CT197
CT197
CT197
Cahier
technique
n° 197
Bus de terrain :
une approche utilisateur
J.-C. Orsini
Les Cahiers Techniques constituent une collection d’une centaine de titres
édités à l’intention des ingénieurs et techniciens qui recherchent une
information plus approfondie, complémentaire à celle des guides, catalogues
et notices techniques.
Les Cahiers Techniques apportent des connaissances sur les nouvelles
techniques et technologies électrotechniques et électroniques. Ils permettent
également de mieux comprendre les phénomènes rencontrés dans les
installations, les systèmes et les équipements.
Chaque Cahier Technique traite en profondeur un thème précis dans les
domaines des réseaux électriques, protections, contrôle-commande et des
automatismes industriels.
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Rubrique : Le rendez-vous des experts
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des informations et schémas reproduits dans le présent ouvrage, et ne
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conséquences liées à la mise en œuvre des informations et schémas
contenus dans cet ouvrage.
Jean-Christophe ORSINI
Sommaire
1 Introduction 1.1 Historique p. 4
1.2 Evolution actuelle p. 4
1.3 Evaluation d’un bus de terrain p. 8
2 La performance au meilleur coût 2.1 Le coût p. 9
2.2 La performance p. 11
2.3 Optimisation coût-performance p. 14
3 L’interopérabilité 3.1 Définitions p. 18
3.2 Quelles garanties de fonctionnement ? p. 19
4 La pérennité 4.1 Enjeux p. 22
4.2 Tendances p. 22
4.3 Garanties de pérennité p. 24
5 Conclusion p. 25
Annexes p. 26
Bibliographie p. 30
1.1 Historique
Il est intéressant, pour commencer, de replacer Mais ils se limitent aux cas où le câblage tout ou
l’émergence des bus de terrain dans la jeune rien ne suffit pas :
histoire des automatismes programmables : c liaisons inter-automates,
c liaisons avec les calculateurs,
Apparition de l’automate
c supervision,
Dans les années 60, le coût de l’électronique
c connexion des consoles de programmation…
descend à un niveau lui permettant de remplacer
avantageusement la logique câblée à relais. Apparition des bus de terrain
Des modules de logique câblée à transistor
La réduction des coûts de l’électronique se
apparaissent, comme le MOG de Merlin Gerin et
poursuivant – en particulier grâce à l’utilisation
le Téléstatique 1 de Telemecanique. Très
d’ASICs dans les produits – les techniques
simples à assembler, ils séduisent les
réseaux (cf. CT 147) deviennent avantageuses
automaticiens. En 1965, le transistor au
par rapport aux liaisons en fil-à-fil pour relier les
germanium est remplacé par le silicium et donne
entrées / sorties à l’automate :
naissance au SILIMOG. Il sera plébiscité par les
Ce sont les bus de terrain (cf. fig. 1 ).
clients jusque dans les années 1980.
Ainsi observe-t-on par exemple l’émergence de
En 1968, Modicon invente le concept d’automate normes comme WorldFIP et Profibus ou encore
programmable. Un matériel unique répond à une du réseau Modbus Plus :
grande multiplicité de besoins et apporte une
économie d’échelle. De sa grande souplesse En 1993, Telemecanique commercialise une
d’utilisation découlent de nombreux gains dans première offre industrielle complète basée sur la
toutes les phases de vie de l’installation. norme WorldFip pour le déport des entrées /
sorties automates (FIPIO) et la synchronisation
Les réseaux apparaissent également peu à peu, inter-automates (FIPWAY). Siemens propose
d’abord sous forme de liaisons séries. Des une offre similaire basée sur la norme Profibus.
protocoles viennent formaliser les échanges. À cette même période, Modicon commercialise
Ainsi Modbus (1979), contraction de MODicon le réseau Modbus Plus, véritable fédérateur
BUS, devenu depuis un standard de fait. d’équipements.
Capteurs-actionneurs
proches de l'automate
Liaisons Bus de
fil-à-fil terrain
et et
liaisons liaisons
séries séries
Interfaces
d'entrées / sorties
Capteurs-actionneurs
distants
Décentralisation et répartition de
l’intelligence
Au-delà de ces évolutions d’architecture, le bus Bus de
de terrain ouvre la voie à la décentralisation, ou terrain
même la répartition de l’intelligence (voir
l’exposé de ces notions dans le Cahier
Technique n° 186, § 3.1) :
c La décentralisation de l’intelligence permet :
v Une plus grande modularité de la conception.
Le spécialiste peut traiter son domaine et offrir
une interface au concepteur de l’ensemble.
Cette modularité est un atout pour la qualité de
la réalisation et donc la maîtrise des coûts de
développement.
v Une meilleure réactivité de l’automatisme
grâce à l’utilisation de nano/pico-automates au
plus près du procédé. Même les
composants les
v Une plus grande robustesse vis-à-vis des plus simples
défaillances. Des fonctionnalités dégradées intègrent une
peuvent être prévues localement lors de interface réseau.
certaines pannes.
c La répartition de l’intelligence dans différents
équipements permet d’améliorer les
performances en laissant à chaque équipement
d’automatisme le soin d’effectuer la partie des
traitements pour laquelle il est le plus performant.
Elle favorise les possibilités de réutilisation des
modules matériels et logiciels. Elle peut aller
jusqu’à la disparition de toute unité de traitement
centralisée, mais reste aujourd’hui freinée par la Fig. 3 : disparition des liaisons séries dédiées.
complexité des mécanismes à mettre en œuvre.
2.1 Le coût
Dans l’analyse de l’impact en termes de coût dans sa variante bus de terrain. Il ne doit pas
d’un bus de terrain, il est important de prendre oublier de tenir compte de l’ensemble des
en compte chaque étape de la vie d’une accessoires : câbles, connecteurs, logiciels
installation automatisée, depuis sa conception spécifiques, coût de mise en œuvre, etc.
jusqu’à son démantèlement. Certaines données partielles, comme le coût
d’un ASIC, sont parfois mises en avant. Une
Conception analyse aussi incomplète est à proscrire.
La simplicité des connexions à mettre en œuvre
dans le cas d’un bus de terrain (par rapport au Exploitation (conduite et maintenance)
câblage traditionnel) contribue à faire des Différentes raisons facilitent la maintenance :
économies sur le schéma de câblage. c Câblage et connexions réduits
La modularité de la conception (travail en Les longueurs de câble et les cheminements
parallèle de différents métiers) allège complexes de ceux-ci, ainsi que le nombre de
considérablement les études. raccordements de toutes sortes, sources de
En contrepartie, l’introduction d’une nouvelle pannes, se trouvent réduits, augmentant d’autant
technologie et de nouveaux types de matériel ne la fiabilité des installations. Cela est sous réserve
manque pas de nécessiter des formations. A ce du choix d’un bus dont l’immunité est adaptée
titre, elle est source de nouvelles dépenses. D’où aux perturbations électromagnétiques
l’intérêt de n’utiliser des normes ou technologies industrielles.
différentes que lorsque cela se justifie clairement c Nouvelles capacités de diagnostic
en terme de coût ou de performance. Même les capteurs-actionneurs les plus simples
Fourniture, installation et mise en service fournissent de nombreuses informations de
diagnostic.
Des gains de coût sont obtenus lors de la mise
en œuvre par : c Meilleure modularité
La distribution de l’intelligence favorise la mise
c Réduction des coûts de câblage.
en place d’autocontrôles plus précis et améliore
c Réduction des délais, synonyme d’économies, donc la robustesse vis-à-vis des pannes et des
par : évolutions.
v réduction des travaux de câblage, c Uniformisation des composants
v modularité des tests, La variété des moyens d’acheminement de
v paramétrages, réglages, téléchargements l’information se trouve réduite : Coupleurs
facilités, communs à plusieurs produits (cf. fig. 4 page
v capacités de diagnostic accrues. suivante), câble et connecteurs communs à des
Dans le cas où le bus est utilisé pour remplacer catégories de produits différentes remplacent
des liaisons auparavant dédiées au dialogue liaisons filaires variées, liaisons série, réseaux
Homme-machine, à des outils de diagnostic, haut débit. Les stocks de rechange et donc les
programmation ou paramétrage : coûts de maintenance s’en trouvent réduits.
c suppression de certains coupleurs de c Coût des pannes
communication dédiés, Les informations de diagnostic disponibles dans
les produits permettent à la fois d’éviter
c suppression des câbles de réseaux dédiés.
certaines pannes et de réduire les temps de
Il faut, en contrepartie, tenir compte du surcoût réparation. Le coût des arrêts de production liés
des composants d’automatisme. aux pannes s’en trouve réduit. Toutefois, seuls
Afin de chiffrer l’impact global, l’utilisateur doit des outils bien intégrés et une technologie
donc comparer les prix du même composant mature donnent réellement accès à ces
d’automatisme dans sa variante traditionnelle et avantages.
Fig. 4 : un seul coupleur communicateur FIPIO pour l’ensemble des modules Schneider MOMENTUM.
Rénovation
La mise à niveau d’une application est largement
100
simplifiée avec un bus de terrain. Par exemple,
chez un grand constructeur d’automobiles, il a été 90
possible de changer totalement le système de
câblage d’une machine entre le vendredi soir et 80
le lundi matin, sans perte de production. Ce type
d’intervention aurait été totalement impossible 70
en câblage traditionnel.
60
Démantèlement
50
Là aussi, l’utilisation d’un bus de terrain permet
de réduire des coûts : 40
c réduction des coûts de « décâblage », 30
c meilleures possibilités de réutilisation du
matériel. 20
0 20 40 60
Instants de lecture t (ms)
des événements
Signal réel
Signal exploité
par l'automate
Bus
Actionneur
a b
Actions réalisées
1 3 1
2 4 3 2
L'information est diffusée : L'information, sitôt mise à Les informations circulent dans une
sitôt mise à disposition sur le disposition sur le bus, est trame unique qui transite d'équipement
bus, elle est accessible à accessible au maître ( 1 et 2 ). en équipement. Un cycle réseau
l'ensemble des équipements Par contre, si elle doit être correspond au temps nécessaire pour
raccordés. transmise à un autre esclave, faire un tour complet.
un autre cycle complet doit Lorsqu'un équipement veut transmettre
être attendu dans le pire des une information, il attendra dans le pire
cas ( 3 et éventuellement 4 ). des cas un temps de cycle complet
avant de pouvoir l'insérer dans la
trame. Puis cette information mettra,
dans le pire des cas, de nouveau un
temps de cycle complet avant de
parvenir au destinataire, ceci selon
les positions respectives de l'émetteur
et du destinataire dans la boucle.
Fig. 8 : impact du temps de cycle sur les temps de réponse, selon le mécanisme d’accès au médium.
Profibus FMS
Modbus+ n x 100 ms 10 km Messages
Niveau 2 : atelier
Fieldbus FIPWAY
Coût
L'automate, grâce au composant FIPIU ou FULLFIP,
dispose ainsi de toutes les possibilités offertes par le
bus FIP, y compris la fonction d'arbitre de bus lui
permettant de gérer l'accès au médium pour
l'ensemble des équipements connectés.
3.1 Définitions
Exemple c Certaines normes ne portent que sur une partie
Ces définitions sont illustrées par l’exemple d’un des couches ISO (cf. Annexe) et ne peuvent
variateur de vitesse qui échange avec un donc à elles seules permettre à 2 équipements
automate via un réseau WorldFip : d’échanger des informations. Par exemple,
Ethernet (ou 8802.3) traite exclusivement des
c Deux mots d’entrée variateur couches 1 et 2, TCP/IP des couches 3 et 4.
v ordre de marche/arrêt du moteur,
Dans l’exemple proposé, la conformité du
v consigne de vitesse. variateur signifie qu’il échange ses entrées /
c Trois mots de sortie variateur sorties et ses paramètres au travers de trames
v état effectif du moteur (marche/arrêt), conformes à la norme WorldFip. Les paramètres,
v consigne de vitesse appliquée au moteur, par exemple, peuvent être échangés via des
variables ou des messages WorldFip : dans un cas
v vitesse mesurée du moteur.
comme dans l’autre, le variateur est conforme.
De plus, ce variateur doit, pour fonctionner,
recevoir des paramètres de l’automate. Interopérabilité
L’interopérabilité est la faculté de deux
Conformité équipements de dialoguer. Toutefois, pour être
La conformité à une norme désigne simplement tout à fait exploitable par un utilisateur, cette
le fait de respecter ses prescriptions. Ce n’est en notion doit être précisée : En effet, deux
aucun cas une garantie de bon fonctionnement équipements peuvent très bien interopérer sur
entre équipements dans le cadre d’une certains services et pas sur d’autres. L’utilisateur
application d’automatisme : doit déterminer si les services et fonctions pour
c La norme peut proposer des options : le bon lesquels les équipements interopèrent satisfont
fonctionnement de deux équipements suppose aux besoins de son application.
le choix des mêmes options ou, tout au moins, Afin de faciliter cette démarche, certains bus
d’options compatibles. définissent des profils de communication
Exemple : le débit du médium, le type d’accès (cf. §2.3) qui précisent les options choisies et les
aux variables (soit par une adresse physique, caractéristiques exactes des informations
soit par un nom) ou la liste des services échangées.
supportés peuvent faire l’objet d’un choix. Dans l’exemple proposé, le variateur et
l’automate n’interopèrent pas, bien qu’étant tous
c La norme peut comporter des trous de
deux conformes à la norme, si :
spécifications laissant à chaque équipement une
marge d’interprétation. Il suffit que, sur deux c le variateur reçoit ses paramètres par des
équipements, un point ait été interprété trames de messagerie,
différemment pour qu’ils n’interopèrent pas. c l’automate ne gère que les variables.
4.1 Enjeux
Une ou plusieurs technologies de bus de terrain Les produits d’automatisme utilisés représentent
ayant été identifiées sur la base des critères de une part en général faible du coût global de
coût et de performances, et les garanties l’installation. Cette installation est lourde et n’a
obtenues sur le bon fonctionnement de pas vocation à être remplacée dans des délais
l’application d’automatisme visée avec cette courts : les durées de vie sont de l’ordre de 10 à
technologie, l’utilisateur doit s’assurer de la 20 ans. Or, les produits d’automatisme
pérennité de l’application, et en particulier de la s’appuient de plus en plus – en particulier avec
pérennité de la technologie de bus de terrain l’introduction des bus de terrain – sur les
choisie. technologies électroniques et informatiques dont
les durées de vie sont nettement plus faibles et
Il s’agit pour l’automaticien d’avoir l’assurance l’évolution permanente. Au vu des progrès
que les produits qu’il va utiliser auront une durée incessants de l’électronique, qui peut prédire
de vie (commercialisation puis maintenance) avec certitude si une seule des technologies
compatible avec ses besoins. actuelles sera encore utilisée dans 20 ans ?
4.2 Tendances
Avant de traiter de la pérennité, il est nécessaire Des études sont faites sur sa capacité à
de préciser les voies dans lesquelles les répondre aux besoins de ces niveaux, pour
techniques évoluent. bénéficier de la réduction des coûts due à la
grande diffusion de cette technologie.
Trois tendances se dessinent à ce jour :
Un coupleur Ethernet est d’ores et déjà
Augmentation du champ d’application des disponible pour les modules d’Entrées / Sorties
bus de la famille MOMENTUM de Schneider Electric.
Parallèlement, Les bus de terrain de niveau 1 et
Une première tendance est la capacité
2, qui sont largement implantés dans l’industrie
croissante des bus à couvrir plusieurs niveaux
et satisfont convenablement aux besoins des
de la pyramide C.I.M. Chaque bus tente
utilisateurs, évoluent pour couvrir un domaine
d’évoluer pour élargir son champ d’application,
d’application plus large :
donc, de manière pragmatique, son marché
c augmentation du débit du médium, pour de
potentiel. C’est la réponse, dans les limites de la
meilleures performances et couvrir mieux le
technologie, à la demande idéale des utilisateurs
niveau 2, voire le bas du 3 ;
de disposer d’un réseau unique, universel,
répondant à l’ensemble de leurs besoins. c nouveaux composants, connecteurs… moins
chers et d’utilisation plus simple, pour s’étendre
Compte tenu des possibilités techniques vers le haut du niveau 0 ;
actuelles, la principale tendance consiste en une c catalogue toujours plus grand de produits
extension des bus de niveau 0 vers le bas du adaptés à des environnements spécifiques :
niveau 1, parallèlement à une extension des bus v produits étanches,
de niveau 3 vers le niveau 2.
v modules compatibles avec des atmosphères
Ainsi, le bus AS-i évolue pour pouvoir gérer des explosives,
informations analogiques tandis que l’utilisation v câbles résistant à toutes sortes
d’Ethernet, très présent au niveau 3, est d’environnements agressifs (milieux salins,
évoquée pour le niveau 2, voire le niveau 1. acides, huiles, rayons solaires…) etc.
Répartition de l’intelligence
Enfin, après avoir permis le déport des entrées /
sorties, et souvent la décentralisation de
l’intelligence, le bus de terrain ouvre aujourd’hui
la voie à la répartition de l’intelligence.
En effet, à l’origine, le concept d’automate
programmable est avant tout un ordinateur
disposant d’interfaces d’entrées / sorties. Si ces
interfaces peuvent dorénavant communiquer
avec l’ordinateur par un réseau, l’automate –
simplement muni d’une interface réseau, comme
tout ordinateur aujourd’hui – perd toute
particularité.
Certes, ce discours est un peu simplificateur. Tel
quel, le PC n’intègre pas certaines valeurs
d’usage de l’automate comme la robustesse ou
la pérennité. Mais il existe déjà des cartes
automates pour PC qui permettent d’aller dans
ce sens sans rupture (en pensant toujours à la Fig. 11 : intelligence répartie dans les composants
pérennité) et l’emploi des bus de terrain amplifie d’automatismes.
encore cette tendance.
L’automate programmable a constitué une des bus et donc de leur champ d’application est
révolution en introduisant les technologies inéluctable même si le bus universel capable de
électroniques et informatiques au cœur des répondre à tous les besoins n’existera sans
systèmes de contrôle de procédés automatisés. doute jamais.
Le bus de terrain en constitue une deuxième en Face à ces bouleversements, l’utilisateur doit
étendant ces mêmes technologies, mais aussi certes faire preuve de prudence et garder à
les techniques réseau, jusqu’aux capteurs et l’esprit les contraintes spécifiques de son métier
actionneurs. Présentes dans l’ensemble du (environnement, pérennité…). Mais il doit tout
procédé, elles sont la base d’un énorme autant prendre garde à ne pas rater le train en
potentiel d’évolutions : marche.
c Elles ont déjà, par étapes successives
En particulier pérennité ne doit pas être
bouleversé les architectures, apportant des
confondue avec immobilisme. Pour l’utilisateur,
gains pas toujours envisagés à l’origine. Les
la pérennité c’est :
compromis technico-économiques maintiennent
encore pour un moment les solutions c la garantie d’une disponibilité des produits
traditionnelles en parallèle. pendant longtemps,
c mais aussi (et peut-être surtout) des solutions
c Au delà, les traitements eux-mêmes sont remis
de migration douce lorsqu’il a estimé qu’une
en cause : décentralisation puis répartition de
nouvelle technologie apparue était rentable pour
l’intelligence. Cela nécessite, en plus de la
lui.
technologie, un travail de normalisation : il est
déjà engagé et ne manquera pas de se En investissant dans les technologies à base de
poursuivre dans les prochaines années. bus de terrain,
c Enfin, elles drainent avec elles d’innombrables c il en tirera dès aujourd’hui les avantages
innovations pouvant révolutionner les reconnus (réductions de coûts, souplesse,
automatismes: Java, Corba, internet, Active X… capacités de diagnostic…)
Parallèlement aux évolutions amenées par les c il sera mieux armé pour juger de chacune des
technologies, on peut s’attendre à une certaine évolutions rapides à venir, influer sur celles-ci,
rationalisation de l’offre : l’utilisateur s’en voire les demander à ses fournisseurs, plutôt
félicitera. Une augmentation des performances que les subir.
Bande passante
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B D B C B D B D B C B D
A A A A A A A A A A A A
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CE1 CE2 CE3 CE4 CE5 CE6 CE1 CE2 CE3 CE4 CE5 CE6
CE : Cycle Elémentaire
Les lettres A, B C D E et F représentent des variables cycliques
Variables cycliques
(temps critique)
trafic incompressible,
tel l'eau dans un tuyau
FIPWAY FIPIO
Ouvrages divers
c Les réseaux locaux industriels.
F. LEPAGE, Hermès -
Traité des nouvelles technologies.
Série Automatique
c Les bus de terrain.
G. FAGES, Schneider Electric, Collection
Technique.
Adresses Internet
c Sites généralistes
(contiennent de nombreux liens)
http://cran.esstin.u-nancy.fr/CRAN/Cran/
ESSTIN/FieldBus.html
http://www.fieldbus.com
http://www.infoside.de
http://www.shipstar.com
http://www.industrial-networking.com
c Sites relatifs aux principaux bus d’automatisme
http://www.as-interface.com
http://www.can-cia.de
http://www.controlnet.org
http://www.devicenet.org
http://www.industrialethernet.com
http://www.industrial-ethernet.com
http://www.fieldbus.org
http://www.worldfip.org
http://www.interbusclub.com
http://www.modbus.org
http://www.profibus.com
c Sites Schneider Electric
http://www.schneider-electric.com
http://www.schneiderautomation.com
http://www.schneideralliances.com
http://www.transparentfactory.com
86207 03-00