3-Série de Riemann Alternée Correction
3-Série de Riemann Alternée Correction
3-Série de Riemann Alternée Correction
+∞
X (−1)n x2 π2
∀x ∈ ] − π, π] 2
cos(nx) = − .
n=1
n 4 12
+∞
X (−1)n π2
I.3.4. On évalue cette dernière relation pour x = 0 : = −θ(2) = − , donc
n=1
n2 12
π2
θ(2) = .
12
I.3.5. La convergence de la série de Riemann d’exposant 4 est un résultat du cours. Pour
calculer sa somme, utilisons la formule de Parseval.
Z π Z π
1 1 π4
En posant kgk22 = |g(x)|2 dx = x4 dx = , on a
2π −π 2π −π 5
+∞ +∞
|a0 (g)|2 1 X π4 X 1
kgk22 = + |an (g)|2 = +8 4
,
4 2 n=1 9 n=1
n
+∞
X 1 1 π4 π4 π4
d’où = − = . Il serait facile d’en déduire la valeur de θ(4) en séparant
n=1
n4 8 5 9 90
les termes d’indices pairs et les termes d’indices impairs, mais suivons l’énoncé...
I.3.6. La série proposée converge normalement sur IR par rapport au paramètre x puisque le
1
terme général est majoré, en valeur absolue, par 3 . La convergence normale de la série de
X n
fonctions hn (question I.3.3.) permet d’intégrer terme à terme sur le segment [0, x] ou
n≥1
[x, 0] pour x ∈] − π, π], cela donne
+∞ +∞ Z x x +∞
(−1)n
X X Z X
sin(nx) = hn (t) dt = hn (t) dt
n=1
n3 n=1 0 0 n=1
Z x 2 2
t π x3 π2 x
= − dt = − .
0 4 12 12 12
I.3.7. La série proposée converge toujours normalement sur IR par rapport au paramètre x.
La convergence normale de la série proposée en I.3.6. permet toujours d’intégrer terme à
terme sur le segment [0, x] ou [x, 0] avec x ∈] − π, π]. On obtient
x t3 +∞x
π2 t (−1)n sin(nt)
Z Z
X
− dt = dt
0 12 12 0 n=1
n3
+∞ Z x
X (−1)n sin(nt)
= dt
n=1 0
n3
+∞ h
X (−1)n+1 cos(nt) ix
=
n=1
n4 0
+∞
X (−1)n cos(nx)
= − − θ(4) ,
n=1
n4
+∞
X (−1)n cos(nx) π 2 x2 x4
soit 4
= − − θ(4).
n=1
n 24 48
I.3.8. On évalue pour x = π :
+∞
X 1 π4 π4 π4
= = − − θ(4) .
n=1
n4 90 24 48
7π 4
Après réduction, θ(4) = .
720
Partie II. Étude d’une fonction
II.1. Si x < 0, lim un (x) = +∞ ; si x = 0, lim un (x) = ln 2 : dans ces deux cas, la
n→+∞ n→+∞
série de terme général un (x) diverge grossièrement. Si x > 0, alors lim e−nx = 0, donc
n→+∞
un (x) = ln(1 + e−nx ) ∼ e−nx : par comparaison de séries à termes positifs, on en déduit
n→+∞
que la série de terme général un (x) converge. En conclusion, Df =]0, +∞[.
−nx
II.2. Soit a > 0. Pour x ∈ [a, +∞[, on a ∀n ∈ IN 0 ≤ ln(1 X+ e ) ≤ ln(1 + e−na ) (terme
général d’une série convergente). La série de fonctions un converge donc normalement
n≥0
sur [a, +∞[ pour tout a > 0. Les fonctions un étant continues, on en déduit la continuité
de la somme f sur [a, +∞[ pour tout a > 0, donc sur IR∗+ .
II.3. Pour tout n ∈ IN∗ , la fonction un est strictement décroissante sur IR∗+ , donc f est strictement
décroissante sur IR∗+ (par addition d’inégalités de même sens, l’une au moins étant stricte).
II.4. C’est le théorème des valeurs intermédiaires : l’image d’un intervalle par une application
continue est un intervalle.
Comme f est continue et strictement monontone sur IR∗+, on peut préciser
que f établit
une bijection de ]0, +∞[ vers E, et que E = f ]0, +∞[ = lim f , lim f .
+∞ 0+
X
II.5. La série un converge normalement donc uniformément sur [1, +∞[ ; lim u0 (x) = ln 2
x→+∞
n≥0
∗
et, pour n ∈ IN , lim un (x) = 0. Par le théorème d’interversion limite-somme, on déduit
x→+∞
que λ = lim f (x) = ln 2.
x→+∞
II.6.
II.6.1. C’est l’intégrale impropre d’une fonction continue et positive sur [0, +∞[, et on a
ψx (t) = ln(1 + e−tx ) ∼ e−xt . Or on sait que, pour x > 0 fixé, la fonction t 7→ e−xt est
t→+∞
intégrable sur IR+ , il en est donc de même de la fonction ψx .
II.6.2. Pour tout x > 0 fixé, la fonction ψx est décroissante sur IR+ , donc
Z n+1
∀n ∈ IN ψx (n + 1) ≤ ψx (t) dt ≤ ψx (n) .
n
On en déduit que
Z n+1 Z n
ψx (t) dt ≤ ψx (n) = un (x) ≤ ψx (t) dt
n n−1
(la première inégalité est vraie pour tout n entier naturel, la deuxième à partir du rang 1).
En sommant ces inégalités (les séries et intégrales impropres étant convergentes), on obtient
Z +∞ +∞
X Z +∞
ψx (t) dt ≤ un (x) = f (x) ≤ ln 2 + ψx (t) dt .
0 n=0 0
ln(1 + y)
II.6.3. La fonction y 7→ est continue sur ]0, 1], et prolongeable par continuité en 0
y
(avec la valeur 1) d’où l’existence de l’intégrale. On la calcule maintenant par une intégration
terme à terme.
+∞
ln(1 + y) X y n−1
Sur l’intervalle I =]0, 1[, on a = fn (y), en posant fn (y) = (−1)n−1 .
y n=1
n
X
Chaque fonction fn est continue et intégrable sur I, la série de fonctions fn
n≥1
ln(1 + y)
converge simplement sur I vers la fonction y 7→ , et la série de terme général
Z Z 1 n−1 y
y 1
|fn | = dy = 2 converge, on peut donc intervertir série et intégrale :
I 0 n n
Z 1 +∞
Z 1X +∞
n−1
(−1)n−1 1 n−1
Z
ln(1 + y) n−1 y
X
dy = (−1) dy = y dy
0 y 0 n=1
n n=1
n 0
+∞
X (−1)n+1
= = θ(2) .
n=1
n2
X +∞
X
La série de fonctions vn0 converge uniformément sur [a, +∞[, la fonction vn est
n≥N n=N
donc de classe C 1 sur cet intervalle. Donc θ est de classe C 1 sur [a, +∞[ pour tout a > 0,
elle est donc de classe C 1 sur ]0, +∞[.
III.4.3.
+∞
X 1
III.4.3.1. On a θ0 (2) = (−1)n ϕ2 (n). Or, 2 >
, donc la suite ϕ2 (n) est strictement
n=2
ln 2
décroissante à partir du rang 2 d’après III.4.1.1., et elle tend vers zéro ; il résulte donc
du critère spécial des séries alternées que la somme de la série est du même signe que son
premier terme, à savoir θ0 (2) > 0.
+∞
X
III.4.3.2. On a θ0 (1) = (−1)n ϕ1 (n). La fonction ϕ1 est décroissante seulement sur
n=2
[e, +∞[, donc la suite ϕ1 (n) est strictement décroissante à partir du rang 3, et elle tend
+∞
X
vers zéro . Le critère spécial (encore!) permet alors d’encadrer la somme (−1)n ϕ1 (n) entre
n=3
deux sommes partielles consécutives. En rajoutant à chaque membre d’un tel encadrement
+∞
X ln k
le terme ϕ1 (2), on peut aussi encadrer la somme θ0 (1) = (−1)k entre deux sommes
k
k=2
partielles consécutives Ainsi, par exemple,
ln 2 ln 3 ln 4 ln 5 ln 2 ln 3 ln 4
− + − ≤ θ0 (1) ≤ − + .
2 3 4 5 2 3 4
Comme le minorant est strictement positif (valeur approchée 0, 005056), on a θ0 (1) > 0.