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2018 04 Comp Sys WDM Exposé

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Architecture et Planification des

réseaux Optiques
Mourad Menif
Professeur

version 4.0
Avril 2018
École Supérieure des Communications
2083 El Ghazala Ariana, Tunisie
Présentation du module
Cette unité présente les notions nécessaires à la compréhension des systèmes et
la planification des systèmes de communications optiques.
Elle englobe:
 Architecture des réseaux optiques
 Les Systèmes à multiplexage de longueurs d’onde (WDM)
 Les réseaux d’accès optiques (FTTx)
 Les autres systèmes de communications optiques (FSO, ROF, HFC, etc…)
 Composants des réseaux optiques
 Actifs/Passifs
 Planification des réseaux optiques
 Les stratégies de conception des réseaux
 Optimisation des paramètres d’un réseau optique :
 Étude de cas: dimensionnement d’un réseau d’accès optique et/ou d’un réseau métropolitain multiservice SONET/SDH :
Objectifs

Mourad Menif Page 2


Objectifs du cours
Ce cours présente les notions nécessaires à la compréhension des systèmes et
des composants pour les systèmes de communications optiques.

À la fin de ce cours, les étudiants devront être en mesure:


 De comprendre le fonctionnement des éléments actifs et passifs constituant un
système de communications optiques et saisir leurs limitations.
 De connaître les différents types de systèmes de communications optiques et leurs
applications.
 De comprendre les facteurs qui favorisent le déploiement des systèmes de
communications optiques ainsi que les compromis qui interviennent dans leur
conception.
 D’appliquer les notions acquises à des problèmes concrets, d’analyse ou de
Objectifs

conception, portant sur les systèmes de communications optiques.

Mourad Menif Page 3


Sommaire
 Planification et stratégies de conception des réseaux
• Les différentes approches de la planification (stratégique, fondamentale)
• Les processus de la planification (besoin, conception, analyse, amélioration)
• Les principaux paramètres (financier, besoin, localisation, niveau de la QoS)
 Evolution des réseaux optiques
• Présentation des différentes générations de réseaux de communication
• Du réseau opaque vers un réseau transparent
• Réseaux optiques reconfigurables et dynamiques
 Les systèmes de transmission optiques
• Les Systèmes à multiplexage de longueurs d’onde (WDM)
• Les réseaux d’accès optiques (FTTx)
 Les composants clés dans un réseau optique (WDM/FTTx)
• Les composants passifs (coupleur, circulateur, isolateur, etc….)
• Les composants actifs (DFB, EDFA, etc…)
• Les Mux/Demux

Mourad Menif Page 4


1ère partie :

Planification et stratégies de conception


des réseaux

Mourad Menif Page 5


Planification
 La mise en place de nouveaux services de communication (messagerie,
voix/données/images) et le développement des technologies de l’Internet ont
1. Les stratégies de conception des réseaux

conduit, ces dernières années à une augmentation exponentielle des


volumes de données transmises sur les réseaux.
 Ces services doivent s'appuyer désormais sur des infrastructures de
communication unifiées, convergentes et performantes.
 Pour faire face, il faut
 développer une expertise spécifique sur les architectures et technologies de
réseaux haut débit;
 accompagner les nombreux projets de déploiement d’infrastructures de
télécommunication.
 Ces expertises recouvrent trois créneaux de savoir-faire :
 le conseil (stratégie télécom, études de besoins, gestion d’appel d’offre),
 l’expertise (choix de technologies, dimensionnement et paramétrage
d’équipements), et
 l’accompagnement des projets.

Mourad Menif Page 6


Planification
La planification des réseaux s’intéresse à toutes les activités liées à la définition,
l'évolution du réseau afin de permettre le transport d'une quantité prévue de demande
1. Les stratégies de conception des réseaux

du trafic, tenant compte d'un ensemble de conditions et de contraintes.


L'objectif de la planification est de définir et de dimensionner les aspects du réseau
nécessitant de grand investissements pour leur déploiement en vue d’une utilisation
optimale durant une longue durée de temps.
Principalement des décisions et des questions relevant de :
• la topologique,
• la technologique et de
• la capacité du câble de fibres sont abordées.

Mourad Menif Page 7


Les stratégies de conception des réseaux
Planification des réseaux de télécommunication
1. Les stratégies de conception des réseaux

Industrie de la Télécommunication
+1 500 000 M$
1 000 M téléphones
+ 600 M téléphones mobile
+ 300 M Connections Internet
milliers de réseaux
Millions d’ordinateurs
GII[Global Information Infrastructure] Millions de km de fibres Optique
- Choix technologique LAN/MAN/WAN
- Compétitivité Access Networks
- Modèles et optimisation Long Distance Networks
- Architectures International Networks
- Standards et ISP Networks
réglementations Satellite Networks
Cellular Networks

Mourad Menif Page 8


Les intervenants dans le secteur des
télécommunications
AT&T, NTT, British
Telecom,France Telecom, CISCO
Services $
1. Les stratégies de conception des réseaux

MCI Worldcom, Sprint, NORTEL


…., ONT, Tunisie Télécom, LUCENT
Tunisiana ALCATEL
ERICSSON
NOKIA
….
Usagers Fournisseurs Equipment Équimentiers OMNIACOM
& Services
Résidentiel $
Petite, moyenne et
grande entreprise $
Standards

Instituts Licences Régulateurs


de Stand. FCC
CRTC
ITU ….
ETSI Spécifications ANF
IETF
ANSI

Mourad Menif Page 9


Topologie/Technologie/Capacité
1. Les stratégies de conception des réseaux

Réseau National Réseau Régional Réseau Métropolitain

Mourad Menif Page 10


Les différentes approches de la
planification
Deux phases ou deux approches différentes Prévision  technologie
générale du Planification stratégique  architecture de réseau
sont généralement considérées: mécanisme de
2. Les stratégies de conception des réseaux

trafic 
 basé sur l'expérience
 modèles paramétriques recouvrement

1. la planification stratégique qui vise à


Modèles de Planification fondamentale
définir la technologie et l'architecture à trafic
 planification de topologie
(détaillés)
employer dans le réseau par la comparaison  attribution des fonctions,
dans des nœuds réseau,
Contraintes
de différentes options. Elle utilise des techniques  distribution des fonctions
aux couches réseau,
modèles paramétriques et les valeurs Modèles  Optimisation des ressources.
de coût
typiques pour trouver les paramètres de
Structure du
réseau appropriés. réseau

2. la planification fondamentale, qui emploie comme entrée l'architecture et la


technologie du réseau choisie par la planification stratégique, et définit la structure du
réseau. Elle concerne habituellement l'attribution des fonctions dans les nœuds de réseau,
la planification de topologie, la répartition des fonctions entre la couche optique et celle
du client, et la définition d'une structure optimale de réseau.

Mourad Menif Page 11


Processus de conception d’un réseau
2. Les stratégies de conception des réseaux

Mourad Menif Page 12


Les paramètres financiers
Les fournisseurs de service utilisent différentes stratégies dans la conception de leurs
réseaux. Parmi les principaux paramètres financiers qui entrent dans la conception des
2. Les stratégies de conception des réseaux

réseaux optiques, on cite:

• Low capital expenditure (CAPEX): faible dépense d’immobilisation


• Low operating expenditure (OPEX): faible dépense d’exploitation
• Low total cost of ownership (TCO): faible coût total d’acquisition
• Rapid return on investment (ROI): retour rapide d’investissement

Mourad Menif Page 13


Les paramètres financiers
CAPEX
Les dépenses d’immobilisation sont les coûts associés à l’acquisition de produits
2. Les stratégies de conception des réseaux

(incluant matériel et logiciel) pour fournir un service. Ce sont alors les coûts primaires
qui sont amortis sur la durée de vie du produit, généralement de 3 à 5 ans.
OPEX
Ce sont les dépenses d’opération associées avec la gestion du produit après son
acquisition. Ceci inclut l’installation, la mise à jour, la maintenance ainsi que la gestion
du réseau. Elles peuvent inclure le loyer des espaces, la facture d’électricité et toutes
autres dépenses nécessaire pour assurer le fonctionnement du réseau.
ROI
C’est une mesure financière sur une période de temps (généralement sur 3 ans) de la
rentabilité du réseau. Elle peut être de l’ordre 45% sur 3 ans.

Mourad Menif Page 14


Les paramètres financiers
Les réseaux peuvent être conçus et gérer pour garantir un faible TCO. TCO peut être
définie comme étant la somme du CAPEX et OPEX.
2. Les stratégies de conception des réseaux

Un certain nombre d’opérateurs préfère un modèle de CAPEX minimale qu’à un modèle


de TCO minimale.

Dans le modèle CAPEX minimale, le fournisseur de service s’oriente vers l’opérateur


avec l’offre la moins cher et garantissant ses besoins en vue lancer puis ensuite augmenter
l’infrastructure. Une considération minimale est donnée alors pour les dépenses
d’opération et les caractéristiques du réseau.

Dans le modèle TCO minimale, le fournisseur de service s’oriente vers la minimisation


de l’OPEX et CAPEX dans l’architecture du réseau. Ceci nécessite une planification à
court et moyen terme.

Mourad Menif Page 15


Les paramètres financiers
CapEx est la composante du coût la plus
importante représentant 50-63% du TCO et il
2. Les stratégies de conception des réseaux

peut être 40% plus faible dans des plateformes


évolutives
Les coûts d’opérations (administration du
réseau, provision, maintenance, support, … )
représente 28-35% du TCO et elles dépendent
principalement de la complexité du réseau.
Coût de la planification représente 6-12% du
TCO et il dépend de la fréquence et du type des
changement de l’architecture et la topologie.

Mourad Menif Page 16


Les importants paramètres
La conception d’un réseau optique doit tenir compte des paramètres suivants:
2. Les stratégies de conception des réseaux

• Localisation des clients • Infrastructure en fibre


- diversification des chemin de routage
- Planification de la capacité
- Bilan de liaison des liens
- Évolution (Scalability)
• Sélection technologique
• Besoin des clients - ATM, Frame Relay
- Voix, vidéo et donnée - Gigabit Ethernet
- Nbre d’abonnées (Oversubscription) - Multiservice SONET/SDH
• Niveau de la qualité de service - DWDM
- Disponibilité du réseau • Sélection du fournisseur
- Temps moyen entre les pannes (MTBF) - CAPEX et OPEX
- Temps moyen de réparation (MTTR) - Évolution de la plateforme
- Mécanisme de protection - Évolution de la bande passante
- Densité des ports
- Mécanisme de protection
- ….
Mourad Menif Page 17
2ème partie :

Evolution des réseaux optiques


- Présentation des différentes générations de réseaux de communication optique
- Du réseau opaque vers un réseau transparent (opaque, translucide, transparent)
- Réseaux optiques reconfigurables et dynamiques
- Les composants clés pour un réseau optique agile (ROADM, OXC, Mux, EDFA, etc…)
Les systèmes de transmission optiques
Il existe une large variété de réseaux optiques dépendant de l’hiéarchie, de la
topologie, la nature du trafic, la portée, la bande passante et le débit.
2. Les systèmes de transmission optiques

High Speed DWDM network Access/FTTx network


- HFC, FSO, Docsis PON

Local Convergence Buildings


Point

Network Access
Points

CO/Headend/M
TSO

Multi-home Units
Residential

Mourad Menif Page 19


Les systèmes de transmission optiques Core
Core Router
Mobile Fronthaul SAN
Microcell 8G/10G FC
/Picocell 10GbE/40Gb
(RRH) 40G / 100G

(Data Center)
CPRI ROADM
ROADM

Metro
RF
Over Access
Internet
Glass (BTS/NB) TDM
Transport
(Fibre) 10G OTN
OLT

Ethernet OLT
Switch

GE/10GbE Femtocell GbE/10GbE


FTTx, xDSL
(RNC/BSC)
ONU

Mourad Menif Mobile Backhaul 20


Évolution des réseaux optiques:
Naissance des communications optiques
 Peu après l’apparition du premier laser crée par Théodore Maiman en 1960, on a
commencé à envisager d’appliquer cette technologie à la transmission
1. Les réseaux de communication optique

d’informations.
 On a vite remarqué que l’optique en espace libre n’était pas adaptée à la
transmission sur de longues distances en raison des pertes par diffusion
importantes causées par les agents météorologiques (pluie, nuages, neige, etc.).
 Les travaux de Charles Kao et de George Hockham en 1966 ont démontré qu'il
est possible d'utiliser la fibre de verre comme guide d'onde pour transmettre la
lumière avec une atténuation pouvant théoriquement descendre sous les 20 dB/km.
 L'invention du laser à semi-conducteur par Bell Telephone Laboratories et la
fabrication de fibres optiques à faibles pertes par Corning au début des années 70
ont permis d'envisager l’emploi de ces dernières comme supports de transmission.
 Des améliorations techniques ultérieures sur la qualité des fibres et la
performance des sources lasers ont permis la généralisation de l’utilisation des
systèmes de transmission par fibre optique.

Mourad Menif Page 21


Évolution des réseaux optiques:
Implémentation des premiers réseaux
 La fibre optique dispose d’une bande passante largement supérieure à celles des
autres supports de transmission. Avec une atténuation désormais inférieure à 0,2
1. Les réseaux de communication optique

dB/km autour de 1550 nm, les données sont transmises sur des portées plus
grandes permettant ainsi d’accroître l’espacement entre les répéteurs par rapport
aux systèmes sur câbles coaxiaux. D'où une réduction en équipements et, par
conséquent, une baisse significative du coût.
 De plus, de par son caractère diélectrique, la fibre optique est très peu sensible aux
interférences électromagnétiques. En outre, sa taille et son poids permettent un
déploiement plus facile.
 La fibre optique commença, à la fin des années 70, à remplacer les câbles
coaxiaux dans les réseaux dorsaux et interurbains.
 La mise en service en 1988 du premier système transatlantique en fibre optique,
TAT8, entre l'Europe et les États-Unis va effectivement entamer la constitution du
réseau optique mondial.

Mourad Menif Page 22


Évolution des réseaux optiques:
Naissance du WDM
 L'insertion au début des années 90 des amplificateurs optiques, particulièrement
les amplificateurs à fibre dopée (EDFA), dans les liaisons sous-marines va
1. Les réseaux de communication optique

permettre d'exploiter au mieux les potentialités de la fibre optique. En offrant un


gain sur une bande spectrale de quelques dizaines de nanomètre, ils ont permis de
recourir au multiplexage en longueur d'onde (WDM).
 Les liaisons transcontinentales représentent aujourd'hui les principales artères du
réseau de télécommunications véhiculant sur une seule fibre des débits atteignant
actuellement l'ordre du Tbit/s.
 Le record actuel en laboratoire, datant de 2010, est détenu par la société japonaise
NTT avec une capacité de 69,1 Tbit/s obtenue en multiplexant 432 canaux à 171
Gbit/s.

Mourad Menif Page 23


Évolution des réseaux optiques:
Standards
 Les réseaux optiques longue distance sont basés sur la hiérarchie numérique
synchrone (SDH : Synchronous Digital ), qui est un ensemble de protocoles
1. Les réseaux de communication optique

déployé dans les années 90 dans le but d'apporter une interopérabilité entre les
différents opérateurs et entre les équipements issus de constructeurs variés.
 Le réseau de transport optique (OTN) défini dans la recommandation ITU
(International Telecommunication Union) G.709, facilite le transport des
protocoles ATM (Asynchronous Transfer Mode), IP (Internet Protocol) ou encore
Ethernet sur les liaisons optiques.
 La fibre optique a ainsi progressivement pénétré les réseaux métropolitains à partir
de la fin des années 90. Cette période coïncide avec le développement du trafic lié
à Internet et la montée en puissance du protocole IP dans les réseaux d’opérateurs.

Mourad Menif Page 24


Évolution des réseaux optiques:
Standards
 Dans une volonté de rendre le réseau optique transparent vis-à-vis du débit et du
format de modulation, davantage de composants optiques tels que les
1. Les réseaux de communication optique

multiplexeurs à insertion et extraction optique (OADM) commencent à intégrer


ces réseaux métropolitains. D'autres, tels que les commutateurs et les brasseurs
optiques, sont en passe de ou remplaceront leur équivalent en électronique.
 L'objectif est d'établir dans un temps restreint le routage des canaux en les
conservant dans le domaine optique. Cette démarche représente un gain en coûts
puisqu'elle permet de s'affranchir des conversions opto-électroptiques.
 Au début du 21ème siècle, le réseau d’accès est encore entièrement en cuivre. Afin
de pouvoir fournir davantage de débits et de nouveaux services, tels que la
télévision HD en 3D et le "cloud computing", l'objectif est maintenant de ramener
la fibre optique au plus près de l'abonné. La résolution du "problème du dernier
kilomètre" s'effectue actuellement grâce aux technologies FTTx
(Home/Office/Building/Curb/Node).

Mourad Menif Page 25


Évolution des réseaux optiques:
Protocole
 SDH et SONET ont beaucoup contribué
à l'évolution du réseau optique dans son
1. Les réseaux de communication optique

ensemble.
 La richesse au niveau des fonctions de
gestion, de surveillance, de génération
d'alarmes et d'auto-cicatrisation
représente l'un des atouts majeurs de ces
protocoles.
 Leur grande flexibilité permet de supporter divers protocoles issus de différentes
couches tels que l'IP, l'ATM, l'Ethernet, le GFP (Generic Framing Protocol) et le
Fibre Channel.
 Grâce à l'essor de l'Internet et de sa forte pénétration au niveau mondial, de plus
en plus de services ont été amenés à utiliser le protocole IP. La tendance a été tout
d'abord de formater voix, images, vidéos et données sous forme de paquets IP et
de les transporter directement sur de la SDH/SONET sans avoir recours à leur
encapsulation dans des cellules ATM.
Mourad Menif Page 26
Évolution des réseaux optiques:
Protocole
 L'évolution suivante est de s'affranchir de la couche SDH (SONET) en associant l'IP au
protocoles MPLS (Multi-Protocol Label Switching) et, par extension, le GMPLS
1. Les réseaux de communication optique

(Generalized MPLS).
 Grâce à ces derniers, les paquets IP sont directement véhiculés sur la couche optique
(D)WDM offrant ainsi la possibilité d'un approvisionnement rapide des services et
apportant une réduction de couches réseau, d'où une gestion plus simplifiée.
 Dans les réseaux IP classiques, les paquets étaient routés selon l'information contenue
dans leur entête. Lors de leur transit par les routeurs/commutateurs ils sont examinés
afin de déterminer leur routage et la façon dont ils doivent être acheminés selon une
qualité de service (QoS, Quality of Service) prédéfinie.
 Toutes les fonctions réalisées telles que les vérifications d'erreurs et d'adresse,
l'empaquetage et la retransmission introduisent des latences qui peuvent être
inacceptables pour des applications telles que les transmissions de la voix et de la vidéo.
 Par contre, le protocole MPLS affecte un label aux paquets qui permet d'identifier la
priorité de la charge utile qu'ils contiennent et de garantir l'acheminement des paquets
selon une QoS donnée.
Mourad Menif Page 27
Évolution des réseaux optiques:
Différentes générations
9
10
PETA x 10 tous les 4 ans
Ruptures technologiques
Capacité (Gb/s * Km)

Raman
1. Les réseaux de communication optique

6
10 C+L
TERA FEC (>99) 1ère génération : Fibre multimode (0.85µm)
DM
WDM 2ème génération : Fibre monomode (1.3 µm)
EDFA
3
10 3ème génération : Laser DFB 1.55 µm
GIGA 1.55µm DSF
4ème génération : EDFA (systèmes mono-l)
1.3µm SMF
0 5ème génération : systèmes WDM
10
0.85µm MMF

74 78 82 86 90 94 98 102 106
Années
(d’après E. Desurvire, IEEE Lightwave Technology, Dec. 2006)

L’accroissement des capacités a été « tirée »


par l’innovation technologique

Mourad Menif Page 28


Évolution des réseaux optiques:
Différentes fenêtres de communication
1 Introduction aux réseaux optiques

Mourad Menif Page 31


Évolution des réseaux optiques:
Du longhaul au réseau d’accès
1. Les réseaux de communication optique

Mourad Menif Page 33


Évolution des réseaux optiques:
Évolution des architectures
Fixed WDM

….

….
A B
1. Les réseaux de communication optique

Point-to-Point structure

….

….
Fixed WDM A OADM B

Mesh structure
C

Dynamically
ROADM /
re-configurable OXC
AON
Mesh structure
Mourad Menif Page 34
Évolution des réseaux optiques:
Du réseau opaque vers transparent
1. Les réseaux de communication optique

Au niveau de qq
Transparence

Au niveau de chaque site, sites, le signal


le signal optique est optique est converti
convertie O/E/O pour
permettre le traitement
Réseau transparent
O/E/O

O/E/O

O/E/O

O/E/O
O/E/O WDM router
O/E/O
Réseau transluside Optical link (fibres)
O/E/O O/E/O Optical-electronic-optical
Réseau opaque

Temps
Mourad Menif Page 35
Évolution des réseaux optiques:
Du réseau opaque vers transparent
 L'objectif a été ensuite de garder le trafic dans les nœuds sous forme optique en
introduisant une couche optique flexible.
1. Les réseaux de communication optique

 L'avantage majeur d'un réseau optique transparent est justement sa transparence


par rapport au débit binaire, les formats de modulation et les protocoles utilisés
pour la transmission de données.
 Dans les réseaux optiques opaques, les composants électroniques ne sont pas
transparents au débit. Ils doivent être remplacés afin de répondre à toute
augmentation de ces derniers.
 Le déploiement d'un réseau tout-optique n'est pas réalisable dans un futur proche.
Une solution potentielle est d'avoir recours aux réseaux translucides. Ce type de
réseau représente un compromis entre les réseaux opaque et transparent. Les
signaux restent sous forme optique le plus longtemps possible avant que leur
qualité ne se dégrade en deçà d’un certain seuil où ils sont régénérés après une
conversion opto-électroptique (OEO). Cela permet tout de même de limiter le
nombre de transpondeurs dans le réseau.

Mourad Menif Page 36


Évolution des réseaux optiques:
Du réseau opaque vers transparent
Utilisation des amplificateurs optiques
1. Les réseaux de communication optique

Mourad Menif Page 37


Évolution des réseaux optiques:
Du réseau opaque vers transparent
Exemple de (R)OADM
 Fonction d’ajout et soustraction flexible
1. Les réseaux de communication optique

 Utilisation possible du Optical cross-connect pour qq. longueur d’onde ou de bande

Extraction possible
d’une bande optique

Mourad Menif Page 38


Évolution des réseaux optiques:
Du réseau opaque vers transparent
Exemple d’OXC
1. Les réseaux de communication optique

Moveable Micromirror

Mourad Menif Page 39


Exemple de réseau optique: long-haul
Trapani-Kelibia
Novembre 1995
Cable Length: 209 km
1 Introduction aux réseaux optiques

SeaMeWe-4
Decembre 2005
Cable Length: 20,000 km

Hannabal
Octobre 2009
Cable Length: 178 km

Didon
Mai 2014
Cable Length: 170 km

Mourad Menif Page 40


Exemple de réseau optique: long-haul
1 Généralité

Europe-Afrique-Asie: SeaMeWe-3
two-fiber pair cable 38,000 km 39,000 kilometer,
$1.6 billion
Mourad Menif Page 41
Réseau Interoute: 30 pays
3.2.4. Implémentation des réseaux de transport

Interoute est une entreprise


de télécommunications qui
vend l'infrastructure, des
services réseau, données,
voix et des solutions de
sécurité et d’hébergement aux
opérateurs, aux entreprises et
administrations partout dans
le monde:
• 60,000 km de fibre
• 10 centres d'hébergement
• 31 centres de colocation
• 21 réseaux métropolitains
• 102 villes
• 30 pays
• 10 stations d'atterrage de
câbles sous-marins
Mourad Menif Page 42
3ème partie :

Les systèmes de transmission optiques


- Les Systèmes à multiplexage de longueurs d’onde
 Les standards WDM, DWDM, CWDM
 Evolution des débits et formats de modulation pour les réseaux DWDM
- Les réseaux d’accès optiques (FTTx)
 Les standards BPON, EPON, GPON, WDM-PON
 Ingénierie et dimensionnement d'un réseau PON
- Les différents types de fibres monomodes
- Raccordement des fibres optiques
Les systèmes de transmission optiques
Il existe une large variété de réseaux optiques dépendant de l’hiéarchie, de la
topologie, la nature du trafic, la portée, la bande passante et le débit.
2. Les systèmes de transmission optiques

High Speed DWDM network Access/FTTx network


- HFC, FSO, Docsis PON

Local Convergence Buildings


Point

Network Access
Points

CO/Headend/M
TSO

Multi-home Units
Residential

Mourad Menif Page 44


Topologie/Technologie/Capacité
2. Les systèmes de transmission optiques

Réseau National Réseau Régional Réseau Métropolitain

Mourad Menif Page 45


2.1. Les réseaux de transport optique
 Standards (WDM, DWDM, CWDM)
 Les grilles et espacement des fréquences
 Topologie, configuration et protection des réseaux
 Les formats de modulation (IM-DD, PM, PolMux, etc…)
Introduction au WDM
Un aspect important d’un lien de communication optique est la possibilité d’y faire circuler
plusieurs longueurs d’onde simultanément.
La technologie de combinaison de canaux sur une même fibre optique est appelée
Multiplexage en longueur d’onde (WDM: de l’anglais ‘‘Wavelength Division Multiplexing’’).
2.1. Les réseaux de transport optique

Avantages et particularités d’un système WDM:


• Énorme capacité de transport d’information (Tb/s)
• Expansion de la capacité possible, et elle est relativement simple
• Transparence
• Plusieurs protocoles et taux de transmission peuvent circuler simultanément
• Routage
• Des composants offrent la possibilité d’utiliser la longueur d’onde d’un canal pour l’amener à un point
précis du réseau.
• Utilisation de l’EDFA
• Permet de profiter pleinement des avantages de la grande bande d’amplification des EDFAs et des
économies d’échelle associées (moins de régénérateurs)
• Reconfiguration
• De nouveaux composants actifs agiles permettront une reconfiguration spectrale dynamique des réseaux
futurs

Mourad Menif Page 47


Introduction au WDM
Les bandes de transmission
dans les fenêtres de 1310-nm et
1550-nm permettent l’utilisation
de plusieurs canaux avec des
2.1. Les réseaux de transport optique

sources spectralement étroites.

Notons que la fibre AllWaveMC


permettra d’élargir les bandes
par l’élimination du pic OH
d’absorption à ~1400 nm.

La relation entre les largeurs


spectrales en fréquence et en
longueur d’onde est donnée par:
c
  l
© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.1)

  14 THz  l  80 nm @1310 nm
l 2

pour l  l2
  15 THz  l  120 nm @1550 nm
Mourad Menif Page 48
Multiplexage
 Multiplexage: Conversion de signaux séparés d’un domaine à un autre
 Fréquentiel (FDM)
 Assigner des fréquences différentes pour des signaux qui seront transmis
simultanément.
2.1. Les réseaux de transport optique

 Temporel (TDM)
 Partager un canal en divisant le temps de transmission entre les différents
usagers.
 Dans le domaine optique:
 WDM : Longueur d’onde (WDM)
 combiner plusieurs canaux dans la même fibre

 OTDM
 utiliser une seule source

 Nombreux problèmes (lignes de délais, élargissement spectrale des


impulsions très brefs)

Mourad Menif Page 49


Multiplexage : WDM vs. OTDM
2.1. Les réseaux de transport optique

Mourad Menif Page 50


2.1. Les réseaux de transport optique

Mourad Menif
Avantages du WDM

Page 51
Évolution des systèmes
Commutation
tout Optique
l128
40 Gbps l64
Pt-à-Pt
2.1. Les réseaux de transport optique

MUX l32
OC 192 ADM
1 l16
Anneaux
OC 48 l8
Mesh
l1
OC 12

OC 3
N
100 Mbps

10 Mbps

Mourad Menif Page 52


Standards
L’International Telecommunication Union (ITU) a désigné six bandes spectrales pour les
communications par fibre optique.
Ces désignations sont basées sur les caractéristiques physiques des fibres optiques et sur les
particularités des amplificateurs optiques.
2.1. Les réseaux de transport optique

© G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Fig. 1.8)

 Bande O (Original band): 1260-1360 nm


 Bande E (Extended band): 1360-1460 nm
 Bande S (Short band): 1460-1530 nm
 Bande C (Conventional band): 1530-1565 nm
 Bande L (Long band): 1565-1625 nm
 Bande U (Ultralong band): 1625-1675 nm

Mourad Menif Page 53


Standards
 “Original” O-band, 1260 nm à 1360 nm.
 La limite inférieure (1260 nm) est déterminée par le longueur d’onde de
coupure lc. La limite supérieure (1360 nm) est inférieure au pic d’absorption
OH-;
2.1. Les réseaux de transport optique

 “Extended” E-band, 1360 nm à 1460 nm.


 La recommendation ITU-T G.652 inclut aussi des fibres avec un faible pic
d’absorption, permettant l’utilisation de la bande à partir de 1360 nm.
 “Conventional” C-band, 1530 nm à 1 565 nm.
 Initiallement, les amplificateurs optiques de type EDFAs ont une bande de
gain entre 1530 et 1565 nm. Cette bande de gain est connue sous l’appellation
“C-band”;

Mourad Menif Page 54


Standards
 “Short wavelength” S-band, 1460 nm à 1530 nm.
 Les EDFAs sont devenus disponible avec un gain relativement plat sur une large
bande de fréquence y compris la bande S sur une partie de la bande. Quelques
longueurs d’onde de cette bande peuvent être utilisées pour le pompage des
2.1. Les réseaux de transport optique

amplificateurs de type Raman ou à ion dopée;


 “Long wavelength” L-band, 1565 nm to 1625 nm.
 Pour les longueurs d'onde au-dessus de la bande C, les performances des câbles à
fibre optique actuels sur une large plage de températures sont suffisantes jusqu'à
1625 nm;
 “Ultra-long wavelength” U-band, 1625 nm to 1 675 nm.
 Un certain nombre de fonctions de maintenance (préventive, après l'installation,
avant le service et post-défaut) sont nécessaires sur les câbles de fibres. Elles
concernent la surveillance, les tests et les activités de contrôle en utilisant la
réflectomètre optique temporel (OTDR). Une région de longueur d'onde, qui n’est
pas destiné à être occupée par des canaux de transmission, peut être intéressante
pour l'entretien, même en en introduisant une perte accrue.
Mourad Menif Page 55
Espacement dans les systèmes WDM
 Une meilleure utilisation de la capacité de transmission d'une fibre optique peut être
obtenue par la technique WDM. Plusieurs canaux optiques sont combinés sur une
seule fibre par un multiplexeur optique et puis ils sont transmis sur la même fibre.
Du côté réception les signaux sont démultiplexées par un démultiplexeur optique en
2.1. Les réseaux de transport optique

canaux optiques séparés.


 La capacité ultime d'un système de fibres à WDM dépend de l‘espacement entre les
canaux optiques.
 L'espacement entre canaux est défini comme étant la différence de la fréquence
nominale ou longueur d'onde entre deux canaux optiques adjacentes. L'espacement
minimal des canaux est limitée par la diaphonie inter-canal et elle est liée à plusieurs
facteurs : le taux binaire, le format de modulation, la bande passante du filtre, et
les variations de longueurs d'onde centrales (dues à la variation de la température
de fonctionnement des lasers).

Mourad Menif Page 56


Catégories de systèmes WDM
 La recommendation ITU-T G.671 a défine 3 categories de système WDM:
 Dense WDM (DWDM), avec un espacement moins ou égal à 1000 GHz;
 Coarse WDM (CWDM), avec un espacement inter canal inférieur à 50 nm, mais plus grand
que 1000 GHz (de l’ordre de 8 nm à 1550 nm et 5.7 nm à 1 310 nm).
2.1. Les réseaux de transport optique

 Wide WDM (WWDM), avec un espacement supérieur ou égal à 50 nm.

c
  l
l 2

Mourad Menif Page 57


Standards WDM/DWDM
L’International Telecommunication Union (ITU) a défini des fréquences optiques standards
pour le WDM ainsi que des espacements qui permettent une qualité de service et une
interopérabilité entre les équipements de différents vendeurs et opérateurs de systèmes:

• Fréquence centrale 193,1Thz, (1552,52 nm)


2.1. Les réseaux de transport optique

• Les canaux sont sur des grilles espacées de 400 GHz (3.2 nm), 200 GHz (1.6 nm), 100
GHz (0.8 nm), 50 GHz (0.4 nm), 25 GHz (0.2 nm) ou 12.5 GHz (0.1 nm).
• Chaque espacement est associé à des critères stricts sur les transmetteurs avec ±10% de
l’espacement. Ceux-ci devant être stables, de bonne qualité, contrôlés en température et
asservis en fréquence.
Par exemple:
La dérive en longueur d’onde des lasers qui est tolérable pour un espacement de
25 GHz est de ± 0.02 nm.

Ces standards sont détaillés dans la norme:


• ITU-T G.694: Wavelength Division Multiplexing (WDM) avec d= 400 Ghz
• ITU-T G.694.1: Dense Wavelength Division Multiplexing (DWDM)

Historiquement le terme WDM est utilisé pour le multiplexage de longueurs d’onde très
espacées comme 1310+1550 nm dans la 1ère génération de WDM.
Mourad Menif Page 58
Standards WDM/DWDM

f=193.100Thz (1552.52nm)
étant la fréquence de
2.1. Les réseaux de transport optique

Longueur d’onde
référence. de référence

Page 59
Mourad Menif
Familles de systèmes de transport
128 canaux  160 canaux
40 Gb/s, espacement 100 GHz 2010
Amplification Raman

64 canaux  80 canaux
2.1. Les réseaux de transport optique

10 Gb/s, espacement 50 GHz


Gestion de dispersion 10 * 100 km 2000
Utilisation de fibres NZ-DSF (> 1000 km)
16-32 canaux
2.5 Gb/s, espacement 100-200 GHz
Egalisation du gain des EDFA
8 * 100 km (limitation par l’ASE) 1996
2-8 canaux
2.5 Gb/s, espacement 400 GHz
Pré-égalisation des signaux
3 à 4 amplificateurs en cascade
1990

2 canaux :1300/1550nm années 80


Mourad Menif Page 60
Standards CWDM
Avec l’avènement des fibres de type AllWaveMC, le développement de sources
VCSEL économiques et le désir d’implanter des liens optiques à faibles coûts aux
niveaux métropolitain et local, est né le concept de CWDM: Coarse Wavelength
Division Multiplexing (ou WDM « grossier »).
2.1. Les réseaux de transport optique

CWDM
 18 longueurs d’onde sur 1270-1610 nm (bande O à bande L)

 Espacement de 20 nm

 Tolérances de ± 2 nm sur la dérive en longueur d’onde des sources

 VCSEL sans contrôle en température peuvent être utilisés


 Tolérances spectrales également relâchées sur les composants passifs

Les standards CWDM sont détaillés dans la norme:


ITU-T G.694.2: Coarse Wavelength Division Multiplexing (CWDM)

Mourad Menif Page 61


Standards CWDM
2 dB/km
G.652
G.652C
2.1. Les réseaux de transport optique

0,5
Loss (dB/km)

0,4

0,3

0,2
1271-1451 nm 1471-1611 nm
0,1

0
1200 1300 1400 1500 1600
Wavelength (nm)
Mourad Menif Page 62
Architecture des réseaux de transport
• L’architecture des réseaux est basée sur plusieurs facteurs incluant le type de
l’application, du protocole, la distance, l’usage et aussi la topologie.
• Aujourd’hui les topologies les plus utilisés sont point à point et en anneau:
2.1. Les réseaux de transport optique

 Pour les liens DWDM point à point, il y a seulement besoin à convertir le trafic à
la bonne longueur d’onde et multiplexer.
 Pour les fournisseurs avec une topologie en anneau, on a besoin de multiplexeur
d’ajout et soustraction de canaux (OADM).
• Lorsque les cross-connects optique configurable (OXC) et les switches deviendront
plus courant, ces réseaux point à point et en anneau seront interconnectés en maille
(mesh), transformant les réseaux métropolitains en des plateformes fortement flexibles.

Mourad Menif Page 63


Architecture des réseaux de transport
Présent Futur: All Optical Network
Point-à-Point Anneau simple Anneaux multiples
2.1. Les réseaux de transport optique

OXC

OADM

OADM
OXC

OADM : Optical Add Drop Multiplixer


OXC : Optical Cross-Connect

Mourad Menif Page 64


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible
 Dans les réseaux de transport point à point classiques, les liaisons WDM
permettaient de relier les brasseurs électroniques. Toutes les longueurs d'onde
étaient converties électriquement au niveau de chaque nœud même lorsque que la
majorité du trafic ne faisait qu'y transiter
2.1. Les réseaux de transport optique

Mourad Menif Page 65


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible:
Configuration actuelle
Packet Packet
Flow Flow
IP IP
Router Router
2.1. Les réseaux de transport optique

VCs ATM VCs


ATM
Switch Switch

OC-3 OC-3
SONET SONET
OC-12 OC-12
Mux Mux
OC-48 OC-48
OC-192 OC-192

SONET A. M. Saleh and J. M. Simmons.


SONET "Architectural Principles of Optical
Transport Transport Regional and Metropolitan Access
Networks." IEEE Journal of Lightwave
Single-Wavelength Technology, vol. 17, no. 12, pp. 2431-
SONET Ring 2448, December 1999

Mourad Menif Page 66


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible:
Configuration actuelle
2.1. Les réseaux de transport optique

Mourad Menif Page 67


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible:
Configuration émergente
 Avec l'augmentation de la portée des
transmissions optiques sans être régénérés,
il devient de moins en moins nécessaire de
les convertir électriquement à chaque nœud.
2.1. Les réseaux de transport optique

 Il est désormais possible de garder dans le


domaine optique les longueurs d'onde qui ne
faisait que transiter par ce nœud.
 Les réseaux WDM ont ainsi
progressivement évolué vers des réseaux
WDM reconfigurables et dynamiques par
le biais d'une couche tout optique.
 Dans la couche optique, le trafic peut être rajouté ou extrait au niveau d'un nœud
ou il peut rester sous forme optique en le traversant. Les routeurs IP sont soit
directement liés à la couche optique par les brasseurs optiques, soit peuvent être
connectés, mais dans une moindre mesure, à des brasseurs électroniques.

Mourad Menif Page 68


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible:
Configuration émergente
l- l-
Channels Channels
VCs ATM ATM VCs
Switch Switch
2.1. Les réseaux de transport optique

LSPs IP Optical Optical IP LSPs


WDM Ring
Router Switch Switch Router

OC-3 OC-3
SONET SONET
OC-12 OC-12
Mux Mux
OC-48 OC-48

SONET: Synchronous Optical NETwork


LSP : Label Switched Path
VC : Virtual Circuit
A. M. Saleh and J. M. Simmons. "Architectural Principles of
Optical Regional and Metropolitan Access Networks." IEEE
Journal of Lightwave Technology, vol. 17, no. 12, pp. 2431-
2448, December 1999

Mourad Menif Page 69


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible:
Configuration émergente
2.1. Les réseaux de transport optique

Mourad Menif Page 70


Du WDM pt-à-pt vers une couche optique flexible
 La nature dynamique du trafic nécessite la reconfiguration de la couche optique.
 Cette reconfiguration est réalisée par des éléments de réseaux tels que les
brasseurs tout optiques et les ROADM (Reconfigurable-OADM).
2.1. Les réseaux de transport optique

 Dans les réseaux de nouvelle génération, cette possibilité de reconfiguration va


permettre de déployer des services dans un temps relativement restreint.
 Dans ce contexte, la commutation optique des données se fait essentiellement par
circuits où un trajet optique est établi pendant une certaine durée.
 Une étape ultérieure permettant une meilleure utilisation de la bande passante
serait d'utiliser de la commutation optique par paquets (OPS : Optical Packet
Switching), pour le moment encore en phase d'expérimentation.

Mourad Menif Page 71


Réseaux WDM : topologie
EN = Egress Node
AN = Access Node
ADM = Add / Drop Multiplexer
= Passive Access Node
Backbone Network = High-End Customer / LAN
2.1. Les réseaux de transport optique

EN Double-Homed
EN Passive Ring

Directly Connected
Customer
AN
Feeder
Ring
AN
Tree

AN ADM
Active
AN Single-Homed Ring
Passive Ring ADM
Bus
A. M. Saleh and J. M. Simmons.
ADM "Architectural Principles of Optical
ADM Regional and Metropolitan Access
Active
Ring Networks." IEEE Journal of
Lightwave Technology, vol. 17, no.
ADM 12, pp. 2431-2448, December 1999

Mourad Menif Page 72


Protection Pt-à-Pt:
 1+1 Bridge Switch
3.2.4. Implémentation des réseaux de transport

W
TX RX

P
TX RX

 1:1 Switch
W
Switch
TX RX

P
TX RX

Switch Switch
 1:N W
TX RX
W
TX RX
W
TX RX
...

...
P
TX RX
Mourad Menif Page 73
Protection : 2 fibres UPSR
Parmi les schémas de protection,
3.2.4. Implémentation des réseaux de transport

on peut citer le mécanisme UPSR


(Unidirectional Path Switched
Ring).
C’est du type 1+1, alors seulement
50% des longueurs d’ondes sont
utilisées. Le sens de l’anneau de
protection est dans le sens inverse
que le lien de référence.

Mourad Menif Page 74


Protection : 4 fibres BPSR
Comme un deuxième schéma
3.2.4. Implémentation des réseaux de transport

de protection, on cite BPSR


(Bidirectional Path Switched
Ring). Elle a l’avantage d’être
plus efficace. Un canal utilisé
dans une portion de l’anneau,
peut être réutilisé dans l’autre
partie de l’anneau. Ce qui
permet d’augmenter le trafic
total dans l’anneau. switch

P
W
WADM
W
P

Mourad Menif Page 75


Reconfiguration du BLSR
3.2.4. Implémentation des réseaux de transport

Suite à une coupure dans la fibre


primaire ou une défectuosité d’une
carte, on active la configuration de
protection de la fibre en question.

Par contre si la coupure a touché le


câble entre deux nœuds ou un nœud
en totalité, on utilise alors la fibre de
protection dans le sens contraire pour
assurer le fonctionnement du réseau.

Mourad Menif Page 76


Les formats de transmission
Im OOK/DD Im DBPSK Im DP-QPSK Im 4C-DP- and/or Im DP-16QAM
Im 4C-DP-
QPSK
Im 4C-DP-
QPSK
Im 4C-DP-
Re QPSK
Re QPSK
Re Re Re Re Re
2.1. Les réseaux de transport optique

Re

10G 40G 100G 400G … 1T


Intensity Phase Phase QPSK, QAM, QPR
Modulation Modulation Modulation Single / Dual / Multi Carrier

Direct Self-coherent
Detection Detection Digital coherent Intradyne Detection

Single Polarization Dual Polarization

Optical Dispersion ADC, DSP, ADC, DSP,


TRX-DSP
Compensation 30 GBd, 40 nm 60 GBd, 28 nm

Mourad Menif Page 94


NRZ/RZ Intensity modulation
NRZ-OOK (On/Off Keying)
vs.
RZ-OOK (On/Off Keying)
2.1. Les réseaux de transport optique

NRZ-OOK

RZ-OOK

Rx

La modulation d’intensité est facilement


détecté par une détection directe avec
un photodétecteur
Mourad Menif Page 95
10G IM-DD
Source Driver

LD G PD S+H Sink

• 50 GHz DWDM with 0.2 (bit/s)/Hz spectral efficiency


2.1. Les réseaux de transport optique

• Up to 3000 km reach on compensated fiber (unless pre-distorted)

• FEC w/ coding gain ~9 dB, leading to OSNR <14 dB

• PMD tolerance 30 ps DGD, CD tolerance 1200 ps/nm

DC DC DC DC DC DC DC DC
ROADM

ROADM
A A A A A A A A
A A A A A A A A
DC DC DC DC DC DC DC DC

Accumulated Span
CD
Residual
CD
Mourad Menif Page 96
Phase Modulation: DPSK
DPSK (Differential Phase Shift Keying):
0 p 0 0 0 p
2.1. Les réseaux de transport optique

0 1 1 0 0 1
A logical « 1 » and a « 0 » have light
A « 1 » is represented by a phase shift by p.

Mourad Menif Page 97


Phase Modulation: QPSK-DQPSK
QPSK/DQPSK modulation
2.1. Les réseaux de transport optique

QPSK DQPSK

Mourad Menif 4 phases  2 bits/symbol Page 98


100G Coherent Dual-Pol QPSK

ADC
QPSK Coder

90° Hybrid
+ Driver

PC

Digital Filter (FFE)


ADC
90°
90°
2.1. Les réseaux de transport optique

Source

Sink
CW PC
PBS PBC PBS
LD LO

ADC

90° Hybrid
90° PC

ADC
QPSK Coder
+ Driver 90°

• 50 GHz DWDM with 2 (bit/s)/Hz spectral efficiency

• Up to 3000 km reach on uncompensated fiber (less when compensated)

• SD-FEC w/ coding gain >11 dB, leading to EOL OSNR <14 dB

• PMD tolerance 100 ps DGD, CD tolerance 60,000 ps/nm


Mourad Menif Page 99
2.2. Les réseaux d’accès optiques
 Architecture (P2P, AON, PON, …)
 Les configurations: FTTH, FTTB, FTTC, FTTCab, …
 Les différents types de PON : BPON, EPON, GPON, NGPON
 Les composants clés d'un réseau PON
 Ingénierie et dimensionnement d'un réseau PON
Les réseaux d’accès optiques
 Les réseaux d'accès, aussi appelés "réseaux de desserte" réalisent la
connexion des usagers. Ils constituent le dernier (ou le premier) kilométre
("the last mile") vers les utilisateurs.

 Ils représentent généralement le maillon crucial du réseau notamment en


terme de performance et en terme économique. A ce niveau, on dispose
2.2. Les réseaux d’accès optique

d’une importante panoplie de technologies filaires ou hertziennes qui ont


chacune leurs avantages et inconvénients en fonction des applications.

 Leur mise en oeuvre répond à des critères très variés selon que l’on
s’adresse à des usagers résidentiels, des petits professionnels (SOHO -
Small Office Home Office) ou à des entreprises (PME/PMI).

Mourad Menif Page 102


Terminologie des réseaux d'accès
 Dans une architecture cuivre, le Central représente le NRA (Noeud de Raccordement
d'Abonnés) qui désigne une co-localisation de plusieurs équipements. Le central
contient, plus particulièrement, le DSLAM qui est la partie émettrice des signaux
descendants et réceptrice des signaux montants des technologies x-DSL.
 Le point d'éclatement, appelé SR (Sous Répartiteur), est usuellement le point
2.2. Les réseaux d’accès optique

d'éclatement des paires de cuivre. Ce point d'éclatement peut être suivi d'autres points
de répartition (PC: Points de Concentration) depuis le central.
 La partie "client" contient le modem (ADSL, data sur RTC, RNIS…).

Mourad Menif Page 103


Terminologie des réseaux d'accès
 Dans les réseaux d'accès optique, le central comporte l'OLT (Optical Line
Termination) qui est l'équipement d'émission - réception.
 Le point d'éclatement contient, dans le cas de l'optique partagée, le coupleur ou un
élément de multiplexage optique pour un réseau WDM.
2.2. Les réseaux d’accès optique

 La partie "client" est généralement appelée ONU (Optical Network Unit) si elle est
partagée entre plusieurs clients et suivi d'une transmission secondaire (cas des
FTTCab/Curb/Building) sinon elle porte le nom ONT (Optical Network
Termination) si elle est mono client FTTH.
 C'est la partie réceptrice des signaux descendants et émettrice des signaux
montants. Il s'agit également de CPE (Customer Premises Equipment) mais ce
terme désigne le module physique de réception situé derrière l'ONT chez le client.

Mourad Menif Page 104


Les réseaux d’accès optiques
• Demande croissante des usagers pour une bande passante plus importante:
 Élimination du goulot d’étranglement (bottleneck) dans le dernier kilomètre,
• Surpasser les limitations des systèmes en cuivre:
 Bande passante
2.2. Les réseaux d’accès optique

 Distance
 Bruit / Diphonie / asymétrie

• Assurer la convergence : voix, vidéo, donnée


o voix: <100 kbit/s
o vidéo: HDTV 15-20 Mbit/s par canal, 4x
o données: 10 Mbit/s
• L’objectif est de fournir 100 Mbit/s par usager.

Mourad Menif Page 105


La convergence et le développement
de réseaux et services
L’évolution de la demande pour le Haut Débit

2 Mbp/s Surveillance à
0.5 Mbp/s 0.5 Mbp/s 3 Mbp/s Jeu Vidéo en
Téléphone IP 0.5 Mbp/s domicile 2 Mbp/s
ligne
2.2. Les réseaux d’accès optique

6 Mbp/s Conférence 5 Mbp/s


6 Mbp/s Navigation 5 Mbp/s
Vidéo

3 Mbp/s Pair-à-pair & télé- 1 Mbp/s


5 Mbp/s Convergence 1 Mbp/s
chargement direct

0.5 Mbp/s HD VoD 1 Mbp/s 2 x HDTV


10 Mbp/s 20 Mbp/s

22 Mbp/s Total 50 Mbp/s


Téléchargement vers l’amont Téléchargement vers l’aval

Mourad Menif Page 106


Evolution des besoins en BB
La convergence et le développement de réseaux et services

1000
Super-Fast

100 x5
2.2. Les réseaux d’accès optique

100 Mbps – 1 Gbps

ADSL 2+ @ ––  
Bande passante (Mbps)

50 x 20
+?
x 20
ADSL
20-28 Mbps
10
RTC
@ ––  
1-10 Mbps  Triple-play et “Super”
Not in all countries Triple-play
<1
1 @ ––

56 kbps  « Killer app »?


@
0
1990s 2000s 2010s Temps

Source: Analyse d’Arthur D. Little, Exane BNP Paribas ‘Connexion


Xx Mpbs Vitesse @ Accès Internet –– permanante’  Double-play
 Triple-play
Mourad Menif Page 107
Les solutions radio
 les réseaux satellites (VSAT), notamment ceux dédiés à la diffusion directe, qui proposent
maintenant des solutions bidirectionnelles pour les services de données,
 la boucle locale radio (WLL), avec les normes MMDS (Multichannel Multipoint Distribution
System) à 3,5 GHz ou LMDS (Local Multipoint Distribution System) à 26 GHz ou MVDS
(Multipoint Video Distribution System) à 40 GHz; la nouvelle norme générique
(WirelessMAN™) qui couvre ces systèmes est l'IEEE 802.16, dans sa première version qui
couvre la bande 10-66 GHz ou dans son évolution en cours 802.16a qui concerne la bande 2-11
2.2. Les réseaux d’accès optique

GHz. Il est à noter que la couche MAC de cette nouvelle version supporte le maillage (meshed
networks),
 la téléphonie mobile avec les versions successives du GSM, GPRS (Global Packet Radio
Service), EDGE (Enhanced Data rate for GSM Evolution) et les promesses de l’UMTS
(Universal Mobile Telecommunication System).
 les réseaux locaux radio, avec des normes comme :
 802.11b, WiFi (Wireless Fidelity),
 la norme européenne Hiperlan 2,
 le W.ADSL (Wireless ADSL), qui combine un canal de diffusion hertzien (MMDS) avec des voies
retour empruntant le réseau téléphonique cuivre,
 le Wimax,
 d’autres technologies comme Bluetooth ou DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications) ne
rentrent pas dans la catégorie large bande et multiservices.

Mourad Menif Page 108


Les solutions filaires
 la boucle locale cuivre qui est le champ d’action privilégié des opérateurs historiques.
L’introduction des technologies xDSL apporte un certain nombre de contraintes, notamment
vis à vis de la portée. Néanmoins, il faudra considérer d’une part l’évolution des normes
(notamment ADSL 2+) qui augmente les débits en diminuant la portée, et d’autre part les
possibilités offertes par des solutions mixtes alliant la fibre optique et permettant de
s’affranchir des limitations de portée,

les réseaux câblés de télédistribution, centrés sur les zones urbaines et disposant d’une
2.2. Les réseaux d’accès optique


capacité multiservices. Ils mettent en œuvre une combinaison de technologies large bande
sur fibre optique et sur câble coaxial,

 les courants porteurs en ligne, qui sont adaptés aux réseaux locaux d’entreprise ou aux
réseaux domestiques, mais dont la mise en œuvre reste encore problématique en réseau
d’accès,

 les réseaux optiques passifs, qui sont entre autres le support privilégié d’Ethernet à haut
débit (FastEthernet ou GigabitEthernet). Ils peuvent être déployés sous la forme de liaisons
spécialisées (point à point) ou à partir d’architectures partagées telles que les PON (Passive
Optical Network = Réseau Optique Passif) dans des configurations comme le FTTB (Fiber
To The Building) ou FTTH (Fiber To The Home).

Mourad Menif Page 109


Bande passante des solutions d’accès
2.2. Les réseaux d’accès optique

Mourad Menif Page 110


Revue des solutions d’accès
FTTH symétrique  FTTH – La Technologie la plus puissante;
Fibre


Elle a le potentiel de subvenir à la demande au
long terme, qui est virtuellement illimitée en
FTTB symétrique A
terme de vitesse et de capacité dans les 2 sens
asymétrique  VDSL – Choix attrayant à court terme, compte
VDSL/2
DSL

tenu de son coût beaucoup moins élevé que la


ADSL/2+ asymétrique FTTH; Toutefois, les opérateurs devront passer
à la technologie FTTH du moins dans les
2.2. Les réseaux d’accès optique

asymétrique régions denses


Cable

EuroDOCSIS 2.0
 Câble – Bien placé; La mise à jour des réseaux
EuroDOCSIS 3.0 asymétrique de câble à une technologie Haut Débit ultra
rapide est simple puisqu’elle implique une
LTE asymétrique intervention sur les bords du réseau au lieu de
Cellulaire

mettre en place de nouvelles fibres


HSPA+ asymétrique  Technologies sans fil– Complémentaire au
B lieu d’être compétitive avec la fibre; le LTE
HSPA asymétrique
pourra fournir du très Haut Débit dans les 
régions peu denses et mal desservies
100 25 20 15 10 5 10 15 20 25 100 200

Téléchargement en amont Mbit/s Téléchargement en aval

État actuel de la technologie Technologie potentielle

La FTTH est la meilleure technologie pour des usages de hautes bandes passantes - le VDSL n’étant
pas une technologie d’avenir et les technologies du sans-fil (ex. LTE) sont complémentaires
Source: Arthur D. Little, estimés d’Exane BNP Paribas

Mourad Menif Page 111


Les réseaux optiques
 Coût:
 Dans un réseau longue distance: le coût est partagé entre un grand
nombre d’usagers.
 Dans un réseau d’accès: le coût est multiplié par le nombre d’usagers. Le
coût doit être réduit au maximum
2.2. Les réseaux d’accès optique

 Installation de la fibre optique


 Investissement requis plus important (500 - 3000€ par usager)
 Coût d’entretien plus bas.

Mourad Menif Page 112


CAPEX des réseaux optiques
Comparaison des technologies selon le CAPEX Benchmarks de CAPEX pour les FTTH / B

1,400
1.017
1,200
€ par ménage recensé

850 842

€ par ménage recensé


1,000 750 740
2.2. Les réseaux d’accès optique

800

600

400

200

0
HFC FTTN/ VDSL FTTH
Telekom Neuf Orange Reggefiber Telecom
Slovenije Cegetel France (NL) Italia
(SI) (FR) (FR) (IT)

De larges variations selon:


■ Les pays / étendue de l’infrastructure existante
■ Les architectures de déploiement
■ L’architecture de construction / régions, concentration
d’unités d'habitations collectives, etc.

Mourad Menif Page 113


CAPEX des réseaux optiques

CAPEX par abonné dans les années 2000

CAPEX réduit actuellement à 1000 €

Mourad Menif Page 114


Architectures du réseau d'accès
optique
 On dénote plusieurs topologies de réseau d'accès optique :
 architecture point-à-point vise un déploiement dans les zones industrielles.
 architecture point-à-multipoint TDM (Time Division Multiplexing) choisie par la
majorité des opérateurs pour le raccordement des quartiers résidentielles.
 architecture WDM (Wavelength Division Multiplexing) qui est un cas particulier du
2.2. Les réseaux d’accès optique

point-à-multipoint basé uniquement sur un multiplexage en longueur d'onde.

Mourad Menif Page 115


Architecture Point-à-Point
 Le point-a-point est l'architecture la plus simple a mettre en œuvre parmi les
topologies physiques du réseau d'accès optique. Elle consiste a avoir un lien
physique en fibre optique directement entre le central et l'abonne (généralement
bi-fibre).
2.2. Les réseaux d’accès optique

 Une telle architecture offre plusieurs avantages, tout d'abord, parce qu'elle est
aussi bien adaptée pour les clients résidentiels que pour les entreprises. Ensuite,
dans une structure point-a-point, il n'y a pas de composant optique entre l'OLT et
l'ONT. Par conséquent, le budget optique est traduit par une distance de
transmission pouvant atteindre 100km sans amplification pour des débits jusqu'a
10Gbit/s. De plus, la gestion du réseau est simplifiée.
 En revanche, cela implique une absence de mutualisation de la fibre et une
multiplication du nombre des interfaces optoélectroniques. Il en résulte un cout
très élevé de déploiement d'un tel réseau.
Mourad Menif Page 116
Point-à-Multipoint passif : PON
 Le PON (Passive Optical Network) représente une solution Point-à-
Multipoint optique permettant de mutualiser une partie de l'infrastructure
entre plusieurs clients. L'élément clé de l'architecture est un coupleur
optique passif 1 vers N qui divise la puissance optique vers autant de ports
de sortie. La norme ITU-T définissant le GPON (Giga PON) est la série
2.2. Les réseaux d’accès optique

G.984.x.
 Le GPON utilise un multiplexage temporel (TDM) pour 32 ou 64 (voire
128 utilisateurs) qui se partagent un débit de 2.5Gbit/s pour le sens
descendant et 1.25Gbit/s pour le sens montant.
 Le multiplexage temporel alloue des périodes, dans une trame, pour
chaque client. Chaque ONU chez l'utilisateur reçoit toutes les
informations mais n'est autorisé à lire que les données qui lui sont
destinées. Dans le sens montant, chaque client a un intervalle de temps
bien précis pour émettre afin de ne pas interférer avec un autre client.

Mourad Menif Page 117


Point-à-Multipoint passif : PON
 Une composante WDM est déjà présente dans les PON TDM de la norme
G.984.2 puisque le signal descendant est à 1.49 mm et le signal montant à
1.31 mm.
2.2. Les réseaux d’accès optique

 Pour simplifier le réseau, économiser de la fibre et limiter les points de


raccordements, une liaison bidirectionnelle peut être utilisée. L'utilisation
d'un duplexeur est alors nécessaire.
 Il peut s'agir d'un coupleur, d'un circulateur ou d'un multiplexeur en
longueur d'onde. Ce dernier, note (MUX/DMUX) est celui qui est
généralement utilise et intègre aux modules d‘émission et de réception.
Mourad Menif Page 118
PON avec multiplexage en longueur
d'onde
 Il est possible de combiner les méthodes de multiplexage TDM et
WDM. On parle alors de multiplexage hybride qui a beaucoup d'intérêt
dans le réseau d'accès optique implémenté dans le cadre de la Nouvelle
Génération de PON (NGPON).
2.2. Les réseaux d’accès optique

Mourad Menif Page 120


Etat de l’art des technologies FTTx
Central Primary Secondary
Office (200-3,000m) Cabinet (100-700m) Building

(300-3,000m)
2.2. Les réseaux d’accès optique

(100-700m)

(20-150m)

Mourad Menif Page 121


Etat de l’art des technologies FTTx
 Deux solutions distinctes peuvent être mises en œuvre pour
étendre la desserte en fibre optique
- Fiber To The Node (FTTN) - Fiber To The Home (FTTH)
installation dans laquelle la fibre arrive jusqu’à solution mettant en œuvre la fibre depuis le CO
un point de distribution, qui peut-être le sous- jusqu’aux locaux des utilisateurs finaux (la
2.2. Les réseaux d’accès optique

répartiteur – ensuite, on s’appuie sur le réseau maison, l’immeuble résidentiel ou professionnel,


cuivre, en mettant en œuvre la technologie voire, plus largement, le campus) – ce sigle est
VDSL, pour atteindre les utilisateurs finaux - on également décliné en FTTP (Premise) ou FTTB
parle parfois également de FTTC (Curb ou (Business)
Cabinet)
FTTH

ATM/ Splitter
réseau passif
FTTN PON Ethernet
Switch
ATM/
Ethernet
Switch
VDSL réseau passif
DSLAM
Ethernet Ethernet
P2P Switch
WiMAX réseau actif

Active Ethernet
switch
Source : IDATE/Lucent Page 122
Mourad Menif
Les solutions FTTH / PON
 PON = Passive Optical Network
Ce sont des solutions point à multipoint basées sur les standards définis par l’UIT
(UIT G.984 pour le BPON et le GPON) et l’IEEE (802.3ah pour l’EPON)
• Protocole de transport : ATM
622 Mbps à 1,2 Gbps • Jusqu’à 32 utilisateurs desservis
2.2. Les réseaux d’accès optique

Splitter
Switch • Débit descendant : jusqu’à 622 Mbps, voire 1,2 Gbps
BPON
ATM
(partagé entre les utilisateurs)
• Débit montant : 155 à 622 Mbps

• Protocole de transport : Ethernet


1,25 Gbps • Jusqu’à 32 utilisateurs desservis
Splitter
Switch • Débit descendant : 1,25 Gbps (partagé entre les
EPON
Ethernet
utilisateurs)
• Débit montant : 1,25 Gbps

• Protocole de transport : ATM, TDM ou Ethernet


1,2 à 2,4 Gbps • Jusqu’à 32 voire 64 utilisateurs desservis
Switch Splitter
GPON Multi- • Débit descendant : 1,2 à 2,4 Gbps (partagé entre les
service utilisateurs)
• Débit montant : 155 Mbps à 2,4 Gbps
Mourad Menif Page 123
Les solutions FTTH / Ethernet P2P
 Ethernet P2P = Ethernet Point to Point
Solutions point à point basées
• soit sur une infrastructure passive (Direct Fiber -DF- jusqu’à l’utilisateur)
• soit sur une infrastructure active (Active Optical Network -AON- ou Active Ethernet - AE)
2.2. Les réseaux d’accès optique

100 Mbps / utilisateur


• Protocole de transport : Ethernet
EP2P Switch
DF Ethernet • Débit symétrique : 100 Mbps par utilisateur

100 Mbps
/ utilisateur • Protocole de transport : Ethernet
EP2P Switch • Réseau actif : implémentation d’équipements actifs en
AON Ethernet Nx1 Gbps ou 10 Gbps dehors du CO, au niveau du « street cabinet »
Active
switch / • Débit symétrique : 100 Mbps par utilisateur
Mux Source : IDATE/Lucent

Mourad Menif Page 124


Standard des systèmes FTTH
 2.5 GPON ITU standard G.984
 2.5 Gbps downstream (1490nm)
 1.2 Gbps upstream (1310nm)
 Cable TV support (1550 nm)
2.2. Les réseaux d’accès optique

 Replaced BPON

 1 GE P2P Ethernet IEEE 802.3ah


 1 Gbps down/up (1490/1310 nm)

 1 GE EPON IEEE 802.ah


 1 Gbps downstream (1490nm)
 1 Gbps upstream (1310nm)
 Cable TV support (1550 nm)

Mourad Menif Page 125


Standard des systèmes FTTH
2.2. Les réseaux d’accès optique

Mourad Menif Page 126


PON versus Ethernet P2P
• Le choix entre deux architectures dépend de critères géographiques
et financiers, mais également de considérations pratiques
- Desserte pour un accès partagé (MDU,
immeubles professionnels)
Exemple de situations - Lorsque l’utilisateur souhaite bénéficier d’une
2.2. Les réseaux d’accès optique

favorables à un bande passante dédiée, sécurisée et évolutive


déploiement Ethernet - Faible distance de desserte, disponibilité de
P2P fourreaux

Exemple de situations - Longueur de boucle locale importante


favorables à un
déploiement PON - Peu de fourreaux disponibles

Mourad Menif Page 127


Architecture: xPON (B-, E- ou G-)
• OLT: Optical Line
Terminal localisé au
CO.
2.2. Les réseaux d’accès optique

 ONT: Optical Network Terminal (dans l’édifice quand la fibre se rend à l’usager)
 ONU: Optical Network Unit (dans le cabinet à l’extérieur, quand des fils relient
l’usager).
Mourad Menif Page 128
Architecture: xPON (B- E- or G-)
1550 nm broadcast
(si utilisé)
//
OLT
1490* nm donnée
//
2.2. Les réseaux d’accès optique

//
// // ONU
//

1310 nm donnée //

//

* Donnée peut être transmise à 1550 nm s’il n’y a pas de signaux vidéo

Mourad Menif Page 129


PON: longueur d’onde
2.2. Les réseaux d’accès optique

 CWDM (Coarse WDM): espacement de canaux de 20 nm.


 Diminuer les requis au niveau de la stabilisation thermique et
du vieillissement des sources et des filtres.

Mourad Menif Page 130


Architecture: xPON (B-, E- ou G-)
10-20 km
Optical splitter
//
OLT 1x16 (1x2, 1x8)
1x32 (1x4, 1x8)
//
2.2. Les réseaux d’accès optique

//
// // ONU
//

//

//
Table G.984.2 – Classes for optical path loss

Class A Class B Class B+ Class C Class C +

Minimum loss 5 dB 10 dB 13 dB 15 dB 17 dB

Maximum loss 20 dB 25 dB 28 dB 30 dB 32 dB
Mourad Menif Page 131
Architecture: xPON (B-, E- ou G-)
2.2. Les réseaux d’accès optique

Mourad Menif Page 132


PON: Topologie
2.2. Les réseaux d’accès optique

Mourad Menif Page 133


Protection des architectures PON
 Pas de protection sur les cartes.
 Lorsque la fibre primaire est
ONU#1
coupée, les services seront
1:N optical splitter IFpon transmis sur la fibre secondaire.

OLT
 La durée de coupure dépend du
Protected area moment de la récupération de la
IFpon ligne.
2.2. Les réseaux d’accès optique

Secondary fibre ONU#N  Pas de protection suite à une


coupure entre le splitter et un ONU
IFpon
Type A Fibre backup

 OLT offre deux interfaces GPON.


ONU#1  Une panne touchant la fibre
IFpon primaire provoque le transfert des
OLT 2:N optical splitter service à partir de la deuxième


interface et la fibre secondaire.
IFpon Protected area  La protection couvre ‘interface de
l’OLT et la fibre primaire.
IFpon ONU#N
 Pour les défauts se produisant dans
Type B OLT interface backup IFpon d'autres régions, aucune protection
n'est assurée.

Mourad Menif Page 134


Protection des architectures PON
 Les OLT et ONT disposent de
ONU#1 deux interfaces GPON.
L’interface OLT fonctionne avec
IFpon le mode 1:1.
IFpon

OLT
2:N optical splitter
  Ce type de protection est une
sorte de protection tout-réseau.
Deux itinéraires sont prévus
2.2. Les réseaux d’accès optique

entre le OLT et ONU assurant le


IFpon recouvrement de divers défauts.
Whole-network protection  Lorsque le port PON primaire
IFpon sur l'ONU ou la fibre est coupée,
ONU transfère automatiquement
les services vers le port PON
secondaire. De cette manière,
2:N optical splitter ONU#N les services seront transférés à
IFpon travers la ligne secondaire par le
IFpon biais de l'OLT secondaire. Ainsi
il n’y aura pas de coupure de
Type C All-backup service.
 Cette architecture est complexe
à réaliser et non rentable.

Mourad Menif Page 135


Composants clés d’un réseau PON
OLT
Splitter
ONT-ONU
SFP-SFF
Composants clés du réseaux PON
2.3. Les composants clés du réseau PON

Mourad Menif Page 137


Composants clés du réseaux PON
2.3. Les composants clés du réseau PON

OLT splitter optique ONU

Mourad Menif Page 138


Composants clés du réseaux PON
Splitter
2.3. Les composants clés du réseau PON

Mourad Menif Page 139


Composants clés du réseaux PON
Les sources Laser Fabry-Pérot (FP)
 C’est un laser comportant un guide amplificateur dans un résonateur dont la
réalisation est relativement simple dans le cas de diodes à semi-conducteurs.
2.3. Les composants clés du réseau PON

 En effet, l'indice de réfraction des semi-conducteurs est très élevé par rapport
a l'indice de l'air impliquant qu’une surface clivée assure une réflexion
partielle d'environ 35% de la puissance.
 Par contre, les DL FP émettent sur plusieurs raies dont le taux de suppression
des modes latéraux (Side Mode Suppression Ratio : SMSR) ne dépasse pas
20dB. Ceci limite la bande passante en transmission.
 En plus, les diodes Fabry-Pérot sont très instables et présentent une dérive en
température de l’ordre de 0.5nm/°C.
 Il est important pour le futur d'améliorer la stabilité de ces diodes et de
diminuer l‘élargissement du spectre lors de la modulation pour pouvoir
augmenter la portée d‘émission par la réduction des effets de la dispersion
chromatique et du bruit de partition de mode.
Mourad Menif Page 141
Composants clés du réseaux PON
Les sources Laser Fabry-Pérot (FP)
 Les solutions proposées jusqu’à maintenant nécessitaient des montages
très difficilement industrialisables ou étaient insuffisamment
2.3. Les composants clés du réseau PON

performantes.
 Parmi ces solutions, on a proposé d'injecter dans la cavité, une puissance
optique sur une raie stable pour faire émettre au laser cette même raie
(lasers à injection).
 Cela permet au second laser un fonctionnement quasi-monomodal sur la
raie principale du laser maitre, tout en autorisant une modulation a
500MHz ou plus (1GHz).
 Cette technique "injection locking" a été proposée pour les applications
bas coût pour l'accés WDM-PON. C'est pratiquement la seule technique
qui a véritablement permis de réduire très efficacement l‘élargissement
spectral dynamique.

Mourad Menif Page 142


Composants clés du réseaux PON
Lasers à contre réaction répartie (DFB)
 Les lasers DFB pour Distributed FeedBack permettent un fonctionnement
sur une seule raie spectrale.
2.3. Les composants clés du réseau PON

 Dans les lasers DFB, la contre réaction optique n'est pas obtenue par la
réflexion des faces du composant mais par l'intermédiaire d'un réseau de
diffraction transverse qui induit un couplage contra-propagatif tout le long
de la cavité impliquant une variation périodique de l'indice de réfraction
effectif. Cette variation d'indice provoque une réflexion partielle de l'onde.
 Ces réflexions partielles interfèrent de façon constructive si le déphasage
induit entre deux discontinuités est un multiple de 2π. Il y a donc une
réflexion pour une longueur d'onde unique; celle qui correspond au pas ou
à un multiple du pas du réseau de Bragg. Ce qui induit une sélectivité
spectrale, d'où une émission monomodale.

Mourad Menif Page 143


Composants clés du réseaux PON
Lasers à contre réaction répartie (DFB)
 La largeur de raie d'un laser DFB est inférieure à 1MHz (10-5nm). De tels
composants sont disponibles pour émettre à de nombreuses longueurs
2.3. Les composants clés du réseau PON

d'onde (au moins de 0,8mm à 2.8mm).


 La longueur d'onde du laser peut varier de quelques nanomètres.
Cependant, des circuits de contrôle de température associés au DFB
permettent de garantir une grande stabilité en longueur d'onde.
 Des puissances atteignant 20dBm peuvent être obtenues pour ces
dispositifs grâce à une parfaite maîtrise des procédés de gravure, de
reprise d'épitaxie et d'optimisation des géométries de couplage.

Mourad Menif Page 144


Composants clés du réseaux PON
Les sources Laser FP vs. DFB
Surface Pf Pi
Surface
réfléchissante Ef réfléchissante
Ei
2.3. Les composants clés du réseau PON

Axe de
2 Ondes électromagnétiques stationnaires 1 x
la cavité

R2 R1
L
Cavité optique résonante Fabry-Pérot

Mourad Menif Page 145


Composants clés du réseaux PON
Les récepteurs optiques
 Photodiodes PIN
Une photodiode PIN représente une jonction où un matériau extrinsèque positif est mis en
2.3. Les composants clés du réseau PON

contact avec un autre matériau extrinsèque négatif en intercalant une zone non dopée dite
intrinsèque entre ces deux zones. L'intérêt de cette région intrinsèque est de pouvoir
augmenter la largeur de la zone de charge d'espace afin d'augmenter la fréquence de coupure
lors de la photo-détection ce qui permet leur utilisation pour des bandes passantes élevées.
Cependant, les photo-détecteurs de type PIN sont naturellement limités en détectivité à une
puissance reçue de l'ordre de -30dBm.
 Photodiode APD
Une photodiode à avalanche, dite APD, est un dispositif de réception capable de multiplier
de façon interne le courant obtenu par absorption photonique. Une APD permet de gagner en
seuil de détectivité par rapport à une PIN. En revanche, l'amplification interne du courant
contribue à l'augmentation du bruit et à la limitation de la bande passante.
Le principe de fonctionnement de ce type de photodiode repose sur l'augmentation du
champ sous polarisation inverse afin de créer des paires électron-trou sous le mécanisme de
multiplication par avalanche.
Dans le réseau d'accès optique, l'APD est majoritairement présente dans les transceivers car
son coût est intéressant en production de masse.
Mourad Menif Page 146
Composants clés du réseaux PON
Les transceivers SFF et SFP
 Parmi les modules développés pour les réseaux d'accès, on trouve les
modules SFP en version "prêt à brancher" dite "pluggable (Small Form
2.3. Les composants clés du réseau PON

factor Pluggable optical transceiver) et les SFF (Small Form Factor optical
transceiver) à souder sur la carte support.

 Ils combinent un émetteur et un récepteur et leurs systèmes électroniques,


dans un support compact, de largeur 13.6mm, de longueur 50.1mm et de
hauteur 9.6mm.

Mourad Menif Page 147


Composants clés du réseaux PON
Les transceivers SFF et SFP
 Ces transceivers peuvent être bi-fibres, dans ce cas, ils disposent d'une
fibre pour le sens descendant et d'une autre pour le sens montant. Ainsi,
2.3. Les composants clés du réseau PON

l’émetteur et le récepteur sont connectés chacun sur une fibre différente.

 On parle également de transceivers mono-fibre ou bidirectionnels


lorsqu'une fonction de multiplexage/demultiplexage est intégrée au
module d‘émission-réceptions.
Mourad Menif Page 148
Composants clés du réseaux PON
OLT (Optical Line Termination)
 Un OLT peut être considéré comme un DSLAM optique. Il est
l'équipement maître d'accès optique pour des clients connectés
au FTTx. Des services Triple Play (téléphonie, internet et
2.3. Les composants clés du réseau PON

vidéo) y sont distribués par l'intermédiaire d'un lien de collecte.


 Un gestionnaire propre à chaque fournisseur permet
d'implémenter à chaque ONT son identification, sa position
dans le réseau, la déclaration des services qui lui sont attribués,
leur priorité, etc. Ce gestionnaire permet également d'observer
le fonctionnement du GPON par l'intermédiaire d'alarmes
provenant de l'ONT.
 Le transmetteur optique est actuellement constitué d'un module
SFF dont l‘émetteur est généralement un laser DFB. Un
récepteur mode rafale plus généralement dit mode burst,
intégre généralement une photodiode APD et un TIA
(Amplificateur transimpedance) qui permet d'adapter le seuil
de décision de la photodiode en fonction des paquets de
données reçues.

Mourad Menif Page 149


Composants clés du réseaux PON
ONT / ONU
 L'ONT (Optical Network Termination) peut être considéré comme un
modem optique auquel le client vient connecter sa passerelle d'accès au
2.3. Les composants clés du réseau PON

haut débit (Live Box, etc). Il est l'élément terminal du réseau optique et un
cas particulier de l'ONU pour une application FTTH.
 L'ONU (Optical Network Unit), quant à lui, désigne un élément générique
terminal du réseau d'accès optique FTTx.
 En termes de coût, le fait que l'ONT soit un module installé chez l'abonné,
oblige les fournisseurs à garantir un élément bas coût. On a donc
généralement, enfichés dans un module SFF, un émetteur optique à base
de laser DFB ou Fabry Pérot, allié à un photorécepteur APD.
 Des activités de recherche et développement sur les SFP et l'intégration
des ONU ont permis aujourd'hui d'imaginer une future génération d'ONT
qui serait totalement enfichable dans une passerelle réseau, à l'instar du
port RJ45 ou d'une clé USB.
Mourad Menif Page 150
Composants clés du réseaux PON
OLT/ONT-ONU
 Les valeurs typiques d‘émission et réception des modules à l'OLT et ONT
doivent être conformes à la norme ITU-T G984.2.
2.3. Les composants clés du réseau PON

 De manière générale, les OLT et ONT doivent respecter les normes du


GPON, autant au niveau de la couche physique que de la couche
protocolaire. On observe pourtant certaines différences selon les
équipementiers et plusieurs projets d'interopérabilité se chargent de rendre
compatibles chaque marque entre elles.

Mourad Menif Page 151


Caractéristiques du standard GPON
Longueurs d’onde
Transmission montante et descendante
Allocation dynamique de la bande passante
Couche MAC et encapsulation
Le réseau d'accès GPON
 Plusieurs opérateurs ont fait le choix de la norme GPON (Giga PON) pour leurs déploiements lié
aux avantages:
 une architecture PON (coûts de déploiement par rapport au point-à-point…),
2.4. Caractéristiques du standard GPON

 une efficacité supérieure et le support de différents services (par rapport à l’E-PON).


 On définit la série G.984.x comme la norme issue de l'ITU-T spécifiant en détail GPON.
ITU-T G.984.1 ITU-T G.984.2
• Description des paramètres de réseau GPON • Spécifications de paramètres ODN
• Exigences de protection réseau de • Spécifications de port optique downstream 2.488Gbps
commutation • Spécifications de port optique upstream1.244Gbps
• Affectation des en-têtes à couche physique

Simple development process


Powerful compatibility

ITU-T G-984.1/2/3/4
ITU-T G.984.3
• Spécifications de couche TC dans GPON
ITU-T G.984.4
• L'architecture multiplexage et la pile de protocole
• Format de message OMCI
• Trame GTC
• Cadre de la gestion des périphériques OMCI
• L'enregistrement et l'activation de l’ONU
• Principe de fonctionnement OMCI
• Spécifications DBA
Mourad Menif • Alarmes et performances Page 153
Caractéristiques du GPON:
Longueurs d’onde
 L'allocation des longueurs d'ondes du GPON, est définie dans la spécification
ITU-T G.983.3.
2.4. Caractéristiques du standard GPON

 Dans le cas où la vidéo est diffusé sur IP (Internet Protocol), une composante
WDM est présente dans les PON puisque le signal descendant est à 1.49mm et le
signal montant à 1.3 mm.
 Le choix de ces longueurs d'onde est lié aux "fenêtres Telecom" pour d'avoir une
atténuation linéique faible : typiquement 0.31dB/km à 1.31mm et 0.25dB/km à
1.49mm pour une SMF28.
 Concernant le GPON, il existe également une option avec un triplexeur en
réception à l'ONT pour la diffusion de vidéo sur un canal analogique à 1.55 mm.
Néanmoins cette option semble de plus en plus être abandonnée au profit de la
vidéo sur IP, ce qui permet de supprimer les composants analogiques plus couteux.
En effet ce type de transmission nécessite une importante linéarité (puissance
optique / fréquence) des composants optoélectroniques.
Mourad Menif Page 154
Caractéristiques du GPON:
Longueurs d’onde
O-band E-band S-band C-band L-band U-band
2.4. Caractéristiques du standard GPON

1260 1280 1300 1320 1340 1360 1380 1400 1420 1440 1460 1480 1500 1520 1540 1560 1580 1600 1620 1640 1660 1680

G.984.2

G.984.5
Regular (FP)

Reduce (DFB) ou

Narrow (CWDM) ou

NG-PON (G.9xx)
NG-PON Option 1 * NG-PON Option 2**
A B C D

Légende: GPON Up RF Overlay Présent

GPON Dn NG-PON Future

* Nécessite l’utilisation d’une fibre (G.652.C/D) faible pic OH-


** la limite maximale est fixée par le choix de l’opérateur entre 1580 et 1625 nm

Mourad Menif Page 155


Couche MAC et encapsulation
Phase de Ranging
 Il s'agit d'un calcul par l'OLT de la distance des différents ONU du PON.
 Un échange de trames permet de récupérer le délai de propagation aller-
2.4. Caractéristiques du standard GPON

retour RTD (Round Trip Delay).


 L'OLT transmet ensuite aux ONU un délai d‘égalisation en temps.
 Le but est de recaler les émissions de tous les ONU sur celles de l'ONU le
plus éloigné pour éviter les collisions dues aux différences de délai de
propagation.
 Cette phase est indispensable au fonctionnement du GPON.

Mourad Menif Page 161


Nouvelle Génération de réseau PON
FSAN NGPON1
FSAN NGPON2
IEEE 802.3av
Nouvelle génération de réseau PON
 10G GPON (NGPON1)
 987.1/987.2 complété en septembre 2009
 10 Gbps downstream (1577 nm)
2.5. Nouvelle génération de réseau PON

 2.5 et10 Gbps upstream (1270 nm)


 Coexiste sur la même fibre avec 2.5 GPON
 Standard finalisé en Juin 2010, déploiement en 2012
 Beyond 10G GPON (NGPON2)
 Dans une étape d’élaboration
 WDM PON est une technologie candidate
 Ne nécessite pas de compatibilité avec 2,5 GPON d'aujourd'hui
 10G EPON (XEPON) 802.3av
 Ratifié en septembre 2009
 10 Gbps downstream (1577 nm)
 1 Gbps (1310 nm) and 10 Gbps upstream (1270 nm)
 Déploiement à partir de 2011

Mourad Menif Page 171


Technologie NG-PON2
 Les caractéristiques clés des technologies à venir après 10G PON
 Débit 40 Gbps et plus,
 Portée étendu jusqu'à 60 km ( actuellement GPON peut atteindre 40 km, en réduisant le nb de
ports dans le splitter)
 Objectif une longueur d'onde par foyer
 Technologies candidates
 40 Gbps en TDMA
 OCDMA PON
 WDM PONs - commercialement disponibles, coût reste à améliorer
 OFDM PON
 Coherent PON
 Les principaux obstacles à la réalisation de la viabilité commerciale d'ici 2015
 Pas de standard et une compétition agressive entre les équipementiers
 Plusieurs défis dans le coût et les performances des composants

Mourad Menif
Current GPON deployment

Mourad Menif Page 173


Coexistence of GPON and NG-PON2

Mourad Menif Page 174


Coexistence of different standards
 The standards have been defined to allow GPON, XG-PON and NG-PON2 to
coexist on the same fibre by using different wavelengths for both solutions. This is
acceptable as long as requirements such as the G.984.5 recommendation.
ITU-T G.987 wavelength plan

Mourad Menif Page 175


Synthèse sur les standards xPON
2.5. Nouvelle génération de réseau PON

Mourad Menif Page 182


Ingénierie et déploiement des réseaux PON
Budget optique
Classe A, B, C
Déploiement des réseaux PON dans le monde
Budget optique
2.6. Ingénierie et déploiement des réseaux PON

 Le budget optique comptabilise la perte ou l'atténuation optique possible entre un


émetteur et un récepteur reliés par des composants optiques passifs tels que fibres,
coupleurs, atténuateurs ou encore multiplexeurs.
 Cette notion de budget optique prend de l'importance pour le GPON.
 Elle constitue la principale limite dans la réalisation d'architecture d'accès optique sur
une longue portée. Elle est exprimée en dB.
 Pour le GPON, on retiendra les valeurs d'atténuation, typiquement, de 0.31dB/km pour
les signaux montants à 1.31mm et 0.25dB/km pour les signaux descendants à 1.49mm.
 La portée du GPON, désignant la distance possible entre l'OLT et les ONTs, est ainsi
limitée par l'atténuation linéique souvent à 20km selon le taux de couplage utilisé par
l'architecture.
 La norme G984.1 définit également une portée logique maximale de 60km.
 De plus, une distance différentielle de fonctionnement de 20km est fixée, entre le client
à connecter le plus proche du central, et celui le plus éloigné. Ceci est lié notamment à
la taille de la fenêtre de ranging nécessaire à la synchronisation des ONT,
conformément à la norme ITU-T Rec. G.983.1.

Mourad Menif Page 184


Budget optique
Coupleurs optiques
2.6. Ingénierie et déploiement des réseaux PON

 Les coupleurs optiques sont des composants passifs a faible cout et a encombrement réduit. Ils
permettent de partager un canal optique en N branches de sortie, on parle alors d'un coupleur
optique 1 vers N ou 1:N.
 La division du faisceau optique entre plusieurs branches induit une réduction du signal
transmis vers chaque destinataire. Cette réduction exprimée en dB est au mieux pour un
coupleur sans perte supplémentaire, donne par l'expression :

Att(dB)= Pout – Pin = 10 log (1/N).

 Les valeurs d'atténuation des coupleurs utilises le plus fréquemment sont résumées dans le
tableau suivant. La valeur réelle doit inclure les pertes de connexions et les pertes internes du
coupleur qui sont de l'ordre de 1dB. Les études de dimensionnement d'une transmission
optique utilisent de telles valeurs typiques.

Mourad Menif Page 185


Budget optique
Classes A, B, C
2.6. Ingénierie et déploiement des réseaux PON

 Les classes A, B, B+, C, C+ sont définies par


la norme GPON. Elles définissent le budget
optique entre le central et les clients.
 Pour le cas de la classe B+, le client le plus
proche peut se trouver aussi bien après un
premier coupleur 1 vers N, ce qui représente
environ 10dB de perte pour le signal dans le
cas ou N=8 ;
 Il peut également être à l'extrémité du réseau
après 2 coupleurs et 20km de fibre qui
représentent environ 25dB de perte pour le
signal (dépendant de la longueur d'onde).
 Pour garantir a chaque client une bonne
réception, la classe B+ est ainsi définie avec
un minimum de 13dB de pertes depuis l'OLT
pour le client le plus proche et un maximum
de 28dB pour le client le plus éloigné.

Mourad Menif Page 186


Budget optique
Classes A, B, C
2.6. Ingénierie et déploiement des réseaux PON

 Les performances des émetteurs-récepteurs en termes de puissances respectivement


émises et reçues vont permettre de définir le budget optique d'une liaison.
 Elles sont définies par la norme G984.2 à l'ITU-T. Le tableau suivant résume ces
spécifications pour une transmission descendante à 2,5Gbit/s et montante à
1,25Gbit/s.

Mourad Menif Page 187


Budget optique
FEC
2.6. Ingénierie et déploiement des réseaux PON

 Un code correcteur d'erreur FEC (Forward Error Correction) peut être utilise pour
la couche de transport dans les systèmes de télécommunication. Il est basé sur un
format encodé pour la transmission des données. L'encodage introduit une
redondance qui permet au décodeur de détecter et corriger les erreurs de
transmission. Par exemple, pour un taux d'erreur binaire (BER: Bit Error Rate) de
10-4, en sortie du décodeur du FEC on obtient un BER de 10-15.
 En utilisant cette technique, on peut réaliser de bonnes transmissions avec des taux
d'erreur faibles, évitant ainsi des besoins de réémission des données transmises.
 L'utilisation d'un FEC permet ainsi d'augmenter le budget optique du lien de
l'ordre de 3 a 4 dB.
 En conséquence, l'OLT et les ONU peuvent supporter des débits plus élevés, une
plus longue distance de transmission ainsi qu'un plus grand taux de couplage par
arbre PON.
 Cette solution est normalisée a l'ITU-T et son fonctionnement est détaillé sur la
norme G984.3.

Mourad Menif Page 188


FTTH Global perspective
FTTH/B dans le monde
 Superfast technologies represented
47% of broadband access
subscriptions at June-2016, (+11%
more than one year before).

 FTTH/B is still the leading, far


ahead of FTTx/D3.0, followed by
VDSL
 FTTH/B represented 66% of FTTx
subscriptions at June 2016.
 FTTx/D3.0 represented at June 2016,
23% of FTTx subscriptions.
 • VDSL, for its part, lagged behind,
representing 11% of subscriptions at
June 2016 .

Mourad Menif Page 190


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif Page 191


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif Page 192


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif 193


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif Page 194


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif Page 195


FTTH/B dans le monde

Household Penetration
of economies* with more than
1% household penetration

Mourad Menif Page 196


FTTH/B dans le monde

Mourad Menif Page 198


4ème partie :

Les composants clés d’un réseau optique

Mourad Menif
Sommaire
 Planification et stratégies de conception des réseaux
 Les réseaux de communication optique
 Les composants clés d’un réseau optique
• Composants passifs
o Coupleurs
o Circulateurs
o Isolateurs
o Filtres optiques
• Composants actifs
o Sources Laser
Plan du séminaire

o Amplificateurs optiques
• Multiplexeurs/Demultiplexeurs
 Caractérisation des infrastructures optiques

Mourad Menif Page 200


Lien optique
L’implantation d’un réseau optique requière une variété de composants passifs et actifs pour
générer, combiner, distribuer, isoler et amplifier les signaux de différentes longueurs d’onde.
Émetteur Récepteur

Réseau tout
l1 Rx
3. Composants pour réseau WDM

Tx l1 optique

l2 l2 Rx
Tx
OADM EDFA
l3 l1,2,3,4 l3 Rx
Tx

Tx Adap l4 l1 l1 Amplificateur l4 Adap Rx


Rx Tx optique

Multiplexeur ADM Demultiplexeur


optique Optique optique
OADM : multiplexeur à insertion -extraction
permet l’ajout et la soustraction d’une ou
Transpondeur plusieurs longueurs d’ondes
Mourad Menif Page 201
Composants
Type Optique Optique Optique Opto-
Technologie passif actif non réciproque électronique

Verres Coupleurs Amplificateurs à


(fibres assemblées Filtres Commutateurs fibres ou verres
ou substrats de verre) Atténuateurs (lents) dopés
Multiplexeurs

Cristaux Modulateurs
Isolateurs
de type LiNbO3 id. Commutateurs

Semi-conducteurs id. id. Amplificateurs Emetteurs


III – V ou Si à s-c Récepteurs

Mourad Menif Page 202


Composants passifs
Les composants passifs ne requièrent aucune source d’énergie externe
pour effectuer une opération ou une transformation sur un signal optique.

Nous présentons ici les principaux composants passifs utilisés dans les
systèmes WDM.
3. Composants pour réseau WDM

Fonction Composants
Distribution Coupleur directionnel, coupleur en étoile (fibrés)
Redirection Circulateur optique
Sélection spectrale Filtre optique, réseau
Réflexion Réseau de Bragg fibré

Mourad Menif Page 203


Composants actifs
Les composants actifs requièrent une source d’énergie externe pour
effectuer une opération ou une transformation sur un signal optique.

Nous présenterons ici quatre composants actifs utilisés dans les


systèmes WDM.
3. Composants pour réseau WDM

Fonction Composants
Source Laser accordable
Amplificateur EDFA
SOA
Raman Fiber Amplifier
Atténuation Atténuateur optique variable
Sélection spectrale Filtre Fabry-Pérot accordable
Réseau de Bragg accordable
Coupleur 2 x 2 accordable
Filtre acousto-optique accordable
Mourad Menif Page 204
Multiplexeurs et démultiplexeurs optiques
Ces composants clé permettent de combiner plusieurs canaux de différentes
longueurs d’onde sur la même fibre et également de les séparer à la sortie.

La demande sur les performances de ces composants augmente constamment


avec le désir de transmettre de plus en plus de canaux sur de longues distances.
• Avant 2000: Systèmes à 2.5 Gb/s avec 100 GHz d’espacement inter-canal

3. Composants pour réseau WDM

Après 2000: WDM ultra-dense à 10 Gb/s, espacement: 50, 25 et 12.5 GHz


• Bandes C+L: 320 canaux à 10 Gb/s séparés de 25 GHz → 3.2 Tb/s !!
• Pour le 40 Gb/s, les espacements seront limités à 50 ou 100 GHz à cause des effets non-
linéaires
Nous présenterons ici les principales technologies de multi/démultiplexage.
Fonction Composants
Multi/démultiplexage de signaux Interféromètre de Mach-Zehnder
de longueurs d’onde différentes Filtres diélectriques
Réseaux de Bragg
Réseau de phase (AWG)
Réseau de diffraction
Intercaleur optique
Mourad Menif Page 205
Paramètres caractéristiques
• Perte d’insertion (insertion loss):
• Atténuation exprimée en dB pour un chemin particulier à travers le composant (inclut les pertes de
couplage et les pertes du composants)
• Isolation:
• Atténuation observée par la lumière dans le sens contraire
• Perte de dépendance en polarisation (Polarization dependent loss):
• Différence entre le maximum et le minimum de perte due à la variation de l’état de polarisation
• Dispersion du mode de polarisation (Polarization mode dispersion):
3. Composants pour réseau WDM

• Dispersion de la lumière causant un retard entre les deux principaux états de polarisation (due aux
propriétés biréfringentes)
• Perte en réflexion (Return loss):
• Rapport entre la puissance réfléchie par rapport à la puissance incidente
• Directivité:
• Rapport de la puissance qui a passé à travers le port désiré par rapport à celle qui a passé à
travers l’autre port.
• Perte d’excès (excess loss):
• Rapport de la puissance totale par rapport à la puissance incidente
• Diphonie (Cross-talk):
• Puissance non désirée dans un canal due au couplage provenant d’un autre canal
• Perte de non uniformité (Loss uniformity):
• Différence en perte entre la longueur d’onde maximale et minimale.

Mourad Menif Page 206


Coupleurs
• Ils séparent et combinent des faisceaux
• N x N (Atteint 64 x 64)
• Trois technologies
• Coupleur fibré (le plus utilisé, sera traité ici)
• Guide d’onde optique intégré
3. Composants pour réseau WDM

• Composants micro-optiques

Concept du coupleur en étoile


© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.3)

Mourad Menif Page 207


Coupleurs
• Coupleur en X • Coupleur en Y
demi-coupleur en X

fibres abrasées et collées, -3dB


-3dB
ou fusionnées par la tranche

• partage de la puissance en 2 parts, égales ou non (splitter)


• regroupement de signaux

! pertes réciproques

Mourad Menif Page 208


Coupleurs en étoile
• à fibres torsadées et fusionnées
Pe n fibres

Pe/n
perte : 10 log n (théorique)
+ perte en excès

Mourad Menif Page 209


Coupleur 2 x 2 fibré
3. Composants pour réseau WDM

Coupleur 2 x 2 à partir de fibres fusionnées


(Longueur d’étirement = 2L + W)
© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.4)

Mourad Menif Page 210


Coupleur 2 x 2 fibré
Puissances normalisées en fonction de
la longueur d’étirement pour une
puissance P0 à 1300 nm injectée dans la
fibre 1.

P2  P0 sin 2 (z )
3. Composants pour réseau WDM

 
P1  P0  P2  P0 1  sin 2 (z )  P0 cos2 (z )
 ≡ Coefficient de couplage décrivant
l’interaction des champs dans les deux
fibres.

Dépendance en longueur d’onde des


puissances couplées dans un
coupleur de 15 mm.
© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.5)

Mourad Menif Page 211


Coupleur 2 x 2 fibré
Mesures de performances:

P2
Rapport de couplage  100% Coupleurs 2 x 2
P1  P2 JDS Uniphase
3. Composants pour réseau WDM

 P0 
Pertes totales  10 log 
 P1  P2 
 Pi 
Pertes d' insertion  10 log 
P 
 j 
P  Rapport de couplage et pertes d’insertion
Crosstalk  10 log 3  typiques de coupleurs fibrées 2 x 2.
 P0  © G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Tabl. 9.1)

Mourad Menif Page 212


Circulateur optique
Un circulateur optique est un composant non-réciproque qui
dirige la lumière séquentiellement de port en port dans une
seule direction.
Sa construction assez complexe comporte des polariseurs, Circulateur optique
lames demie-onde et rotateurs de Faraday. JDS Uniphase
On l’utilise dans les amplificateurs optiques bidirectionnels, pour
3. Composants pour réseau WDM

les fonctions add/drop et dans certains modules de


compensation de la dispersion.

Concept d’opération d’un


circulateur optique à 3 ports. Spécifications typiques de circulateurs commerciaux
© G. Keiser, Optical Commumications © G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Tabl. 9.4)
Essentials, McGraw Hill, 2003 (Fig. 9.6)

Mourad Menif Page 213


Circulateur optique
1 2

3
3. Composants pour réseau WDM

PBS: Polarizing Beam Splitter


RF: Faraday Rotator
OA: Optically active media or (l/2 plate)

Ce type de circulateur est basé sur la séparation, la rotation


non réciproque, la translation et la recombinaison des
faisceaux de polarisation orthogonale

Mourad Menif Page 214


Isolateur
Forward
90o
Pour éliminer les réflexions parasites
0o
(une extrémité de fibre polie, un
connecteur mal adapté ou même
l’extrémité d’une fibre usinée en forme
de lentille, etc…)
3. Composants pour réseau WDM

BM FR OA BM
En effet sous l’action d’un matériau
biréfringent, le rayon incident se Backward
90o
sépare à son entrée dans le cristal en
deux rayons (ordinaire: dans le plan 0o
Le principe repose sur la rotation
et extraordinaire: perpendiculaire au
magnéto-optique ou effet Faraday que
plan) due à indice de réflexion
l’on rencontre dans les matériaux dia- ou
dépendant de la polarisation.
paramagnétiques. Ainsi l’onde lumineuse
RF: Faraday Rotator qui le traverse voit une rotation de son
OA: Optically active media or (l/2 plate) planBM FR
de polarisation. OA BM
BM: Birefringent Material (Titanium Dioxide TiO2)
Mourad Menif Page 215
Multiplexeurs et démultiplexeurs optiques
Ces composants clé permettent de combiner plusieurs canaux de différentes
longueurs d’onde sur la même fibre et également de les séparer à la sortie.

La demande sur les performances de ces composants augmente constamment


avec le désir de transmettre de plus en plus de canaux sur de longues distances.
• Avant 2000: Systèmes à 2.5 Gb/s avec 100 GHz d’espacement inter-canal

3. Composants pour réseau WDM

Après 2000: WDM ultra-dense à 10 Gb/s, espacement: 50, 25 et 12.5 GHz


• Bandes C+L: 320 canaux à 10 Gb/s séparés de 25 GHz → 3.2 Tb/s !!
• Pour le 40 Gb/s, les espacements seront limités à 50 ou 100 GHz à cause des effets non-
linéaires
Nous présenterons ici les principales technologies de multi/démultiplexage.
Fonction Composants
Multi/démultiplexage de signaux Interféromètre de Mach-Zehnder
de longueurs d’onde différentes Filtres diélectriques
Réseaux de Bragg
Réseau de phase (AWG)
Réseau de diffraction
Intercaleur optique
Mourad Menif Page 216
Multiplexage en longueur d’onde
Différents types :
• à deux voies (ou deux fenêtres) ;
peu sélectif l

• à plusieurs voies proches :


DWDM, Dense Wavelength l
Division Multiplexing
CWDM, Coarse Wavelength
Division Multiplexing l

Intérêts : - augmente la capacité des liaisons


(même déjà installées)
- permet des réseaux multi-terminaux

Mourad Menif
Multiplexage en longueur d’onde
• de type : à deux voies
Technologie à filtres dichroïques
entre deux fenêtres de transmission

l2, Filtre
Permet le multiplexage de dichroïque
signaux en sens identiques réfléchi
ou opposés
l1 et l2
l1, transmis

Mourad Menif
Multiplexage en longueur d’onde
• Principe du réseau de diffraction (grating)
diffraction par une surface gravée +
interférences
ordre 2 Vers fibres à
q2 accès sélectif
L q1
ordre 1
onde plane incidente (fibre accès commun)

Lsin qm= m l

Mourad Menif
Réseau de diffraction
Le réseau de diffraction est un composant WDM important pour la sélection
spectrale, la combinaison et la séparation de longueurs d’onde. Le réseau est une
structure périodique dans un matériau. Ces variations ont la propriété de réfléchir ou
de transmettre la lumière dans une certaine direction dépendant de sa longueur
d’onde.
Une interférence constructive à
3. Composants pour réseau WDM

une longueur d’onde l donnée se


produit dans le plan image lorsque
les rayons diffractés selon l’angle
qd satisfont l’équation du réseau
Lsin q i  sin q d   ml
donné par:

où m est l’ordre du réseau (en


général on considère seulement
m=1).
Un réseau peut donc séparer des longueurs d’onde puisque la condition de Bragg
est satisfaite en différents points du plan image pour différentes longueurs d’onde.
Mourad Menif Page 220
Filtres diélectriques
On peut combiner ou séparer N
canaux avec une cascade de N-1
filtres diélectriques minces.

Les plus utilisés présentement


dans les systèmes DWDM.
3. Composants pour réseau WDM

Multiplexage de 4 canaux avec des filtres


diélectriques. Pour la fonction démultiplexage
la direction des flêches est inversée.
© G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Fig. 12.3)

Module « Mux/Demux »
8 canaux à filtres diélectriques
JDS Uniphase

Mourad Menif Page 221


Filtres diélectriques
La lumière perd de la puissance à chaque filtre car ceux-ci ne peuvent être
parfaits. C’est pourquoi cette configuration de multiplexage est limitée à 16
canaux ou moins.
3. Composants pour réseau WDM

Spécifications typiques de DWDM et CWDM à 8 canaux basés sur les filtres diélectriques
© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Tabl. 12.2)

Mourad Menif Page 222


Multiplexage en longueur d’onde

• de type : à deux voies à plusieurs voies

Doc. DICON

Mourad Menif
Filtre diélectrique à couches minces
Il est utilisé comme filtre passe Un filtre multi-couches est
bande optique. Il permet à une constitué d’un empilement
bande de longueurs d’onde plus de films diélectriques
séparés par des espaces
ou moins grande de passer et formant des cavités
réfléchit les autres. Fabry-Pérot
On l’utilise dans certains
3. Composants pour réseau WDM

multi/démultiplexeurs optiques.

Spécifications typiques de filtres diélectriques de


50 GHz commerciaux
© G. Keiser, Optical Commumications Essentials, © G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Tabl. 9.4)
McGraw Hill, 2003 (Fig. 9.9, 9.10)
Mourad Menif Page 224
Réseau de Bragg fibré
Un réseau de Bragg construit dans une fibre optique constitue un composant
performant pour accéder à des longueurs d’onde individuelles dans un spectre
WDM dense. Il est particulièrement intéressant pour les fonctions Add/Drop de
canaux (nous verrons plus loin qu’il est aussi utilisé pour compenser la dispersion).

Le réseau de Bragg fibré est un filtre étroit en réflexion fabriqué par photo-
3. Composants pour réseau WDM

exposition. Le cœur d’une fibre optique est photosensible. On peut alors induire
des changements d’indice de réfraction dans le cœur en l’exposant à de la lumière
ultraviolette.

Avantages des réseaux de Bragg fibrés:


• Tout-fibre
• Faible coût
• Faibles pertes
• Faibles dimensions
• Faible dépendance en polarisation Réseau de Bragg fibré
Teraxion
Mourad Menif Page 225
Réseau de Bragg fibré: Photosensibilité
• Principe :
• Quand une fibre optique est irradiée par les ondes UV, l’indice de
réfraction change de manière permanente, cet effet est appelé la
photosensibilité.
• L'absorption de lumière sur une bande avoisinant 244 nm provoque des
modifications structurales entre les liaisons germanium-oxygène du verre
ce qui affecte la susceptibilité électronique du verre. Sachant que l'indice
3. Composants pour réseau WDM

de réfraction et l'absorptivité sont reliés par la susceptibilité électronique


par les équations de Kramers-Kronig.
• Suivant ces modifications, l'exposition du verre à la lumière UV à 244 nm
produit une variation de l'indice de réfraction qui influence l'ensemble des
longueurs d'onde propagées.
• La valeur de changement de l’indice de réfraction (Δn) dépend de plusieurs
facteurs tels que :

• Les conditions de l’irradiation : longueurs d’ondes, intensité, ...


• Nature des matériaux formant la fibre optique.
• La technique d’inscription des réseaux de Bragg utilisée.

Mourad Menif Page 226


Réseau de Bragg fibré: Photosensibilité
• Cas des méthodes avec un laser UV : longueur d’onde de 244 nm,
durée d’une impulsion 10 ns et une cadence de 50-75 impulsions/s,

• La durée d’exposition de la fibre est de quelques minutes,


3. Composants pour réseau WDM

Intensité entre 100 et 1000 mJ/cm2,


• dn positif avec une magnitude de 10-5 jusqu’à 10-3.
• Techniques de ‘‘hydrogen loading’’ ou ‘‘flame brushing’’
permettent d’augmenter (Δn) à 10-2.

• Pour les intensités supérieures à 1000 mJ/cm2, une seule onde


permet un large changement de l’indice de réfraction sur la limite
entre le cœur de la fibre et la gaine.

Mourad Menif Page 227


Réseau de Bragg fibré: Montage
On peut graver un réseau dans une fibre en l’éclairant avec deux faisceaux
UV qui produiront un patron d’interférence périodique dans le cœur. On
peut également éclairer la fibre à travers un masque de phase qui produira
les variations d’indice désirées dans le cœur.
3. Composants pour réseau WDM

Formation d’un réseau de Bragg dans le


cœur d’une fibre au moyen de deux
faisceaux UV interférant.

© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.16)

Mourad Menif Page 228


Réseau de Bragg fibré: Montage
3. Composants pour réseau WDM

Mourad Menif Page 229


Réseau de Bragg fibré
3. Composants pour réseau WDM

(a) : uniforme
(b) : apodisé gaussien
(c) : apodisé cosinus
(d) : chirpé
(e) : uniforme avec changement de phase
(f) : super structure © Turan Erdogan, JLT, VOL. 15, NO. 8, AUGUST 1997

Mourad Menif Page 230


Réseau de Bragg fibré
Modulation d’amplitude dn de l’indice le long
  2pz  
n( z )  ncoeur  dn1  cos   z  du cœur de la fibre,  contraste de la
  L  modulation d’indice, (z) décrit les réseaux
chirpés.

lBragg  2Lneff La réflectivité maximum du réseau se


produit à la longueur d’onde de Bragg où
3. Composants pour réseau WDM

neff est l’indice effectif du mode dans le


cœur de la fibre.
Rmax  tanh 2 (L) Réflectivité maximum pour un réseau de
longueur L.

p dn Coefficient de couplage d’un réseau à



lBragg modulation sinusoïdale uniforme.
12
 dn 
2
L 
2
Largeur spectrale à mi-hauteur de la
lFWHM  lBragg s      réflectivité (s = 0.5 – 1).
 2ncoeur   L  
Mourad Menif Page 231
Réseau de Bragg fibré
R R
R
3. Composants pour réseau WDM

 grand l  petit l
L petit L long

l
Réseau apodisé

Mourad Menif Page 232


Réseau de Bragg fibré
3. Composants pour réseau WDM

Mourad Menif Page 233


Réseau de Bragg fibré
Réponse spectrale en
réflexion et paramètres
typiques de réseaux de
Bragg commerciaux.
3. Composants pour réseau WDM

© G. Keiser, Optical Commumications Essentials,


McGraw Hill, 2003 (Fig. 9.13, Tabl. 9.6)

Mourad Menif Page 236


Réseau de Bragg fibré
3. Composants pour réseau WDM

Fonction « drop » en combinant un circulateur à 3 ports et un réseau de Bragg.


© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.17)

Module « add/drop » (OADM)


JDS Uniphase

Mourad Menif Page 237


Réseaux de Bragg
On peut combiner ou séparer N
canaux avec une cascade de
N-1 réseaux de Bragg et N-1
circulateurs.
3. Composants pour réseau WDM

Multi/démultiplexage de 4 canaux avec 3 réseaux de Bragg et 3 circulateurs.


© G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Fig. 12.4)

• Permet un espacement inter-canal jusqu’à 25 GHz


• Encapsulage des FBG permet d’atteindre de faibles variations en températures
• Faible « crosstalk »
• Les pertes sont non uniformes d’un canal à l’autre à cause des parcours
différents → Limité à un faible nombre de canaux.
• Coût élevé des circulateurs Page 238
Mourad Menif
Réseaux de diffraction
• L’angle de réflexion ou de transmission de la lumière sur un réseau de diffraction
dépend de la longueur d’onde.
• Cette propriété est utilisée pour fabriquer des multi/démultiplexeurs optiques
• Composants réciproques (agissent autant comme Mux que Demux)
• Diaphonie (crosstalk) faible (< 30 dB)
Équation du réseau
• Pertes d’insertion faibles (< 3 dB) et uniformes
3. Composants pour réseau WDM

• ‘‘Packaging’’ athermal simple L(sin qi – sin qd) = ml


m : ordre du spectre

Mourad Menif Page 239


Intercaleurs optiques
• Composant passif servant à augmenter la densité de canaux dans un système WDM.
• Peut combiner ou séparer une grande densité de canaux avec une séparation aussi
faible que 3.125 GHz.
• Particularité unique: Peut être conçu pour rediriger un groupe de canaux en permettant
aux autres de passer directement.
• Les intercaleurs sont bidirectionnels (Mux ou Demux)
3. Composants pour réseau WDM

• Utilisé en Demux, il permet, par exemple dans le cas 1x4, de séparer des canaux
espacés de 25 GHz en 4 groupes de canaux espacés de 100 GHz. Le filtrage
subséquent sera donc moins complexe.

Mourad Menif Page 240


Intercaleurs optiques
3. Composants pour réseau WDM

Spécifications typiques d’intercaleurs optiques commerciaux


© G. Keiser, Optical Commumications Essentials, McGraw Hill, 2003 (Tabl. 12.4)

Mourad Menif Page 241


Sommaire

 Planification et stratégies de conception des réseaux


 Les réseaux de communication optique
 Les composants clés d’un réseau optique
• Composants passifs
o Coupleurs
o Circulateurs
o Isolateurs
o Filtres optiques
• Composants actifs
o Sources Laser
Plan du séminaire

o Amplificateurs optiques
• Multiplexeurs/Demultiplexeurs

Mourad Menif Page 242


Composants actifs
Les composants actifs requièrent une source d’énergie externe pour
effectuer une opération ou une transformation sur un signal optique.

Nous présenterons ici quatre composants actifs utilisés dans les


systèmes WDM.
3. Composants pour réseau WDM

Fonction Composants
Source Laser accordable
Amplificateur EDFA
SOA
Raman Fiber Amplifier
Atténuation Atténuateur optique variable
Sélection spectrale Filtre Fabry-Pérot accordable
Réseau de Bragg accordable
Coupleur 2 x 2 accordable
Filtre acousto-optique accordable
Mourad Menif Page 243
Rétroaction distribuée
3.2 Les Lasers à semi-conducteurs

• DBR: réflecteur distribué à  DFB: réflecteur distribué sur le


l’extérieur de la zone de gain milieu de gain (Distributed
(Distributed Bragg Refelctor) Feedback)

Mourad Menif Page 244


Laser accordable
La fabrication et le maintien d’un inventaire d’une grande quantité de lasers à
des longueurs précises sont coûteux et complexes autant pour les fabricants
que les opérateurs de réseaux. L’introduction récente de sources accordables
pour les communications DWDM est donc intéressante car seulement un (ou
quelques) modèles de transmetteur sont alors nécessaires.
Structure DFB ou DBR accordable par:
3. Composants pour réseau WDM

• Changement de température
(0.1 nm/oC)
• Changement du courant
d’injection (0.008-0.04 nm/mA)

Laser DFB accordable (ltune = 36 nm)


Plage spectrale d’un laser DBR à trois et modulateur à 10 Gb/s intégré
sections accordable par injection. JDS Uniphase
Mourad Menif Page 245
Laser accordable
Un laser accordable par injection de courant subit un changement de l’indice de
réfraction effectif neff de sa couche active ce qui produit un déplacement de la
longueur d’onde crête de sortie. On estime la plage d’accordabilité ltune par:
ltune neff

l neff
3. Composants pour réseau WDM

Le changement maximum d’indice est ~1%, ce qui donne une plage de 10-15 nm.
Le nombre maximum de canaux possible sur la plage d’accordabilité est:
ltune
N
lcanal

© G. Keiser, Optical Fiber Commumications, McGraw Hill, 3e éd., 2000 (Fig. 10.21)

Mourad Menif Page 246


Sommaire
 Planification et stratégies de conception des réseaux
 Les réseaux de communication optique
 Les composants clés d’un réseau optique
• Fibre optique
o Caractéristiques : Structure (profil d’indice, mode, etc…); Paramètres caractéristiques
(Ouverture numérique, fréquence normalisé, fréquence de coupure); Fabrication
(Procédé OVPO, Procédé MCVD, …)
o Propriétés de la fibre optique: Pertes dans la fibre: (Absorption, diffusion, effet de
courbure, …); Dispersion dans la fibre: (intermodal, chromatique, modale de
polarisation)
Plan du séminaire

• Amplificateur optique
o Principe de fonctionnement
o Configurations et Fonctionnement
o Paramètres caractéristiques (Ps, PASE, OSNR, NF, etc…)

Mourad Menif Page 247


Technologie des amplificateurs
optiques signal in
gain signal out
Principe de base pompe

 Le signal, qui va être amplifié, est guidé à travers un milieu


de gain (comme une fibre ou un guide d’onde)
2.6. Les amplificateurs EDFAs

 Le milieu de gain est “pompé” par une source d’énergie


appropriée, comme un laser ou un courant électrique, qui
permet au milieu de gain de générer la lumière à la longueur
d’onde du signal
 Le signal stimule l’émission d’une lumière identique par le
milieu de gain et de ce fait d’accroître l’intensité du signal
lumineux
Mourad Menif Page 248
Les types d’amplificateurs optiques
Les plus important types d’amplificateurs optique :

 Erbium-doped fibre amplifier (EDFA) :


 Utilise les transitions des ions Er3+ dans la silice, produite par le
pompage optique d’une diode laser
2.6. Les amplificateurs EDFAs

 Semiconductor optical amplifier (SOA)


 Pompage électrique d’un milieu de gain actif

 Raman Fiber Amplifier (RFA)


 Pompage optique de la fibre de transmission

Mourad Menif Page 249


Les caractéristiques d’un amplificateur
Bande passante Puissance de saturation

G max

3 dB
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Bande passante en Thz


ou en nm

Platitude du gain
Facteur de bruit
(Noise figure)
SNRin
NF 
SNRout
Il représente le bruit apporté par
Mourad Menif l’amplificateur Page 250
Les configurations des amplificateurs
 In-line amplifiers
 Installé chaque 30 à 70 Km tout au long du
lien,
 Bonne figure de bruit et puissance de sortie
moyenne.
 Pre-amplifiers
 Faible amplification du bruit, utilisé avant le
2.6. Les amplificateurs EDFAs

récepteur,
 Power boosters
 Jusqu’à +17 dBm de puissance,
 Amplifie la sortie des transmetteurs,
 Utilisé aussi dans les systèmes de cable TV
avant un coupleur en étoile.
 Remotely pumped
 Lien de 200 Km et plus, libre d’alimentation
électrique (Généralement utilisé dans les
liaisons sous-marine)

Mourad Menif Page 251


Erbium-Doped Fiber Amplifier -
EDFA
 Erbium-doped fiber amplifier (EDFA)
 Commercialisé depuis les début des années 1990,
 Fonctionne dans la région 1530 à 1565 nm,
 Apporte des niveaux de gain allant à 30 dB (1000 photons à la sortie pour un photon à
l’entré !!!)
Input Coupleur Isolateur
2.6. Les amplificateurs EDFAs

1480 ou 980
nm Pompe Output
Laser
Erbium Doped Fiber
 Optiquement transparent
 Transparent à la longueur d’onde,
 Bande RF “illimité”.

Mourad Menif Page 252


Les architectures des EDFAs
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Mourad Menif Page 253


How it works?
 En absorbant les photons de la pompe les électrons vont passer à l’état
d’énergie supérieur (état excité) puis retombent spontanément et rapidement
(émission spontanée) à un troisième état dit métastable avant de décliner vers
l’état fondamental en émettant un photon : émission stimulée (ou spontanée).
 Ce phénomène s’accompagne par l’émission continue de photons : émission
spontanée amplifiée.
2.6. Les amplificateurs EDFAs

 L’amplification aura lieu lorsque l’erbium donne son énergie sous forme de
photons additionnels qui ont la même phase, la même direction que le photon
incident du signal. 3 I excité 4
11/2
Emission
spontanée
 1ms

Émission stimulée
Pompe à 980 nm métastable
Energie

2 4
I13/2

Émission stimulée
Pompe à 1480 nm
Émission
spontanée
 10ms

1 4I15/2 fondamental

Mourad Menif Page 254


Choix du dopant
 Les critères de choix du meilleur dopant capable d’amplifier les
signaux optiques:
 La longueur d‘onde de transition amplificatrice doit être proche de 1,31
ou 1,55 mm, ce qui correspond à une bande ayant le moins d’atténuation
possible dans la fibre et qui pourra être utilisée dans les communications
optiques.
4. Les amplificateurs Optiques

 La longueur d’onde de la pompe correspond à une transition débutant


du niveau fondamental doit être proche de la région infra-rouge (800 à
1500 nm).
 Les transitions des signaux et de la pompe doivent être libres
d’absorption à partir des états excités.
 Ces trois critères ont permis de limiter le choix à la famille
lanthanides ou terres rares, ce qui correspond à : praséodyme
(Pr3+), néodymium (Ne3+) et erbium (Er3+).

Mourad Menif Page 255


Choix du dopant
 L’erbium est le plus utilisé parce qu’il fournit une transition amplificatrice à la
longueur d’onde 1550 nm, qui est en plus la région possédant le profil du gain
le plus uniforme. 25 H 2
9/2
4F
4/2 4F
4F 5/2
20
Energie (10 3 cm-1)
7/2
2H
4
S3/2

1220
1720
11/2

1660

980
4. Les amplificateurs Optiques

15 4F
9/2
4I
9/2
10 4
I11/2

2750

1140
1680
850

514
630
715
790
850
4I
5 13/2
1480

1540
980
800
670
532
514
485
450
440
410

540

640

980
4I
0 15/2
Transition Absorption
Transition radiative
d'absorption par état excité

 Les niveaux d’énergie de l’erbium correspondent à différentes configurations


électroniques de la couche 4f désignés sous la forme 2S+1LJ.

Mourad Menif Page 256


Types des transitions
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Émission spontanée Émission stimulée Absorption stimulée

Mourad Menif Page 257


Spectre de sortie
Input Coupleur Isolateur
Pompe laser à
1480 nm Output
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Erbium Doped Fiber

Mourad Menif Page 258


Amplified Spontaneous Emission
 Erbium émet aléatoirement des photons entre 1520 et 1570 nm
 Émission spontanée (ES) n’est ni polarisé ni cohérente,
 Comme les photons, ES stimule l’émission d’autre photons,
 Avec aucune entrée de signal, éventuellement toute l’énergie optique
(fournie par la pompe) est consommée dans la génération de l’émission
2.6. Les amplificateurs EDFAs

spontanée amplifié (ASE),

Émission spontanée (ES)

Amplified
Amplification le long de la fiber spontaneous
emission (ASE)

Mourad Menif Page 259


Définitions utiles
 dBm: P(dBm)=10 log10 P(mW)

 Gain et dB: Gain (dB)= 10 log10 (Pout –PASE)/Pin

PCE 
 P sig
out  Pinsig 
2.6. Les amplificateurs EDFAs

 Power conversion efficiency: in


Ppom  Ppom
out

lsig
 Quantum conversion efficiency: QCE  PCE
l pompe

EE 
 P pom
in  Poutpom 
 Extraction efficiency:
Pinpom

Mourad Menif Page 260


Optical Gain (G)
 Dépendance au niveau d’entré
 Point de fonctionnement (saturation) d’un EDFA dépend de la puissance
et de la longueur d’onde du signal entrant
Gain (dB)
40
2.6. Les amplificateurs EDFAs

P Input: -30 dBm

30 -20 dBm

-10 dBm

20 -5 dBm

10
1520 1540 1560 1580
Wavelength (nm)
Mourad Menif Page 261
Figure de bruit (Noise Figure)
1  2 PASE 
• NF  
G  h B0
 1 PASE  sp  G  1 h B0

P ASE: puissance de ASE mesurée par l’OSA
h: constante de Plank
Noise Figure (dB)
: fréquence optique
10
2.6. Les amplificateurs EDFAs

G: Gain de l’EDFA
BO: bande optique en [Hz]
sp: facteur d’émission spontanée7.5
5.0
• NF dépendent
• Dans un EDFA saturé, le NF
dépend de la longueur 1520 1540 1560 1580
d’onde du signal Wavelength (nm)
• La limite physique: 3.0 dB
Mourad Menif Page 262
Gain & Figure de bruit
amplified
signals
Gain
signals
2.6. Les amplificateurs EDFAs

amplified
spontaneous
emission (ASE)
+ (gain X SSE)
Noise
source Figure
spontaneous
emission (SSE)

Mourad Menif Page 263


Compression du Gain
 Puissance totale de sortie:
Signaux amplifiés + ASE
 EDFA est en saturation si tous les ions
d’Erbium sont consommé par Total Pout
l’amplification Max
2.6. Les amplificateurs EDFAs

 La puissance totale à la sortie demeure


constante
 Figure de bruit la plus faible Gain

 Le point d’opération préféré


 Niveau de puissance du lien stabilisé -30 -20 -10
automatiquement P in (dBm)

Mourad Menif Page 264


Caractérisation d’EDFA
4. Communications par fibre optique

Montage
Niveau de gain

OSNR: Rapport signal à bruit NF: Figure de bruit


Mourad Menif Page 265
Design de base
Dense Wavelength-Division Multiplexing)

Demultiplexer
Multiplexer
NT l1 l1 NT
Network Terminals

NT l2 l2 NT
2.6. Les amplificateurs EDFAs

NT ln-1 ln-1 NT
Monitor
Points
NT
ln ln NT

Wavelength Wavelength
Converter Converter

Mourad Menif Page 266


Spectre du DWDM
RL +0.00 dBm
5.0 dB/DIV

16 canaux
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Espacement 0.8 nm

Amplified
Spontaneous
Emission (ASE)
1545 nm 1565 nm

Mourad Menif Page 267


Cascade d’EDFAs
2.6. Les amplificateurs EDFAs

Mourad Menif Page 268


Raman Fiber Amplifier
• Fonctionnalité des amplificateurs Raman:
• Pas de fibre dopée nécessaire – la fibre de transmission peut -
elle être un milieu d’amplification!
• Faiblesse – longue fibre >10 Km, pompes puissantes>20-30 dBm
• Amplifier des bandes fréquences simplement en plaçant une
4. Les amplificateurs Optiques

pompe à 100 nm de la région à amplifier (13,2 THz): possibilité


d’amplifier n’importe quelle région!
• Une bande de gain de 6 THz environ
Fibre de transmission
Signal Coupleur

Pompe

Mourad Menif Page 269


How it works?
Énergie
 Principe:
 L’effet Raman est un processus de
diffusion non linéaire dans lequel la p s

lumière incidente interagit avec la


Niveaux de vibration
vibration des molécules dans la fibre.
 Dans la diffusion Raman ordinaire Niveau fondamental
4. Les amplificateurs Optiques

(Ordinary Raman Scattering : ORS), la


lumière incidente (et agissante comme
une pompe) est diffusée naturellement
avec un déplacement vers les basses
fréquences.
 La diffusion Raman spontanée a été
prédite par Smekal en 1923 et elle a été
observée par C. V. Raman en 1928.

Mourad Menif Page 270


Raman Fiber Amplifier
Configurations:
• Amplificateur “discret” : amplifier localement les signaux
optiques,
• Amplificateur “distribué” : utiliser la fibre de
4. Les amplificateurs Optiques

transmission comme un amplificateur,


• Amplificateur “hybride” : combiner un pré-amplificateur
Raman distribué avec un EDFA,
Fibre de transmission
Signal
Coupleur
EDFA

Pompe
Mourad Menif Page 271
Avantages des amplificateurs Raman
• Éviter que les signaux Gain
deviennent faible à la fin

Puissance (dBm)
du lien Effets de non linéarité

• Permettre d’envoyer Design sans gain Raman


signaux avec des
4. Les amplificateurs Optiques

puissances moins
importantes Design avec
gain Raman
• Permettre d’augmenter
l’espacement entre deux
faible SNR
amplificateurs

signal Distance pompe

Mourad Menif Page 272


Avantages des amplificateurs hybrides
Puissance (dBm)

Effet non linéaire


sans Raman

avec Raman
faible SNR
4. Les amplificateurs Optiques

EDFA EDFA EDFA EDFA

pompe pompe pompe


Peut être ajouter à un lien disposant d’une cascade EDFAs comme un
pré-amplificateur. Ce qui permet d’augmenter le taux de transmission
comme à 40 Gbps sans réduire l’espacement entre deux amplificateurs
et sans ajouter un étage coûteux de regénération opto-électrique.
Mourad Menif Page 273
Effet de la fibre
 L’amplitude et la forme de la
distribution spectral des
coefficients de gain Raman
dépend de la composition et de
l’indice de profile de la fibre
utilisée.
4. Les amplificateurs Optiques

 Lorsque la fibre contient une


forte concentration du GeO2
dans le cœur et un plus petit
‘‘mode field diameter’’ alors les
coefficients du gain Raman
augmentent
 La forme du profile de gain
Raman ne dépend pas de la
fréquence de la pompe Raman
mais seulement de son intensité.

Mourad Menif Page 274


Avantages des amplificateurs Raman

pompes
Total Emission
Puissance (dBm)

1455nm Pump
4. Les amplificateurs Optiques

1425nm Pump

Gain Raman

1400 1450 1500 1550 1600


Wavelength (nm)

Mourad Menif Page 275


Avantages des amplificateurs Raman
• La bande de gain se déplace avec la longueur d’onde
des pompes: nouvelles bandes peuvent être utiliser.
• Plusieurs pompes permettent de construire des
amplificateurs large bande.
4. Les amplificateurs Optiques

• Avec l’intensité des pompes, on peut aplanir le gain de


la bande amplifiée.

Mourad Menif Page 276


Wideband Raman amplifier

80 nm
4. Les amplificateurs Optiques

Mourad Menif Page 277

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