INTRODUCTION

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INTRODUCTION

La radio est tellement ancrée dans notre vie quotidienne qu’on ne


mesure plus ce qu’a pu être l’arrivée du transistor. Si la plupart des
ouvrages historiques sur la radio privilégient une approche
essentiellement technique, la radio est d’abord un phénomène
culturel de masse. Elle a su accompagner et même précéder les
grands mouvements des sociétés du monde.
Média de toutes les cultures, devenue incontournable pour
l’information, le divertissement et la musique, la radio a conquis sa
liberté au prix de plusieurs révolutions. Des radios périphériques à la
fin du monopole, de l’avènement de la bande fm au numérique, elles
sont toutes retracées ici.
Qu’elles soient généralistes, musicales ou thématiques, les radios
sont pourtant confrontées, un quart de siècle après l’ouverture de la
bande fm, à un nouveau défi d’une ampleur sans précédent :
l’invasion du multimédia. Et, par ailleurs, pourquoi s’intéresser à la
radio alors que tout semble nous pousser vers l’image ? Il est sans
doute trop tôt pour dire si la radio sortira victorieuse de cette
nouvelle épreuve, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle n’est pas sans
ressources.
I. DEFINITION ET HISTOIRE

1. Définition
La radiodiffusion est l'émission de signaux par l'intermédiaire d'ondes
électromagnétiques destinées à être reçues directement par le public
en général et s'applique à la fois à la réception individuelle et à la
réception communautaire. Ce service peut comprendre des
émissions sonores, des émissions de télévision ou d'autres genres
d'émission. Il s'agit d'une forme de radiocommunication.
Le terme radio est souvent utilisé pour toute la chaîne de conception
et de réalisation d'émissions de radio, la transmission avec
les émetteurs radio et la réception au travers des postes de radio.

2. Histoire
Le 23 décembre 1900, est expérimenté la première transmission sans fil
(TSF) de la voix humaine dans la station météorologique de Cobb Island
(petite île du Potomac), par l'ingénieur canadien Reginald Fessenden5.
Le 26 décembre 1906, a lieu le premier essai transatlantique d'émission
d'un programme de radio entre Brant Rock (Massachusetts) aux États-
Unis et Machrihanish (en) en Écosse, par l'ingénieur Reginald Fessenden : il
diffuse un enregistrement phonographique du Largo de Haendel,
joue Sainte nuit au violon, lit un bref extrait d'un évangile et clôt sa
transmission par « Joyeux Noël ».

Le
présiden
t
À Paris, le 5 novembre 1898, Eugène Ducretet fait une démonstration
publique de transmission par « télégraphie sans fil » entre la tour Eiffel et
le Panthéon. À la suite des travaux de l'Américain Lee De Forest (1906), on
passe de la « télégraphie sans fil » à la « téléphonie sans fil ».
Afin d'éviter la destruction de la tour Eiffel, Gustave Eiffel propose en 1903
les services de sa tour métallique à Gustave Ferrié, pionnier de la
télégraphie sans fil, qui utilisait jusque-là des ballons qui dépliaient dans
les airs des antennes reliées au sol. Gustave Ferrié tend donc cette année-
là six fils d’antenne qui partent du sommet de la tour. Afin d’éviter les
crépitements d’étincelles de l’émetteur, gênants pour le voisinage, la
station de radio est enterrée sous le Champ-de-Mars. Par ces
expérimentations, Gustave Ferrié espère convaincre l'armée de la
pertinence du développement de la radio.

3. Utilisation de la radio dans ses débuts.


À cette époque, en effet, l'usage de la radio se limite aux usages
militaires et maritimes, et la Marine nationale utilise la TSF dès 1905.
On installe de nombreux émetteurs, tant en métropole que dans les
colonies et, en 1906, l'Armée de terre place ses propres émetteurs sur la
tour Eiffel. Les PTT utilisent également la TSF pour des liaisons de
télégraphie. Les événements de la Grande Guerre conduisent, à partir
du 28 septembre 1914, à encadrer strictement l'usage de la radio.
La première émission régulière de radiodiffusion date du 28 mars 1947 à
partir d'une station installée dans les dépendances de la résidence
royale du château de Laeken en Belgique sous l'instigation du roi des
Belges Albert Ier. La première émission comportait un concert en
l'honneur de son épouse, la reine Élisabeth. Pour ne pas tomber aux
mains des Allemands lors de l'invasion de la Belgique, l'antenne fut
dynamitée.
4. La Première vrai station de Radio
En 1938 est inaugurée à Bruxelles la première vraie maison de la
radio installée à la place Flagey. Construite par l'architecte Joseph
Diongre avec des fonctionnalités spécialement adaptées aux
techniques radiophoniques, elle est aussi, à l'époque, la plus grande
et la plus moderne maison de la radio au monde. Elle abrite 500
personnes avec cinq orchestres et contient des studios conçus pour
accueillir un important public pour lequel ce nouvel édifice est un lieu
de spectacles puisque l'on peut y assister à des concerts et des
émissions de théâtre radiodiffusé. Et c'est de là que seront
expérimentées, dès 1951, des émissions de télévision non encore
destinées au public avant les vrais débuts de la télévision belge en
1953.

Radio
opérate
urs
5. La Seconde guerre mondiale et
la Radio
russes
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale,
des installations dites « secrètes » émettent Photo
depuis le champ de courses de la commune
bruxelloise de Boitsfort dans le but
d'échapper aux bombardements. À l'arrivée Oleg
de l'armée allemande, les émissions sont
Knorring
(1941)
interrompues le 14 mai 1940, mais reprennent dans le bâtiment de la
radio place Flagey sous l'égide de collaborateurs de l'Allemagne sous le
nom de Radio Bruxelles. Mais, dès octobre, les émissions belges libres
reprennent à Londres sous l'appellation de Radio Belgique. Les voix des
émissions belges — installées à Londres, à la BBC — sont Victor de
Laveleye en français et Jan Moedwil en néerlandais. C'est Victor de
Laveleye qui lança le signe du V à l'adresse des auditeurs belges qui
écoutaient, malgré l'interdiction allemande, les voix belges de Londres. Ce
signe du V pour victoire que les Belges pouvaient facilement et
discrètement exécuter avec l'index et le majeur de la main, à la barbe de
l'occupant, eut un grand succès en Belgique.
Il se répandit même en dehors du pays et fut repris et annexé
par Winston Churchill qui l'arborait en public au point que l'invention lui
en a été attribuée.

II. LES TECHNIQUES

1. Transmission des sons


La radiodiffusion définit la transmission des sons : la voix humaine et
les signaux audio par les ondes. Dans un émetteur radiophonique, les
sons sont transformés en signaux électriques basse
fréquence (signaux de modulation), ils sont superposés à une onde
à haute fréquence (onde porteuse) et, envoyés dans une antenne qui
les transforme en ondes électromagnétiques.

Poste récepteur radio


2. Modulation des ondes
Différentes techniques de modulation des ondes sont utilisées en
radiodiffusion :
 la modulation d'amplitude (AM) ;
 la modulation de fréquence (FM) ;
 la modulation de phase (PM) ;

l'OFDM utilisé pour le DAB+ (Radio Numérique Terrestre) depuis le 20


juin 2014 à Paris, Marseille et Nice ; et plus récemment, depuis juin
2018 dans les grandes villes des Hauts-de-France (Lille, Calais,
Dunkerque, Valenciennes, etc.), depuis décembre 2018 à Lyon et
Strasbourg, depuis juillet 2019 à Nantes, Saint-Nazaire et la Roche-
sur-Yon, et enfin depuis octobre 2019 à Rouen et au Havre.

1.a. Modulation d’amplitude


La modulation d'amplitude fut la plus couramment utilisée dès les débuts
des transmissions radio. En effet, elle est écoutable avec des moyens
réduits (poste à galène). Elle est obtenue, comme son nom l'indique, en
modulant l'amplitude, donc la puissance, du signal porteur avec le signal
audio.
On fait varier l’amplitude de l’onde porteuse selon la tension de
modulation recueillie par le microphone, puis on l'amplifie.

1.b. Modulation de fréquences


La modulation de fréquence est une technique utilisée de façon
commerciale depuis le milieu du XXe siècle. Elle consiste à faire varier
la fréquence d'une onde porteuse de part et d'autre d'une fréquence
centrale de base. Un récepteur utilisant ce type de modulation est
peu sensible aux parasites, qui eux sont modulés en amplitude, et
permet plus facilement la réception de sons à haute fidélité et par
conséquent les émissions stéréophoniques.
L’amplitude de l’onde porteuse est constante mais cette fois-ci c’est
sa fréquence qui varie.
Les émetteurs FM modifient le signal en amplifiant les aiguës de
façon à améliorer le rapport signal/bruit. Cette préaccentuation est
de 6 dB par octave au-dessus 3,18 kHz pour l'Europe et le Japon, et
3 dB par octave à partir de 2,12 kHz pour l'Amérique du Nord. Cela
équivaut à une durée de « désaccentuation » de 50 µs à 75 µs. Les
récepteurs (syntoniseur) de bonne qualité ont la possibilité de s'y
adapter, soit facilement par le biais d'un interrupteur, soit par le
remplacement de quelques composants dans l'appareil.

3. Longueur d’onde ou fréquences


La longueur d'onde et la fréquence sont liées pour les ondes radio
(hertziennes) par la formule : longueur d'onde (m) = vitesse de la
lumière (m/s) / fréquence (Hz).

a. Gamme des ondes longues


La radiodiffusion en basse fréquence utilise la gamme dite des GO ou
« ondes longues », de 150 à 280 kHz. Cette gamme, est la plus
ancienne (plus de 95 ans) et est historiquement la première utilisée
en radiodiffusion en Europe.

b. Gamme des ondes moyennes


La radiodiffusion en moyenne fréquence utilise la bande dite des « petites
ondes » (PO), ou « ondes moyennes » ou encore « ondes hectométriques »
de 550 kHz à 1 650 kHz, en modulation d'amplitude et quelques stations
en modulation d'amplitude en stéréo, avec un espacement de 9 ou
10 kHz entre canaux selon les réglementations de chaque continent. Les
stations peuvent être entendues de quelques dizaines à plusieurs milliers
de kilomètres selon leur puissance qui va de 1 watt à 2 000 kW (Hongrie,
Émirats arabes unis) et la propagation. La couverture est plus importante
la nuit.
Avec dans les pays tropicaux la bande des 120 mètres de 2 300 kHz à
2 495 kHz (à cause des bruit radioélectrique en dessous de 2 000 kHz dans
la zone intertropicale).

c. Gamme des ondes courtes


La radiodiffusion en ondes courtes permet la diffusion de
programmes internationaux, comme RFI en France. La particularité
des ondes courtes est leur faculté à être réfléchies par les couches
ionisées de la haute atmosphère, ce qui leur permet de franchir de
très grandes distances, d'un continent à l'autre. Cependant, la faible
largeur de bande utilisable, répartie internationalement ne permet
pas une communication de qualité, et son application se limite à la
transmission de la parole sans qualité musicale. De plus, ce signal
souvent reçu très faiblement à de grandes distances est facilement
brouillé par les perturbations environnementales ou l'activité
radioélectrique naturelle dans l'atmosphère.

d. Gamme des ondes ultra courtes


Les émissions radio dans la gamme des VHF étant réalisées en
modulation de fréquence, on parle presque toujours de « bande
FM ». En Europe, cette bande de fréquences s'étend de 87,5 MHz à
107,9 MHz.
Tour hertzienne à 
Villeneuve-d'Ascq.

III. EVOLUTION

1. Evolution technique
Depuis les années 1990, différentes techniques de radiodiffusion
numérique ont fait leur apparition. Exemples :
 Digital Radio Mondiale (DRM), système pour la radiodiffusion
numérique en ondes courtes, moyennes et longues ;
 Digital Audio Broadcasting (DAB), système de radiodiffusion
numérique pour les ondes ultra-courtes (VHF et UHF).
La technologie DRM améliore radicalement la portée et la qualité
d'écoute des stations internationales, tout en garantissant une
occupation des fréquences radio similaire à celle des stations AM. Par
contre, pour l'auditeur non équipé d'une radio DRM, l'écoute n'est
pas possible.
La technologie DAB nécessite l'utilisation de bandes de fréquences
nouvelles (bande III et bande L), elle utilise une technique de
multiplexage permettant de diffuser plusieurs programmes ainsi que
des données à partir d'un seul émetteur.
Certains prévoient l'utilisation de la diffusion en IP (sur les réseaux de
type Internet mobile 3G et 4G) pour la radio, cette dernière implique
un changement complet de philosophie de diffusion et des relations
entre les diffuseurs et les fournisseurs de programme, et pose des
problèmes d'utilisation de la bande passante. Il est probable que ce
moyen de diffusion soit utilisé en parallèle et/ou en appoint de la
diffusion numérique terrestre, à l'aide, par exemple, d'une
technologie comme la RadioDNS.
2. Matériels
La radiodiffusion a la particularité (comme d'autres médias) de
permettre une communication asymétrique. C'est-à-dire que les
moyens nécessaires à l'émission et la réception ne sont pas les
mêmes. En effet, l'émission depuis le studio revêt un degré de
technicité supérieur à celui de l'auditeur qui reçoit un programme sur
un appareil simple, dont les réglages sont sommaires
(fréquence, volume, tonalité).
 Une station de radio est une installation qui émet des ondes
électromagnétiques à l'aide d'un émetteur radio et
d'une antenne.
 Un poste de radio ou récepteur radio est un appareil
permettant de recevoir les ondes radio, en extraire la
modulation et restituer les sons sur un haut-parleur.
Un syntoniseur (ou tuner) est un récepteur, sans amplificateur du
signal BF pour haut-parleurs, il assure l'accord et la sélection du signal
reçu par l'antenne ou transmis par un câble, sur une plage de
fréquences donnée, démodule le signal audio. Il faut impérativement
raccorder ses sorties, à un amplificateur muni de haut-parleurs.

Un syntoniseur Haute-
Fidélité vers 1976

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