GSA 1BAC 1920 EB1 Francais
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Nous quittâmes cette atmosphère de faste1 pour nous trouver dans le quartier des épices. Nous
étions près de la médersa Attarine, cette belle maison où logent les étudiants, quand je rappelai à
ma mère la satinette de Lalla Kanza la Chouafa. Ma mère me félicita d'avoir une si bonne
mémoire. Elle rebroussa chemin. Le long de la rue elle maudissait toutes les chouafas de la terre,
ces femmes calamiteuses qui ne manquaient aucune occasion de vous empoisonner la vie. Elle se
demandait ce qu'elle avait bien pu faire de l'argent de cette maudite sorcière de Kanza qui
pouvait, si elle le voulait, faire ses commissions elle-même. Elle se mit à l'angle d'une boutique,
SE
entreprit de minutieuses recherches, s'énerva, s'agita, lança de nouvelles imprécations contre les
chouafas et leurs acolytes2, finit par retrouver l'argent au fond d'une poche de son caftan.
IS
Nous ne tardâmes pas à trouver un marchand de satinette. Sans discuter le prix, ma mère
demanda un certain nombre de coudées. Elle le paya et nous partîmes enfin.
AN
La bonne humeur de ma mère avait disparu. Elle ne cessa pas de me gourmander3 sans raison
jusqu'à l'arrivée chez nous. Elle remit à Lalla Kanza sa satinette noire, lui rendit sa monnaie et
monta l'escalier, gémissant et soupirant à chaque marche.
re
Rahma sortit sur le palier. Elle nous invita dans sa chambre. Elle demanda à ma mère de lui
ai
La chambre de Rahma était de mêmes dimensions que la nôtre. Une cloison de bois patinée par
Sc
l'âge, la coupait aux trois quarts. Derrière cette cloison, Rahma entassait ses provisions d'hiver.
Elles consistaient surtout en pains de sel d'un rose taché de gris et en grappes d'oignons. La pièce
meublée pauvrement de matelas bosselés et d'une natte de jonc (…)
e
up
Texte 2 :
ro
comprendre, moi. Il faut pourtant qu'il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu'il y en ait qui
mènent la barque. Cela prend l'eau de toutes parts, c'est plein de crimes, de bêtise, de misère…
Et le gouvernail est là qui ballotte. L'équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu'à piller la cale
et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux,
avec toute la provision d'eau douce pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât craque, et le vent
siffle, et les voiles vont se déchirer, et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce
qu'elles ne pensent qu'à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu, alors,
qu'on a le temps de faire le raffiné, de savoir s'il faut dire « oui » ou « non », de se demander s'il
ne faudra pas payer trop cher un jour, et si on pourra encore être un homme après ? On prend le
bout de bois, on redresse devant la montagne d'eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur
le premier qui s'avance (…).
I- Questions de compréhension 10 points :
Texte 1 et 2
Texte1 Texte
Auteurs :
Genres littéraires :
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Texte 1
IS
2. A) Où se trouve le narrateur et sa mère ? (Choisissez la bonne réponse) 1 pt (0,5 x 2)
AN
- Chez Lalla Aïcha
B) Relevez dans le texte deux termes qui justifient votre réponse. (0,5 pt)
Texte 2 :
- c) Quel est le but poursuivi par Créon tout au long de cette conversation ? 0,5p
7. Relevez dans le texte un indice qui montre que les deux protagonistes ne se comprennent
pas ? 1p
9- Beaucoup de jeunes pensent que les adultes ne les comprennent pas. Etes-vous de cet
avis ? Justifiez votre réponse. 1 p
SE
De nos jours beaucoup de jeunes expriment leur révolte contre leurs parents, leur
reprochant d’être pauvres. Ils affirment que la pauvreté de leurs parents est un obstacle
face à leur avenir.
IS
Partagez-vous ce point de vue qui affirme que la pauvreté est un obstacle pour
AN
l’accomplissement de soi ? Argumentez votre point de vue.
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