Fiches Suivi Ecologique Des Aires Proteges

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SUIVI ECOLOGIQUE DES AIRES PROTEGEES 
EN AFRIQUE 
 
METHODOLOGIE PRATIQUE 
Fiches préparées par WCS 
 
 
 
 
 
Juin 2013 
Suivi des grands mammifères : 
#1  l’échantillonnage par distance sur transects 
linéaires 
Valeurs  Gorilles, chimpanzés, éléphants et autres espèces clé pour la conservation 
pertinentes 
Méthode(s) de  Transects linéaires : estimation de la densité et de l’abondance de signes ou d’animaux observés 
suivi  directement  le  long  d’une  ligne  prédéfinie,  distribués  de  façon  aléatoire  à  travers  une  zone 
d’intérêt et en nombre suffisant pour obtenir un échantillon représentatif de l’espèce cible. 

Description  L’échantillonnage  par  distance  sur  transects  linéaires  est  une  méthodologie  robuste  et 
facilement reproductible pour la mise en place de cycles de suivi des grands, moyens et petits 
mammifères,  oiseaux,  cétacés  et  des  activités  humaines,  à  travers  les  paysages,  les  aires 
protégées  et  les  autres  zones    d’intérêt.  Elle  est  désormais  la  méthode  standard  en  Afrique 
Centrale  pour  estimer  la  densité  et  l’abondance  d’une  espèce,  d’un  groupe  d’espèces  ou  d’un 
indicateur  indirect  de  ces  espèces,  à  travers  une  zone  prédéfinie  (par  exemple  une  aire 
protégée).  Cette  estimation  se  fait  à  partir  d’observations  directes  d’animaux  ou  de  signes 
d’animaux comprenant notamment les taux de production et de dégradation du signe observé. 
Cette méthode est surtout fréquemment employée pour estimer la densité et l’abondance des 
grands singes (à travers les groupes de nids), les ongulés (à travers des observations directes ou 
des  crottes),  les  éléphants  (à  travers  les  crottes)  et  les  petits  primates  (à  travers  des 
observations directes). Toutefois, elle peut être utilisée pour toute espèce produisant un signe 
discret de façon régulière ou dont les individus ou les groupes peuvent être détectés de manière 
fiable. 
Les transects linéaires correctement effectués sont robustes aux changements de détectabilité 
de la faune sauvage ou de ses signes (par exemple  dus aux  changements  de  densité du sous‐
bois  ou  à  l’efficacité  de  l’observateur),  ce  qui  permet  de  suivre  de  manière  fiable  les 
modifications  des  densités  de  population  à  travers  le  temps.  Selon  la  méthodologie  standard, 
les  cycles  de  suivi  sont  effectués  tous  les  4  ou  5  ans.  Les  données  des  transects  peuvent 
également être utilisées pour cartographier la distribution de densité d’une espèce à travers la 
zone prédéfinie et suivre les modifications de distribution de densité à travers le temps. Tous les 
signes d’activité humaine doivent aussi être enregistrés, pour permettre l’analyse des relations 
entre  la  distribution,  l’abondance  de  la  faune  sauvage  et  l’intensité  et  la  distribution  des 
activités humaines. 
Utilisation  Les  transects  linéaires  sont  largement 
actuelle en  utilisés  dans  tous  les  pays  d’Afrique 
Afrique  Centrale. Eléphants, ongulés et grands 
Centrale 
singes sont les espèces les plus ciblées.
Des  études  répétées  ont  été  menées 
dans 21 aires protégées. 
Des  études  initiales  ont  été  menées 
dans 27 autres aires protégées. 
Les études par transects linéaires sont 
souvent  considérées  comme  une 
activité centrale de suivi dans les plans 
de gestion. 

 
Exemples  Le  Parc  National  de  Minkébé,  au  Gabon,  est  un  site 
d’utilisation  hautement prioritaire pour les éléphants de forêt. Les 
appliquée à la  études initiales menées en 2003‐2004 montraient que 
gestion 
le  parc  et  sa  périphérie  abritaient  environ  29 000 
éléphants  (IC  95%  21 000  –  40 500),  dont  près  de 
23 000  au  sein  du  parc  lui‐même1.  Mais  après  les 
rapports  inquiétants  de  braconnage  intense,  une 
étude répétée en 2013 a indiqué un déclin massif : les 
résultats des 13 transects  de l’étude pilote suggèrent 
une  chute  de  75%  du  nombre  d’éléphants2.  Ces 
résultats  bouleversants  ont  entraîné  une  mobilisation 
massive  des  ressources  humaines  et  financières  au 
Gabon  afin  de  renforcer  les  efforts  de  lutte  contre  le 
braconnage  dans  la  zone.  Le  temps  nous  dira  s’ils 
seront couronnés de succès. 
Dans  la  réserve  de  faune  de  l’Okapis  (RFO),  en  Un technicien de terrain utilisant une 
République  Démocratique  du  Congo,  les  études  par  boussole à viser pour aligner un 
transect. 
transects  linéaires  menées  en  1995‐1997,  en  2005‐
2007 et en 2011 ont mis en évidence le déclin marqué 
des éléphants de forêt et des okapis6‐9. Elles ont aussi 
révélés  des  zones  importantes  d’exploitation  minière 
artisanale, ce qui a permis aux gardes du parc de cibler 
leurs  patrouilles  vers  les  sites  miniers  et  les  zones  de 
forte  intensité  de  chasse.  Cela  a  abouti  à  une 
réduction des activités minières dans la RFO. 

Description technique 
Protocole  Un plan d’étude est élaboré à l’aide d’un programme informatique (logiciel Distance3) et ArcGIS. 
basique  Une étude de suivi bien conçue doit prendre en compte les points suivants : 
 Une étude pilote doit être effectuée dans la zone afin d’obtenir une estimation du taux 
de  rencontre  des  animaux  ou  de  leurs  signes  pour  une  espèce  donnée.  Il  est  alors 
possible,  pour  le  coefficient  de  variation  ciblé  (CV,  idéalement  15%  ou  moins,  si 
possible) et étant donné le taux de rencontre estimé, de déterminer l’effort nécessaire 
(longueur totale de  tous les transects combinés)  pour atteindre la précision  souhaitée 
dans les estimations de densité et d’abondance. Il est important de garder une valeur de 
CV aussi basse que possible afin de maximiser la probabilité de détecter un changement 
de densité d’espèce statistiquement significatif entre des cycles de suivi successifs. 
 Environ  30  transects  sont  nécessaires  en  Afrique  Centrale  pour  une  précision 
raisonnable. 
 L’effort de l’étude doit être suffisant pour obtenir au moins 60‐80 observations. 
 Pour améliorer la précision, la zone d’étude peut avoir besoin d’être stratifiée s’il existe 
des  zones  dont  la  densité  haute/basse  est  connue  ou  suspectée,  à  cause  de  facteurs 
environnementaux  (par  exemple  variation  par  types  d’habitats)  ou  humains  (zones 
subissant  des  pressions  de  chasse  très  différentes  ou  projets  d’activités  humaines  de 
grande  envergure  dans  une  zone  particulière).  Idéalement,  les  transects  linéaires  eux‐
mêmes  dans  chaque  strate  de  l’étude  doivent  être  orientés  suivant  les  gradients  de 
densité suspectés pour l’espèce d’intérêt. 
L’échantillonnage par transects linéaires repose sur plusieurs hypothèses essentielles : 
(i) Un nombre adéquat de transects en ligne sont distribués de façon aléatoire par rapport 
à la distribution des animaux. 
Cela  garantie  une  extrapolation  fiable  à  partir  des  observations  effectuées  pendant  l’étude  de  la  zone 
entière, ainsi qu’une extrapolation fiable à partir des distances observées pour estimer la détectabilité. 
(ii) Tous  les  animaux  et  les  signes  situés  directement  sur  ou  au‐dessus  de  la  ligne  de 
transect sont vus. 
Cela garantie que les estimations de densité ou d’abondance ne sont pas biaisées négativement. 
(iii) Les mesures effectuées depuis la ligne jusqu’à l’observation sont exactes. 
Afin d’éviter d’avoir des estimations biaisées, toutes les mesures doivent être prises avec exactitude et une 
précision raisonnable (pour les  crottes, cela signifie en général au centimètre près). Les valeurs arrondies, 
notamment zéro pour les observations près de la ligne doivent être évitées. 
(iv) Les animaux ne s’éloignent pas (ou ne se rapprochent pas) de la ligne avant que leurs 
distances  n’aient  été  enregistrées.  Cela  n’est  évidemment  pas  un  problème  avec  les 
signes d’animaux ! 
Cela  évite  les  estimations  biaisées  positivement  ou  négativement  à  cause  des  mouvements  systématiques 
de rapprochement ou d’éloignement des animaux par rapport à l’observateur, respectivement, avant qu’ils 
ne soient détectés. 
Résultats   Estimation de densité ou d’abondance des signes ou des animaux eux‐mêmes pour une 
fournis par les  espèce particulière ou un groupe d’espèces 
données   Cartes de densité de population à travers la zone étudiée 
 Lorsque les cycles sont répétés, suivi des modifications de densité, d’abondance et de 
distribution des animaux et/ou des indicateurs indirects à travers le site d’étude 
 Cartes, mesures d’abondance relative et modifications des activités humaines à travers 
le site d’étude 
 Relations  entre  la  distribution  et  l’intensité  des  activités  humaines  et  de  la  faune 
sauvage, et modifications temporelles. Ceci est essentiel à une gestion modulable : les 
activités  de  conservation  peuvent  être  évaluées  et  des  changements  mis  en  place  si 
nécessaire. 
Situations  Là  où  la  densité  d’animaux  ou  le  nombre  d’animaux  doit  être  connu,  plutôt  qu’un  indicateur 
dans  d’abondance relative (tel qu’un taux de rencontre de signes). 
lesquelles la  Là  où  il  est  possible  d’effectuer  au  moins  60‐80  observations  des  animaux  ou  des  indicateurs 
méthode est  indirects au cours des 30 transects environ. 
applicable 
Situations  Là où la densité de l’espèce étudiée est faible, parce l’étude nécessiterait un effort considérable. 
dans  Là où les contraintes financières sont telles que les transects sont trop coûteux pour le budget 
lesquelles la  de la zone –dans certaines zones, la pression de braconnage est si forte que l’application de la 
méthode n’est  loi  engloutit  la  totalité  du  budget  annuel,  donc  seule  une  mesure  de  l’abondance  relative  est 
pas applicable  possible tant que le braconnage n’est pas sous contrôle. 
Considérations  Une  formation  rigoureuse  et  intensive  (avec  remise  à  niveau  régulière)  est  nécessaire  pour 
techniques  garantir  que  tout  le  personnel  de  terrain  utilise  les  mêmes  protocoles  et  les  comprend.  Tout 
l’équipement  doit  être  en  état  de  marche,  incluant  le  matériel  de  travail,  l’équipement  de 
communication, le matériel de camping et chaque équipe doit disposer de réserves suffisantes 
pour  accomplir  son  parcours  sans  retard  (incluant  crédit  téléphonique,  piles,  fil,  nourriture… 
etc.).  
Chaque équipe dispose des cartes correctes (plastifiées) pour son parcours et les coordonnées 
correctes pour les transects qu’elle va effectuer. Chaque chef d’équipe et ses assistants doivent 
savoir utiliser l’équipement, incluant le GPS, la boussole, l’appareil photo et les jumelles. 

  GPS capable d’enregistrer rapidement et avec précision la position en forêt. Le Garmin 
Besoins en  60 CSx était le GPS standard utilisé en 2012 pour les études. 
équipement   Appareil photo numérique (waterproof et avec un petit zoom (par exemple 5x)) 
 Jumelles (waterproof) 
 Boussole et boussole à viser 
 Topofil, avec suffisamment de fil pour chaque mission 
 Sécateurs pour ouvrir les transects de façon minimale 
 Deux mètres rubans : un de 50m et un plus petit de poche de 5m 
 Carnets de terrain waterproof (Rite in the Rain) 
 Téléphone satellite Thuraya avec crédit et deux batteries de réserve 
 Réserves suffisantes de piles pour le GPS et l’appareil photo 
 Ordinateur portable, disque dur et clé USB (pour le bureau, pas pour le terrain) 
 Equipement de camping en général et vêtements de terrain pour l’équipe 
Besoins en  Les besoins d’une équipe de terrain complète se composent de : 
personnel   Chef d’équipe (observateur principal) 
 Assistant du chef d’équipe (second observateur) 
 Layonneur (utilisant un sécateur autant que possible et une machette si besoin) 
 Boussolier  (utilise  la  boussole  pour  le  déplacement  rapide  entre  les  transects  et  une 
boussole à viser pour créer un transect droit) 
 Nombre de porteurs variable selon le nombre de jours en forêt 
 Prévoir au moins un rapport de 3 jours sur le terrain pour 1 jour de travail de bureau, 
pour la saisie, nettoyage et analyse des données et la préparation du prochain parcours 
Formation et  Une  formation  préalable  est  essentielle  pour  assurer  une  disposition  correcte  des  transects, 
expertise  ainsi  qu’une  détection  et  classification  des  signes  cohérents.  Les  chefs  d’équipe  et  leurs 
requise  assistants doivent avoir assister à au moins une des formations de terrain spécifiques proposées 
dans plusieurs sites à travers l’Afrique Centrale, durant en général 8 à 10 semaines et couvrant à 
la fois les aspects théoriques et pratiques de la collecte des données et de leur analyse. Même si 
un expert doit être consulté pour aider à planifier l’étude, il est impératif que le chef d’équipe, 
et de préférence les assistants aussi, comprennent la méthodologie et soient capables de réagir 
aux situations survenant sur le terrain. L’expérience a montré que le fait d’avoir un chef d’équipe 
qui  comprend  comment  les  données  seront  analysées  augmente  grandement  la  qualité  des 
données collectées. Normalement, le chef d’équipe est censé effectuer la plupart des analyses 
(taux de rencontre, manipulation du logiciel Distance et cartographie des résultats). 
Il faudrait avoir un plan de communication et d’évacuation, dans lequel les chefs d’équipe et le 
reste  du  personnel  ont  un  programme  de  contacts  réguliers  et  planifiés,  à  l’aide  de  messages 
textes contenant des informations sur le point GPS du camp, au moins tous les 2 ou 3 jours. 
Au moins deux personnes dans l’équipe doivent avoir reçu une formation aux premiers secours 
et sur l’utilisation du kit médical. 
Tous le personnel doit être vacciné contre la fièvre jaune, la polio, le tétanos, la rougeole et la 
tuberculose.  Ces  pathologies  peuvent  être  transmises  aux  grands  singes  sur  le  terrain.  Tout  le 
personnel doit être vermifugé quelques jours avant de rentrer sur le terrain (see reporter aux 
lignes directrices  des meilleures pratiques en matière de tourisme de vision des grands singes 
de l’UICN pour plus de détails4 ). 

Autres  Dans le cadre des objectifs de suivi, la saisonnalité est importante, parce que cela affecte à la 
considérations  fois  le  taux  de  décomposition  des  signes  et  la  distribution  des  animaux.  Il  faut  donc  choisir 
autant que possible la même saison au cours des différents cycles de suivi. 
Estimer les chiffres de population réels à partir de la densité de signes nécessite des estimations 
précises  et  exactes  des  taux  de  décomposition  et  de  production  des  signes.  Il  peut  être 
nécessaire  de  conduire  une  étude  séparée  pour  estimer  les  taux  de  décomposition  et  de 
production. 

Pour en savoir  Parmi un ensemble de documents utiles pour une présentation plus détaillée du sujet, il existe 
plus  un arbre de décision pour le suivi5 publié récemment, des manuels de formation pratique, mise 
en œuvre et analyse10‐12, ainsi que les livres et articles13‐16 exposant la théorie et la pratique de 
l’échantillonnage par distance. 

Références  1.  Blake,  S.  Long  term  system  for  monitoring  the  illegal  killing  of  elephants  (MIKE).  Central  Africa  forests:  Final  report  on 
population surveys (2003‐ 2004). 122 (2005). 
citées 
2.  ANPN  Wildlife  and  poaching  assessment  in  Northeast  Gabon  Preliminary  results.  24  (ANPN,  WCS  and  WWF:  Libreville, 
Gabon, 2013). 
3.  Thomas, L. et al. Distance. (2006). 
4.  Macfie,  E.  &  Williamson,  E.  A.  Best  Practice  Guidelines  for  Ape  Tourism.  (IUCN/SSC  Primate  Specialist  Group:  Gland, 
Switzerland, 2010). 
5.  Strindberg,  S.,  Brien,  T.  O.  &  Strindberg,  B.  S.  A  Decision  Tree  for  Monitoring  Wildlife  to  Assess  the  Effectiveness  of 
Conservation  Interventions  A  Decision  Tree  for  Monitoring  Wildlife  to  Assess  the  Effectiveness  of  Conservation 
Interventions. 
6.  Hart, J., et al., La Réserve de Faune à Okapis: La distribution et fréquence de la grande faune et des activités humaines ‐
Avec une évaluation de l’impact de 10 ans de conflit : 1996 ‐ 2006. IMU Rapport No 9. 2008, WCS: Kinshasa. 
7.  Beyers, R., et al., Resource wars and conflict ivory. The impact of civil conflict on elephants in the Okapi Faunal Reserve: 
1995 ‐ 2006. PLoS One, 2011. 6(11): p. e27129. 
8.  Vosper,  A.,  J.  Masselink,  and  F.  Maisels,  WCS  RFO  Program:  Great  ape  and  human  impact  monitoring  in  Okapi  Faunal 
Reserve, Democratic Republic of Congo. Final report to USFWS‐ GACF Agreement 96200‐0‐G100. 2013, WCS. p. 54. 
9.  Maisels, F., A. Colom, and B. Inogwabini, Section 6: Training., in Best Practice Guidelines for Surveys and Monitoring of 
Great  Ape  Populations.  ,  H.  Kühl,  Maisels,  F.,  Ancrenaz,  M.,  and  Williamson,  E.A.,  Editor.  2008,  SSC  Primate  Specialist 
Group of the International Union for Conservation of Nature and Natural Resources. : Gland, Switzerland. 
10.  Maisels,  F.,  I.  Herbinger,  and  C.  Duvall,  Section  5:  Field  Issues:  Logistics  and  data  collection  protocols  in  Best  Practice 
Guidelines for Surveys and Monitoring of Great Ape Populations H. Kuehl, Editor. 2008, IUCN SSC Primate Specialist Group 
(PSG). 
11  Maisels, F. and R. Aba'a, Section  3: Survey  design, in Best Practice Guidelines for Surveys and Monitoring of  Great Ape 
Populations, H. Kühl, Maisels, F., Ancrenaz, M., and Williamson, E.A. , Editor. 2010, IUCN Ape Species Specialist Group. p. 
16. 
12.  Buckland, S.T., et al., Distance sampling: estimating abundance of biological populations. 2nd ed. 2001, Oxford: Oxford 
University Press. 432. 
13.  Hedges, S., Monitoring elephants and assessing threats: a manual for researchers, managers and conservationists, ed. S. 
Hedges. 2012, Himayatnagar, Hyderabad, India: Universities Press. 
14.  Thomas,  L.,  et  al.,  Distance  software:  design  and  analysis  of  distance  sampling  surveys  for  estimating  population  size. 
Journal of Applied Ecology, 2010. 47(1): p. 5‐14. 
15.  Kühl,  H.,  et  al.,  eds.  Best  Practice  Guidelines  for  Surveys  and  Monitoring  of  Great  Ape  Populations.  ed.  I.A.S.S.  Group. 
2008, IUCN: Gland, Switzerland. 36. 
16.  Buckland, S.T., et al., Advanced distance sampling. 2004, London & New York Chapman & Hall. 251.

 
   
Suivi des éléphants de forêt 
#2 
Etudes directes et acoustiques dans les “baïs” 
Valeurs  Les  clairières  forestières  ou  “baïs”,  disséminées  à  travers  les  forêts  de  l’Afrique  Centrale 
pertinentes  sont  des  points  de  rassemblement  pour  les  éléphants  de  forêt.  De  nombreux  autres 
mammifères  charismatiques  fréquentent  également  les  baïs,  dont  les  gorilles,  les  bongos 
et les sitatungas. Les bais présentent donc des importantes valeurs écologiques, et en plus 
ils peuvent constituer une valeur économique pour les aires protégées si le tourisme peut 
être développé. 
Méthode(s) de 
1. Observations diurnes directes des éléphants de forêt entrant dans le baï 
suivi 
2. Comptage des vocalisations d’éléphants à l’aide d’enregistreurs acoustiques placés 
dans les baïs 
3. Observations nocturnes directes utilisant le matériel de vision nocturne 
Description  Observations directes 
Les  observations  diurnes  fournissent  une  description  de  la  population  d’éléphants  qui 
fréquente le baï et, par conséquent, la forêt environnante, afin d’évaluer le sexe ratio et la 
structure démographique. Ces observations peuvent aussi indiquer des signes de nervosité, 
ou  de  blessures  recentes  indicatrice  d’un  historique  de  braconnage.  Les  observations 
nocturnes sont limités aux nombre des animaux, durée de présence dans le bai et parfois 
les classes d’âge. 
Taux d’appels d’éléphant 
Les enregistrements acoustiques à basse fréquence fournissent des données quantitatives 
constantes  sur  les  taux  d’appels  d’éléphants.  Les  taux  d’appels  peuvent  être  utilisés 
comme  indice  de  fréquentation.  Ces  données  peuvent  être  utilisées  pour  déterminer  les 
périodes de forte fréquentation et pour évaluer rapidement l’importance relative d’un baï 
pour les éléphants de forêt1. 
Utilisation 
 Trois baïs en Afrique Centrale font 
actuelle en 
l’objet  de  projets  de  suivi  à  long 
Afrique 
terme  (>  5  ans)  par  observation 
Centrale 
directe  :  le  baï  de  Dzanga  en  RCA 
depuis  19882,  le  baï  Mbeli  en 
République du Congo depuis 19953 
et  le  baï  de  Langoué  au  Gabon 
depuis 20014. 
 Le suivi par observations directes à 
travers  plusieurs  baïs  dans  le 
paysage  des  Plateaux  Batéké  a 
montré  que  les  éléphants 
traversent  la  frontière  Gabon‐
Congo. 
 Le  suivi  acoustique  et  les 
observations  nocturnes  ont 
montré  que  la  majeure  partie  de 
l’activité  des  éléphants  aux  baïs 
est nocturne. 
 Des  pièges  acoustiques  ont  été 
utilisés  dans  d’autres  baïs  pour 
obtenir  des  informations  à 
moindre  coût  sur  l’activité  des 
éléphants et donc sur l’importance 
relativve de ces baïïs. 
Exxemples  Lee  baï  de  Langgoué  dans  lee  parc  national  d’Ivindo 
d’utiilisation 
esst  l’un  des  baïs 
b les  pluss  importantss  du  Gabon 
appliquuée à la poour  les  élépphants,  du  ffait  de  la  présence 
p de 
gestion mâles à grand des défensess, ce qui en ffait aussi un 
sitte touristique phare pou r les parcs nationaux du 
Gaabon. Les ob bservations ddirectes ont  confirmé la 
prrésence  conttinue  de  vieeux  mâles  et  d’un  sexe 
ratio  de  1 :1,  ce  qui  sugggère  que  le  braconnage 
daans ce paysagge était miniimal dans le passé. 
Plusieurs  auttres  baïs  ssont  situéss  dans  les 
cooncessions  forestièress  avoisinan ntes,  non 
prrotégées.  Les L éléphaants  qui  fréquentent 
f
Laangoué  pourraient  ausssi  fréquente er  ces  baïs 
avvoisinants, ce e qui en fait  des sites critiques pour 
la protection d des éléphantts d’Ivindo.
Qu uatre des ba aïs environnaants ont fait  l’objet d’un 
suuivi  acoustique  à  diffférentes  pé ériodes.  La 
frééquentation  des  éléphants  atteint 
réégulièrementt  des  niveauux  extrêmement  hauts 
daans  l’un  de  ces  baïs5.  Les  données  de  suivi 
Baï dee Langoué (SScholtz 2012) 
accoustique  da ans  ces  baïss  ont  mis  en 
e évidence 
l’importance  saisonnière 
s d’un  baï  en  particulier. 
Ceela a permis  aux gestion naires du paarc de cibler 
less activités de protectionn sur ces mo ois (octobre‐
déécembre), po our une utiliisation plus  efficace des 
reessources de patrouille lim mitées. 
Il  existe  de  nombreux   baïs  en  République 
Déémocratique e  du  Congo   (RDC),  le  plus  connu 
éttant Bekali‐Kali dans le p arc national de Salonga. 
Il  possède  de es  boulevardds  d’éléphan nts  évidents 
prrovenant  de toutes  les  directions.  Bien  que  le 
beesoin  en  soitt  énorme,  il  n’a  jamais  été 
é possible  Baï dde Bekali‐kalii (Hart 2006)) 
d’y  monter  un  projet  de  suivi,  à  à cause  de 
l’insécurité de e la zone. 
D
Description ttechnique 
Protocole  Ob bservations directes 
b
basique  Lees  chercheurrs  utilisent  ddes  plateformmes  situées  en  bordure  du  baï  pourr  enregistrerr  tous 
less éléphants  entrant danss le baï. La p plupart des ssystèmes de  suivi des ba aïs ont un ob bjectif 
mensuel en te ermes de noombre de jou urs d’observa ation, tel quue 20 jours ppar mois, dan ns un 
buut  de  régulaarité.  Le  suivvi  peut  être  continu  tou
ut  au  long  dde  l’année  ou 
o concentré  sur 
ceertains mois  selon les obbjectifs de l’é étude et les  tendances ssaisonnièress. Les données de 
baase  suivante es  sont  colleectées :  asso ociation  des  individus  ppar  groupes,  sexe,  catéégorie 
d’âge, heure e et  voies d’enntrée et de so ortie, blessures et compoortement de e fuite. 
Dees  télescope es  permettennt  d’avoir  la  résolution  nécessaire 
n ppour  observeer,  photographier 
ett dessiner less caractéristtiques utilisé ées pour déccrire individuuellement les éléphants, ainsi 
quue  pour  les  reconnaîtree  ultérieurem ment.  Ces  caractéristiqu
c ues  incluentt  la  forme  et 
e les 
ciccatrices des oreilles, les ddéfenses et lla forme de lla queue. 
Taaux d’appelss d’éléphantss  
Un ne unité d’enregistremeent acoustiqu ue (ARU) est suspendue  dans la canopée adjaceente à 
unn  baï.  Elle  est 
e généraleement  progrrammée  pou ur  enregistrrer  24  heurees/24,  7  jouurs/7, 
pendant plusieurs mois ; toutefois cette intensité d’enregistrement (heures et jours) peut 
varier  selon  les  objectifs  du  suivi.  La  détection  des  appels  d’éléphants  a  une  portée 
d’environ  2  km2  autour  de  l’ARU.  Les  enregistrements  acoustiques  sont  analysés  comme 
des  données  de  spectrogrammes  de  fréquences  et  les  appels  d’éléphants  sont 
comptabilisés  pendant  certaines  heures  définies  pour  les  analyses  ultérieures  de  taux 
d’appels.  Le  nombre  d’éléphants  dans  le  baï  est  lié  de  façon  linéaire  avec  le  nombre 
d’appels, donc le taux d’appel indique l’activité des éléphants à un moment donné. 
Résultats  Les  résultats  des  données  d’observations  directes  sont  variables  mais  incluent :  les  sexe 
fournis par les  ratios,  la  structure  démographique,  la  taille  de  population  minimum,  les  schémas  de 
données  fréquentation saisonnière et diurne, la tendance à fuir et la durée passée dans le baï. 
Le résultat standard est le nombre d’appels d’éléphants par 24  heures. Les taux d’appels 
nocturnes  et  diurnes  sont  typiquement  présentés  séparément  et  au  cours  du  temps  afin 
d’évaluer les fluctuations et les tendances saisonnières, ou bien en regroupant les périodes 
pour permettre une comparaison de l’activité des éléphants entre les sites. 
Situations dans  Les observations directes sont adaptées aux baïs qui ont une activité diurne régulière et où 
lesquelles la  la présence des chercheurs peut contribuer à la protection du baï. 
méthode est  Le  suivi  des  appels  d’éléphants  convient  pour  une  évaluation  rapide  de  l’activité  des 
applicable  éléphants  et  de  l’importance  relative  des  baïs.  Il  est  particulièrement  adapté  aux  baïs  de 
petite taille ou reculés, où le coût d’entretien d’une présence régulière sur le terrain n’est 
pas justifié. Les données acoustiques peuvent aussi être analysées pour les coups de fusil. 
Des jeux de données à long‐terme fournissent ainsi les tendances de chasse/braconnage, 
pour évaluer l’efficacité de efforts de protection. 
Situations dans  Dans  les  zones  braconnées,  les  éléphants  ont  tendance  à  éviter  les  baïs,  notamment 
lesquelles la  pendant  la  journée,  ce  qui  rend  les  méthodes  basées  sur  l’observation  directe  peu 
méthode n’est  adaptées.  
pas applicable  Les  petits  baïs  sont  moins  appropriés,  parce  que  les  éléphants  sont  plus  capables  de 
détecter  et  d’être  perturbés  par  l’équipe  de  recherche.  La  position  de  la  plateforme  est 
cruciale pour éviter cela dans les plus grands baïs. 
Il  y  a  un  délai  significatif  entre  l’installation  des  unités  d’enregistrement  acoustique  et 
l’obtention  des  données ;  le  suivi  acoustique  n’est  donc  pas  approprié  pour  les  baïs  qui 
sont fortement menacés. 
Considérations  Cela  prend  beaucoup  de  temps  pour  que  les  observateurs  acquièrent  la  capacité 
techniques  d’identifier et de reconnaître les éléphants, donc le suivi des baïs par observations directes 
doit être envisagé uniquement pour des études à long‐terme, afin de construire une base 
de  données  valable  de  la  population  d’éléphants.  Cependant  si  les  objectives  sont 
uniquement de connaitre les taux de visitation, même des observations simples sont utiles. 
L’annotation et l’archivage des photos et des fichiers acoustiques sont essentiels. Plusieurs 
copies doivent être enregistrées sur différents supports (disque dur, dvd), avec des copies 
stockées dans différents endroits. 
Bien  que  la  plupart  des  éléphants  d’une  zone  donnée  puissent  visiter  un  baï  donné,  la 
relation générale entre la fréquentation et la taille de population totale est inconnue. Des 
précautions  sont  nécessaires  pour  éviter  des  extrapolations  injustifiées  au  sujet  de  la 
population totale d’éléphants. 
Besoins en  Observations directes 
équipement 
 Appareil  photo  numérique,  avec  un  objectif  approprié  pour  la  taille  du  baï ;  par 
exemple  pour  des  observations  à  plus  de  50m,  un  objectif  de  400mm  avec  un 
multiplicateur 2x est nécessaire 
 Trépied 
 Télescope 
 Pour des observations nocturnes il faut aussi des jumelles de vision nocturne et des 
lampes infra rouges parabliques. 
Appels d’éléphants 
Unité d’enregistrement acoustique (ARU), cartes SD appropriées, batteries, câbles, 
boîte à outil pour l’entretien et boîtiers waterproof 
 Logiciel d’analyse acoustique, par exemple Raven 
Communs 
 Ordinateur portable et câble de téléchargement 
 Disques durs de grande capacité pour l’archivage d’un grand nombre de fichiers de 
sons et photos volumineux 
 GPS et autre matériel de camping 
Besoins en  Observations  directes.  Le  temps  passé  sur  le  terrain  est  important  et  la  configuration  de 
personnel  l’équipe de terrain dépend du site. Les baïs sont généralement reculés, donc le repos hors 
de la forêt et le temps de récupération doivent être pris en compte dans les programmes 
de terrain. Idéalement, au moins deux membres du personnel expérimentés doivent être 
formés  à  la  collecte  des  données  au  baï  dans  chaque  site,  afin  de  s’assurer  que  la 
couverture d’observation puisse être maintenue. 
Appels  d’éléphants.  Le  déploiement  des  ARUs  demande  certaines  compétences  et 
précautions, mais une fois déployées, les unités peuvent être laissées jusqu’à six mois en 
forêt.  Le  traitement  des  données  acoustiques  prend  beaucoup  de  temps,  mais  un 
technicien formé et efficace peut analysé 3 mois de données en 2 semaines environ. 
Formation et  Les experts des baïs suffisamment expérimentés et capables de donner des conseils avec 
expertise  certitude  sur  les  programmes  de  suivi  par  observations  directes  sont  relativement  peu 
requises  nombreux,  mais  ils  peuvent  être  consultés  pour  s’assurer  que  les  impacts  sont  réduits  à 
leur minimum et que les éléphants ne sont pas perturbés par le programme de suivi. 
La formation officielle prend généralement 10 jours ou plus, mais nécessite une vérification 
constante à l’aide des photos et par des visites sur le terrain. Les données photographiques 
sont  généralement  traitées  le  jour  même  des  observations  afin  de  conserver  les 
informations  d’identification  des  éléphants.  Le  personnel  de  terrain  n’a  pas  besoin  de 
qualifications académiques élevées, mais doit être capable d’apprendre l’informatique de 
base,  la  saisie  de  données  dans  les  bases  de  données  et  le  traitements  des  photos.  Le 
résumé des données et les analyses nécessitent un technicien plus compétent. 
Un  seul  technicien  peut  gérer  un  certain  nombre  d’unités  acoustiques.  Il  doit  avoir  des 
qualifications  académiques  et  des  compétences  informatiques  plus  importantes  pour  le 
traitement et l’analyse des données. 
Autres  Observations  directes.  Avec  la  présence  constante  de  l’équipe  sur  le  site  d’étude,  son 
considérations  impact  sur  les  éléphants  et  la  forêt  doit  être  minimal.  Il  est  nécessaire  de  mener  une 
évaluation préalable de la position appropriée du campement, des toilettes spécifiées, de 
la  position  de  la  plateforme  au  baï,  de  l’évacuation  du  personnel  en  cas  de  maladie 
infectieuse, etc. 
Les baïs offrent également l’opportunité d’observer et d’enregistrer d’autres phénomènes, 
par exemple la fréquence des maladies chez les gorilles6. Lorsque l’équipe est présente, il 
peut être possible d’enregistrer des données supplémentaires à moindre coût. 
Comme tout travail de terrain, il faut des précautions de santé et de sécurité adaptés au 
milieu. 
Pour en savoir  Un manuel de terrain pour le suivi des éléphants aux baïs sera produit prochainement par 
plus  l’ensemble du communauté des chercheurs ayant une expérience aux bais. 
Turkalo,  A.  K.  &  Fay,  J.  M.  (2001)  Forest  elephant  behavior  and  ecology,  in  African  Rain 
Forest  Ecology  &  Conservation,  W.  Weber,  L.J.T.  White,  A.  Vedder  &  L.  Naughton‐Treves, 
eds., Yale University Press, New Haven & London, pp 207‐213. 
Turkalo, A.K., 2013. Estimating forest elephant age. African Journal of Ecology, DOI: 
10.1111/aje.12087. 
Acoustics monitoring of elephant in forest. Wrege, P.H., Rowland, E.D., Thompson, B.G. & 
Batruch,  N.  (2010)  Use  of  acoustic  tools  to  reveal  otherwise  cryptic  responses  of  forest 
elephants to oil exploration. Conservation Biology. 24. 1578‐1585.  
Autres  1.  Wrege,  P.  &  Rowland,  E.  Opening  a  larger  window  onto  forest  elephant  ecology. 
références  African Journal of Ecology 1–8 (2012). 
citées 
2.  Turkalo,  A.  K.  Studying  Forest  elephants  by  direct  observation:  Preliminary  results 
from the Dzanga Clearing. Central African Republic. Pachyderm 22, 29–30 (1996). 

3.  Breuer, T., Mavinga, F. B., Manguette, M. & Greenway, K. Mbeli Bai study and Club 
Ebobo Annual report 2012. 52 (WCS Congo: Brazzaville, Republic of Congo, 2012). 

4.  Scholtz,  O.  &  Starkey,  R.  Langoué  Bai  ,  Ivindo  National  Park:  Review  of  the  pilot 
tourism project 2001‐‐2008. 61 (WCS Gabon: Libreville, Gabon, 2008). 

5.  Scholtz, O., Bourgeois, S. & Wrege, P. Activités des éléphants et de chasse dans les 
concessions  de  Precious  Woods  Gabon,  près  du  Parc  National  d’Ivindo  ,  et 
recommandations de protection. 8 (WCS Gabon: Libreville, Gabon, 2012). 

6.  Levréro,  F.,  Gatti,  S.,  Gautier‐Hion,  A.  &  Ménard,  N.  Yaws  disease  in  a  wild  gorilla 
population and its impact on the reproductive status of males. American Journal of 
Physical Anthropology (2007).doi:10.1002/ajpa 
 

   
#3  Suivi photographique de points fixes 
Valeurs 
Valeurs du paysage, notamment savane et autres habitats ouverts 
pertinentes 
Méthode(s) de 
Suivi photographique de points fixes 
suivi 
Description  Le suivi photographique de points fixes est basé sur la prise de photos au même endroit, 
dans la même direction et à différents moments. La comparaison des photos prises à 
différent moments peut révéler des modifications insidieuses du paysage, qui se 
produisent trop lentement pour être détectés facilement par un observateur individuel. La 
méthode est particulièrement adaptée au suivi qualitatif des modifications à grande 
échelle, particulièrement de la qualité visuelle du paysage (présence/absence des 
infrastructures humaines, déchets ou érosion par exemple), des modifications de 
végétation à large échelle (telles que l’empiètement des savanes) et de la présence 
d’espèces invasives. 
Utilisation  Le suivi photographique de 
actuelle en  points fixes est peu utilisé en 
Afrique  Afrique Centrale actuellement : 
Centrale  nous avons identifié seulement 3 
sites. 
A Kilum‐Ijim au Cameroun, une 
étude de base détaillée a été 
effectuée en 19971, mais aucune 
étude répétée n’a été menée. 
Dans quelques sites, tels que la 
Lopé2 et les Plateaux Batéké3, un 
suivi photographique a été 
effectué, mais essentiellement 
par des projets de recherche 
individuels ou à petite échelle, 
ayant des liens limités avec la 
gestion du parc. 

Exemples  La mosaïque de savanes, bosquets, galeries et forêt 
d’utilisation  continues au nord du parc national de la Lopé, au 
appliquée à la  Gabon, appartenant au site de la Lopé‐Okanda classé 
gestion  Patrimoine mondial de l’humanité, constitue un 
paysage majeur, des valeurs économiques et 
éducatives que le site vise à préserver. 
Cependant, une comparaison des photos prises dans la 
même zone au nord de la Lopé à 15 ans d’intervalle (à 
droite) montrent clairement l’empiètement de la forêt 
sur la savane, malgré un plan de brûlage des savanes 
destiné à maintenir la couverture de savane2. 

Par conséquent, le plan de brûlage est en cours de révision. Dans plusieurs zones, le 
brûlage sera effectué moins fréquemment et plus tard au cours de la saison sèche afin de 
maximiser la biomasse combustible et la température du feu. Un suivi photographique 
étendu de points fixes sera associé à la télédétection et à des points d’échantillonnage 
permanents afin d’évaluer les impacts de la nouvelle procédure de brûlage.  
Description technique 
Protocole  Le protocole de base vise à identifier un certain nombre de points fixes d’où les photos 
basique  seront prises à des intervalles réguliers. A chaque point, les photos pourront être prises 
systématiquement (par exemple dans chaque point cardinal) ou dans une direction choisie 
spécifiquement pour capturer un élément d’intérêt. Les photos doivent être prises à la 
même saison afin d’assurer leur confrontation. Lorsque la saisonnalité est significative, on 
peut être amené à photographier le même site au cours de différentes saisons au même 
moment (p. ex. au cœur de la saison des pluies et au cœur de la saison sèche chaque 
année). Pour chaque photo prise, la date, l’heure, l’emplacement de l’appareil photo, la 
direction dans laquelle la photo a été prise et les détails de l’appareil photo utilisé 
(notamment la distance focale et le facteur de correction) doivent être enregistrés. 
La fréquence de suivi dépend des paramètres d’intérêt. Si les modifications peuvent être 
rapides et irréversibles (telles que la dégradation des savanes sableuses sensibles par la 
présence humaine), un suivi fréquent (par exemple chaque trimestre) peut être justifié. 
Pour les changements de végétation, le suivi peut être mis en place sur une plus longue 
période, souvent tous les 3 à 5 ans. 
 
La comparaison de photos prises dans la même direction depuis le même point à travers le 
temps peut révéler des modifications de facteurs tels que la couverture forestière, les 
zones brûlées et la présence humaine (nombre et largeur des routes ou sentiers par 
exemple). 
 
Bien que les comparaisons de photos côte‐à‐côte soient probablement les plus utiles, une 
analyse semi‐quantitative est également possible. Dans ce cas, des scores sont attribués à 
chaque photo selon l’occurrence de l’élément d’intérêt, tel que le couvert broussailleux et 
la présence/absence d’infrastructures humaines. Les catégories d’analyse doivent être 
définies à l’avance afin de s’assurer du choix efficace des points photographiques. Les 
catégories d’analyse sont généralement qualitatives (p. ex. impact humain nul, minimal et 
significatif). Si plusieurs sites comparables sont suivis, des statistiques simples tels que le 
nombre de points photographiques montrant un changement positif ou négatif au cours 
d’une période de temps donnée peuvent aider à avoir une vue d’ensemble des 
modifications. 
Résultats   Variables, selon la valeur précise du paysage qui est suivie. 
fournis par les   Les résultats fréquents obtenus par comparaison de photos incluent : 
données  o L’évaluation de l’étendue du couvert forestier, sol nu ou prairie ; 
o lévaluation qualitative de l’impact humain (routes, constructions, déchets, 
érosion etc.), selon des catégories ordinales –aucun, minimal, significatif ; 
o La  proportion  de  photos  montrant  la  présence/absence  d’espèces 
particulières (souvent colonisatrices ou invasives).  
Situations dans  Toute zone dans laquelle un élément d’intérêt susceptible de changer avec le temps peut 
lesquelles la  être photographié depuis le même endroit à différents moments. 
méthode est 
applicable 
Situations dans  Si le paysage est susceptible de changer si rapidement que des photos prises à différents 
lesquelles la  moments ne pourront pas couvrir un champ de vision similaire, cette méthode ne sera 
méthode n’est  probablement pas utile. 
pas applicable  S’il est impossible de trouver un point de vue permettant de photographier un élément 
sans déformation, les comparaisons seront difficiles. 
En forêt dense, le champ de vision sera limité, mais des photos peuvent être utilisées pour 
montrer des modifications de la structure du sous‐bois. 
Considérations  Bien que l’équipement photographique puisse varier au cours du temps, il est important 
techniques  d’utiliser la même distance focale (prenant en compte les facteurs de correction pour les 
appareils photos numériques) afin d’assurer la comparabilité. Les lentilles 50mm (en 
équivalence au format 35mm) ont tendance à montrer le moins de déformation et sont 
généralement privilégiées. 
S’assurer que les photos sont enregistrées à la plus haute qualité, de préférence en format 
“brut”. 
 
Utiliser un trépied et un déclencheur pour garantir des photos nettes. 
Une ouverture de F8 ou F11 maximisera les détails, tout en conservant la mise au point sur 
la majorité du champ de vision. 
Eviter autant que possible de prendre des photos dans des conditions de brume ou de 
brouillard. 
 
Eviter la tentation de prendre trop de photos. Une photo bien prise, bien exposée et 
correctement nommée dans chaque direction à chaque point est suffisante. 
Les photos doivent être sauvegardées dans un format standard (non protégé) sans perte 
(tels que le format brut .dnf ou le format .tiff), pas seulement en jpeg. 
L’étiquetage et l’archivage corrects des photos sont essentiels. Plusieurs copies doivent 
être sauvegardées, sur différents supports (disque dur, dvd), avec des copies stockées 
dans différents endroits. Les espaces de stockage hébergés ou cloud (dropbox, google 
drive etc) doivent être sérieusement envisagés parce qu’ils constituent le moyen le plus 
sûr. Si ces espaces sont utilisés, plusieurs personnes doivent y avoir accès pour éviter le 
risque de perte de compte et de mot de passe. 
Besoins en   Appareil  photo  numérique ;  environ  12  mégapixel  de  résolution  est  un  bon 
équipement  compromis entre résolution et taille de fichier 
 Trépied 
 GPS 
 Ordinateur portable et câble de téléchargement 
 Disques durs et DVDs pour l’archivage 
Besoins en  Le suivi peut être effectué par un seul individu formé. Des assistants de terrain peuvent 
personnel  être nécessaires pour la sécurité et la logistique selon le site. 
Prévoir un ratio de 1 jour sur le terrain pour 1 jour au bureau pour le traitement des 
photos. 
Formation et  Le chercheur doit avoir la capacité de comprendre les objectifs de l’étude, de faire 
expertise  fonctionner l’appareil photo et le GPS, ainsi que d’utiliser un tableur et un logiciel de 
requises  catalogage de photos. 
La catégorisation des photos requiert la capacité de définir et appliquer des catégories 
qualitatives de manière rigoureuse.  
Autres  Une partie de la valeur de cette méthode est le fait qu’elle peut permettre l’évaluation de 
considérations  modifications à des échelles générationnelles. Dans la majorité des cas, c’est une personne 
différente qui prendra les photos à chaque moment. Des métadonnées détaillées, le 
catalogage systématique des photos et l’archivage sécurisé (mais accessible) sont 
essentiels. 
Pour en savoir  Un exemple en français disponible sur le web : 
plus  Barre , B: Suivi photographique de l’évolution visuelle du milieu après des travaux de 
suppression d’un complexe de cinq étangs –forêt domaniale de Châtillon  Offine National 
des Forêts , France (2008) 
Le manuel du Département d’Agriculture aux Etats‐Unis est très détaillé et également 
disponible sur le web4. 
Autres  1   Maisels, F. and Forboseh, P. (1997) Fixed‐Point Photographic monitoring, Kilum/Ijim Forest, 1997 Baseline System, 
Birdlife International and Ministry of Environment and Forestry. 
références  2   Jeffery, K.J. et al. (2011) , Fire management in a changing landscape : a case study from Lopé National Park, Gabon. 
citées  , in Proceedings of the 5th International Wildland Fire Conference 9‐13 May 2011 
3   Walters, G.M. (2010) , The Land Chief’s Embers: ethnobotany of Bateke fire regimes, savanna vegetation and 
resource use in Gabon. , University College London 
4   Hall, F.C. (2001) Ground‐based photographic monitoring, Department of Agriculture, Forest Service, Pacific 
Northwest Research Station. 
 

   
#4  Mammifères par pièges photographiques 
Valeurs  Espèces de moyens ou grands mammifères, notamment celles qui sont discrètes ou rares 
pertinentes  et moins arboricoles, telles que gorilles, léopards et autres espèces préoccupantes sur le 
plan de la conservation. 
Méthode(s) de  Les pièges photographiques collectent des preuves photographiques directes de l’espèce 
suivi  d’intérêt. 
Description  Un piège photographique est un appareil photo activé à distance, équipé d’un détecteur 
de mouvement ou d’un détecteur infrarouge et déclenché lorsqu’un animal passe devant 
(en général jusqu’à 20m en face de l’appareil photo). Dès qu’il est déclenché, l’appareil 
prend une photo ou une série de photos de l’animal. Pendant de nombreuses années, les 
pièges photographiques ont été utilisés à des fins artistiques par les photographes de 
faune sauvage, mais ils sont récemment devenus significativement plus abordables 
(certains moins de 200$ chacun), les rendant disponibles pour le suivi systématique de la 
faune. 

Les pièges photographiques peuvent être installés pour cibler préférentiellement une 
espèce particulière, ou pour photographier le plus d’espèces différentes possible. Les 
pièges photographiques peuvent aussi être installés par paires, pour prendre des 
photographies des deux côtés d’un animal ; Pour les espèces qui peuvent être 
individuellement reconnues par des marques, telles que des tâches ou des rayures, cela 
permet d’identifier des individus. Une fois installés, les pièges photographiques peuvent 
rester en activité pendant plusieurs semaines (en fonction de la batterie et de la 
configuration), leur permettant de détecter les espèces discrètes et rares. Dans ce cas là, 
ils peuvent constituer le seul moyen de suivi réalisable et abordable1.  

La technique des pièges photographiques exige d’abord une compréhension de la zone 
d’intérêt et une certaine connaissance des espèces à être étudiées, mais des données 
photographiques soigneusement collectées peuvent être utilisées pour : 

 Enregistrer la présence/absence des espèces et estimer la richesse spécifique2,3 ; 
 Estimer l’abondance absolue lorsqu’il est possible d’identifier les individus4 ; 
 Estimer la distribution spatiale (occupation) d’une espèce particulière ; 
 Estimer l’abondance relative d’une espèce particulière au fil du temps en utilisant 
l’index  d’abondance  relative  (RAI),  par  exemple  le  nombre  de  photographies 
d’une espèce spécifique/100 jours de piégeage5,6. 
La technique des pièges photographiques a donc un potentiel considérable comme 
technique de suivi de changement de richesse spécifique et de modèle d’occupation en 
fonction du temps. 
Utilisation  La technique du piégeage 
actuelle en  photographique en est à son début 
Afrique Centrale  en Afrique Centrale ; Jusqu’à présent 
nous n’avons pas connaissance de 
sites dans lesquels ont eu lieu des 
études répétées pour suivre les 
changements. Des états des lieux ont 
établis dans au moins 7 sites : 

Au Cameroun, les pièges 
photographiques ont été utilisés pour 
démontrer la situation désespérée 
des lions à Waza7 et des chiens 
sauvages dans le complexe de 
Benoué8. 

Au Gabon, l’abondance des léopards 
(et plus récemment, des chats dorés) 
a été établie en utilisant la technique 
du marquage‐recapture dans les 
Parcs nationaux de la Lopé et Ivindo4, 
pendant que le piégeage 
photographique des grands singes et 
des éléphants, également pour 
estimer l’abondance par marquage‐
recapture, est en cours 
d’expérimentation dans le parc 
  national de Loango9. 
Panthère à la Lopé (Scholtz, 2013) 
Le piégeage photographique a aussi 
été utilisé pour évaluer les impacts 
humains sur la distribution des 
éléphants dans le Domaine de Chasse 
d’Iguéla en utilisant une matrice 
d’occupation10. 

En République du Congo, une étude 
de base de l’occupation et de la 
richesse spécifique a été entreprise 
dans le parc national de Nouabalé‐
Ndoki.  
Exemples  L’utilisation de pièges photographiques pour le suivi est une approche récente et 
d’utilisation  relativement sous‐exploitée en Afrique Centrale. Il y a jusqu’à présent peu, sinon aucun 
appliquée à la  cas, où les données des pièges photographiques (par opposition aux images des espèces 
gestion 
charismatiques) a clairement influencé la gestion sur le terrain.  

Etant donné le potentiel de cette technique, nous nous attentons à ce qu’il y ait beaucoup 
plus d’exemples de son utilisation pour la gestion en Afrique centrale dans un futur 
proche. Le Projet Chinko en cours dans l’est de la République d’Afrique Centrale a utilisé le 
piégeage photographique pour attirer l’attention sur l’extraordinaire diversité cette région 
peu connue, et non‐encore protégée11. 

Description technique 
Protocole  Pour estimer l’abondance d’une population à l’aide de pièges photographiques, on utilise 
basique  l’approche de marquage‐recapture photographique. Pour cela, il faut identifier 
(‘marquer’) les individus de l’espèce, en général grâce à un marquage naturel tel que des 
tâches, rayures ou autres caractéristiques. Cela est utile pour les espèces telles que les 
panthères ou les chats dorés, bien que la technique soit actuellement testée pour les 
grands singes dans le parc national de Loango, avec l’aide d’un logiciel de reconnaissance 
faciale. Des évaluations récents ont indiqué qu’il faut un plan d’échantillonnage bien 
déterminé, et que des modèles spatiales sont probablement nécessaires12,13. 

Comme pour toute méthode d’échantillonnage, un certain nombre de critères 
d’échantillonnage et de conception doit être pris en compte pour les approches de 
marquage‐recapture :  

1. L’espacement  des  pièges  photographiques  (“grain”)  et  l’étendue  à  couvrir 


(“zone”) dépendent de la biologie de l’espèce d’intérêt. L’espacement des pièges 
et  la  zone  totale  piégée  doivent  être  plus  grands  pour  les  espèces  avec  un  plus 
grand  domaine  vital  et  couvrant  de  plus  grandes  distances  de  déplacement 
diurnes ou nocturnes. 
2. Il ne doit y avoir aucun “trou” entre deux pièges consécutifs, c’est‐à‐dire une zone 
que l’animal peut traverser avec une probabilité zéro d’être pris en photo par le 
piège photographique. Cela dépendra de la biologie de l’espèce et de la distance 
qu’elle parcourt généralement au cours d’un jour de piégeage. 
3. Au  sein  de  ce  vaste  espacement,  les  pièges  individuels  (ou  les  paires  de  pièges) 
doivent  être  placés  dans  les  zones  où  ils  sont  les  plus  susceptibles  de 
photographier  l’espèce  d’intérêt,  par  exemple  les  pistes  d’animaux,  et  d’une 
manière qui facilite l’identification individuelle (par exemple à la hauteur et dans 
l’orientation  appropriées  par  rapport  à  la  piste).  Cela  requiert  une  connaissance 
de la zone, une connaissance de la biologie de l’espèce et de l’expérience. 
4. Le  nombre  de  jours  de  piégeage  à  atteindre,  qui  correspond  simplement  au 
nombre  de  jours  de  l’étude  x  le  nombre  de  pièges  photographiques,  dépend  de 
l’abondance locale de l’espèce, de la taille d’échantillonnage requise et du niveau 
d’expérience  dans  le  choix  de  bons  emplacements  pour  les  pièges 
photographiques.  Pour  les  analyses  de  marquage‐recapture,  une  taille 
d’échantillon >10 (même pour les espèces très rares) est souhaitable.  
Où les animaux ne sont pas reconnaissables individuellement –souvent le cas pour les 
ongulés, tels que les Céphalophes ‐ une approche par modèle d’occupation peut être 
appliquée aux données de présence‐ absence14. L’occupation réfère à la proportion d’une 
aire occupée par une espèce particulière, mais elle est fréquemment utilisée en 
substitution à l’abondance. Des protocoles basiques de terrain pour estimer l’occupation 
des communautés de vertébrés terrestre à partir de données de présence‐absence de 
piégeage photographique dans les forêts tropicales  ont été développés par le réseau 
TEAM  (http://www.teamnetwork.org/protocols/bio/terrestrial‐vertebrate, comme suit : 

1. Un  minimum  de  60  points  d’échantillonnage  par  piégeage  photographique  est 
déployé à chaque site. 
2. Les points d’échantillonnage ont une densité de 1 appareil photo tous les 2 km². 
3. Les points d’échantillonnage sont distribués selon le gradient d’élévation s’il y en a 
un. 
4. Le piégeage photographique est réalisé en saison sèche  (les mois avec moins de 
100mm de pluie ou moins de 200mm pour les sites avec moins de saisonnalité). 
5. Les appareils photographiques sont déployés pendant  un minimum de 30 jours. 
6. Aucun appât n’est utilisé 
7. Les pièges photographiques sont installés à 30‐40 cm du sol et proche des traces 
des animaux. 
La méthode précise à être utilisée devrait être adaptée aux circonstances spécifiques  du 
site d’étude. 

Résultats  Présence/absence et à partir de là, richesse spécifique 
fournis par les  Estimations de densité pour une espèce particulière dans une zone prédéfinie 
données  Occupation (à partir des données de présence/absence) 
Index d’abondance relative pour une espèce particulière 
Situations dans  Estimations de densité des Espèces qui possèdent des marques facilement identifiables 
lesquelles la  pour l’identification des individus 
méthode est  Détection des espèces terrestres discrètes ou rares 
applicable  Inventaires d’espèces et schémas de distribution au sein de zones relativement petites  
Abondance relative des espèces qui ne peuvent pas être identifiées individuellement 
Situations dans  Inventaires d’espèces à large échelle 
lesquelles la  Espèces dont la présence n’est pas certaine dans la zone d’étude 
méthode n’est  Estimation de densité des espèces qui ne peuvent pas être identifiées individuellement  
pas applicable 
Considérations  S’assurer que le boitier de l’appareil photo est bien fermé hermétiquement et étanche. Il 
techniques  peut aussi être utile de placer du silica gel à l’intérieur pour absorber une partie de 
l’humidité et et prolonger ainsi l’utilisation du piège photographique. 

S’assurer que la durée de vie de la batterie est assez longue et que la carte mémoire 
possède une capacité suffisante pour la période pendant laquelle l’appareil photo va être 
laissé en place, avant de remplacer les piles ou la carte SD ou de retirer l’appareil photo. 

S’assurer que les photographies sont enregistrées dans la plus haute qualité possible afin 
d’augmenter la capacité à identifier les espèces photographiées. 

Le choix d’un flash blanc ou infrarouge dépend de l’espèce et de la capacité à identifier 
des marques dans ces conditions de flash. 

Il est essentiel de nommer et d’archiver correctement les photographies. Plusieurs copies 
doivent être sauvegardées, sur différents supports (disque dur, dvd), avec des copies 
stockées dans différents endroits. Les espaces de stockage hébergés ou cloud (dropbox, 
google drive etc) doivent être sérieusement envisagés parce qu’ils constituent le moyen le 
plus sûr. Si ces espaces sont utilisés, plusieurs personnes doivent y avoir accès pour éviter 
le risque de perte de compte et de mot de passe. 

Besoins en   Pièges  photographiques  conçus  dans  ce  but.  Les  modèles  les  plus  récents  sont 
équipement 
plus  robustes,  avec  des  appareils  photographiques  de  meilleure  qualité,  plus 
petits et plus légers. Ils doivent être waterproof et robustes. 
 Carte mémoire de grande capacité et batteries longue durée. 
 GPS (Garmin 60 CSx) 
 Cartes du site d’étude avec un quadrillage superposé 
 Ordinateur  portable  avec  une  capacité  suffisante  pour  télécharger  la  carte 
mémoire 
 Disques durs et DVDs pour l’archivage 
Besoins en  Le suivi sur le terrain peut être effectué par un seul individu formé. Des assistants de 
personnel  terrain peuvent être nécessaires pour la sécurité et la logistique selon le site. 
Il peut être nécessaire d’avoir un second expert en suivi qui puisse télécharger, nettoyer 
et analyser les données ramenées au bureau. 
Prévoir au moins un ratio de 1 jour sur le terrain pour 1 jour au bureau, pour le traitement 
des photos, même si un logiciel de détection d’espèces et même de détection individuelle 
est en cours de développement. 
Formation et  La personne sur le terrain qui place les pièges photographiques doit avoir été formée sur 
expertise  l’utilisation de ce piège photographique en particulier, ainsi que sur le positionnement et 
requises  les réglages corrects. 

Un expert capable de télécharger les images, de les archiver et d’analyser les données 
contenues dans ces images pour produire une estimation de densité de l’espèce donnée 
doit être disponible. 

Pour un positionnement efficace des pièges photographiques (en particulier pour les 
études d’une seule espèce), le personnel doit avoir une bonne connaissance de la biologie 
de l’espèce et de son utilisation de la zone d’étude. 

Pour tout travail sur le terrain, les précautions de sécurité sont essentielles et des mesures 
devraient être prises pour prévenir les impacts sur la faune sauvage.  

Autres  Les pièges photographiques peuvent être facilement volés par les chasseurs ou les autres 
considérations  utilisateurs de la forêt, c’est pourquoi les appareils photographiques doivent être bien 
attachés aux arbres dans les zones fréquentées par les humains. Présenter l’étude et les 
pièges aux utilisateurs de la forêt avant le début de l’étude peut réduire les peurs ou la 
méfiance et prévenir les vols. 

Autre lecture  Un livre récent sur le sujet décrit la théorie de tous les types de pièges photographiques15, 
et un manuel de terrain très utile est maintenant disponible sur internet16. 

Autres  1   Rovero, F. and Marshall, A.R. (2009) Camera trapping photographic rate as an index of density in forest ungulates. 


Journal of Applied Ecology 46, 1011–1017 
références  2   Gessner, J. et al. (2013) Assessing species occurrence and species‐specific use patterns of bais (forest clearings) in 
citées  Central Africa with camera traps. African Journal of Ecology DOI: 10.1111/aje.12084 
3   O’Brien, T.G. et al. (2010) The Wildlife Picture Index: monitoring top trophic levels. Animal Conservation 13, 335–
343 
4   Henschel, P. (2008) , The conservation biology of the leopard Panthera pardus in Gabon: Status, threats and 
strategies for conservation. , University of Gottingen, Mathematisch‐Naturwissenschaftlichen Fakultäten 
5   Henschel, P. et al. (2011) Leopard prey choice in the Congo Basin rainforest suggests exploitative competition with 
human bushmeat hunters. Journal of Zoology 5,  
6   Henschel, P. and Ray, J. (2003) Léopards dans les Forets Pluviales d’Afrique : méthodes de relevé et de surveillance., 
WCS. 
7   Tumenta, P.N. et al. (2009) Threat of rapid extermination of the lion ( Panthera leo leo ) in Waza National Park , 
Northern Cameroon. African Journal of Ecology 48, 888–894 
8   Croes, B.M. et al. (2010) Status of Painted dog Lycaon pictus in the Bénoué Ecosystem, North Cameroon: Final 
report of the WWF‐NL funded project July 2007 – June 2010,  
9   Head, J.S. et al. (2012) Remote video‐camera traps measure habitat use and competitive exclusion among 
sympatric chimpanzee, gorilla and elephant in Loango National Park, Gabon. Journal of Tropical Ecology 28, 571–
583 
10   Buij, R. et al. (2007) Patch‐Occupancy models indicate human activity as major determinant of forest elephant 
loxodonta cyclotis seasonal distribution in an industrial corridor in gabon. Biological Conservation 135, 189–201 
11   Aebischer, T. and Hickisch, R. (2011) Survey of large and medium sized mammals in the Chinko river basin, Central 
African Republic, Chinko Project. 
12   Foster, R.J. and Harmsen, B.J. (2012) A critique of density estimation from camera‐trap data. The Journal of 
Wildlife Management 76, 224–236 
13   Noss, A.J. et al. (2012) Comparison of density estimation methods for mammal populations with camera traps in 
the Kaa‐Iya del Gran Chaco landscape. Animal Conservation 15, 527–535 
14   MacKenzie, D.I. (2005) What are the issues with presence‐absence data for wildlife managers? Journal of Wildlife 
Management 69, 849–860 
15   O’Connell, A.F. et al. (2011) Camera Traps in Animal Ecology, 18Springer Japan. 
16   Ancrenaz, M. et al. (2012) Handbook for wildlife monitoring using camera‐traps, BBEC II Secretariat. 
 

   
# 5  Ecosystèmes d’eau douce à l’aide d’IIB 
Valeurs  Ecosystèmes aquatiques et biodiversité des poissons 
pertinentes 
Méthode(s) de  L’indice d’intégrité biotique (IIB) est un indice multimétrique  qui fournit des informations 
suivi  sur la condition biologique d’un écosystème. Il est utilisé pour le suivi spatial et temporel. 

Description  Un indice d'intégrité biotique (IIB) est une mesure composite de la santé de l'écosystème. 
Un certain nombre de paramètres biologiques, tels que le nombre d'espèces, l'abondance 
relative des espèces dans les différents groupes fonctionnels (par exemple piscivores, 
omnivores, insectivores) et la présence de certaines espèces sensibles à la pollution, et 
souvent aussi des paramètres physiques (pH, la turbidité, la concentration en oxygène) 
sont combinés en une seule note ou un ensemble de catégories ordinales (par exemple, 
médiocre, passable, bon, excellent)1. La combinaison des paramètres utilisés est 
normalement choisie à partir des informations fournies par une étude de base détaillée et 
l'évaluation des menaces potentielles. La mesure de la valeur de l'IBI en plusieurs points 
sur un ou plusieurs bassins versants peut permettre de détecter les problèmes. La 
répétition  des mesures peut  quant à elle permettre être de détecter les changements au 
fil du temps. 

L’IIB à base de poisson ou IIBP est basée sur des paramètres de l'assemblage de poissons. 
Une fois l'indice est développé, l’IIBP peut être particulièrement bon pour évaluer la santé 
des écosystèmes aquatiques parce que: 

 Les poissons, surtout les plus gros, sont relativement bien connus  au point de vu 
taxonomique  et  ils  sont  faciles  à  identifier  sur  le  terrain  (à  la  différence  des 
mollusques et autres invertébrés par exemple); 
 La  communauté  des  poissons  comprend  de  nombreux  groupes  fonctionnels 
différents  et  peut  donc  être  sensible  à  de  nombreux  paramètres 
environnementaux différents; 
 Contrairement  à  l'analyse  traditionnelle  des  stocks  de  poissons  individuels, 
l'analyse statistique détaillée est possible, mais pas nécessaire. 
Bien que, comme avec tous les indices IIB, l'élaboration d'un IIBP nécessite un 
investissement initial important, l'indice final est souvent basé sur des mesures simples 
qui peuvent être faites rapidement par un personnel nécessitant relativement peu de 
formation. L’IIBP peut donc être déployé sur une plus grande surface, ou à des résolutions 
spatiales et temporelles plus élevées que les techniques d'enquête traditionnelles. 
Utilisation  Les zones humides d'Afrique centrale 
actuelle en  comportent une biodiversité 
Afrique Centrale  d'importance mondiale, tout en offrant 
des moyens de subsistance significatifs. 
Cependant, ces valeurs sont menacées 
par la surexploitation, la sédimentation 
et la pollution. Bien qu’il ait eu 
quelques études pilotes2,3, il n'existe 
actuellement pas d'exemple de 
l'utilisation de l’IIBP pour un suivi 
régulier des écosystèmes en Afrique 
centrale. Cela reflète l’absence ou la 
faiblesse des systèmes de gestion des 
ressources aquatiques dans la sous‐
région d’Afrique centrale, en dépit de 
leurs valeurs économiques et de la 
biodiversité, plutôt que des problèmes 
méthodologiques. 

Au Gabon, plusieurs parcs nationaux 
sont susceptibles d’abriter  les futurs 
inventaires avec le FIBI, en raison des 
impacts des activités qui s’y déploient 
ou vont se développer.  

Exemples  Ailleurs en Afrique des IIBP sont développés 
d’utilisation  pour évaluer les impacts de la déforestation, 
appliquée à la  des plantes hydro‐électriques, de la pollution et 
gestion 
autres impacts humains sur les cours d’eau 2, 3. 

Les exemples d’IIBP à long terme dans la 
gestion sont restreints aux pays développés et 
l’Amérique du Sud. Le département de la 
protection environnementale du New Jersey 
(NJDEP) aux USA utilise l’IIBP comme l’un de 
ces indicateurs environnementaux. Les données 
IIBP aident à mesurer la qualité de l’eau à 
travers tout le bassin (voir figure de droite). 
Ceci permet d’identifier les sites d’importance 
écologique exceptionnelle qui reçoivent le 
statut de préservation le plus élevé. 

Description technique 
Protocole  Il est tout d’abord nécessaire de développer l’IIBP pour la zone d’étude particulière, ce qui 
basique  requiert une connaissance : 

1. Des  facteurs  environnementaux  qui  déterminent  les  types  et  variations  des 
communautés  de  poissons  dans  les  conditions  naturelles.  A  moins  que  cette 
information ne soit disponible, il faut mener des études écologiques à travers une 
zone suffisamment vaste et avec réplications. 
2. Des  paramètres  biotiques  spécifiques  (p.ex.  richesse,  représentativité    des 
relations  trophiques/de  la  taxonomie,  signes  de  maladies),  répondant  d’une 
manière  prédictible  et  suffisamment  sensible  aux  impacts  anthropogéniques 
typiques de la zone d’étude IIBP. Les paramètres biotiques doivent être testés et 
affinés selon leur efficacité à classifier les sites dégradés ou non dégradés3. 
Les critères de notation sont établis pour chaque paramètre de manière à indiquer l’écart 
par rapport à l’« état biotique de référence » (p.ex. note de 5 en l’absence d’écart et de 1 
pour un écart extrême)4. Le score IIBP est la somme de chacune des notes des 
paramètres et la gamme des scores IIBP peut être divisée en classification de l’état, par 
exemple excellent, bon, moyen, faible. 

Diverses techniques d’échantillonnage cibleront des types de micro‐habitats aquatiques 
et/ou des groupes de poissons particuliers. Une fois que les outils ont été sélectionnés 
(par exemple un filet avec une taille de maille spécifique, des casiers de pêche 
électriques… etc.), le protocole d’échantillonnage pour un IIBP doit être standardisé par 
des facteurs tels que temps/effort/zone couverte/réplication. 

Un échantillonnage couvrant les quatre saisons est idéal pour appréhender les périodes 
de frai et de migration. Néanmoins, comme cela est souvent impossible à cause de l’effort 
requis, l’échantillonnage pendant une saison sèche et une saison humide est préférable. 

Résultats  Score IIBP de la santé de l’écosystème 
fournis par les 
données  Paramètres biotiques, p.ex. richesse et composition spécifique, composition trophique 

Mesures d’eau et d’habitat 

Situations dans  Une variété de cours d’eau au sein d’une zone définie, telle qu’un secteur, qui peut 
lesquelles la  également présenter des espèces endémiques ou des conditions environnementales très 
méthode est  spécifiques comparé aux secteurs voisins et qui a des sites concernés par différents 
applicable 
niveaux de perturbations humaines, depuis l’« état de référence » non dégradé jusqu’à un 
état dégradé.  

Situations dans  Là où les connaissances taxonomiques sont faibles ou en l’absence complète 
lesquelles la  d’informations écologiques, ce qui requerrait des recherches et une collecte de données 
méthode n’est  initiales substantielles avant de pouvoir développer un IIBP. 
pas applicable 
Là où il n’est pas possible d’avoir un grand nombre de stations d’échantillonnage (p.ex. 
>20 sites) pouvant être étudiées de façon répétée, pour des raisons de financements 
limités, de logistique et accessibilité, de disponibilité des techniciens… etc.  

Considérations  Etablir des objectifs de fréquence de suivi déterminés par les utilisations particulières du 
techniques  territoire, p.ex. tous les sites ré‐étudiés à X années d’intervalle pour la santé globale du 
secteur. Lorsque des problèmes sont immédiatement détectés (faible classement ou 
modification du score de classement d’un site), des investigations plus poussées des sites 
doivent être effectuées afin d’isoler le problème. Un IIBP peut être complété par un 
échantillonnage des conditions environnementales et de la qualité de l’eau à travers un 
ensemble de sites, p.ex. hydrologie associée aux sites de barrage, sédimentation et 
construction. 

Besoins en   Equipement  pour  l’échantillonnage  de  poissons,  approprié  aux  groupes  de 
équipement 
poissons attendus à échantillonner : filets et pièges électriques appropriés. 
 Matériel  et  système  d’échantillonnage  pour  la  préservation  des  échantillons  de 
poissons entiers ou partiels destinés aux analyses génétiques : récipient, éthanol. 
 Mètres  rubans  et  règles,  PH‐mètre  et  conductimètre,  GPS,  appareil  photo 
waterproof  et  autres  équipements  techniques  selon  les  variables 
environnementales à mesurer, telles que débitmètres et pots si  des échantillons 
d’eau doivent être collectés pour des analyses ultérieures. 
 Pour les sites difficilement accessibles : pirogue, potentiellement avec un moteur 
hors‐bord et les équipements de sécurité appropriés, gilets de sauvetage, thuraya, 
des sacs étanches pour stocker l’équipement électronique. 
Besoins en  L’étude de terrain doit être menée par au moins un technicien bien formé, sinon deux. Les 
personnel  assistants de terrain et les pilotes de pirogue expérimentés peuvent être nécessaires pour 
la sécurité et la logistique, selon le site. 

Prévoir un ratio d’au moins 1 jour sur le terrain pour 1 jour au laboratoire, pour la 
préparation du terrain, puis l’identification et analyse des échantillons, par un technicien 
formé. 

Formation et  Formation des techniciens et assistants de terrain, qui doivent savoir nager, aux 
expertise  techniques de collecte de terrain standardisées et à la conservation des échantillons d’eau 
nécessaires  et de poisson. Une identification des espèces de bonne qualité nécessite un (para‐
)taxonomiste en poissons qualifié, idéalement avec un accès aux ressources taxonomiques 
internationales. 

Autres  L’échantillonnage en saison des pluies peut être difficile et dangereux. Par conséquent, s’il 
considérations  est nécessaire de limiter l’échantillonnage à une seule saison, le début de la saison sèche 
est préférable, parce que les poissons sont alors plus concentrés dans les cours d’eau. 

Les poissons du monde sont répertoriés par « code‐barres » génétiques dans le 
programme i‐BOL (International Barcode of Life), qui améliorera considérablement 
l’identification des espèces dans le futur. 

Pour en savoir  Site web IIBP du New Jersey Department of Environmental Protection 
plus  http://www.nj.gov/dep/wms//bfbm/fishibi.html 
Site web i‐BOL (International Biology of Life) http://www.ibol.org/ 
Autres  1   Karr, J.R. (1981) Assessment of biotic integrity using fish communities. Fisheries 6, 21–27 
2   Toham, A. and Teugels, G. (1999) First data on an index of biotic integrity (IBI) based on fish assemblages for the 
références  assessment of the impact of deforestation in a tropical West African river system. Hydrobiologia 397, 29–38 
citées  3   Ibanez, C. et al. (2007) Fish assemblages structure and function along environmental gradients in rivers of Gabon 
(Africa). Ecology of Freshwater Fish 16, 315–334 
4   Kennard, M.J. et al. (2006) Accurately Defining the Reference Condition for Summary Biotic Metrics: A Comparison 
of Four Approaches. Hydrobiologia 572, 151–170 
#6   Comptages des oiseaux d’eau par observations 
directes 
Valeurs  Communautés d’oiseaux d’eau douce, espèces d’oiseaux migrateurs et d’eau douce 
pertinentes  menacées 
Méthode(s) de  Observations directes le long des circuits définis et/ou au niveau des points fixes. 
suivi 
Description  Le suivi des oiseaux d’eau douce utilise des méthodes d’observation directes qui sont : 
facilement reproductibles, capables d’identifier les différentes espèces d’oiseaux d’eau 
présentes et qui permettent les comptages de plusieurs oiseaux au sein de la zone 
d’intérêt. Les études sont utilisées pour déterminer la diversité, la présence/absence et 
mesurer la taille minimale de la population. Des études standardisées sont utilisées pour 
une comparaison avec les populations d’oiseaux régionales1 et la classification du site 
comme Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Un suivi annuel 
répété permet la comparaison du nombre et des espèces d’oiseaux, afin d’évaluer les 
modifications potentielles survenant au sein de la population d’oiseaux. 

Utilisation  Seuls deux sites dans la région ont 
actuelle en  fait l’objet d’un suivi répété des 
Afrique Centrale  oiseaux d’eau : la réserve 
communautaire du lac Télé en 
République du Congo, un site Ramsar 
avec un programme à long terme et 
le parc national d’Akanda [check 
whether Ramsar site], situé à 
proximité de la capitale du Gabon. 

Des études sur les oiseaux d’eau 
seraient souhaitables dans plusieurs 
sites en Afrique Centrale, cependant 
l’expertise et la valeur perçue des 
données de suivi est actuellement 
faible. Un exemple est le site Ramsar 
  d’Ivindo au Gabon, où la dégradation 
de la forêt en amont et les futures 
installations hydroélectriques 
pourraient affecter les zones de 
nidification des populations 
d’oiseaux d’eau. 

Exemples  Le suivi systématique a débuté à la réserve   
d’utilisation  communautaire du lac Télé en 1997 et s’est 
appliquée à la  poursuivi depuis lors de manière largement 
gestion 
ininterrompue2. Il a été utilisé pour évaluer 
l’impact des activités de la communauté locale, 
telles que le brûlage des savanes, la pêche 
artisanale et la chasse, sur des espèces 
importantes d’oiseaux dans cette réserve 
communautaire. Sous l’effet du projet de 
conservation à long terme, le pélican à dos rosé 
(photo à gauche), précédemment chassé jusqu’à 
son extinction locale, a été observé recolonisant 
la réserve. 

   
#7   Crocodiles 
Valeurs  Espèces de crocodiles ; cinq espèces de trois genres ont été répertoriées en Afrique 
pertinentes  Centrale : elles sont Crocodylus niloticus, C. suchus, Mecistops (synonym Crocodylus) 
cataphractus, Osteolaemus osborni et O. tetraspis 

Méthode(s) de  Observations directes de crocodiles pour les études de présence/absence, distribution et 
suivi  dynamique de populations, mais aussi études au niveau des marchés de viande de 
brousse 

Description  Les crocodiles sont fortement chassés pour la viande de brousse. Le suivi direct est 
pertinent pour évaluer cet impact, potentiellement associé avec des enquêtes au niveau 
des marchés de viande de brousse. 

Les crocodiles sont l’un des principaux prédateurs des eaux douces et des écosystèmes 
côtiers, donc la surpêche, la chasse de leur proies mammifères et le modification de 
l’habitat, les affectera. Bien que moins bien compris, le suivi des crocodiles peut être un 
indicateur de la « santé globale de l’écosystème ». 

Les cinq espèces différentes de crocodiles ont toutes des écologies légèrement différentes 
(Shirley & Eaton 2012). Le moment et la méthode d’étude des crocodiles sont donc choisis 
selon le site et l’espèce. Les recommandations générales sont présentées ci‐dessous. Par 
exemple, le crocodile du Nil (Crocodylus) est rare avec une faible détectabilité, donc les 
comptages diurnes des sites de nidification le long des plages pendant la saison de 
reproduction sont la méthode la plus efficace. Les recommandations générales pour les 
comptages nocturnes sont présentées ci‐dessous. 

Utilisation  Des études de base ont été 
actuelle en  menées dans un certain 
Afrique Centrale  nombre d’aires protégées et 
non protégées à travers 
l’Afrique Centrale au cours des 
7 dernières années. 

Bien qu’il faille encore mettre 
en place des suivis réguliers, 
quelques parcs nationaux au 
Gabon ont désormais inclus le 
suivi des crocodiles dans leurs 
plans de gestion. Au parc 
national de Loango, par 
exemple, le suivi des crocodiles 
de 3 espèces est considéré 
comme hautement important.  
Crocodile nain sur le Dji‐dji, 
Gabon (J. Easton) 

Exemples 
d’utilisation  Puisque le suivi n’est mis en place dans aucun des parcs de la région, il n’y a pas encore 
appliqué à la  d’exemple d’action de conservation en découlant dans la région. 
gestion 
 

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