Dossier Harry Weinberg

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L'évolution génétique des populations. Le modèle Hardy Weinberg.

Les oasis de Gafsa sont caractérisés par un niveau de biodiversité très considérable. On note la
présence de 23 variétés de palmier dattier et de 11 espèces d'arbre fruitier. On y cultive
principalement des oliviers avec une dominance de la variété « gafsi » (85% du total), le palmier
dattier vient en deuxième place avec un pourcentage de 18, 5%. On constate une érosion génétique
au sein des espèces de plantes cultivées surtout dans les parcelles en copropriété.

A quoi correspond cette érosion génétique ? A quoi est-elle due ? Quelles sont les conséquences
de cette érosion ? Pourquoi préserver la diversité génétique ? Comment la préserver ?

L'évolution est souvent considérée à tort comme un processus se déroulant uniquement sur un
temps très long. En étudiant les populations naturelles, on peut mesurer des modifications sur une
échelle de quelques générations et comprendre les mécanismes évolutifs à l’œuvre.
Exercice d'application

Q1 : Indiquer le caractère étudié dans le doc 1 et les différents phénotypes possibles.
Q2 : Indiquer les génotypes associés à chaque phénotype observé (docs 1 et 2).
Q3 : Calculer les fréquences alléliques et les fréquences génotypiques du doc. 1 la première année
et 4 ans plus tard.
Q4 : Sous la condition 3 du modèle Hardy Weinberg, calculer les fréquences alléliques de A et a de
la seconde génération.
Q5 : Raisonner pour prévoir l'évolution de la composition génétique d'une population au bout de
plusieurs générations dans les conditions du modèle de Hardy-Weinberg.
Q6 : Déterminer si la population est à l'équilibre de Hardy-Weinberg dans le doc 1.
Confronter la réalité au modèle 

Selon le modèle de Hardy Weinberg, la fréquence des génotypes dans la population sont constantes
au fil des générations pour le gène considéré. Dans la réalité, la structure génétique et les fréquences
alléliques de la population peuvent changer de génération en génération sous l'effet des forces
évolutives, qui dépendent à la fois de l'effectif et du milieu.

Exemple 1 : Les mutations

Traditionnellement, la race ovine dominante dans le sud de la Tunisie était la barbarine à grosse
queue (Nejdi). On a pu constater que dans l'oasis de Gafsa, le rythme de subsitution de Nejdi par la
race Bergui à queue fine algérienne s'est accélérer dans les années 70. Actuellement cette dernière
représente 98% du cheptel contre 2% pour la Nejdi. La race Bergui est plus productive et rentable
mais moins bien adaptée à l'écosystème oasien. Elle demande une alimentation plus riche et est
plus sensible à certaines maladies.

Un taux de descendance viable anormalement faible a été observé dans un troupeau de brebis
Bergui. L'analyse d'un fœtus issu d'une fausse-couche spontanée a montré qu'il était porteur
homozygote d'une mutation à l'origine d'une protéine raccourcie : son génotype est noté (m//m). La
répartition des génotypes a été mesuré sur 341 brebis au sein de la population : 27%
d'hétérozygotes mutés sur un seul chromosome, de géntotype (m//+), ont été détectés pour 0%
d'homozygotes de génotype (m//m), le reste de la population étant de génotypes sauvages (+//+).

Race obine Nejdi Race ovine Bergui

Q1 : Indiquez le caractère étudié.


Q2 : Indiquez si cette population est-elle à l'équilibre de Hardy Weinberg sur le caractère étudié.
Q3 : Expliquez le résultat observé.
Exemple 2 : La dérive génétique

La dérive génétique  :

La dérive génétique est une variation aléatoire


des fréquences alléliques au cours des
générations. Ce phénomène peut entraîner la
disparition de certains allèles. Elle est plus
importante dans les petites populations.

Fragmentation de l'habitat

On étudie deux populations de grenouilles sur deux parcelles éloignées séparées par des routes

On a déterminé, sur des échantillons de chacune des populations, le génotype des individus sur un
locus à 2 allèles :
-sur la première parcelle, pour 200 individus, 128 sont (A//A), 8 sont (A//B) et 64 sont (B//B) ;
-sur la seconde parcelles, pour 200 individus, 60 sont (A//A), 40 sont (A//B) et 100 sont (B//B).

Q1 : Calculer les fréquences alléliques et tester l'équilibre de Hardy-Weinberg pour chaque sous-
population. Conclure.
Q2 : Expliquez ce résultat à l'aide du logiciel à votre disposition ici, en étudiant l'évolution des
fréquences des génotypes sur chaque parcelle au fil des générations.
Q3 : A l'aide du même logiciel, étudiez l'évolution la fréquence des génotypes si les parcelles
n'avaient pas été divisées. Qu'en concluez vous ?
Q4 : Quelle mesure proposez vous pour limiter l'érosion génétique dans l'oasis de Gafsa ?
Exemple 3 : La sélection naturelle

Q1 : Vérifiez si les fréquences génotypiques de la dernière génération de la population d'araignée


paon valident un équilibre de Hardy-Weinberg. Quelle hypothèse proposez-vous pour expliquer ce
résultat ?
Q2 : Montrez que la sélection sexuelle n'est pas l'unique paramètre en jeu.
Q3 : Concluez en indiquant quelles sont les forces évolutives qui peuvent faire varier les
fréquences alléliques dans une population au cours des générations successives.

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