Tp4 (Solutions)
Tp4 (Solutions)
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1. Expliquez de façon combinatoire, sans faire de calculs, pourquoi dans le modèle des urnes
d’Ehrenfest, la loi binomiale est la loi stationnaire.
2. Soit π une loi stationnaire pour une chaı̂ne de Markov. Montrez les résultats suivants,
2. Pour une chaı̂ne de Markov irréductible on se retrouve toujours dans l’une ou l’autre des
situations suivants,
(n)
pij −−−−→ 0 pour tout i, j ∈ S,
n→∞
(n)
pij 6−−−−→ 0 pour tout i, j ∈ S,
n→∞
(n)
3. Pour une chaı̂ne irréductible, s’il existe k, ` ∈ S tels que pk` −−−−→ 0 alors il n’existe pas de
n→∞
loi stationnaire.
4. Certains probabilistes définissent la notion de récurrent nul pour un état i par i est récurrent
et
n
1 X (k)
pii −−−−→ 0.
n n→∞
k=1
1. Pour une chaı̂ne irréductible si un état est récurrent nul alors tous les autres états le sont
aussi.
(n)
2. Si i est un état récurrent et pii −−−−→ 0 alors i est récurrent nul.
n→∞
5. Considérons une chaı̂ne irréductible et réversible par rapport à une loi stationnaire π avec
| S |= N . Montrez que la matrice P des probabilités de transition est diagonalisable et les valeurs
propres de P sont toutes réelles.
P n −−−−→ uπ
n→∞
1
Solutionnaire
(n)
2. Comme i → j il existe n > 0 tel que pij > 0. On obtient,
(n) (n)
X
πj = πk pkj ≥ πi pij > 0.
k∈S
P
Comme i∈S πi = 1 il existe i ∈ S tel que πi > 0. La chaı̂ne est irréductible donc pour chaque
(n )
j ∈ S, il existe nj tel que pij j > 0 d’où i → j pour tout j ∈ S. On s’est ramené aux conditions
de l’exercice précédent.
(r) (s)
3. Il existe r, s > 0 tels que pki , p`j > 0. Ainsi,
(n)
Si la chaı̂ne est irréductible alors, dès que pk` −−−−→ 0 pour un certain choix de k, ` la propriété
n→∞
se repercute sur tous les choix de i, j ∈ S.
(n)
Si une loi stationnaire existe, la chaı̂ne est irréductible et pk` −−−−→ 0 alors
n→∞
X
πj = πk pkj
k∈S
(n)
X
= πk pkj , pour tout n
k∈S
(n)
X
= lim πk pkj ,
n→∞
k∈S
(n)
X
= πk lim p convergence dominée
n→∞ kj
k∈S
= 0 pour tout j ∈ S
4. Supposons que i est récurrent nulle. Montrons que pour une chaı̂ne irréductible j est récurrent
2
(r) (s)
nul pour tout j ∈ S. Il existe r, s > 0 tels que pij , pji > 0. Ainsi,
n n
−1 1 X
1 X (k)
(r) (s) (r) (k) (s)
pjj = pij pji pij pjj pji
n n
k=1 k=1
n
−1 1 X
(r) (s) (r+k+s)
≤ pij pji pii
n
k=1
−1 n + r + s n+r+s
(r) (s) 1 X (k)
= pij pji pii
n n+r+s
k=r+s+1
−1 n + r + s n+r+s
(r) (s) 1 X (k)
≤ pij pji pii
n n+r+s
k=1
−−−−→ 0, i est récurrent nul
n→∞
La prochaine partie fait appel au lemme de Cesàro qui dit la chose suivante,
n
1X
Si an −−−−→ a ∈ R alors ai −−−−→ a.
n→∞ n i=1 n→∞
√ √
5. Posons D = diag( π1 , . . . , πN ). Notez que D est inversible car πi > 0 pour tout i ∈ S lorsque
la chaı̂ne est irréductible. On obtient,
La matrice DP D−1 est symétrique donc elle est diagonalisable avec des valeurs propres réelles.
−1
Si DP D−1 = V ΛV −1 alors P = D−1 V Λ D− V .
6. Soit y un vecteur colonne de dimension N dont toutes les composantes sont strictement positives.
y (n) = P ny
(n)
M (n) = max{yi : i = 1, . . . , N }
(n)
m(n) = min{yi : i = 1, . . . , N }
On obtient,
On remplace toutes les composantes de y (n) par M (n) sauf celle qui vaut m(n) . De la même
manière,
On remplace toutes les composantes de y (n) par m(n) sauf celle qui vaut M (n) . On obtient,
3
Comme la suite M (n) est décroissante et la suite m(n) est croissante