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École Normale Supérieure Analyse des équations aux dérivées partielles

10 décembre 2015

Feuille d’exercices no10


Corrigé

Exercice 1
1. a) Pour tout x ∈ R, |G(x)| ≤ |x| ||G0 ||∞ . Donc |G ◦ u| ≤ |u| ||G0 ||∞ et, si u ∈ H 1 ⊂ L2 ,
G ◦ u ∈ L2 .
b) Si u est de classe C 1 , alors G ◦ u est dérivable au sens classique, de dérivées partielles :

∂j (G ◦ u) = (G0 ◦ u)∂j u

On suppose maintenant seulement u ∈ H 1 (Ω). Soit (un )n∈N une suite de fonctions C 1 convergeant
vers u dans H 1 (Ω).
La suite (G ◦ un )n∈N converge dans L2 vers G ◦ u. En effet, pour tout n :

|G ◦ un − G ◦ u| ≤ ||G0 ||∞ |un − u|


⇒ ||G ◦ un − G ◦ u||2 ≤ ||G0 ||∞ ||un − u||2

Quitte à extraire, on peut supposer que un converge simplement vers u presque partout (propriété
de L2 ). Alors, (G0 ◦ un )∂j un converge dans L2 vers (G0 ◦ u)∂j u. En effet :

||(G0 ◦ un )∂j un − (G0 ◦ u)∂j u||2 ≤ ||(G0 ◦ un )(∂j un − ∂j u)||2 + ||∂j u(G0 ◦ un − G0 ◦ u)||2
≤ ||G0 ||∞ ||∂j un − ∂j u||2 + ||∂j u(G0 ◦ un − G0 ◦ u)||2

Puisque G0 est continue, G0 ◦ un − G0 ◦ u converge simplement vers 0 presque partout. Par le


théorème de convergence dominée, on a alors ||∂j u(G0 ◦ un − G0 ◦ u)||2 → 0. Cela implique que
||(G0 ◦ un )∂j un − (G0 ◦ u)∂j u||2 tend vers 0.
Donc G ◦ un converge dans H 1 : c’est une suite de Cauchy dont toutes les dérivées partielles
forment une suite de Cauchy. Sa limite est G ◦ u (puisque les limites dans L2 et H 1 coı̈ncident,
si les deux existent). Donc G ◦ u ∈ H 1 et, pour tout j :

∂j (G ◦ u) = lim ∂j (G ◦ un ) = lim (G0 ◦ un )∂j un = (G0 ◦ u)∂j u


n→+∞ n→+∞

2
2. a) Posons G(t) = e−1/t si t > 0 et G(t) = 0 sinon. Cette fonction convient.
b) La fonction G ◦ u appartient à H 1 , d’après la question 1. De plus, elle est nulle sur le bord
de Ω, puisque u ≤ 0 sur ∂Ω et G = 0 sur R− .
Comme H01 est l’ensemble des fonctions dont la trace sur ∂Ω est nulle (voir la fin du TD 2 à ce
sujet), G ◦ u ∈ H01 . Donc hLu, G ◦ ui = 0, d’après la définition de  solution au sens faible .

1
Ainsi :
Z X
0= aij (x)∂j u(x)∂i u(x)(G0 ◦ u(x))dx
1≤i,j≤n
Z
≥ λ||∇u(x)||2 (G0 ◦ u(x))dx

c) La fonction x → ||∇u(x)||2 (G0 ◦ u(x)) est à valeurs positives. Puisque son intégrale est
nulle, elle doit être nulle presque partout. Donc (∇u)(G0 ◦ u) = 0 presque partout. Puisque
(∇u)(G0 ◦ u) = ∇(G ◦ u), la fonction G ◦ u est de gradient nul presque partout. Comme elle
vaut 0 sur le bord de Ω, cette fonction est nulle, ce qui entraı̂ne u ≤ 0 sur presque tout Ω.

Exercice 2
1. Soit t → (x(t), ξ(t)) une courbe bicaractéristique. Posons P (t) = p(x(t), ξ(t)). Alors :
   
0 dx dξ
P (t) = ∇x p(x(t), ξ(t)), (t) + ∇ξ p(x(t), ξ(t)), (t) = 0
dt dt

Donc, pour tout t, p(x(t), ξ(t)) = p(x0 , ξ0 ) = 0.


2. a) Pour tout (x0 , ξ0 ) ∈ p−1 ({0}), on note Cx0 ,ξ0 la courbe bicaractéristique associée.
On veut montrer que : \
W F (u) = Cx0 ,ξ0
Cx0 ,ξ0 ∩W F (u)6=∅

Il faut donc montrer que, pour tout (x0 , ξ0 ), soit Cx0 ,ξ0 ∩W F (u) = ∅, soit Cx0 ,ξ0 ∩W F (u) = Cx0 ,ξ0 .
Soit donc (x0 , ξ0 ) fixé.
Soit I l’ensemble de définition de la courbe bicaractéristique t → (x(t), ξ(t)) associée. Notons
I 0 = {t ∈ I tq (x(t), ξ(t)) ∈ W F (u)}.
L’ensemble I 0 est fermé dans I, puisque (x, ξ) est continue et W F (u) est fermé.
Si on suppose démontré le résultat indiqué dans l’énoncé, I 0 est également ouvert. En effet, si
t1 ∈ I 0 , alors (x(t1 ), ξ(t1 )) ∈ W F (u). La courbe bicaractéristique associée à (x(t1 ), ξ(t1 )) est
t → (x(t1 + t), ξ(t1 + t)). D’après le résultat de l’énoncé, (x(t1 + t), ξ(t1 + t)) ∈ W F (u) pour
tout t assez proche de 0. Donc il existe un voisinage de t1 inclus dans I 0 .
Puisque I est un intervalle, I est connexe. On vient de voir que I 0 ⊂ I était ouvert et fermé,
donc I 0 = ∅ ou I 0 = I. Cela implique le résultat voulu.
b) Puisque p est m-homogène en ξ, ∇ξ p est (m − 1)-homogène en ξ et ∇x p est m-homogène en
ξ.
Cela implique que, si (x, ξ) et (x̃, ξ) ˜ sont respectivement les courbes bicaractéristiques associées
aux conditions initiales (x0 , ξ0 ) et (x0 , λξ0 ), avec λ > 0, on a :
˜ = x λm−1 t , λξ λm−1 t
 
(x̃(t), ξ(t))

˜
Supposons (x0 , ξ0 ) quelconque et λ > 0 choisi de sorte que λ||ξ0 || ≥ 4. Si (x̃(t), ξ(t)) appartient
à W F (u) pour tout t assez proche de 0, comme W F (u) est un cône en ξ, on a alors aussi que
(x(t), ξ(t)) appartient à W F (u) pour tout t assez proche de 0.

2
Donc le résultat pour ||ξ0 || ≥ 4 implique le résultat pour tout ξ0 .
3. a) Soit V un voisinage ouvert de x0 sur lequel ψ vaut 1. Alors :

W F (u) ∩ (V × Rn ) = W F (ψu) ∩ (V × Rn )

En effet, si x ∈ V et (x, ξ) ∈/ W F (u), il existe Γ un voisinage conique de ξ et ω un voisinage


ouvert de x tel que, pour toute φ ∈ Cc∞ (ω), φuc décroı̂t plus vite que tout polynôme sur Γ.
Quitte à remplacer ω par ω ∩ V , on peut supposer que ω est inclus dans V . Alors, pour
toute φ ∈ Cc∞ (ω), φu = φ(ψu) donc φ(ψu)
\ décroı̂t plus vite que tout polynôme sur Γ. Ainsi,
(x, ξ) ∈
/ W F (ψu).
L’autre inclusion est identique.
Donc u et ψu ont le même front d’onde au voisinage de (x0 , ξ0 ). On conclut avec le lemme
suivant, en utilisant le fait que ψu est dans H s pour un certain s (c’est une distribution à
support compact).

Lemme 2.1. Soit f ∈ H s quelconque, pour un certain s ∈ R. Alors :

W F (f ) = W F (Op(hξim−1 )f )

Démonstration. On montre W F (f ) ⊃ W F (Op(hξim−1 )f ) ; l’autre sens est identique. D’après


l’exercice 3., si (x0 , ξ0 ) ∈
/ W F (f ), il existe Γ un voisinage conique de (x0 , ξ0 ) tel que, pour tout
a ∈ S +∞ tel que Supp(a) ⊂ Γ, Op(a)f ∈ H ∞ .
Supposons un tel Γ fixé. Alors, pour tout a ∈ S +∞ tel que Supp(a) ⊂ Γ, on a aussi :

Supp(a(x, ξ) hξim−1 ) ⊂ Γ

et donc Op(a) Op(hξim−1 )f = Op(a(x, ξ) hξim−1 )f ∈ H ∞ .


/ W F (Op(hξim−1 )f ).
Donc (x0 , ξ0 ) ∈
b) Puisque Op(hξi1−m ) Op(hξim−1 ) = Op(1) = Id, il faut montrer :

Op(φ) Op(a) Op(ψ)u ∈ Cc∞

Comme φ est à support compact, Op(φ) Op(a) Op(ψ)u = φ Op(a) Op(ψ)u est à support compact.
Il suffit de montrer que cette fonction est également C ∞ .
D’après les théorèmes de calcul symbolique :

Op(φ) Op(a) Op(ψ) = Op(φa) Op(ψ)


X 1
∼ |α|
∂ξα (φa)∂xα ψ
α
i (α!)
X 1
∼ |α| (α!)
φ ∂ξα a∂xα ψ
α
i
∼ φaψ

3
La dernière égalité vient du fait que, pour |α| ≥ 1 si ∂xα ψ(x) 6= 0, alors ψ n’est pas égal à 1
dans un voisinage de x, donc φ(x) = 0 ; cela entraı̂ne φ ∂xα ψ = 0 pour tout α 6= 0.
Donc Op(φ) Op(a) Op(ψ)u − Op(φaψ)u est une fonction C ∞ . De plus :

Op(φaψ)u = Op(φψ) Op(a)u = 0

Donc Op(φ) Op(a) Op(ψ)u ∈ C ∞ .


c) Puisque φ est dans S 0 , a ∈ S m et hξi1−m ∈ S 1−m , b appartient à S 1 .
De plus, on a a(x, ξ) = p(x, ξ)+p̃(x, ξ) avec p̃ ∈ S m−1 , donc b(x, ξ) = q(x, ξ)+φ(x)p̃(x, ξ) hξi1−m ,
avec φ(x)p̃(x, ξ) hξi1−m qui appartient
 1−m  à S .
0

d) ∇ξ q(x, ξ) = φ(x)p(x, ξ)∇ξ hξi (ξ) + φ(x) hξi1−m ∇ξ p(x, ξ).


∇x q(x, ξ) = ∇x φ(x)p(x, ξ) hξi1−m + φ(x) hξi1−m ∇x p(x, ξ).
Soit c à valeurs dans R l’unique solution maximale du problème :

c0 (t) = φ(x ◦ c(t)) hξ ◦ c(t)i1−m


c(0) = 0

Soit t → (x(t), ξ(t)) la courbe bicaractéristique de p qui vaut (x0 , ξ0 ) en t = 0. D’après la


question 1., p(x ◦ c(t), ξ ◦ c(t)) = 0 pour tout t donc :

∇ξ q(x ◦ c(t), ξ ◦ c(t)) = φ(x ◦ c(t)) hξ ◦ c(t)i1−m ∇ξ p(x ◦ c(t), ξ ◦ c(t))


dx
= φ(x ◦ c(t)) hξ ◦ c(t)i1−m ◦ c(t)
dt
dx
= c0 (t) ◦ c(t)
dt
d
= [x ◦ c] (t)
dt
De même :
d
−∇x q(x ◦ c(t), ξ ◦ c(t)) = [ξ ◦ c] (t)
dt
Donc (x ◦ c, ξ ◦ c) est (au moins sur le domaine de définition de c) la courbe bicaractéristique
de q passant par (x0 , ξ0 ) en 0.
4. On peut appliquer le raisonnement de l’exercice 3 du TD 9 à a = ib, puisque le symbole
principal de b, iq, est dans S 1 et à valeurs imaginaires pures. Si on pose c(t, ., .) = qt , où qt est
la suite de symboles construite dans le TD 9, les deux premières conditions sont bien vérifiées
(c’est la question 4. de l’exercice).
Il reste à montrer que la troisième condition peut également être vérifiée.
Puisque, dans le TD 9, on contruit qt comme la somme asymptotique des (q (−k) )k∈N , il suffit de
montrer qu’on peut choisir chaque q (−k) de sorte que :
(−k) (0)
∀t Supp(qt ) ⊂ Supp(c0 ◦ Φ−t
q ) = Supp(qt )

Pour k = 0, c’est immédiat. Montrons-le pour k = 1 (ensuite, le raisonnement sera le même


pour k > 1).

4
(−1)
Quitte à lui retrancher un symbole de S −∞ , on peut supposer que bt est à support inclus
(0)
dans Supp(qt ), puisque, d’après la définition donnée à la question 2.b) de l’exercice 3 du TD
9:
(−1) d (0) X 1  α α (0) α (0) α

bt ∼ qt + ∂ a∂ q − ∂ξ qt ∂x a
dt α
i|α| (α!) ξ x t

À la question 3.a), on voit que :


Z t Z t
q (−1)
(t, x, ξ) = q̃ (−1)
(s, t, x, ξ)ds = − b(−1) (s, Φ−(t−s)
q (x, ξ))ds
0 0

−(t−s) −(t−s)
Pour tout s, Supp(b(−1) (s, Φq (x, ξ))) ⊂ Supp(c0 ◦ Φ−s q ◦ Φq ) = Supp(c0 ◦ Φ−t
q ). Donc
(−1) −t
q (t, x, ξ) est aussi à support inclus dans Supp(c0 ◦ Φq ).
5. a) C’est le même raisonnement qu’à la question 2.a) de l’exercice 2 du TD 9.
b) D’après la question précédente, si ||ξ(0)|| ≥ 2, ||ξ(s)|| ≥ 1 pour tout s ∈ [−s0 ; s0 ]. Puisque
ξ → hξi est 1-homogène sur Rn − B(0, 1), q est également 1-homogène en ξ sur Rn − B(0, 1).
Donc, pour tout (x1 , ξ1 ) tel que ||ξ1 || ≥ 2, pour tout λ ≥ 1, si on note (x, ξ) la solution de (1)
pour la condition initiale (x1 , ξ1 ) et (x̃, ξ) ˜ la solution de (1) pour la condition initiale (x1 , λξ1 ),
on a :
∀s ∈ [−s0 ; s0 ], ˜
(x̃(s), ξ(s)) = (x(s), λξ(s)) (1)
Soit Γ un voisinage ouvert conique de (x1 , ξ1 ) (avec donc ||ξ1 || ≥ 2). Soit s ∈ [−s0 ; s0 ] Notons :

Γ0 = {Φsq (x̃1 , ξ˜1 ) tq (x̃1 , ξ˜1 ) ∈ Γ, ||ξ˜1 || ≥ 2}

Notons U = {(x, λξ) tq (x, ξ) ∈ Γ0 , λ ∈ R∗+ } ⊃ Γ0 . L’ensemble U est un cône en ξ. Il contient


Γ0 ; c’est donc un voisinage conique de Φsq (x1 , ξ1 ).
De plus, à cause de la propriété (1), U − Γ0 ⊂ B(0, 4).
En effet, supposons (x, λξ) ∈ U − Γ0 et λ||ξ|| ≥ 4. D’après (1), Γ0 est stable par (x, ξ) → (x, µξ)
pour tout µ ≥ 1. Puisque (x, ξ) ∈ Γ0 , on a donc λ < 1, sinon (x, λξ) ∈ Γ0 .
Comme λ||ξ|| ≥ 4 ≥ 2 et 1/λ ≥ 1, on a, d’après (1) :
   
−s −s 1 1˜
Φq (x, ξ) = Φq x, λξ = x̃1 , ξ1
λ λ

où (x̃1 , ξ˜1 ) = Φ−s


q (x, λξ).
Puisque (x, ξ) ∈ Γ0 , (x̃1 , ξ˜1 /λ) ∈ Γ. Comme Γ est un cône, (x̃1 , ξ˜1 ) ∈ Γ. D’après la question a),
on a de plus ||ξ˜1 || ≥ 2, puisque ||λξ|| ≥ 4. Donc (x, λξ) = Φsq (x1 , ξ1 ) ∈ Γ0 . C’est absurde.
Donc Φsq (Γ) contient U − (U − Γ0 ) qui est un cône (en ξ) privé d’un ensemble borné.
c) Soit Γ un voisinage conique de Φsq (x0 , ξ0 ) satisfaisant la condition 2 de l’exercice 3.
D’après la question précédente, Φ−s 0
q (Γ) contient Γ − E, pour un certain voisinage conique Γ
0

de (x0 , ξ0 ) et un certain ensemble borné E.


Supposons que c0 est à support inclus dans Γ0 . Alors, d’après la troisième condition de la
question 4., pour tout s ∈ [−s0 ; s0 ] :

Supp(c(s, ., .)) ⊂ Supp(c0 ◦ Φ−s s 0 s


q ) ⊂ Φq (Γ ) ⊂ Γ ∪ Φq (E)

5
L’ensemble Φsq (E) est borné (car Φsq est un homéomorphisme et E est borné). Donc c(s, ., .)
s’écrit sous la forme c1 + c2 , où c1 est à support dans Γ et c2 est à support compact.
Puisque Γ vérifie la condition 2 de l’exercice 3., Op(c1 )v ∈ H ∞ . Puisque c2 ∈ S −∞ , Op(c2 )v ∈
H ∞ . Donc Op(c(s, ., .))v ∈ H ∞ .
d) Soit σ tel que v ∈ H σ . Pour tout t, Op(c(t, ., .))v ∈ H σ , puisque c(t, ., .) ∈ S 0 . De plus,
w : t → w(t) ∈ H σ est continue, car t → c(t, ., .) ∈ S 0 l’est.
Puisque t → c(t, ., .) est dans C 1 (R, S 0 ), w est dérivable et sa dérivée w0 (t) = Op((d/dt)c(t, ., .))v
est continue, à valeurs dans H σ . Donc w ∈ C 1 (R, H σ ).
e)

d d
w(t) + i Op(b)w(t) = Op(c)v + i Op(b) Op(c)v
dt dt
 
d
= Op(c) + i[Op(b), Op(c)] v − Op(c) Op(b)v
dt
= Op(rt )v − Op(c) Op(b)v

Par définition, rt ∈ S −∞ (uniformément en t). On a de plus vu que Op(b)v était C ∞ à support


compact (question 3.b). Donc t → Op(rt )v − Op(c) Op(b)v ∈ C 0 (R, H ∞ ).
D’après la question c, w(s) ∈ H ∞ . D’après le lemme 6.5 du cours (qu’on peut appliquer car ib
est hyperbolique : son symbole principal ib est à valeurs imaginaires pures), pour tout σ 0 ∈ R :
Z s
d
||w(0)||H σ0 ≤ C||w(s)||H σ0 + C dt w(τ ) + i Op(b)w(τ ) σ0 dτ

0 H

0

Donc, puisque w(s) ∈ H σ et τ → dtd w(τ ) + i Op(b)w(τ ) H σ0 est finie (et continue), on a :

||w(0)||H σ0 < +∞

C’est valable pour tout σ 0 donc w(0) ∈ H ∞ .


f) Par définition, w(0) = Op(c0 )v. D’après la question e), si le support de c0 est inclus dans
un certain voisinage conique de (x0 , ξ0 ), alors Op(c0 )v ∈ H ∞ . D’après l’exercice 3, (x0 , ξ0 ) ∈/
W F (v).
g) La conclusion de la dernière question est absurde : on avait supposé (x0 , ξ0 ) ∈ W F (v). Donc,
pour tout s assez proche de 0, Φsq (x0 , ξ0 ) ∈ W F (v).
Comme v et u ont le même front d’onde au voisinage de (x0 , ξ0 ), cela signifie que, pour tout s
assez proche de 0, Φsq (x0 , ξ0 ) ∈ W F (u).
D’après la question 3.d), q et p ont les mêmes courbes bicaractéristiques au voisinage de (x0 , ξ0 ),
à reparamétrisation près. Donc on a aussi Φsp (x0 , ξ0 ) ∈ W F (u) pour tout s assez proche de 0
(au moins pour ||ξ0 || ≥ 4). D’après la question 2., c’est ce qu’on voulait démontrer.

Exercice 3
1. Supposons (2) vérifiée.
Soient Γ1 , Γ2 ⊂ Rn tels que Γ1 est un voisinage de x0 , Γ2 est un voisinage conique de ξ0 et
Γ1 × Γ2 ⊂ Γ.

6
Soit φ ∈ C ∞ à support dans Γ1 . Soit ψ ∈ C ∞ une fonction bornée ayant toutes ses dérivées
bornées, à support dans Γ2 , telle que :

∀ξ ∈ Γ02 tq ||ξ|| ≥ 1 ψ(ξ) = 1

où Γ02 est un voisinage conique de ξ0 inclus dans Γ02 .

Lemme 3.1. Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f ∈ H ∞ .

Démonstration. D’après l’un des théorèmes de calcul symbolique, pour tout N :


X 1
Op(ψ(ξ)) Op(φ(x)) − |α|
Op(∂ α ψ(ξ)∂ α φ(x)) ∈ Op(S −(N +1) )
i α!
|α|≤N

Pour tout α, Op(∂ α ψ(ξ)∂ α φ(x))f ∈ H ∞ , puisque (2) est vérifiée. Donc Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f
est la somme d’un élément de H ∞ et d’un élément de H s+(N +1) . Comme ceci est valable pour
tout N ∈ N, Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f ∈ H ∞ .
 
La transformée de Fourier de Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f est ψ φf c . La fonction Op(ψ(ξ)) Op(φ(x))f
appartient à H ∞ , donc est dans L1 et a toutes ses dérivées dans L1 (en effet, comme on l’a
revu au TD 2, l’injection H 1 → L1 est continue). Cela implique que, pour tout α ∈ Nn ,
ξ α ψ(ξ) φf
c (ξ) est une fonction bornée.
 
Donc ξ φf (ξ) est bornée sur Γ02 pour tout multi-indice α. Cela implique que, pour tout
α c

N ∈ N, il existe CN tel que :

∀ξ ∈ Γ2 , c (ξ)| ≤ CN (1 + ||ξ||)−N
|φf

Donc (x0 , ξ0 ) ∈
/ W F (f ).
2. a) Soient φ ∈ Cc∞ (Rn ) telle que φ(x0 ) = 2 et Γ2 un voisinage conique de ξ0 tels que :

∀N ∈ N, ∃CN > 0 tq ∀ξ ∈ Γ2 , c (ξ)| ≤ CN (1 + ||ξ||)−N


|φf

Soient Γ02 un voisinage conique ouvert de ξ0 inclus dans Γ2 et ψ une fonction C ∞ ayant toutes
ses dérivées C ∞ telle que :
- le support de ψ est inclus dans Γ2 ;
- ψ vaut 1 sur Γ02 − B(0, 1).
AlorsOp(ψ(ξ))
 Op(φ(x))f ∈ H ∞ ; en effet, la transformée de Fourier de cette fonction vaut
ψ(ξ) φf c (ξ) et décroı̂t plus vite que tout polynôme.
Notons a ∈ S 0 le symbole de Op(ψ(ξ)) Op(φ(x)). D’après l’un des théorèmes de calcul symbolique :
X 1 α
a∼ ∂ ψ(ξ)∂ α φ(x)
i|α| α!
|α|≤n

7
Pour tout α 6= 0, ∂ α ψ(ξ) = 0 si ξ ∈ Γ02 − B(0, 1), puisque ψ est constante sur Γ02 − B(0, 1). On
voit (en reprenant l’exercice 1 du TD 4) qu’il existe ã ∈ S 0 tel que :
X 1
ã ∼ ∂ α ψ(ξ)∂ α φ(x)
i|α| α!
|α|≤n

et tel que, de plus, ã(x, ξ) = ψ(ξ)φ(x) = φ(x) si ξ ∈ Γ02 − B(0, 1).


Puisque φ(x0 ) = 2, il existe un voisinage Γ1 de x0 sur lequel φ ≥ 1. Alors :

∀(x, ξ) ∈ Γ1 × Γ02 tq ||ξ|| > 1, |a(x, ξ)| = |φ(x)| ≥ 1

Comme a − ã ∈ S −∞ et Op(a)f ∈ H ∞ , on a aussi Op(ã)f ∈ H ∞ . Donc ã satisfait les conditions


voulues.
b) Soit m ∈ R quelconque. Soit b ∈ S m tel que Supp(b) ⊂ Γ0 .
Lemme 3.2. Pour tout N ∈ N, il existe cN ∈ S −(m−N ) à support dans Γ0 tel que :

Op(b) − Op(c0 + ... + cN ) Op(a) ∈ Op(S m−N −1 )

Démonstration. On procède par récurrence sur N .


Pour N = 0, on prend c0 = χb/a, où χ est une fonction C ∞ à support compact qui vaut 0
sur B(0, R) et 1 sur Rn − B(0, 2R). D’après la propriété d’ellipticité vérifiée par a, c’est un
symbole de S m . Il est de plus à support dans Γ0 . D’après le théorème de calcul symbolique sur
la composition, Op(c0 ) Op(a) − Op(c0 a) ∈ Op(S m−1 ). Comme Op(c0 a) − Op(b) a son symbole
qui est à support compact en ξ, Op(c0 a) − Op(b) ∈ Op(S −∞ ). Donc Op(c0 ) Op(a) − Op(b) ∈
Op(S m−1 ).
Supposons laP propriété vraie pour N et démontrons-la pour N + 1. Posons CN = c0 + ... + cN .
Posons d = |α|≤N +1 i|α|1α! ∂ξα CN (x, ξ)∂xα a(x, ξ). C’est un symbole de S m et, d’après l’un des
théorèmes de calcul symbolique :

Op(CN ) Op(a) − Op(d) ∈ Op(S m−(N +2) )

Posons cN +1 = χ(b − d)/a, avec χ définie de la même façon que dans le cas N = 0. Puisque
Op(b) − Op(CN ) Op(a) ∈ Op(S m−(N +1) ), on a aussi Op(b − d) ∈ Op(S m−(N +1) ) donc cN +1 ∈
S m−(N +1) .
Le symbole cN +1 est à support dans Γ0 , puisque b et d sont à support dans Γ0 (pour d, c’est une
conséquence de l’hypothèse de récurrence : CN est à support dans Γ0 ). Alors :

Op(b) − Op(CN + cN +1 ) Op(a) = Op(b) − Op(d) − Op(cN +1 ) Op(a)


− (Op(CN ) Op(a) − Op(d))
= Op(b − d) − Op(cN +1 a) − (Op(cN +1 ) Op(a) − Op(cN +1 a))
− (Op(CN ) Op(a) − Op(d))

On a Op(b−d)−Op(cN +1 a) ∈ Op(S −∞ ), Op(cN +1 ) Op(a)−Op(cN +1 a), Op(CN ) Op(a)−Op(d) ∈


Op(S m−(N +2) ) donc Op(b) − Op(CN + cN +1 ) Op(a) ∈ Op(S m−(N +2) ).
Donc l’hypothèse de récurrence est vérifiée.

8
Si on choisit c ∼ N ≥0 cN , on a Op(b) − Op(c) Op(a) ∈ Op(S −∞ ).
P
c) Pour tout b ∈ S +∞ tel que Supp(b) ⊂ Γ0 , il existe, d’après la question précédente, c ∈ S +∞ tel
que Op(b) − Op(c) Op(a) ∈ Op(S −∞ ). Alors Op(b)f − Op(c) Op(a)f ∈ H ∞ . Puisque Op(a)f ∈
H ∞ (d’après la question a), Op(c) Op(a)f ∈ H ∞ . Donc Op(b)f ∈ H ∞ .
Ainsi, la propriété (2) est vraie pour le cône Γ0 .

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