Technologie de Construction 1

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

SOMMAIRE

CHAPITRE 1 : NORMES DE DESSIN TECHNIQUE ………………………..………..2


Introduction ………………………………………………………………………………2
1. Les différents types de dessin ……………………………………………………......2
2. Présentations des dessins ………………………………………………………………4
3. La projection orthogonale …………………………………………………………….8
4. Coupes et section ………………………………………………………...……… ……13
5. Projection en perspective ……………………………….............................................20

6. Vocabulaire technique des formes des pièces ……………………………...….......26


7. Applications d’évaluation ................................................................................27

CHAPITRE 2 : MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUES…...….31


1. Modelisation des liaisons mécaniques usuelles..………………………...….......32
2. Etude des liaisons mécaniques………………………………………………….......35
3. Modélisation d’un mécanisme ( Shéma cinématique)……………………..…...45
4. Définitions liées à la notion de liaison………………………………………….....47
5. Applications d’évaluation……………………..………………………………….....47

CHAPITRE 3 : TECHNOLOGIE DES LIAISONS………………………….….....53


1. Liaison complète (encastrement)………….………………………………….......54
2. Liaison glissière………………………………………………..………………….......69
3. Liaison Pivot…………………………………………………………………….….....74
4. Liaisons hélicoïdale ……………………………………………………………………..88
5. Applications d’évaluations……………...……………………….……………….….….89
ANNEXES………………………………………………………………………….…..….90

CHAPITRE 4 : ETANCHEITE ………………………………….…………………......97

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

1. Fonction étanchéité..…………………………………………..……………………..….98
2. Type d’étanchéité….……………………………….……………………………………98
3. Représentation des joints…………………………………………….……………..…100
4. Applications d’évaluation……………………………………………………..……..103

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………................105

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Chapitre 1 : NORMES DE DESSIN TECHNIQUE


Durée : 4.5h Cours + 1.5h TD (3 Séances cours + Séance TD)
Objectif :
Au terme de ce chapitre, l'étudiant doit être capable de:
- Lire et comprendre le dessin d'ensemble de la partie opérative d'un système
mécanique et définir une des pièces de ce système soit par la méthode de
projection orthogonale soit par une perspective cavalière ou isométrique.
- Identifier et désigner les formes géométriques.

Pré requis : Niveau BAC.

Eléments du contenu
Introduction………………………………………………………………………...3
1. Les différents types de dessin……………………………………………………........2
2. Présentations des dessins ………………………………………………………………4
3. La projection orthogonale………………………………………………………………8
4. Coupes et sections………………………………………………………...……… …….13
5. Projection en perspective ………………………………...............................................20
6. Vocabulaire technique des formes des pièces …......................................................23
7. Applications d’évaluation …………………………………… ………………………25

8. Evaluation
 Formative au cours d’enseignement et des TD
 Sommative : Devoir surveillé et examen de fin d’année

Matériels didactiques
 Tableau
 Polycopies

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

CHAPITRE 1 :NORMES DE DESSIN TECHNIQUE


Introduction
Le dessin technique est le moyen d’expression indispensable et universel de tous les
techniciens et les ingénieurs. C’est lui qui permet de transmettre, à tous les services de production,
la pensée technique et les impératifs de fabrication qui lui sont liés. C’est pourquoi ce langage
conventionnel est soumis à des règles ne permettant aucune erreur d’interprétation et définies avec
précision dans la normalisation internationale ISO (International Standard Organisation).

1. Les différents types de dessins :


1.1. Les représentations en phase d’avant-projet
En avant-projet, les représentations géométriques sont simplifiées.
a) Le croquis :
Généralement tracé à main levée, de formes
et de dimensions approximatives, il offre une
vision globale des solutions techniques
susceptibles d’être adoptées.
Le croquis permet d’aller à l’essentiel de la
pensée technique du dessinateur.
b) Le schéma de principe :

Ce mode de représentation décrit les données


strictement nécessaires à la définition du principe
de fonctionnement d’une solution.

c) Le schéma technologique :

Le schéma technologique vise à une description


de la nature et de l’agencement des principaux
composants d’un produit, généralement
représentés par des symboles normalisés.

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

d) Le schéma cinématique minimale :


Ce mode de représentation met en évidence les
mouvements relatifs entre sous-ensembles
cinématiques.
A la différence du schéma architectural, on ne
s’intéresse pas à la réalisation des liaisons mais
uniquement aux mobilités.

1.2. Les représentations en phase d’étude.


a) Le dessin d’ensemble :

Le dessin d’ensemble donne de façon plus ou moins détaillée, la représentation de tout ou


partie (sous- ensemble) d’un système, d’un objet technique ou d’une installation en faisant
apparaître tous ses éléments constitutifs, il permet de comprendre le fonctionnement du
mécanisme. Le dessin d’ensemble est accompagné d’une nomenclature qui fournit avec
précision la liste complète des éléments fonctionnels .

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

b) Le dessin de définition :

Ce dessin représente une seule pièce d’un ensemble ou d’un sous-ensemble. Il définit
complètement et sans ambiguïté les exigences auxquelles doit satisfaire le produit.
Ce dessin a valeur de contrat et doit permettre à terme la fabrication de la pièce à partir des
informations suivantes : matière, formes, cotation dimensionnelle, spécifications géométriques
(perpendicularité entre surface, planéité,...), qualité de l’état des surfaces à obtenir (rugosité).

Iset Kairouan

Exemple de dessin de définition

2. Présentations des dessins :


2.1. Echelles :
Lorsque les objets sont grands ou petits, il est nécessaire de faire des réductions ou des
agrandissements pour les représenter.

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Echelles usuelles
En vraie grandeur 1:1
En réduction 1:2 1:5 1 : 10 1 : 20 1 : 50 1 : 100 1 : 200 1 : 500 1:
1000
En agrandissement 2:1 5:1 10 : 1 20 : 1 50 : 1 100 : 1 200 : 1 500 : 1
1000 : 1

2.2. Les formats :


- La série A (A0, A1, A2,
A3 et A4), normalisée ISO, A0 840 x 1188
Format A4
est universellement utilisée. Vertical

A0 = 2.A1 A2
A4 420 x 594
= 4.A2
210x297
= 8.A3
= 16.A4 A1
= 1 m2 594 x 840

A3
297 x 420
Format A4 A4
Horizontal 210 x 297

2.3. La cartouche d’inscription :

- La cartouche permet d’identifier et d’exploiter les dessins techniques.


Elle est placé dans l’angle inférieur droit du dessin si ce dernier est examiné en hauteur pour les
formats pairs [A0, A2, A4] et en largeur pour les formats impairs [A1, A3].
- Il existe de nombreux modèles de cartouches. La plupart des entreprises et des écoles ont un
cartouche personnalisé.
Echelle Symbole des dispositions des Titre - Nom du dessin
vues
170 à 190

Mors FIXE
Aussi petit que
possible

ISET KAIROUAN 01
00

Format
Entreprise ou école

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2.4. Nomenclature :
- Liée à un dessin d’ensemble,
1 2 3 4 5
elle dresse la liste complète 05 01 Ecrou MHT M10-8
T<250°C
de tous les éléments 04 01 Coulisseau
03 01 Bague
constitutifs du système
02 01 Coussinet CS9P
dessiné. 01 01 Arbre E28

-Chaque élément est Rep Nb Désignation Mat Obs

répertorié, numéroté, et tous Cartouche


les renseignements nécessaires
2.5. L’écriture
le concernant : indiqués.
sont
- On doit utiliser en priorité des écritures normalisées.
- Il faut préférer une écriture droite à une écriture penchée.
- La norme tolère une écriture penchée de 15°.

ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTU
i

VWXYZ 1234567890

a
h
i

A abcdefghijklmnopqrstuvwxyz
h

ECRITURE normalisée ISO type B


Fig 5 k m e

ECRITURE Condensée. Cas


particuliers
ECRITURE Normale. 15° maxi
Ecriture ISO type B (et NF E 04-505) : principales
dimension (en mm).
E C R I T U R E Elargie.
Hauteur nominale h 2.5 3.5 5 7 ECRITURE Penchée. E
10 14 20
Hauteur des a 1.8 2.5 3.5 5
minuscules 7 10 14
e 0.25 0.35 0.5 0.7
Largeur du trait
1 1.4 2
i 3.5 5 7 10
Interligne
14 20 28
m 1.5 2.1 3 4.2
Espace entre mots
6 8.4 12
Espace entre k 0.5 0.7 1 1.4
lettres 2 2.8 4
Formats A2, A3 et A4 : h min = 2.5
Formats A1 et A0 : h min = 3.5

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

2.6. Les traits :

Trait Désignation Application générale Epaisseurs


-Contours vus Encre Crayon
Continu fort -Arêtes vues 0.7 0.5
Continu fin -Ligne de cote -Arêtes 0.2 à 0.2
fictives vues 0.35
-Ligne d’attache -Axes
courts
-Ligne de repère -
Hachure
-Contours de sections rabattues sur place
Interrompu -Contours cachés - 0.35 0.2
1 2à3
Arêtes cachées
-Fonds de filets cachés
Mixte fin -Axes de révolution 0.2 à 0.2
1 2 10 à 20
-Traces de plans de symétrie 0.35
-Trajectoires.
Mixte fin à deux traits -Contours de pièces voisines 0.2 à 0.2
-Positions intermédiaire et extrême des 0.35
pièces mobiles
-Contours initiaux modifiés par façonnage
-Parties situées en avant d’un plan de
coupe
-Demi rabattement
Mixte fort -Traitement de surface. 0.7 0.5

Continu fin à main levée -Limites de vues ou coupes partielles 0.2 à 0.2
Continu fin (Droit avec 0.35
zigzags)

2.7. Les hachures :


Les hachures sont utilisées pour mettre en évidence la section d’une pièce.
Elles sont tracées en traits fins régulièrement espacés.
Les hachures doivent être inclinées de préférence à 45° par rapport aux lignes principales du
contour d’une pièce.

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3. La Projection Orthogonale :
Pour la représentation des dessins des pièces ou systèmes mécanique on trouve deux procédés :
 La projection orthogonale.
 La projection cavalière et isométrique.

3.1. Principe
Lorsqu’un dessinateur représente une pièce en projection, il doit se placer Perpendiculairement à
l’une des faces de l’objet à définir.
La face observée est ensuite projetée et dessinée dans un plan de projection parallèle à cette face
et située en arrière de l’objet.
La vue plane dessinée est une projection orthogonale de l’objet.(Voir schémas de principe en
dessous)

1- Principe de la projection orthogonale 2- Projections orthogonales dans trois


plans perpendiculaires entres eux

3- Position après dépliage 4- Correspondance des vues

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

3.2. Disposition et correspondance des vues :


- Dans ce système de normalisation, la vue de gauche est dessinée à droite de la vue de face,
la vue de dessus au-dessous de la vue de face

h
a

Ligne de
correspondance 45°

- Deux vues alignées verticalement ou horizontalement et situées côte à côte sont des vues
ADJACENTES. (exemple : Vue de face et Vue de droite ou Vue de face et Vue de dessous.)
- La vue de dessus et la vue de droite n’étant pas adjacente, elles ne se correspondent pas
horizontalement ou verticalement. Pour leur correspondance, nous ferons appel à une ligne de
construction appelée LIGNE DE CORRESPONDANCE.
- En pratique, on utilise la ligne de correspondance à 45° pour définir la correspondance entre la
vue de face, vue de dessus (ou dessous) et la vue de droite (ou gauche).
- Les dimensions de l’objet ou de ses formes se conservent d’une vue à l’autre sans variation, et
- Celles qui présentent le
peuvent se déduire à partir des mêmes lignes de rappel verticales, horizontales
moins de contours cachés…
- Celle qui montre le mieux
ou de traits interrompus.
les formes et les contours.
.
3.3. Choix des vues :
- Avec un nombre minimum de
vues, il faut avoir le maximum de
de clarté pour décrire les formes et
les dimensions de l’objet.

- Le plus courant trois vues


suffisent pour définir un objet :
- On choisit la vue de face celle
qui montre le mieux les formes et
les contours

- On choisit la vue de droite et la


vue de dessus Celles qui
présentent le moins de contours
cachés ou de traits interrompus.
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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

3.4. Les intersections :


- Pour réaliser ce tracé il faut tenir compte de la précision exigée, de la difficulté des constructions
(place disponible) et de la taille relative des surfaces (comparaison des diamètres).
3.4.1. Intersection Cylindre / Plan :
Lorsque le plan sécant P est quelconque par rapport à l’axe (xy) du cylindre C. la section obtenue est une
ellipse.

Tracé du plan à 45°:


 On cherche l'intersection entre un cylindre et un plan incliné perpendiculaire à la vue de face (face
inclinée), donc on utilise la méthode des plans auxiliaires.
 on trace en traits fins le contour du cylindre entier en vue de gauche ainsi que l'axe vertical de
symétrie.
 à l'intersection entre l'axe de la vue de gauche et l'axe de la vue de dessus, on trace le plan à 45°.
Tracé des points particuliers de la vue de gauche
 Le point H en haut de la vue de face situé sur la face inclinée et sur le diamètre du cylindre se
retrouve en vue de gauche en H’ sur l'axe vertical.
 le point en bas de la face inclinée B, se retrouve également sur l'axe vertical en B’.
 le point M à l'intersection entre l'axe vertical et la face inclinée (vue de face) se retrouve sur les
extrémités du petit axe de l'ellipse (non isométrique) en M'1, et M'2

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Tracé des points intermédiaires


 on trace un premier plan auxiliaire de coupe I horizontal (droite horizontale) sur la vue de face que
l'on prolonge sur la vue de gauche.
 l'intersection entre le premier plan de coupe I et la face inclinée du cylindre donne un point 1 par
lequel on fait passer une verticale qui coupe la vue de dessus en deux points 1'a et 1'b.
 par l'intermédiaire du plan à 45° on remonte ces points avec deux verticales qui coupent la première
horizontale (plan auxiliaire de coupe) en 1"a et 1"b.
 un deuxième plan auxiliaire II donne le point 2 sur la vue de face, 2'a et 2'b sur la vue de dessus et 2''a
et 2''b sur la vue de gauche.
 on joint à la main les points H', 1''a, M'1, 2''a, B', 2''b, M'2 et 1''b pour obtenir la courbe d'intersection
recherchée sur la vue de gauche.
3.4.2. Intersection Cylindre / Cylindre :
Le cas le plus simple et celui que l'on rencontre le plus souvent dans les dessins techniques est
l'intersection de deux cylindres perpendiculaires (ou non) avec des diamètres différents.
La courbe d'intersection « C » est indépendante de la position de la matière par rapport aux
surfaces des volumes, c'est à dire la courbe est identique pour l'intersection de deux cylindres
pleins ou de deux perçages.
3.4.2.1. Cas des cylindres perpendiculaires de diamètres différents
ème
On possède deux vues complètes, on recherche l'intersection sur la 3 vue.

La vue de gauche et celle de dessus étant déjà définies, on prolonge les axes de ces deux vues et
on fait passer un plan à 45° par leur point d'intersection.
 On choisit les points 1, 2 et 3 sur la vue de gauche.
 On trace une droite I passant par le point maximum 1 de la vue de gauche.
 On prolonge la droite I en direction de la vue de face.

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

 Le point 1 sur l'axe vertical de la vue de gauche donne les points 1’a et 1’b sur l'axe
horizontal de la vue de dessus par le renvoi du plan à 45°.
 On trace, par les points 1’a et 1’b deux verticales qui coupent la droite horizontale passant
par 1 en deux points 1"a et 1"b qui appartiennent à la courbe d'intersection C.
 On trace le plan horizontal II par le point minimum 2 de la vue de gauche. De la même façon
que le point 1, le point 2" recherché se trouve à l'intersection entre l'horizontale passant par le
point 2 et la verticale menée par le point 2' de la vue de dessus.
 On trace également un plan auxiliaire intermédiaire III qui donne les points 3a et 3b sur la
vue de gauche et qui correspondent aux points 3"a et 3"b de la vue de face.
 On joint à la main les points 1"a, 3"a, 2", 3"b et 1"b pour obtenir la courbe d'intersection
recherchée.
 si on veut plus de précision on peut tracer d'autres plans parallèles auxiliaires.

Evolution des intersections avec l’augmentation des diamètres

3.4.2.2. Cas des cylindres perpendiculaires de même diamètre :


Cet exemple est un cas particulier du problème précédent. La projection de la courbe
d’intersection sur la vue de face est obtenue en considérant différents plans auxiliaires, tel que le
plan h, perpendiculaire à l’axe du cylindre C.

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4. Coupes et Sections :

4.1. Coupes :

Les vues en coupe, également appelées "coupes", permettent une meilleure définition et une
compréhension plus aisée des formes intérieures ou des divers composants.
4.1.1. Principe :
Dans ce mode de représentation, l'objet est coupé et les morceaux sont séparés.
L'observateur : le regard tourné vers le plan coupé ; dessine l'ensemble du morceau suivant les
règles habituelles. L'intérieur, devenu visible, apparaît clairement en trait fort.

4.1.2. Représentation normalisée


En général, on ne dessine pas les contours cachés, ou traits interrompus courts, dans les vues
en coupe, sauf si ceux-ci sont indispensables à la compréhension.

A-A
- Lettres indiquant le plan Vue en coupe Vue non coupée
de coupe

- Sens d’observation
indiquée par deux flèches

- Trait mixte fin renforcée


aux extrémités matérialisant
le plan de coupe

- Lettres majuscules pour


repérer et différencier les
différents plans de coupe

- Hachures

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

4.2. Demi coupe


4.2.1. Principe
Dans ce mode de représentation, afin de définir les formes intérieures, la moitié de la vue est
dessinée en coupe, alors que l'autre moitié reste en mode de représentation normal pour décrire
les formes et les contours extérieurs.
Remarque : ce mode de représentation est bien adapté aux objets ou ensembles symétriques.

4.2.2. Représentation normalisée


Elle est la même que pour les coupes usuelles,
l'indication du plan de coupe est inchangée.
Les deux demi vues sont toujours séparées par un
axe de symétrie, trait mixte fin (ou trait d'axe)
l'emportant sur tous les autres types de traits.

4.3. Coupe partielle ou locale :

- Pour définir uniquement un seul


détail, il est avantageux d’utiliser
une coupe partielle plutôt qu’une
coupe complète amenant trop de
tracés inutiles.

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4.4. Coupe brisée :


Les coupes brisées sont utilisées avec des objets présentant des contours intérieurs
relativement complexes. Elles apportent un grand nombre de renseignements et évitent l'emploi
de plusieurs coupes normales.
Le plan de coupe brisée est construit à partir de plusieurs plans de coupe usuels.

4.4.1. Coupe brisée à deux plans parallèles :

Principe

Le plan de coupe est construit


à partir de plusieurs plans de
coupe classiques parallèles
entre eux.
Pour ce cas la correspondance
entre les vues est conservée.

Representation normalisée :

Les traces des plans de coupe sont


renforcés à chaque changement de
direction .

4.4.2. Coupe brisée à deux plans obliques :


Le plan de coupe est constitué de deux plans sécants.
La vue coupée est obtenue en ramenant dans un même plan tous les tronçons coupés des plans de
coupe successifs.
Les discontinuités du plan de coupe (arêtes ou angles) ne sont pas représentées.

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Principe :

Representation normalisée :

Les traces des plans de coupe sont


renforcés à chaque changement de
direction .

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

4.5. Règles complémentaires simplifiant la lecture des dessins

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

4.6. Sections :
On peut les considérer comme des vues complémentaires ou auxiliaires. Elles se présentent
comme une variante simplifiée des vues en coupe et permettent de définir avec exactitude une
forme, un contour, un profil en éliminant un grand nombre de tracés inutiles.
Les sections sont définies de la même manière que les coupes : plan de coupe, flèches, etc.

4.6.1. Principe
Dans une coupe normale toutes les parties au-delà du plan de coupe sont dessinées.
Dans une section, seule la partie coupée est dessinée, là où la matière est réellement coupée
ou sciée.

Comparaison entre coupe, demi coupe et section

- Dans une section, seule la partie coupée est


dessinée, là où la matière est réellement coupée.
- Dans une coupe, en plus de la partie coupée,
toutes les parties visibles au-delà du plan de coupe
sont dessinées. - Dans un demi coupe, seule une
moitié de vue est dessinée en coupe, l'autre moitié
reste en mode de représentation normal.

4.6.2. Sections sorties


Elles sont des sections particulières. Les contours sont dessinés en trait continu fort.
Elles peuvent être placée le plus souvent dans le prolongement du plan de coupe comme sur la
figure en dessous (dans ce cas les indications de coupes (plans, flèches, lettres) peuvent ne pas être placées si il
n'y a aucune ambiguïté possible)
Soit dans une autre position avec éléments d'identification obligatoire (plan de coupe,

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

sens d'observation, lettres).

4.6.3. Sections rabattues


Ce sont des sections particulières dessinées en trait continu fin directement sur la vue choisie. Les
indications (plan de coupe, sens d'observation, désignation) sont en général inutiles.

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

5. Projection en perspective
Les perspectives sont employées quand on estime qu’une représentation complémentaire
permet de mieux saisir l’aspect général et les formes d’une pièce ou d’un matériel technique.
Les différentes perspectives possibles sont :
la perspective cavalière :
les perspectives axonométriques :
 isométrique
 dimétrique :
 trimétrique :

5.1. La perspective cavalière :

5.1.1. Définition :
La perspective cavalière d'une pièce résulte de sa projection sur un plan parallèle à l'une de ses
faces principales, selon une direction oblique par rapport au plan de projection.
Les faces parallèles au plan de projection se projettent en vraie grandeur. Les autres faces sont
déformées.
5.1.2.Principe de tracé :
La figure 2 représente sur un plan (x, z) la perspective d'un cube de coté a.

Figure 1 : Figure 2 :
Mode d'obtention d'une perspective cavalière Perspective cavalière d'un cube de référence

 Les arêtes du cube qui sont parallèles au plan de projection sont représentées en vraie
grandeur.
 Les arêtes du cube qui sont perpendiculaires au plan de projection sont représentées suivant

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

des fuyantes inclinées par rapport à l'horizontale d'un angle de fuite α = 45° avec un rapport de
réduction k = 0,5 affecté à leurs dimensions.
 Un cercle situé dans un plan parallèle au plan (x, z) de projection se projette suivant un
cercle de diamètre a.
 Un cercle situé dans un plan perpendiculaire au plan (x,z) de projection se projette suivant
une ellipse de grand axe égal à a et de petit axe égale à 0,5 a.
Remarques :
 A fin de simplifier le tracé, il faut placer les faces les plus complexes de l’objet (formes
cylindriques,…etc.) parallèles au plan de projection (dessin en vraie grandeur plus facile, pas
de déformation, pas d’ellipses …)
 Les coupes et les demi coupes sont possibles. Les filetages peuvent être dessinés par des
cercles (ellipses) en traits fins.
 En cas de cotation, placer de préférences les lignes de cote et les écritures dans la même
direction que les fuyantes.

5.1.3.Exemples de perspectives cavalières :

5.2. La perspective axométrique.


La perspective axonométrique d'une pièce résulte de sa projection orthogonale sur un plan
oblique par rapport à ses faces principales.
La projection de ces différentes faces n'est donc pas en vraie grandeur.
- Si les angles α, β, θ sont différents, la perspective est dite tri-métrique.
- Si α=β=θ 0°, la perspective est dite isométrique (voir figure 4).

5.2.1. Principe de tracé :


La figure 4 représente la perspective isométrique d'un cube de coté a.

Page 23
Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Figure 3 Figure 4
Mode d'obtention d'une perspective axonométrique Perspective isométrique d'un
cube.

 Les arêtes du cube sont représentées suivant des directions inclinées de 120° entre elles,
avec un rapport de réduction k = 0,82 affecté à leur dimensions.
 Un cercle appartenant à une des faces du cube se projette suivant une ellipse de grand axe
égal à a et de petit axe égale à 0,58 x a.

5.2.2. Exemples de perspectives isométriques :


Représentation d'une chape en projection orthogonale et en perspective isométrique :

a’d’=0,82 a

Autres exemples :

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

6. Vocabulaire technique des formes des pièces


Le tableau ci-dessous se réfère à la fiche en dessous repérant les formes des pièces.
VOCABULAIRE
REP. TECHNIQUE DEFINITION GENERALE
DES FORMES

A ALESAGE Forme contenants cylindrique ou non

B ARBRE Elément contenu cylindrique ou non

Surface à section circulaire partielle qui est destinée à


C ARRONDI
supprimer une arête vive.
Saillie prévue sur une pièce afin de limiter la portée (surface
D BOSSAGE
d’appui)
Petite surface obtenue par suppression d’une arête sur une
E CHANFREIN
pièce
Surface à section circulaire partielle destinée à raccorder deux
F CONGE
surfaces formant un angle rentrant

G EMBASE Elément d’une pièce destiné à servir de base

H EPAULEMENT Changement brusque de la section d’une pièce par usinage

Rainure(s) hélicoïdale(s) exécutée(s) à partir d’un cylindre ou


I FILETAGE
d’un cône EXTERIEUR

J GORGE Dégagement étroit généralement arrondi à sa partie inférieure

Logement cylindrique généralement destiné à « noyer » une


K LAMAGE
tête de vis

L MEPLAT Surface plane sur une pièce à section circulaire

Partie saillante d’une pièce servant à augmenter la résistance


M NERVURE
ou la rigidité
Entaille longue dans une pièce pour recevoir une clavette, une
N RAINURE
languette ou plus généralement un tenon

O TROU OBLONG Trou plus long que large, terminé par deux demi cylindres.

Rainure(s) hélicoïdale(s) exécutée(s) à partir d’un cylindre ou


P TARAUDAGE
d’un cône INTERIEUR

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

7. Applications d’évaluation
Exercice N° 1: Soit la pièce ci-contre représentée suivant 3 vues incomplètes,
On vous demande de compléter :
Une vue de face, la vue de gauche en coupe D-D et la vue de dessus en coupe B-B

ISET KAIROUAN

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Exercice N° 2: Soit la pièce ci-contre représentée suivant 3 vues incomplètes,


On vous demande de compléter :
la vue de face, la vue de droite en coupe et la vue de dessus

ISET KAIROUAN

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Exercice N° 3: Soit la pièce ci-contre représentée suivant 3 vues incomplètes,


On vous demande de compléter :
Une vue de face en coupe B-B, la vue de gauche et la vue de dessus.

B B
A A

ISET
ISETdeKAIROUAN
Sfax

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Technologie de construction 1 Chapitre1: Normes des dessins techniques

Exercice N° 4: Soit la pièce ci-contre représentée suivant 2 vues complètes,


On vous demande de dessiner la perspective cavalière :

ISET KAIROUAN

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Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Chapitre 2 : MODELISATION DES SYSTEMES


MECANIQUES
Durée : 4h30 Cours + 1h30 TD (3 Séances cours +1 Séance TD)

Objectif :
Au terme de ce chapitre, l'étudiant doit être capable de:
 Connaître les différentes liaisons élémentaires et les liaisons composées

 Déterminer les torseurs statiques et cinématique des liaisons mécaniques

 Connaître les étapes d’élaboration d’un schéma cinématique

Pré requis : Normes et représentation des dessins techniques, cotation,


tolérancement et ajustement.

Evaluation
 Formative au cours d’enseignement et des TD
 Sommative : Devoir surveillé et examen de fin d’année

Matériels didactiques
 Tableau
 Figure et présentation sur « Data show »
 Polycopies

Page 31
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

CHAPITRE 2

NORMES DE DESSIN TECHNIQUE


Introduction
Une liaison est l’ensemble de conditions particulières auxquelles est soumis un corps solide
par rapport à un autre. Ces conditions limitent les mouvements possibles de l’un des corps par
rapport à l’autre et déterminent leur degré de liberté relatif..

1. Modelisation des liaisons mecaniques usuelles :


1.1. Liaisons élémentaires (simples)
Une liaison élémentaire entre deux solides S1 et S2 est obtenue à partir du contact d'une surface
géométrique élémentaire liée à S1 sur une surface géométrique élémentaire liée à S2.
Les surfaces géométriques élémentaires obtenues à partir des principaux procédés d'usinage sont
le plan, le cylindre et la sphère.
Le tableau suivant donne les différentes combinaisons :

Contact plan/sphère ponctuelle


Contact plan/cylindre linéaire rectiligne
Contact plan/plan appuie plan
Contact cylindre/sphère linéaires annulaires
Contact cylindre/cylindre pivot glissant
Contact sphère/sphère rotule ou sphérique

1.2. Liaisons composées


Une liaison composée est obtenue par association cohérente de liaisons élémentaires.
* Appui plan/Linéaire rectiligne/Ponctuelle
donne : liaison complète
* Appui plan/Linéaire rectiligne
donne : liaison glissière
* Linéaire annulaire/Appui plan
donne : liaison pivot
* Association Rotule/Ponctuelle
donne : liaison sphérique à doigt

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Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

1.3. Notion de degré de liberté.


Lorsque deux solides sont liés complètement et qu'il n'y a aucun mouvement relatif possible, on
dit qu'ils n'ont aucun degré de liberté où qu'ils présentent six degrés de liaison.
Inversement, si les deux solides sont totalement indépendants l'un de l'autre, ou n'ont aucun
contact, on dit qu'ils présentent six degrés de liberté ou qu'ils n'ont aucun degré de liaison.
Exemple de représentation :

Remarque : tout mouvement relatif entre solides liés pourra être obtenu par une combinaison plus
ou moins complexe de ces six mouvements de base.

Les six degrés de liberté fondamentaux


3 Rotations 3 Translations

Symbole Désignation Symbole Désignation


RX Rotation d'axe X TX Translation suivant X
RY Rotation d'axe Y TY Translation suivant Y
RZ Rotation d'axe Z TZ Translation suivant Z

1.4. Schémas normalisés des liaisons mécaniques :

Page 33
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

1.5. Degrés de liberté des liaisons usuelles


Pour avoir plus de détails concernant une liaison particulière, consulter les paragraphes suivants.

1.6. Torseurs de liaisons


1.6.1.Torseur d'action mécanique transmissible (statique)
Un torseur d’action mécanique transmissible permet d’écrire les efforts et les moments
transmissibles par une liaison entre deux solides S1 et S2.
Le torseur {T} est composé :
 Du vecteur R, Somme des actions mutuelles entre ces deux pièces,
 Du vecteur M, moment en un point des actions mutuelles entre ces deux pièces.
Son écriture au centre de la liaison (centre de réduction) se réduit à ces deux vecteurs que l'on
appelle ses éléments de réduction.

R
(X, Y, Z) sont les composantes de R
M M
(L, M, N) sont les composantes de

𝑋21 𝐿21
{𝑇} = { 𝑌21 𝑀21 } Ecriture projetée du torseur d’action mécanique transmissible
𝑍21 𝑁21 𝑅
𝐴

Le nombre de paramètres du torseur est égal au nombre de degrés de liaison.

Page 34
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

- A un degré de liaison en translation correspond un paramètre de la résultante Rdu torseur;


- A un degré de liaison en rotation correspond un paramètre du moment M du torseur.

1.6.2.Torseur cinématique
Le torseur cinématique d'un solide par rapport à un référentiel R quelconque est entièrement
défini par deux vecteurs :
 Le premier, caractéristique du champ des vitesses et indépendant du point d'expression du

torseur, décrit le comportement rotatif du solide : S / R 
 Le second, exprimé en un point A du repère correspond à la vitesse du point A

appartenant au solide par rapport à R : VA  S/R 

 S / R  
ν   
VA  S/R AR
S/R A

Ecriture vectorielle du torseur cinématique

On associe à ces deux vecteurs un seul torseur (cinématique) noté :

α u 
(α, β, γ) sont les composantes de  
ν 
S/R A
 β v 
γ w 
(u, v, w) sont les composantes de   AR

Le nombre de paramètres du torseur est égal au nombre de degrés de liberté.


- A un degré de liberté en rotation correspond un paramètre du vecteur du torseur;
- A un degré de liberté en translation correspond un paramètre du vecteur du torseur.

2. Etudes des liaisons mécaniques :


2.1. Liaison encastrement (ou liaison complète)
La liaison entre les deux solides est complète ou totale. s’il n'y a aucun mouvement relatif possible
ou aucun degré de liberté.

Exemples : assemblages boulonnés, soudés ou collés.

 Schémas normalisés de la liaison :

Page 35
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Etude de la liaison encastrement


Exemple 1 : les assemblages serrés et les assemblages par cône dont l'angle est suffisamment petit,
réalisent tous des liaisons fixes ou des encastrements.

Exemple 2 : liaison arbre poulie avec clavette et circlips.


En fonctionnement normal, les
quatre pièces sont immobiles ou
encastrées les unes par rapport aux
autres. En schématisation,
l'ensemble peut être ramené à un
seul et même objet (variante N°2).
Le triangle noirci de la variante 1,
reliant 1 et 2, peut être omis s'il n'y
a pas ambiguïté d'interprétation.
D'autres variantes de
représentations que celles
proposées sont possibles.

Page 36
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

2.2. Liaison pivot


La liaison pivot est probablement la liaison mécanique la plus répandue (liaisons par roulements,
coussinets...). Elle est caractérisée par un seul degré de liberté, une rotation dont l'axe est aussi
l'axe de la liaison.
Schémas normalisés de la liaison:

 

Etude de la liaison pivot

Exemple 2 : liaison pivot par roulements à


billes.

Page 37
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

2.3. Liaison glissière


La liaison glissière est une liaison à un seul degré de liberté dont le mouvement relatif possible
entre les deux solides est une translation dont l'axe ou la direction est aussi l'axe de la liaison.
Schémas normalisés de la liaison:



Etude de la liaison glissière

Exemple : pied à coulisse - liaison glissière entre


la règle 1 et le coulisseau 2 (avec vernier).

Page 38
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

2.4. Liaison hélicoïdale


Le système vis-écrou sous toutes ses formes, y compris les vis à billes, est la réalisation
pratique la plus fréquente de la liaison hélicoïdale.
La liaison est caractérisée par un seul degré de liberté (et non pas deux) ayant la particularité d'être
une rotation et une translation combinée de même axe.
Les mouvements, non indépendants l'un de l'autre, sont liés par la valeur du pas de l'hélice.
Par exemple, pour une vis à un filet, l'écrou correspondant avance de la valeur du pas à chaque
tour effectué.

Schémas normalisés de la liaison:

Etude de la liaison hélicoïdale

Page 39
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Exemple 1 : presse d'assemblage à vis.

2.5. Liaison pivot glissant


La liaison pivot est une liaison à deux degrés de liberté, une rotation et une translation dont l'axe
commun est aussi l'axe de la liaison.

 Schémas normalisés de la liaison:

Etude de la liaison pivot glissant

Exemple : vérin pneumatique à double effet.


Dispositif:

Page 40
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Schéma

2.6. Liaison sphérique (ou rotule)


La liaison sphérique est une liaison dont les trois degrés de liberté sont les trois rotations
fondamentales possibles de l'espace (3 axes perpendiculaires entre eux). Il n'y a pas de translation
possible entre les solides liés.

 Schémas normalisés de la liaison:

Etude de la liaison pivot glissant

Exemple : palier à roulement, avec roulement à rotule sur rouleaux.

Page 41
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Dans cet exemple, l'arbre 1, le manchon conique de serrage, l'écrou cranté et la bague
intérieure du roulement, tous encastrés ou immobiles les uns par rapport aux autres, sont repérés
par le même chiffre 1. Même
démarche pour le palier en deux
parties (2 plus 3), les bagues de
centrage et les autres éléments. De ce
fait, sur le schéma proposé ne
subsistent que deux ensembles ou
"deux solides" en liaison sphérique.

2.7. Liaison appui plan


La liaison correspond à un plan appuyant sur un autre plan. L'appui plan a trois degrés de liberté
: une rotation dont l'axe est perpendiculaire au plan de contact et deux translations dont les
directions, perpendiculaires entre elles, appartiennent à ce même plan.

 Schémas normalisés de la liaison:

 Etude de la liaison appui plan

Page 42
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

2.8. liaison linéaire rectiligne


On peut la considérer comme un appui plan avec un degré de liberté supplémentaire (une rotation dont l'axe
appartient au plan de contact).
Dans le cas d'une liaison linéaire rectiligne, les solides liés sont en contact suivant une ligne, ou au minimum
suivant deux points de celle-ci. La liaison possède quatre degrés de liberté, deux rotations et deux
translations.

Schémas normalisés de la liaison:




Etude de la liaison linéaire rectiligne:

2.9. Linéaire annulaire :


On peut la considérer comme une liaison sphérique avec un degré de liberté supplémentaire
(une translation). La liaison sphère cylindre présente quatre degrés de liberté, les trois rotations
fondamentales de l'espace, plus une translation dont l'axe passe par le centre de la liaison.

Schémas normalisés de la liaison:

Page 43
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Etude de la liaison linéaire annulaire:

Exemple : montage de roulements schématisé par une liaison sphérique et une linéaire annulaire.
La liaison sphérique schématise le comportement du roulement 3 (roulement à double rangé de
billes à contact oblique) et la liaison linéaire annulaire celui du roulement 4 (roulement à une
rangée de rouleaux cylindriques).

Le comportement global des deux liaisons est équivalent ou se ramène à celui d'une liaison pivot.

2.10. Liaison ponctuelle :


La liaison ponctuelle est caractérisée par un seul point de contact. Seul le mouvement de translation suivant
la direction perpendiculaire au plan tangent au contact est impossible.

Page 44
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

 Schémas normalisés de la liaison:

 Etude de la liaison ponctuelle:

3. Modélisation d’un mécanisme (Shéma cinématique) :


On appelle Schéma cinématique minimal celui qui représente un mécanisme avec au plus
une liaison mécanique entre deux pièces ou classe d'équivalence.
Le schéma cinématique a deux fonctions principales en mécanique:
 aide à la conception en donnant le principe cinématique de fonctionnement.
 aide à la compréhension du dispositif existant.
S'il est produit à l'échelle, il peut servir de fond d'esquisse dans des calculs de vitesses et forces.

3.1. Les classes d'équivalence


On appelle classe d'équivalence un sous-ensemble comprenant toutes les pièces sans mouvement
relatif les unes par rapport aux autres.
S1 = {…} Toutes les pièces de la nomenclature doivent être incluses dans les différents
S2 = {…} sous-ensembles.
Sauf les pièces déformables (joints, ressorts,…) et les éléments roulants
Sn = {…} (roulements, bague auto lubrifiée…).
3.2. Le graphe des liaisons
On recherche les liaisons existantes entre chaque sous-ensemble (classes d'équivalence).

S1/S2 = (exemple: pivot) S1


Pivot
S1/S3 = ………..
S2/S3 =…………..
Page 45
Etc…
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

S3 S2

3.3. Schéma cinématique minimal


On représente le mécanisme étudié sous une forme schématique où apparaissent les liaisons
trouvées lors de l'élaboration du graphe.
Nota : Le bâti sera représenté par le symbole suivant :

3.4. Exemple : Borne Réglable :

Soit la borne réglable illustrée par son dessin d’ensemble en dessous en coupe A-A:

Mise en situation :
La borne reglable est un mécanisme employé pour regler la hauteur d’une charge à une limite
disirée . L’utilisateur en tournant la vis de maneuvre (6) autour de l’axe X fait translater le
coulisseau(5) par rapport au corps (4) suivant l’axe X et provoque la montée ou bien la descente
du butée (2) par rapport au corps.

 Déterminer les classes d’equivalence :

Page 46
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

E1 = {1,…. …………} E2 = {…,…………..}


E3 = {…….……….} E4 = {……………..)

 Completer le graphe des liaisons correspendant :


E1 ……………………… E4

……………………… ……………………… ………………………

E2 ……………………… E3

 Compléter le schémas cinématique minimal correspendant :

4. Définitions liées à la notion de liaison


Les définitions et expressions proposées sont régulièrement utilisées pour définir ou caractériser
les liaisons.
Liaison élastique : une liaison est élastique si elle est réalisée par l'intermédiaire d'un élément
élastique (ou déformable) agissant dans une direction au moins. La position relative des pièces
liées varie avec l'intensité des efforts exercés.
Exemples : liaisons avec ressorts, avec éléments déformables en caoutchouc, etc.
Liaison rigide : dans une liaison parfaitement rigide la position relative des pièces liées est
invariable. Autrement dit la liaison n'est élastique dans aucune direction.
Liaison démontable : une liaison démontable est une liaison dont le montage ou le démontage
des constituants peut se faire sans affecter ou détériorer les pièces liées.
Exemples : assemblages boulonnés...
Liaison indémontable ou permanente : une liaison indémontable ou permanente est une liaison
dont le montage ou le démontage des constituants ne peut se faire sans destruction ou détérioration
des pièces liées.
Exemples : assemblages soudés...
Liaison parfaite : une liaison parfaite est une liaison dans laquelle on peut négliger les
phénomènes de frottement, d'adhérence ou de résistance au roulement entre les pièces liées.

Page 47
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Liaison par adhérence : une liaison par adhérence est une liaison dans laquelle les phénomènes
de frottement et d'adhérence s'opposent à la suppression de la liaison ou à son démontage.
Exemple : liaison par cône, liaison par arc-boutement (serre joint), embrayage, etc.
Liaison par obstacle : une liaison par obstacle est une liaison dans laquelle la rupture d'un obstacle
ou composant est nécessaire pour provoquer la suppression de la liaison (sans démontage).
Exemples : assemblages avec clavette, goupilles, etc.
Guidage : la notion de guidage est souvent liée à celle de liaison. Par exemple, une liaison glissière
peut réaliser le guidage en translation de pièces qui lui sont liées ; de même, une liaison pivot peut
réaliser un guidage en rotation ; etc.

5. Applications d’évaluation :
Exercice1 : Vérin mécanique d’appoint
Présentation :
On se propose d’étudier la modélisation cinématique d’un petit vérin mécanique. Ce
dispositif permet de soulever et/ou de maintenir un élément ou un meuble que l’on souhaite
rehausser. Une rotation de l’écrou (5) permet d’ajuster la hauteur du support (4). Les pièces
que l’on doit soulever ne présentent pas toujours un appui selon le plan horizontal, la pièce
(4) de ce vérin peut s’adapter à l’inclinaison du plan de contact de la pièce supportée.
Le dessin est donné en vue de face (demi-coupe A-A, demi vue extérieure). Pour une
meilleure compréhension de la liaison entre les pièces (2), (3) et (4), la vue de dessus de ce
vérin est définie en coupe complète et non en demi coupe.

Page 48
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

La nomenclature donnée ci-dessous permet entre autres choses de comprendre la fixation de


la pièce(8) dans la pièce(1).

8 1 Goupille cylindrique Montée serrée dans (1)


7 1 Rondelle spéciale S235
6 1 Vis CHC M10×22
5 1 Ecrou à embase C32
4 1 Support taraudé C32
3 1 Chapeau vissé C32
2 1 Vis spéciale à tête sphérique C32

Page 49
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE
1 1 Corps du vérin FGL_300
Rep Nb Désignation Matière Observation

Travail demandé :
1) Pour chaque classe d’équivalence donner les numéraux des pièces qui les
constituent.
S1= {1 S3= {4
S2= {2 S4= {5
2) Colorier le dessin en choisissant une couleur par classe d’équivalence.
3) Faire le graphe de liaisons du mécanisme.

S1 …………………….. S2

…………………….. …………………….. ……………………..

S4 S3
4) Compléter le tableau suivant :

Translation Rotation
Repère
suivant suivant
de la Désignation Symbole
l'axe l'axe
liaison
X Y Z X Y Z

Entre
L12
S1 et S2

Entre
S2 et S3 L23

Entre
S2 et S4 L24

Entre
S1 et S4 L14

5) Réaliser le schéma cinématique de ce vérin dans le plan (o,y,z).

Page 50
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

Exercice2 : Etau de modéliste


Mise en situation :
L’étau de modéliste représenté sur le document DT01 (voir page suivante) est un outil
employé par les modélistes pour maintenir en position une ou plusieurs pièces entre elles afin de
réaliser des opérations diverses telles que : Collage, Perçage, …
La semelle de l’étau (10) est fixée à un établi. L’utilisateur en tournant la poignée (09) autour de
l’axe X fait translater le mors mobile (01) par rapport à la semelle (10) suivant l’axe X et
provoque l’écartement ou le rapprochement du mors mobile (01) par rapport au mors fixe (02).
Questions :
1) Compléter le tableau ci-dessous en indiquant pour chaque liaison fixe la nature des
surfaces fonctionnelles en contact, le composant et/ou le procédé de liaison et cocher la case
correspondant au critère de démontabilité.

Nature des surfaces Démontabilité


Pièces en Composant de
de contact Non
liaison fixe liaison (vis, soudage) Démontable
démontable
02 – 05 ………….. ………….. ………….. …………..
01 – 12 ………….. ………….. ………….. …………..
08 – 06 ………….. ………….. ………….. …………..
07 – 06 ………….. ………….. ………….. …………..
2) Indentifier les classes d’equivalence en indiquant la quantité de chaque pièce si celle-ci est
différente de 1:
E1 = {0,………………….…... }
E2 = {02, ……………………..}
E3 = {06, ……………………..}
E4 = {09,……………………...}
3) Compléter le graphe des liaisons :
E2

E451
Page E3
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

4) Déterminer le shéma cinématique minimal suivant la vue de face en coupe A-A :

Page 52
Technologie de construction 1 Chapitre 2: MODELISATION DES SYSTEMES MECANIQUE

X
DT 01

Page 53
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Chapitre 3 : TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Durée : 7h30 Cours + 4h30 TD (5 Séances cours +3 Séances TD)


Objectifs :
Au terme de ce chapitre, l'étudiant doit connaître :
 Les solutions technologiques d’une liaison complète
 Les critères de choix pour une liaison complète
 Les solutions technologiques d’une liaison glissière
 Les critères de choix pour une liaison glissière
 Les solutions technologiques usuelles d’une liaison pivot.
 Les critères de choix pour une liaison pivot
 Les solutions technologiques usuelles d’une liaison hélicoïdale.

Pré requis : Normes et représentation des dessins techniques, cotation,


tolérancement et Ajustement, Modélisation des liaisons mécaniques.

Evaluation
 Formative au cours d’enseignement et des TD
 Sommative : Devoir surveillé et examen de fin d’année

Matériels didactiques
 Tableau
 Polycopies
 Data show

Page 54
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

TECHNOLOGIE DES LIAISONS


1. Liaison complète ou encastrement :
Introduction:
 Une liaison complète est réalisée pour plusieurs raisons :
- De fabrication : forme complexe comme le pignon conique
- De montage : pour monter l’arbre sur le bâti par exemple
- D’intégration de composants standards : les roulements,…
- De transport : le démontage du mécanisme permet de gagner en encombrement
 Une liaison encastrement doit être capable de transmettre des efforts dans toutes les
directions, le choix de la solution constructive et le dimensionnement de celle-ci dépendra entre
autres critères de l’intensité des efforts à transmettre
 Assurer une liaison complète entre deux solides S1 et S2 revient à éliminer tous les degrés de
libertés.

Pour les liaisons complètes on distingue deux types :


1.1. Liaison complète démontable :
a) Liaisons complètes par adhérence : les deux solides sont serrés fortement l’un contre l’autre,
le plus souvent par des éléments filetés.
b) Par obstacle : lorsque l’adhérence ne suffit plus pour transmettre l’effort, le plus souvent, on
ajoute au dispositif réalisant les fonctions techniques 1 et 2, un élément dont l’unique objectif
est de transmettre l’effort en s’intercalant comme obstacle (goupille, clavette,...etc.)
1.2. Liaison complète permanente :
Le démontage est impossible sans détérioration des pièces, mais son coût est souvent moins
élevé.
a) Assemblage par ajustement serré : Le contenu et le contenant ont un diamètre nominal
identique et l’ajustement est serré. L’emmanchement forcé est réalisé par une presse.
b) Par frettage qui consiste à modifier les dimensions des pièces avant leur assemblage, par
variation de leur température il n’est utilisé sauf si les deux matériaux sont de même type.
c) Par rivetage : Il existe les rivets massifs, rivet creux et rivet « pop »
d) Soudage : c’est assembler 2 pièces de façon permanente en assurant la continuité de la
matière. Il existe de nombreuses méthodes pour souder deux pièces : A l’arc ; par résistance
électrique ; au gaz ; par pression.

Page 55
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

e) Collage : L’ajustement entre les pièces à coller doit être précis. C’est un procédé rapide.
1.3. Solutions constructives et critères de choix :
Solutions assurant la fonction maintien et démontable
Solutions Exemples Critères de choix
Vis d’assemblage Boulon Goujon Vis de pression - Pas de jeu dans l’axe
Eléments Filetés : Repère 2 Repère 1 et4 Repère 4 Repère 3 de la vis.
- Vis - Possibilité de
- Ecrou démontages fréquents
- Boulon
- Goujon
- Vis de pression

Anneaux à arc- Pas de jeu axial


boutement : Arrêt uniquement
Il permet de rendre axial
bilatérale la liaison Effort axial
appui plan sans avoir à transmissible très
usiner une gorge dans faible
l’arbre Très faible possibilités
de démontage
Emmanchement -Pas de jeu axial
conique : - Transmission
L’assemblage est d’efforts important
obtenu à partir des - Coût élevé
surfaces de contact
coniques avec
positionnement
angulaire réglable et
maintenu par
adhérence
Pincement : Facilité de réglage
Sous l’action de
serrage, la pièce 3 se
déforme et supprime
par adhérence la
possibilité de
mouvement de 3 par
rapport à 2

Page 56
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS
Ajustement avec
serrage (ϕ…H7m6) : Encombrement
Les possibilités de Très faibles
mouvement du possibilités de
coussinet 47 par démontage
rapport à 9 sont
supprimées par serrage
radial

Solutions assurant la fonction maintien et non démontable


Solutions Exemples Critères de choix

Le soudage : Matériaux soudables


Assemblage par fusion de matière avec Matériaux compatibles
ou sans métal d’apport

Le collage : Matériaux différents


Procédé de jonction qui permet Répartition uniforme des contraintes
d’assembler deux matériaux à l’aide d’un Solutions économique
troisième matériau. Résistance à la chaleur modérée

Le rivetage : Fiable
Le rivet est placé dans un trou percé dans Economique
des pièces à assembler, puis l’autre Bonne résistance au cisaillement
extrémité est déformée pour réaliser Assemblage de pièces pinces
l’assemblage des pièces.
Ajustement avec serrage (ϕ…H7p6) : Encombrement
Les possibilités de mouvement du Très faibles possibilités de
coussinet 47 par rapport à 9 sont démontage
supprimées par frettage.

Page 57
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Solutions assurant la fonction transmission d’une action mécanique


Solutions Exemples Critères de choix
Goupille : - Simplicité de la solution
Une cheville métallique traverse les - Affaiblissement de la
deux pièces assemblées. résistance de l’arbre
- Coût peu élevé
- Couple transmissible peu
élevé

Clavette :
La clavette 34 permet de supprimer la
rotation de 30 par rapport à 35.
Si l’on souhaite augmenter les efforts
transmissibles :
- Bonne transmission de
1 : augmenter la longueur utile Lu couple
2 : ajouter une clavette diamétralement - Eléments standards
opposée - Couple transmissible
3 : Cannelures
modéré

Cannelures : - Couple transmissible élevé


Si l’on souhaite augmenter les efforts - Coût élevé
transmissibles :
1 : augmenter la longueur utile Lu
2 : ajouter une clavette diamétralement
opposée
3 : Cannelures

Vis de pression : - Effort transmissible faible


La vis 3 se visse dans 1 et exerce un - Coût peu élevé
effort de pression sur 2. L’assemblage
est réalisé par adhérence

Page 58
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

1.4. Les éléments d’assemblage standard :


1.4.1 Eléments filetés
a- Les vis d'assemblage
Définition: Tige filetée + tête ou forme adaptée à un type d'outil.

Les principales caractéristiques d'une vis sont :


- le diamètre nominal - la longueur sous tête
- le type de filet - la longueur filetée
- la forme de la tête - la classe de qualité
Classe de qualité :
La classe de qualité est parfois gravée sur la tête de la vis, elle définit la résistance à la traction de
la vis.

Exemple : Classe de qualité 6.8


Premier chiffre × 100 = 6 × 100 = 600 MPa de résistance à la rupture en traction.
2ème chiffre × 1er chiffre × 10 = 6 × 8 × 10 = 480 Mpa de résistance élastique en traction.
Principales dimensions et formes de tête :
Cylindrique Cylindrique Fraisée Fraisée Bombée
Hexagonale Carrée
Hexagonale creuse Fendue Fendue Fendue
H CHC CS FS Q FBS

Page 59
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Le serrage le plus énergique est obtenu par les têtes H et Q (Q est peu utilisée en mécanique) puis par
les vis CHC qui présentent l’avantage de pouvoir être logées ou noyées dans un chambrage Les vis
H et CHC existent en boulonnerie haute résistance.
Les têtes coniques ou fraisées, peu utilisées en mécanique, permettent des centrages éventuels.
Les vis à fente, économiques, assez utilisées dans les petites dimensions, ont pour elles la simplicité
(serrage par tournevis) ; de plus les têtes peuvent être facilement noyées.
Suivant les dimensions, la tige peut être complètement ou partiellement filetée.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

b- Les écrous
Les principales caractéristiques d'un écrou sont :
- le diamètre nominal
- le type de filet
- la forme de la tête
Principales formes d'écrou
Hexagonal Hexagonal
Hexagonal Cylindrique Carré
Borgne à embase
H HB C HE Q

On retrouve ces informations dans la désignation :


ECROU (forme tête), (profil filet) (diamètre)

Exemple : ECROU H, M12

c- Les boulons
Un boulon est un assemblage d'une vis et d'un écrou.
Il faut pour cela qu'ils aient :
- un même type de filet
- un diamètre nominal identique.
d- Les goujons

Définition: Tige filetée implanté + écrou


GOUJON (profil filet) (diamètre)-(longueur : L), bm (implantation)

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

e- Les vis de pression.


Les vis de pression diffèrent des vis d'assemblage par leur fonction, à savoir, la réalisation:
d'arrêt, d'appuis sous charge contrôlée, de guidages…

On distingue pour ces vis la forme des extrémités :


 le bout.
Bombé Plat Pointu Téton court Téton long

 la tête
vis avec tête vis sans tête

Cylindrique Hexagonale Carrée Hexagonale


fendue Fendue creuse

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

1.4.2 Goupilles
a- Définition :
Une goupille est un cylindre métallique destiné à être sollicité en cisaillement. C'est un peu une
sorte de cheville pour la mécanique.
Une goupille peut avoir plusieurs fonctions :
· Immobiliser une pièce par rapport à une autre
· Positionner une pièce par rapport à une autre (goupille de positionnement)
· Servir d'axe
· Servir de pièce de sécurité : cisaillement en cas de surcharge.

Inconvénient : Le trou de perçage amène des concentrations de contraintes.


b- Goupilles de positionnement
Ces goupilles permettent un arrêt en translation, un arrêt en rotation ou un positionnement précis
entre les pièces. Elles peuvent être cylindriques ou coniques.
Cylindrique Cylindrique Cylindrique
Conique
type A type B type C

Acier trempé à cœur Acier cémenté Acier inoxydable Acier


martensitique

c- Goupilles élastiques
Les goupilles élastiques sont constituées d’une bande en acier à ressort roulée et traitée dont la
forme est un tube ouvert chanfreiné.
L'élasticité de ce composant, due à la rainure longitudinale,
permet son maintien en position après montage.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

d- Goupilles fendues et cavalier


Ces goupilles sont utilisées pour freiner ou arrêter des axes, tiges, écrous.

1.4.3. Clavettes
Les clavettes sont utilisées pour transmettre un couple entre un arbre et un moyeu. Elles sont plus
résistantes que les goupilles mais moins que les cannelures.
a- Principales familles :
Parallèle Parallèle Parallèle type A
Disque Talon
type A type B type C avec fixation

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

b- Désignation :
Clavette parallèle, Type de forme, a×b×L.
Exemple : Clavette parallèle, Forme A, 14×9×50
1.4.4. Anneaux élastiques
Les circlips, appelés aussi Anneaux élastiques ou segment d’arrêt, sont des composants
d'assemblage mécanique généralement montés dans des gorges réalisées sur des portées cylindriques
extérieures (arbres, axes, ...) ou dans des alésages. Ils permettent de réaliser des arrêts axiaux.
Les applications sont très nombreuses en mécanique générale et dans de très nombreux secteurs
industriels : automobile, électroménager, machines de bureau, etc.
Très utilisés, de diamètre de 3 à 1000 mm, ils peuvent supporter des efforts axiaux assez importants
et sont bien adaptés aux grandes vitesses de rotation. Leur montage exige une pince spéciale à becs
avec ergots.
Anneau extérieur Anneau intérieur

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Autres anneaux élastiques


Anneau d’arrêt Anneau de serrage
Leur montage se fait radialement, sans Ce sont des rondelles autobloquantes qui se
outil spécial. Ils ne sont pas adaptés aux montent sur des arbres. Efforts axiaux
Cvitesses élevées. modérés.

1.5. Applications d’évaluation :

Exercice 1 : Montage d’un pignon en bout d’arbre


Pour établir la liaison complète entre le pignon 1 et l’axe 2, nous utilisons un clavette parallèle, forme
C de longueur 40 et une vis H, M10.
Terminer les deux vues en coupe. Désigner la clavette et la vis.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Exercice2 : Liaison complète démontable par vis-écrou


Assurer la liaison complète entre le palier et la table en utilisant :
 Une vis à tête carrée Q –M 12 - 42 dont la tête est implantée dans la rainure de la table.
 Un écrou H –M 12 et une rondelle plate M12.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Exercice3 :

Un tambour moteur est maintenu par les deux supports.


Compléter sur le dessin en dessous :
1) La liaison encastrement de l’arbre avec le
support.
2) La liaison encastrement du support avec la table
de la machine. Cette liaison doit permettre le réglage
de tension du tapis roulant (non représentée) trainée
par le tambour.

2. Liaison Glissière :
Introduction:
Le guidage en translation est la solution constructive qui réalise une liaison glissière entre
deux pièces ou ensembles de pièces.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2. Liaison glissière :
Le seul mouvement relatif possible entre les deux pièces ou ensembles de pièces est une translation
rectiligne.

Il existe plusieurs types de guidages en translation ayant des performances spécifiques :


1- guidages par contact direct.
2- guidages avec interposition d’éléments antifriction.
3- guidages avec interposition d’éléments roulants.

2.1. Guidages par contact direct :


2.1.1 Guidages par arbre ou moyeu coulissant
Les guidages par arbre ou moyeu coulissant, sont les solutions qui associent une surface de contact
cylindrique et un arrêt en rotation autour de l’axe de cette surface cylindrique.
Arbre cannelé Clavetage libre

Forme cylindrique + obstacle en rotation

2.1.2 Guidages de type prismatique


Les guidages de type prismatique associent des surfaces de contact planes. Ils comportent un
dispositif de réglage du jeu et permettant de rattraper l’usure par des cales d’épaisseur ajustable ou
bien des vis de réglage. En général on utilise des cales en matériau tendre (bronze…).

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2.2. Guidages par interposition d’éléments antifriction


L’interposition d’éléments antifriction entre les surfaces de liaison permet :
• de diminuer le coefficient de frottement
• de reporter l’usure sur ces éléments interchangeables

Pour ce type de solutions, on utilise généralement les pallier lisse en bronze.

2.3. Guidages par interposition d’éléments roulants


Les guidages par éléments roulants constituent une famille de composants standard dont le principe
est de remplacer le glissement par du roulement :

2.3.1 Guidage par cages à éléments roulants


Ils comportent trois catégories de constituants :
- Les éléments roulants (avec ou sans cage).
- Les rails de guidage qui porte les chemins de roulements liés respectivement au coulisseau et à la
glissière
- Les organes d’arrêt ou de protection. Cage
Billes Rouleaux Élément
roulant

Plaquette
d’arrêt Rails

2.3.2 Guidage par patin


Les éléments roulants forment une sorte de chaîne et passent à tour de rôle de la phase utile où ils
roulent sous la charge, à la phase dite de « recirculation » comme une chenille.
D’une section plus encombrante que les cages vues précédemment, ils présentent l’avantage de
suivre le mouvement du chariot auquel ils sont fixes. Ils sont donc adaptés à des courses plus
importantes.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2.3.3 Guidage par douilles :


Ils sont souvent réalisés par 4 douilles d’éléments roulants. Ils ont le même principe de guidage
que les patins.

2.3.4 Guidage par galets :


Ils comportent 4 galets. A fin de régler le jeu de fonctionnement, deux de quatre galets sont monté
sur des axes excentriques

2.4. Critères de choix d’une solution :


Le choix d’une solution constructive repose sur son aptitude à satisfaire le cahier des
charges de l’application, en mettant en jeu le minimum de ressources.
Les principaux indicateurs de qualité sont les suivants :
 Précision du guidage
 Vitesse de déplacement maximale
 Intensité des actions mécaniques transmissibles
 Fiabilité (probabilité de bon fonctionnement)
 Maintenabilité (probabilité liée à la durée de réparation)
 Encombrement
 Esthétique
 Coût

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2.5. Précision d’une liaison glissière :


La précision du guidage dépend principalement :
- de la valeur du jeu interne du guidage j (jeu radial)
- de la longueur du guidage L
2.5.1 Contact direct ou par interposition d’éléments antifriction
Un jeu minimal est nécessaire au fonctionnement de la liaison glissière.
Ce jeu interne permet au coulisseau des déplacements transversaux et angulaires.
Le jeu radial dépend de l’ajustement entre le coulisseau et le guide.
La déviation angulaire est minimisée en augmentant le rapport de guidage L/D.
En pratique : 2 ≤ L/D ≤ 5 .
Les Ajustements usuels sont: H7g6 : jeu faible et H8e7 : jeu moyen

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2.5.2 Guidages par interposition d’éléments roulants


Les jeux (initial et d’usure) sont annulés par réglage ou par précontrainte des éléments
roulants.
Les constructeurs donnent les ajustements et les conditions nécessaires au montage de
chaque type d’éléments roulants.

2.5.3 Systèmes de rattrapage de jeu


Afin de limiter le jeu dans le guidage, il existe de nombreux systèmes de rattrapage de jeu.

Vis de
réglage
Vis de
réglage Réglage par
système à
excentrique

Vis de Exemple vu : axe


réglage Z du
Réglages par cales à section transgerbeur
constante Réglage par cale pentée

2.6. Risque d’arc-boutement :


Le phénomène d’arc-boutement se traduit par le basculement du coulisseau (figure en dessous),
entraînant une impossibilité de déplacement par rapport à la glissière (quelle que soit l’intensité de
l’effort).Ce blocage peut provoquer la détérioration du coulisseau ou de la glissière.
Pour éviter ce phénomène, on doit :
- Augmenter la longueur de guidage L ;
- Diminuer le jeu de guidage

La condition de non arc-boutement pour


un jeu donné est :

L

avec 2f
f : coefficient d’adhérence entre les surfaces de contact
L : longueur du guidage
 : distance entre la direction de l’action mécanique et l’axe de la liaison.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3. Liaison Pivot :
Introduction:
 Le guidage en rotation consiste à réaliser une liaison PIVOT entre un arbre et un alésage.
 Il existe 4 solutions principales permettant de réaliser guidage en rotation :
- par contact direct
- par interposition d'une bague de frottement
- par interposition d'éléments roulants
- par interposition d'un film d'huile
Contraintes
Type de guidage en rotation
précision Vitesse de rotation Efforts à transmettre
par contact direct - -- -
par interposition de bague de frottement + + +
par interposition d'éléments roulants ++ ++ +++

3.1. Guidage en rotation par contact direct


Ce guidage est peu précis, mais le coût est très
faible. Son utilisation est limitée à des vitesses de
rotation faibles et des efforts faibles.

3.2. Guidage en rotation par paliers lisses (coussinets).


On interpose entre l'arbre et l'alésage un
coussinet.

3.2.1.Types de coussinets
1) Coussinets nécessitant une lubrification continue (en bronze, fonte, …)
Il est nécessaire de prévoir un dispositif de graissage afin d’assurer une présence continue de
lubrifiant pendant le fonctionnement
2) Coussinets sans graissage ( carbone graphite, nylon) :
Ils sont très pratiques mais sont constitué de matériaux peu résistants. Ils ne supportent que des
efforts très faibles.
3) Coussinets autolubrifiants :
Il est constitué de poudre de bronze (cuivre + étain) ou encore d'alliages ferreux (fer + cuivre +
plomb) compactée. Cette poudre est dans un premier temps comprimée dans un moule, puis

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

chauffée dans un four pour rendre le coussinet poreux. Cette opération de fabrication s'appelle le
frittage.
Avant le montage, on imprègne le coussinet d'huile (environ 25 % du volume de métal), lors du
fonctionnement, la rotation de l'arbre crée une aspiration de l'huile, et la création d'un film d'huile
entre le coussinet et l'arbre.
A l'arrêt, la porosité du coussinet permet une réabsorption de l'huile.

4) Coussinets en tôle roulée


Il s’agit d’une bague constituée d'une tôle roulée recouverte de bronze fritté et d'une couche de
résine PTFE imprégnée du lubrifiant solide (graphite ou plomb) dont le coefficient de frottement
avec l'acier est très faible (0.01 à 0.05).

3.2.2.Montage des coussinets


Le coussinet est monté serrer dans l'alésage
et glissant sur l'arbre.
Lorsque l'effort à transmettre n'est par purement radial, il est conseillé d'utiliser un coussinet à
collerette.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3.2.3.Avantages et limites d'utilisation des coussinets


Avantages :
- réduction du coefficient de frottement et fonctionnement sans lubrification
- augmentation de la durée de vie des pièces fonctionnelles par report de l'usure sur le coussinet
- fonctionnement silencieux
- encombrement radial réduit
- coût réduit
Limites d'utilisation :
- encombrement en longueur
- sensibilité aux défauts d'alignement
- capacité de charge inversement proportionnelle à la vitesse.

3.2.4. Calcul des coussinets


Le calcul de la longueur du coussinet fait intervenir les notions de pression diamétrale p et de produit
pV.
La pression diamétrale p, répartie uniformément sur la surface diamétrale d.L, est égale à la pression
circonférentielle p’ répartie uniformément sur une demi-périphérie.

F F : charge sur le paier (N)


p d: diamètre de l’arbre (mm)
dL
L : longueur du coussinet (mm)
Avec P : pression diamétrale (MPa ou N/mm²)

Page 77
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

La valeur du produit pV permet de mesurer la capacité du matériau à supporter l’énergie engendrée


par le frottement.
En cas de dépassement, la température du palier augmente et la destruction est rapide.
pV= pression diamétrale (N/mm²) × vitesse circonférentielle (m/s)

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Exemple :
Un palier supporte une charge radiale F de 100 daN.
L’arbre, tourne à une vitesse de rotation égale à 500 tr/min, est de diamètre égal à 40 mm.
a) Pour une longueur du coussinet cylindrique de 50mm, quelle est la valeur du produit pV ?
b) Si on impose un pV admissible de 2 Nm/mm².s, quelle doit être la longueur minimale (Lmini)
du coussinet ?
3.3. Guidage en rotation par roulements
3.3.1.Avantage du roulement
Le guidage par palier lisse (coussinets) présente les inconvénients suivants : Usure, échauffement,
perte de puissance par frottement.
Pour éviter ces inconvénients, une solution consiste à interposer des éléments roulants entre les
pièces mobiles (arbre et alésage)
3.3.2.Constitution d’un roulement
1 : Bague extérieure, liée à l’alésage (logement du
roulement)
2 : Bague intérieure, liée à l’arbre
1
3 : Cage, assure le maintien des éléments roulants
2 4 : Eléments roulants, situés entre les deux bagues :

3
4

Remarques :
- La fabrication en grande série permet des prix de revient intéressants.
- Le roulement constitue un atout qui peut être facilement changé en cas d’usure.
- La valeur du jeu fonctionnel est garantie par le fabricant.
3.3.3.Différents types de roulements
Les roulements peuvent être classés suivant différents critères :
* en fonction de la forme de l’élément roulant : Billes, Rouleaux, Aiguilles.
* en fonction du mouvement relatif possible entre les bagues : Aucun (roulements rigides) ;
Rotulage (roulements à rotule).

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

* en fonction de la direction de la charge principale supportée : radiale ; radiale et axiale ; Axiale


seule.

Roulements à bagues non séparables usuels :

3.3.4.Désignation normalisée :
Exemple : roulement 30 BC 02 : Roulement rigide à billes Ø30 série 02.
30 : Diamètre de l’arbre supportant le roulement.
BC : Type du roulement.
02 : Série qui permet de déterminer le diamètre extérieur et la largeur
3.3.5. Critères de choix
Le roulement est choisi en fonction de plusieurs critères : Vitesse de rotation ; Direction et intensité
des efforts.

Charge Radiale Charge Axiale Charge Combinée

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

- Vitesse élevée : Roulements à billes, à rouleaux cylindriques, à aiguilles.


- Effort radial : Faible ou moyen : Roulements à billes
Important : Roulements à rouleaux ou à aiguilles
- Effort axial : Faible : Roulements rigide à billes
Moyen : Roulements à billes à contact oblique
Important : Roulements à rouleaux coniques
Très important : Roulements + Butée
Le choix du type de roulement résulte encore d’autres critères comme : la rigidité, le montage, le
silence, la possibilité de déplacement axiale, etc
3.3.6. Cotation des portées de roulement :

Les principales dimensions du


roulement sont : les diamètres de la
bague intérieure ϕ d et de la bague
extérieure ϕ D, sa largeur B et le
rayon du congé r. (voir annexes pages
50-56)
Mais seul le diamètre des portées de l’arbre  d et de l’alésage  D sont à coter.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3.3.7.Comparaison des principaux roulements :

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3.3.8.Arrêts des bagues :

a- Entre l’arbre et la bague


intérieure

b- Entre l’alésage et la bague


extérieure

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

c- Combinaisons usuelles entre les arrêts

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3.4. Règles de montage des roulements :


Règle n°1 :
- La bague du roulement qui tourne par rapport à la direction de la charge doit être ajustée avec
serrage
Règle n°2 :
- La bague du roulement qui est fixe par rapport à la direction de la charge doit être ajustée glissante
3.4.1.Montage des roulements à billes a contact radial :
1er cas : Arbre TOURNANT par rapport à la charge
ϕ 40H7

ϕ13 k6

Ajustement Serré
Ajustement Avec jeu

 Ajustements :
- Les bagues intérieures tournantes sont montées SERREES : Tolérance de l’arbre : k6
- Les bagues extérieures fixes sont montées GLISSANTES : Tolérance de l’alésage : H7
 Arrêts axiaux des bagues :
- Les bagues intérieures sont arrêtées en translation par quatre obstacles:1, 2, 3, 4
- Les bagues extérieures sont arrêtées en translation par deux obstacles : 5 et 6

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

2nd cas : Alésage(moyeu) TOURNANT par rapport à la charge

ϕ 40M7

ϕ13 g6 Ajustement Avec jeu

Ajustement Serré
 Ajustements :
- Les bagues intérieures fixes sont montées GLISSANTES :Tolérance de l’arbre : g6
- Les bagues extérieures tournantes sont montées SERREES :;Tolérance de l’alésage : M7
 Arrêts axiaux des bagues :
- Les bagues intérieures sont arrêtées en translation par deux obstacles :1 et 2
- Les bagues extérieures sont arrêtées en translation par quatre obstacles : 3, 4, 5, 6
3.4.2.Montage des roulements a rouleaux coniques :
1er cas : Arbre TOURNANT par rapport à la charge : Montage en « X »
ϕ13 m6

ϕ 40H7

Ajustement Serré Ajustement Avec jeu

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Montage appelé en « X » car les perpendiculaires aux chemins de roulement (directions des charges)
dessinent un « X »
 Les ajustements:
- Les bagues intérieures tournantes sont montées SERREES : Tolérance de l’arbre : m6
- Les bagues extérieures fixes sont montées GLISSANTES : Tolérance de l’alésage : H7
 Les liaisons axiales des bagues:
- Les bagues intérieures avec l’arbre : Obstacles 2 et 3
- Les bagues extérieures avec l’alésage : Obstacles 1et 4 (Réglage axial du jeu du montage en
1ou 4).
2ème cas : Arbre TOURNANT par rapport à la charge : Montage en « O »
ϕ 40H7

ϕ13 m6

Ajustement Serré
Ajustement Avec jeu

Montage appelé en « O » car les perpendiculaires aux chemins de roulement (directions des charges)
dessinent un «O ».
 Les ajustements:
- Les bagues intérieures tournantes sont montées SERREES : Tolérance de l’arbre : m6
- Les bagues extérieures fixes sont montées GLISSANTES : Tolérance de l’alésage : H7
 Les liaisons axiales des bagues:
- Les bagues intérieures avec l’arbre : Obstacles 1 et 2 (Réglage axial du jeu du montage en 2)
- Les bagues extérieures avec l’alésage : Obstacles 3et 4

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3ème cas : Alésage (moyeu) TOURNANT par rapport à la charge : Montage en « O »

ϕ 40P7

ϕ13 f6

Ajustement Serré Ajustement Avec jeu

Montage appelé en « O » car les perpendiculaires aux chemins de roulement (directions des charges)
dessinent un « O ».
 Ajustements :
- Les bagues intérieures fixes sont montées GLISSANTES : Tolérance de l’arbre : f6
- Les bagues extérieures tournantes sont montées SERREES : Tolérance de l’alésage : P7
 Liaisons axiales des bagues :
- Les bagues intérieures avec l’arbre :Obstacles 4+ Réglage axial du jeu du montage en 1
- Les bagues extérieures avec l’alésage : Obstacles 2 et 3.
3.4.3.Montage des autres types de roulement :
- Pour les roulements à rouleaux cylindriques, les roulements à deux rangées de billes à contact
oblique et les montages mixtes, on applique les mêmes règles de montage que pour les roulements à
billes à contact radial
- Pour les roulements à une rangée de billes à contact oblique, on applique les mêmes règles de
montage que pour les roulements à rouleaux coniques.

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

3.5. Applications d’évaluation :

Application N°1 : Touret à meuler

(Meule)

Echelle 1:2

L’arbre porte meule (2) est guidé en rotation par deux roulements (3) et (4). Répondre aux questions
suivantes :
a) De quel type de roulement s’agit-il ?
b) Est-ce un montage à arbre ou à alésage tournant ?
c) Quelles sont les bagues montées serrées (extérieures ou intérieures) ?
d) Identifier les obstacles arrêtant ces bagues axialement (A, B, C, D, E, F, G, H) :
e) Les bagues extérieures sont-elles montées avec jeu ou avec serrage ?
f) Identifier les obstacles arrêtant ces bagues axialement (A, B, C, D, E, F, G, H) :
g) Donner la tolérance des portées des bagues intérieures situées sur l’arbre :
h) Donner la tolérance des portées des bagues extérieures situées sur l’alésage :
i) Coter les portées de roulement sur l’arbre (2) .
j) Coter les portées de roulement sur les alésages (1) et (8).

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Application N°2 : Roue de remorque ou caravane

Echelle 3 :4

La jante d’une roue est fixée sur un ensemble moyeu/tambour de frein (2) . Cet ensemble est guidé
en rotation autour de la fusée de l’essieu (1) avec deux roulements (3) et (4) :
a) De quel type de roulement s’agit-il ?
b) Est-ce un montage à arbre ou à alésage tournant ?
c) Est-ce un montage direct en « X » ou indirect en « O » ?
d) Comment appelle-t-on l’écrou (6) ?
e) Quelle est la fonction de la rondelle (7) ?
f) Choisir une rondelle frein (7) entre les deux rondelles ci-contre et justifier :
(A) ou (B) :
g) Les bagues intérieures sont montées serrées ou avec jeu ?
h) Donner la tolérance des portées des bagues intérieures situées sur l’arbre :
i) Les bagues extérieures sont-elles montées serrées ou avec jeu ?
j) Donner la tolérance des portées des bagues extérieures situées sur l’alésage :
k) Quel élément permet de régler axialement le jeu du montage des roulements ?
l) Coter les portées de roulement sur la fusée de l’essieu (1)
m) Coter les portées de roulement sur l’ensemble moyeu/tambour de frein (2).

Page 90
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

ANNXES
Dimensionnement des roulements

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Page 92
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Page 93
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Page 94
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Page 95
Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

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Technologie de construction 1 Chapitre 3: TECHNOLOGIE DES LIAISONS

Page 97
Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

Chapitre 4 : ETANCHEITE

Durée : 1h30 Cours + 1h30 TD (1 Séances cours 1 Séance TD)


Objectifs :
Au terme de ce chapitre, l'étudiant doit connaître :
 Les types d’étanchiétés
 Les représentations normalisées des joints

Pré requis : Normes et représentation des dessins techniques, cotation,


Tolerancement et Ajustement, Modélisation des liaisons mécaniques, technologie
des liaisons.

Eléments de contenu
1. Fonction d’étanchéité
2. Type d’étanchéités
3. Représentation des joints

Evaluation
 Formative au cours d’enseignement et des TD
 Sommative : Devoir surveillé et examen de fin d’année

Matériels didactiques
 Tableau
 Polycopies
 Data show

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

LUBRIFICATION ET ETANCHEITE
Bien qu’elle passe inaperçu, l’étanchéité a un rôle à ne pas négliger.
Une des raisons de l’explosion dramatique de la navette spatiale Challenger est justement la
défaillance d’un joint non compatible.
1. Fonction étanchéité :
Soit deux solides S1 et S2 (voir schéma ci-contre) possédant des surfaces de contact communes,
séparant deux milieux contenant des fluides distincts et/ou ayant des pressions différentes.
Le dispositif d’étanchéité doit : S1 S2
 Empécher les impuretés du milieu extérieur
d’accéder aux surfaces à protéger. Pression p

 Empécher le fluide de s’échapper vers le milieu


Milieu ext. pression
extérieur. atmosphérique pa
( Les flèches symbolisent ces deux types de fuites ) Zone à étancher

2. Types d’étanchéité :
Selon la liaison (fixe ou mobile) entre les deux solides S1 et S2, on distingue les types
d’étanchéités suivantes :
Mouvement relatif S1/S2 Type d’étanchéité à réaliser
Fixe (deux conduites) Etanchéité STATIQUE

Mobile en Rotation (robinet) Etanchéité DYNAMIQUE

Mobile en Translation
Etanchéité DYNAMIQUE
(tige et corps du vérin)

2.1. Etanchéité statique :


2.1.1.Par contact direct:
Etanchéité assurée uniquement par l’état des surfaces en contact entre S1 et S2, sans élément
d’étanchéité supplémentaire (sans joint). Cette étanchéité peut être réalisée soit :
- En rodant les surfaces de contact à lier l’une
sur l’autre afin d’obtenir des états des
surfaces parfaits.
Exemple : Raccord à joint cônique
- En utilisant un produit de collage et d’étanchéité.
(Cette solution est onereuse)

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

2.1.2.Indirecte : par interposition d’un joint contact direct :


Etanchéité réalisée en interposant entre les deux surfaces à étancher un joint de commerce. Il
peut s’agir :
- D’un JOINT PLAT :

Exemple : Vis de
vidange

- D’un JOINT TORIQUE :

2.2. Etanchéité Dynamique :


Les technologies mises en œuvre dépendent des mouvements relatifs entre les deux pièces.
2.2.1. Cas d’une translation :
Dans ce cas, on utilise des joints toriques ou de section sensiblement carrée :

- Joint torique à section circulaire :

- Joint quadrilobes (section « carrée ») :

2.2.2.Cas d’une rotation : Exemple


- On peut utiliser un joint torique lorsque la vitesse de rotation reste faible.
- Lorsque la vitesse de rotation est importante, on utilise un joint à lèvre :

Lèvr
e

Joint à lèvre à contact radial

Joint à lèvre à frottement axial (Joint V. RING) :


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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

3. Représentation des joints :


Dans tous les cas , le contour exact du joint est représenté
par un rectangle. La croix centrale, peut être complétée par
une flèche indiquant l’étanchéité principale assurée :
3.1 Joint à contact radial :
Se sont des joints pour étanchéité dynamique, rotation seulement.(huiles et les graisses).

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

3.2 Joint torique:


Très utilisé, il convient particulièrement aux application statiques et à certains applications
dynamiques (vitesse reduite et pression modérée). Il est economique, léger, peu encombrant et
facile à monter .

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

3.3 Joint à frottement axial (V. RING) :


Ce joint est entièrement en élastomère. Sa lèvre de forme conique s’appuie sur une surface
perpendiculaire à l’arbre et agit comme un déflecteur centrifuge qui éjecte la poussière, boues,.
Il supporte de plus grandes vitesses de rotation que le joint à lèvre radiale mais il est moins
efficace.

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

4. Applications d’évaluation :
Application N°1 : Montage de roulement et étanchéité
On se propose de transformer la liaison pivot entre (3) et (10) en plaçant un roulement à une
rangé de billes à contact radial.
Compléter le dessin de cette liaison en assurant l’étanchéité et en indiquant les ajustements
nécessaires.
Se référer à l’annexe de ce chapitre pour les composants technique.

Application N°2 : Dimensionnement, montage de roulement, et étanchéité.

Le dessin ci-dessous représente à l’échelle 1:1 une partie de moto-reducteur d’un malaxeur
dont l’arbre (49) est guidé en rotation par deux roulements à bille type BC par rapport au
carter (51) et au couvercle (50) . (Roulements : (45) : 20 BC 10 et (46) :30 BC 10.
1) Compléter le montage de roulements. (On utilise un circlips comme obstacle à droite
de la bague extérieure de roulement (46)
Rque : prévoir deux obstacles pour la bague extérieure de ce roulement.
2) Réaliser la liaison encastrement entre l’arbre (49) et le pignon (47).
L’arrêt en rotation sera assuré par une clavette parallèle.
3) Prévoir un joint à lèvre entre le couvercle (50) et l’arbre (49).
4) Remplir le tableau des ajustement suivant : Placer ces ajustements sur le dessin.

Pièces 46/49 46/50 45/51 45/49 47/49

Ajustements

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

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Technologie de construction 1 Chapitre 4: Lubrification et Etanchéité

BIBLIOGRAPHIE

- Guide des sciences et technologies industrielles – Jean LOUIS_FANCHON

- Guide pratique des sciences et technologies industrielles - Jean LOUIS_FANCHON

- Mémotech, sciences de l’ingénieur 2ème édition- D.BAUER

- Mémotech plus conception et dessin édition CASTEILA – C.BARLIER et

R.BOURGEOIS

- Manuel de technologie mécanique de GUILLAUME SABATIER

et FRANÇOIS RAGUSA

- http://laparrej.free.fr/index.htm _ Jerôme laparre

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