Transports
Transports
Transports
c. L'intermodalité favorise la mondialisation
En fonction de la complexité du parcours, les moyens de transport
peuvent être coordonnés dans le cadre des plateformes
multimodales qui permettent aux marchandises ou aux passagers de
passer directement d’un mode de transport à l’autre.
a. Des infrastructures
Le premier câble à fibre optique transatlantique a été installé en 1988.
Aujourd’hui, plus d’un milliard de kilomètres de câbles sont déployés sur
la planète.
Réseau : ce terme désigne ici les infrastructures qui mettent en relation des
territoires. Par exemple, les réseaux ferrés, les réseaux aériens, les
réseaux routiers… Il peut également désigner des liens immatériels comme
des relations d’informations.
• Les oléoducs : Ils sillonnent l’Europe depuis les points d’entrée jusqu’
aux centres de raffinage.
On retiendra également le lent déclin et la reconversion vers les loisirs des voies
d’eau terrestre. Au contraire, les lignes aériennes se densifient et le trafic augmente.
La voie ferrée continue sa modernisation au prix de très lourds investissements.
Les routes maritimes tissent un réseau hiérarchisé qui relie entre eux
les différents ports de la planète. Elles sont empruntées par des
navires gigantesques qui sillonnent les mers et les océans.
• La Northern Range
La deuxième façade maritime mondiale est la Northern
Range (Europe). Elle constitue la principale interface maritime de
l'Europe et le principal pôle commercial de la Triade. Rotterdam,
véritable porte d'entrée sur les marchés européens, domine cet espace
et occupe la 10e place dans le classement des ports mondiaux.
• Le transport maritime est l’un des facteurs majeurs de la très forte
concentration des hommes et des activités sur les littoraux. Ces
derniers constituent des interfaces essentielles à la mondialisation.
La véritable épine dorsale de la mondialisation étant le trafic par
conteneurs et les réseaux maritimes qui lui sont associés, certains ports
et métropoles littorales concentrent de nombreuses activités qui intègrent
les régions concernées. Les métropoles sont souvent situées sur des
façades maritimes très actives, en position d'interfaces.
• Autre exemple
Depuis 1992, la Chine développe des infrastructures militaires sur des
îles de la mer de Chine du Sud, qui lui permettent de disposer
d'une présence militaire des deux côtés du détroit de Malacca. Elle
est donc devenue une menace potentielle pour les pays de
l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) et pour le Japon.
En effet, les flottes militaires chinoises ont la possibilité d'en bloquer
l'accès, ce qui paralyserait les économies de tous ces pays.
b. La piraterie maritime
« L’explosion, depuis le début des années 2000, de la piraterie maritime a
contraint États et armateurs à une course contre la montre sur nombre de
fronts – militaire, juridique, diplomatique. Les États ont été forcés de réagir
car, pour la première fois, la piraterie portait atteinte à l’économie mondiale.
L’enjeu est de taille : 80 000 navires transitent par exemple chaque année
par le détroit de Malacca. Face à ces menaces, les initiatives militaires dans
l’océan Indien ont été multipliées ».
Les flux : les flux peuvent être matériels ou immatériels, mais ils
concernent toujours des phénomènes de circulation (de personnes, de
marchandises, de capitaux, d'informations...).
Réseaux : lorsque l'on évoque les réseaux, on parle des liaisons qui
relient et connectent ensemble des territoires, qu'ils soient routiers,
ferroviaires, maritimes, aériens ou numériques. Il existe des réseaux
matériels, qui sont visibles et discontinus (autoroutes ou fibre optique),
des réseaux de personnes et des réseaux immatériels (communications
par satellites).
Descriptif Avantages
Peu cher pour des quantités
embarquées plus importantes
que dans l'avion. Il permet
Principal outil de la conteneurisation. Les
commerce international le conteneurs peuvent transporter
plus utilisé au monde. C'est toutes sortes de produits et
une boîte de 20 pieds de peuvent être réfrigérés ou pas.
Porte-conteneur
long, 39 m3 et 20,3 tonnes Les grands ports sont
de capacité. Il permet de aujourd'hui adaptés en ayant
transporter efficacement les des terminaux de conteneurs.
conteneurs. Les échanges mondiaux de
marchandises ont été multipliés
par 20 grâce à ce ce moyen de
transport.
Routes maritime Couloirs marins Permet la circulation
s empruntés pour faire rapide de marchandises en
circuler des toute sécurité. Ces routes ou
marchandises par les voies commerciales
cargos, pétroliers, supportent 80 % du trafic
minéraliers et porte- international des
conteneur. Ce sont des marchandises.
voies commerciales
dessinées au fil des siècles
en fonction des points de
passages obligatoires, des
contraintes naturelles et
politiques.
L'utilisation de plusieurs
modes de transports
complémentaires pour
acheminer les conteneurs
de marchandises des
usines aux acheteurs. Le Un système de transport qui
transport multimodal : les fait intervenir plusieurs modes
Intermodalité produits sont emballés dans de transports pour assurer la
des conteneurs, transportés rapidité de livraison des
par des camions, bateaux, marchandises.
porte-conteneurs et trains.
Exemple de plate-forme
multimodale : aéroport
Roissy Charles de Gaulle à
Paris.
• Le porte-conteneurs
Le premier type de transport concerné est le transport maritime. Il
représente aujourd'hui les 2/3 des échanges internationaux. Le porte-
conteneur est aujourd'hui le principal outil du commerce mondial, le
mode de transport de marchandises le plus employé. Le conteneur
standard est une immense boîte de 20 pieds de long, de 39 m3 et d'une
capacité de 20,3 tonnes. La conteneurisation permet de rationaliser le
transport des marchandises (moins cher et quantités embarquées bien
plus importantes que l'avion).
Les conteneurs voyagent sur des porte-conteneurs immenses. Ils
peuvent abriter toutes sortes de produits manufacturés (électronique,
textile, nourriture, ameublement). Il existe même des conteneurs
réfrigérés ou cuves. La flotte mondiale de porte-conteneurs en 2011 était
de 5 911 bateaux. Tous les grands ports du monde sont équipés
de terminaux de conteneurs. Ces navires énormes ont permis de
multiplier les échanges mondiaux de marchandises par 20.
• Les routes maritimes
Cargos, pétroliers, minéraliers et porte-conteneurs suivent des routes
maritimes, sortes de couloirs marins larges de quelques kilomètres qui
tentent de faire circuler les marchandises dans les meilleures conditions
de sécurité et de rapidité possibles. Les océans sont ainsi sillonnées par
un certain nombre de voies commerciales qui ont été dessinées au fil
des siècles en fonction de points de passages obligatoires (comme
certains canaux et certains détroits), des contraintes naturelles (courants
marins, vents, côtes, récifs...) et des frontières politiques. Ces routes
maritimes supportent au moins 80 % du trafic international des
marchandises.
• L'intermodalité
L'intermodalité correspond à un système de transbordement des
conteneurs qui permet aux vendeurs d'utiliser des moyens de transport
complémentaires sans rupture de charge ou presque. Par exemple, un
produit lambda est conçu en Allemagne. Pour bénéficier de coûts de
fabrication moins élevés, la société le fait fabriquer dans une usine de
Corée du Sud. Une fois les milliers de produits lambda achevés, le
fabriquant doit les expédier dans les différents pays du monde, à des
milliers de kilomètres de là où ils doivent être vendus.
C'est là qu'intervient le transport multimodal : les objets fabriqués sont
emballés dans des conteneurs, chargés sur des camions grâce à des
grues. Les camions les acheminent de l'usine au port. Une fois dans le
port, d'autres grues les chargent sur des porte-conteneurs et les
marchandises effectuent ainsi leurs voyages jusqu'aux ports où les
attendent des trains ou des camions qui vont à nouveau les transporter
jusqu'à des entrepôts.
c. Flux immatériels
Les déplacements d'informations et de capitaux s'ils sont
totalement dématérialisés, sont cependant également très mobiles.
Seules, les infrastructures qui permettent leur transmission sont visibles
dans le paysage (antennes d'opérateurs en téléphonie mobile, câbles
terrestres ou sous-marins).
• Flux d'informations
Aujourd'hui, on peut affirmer que l'information est planétaire.
Cependant, il convient de nuancer cette portée « planétaire » car il existe
des milliers de villages, des millions de personnes dans les pays du Sud
qui n'ont pas accès à l'information qu'offrent les chaînes de télévision
internationales ni, surtout, à Internet.
Cette diffusion spectaculaire de l'information à l'échelle planétaire est
devenue possible grâce aux Nouvelles technologies de l'information et
de la communication (NTIC). Internet peut être considéré comme l'un
des faits majeurs de ces 20 dernières années. Ce phénomène n'est pas
sans conséquences puisque s'il permet au plus grand nombre d'avoir
accès à une quantité d'informations impressionnante, il génère
également des espoirs de vie meilleure et pousse à la mobilité (exode
rural, émigration légale ou illégale...).
• Flux de connaissances
Les flux mondiaux de connaissance sont en train de devenir un facteur
clé du développement (notamment économique et industriel) des pays,
essentiellement du Nord et émergents. Il existe en effet, de très
nombreuses alliances qualifiées de « transfrontières » entre entreprises
et universités et les métropoles les plus puissantes cherchent par tous
les moyens à attirer une main d'œuvre hautement qualifiée. Ce brain
drain, c'est-à-dire ce déplacement de cerveaux vers des pays dans
lesquels ils ne sont pas nés concourt naturellement à faire voyager les
connaissances culturelles, intellectuelles, scientifiques... partout dans le
monde.
• Flux financiers
Aujourd'hui, les flux de capitaux irriguent la planète entière. Le marché
financier est réellement devenu planétaire grâce à la création de
systèmes de communication qui relient les places financières entre elles
24h sur 24. Cependant, si chaque région du monde est concernée par le
phénomène, c'est avant tout entre les États riches que circule la majeure
part des capitaux. Les centres de la finance mondiale se concentrent
dans l'Union européenne, en Amérique du Nord et en Asie de l'Est
(Japon, Chine...).
Les trois plus grandes Bourses de la planète par leur capitalisation sont
celles de New York, Tokyo et Londres. Ces États riches d'une Triade
élargie à l'Asie orientale, concentrent également les flux d'IDE
(investissements Directs Étrangers), qui ont été multipliées par 30 en 25
ans. Sur les 12 milliards de dollars qui ont été investis en IDE durant
l'année 2006, 9 l'ont été par et en direction des pays riches du Nord qui
bénéficient des services de banques fonctionnant en réseaux et qui
peuvent donc émettre des virements de compte à compte en quelques
secondes seulement. L'émigration est également à l'origine de flux
financiers relativement importants entre États du Nord (qui accueillent) et
États du Sud (qui constituent des points de départ). Nombres d'immigrés
installés dans les pays du Nord envoient régulièrement de l'argent à
leurs familles restées dans leurs pays d'origine.
L'essentiel
Les hommes ont constitué des réseaux de communication et mis en
place des flux de toutes sortes depuis la Préhistoire. Les échanges
commerciaux, financiers, politiques, culturels et religieux qui se sont mis
en place entre l'Europe et les Amériques existent depuis la découverte
des Caraïbes par Christophe Colomb en 1492. Ce qui change
aujourd'hui, c'est la densité et la multiplicité des flux et des réseaux
qui relient chaque point du globe. La planète entière est connectée grâce
à des réseaux très divers et parcourue d'un point à l'autre par des flux
matériels (marchandises, touristes, migrants politiques, migrants
économiques) et immatériels (informations, culture, communications).
L'essentiel
Le trajet d'un tee-shirt entre son lieu de production et son lieu de
consommation nous montre qu'un produit peut parcourir le monde en
mettant ainsi en relation, essentiellement par les transports
maritimes, des hommes et des régions du monde entier.
En effet, le coton est récolté aux États-Unis mais le tee-shirt est fabriqué
en Chine puis imprimé aux États-Unis où il est commercialisé puis une
partie de cette production revendue sur les marchés de vêtement
d'occasion africains.