Spé 12 - 06 - Cavité Orale

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Spé 12 – Anatomie tête et cou et développement morpho-facial

Anatomie tête et cou


Cavité orale

I- Introduction :

La cavité orale, qui occupe le tiers inférieur de


la face, est la partie initiale de l'appareil
digestif.
Elle est le lieu :
➢ de la mastication,
➢ de l'insalivation,
➢ de la gustation,
➢ de la déglutition ;
➢ elle participe aussi à l'articulation des
sons.

L'appareil manducateur est un ensemble


fonctionnel composé de l'ensemble :
➢ dents,
➢ muscles masticateurs,
➢ articulation temporo-mandibulaires,
➢ glandes salivaires (qui déversent leur
sécrétion dans la cavité orale).

La langue a un rôle majeur.

Les malformation congénitales et les


déformations (acquises, traumatiques ou
tumorales) de la cavité orale sont très Fig.1 = La cavité orale
fréquentes.

II- Généralités :

La cavité orale est une cavité ovoïde


comprise entre les maxillaires et la
mandibule.
Elle est fermée en avant par les lèvres.
Elle est limitée latéralement par les joues.
Elle communique largement en arrière avec
la partie orale du pharynx.

Elle est divisée par les arcades dentaires en


deux parties :
➢ le vestibule oral ;
➢ la cavité orale proprement dite.

Fig.2 = La cavité orale vue de face

Pirro – 13/03/2015 1/10


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A- Le vestibule oral :

C'est l'espace curviligne situé entre les joues et les arcades dentaires.
Il communique avec la cavité orale proprement dite lorsque la bouche est fermée par :
➢ les espaces inter-dentaires ;
➢ un espace rétro-molaire.
L'espace rétro-molaire est large, suffisant pour permettre l'alimentation de sujets dont les mâchoires
sont bloquée pour immobiliser une fracture.

La glande parotide déverse sa salive dans le vestibule oral, en regard de la deuxième


molaire supérieure.

B- La cavité orale proprement dite :

Elle est située en dedans des arcades dentaires, entre :


➢ la langue en bas ;
➢ le palais en haut.

III- Les lèvres :

Ce sont des structures musculo-membraneuses qui limitent en


avant la fente orale.
Elle permettent la fermeture de la cavité orale.
La lèvre supérieure et la lèvre inférieure sont réunies
latéralement par les commissures labiales.
Les lèvres comprennent :
➢ une partie muqueuse rouge ;
➢ une partie cutanée ;
➢ la limite entre les deux est le limbus labial. Fig.3 = Les lèvres

La lèvre supérieure est séparée de la joue par le sillon naso-labial.


Sa partie médiane cutanée est creusée d'un sillon, le philtrum, délimité par deux crêtes philtrales.
Ces crêtes représentent la zone d'union des bourgeons embryonnaires de la face.
Le défaut unilatéral de fusion des fentes labio-narinaires est responsable de la persistance d'une
fente labio-narinaire, ou bec-de-lièvre.

La lèvre inférieure est séparée du menton par un sillon mento-labial.


Ses malformations congénitales sont plus rares.

Les lèvres sont formées :


➢ de peau sur la face externe ;
➢ d'une couche musculaire et d'une muqueuse glandulaire sur la face interne.
La peau est le siège d'une pilosité qui traduit un caractère sexuel secondaire. Elle est très adhérente
au plan musculaire sous-jacent.
La couche musculaire est formée par un muscle circulaire, le muscle orbiculaire.

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IV- Les parois de la cavité orale :

A- Parois latérales :

Les joues ferment latéralement la cavité orale et répondent en profondeur au muscle buccinateur.
Elles se continuent en avant avec les lèvres.
Elles sont limitées en arrière par le bord antérieur du muscle masséter.
Elles sont formées de quatre plans :
➢ la peau ;
➢ une couche adipeuse ;
➢ le muscle buccinateur ;
➢ la muqueuse.

La peau est fine, richement vascularisée.

Le tissu adipeux comble les interstices musculaires.


Il est complété par une masse graisseuse lobulée bien individualisée, le corps adipeux de la joue.

Le muscle buccinateur ferme l'espace compris entre le maxillaire et la mandibule. Il s'insère :


➢ en arrière sur le raphé ptérygo-mandibulaire (qui le sépare du muscle constricteur
supérieur du pharynx) ;
➢ en haut sur le maxillaire ;
➢ en bas sur la ligne oblique de la
mandibule, jusqu'au voisinage du
foramen mentonnier.
Il donne sa tonicité à la joue et permet
l'agrandissement ou la diminution de la
cavité orale lors de ses différentes
fonctions.
Il est innervé par le nerf facial.
Il est couvert d'un fascia (perforé dans sa
partie postérieure par le conduit
parotidien, qui gagne ainsi la cavité orale ;
qui est situé sur une ligne joignant le
lobule de l'auricule à l'aile du nez, depuis
la face latérale du masséter jusqu'à la partie
moyenne de la joue ; et qui peut être
sectionné dans ce trajet par une plaie Fig.4 = Le muscle buccinateur perforé par le conduit
verticale). parotidien

La couche muqueuse tapisse la face médiale du muscle buccinateur auquel elle adhère.
Elle se recourbe pour former la gencive.
Elle se continue en avant par la muqueuse des lèvres ; en arrière avec celle du pharynx.
Elle est marquée à hauteur des molaires supérieures par l'ostium du conduit parotidien.

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B- Paroi supérieure :

Elle sépare la cavité orale de la cavité nasale.


Elle comprend deux parties :
➢ le palais osseux, antérieur, horizontal, osseux, solide, qui porte les arcades dentaires ;
➢ le voile du palais, postérieur, vertical, musculaire, mobile.

Le palais osseux est formé par l'union :


➢ des processus palatins des maxillaires ;
➢ des lames horizontales des os palatins.
Il est perforé en avant par le canal incisif.

Le voile du palais intervient : Fig.5 = Le palais osseux


➢ dans la déglutition en orientant les aliments vers le pharynx ;
➢ lors de la phonation en permettant le passage de l'air soit vers la cavité orale, soit vers la
cavité nasale ;
➢ indirectement dans l'audition en participant à l'ouverture de la trompe auditive.

C- Paroi inférieure :

Elle est formée par le plancher oral, occupé au centre par la langue.
Le plancher oral comprend l'ensemble des formations situées entre la
langue et la mandibule.

Il est constitué par trois muscles :


➢ mylo-hyoïdien ;
➢ ventre antérieur du digastrique ;
➢ génio-hyoïdien.

Il sépare deux loges :


➢ la loge sublinguale ;
➢ la loge submandibulaire. Fig.6 = Le plancher oral
V- La langue :

Située à la partie moyenne de la cavité buccale, la langue est l'organe principal du goût.
Elle participe à :
➢ la phonation ;
➢ la mastication ;
➢ la déglutition (en propulsant en arrière le bol alimentaire mâché).
C'est un organe très vascularisé et ses plaies sont très hémorragiques.
Elle est richement innervée (goût et sensibilité générale).
Elle constitue également une voie d'abord médicamenteuse (voie sublinguale).

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A- Anatomie descriptive :

La langue comprend deux parties :


➢ la racine de la langue, fixe ;
➢ le corps de la langue, mobile, qui se termine en avant par l'apex.
Elle a deux faces et deux bords.

1- La racine de la langue :

La racine, large et épaisse, se fixe sur l'os hyoïde et la mandibule.


Elle est constituée des muscles :
➢ génio-glosses ;
➢ hyo-glosses.

Elle est pratiquement verticale et regarde le pharynx, ce qui rend difficile son exploration. Cette
disposition postérieure dans une région difficilement accessible à l'examen clinique explique que les
cancers de la base de la langue s'étendent rapidement aux autres éléments du carrefour aérodigestif.

2- Le corps de la langue :

Le corps a deux faces :


➢ supérieure, ou dos de la langue, qui est convexe ;
➢ inférieure.
Sa partie postérieure est unie à l'épiglotte par les plis glosso-épiglottiques médiaux et latéraux.

a- La face supérieure de la langue :

Le dos est en rapport avec le palais. Il présente :


➢ un sillon longitudinal médian ;
➢ un sillon ouvert en avant au niveau de son tiers
postérieur, le sillon terminal.

Le sommet du sillon terminal forme le foramen cæcum, qui


correspond à l'origine de la glande thyroïde se formant chez
l'embryon à partir d'une invagination de l'intestin pharyngien à
la fin de la troisième semaine de développement.

Les papilles circumvallées, classiquement au nombre de 9,


constituent le V lingual, qui se trouve en avant du sillon
terminal et foramen cæcum. Fig.7 = Le dos de la langue

Les deux tiers antérieurs de la langue sont facilement examinés en demandant au patient de faire
une protraction de la langue.

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b- La face inférieure de la langue :

La face inférieure de la langue présente un repli muqueux médian, le frein de la langue, qui la
rattache à la gencive. S'il est anormalement court, il peut gêner la fonction, et sa section peut être
nécessaire.
De chaque coté du frein, les veines
sublinguales transparaissent sous la
muqueuse.
La muqueuse est parcourue par des plis
longitudinaux, les plis frangés.
Latéralement, il y a la saillie des muscles
génio-glosses.
A la partie inférieure du frein se trouve
deux petites surélévations, les caroncules
sublinguales, où s'abouchent les conduits
submandibulaires.
Au dessus et en dehors de ces conduits
débouchent les canaux excréteurs
multiples des glandes sublinguales :
➢ conduit sublingual majeur ; Fig.8 = La face inférieure de la langue
➢ conduits sublinguaux mineurs.

c- Les bords et l'apex :

Les bords latéraux répondent aux arcades dentaires.


L'apex, aplati de haut en bas, répond aux incisives.

B- Structure :

La langue est formée d'un squelette ostéo-fibreux et de muscles, recouverts par une muqueuse.

1- Squelette ostéo-fibreux :

Il comprend l'os hyoïde, la membrane hyo-glossienne et le septum lingual.

a- L'os hyoïde :

Il est situé à la partie antérieure du cou, entre la mandibule et le larynx, à la hauteur de C4.
C'est un os impair, médian et symétrique. Il a l'aspect d'un fer à cheval convexe
en avant.
C'est le seul os du corps qui ne soit par articulé avec une autre pièce squelettique.
Il est uni aux éléments voisins par :
➢ des ligaments,
➢ des membranes,
➢ des muscles.
Fig.9 = Hyoïde

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Il comprend cinq parties :


➢ Un corps, médian et disposé transversalement, qui est légèrement convexe en avant et qui
présente =
✔ deux faces antérieure (divisée en quatre parties par une crête mousse verticale médiane
et une crête transversale) et postérieure,
✔ deux bords supérieur et inférieur,
✔ deux extrémités droite et gauche.
➢ Le corps est prolongé latéralement et en arrière par les deux grandes cornes. Leur extrémité
dorsale se termine par un renflement, le tubercule de la grande corne.
➢ Les deux petites cornes se détachent du bord supérieur de l'os, à l'union du corps et des
grandes cornes.

b- La membrane hyo-glossienne :

C'est une lame de 1 cm de hauteur environ, qui se fixe sur


le bord postérieur de l'os hyoïde et qui se perd dans
l'épaisseur de la langue.

c- Le septum lingual :

C'est une lame fibreuse falciforme, sagittale et médiane.


Il se fixe pas sa base sur la face antérieure de la
membrane hyo-glossienne et la partie adjacente de l'os
hyoïde.
Il monte entre les muscles génio-glosses et se termine par Fig.10 = Le squelette ostéo-fibreux
une extrémité effilée vers la pointe de la langue. de la langue
2- Muscles de la langue :

La langue comprend 17 muscles :


➢ 8 sont pairs ;
➢ 1 est impair => le muscle longitudinal supérieur.
Ils sont groupés en muscles extrinsèques ou intrinsèques
selon leur origine.
Ils sont intriqués les uns avec les autres.

a- Les muscles extrinsèques :

α- Le muscle génio-glosse :

Adjacent au septum lingual, il naît sur l'épine de la


mandibule.
Il s'étale en éventail et se termine à la face profonde de la
muqueuse linguale, depuis l'apex de la langue jusqu'à la
membrane hyo-glossienne. Fig.11 = Muscles extrinsèques

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Par ses fibres moyennes et inférieures, il entraîne la protrusion de la langue.


Sa contraction totale applique la langue contre le plancher buccal, d'où le risque d'asphyxie en
cas de fracture de la symphyse mentonnière.

β- Le muscle hyo-glosse :

Il est quadrilatère.
Il naît sur la grande corne et le corps de l'os hyoïde.
Il se dirige verticalement pour se terminer sur le bord latéral de la langue en se mélangeant au
muscle stylo-glosse.
Il abaisse et rétracte la langue.
γ- Le muscle stylo-glosse :

Long et grêle, il naît sur la partie antéro-latérale du processus styloïde de l'os temporal, et sur la partie adjacente du ligament stylo-mandibulaire.
Il se termine dans le bord latéral de la langue, jusqu'à l'apex.
Il porte la langue en haut et en arrière contre le voile du palais.

δ- Le muscle palato-glosse :

Il naît de la face inférieure de l'aponévrose palatine.


Il détermine l'arc palato-glosse et se termine sur la base et le bord de la langue.
Il rétrécit l'isthme du gosier en rapprochant les arcs palato-glosses.

b- Les muscles intrinsèques :

Ils sont situés dans la langue, constituant sa majeure partie.


Leur action modifie l'aspect pointu de la langue.

Le muscle longitudinal supérieur est le seul muscle impair et médian de la langue.


Il est tendu du pli glosso-épiglottique médian et de petites cornes de l'os hyoïde jusqu'à l'apex.
Il est élévateur et rétracteur de l'apex de la langue.
Les autres muscles intrinsèques sont :
➢ le muscle longitudinal inférieur ;
➢ le muscle transverse de la langue ;
➢ le muscle pharyngo-glosse ;
➢ le muscle amygdalo-glosse.

3- Muqueuse linguale :

Elle est mince et transparente sur la face inférieure de la langue.

Elle est épaisse au niveau du dos où elle présente cinq sortes de papilles :
➢ filiformes,
➢ coniques,
➢ fungiformes,
➢ circumvallées,
➢ foliées.
La partie pharyngienne, à peu près verticale, est irrégulière et blanchâtre. Fig.12 = Papilles
Elle est soulevée par un amas folliculaire : la tonsille linguale. linguales

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Les papilles les plus développées constituent le V lingual, ce


sont les papilles circumvallées.
En arrière se trouvent des papilles qui vont assurer la
perception des aliments amers.
En avant du V lingual se fait la perception :
➢ du sucré sur la partie médiane ; Fig.13 = La perception du goût
➢ du salé sur les bords latéraux.

C- Vascularisation :

Le pédicule vasculaire nourricier naît de la base du cou.

1- Artères :

Elles sont sinueuses, ce qui constitue une réserve d'allongement pour la protraction de la langue.
En cas de plaie de la langue, l'hémorragie peut être diminuée par la protraction.

Les artères proviennent :


➢ essentiellement de l'artère linguale ;
➢ accessoirement de l'artère palatine ascendante
et de l'artère pharyngienne inférieure.

L'artère linguale est une collatérale de l'artère carotide Fig.14 = Les artères de la langue
externe.
Elle suit la langue pour se terminer au bord antérieur du muscle hyo-glosse en :
➢ une artère profonde de la langue (artère ranine) ;
➢ une artère sublinguale destinée à la glande sublinguale et la partie médiane de la mandibule.
De l'artère linguale partent des rameaux dorsaux de la langue qui vascularisent la langue en
arrière du V lingual.
Les deux artères linguales sont anastomosées sur la ligne médiane par le biais de deux artères
profondes de la langue. De chaque artère profonde partent des collatérales pour la muqueuse en
avant du V lingual.

2- Veines :

Leur disposition est parallèle à celle des artères.


Elles sont doubles et sont dites azygos car elles sont disposées
de part et d'autre du muscle hyo-glosse (certaines passent en
dehors et d'autres en dedans).
Les veines linguales (veines dorsales, veine profonde et veine
satellite du nerf hypoglosse) se réunissent en un tronc commun
qui va se drainer dans la veine jugulaire interne.
La veine sublinguale se draine dans la veine linguale
profonde. Fig.15 = Les veines de la langue

Pirro – 13/03/2015 9/10


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3- Lymphatiques :

Leur richesse explique la propagation rapide des cancers de la langue.


Ils constituent un réseau largement anastomosé entre les deux cotés (envahissement controlatéral).
Les parties médianes se drainent indifféremment à droite ou a gauche, d'où la gravité des cancers
médians de la langue.

Les lymphatiques de l'apex se drainent dans les nœuds sub-mentaux.


Ceux du corps se drainent dans les nœuds submandibulaires et jugulaires internes.
Les lymphatiques de la base se drainent vers le nœud lymphatique jugulo-digastrique de la chaîne
jugulaire interne.

Tous les nœuds lymphatiques se drainent après relais éventuel dans les nœuds
lymphatiques jugulaires internes.

F- Innervation :

L'innervation de la langue est triple, car c'est un organe :


➢ moteur,
➢ sensitif,
➢ sensoriel.
L'innervation fonctionnelle provient de la région infra-
temporale.

1- Innervation motrice :

Le nerf hypoglosse (XII), situé en profondeur innerve


tous les muscles à l'exception du stylo-glosse.
Le stylo-glosse est innervé par le nerf glosso-pharyngien.
Pour certains, le nerf facial (VII) innerve les muscles stylo-glosse et palato-glosse. Fig.16 = L'innervation de la langue

2- Innervation sensitive :

La partie située en avant du sillon terminal est innervée par le nerf lingual, branche du V3.
La partie située en arrière du sillon terminal est innervée par le nerf glosso-pharyngien, ainsi que
par les rameaux laryngés du nerf vague pour les plis glosso-épiglottiques.

3- Innervation sensorielle (gustative) :

La région située en avant du sillon terminal a une sensibilité véhiculée essentiellement par le nerf
lingual, la corde du tympan et le nerf facial (VII).
L'innervation sensorielle est assurée par le nerf intermédiaire via la partie distale du nerf lingual
et la corde du tympan. L'anastomose entre la corde du tympan et le nerf lingual explique que les
douleurs auriculaires puissent être le premier signe d'un cancer de la langue.
La région en arrière du sillon a une sensibilité transmise par le nerf glosso-pharyngien (IX).

Pirro – 13/03/2015 10/10

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