Guide Methodologique
Guide Methodologique
Guide Methodologique
LE MONTAGE ET LA GESTION DU
DE PROJETS
- Analyse le contexte
- Analyser les parties prenantes
- Arbre à problèmes
- Arbre à solutions
- Arbre à stratégie
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Ce Guide a été conçu par OIFC Consulting, un cabinet de conseil et de formation basé au Benin, il
s’adresse à toutes les Organisations et personnes .
Ce guide doit vous accompagner tout au long de l’élaboration et la conception de votre projet.
Un projet est un rêve, une idée portée par un groupe d’individus ayant la volonté de travailler ensemble dans
le but d’améliorer leur environnement, de passer d’une situation de départ non satisfaisante à une situation
améliorée. Il doit répondre à un besoin exprimé par une population sur un territoire donné.
Concrètement il s’agit de fédérer des acteurs pour mettre en place des activités répondant à ce besoin. En se
regroupant, ces acteurs parviennent à Co-élaborer un programme d’action qui s’inscrit dans le temps et vise
à répondre positivement et durablement aux attentes des bénéficiaires.
Un projet c’est :
- Une idée,
- Des hommes et des femmes,
- Une volonté commune,
- Des besoins,
- Des bénéficiaires,
- Des objectifs,
- Un territoire,
- Une durée,
- Des résultats durables.
Pour passer de l’idée de départ, à la réalisation concrète du projet, il y a un certain nombre d’étapes -
nécessaires à sa réussite - à franchir. On a coutume de parler de « gestion du cycle de projet » ou
« d’approche-projet ».
Cette méthode, se décompose en différentes étapes.
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Les étapes pour un projet réussi
Le cycle de gestion de projet est un processus continu au cours duquel chaque étape
conditionne l'étape suivante.
En quelques mots…
✓ L’identification, consiste, à partir d’une analyse complète du contexte, des facteurs locaux et des
besoins exprimés, à réfléchir sur les orientations et interventions possibles et à définir les grandes lignes du
projet.
Votre projet doit avant tout répondre à un besoin exprimé et formulé par un groupe de bénéficiaires.
C’est un élément essentiel à tout projet qui suppose que les bénéficiaires soient à l’initiative du
projet et impliqués à toutes ses étapes.
1. Élaboration détaillée du projet prenant en compte les aspects techniques et opérationnels (cadre
logique, chronogramme, budget),
2. Préparation et rédaction de la proposition de projet pour approbation et recherche de financement.
✓ Mise en œuvre, suivi-évaluation : mise en place du projet, en conformité avec les objectifs visés,
par la réalisation d'activités orientées vers l'obtention de résultats précis. Cette phase s’accompagne d’une
vérification régulière et continue de la bonne marche du projet pour apporter, si nécessaire, des changements.
Mais également de bilans à des périodes données pour apprécier et mesurer l’atteinte des objectifs.
✓ L’évaluation finale, est un bilan final permettant d’apprécier les résultats et effets du projet par rapport
à ses objectifs.
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Les 6 qualités d'un bon
projet
Les 6 qualités Les questions à vous poser pour tester votre projet
Quels sont les effets concrets du projet sur les conditions de vie des
Impact
bénéficiaires ?
La phase d’Identification, permet de se concentrer principalement sur l’analyse du contexte au sein duquel va
prendre place le projet et de la pertinence des idées du projet. Elle inclut une analyse des parties prenantes,
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ainsi qu’une analyse de la situation, comprenant une analyse des problèmes auxquels ils sont confrontés et
l’identification des solutions pour les résoudre.
1/ Une analyse du contexte : une connaissance générale du contexte étant nécessaire à une bonne
identification des problèmes à résoudre, cette analyse doit permettre de bien comprendre l’environnement du
projet et de lister les facteurs externes qui peuvent avoir une influence sur celui-ci. Elle doit permettre de bien
comprendre les besoins des groupes cibles. Le projet doit naitre parce qu’un besoin a été formulé. Il faut
s’assurer de l'adhésion des bénéficiaires, de leur implication et leur motivation dans le futur projet :
l'appropriation du projet par les bénéficiaires. Réaliser des animations auprès des bénéficiaires (causeries,
sensibilisation, enquêtes…) permet de les amener à participer pleinement à l'identification et à l'élaboration
d'un projet.
2/ Une analyse des parties prenantes : cette analyse repose sur une étude détaillée des positions, des
intérêts et de l’influence des individus et des groupes concernés de près ou de loin par le projet.
On entend par partie prenante tout individu ou groupe de personnes, touché directement ou indirectement par
le projet, ayant intérêt ou non, à voir se produire un changement ou à maintenir une situation.
3/ Une analyse des problèmes : Les problèmes sont les situations insatisfaisantes auxquelles il serait
souhaitable de remédier. Cette analyse est basée sur l’élaboration d’un arbre des problèmes permettant de
prioriser les idées. L’objectif étant d’identifier les problèmes majeurs, de les visualiser dans un arbre à
problèmes afin d’établir des relations de causes à effet et d’identifier les vraies racines de la situation
insatisfaisante existante.
Arbre à problèmes
4/ Une analyse des objectifs : en partant des problèmes identifiés, cette étape permet d’identifier et de
hiérarchiser des objectifs. Basée également sur la méthode d’un arbre, elle vise à décrire la situation future
qui prévaudra lorsque les problèmes auront été résolus.
Arbre à solutions
5/ Une analyse des stratégies : étape finale de la phase d’identification, elle consiste à identifier les différentes
stratégies permettant d’atteindre les objectifs; A partir de l’arbre à solution formulé précédemment, elle permet
de choisir la ou les stratégie(s) les plus appropriées pour mener à bien le projet et d’arrêter les objectifs majeurs
(spécifique et globaux). Arbre à stratégies
Analyse du contexte
Le contexte définit le cadre général dans lequel se situe le projet et analyse les problèmes que celui-ci doit
contribuer à résoudre.
Le projet est sans cesse influencé par différents changements économiques, sociaux et politiques.
Il est donc important dans un premier temps de lister et d’analyser l’ensemble des facteurs environnementaux
touchant de près ou de loin le projet, afin d’obtenir une image complète de la situation. Et enfin, déterminer
s’ils représentent une force ou une faiblesse pour le projet.
Pour cela :
Il est important de ne cibler que les informations pertinentes qui concernent le projet. Lorsqu’il faudra rédiger
la partie contexte de votre projet, ne rapportez QUE les informations importantes en lien avec le contexte
national puis local.
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Analyse des parties prenantes
Partenaires Déterminer leurs Analyser les parties Définir leur Formuler des
caractéristiques du prenantes en sensibilité et leur conclusions et
Bénéficiaires point de vue fonction de leurs respect par rapport des
directs socioéconomique et attentes et de leurs aux thèmes recommandations
organisationnel : relations: transversaux : pour le projet;
Bénéficiaires
indirects - Quelles sont leurs - Identifier leurs - Sont-elles - Comment tenir
caractéristiques intérêts et leurs sensibles à ces compte de
Parties sociales et attentes dans le thèmes ? chaque partie
Attenantes économiques ? projet prenante ?
- Envisagentelles
Partenaires - Comment sont- - Analyser les un impact de - Quelles actions
techniques elles structurées / liens et les leurs tâches et entreprendre ?
organisées ? relations entre activités sur ces
Exclus les différentes thèmes ? - Comment traiter
- Comment les parties
avec chaque
Perdants décisions sontelles prenantes
partie prenante
prises ? ?
Arbre à problèmes
Remarques :
- Les problèmes doivent être formulés à la forme négative,
- Les problèmes doivent être des problèmes existants et non des problèmes futurs ou imaginés,
- La position du problème dans la hiérarchie n’indique pas son importance,
- Un problème ne correspond pas à une solution absente. Il s’agit d’une situation négative existante.
Conditions de vie de la
population locale se
sont empirées Effets
Arbre à solutions
1) Reformuler tous les états négatifs qui découlent de l’analyse des problèmes en états positifs qui soient :
- souhaitables,
- faisables de manière réaliste.
2) Vérifier les relations moyens-fins pour que l’arbre soit valable et complet (les relations causes effets sont
transformées en relations moyens-fins).
Arbres à stratégies
Une fois les grandes orientations du projet définies, prend place l’étape de formulation du projet.
Cette étape consiste à traduire l’ensemble des aspects importants de l’idée du projet en un plan opérationnel
pratique, prêt à être mis œuvre.
En partant des objectifs ou des résultats à atteindre, cette étape consiste à définir les activités à mettre en
œuvre pour garantir la réussite du projet. Cette démarche est généralement appelée, définition du cadre
logique. Les résultats de cette démarche permettront de définir la structure du projet.
Cette étape permet également de définir les activités et les ressources nécessaires à la mise en œuvre du
projet et de les intégrer au sein d’un calendrier.
1/ Le cadre logique est avant tout une vue synthétique du projet. Sa représentation schématique sous
forme de matrice est un document dynamique qui s'enrichit à chaque étape de la vie du projet et reflète
l'évolution du projet. Ainsi, toute modification ou évolution du projet entraîne une modification de son cadre
logique. Réciproquement, toute modification du cadre logique doit rendre compte d'un changement dans
le projet : changement de structure, de démarche, d'objectifs etc.
La matrice du cadre logique permet donc de structurer le contenu du projet de manière complète et
compréhensible pour tous.
Spécifique : un bon objectif ne correspond qu'à une seule idée. Un objectif ne peut pas à la fois concerner la
nutrition et l'alphabétisation. Choisissez ce sur quoi vous allez agir. Améliorer la condition des femmes est un
objectif général, leur apprendre à lire est un objectif spécifique.
Mesurable : un bon objectif est chiffré afin d'en permettre le suivi et l'évaluation (300 femmes alphabétisées,
1.000 personnes qui ont accès à l'eau potable).
Acceptable : un bon objectif est facilement atteignable et pas trop ambitieux (on ne pourra pas fournir l'accès
à l'eau à tous les habitants de Savalou, mais seulement à 500 ménages d'un quartier périphérique). Réaliste
: un bon objectif nécessite des moyens disponibles sur place (si, par exemple, vous voulez former des femmes
en informatique, êtes-vous sûr que le village a accès à l'électricité ?).
Temporel : un bon objectif est inscrit dans le temps et il pourra être atteint au terme du projet (un projet de
formation de jeunes filles en coiffure étalé sur 1 an leur permettra d'acquérir suffisamment de savoir-faire pour
trouver un emploi dans un salon de coiffure).
Matrice du Cadre logique
2/ Le calendrier des activités : à partir des activités décrites au sein du cadre logique, un calendrier des
activités peut être élaboré. Ce dernier est un outil méthodologique présentant les activités du projet et identifiant
FASCS/Appel à projets2015/Guide méthodologique 13
leur séquence logique ainsi que leur interdépendance. Le calendrier sert de base à la répartition des
responsabilités de gestion pour mener à bien chaque activité. Calendrier des activités
3/ Le budget : Le budget est la matérialisation financière du projet. Il est établi sur la base des moyens définis
au sein du cadre logique. Doivent y figurer l’ensemble des charges de chaque activité.
Budget
Indicateurs Sources de
Objectifs objectivement vérifications
globaux vérifiables
Indicateurs
Objectif Hypothèses
objectivement Sources de
spécifique vérifiables vérifications
Indicateurs
Résultats objectivement Hypothèses
Sources de
vérifiables
vérifications
Conditions
préalables
Explications et précisions
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Le cadre logique d’un projet décrit souvent les activités à entreprendre de manière globale. Un
calendrier des Activités est un outil méthodologique présentant les activités du projet et identifiant
leur séquence logique ainsi que leur interdépendance.
Le calendrier sert de base à la répartition des responsabilités de gestion pour mener à bien chaque
activité.
Une fois le calendrier des activités préparé, les ressources et les moyens peuvent être définis plus
en détail. Le calendrier global des activités est mis à jour au cours des premiers mois de mise en
œuvre du projet, et se base sur les résultats et les activités.
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FASCS/Appel à projets2015/Guide méthodologique
Budget
1/ Recenser toutes les dépenses que le projet sera susceptible d’engendrer, de sa préparation à sa restitution
: matériel, frais de déplacement, frais d’intervenants…en impliquant au maximum le(s) partenaire(s) dans
l’estimation des dépenses.
Pour faciliter le recensement de l’ensemble des dépenses, il est important et nécessaire de repartir des
activités inscrites dans le cadre logique. En effet, dans la colonne figurant à droite « des activités » ont été
précisés « les moyens » nécessaires pour y parvenir. En reprenant une à une chaque activité et les moyens
qui lui sont associés, vous obtiendrez une liste exhaustive des dépenses à mobiliser pour la réalisation du
projet : c’est la présentation du budget par activité.
Les dépenses sont, à cette étape de l’élaboration budgétaire, classées par activité.
Dans ce cadre les dépenses seront à classifier au sein de ces différentes catégories :
COUTS DIRECTS
1. Investissements immobiliers
2. Installations techniques (équipement, matériel technique durable nécessaire à la réalisation du
projet)
3. Fournitures et matières consommables
4. Études ou expertises
5 Personnel (indemnités de mission)
6. Renforcement des capacités et formations
7. Suivi
9. Capitalisation
10. Communication (justification nécessaire)
COUTS INDIRECTS
Ce sont les: coûts de gestion qui sont liés aux activités mises en œuvre, par exemple : prise en charge de
salaires du personnel de suivi du projet, c’est-à-dire, directement impliqués sur le projet (chargé de projet,
comptable…) dans une proportion raisonnable, frais d’études, évaluation externe, etc.
IMPREVUS
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4/ Lister les ressources : autofinancement, financements publiques et privés (plan de financement)
Une fois, l’ensemble des dépenses évaluées, il convient d’évaluer les capacités financières du (des) porteur(s)
–autofinancement - de projet et donc son pendant, les besoins en financement. Cet autofinancement peut
comprendre un apport financier et de la valorisation.
Se dit d’une dépense valorisée, toute dépense qui ne peut être justifiée par le porteur du projet par une facture
acquittée à son nom :
- Dons, apports en nature et mise à disposition de local,
- Bénévolat, salaires …
Les montants de cette valorisation doit être justifiée en termes de calculs.
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PARTIE 4 : Présenter votre projet
LEXIQUE
Bénéficiaires : ceux qui formulent un besoin auquel le projet cherchera à apporter une solution de manière
durable. Les bénéficiaires seront impliqués dans chaque étape du projet.
Bénéficiaires finaux : ceux qui bénéficient du projet à long terme au niveau de la société ou d’un secteur au
sens large, p. ex. les « enfants » grâce aux dépenses accrues dans les domaines de la santé et de l’éducation,
les « consommateurs » grâce à l’amélioration de la production et la commercialisation agricoles.
Groupe(s) cible(s) : groupe(s) / entité(s) qui sera / seront affecté(s) directement et de façon positive par le
projet au niveau de l’Objectif spécifique.
Partenaires de projet : ceux qui mettent en œuvre les projets dans le/les pays concerné(s).
Partie prenante : tout individu ou institution susceptible d’affecter – directement ou indirectement, de façon
positive ou négative – ou d’être affecté par les résultats des projets ou programmes.
Arbre à problèmes : il vise, sous forme schématique, à identifier un problème central, ses effets et causes
premières.
Arbre à solutions : il vise à clarifier les objectifs essentiels d'une intervention voulant s'attaquer à un problème
central et à parvenir à un accord sur les activités requises pour les atteindre.
Cadre logique : Le Cadre Logique (Rosenberg & Posner, 1979) a été développé pour l'USAID afin de faciliter
la conception des projets et l'analyse des suppositions sur lesquelles ils se basent. Après que le Cadre Logique
a été développé, il a été adopté, avec diverses modifications (GTZ, 1983), par de nombreuses organisations
bilatérales impliquées dans le développement international. Le Cadre Logique s'est avéré d'une grande utilité
dans la conception, l'exécution, le suivi et l'évaluation des projets.
Indicateurs objectivement vérifiables (IOV) : Les IOVs précisent les évidences qui indiquent si un résultat
anticipé, un objectif spécifique, ou un but a été réalisé. Ils définissent les groupes visés et les groupes
d'appui (qui ?); ils quantifient (combien?); ils qualifient (à quel point?); ils délimitent (avant quand?); et ils
spécifient les sites (où?).
Les sources de vérifications : Les SDVs permettent d’identifier, quelles sont les informations à rassembler
? Sous quelle forme ? Qui va les collecter ? Et à quels intervalles ?
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