Essais Normalisés
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Essais Normalisés
CORPORATE UNIVERSITY»
IAP-CU
Tel/ Fax:038/76-01-01
FORMATION INDUSTRIE
SEMINAIRE
Essais normalisés
Animateurs:
Mrs R.CEDRATI & A.LAHIOUEL
Date:du 17au 21/06/2006
Lieu :IAP-CU SKIKDA
GROUPEMENT IAP-CU LES ESSAIS NORMALISES DE CONTROLE DE QUALITE DES PRODUITS PETROLIERS
I. GENERALITES
1. Définition du Pétrole brut :
Les pétroles bruts se présentent le plus généralement sous la forme de liquides
plus ou moins visqueux . Leur couleur varie du vert au brun noir et dégagent une odeur
d’hydrogène sulfuré , de térébenthine ou simplement d’hydrocarbures.
Leur composition chimique est très complexe et dépend essentiellement de leur âge
( évolution du kérogène ) .
La connaissance des caractéristiques physico – chimiques globales des pétroles bruts va
conditionner le traitement initial ( séparation des gaz associés et stabilisation sur le champ
de production ), le transport, le stockage et bien entendu , le prix.
Les pétroles bruts ont des caractéristiques physiques et chimiques très variables d’un
champ de production à un autre et même à l’intérieur du même gisement.
La caractérisation la plus grossière, mais néanmoins lourde de conséquences économiques,
est la classification en pétroles « lourds et léger » .
Etant essentiellement constitué de molécules hydrocarbonées, la densité d’un pétrole sera
d’autant plus faible que son rapport atomique H/C sera grand. C’est ainsi que la densité
des divers pétroles bruts varie de 0,7 à 1.
Cette densité est souvent exprimée en degré API ( American Petroleum Institute ) définie
par la formule suivante :
141 . 5
API = − 131 . 5
densité 60 ° F / 60 ° F
API 5 à 70
Généralement, on classe les pétroles bruts en fonction de la densité en 4 grandes catégories :
• Les bruts légers d415 < 0.825
• Les bruts moyens 0.825< d415<0.875
• Les bruts lourds 0.875< d415<1.000
• Les bruts extra lourds d415>1.000
Exemple :
c) les aromatiques :
Ce sont des hydrocarbures cycliques poly insaturés présents en forte concentration
dans les pétroles bruts. La présence dans leur formule d’au moins un cycle à trois doubles
liaisons conjuguées leur confère des propriétés remarquables .
En effet, les premiers termes ( benzène, toluène, xylène ) sont des matières premières
fondamentales de la pétrochimie .
Le motif élémentaire commun à tous ces hydrocarbures aromatiques est le cycle
benzénique .
Leur formule générale est : C n H2n-6
Exemple :
Dans cette catégorie entrent les molécules contenant d’autres atomes que le carbone et
l’hydrogène .
La connaissance de ces produits est très importante car ils sont nocifs à divers titres :
odeur désagréable, corrosifs, empoisonnent les catalyseurs.
Nombre de procédés de raffinage ont pour but l’élimination de ces produits
Dans les pétroles bruts, l’azote se retrouve préférentiellement dans les fractions de
point d ‘ébullition supérieur à 250 °C et es t particulièrement concentré dans les résines et
les asphaltènes . On trouve l’azote sous forme :
D’amides soit saturées ou aromatiques: -- C – N
O
* d’amines : R – NH2 , R – NH – R’
* de pyridines : l’azote est incorporé dans un cycle hexagonal à trois doubles liaisons ; les
produits de cette famille sont ceux qui peuvent donner un caractère basique aux produits
pétroliers et être ainsi un poison des catalyseurs acides .
Eléments % poids
Carbone 84 à 87
Hydrogène 11 à 14
Soufre 0.04 à 6
Oxygène 0.1 à 0.5
Azote 0.1 à 1.5
Métaux 0.005 à 0.015
* le Vanadium constitue plus de 75 % de la teneur globale en métaux
NB :
Les hydrocarbures insaturés sont introuvables à l’état naturel ; ceux-ci s’ils ont pu se former
à l’origine du pétrole brut, se sont lentement et totalement transformés en molécules
stables au cours des siècles dans les gisements .
Le pétrole brut est préchauffé dans un train d’échangeurs par récupération de chaleur sur
les produits et les reflux circulants jusqu’à une température comprise entre 120 et 160 °C,
à laquelle il est dessalé .Cette opération s’effectue à une pression suffisamment élevée (
une dizaine de bars ) pour que le mélange brut plus eau reste liquide à la température
considérée .
Le brut dessalé est ensuite chauffé dans un second train d’échangeurs, puis dans un four,
jusqu’à une température d’environ 330 à 390 °C, pour alimenter la colonne principale à
l’état partiellement vaporisé .
- produits semis – finis, qui serviront de bases à des mélanges ultérieurs et nécessiterons
encore l’addition de nombreux dopes pour parfaire la qualité (coupes lubrifiants pour la
fabrication des huiles) ;
- sous produits ou produits intermédiaires, tels que matière premières pour la pétrochimie
2- spécifications :
Les exigences de qualité pour les produits se traduisent par des spécifications portant sur
les résultats des mesures obtenues par les essais normalisés.
Il existe divers types de spécification qui sont :
a) les spécifications douanières :
Elles ne visent qu’à différencier les produits supportant des taxes différentes et éviter ainsi les
fraudes.
b) les spécifications administratives :
Arrêté par la direction des hydrocarbures au journal officiel, elles constituent le texte légal
auquel on se réfère devant les tribunaux. Elles réalisent presque toujours un compromis entre
les besoins de qualité exigée par l’utilisateur et les possibilités des raffineurs.
c) les spécifications intersyndicales :
Fixées par des circulaires de la chambre syndicale du raffinage du pétrole en
collaboration avec la direction des hydrocarbures, elles s’appliquent à certaine produits
reprenant, complétant et aménageant les spécifications officielles au mieux de l’intérêt de
l’utilisateur. Elles sont toujours plus sévères que les spécifications administratives.
Les essais normalisés qui permettent de contrôler la qualité des produits pétroliers peuvent être
regroupés en plusieurs familles principales :
essais liés à la volatilité
essais liés à la combustion
essais liés à l’écoulement, la lubrification et au stockage
essais liés à la tenue au froid
essais liés à la pollution atmosphérique et à la corrosion
essais liés à la composition chimique et à la stabilité
Comme les essais normalisés sont des mesures de laboratoire il est important d’en connaître la
précision, c'est-à-dire la fourchette de valeurs admissibles pour chaque mesure.
La répétabilité
La répétabilité d’un essai donne la fourchette normale des valeurs obtenues par un m^me
opérateur travaillant dans un même laboratoire avec le même matériel et sur le m^me produit.
Par exemple 6°C pour un point d’éclair supérieure à 105°C
0.35% pour une viscosité d’huile propre, mais pour 2% pour une viscosité de fuel lourd
La reproductibilité
La reproductibilité d’un essai donne la fourchette normale des valeurs obtenues par des
opérateurs différents travaillant dans des laboratoires différents mais faisant la même mesure
sur le m^me produit
Par exemple : 8°C pour un point d’éclair supérieur à 105°C
0.70% pour une viscosité d’huile propre, mais 7% pour une viscosité de fuel lourd.
3- Classement :
Dans les manuels les normes sont classées par leur ordre numérique croissant celui-ci
correspondant à l’ordre chronologique.
Fréquemment, l’année est indiquée à la suite du numéro :
Exemples :
ASTMD2890-87 ASTMD3431-87
Dans le seul domaine pétrolier les numéros des normes dépassent actuellement les 4000.
Dans les recueils de normes il existe également une liste des déterminations par type de
produit pétrolier.
Enfin, un dictionnaire alphabétique des principaux mots clés permet de retrouver une norme
dans la numérotation chronologique.
NB : chaque norme a en plus une vie propre. Elle est souvent amenée à être modifiée ou
remplacée.
INTRODUCTION :
Chaque produit pétrolier répond à un intervalle de volatilité correspondant à ses conditions
d’utilisation.
Les essais normalisés dont le but est de contrôler la volatilité d’un produit ont donc les objectifs
suivants :
Caractériser globalement la volatilité d’un produit comme c’est le cas pour la distillation
ASTM
Caractériser les teneurs en constituants légers et lourds par rapport à l’intervalle visé et
cela pour les limiter
Limitation en légers : tension de vapeur, tension de vapeur REID, point d’éclair
Limitation en lourds : évaporation, point final ASTM, résidu ASTM
1- DISTILLATION ASTM
Cet essai normalisé s’applique à tous les produits pétroliers sauf aux gaz de pétrole liquéfiés et
aux bitumes fluxés.
Il consiste à distiller 100ml de produits dans des conditions normalisées et à relever les
températures correspondant aux volumes de distillats évaporés ou recueillis.
a) Appareillage normalisé :
L’appareillage correspondant à l’essai manuel conforme à la norme est représenté sur le
schéma ci-dessous.
b) Résultats de l’essai :
On s’intéresse généralement à des températures particulières dont les définitions sont
rappelées ci-dessous
Température de point initial (PI) qui correspond à l’apparition de la première goutte de liquide.
Température de point final (PF) qui est la température maximale relevée au cours de l’essai.
Les températures sont données à 0.5°C prés et les v olumes à 0.5ml prés et on parle alors de %
en volume distillé pertes comprises.
Il faut signaler également l’importance particulière du point final qui situe les plus lourds du
produit du résidu qui caractérise la quantité de constituant difficiles à vaporiser et susceptible
de se composer.
En résumé :
L’allure de la courbe de distillation ASTM situe la volatilité des constituants qui se
trouvent dans le produit.
Une exigence de volatilité est souvent traduite par un pourcentage distillé minimum à
une température donnée.
Une limitation en lourds peut être obtenue en fixant une température maximum pour le
point final du produit. De même on peut exiger un résidu inférieur à une valeur limite.
L’essai consiste à noter la température atteinte pour 95%évaporés c’est –à- dire quand il reste
5Cm3 de liquide dans l’éprouvette.
Cette température est alors la température d’ébullition du liquide résiduel et elle caractérise sa
composition. Plus elle est élevée et plus le mélange contient de lourds
Limiter la quantité de lourds dans les GPL, c’est –à-dire de butane dans le propane commercial
ou de pentane dans le butane commercial, revient donc à fixer un maximum pour la
température 95% évaporés. Cette limitation à pour objectifs
D’assurer à l’usager la possibilité de soutirer de la bouteille tout le combustible qu’il a
acheté.
De réduire les risques de condensation dans les circuits gazeux d’amenée du
combustible jusqu’ aux brûleurs.
Cet essai consiste à déterminer la tension de vapeur des GPL à 37.8°C ou 50°C. l’appareillage
utilisé pour la mesure est représenté sur le schéma ci-dessous.
On remplit d’abord totalement l’appareillage avec le gaz liquéfié puis on en purge une partie
pour avoir un ciel vapeur. On secoue ensuite vigoureusement et on plonge dans un bain
thermostaté.
La pression de vapeur relative est la pression lue au manomètre après stabilisation.
L’appellation relative est due au fait que le manomètre ne prend en compte que la pression
atmosphérique ; le résultat s’exprime en bars à 37.8°C ou 50°C selon la température de l’essai
(1 atm=1.013 bar).
On sait que la tension de vapeur d’un produit est directement liée à sa composition et qu’elle
est d’autant plus élevée qu’il contient plus de produits volatils.
Limiter la tension de vapeur d’un produit revient donc à limiter la quantité de produits
légers qu’il peut contenir. Cette limitation est évidemment en relation directe avec les
caractéristiques des stockages pour ce qui est de leur résistance à la pression.
La tension de vapeur REID est la pression développée par les vapeurs d’un produit
pétroliers contenu dan une bombe normalisée à la température de 37.8°C (100°F). Cet essai
s’applique surtout aux carburant auto.
L’appareillage utilisé est représenté ci-dessous.
Cet essai consiste à remplir la petite chambre inférieure avec le produit, à plonger l’appareil
dans le bain thermostaté à 37.8°C et à ouvrir le ro binet pointeau pour permettre au manomètre
de mesurer la pression due aux vapeurs émises par l’échantillon qui s’exprime en hecto
pascals (hPa) : 1hPa=1mbar ; (P atmosphérique=1013mbar)
La valeur de la tension de vapeur (TVR) ou RVP en anglais, dépend directement de la teneur
du produit en constituants volatils à forte tension de vapeur.
NB :
Dans le cas des carburants –auto la TVR est essentiellement liée à la teneur en butane qui
est le constituant le plus volatil de l’essence.
La TVR intervient également pour caractériser l’aptitude d’un carburant à se vaporiser.
5-POINT D’ECLAIR
Le point d’éclair également appelé point de flash est la température à laquelle il faut porter un
produit pétrolier liquide pour qu’il émettre dans des conditions normalisées, des vapeurs en
quantité suffisante pour que celle-ci puissent s’enflammer en présence d’une flamme.
A température supérieure à celle de son point d’éclair les vapeurs émises par un produit
pétroliers forment donc avec l’air un mélange inflammable. Cette température ne doit toutefois
pas être confondue avec la température d’auto-iflammabilité du produit qui est la température à
laquelle le produit s’enflamme spontanément dans l’air.
Dans une coupe pétrolière donnée, ce sont les constituants les plus volatils ou légers qui se
vaporisent le plus facilement et qui constituent au- dessus de la phase liquide une atmosphère
riche en vapeur des hydrocarbures. Un enrichissement en légers à, de ce fait, pour
Conséquence d’abaisser la température du point d’éclair. Les résultats obtenus par les
méthodes d’essais normalisés de mesure du point d’éclair sont d’ailleurs très sensibles à la
présence de traces d’impuretés volatils ou de produits trop légers.
Le point d’éclair est une caractéristique très importante puisqu’elle concerne la sécurité
des opérations de transport, de transfert et de stockage.
Plusieurs appareils tous normalisés sont utilisés pour mesurer un point d’éclair. Il faut noter que
sur un même produit ils donnent des résultats différents et qu’il est nécessaire d’accompagner
la vapeur de la mesure d’un point d’éclair de la nature de la norme correspondante.
Les essais peuvent être effectués en vase clos (closed cup) ou en vase ouvert (opened cup).
Toutes ces méthodes normalisées découlent des méthodes américaines ASTM (sauf la
méthode AFNOR).
Cette méthode permet de mesurer le point d’éclair des lubrifiants et des huiles combustibles
suivant une normalisation française. Elle s’adresse plus particulièrement aux :
Gazole moteur
Fuel domestique
Tous les fuels oils lourds
L’appareillage utilisé est représenté de manière simplifiée sur le schéma ci-dessous
Dans cet essai l’échantillon est placé dans un creuset dont le couvercle est muni d’une petite
cheminée. Le produit est chauffé peu à peu et le point d’éclair est atteint quand les vapeurs qui
s’échappent par la cheminée deviennent suffisamment riches en hydrocarbures pour
s’enflammer en présence de la veilleuse positionnée au- dessus de celle-ci
Le thermomètre plongé dans le produit permet de noter la température correspondante qui est
le point recherché.
La fidélité de la méthode n’est pas encore établie.
5-2) Point d’éclair et de feu des huiles et graisses industrilles-appareil Cleveland norme
NF60-118
Cet appareil s’applique aux produits très lourds comme les huiles de base et les bitumes purs
Le principe de la méthode est le m^me que celui de l’essai précédent.
Les différences résident dans le fait que le creuset n’a pas de couvercle (vase ouvert) que la
chauffage est plus rapide et que la veilleuse n’est présentée qu’à intervalles réguliers.
Quelque soit la méthode de mesure utilisée, il est certain que le point d’éclair est d’autant plus
bas que le produit est plus volatil. Toutefois, il faut prendre garde au fait qu’un produit lourd
peut avoir un point d’éclair relativement bas parce qu’il contient quelques fractions volatiles.
Bien que ces essais ne présentent pas rigoureusement la réalité, on voit qu’un produit pétrolier
émet, au voisinage de son point d’éclair, des vapeurs en quantité suffisante pour qu’il y ait
danger d’inflammation en présence d’une source d’ignition : étincelle, point chaud,….
Il est donc nécessaire de maintenir les produits au stockage à une température inférieure
à celle de leur point d’éclair.
L’indice d’octane est une propriété essentielle des carburants auto. Elle caractérise l’aptitude
du carburant à brûler correctement dans un moteur à allumage commandé.
Pour un moteur donné, l’apparition d’un fonctionnement anormal lié au carburant se traduit par
un bruit métallique appelé cliquetis et par un échauffement du moteur.
a) le cliquetis et ses conséquences
Le principe du cycle d’un moteur à quatre temps et l’évolution de pression dans la chambre
sont rappelés sur le schéma ci-dessous.
Dans des conditions de fonctionnement classique, on peut observer les valeurs suivantes :
durée de la combustion : 1à 2 millième de seconde
avance à l’allumage : de 4 à 25 de vilebrequin
pression maximale de 35 à 50 bars
Le cliquetis est dû à une auto inflammation instantanée, en un point de la chambre de
combustion, du carburant au lieu que celui-ci subisse une combustion rapide mais progressive
avec une propagation normale du front de flamme issu de l’allumage par l’étincelle de la
bougie. Le cliquetis apparaît donc dans le mélange carburé qui est atteint en dernier par le front
de flamme.
Cette partie non encore brûlée, ou charge résiduelle, mélange d’air et de carburant vaporisé, se
trouve portée dans des conditions de pression et de température telles qu’elle peut s’auto
enflammer brutalement avant d’être atteinte par le front de flamme.
Les diagrammes ci-dessous montrent les vibrations des phases gazeuses dues à
l’augmentation locale de la pression. Les vibrations frappent la tête du piston et provoquent le
bruit caractéristique du cliquetis.
Pour un carburant donné l’apparition du cliquetis dépend d’un nombre important de facteurs :
forme de la chambre de combustion
réglage de la carburation (richesse)
vitesse de rotation du moteur
réglage de l’avance à l’allumage
rapport volumétrique ou taux de compression du moteur qui est défini à partir des
volumes de la chambre dans les deux positions extrêmes du piston : le point mort
haut (PMH) et le point mort bas (PMB)
Taux de compression= (volume de la chambre PMB)/ volume de la chambre PMH)
On sait qu’un taux de compression élevé améliore le rendement du moteur et réduit par
conséquent sa consommation en carburant parallèlement, le taux de compression détermine
en grande partie les valeurs extrêmes atteintes par la pression au cours de la combustion. Un
taux de compression élevé conduit à des pressions plus fortes favorisant l’apparition du
cliquetis. Les moteurs usuels ont des taux de compression compris entre 8 et 11
NB :
Pour un moteur donné et pour des conditions de fonctionnements identiques
l’apparition du cliquetis ne dépend que du carburant
C’est en se basant sur ces constatations qu’a été crée une méthode normalisée permettant
d’évaluer et de classer les carburants en fonction de leur résistance au cliquetis.
dont l’extrémité est placée dans la chambre de combustion. Le signal est amplifie et transmis à
un appareil de mesure le knockmeter.
Moteur CFR :
Vers 1930 la cooperative fuel researche établit les
plans et mit en service un moteur expérimental
monocylindrique à taux de compression variable par
déplacement du fond du cylindre. la figure ci contre
en donne le schéma et montre comment l’explosion
est décelée grâce à une membrane déformable sur
laquelle repose une aiguille (bouncing pin). En
régime de cliquetis, la montée brutale en pression
correspondant à la détonation fait sauter l’aiguille
qui ferme. On peut ainsi repérer l’intensité du
cliquetis. Les nouveaux moteurs CFR sont
aujourd’hui équipés de dispositifs électroniques
pour déceler et mesurer l’explosion
Principe de mesure :
On constitue un mélange de 2 carburants étalons qui sont :
- l’heptane normal qui cliquète facilement, auquel on a affecté l’indice d’octane 0
- l’isoctane (2,2,4 triméthylamine) qui à une très bonne résistance au cliquetis , auquel on a
affecté l’indice 100.
Par définition l’indice d’octane de ce carburant est donné par le pourcentage volumique
d’isooctane dans le mélange de normal heptane et d’isoctane.
On dit qu’un carburant à un indice d’octane de 96 s’il provoque dans le moteur dans le le
moteur CFR un cliquetis identique à celui observé pour un mélange de 96% en volume
d’isooctane et de 4% en volume de normal heptane.
Une spécification de MON ou de sensibilité élevée est une garantie de bon comportement du
carburant en conditions sévères d’utilisation.
1-3) Indice d’octane des hydrocarbures
Le tableau ci-dessous situe les valeurs relatives des indices d’octane des différentes familles
d’hydrocarbures.
faible susceptibilité au plomb. L’indice d’octane avant addition de plomb est dit indice d’octane
clair.
1-5) Perspective d’avenir en ce qui concerne les additifs susceptibles d’améliorer l’indice
d’octane :
la protection de l’environnement implique l’élimination, des dérives du plomb, tout d’abord en
raison de leur toxicité propre et ensuite parce que ces dérivés ou leurs produits de
décomposition empoisonnent les catalyseurs des pots catalytiques. Les raffineurs vont se
tourner vers des carburants reformulés, ou l’indice d’octane sera apporté par des alkylats ou
des composés oxygénés. Il a en effet été montré depuis longtemps que les composés
oxygénés, alcools, éthers et cétones amélioraient l’indice d’octane des mélanges à base
d’hydrocarbures.
L’indice de cétane est une propriété très importante des carburants diesel, car il mesure leur
aptitude à s’enflammer dans la chambre de combustion des moteurs à allumage par
compression. Il concerne surtout le gazole moteur (GOM) mais aussi le fuel oil domestique
(FOD).
2-1) Fonctionnement des moteurs à allumage par compression :
Le cycle du moteur diesel est totalement différent de celui du moteur à essence.
Au cours du premier temps, il y a aspiration de l’air pur et non pas de mélange carburé ; puis
l’air, comprimé au cours du second temps, voit sa température et sa pression croître
régulièrement et la détente s’effectue au cours du troisième temps. Le dernier temps
correspond à l’échappement des gaz de combustion
NB :
Pour que la combustion du gasoil soit bonne, il faut que le combustible finement pulvérisé
utilise l’air mis à sa disposition dans la chambre.
Délai d’allumage :
Le délai d’allumage n’est pas mesuré directement mais l’on compare le comportement du
gasoil dans un moteur normalisé (moteur CFR diesel) avec des mélanges de référence
constitués par :
Une paraffine normal : le cétane (nC16) présentant un faible délai d’allumage qui a par
définition un indice de cétane égal à 100.
Un composé aromatique : l’alpha méthyle naphtalène de point d’ébullition comparable
présentant un délai d’allumage élevée qui a par définition l’indice de cétane 0.
L’indice de cétane est défini par le pourcentage volumique de cétane dans le mélange
des 2 carburants de référence qui a le même délai d’allumage que le gazole essayé dans
le moteur CFR diesel.
Les indices de cétane des différentes familles d’hydrocarbures sont donnés ci-dessous.
On voit que les gazoles plutôt paraffiniques obtenus par distillation des pétroles bruts ont des
indices de cétanes élevés. Au contraire des gazoles de craquage riches en composés insaturés
de types aromatique ou oléfiniques ont des indices de cétanes bas.
La mesure de l’indice de cétane des gazoles n’est pas faite systématiquement sur le moteur
CFR en effet , des corrélations ont été établies pour déterminer l’indice de cétane par le calcul.
Après remplissage, les schémas ci –après font apparaître la situation de l’appareil ubbelohde
au déclanchement et à l’arrêt du chronomètre.
La viscosité est une caractéristique essentielle des lubrifiants. En effet, c’est elle qui permet
l’établissement d’un film d’huile évitant le frottement métal sur métal de 2 pièces en mouvement
l’une par rapport à l’autre. Cette fonction essentielle nécessite que les lubrifiants possèdent une
viscosité minimale. Mais cette viscosité ne doit pas non plus être trop élevée sous peine
d’apporter une résistance trop importante aux mouvements relatifs des pièces métalliques.
Ces deux contraintes ne sont pas faciles à respecter dans le cas des huiles moteurs qui doivent
travailler à des températures très différentes. Par exemple : démarrage hiver-15°C ; huile carter
en régime 80°C, film cylindre 180-200°C.
On voit donc q’une caractéristique fondamentale vient s’ajouter dans le cas des huiles moteurs.
C’est la variation de viscosité avec la température qui est contrôlée par l’intermédiaire de
l’indice de viscosité ou VI ; plus la valeur de cet indice est élevée, plus la variation de viscosité
avec la température de l’huile est faible.
L’indice de viscosité des huiles est étroitement lié à leur nature chimique :
Les hydrocarbures paraffiniques possèdent des VI élevés
Les hydrocarbures naphténiques possèdent des VI moyen
Les hydrocarbures aromatiques possèdent des VI faibles.
Afin de caractériser la lubrification à chaud et à froid, DEAN et DAVIS ont mis au point une
corrélation empirique, partant de la même idée que celle ayant présidé à l’élaboration de la
définition des indices d’octane et de cétane, c’est –à- dire que leur méthode consiste à
comparer un échantillon à deux huiles-étalons. Pour cela, ils ont fait choix de deux familles
chimique d’huiles de base :
1) famille d’huiles (H) de pennsylvanie, de type nettement paraffinique ayant
une faible variation de viscosité avec la température et affectées
conventionnellement d’un indice de viscosité (ou VI) de 100.
2) Famille d’huiles (L) du Gulf coast, de nature naphténique présentant une
variation rapide de viscosité en fonction de la température et affectée d’une
valeur d’indice de viscosité égale à 0.
On sait que l’abaissement de la température des produits pétroliers liquides conduit dans un
premier temps à une augmentation de leur viscosité le refroidissement se poursuit on constate
l’apparition dans le liquide de très fines particules solides appelées cristaux dans le cas de
produits limpides cela se traduit d’abord par la formation d’un trouble laiteux. la taille des
cristaux augmente ensuite provoquant des agglomérats qui emprisonnent la phase liquide. Le
produit devient ainsi pâteux et le phénomène s’aggravant , il finit par empêche l’écoulement.
Les problèmes posés par la tenue au froid des produits pétroliers conduisent à en distinguer 2
catégories :
- les produits réchauffés qui sont t maintenus à une température suffisamment élevée
pour éviter tout problème lié à la viscosité ou l’apparition de cristaux : fuels lourds,
bitumes,……
- les produits non réchauffés qui doivent permettre à l’utilisateur un emploi sans
problèmes quelles que soient les conditions atmosphériques : carburéacteurs, gazole
moteur, fuel-oil domestique, huiles de base.
Les problèmes de cristallisation concernant surtout une famille d’hydrocarbures celle des
paraffines et plus particulièrement les n paraffines dont le tableau ci- dessous situe les
températures de cristallisation.
Il s’agit à des valeurs très élevées comme le montre le tableau ci-après qui compare les
températures de cristallisation d’hydrocarbures en C26 appartenant à différentes familles
chimique.
Les essais normalisés utilisés pour les risques de cristallisation des paraffines sont les
suivants :
- essai point de trouble et d’écoulement
- essai température limite de filtrabilité
- essai de disparition des cristaux dans les carburéacteurs
D’autres problèmes de tenue au froid peuvent avoir pour origine la présence d’eau. C’est le cas
en particulier pour les gaz de pétrole liquéfiés.
répétabilité reproductibilité
Point d’écoulement 3°C 6°C
Point de trouble (gazole) 2°C 4°C
Principe et résultats :
Le carburéacteur est refroidi dans l’appareillage ci-dessous en étant vigoureusement agité,
simulant ainsi les conditions de refroidissement qui peuvent se rencontrer en vol. on note la
température à laquelle des cristaux d’hydrocarbures apparaissent : c’est le point de
cristallisation. On retire alors le bain réfrigérant et on laisse le produit se réchauffer lentement
en continuant l’agitation. On note la température correspondant à la disparition complète des
cristaux : c’est le point de disparition des cristaux (ou freezing point). , l’essai est valable si
l’écart entre les deux températures est inférieur à 3°C.
L’essai est conduit en 2 étapes ; d’abord à la pression de 3.5 bar en trente minutes puis 0.5 bar
durant cinq minutes.
Résultat
Le résultat de l’essai s’exprime par propane sec ou propane humide selon les colorations
observées du tampon indicateur après les 2 périodes de l’essai.
Essai Coloration du tampon
Dans le cas où le propane est sec, on estime que la teneur en eau du propane gazeux est
inférieure à 0.03% en masse.
La combustion des produits pétroliers fournit des gaz chauds ou fumées rejetées à
l’atmosphère qui peuvent contenir un certain nombre de produits gênants :
Les oxydes de soufre, SO2 et SO3 qui proviennent de la combustion du soufre du
combustible
Les imbrûlés gazeux comme l’oxydes de carbone, l’hydrogène ou des hydrocarbures
Des imbrûlés solides essentiellement composés de carbone ( suie)
Des oxydes d’azote provenant de la combinaison de l’azote avec l’oxygène.
Si la présence d’imbrûlés est liée à la qualité de la combustion que l’on met en œuvre, la
présence des oxydes de soufre est inévitable car elle est dûe à la présence du soufre dans les
produits eux-mêmes.
1- aspect pollution atmosphérique :
En général la totalité du soufre présent dans les combustibles et les carburants pétroliers se
transforme en oxydes de soufre gazeux(SO2). Ce gaz présentant un certain danger pour la
pollution et la végétation. La future limitation européenne dans l’atmosphère des zones
urbaines se situe aux alentour de 50µg/m3 en moyenne sur l’année.
Pour réduire la pollution il faut donc utiliser des combustibles et des carburants à teneur limitée
en soufre. Il existe plusieurs méthodes normalisées principales permettant de contrôler la
teneur en soufre des produits pétroliers.
La méthode wickbold qui s’applique aux carburants auto, au carburéacteur, au gazole
moteur et au fuel oil domestique
La méthode du four à induction utilisée uniquement pour les fuels lourds
La méthode à la lampe : dosage du soufre dans le propane commercial
Une partie du gaz sulfureux SO2 formé par la combustion du soufre, se transforme en présence
d’oxygène en trioxyde de soufre SO3. Cette transformation est favorisée par la combustion en
excès d’air (ce qui est le cas dans les chaudières industrielles).
Le trioxyde de soufre est très dangereux pour la corrosion car il est susceptible de former par
condensation avec la vapeur d’eau de l’acide sulfurique (H2SO4) très corrosif.
La température de condensation dépend essentiellement de la teneur en soufre du combustible
et des conditions de la combustion (l’excès d’air favorise la formation de SO3).
Elle est de l’ordre de 150° -170°C pour les fuels lords et elle constitue une limite dans
l’amélioration du rendement des installations de chauffe.
Malgré la faible teneur en soufre des carburants auto, on constate que ce type de corrosion se
produit au niveau des pots d’échappement des voitures par condensation de l’acide après arrêt
du moteur et refroidissement du pot.
Les essais les plus utilisés pour rechercher qualitativement la présence de l’hydrogène (H2S) et
des mercaptans sont les suivants :
Doctor test
La corrosion à la lame de cuivre
1- Dosage du soufre dans les produits légers le gasoil et le fuel oil domestique
Cet essai permet le dosage du soufre présent sous toutes ses formes dans les essences, le
white spirit, le pétrole lampant, le gasoil moteur et le fuel domestique, par contre l’appareillage
utilisé ne convient pas pour les fuels lourds.
Principe et mode opératoire :
Un échantillon de produit est brûlé dans un système clos. Les oxydes de soufre SO2 et SO3
résultant de la combustion des composés sulfurés contenus dans l’échantillon sont absorbés
dans une solution d’eau oxygénée qui les transforme en acide sulfurique ( H2SO4) . en suite ,
un dosage permet de déterminer la quantité d’acide sulfurique formé à partir de laquelle on
peut calculer la teneur en soufre de l’échantillon.
La combustion du produit à analyser est réalisée dans l’appareil de wickbold dont le schéma
simplifié figure ci-dessous.
L’échantillon à analyser est injecté dans la flamme d’un chalumeau alimenté en oxygène et en
hydrogène. La très haute température de la flamme (environ 1800°C) permet la combustion
complète de tous les composés sulfurés présents dans l’échantillon.
Résultat
Le résultat de l’essai s’exprime en pourcentage masse du soufre total contenu dans le produit.
3- Doctor test :
Cet essai appelé aussi plombite de sodium et soufre a pour but de rechercher qualitativement
la présence de l’hydrogène sulfuré (H2S) et des mercaptans dans :
Le butane commercial et les produits liquides peu colorés ayant un point final de distillation
ASTM inférieure à 300°C white spirit, coupe essence s, carburéacteurs.
La lame est ensuite retirée, rincée, séchée et comparée avec des lames corrodées types ou
avec les indications données dans le tableau figurant ci-après.
Ces classifications sont données dans un ordre de corrosivité croissante des échantillons.
Résultats :
On note la corrosivité de l’échantillon en relevant le numéro de la série des lames de
références ou encore celui de la description correspondante donnée par le tableau
Exp. : 1a, 1b, 2a, 2b, 2c,………..etc.
Les propriétés des produits pétroliers sont évidemment en relation directe avec leur nature
chimique
Les pétroles bruts sont des mélanges de produits divers dont les proportions sont sensiblement
les suivantes :
• Hydrocarbures de 93 à 99%) répartis entre 3 grandes familles principales : paraffines,
naphtènes, aromatiques
• Le soufre (0.04à6% poids)
• L’oxygène (0.1à1%poids)
• L’azote (0.1à1.5%poids)
• Les métaux (0.005à0.015%poids), surtout du vanadium
Dans certain cas le raffinage consiste à modifier la nature chimique de façon à obtenir des
produits commercialisables.
Principalement dans ce cas il est nécessaire de faire des analyses qui sont utilisés pour choisir
les ^procédés de raffinage ou pour contrôler la qualité des produits pétroliers obtenus.
Parmi ces analyses, certaines sont axées sur la nature chimique des produits elles sont
décrites ci-dessous :
A détermination de la structure des hydrocarbures
• Types d’hydrocarbures dans les produits pétroliers liquide par la méthode de
l’indicateur fluorescent
• Point d’aniline pour les distillats
B déterminations de composition spécifique :
• Teneur en eau et sédiments
En plus, il est utile de connaître le comportement de certains produits pétroliers
(particulièrement lorsqu’ils sont obtenus à partir de procédés qui produisent des oléfines)
pendant leur stockage en présence d’air dans des conditions atmosphériques (humidité ou
chaleur)
Parmi les tests les plus importants dans ce domaine, on trouve :
La prise d’essai injectée au sommet d’une colonne de chromatographie garnie d’un gel de silice
est déplacée au moyen d’un solvant (alcool isopropylique). La présence d’un indicateur
fluorescent permet de délimiter les zones correspondant respectivement aux 3 groupes
d’hydrocarbures qui apparaissent de couleur différentes.
Les longueur L1, L2, L3 des zones proportionnelles aux % volumiques des 3 groupes
d’hydrocarbures. Les hydrocarbures saturés qui sont les moins polaires sont les plus entraînés.
Les aromatiques par contre beaucoup plus polaires sont les plus retenus.
2- POINT D’ANILINE :
On définit le point d’aniline comme la température la plus basse à laquelle des volumes liquides
égaux d’aniline et de produit pétrolier sont miscibles.
La mesure se fait en refroidissant lentement le mélange porté initialement à une température
plus élevée que le point d’aniline. La rupture de miscibilité se manifeste par l’apparition d’un
trouble très net.
Le point d’aniline est en relation avec la composition chimique de la coupe et particulièrement
avec la teneur en hydrocarbures aromatiques. L’aniline étant un solvant de nature aromatique
(amine aromatique), les produits pétroliers riches en aromatiques présentent une bonne
miscibilité avec cette dernière et donc très différentes mélangées à l’aniline se caractérisent par
un domaine diphasique à deux phase liquide plus étendu ce qui se matérialise par un point
d’aniline plus élevé.
Exemple :
Point d’aniline du benzène+30°C
Point d’aniline du n- hexane+60°C.
D’un volume de toluène égal à celui de la prise d’essai, assurant ainsi la mise en solution des
asphaltènes.
NB :
Cette mesure de BSW est d’une importance primordiale pour la comptabilisation des
quantités de pétroles bruts effectivement réceptionnés.
3- GOMMES :
En présence d’oxygène, les hydrocarbures risquent de subir, même à température ambiante,
un processus de détérioration par oxydation qui conduit à la formation de produits visqueux
appelés couramment gommes. (Les gommes sont des molécules condensées par oxydation et
polymérisation des oléfines instables). Si leur teneur dépasse la spécification elles peuvent
provoquer divers incidents :
• Blocage de membranes de pompes d’alimentation du moteur
• Collage du pointeau de la cuve à niveau constant du carburateur où même collage des
segments de piston dans leur gorge « pointeau : tige métallique conique pour régler
le débit d’un fluide à travers un orifice »
• Le réservoir lui-même finit par se tapisser d’une couche mince solide (pellicule), qui elle
se détache par morceau et risque de boucher la canalisation d’aspiration ou le filtre
On distingue les gommes actuelles et les gommes potentielles*
3.1. Gommes actuelles :
l’évaporation d’un échantillon de 100Cm3 d’essence placé dans un bain thermostaté à 160°C et
soumis à un jet d’air pendant 30min qui laisse un résidu ayant l’aspect d’un vernis. Le poids de
ce résidu rapporté au volume de l’échantillon initial présence la teneur en gommes actuelles du
carburant, qui doit être inférieure à 10mg par 100Cm3.
NB : il faut donc que la mesure des gommes actuelles soit effectuée immédiatement
avant l’emploi. « Juste avant l’utilisation des carburants ».
Le test est utilisé pour classer les bitumes purs, mais il peut être également utilisé pour mesurer
la consistance de la vaseline des paraffines ou des graisses en remplaçant l’aiguille par un
système conique.
PROCEDURE :
Au début du test, l’aiguille est positionnée pour affleurer le produit, lorsqu’on appuie sur le
bouton, l’extrémité de l’aiguille pénètre dans le produit et la profondeur de pénétration est
enregistrée sur un cadran en dixième de millimètre et lue au bout de 5 secondes.
Exemple :
• 180-220 très mous
• 20—30 très dur
• bitume 80-100 : c’est un bitume de pénétration de 8 à 10mm, sous une charge de 100g
à une température de 25°C pendant 5 secondes.
5- POINT DE RAMOLISSEMENT :
Une bille d’acier est placée sur un anneau rempli de bitume. La bille et l’anneau sont ensuite
chauffés progressivement dans un bécher d’eau jusqu’à ce que le bitume se ramollisse
suffisamment pour permettre à la bille de pousser le bitume à travers l’anneau jusqu’à un
certain niveau.
La température à laquelle cette position apparaît est appelée point de ramollissement.
Un haut point de ramollissement indique que le bitume est très résistant à la chaleur.
Procédure :
Deux anneaux standard sont remplis avec du bitume chaud. On laisse refroidir jusqu’à ce que
le bitume soit ressolidifié.
Les anneaux sont ensuite placés sur un support dans un bécher d’eau et une bille d’acier est
placée sur chacun des anneaux et bien centrée au moyen de guides.
L’eau est chauffée à une vitesse de 5°C/ minute de telle façon que le bitume se ramollisse
lentement et que la bille commence à s’enfoncer dans le bitume.
Lorsque la bille touche le plateau situé en dessous, la température de ramollissement est
atteinte.
Exemples
34°C à 43 °C pour un bitume 180-220.
52°C à 65°C pour un bitume 20-30.
VIII APPLICATIONS :
T (° R )
3
Kuop =
sp.gr 60 / 60° F
T étant la température exprimée en degré RANKINE °R= 1.8°C+491.7
Le Kuop des hydrocarbures purs examinés est alors de :
• 13 pour les paraffines et iso
• 12 pour les hydrocarbures mixtes ou le cycle et la chaîne sont équivalents
• 11 pour les naphtènes purs ou aromatique légèrement substitués
• 10 pour les aromatiques purs
pour élargir l’application de ce facteur de caractérisation aux mélange complexe d’hydrocarbures
que sont les coupes pétrolières, il est alors introduire le concept d’une température moyenne
pondérée d’ébullition d’une coupe de pétrole, celle –ci est calculée à partir des courbes de
distillation ASTM.
EXERCICE 01
La distillation ASTM d’une fraction pétrolière donne les résultats suivants :
Température % distillé
(°C)
225 10
272 50
315 70
345 90
On demande de déterminer le point représentatif de cette coupe (la densité =d420=0.840)
2- densité :
Pour les liquides
La densité est le rapport du poids d’un certain volume d’échantillon à une température t au poids
du même volume d’eau à une température standard de 4°C.
d415= (poids d’un volume de produit à 15°C/ poids du mê me volume d’eau à 4°C)
dans les pays anglo saxons on définit la densité par le degré API( American Petroleum Institute).
141.5
API = − 131.5
spgr60 / 60°F
Avec d415= 0.99904 spgr60/60°F.
1 Gi
dm = Où xi concentration massique du constituant tq xi =
∑
xi ∑ Gi
di
∑ Gi
dm = Gi masse d’un constituant
Gi
∑
di
∑ Vidi
dm = Vi le volume d’un constituant
∑ Vi
Vi
dm = ∑ Cidi où Ci est la concentration volumique tq Ci =
∑ Vi
Les variations de la densité en fonction de la température sont représentées par l’abaque fig1.48
(voir annexe).
A la température élevée l’influence de la pression n’est pas négligeable on a pu établir à cette effet
un abaque (fig1.49) définissant la valeur du coefficient W d’expansion en fonction des
coordonnées réduites ou pseudo réduites de pression et température tq :
(d1/w1=d2/w2)
Exercice02 :
Un gazoil de densité 0.850 à une pente (10-70) ASTM égale à 1.5°C% et une température
volumétrique moyenne de 280°C. Quelles sont ses coo rdonnées critiques et pseudo- critiques ?
Exercice 03 :
Un mélange contient 60Kg de n-C5H12 de densité 0.6262 et 50KG de n-C6H14 de densité 0.6894
et 25 Kg de n-C7H16 avec densité 0.6938.
On demande de calculer la densité du mélange.
Exercice 04 :
Un gas-oil de densité d420 =0.845 à une température moyenne pondérée 290°C.
Quelle sera sa densité à 380°C sous une pression de 50atm.
M: le poids moléculaire en Kg
P : la pression en atm
T : la température absolue en °K
R : la constante des gaz parfaits=0.08205 dans le système anglo-saxon, la valeur de R=10.73 pour
une molécule livre avec P en psia, V en cu ft T en °R
b) gaz réel :
au-delà de 3 atm, il est nécessaire d’apporter une correction à la formule précédente pour tenir
compte de la non –idéalité ms= (M.P/µRT)
où µ est le facteur de compressibilité, défini par un abaque universel (fig1.50) en fonction des
coordonnées réduites ou pseudo réduites selon que l’on traite un gaz ou un mélange
d’hydrocarbures gazeux.
Toutefois, dans le cas d’un mélange vapeur contenant en plus des hydrocarbures, soit de la
vapeur d’eau, soit des gaz permanents (H2O et N2……),il est recommandé de considérer les
hydrocarbures sous une pression partielle définie par P yHC , et non de la manière classique par
PYHC pour obtenir des résultats plus en accord avec l’expérimentation. Si µ HC , µa, µb etc. Sont les
facteurs de compressibilité respectifs de la fraction d’hydrocarbonées et des autres gaz, le volume
moléculaire moyen de l’ensemble sera défini par :
RT
Vm = (
X YHC .µHC + Ya .µa + Yb .µb + .......... )
P
Dans le cas fréquent où pour les gaz permanents, on peut écrire :
µa = µb = ....................... = 1
Cette expression se réduit à :
RT
Vm = X (1 − YHC (1 − .µ HC ))
P
Ou YHC est la fraction molaire des hydrocarbures dans le mélange et µHC son facteur de
compressibilité lu sur la fig.1.50 en utilisant :
T T
Tr = ou
TC TPC
et
YHC YHC
Pr = P ouP
PC PPC
EXERCICE05 :
Calculer la masse volumique d’un gaz naturel à 50°C , sous 70 atm, la composition du gaz est
donnée dans le tableau suivant ou la fraction hydrocarbonée est séparée de l’azote.
3-TENSION DE VAPEUR
3-a) hydrocarbures purs :
la tension de vapeur mesure la tendance des molécules à s’échapper d’une phase liquide pour
engendrer une phase vapeur en équilibre thermodynamique.
C’est une fonction croissante de la température et spécifique de chaque corps pur. Il existe de
nombreux diagramme représentant les courbes de tension de vapeur des hydrocarbures purs
jusqu’à 8 ou 10 atomes de carbone dans la molécule. Ces diagrammes seront à utiliser pour tous
les problèmes concernant les hydrocarbures légers et exigeant une bonne précision. Quant aux
hydrocarbures lourds, ils n’interviennent généralement que dans des mélanges très complexes où
la composition élémentaire est impossible à établir. La connaissance de leur courbe de tension de
vapeur ne présente pas d’intérêt directement pour eux-mêmes, mais en tant qu’un hydrocarbure
lourds fictifs équivalents part, en thermodynamique, l’équation de CLAPEYRON appliquée à un
gaz parfait s’écrit :
r 1
d ( LnP ) = − d ( )
R T
Où P est la pression du gaz saturé ou la tension de vapeur π du liquide
r= la chaleur de vaporisation moléculaire
R : la constante des gaz parfaits
T : la température absolue (°K)
L’intégration de cette équation différentielle conduit à
r 1
LnP = − * + C
R T
Cette équation montre que l’on peut obtenir une représentation linéaire de la tension de vapeur en
utilisant une échelle logarithmique de pression en ordonnée et une échelle hyperbolique de
température en abscisse.
En choisissant l’hexane comme hydrocarbure de référence, il suffit de préparer l’échelle
logarithmique de pression, puis de tracer sur le diagramme une droite de pente positif correct.
Ensuite, on utilise les données de tension de vapeur de l’hexane pour faire correspondre aux
pressions en ordonnées les valeurs des températures sur l’axe des abscisses, ce qui définit
l’échelle horizontale. Le rapport des données de tension de vapeur des autres hydrocarbures
conduit finalement à tracer le réseau de droites de la figure 1.39, connue sous le nom de « cox
chart ». Cette représentation universelle a été établie pour les hydrocarbures paraffinique
(Kuop=12) dont les courbes de la tension de vapeur sont limitées aux points critiques.
En réalité, dans le domaine des pressions usuelles, cet abaque est également valable pour les
hydrocarbures naphténique ou aromatiques qui sont représentés par des courbes se plaçant
régulièrement à l’intérieur du réseau paraffinique, mais dépassent le lieu des points critiques.
3-C) mélanges :
Qu’il s’agisse d’un mélange d’hydrocarbures purs connus ou de fractions complexes, l’additivité
des tensions de vapeur vraies met en cause des molécules ; par conséquent, il faut pondérer cette
propriété en fonction des pourcentages moléculaires de chaque constituant, comme le prévoit la loi
de RAOULT pour les solutions idéales :
(TVV ) m = ∑ (TVV ) i * Xi
Avec
(TVV)m : tension de vapeur vraie du mélange à t°C
(TVV)i/ tension de vapeur vraie d’un constituant i
Xi : fraction molaire de ce constituant i dans le mélange
Il est bien entendu que toue les termes de tension de vapeur sont mesurés à la m^me
température. La loi de RAOULT est applicable, sans terme correctif, à tout mélange
d’hydrocarbures pris dans des conditions suffisamment éloignées du point critique, ce qui est
souvent le cas.
Les mélanges de fractions pétrolières complexes nécessitent la connaissance du poids
moléculaire que l’on obtient par lecture sur le diagramme du facteur de caractérisation( fig1.23)
Dans les cas où de l’eau est injectée dans un système traitant des hydrocarbures et que cette eau
est présente en phase liquide hétérogène, la loi d’additivité est particulièrement simplifiée.
(TVV ) m = (TVV ) hc + (TVV )eau
La tension de vapeur du mélange liquide hétérogène agité est égale à la somme des tensions de
vapeur des hydrocarbures et de l’eau à la température considérée.
Exercice 06 :
On désire augmenter la TVR d’une essence en ajoutant du butane ; on demande de calculer :
Le % volumique du butane à ajouter pour faire relever la TVR de 0.350 KG/Cm2(350g/Cm2) à
0.700Kg/Cm2(700G/Cm2) avec une pente 2°C/%.
Les données :
Pour l’essence Pour le butane Pour le mélange
(essence+butane)
- TVR+700g/Cm2
- densité=0.740 -C4 c’est un mélange de - Pente : 2.0°C/%.
- pente : 1.6°C/% 60%vol IC4 et 40%Nc4
- tempé moyenne -densité IC4=0.563
pondérée=115°C - densité nC4=0.584
- TVR=0.350Kg/Cm2=350g/ - masse moléculaire=58
Cm2