1 Guide Methodologique Asst Lorraine12112010
1 Guide Methodologique Asst Lorraine12112010
1 Guide Methodologique Asst Lorraine12112010
pour l'assainissement
des agglomérations de moins
de 2000 équivalents-habitants
Mai 2010
Le présent guide a été rédigé par un groupe de travail constitué de :
AUERTS Laure (DDT 67)
BARNABE Jean-Marc (DDT 88)
BAUDET Jean (DDT 57 - MISE)
BROHON Bertrand (DREAL Lorraine)
COLIN Didier (AERM)
CURIEN Patrice (DDT 55)
DRUET Julien (DDT 54 )
FISCHER Francis (DDT 57 - MISE)
HAM Jean-Marie (DDT 54)
JANEL Jean-luc (DDT 54 - MISE)
JOLIBOIS Thérèse (DDT 55)
LADERRIERE Anne- Catherine (DDT 54)
LAIGRE Marie-Pierre (DREAL Lorraine)
LARIVIERE Philippe (CG 54)
LICKEL Marie-Françoise (AESN)
PETITGENET Stéphane (AERM)
PETITJEAN Emmanuel (DDT 54)
RAMEAU Philippe (DDT 54)
ROYER Cécile (DDT 88)
SUTTER Gilles (DDT 68)
TALLET Michel (DDT 54)
TISSERANT Pierre-Louis (DDT 57 - MISE)
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 2/46
SOMMAIRE
1 OBJECTIFS ET CHAMPS D’APPLICATION DE LA METHODOLOGIE .................................................................... 4
2 PRINCIPES GENERAUX ............................................................................................................................................. 5
2.1 RAPPELS DES OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES ............................................................................................................ 5
2.2 PRINCIPES PARTAGES ................................................................................................................................................ 5
2.2.1 Assainissement et urbanisme ........................................................................................................................ 5
2.2.1.1 Portée juridique du zonage d’assainissement .............................................................................................................................. 6
2.2.1.2 Urbanisation .................................................................................................................................................................................. 7
3.2.5 Conception................................................................................................................................................... 24
3.3 APPROCHE TECHNICO-FINANCIERE ................................................................................................................. 25
3.3.1 Assainissement collectif............................................................................................................................... 25
3.3.2 Assainissement non collectif........................................................................................................................ 25
3.3.3 Analyse économique ................................................................................................................................... 27
3.3.3.1 Valeur pour le prix de l'eau.......................................................................................................................................................... 27
3.3.3.2 Valeur pour le poids de la facture d'eau dans le revenu fiscal des ménages ............................................................................. 27
3.3.3.3 Données nécessaires : ................................................................................................................................................................ 28
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 3/46
1 OBJECTIFS ET CHAMPS D’APPLICATION
DE LA METHODOLOGIE
Le présent guide a pour objet :
de synthétiser et rappeler les obligations réglementaires des collectivités, en matière
d’assainissement,
d’harmoniser les approches des services de police de l’eau, des financeurs, des services
urbanisme lors de l’instruction des dossiers présentés par les collectivités, notamment sur la
portée juridique des zonages d’assainissement, sur les critères de priorité qui pourraient être
utilisés dans le cadre des plans d'action territorialisés résultant de la déclinaison des
programmes de mesure,
de préparer la transition entre les objectifs de qualité applicables aux eaux réceptrices fixés par
le SDAGE de 1996 à l’objectif de bon état défini par la Directive Cadre sur l’Eau, notamment
lorsque le rejet s’effectue dans un cours d’eau qui n’est pas répertorié comme une masse
d’eau,
de préciser la notion de traitement approprié respectueux des objectifs d’atteinte du bon état
des masses d’eaux en recherchant le meilleur compromis technique, environnemental et
économique et de proposer une méthodologie propre aux petites collectivités de moins de
2000 EH.
Obligations
Réglementaires (DERU, DCE, codes, etc.)
Sanitaires Contraintes
Environnementales Implantation
Données Techniques Techniques
du projet Qualité
Délais
Besoins
Environnementaux Économie
Techniques Estimation
Financement
Impact sur le prix de l’eau
Assainissement collectif
Collecte
Réseaux Actions sur le milieu
pour compléter l'efficacité
STEP
des travaux d'assainissement
Le guide s'appuie sur des méthodologies existantes et les adapte au cas particulier des petites
collectivités.
Les principes de la méthode élaborée en 1997 dans le cadre du groupe de travail « Eaux
Résiduaires Urbaines » pour déterminer les objectifs de réduction des flux polluants reste
applicable pour les agglomérations de plus de 2000 EH et les réflexions à l'échelle des bassins
versants.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 4/46
2 PRINCIPES GENERAUX
Les dispositions de l’arrêté ministériel du 22 juin 2007 sont applicables, en particulier la notion de
débit de référence.
Il est rappelé que les notions de programmes d’assainissement sont abrogées, les cartes
d’agglomérations sont intégrées au zonage d’assainissement et ne font plus l’objet d’un arrêté
préfectoral (décret 2006-503 du 2 mai 2006), les arrêtés préfectoraux existants n’ont plus de valeur
juridique.
En revanche les collectivités doivent tenir à jour les cartes d’agglomérations.
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2.2.1.1 Portée juridique du zonage d’assainissement
Le zonage d’assainissement, qui définit les zones relevant de l’assainissement collectif sur
lesquelles la collectivité doit réaliser les travaux de collecte et les zones relevant de
l’assainissement non collectif, doit être soumis à enquête publique selon l’article L 2224-10 du
CGCT.
Il est possible de faire une enquête publique conjointe pour le zonage d’assainissement et pour le
plan local d’urbanisme (PLU). Si le document est intégré dans le PLU, il devient alors un document
d’urbanisme à part entière. Il peut toutefois être simplement annexé au PLU; les deux documents
sont alors bien distincts, et leurs mises à jour peuvent être réalisées séparément. Cette dernière
solution permet plus de souplesse pour prendre en compte les évolutions du zonage par exemple.
Dès qu’il est approuvé, le zonage d’assainissement a une existence juridique et devient opposable
aux tiers.
L’approbation du zonage d’assainissement implique un engagement de la collectivité à réaliser
dans un délai raisonnable (3 ans par exemple) les travaux de collecte en zone d'assainissement
collectif.
Nota : Compte tenu de l’engagement pris lors de l’approbation du zonage, il est donc très
important de bien réserver la zone relevant de l’assainissement collectif aux secteurs qui disposent
de réseaux de collecte et à ceux où un programme de travaux est arrêté dans des délais de
réalisation fixés. Le zonage d’assainissement est une démarche évolutive.
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2.2.1.2 Urbanisation
Les positions à adopter par les services de l’Etat en l’absence de PLU, lors de l'attribution du
permis de construire, en fonction des situations qui peuvent être rencontrées peuvent être
résumées dans le tableau suivant :
Zonage d’assainissement approuvé
Zone d’assainissement
Zone d’assainissement collectif Pas de zonage
non collectif
Absence de réseau Réseau et/ou station
Réseau et de collecte ou de station existants non-conforme(s)
Non Possibilité Impossibilité En cas
station Engagement En l’absence
Possibilité Impossibilité Engagement d’existence
existants et sur un ANC ANC d’un réseau
ANC ANC sur un d’un réseau
conformes programme conforme conforme d’assainisse-
conforme conforme
des travaux
programme d’assainisse-
des travaux ment
ment
OUI
Attribution du permis de construire
avec ANC
Construction
conforme**
et si
neuve
mise en raisonnable
OUI
place de (un an par
avec mise
l'assainis- exemple) 1
aux
sement
normes**
collectif et
désigne
l’exécutant
L'engagement de la collectivité sera formalisé par la prise d'une délibération avec plan de
financement et la signature d’une convention avec les financeurs.
En présence d’ANC, quelle que soit la situation administrative de la commune vis-à-vis de cette
compétence, l’avis du SPANC est requis le plus à l’amont possible de la demande de permis de
construire.
* procédures dans le cadre d’autorisation d’urbanisme.
** après autorisation éventuelle de la commune
Attention : L’instruction d’un permis de construire et la délivrance d’un certificat de conformité ne comporte
aucune vérification de la performance de l’installation de l’assainissement non collectif qui doit faire l’objet
d’un contrôle parallèle aux procédures d’instruction et de validation du permis de construire (Cf. Note DE 11
décembre 2007 sur apports de la LEMA sur l’ANC).
1
Avec raccordement sur le réseau au regard de l’avancement du programme de travaux
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La qualité du rejet en temps sec (concentration en DBO5 supérieure à 35 mg/L et paramètres
physico-chimiques en sortie caractéristiques des eaux usées domestiques)2,
Le constat d'un rejet direct non autorisé et l'absence d’action avérée du maire pour faire cesser
cette situation.
Ces critères sont indicatifs et ne sont pas cumulatifs; un seul critère peut permettre d’identifier un
réseau de collecte.
On considère qu'un système de collecte est fonctionnel lorsqu'il n'occasionne pas :
de rejet(s) direct(s) ou de déversement(s) en temps sec3 de pollution non traitée,
des fuites de pollution,
des entrées d'eaux claires parasites responsables d’un mauvais fonctionnement de la station
ou des déversoirs d’orage,
un impact lié aux déversements par temps de pluie4 apprécié selon la méthodologie
développée au paragraphe 3.1.2.
Extrait de la version du 9 avril 2009 du commentaire technique de l’arrêté du 22 juin 2007 (fiche E-1)
Des déversements par les déversoirs d’orages (DO) de parties du réseau peuvent intervenir avant que le
débit de référence ne soit atteint au niveau de la station d’épuration.
Tous les déversoirs d’orage sont réglés pour ne pas déverser avant que le débit au point où ils sont situés
correspondant à cette pluie ne soit atteint.
Toutefois des pluies d’une intensité supérieure à la pluie de projet peuvent affecter un sous-ensemble de
l’agglomération et occasionner des déversements de certains DO alors que le débit de référence n’est pas
atteint à la station d’épuration.
De tels déversements localisés ne représentent pas une non-conformité du réseau, si tous les déversoirs
d’orage ont bien été dimensionnés de manière homogène pour ne pas déverser d'effluents pour la pluie de
projet unique, correspondant au débit de référence au niveau de la station d’épuration.
2
Les rejets de dispositifs d'assainissement non collectif peuvent occasionner un dépassement de cette concentration
sans remettre en cause le caractère pluvial du réseau d'assainissement. Un travail sur les dispositifs d'assainissement
non collectif et leur mise en conformité est alors à engager. En l'absence d'action pour la mise en conformité des
dispositifs d'assainissement non collectif, la requalification en réseau de collecte des eaux usées sera envisagée.
3
Période de 3 jours consécutifs sans événement pluvieux significatif (pluie cumulée < 3 mm)
4
Quand on n’est pas en temps sec
5
Ce débit doit être représentatif et tenir compte des variations hebdomadaires (semaine / week-end) et/ou saisonnières
6
L'ensemble des effluents industriels doit représenter moins de 25 % (en DBO5) de la capacité des ouvrages, au-delà
une étude spécifique est obligatoire (article 1.1 de l'arrêté du 26 juin 1996)
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 8/46
QECP : débit d'eaux claires parasites qui varie durant l’année en distinguant la situation de
nappe haute (QECPnh), la plus défavorable en terme de dilution, de celle de nappe basse
(QECPnb) réputée la plus favorable ;
QMTS : débit moyen journalier de temps sec qui comprend les eaux usées (Q MEU), les eaux
claires parasites (QECP) et les eaux usées rejetées par les activités raccordées (agricoles,
artisanales, commerciales ou industrielles (QEl) ;
QTP1 : débit moyen journalier spécifique à la situation de temps de pluie retenu pour être traité
avec les exigences nominales7.
En situation inhabituelle une station d’épuration est susceptible de recevoir des effluents au-delà
du débit de référence (QTP2) à concurrence du débit maximal journalier admissible (Qmax).
Le schéma ci-dessous représente, pour un réseau unitaire, les différents débits significatifs et les
exigences correspondantes :
débit (m3/j)
4.5
Situations inhabituelles
Qmax 4
Fonctionnement dégradé
3.5 (Exigences minimales : valeur seuil en concentration) Qtp2
Qréf 3
Fonctionnement normal
Respect des performances-standards (valeurs-seuils en
2.5 concentrations ou rendements) et respect des objectifs Qtp1
de qualité des eaux réceptrices
Qmts 2
Situation normale
Qecp 1.5
Qmeu
0.5
0
jours (j)
1 2 3 4 5 6 7
Qeu Qecp Qtp1 Qtp2
7
Ce débit comprend la vidange des bassins d'orage prévus ou existants. Il peut également être défini en fonction des
rejets par temps de pluie admissibles sur le milieu récepteur.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 9/46
Le tableau ci-dessous propose des méthodes de calcul de ces débits dans ces deux situations, en
distinguant l’objectif à atteindre correspondant :
Pour la majorité des techniques d’épuration, le débit horaire est la référence de dimensionnement. Seule la
conception des procédés d’épuration tels que les filtres plantés de roseaux qui se réfèrent à un débit
journalier sont susceptibles d’être influencés par le débit de référence.
Même si le débit d’eaux claires parasites est théoriquement nul dans le cas des réseaux neufs, il
est conseillé d’intégrer une fraction d’eaux claires parasites lors de la fixation du débit de référence
afin de prendre en compte le vieillissement des réseaux et les risques de mauvais branchements.
Attention : Il conviendra de tenir compte dans la conception des ouvrages de la contrainte de non
déversement des eaux usées en temps sec même lors des pointes horaires. Le débit nominal horaire
d'eaux usées admis sur une station d'épuration ne doit ainsi pas être inférieur au débit horaire de pointe de
temps sec.
En période humide (durée d'effet d'une pluie ou forte dilution des eaux usées) et en l'absence de régulation
efficace, une station d'épuration est susceptible de recevoir des effluents en continu au débit nominal
horaire et d'admettre un débit journalier supérieur au débit maximal journalier qui aura pu être défini.
La conception des ouvrages devra être adaptée à une telle situation en recherchant le meilleur coût-
efficacité.
Il pourra par exemple être prévu, pour les procédés d'épuration à plusieurs étages, de prendre en compte
lors de la conception des ouvrages des débits spécifiques à chaque étage :
un débit supérieur au débit de référence pourrait être admis sur le 1 étage de traitement pour
er
8
Cas général qui s’applique aux milieux récepteurs généralement peu sensibles en situation de nappe haute en raison
d’une capacité de dilution normalement élevée.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 10/46
Le paramètre "azote" a été retenu en raison de la toxicité de l'ammonium pour le milieu car il constitue
souvent le paramètre le plus déclassant notamment en tête de bassin versant.
A l'échelle d'une petite collectivité, le paramètre "phosphore" est moins pertinent pour évaluer l'impact local
des rejets liés à l'assainissement; par ailleurs, les filières actuellement disponibles pour de telles
collectivités sont peu efficaces pour traiter le phosphore à des coûts acceptables
La notion de taux global de dépollution (TGD) a été introduite afin d'aboutir à dires d'expert au meilleur
compromis technique, environnemental et économique qui est recherché lors d'un programme
d'assainissement. Cette notion ne revêt aucun caractère réglementaire.
Indépendamment de l'obligation réglementaire d'assainissement, le TGD est un niveau d'ambition,
indicateur du meilleur coût/efficacité représentatif du niveau de dépollution à atteindre pour permettre à une
colllectivité de contribuer à l'atteinte du bon état écologique des masses d'eau.
2.2.2.4 Agglomération
Une agglomération d’assainissement se définit comme une zone de population et d’activités
économiques déjà raccordées à un système d’assainissement (réseau de collecte ou/et station
d’épuration) ou ayant vocation à être desservie à courte échéance.
Cette zone est variable dans le temps et en fonction des évolutions de population ou d’activités
économiques.
Le périmètre de l’agglomération d’assainissement est l’image du réseau de collecte actuel et celui
qui sera réalisé dans un futur proche.
Une agglomération d'assainissement n’est pas une collectivité territoriale ou un groupement de
telles collectivités. Elle peut donc recouvrir plusieurs communes ou seulement une partie d’une
commune.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 11/46
Elle pourra être atténuée dans les autres cas, notamment si on peut compter sur une dilution ou
une dégradation de la pollution micro-biologique à l’aval du rejet9.
3 METHODOLOGIE PROPOSEE
L’atteinte du bon état des masses d’eau en 2015, doit bien rester le fil conducteur de la réflexion.
Toutefois, il est indispensable de s’assurer que d’autres enjeux qualifiés de « locaux » sont bien
respectés, sans oublier que la réglementation des différents codes (urbanisme, environnement,
CGCT, santé) exigent la mise en place d’assainissement aux normes et un respect de la qualité du
milieu récepteur.
On qualifiera ainsi d’enjeux locaux l’existence d'enjeux de salubrité, de zones protégées telles les
captages AEP, les zones humides, les milieux remarquables ou encore les têtes de bassin, les
zones à risques d’infiltration comme les milieux karstiques.
9
Exemples d’appréciation du risque bactériologique:
-3 3 3 5
une dilution à 10 (1 m de rejet dans 1 000 m de cours d’eau récepteur exempt de germes) d’un rejet à 10
2
U/100 mL donne dans ce cours d’eau une teneur de 10 U/100 mL
selon le volume de l’aquifère, la nature du sous-sol, son état de fracturation, la longueur des cheminements
5 3
entre point de rejet et point de captage… une teneur de 10 U/100 mL au rejet garantira une teneur de 10
U/100 mL au captage.
10
Lorsque la concentration en ammonium au droit du rejet est inférieure à 1 mg/l, on peut considérer le rejet acceptable
compte tenu de l'abattement lié à l'auto-épuration pour ce paramètre. Des observations sur le terrain et des simulations
réalisées à l’aide du logiciel PEGASE indiquent, en l’absence d’autres pressions, une récupération d’une concentration
en ammonium proche du bon état quelques kilomètres en aval du rejet.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 12/46
Il sera également nécessaire de distinguer les situations pour lesquelles le rejet s’effectuera dans
une masse d’eau de celles où le rejet sera réalisé dans un affluent de masse d’eau, non classé
masse d’eau superficielle n’ayant pas d’objectif de qualité DCE.
D’une manière générale, le rejet devra être compatible avec le fonctionnement biologique du cours
d’eau. A ce propos, la concentration en ammonium dans le milieu après rejet ne doit en aucun cas
dépasser le niveau « médiocre » du guide d’évaluation du bon état ([NH4] < 5 mg/L).
L’impact du rejet dans le milieu récepteur peut être évalué à partir de cinq indicateurs principaux :
L’existence ou non d’enjeux locaux particuliers : salubrité, AEP, baignade, piscicultures,
écosystèmes remarquables, zones de protection, zones à risques d’infiltration élevé, etc.
Le rejet direct dans une masse d’eau ou non, dans ce dernier cas la distance du rejet à la
confluence avec la masse d’eau,
La qualité du milieu récepteur (atteinte du bon état de la masse d’eau ou état du cours d’eau
en amont de la masse d’eau),
La capacité de dilution du milieu au regard du flux de pollution : Rapport Pe/Qe11 calculé à
l’échelle de la masse d’eau,
Le cas du rejet de temps de pluie (cas des réseaux unitaires) et l’acceptation ou non d’une
dégradation ponctuelle de la qualité du milieu :
QMNA 1/ 2
Qrejet temps de pluie(DO STEP )
Deux arbres de décision ont été bâtis distinguant les situations de temps sec de celles de temps
de pluie, annexes 4a et 4b, et peuvent être résumés comme suit.
11
Rapport Pe/Qe est le rapport entre la population en habitants (Pe) et le débit d’étiage de fréquence de retour 5 ans
exprimé en litres par seconde (Qe) tel qu'il avait été défini dans la circulaire abrogée du 17/02/1997.
Le débit d’étiage est préférentiellement obtenu par extrapolation des données des stations hydrométriques
représentatives du cours d’eau concerné. A défaut, les débits pourront être calculés à l’aide de rendements spécifiques
d’étiage (exprimés en l/s/km²).
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 13/46
2.
En l’absence d’enjeux locaux, il convient d’identifier si le rejet est effectué dans une masse d’eau ou dans
un cours d’eau non masse d’eau.
Pour un rejet dans une masse d’eau en bon état (bon état écologique et/ou macropolluants), le traitement
mis en place devra respecter les performances minimales réglementaires de l’arrêté du 22 juin 2007. le bon
état écologique et le bon état macropolluants s'apprécient selon l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux
méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux
de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement.
Dans ce cas il est proposé de viser un objectif de dépollution globale (TGD) de 50 % (cf. 3.1).
3.
Si le rejet est effectué dans une masse d’eau qui
n’atteint pas le bon état, une analyse de la capacité de
dilution du milieu doit être faite en première approche.
Il est proposé d’utiliser le rapport Pe/Qe (rapport entre
la population exprimée en habitants et le débit d’étiage
mensuel de fréquence de retour 5 ans) qui permet
d’apprécier la toxicité du rejet pour la vie piscicole au
regard des teneurs en azote ammoniacal.
Si Pe/Qe < 5, le rejet respecte des concentrations en
azote ammoniacal inférieures à 0,5 mg/L. Dans ce cas,
12
en l’absence de risque d’infiltration particulier , un
traitement permettant d’atteindre les performances
minimales réglementaires sera suffisant.
Si Pe/Qe > 5, un traitement approprié permettant
d'atteindre des performances supérieures au minimum
réglementaire, sera requis (voir étape 6).
4.
12
Les masses d’eau à risques d'infiltration ont été identifiées dans le cadre des travaux des SDAGE: une centaine de
masses d’eau est recensée dans le bassin Rhin-Meuse (liste annexée au document)
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 14/46
Dans le cas d’un rejet indirect vers une masse d’eau (transit du flux polluant rejeté via un cours d’eau
n’appartenant pas au référentiel DCE), le raisonnement sera, en première approche, identique à celui
d’un rejet direct dans une masse d’eau (point 3. précédent).
Cependant, certaines situations peuvent faire l’objet d’investigations milieu complémentaires lorsque le
13
linéaire impacté devient trop important ou que la masse d’eau située directement en aval n’est pas
représentative du milieu récepteur (par exemple : fortes différences entre les valeurs de débit). A ce
propos, un linéaire impacté supérieur à 5 km constitue une valeur guide qui doit alerter.
Dans ces situations, les études réalisées devront notamment permettre de mieux apprécier la sensibilité
locale de l’exutoire, sa capacité de dilution et de vérifier la compatibilité du rejet avec un fonctionnement
biologique du cours d’eau. Ainsi, à titre de rappel, les concentrations du milieu après rejet ne doivent en
aucun cas dépasser le niveau « médiocre » du guide d’évaluation du bon état ([NH4] < 5 mg/L). Enfin, le
flux rejeté ne doit pas remettre en cause le respect de l’objectif de bon état de la masse d’eau située en
aval direct.
L’étude « milieu », à réaliser avant définition des scénarios d'assainissement, peut comporter (à adapter au
cas par cas) :
- des mesures physico-chimiques et biologiques (1 à 2 IBGN) en amont et aval du rejet,
- un bilan des apports sur le bassin versant du cours d’eau,
- un calcul de flux,
- une estimation de la sensibilité du cours d'eau vis-à-vis des rejets de la commune.
5.
Si des études globales "bassin versant" devaient être engagées, il conviendrait de les réaliser dans le cadre
des SAGE, sous maîtrise d’ouvrage de l’ensemble des collectivités du bassin versant, ou de la structure
porteuse du SAGE, ou éventuellement des agences de l’eau. Ces études serviraient d’autre part à la
connaissance globale des milieux et des différents apports (rejets d’eaux usées domestiques, industriels et
agricoles).
La réflexion "étude milieu" doit être effectuée le plus en amont possible du choix du type d’assainissement.
En effet, il convient de s’interroger sur le fait que la concentration et le rejet ponctuel peuvent être des
facteurs dégradants du bon état. L’assainissement non collectif individuel (ou regroupé) doit être privilégié
dans ce cas.
13
A l’échelle du bassin Rhin-Meuse, il faut noter que ces situations sont plutot marginales, un traitement SIG indique en
effet que plus de 87% des points de rejet théoriques des petites collectivités sont situés à moins de 3 km d’une masse
d’eau. Compte tenu de la superficie moyenne de ces communes, il y de fortes probabilités qu’elles impactent
directement une masse d’eau.
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6.
Lorsque la pression sur le milieu est plus
importante, Pe/Qe supérieur à 5, un traitement
adapté avec des performances supérieures au
minimum réglementaire devra être étudié.
En fonction de la situation, du milieu, il
conviendra d’apprécier si le taux global de
dépollution doit être pris à 60 % (impact moyen
sur le milieu), ou alors à 75 % (impact fort sur
le milieu ou existence d’un risque d’infiltration
de la masse d’eau), dans ce cas de figure, un
traitement de finition pourra être proposé, et/ou
des mesures compensatoires et/ou des
mesures correctrices
Il est proposé de se référer à une pluie mensuelle de 5 mm d’une durée 2 heures qui correspond à des
situations fréquentes d’événements critiques pour le milieu en période d’étiage et susceptibles de générer
un flux déclassant le milieu un à deux jours par mois soit 3 à 6% de la période critique.
La problématique des rejets de temps de pluie en période estivale est à appréhender au regard
d’un régime d’étiage biennal (QMNA ½). L’impact du rejet de temps de pluie est basé sur le
potentiel de dilution du milieu.
Il est alors nécessaire d’identifier les moyens permettant de diminuer les rejets et leur impact :
traiter les eaux de pluie dans un bassin ou avec des techniques alternatives, diminuer les surfaces
actives, etc.
Lorsqu’une étude approfondie du temps de pluie est nécessaire, les classes de pluie doivent être
analysées par le bureau d’études mandaté par la collectivité, l’analyse doit se faire de préférence
sur des données locales. Cette étude doit se faire le plus en amont possible, lors de l’élaboration
des scénarios de l’assainissement.
La méthodologie proposée de temps de pluie s’appuie sur des guides méthodologiques antérieurs
: AERM "Comment évaluer les objectifs de reduction des flux de substances polluantes d'une
agglomeration" - 1997; CERTU "Guide la ville et son assainissement" – 2003.
On admet que l’apport de pollution des eaux usées de temps de pluie d’une petite ou moyenne
collectivité située au bord d’une rivière ou d’un fleuve importants n’est pas un enjeu prioritaire pour
le milieu récepteur. Si le fleuve est peu pollué, les rejets de temps de pluie de l’agglomération n’en
dégraderont pas la qualité de manière sensible. Inversement, s’il est très pollué par ce qui arrive
de l’amont, il n’est pas justifié de demander à la collectivité aval des efforts qui ne seront pas
perceptibles en terme de qualité globale du milieu aquatique.
14
Le cas des rejets d’eaux pluviales stricts ne relève pas de la présente stratégie mais est traité dans la doctrine
« Gestion des eaux pluviales » de la DIREN Lorraine
15
Dans la majorité des cas, les volumes déversés par le réseau d’assainissement lors de l’évènement pluvieux de
référence sont bien supérieurs aux volumes de l’ouvrage de traitement.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 16/46
Les différentes étapes du processus de décision s'organisent comme suit :
1.
2.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 17/46
3.
Lorsque le rapport de dilution est inférieur à 20, la capacité de dilution du milieu est insuffisante et
l’impact du rejet, perceptible, doit être évalué.
Cela consiste à évaluer la charge rejetée par déversements des réseaux et calculer dans une
étape complémentaire la concentration théorique en DCO à l’aval de la collectivité :
Si la concentration de DCO est comprise entre 30 mg/L et 40 mg/L, il est considéré que
les rejets de temps de pluie ont un impact peu perceptible sur le milieu naturel ;
Si la concentration de DCO est comprise entre 40 mg/L et 80 mg/L, le niveau de qualité
temporaire reste acceptable; le système d’assainissement doit alors être dimensionné sur
la base d’un débit de référence égal correspondant au maximum du débit journalier de
temps sec en situation de nappe haute et du débit journalier de temps de pluie en
situation de nappe basse ;
Si la concentration de DCO est supérieure à 80 mg/L le niveau de qualité est incompatible
avec le fonctionnement biologique du cours d’eau (valeur guide indiquant un risque fort de
consommation de l’oxygène dans le milieu) ; dans ce cas, le système d’assainissement
doit être dimensionné sur la base d’investigations complémentaires (étude temps de pluie)
qui fixeront le débit de référence à retenir. Celui-ci pourra correspondre au maximum du
débit journalier de temps sec en situation de nappe haute et du débit journalier déterminé
par l’étude spécifique menée.
En fonction de la taille du système d’assainissement, l’étude temps de pluie pourra être
plus ou moins complexe (réalisation de mesures milieu et réseau, modélisation du
système d’assainissement, utilisation de chroniques de pluie réelles ou de classes de pluie
statistiques, etc.).
Les conclusions de cette étude permettront également de proposer des solutions de
limitation de l’impact des rejets en temps de pluie (ouvrages de stockages, réduction des
apports d’eaux pluviales à la source, traitement des rejets déversés, mise en séparatif
d’une partie du réseau d’assainissement, etc.).
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Si l’évaluation simplifiée des rejets « réseaux » en temps de pluie met en évidence un impact fort sur le
milieu (concentration théorique de DCO dans le milieu après rejets supérieure à 80 mg/L), des
investigations complémentaires basées sur la méthode AERM-DIREN « Comment évaluer les flux de
substances polluantes d’une agglomération » doivent être mises en œuvre.
Elles pourront consister en :
une modélisation du réseau adaptée à sa complexité, par exemple :
réseau peu ramifié : modélisation des branches principales de réseau et évaluation des rejets
pour plusieurs classes de pluies statistiques ou chroniques réelles évaluation du temps de
déclassement dans le milieu,
réseau très ramifié : modélisation de l’ensemble du réseau et évaluation des rejets pour plusieurs
classes de pluies statistiques ou chroniques réelles; évaluation du temps de déclassement dans le
milieu,
la réalisation de mesures « réseau » en temps de pluie : ces mesures doivent permettre d’évaluer les
débits transités dans le réseau et déversés dans le milieu pour quelques événements pluvieux
significatifs afin d’effectuer notamment le calage du modèle. Les mesures devront si possible être
réalisées pendant la période critique (de mai à octobre), la plus défavorable en terme de sensibilité des
milieux vis-à-vis des rejets d’eaux pluviales.
la réalisation de mesures « milieu » simultanément aux mesures « réseau » : ces mesures doivent
permettre d’évaluer la réaction du milieu récepteur pour plusieurs déversements significatifs vis-à-vis
de la qualité des eaux (pour les paramètres DCO et MES) et du régime hydrologique (variation du
débit),
l’identification des volumes déversés acceptables pour le milieu (générant un déclassement d’un
niveau de qualité pendant moins de 10% de la période critique et un déclassement de deux niveaux de
qualité pendant moins de 5% de la période critique). Ces éléments seront pris en compte dans la
détermination du programme d’assainissement.
3.1.3.1 Principes
Par "traitement approprié" on entend filière d'épuration répondant aux performances de traitement
minimales requises et présentant le meilleur compromis réglementaire, technique,
environnemental et économique.
Les traitements disponibles à ce jour pour les petites collectivités présentent tous de bonnes
performances d'élimination de la pollution carbonée; les performances attendues sont plus faibles
pour les formes oxydées de l’azote et limitées pour le phosphore.
Les principales filières d'épuration disponibles pour les petites collectivités sont schématisées en
annexe 5 et leurs performances épuratoires observées sur le bassin Rhin-Meuse pour les macro-
polluants sont synthétisées en annexe 6. Une abréviation est affectée à chaque filière.
Le bon assainissement d’une collectivité impose de combiner des actions sur le traitement
(création ou amélioration) des eaux usées et de fiabiliser leur collecte. Il s’agit bien de trouver un
compromis entre l’acceptabilité du milieu et les possibilités techniques et financières offertes à la
collectivité.
Pour aider à cette approche, un abaque16 est proposé et permet de faire la relation entre des
rendements épuratoires associés à des filières, aux taux globaux de dépollution, et à la répartition
de la population en zone d’assainissement collectif. Cet outil d’aide à la décision permet d'orienter
les actions à mener soit sur le système de collecte, soit sur la filière de traitement ou encore sur la
part relevant de l'ANC, en fonction des choix à court terme, en particulier vis-à-vis des objectifs de
la DCE, et des obligations réglementaires qui restent à atteindre.
16
Disponible sous la forme d’un fichier MS Excel sur les sites internet de l’agence de l’eau Rhin-Meuse et des DREAL
du bassin Rhin-Meuse
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 19/46
3.1.3.2 Exemple
L'exemple d'abaque ci-dessous représente les diverses combinaisons d'assainissement
permettant d'atteindre les différents niveaux de TGD-objectifs en considérant un taux d'équipement
en filière complète d'assainissement non collectif des habitations non raccordées de 30 %.
Un TGD-objectif de 60 % (courbe en pointillés bleus) peut par exemple être atteint avec un
procédé qui permet un rendement épuratoire en NK de 75 % (ex : boues activées aération
prolongée ou infirltration-percolation) sous réserve que 71 % de pollution produite par la population
totale située en zone d'assainissement collectif soit dirigée vers la station d'épuration.
100%
90%
80%
75 %
70%
Rendement N %
60%
50%
40%
30%
20%
10%
71 %
0%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
% de population totale en zone d'assainissement collectif
(avec un taux de transfert théorique de 95 %) Taux d'équipement
en filière ANC complète
TGD N 50 TGD N 60 TGD N 75 des habitations non
> 85 % : FPRvv, SBR 75 - 85 % : BA, IP 65 - 75 % :LNpst, DB, FPRvh raccordées
Dans le cas particulier de cours d’eau présentant des débits d’étiage très faibles, voire nuls, la réduction
recherchée du flux minimal rejeté peut être trouvée à travers des performances de traitement poussées
(exemple des filtres plantés de roseaux à deux étages) ou par des débits de rejets réduits en période
d’évaporation (exemple du lagunage naturel). Cette deuxième approche devra être argumentée.
17
La définition de ces mesures doit être intégrée dans le dossier d’incidence; elles seront basées sur des études
existantes, ou feront l’objet d’études spécifiques.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 20/46
A titre d'exemple, le tableau ci-dessous illustre les possibilités d'adaptation offertes :
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3.2 DEFINITION DU NIVEAU DE PERFORMANCES A ATTEINDRE EN
CAS DE REJET EN INFILTRATION (APRES TRAITEMENT)18
3.2.1 Eléments de connaissance du milieu récepteur
Les méthodes d’évaluation de la perméabilité amènent souvent un calcul très prudent de la
capacité d’infiltration de l’aire retenue. Les coefficients de précaution ne dispensent pas d’une
analyse complète de la sensibilité du milieu et du risque conséquent de ruissellement, de surverse
ou d’infiltration rapide provoquant une pollution des eaux soit de surface, soit souterraine.
Les études pédologiques et géotechniques doivent être adaptées pour justifier l’absence de
risque de pollution lié à la nature du sol et du sous-sol.
Tel que prévu à l’article 10 de l’arrêté du 22 juin 2007, un hydrogéologue agréé doit être consulté.A
défaut d’un état de la ressource, il conviendra d’estimer le risque de transfert des polluants vers
la nappe (par infiltration ou ruissellement).
18
D’après la note d’information établie par la DISE 76 (version septembre 2007) « Niveaux de rejet des systèmes
d’assainissement - Recommandation de démarche »
19
Ces exigences s’inspirent de la circulaire du 17 février 1997 «systèmes d’assainissement de moins de 2.000 EH»
(niveau D4)
20
Les concentrations doivent être respectées sur des échantillons moyens 24 h
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 22/46
Ces performances doivent pouvoir être atteintes quel que soit le type de filière choisie. Il n’y a pas
de pertinence à pousser le traitement plus loin compte tenu de la faible sensibilité du milieu
récepteur à ces paramètres (via le sol). Ils constituent toutefois des outils de maîtrise de l’efficacité
du traitement.
3.2.4.2 MES
Une teneur faible en MES permet de maintenir le potentiel d’infiltration en évitant tout processus
de colmatage. Il garantit, de plus, des abattements sur les autres paramètres (notamment la
microbiologie).
Il est donc proposé de retenir une concentration maximale de :
10 mg/L pour des sols présentant un fort risque de colmatage ou des infiltrations rapides de
nature à provoquer un risque de pollution bactériologique de la ressource
30 mg/L quand le sol présente une structure et une perméabilité adaptée à l’infiltration sans
risque de pollution bactériologique pour la ressource. Ce critère peut être rédhibitoire pour
certaines filières (notamment lagunages simples) mais est indispensable à la pérennité de
l’exutoire.
A noter que si l’étude d’incidence peut prouver, par des arguments étayés, qu’aucun de deux
aspects (colmatage et microbiologie) n’est problématique, les filières dont les performances sur les
MES sont incompatibles avec les propositions ci-dessus ne sont pas à exclure d’office (sous
réserve que les autres paramètres ne soient pas problématiques). Par exemple, la nature
microphytique des MES en sortie de lagunage peut ne poser aucun problème pour une aire
d’infiltration existante qui a prouvé son bon fonctionnement.
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 23/46
Les niveaux de rejet suivants peuvent être préconisés :
NK 15
NGL
Si vulnérabilité d’une
ressource en eau 50 30 30 20 20
potable (zone karstiques,
périmètre de protection
de captage, etc.)
Les concentrations doivent être respectées sur des échantillons représentatifs sur 24 h22.
Cette démarche éliminera, de fait, certaines filières produisant des nitrates (nitrification mais
dénitrification incomplète) mais laisse possible le recours à des filières extensives, notamment
hors bassin d’alimentation de captage. A noter que les niveaux de rejet ci-dessus restent des
propositions, qu’il convient d’adapter au fonctionnement réel de l’ensemble constitué par la filière
de traitement et le sol.
3.2.5 Conception
Pour limiter le risque de saturation et de colmatage trop rapide il est conseillé de compartimenter la
zone d’infiltration, pour une alimentation alternée sur différentes zones. Dans la mesure du
possible, la surface d’infiltration utilisée doit donc être au moins le double de celle nécessaire selon
le seul critère de perméabilité et toute marge de sécurité prise.
Il est également préconisé d’isoler l’aire d’infiltration de tout ruissellement extérieur, de nature à
saturer la capacité d’infiltration et à occasionner une surverse.
La capacité d’infiltration doit correspondre au débit maximal en sortie : par défaut, on utilisera le
débit de référence de la station, celui-ci peut éventuellement être tamponné par la filière de
traitement, et l’on pourra prendre en compte cet effet tampon, s’il peut être évalué, et raisonner sur
un débit moyen évalué sur plusieurs jours (approche sur une semaine type).
Le dimensionnement de l’aire d’infiltration est un exercice qui doit, par ailleurs, faire l’objet d’un
grand discernement de la part des concepteurs, maîtres d’œuvres et maîtres d’ouvrages,
concernant notamment les conditions de mesure de la perméabilité et le traitement de la donnée
ainsi fournie.
Les modalités de réalisation ne doivent, en outre, pas remettre en question les études réalisées.
Une attention devra donc être portée par exemple à un compactage minimal de la zone lors de la
période de travaux.
S’il est prévu de n’infiltrer qu’une partie de l’effluent, une surverse pouvant être alors organisée
vers un cours d’eau par exemple, les niveaux de rejet seront définis sur la base du milieu le plus
sensible et les calculs menés pour les deux types de rejets, dans les situations contraignantes
(hypothèse basse de perméabilité, QMNA5).
21
BAC : bassin ou aire d’alimentation de captage
22
En raison du nombre réduit d’analyse effectuées sur les petites installations, il est inutile de se référer à une moyenne
annuelle
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 24/46
3.3 APPROCHE TECHNICO-FINANCIERE
3.3.1 Assainissement collectif
Les principaux procédés de traitement des eaux usées adaptés aux petites collectivités sont
synthétisés par filières :
- cultures fixées sur supports grossiers,
- cultures fixées sur supports fins,
- cultures libres.
Ces procédés sont rappelés dans le schéma de l’annexe 5.
Les performances pouvant être atteintes par chaque filière font l’objet du tableau synthétique en
annexe 6, à mettre en parallèle des performances réglementaires minimales à atteindre selon
l’arrêté du 27 juin 2007. Ce travail est le résultat d’observations effectuées sur les installations du
bassin Rhin Meuse et actualisées en 2008.
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Type Conditions d’utilisation
sol trop perméable présentant une perméabilité supérieure à 500 mm/h, reconstitution d’un filtre à
Lit filtrant vertical non drainé
sable vertical (épaisseur minimale de 0,7 m sous une couche de graviers)
Tertre d’infiltration Nappe à faible profondeur
Epuration avant rejet vers le milieu hydraulique superficiel et autre dispositif d’évacuation
Lit filtrant drainé
Sol peu perméable (nota : exige un dénivelé supérieur à 1,20 m)
à flux vertical
Lit filtrant drainé
Peut remplacer le précédent en cas d’insuffisance de dénivelé
à flux horizontal
Filtre vertical Peut remplacer le lit filtrant drainé à flux vertical en cas de non respect des prospects minimaux
à massif de zéolithe d’implantation (limité à 5 pièces principales)
Dispositif d’évacuation envisageable pour les filières drainées lorsque aucune autre voie
Puits d’infiltration d’évacuation n’est possible (nota : nécessite une autorisation de la collectivité compétente en
ANC basée sur une étude hydrogéologique)
Autres dispositifs
Dispositif qui reçoit les eaux-vannes uniquement – volume minimal 100 litres pour un logement
Fosse chimique
de 3 pièces
Ouvrage étanche destiné à assurer la rétention des eaux-vannes et de tout ou partie des eaux
Fosse d’accumulation
ménagères
Sans apport d’eau de dilution ou de transport - cuve étanche régulièrement vidée recevant
Toilettes sèches
exclusivement fèces ou urines
Les installations d’assainissement non collectif qui peuvent être composées de dispositifs de
prétraitement et de traitement réalisés in situ ou préfabriqués doivent satisfaire :
aux exigences essentielles de la directive 89/106/CEE susvisée relatives à l’assainissement
non collectif, notamment en termes de résistance mécanique, de stabilité, d’hygiène, de santé
et d’environnement ;
aux exigences des documents de référence, en termes de conditions de mise en œuvre, afin
de permettre notamment l’étanchéité des dispositifs de prétraitement et l’écoulement des eaux
usées domestiques et afin d’empêcher le colmatage des matériaux utilisés.
Les eaux usées domestiques peuvent être également traitées par des installations composées de
dispositifs agréés par les ministères en charge de l’écologie et de la santé, à l’issue d’une
procédure d’évaluation de l’efficacité et des risques que les installations peuvent engendrer
directement ou indirectement sur la santé et l’environnement.
Le Document Technique Unifié (DTU 64.1.) reprend la normalisation des règles de l’art dans la
mise en place des dispositifs d’assainissement non collectif (norme XP P 16-603). Les règles de
construction édictées dans ce document ne sont pas obligatoires. Toutefois, il est conseillé de
respecter ses prescriptions afin de garantir le fonctionnement optimal des installations.
Le filtre à sable horizontal prescrit par la réglementation n’a pas été retenu par le DTU 64.1 au vu
des difficultés de mise en œuvre et de la sensibilité des performances d’épuration aux variations
hydrauliques.
Dans le cas de réhabilitation d’installations existantes, les eaux-vannes peuvent être traitées
séparément des eaux ménagères. En cas d’impossibilité technique, les eaux vannes peuvent être
dirigées vers la fosse étanche ou une fosse chimique après autorisation de la commune.
Le traitement peut également se faire par des dispositifs, autres que par le sol, qui doivent être
agréés par les ministères en charge de la santé et de l’écologie, à l’issue d’une procédure
d’évaluation de l’efficacité et des risques sur la santé et l’environnement.
Un récapitulatif des obligations réglementaires et des solutions d'assainissement non collectif
figure en annexe 7.
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3.3.3 Analyse économique
Les textes réglementaires abordent à plusieurs reprises les effets économiques de
l'assainissement à travers les notions de "coût excessif23" et "coût disproportionné24"
La notion de coût disproportionné est à apprécier uniquement au regard de la mise en place d’un
assainissement collectif.
Il convient toutefois d’étudier les incidences financières de l’assainissement non collectif pour avoir une
vision globale du coût de l’assainissement (investissement et fonctionnement) pour une collectivité.
Pour estimer l’impact d’un investissement visant à améliorer le traitement des eaux usées sur la
capacité contributive d’une collectivité, il peut-être intéressant de s’intéresser au prix de l’eau
mais également au poids de la facture d’eau dans le revenu fiscal des ménages car
l’augmentation du prix de l’eau ne peut être un facteur suffisant pour déterminer l’aspect
disproportionné ou non de l’investissement.
Afin de déterminer si le coût de l’investissement est disproportionné ou non, il convient de les
comparer à des valeurs moyennes ou des valeurs seuils si celles-ci sont disponibles. Si les valeurs
seuils sont dépassées alors le coût pourra être considéré comme disproportionné.
Deux indicateurs sont donc proposés:
le prix de l'eau après travaux,
le poids du montant de la facture d'eau dans le revenu fiscal des ménages après travaux.
3.3.3.2 Valeur pour le poids de la facture d'eau dans le revenu fiscal des ménages
Le poids de la facture d'eau dans le revenu fiscal des ménages permet d'apprécier le caractère
excessif d'un scénario d'assainissement.
Il s’apprécie suite à la mise en œuvre de l’opération.
Une alerte pour la collectivité sur l’impact social du projet consiste à s’interroger sur la notion de
prix abordable (référence bibliographique : FNCCR - septembre 2008)
un coefficient d'abordabilité a été introduit, qui correspond au rapport entre le montant de la
facture d’eau (eau potable et d’assainissement) d’un ménage et son revenu fiscal ;
les méthodes convergent vers un indice maximal d’abordabilité voisin de 3 % pour des
ménages français à bas revenus.
Cette notion d’abordabilité consitue un des déléments d’appréciation du coût disproportionné.
23
Directive du Conseil 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires (article 3) : [...]
Lorsque l'installation d'un système de collecte ne se justifie pas, soit parce qu'il ne présenterait pas d'intérêt pour
l'environnement, soit parce que son coût serait excessif, des systèmes individuels ou d'autres systèmes appropriés
assurant un niveau identique de protection de l'environnement sont utilisés. [...]
24
La notion de coût disproportionné est apparue dans les textes de la Directive Cadre sur l’Eau (Directive 2000/60/CE
du 23 octobre 2000) : Un coût est disproportionné lorsqu'il est "exagérément coûteux" c'est à dire non supportable par
les agents économiques. Le caractère disproportionné s'apprécie au travers de l’impact de l’investissement sur la
capacité contributive des acteurs (prix de l'eau, poids de la facture d'eau dans le revenu fiscal des ménages, valeur
ajoutée, excédent brut d’exploitation, capacité d'autofinancement, indice de profitabilité, etc.). Si leur capacité financière
s'avère insuffisante, le coût est considéré comme disproportionné.
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3.3.3.3 Données nécessaires :
Cette méthode peut être appliquée aux différents scénarios de l’assainissement y compris
l’assainissement non collectif, le plus tôt possible dans la réflexion (au niveau du zonage
d’assainissement). Elle permet si nécessaire de remettre en cause du choix d’une solution au regard des
coûts disproportionnés.
25
Un outil de simulation sous la forme d’un fichier MS Excel sera mis à disposition des utilisateurs potentiels sur les sites
internet de l’agence de l’eau Rhin-Meuse et des DREAL du bassin Rhin-Meuse
Guide méthodologique pour l'assainissement des agglomérations de moins de 2000 équivalents-habitants Page 28/46
ANNEXE 1
LEGISLATION ET REGLEMENTATION
DIRECTIVES EUROPEENNES :
La Directive européenne 91/271/CEE du 21 mai 1991 relative aux eaux résiduaires urbaines,
transposée en droit français par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a planifié la mise en œuvre des
programmes d’assainissement en fonction de la taille des agglomérations et des objectifs de qualité
des milieux.
En conséquence, depuis le 31 décembre 2005, toutes les agglomérations de plus de 2000 Equivalents
habitants doivent être équipées d’un réseau de collecte et d’une station de traitement.
La directive cadre sur l’eau 2000/60/CE a ensuite établi un cadre et une politique communautaire
dans le domaine de l’eau, obligation étant faite aux états membres d’atteindre le bon état pour les
masses d’eau superficielles et souterraines d’ici 2015. La loi 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur
l’eau et les milieux aquatiques donne des outils complémentaires pour atteindre et respecter le bon
état de ces masses d’eau.
En particulier l’arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées
des agglomérations d’assainissement, précise les modalités de mise en place des équipements de
collecte, de traitement et de surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et s’applique
également aux dispositifs d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution
organique supérieure à 1,2 kg/j de DBO5.
L’arrêté du 7 septembre 2009 précise quant à lui les modalités les prescriptions techniques
applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution
organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.
COMPETENCES DES COMMUNES :
La compétence en matière d’assainissement des eaux usées relève de la commune (ou de l’établissement
public de coopération).
La législation et la réglementation régissant la mise en place de l’assainissement des collectivités sont
consignées principalement dans les articles de quatre codes qui ont repris les dispositions établies par la loi
sur l’eau 92-3 du 3 janvier 1992, la loi 2006-1772 sur l’eau et les milieux aquatiques, et leurs décrets
d’application:
Code de l’Environnement,
Code Général des Collectivités territoriales,
Code de la Santé Publique,
Code de l’Urbanisme.
Les communes sont compétentes en matière d'assainissement des eaux usées et doivent assurer le
contrôle des raccordements au réseau public de collecte, la collecte, le transport et l'épuration des
eaux usées, ainsi que l'élimination des boues produites. Pour les immeubles non raccordés au réseau
public de collecte, elles assurent le contrôle des installations d'assainissement non collectif, ce au plus
tard le 31 décembre 2012 (art L 2224-8 du CGCT).
Les communes doivent mettre en place une surveillance des systèmes de collecte des eaux usées et des
stations d'épuration en vue d'en maintenir et d'en vérifier l'efficacité, d'une part, du milieu récepteur du rejet,
d'autre part (art R2224-15 du CGCT).
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ZONAGES D’ASSAINISSEMENT :
D’autre part pour définir des choix en matière d’assainissement, selon l’article L2224-10 du CGCT «les
communes ou leurs établissements publics de coopération délimitent, après enquête publique:
Les zones d'assainissement collectif où elles sont tenues d'assurer la collecte des eaux usées
domestiques et le stockage, l'épuration et le rejet ou la réutilisation de l'ensemble des eaux
collectées;
Les zones relevant de l'assainissement non collectif où elles sont tenues d'assurer le contrôle de ces
installations et, si elles le décident, le traitement des matières de vidange et, à la demande des
propriétaires, l'entretien et les travaux de réalisation et de réhabilitation des installations
d'assainissement non collectif
Les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l'imperméabilisation des sols et pour
assurer la maîtrise du débit et de l'écoulement des eaux pluviales et de ruissellement
Les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et,
en tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu'elles
apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l'efficacité des dispositifs d'assainissement.»
EQUIPEMENTS :
L’obligation de mettre en place un assainissement de type collectif s’applique uniquement aux
agglomérations de plus de 2000 équivalents habitants (produisant une charge brute de pollution organique
supérieure à 120 kg par jour).
Quant aux agglomérations de moins de 2000 équivalents habitants, les traitements qu’elles mettent en place
doivent respecter l’article R2224-12 du CGCT qui stipule :
«Dans les agglomérations d'assainissement dont la population et les activités économiques produisent des
eaux usées dont la charge brute de pollution organique est inférieure ou égale à 120kg par jour, le traitement
mentionné à l'article R.2224-11 doit permettre de respecter les objectifs de qualité applicables aux eaux
réceptrices par le décret nº91-1283 du 19décembre1991, par le schéma directeur d'aménagement et de
gestion des eaux du bassin auquel appartiennent ces agglomérations et, le cas échéant, par le schéma
d'aménagement et de gestion des eaux.»
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ANNEXE 2
Assainissement et constructibilité
Plusieurs articles du code de l'urbanisme, notamment les articles R111-2 et R111-8 imposent qu'en cas de
demande d'autorisation de construire, la construction ne porte pas atteinte à la salubrité publique et que
l'assainissement soit réalisé dans des conditions conformes aux règlements en vigueur.
Pour la délivrance des actes d'utilisation des sols et s'il existe un réseau d'assainissement, le raccordement
est obligatoire (article L1331-1 du code de la santé publique).
Toutefois, la collectivité doit indiquer si la capacité de ce réseau et le traitement des effluents collectés sont
suffisants et si ce n'est pas le cas, elle doit s'engager à les assurer (article L421-6 du code de l'urbanisme).
En l'absence d'engagement dans une programmation de travaux à court terme (3 ans) et de solution
d'assainissement non collectif, l'autorisation sera refusée sauf pour les rénovations n'aggravant pas la
pollution.
Si l'autorisation est accordée, un arrêté de mise en demeure du Préfet devra être pris conjointement au titre
de la police de l’eau, de manière à conforter la réalisation effective des travaux dans les délais.
Sous réserve du respect des autres dispositions du document d'urbanisme si la commune est dotée d'un tel
document, ou des règles de constructibilité du règlement national d'urbanisme (RNU) dans le cas contraire
(notamment la règle de constructibilité limitée en dehors des parties actuellement urbanisées) les différents
cas rencontrés sont présentés dans le tableau de l’article 2-2-1.
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ANNEXE 3
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ANNEXE 4a
ASSAINISSEMENT DES PETITES COLLECTIVITES DU BASSIN RHIN-MEUSE
DETERMINATION DU NIVEAU DE PERFORMANCES A ATTEINDRE EN FONCTION DE LA QUALITE DU MILIEU NATUREL EN TEMPS SEC
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ANNEXE 4b
DETERMINATION DU NIVEAU DE PERFORMANCES A ATTEINDRE EN FONCTION DE LA QUALITE DU MILIEU NATUREL EN TEMPS DE PLUIE
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ANNEXE 5
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ANNEXE 6
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ANNEXE 7
Assainissement Non Collectif
LES OBLIGATIONS DE LA COMMUNE
Les communes (ou leurs groupements) ont l’obligation de délimiter sur leur territoire les zones d’assainissement
collectif et les zones d’assainissement non collectif. Le zonage d’assainissement peut être annexé au plan local
d’urbanisme ; il peut prévoir l’interdiction de certaines filières d’assainissement non collectif dans des zones où ces
dernières ne seraient pas adaptées.
Elles doivent également mettre en place au plus tard le 31 décembre 2013 un service public de contrôle des
dispositifs d’assainissement non collectif, service qu’elles peuvent, si elles le décident, compléter par une
prestation d’entretien des dispositifs.
L’arrêté du 7 septembre 2009 relatif aux modalités de l’exécution de la mission de contrôle des
installations d’assainissement non collectif précise le contenu des missions obligatoires :
o La mission de contrôle vise à vérifier que les installations d’assainissement non collectif ne portent pas
atteinte à la salubrité publique, ni à la sécurité des personnes, et permettent la préservation de la qualité des
eaux superficielles et souterraines, en identifiant d’éventuels risques environnementaux ou sanitaires liés à la
conception, à l’exécution, au fonctionnement, à l’état ou à l’entretien des installations.
o Pour les ouvrages ayant déjà fait l’objet d’un contrôle, il s’agit d’assurer un contrôle périodique d’une
fréquence minimale de 8 années.
o Pour les dispositifs n’ayant pas fait l’objet de contrôles :
a) Pour celles réalisées ou réhabilitées avant le 31 décembre 1998 :
un diagnostic de bon fonctionnement et d’entretien,
b) Pour celles réalisées ou réhabilitées après le 31 décembre 1998 :
une vérification de conception et d’exécution.
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CRITÈRE DE CHOIX DES FILIÈRES
A la sortie d’un prétraitement physique (fosse toutes eaux ou fosse septique (filières anciennes), l’effluent,
simplement décanté, contient une charge polluante résiduelle importante (pollution soluble, germes pathogènes,
etc.). Ces installations d’épuration biologique sont assimilées par l’arrêté du 7 septembre 2009 à un
prétraitement.
L’utilisation du sol, naturel ou reconstitué, permet d’assurer l’épuration complémentaire, le traitement des eaux
usées grâce aux micro-organismes qui s’y développent.
Avant tout, il convient de définir l’aptitude des sols à l’assainissement non collectif et d’étudier en détail les critères
qui permettent le choix des filières d’épuration-dispersion.
LA PÉDOLOGIE
Les sondages à la tarière manuelle permettent de caractériser des formations meubles superficielles et d’en
déduire (qualitativement) les capacités dispersives des sols. Ces sondages peuvent être insuffisants, auquel cas
des interventions complémentaires seront nécessaires. Pour cela, différents critères sont à prendre en compte :
- La texture
Aussi appelée granulométrie, elle correspond à la répartition des minéraux d’un sol par catégorie de grosseur. Par
convention, les particules sont classées de la façon suivante, en fonction de leur diamètre :
< 2 μm 2 μm - 50 μm 50 μm - 2 mm > 2 mm
argiles limons sables cailloux et graviers
LA GÉOLOGIE
Il est important de connaître la nature et la profondeur du substrat sous-jacent.
Deux principales contraintes peuvent être rencontrées :
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1. Le substratum est imperméable et entraînera des difficultés d’évacuation des effluents (roche compacte, couche
d’argile).
2. Le substratum rocheux est fissuré ou fracturé. La circulation trop rapide des effluents est incompatible avec une
épuration complémentaire de ceux-ci.
On considère que le sol sous-jacent est, au-delà de 1,6 mètres (si les caractéristiques le permettent),
suffisamment épais pour assurer une épuration-dispersion satisfaisante des effluents.
L’HYDROLOGIE ET L’HYDROGÉOLOGIE
L’étude hydrographique porte sur la répartition des eaux superficielles, notamment sur la possibilité d’utiliser les
eaux de surface comme exutoire éventuel. La présence de zone inondable sera également inventoriée.
L’étude hydrogéologique porte sur la répartition des eaux souterraines. Elle prend en compte la présence de
nappe phréatique, de puits ou de captage d’eau potable.
LA TOPOGRAPHIE
L’étude topographique porte essentiellement sur l’étude de la pente. La pente peut être tolérée jusqu’au seuil de
10%. Au-delà, des contraintes techniques supplémentaires interviendront (terrassement, aplanissement,...). Dans
certains cas, le choix d’un assainissement collectif devient plus judicieux.
RÈGLES D’IMPLANTATION
Pour l’ensemble des dispositifs concernés, de façon à optimiser et à pérenniser la filière de traitement, quelques
règles d’implantation et de mise en place doivent être respectées. Les filières de traitement doivent se situer :
hors zone de circulation, de stationnement des véhicules (Camions, voitures, engins agricoles),
hors zone de stockage de charges lourdes,
hors cultures et plantations.
La partie superficielle du traitement doit rester perméable à l’eau et à l’air. Lors de la mise en place des différents
systèmes de traitement, quelques modalités sont à respecter : les engins de terrassement ne doivent pas circuler
sur le dispositif mis en place et il convient d’éviter le compactage du sol en place avant l’installation. Dans le cas
contraire, le terrain sera préalablement décompacté et aéré.
Les épandages et filtres doivent être disposés le plus près possible de la surface afin de permettre une
biodégradation aérobie de la pollution.
L’article 2 de l’arrêté du 7 septembre 2009 sur les prescriptions techniques impose une distance minimale de 35 m
entre un puits ou captage d’eau utilisée pour la consommation humaine et le traitement.
Le DTU 64.1 préconise que les filières de traitement se trouvent à au moins :
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o 5 m d’une habitation,
o 3 m d’un arbre ou d’une clôture,
o 3 m de la limite de propriété.
Ces distances peuvent être augmentées en cas de terrain en pente.
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ANNEXE N°8
Cout de l’assainissement
Exemple de calculs
:
1- Cas d’une commune comptabilisant 1 800 habitants dont 1 700 seront raccordés au réseau
collectif.
Montant de l’investissement : 1 200 000€ HT
Hypothèses de financement :
aide de l’agence de l’eau 40 %,
aide du conseil général 30 %,
autofinancement de 25% de la part du financement de la collectivité, et emprunt du complément au taux de 5 % sur une
durée de 20 années.
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Coûts du projet 2 009 2 010 2 011
Coût d'investissement et de fonctionnement à financer par le prix de l'eau 2 009 2 010 2 011
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Financement du projet 2 009 2 010 2 011
Prix moyen de la facture d’eau sur la base d’un 2 009 2 010 2 011
volume moyen de 160 m3 après travaux
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2- Cout de l’assainissement non collectif pour un foyer comprenant 4 personnes
Hypothèse : opération groupée de réhabilitation sous maîtrise d'ouvrage publique (bénéficiant d'un financement AE et CG)
Investissement
Etude : 800 €
Installation ANC coût moyen : 8000€
Evaluation du cout de fonctionnement : 120€ par an correspondant à une vidange (400 €) et un contrôle (80€) tous les 4 ans.
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