Plaqueplane V1.2

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ENSIAME – MFE

Plaque plane en écoulement laminaire


Quelques éléments d'aide à la réalisation

Pratique de la CFD avec


STAR-CCM+

François BEAUBERT, Nachida BOURABAA

Résumé

Il s’agit ici de modéliser et simuler l’écoulement laminaire d’un fluide


incompressible sur une plaque plane chauffée à l’aide du progiciel
STAR-CCM+ afin de comparer les résultats numérique à l’expérience pour
valider ou non la simulation. La validation porte sur la distribution du
coefficient de frottement Cf et du nombre de Nusselt local Nu sur la plaque.
Ce document présente de façon très concise quelques éléments pour vous
aider à réaliser la simulation.

Table des matières


1 Description du problème..................................................................................................................2
2 Création de la géométrie et du maillage...........................................................................................4
2.1 Création de la géométrie.......................................................................................................4
Ouvrir une nouvelle simulation................................................................................5
Définir un nouveau modèle CAO.............................................................................5
Créer un nouveau schéma dans le plan (XoY).........................................................5
Créer la géométrie du domaine à extruder...............................................................6
Créer l'extrusion.......................................................................................................6
Créer les surfaces aux frontières du domaine de calcul ..........................................7
2.2 Définition des conditions aux limites.................................................................................10
2.3 Création du maillage...........................................................................................................11
3 Définition du problème physique et résolution...............................................................................12
4 Postraitement...................................................................................................................................12
5 Compte rendu .................................................................................................................................14

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1 Description du problème
Le problème étudié ici est celui de l’écoulement laminaire 2D, non confiné sur une plaque plane
chauffée de longueur L=1m. La température de la plaque est maintenue à T = 400 K. Le fluide
considéré est de l’air supposé ici incompressible et animé d’une vitesse infinie amont U0 (à
déterminer) tel que le nombre de Reynolds soit ReL=105.

Le fluide considéré est l'air avec les caractéristiques suivantes :


• ρ = 1 kg.m-3
• Cp = 1000 J.kg-1.K-1
• λ= 0,04 W.m-1.K-1
• µ= 2.10-5 kg.m-1.s-1

La figure ci-dessous représente le domaine de calcul avec ses cotes exprimées en m.

Le problème permettra d'étudier et d'illustrer les aspects aérodynamiques (Nombre de Reynolds,


champs de vitesses, épaisseur de couche limite, coefficient de frottement,. . . ) et thermiques
(Nombre de Nusselt, champs de température, transfert de chaleur, épaisseur de couche limite
thermique, . . . ) ainsi que leurs interactions (évolution du nombre de Nusselt en fonction du nombre
de Reynolds).

Un des objectifs de cette séance est de valider les résultats issus de la simulation avec des
corrélations expérimentales. On s’aidera pour cela des lois empiriques qui sont bien connues sur ce
type d'expérience (plaque plane avec écoulement laminaire) et qui sont rappelées ci-dessous:

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Coefficient de frottement pariétal :

Le frottement peut être défini à l'aide d'un coefficient sans dimension : le coefficient de frottement
Cf défini par :

Cf = τw/(1/2ρU20)

où τw est la contrainte de cisaillement sur la paroi.

La corrélation expériemntale à vérifier est donnée par :

Cf = 0,664/(Rex)1/2

où le nombre de Reynolds est ici un nombre de Reynolds local.

Nombre de Nusselt :

Le nombre de Nusselt Nu est un nombre sans dimension qui représente le rapport entre le transfert
de chaleur convectif et conductif.
On le définit de la manière suivante :
Nu = hL/λ

où :
• h est le coefficient de transfert thermique
• L est la longueur caractéristique ou la position x pour un Nusselt local
• λ est la conductivité thermique du fluide
La loi analytique est donnée par :

Nu = (Re)1/2 (Pr)1/2 / [27,8 +75,9(Pr)0.306 +657Pr]1/6

où Pr est le nombre de Prandtl. Dans notre cas, il vaut 0,5.

Rappelons ici la définition de nombres sans dimension qui interviennent dans les corrélations
précédentes :

Nombre de Reynolds :

Le nombre de Reynolds représente le rapport entre les forces d'inertie et les forces visqueuses, on le
définit par la relation suivante :

Re=U0L/ ν
où :
• L est la taille caractéristique du problème ou la position x pour un Reynolds local
• U0 est la vitesse caractéristique, la vitesse à l'infini amont ici
• ν est la viscosité cinématique du fluide

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Nombre de Prandtl :

Le nombre de Prandtl Pr est un nombre sans dimension. Il représente le rapport entre la diffusivité
de quantité de mouvement et la diffusivité thermique.
On le définit de la manière suivante :

Pr = µCp/λ

où:
• µ est la viscosité dynamique
• Cp est la capacité thermique massique
• λ est la conductivité thermique

La première chose à vérifier est de s'assurer que l'on respecte bien la similitude entre la présente
simulation numérique et l’expérience. On se basera bien évidement ici sur une similitude de
Reynolds.

Calculer vitesse de l'écoulement amont afin de respecter cette similitude de Reynolds sur ReL.

2 Création de la géométrie et du maillage

2.1 Création de la géométrie


Les dimensions exactes du domaine dépendent du problème qui doit être résolu et doit être
déterminé pour chaque nouvelle simulation à réaliser.

Bien qu'une simulation 3D soit possible, nous faisons le choix ici de réaliser une simulation 2D du
problème afin de diminuer les temps de calculs. La réalisation d'une étude paramétrique de
l'écoulement pourra alors être envisagée de façon beaucoup plus sereine que son homologue en 3
dimensions. N'oublions cependant pas que des effets 3D peuvent être présents.

La géométrie est dans un premier temps réalisée en 2D puis extrudée dans la direction orthogonal
au plan (XoY) sur une profondeur relativement restreinte afin de minimiser les temps de génération
du maillage. Rappelons que cette profondeur n'a pas d'importance puisque uniquement le maillage
2D sera utilisé pour nos simulations.

La décomposition du volume obtenu après extrusion est réalisé en utilisant la commande « Split
by angle ». Cette procédure permet alors d'obtenir les surfaces délimitant l’enveloppe du
domaine de calcul : l'entrée, la sortie ainsi que les surfaces latérales, hautes et basses et la plaque.
Cette décomposition vous permettra ainsi de pouvoir spécifier les conditions aux limites sur les
frontières du domaines de calcul appelées « Region » dans STAR-CCM+.

Les éléments clefs de la procédure sont rappelés ci-dessous

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Ouvrir une nouvelle simulation
Menu File > New Simulation

Définir un nouveau modèle CAO


Geometry > 3D­CAD Models  > Clic droit > New

Créer un nouveau schéma dans le plan (XoY)

Clic droit > Create Sketch

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Créer la géométrie du domaine à extruder
Choisir l'outil Create Line dans Create Sketch Entities :

Dessiner la géométrie en respectant les dimensions du problème.


N'oubliez pas de valider par OK.

Créer l'extrusion
Clic droit sur Sketch 1 > Create Extrude

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Choisissez la direction d'extrusion, les options et la distance sur laquelle l'extrusion est réalisée.
N'oubliez pas de valider par OK.

Si le volume obtenu par extrusion vous convient, fermer le modèle CAO en cliquant sur :
Close 3D­CAD.

Créer les surfaces aux frontières du domaine de calcul


Créer l'enveloppe du domaine :
Clic droit sur Body 1 > New Geometry Part

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Décomposer l'enveloppe en différentes surfaces :
Parts > Body 1 > Surfaces > Default > Clic droit > Split by Angle

Choisissez l'angle qui vous semble le plus approprié.


Pour ensuite pouvoir distinguer la frontière basse amont et la plaque il suffit alors de sélectionner la
surface qui délimite la frontière basse du domaine de calcul et avec un Clic droit > Split 
by Patch  identifier surface de la plaque et lui donner un nom plus explicite.

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Transformer ces différentes Parts (surfaces) en Region :
Parts > Body 1 > Clic droit > Assign Parts to Regions

Dans Region Mode choisir One region per part et dans Boundary Mode choisir


One boundary per part surface pour avoir autant de régions que de surfaces :

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2.2 Définition des conditions aux limites
Le domaine de calcul étant borné, il faut lui adjoindre des contions aux limites les plus
représentatives possible de la physique observée sur ses frontières.

Notons que les seules parois présentes dans le domaines de calcul sont celles de la plaque,
l'écoulement étant en effet supposé non confiné.

Renommer les différentes régions pour leur donner un nom plus explicite.
Définissez ensuite le type de condition aux limites pour chaque région :

Regions > Body 1 > Boundaries

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2.3 Création du maillage
Les algorithmes du mailleur de STAR-CCM+ ne fonctionnant qu'en 3D, il est d'abord nécessaire de
réaliser le maillage en trois dimensions pour ensuite pouvoir l'exporter en 2D.

Le maillage du domaine de calcul doit être suffisamment fin pour capturer les zones de fort gradient
près de la paroi. Ajoutons de plus que les cellules hexahédriques génèrent moins de diffusion
numérique que des tétraèdres.

Création du maillage:

Clic­droit sur Continua > New > Mesh Continuum

Choix du modèle de maillage:

• Ouvrir l’arbre Continua


On trouvera ici les options du maillage et de la physique à modéliser
• Clic­droit sur Mesh 1. Puis Select Meshing Models
Sélectionner les algorithmes qui vous semblent les plus appropriés.

Paramètrer le maillage global:

Cette partie est à la charge de l'élève. Vous trouverez néanmoins ci-dessous quelques consignes pour
vous aider à mener à bien cette partie.

Afin de représenter le plus fidèlement possible la structure de la couche limite dynamique et


thermique nous vous conseillons d'utiliser au minimum 10 couches de cellules dans le maillage de
type couche limite. L'épaisseur de cette zone du maillage sera au moins équivalente à l'épaisseur de
la couche limite dynamique δ en bout de plaque.

Pour vous aider, vous pouvez calculer l'épaisseur de la couche limite dynamique δ en bout de
plaque à l'aide de la loi suivante :

δ/x = 5/(Rex)1/2

Convertir le maillage 3D en 2D :

Nous avons à présent, une géométrie 3D maillée et des conditions aux limites. Il ne faut pas oublier
qu'on souhaite faire une simulation en 2D. Il faut donc impérativement sauvegarder ce maillage
3D pour pouvoir l'utiliser et le modifier ultérieurement. On rappelle en effet que pour modéliser
le maillage 2D, il faut passer par le maillage 3D.

• Sauvegarder la simulation sous un autre nom, avec par exemple, explicitement le mot
2D dedans.
• Puis sélectionner Mesh > Convert To 2D

N'oublier pas de supprimer dans le fichier qui contient le maillage 2D tout ce qui fait
référence à une simulation 3D.

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3 Définition du problème physique et résolution.

Cette partie est à la charge de l'élève. Vous trouverez néanmoins ci-dessous quelques consignes
pour vous aider à mener à bien cette partie.

Dans Continua   >   Physic   1   >   Models sélectionner les paramètres nécessaires pour
réaliser une simulation stationnaire, pour un gaz à masse volumique variable et dont l'écoulement
sera supposé laminaire. Cocher également : Segregated   Flow et Segregated   Fluid 
Temperature.

Ce n'est qu'après avoir créé le modèle physique qu'on peut entrer les conditions aux limites :

• Calculer la vitesse d'entrée à partir du nombre de Reynolds Re L et imposer-la en entrée du


domaine de calcul.
• Imposer une température T = 400 K sur la plaque, et une température d'entrée de 300 K.

La résolution est itérative et la convergence est jugée, en partie, selon les valeurs des résidus qui
doivent diminuer au fil des itérations. Une première convergence est atteinte quand le résidu de
masse est divisé par 1000 (≤ 10-3).

La diminution des résidus donne une idée globale sur la convergence mais elle reste insuffisante.
Un suivi (monitoring) des variables locales de l'écoulement (pression, vitesse, température, ..) en
des positions clefs du domaine (par exemple des zones à forts gradients) permet de juger de la
stabilité de la résolution et de la stationarité de la solution.

Une fois la convergence atteinte, on peut procéder à une vérification de la conservation du débit
massique entre les entrées/sorties du domaine de calcul. Cette opération vous renvoie la différence
entre le débit massique entrant et celui quittant le domaine. Cette différence doit être la plus faible
possible.

• Clic­droit sur Report > New Report > Mass flow averaged


• Dans la fenêtre Properties, choisir : Mass   flow   rate comme variable et la
demander sur les Regions : entrée et sortie.
• Clic­droit sur Mass   flow   averaged créé et puis activer Create   Monitor 
and plot from report.

4 Postraitement

Analyse qualitative des résultats de simulation.

L'analyse qualitative se fait sur l'examen global du champ de l'écoulement (pression, vitesse) et du
champ thermique (température, flux). Cette analyse fait partie du compte-rendu.

Analyse quantitative des résultats et validation

Cette analyse se fait en comparant les résultats de certains paramètres locaux aux résultats issus de

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lois empiriques établis dans la même configuration géométrique et les mêmes régimes
d'écoulement.

Pour cette étude, nous pouvons comparer aux résultats empiriques :


• l'évolutions du coefficient de frottement Cf le long de la plaque
• l'évolution du nombre de Nusselt local le long de la plaque
• les épaisseurs de couche limite dynamique et thermique

Les lois empiriques pour le Cf et le Nu sont données dans le § 1. Afin de réaliser ces comparaisons,
vous pouvez créer des tables (au format.csv) à l'extérieur de Star-CCM+ et les importer afin de les
comparer aux courbes créées à l'intérieur de Star-CCM+. Pour les valeurs du Cf calculées dans
Star-CCM+, n'oubliez pas d'indiquer les bonnes valeurs pour ρ et U0 dans Tools > Field 
Functions 

Pour importer les résultats des corrélations empirique dans Star-CCM+:


• Tools > Tables puis Clic­droit > New Table > File
puis importer le fichier .csv 
• Dans le plot (du Cf ou du Nu), Clic­droit sur Tabular > New Tabular Data 
Set.
• Dans la fenêtre des propriétés, indiquez le tableau voulu ainsi que les colonnes pour les
données.

Calcul du nombre de Nusselt Local dans Star-CCM+ :

A définir dans Tools comme une nouvelle variable, par exemple : MonNusselt
Tools > Field Functions. Clic­droit > New

• Dans la fenêtre des propriétés, renseigner le type de variable


• Donner le nom de la fonction (ou laisser le nom par défaut)
• Pour la définition de la fonction, entrer l'expression suivante

$HeatTransferCoefficient*$$Centroid[0]/0,04

Epaisseur de couche limite dynamique δ :

Cette épaisseur est la distance à laquelle la vitesse axiale Ux vaut 0,99 * U0

Epaisseur de couche limite thermique δ T :

Cette épaisseur est la distance à laquelle la relation suivante est vérifiée :


T-Tp = 0,99 (T0 - Tp)

Vérifiez que le rapport δ /δ T = (Pr)1/2

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5 Compte rendu

Le compte rendu doit contenir les éléments suivants :

• Le domaine de calcul: géométrie, dimensions et types de conditions aux limites. Une seule
figure est nécessaire.

• Le maillage: les paramètres utilisés pour générer le maillage ainsi que les algorithmes
utilisés. Une illustration du maillage 2D est nécessaire.

• Les modèles physiques utilisés ainsi que les valeurs des conditions aux limites utilisées.

• L'analyse des résultats:

1. Une analyse de la convergence de la simulation.

2. Une analyse qualitative basée la description de la structure de l'écoulement (champs de


vecteurs vitesse) et des distributions des autres variables scalaires liées à l'écoulement et
à la thermique du problème.

3. Une analyse quantitative permettant (ou pas) de valider les résultats de simulation. Cette
analyse se fera en comparant :

a) la distribution du Cf et du Nu sur la plaque chauffée aux corrélations expérimentales


données dans l'énnoncé.

b) l'épaisseur de couche limite dynamique et thermique obtenues numériquement à la


théorie.

4. Les résultats obtenus permettent ils de juger de la pertinence du maillage : Optimal ? A


raffiner ? Expliquez.

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