td10 Cor
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10 décembre 2015
Exercice 1
1. a) Pour tout x ∈ R, |G(x)| ≤ |x| ||G0 ||∞ . Donc |G ◦ u| ≤ |u| ||G0 ||∞ et, si u ∈ H 1 ⊂ L2 ,
G ◦ u ∈ L2 .
b) Si u est de classe C 1 , alors G ◦ u est dérivable au sens classique, de dérivées partielles :
∂j (G ◦ u) = (G0 ◦ u)∂j u
On suppose maintenant seulement u ∈ H 1 (Ω). Soit (un )n∈N une suite de fonctions C 1 convergeant
vers u dans H 1 (Ω).
La suite (G ◦ un )n∈N converge dans L2 vers G ◦ u. En effet, pour tout n :
Quitte à extraire, on peut supposer que un converge simplement vers u presque partout (propriété
de L2 ). Alors, (G0 ◦ un )∂j un converge dans L2 vers (G0 ◦ u)∂j u. En effet :
||(G0 ◦ un )∂j un − (G0 ◦ u)∂j u||2 ≤ ||(G0 ◦ un )(∂j un − ∂j u)||2 + ||∂j u(G0 ◦ un − G0 ◦ u)||2
≤ ||G0 ||∞ ||∂j un − ∂j u||2 + ||∂j u(G0 ◦ un − G0 ◦ u)||2
2
2. a) Posons G(t) = e−1/t si t > 0 et G(t) = 0 sinon. Cette fonction convient.
b) La fonction G ◦ u appartient à H 1 , d’après la question 1. De plus, elle est nulle sur le bord
de Ω, puisque u ≤ 0 sur ∂Ω et G = 0 sur R− .
Comme H01 est l’ensemble des fonctions dont la trace sur ∂Ω est nulle (voir la fin du TD 2 à ce
sujet), G ◦ u ∈ H01 . Donc hLu, G ◦ ui = 0, d’après la définition de solution au sens faible .
1
Ainsi :
Z X
0= aij (x)∂j u(x)∂i u(x)(G0 ◦ u(x))dx
1≤i,j≤n
Z
≥ λ||∇u(x)||2 (G0 ◦ u(x))dx
c) La fonction x → ||∇u(x)||2 (G0 ◦ u(x)) est à valeurs positives. Puisque son intégrale est
nulle, elle doit être nulle presque partout. Donc (∇u)(G0 ◦ u) = 0 presque partout. Puisque
(∇u)(G0 ◦ u) = ∇(G ◦ u), la fonction G ◦ u est de gradient nul presque partout. Comme elle
vaut 0 sur le bord de Ω, cette fonction est nulle, ce qui entraı̂ne u ≤ 0 sur presque tout Ω.
Exercice 2
1. Soit t → (x(t), ξ(t)) une courbe bicaractéristique. Posons P (t) = p(x(t), ξ(t)). Alors :
0 dx dξ
P (t) = ∇x p(x(t), ξ(t)), (t) + ∇ξ p(x(t), ξ(t)), (t) = 0
dt dt
Il faut donc montrer que, pour tout (x0 , ξ0 ), soit Cx0 ,ξ0 ∩W F (u) = ∅, soit Cx0 ,ξ0 ∩W F (u) = Cx0 ,ξ0 .
Soit donc (x0 , ξ0 ) fixé.
Soit I l’ensemble de définition de la courbe bicaractéristique t → (x(t), ξ(t)) associée. Notons
I 0 = {t ∈ I tq (x(t), ξ(t)) ∈ W F (u)}.
L’ensemble I 0 est fermé dans I, puisque (x, ξ) est continue et W F (u) est fermé.
Si on suppose démontré le résultat indiqué dans l’énoncé, I 0 est également ouvert. En effet, si
t1 ∈ I 0 , alors (x(t1 ), ξ(t1 )) ∈ W F (u). La courbe bicaractéristique associée à (x(t1 ), ξ(t1 )) est
t → (x(t1 + t), ξ(t1 + t)). D’après le résultat de l’énoncé, (x(t1 + t), ξ(t1 + t)) ∈ W F (u) pour
tout t assez proche de 0. Donc il existe un voisinage de t1 inclus dans I 0 .
Puisque I est un intervalle, I est connexe. On vient de voir que I 0 ⊂ I était ouvert et fermé,
donc I 0 = ∅ ou I 0 = I. Cela implique le résultat voulu.
b) Puisque p est m-homogène en ξ, ∇ξ p est (m − 1)-homogène en ξ et ∇x p est m-homogène en
ξ.
Cela implique que, si (x, ξ) et (x̃, ξ) ˜ sont respectivement les courbes bicaractéristiques associées
aux conditions initiales (x0 , ξ0 ) et (x0 , λξ0 ), avec λ > 0, on a :
˜ = x λm−1 t , λξ λm−1 t
(x̃(t), ξ(t))
˜
Supposons (x0 , ξ0 ) quelconque et λ > 0 choisi de sorte que λ||ξ0 || ≥ 4. Si (x̃(t), ξ(t)) appartient
à W F (u) pour tout t assez proche de 0, comme W F (u) est un cône en ξ, on a alors aussi que
(x(t), ξ(t)) appartient à W F (u) pour tout t assez proche de 0.
2
Donc le résultat pour ||ξ0 || ≥ 4 implique le résultat pour tout ξ0 .
3. a) Soit V un voisinage ouvert de x0 sur lequel ψ vaut 1. Alors :
W F (u) ∩ (V × Rn ) = W F (ψu) ∩ (V × Rn )
W F (f ) = W F (Op(hξim−1 )f )
Supp(a(x, ξ) hξim−1 ) ⊂ Γ
Comme φ est à support compact, Op(φ) Op(a) Op(ψ)u = φ Op(a) Op(ψ)u est à support compact.
Il suffit de montrer que cette fonction est également C ∞ .
D’après les théorèmes de calcul symbolique :
3
La dernière égalité vient du fait que, pour |α| ≥ 1 si ∂xα ψ(x) 6= 0, alors ψ n’est pas égal à 1
dans un voisinage de x, donc φ(x) = 0 ; cela entraı̂ne φ ∂xα ψ = 0 pour tout α 6= 0.
Donc Op(φ) Op(a) Op(ψ)u − Op(φaψ)u est une fonction C ∞ . De plus :
4
(−1)
Quitte à lui retrancher un symbole de S −∞ , on peut supposer que bt est à support inclus
(0)
dans Supp(qt ), puisque, d’après la définition donnée à la question 2.b) de l’exercice 3 du TD
9:
(−1) d (0) X 1 α α (0) α (0) α
bt ∼ qt + ∂ a∂ q − ∂ξ qt ∂x a
dt α
i|α| (α!) ξ x t
−(t−s) −(t−s)
Pour tout s, Supp(b(−1) (s, Φq (x, ξ))) ⊂ Supp(c0 ◦ Φ−s q ◦ Φq ) = Supp(c0 ◦ Φ−t
q ). Donc
(−1) −t
q (t, x, ξ) est aussi à support inclus dans Supp(c0 ◦ Φq ).
5. a) C’est le même raisonnement qu’à la question 2.a) de l’exercice 2 du TD 9.
b) D’après la question précédente, si ||ξ(0)|| ≥ 2, ||ξ(s)|| ≥ 1 pour tout s ∈ [−s0 ; s0 ]. Puisque
ξ → hξi est 1-homogène sur Rn − B(0, 1), q est également 1-homogène en ξ sur Rn − B(0, 1).
Donc, pour tout (x1 , ξ1 ) tel que ||ξ1 || ≥ 2, pour tout λ ≥ 1, si on note (x, ξ) la solution de (1)
pour la condition initiale (x1 , ξ1 ) et (x̃, ξ) ˜ la solution de (1) pour la condition initiale (x1 , λξ1 ),
on a :
∀s ∈ [−s0 ; s0 ], ˜
(x̃(s), ξ(s)) = (x(s), λξ(s)) (1)
Soit Γ un voisinage ouvert conique de (x1 , ξ1 ) (avec donc ||ξ1 || ≥ 2). Soit s ∈ [−s0 ; s0 ] Notons :
5
L’ensemble Φsq (E) est borné (car Φsq est un homéomorphisme et E est borné). Donc c(s, ., .)
s’écrit sous la forme c1 + c2 , où c1 est à support dans Γ et c2 est à support compact.
Puisque Γ vérifie la condition 2 de l’exercice 3., Op(c1 )v ∈ H ∞ . Puisque c2 ∈ S −∞ , Op(c2 )v ∈
H ∞ . Donc Op(c(s, ., .))v ∈ H ∞ .
d) Soit σ tel que v ∈ H σ . Pour tout t, Op(c(t, ., .))v ∈ H σ , puisque c(t, ., .) ∈ S 0 . De plus,
w : t → w(t) ∈ H σ est continue, car t → c(t, ., .) ∈ S 0 l’est.
Puisque t → c(t, ., .) est dans C 1 (R, S 0 ), w est dérivable et sa dérivée w0 (t) = Op((d/dt)c(t, ., .))v
est continue, à valeurs dans H σ . Donc w ∈ C 1 (R, H σ ).
e)
d d
w(t) + i Op(b)w(t) = Op(c)v + i Op(b) Op(c)v
dt dt
d
= Op(c) + i[Op(b), Op(c)] v − Op(c) Op(b)v
dt
= Op(rt )v − Op(c) Op(b)v
0
Donc, puisque w(s) ∈ H σ et τ → dtd w(τ ) + i Op(b)w(τ )H σ0 est finie (et continue), on a :
||w(0)||H σ0 < +∞
Exercice 3
1. Supposons (2) vérifiée.
Soient Γ1 , Γ2 ⊂ Rn tels que Γ1 est un voisinage de x0 , Γ2 est un voisinage conique de ξ0 et
Γ1 × Γ2 ⊂ Γ.
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Soit φ ∈ C ∞ à support dans Γ1 . Soit ψ ∈ C ∞ une fonction bornée ayant toutes ses dérivées
bornées, à support dans Γ2 , telle que :
Pour tout α, Op(∂ α ψ(ξ)∂ α φ(x))f ∈ H ∞ , puisque (2) est vérifiée. Donc Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f
est la somme d’un élément de H ∞ et d’un élément de H s+(N +1) . Comme ceci est valable pour
tout N ∈ N, Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f ∈ H ∞ .
La transformée de Fourier de Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f est ψ φf c . La fonction Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f
appartient à H ∞ , donc est dans L1 et a toutes ses dérivées dans L1 (en effet, comme on l’a
revu au TD 2, l’injection H 1 → L1 est continue). Cela implique que, pour tout α ∈ Nn ,
ξ α ψ(ξ) φf
c (ξ) est une fonction bornée.
Donc ξ φf (ξ) est bornée sur Γ02 pour tout multi-indice α. Cela implique que, pour tout
α c
∀ξ ∈ Γ2 , c (ξ)| ≤ CN (1 + ||ξ||)−N
|φf
Donc (x0 , ξ0 ) ∈
/ W F (f ).
2. a) Soient φ ∈ Cc∞ (Rn ) telle que φ(x0 ) = 2 et Γ2 un voisinage conique de ξ0 tels que :
Soient Γ02 un voisinage conique ouvert de ξ0 inclus dans Γ2 et ψ une fonction C ∞ ayant toutes
ses dérivées C ∞ telle que :
- le support de ψ est inclus dans Γ2 ;
- ψ vaut 1 sur Γ02 − B(0, 1).
AlorsOp(ψ(ξ))
Op(φ(x))f ∈ H ∞ ; en effet, la transformée de Fourier de cette fonction vaut
ψ(ξ) φf c (ξ) et décroı̂t plus vite que tout polynôme.
Notons a ∈ S 0 le symbole de Op(ψ(ξ)) Op(φ(x)). D’après l’un des théorèmes de calcul symbolique :
X 1 α
a∼ ∂ ψ(ξ)∂ α φ(x)
i|α| α!
|α|≤n
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Pour tout α 6= 0, ∂ α ψ(ξ) = 0 si ξ ∈ Γ02 − B(0, 1), puisque ψ est constante sur Γ02 − B(0, 1). On
voit (en reprenant l’exercice 1 du TD 4) qu’il existe ã ∈ S 0 tel que :
X 1
ã ∼ ∂ α ψ(ξ)∂ α φ(x)
i|α| α!
|α|≤n
Posons cN +1 = χ(b − d)/a, avec χ définie de la même façon que dans le cas N = 0. Puisque
Op(b) − Op(CN ) Op(a) ∈ Op(S m−(N +1) ), on a aussi Op(b − d) ∈ Op(S m−(N +1) ) donc cN +1 ∈
S m−(N +1) .
Le symbole cN +1 est à support dans Γ0 , puisque b et d sont à support dans Γ0 (pour d, c’est une
conséquence de l’hypothèse de récurrence : CN est à support dans Γ0 ). Alors :
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Si on choisit c ∼ N ≥0 cN , on a Op(b) − Op(c) Op(a) ∈ Op(S −∞ ).
P
c) Pour tout b ∈ S +∞ tel que Supp(b) ⊂ Γ0 , il existe, d’après la question précédente, c ∈ S +∞ tel
que Op(b) − Op(c) Op(a) ∈ Op(S −∞ ). Alors Op(b)f − Op(c) Op(a)f ∈ H ∞ . Puisque Op(a)f ∈
H ∞ (d’après la question a), Op(c) Op(a)f ∈ H ∞ . Donc Op(b)f ∈ H ∞ .
Ainsi, la propriété (2) est vraie pour le cône Γ0 .