Chapter 2 To Research Gate
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INTRODUCTION A LA RÉGLEMENTATION
GÉOTECHNIQUE
Avant-Propos 5
1.1. Introduction 7
1.2. Présentation générale de quelques règlements 8
1.3. Comparaison sommaire entre les règlements 29
1.4. Normalisation des missions du géotechnicien 34
1.5. Conclusions 34
2.1. Introduction 39
2.2. Reconnaissance géotechnique 39
2.3. Dénomination, description et classification
de sols 41
2.4. Identification d’un sol gonflant 58
2.5. Caractérisation des sols 59
2.6. Conclusions 67
2.7. Liste des symboles 68
3.1. Introduction 71
3.2. Conception des fondations superficielles 71
3.3. Dimensionnement des fondations superficielles 77
3.4. Réalisation des fondations superficielles 162
3.5. Exemples de calcul des fondations 163
3.6. Conclusions 172
3.7. Liste des symboles 173
4
AVANT-PROPOS
Ali Bouafia
Alger, 16/07/2015
6
2 RECONNAISSANCE GÉOTECHNIQUE ET
CARACTÉRISATION DES SOLS
_______________________________________________________________________________
2.1. Introduction
41
Tableau 2.2. Profondeur des sondages de reconnaissance selon l’Eurocode 7
42
Tableau 2.3. Programme de sondages de reconnaissance géotechnique
pour les projets d’autopont selon l’AASHTO (AASHTO, 2012)
43
Figure 2.1. Schéma d’ouvrages de grande hauteur et ouvrages de
génie civil (CEN, 2007)
44
Figure 2.4. Schéma de tunnels et excavation souterraines (CEN, 2007)
45
Figure 2.7. Schéma du groupe de pieux (CEN, 2007)
48
D60 (2.1)
CU
D10
D302 (2.2)
Cc
D10 D60
49
La classification des sols fins se fait à la base de la plasticité, en
fonction des limites d’Atterberg (ωp et ωl) et l’indice de plasticité Ip.
Enfin, la norme précise les termes descripteurs des sols contenant
une composante organique, en fonction de la teneur en matière
organique, soit TMO, et qui sont regroupés au tableau 2.9.
Le tableau 2.10 donne un exemple de système de classification
assez général, basé sur certains critères énoncés par la norme ISO
14688-2 en vue d’établir une classification des sols, et offrant la
possibilité de l’adapter à un niveau national donné ou au niveau d’un
projet d’ingénierie.
Dans le cadre du dimensionnement des fondations, les normes
françaises NF P94-261 et NF P94-262, annexes nationales de
l’Eurocode 7, recommandent de classer les sols de fondation selon les
normes internationales ISO 14688-1 et ISO 14688-2 vues ci-dessus, à
la base de leurs propriétés physico-chimiques.
En outre, il est recommandé d’utiliser le tableau 2.11 des classes
conventionnelles du sol à la base des paramètres mesurés à partir
des essais in-situ (AFNOR, 2012).
La catégorie roche altérée ou fragmentée regroupe, selon ces
normes, les matériaux calcaire, schisteux ou d’origine granitique.
Cette dénomination est réservée aux roches ayant un module
pressiométrique dépassant 50 à 80 MPa (AFNOR, 2012).
Ces normes recommandent de distinguer entre la marne et l’argile
à partir de la teneur en carbonates de calcium CaCO3, comme le
montre le tableau 2.12. Ainsi, en deçà d’une teneur en carbonates de
10%, il s’agit d’une argile ou limon; entre 30 et 70% c’est la marne et
au-delà de 70%, il s’agit du calcaire marneux ou calcaire.
50
Ces normes attirent l’attention que certains sols, tels que les sables
calcaireux, les alternances marno-calcaires et les argilites, sont
difficiles à classer vu la spécificité de leur comportement.
Les sols intermédiaires, tels qu’à titre d’exemple le sable limoneux,
le sable argileux, l’argile sableuse, peuvent être classés d’une manière
plus rigoureuse à l’aide du triangle de texture, tel que celui de
Demolon (1948), dont les trois cotés correspondent aux pour-
centages de sable, du limon et d’argile, comme l'illustre la figure 2.9.
On peut ainsi classer le sol en fonction de l’importance de telle ou
telle composante (sable, limon, argile), ou en combinant ses
composantes (limon sableux, etc).
51
Tableau 2.11. Classification du sol à partir des essais in-situ (AFNOR, 2012)
52
Une autre approche pratique de classification des sols
intermédiaires est d’exploiter l’essai de pénétration statique CPT
donnant la résistance pénétrométrique qc et le frottement latéral fs.
La figure 2.10 illustre le diagramme de classification proposé par
Schmertmann (1978) à la base de l’essai CPT avec un cône à jupe,
tandis que la figure 2.11 décrit le diagramme de Robertson (2009),
faisant intervenir la résistance pénétrométrique normalisée qt et le
rapport de frottement normalisé fR :
qt
qc v 0 (2.3)
v0 '
f R (%) 100
fs (2.4)
qc v 0
emax e
ID (2.5)
emax emin
d dmin dmax
ID (2.6)
dmax dmin d
53
Figure 2.9. Triangle de texture de Demolon (1948) pour la classification
des sols selon leur texture (AFNOR, 2012)
Tableau 2.14. Etat de densité d’un sable en fonction de Nspt selon le CFEM
55
L’indice de densité ID des sols pulvérulents peut aussi être estimé,
selon la norme allemande DIN 4094-3 et l’Eurocode 7 à partir de
l’essai de DPT, comme le récapitule le tableau 2.17.
M H α A Φ N h EN
Essai (kg) (cm) (°) (cm2) (mm) (cm) (kJ/m2)
DPL 10 50 90 10 35.7 N10 10 49
DPM 30 50 90 15 43.7 N10 10 98
DPH 50 50 90 15 43.7 N10 10 164
DPSH 63.5 50-75 90 16-20 45-50.5 N10- N20 10-20 195-234
DPL : Pénétromètre léger, DPM : Pénétromètre moyen, DPH : Pénétromètre lourd,
DPSH : Pénétromètre ultra lourd.
M : Masse du mouton, H : Hauteur de chute, α : Angle au cône, A : Aire du cône, ϕ :
Diamètre du cône, N : Nombre de coups, N10 et N20 : Nombre de coups pour un
enfoncement de 10 et 20 cm respectivement, h : Enfoncement, EN : Energie spécifique
par coup.
l
Ic (2.7)
l p
57
Tableau 2.18. Description de l’état de consistance d’un sol fin (AFNOR, 2005)
La cohésion non drainée Cu des sols fins saturés est une mesure de
la résistance au cisaillement τl, ce qui permet de classer les sols fins
vis-à-vis de leur résistance, comme le propose le tableau 2.19 extrait
de la norme ISO 14688-2. La cohésion Cu sert en outre pour décrire la
consistance d’un sol fin selon le règlement canadien CFEM, comme le
résume le tableau 2.20.
L'argile est sensible à toute modification de sa structure interne
par remaniement. On définit la sensibilité d'une argile, pour une
teneur en eau donnée, par le rapport St tel que:
Cu (kPa) Consistance
< 12 Très molle
12-25 Molle
25-50 Ferme
50-100 Raide
100-200 Très raide
> 200 Dure
St Sensibilité
<2 Sensibilité faible
2-4 Sensibilité moyenne
4-8 Argile sensible
8-16 Argile extra sensible
> 16 Argile non stable (Quick Clay)
v '
Eoed (2.10)
z
L’Eurocode 7 a recommandé une méthode pratique d’estimation
du module oedométrique Eoed par corrélation avec l’essai CPT ou
DPT, issue des normes allemandes DIN 4094-1 et DIN 4094-2, à la
base de l’équation suivante (CEN, 2007) :
v '
n
v 0 ' 2 (2.11)
Eoed mPa
Pa
61
Tableau 2.22. Corrélation de la résistance qc à l’angle φ et au module
d’Young du sable quartzeux ou feldspathique (CEN, 2007)
62
Tableau 2.25. Corrélation de l’angle φ au nombre (Nspt1)60 (AASHTO, 2012)
64
Le règlement ne donne par contre pas des précisions sur la nature
de ce module et à quel champ de contraintes il correspond.
En cas de massif de sable normalement consolidé, le module de
déformation augmente avec la profondeur. Selon l’AASHTO,
l’augmentation peut être supposée linéaire, conformément au
modèle du sol de Gibson, selon une pente NH donnée par le tableau
2.29 en fonction de la densité du sable et de la présence d’une nappe
d’eau. Remarquons qu’en passant d’un sable saturé à un sable sec ou
humide, le module de déformation d’après ce tableau est réduit de la
moitié, stipulant ainsi que la rigidité du sol sableux diminue avec la
montée de la nappe phréatique.
Une corrélation directe du module oedométrique avec la
résistance pénétrométrique a été aussi recommandée par l’Eurocode
7, à la base de l’équation suivante (CEN, 2007):
66
Notons aussi qu’en cas de fondations de grande surface travaillant
en condition oedométrique et lorsque la contrainte de
préconsolidation peut être dépassée, le module oedométrique peut
être évalué par la corrélation suivante (AFNOR, 2013a) :
EM
M (2.13)
2.6. CONCLUSIONS
Lettres latines
Cc Indice de compression
C' Cohésion effective
Cu Cohésion non drainée
CU Coefficient d’uniformité
Cs Indice de gonflement
Cα Coefficient de compression secondaire
Dn Dimension des particules telle que n % de la masse des
particules sont inférieurs à cette dimension D, par exemple
D10, D15, D30 , D60, D85
E Module d'élasticité du sol (module d'Young)
E' Module (module d'Young) drainé (à long terme)
EFDT Module dilatométrique au dilatomètre flexible
EM Module pressiométrique Ménard
Eoed Module œdométrique du sol (noté aussi M)
Eu Module d'élasticité (module d'Young) non drainé
Eo Module d'élasticité (module d'Young) initial
E5o Module d'élasticité (module d'Young) correspondant à 50 %
de la contrainte de cisaillement maximale
fs Frottement latéral mesuré à l’essai de pénétration statique
fR Rapport de frottement normalisé de l’essai CPT
Ic Indice de consistance
ID Indice de densité
IDMT Indice de matériau déterminé en essai au dilatomètre plat
KDMT Coefficient de contrainte horizontale dilatométrique
déterminé lors de l'essai au dilatomètre plat
IP Indice de plasticité
Nspt Nombre de coups pour une pénétration de 300 mm lors de
l'essai de pénétration au carottier SPT
N10 Nombre de coups pour une pénétration de 10 cm lors d'un
68
essai de pénétration dynamique
N20 Nombre de coups pour une pénétration de 20 cm lors d'un
essai de pénétration dynamique
Nd Nombre de coups pour une pénétration de d cm lors d'un
essai de pénétration dynamique
Nk Facteur du cône pour l'essai de pénétration statique au cône
(Nspt)60 Nombre de coups lors de l'essai de pénétration au carottier
SPT corrigé en fonction des pertes d'énergie
(Nspt1)60 Nombre de coups lors de l'essai de pénétration au carottier
SPT corrigé en fonction des pertes d'énergie et normalisé en
fonction de la contrainte verticale effective en place
M Module œdométrique du sol (noté aussi Eoed)
Pa Pression atmosphérique (=100 kPa)
Pl Pression limite Ménard
qc Résistance à la pénétration statique du cône
qd Résistance à la pénétration dynamique du cône
qt Résistance pénétrométique statique normalisée
Rc Résistance à la compression simple
St Sensibilité d’un sol argileux
Lettres grecques
69