Mom TP 139781 0001
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LÉVI-PROVENÇAL
DOCTEUR ÈS-LETTRES
LES
-_.~--
PARIS
ÉMILE LAROSE, ÉDITEUR
H, RUE VICTOR-COUSIN, 11
-
IIIII~1ij~]i ~j~jfli~jj 1111
139781
1922
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LES
LES
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PAR I S
ÉMI L E LAROSE, ÉDITEUR
11, RUE VICTOR-COUSI ' , 11
1922
A
- EX 'LIBRIS
-
.
MADAME
DON
DE
SALOMON REINACH
0.
- NÉE MORGOULI EFF _ •
A VANT- PROPOS
Rabat, le 4 janvicr1.!)2~.
INTRODUCTION
II
('1 ) Aucun élément de recherche n'a été fourni par le li~tes bibliogra-
phique. de Fluegel, Catalogus librorum qui praeler celeros in regionibus
Jfricae occidenlalibus non sunt in ordinem do ctrinarum .·,. (t. VI, p. 660 de
on édition de 1)âjjî l halîfa) et de . Kampffmeyer, Eine alte Lisle al'abis-
cher Werke z ur Ges chichle paniens und Nordweslafrikas, in Mitleilungen
des eminars (ür Orienlalische prachen, lÀ, Berlin , 1906, pp. 74-110. On
ait que le document utili é par ce dernier (lithoaraphie con ervée au
éminaire de Étude orientales de Berlin ), n'e t qu 'une li te de recher-
che que le avant Codera composa lui-mème et fit circul r au Maroc,
dan l'c poil' d'arriver à d' découverles d'ordre bibliographique.
INTRODUCTION
7
n' gative. Bien d'autres avant nous ont eo' posé la place pré-
pondérante que les sciences islâmiques ont toujours occupée
dans la littérature arabe. Que découvre-t-on, en effet, dans
l'immense collection des œuvres de langue arabe, à travers
lèS innombrables copies conservées dans les bibliothèques
.d'Europe et d'Orient? Une glorification permanente, une
illustration, d'une richesse inouïe, de la r ligion musulmane
et de la langue dans laquelle le Qor'ân a été révélé. Ce sont
d'abord les commentaires du Livre, puis la tradition re-
cueillie de la bouche du Prophète, et la vie de ce Prophète
lui-même, la théologie et le ùeoit reposant sur l'interpréta-
tion des textes sacrés; puis la langue, étudiée sous tous les
aspects de son incompa'r able complexité morphologique et
lexicographique. Somme toute, dès les premiers siècles de
l'ère musulmane, les littérateurs arabes apparaissent surtout
<comme des gramnlairiens pointilleux et des théologiens
,assiùus.
Il n'est pas de pays du monde islâmique qui, tôt ou tard,
n'ait apporlé sa contribution à cette littéralure. Les euls
ethniques des écrivains de langue arabe l(~ moignent de leurs
origines divers s : ils rappellent aussi bien les déserts brô-
lants de l'Afrique que les steppes glacés de l'Iran; il affec-
tent parfois de rUlles consonances où l'on reconnait la
langue berbère et le Maroc. Et ce n'est pas l'une des
llloindres forces de cet Islâm que d'avoir su ainsi, sur des
milliers de lieues, provoquer ces enquêtes arides et stricte-
ment objectives, qui n'ont pas eu assez de treize siècles pour
êlre définitivmllent terminées et classëes.
Le Maroc était à peine islâmisé qu'il eut à cœur de colla-
borer à cette tâche, méritoire au plus haut point dans l'es-
prit de ceux qu'elle occupait. Dès le ~loyen Age, en dépit
des cénacles brillants de l'Andalousie proche, des noms
Inarocains deviennent notoires, puis célèbres. 1\1ais il n'exis-
tait pas encore d'enlpire marocain proprement dit; l'Espagne
et r Afrique :Mineure, jusqu'à l'Ifrlqîyya et la Sicile, ne fai-
saient le plus souvent qu'un. S'il y eut un mouvement litté-
raire africain ou andalou, il n'y eut pas, à ce moment, à vrai
.dire, de mouveillent littéraiee exclusivement marocain.
8 LES HISTORIE~S DES CHORFA
('1) vant notre in Lallation à l<ès, Oll s'était beaucoup e agéré il Eu-
rope l'importance de celle Iliver ilé. Elle eslloin de con liluer Le cenlre
d'éludes laborieux et flori sant que l'on s'imaginail naguère. Qua nt à a
bibliothèque, on peut dire que la publication de son catalogue (A. Bel,
éditeur, Catalogue des livres arabes de la bibliolhèque de la mosquée d'el-
Qarouiyîne à Fès, Fè , 1918) a été une déception pour les orien tali tes;
les collection particulières ou appartenant aux Q,oboûs offrent au Maroc
des re Ources bibliographiques certainement plu digne d 'attention.
Depuis longtemp , la bibliothèque d'el-Qarawîy.în n'a ce sé d 'è tre métho-
diquement pllIée et de Ouvrages précieux qu'elle contenait, un eul, par
miracle , a échappé aux tentations des bibliophile marocains: l'e em-
plaire du Kilâb el-'ibar d 'Ibn Y haldoùll, dédicacé de la main mème de
l'auteur (cf. Calalogue, nO 1266).
(2) ' bd el-J;Taï el-1\altàni, lIId(li 'l-QaJ'awt'yt'n wa moslaqbalohâ , ap. Bel,
op. cil., p. 4.
11
INTROD CTlON
III
La qualité de savant, au ~Iaroc, est d'ailleurs, si l'on peut
dire, héréditaire. On rencontre à chaque pas, quand on s'en-
quiert des auteurs d'œuvres écrites en terre marocaine, des
12 LES HISTORIENS DES CHORFA
(1) Il n'a pas paru nécessa ire d 'a llonger la lisle de au leur cl des ou-
vrages qui va , uivre de rérérences bio-bibliographiques. On les lrouvera
facilement, soil dan le Geschùhte der Arabischen Lilteralur de Brockel-
mann, soil dans les nolices de nos Manuscrits arabes de Rabat.
INTRODUCTION
13
(1) ur l'ijâ::a qui fui, à l'originc, unc « manière dc reccvoir lran mi'-
ion du J:ladîl. )), cf. ·W. 1arçais, le Taqrib de en- IVawawi, Pari, 1902,
p.115 el nolc 2.
(2 ) Élude sur les personnages mentionnés dans tidjà::a du cheikh 'Abd el
Qddir el Fdsy in Acles du .:U Vc Congrès international des Orientalistes, L1 .
(3) On a adoplé ici la lranscription fuhrasa au licu de jihriso, ce moi
pouvanl êlre considéré comme dérivé ubslanlif dc la racinc quadrililèr
arabi 'éc UJé. ~lorlaÇlâ, Tdj el-'o/'oùs, éd. de Boûlàq, 1306, IV , p. 211,
2
PHEMIÈRE PARTIE
La Conception de l'Histoire
1
d'e'u faite état d'une façon aussi formelle, il fallait que vrai-
Illent l'incuriosité des sa \'ants en ce qui concerne le passé
Je leur patri e fù t sans égale; et il suffit, en effet, d'interroger
la plupart des lettrés nlarocains, même réput' s pour leur
savoir, pour se heurter à une ignorance historique presque
incompréhen~ible. Tel savant qui brillera dans les cercles
liltéraire ,q'ui aura, de l'aveu de ses contempotains, atteint
le summum dd la culture parce qu'il aura fait, par exemple,
« deux mille cent conférences SUl' le point de la lettre bâ'
<bns l'expression bismi 'llalt (1) », saura tout juste que c'est
aux Sa<diens que les <Alawites ont succédé. Les différentes
dynasties m3rocaines forment Jans sa mémoil'e admirable-
ment exercée à d'autres spéculations un imbroglio qui étonne
et déconcerte. Il sait à peine que c'est Idris II qui a fondé la
ville de Fès, et que ~'est Moulay Ismâ<Il qui a bâti les palais
Je Meknès. C'est nliracle qu'il n'en fasse pas deux princes
contemporains l'un de l'autre. Il se soucie fort peu de tout
ordre d'évéBements et ne pense pas, au surplus, que les
cllOses terrestres aient véritablenlent un objet et qu'elles
vaillent la peine de quelque attention. L'histoire est la der-
nière science à laquelle il puisse s'arrêter.
Cette opinion est ancrée dans son esprit; elle prend à ses
yeux d'autant plus de valeur que l'histoire n'est, nulle part,
enseignée, Aucun maître officiel, accroupi pour sa leçon
publique au pied d'un pilier de mosquée, ne l'a convié à
~'initier au passé politique ou intellectuel de son pays. Et il
est presque excusable de son ignorance, puisque personne
n'a essayé, au moment de ses études de jeunesse, de l'en
arracheJ' plus ou moins. Il a vu les recherches historiques
délibérément élilninées des programmes que la tradition a
rendus, avec le temps, immuables, Quoi de plus naturel
alors qu'il témoigne de la défiance 'à l'égard de cette
parente pauvre, qui n'a jamais pu bén 'ficier de la lnoindre
heure e~levée à l'explication d'un traité de syntaxe ou de
droit!
(1) l ous ommes ainsi d'un avis totalement opposé à celui de Brockel-
mann, qui déclare, dans on introduction au chapitre sur la litLérature
maghribine des XVie et XVIIe siècles (Arab. litt., H, p. 45~ ) : « Par compa-
raison avec es voisins de l'E t, le Maroc jouissait, en matière politique,
d'un passable repos sou le gouvernement de ses Chorfa (sic) ; mais ce
pays était trop éloigné des centres de la culture islâmique pour que celle-
ci y pùt encore è\'re floris anLe. Là aussi, touL comme dans l'EsL, prédo-
minaient les inLérèts militaires; ct la cour de Chorfa avaiL pre que le
caractère d'un camp. C'est pourquoi il était tout à fait naturel que, de
toutes les branches de la littérature aH Maghrib, l'histoire fût encore la
plus florissante; car les di verses petiLes révolu Lions offraient une utile
matière aux 1ellrés. »
24 ,
LA CONCEPTION DE L HISTOIRE
II
III
(1) Delphi.n, Fas , son Université . .. , p. 36, § 16, d'après son informalellr,
Idris b. Thâbit.
(2) el-Jaïch el-laramram, l, p. 4.
(3 ) Il ùoit s' agir d'Aboù Isl)âq Ibrâhîm b. llilâl el-l~arrânî C.-. âbî,
hislorien de Boûyides, morl en 384 (994) , sur lequel cf. Brockelmann,
Arab. liLt., l, pp. 9;>-96 , el Huarl, LiLt. ar. , p. 13tL
(4) Cf. Brockelmann, Arab. litt., l, p. 135, el I1Ué'rt, Lilt. ar. , p. 115.
(5) Source d'etr-Tabarî. Cf. Brockelmann, Arab. litt., l, 1)· 516 (142) .
(6) Cf. Brockelmann, Arab. litt., I, p. 14~, cl Uuart, Litt. ar., p. 180.
30
LA CO~CEPTIO~ DE L'rnSTOIRE
(1) Cf. Brockelmann, Arab. lilt., J, p. 139, et Huart, LiU. ar., p. 177.
(2) Cf. Brockelmann, Arab. liLl., Il, p. 4li, et Huart, Litt. ar., p. 337.
(3) Cf. Brockelmann, Arab. lilt., " p. 143, et Huart, Litt. al'., p. 182.
(4) Source du Rawrj el-qirtds , d'Ibn Kh.1JdoÙn ct de Léon l 'Africain. Cf.
Ma signon, le Maroc dans les premières années dl.l .tl Vl e siècle, pp. 41-42.
(5) Cf. Brockelmann, Arab. liU., l, p. 338. 11 s'agit d 'Aboù Merwàn Ibn
1:Iayyân.
(6) Mol).ammed el-Bakd e~-~iddîqÎ, t 1028 ('1619). Cf. Brockelmann,
Arab. litt. , Il, p. 301.
(7) Cf. Brockelmann, Arab. liU., II, p. 241.
(8) Cf. Brockelmann, Arab. litt., II, p. 241.
(9) Cet ouvrage serait, d 'après cCl'Lains lettrés de Fès, une simple antho-
logie poétique.
(10) Cf. Brockelmann, Arab. litl., H, p. 262, et Huart, Lill. ar., p. 31- '1.
(H ) Cf. Brockelmann , Arab. lilt. , II, p. 2H.
(12) Cf. infra , If, A, 1.
(13) Cf. infra, If, B, II. Akensoùs a confondu el-Qirtâs avec un nom de
personne.
J.ES )I.\IlOC.-\Ii'ÎS ET L'HISTOIRE 31
3
II
L'HISTOIRE DYNASTIQ- E
... '"
('l) Poème du mètre rajaz, qui a pOUL' mesure ~.. répété trois
fois à chaque hémisliche. Cf. H. Basset, la Kha z radjyah, p. 89 sqq., et
Ibn bi Chanab, TOQJat el-adab fi mizân ach<ar ël-' Arab, pp. 47-48. Dans
l'orjoû za, la rime, au lieu d'ètre la mème pour toule la pièce, peul changer
avec chaque verS à la condition que les deux hémistiëhes de chaque ver
riment entre eu . Cette particularité el la simplicité du mètre ont fait du
rajaz le vers le plus facilement composable; c'est pOlJf celle raison qu'il
e:3t employé dans les traités didactiques.
L'HISTOIRE DYNASTIQUE 43
.
(1) Ibn el-~lowaqqit, es-Sa <âdat el-abadiyya, I , p. 9 : e-~ .Jl:l' d J:>.\
.)~_\j\ i?"~'.
46 LA CO~CEPTION DE L'UISTOIRE
(1 ) E. Doutlé, op. ciL, p. 1~, nole 1, après Hené Bassel, Revue de l'his-
Loire des religions, 1899, 'l eI' emestre, pp. 3~9-360. Fr. Codera, in Conside-
rable numero ... , p. 590, voit au conlraire, à tort, la cause de l'e lension
de cetle littérature hagio-biographique dans « la tendance qui a presque
loujours dominé les écrivains arabes de l'Occident )). On verra, au con-
lraire, plus loin, qu'a\'anlle XVIe iècle, le Maroc n'a produit qu'un nom-
bre lrè restreint d 'ouvrage biographiques el hagiographiques, landis
qu'all déclin de la dyna lie mérinide, ces lravall font place, presque sans
ll~atlsilion, aux ancienne tabaqâl, ou recueils biographiques des lradi-
lionnisles, des juri consulte et des grammairiens.
48 LA. CONCEPTION DE L'HISTOIRE
(1) C'est ainsi que les pseudo-chorfa descendanl du sainl Aboù 'ch-chitâ
,e l-Khammâr, et inslallés auprès de sa zâwiyya, à 70 kilomètres au nord-
oue t de Fès (cf. Rev. de l'hist. des rel., t. LXÀVI, 1911, pp. 206-217), onl
fait écrire, il y a quelques années, par un leltré de Fès, du nom de
'<Omar b. MoL:tammed b. <Abd cl-Qùdir es-Soûdi el-Qorachi, un recueil de '
manâqib de leur ancèlre intitulé: Matâli' ech-chomoÎLs wa'l-aqmâr fî tar-
jamat Abi 'ch-chitâ' el-J(hammàr. Nous avons enlre les mains une copie de
ce travail, qui ne présente d'aulre intérêt que celui d'avoir été écrit Sllr
.commande.
(2) Cf. Henri Bassel, Essai sur la lilteratl).re des Berbères, Alger, 1920,
p.273.
4
50 LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE
(1) Ainsi el-Ifrùnî, Nozhat el-J;Lâdî, éd. Houdas, p. 260 du lexte el 431 de
la trad.
LA LITTÉRATURE BIOGRAPHIQUE
53
(1) Cf. Brockelmann, Ar. lilt., il, p. 455: «( Dans les ril.ûa, les élémenLs
« auLobiographiques et anecdotiques tiennent bien plus de place que la
« description du pay ,celle-ci constituanL presque uniquemenL une Lrame
« pour les premiers. »
LA CONCEPTIO~ DI<: L'HISTOIRE
(1) Cf. sur les t'.lbaqdt d es tradilionnislcs (T:t-âji:?) , vV. Marçais, le Taqrîb
de en-Nawawi, p_ 240 el 241, Ilole 1 ( références sur la définilion, l 'utililé,
l'origine el la littérature des tabaqât ).
III
LES PROCÉDÉS
ment de la façon dont ils les ont utilisées. Il est plus difficile,
au contraire, d'apercevoir le parti qu'ils ont pu tirer des
autres documents placés à leur disposition: ceux que leur
ont procul'és leurs enquêtes privées, par voie orale, directe
ou traditionnelle, ou qu'ils ont trouvés dans des archives
d'Élat ou simplement familiales. Ces derniers éléments d'in-
fonnation sont, en effet, d'un contrôle encore presque
toujours impossible. Mais, dans la plupart des cas, ce sont
ceux auxquels l'historien a fait précisément le moins appel,
quand lui-m ême n'a pas été contemporain des événements
qu'il relate.
On peut admettre que, sauf dans le cas particulier qu'on
.vient de signaler, ce sont les ouvrages antérieurs dont les
histol'iens du :M aroc ont tiré la plupart du temps l'essentiel
de leur documentation. Une prem.ière question se pose: ont-
ils toujours épuisé la bibliographie - marocaine - du sujet
qu'ils ont voulu traiter? Il est évident que non. Mais, en
gélléral, on peut constater que seul un petit nombre de ces
sources demeura ignoré par ' eux. L'écriyain est, le plus sou-
'vent, assez complètement a\-erti de l'existence des travaux
vers lesquels il 'p ourra orienter. ses recherches. Pour le chro-
niqueur, ce seront les annales établies par ses devanciers;
pour le biographe, les monographies ou les recueils déjà
composés au Maroc.
Seulement, entre le fait de connaître l'existence d'une
source possible et celui de se trouver à m ême d~ la consulter,
.il y a loin. Il s 'ensuit qu'il faut beaucoup plus faire confiance
à l'indication d'une source dans le corps d'un ouvrage, à
l'endroit où elle est utilisée, qu'aux listes des autorités que
les historiens marocains placent parfois au début ou à la fin
de leurs travaux.
Il faut néanmoins reconnaître qu'il ne leur est pas tou-
jours facile de se procurer les ouvrages qui peuvent être
e
nécessaires à leur documentation. Jusqu'à la fin du XIX siècle,
l'imprimerie au Maroc est inexistante; un ou deux ateliers li-
thographiques, à F ès, prennent de l'importance à cette époque
seulement; ils n'apportent d'ailleurs aux historiens qu'un
secours très limité, car ils accordent la préférence de leurs
58 LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE
~ (dialectal: mbîrJ4a ).
(3) En arabe: aj. ..... J.,;\ 3#> ....... J\~L, Jli * ....... 0J\9 Jli 3#>.
60 LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE
(1) Cf. E. Renan, Éludes d'histoire religieuse, Se éd., Paris, 1.909, p. Si:
(2) Baron Carra de Vau , les Penseurs de l'Islam (l, les Souverains, l'his-
toire et la philosophie politique), p. 81.
LES PROCÉDÉS
61
(1) Au moins par un hd' inilial (~) , forme abréviative du mol: (.$~;\
« fin (de la citation) ». Cf. Ben Cheneb, Lisle des abréviations employées
par les auteurs arabes, in Revue Africaine, 1920, n OS 302-303, p. 138.
LES PROCÉDÉS 63
l1.) Dr Renaud H. P. J., Rec herches hisloriques sur les épidémies du Uaroc:
La Pesle de 1199 d 'aprè de documenl inédils, dans Hespéris, l , 192t,
p. 160 sqq.
68 LA CONCEPTION DE I,'nISTOIRE
II
(1) el-Ifrânî, Noz hat eHlâdî, p. 181 du lexle et 297 de la trad. sqq.
(2) Ibid., p. G5 du lexte el 1'15 de la lrad. Heproduite par en-Nà~irî, ls-
tiq~â, III, p. 33.
72 LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE
III
••
On a dit plus haut que, pour la langue aussi, ils ne n1an-
({uaient pas de modèles, du moins tant qu'ils n'avaient pas
arabe des Juifs d'Alger, p. 4 11 sqq. Le curieux « Dictionnaire arabe que )),
que J\loüclle a placé à la fin de sa Relation de captivite, Paris, 1683, pp. 330-
362, eL qui est (;elui ùu vocabulaire employé à Salé à la fi~ du xvne siècle,
renferme une bonne part de mols appartenanl à la langue franque .
.C1) L. Brunol, la Mer dans les traditions et les industries indigènes à Ra-
bat et Salé. Cf. son observation, qui n'esL pas toujours jusLifiée (ez-
Zayyàni), p. 290, § 344: « L'hisLorien maghr ;bin lettré montre une igno-
rance singulière, pm'foi dédaigneuse, p our Loutes les choses maritime ;
il semble que les Lerm e techniques onnenl dans sa langue comme des
mols élrangers, de e ' pres ions dialeclales qui ne méritent pas d'expli-
cation , sur le quelle il passe rapidement. »
(2) Voici quelque exemples de ces mots nouveaux: et-Torjomân el-
mo'rib, éd. Boudas, pp. 1~ et 76 du lexle, 4J.1..iL..::, , « plate-forme à canons »,
lectal (Torjomân, p. 15), .u...::j , employé par lui et ensuile par Akensoùs
et en-Na~irl, est trè connu dans la langue courante et a une ig'nification
spéciale: il désigne, en !fet, une toilure soutenue par ùes poulrelles se
joignant en V el recouverte elles-mêmes de planches minces, sans luiles
ni chaume. C'est la toiture employée pour tou les marchés aux étofl'e
du Maroc (qî:jârîyya).
On trouverait bien des termes dialectaux en remonlant dans la litléra-
ture marocaine. Le Rawq, el-qi /'tds et la Ri1;tla d'Ibn Ba~où~a n'en manquent
pas. Dans er-Rawq, el-haloûn d'Ibn Ghàzi, on lrouve ainsi le..Jl! Jy ,
« marché hebdomadaire »; j~L.::.; ,« revendeurs de fruit » (ce sens
~:!JAA..; signalé par Beaussier, Diel. pral. a,.. fr., p. 341, avec lc sens dc
« petile chambre où l'on met de provi ion, capharnaüm »), (lui, appa-
remmcnt, appartenait au dialecte de Fès au XVie siècle el qui emble avoir
disparu. On citera, pour lcrminer, Ulte phra c Lypique de la Daw~tal ell-
ntichir, qu'on cnlend encore Lous l es jours comme vœu de guéri ' on à Ull
malade: d-.1:. û~ ':Jj ~ ':J\ d~ç. ~ ~J..~_ L (p. 37, 1. 9).
84 LA CONCEPTION DE L'HISTOIRE
Al,lmed ben ' Abd er-Hal,lmân el-Iassitnî (1), dont il suivit les
cours pendant onze ans (2).
(1) La biograpbie de ce savant, mort e11 959 (1551), est donnée par d-
Manjollr, dans sa fahrasa, fol. 13 à 19 de mon ms. Cf. également Ibn 'As-
kar, Daw~wt en-nâchir, p. 45; Ibn el-Qàçli, . Jadhwat el-iqlibâs, p. 152;
Al:uued Bàba, ail el-ibtihâj, p. 368; Mol).ammed el-'Arbi el-Fàsî, Mir'ât.el-
ma~ldsin, p. 9; el-Kallàni, Salwal el-anfds, 11, p. 59; Ben Cheneb, Idjdza, §iL
(:2) el-Manjoùr cite encore parmi ses maitre , en s'étendant longuement
sur leur biographie:
a) ([01. 20 1'0), Aboù'l-tla an 'AU ben ~10~sà Ibn Hâroûn eV\1atgharî,
mort en 951 (1545), sur lequel cf. Ibn 'Askar, DawQ.al en-nâchir, p. 40 ;
Ibn el-Qàçll, Jadhwal el-iqtibâs, p. 302; Al).med Bàbà, Naïl el-iblihdj, p. 205;
el-Qàdirî, Nachr el-mulhdnî, l, p. 60; el-KaLlàni, Salwal el-anfds, II, p. 82;
Ben Cheneb, Idjdza, § 92;
b) (fol. 23 vO), le fameux 'Abd el-Wàl;tid ben Al).med el-Wancharîsî, as-
sassiné en 955 ( 1549) SUl' l'ordre du sulLa n ~10ulay Mal).ammed ech-Chaïkh.
Cf. Ibn 'Askar, DawIJ-at en-nâchir, p. 41; Al:rmed Bàbà, Naïl el-Iblihdj,
p. '168; el-IfrùnÎ, Nozhal el-hddî, éd . Houdas, p. 32 du te le et 61 de la
trad.; el-Kaltànî, Salwat el-anfds, Il, 146; Ben Ch eneb, Idjàza , § 252;
c) (foL 27 r O), 'Abd er-H.al).mân ben Mol).ammed Lbn Jbrù.hlm cd-Dokkâlî,
mort en 962 (l554), sur lequel cf. Ibn 'Askar, DawIJ-at en-nâchir, p. 44; Ibn
el-Qâçli, Jadhwal el -iqtibâs, p. 261; l,lmed Bùbù, Naïl el-iblihdj, p. '152;
Mol).ammed e l-'Arbi el-Fàs1, Mir'ât el-ma~~dsin, p. 9; el-Kaltùnî, Salwat el-
anJds, Il, p. L30; Ben Cheneb, Idjdza , § 251 ;
d) (fol. 28 VO), le cé lèbre juriste de Fè , 'Abd cl-Wahhùb beu Mol).ammed
ben' 11 cz Zaqqàq, mort fi 961 (1554), sur lequel cf. Ibn '.Askar, DawIJ-at
en-ndchil', p. 43; Ibn el-Qàçlî, Jadhwat el-iqlibâs, p. 276; Al).med Bàbâ,
Naïl el-iblihdj, p. '162; Mol).ammed el-'Arbi el-Fùs1, Mil"dt el-mal.ldsilt, p. 9 ;
el-Mol).ibbi, J(hold~al el-âthar, l, p. 246; el-Ifràni, Nozhat el-~1,âdî, éd. Hou-
das, p. 31 du têxte et 59 de la trad.; Ben Cheneb, Idjâza , § 29 ;
e) (fol. 31 vO), Aboù 'Amr 'Olhmùn ben 'Abd el-·Wàl).id el-L am~î, mort
en 954 (1545-1546), sur lequel cf. Ibn el-Qùçlî, Jadhwat el·iqlibds, p. 290 ;
Al;lmed Bùbà, NaLl el-ibtihdj, p. 182; el-Kaltànî, Salwat el-anfds, Ul, p. 65;
Ben Ch eneb, Ir.1ja za, § 101 ;
f) ([ol 32 1'0), ~lol:tammed ben Al).med ben Mijbar el-Massùd, mort en
~83 {1576-J577), SUl' lequel cf. Ibn el-Qàçlî, Jadhwat el-iqtibâs, p. 'l54; Al!-
med Bùbù, Naïl el-ibtihdj, p. 370; Mol;lammed el-'Arbi el-Fàsî, Mil"ât el-
ma~uisin, p. JO; el-l\.allàni, Salwal el-anj'ds, III, p. 128;
g) ([01. 31 1'0), ~lolfammcd ben 'AH Ibn 'Odda el-Andalosî, mort en 975
('1567- 11)68), SUl' lequel cf. Jbn cl-Qàçl.î, Jadhwat el-iqLibâs, p. 206; el-Kal-
lùnJ', Salwat el-anfds, lU, p. 282;
h) (fol. 35 1'0), 'Ali ben 'Isù cr-Hâchidi, morl en 961 ('1554), sur lequel cf.
Ibn cl- Qùçli, Jadhwal el-iqtibds, p. 311 ; cl-Kallânî, Salwat el-allfds, III,
p. 31 t; Bell Cheneb, Ir.1jdza, § 254 ;
90 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
g) Résumé de ce commenlaire;
h ) Comm e nlaire du résumé du Manhaj iltiqdt ed-dorr;
il Commenlaire du poème de Qawd'ïd d'eL-Wancharî î;
j ) Aj wiba maj moû'a fî masd'i'l min el-jlq h wa-l-kaldm;
k ) Commenlaire de l'Alfîyya d 'Ibn Màlik, sur l'ordre d'el-Man~oûr;
l) Mardqî'l-majd fî dïdt es-sa'd.
(1) BiBLIOGRA.PHlE. -Ibn eI-QàÇlî, Dorrat el-f},ijdl, reproduit par el-Ifrànî,
Nozhal ~Htâdl, éd. Houdas, p. 161 du lexte el 267 de la lrad. sqq.; ibid.,
passim (à l'inde); el-\laqqari, Nap" eHîb, Qaire , 1302, III, p. 10 sqq.; el-
Khafàji, Raïf},dnal el-alibbd', p. 180; el-Qàdiri, Nachr el-malhânî, l, pp. 140-
142; en-Nà~irî, Isliq~d, lIL, p. 79 et passim (règne d'el-l\1an~oLLr) ; Akensoûs,
el-Jaïch el-'aramram, l, p.15\:1; MoJ::tammed cs-Sà'ïQ., el-Moniakhabâl el-'ab-
qarîyya, p. 33.
(2) Le litre arabe d'historiographe officiel est ~JJ..J' é-~..)~' Jy.,4 , et
(J) Les recherches que nous avons en lreprises pour relrouver cet ou-
vrage, à Fès el à ~larrâkech, onl élé vaines.'\1. H. de Caslrie le recherche
aussi depuis longlemps au Maroc.
(2) Akensoù , el-Jaïch el-'aratnratn, l. J, pp . H>9-'168 de l'éd . lith. de Fès.
Le sultan Mo1:tammed ben 'Abd Allah, alLallt en visite pieu se à Aghmâl,
se rappela qu'au cours d'une mème zidra etTecluée par son prédécesseur
el-Man~oùr, des poésies furenl improvi ées par les secrélaires de l'entou-
rage du sultan, au sujel du qri(li'l-qocjdl de Fès, el-~lomaj'dî; ce dernier
avait, pendant le voyage, reçu, en présenl d'un secrélaire, du miel el Ull
moulon glLls qui furc-nl la eau de ces plaisanleries rimées. L'incident
e l relalé plu succinclemeJll, d'après les Mandhil, par el-lfrânî, Nozhal
el-Ifâdt', éd. IIoudas, pp. 120-120 du texle et 204-209 de la lrad.
(3) No zhat el-(Lddi, éd. Boudas, p. 102 du lexle et 17U de la lrad.
96 LES HOMMES E'f LES ŒUVRES
'1- •
(1) Cf. notamment el-lfrânî, No zhai eHlâdî, éd. Houdas, pp. 103 = 180
sqq., 115 = 195 sqq., 145 = 237 sqq.
(2) Ce sont: 1° un commentaire de la Maq~oûra d'el-Makkoûdî; 2° Madad
el-jaïch , ou commentaire ùu Jaïch et-iawchîl}- de Lisân ed-Dio Ibn el-Kha-
~îb; 3° Moqaddima li-tarlib diwân el-Molanabbî. Les incipit de ces deux
derniers ouvrages sont donnés dans le Montaqâ d'Jbn el-Qâçlî.
(3) el-lfrânî, Tozhat el-l).âdî, éd. IIoudas, p. 163 du texle el 270 de la trad.
(4) BIBLIOGRAPHIE. - Et-Tamgroùtî, en-Nafahat el-miskîyya (notice com-
muniquée parSi'VAbbâsbenlbrâhîm); Ibn el-Qâçlî, el-Montaqd 'l-maq~oûr ,
7
98 LES HOMMES ET J~ES ŒUVRES
passim; el-I hafâjî, Raïf:tànai el-alibbâ', p. 151 sqq. ; el-Jfrànî, Noz hat el-
J:tddî l éd.lloudas, pp. 168= 272etpassim (à l'index);el-Qàdirî, Nachr el-
matnànî, l, pp. 113-114 et J, p. 31 (dans la biographie d 'et-Tamgroûti);
Mol:tammed cs-Sà'ïJ:t, el-Monlakhabàt el-'abqarîyya, p. 31.
(1) La bibliothèque de Rabat possède une copie des lYafayàt d'el-Fi ch-
tâlî (nO 537, XI).
(2) Aboû'l-'Abbâs Al)med ben J;Iasan ben 'Ali Ibn el-} hatib el-Qosan-
pni, connu sou le nom d'Ibn Qonfoùdh, mort en 810 (1407-1408), sur le-
quel cf. Lbn el-Qà<;li, Jadhwat el-iqlibàs, p. 79; Al).med Bàbà, Naïl el-iblihàj,
p. 57; el-Qàdirî, Nachr el-malhânf, l, p. 4; Cherbonncau, la Farésiade, in
Journalal5iatique, août-septemhre -1852; B:rockelmann, Arab. lilt., lI, p. 24<1;
R. Basset, Rech. bibliog., p. 12, nO 20; Huart, Litt. ar., p. 343. La liste com-
plète des œuvres d'Ibn Qonfoûdh est donnée par Ibn Mariam, el-Bosldn,
pp. 308-309.
(3) Laqt el-farâ'ïd.
(4) Aboû 'Abd Allah Mo"Q.ammed ben AJ:tmed el-Maklàtî, élève de 'Abd
,er-Ral).màn el-Fàsî, mourut en 1041 (163 1-1632). Cf. el-Qàdirî, Nachr el-
mathânî, l, p. 160.
(5) Ce personnage., qui s'appelait exacLemel1t~ Aboù'l-'Abbùs Al).med
ben Abi'l-Mal).âsin Ioûsof el-Fihrî el-Fàsî, fut un lraditionnisle de valeur
et mourut en 1021 (1612), cf. infra, lU, Les Biographes (Les premiers
Fâsiyîn).
(6) BIBLIOGRAPHIE. - El-Ifrânî, $afwat man intachar, p. 106; el-Qâdiri,
Nachr el-mathânî, l, p. 31, exactement reproduit par. Ibn el-Mowaqqit, es-
Sa'âdat el-abadîyya, l, pp. 90-91 ; Iltiqât ed-dorar, fol. 2 VO.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE S:A. 'DIENNE 99
(t) Cf. el-Ifrànî, Nozhat el-l),àdî, éd. Houda ,p. 1'18 du texte et 200 de la
trad. En-Nâ~irî, qui rapporte le passage, Istiq~à', III, p. 84, donne les va-
riantes Afoghàï pour Afoqàï et Ri~dat ech-chabàb pour Rif:tlat ech-chihàb.
(2 ) BlBLIOGRAPIIlE. - En plus des renseignements autobiographiques con-
tenus dans les œuvres d'Ibn el-Qàçlî, cf. el·Hrânî, $afwat man intachar,
p. 77 ; el-Qâdirî, Tachr el-malhànî, l, p. 128; lltiqàt ed-dorar, fol. 8 yO; el-
J:Iawwàt, el-Bodoûr ecj.,-cj.,àwi'yya (ms. 394 de Rabat), fol. 29 vo-30 1'0 ; el-
KaLtânî, Salwal el-anfàs, Ill, p. 133 ; el-Foçlaïli , ed-Dorar el-bahîyya, II,
p. 3:)2 ; Mo!:tammed cs-Sâ'i!:t, el-Afonlakhabâl el-<abqarîyya, p. 28 ; Pon
Boigues, Ensayo bio-bibliografico, p. 417 ; R. Basset, Rech. bibl., p. 21,
n° 49; Codera, ap. Bolelin de la Real Academia de la Historia, Madrid, XXII,
1893, p. 291 sqq. (Un escritor marroqui del siglo XVlI importante para nues-
tra historia); ' XIX, 1896, p. 182 sqq. (Autografo del historiador Aben
Alcadi en la Academia de la Historia ) ; le même, in Actes du XIve Con-
grès des Orientalistes , HI, pp. 581-582 (Considerable numero de libros anti-
guos y 111:odernos exislenles en Marruecos ) ; Ben Chene'!>, Idjâ za, § 307 ;
Huart, Lill. ar., p. 383.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE SA'DIENNE 101
('1) Sur ce pel' onnage, cf. Ibn Abi Zar', flawq, el-qir!ds, éd. Tornberg,
p. 50 sqq.; Ibn Kha1doLLn, Kilâb el-'ibar, /Iisloire des Berbères, l, p. L11
qq. ; Ibn el-Qàçlî, Jadhwat el-iqlibds, pp. 227-229.
(2) Ibn el-Qàçli dit, à cc propos, dall la biographie de ~Ioùsa ben Abi'l-
'Afîyya (Jadhwa, Loc. cit.): « l ous fai on remonter nolre ascendance à
ce personnage, mais Dieu sail la vérité! En lout cas, je désapprouve for-
mellement la façon dont il a agi à l'égard des descendanls du Prophète
(le Idrîs ile ), car j'en prends Dieu ct ses anges à témoin, je suis l'esclave
des descendants du Prophète cl leur ami ... » Ce passage a élé visiblement
écril pour flatter les Chorfa, spécialement les Chorfa Sa'diens. L'authen-
ticité de la généalogie d'Ibn el-·Qâçli a élé conteslée par certains au leurs
au rapport d'el-Kaltànî, loe. cit.
(3) Cf. supra, p. 8H sqq.
(4) Aboù 'Abd Allah MoJ::tammed ben Qàsim el-Qa~~ùr , mort en 1012
(1604), sur lequel cf. Mol).ammed el-'Arbî e I-Fà i, jIir'dl el-ma ~l,(isin, p.148;
el-lfrànÎ, Nozhat el-fyidî, éd. Iloudas, p. 192 du texle et 312 de la trad.; $af-
wat man intnchar, p. 16; cl-Qàdiri, Nachr el-mathdnî, l, p. 62; el-l\'IoQibbî,
Khold~al el-dthar, IV, p. 121; el-Kallânî, Salwat el-anfds, lI, p. 62; Ibn el-
Mowaqqil, es-Sa'ddat el-abadîyya, l , p. 89; Ben Cheneb, Idjdza , :) 19.
(5) Aboù Râchid la'qoùb ben Ial:tià cl-Iadrî, mort en 999 (1591) sur lequel
cf. Ibn el-Qàçlî, Jadhwat el-iqlibds, p. 301; A}:tmed Uàbâ, Nad el-iblihâj,
p. 383; el-KaUânî, Salwat el-an lds, 111, p. 318; Ben Cheneb, Idjdza, § 294.
(6) AbolL i\fo}:tammed 'Abd el-Wàl)id ben Al}mcd ccli-Charif es-Sijilmâ i,
mort en 1003 (1595 ), SUL' lequel cf. la notice spéciale qui lui sera consa-
crée, infra, III, les Biographes (Biographes du Xi e siècle de l'Hégire).
(1) Aboù Zakariyà' lal:ti à ben Mo}:tammed e -Sarràj, dit el-A~gh ar (pour
le di linguer de son grand-père Ial).iâ es-Sarrâj cl-Akbar), mort en 1007
(1598), sur lequel cf. eL-IfrànÎ, $a.fwat man inlaehar, p. 29; el-Qàdirî, Nachr
el-mathdnî, I, p. 50; el-I altânl, Salwat el-anfâs, Il, p. 51; Ben Cheneb,
ldjdza, § 24·8.
(8) Aboù 'Abd Allah 10}:tammed ben 'Abd er-RaQmân Ibn Jallàl, mort
102 'L ES HOMMES ET LES ŒC'VRES
en 981 (1574), sur lequel cf. Ibn <Askar, Daw~Lat en-nâchir, p. 90; Ibn el-
QâÇli, Jadhwat el-iqtibâs, p. 206; Al,lmed Bàbâ, Naïl el-ibtihâj, p. 371, re-
produit par Ibn .\fariam, el-Bostân, p. '260; el-Qàdirî, Nachr el-mathânî, l,
p. 93; el-KaLtâni, Salwal el-anfâs, II, p. 26 ; Ben Cheneb, Idjâza, § 22.
(1 ) Cr. supra, p. 89, note 1, f).
(2) el-Monlaqâ'l-maq~oûr, fol. 14 de mon m . Il devait perdre, dit-il,
ces deux diplômes, quand il fut emmené en captivité par les Chrétiens.
Dans la première ijâza, il était ass.ocié à Aboû <Abd Allah Mol:).ammed ben
<Ali el-Hawzânî. .
(3) el-lfrânî, $afwat man intachar, loc. cit ., d'aprè Al,lmed Bâbâ.
(4) I-KattânÎ, Salwat el-anfâs, loc.. cit.
(5) Sur ce profe eur du Qaire, cf. el-E hafé\ji, Raïl),ânat el-alibbâ', p. 255;
Ben Cheneb, Idjâza, § 31.8.
(6) Aboû'n- ajâ' Sâlim ben Mol,lammed es-Sanhoûrî,.mort en 1016 (1607).
Cf. Al:).med Bâbà, Naïl el-ibtihâj, p. 107; el-Ifrânî, $afwat man intachar,
p. 60; el-Qàdirî, Nachr el-mathânî, J, p. 100; el- 10l:).ibbî, Kholâ~at el-âthar,
Ir, .p. 204 ; Brockelmann, Arab. litt., II, p. 305; Ben Cheneb, Idjâza, § 304.
(7) Aboû Zakarîyà' Ial:).iâ ben Mo1).ammed el-r:lanâb, mort en Rabî' 1995-
(9 février-iO mars 1587). Cf. Al:).med Bâbâ, Naïl el-ibtih~j, p. 394; llrQckel-
mann, Arab. lilt., II, p. 393; Ben Cheneb, Idjâza, § 82. (La date de décès
est fournie par Ibn el-Qâçlî, el-Montaqâ, fol. 94 de mon ms.)
(8) Mol:).ammedhen Ial).iâ Badr ed-Din el-Qarâfi, mort en 1008 (1'600). cr.
Al:).med Bâbâ, Naïl el-ibtihâj, p. 3:73; el-KhafàjL, Raïf),ânat el-alibbâ', p. 266 ~
el-Mo1;libbî, Kholâ~at el-âthar, IV, p. 258; el-Qâdirî, Nachr el-malhânî, J ~
p. 56; Brockelmann, ,1rab. litt., II, p. 3i6; Ben Cheneb, ldjâza, § 26.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE .sA 'DIENNE 103-
(4) Varianle d'après la Salwat el-anlds, Loc. cit. : 'alâ mal),âsin el-khalifat
Abî' l-'Abbds el-Man~oûr.
106 LES UO~Il\tES ET LES ŒUVRES
(1) Le nom fourni par Ibn el-Qàçlî est identique à celui qui e lit sur
l'épitaphe de cette princesse, enterrée à Marràkech, dans la salle princi-
pale de la nécropole sa<dienne. Il serait intéressant de retrouver, dan les
vieux registres de ~wbous de Marrâkech ( I),awâla) , l'original de ce document
et de le confronter avec la copie qu'en donne Ibn el-QâçlL
(2) ~~~ L:.,) L.J\ ~..;JJ'
110 LES HOMMES- ET LES ŒUVRES
~tJ\ 3#> ~~ç,.J r\ .JA\ ~,l. 0\ J\~'l~J ~.~ '1 JJ~ j l5;tH 3#> ~\
i,l::-l\ J.»\ ~ .......J L.J ~\J ...;.!.CI\ J.»\ -j: -r.>\ ~
~l;J\ 3#> ~\ ~.; ~);J dW~ ~lA;'\ ~ ~ ~ t)J\ .v. c.>W~
jA & ~; û~U\ 3#> ~U\J ~\ . ~\ Je ~J ~~\ ~~~. ~
~ J("'; ~ c.U \ 3#> S.J WI \ ~\ ~ 4-: 8 lS:J\ 0.M
S.J l.aj \
Y,;"'L.t.J\ <J jA\:J\ .. w,\J ~\ ":'A ';.ÀA <J <::~- j:) L.J ..J-",J
3#> ~\ ~ jA ~\ '-?~ '-?:J\ i~)t j ' ; j ~\ ~~\~\ 0"
(1) Cet ouvrage sera e aminé en même temp que les au lres diclion-
naires biographiques, infra , les Biographes.
(2 ) Ce sont: 10 el-Ifdddt wa'l-inchâddt; 2° Tal'at el-mochtarî fi thoboût
tawbat ez-Zamakhcharî; 3° Fatf), el-maghîth bi-f),akm el-laf),njî'Hwdîth. En-
fin, la bibliolhèque de Rabal possède un commentaire d'el-Urânî sur une
orjouza qu'il composa sur la rhétorique, intitulée lâqoûtat el-baïân
nO 496 (7).
116 LES nOMMES ET LES ŒUVRES
'" '"
La Nozltat el-/:lâdî bi-akhbâl" moloûk el-qarn el-/:lâdt est
devenue, depuis la fin du siècle dernier, grâce à l'édition et
à la traduction qu'en donna M. Houdas, le document le plus
important que nous possédions sur l'histoire de la dynastie
sa(dienne au Maroc (1). Il semble qu'on doive fixer la date
(1) Rappelons, après MM. Houdas et R. Basset (Rech. bibl., n O98, p. 35),
que de la Nozhal el-f}-âdî, déjà ulilisée en 1824 par Fr. José de Santo An-
tonio Moura (Memorias da Academia real das sciencias da Lisboa, tomo X,
1824) et Graberg di Hemsô (op. cit., loc. cit.), certains pas ages furent tra-
duits par de Slane (Revue africaine, avril 1857), Dastugue (la Bataille d'Al-
Kasar el-Kebir d'après deux historiens musulmans, Revue africaine, 1857,
t. XI, p. 130), et Mol).ammed ben Ral).t).âl (le Soudan au XVie siècle , in Bul-
letin trime de géogr. et d'archéol. Oran, 1887, t. VU, p. 320).
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE SA 'DIENNE 121
(1) Ibn Khaldoûn, Kitâb el-'ibar (Histoire des Berbères), texte arabe, l,
p.263.
(2) Ibn Khaldoûn, ibid., II, p. 272, et Ibn Abî Zar', Rawq, el-qirtâs, éd.
Tornberg, p. 209, rapportent qu'en rajab 672 (11 janvier-9 février :1274),
le sultan mérinide Aboû Ioûsof Ia'qoûb b. 'Abd el-J:Iaqq employa des
bombardes au siège de Sijilmâsa.
(3) Ou plus exactement au nombre de ses cahiers (de 8 feuillets). La
première question posée par un lettré marocain à qui l'on signale un livre
nouveau est celle-ci: âch-Q,âl men korrâ~ Jîh ? c'est-à-dire: «( De combien de
cahiers se compose-t-il? ))
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE SA<DIENNE 129
c
L'ANONYME DE FÈS
(1) III e era pas inulile de rappeler ici deux jugaments portés en Eu-
rope sur la Nozhat el-·f),âdî .:
En 1834, Grâberg di Hemso éûrit dans son Specchio, p. 281 : « [La gé-
néalogîe de <Abd er-Raç.mân b. Hichâm est rapportée ... ] più particolar-
mente dal Noz hat-el-khadi, 0 sloria dêi regi, e degli uomini celcbri deI
secolo undecimo deU'egira, ' èhe contiene uua di tes a esposizione islol'ica,
e critlca della discenden:za di A'li, e di Hhosein suo secondo-genito, co11'-
ajuto della quale, ci è $tato sortito di schiarire, e di rellific.are, in più de
un Juogo, il consimile albero genealogico già pubblicato nel primo vo-
lume dei viaggi deI spagnuolo D. Domingo Badia, y Leblich, sotto il
pseudonimo di A'li Bej-el-a 'bbassi. » ,
Budgett Meakin, dans le chapitre Works on Morocco Reviewed de son
ouvrage The Moorish Empire, p. 515 , émet sur el-lfrânî une appréciation
injuslifiée. Pour lui, la Nozha, dont il traduit le titre par « amusement pi-
quant (?) » - (pungent amusement), est un ouvrage si diffus et tellement
plein de louanges composées pal' les contemporains que la lecture en est
pénible, même comparée à celle des ouvrages de même sorte.
(~) AujourtPhui, Pei10n de Velez de la Gomera, presitlio espagnol sur
un petit îlot rocheux de la côte méditerranéenne du Maroc, entre Ceuta
et Melilla.
(3) EI-Brîja, « le fortin », ancien nom arabe de la ville de Mazagan, qui
fut remplacé, au moment où le sultan <alawite Moulay <Abd er-Ral)mân
fit reconstruire la ville, par celui d'el-Jadîda (la 'Nouvelle).
132 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) Nom d'une ruc et d'un quartier situés au nord-ouc t de Fàs el-Bàlî.
Cf. le plan du Lt Orlhlieb , n ° 111.
(~) Anonyme de Fès, ms. de Salé, fol. 4.
136 I .. ES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) On verra dans le chapiLre sui ant qu'Aboû 'l-Qâsim ez-Zayyânî, sur-
Lout connu comme historien de la dynasLie 'alawiLe, a consacré égalemenL
quelques pages de son el-Torjomân el-mo',.ib il l'hisLoire des Sa'diens.
II
cette ville la même année que lui (1139) (1). Son fils AIJmed
alla alors s'installer à Fès, où le futur histol'ien devait naitre
huit ans plus tard.
Ez-Zayyânl nous a laissé sa généalogie qui, d'apr~s son
grand-pèl'e, relllontel'ait à $anhàj, l'ancêtl'e des tl'ibus $an-
hàja, pal' Zayyàn, l'ancètre éponyme de la tribu elle-même,
par Amâloù, père cl e Zayyà Il (2 ) et par el- Iasa <, qui se serait
converti à l'lslàm sous le règne du khalife omaïnde \Abd el-
Malik ben Marwân ( VIlle siècle J.-C. ). (3). Il cite comme
garant de cette ascendance le grand généalogiste berbp.re
Sùbiq hen SolaïCllàn el-.\latmàti (4).
Aboù'l-Qàsim fit à Fès de bonnes études musulmanes,
qu'il termina en 1169 · ('l785). Il avait aloc's vingt- trois
ans (5). Il a vait sui vi des cours dans les mos eruées d'el-
Qarawiyin et d'el-Andalos et fréquenté les deux médersas
d'ei?-$ahrij et d' el-' Attârin. Ses principà ux ma îtres furent
cJ'abord le Iltlib A~lIne(1 ben et-Tàhir ech-Chargi, puis le
biogl'aphe ~101).ammed b. et-TaY'yib el-Qàdiri, 'Abd el-Qâdir
Boùkhri~ (6), Mol).ammed Bennânl (7), et SUI'tOut le fameux
(1) G. Salmon, op. cit., p. 334, traduit: « ... où ils visitèret1t les tom-
beaux du Prophèle, d'Amîna el de tous les pieux musulmans qui avaient
désiré être enseveli auprè d'eux.» Le texte arabe d'ez-Zayyânî dit:
"'~\ J J .>-.JJ <\.U\ '-?,-: <\.! _i ~.)jJ el ne parle pas du tout du tombeau
d'Amina.
LES IHSTORIEr S DE LA. DYNASTIE ·AI....\.WITE 149
(1 ) Cf. et-Torjoman, éd. Houdas, pp. 85 = 157 et en-I à.irî, !slicùa, IV,
p.11S.
(2) A la suite de l'indélicatesse qu'il avait commise en Orient (cf. supra,
p. 153, note 1), Moulay el-Iazîd, n'osant se pré enter à son père, comp-
lait, en :r entranl au l\laroc, se réfugier à Sijilmâsa, auprès du tornbeau de
on ancêtre Moulay 'Ali ech-CharîL Mais, quand il apprit qu'ez-Zayyànî
était gouverneur de la ville, il eut la certitude que le fonctionnaÎl'e n'hé-
siterait pas à le Ïaire arrêter; aussi, dut-il renoncer à son projet et aller
jusque chez les Jbàla, dans la tribu des Beni 'Aroûs, chercher a ile dans
le sanctuaire du grand saint Moulay , bd es-SaJàm ben Machlch. Ez-
Zayyànî lui créa, à la mème époque, de difficultés dont le détail ,est
conlenu dans le Bostan, rapporté par en-Nà~irî, Istiq~à, IV, p. \'18.
(3) et-Torjoman el-mo'rib, éd. Houdas, pp. 86-91 du texte et '157-168 de la
traduction. Cf. également G. Salmon, op. cit., pp. 336-337. Il est à remar-
quer que, dans l'Isliq~â, en-Nà~iri fait preuve de la plus grande discrétion,
en ce qui concerne les mauvais traitements infligés par le sullan el-Iazîd
à l'historien. Il n'y fait qu'une allu~ion, l ,p. 119: ~~J <1...k. ~
~~\J , « il le fit arrêter, frapper et malmener ».
U:S HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALAWiTE 157
(,2) En arabe, .iJlA..d\ , de l'espagnol escala. Cf. Brunot, la Mer dans les
traditions et les industries indigènes à Rabat etSalé, pp.,68-69: « e cale for-
lifiée ». La ~qùla de Larache, comme celles de Rabat, Salé, Casablanca et
Tanger, a été bàlie sur l'ordre de Sidi Mol;tammed ben 'Abd Allah. IIou-
das, ignorant le ens de ce terme marocain - ce dont il était bien excu-
sable - l'a pris pour un toponyme, et il traduit, p. 165 : « On me dit que
le sultan élait à Esseqàla ; je poursuivis donc ma roule jusqu'à celte der-
nière localité. Comme j'élais campé près de la porte de Esseqùla ... », au
lieu de: « on me dit que le sultan se lr.ouvait sur la plate-forme au ca-
nons ; je continuai dOllC mon chemin et descendis de cheval à la porte
de la batterie».
LES HISTonIE r S DE LA DY:-IASTlE 'ALAWITE 159
saint de Tlemcen, morl en tJ94 (1197-1198). Cf. Ibn ÙonfoLldh, Ins el-Jaqîl'
/Ua-'izz el-IJ-aqîr (ms. 38<.> de Rabal); Mol:wmmed el-'Al:bJ el-Fâ î, Mir'dt el-
ma~l,âsin, p. 198; Al,lmed Bàbù, Naïl el-ibtihdj, p. 107; Ibn el-Qùçlî, Jadh-
wal el-iqtibâs, p. 332; Ibn Mariam, e.l-Bostdn, p. t08; el-Katlùni, Salwal el-
anfds, l, p. 361; Brockclmann, Arab. litt., l, p. 438; Ben Cheneb, Idjâza,
.§ 350; Bel, in Rnc. de l'Isldm, l, p. 100 el la bibliographie européenne
d.onnée.
(1) et-Torjomân, ms. de Salé, fol. 2 : '-:"~\ J\y\ 0.11 ~ -.r""\J
( 1) G. Salmon, ap. Arch. maroc., If, pp. 339-340, donne aussi la liste des
ouvrages, liste qu'il a trouvée à la fin du ms. d'el-Qa~r de la To/:jomâna.
Elle offre avec la nôtre de nombreuses variantes, vraisemblablement
dues à une seule lecture hâtive. C'est ainsi que, dan la liste d'ez-Zayyânî,
il n'est pas question d 'un ouvrage appelé Faq,d'il hadhihi'd-dawlat es-So-
laïmânîyya, c'e t-à-dirc Gloire du règne actuel de Moulay Solaïmdn; ceLLe
phrase fait simplement partie de l'analyse sommaire qu'ez-Zayyânî place
à la suile du titre du Bosldn. Cf. égaleme nt f},arrâq pour f},odhdhâq eL f},flat
pour l),i liat.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALAWITE 169
lement très vite sur les premiers khalires, sur les Omaïades
et la conquête de l'Espagne, donne un court résumé de
rhistoire des 'Abbâsides dans le 'Irâq; jusqu'à la conquête
de ce pays pal' les Tatars et les Oltomans; Je celle des
Fâ!imites en Ifriqiyya et en Égypte, des Aghlabites e t des
AyyoC,bites. Il arrive enfin anx OUOlnans, sur lesquels il
s'étend particulièrement. Ez-Zayyàni a alors achevé la pre-
mière partie de son ouvrage.
[l va ètre moins bref dans la seconde. Les chapitres y
sont consacrés chacu n à l'une des dynasties musulnlanes de
l'Occident: Idrisites, l\faghl'âwa et Beni Ifrân; Almoravides
en Afrique Mineure 'et en Espagne; Almohades dans ces
mêmes pays; branche alrnohade des I3eni Aboù Zakarij'yâ'
en Ifriqiyya; Mérinides, au l\faghl'ib et én Andalousie;
ZaJ'yânites, à Tlemcen; Beni' l-Abmar, en Espagne; Chorfa
Sa'diens, au ~lal'oc et au Soudan; Chorfa de Sijihnüsa, au
Maroc. Puis viennent des fO:~Olll, ou appendices, sur les
familles du .Maroc qui sont d'origine chérifienne, Sur la no-
menclature des groupes ethniques du l\Iaroc ct leur répar-
tition géographiLjue. L'OU\Tage se termine enfin par un
aperçu 1('lIni' a ) des dynasties lllusuimalles éphémères et une
conclusion, (IJU:tLima) , dans laquelle ez-Zayyfll1i relate en peu
de mots ses voyages en Orient.
En écri \Tant le TOljollzân, ez-Zayyâni faisait Œuvre abso-
lument nouvelle au ~laroc. Jusqu'à son époque, les histo-
riens du pays avaient limité leur activité à l'histoire natio-
nale. Toutes leurs chroniflues, enfermées en un cadre étl'oil,
bornaient leurs investigations au seul empire de l'Ouest.
Par son essai d'histoire générale, le ministre écrivain rom-
pait avec la tradition des historiographes officiels et offi-
cieux. -Se souciant peu des enseignements qui se déga-
geaient des livres de ses prédécesseurs, il écriyait en prose,
en le développant, ce qu'on n'avait jusgu'alors osé résumer '
qu'en \'ers didactiques ( L). Il visait un bu t un peu pl'éten-
(1) Ainsi, 'Abd er-Ra);nTIùn bcn 'Abd el-Qàdir cl-Fà i, dans la parUe du
!Wcib el-oqnoum fi mabddi'l-'oloûm relative à l'histoire. Cf. infra (chapiLrc
les Biographes). Cf. également la Dorral es-soloûkd'Ibn cl-QâÇli (supra, p.il 0).
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE tALA WITE 171
(1) \Jème le manuscrit qu'a eu en main ,1. Houdas provient d'un ori-
ginal posléri 'ur à 1231 (1816 ), dale de la morl de Moulay Solaïmùn,
puisque ez-Zayyùnt appelle la miséricorde divine sur ce pri/1ce en mème
172 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
temp5 que sur son père ~lol:tammed ben 'Abd Allah, dans le tUre du cha-
pitre relatif à ce dernier sultan. Cf. el-Torjomân el-mo'rib, éd. Houdas,
p. 70 du texte: J~l~_\ j~ .uJ\ .À~ j~ ~:>:;A '-?~ .:"l1LI\ ~~.)
. ~,U\ l~~>-.) ':"L0- ~Uy ...J\J .Y'J
(1 ) D'ailleurs, malheureusement, tout le chapitre sur les 1érinides
manque dans l'exemplaire manuscrit de Salé,
(2) M. Boudas, Illtroduclion, pp. nI-IV, remarque pourlant que dans le
seul manuscrit complet qu'il ait eu à sa disposition, le chapitre sur les
'Alawiles est précédé d'une lacune: « D'après les premiers mols de son
récit, dil-il, on pourrait croire qu' Ezziàni avait également écrit l'hisloire
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALAWITE 173
des Chérifs Saadiens et supposer que la place laissée en blanc était remplie
par celte histoire dans le lexle original; il n'en est rien cependant. » El
il voit la cause de cette lacune dans le fait que le chapitre sur les Turcs
s'arrête à 1701, au lieu de continuer jusqu'en 1812.
(1) Le chapitre sur les Sa'diens comprend, dans le ms. de Salé, vingl
feuillets in-quarlo d'écrilure serrée. J'espère le publier par la suite, avec
une traduction annotée, d'après la copie que j'en possède.
(2) On sail d'ailleurs que le sultan Mol}ammed ben 'Abd Allah élait un
grand admirateur du sultan sa'dien AJ:i.med el-Man~oûr et qu'il se plaisait
à l'imiler, el même à refaire, élape par étape, tous ses voyages de visites
pieuse_ à l'intérieur du Maroc. Cf. supra, p. 95, note 2.
174 J~ES HOMM·E S ET LES ŒUVRES
(1) Ce mol est transcrit d'Il près 'la prononciation locale du classique
~ . On sait qu'au Maroc, le 9 dur remplace souvent le j. Un gîch
(guich) est~ dans 1e pays, un contingent militaire irrégulier, aux. ordres du
ullan, et ne prend les armes qu~en cas d'expédition.
176 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
la trad.) le mot J-<:::" \r, traduit « I aroe » qui doit êlre remplacé par
~;L...:: , « Chràga n, nom de la grande tribu gich du nord de Fès. Il est diffi-
cile d'admettre que les habitant de Marràkech soient allés jusqu'au mau-
solée de Moulay Aboù'ch-chilà' el-l hammàr chercher un asile, ce mausolée
se trouvant à une journée de marche au oord de Fès.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALA WITE 179
(1) et-Torjomân el-mo'rib, éd. Houdas, pp. 4-5 du texte et 8-9 de la trad.
Texte arabe:
J~ ~J .1J~\ .)La:>U\ J:>.U ~l:)J .u,~y1 [iJl-)\] ~ j
~~..r:J\
~
Je
- ~Uy ~UJ\ ~J~
.
J ~. ~J\ 0~~ t5~~J\ ~ Ô ..N
~U\ j-o r~l> j.J r'"!J? j r~b- .,:;j ~~~\ 6v} ~.,:-\ ~jJ\
JJ..J\ j-o r~~ w .lIS:;: ~~ L..;L; i~j\ ~~ L.\J r~ ~ J
l.. J~ ~~y4:>\-, JJ..J\ L:~ Ll.L;J l-l:> ,-;,l:Û\ 0';;' ~':.:>-
~~
180 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(i ) Les copies du second Torjomân que j'ai vues à Fès el à Rabat ont été
faites, ces dernières années, sur le texte de l'édition Houdas elle-même.
(2) C'est probablement de l'exemplaire salélin du TOljomdn utilisé par
nous, qu'en-Nâ~irî s'était servi au momenl de la composition de son Kitâb
el-istiq$â.
(3) H.appelons que nous n'avons pu en avoir à nolre disposition, à Fès,
qu'un seul exemplaire, pendant une nuit seulement.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALAWITE 183
(1) Il semble même que ce ne fut qu'asse . . tard que l'ouvrage prllie
nom d'el-Bo~tân. Le manu crit de Sidi Al)me, Ibn el-.Mawwâz, qui fut
l'exemplaire de lravail d'ez-Zayyànî, porle à l'L 'ipit enluminé: ~~
('1) Aboù 'Abd Allah Mol:lammcd ben Idrîs ez-Zammoûri el- 'Amrawî,
vizir et homme de lettres, très prisé au Maroc comme poète. Mort le 4. mo-
I:tarram U64 (12 décembre 1847),. Cf. Akensoù , el-Jaïch el-<aramram, II,
p.148 qq.; Mo1).ammed es-Sà'ïl;t, el-Mon(akhabât el-'abqarîyya, p.103 sqq,;
notes inédites de Sid el-<Abbâs ben IbrâhÎm el-MarràkochL
(2) Il faut toutefoïs reconnaître qu'ez-ZaYYùl1Î , en citant à la fin de son
. Bostdn une qa§ida de ce personnage (en rime dni) , dit qu'il lui servit de
secrétaire pendant un certain temp .
LES IlIS'rORIENS DE LA. DYNASTIE <ALA WITE 185
pièces de vers. »
Cet intitulé si long donne à peine une idée de tout ce que
contient la Tor.Jomâna : en plus de l'étude géographique, qui
en est l'objet principal, des indications littéraires, histori-
ques, biographiques et autobiographiques yvoisinent presque
à chaque page. D'ailleurs, pas de plan rationnel; la plus
grande fantaisie a dicté à l'auteur la place attribuée à cha-
Cune des matières traitées. On peut néanmoins, à la rigueur,
y tracer de gl'andes divisions générales : ce sont celles que
Salmon a dégag.ées, dans son article consacré à l'ou-
vrage (2).
Il va sans dire qu'un livre aussi hétéroclite ne Iut pas écrit
au courant de la plume. Ez-Zayyâni devait l'avoir en chan-
tier depuis un certain nombre d'années: la date que nOl:lS
avons mentionnée plus haut n'indique même pas l'époque à
laquelle il fut définitivement terminé, puisque l'écrivain re-
late, à plusieurs reprises, des événements qui se déroulèrent
en 1234 et même en 1235 (1819-21 ). On sait, d 'a illeurs, qu'au
Maroc, un ouvrage n'est réellement terminé qu'à la mort de
son auteur: celui-ci, tant qu'il est vivant, y fait, chaquejour,
sans en modifier 1e texte à proprement parler, des additions
marginales souvent importantes (3). On s'en rendra compte
par la photographie ci-contre (fig. 2) qui reprod'lÏt une page
(1) l ous remercions Si Ibn 'Ali ed-Dokkâlî d'avoir pu faire meUre, pen-
dant quelques heures, ce précieux manuscril à nolre disposition. Grand
in-40, il comprend plus de 200 feuillels et a été exécuté dans l'année
même où fut terminée la première recension de la Torjomàna, à la fin de
dhoû'1-1:lijja 1233 (30 octobre 1818). La photographie reproduit le verso
du folio 11'1. .
(2) Cette annotation marginale a été incorporée au texte lui-même, dans
la copie récente qui nouS a été confiée par Sidi Mol).ammed ben. 'Abd Al-
O
lah el-Marrâkochî. Elle y figure sur les folios 138 V et 139 l'0.
(3) Aboû'l-'Abbâs Al).med ben Al).med ben Mol).ammed ben '1sà el-13or-
nosî (ou mieux el-Bornoûsi) el-Fâsî, connu sous le nom de Zarroûq, ori-
ginaire de la tribu des Bdnes, né en 81,(j (141,2). Gralld jurisconsulte mu-
sulman, sanctifié et révéré dans le nord de l'Afrique. Cf. sur lui lbn
'Askar, Dawl),at en-nachir, p. 38; Ibn el-Qàçl.î, Jadhwat el-iqtibâs, p. 64;
Al).med Bàbâ, Naïl el-ibtihdj, p. 71 ; Mol).ammed el- 'A.rbi el-Fàsî, Mir'àt el-
mal),dsin, p. 192; el-'Ayyàchi, Ril),la, l, p.96 et Il, p. 318; Ibn Mariam, el-
J:osldn, p. 45; el-Kattànî, Salwat el-anfds, IJI, p. 183; Brockelmann, Ar.
litt., II, p. 253; Ben Cheneb, Idjdza, § 51 et la bibliographie cilée ; pour
la légende populaire de ce saint, cf. Trenga, les Branès, in Archives ber-
bères, vol. l, années 1915-1916, p. 293 sqq.
(4) Celte notice figure dans l'édition de Fès de la Dawl),at el1-nâchi,., aux
pages 38-40.
188 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
'~J J.?J
..6,?' J;jJJ
FIG. 3.
La « carte des mers)) d'cz-
LES HISTORIENS DE LA DYN.\STIE ALi\. \VITE 189
(1) Sur cet ouvrage, cf. infra. La citation se trouve dans le Torjomân,
éd. Houdas, p. 9 du texte et 19 de la trad.
(2) A propos du nombre des nouvelles garnisons établies par Moulay Is-
mâ'Il (ibid., p. 16 du texte et 31 de la trad.). Il s'agit de Aboû'l-'Abbâs
Al}.med el-Ial:tamdi (ethnique des Benî Al;tmed), vizir de Moulay Jsmâ'ïl,
doot la vie a été rapportée en détail par Aboû'l-r:lasan 'Ali el-Mo~bâl).î el-
Wàrithî ez-Zarwalî, dans son livre intitulé Sanâ el-mohtadî ilâ malfâsin el-
Ialfamdî. EI-Tal;lamdî n'avait'pas composé d'histoire, mais avait simpleme,nt
été chargé de la tenue des registres de dénombrement des 'Abîd d'el-
Bokhârî. Cf. Akensoûs, el-Jaïch el-'aramram , II, p. 146.
(3) Infra, Appendice 1.
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE 'ALAWITE 191
(1) Ces trois généalogistes ont fait l'objet d'une étude complète de
M. René Basset, les Généalogistes berbères, in Archives berbères, vol. J,
rase. 2, pp. 1-1.1. C'est Ibn Khaldoûn qui en avait révélé l'existence. 11
est curieux de la voir confirmée par ez-Zayyànî. Si vraiment ces traités
furent consultés, il n'y a guère plus d'un siècle, ehez un savant de Tlem-
cen (qu'ez-Zayyànî ne nomme malheureusement pas), peut-être doit-on
garder l'espoir de les retrouver un jour. L'indication bibliographique
fournie par l'historien pourrait, le cas échéant, servir de base à une en-
quête mener dans les bibliothèques privées de celte ville.
192 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
assez peu renseigné (1). C'est à lui que l'on doit également
d'être fixé sur les époques auxquelles furent édifiées cer-
taines constructions publiques. Les renseignements qu'il
fournit sur les immenses. demeures impériales de Meknès.
ont d'autant plus de valeur qu'ils proviennent d'un ministre
qui y vécut et en connaissait tous les recoins (2). Celui qui,
(1) Il donne, par exemple, le détail des modifications qui furent succes-
sivement introduites en 1081 (1670-1671) par Moulay er-Hachîd, et en 1085
(1674--1675) par Moulay Ismâ'il, au rapport des monnaies fictives mOtl zoûna
et mithqdl. Cf. et-Torjomdn el-mo'rib, éd. Houdas, p. 1 t du texte et 22 de
la trad., et l'utilisation du renseignement par Massignon, le Maroc dans les
premières années du XVIe siècle, pp. 100 et 102.
(2) En s'appuyant sur une affirma lion qu'il émet dans la partie sa'dienne
de son Torjomdn, on est en droit de se demander si certains des marbres.
qui ornent les portes monumentales et les palais de la capitale de Moulay
Ismù'ïl et de ses fils, ne proviennent pas autant du palais el-Badi' à Mar-.
ràkech que des vestiges proches de la Volubilis romaine. Ez-Zayyâni dit,
en c(fet, dans le Torjomân sa'dien, fol. 11 vO du ms. de Salé:
r,\ 6Jj .) ~ .t...b..)j ~ ~j '\!!.;.- ~.! oG~ ~~ .:.,~L:: ~.o:~.
0~ .,,\ 0.\ ':".).)jj ~k.... \ j: '\,UI ~c j! ~ ~~ ~t~.".J.\
u~rJI j: J~L-I ~'Y y rlic'Y\ .jl1U\ ~~ ~ ~l!j ~>J~\
j"~ Je ~",.i (5:J \ .).,,~~~ .)j..J\ jA ~ te .\.,l; J '\,U\ ~.)
~~~\ ~ U ~f'~ a.:. ~\ ~J~ ~~J\ ~\ J-?L:.," ~~\
~J ~-te JI .u.o:;1 \L>JJ\ ~ t:~J\ J.a.o:Jl: 0 lS- ~J-S; ~~.~j ~
.'. ~~ jA ~;){;'J\ j!.~ ~ 25l.i.)
« Je me suis rendu moi-mème compte, sous le règne de Sidi Mo}:lammed
ben 'Abd Allah ben Ismâ'Il, de l'importance de l'édifice (le palais el-Badî'),
bien qu'il fût démo1i et qu'on en eût enlevé les boiseries et les marbres.
J'aurais alors voulu qu'el-Fichtàlî (l'historiographe d'el-Man~oûr) fût vi-
vant, pour qu'il vit les constructions élevées sur la place de Meknès par le
sultan magnifique Moulay lsmà'ïl ben ech-Charif - Dieu lui fasse misé-
ricorde! - : ces maisons, ces palais, au nombre de 'plus de vingt, dont les
moindres ressemblent à el-8adi'; ceux qui sont de dimensions moyennes
le dépassent encore en magnificence, et il aurait à peine occupé un angle
des plus grands! Tous les marbres qui se trouvaient dans le palais el-Hadi'
fur ent transportés à Meknès sur l'ordre de Moulay jsmâ'ï[ ; à peine en eut-il
suffisamment pour faire décorer deux: ou trois de ses palais! » Cette as-
LES HISTORIENS DE LA DYNASTIE' ALAWITE 195
(1) Torjomân sa'dien , mS. de Salé, fol. 13 rO. Toute la digression tient
des folios 13 1'0 à 14 vO.
(2) Le copiste a écrit JL~.).J; le 0 du mot transcrit en arabe a été
omis par lui; ou, peut-èlre, a-t-il lu IS à la place de 0.
(3) 0L~j·'Y.
(4) ~..)~ .
198 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
d'usage, au Maroc, que les auteurs qui en ont bénéficié en placent le texte
-en appendice à leurs ouvrages. Cette pratique est encore courante.
(1) Un lettré marocain, peul-être le seul qui juge ez-Zayyân.î à sa juste
valeur, m'a fait sur l'historien une humoristique déclaration; je la trans-
.cris ici, bien qu'il faille avoir vécu dans les milieux indigènes du Maroc
pour en comprendre tout le sel: « Un jurisconsulte célèbre, Mol;tammed
er-Rahoûni, rendait des jugements si clairs et si précis que ses compa-
triotes le surnommèrent baï:;dra (brouet de fèves, plat national des Jbàla)
et surnommèrent ses collègues el-(awd el-qmdrî (bois de santal). La même
200 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
II
MO~AMMED AKENSOtJS (1 )
• ('1) Sur cette zâwîyya, cf. supra, p. 99, note 1. Il n'y a pas bien long-
temps que les descendants de Mal:tammed Ibn Nà~îr se sont attribués une
origine chérifienne, en remplaçant leur elhnique el-Moqdàdî par celui
d'el-Ja<farî. Le Ja<far auquel ils prétendent remonter serait Ja<far, sur-
nommé et-Tayyâr, fils d'Aboû Tàlib et cousin du ProphHe, mort en l'an 7
(628), sur lequel cf. la notice de K. V. Zetterstéen, in Encycl , Isldm, l,
p. 10'21, sub Dja<far.
(2) Aboù <Abd Allah Mol).ammed Ibn <Amîr el-Ma<dùnî et-Tâdilî, ju-
risconsulte et grammairien, prédicateur à la médersa Boù<inànîyya;
'il fut l'un des maîtres du sultan Moulay Solaïmàn et mourul le ven-
dredi 3 cha<bân 1234 (28 mai 18L9). Cf. el-Katlâni, Salwat el-anfds, III,
p. 16. .
(3) Sur ce personnage, cf. infra, III, notice Mal:tammed Ibn el-~Jâjj.
(4) Sur ce personnage, cf. infra, JIl, no lice el-J:Iawwàt.
(5) Aboù'l-<Abbâs Al:tmed b. Mol).ammed et-Tàwodi Ibn Soûda, né à Fès
en 1.1.53 (n40-1741), mort en 1235 (1819-1.8'20), fut successivement qàçlî de
Fàs el-Bà1î et de Fâs el-Jadîd. Cf. el-Kaltùnî, Salwal el-anfds, T, p. 1.15.
(6) Aboù Mol:tammed <Abd es-Salàm b. Aboù Zaïd b. e['-Tayyîb el-Azamî,
chérif idrîsite originaire de la fraction des Awlâd Azam, tribu des ~anhâ-
202 LES HOMMES ET LES ŒUVRES .
...
.II .II
(1) Cf. infra, III. Akensoûs semble ignorer l'existence du Nachr el-ma.-
thdnî et de l 'IUiqât ed-dorar, qui contiennent des renseignements histo-
riques peut-être plus nombreux que ceux de la recension biographique
augmentée intitulée el-A zhâr el-nadîyya.
(2) Aboù 'Abd Allah Mol.:tammed et-Tayyîb b. el-Iamânî, surnommé
Aboù 'lchrîn, fut d'abord précepteur des fils de Moulay 'Abd er-Ral,lmân,
puis, tour à tour, chambellan et vizir de Sidi Mol,lammed b. 'Abd er-Ral,l-
mùn. Il mourut le 14 cha'bân 1286 (19 novembre 1869) à Marrâkech ct
fut enterré dans le mausolée de Sidi el-Ghazwânî, dans le quartier d'el-
Q~oùr. Cf. AkensoLLs, el-Jaïch el-'aram-ram, II, p. 153 sqq., et en-Nâ~irî ,
Isliq~â, IV, p. 232.
(3) Cf. par exemple, 1, pp. t71, 185, 198, etc.
LES HISTORIEiiS DE LA DYNASTIE < ALA WITE 209
III
(1) Au milieu de 1921, le qâ'ïd d'une ville du Maroc, ayant appris par
hasard l'existence à Fès d'une chronique où étaient retracée.s les origines
de sa famille, parvint à se la procurer pour en faire prendre copie. C'est
cette dernière que nous avons pu obtenir de voir, ou plus exactement un
seul cahier de l'ouvrage, relatif à Moulay el-Iazid. Ce sultan est, en effet,
le seul dont on put toujours trouver publiquement, au Maroc, la conduite
indigne. Aussi bien, la communication de la relation du règne de ce prince
ne risquait-elle de compromettre personne. Les renseignements fournis
sur la biographie d'eçl-J)o'ayyif proviennent d e notes particulières de Si
MoJ;tammed b. 'AH ed-Dokkâlî.
(2) Cf. supra, p. ~~9.
(3) Il fournirait lui-même c~lte date dans son histoire.
(4) Mol}.ammed b. Aboù'l-Qâsîm b. Mol}.ammed b. 'Abd el-Jalil er-Ribâti,
auteur d'un commentaire du poème didactique de 'Abd er-Ral}.mân el-
Fâsi sur la jurisprudence de Fès (el-'Amal el-fâsî) et d'un traité de la juris-
214 l,ES HOMMES ET LES ŒUVRES
IV
LES BIOGRAPHES
ET DES SAVANTS
(1) Sur ce prince, cf. Ibn Khatdoûn, 'Ibar, Histoire des Berbères, éd. de
Stane, p. 477 sqq. ; Ibn el-Al).mar, Rawq,at en-nisrîn, p. 30 du texte et 90-
9L de la trad.; Ibn el-Qâçli, Jadhwat el-iqtibds, pp. 268-269; en-Nâ~irÎ,
l:;liq~d, II, p. '129.
('2) Cel ouvrage a servi de source à el-Kattânî, Salwal el-anfâs, Ill,
pp. 368-359. Cf. R. Basset, Hech. bibl., p. '13, no '19.
(3) Sur le premier de ces saints, mort à Fès en 706 ou 707 ('1306-'1308)
ct enterré dans celte ville, près de Bâb el-Fotoûl)., cL, en plus de l'Alh-
maLl el-'aïnaïn, Ibn el-Qâçli, Jadhwat el-iqlibds, p. 263; Al:}.med Bàbà, Naïl
el-iblihdj, p. '137; Ibn 'Aïchoûn ech-Charrât, er-Rawq, el-'âtir el-anfâs,
fol. 94 vo ; el-Kattânî, Salwat el-anfds, Il, p. 52 sqq. (avec citations d'lbn
(Jollfoùdh). Sur le second, qui mourut à Aghmât (à Marrâkech, suivant
l'auleur de la Sa'dda) le dernier jour de chawwâl 678 (3 mars '1280) à
l'ùge de plus de soixante ans, cf. Al}.med Bàbâ, Naïl el-iblihâj, p. 225; cl-
K:'l ttànÎ, Salwat el-anfâs, Il, p. 56; Ibn el-~owaqqit, es-Sa'âdat el-abadiyya,
224 LES IIOi\IMES ET LES ŒUVRES
J, p. 57 sqq. Les Hazmîrlyln tirent leur ethnique de Hazmir, l 'une des six
tribus de la confédération des Dokkâla.
(t) Un exemplaire de cet ouvrage, malheureusement incomplet et ne
portant aucune mention de date, vient d'être acquis à Fès pour la biblio-
thèque du Protectorat.
(2) Cet ouvrage a servi de source à el-Kattânî, Salwat el-anfds, III, p. 358
(cf. Basset, Rech. bibl., p. '12, nO 1.6) et à el-l;Ialabl, ed-Dorr en-nafis, p. 9.
_1. Bel, Inscriptions arabes de Fès, p.'128, n.i, annonce qu'il« prépare une
édition de ce texte datant de l'époque mérinide et postérieur au Qirtds )) ;
il appelle cet ouvrage Kitabu-l-As fî binâï madinati Fâs. EI-Jaznâ'î est la
transcription marocaine d'un ethnique qui devait vraisemblablement être
le même que l'actuel el-Gzennâ'î (de la tribu des Gzennâïya du Rif).
(3) BIBLIOGRAPHIE. - Ibn <Askar, Dawl),at en-nâchir, pp. 36-37 et passim; el-
Manjoûr, Fahrasa, fol. 20-2'1 de mon ms.; lbn el-Qâçlî, Jadhwat el-iqtibds,
LES BIOGHAPIIES DU Xe SIÈCLE nÉG. 225
iqtibâs, p. 150; Af:1med Bâbâ, aïl el-ibtihâj, p. 341; el-Kaltânl, Salwat el-
anfds, II, p. 65.
(1) Aboû "Abd Allah Mo1:wmmed ben ?\lo1;t.ammed ben Al;rmed Ibn Mar-
zoûq eVAj.îsî, con nu sous le nom d'el-Kafif (pour l e différencier de son
père el-J;laftd), mort à Tlemcen, en 901 (1495-1496) _ Cf. 1bn Ghâzî, et-
Ta'aUol, fol. 1 sqq. ; AJ:tmod Bâbâ, Nail el-iblihâj, p. 354; Ibn Marlam, el-
Bosldn, p. 249; Ben Chen,eb, Idjâza, § 54.
(2) Ce titre ne coiTespond pas à une fonction officielle. Il est accordé,
dans toutes les grandes villes du Maroc et principalement à Fès, au pro-
fesseur le plus àgé et resté le seul de sa génération, ou à peu près.
(3) Important quarlier de Fès, situé à l'est de la mosquée d'ei-Qara-
wlyîn.
(4) Cf. supra, p. 89, noLe 2, b. " ,
(5) Aboû'l-'Abbàs Al).med ben Mo1;t.ammed bèn Moûsà e~-$ahhâjl ed-
Daqqoùn, morl à Fès en 921 (1515). Cf. Ibn el-Qâçli, Jadhwat el-iqtibds,
p. 66; A1;t.med Bâbâ, Naïl el-iblihâj, p. 75; el·:l(altùnî, Salwat el-anfds, III
p. 248;, Ben Cheneb, Idjd:::a, § 75: EI-Qâd iri, Nachr 'el-mathd!nî, J, p. 127,l
signale UIl homonyme de ce perso'n nage, probablement son descelldatlt,
mort en 1024 (1615). ' " '.'," '.' f, , : ' : " •
(7) Mo1;t.ammcd Choqroûn ben A l:uued' bÉm Abî 'Jam'a ', cl'-~1agnrâwî el-
\Vibrânî, mort à Fès en 929 ( 1522-1~23). Cf. Ibn ' eI-QâÇli;1adhwat-' el-i'q ti-
LES ' BIOGRAPHES DU Xe ~;IÈCLE HÉG. 227
, '
bâs, p. 204; A1;tmed Bâbâ, Naïl el-ibtihâj, p. 112; el-Kattânî, Salwat el-an..,
Jds, III, p. 280.
(1 ) Aboû'l-Qâsim ben 'Ali ben Mo1;tammed Ibn Khajjoû el-~Iassânî, mort
en 956 (1549). Cf. Ibn 'Askar, Daw7:wt en -nâchir, p. 13; Ibn el-Qâçlî, Jadh-
wat el-iqtibâs, p. 319; el-Ka ltânî, Salwat el-anfds, II, p. 149.
(2) Il s'agit d' Aboû 'Abd Allah Mo1;tammed ben l\Io1;tammed ech-Chaïk1l
el-Wattâsi, dit el-Bortoqàli, qui régna de 914 à 931 (1508-152~») et sur le-
quel cf. Ibn el-Qâçlî, Jadhwat el-iqiibâs, p. 132; , en-Nâ~irî, Isliq~ â, 11,
p. 170 sqq ; A. Cour, La Dynastie marocaine des Beni Wattâs, Constantine,
1921 , pp. 113-153. '
(3) 'Aqabat el-masâjin, « la monlée des prisonniers », est le nom d'une
piste de la banlieue de Fès: partant du Jabal Gabgab, au nord-o'u cst de
la ville, elle va aboulir au Wàdî Sboû, en suivan.t les derniers contreforls
du Jabal Zàlagh. '
(4) Le quartier d'el-Kaghghâç!.în, au jourd'hui disparu, a son emplace-
ment marqué' pa:r un cimetière. JI se trouvait au sud de Fàs el-Bâli, à
l'intérieur de l'enceinte, près de la porte désaffectée -d ite el-Bâbel-Hamrâ'
(à environ 300 mèlres à l'ouest de Bâb el-Fo(ou1;t,) . ," '
1
(5) Le tombeau d'Ibn Ghàzî est ericorc 'ti'ès ,,'i sîlé à 'Fès. Il se 1l'ouve au
bord du Wâdî'z-zaïtoûn(Oued ez-zitoun), à proximi~é d'el-Bâb el-~amrà'.
El-KaLLânî, dans sa notIce sur IbJ,l- Ghâzi,"donne le texte des inscriptions
qui se lrouvent dans le ~n~usol êe ; ce dernier fut :é'difié en~afar 1045'
(17 juill'et-14 août 1635). '. , ,. \, ' " u , , '
228 LE'S HOMMES ET LES ŒUVHES
,
nâsat ez-zaïtoûn (1), fut l'un des derniers écrits dujuriscon-
suIte, qui, vraisemblablement pour apportel' une di version
il ses incessantes spéculations jUl'idicrues, rédigea une assez
brève notice sur sa ville natale. Néanmoins, le Rawrj, en
dépit de sa courte étendue, est une très intéressante mono-
g,'aphiè, pleine de détails historiques, géographique~ et
même ethnographiques. L'auteur relate l'histoire de la yiIle
depuis ses origines, à partir du moment où toute la contrée
fut occupée et colonisée par les Romains. Il montre t'l'ès
bien comment la plupart des villages de la plaine qui s'étend
au Sud du Jahal Zarhoûn finirent par disparaitre au profit
de la ville fortifiée fondée par les Almohades. Le Raw{l
se divise en trois parties nettement séparées l'une de
l'autre : partie descriptive et géographique, partie histo-
rique, partie biographique. Dans la première, Ibn Ghàzi fait
preuve d 'une connaissance approfondie des lieux; tout au
moins en a-t-on l'impression, car, la plupart du temps, il
est difficile d'y reconnaitre la Meknès moderne, agrandie
et complètement tt'ansformée lorsqu'elle fut, sous le règne
de .\Joulay Ismâ'Il, éle\-ée au rang de capitale du Maroc (2).
La partie historique va jusqu'à la dynastie wattâsite. Dans la
dernière partie, Ibn Ghâzî reprend, avec assez de détails, un
sujet que l'auteur du Salsal n'avait fait qu'effleurer, et sa
liste biographique est relativement développée. On y trouve
des renseignements sur les grands savants de Meknès au
Moyen Age; ainsi, Aboû 'Abd Allah Mol,lammed ben Aboû'l-
Fa41 el?-$abbâgh, qui périt au COlU'S d'un naufrage près des
côtes tunisiennes; Aboû ' Abd Allah Mol,lammed ben Al;1med
ben Aboû 'Afif, qui fut son arrière-grand-père maternel; le
poète Aboû 'Abd Allah Mol:l.ammed Ibn Jâbir el-Ghas-
sân i (1), dont il utilisa l' orjoûza sur la ville de Meknès, inti-
tulée Nozhat en-nâ;,i/'. Enfin, Ibn Ghâzi passe en revue
quelques grandes familles de la ville, parmi lesquelles, en
premier lieu, celle des Zaghâbicha.
Un écrivain appartenant à cette dernière famille, le qâçli
Aboù'l-Khattâb Sahl ben el-Qâsim ben <Abd Allah Ibn Zagh-
boûch (2), avait rédigé, à une époque antérieure à Ibn
Ghâzi, une notice sur l'histoire de Meknès. L'auteur du
Rawr;l s'en inspira et même en reproduisit des passages, si
bien que son ouvrage a paru à des savants européens n'être
qu'une réédition augmentée de cette notice : opinion
d'autant plus vraisemblable que le style de la monographie
de Meknès diffère du tout au tout de celui des autres
œuvres d'Ibn Ghâzi. Il est vrai que le sujet lui-même se
prêtait à l'emploi d'un style clair, et l'uniformité de ce style
dans tout le Rawr) ne permet pas de préciser quelle part
dans la composition de ce livre peut" être vraiment attribuée
à Ibn Ghâzi.
Quoi qu'il en soit, ce petit travail contient, en assez grand
nombre, des indications qu'on n'a pas coutume de rencontrer
dans les ou vrages marocains du même genre. Les quelques
citations poétiques qui l'émaillent sont d'un pittoresque qui
ne choque pas le lecteur européen: ainsi, des vers attribués
au fameux Lisân ed-Din Ibn el-Khatib (3), qui comparent le
(L) Mo}:lammed ben Ia)::lià ben Mol!ammed Ibn .Jâbir el-Ghassâ nî com-
•
posa de nombreuses poésies et mourut à Meknès en 827 ('1424). Cf. Ibn
Gluizî, er-Rawq, el-haloûn, p. 22 de l'éd. de Fès et Ibn el-Qâ<;lî, Jadhwat
e7-iqlibds, pp. 201-203.
(2) Ce personnage, au dire d'Ibn Ghâzî (e r-Rawq" p. 13 de l 'éd. de Fès
ei 34 de la trad. Houdas), s'appelait exactement Aboù'I-KhaHâb Sahl ben
el-Qùsim ben <AbdAllah ben MoQ.ammed ben T:Iammâd ben Moryammed Ibn
Zaghboùch. Il naquit à Guadix, suivit son père au Maroc, puis retourna
en Andalousie en 616 (12'1 9-1220) el ful successivement qâçlî de Bonda ,
d 'Ecija, de Tanger et de Murcie, où il mourut.
(3 ) Sur la vie et les œuvres du fameux vizir Lisân ed-Din Ibn el-Kha~îb
es-Salmânî, asspssiné en 776 (1374), voir principalement les articles de
Pons Boigues, Ensayo bio-bibliograflco, n O 294 et de Brockelmann, Arab.
litt., p. 262 et références donllées. Cr. également de Aldecoa, Ibn el-
Khatib Lisân ed Din, in Archives berbères, 1917, vol. Il, pp. 44:-87. Ce per-
230 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
sonnage a fait l 'objel de notices par les biographes marocains: Jbn el-
Qâçlî, Jadhwat el-iqtibds, pp. 194-197; Al).med Bâbâ. Naïl el-ibtihdj, p. 269;
cl-Kattâni, Salwai el-anfds, Ill, pp. 187-19J. Cf. également Mol;tammed
es-Sà'ïl)., e'l-Montakhabâl el-'abqarîyya, p. 213 sqq.
0) Ce vers se trouve aux pp. 2 ct 28 dc l'éd, de Fès du Rawq.,. Cf. IIou-
das, Monographie de Méquinez, p. 7 .
• , (2) Voici la lisle des œuvres d'Ibn GhâzÎ, dans l'ordre où elles furent
composées: 1 0 Inchdd ech-charîd jî q.,awdll el-qd~id (commentaire de l'or-
joùza d'ech-Chàt.ibî sur la récitation du Qor'àn); 20 un poème didactique
sur l'arithmétiquc, Moniat eHwssâb et 3 0 son commentaire Boghiat et-,
tollâb; 4° Imtâ Cdhawî'l-istil}-qdq bi-ba'q., morddel-Morâdi wa-zawâ'ïd Abî Isl}-âq
(glose sur l'Aljîyya d'Jbn Màlik); 5° el-Jdmi <el-mostawfi bi-jadâwil el-lfawfi;
6° Tal}-rîr el-maqâla fî na:?â'ir er-Risâla; 7° Taf~îl Ciqd ed-dorar; 8° Imdâd
baIJ-r el-qa~îd bi-bal}-raï ahl et-tawlîd (supplément à la Khazrajîyya); 90 Inâs
el-iq~dd wa't-tal}-rîr; 10° el-Masâ'ïl el-"Q-isân el-marfoûCat ilâ "Q-ibr Fds wa'l-
Jazâ'ïr wa-Tilimsân; H° Na~m mawâsil el-maqdl; 12° commentaire du pré-
cédenl; 13° et-Ta'allol ... ; 14° er-Rawq., el-hatoûn; '15° Chifâ' el-ghaUl Ji
"Q-all moqafl Khalîl; 16° Takmîl et-taqyîd wa-ta~îlîl et-la<qîd calâ'l-Modaw-
walla. - Les titres de douze autres œuvres, probablement postérieurcs à
ces dernières, ont été conservés par ses biographes. Ce sont: 17(' l.Iall
111:0chkil Ibn 'Araja fi mokhta~araïli; 18° Na~m mochkilât er-Risâla; 19'0 glose ·
I~ES . BIOGRAPI-lES DU XO SIÈCLE HÉG. 231
•
232 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
•
LES BIOGRAPHES DU XC SIÈCLE HÉG. 233
faire l'exposé de l' évolu tion de cette école , de puis sa. nais-
1
(f ) C'est ainsi qu'il nOlIs apprend, p. 69, que le sultan )iloulay 'Abd
Allah el-Ghâlib billah envoya, en 980 {1572-1573), une ambassade au sul-
Lan de Turquie. A propos d'un mufti de Marràkech, p. 77, il relaLe briève-
menL la mort du s ulLan Mal:tamn'led ech-Chaïkh qui fut assassiné près du
Jabal Deren, à AthlâLhil, sur la route de Târoûdânt.
(2 ) Daw~wt en-ndchir, p. 64.
(3 ) ibid., p. 35.
LES BIOGRAPHES DU Xe SIÈCLE HÉG. 237
tache (1). » Tel ne fut pas, pourtant, ravis de tous ses suc-
cesseurs.
Ibn 'Askar dit, dans un passage de la Dawf;a, qu'il écrivit
son livre au milieu de la neu vième décade du xe siècle, soi t
vers 985, l'année qui précéda sa mort tragique (2). Il était
alol's à Fès. Nous ne savons pas comment le dictionnaire fut
accueilli; malgeé l'aventure de son auteur à la bataille des
Trois Rois, il semble avoir toujours joui au Maroc d'une
certaine eslinle. IlIa mérite, d'ailleurs, dans l'ensemble. Ce
petit livre est simple et n'a pas beaucoup de prétentions:
c'est une collection de célébrités passagères dont la
renommée n'a guère dépassé le XVIe siècle. L'auteur l 'a
écrit dans un but évident de piété, avec une entière sincé-
r'té et la bonne foi d'un . témoin oculaire. Lui-même s'y
Jonne l'aspect d'un ascète convaincu, et, à force de l'en-
tendre raconter des miracles auxquels il prétend avoir as-
sisté, on se demande pourquoi l'un des personnages surna-
turels dont il célèbre le pou voit' ne le préserva pas du démon
malfaisant qui allait bientôt l'entraîner vers une mort si peu
orthodoxe (:3).
(1) Aboû'l-Ijajjâj Ioûsof ben <Abd er-Ral;l.mân ben Aboû Bakr el-Fâsî,
mort vers 920 (1514). Sur cc personnage et les origines de la famille, cf.
principalement Mol;tammed eVArbî el-Fâsî, Mir'ât el-malJ,âiiin, pp. 142-
147.
(2) P. 142, in fine.
(3) Cette zâwiyya, appelée du nom de Sidi <Abd el-Qâdîr el-Fâsî qui y
est enterré, se trouve au quartier d'el-Qalqâlîyîn, près de Râs el-Janàn, au
sud de la Ville-Vieille. Cf. le plan d'Orthlieb, x.
(4) Cf. notamment el-Ifrânî, Nozhat el-l),âdî, éd. Houdas, p. 75 du texte
et 133 dè la trad.
(5) Un quatrième, l'aîné, Aboû <Abd Allah Mal:).ammed, né à el-Qa~r en
959 (1552), très versé dans l'étude du Qor'ân et du droit, était mort à Fès
16
Aboù Bakr (de 1alaga).
1
<,\bd er-Ral}lniÎn ( \'CIIU ,\ Fès, i- 887.)
1
Aboù'l-l::Iajjàj Ioù suf' (u'el-Qai? r), morl vers 920.
1
1
Mal)ammed, t 974.
1
1
1
Al,l.med, t 987.
1 1
Mol)ammed el-Akbar. 1 Al)med.
Mol)ammed es-A~gha r. 1
Anoû·L-MAJ.IÂSIN IoûsoF, t 1013. 1
<Abd er-Ral.lmân, t 1036.
1 1 1
Mal)ammed, t 998. A/:lmed, t 1021. 1
< Ali, t 1030. 1
1
1 Mohammed el-<Arbî, t 1052.
1 . 1
Mal)ammed, Aboû
1
. Asrîyya.
1
Al)med, <Abd
1.
eI-<Azlz, 1 1
t 1084. <Ann EL-QÀDIR, <Abd es-Salâm. 1 ! 1
1 t 1062. t 1089. t 1091. <Abd eI-vVahhâb, loûsof, Mol)ammed,
1
Aboû'l-Qâsim. 1 1
loûsof.
Mohammed el-.lfahdî,
1
1
t1079. . t 1089. t1129.
1 1 . t 1109.
1 Mal)ammed. <Omar.
1
el-JîIânî. Mol)ammed Tàhir. 1 1 1
Mal)ammed, <Abd er-Rahmân, <Abd es-Salâm. 1
1 1 t 1116. t 1096.- <Abd Allah, t 1146.
1 1 1
1
1 1 1 1 MO~lammed,
<Abd el- el-Mahdi. 1 1 1 1 1
Mal)ammed, el-Mahdi. Ahmed, Mohammed Aboû Jlahammed,
t -1134. t 1214. <Omar, t 1188. Mol)ammed,
1
Majîd. 1
t 1177 t' J 164. et- Tayyîb, Madian, -j- 1191.
1 1
EI-<Arbi. el-mânî. 1 ·UU, t 1089.
1
+
1
Ahmed.
1.
el-MahdI, 1
1 1
10ùsof. 1
• 1 t 1288. Mohammed Mahammed, Mohammed Aboù 1
1 el-QâsiÏp, t 1164. t -1179. Aboû Jîda, t 1188.
<Abd es-Salâm. <Abd er-Ral)màn, Madian, t 1181.
-!- 1281. 1
t 1213. <Abd el- Wâ~id,
1
1
1
1 1
t 1213. Mohammed 1 Ahmed, <Abd el-Qâdir,
<Abd el-Hâfiz f 119i. t 1:H3.
1 et-TayyîIJ, l' -
<Abd el-Qâdir, t 1213. el-Majdhoùb,
t 1266. t 1260.
1
<Abd el-Kabîr, t 1296.
Fâsîyîn.
(Les noms des b
LES BIOGRAPHES DU XIe SIÈCLE HÉG. 243
(1) Cf. el-Ifrânî, Nozhat el-lfâdî, éd. Houdas, p. 271 du lexte et 461 de
la traduction.
(2 ) Ibid., p. 199 du texte et 322 de la traduction.
(3) Dans la tribu des Ma~moûda, à l'endroit même où avait vécu le fa-
meux <Abd er-B.al).mân el-Majdhoùb, mort le siècle précédent.
(4) Il composa, entre aulres ouvrages, un commentaire de la Râ'ïyat es-
soloûk d'ech-Charîchî ; un commentaire de la <Omdat el-ahkâm de <Abd el-
Ghanî Ibn Soroùr; une glose sut le comme~1taire de la' f?oghrâ d'es-Sa-
noûsî; une glose sur le f?alfîl), de Moslim et un ouvrage intitulé ed-Dorar
el-~isân (î'l-kalâm <alâ laïlat en-nifij m.in cha<bân.
(5) T. Ill, p. 360, ligne 11.
LES BIOGRAPHES DU XIe SIÈCLE HÉG. 245
(f) Mir'ât el-mal),âsin, p. 58. Sur cette pri ère d'ech-Châdhilî, cf. Brockel-
mann, Arab. litt., 1, pp. 449, '2 9, 6.
( ~) Ibid., p. 63. Cf. Brockelmann, op. cit., l, p. 440, nO 2f.
(3) Ibid., pp. 82-83. Le récit a été reproduit en partie par el-Q âdirî,
Nachr el-mathânî, l, pp . 176-177.
(4) Sur Ibn el-Qâçlî et son œuvre historique, cf. supra, p. 100, sqq.
(5) Il faut. signaler aussi lroi s opu scule s biographiques de moindre im-
portance, qui sont dus à la plume d'Ibn el-Qâçli. Ce sont: 10 un supplé-
ment jusqu'à la fin du x e siècle de l'Hégire du Charaf eHâlib (wafayât)
248
LES nOMMES ET LES ŒUVRES
d'Ibn Qonfoûdh
0
el-Qosantinl, intitulé Laqt el-farâ'ïd min' lofd:?at f},olwi 'l-
fawâ'ïd; 2 un supplémcnl au Raqm el-f},olal de Lisân ed-Din Ibn cl-
0
KhaPb (e n vers) ; 3 safahrasa, qui portait le titre de Râ'ïd eii-iialâf},.
(1) Cf. sur la Dorra, la notice de R. Basset, Rech. bibl., p. 21, n 0 49. Il
en existe un exemplaire manuscrit à la bibliothèque de l'Université
d'Alger, sous le nO 2022; on en trouvera la description ap. R. Bassel, loc.
cil.
(2) La Jadhwat el-iqlibds a été lithographiée à Fès en 1309:
LES BIOGRAPHES DU XIe SIÈCLE HÉG. 249
(1) Cette date est donnée par el-Ifrânt et el-Mol).ibbi, tandis que le NachJ'
el-mathdnÎ. place la naissance d 'Al).med Bàbà le 21 dhoù'l-Qijja 960 (28 no-
vembre 1553). Les trois biographes prétendent que ce jour était un di-
manche et que le savant naquit pendant la nuit qui précéda. Cela est in-
exaçt, car, si l'on en croit les Vergleichangs-Tabellen de vYüstenfeld, le
28 novembre 1553 fut un mardi et le 26 octobre 1556, un lundi.
(2) Leurs biographies sont données par Al:).med Bàbà dans le Nad el-ib-
lihdj et la Kifdyal el-mol),tâj.
(3) MO~lammed ben Mol:).ammed el-Tinboktî, connu sous le nom de Ba-
ghio" jurisconsulte soudanais mort en 1002 (1593). Cf. Al).med Bâbà, Naïl
el-iblihâj, p. 371; el-Qâdid, Nachr el-malhd/lÎ., J, p. 23; llliqdt ed-dorar,
fol. 21'° ; Huart, Lill. ar., p. 388.
252 J~ES IIOM;\1ES ET LE ŒUVHES
(21 mai 1594) ; là, ils furent tl'aités avec un peu plus d'égards
et simplement placés en surveillance dans une maison. Ils
furènt relâchés le 2 L l'amaçlân 1004 (19 mai 1596), à la con-
dition de demeurer obligatoirement à Ivlarrâkech. Dès sa
libération, le savant soudanais, convoqué par el-11ani?oûr au
palais el-Badf, exprÏlna au sultan toute son indignation. On
tl'OuYera leur joute dialectique reproduite dans la Nozltat el-
hâdt. EI-~lani?oûr, au début de l'audience, était séparé
d'Abmecl Bâbâ par un voile, « à la manière des khalifes
<abbâsides (1) ». Le savant refusa de lui parler tant que ce
voile ne fut pas enlevé.
Abmed Bâbâ, dans sa résidence forcée, se nlit, à la mos-
qllée des Chorfa, à enseigner le droit mâlikite et à expliquer
les recueils de haditions islâmiques. Malgré sa pl'ononcia ~
tion défectueuse qui le rendait difficilement compréhensible,
il vit affluer à ses cours des savants réputés comme le qâçli
de Marrâkech, Aboû'l-Qâsim ben Aboù'n-No<a'im el-Ghas-
sâni (2), qui avait alors plus de soixante ans, <Ali Ibn <Iml'ân
es-Salâs! (3), j\10l,lammed 'e r-Ragrâgi (4) et l'historien Ibn el-
QàçlL Il rendit des fatwâ, mais refusa d'ètre officiellement
chargé de la fonction de mufti pour ne pas avoir rail' 'cPac-
cep ter son séjour forcé à :M arrâkech. Son nom bientôt se
('J ) .\1(. Ben Cheneb ( Tdjd za, § 94) dit que « d 'après des traditions locales
plus ou moins sûres, il parait qu'Al)med Bàba, avant de retourner à sa
ville nalale , fit le pèlerinage de la Mekke et passa par Alger où il séjourna
quelques jours, traité avec beaucoup d'égards par les savants de l'épo-
que. »
(2) Celle date eslfournie par es-Sa'di, op, cit., pp. 244=374. La f$afwal
nwn inlachar, le Nachr el-malhdnî el l'Illiq dt ed-dorar donnenl simplemenl
la dale de 1036. Quant. à el-Mo~übbJ, il- place par erreur la morl d'AI:).lned
Bùbà le 7 cha'bân 103:".!.
(3) On trouvera la liste des litres de ceux que l 'o n connaît dans l'article
de Ben Cheneb, Enc. lsl., l , p. 196. Parmi ces ouvrages, il y a lieu de si-
gnaler une biographie abrégée d'es-Sanoùsl, inlitulée el-La'dlî es-sondo-
siyya fî'l-faq,d'ïl es-Sanousîyya (nO 407 (2) des mss. arabes de Rab at), qu'il
termina le 7 rabî' II 1001 (10 décembre 1595) et qu'il rédigea d'après el-
Mawdhib el-qaddosîyya fî'l-mandqib es-Sanoûsîyya de MoJ:tammed el-MallâlL
(nO 399 des mss. arabes de Rabat ). Il composa aussi, à Marràkech, un
opuscule sur le statut personnel des nègres et l 'esclavage, intitulé Mir'dj
efi-fio'oûd fî naïl majklb es-soûd, ou el-Kachf wa'l-baïân li-afindf majloûb es-
soûdân (nO 508 (3) des mss. arabes de Rabat).
(4) Lithographié à Fès en 1317 et imprimé au Qaire en 1329, en marge
d'ed-Dîbdj d'Ibn FarJ:toûi1.
(5) Sur ce personnage, mort en 799 (1397). cf. AJ:tmed Bâbâ, Naïl el-ibli-
hdj, p. 5 sqq. ; Ibn el-Qàçlî, DOT'rat et-ly,îjâl, fol. ~2 du ms. 2022 de la bi-
bliothèque universitaire d'Alger; Wüstenfeld, Die Geschichtschreiber der
Araber, p. 448; Pons Boigues, Ensayo, p. 348, nO ~98; Brockelmann, Arab.
lilt., II, pp. 17~-176; R. Basset, Rech. bibl., pp. 9-11, nO 11 (avec indication
des sources complètes d'ed-Dibdj); Huart, Litt. ar., p. 389.
254 LES HOMMES ET LES ŒU VRES
(1) A la mêqle époque, l'égyptien Badr ed-Dîn MoD.ammed ben Ia1:).iâ el-
Qarâfî (cf. supra, p. f02, n. 8), écrivait une suite au Dibâj sous le titre
de TawchîlJ- ed-dibâj wa-Q-iliat el-ibtihâj. Cf. Brockelmann, Arab. litt., Il,
p. 176, et R. Basset, Rech. bibl., p. 11, nO i4.
(2) Variant _an ieu e' m-(a{ri'z' .- lh-r:..dfi,-afraff c(rfâ.
LES BIOGRAPHES DU XIe SIÈCLE HÉG. 255
el-Morâbî (1).
et Tinmârtî (3).
el-Marghîthî (1 ).
el-Ioûsî (1).,
~ ~
('1) Ses aulres ouvrages sont: troi commentaires, grand, petit el moyen
des Dald'ï[ el-khaïrdt d'el-J azoùli ; un traité de généalogie: Dd'ï 't-tarab
bi-ikhli.5dr al.sdb el-'Arab; une réponse à des tolba de Fès au sujcl de l'ex-
lase mystique d'el-Kha~ù~i : er-Ra$d$at el-maUiyya fi jawf man radd 'aici
ahl el-mokhft'yya; des ouvrages sur la vie du Prophète: el-'Iqd el-monarj-
rjad minjawdhir mafdkhir sayyidind wa-nwwldnd Mo~wmmed; Simt el-jawhar'
el-fdkhir nûn mafdkhir en-nabi el-awwal wa' l-dkhir; Kifdyul el-mol;tdj min
. khabar $dl;ib el-ldj wa'l-liwd' wail-mi'rdj; Chifd' el-gholla wa-inqicha' e$-$a-
l;dba 'an l;okm ech-chokr awwal el-n'tilla wa-tanzîh e$-$a~~dba; ed-Dorrat
el-gharrâ' fi waqf el-qorrd'; Ma'oûnal en-ndsik bi'rj-rjaroûl:i min el-mandsik~;
el-Lom'al el-khatîra fi mas'dlat khalq ardl el-'ibdd ech-chahlra.
(2) Lithographié à Fès en 1305 et J 313.
(3 ) Aboù Fâris 'Abd el-'Aziz b. 'Abd el-T:laqq cl-T;larrâr, dit et-Tabbù',
successeur d'el-Jazoùli comme chef de la confrérie clu\dhilite, mort à Mar-
rùkech en 914 ( 1508-1509). Cf. Ibn 'Askar, Daw~wt en-nâchir, p. 99; Mc-
l.lammed el-Mahdi el-Fù"i, Mom.li' el-asmd" p. 32; Ibn el-Mowaqqit, es-Sa'e:-
dClt el-abadiyya, II, p. 59; A. Cout', Etablissement des Chérifs, p. 64.
(1) Surce personnage, cf. supra , p. 187, n. 3.
LES BIOGRAPHES DU XII6 IÈCLE nÉG. , 27 '5
Les Qâdirîyîn.
537 (5); '120 Tanbîh el-mo<ri(lin 'an dïdt es-samdwât wa'l-drâcf.în; 13° Idd' el-
l:toqoûq fi ibddl el-foroûq ( Habal, 1\1,.;s., 537 (3) ; ,14° Wasîlal es-sdlilân bi'l-
-drifîn el-kâmilln; 15° Manhaj er-rachdd fi ldmîyyal el-isndd; 1.6° Rajd' el-
ijdba fi'l-badr bain e~-~al:tdba; 17° Naïl el-qarabdt bi-ahl el-'aqabdt (orjoûza
de 66 vers, Rabat, Mss. , 537 (6); ISo Ighdlhal el-lahfân bi-âsânîd oûlî'l-<ir-
fdn,
(1.) Aboû'l-'Abbùs A~lmcd b. MoJ:lamm ed ech-Chùwl, mort à Fès le
26 mo1;tarram 1014 (13 juin 1605). Cf. Ibn <Aïchoùn ech-CharràL er-Rawg,
el-<âtir el-anfds, fol. -1OS; el-IfrânÎ, f$afwat man intachar , p. 36; el-Qàdiri,
Nachr el-mathânî, T, p. 96; lltiqdt ed-dorar, fol. 4 vO; el-Kallànî, SalwClt el- •
anfds, l , p. 274 Gaillard, F~s, p. '12S; R. Bassel, Rech. bibl., p. 27, nO 71.
(2) Lithographié à Fès cn 1303 et '1308. Cet ouvrage a été utilisé par
Salmon, pour la rédaction de ses Chorfa ldrisiles de Fès (Arch. mar. , 1,
1.904, p. 4-î5 sqq.l et de ses Chorfa Fildla et Ujildla de Fès (ibid., 111, 1.:105,
p. 1 sqq.), et par A. Cour, dans les tableaux de choda de son Établisse-
ment des Dynasties des Chérifs au Maroc.
LES BIOGRAPHES DU XU e SIÈCLE nÉG.
(1.) Alors appelée par les Marocains el-Ma'moùra ou J-:lalq Sboù, et par
les Espagnols la Mamora ou San Miguel rie Uitramar. Cette expédition est
rapportée par el-Ifrânî, No z hat el-'.tddî, p. 267 du texte et 413 de la trad.
(2) Cf. el-Kattânî, Salwat el-anfds, 111, pp. '121-1.22.
(3) II, p. 1.09, 1. 1. 2 sqq.
(4) Il parait assez étrange que cet ouvrage, suffisamment étendu, ait pu
être composé pendant un laps de temps aussi court.
282 ' LES HOMMES ET LES ŒUVHES
('1 ) Cf. el-Qàdirî, Nachr el-mathâni , loc. cit.; en-Nâ!?irî, Istiq~ â , IV , p. 38;
A. Cour , Etablissement des Dyn., pp. 203-204.
(2) Ce d ernier r enseignement, d 'après el-} atlânî, Salwat el-anfâs, J,
p. 279, 1. 22-23.
(3) BlBLlO GRAPlIlE . - eL-Qàdirî, Na chr el-mathànî" II, p. 180; lltiqât ed-
dorar, fol. ~5 yO ; el-Kattàni, Salwal el-anfàs, III, p. 288; el-Fol).aïli, ed-Do-
rar el-bahîyya, [J, p. 360.
LES BIOGRAPHES DU XIIe SIÈCLE HÉG. 285
(1) J'en possèd~ une copie faite sur un exemplaire provenant de Salé.
(2) Voyage en Espagne d'un ambassadeur marocain (1690-1691), traduit
<de l'arab e par H. Sauvaire, Paris, 1881, in-12, La traduction de Sauvaire
.a été [aile d'après deux: manuscrits provenant du fonds Gayangos. Il est
.curieux qu'aucune de ces copies ne porte les dates que nous avons four-
nies plus haut (a rriv ée à Ceuta, arrivée à Madrid) et qui figurent dans
notre copie. Le traducteur a basé sur des - événements contemporains du
:séjour de l'a mbassade ur en Espagne et signalés par lui , la date qu'il a
indiquée dans son titre, et qui se trouve exactement vérifiée.
286 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
sur la Khaz rajiyya; 2° Glose sur les Qalâ'ïd el-' iqiân d'el-Fatl). Ibn Khâqân;
3° Commentaire en trois volumes de la lfamâsa d'Aboû Tammâm; 40 Dî-
wàn intitulé er-Rawq, el-ârîq, fî badî' el-tawchîl), wa-montaqâ'l-qarîq, ;
5° Commentaire de la Lamîyyat el-'Arab d'ech-Chanfarà; 60 Commentaire
de la BadNyya de ~afî ed-Dîn el-J:Tillî; 70 Commentaire d'el-Maq~oûr wa'l-
mamdoûd d'Ibn Màlik; 8° Urjoù z a de tawqît; 9° Anfa' el-wasâ'il fi ablagh
el-kho?ab wa-abda' er-rasâ'ï[; 10° el-E;Iollal es-sfard' fi l),adîth el-bar'd' ;
11 ° ed-Dorrat el-maknoûna fî ladhyîl el-orjoûza (appendice à l'orjoûza
d'Ibn Sînà' sur la médecine) ; 12° Mise en vers d'el- Waraqât de l'Jmâm el-
~Iaramaïn , etc.
(1) Imprimé à Alger en 1319.
(2) Un exemplaire de cet opuscule est conservé à la bibliothèque de
Rabat. CL l'incipit dans nos Manuscrits arabes de Rabal, nO 498 12), p. 215.
(3 ) On sait que le titre exact de cet ouvrage est el-Ani's el-mot;ib bi-rawq,
el-qirtds fi akhbâr moloû/c el-Maghrib wa-tâ'rîkh madînat Fâs.
(4) (~e projet d'écrire un complément au Rawq, el-qirtâs et à la Rawq,at
en-nisrin devait être repris peu de temps après par el-Ifrânî, qui, d'ail-
leurs, ne le mit pas à exécution. Cf. supra, p. '123.
19
290 LES HOMMES ET LES ŒUYRES
,-:""j;~J\ 0:1 )\..... )~\ ~ ,·par Mohammed ben Qacem ben Zakour
Fasi (IlisloÎre d s sultans au Maroc, descriplion de Fès). Ouvrage composé
vers l'année 1200. » Sans autre indication. Il doit s'agir vraisemblable-
lllcnt d'u ne copie d'el~Mo <rib el-mobîn.
(i) B1BLLOGHAPIIiE. - el-Qàdiri, Nachr el-mathdnî, II, p. 194; Iltiqdt ed-do-
/' Il'' .fol. 59 vO; R. Basset, Rech. bib(, p. 31, U O 80.
(3 ) 11 était originaire des Bani Wallùl, fraction des AH <A~t.â (confins de
la haute vallée de la Molwiyya).
(4) Cf. snpl'a, p. 276, nole 3.
(J) cr. sup/'a, p. 276, note 4.
(6) Sur ce personnage, mort en 1079 (1668-i669) à la Mekke, cf. el-Qâ-
did, Nachr el-mathânî, [, p. 269; Illiqdt ed-dorar, fol. 28 l'0.
,(7.) Ce sonl: 1° un commentaire du Mokhta~a/' d'es-SanoÛSl sur la 10-
giLjuc; 2° un commentaire d'es-Sollam d'el-Akhçlari; 30 un commenlaire
(l'el-Jomal d'el-Kha.vinji; 40 un commentaire de la Risâla d'el-Jorjànî;
;)0 un commelltaire de la khotba du Motawwal d'et-Taftàzânî sur la rhéto-
LES BIOGRAPHES DU XIl c SIÈCLE nÉG. 291
(1) La $afwat man inlachar donne la date du 23 rabi t l 1128, qui est
probablement erronée.
(2) Elle a été lithographiée à Fès en 1320 (2 vol. ). Une traduction par-
tielle (de Tamgroùt à Tripoli et retour) a été publiée par A. Berbrugger
à la suite d'un fragment d 'el-tAyyàchî (Explor. scient. de l'Alg., .sciences
hist. el géog,.., IX), p. '16;> sqq. Cf. supra, p. 262, n. 3.
(3) BlBLIOGl\APHIE. - el-Qàdirî, lltiqât ed-dorar, fol. 43 rO; el-KaUànî,
Salwal el-anfas, l , p. 371; R. Basset, Rech. bibl., p. 43 , nO 119.
(4) Mal).ammed b. Mol;tammed Ibn tA~îyya, mort en 10;>2 (1642-1643),
sur lequel cf. el-Ifrànî, $afwat man inlachar, p. 80 ; el-Qàdirî, Nachr el-
LES BIOGRAPHES DU XII e SIÈCLE HÉG. 293
Al)med el-Qâdirî (1 ).
el-Ma'dânî (7).
Les Dilâ'Ïyîn.
Sa'id.
1
Mahammed .
. 1
1
,
Ibrâhîm. Anoû BAKR, t 1021.
1
/ 1 1
<Abd / , 1 1
MAflAMMED, AJ:tmed el-I:Iàrïthî, ech-Charql, Mol).ammed el-Khadim, t 1059. 'Abd el-Karîm.
cr-Ral).mân, t 1020. f IO'~6. -1- 1051. t 1079. 1 t 1049.
1
Mol).ammed, t 1022 . Mol).ammed,
/
t 1072.
1
Al).m cd.
1
/
j1ol;lammed, t J088. Aboû Bakr, t 1149.
/
Jlol)ammed, t 1141. / 1
/ 1 1 1 1 1
,
1 MAWLAÏ l\IAVAMMED Mohammed 'Abd 'Omar , Aboû 'Amr, Mohamm ed l\Iohammed el-GhazwânÎ., A~1med,
:vIol)ammed, -EL-I:lÀJJ, el-iÙasnâwl, el-Khâliq, t 1055. t 1069. 'ech- el-Jl o râbi~ , t 1089. t 1091 . t 1075.
\
-;- 1197.
....
1
t 1084.
1 - - - ;,, - - - - " - -/ /
AI.lm ed, Mol.lammed, 'Abd Allah, et-Tayyîb, Al).med,
t 1059.
/
/
t 1059.
Mol).amm ed,
t 1099.
1
t fa.,
Châdhilî
Mol).ammed,
t 1099.
1 1
'Mohammed.
. /
/
Aboû Bakr.
1
1
t lOG4. t 1070. t 1087. t 1077. t 1ll7. <Abd cl -Kbàliq. Mohamm ed.
/ . 1
/
1 1 Jlol).ammed 1 1 1 Mol).amme d.
1
Iol).ammed, Ahmed, el- 'Abd es-Salâm, Moh amm ed, AI).med, t 1106. Et-Tayyib, t 1107.
t 1089. ti09J . Masnâwî t 1090. -r' 1107. 1 1
t 1136. 1 i\Iol).ammed, t 1149. Mol.lammed.
1 1 1 1
Mohamm ed EI-I:Iàrith,. l\Iol,tammed, t lJ66. Aboû Bakr.
el-Bakri, 'f 1174. t ll7l. /.
1 • /
Al).med J-Bakrî , 'Abd es-Salam, Mol).ammcd,
t 1198. t 1238. 1
1 • Mol).ammed el-Makki, t 1247.
e t-Tayylb. /
}[ol).amlll cd, t 1264.
Tableau généalogique de la faInille des Dilâ 'ïyîn,
D'après el-I-)awwàt, el-Bodoûr eçl-rf.âwîyya e l cl-Iâzi ghî, .E:I adâ'ïq el-a zhâr en-nadîyya .
300 LES HOMMES ET J~ES ŒUVRES
(1) Aboû 'Abd Allah ~lol:t ... mm ed b. Al;lmed el-'A'ïdi es-Sagîrî, sainL de
Fè. , mort en ramaçlàn 984 (22 novembre-21 décembre 1576). Cf. Mol:tam-
med e l-~fahdî el-Fàsl, Momli' el-asmâ', p. 119; Ibn 'Aïchoùn ech-Chal'rùL
er-Rawrj, el-'dtir el-anfds, fol. 80 vo; el-K.attùnl, S a, lwat el-anfds, ur, p. 43.
(2) Ce sont : '1° Jahd el-moqill el-qd~ir fl na~'rat ech-chaïl1:h 'Abd el-
Qd~ir; 2° el-(Jawl el-l1:âchif 'an a~tkdm el-islindba ftl-wa ,?d'if; 3° Na$I'at
el-qabrj, fî'r-radd 'ald m,an ankrJ.r machroû'iyyataho jï $aldtaï en-nafl wl'l-
j'arrj,; 4° fiatj el-himma ild laly,qiq ma'nâ' dh-dhimma; nO ombreux opus-
cules.
(3) Elle a éLé lithographiée à Fès en J 309 et sans daLe et publiée à
Tunis en 1296. Une traducLion anglaise d e la partie concernant 'Abd el-
Q:\dir el-Jîlànî a été publiée à Edinburgh en '1903, par T. H. vVeir, sous le
titre de The Jlrst parl of the Natijalu'l Tahfjiq.
(4) Sur ce saint, cf. 'supra, p. 276, n. 3.
(5) Conservée à Rab3.L, Mss., 407 (6) ..
LES nrOGRAPHES DU XU C Sl~CU: UÉG. 303
el-Modarra< (3).
1247 (6 août 183t), par son fils MoQ.ammed, mort lui-même en 1264
(18~8) . Cf. el-Kattànî, Salwat el-anfâs 111, p. 48.
('1) BIBLIOGRAPHIE. - el-Qâdirî, Nachr el-mathânî, II , p. 236 ; Iltiqât ed-
dorar, fol. 71, rO; el-Kattânî, Salwat el-anfâs, II, p. 299; el-Fodaïlî, ed-
Dorar el-bahîyya, n, p. 360.
(2) Cf. supra, p. 284 sqq. .
(3) BIBLIOGRAPHIE. - el-Qâdirî, Nachr el-mathânî, n, p. 237; Iltiqât ed-
dorar, 71 vO; el-Kattànî, Salwat el-anfâs, II, p. 35 ; R. Basset, Rech. bibl.,
p. 3B, nO 88.
LES BIOGRAPHES DU XIIe SIÈCLE HÉG. 305
EI-Ifrânî biographe.
('1) Dans la liste de ses sources, el-Kaltânî, III, p. 362 , nO 122, atlribue
, l'ouvrage à Al)med Ibn Jbrâhîm ,e d-Dokkâli , sans autre précision.
(2) Cf. supra, p. 288, n. 1.
(3) Parce qu'il descendait de la fille du grand savant Ibn GhâzL Sur ce
personnage , mort le 23 jomâdâ 1 1'184 (14 septembre 1'770), cf. el-Kattànî ,
, Salivat 'el'-anfds, II, p. 78.
(4) Cf., supra , p. 1US.
LES mOGRAPHES DU XIIe SIÈCLE HÉG. 307
dier aux saints marocains du XIe siècle de l'Hégire, et dési-
rant continuer - il le reconnaît dans l'introduction de son
ouvrage -l'œuvre qu'avait consacrée Ibn 'Askar aux saints
notoires du xe siècle.
Mais on a vite fait de s'a percevoir, en feuilletant le dic-
tionnaire d'el-Ifrâni, que l'auteur a dépassé, comme pour
la Nozhat el-lJâdî, le cadre assez étroit dans lequel son titre
aurait pu l'enfermer. Alors que, sans nul doute, la DawlJat en-
nâchir n'est et ne veut être qu'une monographie exclusive-
ment hagiographique, la Safwat man intachur comprend,
en plus d'une abondante liste de saints marocains, un
nombre important de biographies de savants du pays ou
même de l'Islâm non rnaghribin. C'est plus un répertoire
de docteurs musuhl1ans qu'une anthologie de manâqib.
Ce ne sont d'ailleurs pas là les seuls points sur lesquels
l'ouvrage d'el-Ifrâni difl'ère de celui d'Ibn 'Askar. La manière
est complètement renouvelée PQr l'historien; de la forme
anecdotique et de l'im précision voulue de l'hagiographie du
siècle précédent, rien n'a subsisté dans ce travail. On a
affaire à un biogra phe nourri de culture littéraire, qui
apporte dans son livre, plus encore que son contem porain
el-Qâdiri n'allait le faire dans ses deux dictionnaires, des
renseignements puisés à bonne source, des dates soigneu-
sement contrôlées, avec un choix judicieux de citations
poétiques, qui rappellent que l'auteur fut en même temps
un commentateur de poèmes profanes.
Il allait de soi qu'el-Ifrânl fût bien renseigné sur les
célébrités de sa ville natale, Marrâkech; il fournit, à cet
égard, des biographie.s que l'on ne retrouve pas dans
d'autres ouvrages. Il connaît aussi les notoriétés de la cité
de Moulay Idris. Le plus intéressant, et là seulement il est
comparable à Ibn 'Askar, est qu'il ne fait pas fi des saints
ou des lettrés « de campagne », qu'ils aient vécu dans le
Soûs ou dans le Jabal méditerranéen. Il permet ainsi de
préjuger 'que le mouven1ent littéraire, comme on l'a remar-
qué pour le mouvement religieux, ne se restreignit pas
dans la période moderne aux seules grandes villes de
l'empire. Le savant espagnol Codera en a déjà fait, ' avec
308 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(J) Brockclmann, loc. cît ., appelle l'ouvrage Al ibrîz mîn kalâm Sîdî 'A bd
al 'azîz .
(2) En voici les titres: '1 ° Un ouvrage sur un verset du Qor'àn (SOÛl'. LVll,
vers. 4) ; 2° Kachf el-labs 'an el-masâ'ïl el-khams; 3° Radd el-lachdîd fî
mas'alat et-taqlîd (Rabat, JltIss., 96); 4° nouvrage intitulé Dalâ:'at el-'âm;
5° une gLose sur le cOffimenlalre de Sa 'ïd Qaddoùl'a sur es-Sollam, d'el-
Akhçlarî; 6° el-Qawl el-mo'tabar fî baïdn ânn jomlal el-f),amd inchd' lâ kha-
bar (Rabat, Mss., 275 (1 ) ; 7° Mablagh el-amâl li-tdlibî 't-ta/idf fî'l-aj'âl
(Rabat, Mss., 543 (3); 8° Ajwiba.
(3) Le '19 jomàdà 1 '1'155 ou '1'156, d'après el-Kattâni.
(4) Au Qaire, en 1278 et 1304.
(5) Il Y a lieu de signaler que 'Abd el- 'Azîz ed-Dabbàgh a fait, au
Xll e siècle de l'H. , l'objet d ' une autre monographie, intitulée Taïsîr el-
mawàhib ft' dhikr ba'rj mâ li'ch-chaïkh Abî Pâris min el-manâqib. Cet ou-
vrage, signalé par el-l\.attànî, dans la liste des sources de la Salwat
el-anfâs (III, p. 361, 1. 3 ; cf. R; Basset, Rech. bibl. , p. 32, nO 84), aurait
pour auteur Aboù 'Abd Allah MoQ.ammed b. MoQ.ammed b. 'Abd el-'Aziz
b. 'AH el-Moràbitî es-Sijilmàsi, !Sur lequel on manque de renseignements.
(6) BlBLlOGHAPHlE. - el-Qàdi.rî, Nachr el-mathânî, 11, p. 251; llliqât ed-
dorar, fol. 82 V O ; el-KattânÎ, Salwat el·anfâs, II, p. 34.
J~ES BIOGRAPHES DU XU tl SIÈCLE H1~G. 311
(1) Celle j'ah rasa, ain i que la TolJ,j'at ez-zâ'ïr sont conservées à alé, en
as ez grand nombre d'exemplaires.
(2) Bl13LlOGRAPHlE. - el-Qùdil'Î, Nachr el-mathânî, II, p. 257 ; Tlliqât ed-
dorar, fol. 86 V O; el-Kallàni, Salwat el-anfâs, Il, p. 184; R. Basset, Rech.
bibl., p. 31, nO 82.
(3 ) Le 12 cha'bàn, d'après le Nachr el-mathânî.
(4) EI-Manàli e l l'elhnique de Manùla, loponyme du oÙs.
(5) Un exemplaire ms. de cel opuscule existe à l~abal, nO 407 (8).
(6) Aboù 'Abd Allah 1al).ammed b. Jbrùhim lbn 'Abbàd en-Nafzi el-
~Timiari er-L\ondî, soùl'l cl jurlsconsulle, prédicateur à Fès, où il mourut
le 4 rajab 792 (18 juin 1390) et sur lequel cf. Ibn el-Qùçli, Jadhwat el-
iqtibds, p. 200; Al).med Bùbà, Naïl el-ibtihâj, p. <287 ; el-Maqqarl, NaflJ, et-
tîb, HI, p. 175; el-Katlàni, Salwal el-anfâs, 11, p. 133; en-Nâ~iri, Isliq~â,
il, p. 143; Ben Cheneb, Idjâza, § 343.
LES 810GB.APlrES DU XII e SIÈCLE llÉG. 315
(1) BIB LlOGRAPHlE. - cn- à~ir.î , Tal'al el-mochtarî fî' n-nasab -el-ja'rarî, II ,
p. 149 ; R. Basset, Rech. bibl. , p. 40, n° 102. Renseignements four!1is par
le chérif 'Abd el-I1aï cl-Katlànî.
(2) Fils d e Sa'ïd el-'Omaïl'Î, sur lequel , cf. supra , p. 293.
(3) On trouvera la biographie de ce personnage dans el -KaltàllÎ , Salwat
el-anfds , l , p. 265.
(4) Mort en 1045 (J636-3t». Cf. cl-Urànî , ~afwal man inlachar , p. 70;
eL-Qàdiri, Nachr el-malhdnî, I, p, '169 ; Illiqât ed-dorar, fol. 14 yO •
316 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) Cet ouvrage est aujourd'hui très rare au Maroc. L'exemplaire que
j'ai eu en main provient de la bibliothèque de Sidi <Abd el-l;Iaï el-Kattânî.
C'est une copie du 21 rabi 'I 1278 (26 septembre 1861 ), comprenant
28 cahiers à 20 pages petit in-4°. Le titre , dans l'introduction de l'ouvrage ,
esl annoncé de la façon suivanle :
~ ~ ~l! 0AJ ~.)~ 0~\ -,l~~ .\.~,..)"'J\ -'.J..J~ ~....
~-'~ ~l~La, ~:.~\ ~ ~j)\
(2) Cf. supra , p. '25-26 .
. (3 ) Cf. infra , Appendi~e 1.
(4) BIBLIOGRAPIIIE.- el-Qâdirî, Nachr el-malhânî, II, p. 273 ; Iltiqât ed-
dorar , fol. 93 rO.
(5) Cf. supra, p. 309, n. 3.
LES BIOGRAPHES DU XIIe SIÈCLE HÉG. 317
(1) Né en 1076 (1666). Cf. sur lui el-Kattânî, Salwal el-anfâs, Il, p. 272 ;
R. Basset, Rech. bibl., p. 19, nO 37.
(2) Né en 1111 (1700). Cf. sur lui el-Kattânî, Salwal el-anfâs, lI , p. 270;
R. Basset, Rech. bibl., p. 19, nO 38.
(3) En 1179 mourut également, à Tétouan, un savant affilié à la con-
frérie nâ~irite, Mol).ammed b . 'Ali el-Warzâzî et-TigâwaFlî, qui a laissé
une fahrasa, source de la Salwat el-anfâs (III, p. 359, 1. 19-20; cf. R. Bas-
set, Rech. bibl. , p. 20, nO 44 ).
(4) BIBLlOGRAPlIlE. - el-Kattânî, Salwat el-anfâs, l , p. 321; R. Basset,
HëCh. bibl., p. 40, nO 103.
(0) Cf. supra, p. 29;:;.
(6) Aboû'l-'Abbâs Al).med b. 'Ali el-Wajjârî el-Andalosî el-Fâsi, savant
de Fès, mort dans cette ville le 11 jomâdâ 11 1141 (12 janvier 1729). Cf. el-
Qâdirî, Nachr el-mathânî, II, p. 216; Iltiqât ed-dorar, fol. 67 rO; el-Kat-
tânî , Salwat el-anfâs, II , p. -148.
(7) Aboû 'Abd Allah Mol).ammed b. Al).med b. Mol).ammed b. 'Abd er-
RaJ:lmân et-Tammâq el-Andalosî el-Fâsî, savant de Fès, mort dans cette
ville le 10 jomâdâ 11151 (26 août 1738). Cf. el-Kattânî, Salwal el-anfâs, II,
p.125.
(8) Cf. supra, p. 302-303.
(9) MaJ:lammed b. Mol)ammed (ou Al)med) 'b. Mal)ammed Mayyâra el-
Fàsî (surnommé el-lJafîd (le petit-fils) ou el-A~ghar (le plus récent), pour
le différencier de son grand-père, l'auteur du commi:mlaire d'el-Morchid
LES BIOGRAPHES DU XIl 6 SIÈCLE HÉG. 319
el-mo'ïn d'Ibn 'Achir, sur lequel cf. supra, p. 208), grand imàm de Fès,
mort le 15 moJ:larram 1144 (20 juillet 1731). Cf. el-Qâdirî, Nachr el-ma-
lhdnl, ] [, p. 235; Iltiqât ed-dorar, fol. 70 1'0; el-l attânî, Salwal el-anfâs, I,
p.167.
(1) Sur ce personnage, cf. supra, p. 317, n. 2.
(2) Mal)ammed el-Fâsî eut un frère, Mol)ammed, dit Aboû Madian, mort
le 11 cha'bân 1181 (2 janvier 1768), qui composa un ouvrage intitulé el-
Mof},kam f'î'l-l),ikam, source de la Salwal el-anfâs (I ll , p. 362, 1. 1; cf.
. H. Basset, Rech. bibl., .p. 40, nO 105), et qu'il ne faut pas confondre avec
son homonyme Aboû Madian b. MaJ:lammed el-Fàsî, mort de la peste en
1080 (1678). Cf. el-Kattànî, Salwat el-anfâs, I, p. 322.
(3) BIBLIOGRAPHIE. - Nachr el-malhânî et Iltiqât ed-dorar, in fine; el-Kat-
tâûî, Salwal el-anjâs, 11, p. 351 j R. Basset, Rech. bibl., p. 34,' nO 93. Graulle,
dans son introduction à sa traduction du Nachr el-malhânî, a traduit, sans
eu respecter l'ordre, la notice d'el-Kattùrtî sur él-Qâdir1.
320 LES HOMMES , ET LES ŒUVRES
... .,.
LES BIOGRAPHES DU xù e SIÈCLE HÉG. 32,3
. On est frap pé, dès que l'on parcourt l' œu vre biogra phique
de MOQammed el-Qâdiri, par le peu de cas qu'il semble faire
de la mystiq~e ~oûfique et de la ter'minologie relative aux
titres hiérarchiq ues spirituels qu'eUe a instaurés. Il en donne
des raisons, un peu obscures d'ailleurs, au début du Nachl'
el-matltânî. D'autre part, il déclare Ci ue les' notices de son
répertoire seront consacrées à des souverains, des savants et
' ('1) Cf. m, p. 361, 1. '15. Il semble que cette rédaction développée ait
porté aussi le titre d'e l-A zhâr en-nadîyya. On en -trouve quelquefois des
~
',LES
, ,
lI'OMMES
. , ,.ET
. , LES ŒUVRES.
, .
el-Ghazzâl (5) .
(1) En 1324 H.
(2) Mort à Wàzzân à la fin de rabi'l '1226 (24 avril '1811). Cf. el-Kattânî,
Salwat el-anfâs, l, p. 104.
(3) Ill, p. 362, 1. 13-14. Cf. R. Basset, Rech. bibl., p. 43, nO 118.
(4) Son oncle paternel Hàchim naquit à Fès en '1120 (1708-1709) et y
mourut au début de 1'187 (1773 ). Cf. el-Kaltânî, Salwat el-anfâs, l , p. 285.
(5) BiBLIOGRAPHIE. - en- J a~irî, Istiq~â, IV, pp. 99, 100, 107 , 108 et 114;
el-Kattàni, Salwat el-anfâs, l, p. 33'1 ; Brockelmann, Ar. litt., II, p. 465.
328 J... ES HOMMES ET LES ŒUVRES
no 406 (1), qui ne contient aucune indication précise sur l 'au teur. D'après
Giacobelti, p.1 et 'l73, note 1, il semble que l'exemplaire sur lequ el il a tra-
vaillé ait porté le tiLre d e Chajarat el-achrâf wa-ma' dan el-jawd wa'l-in~âf.
( 1) Cf. pp. 2 et 50 de la trad. Giacobetti.
(2) BIBLlOGRAPHIE. - er-RahoùnÎ, Awcjaly, el-masâWc, début; MortaÇl.à, Tâj
el-'aroûs, éd. de BoCdâq, 1306, Il, p. 387 sub V,).J- ; en-Nâ~irî, Istiq~â , IV ,
p. 134; el-Kattânî, Salwal el-anfàs, T, p. 1'12 el-FoÇl.aïlî, ed-Dorar el-
bahîyya, II, p. 294 ; R. Basset, Rech. bibl. p. 20, nO 42.
(3) Ce bourg est aujourd'hui en ruines et porte le nom de Fâs el-Bâli. Il
se trouve sur la rive gauche du 'Vàdi Wargha , à environ 80 kilomètr.Js
au J ._ .-0. de Fès. cr. mes Ruines almoravides du pays de l'O uargha , in
Bulletin archéologique, 1918, p. 194-200.
(4) Cf. supra , p. 309.
(5 ) Mo~ammed b. A~med b. Moi)ammed b. 'Ali b. Ai)med Ibn Jelloûn
el-FâsÎ, savant de Fès qui vivait au début du XVIIIe siècle.
(6) Cr. supra, p. 318, n. 6. .
LES BI0GHAPIIES DU Xl11() ~IÈCLE IIÉG. 333
1230 (19 août 1815), auteur d'une gLose estimée sur le commentaire du
Mokhta~ar de Khalil par ' Abd el-Bàqî ez-Zorqâni, intitulée Awq,a~~ el-
masâlik wa-ashal el-mardqî ilà sibk ibrîz ech-chaïkh 'A bd el-Bâgî. Cf. en-
Nâ~irî, Istiqfiâ , IV , p. '150; el-l atlânî, Salwat el-anfàs, l , p. 104; Brockel-
mann , Ar. litt., II, p. 84, m.
(1) Ce sont :' 1° Tâli' el-am,ânî 'a lâ char~ ez-Zorqânî; 2° Commentaire
de la To~fat el-~okkàm d'lbL1 .'A~ im; 3° Commentaire de la Lâmîyya d'ez-
Zaqqâq; 4° Zâd el-mojidd es-sarî fî matàli' el-Bokhârî; 5° Commentaire
d'el-Jami' de Khalîl; 6° Manasik el~~ijj; 7° Fahrasa; 8° Opuscule hagio-
graphique.
(2) Elle fut terminée le 21 jomâdâ 1 1'182 (4 octobre 1768). Un exem-
plàire existe à Rabat, Mss" nO 414 bis.
(3) Le nombre des p ersonnages cités dans cette fahrasa, et dont Ibn
Soûda se réclame, a valu à ce dernier le surnom ~\~)I~ ~l.ci.:>-)l\ ~,
celui grâce auquel grands-parents et petits-fils se rejoignent. ))
II.
el-1:Iawwât (4).
(1) Le titre complet est donné par el-Kattânî, Salwat el-anfâs, l, p. 343.
(2) BIFLIOGRAPIIIE. - 'Abd el-Qàdir el-Koûhin, Imdâd dhawî'l-isti'dâd
[Rabat, Mss .,' ~14 (1 )], passim . .
(3) Ainsi un commenlaire du Qor'âll e n quatre 'Volumes, intitulé el-
Baf},r el-madid; 'un commentaire' des lfikam de Jbn 'A~à Allah, imprimé
au Qaire; ?-n commentaire d'un poème d'lbn ,e l-Ballnà' (el-Foloûl)"ât el-
ilahîyyafî ('.har~l, e,l-Mabâf).ith el-a~liyya): .
(4) . BLBLIOGRAPUlE. ' - El-Kattà~î, Salwat el-f!nfâs, In,' p : H6; el-Foçlaïlî,
éd-Dorar el-bahiyya, II, p. '95; R. Bassel, Rech. 'bibl., p. "41, nO ' 109.
o - ' " .
LES BIOGRAPHES DU XIIIe SIÈCJJE HÉG. 337
el-'Irâqî (1).
courut tout le Maroc et acquit une grande réputation dans les milieux
lettrés du pays. Sidi 'Abd el-f::Iaï el-Katlânî lui a consacré une notice
intitulée Kawkab el-nwjd es-sârî fî tarjamat chaïkh choïoûkhinâ Mol;wm-
med $âlil), er-Riq.,awî el-Bokhârî.
(1) Cf. A. Bel, Inscriptions arabes de Fès, p. 108, note 6. « C'est la rue
tortueuse parcourant, à l'est de la MùsCluée d'El-Qarwîyyîn, le quartier
d'El-Blîda. » Cf. supra, p. 226, n. 3.
(2) Ses autres œuvres consistent en un ouvrage didaclique intitulé el-
Azhâr et-tayyîbat en-nachr fî'l-mabâdî'l-'achr (lithographié à Fès en 1317),
et en deux gloses, l'une sur le commentaire d'el-Morchid el-mo<ïn par
Mayyâra, l'autre sur le petit commentaire de la Lâmîyyat el-'afâl d'Ibn Mâ-
lik par Aboû Al:lraq el-I:Iaçlrâmî.
(3) On donne parfois en effet aux Chorfa KaltânîyÎn le surnom de
Chorfa de la 'Aqabat Ibn ~awwâl, c'est-à-dire d'une rue (à forte pente) de
Fès-la-Vieille, où ils habitèrent à leur arrivée dans la ville et qui porte le
nom d'un personnage sur lequel cf. el-Kattânî, Salwat el-anfâs, l, p. 3D!.
(4) Un exemplaire manuscrit de cet ouvrage est conservé à Rabat, sous.
le nO 396. Cf. l'incipit dans nos Manuscrits arabes de Rabat, p. 139.
LES BIOGRAPHES DU XIIIe SIÈCLE HÉG. 345
Aboû Amlâq.
coup, qu'il louait Dieu de lui avoir permis de terminer ce livre, « parfait
en son genre >l.
(t) Un exemplaire manuscrit de' cet ouvrage est conservé à Rabat, sous
le nO 68.
(2) Lithographié à Fès, 2 vol., sans date (du vivant de l'auteur). Il a été
r~sumé en ftaI1çais par M. Bodin, la Zaouïa de Tamegrout, in Arch. berb.
1918.
(3) Cf. supra, p. 201 et note L
(4) Il est de fait q'u'aucun des premiers biographes de Mal).ammed Ibn
Nâ~it et de S011 fils ne fait suivre leurs ethniques de' celui d'el-Ja'farî : ainsi,
el-lfrânî et et'-Qâdirî.
(:S) Cf. Istiq~â, IV, p. 50 (à la fin du passage consacré à Mal).ammed Ibn
Nâ~ir). Il l'eptodoit èe paSsage au début de la Tal'at el-mochtarî, en ajou-
tant qu'un séjoUl' il Fès lUi permit de se procurer différents ounages de
géhéâlôgie chél'ifienne qu'il mit à profit.
HISTORIENS ET BIOGRAPHES CONTE!\fPORAINS 355
·1
FIG.4.
Fac- similé de la dernière page de la copie du Kitâb el-isliq$â, revue par l'auteur.
HISTORIENS ET BIOGRAPHES CONTEMPORAINS 357
el-Isliqs'a sont, non pa emprun tés aux ouvrages originaux, mais copiés
(sans avertissement) dan. le Qirl'ds n,
('1 ) Le texte de cct ouvl'age"établi d'après un cul manuscrit, vient d'èlrc
publié par Mohammed Ben Cheneb, dans le Publications de la Faculté
des lellres d'Alger (t. LVII, Alger, 192t), sous le titre de adh-Dhalîhfrat as-
saniyya (Le Trésor magnifique). Chronique anonyme des 1I1erinides.
(2) Cet ouvrage, qui , d'après Brockelmann (Arab. liti., JJ, p. 41, 1. 2)
aurait été résumé par cl-Maqrizî, est signalé pal' ~Iùjji Khama, Kachf e~
~o noûn, éd . d.e Constantinople, 13 l0-H , J, p. 580 , ous le titre de RawQ,
el-mittdr fî Ichabar el-aq[âr, et comme étant l'œuvre d'AboLL 'Abd Allah
Mof:1ammed Ibn 'Abd cl-Montim el-f:Iimiarî. Le bibliographe signale en
même temps un ouvrage de titre presque identique, Rawrj, el mittdr fi
alîhbd,. el-aqtdr, qui serait trè postérieur, pui que , d'après lui, l'auteur,
Aboù t bd Allah Mof:1ammcd b. i\Iof:1ammed b. Mof:1ammed el-f:I imi arî,
serail mort en 900 II. (t494-95). Le RawQ, el-mi'[dr utilisé par en-Nà~irî se
trouverait d'après nos informateurs, à l a BibJiothèque d'el-Qarawîyin.
Pourtant il ne figure pas sur le catalogue éd ité à Fès.
362 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) En-Nâ~iri ne désigne jamais ces deux auteurs que par leurs pré-
noms, le premier, ~~.)L. -..i..} ; le second, ~.r. Il se réfère aus i troi
foi dan l'Istiq~â (L, p. 32; II, p. 170; IJJ, p. 32), à des « histoires de
chrétiens» : e. ./Y\ ~-~..)\f.. L'histoire de Mazagan s'intitule Memorias
para hisloria da praça de Ma z'lgao, para Luis i\1aria do Couto de Albu-
qUCI'que da CunL1a, Lisboa, 1864 (cf. BudgeLt Meakin, The Moorish Em-
pire, p. 465). En-N (i~iri la mentionne pour la première fois dans son his-
toire à la page '168 du tome II : « J 'ai en connaissance de l'ouvrage d'un
Portugais nommé LoùÎz Mària sur l'histoire d'el-Jadida (Mazagan) depui
sa fondation par les Portugais ju qu'à sa reprise par les Musulmans. J'y
ai cL10isi pour ce récit des renseignements qui m 'ont paru e acts.» L'ou-
vrage de Castellano a d'abord été publié sous une forme abrégée avec le
Litre de Descripci6n hisl6/"ica de lIIarruecos y breve rese/la de sus dinastias,
pOl' Fr. ~lanuel Pablo Castella nos, à Santiago, 1878 ; une seconde édition
a paru en 1881 à Orilmela; une troisième , très augmentée et ous le
simple Litre de Historia de Marruecos , a été publiée à Tanger en '1898.
Dans le Maroc inconnu, 11, p. 238, n. 3, Mouliéras a identifié le Manuel
d'en-Nà~ir1. Budgett Meakin , op. cit., p . 498 , avaÜ soupçonné lui au si
quelle était la source exacte uLili ée par l ' Istiq~â (<< 00' un Manuel, que je
HISTORIENS ET BIOGRAPHES CONTEMPORAINS 365
et son fils <Abd el-I:Iaqq, Sidi <Abbo, de son vrai nom <Abd
Allah b. Al).med (1).
Le Kitâb el-istiq~â n'est pas seulement une chronique
annuelle; c'est aussi, dans une certaine lnesure, un réper-
toiee de wafayât. Il n'a pas, bien entendu, l'ampleur d'un
livre d'annales semi-biographiques, semi-historicJues, comme
celui d 'el-Qâdirl, par exemple. Mais on trouve quelquefois
dans l'ouvrage - procédé d'ailleurs déjà noté chez el-
Ifrânî, - des obituaires à la fin d'un règne ou d'une pé-
riode. D'ailleurs, ces wafayât sont la plupart du temps salé-
tines; il n'est guère de grand personnage de la ville
maritime qui nlj soit mentionné par en-Nâ~irî, à la page ,
que la date de sa mort lui assigne (2) .
L'histoire de Salé tient, au reste, une large place dnns
l'Istiq~â. Il semble bien que l'écrivain air voulu enfermer
dans sa chronique marocaine une monographie de sa ville
natale; c'est ainsi qu'il insiste longuelnent sur la fondalion
de sa médersa par le sultan mérinide Aboù'l-I:Iasan en 742
(1341-42) (3) ou, dans un autre oedre d'idées; sur le bom-
bardement de la place le 1 er ~afar 1268 (26 novembre 1851),
par une escadre française (4). Pour l'histuire des Deux-Rives
le livre d'en-Nâ~iri contient même parfois des données
inédites (5).
(1) Cf. Istiq~â, Il, p. 148 et Cas'tellanos , Historia de Marruecos, éd. de
Tanger, p. 345 , n. 1. Castellanos s'était d'ailleurs aperçu que son travail
avait été utilisé par en- â~irî: « •.• el. ilustrado é inteligente morD de
Salé ex-Xiéj Ahmed ben-Jâled ... , que sin duda ha leido detenidamenle la
'la é 2a eclicion de nuestros ApuNTEs, pues nos cita en su historia muchi-
simas veces ».
(2) Ainsi pour la période moderne, Istiq:jâ, IV, pp. 49, 51, 52, 54, U8,
140 r 194, etc.
(3) Ibid., II, p. 86.
(4) Ibid., IV, Pl 202. On connaît aussi le récit anonyme de ce bombar-
dement traduit de l'arabe par L Coufourler, Un récit marocain du bom-
bardement de Salé par le contre-amiral Dubourcl.ieu en 1852 (sic), in Arch.
mar., VIII, 1906, pp. 396-403.
(5) L'histoire des Deux-Rives a fait en 1330 (1912) l'objet d'une orjoûza
historique d'Aboû <Abd Allah MOQammed b. MOQammed" Ibn <Ali ed-
Dokkâli es-Salâw.î, élève d'en-Nà!Ziri et de Moçammed b. Ja·fa~ el-~at
tânî , actuellement hisroriographe de Sa Majesté chérifienne Moulay Ioù-
HISTORIENS ET BIOGRAPHES CONTEMPORAINS 367
sof. Une copie de ce poème, qui porte le titre d'Itl),âf achraf el-malâ bi-
ba<fj akhbâr er-Ribdt wa-Salâ, est conservée à la Bibliothèque de Rabat,
soas lé nI) 383.
(1) Cf. Istiq~â, IV, p. 13'1.
(2) Ainsi, au sujet de l'affail'e des Za'Yyân en 1234 (ibid.,lV"p. 152 sqq.).
De même, il a recueilli directement deux récits pittoresques, l'un de
l'ambassade marocaine envoyée à Paris en 128~ (186~-66) (IV, p. 229) ;
l'autre, de l'txposition universelle de Paris en 186'7 (IV, p. 231).
(3) Ainsi, ibid., IV, p. 09 et 65. Il Y a lieu de corriger dans la traduc-
tion Fumey (Arch. Mar., 'IX, p. 170 et 189) paternel par maternel.
, (4) Ainsi, ibid., IV, p. 89.
(0) Ibid., IV, p. 120.
368 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) Istiq~â., IV, p. 145 sqq. 00. remarquera aussi le pamphlet presque
virulent que forme en réalité son long développement sur l'armée maro-
caine, à propos de la guerre de 1860, IV, p. 219.
(2) Ainsi les explications fantaisistes qu'il donne de Chrâga (IV, p. 20)
ou de I;Iartânî (LV, p. 27) .
HISTORIENS ET BIOGRAPHES (CONTEMPORAINS 369
24
370 LES HOMMES ET LES ŒUVRES
(1) Les aulres confréries Jllll'ocaincs, qui sont des confréries «( an-
glallle » Crsùwa, Ijamùdcha) ont surtout leurs adeples dans le monde
des arlisans des villes el sont méprisécs par l'élément leLLré. JI s'ensuit·
normalement qu'cl Le ' n inspirent aucun auleur marocain.
(2) Sur ce personnage, mort dans la prclnière décade du XIVe siècle II.
(1883-93), cf. Ibn el-.\lowaqqit, es-Sa'âdat el-abadîyya, l , p. 98.
(3) Cf. Tbn el-\fowaqqil, es-Sa'âdat el-abadiyya, T, p_ ~O.
(4) 11 a également écril d'autres œuvres donl voici la lisle : 1° Ghoniat
el-miskîn fi char~l ' el-morchid el-nw'ïn; 20 el-Masâlik es-sanîyyafi charI), el-
Ajorroûmîyya; 3° Miftt1~l el-kholâ~a fi char~l el-Alfîyya; 4° el-Mawârid
ech-chahîyya fl char~l el-Bordat el -Boû~irîyya; 5° el-Amànî el-moblahija fî
char~l el-Monfarija; 6° el-Kaw /wb ez-zdhi r fî char~l el-wird el-bâhir (sur le
wird de son maître); 7° rllhmad el-moqalfi charZl mohimmal el-Jomal; 8° el-
l'IIawâhib el-qaddosîyya fl char~l el-'aqîdal es-sanoLlsîyya; 9° commenlaire
d'e~-$alât el-bakrîyya (d' Abo Ct Bakr ed~ D.ilù 'r) ; 10° rlolal e 1-'aroûs fl lazldy yat
en-nofous .
(5) J[ort à Fès l e 17 chawwàl 1230 (22 scplcmbrc 1815). Cf. sur lui la
bibliographie européenne cilée par R. Ba:isel, Nedromah el les Trams,
p. 124. Cf. en plus de c biographes, au -'[m'oc, en- à~irî, Istiq~â, IV ,
Il. 150 et cl-I allànî, Salwal el-anj'âs, T, p. 180.
(6) Cf. AQmed Skirej, Kachf el-I),ijâb, J, p. 72 sqq. ; Rinn , lVIarabollts et
Hhouan, p. 421 sqq. ; R. Bassel, Rechl b~bl., p. 45, nO '130.
HISTORIENS - ET BIOGRAPHES CONTEMPORAIN S 377
('1 ) J, p. 8.
(2) l, p. 35 sqq.
HISTORIENS ET BIOGRAPHES CONTEMPORAINS 383
des portes dites Bâb Sidi Boû J îda, Râ b Gîsa et Bâb el-Mal).-
roûq. Il n'arrive qu'en dernier lieu à Fâs el-Jadid, où sont
enterrés des sultans <alawites (1).
On sait que Fès a depuis longtemps mérité le titre de
« maison de science )), qu'elle devrait à une invocation spé-
ciale d'Idris (2). Tombeaux de saints et de savants y foison-
nent, et l'on comprend que leur étude ait, à travers les
siècles, tenté des biographes. D'autant plus que, pour la
plupart, les saints de la capitale ont été des docteurs d'Islâm
renommés. et quelques-uns même, des écrivains. Les notices
d'el-Kattâni sont consacrées à tous, chorfa notables, maîtres
de science nlusulmane. juristes, théologiens ou professeurs
sanclifiés après leur mort. On conçoit dès lors que le
nombre des personnages qu:il passe en revue sÇ>it immense;
parmi eux, on peut com pter plus de cent quarante auteurs
d'ouvrages islâmiques, comme le savant Codera en a déjà
fait judicieusement la remarque (3).
D'ailleurs, on trouve dans la Salwat el-anfâs, à côté des
saints lettrés, quelques saints nettem en t populaires. Les
noms de ces derniers font tache dans cette œuvre. Cepen-
dant, ces petits marabouts, qui s'a ppellent Sidi'l-Mokhfi
(Monseigneur le Caché) (4), Sidi Amsâ'l-khaïr (Monseigneur
BonsoÎL') (5), ou encore Sidi Qâçli'l-1).âja (Monseigneur qui
exauce les vœux) (6), sont uniqu ement signalés pour
m é nloire; comme ses devanciers, l'auteur laisse délibéré-
·cite comme ayant servi à l'éla blissement de la Sa<âda (II, :pp. 177-179), il
indiqUe le nom de l'au leur , jusqu'ici inconnu, du travail hislorique inti-
tulé : el-~-Iolal el-mawchîJ'J'a fi dhikr el-akhbdr el-marrâkochîYJ'a. La mau-
vaise édition de Tunis (13:29 hég.) l 'a ltribue en effet, à tort , à Usân ed-
dlo lbn el-Kl1a~îb (mort en 776 hég. ; l'ouvrage fut terminé le 1"2 rabî' 1
783; cf. p. '136, 1. ':.1 ). Or, d'après 1bn el-Mowaqqit, qui a dû trouver
cetle indication SUl' un manuscril de 1arràkech, la chronlque serait
l'œuvre d'un écrivain qu'il appelle Aboû 'Abd Allah Moi)am.med b _
A.boù'l-Ma<àlî Ibn Sammùk el-Màlaqi.
('1 ) Lithographié à Fès , 2 vol., 1334.
CONCLUSION
A
Sources de la Nozhat el-l].âdî d 'el-Ifrâni.
(1) il s'agit sûrement de l'ou nage inLilulé Matmaf) en-/w:f.ar sur lequel cf.
supra, p. 284:.
SOURCES DES PRINCIPAUX HISTORIENS 393
1bn 13a~oLI ~a, Ril},la.
ech-Cha'rùnî, Dhad et-tabaqât .
cclh-Dhahabî, KitâfJ el-tahdhîb f l mokhta~ar lahdhib el-kamâl.
eù-Dilâ'ï Mol)ammed cl-'1"asnùwî, Jahd el-nwqill el-qâ~ir fl na$fal ech-
chaïkh 'Abd el-Qddir.
c L-Fi chlâlî Mol)ammed, Wafayâl.
cl-Golâlî Ibrâhîm , Tanbîh e.5-~aghîr m,in el-wilddn.
Jbn ~Tajar, Bahjat en-nd~ir.
cl-~lalabî Al)med b. 'Abd el-tlal, Rail},dn el-qoloûb p ,-mâ li'ch-chaïkh 'Abd
Allah el-Barnâwi min asrâr el-ghoyoûb.
Jbn l~ azm, Jamharal el-ansâb.
cl-Jfr ânî~ Noz hat el-l},âc1î.
el-Iollsi, el-Mol},dq,ardt.
eL-Isl)âqî Mol)ammed b. 'Abd el-)1o'!i, Lalâïf akhbâr el-owal Jî man ta~ar-
raf Ji Mi~r min arbâb ed-dowal.
.Ibn Jarîr cch-Cha[\anawfî, Bahjal el-asrdr wa-ma'dan el-anwâr.
el-Jawzî, Mir'ât ez-zamân fi tâ'rîkh el-a'ïdn.
el-Khafàjî, Rail},ânal el-alibbâ'.
Jbn cl-Kha~lb, el-I~tdta bi-lâ'rikh Ghranâ{a.
Mothlâ 'Harfqa fi dhamm el-wathiqa.
el-Maklâtî, Wafaydt.
el-Maqqarî, Nafl}, et-tfb.
Mal)ammed b. 'Abd er-Ral)mân el-Fâsî, el-MinaI}, el-bâdiyya.
Mol)ammed el- 'Arbi Mir'âl el-ma~1dsin.
el-Mahdi el-Ilmd'.
Momti' el-asmâ'.
Rawq,at el-ma ~lâsin.
TOI},Jal ahl e~-~adfqîyya.
ekTayyîb Fahrasa.
MatmaQ. en-/w?ar.
c L-~~orâbî , TOl),Jat el-ikhwân wa-mawdhib ei-imlinân fi manâqib sayyîdl
Riq,wân.
Ibn à~ ir el-I~osaln, Fahrasa.
Ibn el-Qâçl.î Al)mcd, Dorral el-~LÎjâl.
Jadhwal el-iqlibâs.
Qàsim b. Mol)ammcd, Tanwlr ez-zamân bi-qodoûm mawldnâ
Zaïdân.
el-Qâdiri 'Abd es-Salâm, ed-Dorr es-sani.
el-Maqijad el-aQ,mad.
Matla' el-ichrdq.
Mo'lamad er-rdwi.
No z hat el-fakr.
Nozhat en-nâdî wa-iol),fat el-I),âdi.
Mol)ammed el-'Arbi, Konnâch.
el-Qarâfî Badr ed-Din, Tawchîl}, ed-clibdj wa ·~LÎliat el-iblihâj.
394 LES HISTORIENS DES CHORFA
el-Qa~~âr, Fahrasa.
el' Rachchâtî, lqlibâs el-anwâr (avec un résumé par tAbd el-l;laqq el-Azdî
el-Jchbîlî).
es~Sobki' Tâj ed- Diu, Mo 'îd en-nitam wa-mobîd en-niqam.
Taqyîd el-l),aqîqat el-tâlîyya wa-ta chyîd eHarîqat ech-châdhilîyya.
el-Wallâlî AQ.med b. Iatqoûb, Mabdl}.ith el-anwdr fi akhbdr ba\j el-akhiâr.
el-Wancharîsî, Wafayât.
c
Sources d 'et-Torjomân el-motrib et d 'el-Bostân e~-~a.rîf
d 'ez-Zayyânî (1).
(1) La répartition des sources suivant les twis divisions qui sui vent est fournie
par l'auteur lui-mèmc, en tête de ses deux ouvrages.
SOURCES DES PRINCIPAUX HISTORIENS 395
Histoires des dyllasli~s islâmiques , pur 1bn 'Asùkir, edh-Dhahabi cl Ibn el-
1 ha~îb.
Histoires d'Alexandre, des Grecs, des Persans el de~ Turcs, traduites du
Lure en arabe.
E
Sources du Kitâb el-istiq~â d 'en-Nâ!?irî.
Ibn Jannoû n.
el-Jorjânî 'Ali.
Ibn cl-Kalbî.
lbn Khaldoùn, KitdIJ el-'ibar.
Ibn Khallikàn, lVafaydl el-a'ïdn.
Ibn el-Kha!ib, Raqm el-l:wlal.
el-f{hold~at en-naqîyya fî omarâ' Ifriqiyya.
cl-Maqqarî, Naf/), et-tib.
Ibn 1arzoùq, Kilâb el-mosnad e~-~ahî/), el-/),asan.
cl-Mas'oudt, Moroûj edh-dhahab.
Ibn Ma\,roùQ. el-Qaïsi.
MoQ.ammed el-'Arbi cl-Fàsî, Mir'dt el-maT),âsin.
Mol)ammcd b. Ibrâhîm el-An~ârî.
en-Nawawi.
er-H.âzi.
Rifâ'a Eek et-Tal)tàwî, Biddyat el-qodamâ'.
e~-~adafi AboLL Choba'(b.
Ibn a'id.
eVl'abari.
Ibn '\tVahboùn 'Abd ci-Jalll.
cl-Wùqidî, Poloù~l, lfriqîyya.
el-vVareàq Aboù -'Lan ân '.\.bd el-Malik.
lbn Zakoùr, el-Mo'rib el-mobin.
Zammoûr b. ~âliJ:t.
ez-Zayyâni, el-Boslan e~-?arîf.
lbn cz-Zayyât, Kildb el-tachmvwoûf ilâ rijâl et-ta~awwoûf.
b) Période métinide.
c) Période sa<dienne.
d ) Période 'alawile.
A
Liste des fonctionnaires impériaux et des grands qâq.îs
de Fès et de Marrâkech.
26
402 LES HISTOnIENS DES CIIOHFA
Dynastie 'Alawite.
B
Liste des commandements territoriaux au Maroc
sous le règne de Sidi Mo~ammed b. 'Abd Allah (1 ).
Qà'Id.
OùzgL~n.
MasfLwâ.
1
Takna.
Imejjà~.
Idâ où Blâl.
~Iogador. Chiyyàpna.
Mogador.
Agàdîr. Agàdir.
'Amil. Tàroudànt. Soùs, jusqu'à la mer et au désert.
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Fès.
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412 LES HISTORIENS DES CHORFA
1
INDEX DES NOMS D'AUTEURS 421
el-Bakrî, 396.
el-Balâdhorî , 17'1, 39 L
Baraka, s. Ali b. Mol).ammed.
Bargâch, 160 et n. 3. .
Barràda, s. <Alî b. el-<Arbi J:1.aJ'àzim.
el-Batalioùsî, 395 .
Jbn Batoùta, 83 (n. ), 391, 393.
el-Battâl, s. Ibrâhîm.
el-Battîwî, s. Moùsâ.
Ibn el-Bàz, ~60 (n. 2).
el-Belghîthî, s. el-f:labîb.
Bennânî, s. Al).mcd b. <Abd es-Salâm, Fall). Allah, Mal).ammed b.
<Abd es-Salâm, Mo1).ammed b. A1).med, Mo1}.ammed b. el-T;Tasan, et-
Tâhir.
Hennîs, s. Mo1;lammed b. A1).med.
el-Bitàwl'Î, s. ~Iol).ammed el-Makkî.
el-Bo~ttorî, 211, 352.
el-Bokhârî, 14, 29, '104.
Bordola, s. Mol).ammed cl-<Arbi.
el-Bornosî, s. A1;lmed Zarroùq.
el-Bornoû~î, 360 (n. 2), 396.
el-Borzolî, 398.
el-BoHoûïyî, s. <Ali b. Qâsim.
el-Boû<a~amî, s. Mo1).ammed.
el-Boû<inânî, s. Mol;tammed b. Mo1).ammed.
Boûkhrî~ s. <Abd cl-Qâdir b. el-<Arbi.
28
434 LES IIISTOnIE~S DES CHOHFA
el-Obbî, 391.
Ibn 'Odda, s . Mul).anlmed b. 'AH .
el-Ojhoùri, s. 'Ali b. A1:tmed.
el-'Omaïrî , s. 'Ali b. Aboù'l-Qà im , Aboû'l-Qàsim b. Sa'ïd, Sa'ïd b. Aboù'l-
Qàsim.
'Omar b. Abd Allah el-Fà i, 16, i47 et n. 1, 337.
- el-~Iahàq, 296, 403.
436 LES HISTORfENS DES CIIORFA
n Qotaïba, 395.
-Rachchàti, 394.
r-Rachid ($ultan <alawite), 72, tH (n . 2), 122, 124, 180, 184, 194 ( n . 1)
195 (n. 1), 269, 273, 300, 339, 402.
b. <Abd er-Ra1).màn (prince <aIawite), 203.
'r-Ràchidî, s. <Ali b. <lsâ.
r-Ràghib el-lsbahànî,
r-Ragràgî, s. Mo1).ammed b. <Abd Allah.
Ra}:l1).o el-Ghannàmî ech-Châwî, 308 (n. 4), 39t.
Ibn Ra1).moùn , s. Qàsim b. Mo1).ammed, et-To1).âmî b. Mo1).ammed.
er-Rahoùnî, s. el-<Arbî, Mol:)ammed, Mol;tammed b. Al;tmed.
Rà,olS er-roû'asà, 25-27, 3'16.
Ibn Raïsoùn, s. Mo1).ammed b. e. -~àdiq.
Ibn er-Raqîq, 30 et n. 4.
er-Rasmoùki, 13.
e.r-Ràzi, 397.
cr-Riçlawi, s . Mol:)ammed ~âli}:l.
Riçlwàn b. <Abd Allah el-Janwi, 238, 255 et n. 2.
el-<Eulj, 40L
Rifâ<a Bek et-Ta1).\âwî, 397.
er-Rifà<ï, s. A1).med, Mo1).ammed.
es-Sa<d, s. et-Taflàzànî.
Sa<d b. Mo<àdh, 27.
e~-~adafi Aboû Chobaïb, 397.
es-Sadràtî es-Salàwî, s. A1).mcd b. el-Makkî
eê-~afadî, s. Khalîl b. Aïbak.
e~-~affàr, s. Mo1).ammed b. <Abd Allah.
Sahl b. el-Qàsim Ibn Zaghboûch, 229 et n. 2.
Sa1).noûn, 6. Mo~tammed.
e~-~a1).rà wi s. Mo1).ammed el-Amin.
es-Sà<"l, 135.
Sa<ïd b. <Ali el-J:Iomaïdî, 400.
ech-Chlîl). el-Jazoûlî, 150 (n. 1)~ 404.
b. el-Iazîd (prince <aIawite), 202.
b. Aboù'I-Qàsim el- <Omaïrî, 293 ,312, 396, 399.
es-Soûsî, 198 (n. 1).
Ibn Sa<ïd, 189, 397.
Saïf b. <Omar, 29 et n. 5.
es-Sajlànî ou es-Saklàni, s. <lsà b. <Abd rr-Ral).mân..
,
438 LES HISTORIENS DES CHORFA
c~-Sakkàkî, H.
cs-Salàsî, s. 'AH b. '.\..bd er-Ral).mân.
~àlil). (Salah-Raïs), 134.
Aboû Mol).amm ed ~àlil). cd-Dokkàli, 221 et n.3.
- el-Ilaskoûri , 221 (n. :~) .
'àlim b. ~1ol).ammed es-Sanhoûrî, 102 et n. 6.
es- à/imî, s. Al).med b. 'Alî.
cs-Samarqandî, . Mol).ammed b. 'Abd SHah.
es-Samlàlî, s. 'Abd er-Ral,lmàn b. la'qoClb.
Tbn ammàk, s. Mol).ammed b. Aboû'l-Ma'àlî.
~anhàj, 146.
es-Sanhoûrî, s. Sàlim b. Mol).alOmed.
es-Sanoûsî, 14, 91 (n. 2, c), 290 (n. 7, 10).
e~-~aqallî, s. A.l,med b. Mal).ammed, e1-IIàdî b. Al).rned.
es-Sarghînî, s. Mol).ammed el-Kabir.
es-Sarràj, s. Ial).ià b. Mol.lamm ed.
c~·~awma'ï et-Tàdilî, s. ' Abd er-Hal).màn b. Jsmà'ïl , Al).med b. AboLl'l-
Qàsim.
lbn ~awwàl , 34~ (n. 3).
cs-Sijilmàsî, s. 'Abd Allah , 'Abd el-Wàl).id b. AI,med, Al).med b. 'Abd el-
Malik,At).med b. Mobàrak, 'Ali b. ez-Zobaïr , Mal).ammed , Mol).ammcd
b. ' Abd .Ulah , 'fol).ammed b . ' .\..bd e r-Ral).màn , Mol)..ammed b. Mol).am-
med , ~101,ammed b. Aboù 'l-Qàsim.
Jbn Sînà', 289 (n., H O) .
Sinàn Pàchà, 136.
Skîrej, s. Al).med b. el-'Ayyàchî, Mol).ammed.
e -Sobkî Tàj ed-Din , 1~ , 40 e t n. 4, 394.
es-Sohaïlî, s. '.\..bd er·H.al).màn b. el-h.h atîb.
Solaïmàn b. 'Abd el-Qàdir ez-ZarhoûnÎ, 402.
b. ' Abd er-HaJ:tmàn (prince 'alawite), 203.
b. \[ol).ammed (s ulta n ' ala wile), ;{9, 152, 156, 161 , 165, 17'1 , 1 ï7,
181 , 1Sa, 184, 188 et n. 2, 193, 198, 202, 203,
206 , 335, 337,339, 34;), 369 , 404.
el-~-Iaww â t , 70, 75, 113. 1 J4 , 121 ct n. 1, 198,
(n. 1) , 301 , 306, 326 (n. ), 333, 336-340.
Soqquïll, s. 'Abd cr-Ral).mân b. 'Ali.
Ibn Soûda, s. el-'.\..bbàs b. Al).med, 'Abd el-vVàl,l.id b. Al:llued, At).med b.
Mol).ammed el-Tà:w odî, MoJ,ammed b. ' .\..bd el-WàJ:!id, Mol,l.amm ed b.
Mol).ammed, Mol).ammed et-Thvodi b. eVfàlib , Aboû'l-Qàsim, ek
'fàlib.
cs-Soûsî , s. Al).med oû 'Ali, Mol)..ammed b. 'Abd Allah.
es-Soyoûti Jalàl ed-Din, 24, 25, 29, 80 (n. 1) .
el-Boslân e?--?arîf fî dawlal awlâd Mawldï 'AU 'ch-Charîf, 62, 6~, 78, 167 (2°) ,
168, 178, 179, 181, f82-f85, 206, 2ü8, :~57, 3~8, 362 , 394, 396,
397, 398, 399.
ech-Chamâ'il, 14.
ech-Chamaqmaqîyya, f50 (n. t) , 353 et n. "2.
eeh-Chaqrâtisîyya (commentaire), 216 (n. i , 8°).
Charaf eHàlib fi asnâ'l-matàlib , 98 , 247 (n. 5, 1°), 323.
ech-Charb el-mol},laq,ar wa's-sirr el-monla; ar fî mo'in ahl el-qarn eth-thâlith
'achar, 3i9.
ech-Charl) el-rno~awwal (commentaire du TalkhÎ~ el-miflàl).), 14.
(commentaire de la Kho\.ba d' ), 290 (n. 7, 5°) .
rKitàb] ech-Chifà', 14, 396.
(commentaire), 246 (n. 2), 303 (n . 4, 50) .
(résumé du commentaire d'AJ:tmed er-Roûmîlî), 313
(n. 1,2°) .
Chifà' cl-ghalîl fi l:tall moqafl Khalil, 2:-10 (n. 2, 15°).
- el-gholla wa-inqicha' e. -~al).àba 'an l).okm ech-chokr awwal el-milla
wa-tanzîh e~-~ahàba, 274 ( n. 1).
Chodhoûr edh-dhahab fî khaï,. nasab, 279 (n. 3) .
Fat!) 3,1°).
(n. el-qaddO fi charl) kho\bat el-Qàmo,'" 317 (n. 5,
ùS
~').
fî'r-radd 'alà'l-Genso ûs , 212 (n.) .
cl-~-at\l
. er-rab
bàni
fi-mà dhahal minho ez-Zorqânî, 146 (n. 1).
wa't-taisir fi àiat cl-taQ.hîr, 321 (n. 4, 2°).
el.Fawâ'ïd el-jamma bi-isndd 'oloûm el-o mma , 257-258, 39~,
el-mol;laqqaqa fi ib~àl da<wà man qàl ann et-là' hiya'~-tà' mo-
398.
G Itâi al el-arn yy a wa-ir tiq d' er-ra lob e[-' oUy yo fi d Itikr e l-a n,âb eNaq al-
ni
lîyya dhâL el-anwâr el-bahîyyat es-sanîyya, 335.
el-Ghamâm e~-~ayyîb fi nwnâqib l\1awlâï et-Tayyîb, 318.
Ghonial c\-miskin fi char\l el_~!orchid el-mo'in, 316 (n. 4, 1°).
~abaqàt
er-rà'ïQ fi abl el-l;lisàb wa'1-farà'ïQ., 105 (n. 3, 2").
Jadhwal el-iqlibâs fi-man I),all min el-a'lâm, madînal Fâs, H 1, 247 , 248-
250, 361, 381, 3~2, 393, 394.
e1-moqtabis, 396.
Ja'faral et-tîjân wa-mahrat el-iâqoût wa'l-loù'loû' wa'l-morjân fî dhîkr el-
moloûk el-'ala-wîyîn wa-achiâkh Mawlânâ Solaïmân, 'JG8, 8°.
Jahd el-moqill el-qà~ir fi na~rat ech-chaïkh ' .\..bd el-Qàdir, :102 (n. 2, 1°}.
el-Jaïch el-'aramram el-khomâsî fî dawlat awlâd Mawlânâ 'AU es-Sijil-
mâsî, ~6, 62, 68, 95, t9!l , 204-2i3 , :n7, 3ti8, 362, 363, 3~5, 398.
Jaïch et-tawchîl). (com mentaire ), 91 (n. 2, 2°).
Jalâ' el-qalb el-qâsî bi-maf:tâsin sayyîdî 'l-Mahdî'l-Fâsî, 304.
Jam' el-jawàmi', '14.
(glose sur le commentaire d 'el-Mal:tallî), 29'1 (n., gO).
Jamharat el-aL1sàb, 3tH, 3\13 , 3!H.
el-Jàmi' (commenlaire ), 331- (n. t, 5°), 391.
448 LES HISTORIENS DES CHORFA
29
450 LES IHSTORIENS DES CIIORFA
en-" abdhal el-iasîral en-nâfi <al ellatî hiya li-akhbâr es-salâlat el-kallânîyya
jâmi<a , 380.
;'v achr azâhir el-boslân fî-man ajâzani bi'I-Ja zâ'L'r wa-TiHawân min focjala.'
el-akâbir wa'l-a<[ân, 289.
452 LES HISTOJUENS DES CHOnFA
achr el-mathânî li-ahl el-qarn el-l),âdî 'achar wa' lh-lhânî, ~6, 61, 72, ~ 16,
~17, ~57, ~61, ~66, ~80 , ~81 , 317, 322-326 ,339, 347, 3~9, 361, 392,
:197, 398, 399.
en-Nafal),al el-miskîyya jî's-sifârat et-torlâyya. 99 , 136, 39:2, 398.
afà'ïs ed-dorar fi l:tawàchî 'l-MokhLa~ar, 27'1 (n. 4, ~O).
afQ. et-Fb mi'n gho~n el-Andalos er-ra~tb wa-dhikr wazÎrhà Lisân ed-Dîn
el-Khattb, 93 et n. 3, :i91, ;l9J, 394, 396, 3!:J7.
Naïl el-amal tï-mà bihibaïna 'l-Màlikîyyat jarâ'l-'amal, 105 (n. 3, ~o).
_ el-ibtihâj bi-latrîz ed-Dîbâj , ~6 , 253-255, 3~5.
_ el-qarabàt bi-ahl el-'aqabàt, 278 (n., 17°).
Nasamat el-'âsfi ~lijjal sayyîdinâ Abî'l-'Abbâs, ~!-l4.
Na~îQ.at ahl es-Soûdàn, :1!:J2, 398.
dhawî'l-himam el-akiàs fi-mà iaLa'allaq bi-kholtat en-nâs, :n3(n. 3,
4°).
el-moghtarrîn ft botlàn et-tadbîr li'l-mo'tarrîn, 168, 11°) .
fî'r-radd 'ala dhaw1't-tafrîqa baïn el-moslimîn,
259 (n. 4, 7°).
en-nadhîr el-'oriàn ft't-tal:tdhîr min el-ghaïba wa'n-namlma wa'l-
bohlàu, :-373 (n. 3, 5°) .
en- asîm el-mo'abbiq fî Lawjîh el-khilàf el-wàrid ft'l-mantiq, ~78 (n., 9°).
Na~rat el-qabÇl ft'r-radd 'alà man ankar machroû'lyyataho fî ~alàta"( en-
nail wa'l-farçl, 302 (n. 2, 3°).
alîjat el-ijtihâd fî'l-mohâdana wa'l-jihâd, 329-330, 39 '.
et-ta~Lqîq fr ba'rJ, ahl ech-charaf el-walhîq, 302, 373, 3'1S.
awàzil (d'el-Borzolî), 3$-1S.
(d'es-Sajlànî), 3!J2.
Na~m 'alâqàt el-majàz (commentaire), 91 (n. 2, e).
ed-dorr wa'l-'iqiân, 30, 395.
_ -la' âl fî chorafâ' 'aqabat Ibn $awwâl, 344.
el-farà'ïd wa-mobdî'l-fawà'ïd li-mal:t~al cl-maqà~id, 91 (n. 2, a cL IJ)
el-jomal, 13.
0
mantiq es-Sa'd, 105 (n. 4, 7 ) .
No z hal el-(tâdî bi-alîhbâr moloûk el-qarn el-fy,âdî, 24, 40, 58, 63, 68, 71, 77,
80, 8 1, !H5 , 96, 9U et n. :1, 107 , 108, 1'12, '115 , H~ , 120-131 , 132,
136, 137, 138, 140, 14~i, 173, 174, 111, 191, 201, 208, 211, 246, 252,
258, 261,268,306,301,339,341,351,358,361,362,391,393, ;i94,
395, 397, 398.
el-moch làq , 398.
en-nâdl' wa-tofy,fat el-I,tâdî fi man bi'l-JIaghrib min ahl el-qarn el-
~lâdi, 280, 324, 393.
en -n â~ir, 229.
- - - -______. u__________________~______________________. . . .
458 LES HISTORIENS DES CHORFA
Pages.
ne
FIG. i. _ Fac-similé d'une page de la chronique sa'dien de
l'Anonyme de Fès . 132
. FiG. 2. _ Fac-similé d'une page d'et-Torjomânat el-kolJrâ d'ez-
Zayyànl, avec annotation marginale autographe. 186
Il
SYSTÈ)1.E DE TRANSCRIPTlON.
INTROD CTlON
lure .
A. - L'histoire dynastique. . 34
L'historiographie officielle, 34. - Le historiens officieux, 35. _.
Le contenu de leurs livres, 36. - Les historiens partiaux, les
pamphlétaires, 39. - Les historien politiques sont nécessai-
rement prudents, 40. - Un genre d'hi toire politique: l'orjoûza,
42. - Toutes ces histoires laissent de côté la vie intérieure du
pays 42
B. - La littérature biographique. 44
CONCLUSlON • 387
470 LES HISTORIENS DES CHORFA
ApPE "DICE 1.
391
a) Sources de la Nozhal el-lJ,âdî d'cl-Hrânî 391
b) Sources du Nachr el -malhânî de Mol:).ammed el-Qâdirî . 392
c) Sources d'et-Torjomân el-mo'rîb et d 'el-Boslân e:r--;arîf d'ez-
Zayyâni. 394
d) Sources d'el-Jaïch el-'aramram, d'Akensoûs 39Q
e) Sources du Kitâb el-Istiq~â d'en- T à~irî . 396
10 Autorités musulmane invoquées 396
20 Emprunts d'en-Nâ~irî à Castellanos. 399
ApPENDICE II
400
a) Liste des fonctionnaires impériaux et des grands qàÇl.is de Fès
et de Marrâkech
b) Lisle des commandements territoriaux au Maroc sous le
règne de Sidi Mol).ammed b. <Abd Allah. 405
OUVRAGES EUROPÉE S ET ORIENTAUX CONSULTÉS. 407
1 "DRX DES NOMS D'AUTEURS ET DE PE1"\.SOlSNAGES CITJ~S. 413
IlSDEX DES TITRES D'OUVRAGES. 441
INDEX ETHNIQUE ET TOPOGRAPHiQUE . 4Q9