Plantes Irritantes & Allergisantes-150dpi

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Plantes

irritantes et allergisantes
d’appartements et de jardins

Prudence !
Ne pas toucher…
Toxicité cutanée

Fondation d’entreprise pour la protection et la valorisation du patrimoine végétal


L’INSTITUT KLORANE
Fondation d’entreprise des Laboratoires Klorane, l’Institut Klorane œuvre pour la
protection et la valorisation du patrimoine végétal. Créé en 1994 pour partager avec le
plus grand nombre sa connaissance multidisciplinaire acquise sur les plantes, l’Institut
Klorane poursuit cet engagement autour de trois missions :
PROTÉGER, EXPLORER, ÉDUQUER.

PROTÉGER
L’Institut Klorane est particulièrement sensible à la protection et à la conservation des
espèces végétales menacées. À ce titre, il collabore avec le Conservatoire botanique
national de Brest, spécialisé depuis son origine dans la sauvegarde des plantes en danger.
La réintroduction à Madère, en octobre 2010, de Normania triphylla (Lowe) Lowe, plante
endémique qui avait disparu de l’île, en est une illustration concrète. L’Institut Klorane
poursuit sa mission de sauvegarde d’espèces en danger critique d’extinction, notamment
en agissant en faveur du Calendula maritima Guss., endémique de Sicile.
C’est également en collaboration avec le Conservatoire Botanique Pierre Fabre que
l’Institut Klorane s’investit dans cette mission. Ce conservatoire est le premier établis-
sement privé français à avoir reçu l’agrément CITES (Convention sur le commerce in-
ternational des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Garant
de la protection des espèces végétales menacées, il participe à des missions de préser-
vation de plantes en voie de disparition sur la surface du globe.

EXPLORER
Pour sans cesse accroître la connaissance sur la biodiversité végétale, l’Institut
Klorane soutient les acteurs de la recherche et de la conservation en botanique en
finançant des missions sur le terrain : exploration des forêts primaires tropicales,
investigation de zones végétales menacées, création de jardins thérapeutiques…
Il apporte aussi sa contribution à la restauration et la valorisation d’herbiers, ainsi qu’à
la réalisation de thèses universitaires.
Il réalise des supports d’informations scientifiques à destination des professionnels de
santé, telles les monographies botaniques appliquées à des plantes stratégiques, constituant
progressivement une collection de référence.
L’Institut Klorane s’entoure de nouveaux partenaires botaniques :
> des jardins et conservatoires fortement impliqués dans la sauvegarde de la Biodiversité,
> l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la première et la
plus vaste organisation mondiale de protection de l’environnement,
> l’Association Tela Botanica, réseau mondial et performant de botanistes francophones.

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ÉDUQUER
En partenariat avec des pharmaciens d’officine, des jardins et conservatoires
botaniques et des réseaux de botanistes, l’Institut Klorane fait découvrir le
patrimoine végétal aux enfants et aux étudiants. À cet effet, il s’appuie sur six
thématiques qui lui sont chères : Plantes, Biodiversité et Développement durable,
Alimentation, Champignons, Arbres et Forêts, Fruits.
L’édition de nouveaux guides pour les scolaires entretient régulièrement l’actualité :
Découvre le monde des champignons, L’Univers du Sucre, Raconte-moi la
Biodiversité… Pour le grand public, une large collection de brochures et posters
est également réalisée. À noter en particulier les thématiques suivantes, cautionnées
par des spécialistes dans ces domaines :
> Les champignons et les lichens, de la biodiversité à la santé
> Les plantes médicinales méditerranéennes : un patrimoine à conserver
> Les plantes et l’alimentation santé.
Fidèle aux rendez-vous annuels des mycologues amateurs ou éclairés, l’Institut Klorane
participe aux manifestations dédiées à la diffusion du savoir de façon ludique.
Il agit en partenariat avec les Facultés de Pharmacie et des Sciences et les Associations
mycologiques locales.
Enfin, le partenariat avec l’Association Tela Botanica permet de proposer au grand
public des programmes de sciences participatives (Observatoire des Saisons, étude
des plantes sauvages en ville, mise à disposition d’une flore interactive très complète)
pour faire découvrir la nature de proximité et faciliter un engagement citoyen pour
sa sauvegarde.

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L’INSTITUT
Convaincues de l’importance de la
protection du patrimoine végétal, KLORANE
les filiales européennes s’engagent
dans des opérations d’envergure. EN EUROPE

LA GRÈCE
dans la continuité des animations
botaniques, accompagne des scolaires
et des pharmaciens à la Faculté de
Pharmacie d’Athènes pour faire découvrir
l’utilité du patrimoine végétal au travers
d’ateliers d’extraction végétale et de
fabrication de savons.

L’ITALIE
LA BELGIQUE
s’investit dans la sensibilisation aux
grâce à la brochure « Raconte-moi la Biodi-
problèmes environnementaux avec
versité » distribuée en officine,
le projet VIVIDARIA. En 2009 / 2010 un
sensibilise les enfants aux enjeux de
concours était ouvert à toutes les écoles
la protection des espèces végétales ou
partenaires (10 000 enfants) : Vividaria,
animales de façon didactique et ludique.
plantes amies : la biodiversité qui unifie.

LE PORTUGAL
L’ESPAGNE a réintroduit avec succès une espèce
végétale menacée d’extinction à Madère,
poursuit la sensibilisation des scolaires Normania triphylla (Lowe) Lowe,
encadrés par des pharmaciens, avec en collaboration avec le Jardin Botanique
des activités au sein de cinq jardins de Funchal et le Conservatoire botanique
botaniques : découverte des sens, national de Brest. Il continue l’opération
des fruits, de la phytochimie. « Un arbre, un enfant » et la visite de
jardins botaniques.
SOMMAIRE

07 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES


D’APPARTEMENTS

08 CLASSIFICATION

23 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES


DE JARDINS

24 CLASSIFICATION

38 LEXIQUE
40 INDEX
42 LISTE DES CENTRES ANTIPOISON
ET DE TOXICOVIGILANCE
Avertissement
Précautions à prendre pour prévenir les irritations ou
les allergies cutanées provoquées lors d'un contact
avec l'une des plantes citées dans cette brochure :

• Se munir de gants de protection lors de la manipulation


ou de l'entretien de la plante.
• Bien laver la partie de la peau mise au contact
de la plante.
• Ne pas s'exposer au soleil en cas de contact cutané
avec une plante irritante ou allergisante photoréactive.
• Eviction complète de la plante contenant l'allergène
en cas de réaction allergique.
• Faire attention aux allergies croisées (même principe
allergisant ou toxique retrouvé dans plusieurs plantes
de la même famille ou de familles différentes).

En cas d'irritation ou d'allergie cutanée sévère, consulter


un médecin spécialiste ou contacter le centre antipoisons
le plus proche.

Irritant

Allergisant

Photoréactif

6 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


Coleus blumei Benth. - Coleus

PLANTES
IRRITANTES ET ALLERGISANTES

d’appartements

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CLASSIFICATION

Alocasia Araceae
Alocasia sp.
Alstromère Alstroemeriaceae
Alstroemeria sp.
Ananas Bromeliaceae
Ananas sp.
Anthurium Araceae
Anthurium sp.
Citrus Rutaceae
Citrus sp.
Coleus Lamiaceae
Coleus blumei Benth.
Colocasia Araceae
Colocasia sp.
Croton Euphorbiaceae
Codiaeum variegatum Blume
Dieffenbachia Araceae
Dieffenbachia sp.
Epine du Christ Euphorbiaceae
Euphorbia splendens Boj. ex Hook.
Epipremnum Araceae
Epipremnum aureum Bunting
Ficus Moraceae
Ficus benjamina L.
Figuier de Barbarie Cactaceae
Opuntia sp.
Grevillea Proteaceae
Grevillea sp.
Jacinthe Liliaceae
Hyacinthus orientalis L.
Monstera Araceae
Monstera deliciosa Liebm.

8 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


Nephrolepis Oleandraceae
Nephrolepis exaltata Schott.
Orchidée Orchidaceae
Cymbidium sp.
Pélargonium Geraniaceae
Pelargonium sp.
Philodendron Araceae
Philodendron sp.
Piment d’ornement Solanaceae
Capsicum annuum L.
Poinsettia Euphorbiaceae
Euphorbia pulcherrima Willd.
Schefflera Araliaceae
Schefflera sp.
Stéphanotis Asclepiadaceae
Stephanotis floribunda Brongn.

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ALOCASIA ALSTROMERE
Alocasia sp. Alstroemeria sp.

Noms communs : Oreille d’éléphant, Alocasia, Nom commun : Alstromère.


Masque africain. Famille : Alstroemeriaceae.
Famille : Araceae. Origine : L'Alstromère est originaire d'Amérique
Origine : L'Alocasia pousse dans les forêts de du Sud (Chili). Cette plante doit son nom à Klas
Bornéo, de Ceylan, de Malaisie et d’Asie. Alstroemer, pupille de Linné, qui fut le premier
Description botanique : Cette plante est appréciée à ramener du Pérou des graines d’Alstroemeria
pour la beauté de ses feuilles très larges, en forme en 1754.
de cœur ou de bêche, avec des nuances luisantes de Description botanique : Les fleurs ressemblent
vert, violet, rouge et bronze. à celles des Lis ou des Orchidées, avec des pétales
Elle peut aussi produire de petites fleurs en spathes. internes toujours bicolores, striés ou tachetés.
Parties irritantes : La feuille et la tige. Elles sont groupées en ombelles à l’extrémité
d’une longue tige (1 à 2 m de haut) sur laquelle
Manifestation cutanée : Irritation cutanée s’implantent des feuilles alternes simples.
caractérisée par une sensation de brûlure.
On distingue trois groupes de couleurs chez
Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium. les Alstromères : rouge, rose et jaune, avec
La sévérité des manifestations (surtout après des nuances de violet, blanc, saumon et abricot.
ingestion et contact avec la bouche) laisse penser à
la présence, dans la plante, d’une substance toxique Parties allergisantes : La fleur, la feuille et la tige.
encore inconnue. Manifestations cutanées : Eczéma érythémateux, sec,
hyperkératosique, accompagné de fissures
douloureuses, surtout à l’extrémité des doigts.
Les ongles sont caractérisés par un aspect
dystrophique et l’eczéma peut parfois devenir
diffus et recouvrir la totalité des mains.
Ces signes peuvent être retrouvés sur toute autre partie
du corps ayant été en contact avec l'allergène.
La disparition des symptômes ne se produit qu’après
plusieurs semaines d’éviction de la plante sans laisser
de cicatrices.
Principes toxiques : 6-tuliposide A et tulipaline A.

10 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


ANANAS ANTHURIUM
Ananas sp. Anthurium sp.

Nom commun : Ananas. Noms communs : Anthurium, Flamant rose


Famille : Bromeliaceae. (A. scherzerianum Schott.), Flamingo Lily
(A. andraeanum Linden).
Origine : L'Ananas est originaire du Brésil où
il pousse spontanément. Il est cultivé de manière Famille : Araceae.
intensive à des fins alimentaires mais également Origine : Plante originaire d’Amérique Centrale
ornementales. et du Sud.
Description botanique : Très apprécié pour son Description botanique : Certaines espèces sont
feuillage retombant en arcs symétriques, l’Ananas cultivées pour l’aspect décoratif de leur feuillage
forme une rosette de feuilles épineuses, vertes et veiné d’argent (A. crystallinum Linden), mais c’est
crèmes, longues et minces, pouvant atteindre vers les espèces à fleurs décoratives que l’intérêt
jusqu’à 1 m de long. Les Ananas cultivés en intérieur est le plus important.
donnent des fleurs violettes, poussant au milieu L’espèce « Flamant rose » possède des feuilles
d’un faisceau de bractées. Ils produisent parfois un vertes, grandes et lancéolées, une spathe ovale,
petit fruit, n’ayant cependant aucune qualité plane et écarlate, ainsi qu’un spadice incurvé
gustative comme les Ananas cultivés en plantations en forme de spirale. Cette espèce est surtout
pour la commercialisation. commercialisée en pot.
Parties irritantes et allergisantes : La feuille L’espèce « Flamingo Lily » présente des feuilles en
et le fruit. cœur, de longues tiges à l’extrémité desquelles se
Manifestations cutanées : Les dermites dresse une spathe ovale, plane, rouge-orangé
par irritation sont caractérisées par des lésions à écarlate, entourant un spadice droit, jaune puis
cutanées de type coupures et sensation de brûlure. blanc ivoire. Cette espèce est plutôt retrouvée
Les dermites allergiques se traduisent par des dans le commerce à l’état de fleurs coupées
éruptions et des modifications de l’épiderme et dans des compositions florales.
interviennent lors de contacts fréquents et répétés. Parties irritantes : La feuille et la tige.
Principes toxiques : Les cristaux d’oxalate Manifestation cutanée : Irritation cutanée
de calcium sont à l’origine de l’irritation cutanée, à la suite de contacts avec les parties irritantes
dont l’action est favorisée par les épines sur de la plante.
le bord des feuilles qui leur permettent le passage
de la barrière cutanée. La broméline, enzyme Principes toxiques : Cristaux d’oxalate
kératolytique retrouvée dans la plante, renforce de calcium.
cette irritation. La substance sensibilisante
est l’acrylate d’éthyle, retrouvée dans les fruits
de l’Ananas.

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CITRUS COLEUS
Citrus sp. Coleus blumei Benth.

Noms communs : Bergamotier, Lime, Citrus. Nom commun : Coleus.


Famille : Rutaceae. Famille : Lamiaceae.
Origine : Le genre Citrus est originaire de l'Asie du Sud- Origine : Plante originaire d’Asie tropicale (Indonésie)
Est. Les espèces sont principalement rencontrées dans et d’Afrique.
les régions tropicales et tempérées chaudes du globe. Description botanique : Le Coleus peut être cultivé
Description botanique : Les Citrus sont de petits pour son feuillage, aux couleurs vives, ou pour
arbres ou des arbustes, hauts de 5 à 10 m, plus ou ses belles fleurs.
moins épineux. Leur feuillage est d'un vert Les espèces exploitées pour leur feuillage ornemental
généralement très sombre et leurs fleurs, blanches ont des feuilles de couleur bronze qui ressemblent par
ou parfois lavées de rose, sont très odorantes. leur forme à des feuilles d’Ortie (ovales, très douces,
Ces végétaux sont renommés pour leurs fruits légèrement dentées ou profondément découpées).
comestibles (oranges, citrons, mandarines, Le feuillage des hybrides peut être de couleur jaune,
pamplemousses,…) de couleur vive, orange, rouge, verte, rouge, pourpre ou rose.
jaune, parfois verte. Il existe une variété naine ne Les espèces à fleurs ont des feuilles vert clair et des
dépassant pas 1,20 m. C'est le Citrus mitis ou fleurs bleues rassemblées en épis, apparaissant durant
Citrofortunella microcarpa, originaire des Philippines l’hiver. Ces espèces ne sont pas retrouvées comme
et issu de l’hybridation du citron vert et du kumquat plantes d’intérieur, mais peuvent éventuellement être
(arbuste du genre Fortunella). cultivées en serre, car elles nécessitent une température
Partie allergisante : Le fruit. minimale de 5 à 10°C et une atmosphère
suffisamment humide.
Manifestations cutanées : Les signes typiques d’une
phytophotodermatose consécutive à la phototoxicité de Partie irritante et allergisante : La feuille.
la plante se traduisent par un érythème (coup de soleil) Manifestations cutanées : Lésions érythémato-
prurigineux, le plus souvent accompagné de petites squameuses, œdémateuses et prurigineuses chez
vésicules pouvant fusionner pour donner naissance à de des personnes sensibilisées, mais par un mécanisme
grosses cloques. Il peut persister une hyperpigmentation, aéroporté et non par contact physique avec la plante.
sur les zones de contact avec la plante précédemment Il existe des irritations mécaniques dues aux poils
exposées au soleil, qui régressera par elle-même. à la surface des feuilles.
Les dermites allergiques de contact ne sont pas Principes toxiques : Coléone-O (quinones).
systématiques. Elles surviennent uniquement
chez les personnes sensibilisées et se traduisent
par un érythème œdémateux, prurigineux,
brûlant et douloureux.
Principes toxiques : La présence de furocoumarines
dans l’huile essentielle des Citrus (bergaptène
essentiellement) est à l’origine de réactions
phototoxiques consécutives à un contact
avec les fruits de la plante.

12 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


COLOCASIA CROTON
Colocasia sp. Codiaeum variegatum Blume

Noms communs : Colocase, Taro, Noms communs : Croton des fleuristes, Croton.
Gouet comestible, Colocasia. Famille : Euphorbiaceae.
Famille : Araceae. Origine : Originaire des régions tropicales
Origine : Cette plante se rencontre dans les pays du sud de l’Inde, de Malaisie et d’Indonésie,
tropicaux. A l’origine, la Colocasia était cultivée par le Croton a été introduit en Europe à la fin
des populations situées de l’Inde au sud du XIXe siècle.
du Pacifique pour leurs racines tubéreuses Description botanique : Le Croton est caractérisé
comestibles. par son feuillage persistant coloré, formant
Description botanique : La Colocasia est un buisson pouvant atteindre 1,8 m de hauteur.
caractérisée par ses belles feuilles larges. Les feuilles Les feuilles sont coriaces, brillantes, lisses et
de 0,5 à 1 m de longueur sont situées à l’extrémité panachées, de couleurs diverses (vert, jaune, orange,
d’une tige pouvant atteindre 2 m de hauteur. rouge) avec des marbrures ou des rayures jaunes.
Ces feuilles sont perpendiculaires à la tige : leur Leur forme rappelle celle des feuilles du Laurier.
surface est dirigée vers l’extérieur et la pointe vers Elles peuvent être entières, digitées ou profondé-
le sol. De cette façon, leur beauté ne peut être ment lobées et entortillées sur elles-mêmes.
qu’admirée. Le Croton porte parfois, en été, de minuscules
Les feuilles sont lisses, vertes, en forme de cœur fleurs sans intérêt ornemental.
ou de flèche. Parties irritantes et allergisantes : La feuille
Parties irritantes : La feuille et la tige. et la tige renfermant du latex (suc laiteux).
Manifestation cutanée : Irritation cutanée Manifestations cutanées : Eczéma sur les parties
caractérisée par une sensation de brûlure. en contact avec la plante se traduisant par une
Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium. rougeur localisée, un œdème et des vésicules.
Plusieurs mois semblent nécessaires pour induire
cette dermite d’origine allergique.
Principes toxiques : Le latex, riche en esters
diterpéniques, est responsable d’irritations
de la peau et des muqueuses. L’allergène des
dermites observées n’a pas été déterminé.

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DIEFFENBACHIA EPINE DU CHRIST
Dieffenbachia sp. Euphorbia splendens Boj. ex. Hook.

Nom commun : Dieffenbachia. Noms communs : Épine du Christ, Couronne du Christ.


Famille : Araceae. Famille : Euphorbiaceae.
Origine : Le Dieffenbachia est originaire des forêts Origine : L’Epine du Christ est une plante originaire
tropicales humides de Colombie, du Costa Rica et du de Madagascar.
Venezuela. Il est caractérisé par un feuillage décoratif Description botanique : C’est un arbuste droit
et une culture facile en appartement, ce qui en fait et rameux, pouvant atteindre 75 cm de haut.
une des plantes les plus fréquentes dans les La tige plus ou moins rougeâtre est quadrangulaire
habitations, les bureaux ou autres lieux publics. et présente de longues épines acérées.
Description botanique : Plante herbacée vivace, dont Les feuilles vertes et caduques sont ovales, mucronées,
la tige cylindrique dressée peut atteindre 2,50 m pédonculées et axillaires. Elles mesurent 5 à 8 cm
de hauteur. Les feuilles terminales sont larges, entières, de long.
de forme elliptique avec une nervure centrale très Les fleurs en ombelles sont entourées chacune
saillante. Elles affichent des nuances vert pâle, joliment par deux courtes bractées d’un rouge éclatant.
panachées, rayées ou marbrées de jaune crème dans le Elles sont unisexuées. Les fleurs mâles sont porteuses
centre. Le spadice porte des fleurs apérianthées et d’étamines et les fleurs femelles comportent le pistil.
unisexuées. Les fleurs femelles sont groupées à la base Les graines, au nombre de trois, sont expulsées
et les fleurs mâles sont à mi-hauteur. du fruit à maturité.
Partie irritante : La plante entière. Parties irritantes : La feuille et la tige renfermant
Manifestations cutanées : Un contact avec la peau du latex (suc laiteux).
ou les muqueuses (bouche, lèvres, yeux...) provoque Manifestations cutanées : Le latex, mis au contact
une sensation de brûlure immédiate. Au niveau de la peau, est très urticant et provoque une sensation
buccal, la salivation devient très importante et la de brûlure et une irritation.
muqueuse se met à gonfler rendant la langue presque Principes toxiques : Les composés urticants et
immobile. Cet œdème localisé est responsable de irritants sont des esters de l’ingénol (miliamines).
douleurs à la déglutition, d’une impossibilité à parler
et peut jusqu’à rendre la respiration difficile.
Une desquamation des zones touchées est visible
24 heures après et la cicatrisation est plutôt lente,
mais de cet épisode n’en ressortira aucune séquelle.
Au niveau cutané, des symptômes tout à fait similaires
sont observables : sensation de brûlure, gonflement
puis desquamation superficielle de la peau au niveau
de la zone de contact. Au niveau de l’œil, le suc de
la plante provoque une douleur aiguë accompagnée
de photophobie et d’hémorragie conjonctivale.
Ces manifestations ne sont pas irréversibles, mais elles
induisent une baisse momentanée de la vision.
Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium
et la dumbcaïne (enzyme protéolytique) présents
dans la sève.

14 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


EPIPREMNUM FICUS
Epipremnum aureum Bunting Ficus benjamina L.

Noms communs : Epipremnum, Pothos. Noms communs : Ficus, Figuier pleureur.


Famille : Araceae. Famille : Moraceae.
Origine : L'Epipremnum est originaire Origine : Les Ficus sont pour la plupart originaires
des régions tropicales humides. des jungles de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est et
Description botanique : L'Epipremnum est une ce genre compte environ 800 espèces tropicales.
plante grimpante qui s’accroche naturellement Description botanique : F. benjamina est nommé
aux troncs des arbres. En appartement, elle figuier pleureur à cause de ses branches qui
développe des racines aériennes et grimpe s’inclinent gracieusement à mesure qu’il croît.
sur tous les supports. Ses feuilles persistantes sont d’un vert vif et
Les feuilles cordiformes sont vertes, lustrées, font, environ, 8 cm de long sur 2,5 cm de large.
couvertes de taches ou de points jaunes Les espèces les plus proches ont des feuilles
et se décolorent progressivement. panachées, tachetées de blanc.
Partie irritante et allergisante : La plante entière. Parties irritantes : La feuille et la tige
Manifestations cutanées : L’Epipremnum est renfermant du latex (suc laiteux).
à l’origine de dermites irritatives de contact. Manifestations cutanées : Le latex contient des
Mais elle serait aussi responsable de dermites substances vésicantes et corrosives pour la peau
allergiques de contact. et les muqueuses, provoquant ainsi des irritations
Principes toxiques : Toutes les parties cutanées.
de la plante (feuilles, tiges, racines aériennes) Principes toxiques : Les composés toxiques
renferment des cristaux d’oxalate de calcium. seraient des enzymes protéolytiques contenues
dans le latex. Les substances vésicantes et
corrosives sont voisines des euphorbones,
retrouvées chez les Euphorbiacées.

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FIGUIER DE BARBARIE GREVILLEA
Opuntia sp. Grevillea sp.

Nom commun : Figuier de Barbarie. Nom commun : Grevillea.


Famille : Cactaceae. Famille : Proteaceae.
Origine : Originaire du continent américain, Origine : La plupart des espèces de Grevillea sont
le Figuier de Barbarie a été introduit en Europe originaires d’Australie.
au XVIe siècle. Description botanique : A l’état naturel, ce sont
Description botanique : Les Figuiers de Barbarie des arbres qui peuvent atteindre jusqu’à 50 m
peuvent avoir des tailles très variables qui vont de hauteur. Mais jeunes, ils ressemblent davantage
de l’arbre à la plante naine. à des plantes au feuillage élégant qui rappelle celui
Les tiges sont aplaties, en forme de raquettes et des fougères (50 cm à 1,50 m).
couvertes de glochides. Leur surface est parsemée G. robusta est l’espèce la plus connue comme
de petits coussins, ou aréoles, d’où se dressent plante d’intérieur. Les feuilles sont plumeuses, très
des épines. découpées, brun-argenté puis gris-vert à maturité,
Les fleurs sortent des aréoles situées au bout recouvertes de poils sur la face inférieure.
des tiges et dégagent un léger parfum. Les fleurs, jaune-orangé, naissent sur des
Elles peuvent être jaunes, oranges ou rouges. inflorescences horizontales, terminales et axillaires,
Des fruits succèdent ensuite aux fleurs. uniques ou associées à d’autres inflorescences.
Le Figuier de barbarie le plus connu est l’Opuntia G. banksii possède des feuilles moins découpées.
ficus indica, retrouvé sous forme de haies dans L’inflorescence terminale est érigée vers le haut,
les pays chauds. Ce n’est cependant pas une plante dense et rassemble de petites fleurs jaunes
d’intérieur. D’autres Opuntias sont mieux adaptés ou rouges selon la variété.
à la culture en appartement tels que l'Opuntia Partie allergisante : La feuille.
microdasys ou l'Opuntia braziliensis.
Manifestations cutanées : Le Grevillea est
Partie irritante : La tige. responsable d'un eczéma aigu sévère qui apparaît
Manifestations cutanées : Les petits aiguillons 2 à 3 jours après avoir été en contact avec la plante.
en surface des tiges pénètrent dans la peau On observe une éruption érythémateuse, très
au moindre contact et déclenchent une réaction prurigineuse sur les zones de contact.
inflammatoire ainsi que la formation de micro- Principes toxiques : Dérivés du résorcinol
papules prurigineuses. Dans le cas où les glochides (5-pentadécylrésorcinol, 5-pentadécénylrésorcinol
n’ont pas été extraits, la peau peut se refermer et tridécylrésorcinol ou grévillol).
pour les emprisonner et provoquer alors une
réaction inflammatoire auto-entretenue.
Cliniquement, ce phénomène s’observe
par le développement de granulomes.
Principes toxiques : Les glochides et les épines en
surface sont responsables de l’irritation mécanique.

16 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


JACINTHE MONSTERA
Hyacinthus orientalis L. Monstera deliciosa Liebm.

Nom commun : Jacinthe. Nom commun : Monstera.


Famille : Liliaceae. Famille : Araceae.
Origine : Originaires d’Orient (Iran), des régions Origine : Plante originaire d’Amérique Centrale
méditerranéennes (Turquie) et pour certaines (Mexique, Guatemala, Panama).
d’Afrique tropicale, les Jacinthes sont produites Description botanique : Les espèces du genre
essentiellement en Hollande pour le commerce Monstera sont des plantes grimpantes, aux tiges
de leurs bulbes. ligneuses. La tige centrale développe d’épaisses
Description botanique : Il s'agit d'une plante racines aériennes qui s’agrippent au support.
à bulbe dont la floraison précède la pousse Elles portent de grandes feuilles tendres, vertes
des feuilles. Les feuilles sont brillantes, en forme ou panachées, pouvant atteindre 60 cm de large.
de lanière à bout pointu. Le limbe en cœur se découpe et se perfore
La hampe florale nue, porte des fleurs en grappe progressivement.
à l'aisselle de très petites bractées, courtes et larges. En serre ou dans un jardin d’hiver, la plante donne
Les fleurs, très parfumées, peuvent être colorées parfois des fleurs blanches, portées par un spadice
en blanc, bleu, mauve, rouge, jaune ou rose. entouré d’une spathe. Une plante adulte produit un
Partie irritante : Le bulbe. fruit comestible dur, vert, au parfum d’Ananas et de
Fruit de la Passion.
Manifestations cutanées : La Jacinthe est
responsable d’irritations. La peau des doigts prend un Partie irritante et allergisante : La racine
aspect sec, fissuré, érythémateux et écailleux. aérienne.
Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium. Manifestations cutanées : Irritations, notamment
au niveau de la muqueuse buccale. Des dermites
allergiques de contact peuvent être également
observées.
Principes toxiques : Les idioblastes (cellules
spécialisées dans la racine) renferment des cristaux
d’oxalate de calcium, responsables des irritations.
D’autre part, un phénomène d’allergie croisée avec
Philodendron scandens a été démontré. L’allergène
fut identifié comme étant un dérivé du résorcinol
[5-heptadecatri-8(Z),11(Z),14(Z)-énylrésorcinol].

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NEPHROLEPIS ORCHIDEE
Nephrolepis exaltata Schott. Cymbidium sp.

Nom commun : Nephrolepis. Nom commun : Orchidée.


Famille : Oleandraceae. Famille : Orchidaceae.
Origine : Nephrolepis pousse en abondance Origine : Les Orchidées d’appartement
dans toutes les régions tropicales du globe sont originaires des régions tropicales.
(Afrique, Amérique, Extrême Orient). Description botanique : L'Orchidée est une plante
C'est l’une des fougères les plus résistantes bulbeuse. Les fleurs cireuses sont rassemblées en
en appartement. grappes sur des tiges pouvant atteindre 30 cm à 1 m
Description botanique : Nephrolepis possède de long. Elles sont caractérisées par leurs coloris
de longues frondes affilées pouvant atteindre chatoyants, rouges, jaunes, roses, bruns, verts
près d’1 m. Chacune est formée d’une sorte d’axe ou blancs, déployant une lèvre inférieure joliment
central rigide, couvert de petits poils marrons, sur tachetée.
lequel s’insèrent de chaque côté de petites feuilles Le feuillage généreux est composé de feuilles
de 2 à 4 cm de longueur. rubanées, rigides, donnant à la plante une allure
Sur la face inférieure de ces pseudo-feuilles sont exotique.
rassemblés des paquets de spores couleur rouille. Partie allergisante : La fleur.
Partie allergisante : La feuille. Manifestations cutanées : Les lésions sont
Manifestations cutanées : La dermite allergique d’apparition aiguë. Une inflammation apparaît
est caractérisée par un érythème sur le bout au point de contact, avec de petites vésicules
des doigts, accompagné de vésicules, d’écailles, et un prurit persistant. Les fleurs renferment
de fissures et d’un gonflement autour des ongles. les plus fortes concentrations d’allergène
Principe toxique : Allergène non identifié. sensibilisant dans la plante.
Principe toxique : 2,6-diméthoxy-1,4-benzoquinone
(quinone).

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PELARGONIUM PHILODENDRON
Pelargonium sp. Philodendron sp.

Noms communs : Géranium des fleuristes, Nom commun : Philodendron.


Pélargonium. Famille : Araceae.
Famille : Geraniaceae. Origine : Plante originaire d’Amérique du Sud
Origine : Plante originaire d’Afrique du Sud. et d’Amérique Centrale.
Description botanique : On distingue 4 groupes Description botanique : Les Philodendrons
importants de Pélargonium : regroupent à la fois des arbustes à feuillage
- les variétés zonales dont le nom provient des persistant et des plantes grimpantes ligneuses
marques en « fer à cheval » sur la face supérieure (philein - aimer et dendron - arbre).
de la plupart des feuilles. Ces plantes ont de longues racines aériennes et se
- les Géraniums-Lierres dont les tiges sont traçantes présentent sous de nombreuses tailles et coloris.
avec des feuilles charnues et des fleurs simples, La plupart du temps, les feuilles sont vertes, mais
doubles ou semi-doubles. certaines peuvent être rouge-cuivré en dessous, ou
- les Géraniums des fleuristes dont les fleurs ont avoir des veines rougeâtres. Parfois, les feuilles sont
des pétales plus grands et des feuilles fines, rouges lorsqu’elles sont jeunes puis deviennent
d'un vert uni. vertes à maturité. Certaines espèces peuvent avoir
- les variétés à feuillage odorant dont les feuilles, des feuilles en forme de cœur, longues et étroites,
très découpées avec divers motifs dans les tons en forme de flèche, oblongues, ovales ou
rouge, marron, vert et jaune, dégagent une forte profondément lobées. De minuscules fleurs
odeur une fois froissées. (jaunes, crèmes ou blanches) sont portées par un
Partie allergisante : La feuille. spadice (jaune, crème ou blanc) entouré d’une
spathe diversement colorée (violet, rose, rouge ou
Manifestations cutanées : Eruptions vésiculeuses blanc-verdâtre).
sur les mains et les doigts chez des personnes
sensibilisées. Partie allergisante : La feuille.
Principe toxique : Géraniol (alcool terpénique). Manifestation cutanée : Une dermite se
développe quelques jours après un contact avec la
partie allergisante. Elle se traduit par une éruption
papulo-vésiculeuse sur les parties contaminées.
Principe toxique : Dérivé du résorcinol
[5-heptadécatri-8(Z),11(Z),14(Z)-énylrésorcinol].

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PIMENT D’ORNEMENT POINSETTIA
Capsicum annuum L. Euphorbia pulcherrima Willd.

Nom commun : Piment d’ornement. Noms communs : Poinsettia, Etoile de Noël.


Famille : Solanaceae. Famille : Euphorbiaceae.
Origine : Le Piment d’ornement est originaire Origine : Le Poinsettia est originaire du Mexique.
d’Amérique Centrale. Le genre Capsicum ne Il fut importé aux Etats-Unis au XIXe siècle par
comporte qu’une espèce (C. annuum L.) pour la Joel Poinsett qui lui donna son nom.
culture en appartement. Description botanique : C’est une plante annuelle
Description botanique : Le Piment d'ornement qui se présente sous la forme d’un buisson ou sur
est une plante annuelle. Il forme un buisson de tige. Lorsqu’elle se trouve dans son habitat naturel,
20 à 50 cm de haut. Les fleurs sont solitaires, elle peut dépasser 3 m de hauteur.
blanches, en forme d’étoile. Elles apparaissent en été Sur les tiges ramifiées s’implantent des feuilles
puis font place à des fruits verts qui changent de ovales, entières, sinuées, plus ou moins lobées ou
couleur en mûrissant (jaune, orange, rouge ou violet). en forme de lyre. Les bractées sont particulièrement
Les fruits sont des gousses généralement coniques, développées, entières et colorées. Elles prennent
mais certaines variétés portent des fruits sphériques. l’aspect de fleurs. Les vraies fleurs, situées à
Partie irritante : Le fruit. la jonction des bractées, sont de petite taille,
jaunes et apparaissent de novembre à mars.
Manifestations cutanées : Dans la plupart des cas, Ces bractées constituent une pseudo-fleur
l’exposition au Piment d’ornement n’est pas et peuvent avoir des coloris variés (rouge, rose,
dangereuse mais peut s’avérer douloureuse. crème, jaune ou panaché).
Les symptômes observés à la suite d’un contact
avec le fruit ou la sève, sont une sensation de Partie irritante et allergisante : La feuille
brûlure et l’apparition d’un érythème sans aucune renfermant du latex (suc laiteux).
vésicule. En cas d'exposition prolongée ou répétée, Manifestations cutanées : Réactions cutanées
une éruption associée à des cloques peut se sévères avec érythèmes et démangeaisons,
développer. apparaissant 24 heures après le contact avec
Principes toxiques : Amides phénoliques appelés la plante et persistant pendant plusieurs jours.
capsaïcinoïdes. Parmi ceux-ci, la (E)-capsaïcine est Principes toxiques : L'allergène est encore
responsable du goût épicé et des irritations. inconnu. Suspicion concernant les anthraquinones
La dihydrocapsaïcine, autre constituant majoritaire (composés phénoliques hautement sensibilisants).
avec la capsaïcine, ainsi que la nordihydrocapsaïcine, Le latex, considéré comme toxique, est très irritant.
l’homocapsaïcine et l’homodihydrocapsaïcine,
constituants minoritaires, peuvent aussi participer
à des phénomènes d’irritation.

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SCHEFFLERA STEPHANOTIS
Schefflera sp. Stephanotis floribunda Brongn.

Nom commun : Schefflera. Noms communs : Stéphanotis,


Famille : Araliaceae. Jasmin de Madagascar.
Origine : La plupart des espèces de Schefflera sont Famille : Asclepiadaceae.
originaires des régions tropicales et subtropicales Origine : Le Stéphanotis est originaire des régions
d’Asie et d’Australie. tropicales de Madagascar. Il fut introduit en Europe
Description botanique : Le Schefflera est une en 1839.
plante d’intérieur robuste et impressionnante avec Description botanique : Cette plante grimpante
des grappes de feuilles palmées, vert brillant possède des feuilles vert foncé, brillantes, pétiolées,
ou panachées, dont les longs pétioles évoquent opposées, ovalaires et coriaces, de 10 à 12 cm de long.
les baleines de parapluie. Les fleurs, blanches, cireuses, tubuleuses à la base,
Parties irritantes et allergisantes : La feuille, étalées en cinq lobes pointus à l’extrémité, sont
la tige et la racine. parsemées en bouquets pendant à l’aisselle des
feuilles et sentent le Jasmin.
Manifestations cutanées : Cette plante provoque
des symptômes de type eczéma aigu prurigineux, Partie irritante : La plante entière renfermant
mais aussi, des éruptions vésiculo-bulleuses. du latex (suc laiteux).
Principe toxique : Le falcarinol est un composé Manifestations cutanées : Un contact avec la sève
polyacétylénique, également retrouvé dans de la plante peut provoquer des démangeaisons
le Lierre, qui donne des réactions d'irritation des yeux, des symptômes respiratoires de type
et d'allergie chez les personnes sensibilisées. asthme ainsi que des réactions d’irritation
de la peau.
Principe toxique : Le latex, considéré comme
toxique, est très irritant pour la peau et les
muqueuses. La substance irritante n’a cependant
pas été identifiée.

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Avertissement
Précautions à prendre pour prévenir les irritations ou
les allergies cutanées provoquées lors d'un contact
avec l'une des plantes citées dans cette brochure :

• Se munir de gants de protection lors de la manipulation


ou de l'entretien de la plante.
• Bien laver la partie de la peau mise au contact
de la plante.
• Ne pas s'exposer au soleil en cas de contact cutané
avec une plante irritante ou allergisante photoréactive.
• Eviction complète de la plante contenant l'allergène
en cas de réaction allergique.
• Faire attention aux allergies croisées (même principe
allergisant ou toxique retrouvé dans plusieurs plantes
de la même famille ou de familles différentes).

En cas d'irritation ou d'allergie cutanée sévère, consulter


un médecin spécialiste ou contacter le centre antipoisons
le plus proche.

Irritant

Allergisant

Photoréactif

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PLANTES
IRRITANTES ET ALLERGISANTES

de jardins

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CLASSIFICATION

Agave Agavaceae
Agave americana L.
Aloès Aloeaceae
Aloe sp.
Bégonia Begoniaceae
Begonia
semperflorescenscultorum Hort.
Chrysanthème Asteraceae
Chrysanthemum sp.
Cyclamen Primulaceae
Cyclamen persicum Mill.
Dahlia Asteraceae
Dahlia sp.
Daphné Thymelaeaceae
Daphne mezereum L.
Figuier comestible Moraceae
Ficus carica L.
Fraxinelle Rutaceae
Dictamnus albus L.
Ginkgo Ginkgoaceae
Ginkgo biloba L.
Hortensia Hydrangeaceae
Hydrangea
macrophylla (Thunb.) Ser.
Iris Iridaceae
Iris sp.
Jasmin blanc Oleaceae
Jasminum officinale L.
Laurier-sauce Lauraceae
Laurus nobilis L.
Lierre Araliaceae
Hedera helix L.

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Magnolia Magnoliaceae
Magnolia grandiflora L.
Narcisse Amaryllidaceae
Narcissus sp.
Primevère Primulaceae
Primula obconica Hance
Rue Rutaceae
Ruta graveolens L.
Sumac Anacardiaceae
Rhus sp.
Tagète Asteraceae
Tagetes sp.
Thuya Cupressaceae
Thuja sp.
Tournesol Asteraceae
Helianthus annuus L.
Tulipe Liliaceae
Tulipa gesneriania L.

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AGAVE ALOES
Agave americana L. Aloe sp.

Noms communs : Agave américain, Agave. Nom commun : Aloès.


Famille : Agavaceae. Famille : Aloeaceae.
Origine : Les Agaves sont la plupart du temps Origine : L'Aloès est originaire des îles du Cap Vert,
originaires du Mexique, même si quelques espèces des Canaries et de Madère.
sont retrouvées dans les régions désertiques de Description botanique : Plusieurs espèces sont
l’ouest de l’Inde et aux Etats-Unis. Ils peuvent être cultivées comme plantes en pots ou dans des serres.
cultivés comme plante en pot lorsqu’ils sont de L’Aloe vera produit une rosette de feuilles charnues,
petite taille. gris-vert, tachetées, ourlées d’épines.
Description botanique : L'Agave est une plante L’Aloe arborescens déploie des feuilles charnues en
grasse spectaculaire. Les feuilles épaisses, bordées forme de tentacules, elles aussi bordées d’épines
d’épines acérées et incurvées vers l’extérieur, pointues. Il produit parfois de belles fleurs rouge-
naissent du sol pour s’épanouir en rosette de plus orangé regroupées en épis. L'Aloe ferox possède des
de 1 m de diamètre. Lorsque cette rosette est feuilles charnues couvertes d’épines rouges, donnant
mature, une tige centrale d’au moins 3 m de à la plante un aspect grêlé. Elle peut atteindre 45 cm
haut se dresse de la base et se termine par une de haut et porter des épis de fleurs rouges.
gigantesque inflorescence dont les fleurs peuvent L'Aloe variegata est caractérisé par des feuilles
être vertes, jaunes ou blanches. Ce processus de triangulaires et pointues, d’un vert profond
floraison peut prendre presque 1 an, puis les fleurs et zébrées de larges bandes blanches. De petites
laissent leur place à de petites baies et la plante fleurs rouges apparaissent parfois entre les feuilles
entière finit par mourir. ourlées, mais sans épines. Elle peut se dresser
Partie irritante : La feuille. jusqu’à 30 cm de hauteur.
Manifestations cutanées : Un contact cutané Partie irritante et allergisante : La feuille
avec la sève des feuilles provoque une sensation renfermant du latex (suc laiteux).
immédiate de brûlure suivie d’un érythème, Manifestations cutanées : En plus de l’irritation
d’un urticaire et d’un œdème. Dans les heures qui physique provoquée par les épines sur le bord des
suivent, un eczéma aigu papulo-vésiculeux et feuilles, les Aloès peuvent être à l’origine de
prurigineux se développe sur toutes les parties dermites allergiques de contact chez des sujets
du corps ayant touché la sève. La régression des sensibles. Elles surviennent lors d'un contact avec
symptômes survient après deux semaines environ, le latex renfermé dans les feuilles charnues.
mais peut être accélérée par l’utilisation d’un On observe une éruption érythémato-papuleuse,
traitement symptomatique. œdémateuse, prurigineuse et brûlante au point
Principes toxiques : La sève est très irritante. d’application.
Sa toxicité a été attribuée à la présence Principes toxiques : Les épines sont à l’origine
de cristaux pointus d’oxalate de calcium. des dégâts cutanés. Le latex renferme un mélange
de glycosides d’anthraquinones dont le composé
majoritaire est la barbaloïne ou aloïne.
Après hydrolyse, ce composé se transforme
en aloeémodine, allergène immunogène.

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BEGONIA CHRYSANTHEME
Begonia semperflorescenscultorum Hort. Chrysanthemum sp.

Nom commun : Bégonia. Noms communs : Chrysanthèmes des fleuristes,


Famille : Begoniaceae. Chrysanthème.
Origine : Le Bégonia est originaire du Vénézuéla Famille : Asteraceae.
et du Brésil. Origine : Les Chrysanthèmes sont originaires
Description botanique : Certains Bégonias du nord de l’Afrique et du sud de l’Europe.
sont cultivés pour leurs feuillages décoratifs, Description botanique : Les plantes de la famille
mais nombreux sont ceux qui sont cultivés des Astéracées ont la particularité de posséder une
pour la beauté de leurs fleurs. fleur dite « évoluée ». L’inflorescence, appelée
Parmi les espèces fleuries, B. semperflorens capitule, est constituée de plusieurs petites fleurs
possède des feuilles cireuses vert vif, arrondies, réduites au minimum et entourée par des bractées.
formant une touffe ramassée qui se pare de En pot, les Chrysanthèmes forment généralement
nombreuses petites fleurs pendantes (1,5 à 2,5 cm un buisson de 30 cm de haut qui se couvre de fleurs
de diamètre) tout l’été. Certaines variétés allient très diverses. Simples ou doubles, elles déploient
diverses nuances de rose, rouge et blanc ou replient leurs pétales durant toute l’année.
à un feuillage cuivré. La floraison a normalement lieu en automne.
Partie irritante : La partie souterraine. Parties irritantes et allergisantes : La feuille,
Manifestations cutanées : Lorsque les parties la fleur et la tige.
souterraines sont mastiquées, il se produit une Manifestations cutanées : Dans la forme typique
sensation de brûlure de la bouche, de la gorge des dermites allergiques dues aux Astéracées, les
et des lèvres. Les parties touchées peuvent gonfler parties du corps affectées sont celles exposées à
et devenir érythémateuses. L’irritation de la peau la plante, ainsi qu’à l’air et à la lumière. Cela se
peut survenir lors de l’entretien de la plante traduit par un eczéma rouge prurigineux, parfois
(rempotage), surtout après un arrosage car l’eau accompagné de vésicules suintantes. Ces symptômes
facilite le passage des cristaux à travers la peau. apparaissent pendant les mois de printemps-été,
Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium. avec des aggravations lors de la saison de croissance
Ces oxalates sont des irritants aussi bien mécaniques et des améliorations aux premiers jours de l’hiver.
que chimiques pour les muqueuses et la peau. Dans le cas où l’eczéma n’est pas traité, la peau se
Les rhizomes et les tubercules renferment la plus modifie. A chaque saison, les lésions deviennent de
forte concentration d’oxalate, ce qui nécessite des plus en plus étendues, durent de plus en plus
précautions lors de la mise en pot des plantes. longtemps et peuvent éventuellement se
transformer en eczéma lichénifié prurigineux
durant toute l’année.
Principes toxiques : Ce sont des lactones
sesquiterpéniques stockées dans des poils
sécréteurs (trichomes) et localisées essentiellement
à la face supérieure des feuilles. Selon l’espèce
de Chrysanthème, on retrouve diverses lactones
sesquiterpéniques réactives telles que l’artéglasine A,
l’alantolactone, la chlorochrymorine,
la chrysarthémine A, le parthénolide.

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CYCLAMEN DAHLIA
Cyclamen persicum Mill. Dahlia sp.

Noms communs : Cyclamen de Perse, Cyclamen. Nom commun : Dahlia.


Famille : Primulaceae. Famille : Asteraceae.
Origine : Les Cyclamens sont originaires du bassin Origine : Le Dahlia est originaire du Mexique.
méditerranéen. Cyclamen persicum est une espèce Il fut introduit en Europe à la fin du XVIIIe siècle.
commune en Israël et Jordanie. Les Dahlias sont surtout cultivés en jardin,
Description botanique : Les feuilles radicales mais les fleurs coupées sont souvent utilisées
à long pétiole, sont disposées en rosette à la base pour faire des bouquets d’intérieur.
de la plante. Le limbe, cordiforme est renversé Description botanique : Plante herbacée à racines
et panaché de divers tons de vert et d’argent. tubéreuses. Les feuilles opposées sont insérées
Les fleurs pédonculées ont un calice verdâtre à sur une tige pouvant être longue de 20 cm à 2 m.
sépales soudés. La corolle comprend un tube court Les fleurs peuvent être de taille variable. Elles sont
terminé par 5 pétales toujours courbés blanches, simples ou doubles, possèdent ou non
et présentant leur face interne. des pétales déformés et existent dans la plupart
La couleur des fleurs varie du blanc au rouge vif. des coloris, à l’exception du bleu.
La floraison a lieu en hiver. Parties allergisantes : La feuille et le tubercule.
Partie irritante : La feuille. Manifestations cutanées : Les Dahlias peuvent
Manifestations cutanées : D’un point de vue être à l'origine de dermites et de réactions
cutané, le Cyclamen provoque des dermites ainsi de phototoxicité suite à un contact avec les parties
que d’autres dermatoses au niveau des zones allergisantes.
de contact avec la partie irritante. Principes toxiques : Allergènes non déterminés,
Principes toxiques : Les substances ayant un mais suspicion concernant des lactones
potentiel toxique sont des saponines triterpénoïdes, sesquiterpéniques et des polyacétylènes.
dont la cyclamine. La cyclamine est fongicide,
cytotoxique et possède un effet irritant à la fois
local et systémique.

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DAPHNE FIGUIER COMESTIBLE
Daphne mezereum L. Ficus carica L.

Noms communs : Daphné, Daphné jolibois, Noms communs : Figuier comestible,


Bois gentil, Mezereon, Morillon, Bois d’oreille, Figuier commun.
Faux Garou, Lauréole femelle. Famille : Moraceae.
Famille : Thymelaeaceae. Origine : Originaire d’Asie Mineure, le Figuier
Origine : Il existe en Europe de nombreuses est actuellement cultivé dans toutes les régions
espèces dont certaines sont utilisées comme méditerranéennes.
plantes ornementales. Description botanique : Le Figuier est un arbre
Description botanique : Le Daphné est un sous- décoratif de 5 à 10 m de haut, élégant avec de
arbrisseau. Les feuilles sont alternes, oblongues, grandes branches tourmentées. Les feuilles
lancéolées, de couleur vert foncé. Les fleurs blanches caduques, très grandes et découpées en 3 à 5 lobes,
à rose vif s’épanouissent de mars à juin. Les fruits ont une marge plus ou moins ondulée, avec
sont des baies plus ou moins ovoïdes, charnues, des veines à la face inférieure et sont un peu
coriaces, contenant une graine unique rouge. rugueuses au toucher. Les fleurs passent inaperçues
Partie irritante : La plante entière. et les fruits sont contenus dans des sortes de
bourses appelées « sycones » de couleur verte,
Manifestations cutanées : La plante renferme jaune ou violette. Uniques, ils sont situés en
des composés chimiques irritants responsables des position axillaire et ont la forme d’une « poire ».
sensations de brûlure, de douleur, de picotements Ce sont les sycones remplis de graines que l’on
lorsque la peau est exposée. L’écorce des tiges consomme lorsqu’ils sont bien mûrs et que
et des racines est vésicante et peut provoquer l’on nomme « Figue ».
une rubéfaction intense par frottement sur la peau.
A noter que l’ingestion des fruits provoque Partie irritante : La feuille renfermant du latex
une violente et douloureuse irritation du tractus (suc laiteux).
digestif, avec des nausées et des vomissements. Manifestations cutanées : Un contact avec la sève
Quelques baies peuvent être mortelles pour des feuilles provoque une sensation de brûlure
l’enfant. après une exposition au soleil. Cette sensation
Principe toxique : Toutes les espèces de Daphnés disparaît rapidement, mais une hyperpigmentation
renferment le même composé chimique irritant, résiduelle peut persister pendant plusieurs
la mézéréine (alcool diterpénique dérivé semaines à plusieurs mois. Les dermites sont
du squelette daphnane). localisées au niveau des zones de contact et sont
vésiculeuses, parfois même bulleuses.
Principes toxiques : Les composés responsables
de cette phototoxicité sont des furocoumarines :
le bergaptène (5-méthoxypsoralène)
et la xanthotoxine (8-méthoxypsoralène).

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FRAXINELLE GINKGO
Dictamnus albus L. Ginkgo biloba L.

Noms communs : Fraxinelle, Dictame blanc, Noms communs : Ginkgo, Arbre aux quarante écus.
Dictame commun, Dictame des boutiques. Famille : Ginkgoaceae.
Famille : Rutaceae. Origine : Cultivé depuis très longtemps en Chine
Origine : La Fraxinelle est originaire de l’Europe et au Japon comme arbre sacré autour des temples
du Sud jusqu’au nord de la Chine. bouddhistes, le Ginkgo fut introduit en Europe
Description botanique : C’est une plante robuste, au XVIIIe siècle.
de surface rugueuse, mesurant de 60 à 120 cm Description botanique : Le Ginkgo est un arbre peu
de haut, plus ou moins ligneuse, avec un feuillage ramifié pouvant atteindre 40 m de haut en extérieur.
épais, brillant et coriace. C’est une espèce dioïque. Les fleurs mâles
Elle est surmontée par une inflorescence parfumée sont disposées en chatons et les fleurs femelles
(odeur de citron et de cannelle), longue et voyante, ont une longue tige et renferment deux ovules.
en position terminale. Les inflorescences, Ses feuilles caduques vert clair ont une forme
les pédicules, les bractées et les sépales sont ponctués typique en éventail, aux nervures dichotomes,
de poils glandulaires courts. sans nervure principale. Elles sont plus ou moins
Les fleurs sont blanches dans les espèces types, incisées ou divisées au milieu du bord supérieur
noires dans la variété purpureus Hort., rose-violet (aspect bilobé) et deviennent jaune d’or
dans la variété rubra Hort. en vieillissant.
Partie irritante : La feuille. Les faux-fruits, produits par les arbres à fleurs
femelles, sont en réalité des ovules ayant été
Manifestations cutanées : La Fraxinelle provoque fécondés. Ils ressemblent à des sortes de drupes
des réactions phototoxiques sur la peau. Cette d’environ 2 à 2,5 cm de diamètre. Les ovules de
dermite se manifeste essentiellement par des Ginkgo tombent à terre en automne, mais leur
lésions vésiculeuses ou bulleuses, souvent linéaires fécondation ne se produit qu’en hiver. Les ovules
(mains, avant-bras et visage). S’ajoute à ces lésions fécondés renferment une amande ovoïde, entourée
une hyperpigmentation qui persiste d’une pulpe à odeur nauséabonde.
pendant plusieurs mois.
Partie irritante et allergisante : L’ovule.
Principes toxiques : Les composés responsables
de ces manifestations cliniques sont des dérivés Manifestations cutanées : La pulpe juteuse qui
coumariniques dont l’agent le plus souvent entoure les ovules du Ginkgo femelle est un irritant
mis en cause est le bergaptène. La dictamine, primaire sévère. Elle peut être à l’origine de réactions
isolée de D. albus L., présente le même type allergiques cutanées sur les parties ayant été en
de phototoxicité que le bergaptène. contact. Les lésions apparaissent 2 à 3 jours après
le contact avec les ovules, selon une chronologie
précise. On constate tout d’abord une sensation
locale de brûlure, puis un gonflement associé à un
érythème et enfin l'apparition de quelques vésicules.
Si aucune intervention thérapeutique n’est réalisée,
la dermite peut s’étendre au-delà de la zone de
contact, avec exacerbation des démangeaisons.
Principes toxiques : Dérivés de l’acide salicylique
(acides ginkgoliques), dérivés du résorcinol (cardol).

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HORTENSIA IRIS
Hydrangea macrophylla (Thunb.) Ser. Iris sp.

Noms communs : Hortensia des fleuristes, Noms communs : Iris des jardins, Iris.
Hortensia. Famille : Iridaceae
Famille : Hydrangeaceae. Origine : Les espèces appartenant à la famille des
Origine : Originaire d’Asie (Chine, Himalaya, Japon, Iridacées sont retrouvées dans les régions tropicales
Philippines), l’Hortensia fut introduit en Europe et tempérées et sont surtout distribuées en Afrique
au XVIIIe siècle. du Sud et en Amérique tropicale.
Description botanique : Selon le cultivar, les Description botanique : La famille des Iris compte
Hortensias se présentent sous la forme d’un des plantes à rhizomes et des plantes à bulbes,
arbuste de taille variable (de 40 cm à 2 ou 3 m de fleurissant au printemps. Les plantes à bulbes nains
hauteur). Des bouquets ronds de fleurs identiques apportent la couleur à nos intérieurs. Les tiges
regroupées en ombelles sont entourés par des dressées sur 10 cm sont couronnées de fleurs jaunes,
rameaux de grandes feuilles ovales, dentelées bleues ou violettes, marquées de jaune vif à la gorge.
et jusqu’à 15 cm de long. Les fleurs peuvent être Les longues feuilles effilées n’apparaissent qu’après
de couleur blanche, rouge, violette ou bleue, les fleurs, mais les dépassent très rapidement. Le fruit
selon le pH de la terre où pousse la plante est une capsule contenant de rares graines foncées.
(plus le pH est acide, plus les Hortensias sont bleus). Parties irritantes et allergisantes : Le rhizome,
Parties allergisantes : La feuille, la fleur et la racine. le bulbe et la graine.
Manifestations cutanées : Les lésions apparaissent Manifestations cutanées : Au contact de la peau,
24 à 48 heures après un contact d’un sujet sensibilisé la plante est responsable d’un érythème, d’une
avec des Hortensias. De petites vésicules sont d’abord légère sensation de brûlure ainsi que d’éruptions
visibles sur le bord des doigts, puis s’étendent sur le eczémateuses. Les graines d’I. pseudacorus, portées
dos des doigts et des mains. Cette éruption érythémato- en bracelet, peuvent donner des dermites de
vésiculeuse peut atteindre les poignets, voire même contact. I. versicolor est suspectée de contenir un
le visage chez certaines personnes. Un contact composé sensibilisant dans ses racines mais aussi
régulier avec la plante peut conduire à une dermite dans les autres parties de la plante. La sève est
allergique chronique des mains, prurigineuse, avec connue pour être irritante sur la peau et peut
un érythème écailleux et des fissures douloureuses occasionnellement former des cloques.
à l’extrémité des doigts. Principes toxiques : Cristaux d’oxalate de calcium,
Principe toxique : Hydrangénol (isocoumarine) ayant une activité irritante mécanique et chimique
en concentration décroissante dans les racines, pour la peau et les muqueuses. La substance
les pétales et les feuilles. irritante retrouvée chez les espèces d’Iris est un
phénol glycosidique connu sous plusieurs noms :
iridine ou irisine. L’activité irritante des composés
glycosidiques est conservée lors du séchage.

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JASMIN BLANC LAURIER-SAUCE
Jasminum officinale L.
Laurus nobilis L.
Nom commun : Jasmin blanc. Nom commun : Laurier-sauce.
Famille : Oleaceae. Famille : Lauraceae.
Origine : Le Jasmin blanc est originaire d’Extrême Origine : Le Laurier-sauce est originaire des régions
Orient où il a longtemps été cultivé pour ses méditerranéennes.
qualités ornementales. Description botanique : C'est un petit arbre
Description botanique : Le Jasmin blanc est utilisé à des fins ornementales et culinaires.
un arbuste dont le feuillage est semi-persistant. Les feuilles sont coriaces, entières, alternes,
La floraison a lieu à la fin du printemps jusqu’au de forme oblongue et d’un vert mat. Les fleurs sont
début de l’automne. Les rameaux de feuilles rassemblées en petits bouquets jaunâtres, possédant
portent des bouquets de fines fleurs blanches un périanthe à 4 pétales. Le fruit est une baie noire
parfumées. qui ressemble à une petite cerise.
Partie irritante et allergisante : La fleur. Parties allergisantes : La feuille et le fruit.
Manifestations cutanées : Cette plante peut être Manifestation cutanée : Eczéma érythémato-
à la fois irritante et sensibilisante. Les bracelets squameux localisé sur les parties ayant été
et les guirlandes de Jasmin sont responsables en contact avec l’huile des feuilles.
de dermites de contact sur les poignets et autour Principes toxiques : Lactones sesquiterpéniques
du cou chez les femmes, mais aussi chez les (laurénobiolide, costunolide, désacétyllaurénobiolide,
personnes qui récoltent le Jasmin pour la production tulipinolide) présents dans l’huile volatile
d’extrait de parfum. L’extrait de Jasmin semble être du laurier (feuilles et fruits).
un allergisant banal dans les allergies aux parfums
aux États-Unis.
Principes toxiques : La nature du composé
allergisant n’est pas connue, mais la jasmone,
de part sa structure chimique, est un bon candidat.
Des tests positifs ont été enregistrés pour
l’aldéhyde a-amylcinnamique et la benzylidenacétone.
L’huile essentielle de Jasmin renferme aussi
du géraniol (sensibilisant connu, retrouvé
chez le géranium) et du linalol.

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LIERRE MAGNOLIA
Hedera helix L. Magnolia grandiflora L.

Noms communs : Lierre commun, Lierre. Noms communs : Magnolia, Magnolia d’été,
Famille : Araliaceae. Laurier-Tulipier.
Origine : Le Lierre est particulièrement commun Famille : Magnoliaceae.
en France. Il pousse jusqu’à 1 200 m d’altitude, Origine : Le Magnolia est originaire du sud-est des
dans les bois, les haies et les rochers frais, préférant États-Unis.
les zones ombragées ou semi-ombragées (sous- Description botanique : C’est un arbuste
bois). ou un arbre dont le feuillage est persistant.
Description botanique : Le Lierre est une liane Les feuilles sont vert foncé au dessus,
rampante ou grimpante muni de racines-crampons marron en dessous.
pour se fixer sur son support. La floraison a lieu en été et les fleurs, de couleur
Les feuilles alternes et persistantes, changent blanc-crème, dégagent un parfum très agréable.
d’apparence selon l’exposition. A l’ombre, elles sont Elles peuvent avoir jusqu’à 20 cm de diamètre.
trapues, coriaces, vert sombre et divisées en Partie allergisante : La feuille.
3 à 5 lobes triangulaires (rameaux stériles).
Au soleil, les feuilles sont allongées, lancéolées, Manifestations cutanées : Dermites d’origine
plus claires (rameaux fertiles qui se terminent allergique, avec un eczéma érythémato-squameux
par des fleurs jaune-verdâtre disposées en ombelles localisé sur les parties en contact avec l’allergène.
globuleuses). Il faut noter que la libération de l’allergène
Le fruit, baie globuleuse, noire bleutée à maturité n’est possible que si les tissus de la plante sont
et cerclée vers le sommet, apparaît en hiver. endommagés (incision, cassure de la feuille).
Il renferme 3 à 5 graines de consistance spongieuse. Principes toxiques : L’allergène est une lactone
Parties irritantes et allergisantes : La feuille, sesquiterpénique (parthénolide), également
la tige et le fruit. retrouvée dans d’autres familles de plantes
(Astéracées, Lauracées, Jubulacées) expliquant
Manifestations cutanées : Allergie ou irritation les phénomènes d’allergie croisée.
survenant dans les 12 à 24 heures suivant le
contact avec la plante. Le plus souvent, les lésions
étendues sont dues à un contact de longue durée.
Cliniquement, on observe des réactions
érythémateuses, œdémateuses et vésiculo-
bulleuses favorisées par l’humidité (transpiration)
et l’ensoleillement (chaleur). Ces manifestations
sont localisées sur les zones ayant été en contact
avec la plante. Parfois, des démangeaisons peuvent
s’ajouter et être à l’origine de lésions de grattage.
Principes toxiques : Des composés polyacétyléniques
(falcarinol, didéhydrofalcarinol, falcarinone) retrouvés
dans les feuilles, les tiges et les baies de la plante ont
été identifiés comme responsables de l’irritation,
mais aussi des allergies chez les sujets sensibilisés.

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NARCISSE PRIMEVERE
Narcissus sp. Primula obconica Hance

Nom commun : Narcisse. Noms communs : Primevère, Primevère du Tibet,


Famille : Amaryllidaceae. Primevère allemande, Primevère poison.
Origine : Les Narcisses sont originaires d’Europe, Famille : Primulaceae.
plus particulièrement du pourtour méditerranéen. Origine : Originaire de Chine, Primula obconica
Description botanique : Les feuilles sont linéaires, a été introduite dès la fin du XIXe siècle
dressées, de 20 à 40 cm de longueur. Elles prennent en Angleterre, puis dans toute l’Europe
naissance à la base d’une longue tige creuse en son ainsi qu’aux États-Unis.
centre, d’où s’écoule un mucus visqueux lorsqu’on Description botanique : Plante herbacée vivace
la coupe. La fleur, située à l’extrémité de la tige, est par un rhizome.
unique pour la plupart des espèces cultivées Les feuilles, groupées en rosette, sont pétiolées,
(sauf pour N. tazetta où les fleurs sont groupées en coriaces et velues, à marge dentelée et foncée.
ombelles), penchée, grande. La famille des Les hybrides sont velus sur la face inférieure.
Amaryllidacées est caractérisée par une couronne Les fleurs sont disposées en ombelle. Elles sont
interne au périanthe, formée par la fusion des de couleur rose, saumon, rouge, mauve ou blanche.
stipules staminales, appelée paracorolle. Elle est le Le calice est échancré, en forme de gobelet.
plus souvent évasée et à marge plissée. Les tépales La floraison a lieu en hiver.
et la paracorolle peuvent être jaunes, orangés ou Parties allergisantes : La fleur, la feuille et la tige,
blancs, de la même couleur ou de couleurs différentes. en concentration décroissante d'allergène.
Parties irritantes et allergisantes : La tige et le Manifestations cutanées : Chez les sujets
bulbe. sensibilisés, les dermites aux Primevères
Manifestations cutanées : Les dermatites induites se déclarent sur les parties du corps ayant été
par les Narcisses sont observées en cas de contact en contact avec la plante. Ainsi, à chaque rencontre
avec les bulbes et le mucus lors de la cueillette des avec la plante, des manifestations typiques pourront
fleurs. Elles sont caractérisées par un érythème être observées : démangeaisons, sensation
prurigineux associé à des papules de type urticaire. de brûlure, rougeur de la peau, œdème local,
Les lésions peuvent évoluer, prenant l’aspect d’un voire même formation de cloques.
eczéma avec des vésicules et parfois même des Principes toxiques : Primine, miconidine
pustules. En général, les lésions sont aiguës, mais (quinones).
elles peuvent devenir chroniques en cas d’expositions
prolongées et/ou répétées (sécheresse, hyperkératose).
Les réactions d’irritation semblent les plus fréquentes
même si des cas d’allergie ont été décrits.
Principes toxiques : Les substances responsables
des signes observés ne sont pas clairement
déterminées. Certains alcaloïdes sont supposés
irritants (galanthamine, homolycorine, lycorine,
tazzettine, ainsi que des cristaux d’oxalate de
calcium) et d'autres sensibilisants (homolycorine,
masonine).

34 PLANTES IRRITANTES ET ALLERGISANTES www.institut-klorane.org


RUE SUMAC
Ruta graveolens L. Rhus sp.

Noms communs : Rue, Rue fétide. Nom commun : Sumac.


Famille : Rutaceae. Famille : Anacardiaceae.
Origine : La Rue est originaire du pourtour Origine : Les espèces de Sumac ont une
méditerranéen et d’Europe Centrale. prédominance exotique. Elles sont typiquement
Description botanique : La Rue produit des fleurs nord-américaines.
jaunes regroupées en cyme (inflorescence), mais Description botanique : Les Sumacs nord-
elle est généralement cultivée pour son feuillage américains sont des buissons ou des arbrisseaux à
ornemental, bleu-vert et persistant. Il est caractérisé feuilles le plus souvent trifoliées. Ces dernières se
par des tiges ramifiées sur lesquelles naissent des colorent vivement dans des coloris rouges et
feuilles alternes, longuement pétiolées, finement pourpres à l’arrière saison. Les Sumacs sont parfois
et régulièrement découpées en minuscules folioles. grimpants grâce à leurs tiges pourvues de racines
Cette plante possède des propriétés aromatiques. adventives. Le fruit est une drupe devenant blanche
Les feuilles, froissées, dégagent une odeur forte à maturité et les différents organes de la plante
et pénétrante à l’origine de son appellation latine renferment des canaux sécréteurs de résine.
graveolens (gravis = forte, olens = odeur). En France, on cultive comme arbuste d’ornement
Partie allergisante : La feuille. dans les parcs et les jardins, le Fustet (Rhus cotinus)
à feuilles rondes et à inflorescences légères.
Manifestations cutanées : Réactions phototoxiques
(ou phytophotodermatoses connues sous le nom Partie allergisante : La feuille.
de dermites des prés). Ces accidents surviennent Manifestations cutanées : Les Sumacs sont
toujours après un contact avec la plante, suivi d’une responsables de dermites allergiques particulièrement
exposition au soleil. Cette phototoxicité est favorisée sévères suite à un contact avec les feuilles.
par l’humidité (transpiration, arrosage…) et se Ces dernières portent de très fines épines qui
caractérise par une dermite aiguë (semblable à un inoculent le poison, provoquant alors des papules
coup de soleil), parfois accompagnée de bulles et et des cloques en traînées. Secondairement, cette
de vésicules. Très souvent, une hyperpigmentation dermite peut s’étendre à d'autres zones du corps.
résiduelle persiste pendant longtemps (dermite en La réaction est généralement différée en
breloque). Chez les sujets sensibles, cette phototoxicité 2 à 4 jours et s’accompagne d’un prurit intense.
peut parfois être associée à une dermite allergique Principes toxiques : Toutes les espèces de Sumacs
de contact. Les lésions apparaissent au-delà des zones renferment une oléorésine appelée urushiol,
exposées, elles ont des bords diffus, le prurit est riche en molécules phénoliques à longues chaînes
important et il n’y a aucune pigmentation résiduelle. latérales insaturées.
Principes toxiques : Furocoumarines phototoxiques
(bergaptène, xanthotoxine, psoralène, isopimpinelline).

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TAGETE THUYA
Tagetes sp. Thuja sp.

Noms communs : Tagète, Souci, Rose d’Inde Noms communs : Thuya, Thuya du Canada ou
(T. erecta L.), Œillet d’Inde (T. patula L.). Cèdre blanc (T. occidentalis), Thuya géant ou Cèdre
Famille : Asteraceae. rouge (T. plicata), Thuya de Chine ou d’Orient
(Platycladus orientalis).
Origine : Originaire d’Amérique du Sud
(Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Paraguay), Famille : Cupressaceae.
la Tagète est aujourd'hui introduite en Europe, Asie, Origine : Les Thuyas sont originaires d’Amérique
Afrique, Inde, Australie, Hawaii et Madagascar. du Nord (Thuya du Canada), du sud de l’Alaska
Description botanique : Tagetes erecta qui peut au Centre de la Californie (Thuya géant) et d’Asie
atteindre 60 cm de haut, porte de grosses fleurs, (Thuya de Chine).
simples ou doubles, de couleur jaune ou orangée. Description botanique : Le genre Thuya regroupe
Tagetes patula L. est une plante herbacée plus petite 5 espèces. Très répandus dans les parcs et les
que Tagetes erecta. Ses fleurs sont entièrement jardins, ces conifères sont des arbres à feuillage vert
jaunes ou marquées de rayures marron-rouge. persistant. Selon l’espèce, on note des différences
Des hybrides ont été créés à partir de Tagetes erecta notamment pour le feuillage (couleur, forme…),
et de Tagetes patula. On décrit des Soucis l’écorce, la hauteur, …
entièrement rouges, d’autres entièrement jaunes, Partie irritante et allergisante : La feuille.
alors que certains sont une combinaison de rouge
et de jaune d’or. Les fleurs sont doubles, Manifestations cutanées : Chez des sujets
de 5 à 10 cm de diamètre. sensibles, un contact cutané avec des feuilles de
Thuya fraîchement coupées peut provoquer des
Parties irritantes et allergisantes : La feuille, éruptions papulo-vésiculo-pustuleuses,
la tige et la racine. particulièrement prurigineuses.
Manifestations cutanées : Les lésions apparaissent Principes toxiques : On retrouve chez T. plicata
à la suite d’un contact avec la plante, suivi d’une un composé connu comme étant à la fois irritant
exposition lumineuse. Elles sont caractérisées par et potentiellement allergisant : la thymoquinone.
un érythème sévère, brûlant et douloureux, ainsi
qu’une hyperpigmentation persistante. La sève peut Pour T. occidentalis, l’effet irritant de l’huile
provoquer une irritation chimique alors que les essentielle a été observé chez des personnes
tiges sont des irritants mécaniques. sensibles. Elle renferme divers composés dont
la thuyone (cétones aux propriétés convulsivantes),
Principes toxiques : Dérivés thiophéniques des pinènes, des tanins et de la fénone.
et acétyléniques [5-(3-buten-1-ynyl)-2,2’-bithiophène
ou BBT et a-terthiényl ou a-T] responsables des
réactions d'irritation, de la photoréactivité et,
chez certains, des phénomènes d'allergie cutanée.

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TOURNESOL TULIPE
Helianthus annuus L. Tulipa gesneriania L.

Noms communs : Tournesol, Girasol. Noms communs : Tulipe des jardins, Tulipe.
Famille : Asteraceae. Famille : Liliaceae.
Origine : Originaire de l’ouest des États-Unis et Origine : A l’origine, les Tulipes étaient exploitées
d’Amérique tropicale (Mexique, Pérou) où il était dans les régions méditerranéennes d’Afrique du Nord
cultivé par les Indiens, le Tournesol fut introduit ainsi qu’en Asie Centrale. Elles ont été introduites
en Europe par les Espagnols à la fin du XVIe siècle. en Europe dès le XVIe siècle pour leur aspect décoratif.
Description botanique : Le Tournesol est une Description botanique : Plante herbacée, les
plante annuelle à tige unique, non ramifiée, haute Tulipes ont des petites feuilles, de courtes hampes
de 1 à 3 mètres. florales et de grandes fleurs que l'on peut cultiver
Les feuilles cordiformes et longuement pétiolées, en appartement (floraison hivernale). Le bulbe est
sont rugueuses, ovales et légèrement dentées. rond ou ovale de 4 à 5 cm de diamètre et est
Elles sont en position alterne et dessinées par trois recouvert d'une fine tunique châtain. Ils ornent
nervures principales. plus volontiers les jardins que les appartements,
Les fleurs autofertiles s’épanouissent de juillet à mais il existe une large sélection de bulbes
octobre. Elles sont rassemblées en vastes capitules d’intérieur, choisis en fonction de leur période de
de 10 à 30 cm de diamètre et sont de deux sortes : floraison. Les feuilles basales, au nombre de 2 à 6,
les fleurs centrales brunâtres sont tubulées alors sont charnues, linéaires et lancéolées. Elles peuvent
que les fleurs périphériques, rayonnantes et jaune aborder toutes les nuances de vert.
doré, sont ligulées. La hampe florale ne porte qu'une fleur régulière
Les fruits sont des akènes de 1 à 2 cm de long comportant 6 pièces florales. La tige se termine par
renfermant une graine unique. une fleur solitaire et dressée, dont le périanthe est
Parties allergisantes : La feuille, le pollen en forme de cloche et vivement coloré (mono ou
et la graine oléagineuse. multiples coloris). Le fruit est une capsule.
Manifestations cutanées : Allergie de contact se Partie allergisante : Le bulbe.
traduisant par un eczéma rouge prurigineux, parfois Manifestations cutanées : La dermite allergique,
avec des vésicules suintantes. La chronicité appelée « gale des Tulipes » ou « tulip finger »,
survient, surtout chez le professionnel, si l’eczéma se traduit par un eczéma érythémateux, sec,
n’est pas soigné. Les lésions prurigineuses hyperkératosique, accompagné de fissures
s’étendent et se lichénifient. douloureuses, surtout à l’extrémité des doigts.
Principe toxique : Le composé allergisant est une Les ongles sont caractérisés par un aspect
lactone sesquiterpénique : la dihydroniveusine-A. dystrophique et l’eczéma peut parfois devenir diffus
et recouvrir la totalité des mains.
Ces signes peuvent être retrouvés sur toute autre
partie du corps ayant été en contact avec les mains
ou des gants contaminés. La disparition des
symptômes ne se produit qu’après plusieurs semaines
d’éviction de la plante sans laisser de cicatrices.
Principes toxiques : 6-tuliposide A, tulipaline A.

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LEXIQUE

AIGU(Ë) : phénomène intense et de courte HYPERPIGMENTATION : coloration supérieure


durée. à la normale.
ALLERGÈNE : substance provoquant une INFLAMMATOIRE : réaction de défense de
réaction allergique. l’organisme à une agression,
BULBEUSE : en forme de bulbe, de forme caractérisée par chaleur, douleur,
arrondie. rougeur et gonflement.
CHRONIQUE : phénomène qui évolue KÉRATOLYTIQUE : substance qui détruit
lentement et se prolonge. la kératine.
CORROSIVE : (du latin corrodere = ronger) KÉRATOSE : affection de la peau formant
qui corrode, qui ronge. un épaississement de la couche
cornée.
DERMATOSE : nom générique de toutes
les affections (maladies) LÉSION : (du latin laesum = blesser)
de la peau. altération de la structure d’un tissu.
DERMITE/DERMATITE : (du grec derma, LICHEN : dermatose prurigineuse
dermatos = peau) affection caractérisée par de petites
inflammatoire de la peau. papules violacées, sèches et dures.
DESQUAMATION : exfoliation de l’épiderme. MICROPAPULES : petites papules.
DYSTROPHIE : lésion d’un tissu due à une MUQUEUSE : membrane légèrement
déficience de sa nutrition. humide qui tapisse certaines
cavités naturelles du corps (lèvre,
ECZÉMA : affection cutanée inflammatoire, bouche, yeux,…).
érythémateuse, parfois
vésiculeuse, suintante. OEDÈME : (du grec oidéma = gonflement)
accumulation anormale
EPIDERME : partie externe de la peau. de liquide séreux dans un tissus.
ERUPTION : apparition subite de boutons, PAPULE : (du latin papula = bouton)
de taches, de rougeurs,… surélévation cutanée et solide
sur la peau. ne contenant pas de liquide et
ERYTHÈME : rougeur. disparaissant sans laisser de trace.
GRANULOME : masse inflammatoire PHOTOPHOBIE : sensation pénible produite
cutanée et arrondie due à à la lumière.
une prolifération cellulaire. PHOTOTOXICITÉ : sensibilité à la lumière,
HYPERKÉRATOSIE : épaississement qui se limite aux régions exposées.
de la couche cornée supérieure
à la normale.

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PHOTODERMATOSE : réaction cutanée due PUSTULE : surélévation cutanée contenant
à l’action répétée du rayonnement un liquide purulent.
solaire sur la peau. SQUAMEUX : (du latin squama = écaille)
PHYTOPHOTODERMATOSE : photodermatose lamelles épidermiques qui se
après contact avec le principe détachent de la surface de la peau.
toxique végétal. SYMPTÔME : manifestation qui révèle
PIGMENTATION : coloration. un trouble fonctionnel
PROTÉOLYTIQUE : substance qui détruit ou une lésion.
une protéine. VÉSICANTE : qui fait naître des ampoules
PRURIGINEUX : qui provoque sur la peau.
une démangeaison. VÉSICULE : petite ampoule dont la rupture
PRURIT : démangeaison. laisse s’écouler du liquide séreux.

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INDEX
NOMS FRANÇAIS

Plantes Plantes de jardins


d’appartements
A A-B
10 - Alocasia 26 - Agave
10 - Alstromère 26 - Aloes
11 - Ananas 27 - Bégonia
11 - Anthurium
C
C 27 - Chrysanthème
12 - Citrus 28 - Cyclamen
12 - Coleus
D
13 - Colocasia
28 - Dahlia
13 - Croton
29 - Daphné
D-E
F-G-H-I
14 - Dieffenbachia
29 - Figuier Comestible
14 - Épine du Christ
30 - Fraxinelle
15 - Épipremnum
30 - Ginkgo
F-G-J 31 - Hortensia
15 - Ficus 31 - Iris
16 - Figuier de Barbarie
J-L-M-N
16 - Grevillea
32 - Jasmin blanc
17 - Jacinthe
32 - Laurier-sauce
M-N 33 - Lierre
17 - Monstera 33 - Magnolia
18 - Nephrolepis 34 - Narcisse
O-P P-R
18 - Orchidée 34 - Primevère
19 - Pélargonium 35 - Rue
19 - Philodendron
S-T
20 - Piment d’ornement
35 - Sumac
20 - Poinsettia
36 - Tagète
S 36 - Thuya
21 - Schefflera 37 - Tournesol
21 - Stéphanotis 37 - Tulipe

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INDEX
NOMS LATINS

Plantes Plantes de jardins


d’appartements
A A-B
10 - Alocasia sp. 26 - Agave americana L.
10 - Alstroemeria sp. 26 - Aloe sp.
11 - Ananas sp. 27 - Begonia
11 - Anthurium sp. semperflorescenscultorum
hort.
C
20 - Capsicum annuum L. C
12 - Citrus sp. 27 - Chrysanthemum sp.
13 - Codiaeum variegatum 28 - Cyclamen persicum Mill.
Blume
D
12 - Coleus blumei Benth.
28 - Dahlia sp.
13 - Colocasia sp.
29 - Daphne mezereum L.
18 - Cymbidium sp.
30 - Dictamnus albus L.
D-E
F-G-H-I
14 - Dieffenbachia sp.
29 - Ficus carica L.
15 - Epipremnum aureum
30 - Ginkgo biloba L.
Bunting
31 - Hydrangea macrophilla
20 - Euphorbia pulcherrima Willd.
(Thunb.) Serv.
14 - Euphorbia splendens Boj.
31 - Iris sp.
ex. Hook.
33 - Hedera helix L.
F-G-H 37 - Helianthus annuus L.
15 - Ficus benjamina L.
J-L-M-N
16 - Grevillia sp.
32 - Jasminum officinale L.
17 - Hyacinthus orientalis L.
32 - Laurus nobilis L.
M-N 33 - Magnolia grandiflora L.
17 - Monstera deliciosa Liebm. 34 - Narcissus sp.
18 - Nephrolepis exaltata Schott.
P-R
O-P 34 - Primula obconica Hance
16 - Opuntia sp. 35 - Rhus sp.
19 - Pelargonium sp. 35 - Ruta graveolens L.
19 - Philodendron sp.
T
S 36 - Tagetes sp.
21 - Schefflera sp. 36 - Thuja sp.
21 - Stephanotis floribunda 37 - Tulipa gesneriania L.
Brongn.

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LISTE DES CENTRES ANTIPOISON
ET DE TOXICOVIGILANCE
PARIS
Hôpital Fernand Widal LILLE
200, rue du Fg. St.-Denis CHRU
75475 Paris cedex 10 5, av. Oscar-Lambret
Tél. 01 40 05 48 48 59037 Lille cedex
Fax : 01 40 05 41 93 Tél. 0825 812 822
Fax : 03 20 44 56 28

NANCY
Hôpital Central
29, av. de Lattre de Tassigny
RENNES 54035 Nancy cedex
Hôpital Pontchaillou Tél. 03 83 32 36 36
rue Henri Le-Guilloux
Fax : 03 83 85 26 15
35043 Rennes cedex 9
Tél. 02 99 59 22 22
Fax : 02 99 28 42 30

ANGERS
CHU
4, rue Larrey
49033 Angers cedex 09 STRASBOURG
Tél. 02 41 48 21 21 Hôpitaux universitaires
Fax : 02 41 35 55 07 1, place de l'Hôpital
BP 426
67091 Strasbourg
Tél. 03 88 37 37 37
Fax : 03 69 55 18 99
BORDEAUX MARSEILLE
CHU Pellegrin-Tripode Hôpital Salvator
Pl. Amélie Raba-Léon 249, Bd. Ste Marguerite
33076 Bordeaux cedex 13274 Marseille
Tél. 05 56 96 40 80 Cedex 09
Fax : 05 56 79 60 96 Tél. 04 91 75 25 25
Fax : 04 91 74 41 68 LYON
TOULOUSE Centre antipoison et
Hôpital Purpan de toxicovigilance
Pl. du D r. Baylac 162, avenue Lacassagne
31059 Toulouse cedex 69424 Lyon cedex 3
Tél. 05 61 77 74 47 Tél. 04 72 11 69 11
Fax : 05 61 77 25 72 Fax : 04 72 11 69 85

CENTRES DE TOXICOVIGILANCE
GRENOBLE REIMS ROUEN
Hôpital Albert Michallon Hôpital Maison-Blanche Hôpital Charles Nicolle
BP 217 45, rue Cognac-Jay 1, rue de Germont
38043 Grenoble cedex 9 51092 Reims cedex 76031 Rouen cedex
Tél. 04 76 76 56 46 Tél. 03 26 06 07 08 Tél. 02 35 88 44 00
Fax : 04 76 76 56 70 Fax : 03 26 78 41 36 Fax : 02 32 88 81 28

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Édité par l’Institut Klorane, fondation d’entreprise pour la protection et la valorisation du patrimoine végétal

Direction
Florence Guillaume.
de la publication

Coordination du projet Nawal Saïchi, Jean-Gabriel Fouche.

Rédaction Fanny Engel, Docteur en Pharmacie. D’après la thèse pour le Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie - 2000.
Faculté de Pharmacie « Philippe Maupas ». Université François Rabelais - Tours.
Joël Guillemain, Docteur en Pharmacie, UFR de Pharmacie de Tours.

Remerciements Professeur Claude Viel, UFR de Pharmacie de Tours.


Jacques Pothier, UFR de Pharmacie de Tours.
Géraldine Lelièvre, Dermatologue-Allergologue, CHU Trousseau - Tours.

Crédit photos Pr. Isabelle Fourasté. Professeur Édouard Stanislas, Laboratoire de Pharmacognosie, Faculté des Sciences
Pharmaceutiques de Toulouse. Professeur Jean Guillot, Laboratoire de Botanique, Cryptogamie et Microbiologie,
Faculté des Sciences Pharmaceutiques de Clermont-Ferrand. Philippe Durand, Société Tarnaise des Sciences Naturelles.
Jean-Gabriel Fouche, Conservatoire Botanique Pierre Fabre. Jardiland S.A. Michèle Lamontagne. Shutterstock : Buro Pavel.
Conception / Prépresse
et impression Art et Caractère - 81500 Lavaur

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