Cours de Route 1 Et 2
Cours de Route 1 Et 2
Cours de Route 1 Et 2
INP-HB
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Département Infrastructures et Transports
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SUPPORT PEDAGOGIQUE
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COURS DE ROUTE 1 ET 2
SOMAIRE
La route est une surface aménagée pour permettre la circulation des véhicules automobiles. Le
terme "chaussée" désigne la partie de la route normalement utilisée pour la circulation des
véhicules.
La voie est l’une quelconque de la subdivision de la chaussée ayant une largeur suffisante
pour la circulation d’une file de véhicule. Une route comporte donc une chaussée avec une ou
des voies.
Il ne peut avoir sur une route de véhicule sans conducteur. Le conducteur est une personne qui
assure la direction d’un véhicule.
1-1 LE VEHICULE
Les véhicules admis à circuler sur les routes dans chaque pays doivent respecter la
réglementation de ce pays (code de la route). En effet la convention internationale sur la
circulation routière signée à Genève en 1949 et révisée en novembre 1968 à vienne a posé des
principes généraux tout en laissant à chaque état le soin d’établir sa réglementation.
Le décret 64-212 du 26 mai 1964 portant réglementation de l’usage des voies routières
ouvertes à la circulation publique en Côte d’Ivoire définit les différents types de véhicules et
leurs caractéristiques, ainsi La réglementation ivoirienne définit :
- d’une part le terme véhicule automobile qui désigne tout véhicule pourvu d’un
dispositif mécanique de propulsion circulant sur la route par des moyens propres et
servant normalement au transport de personnes et de marchandises.
- et d’autre part le terme cycle qui désigne tout engin qui a deux roues au moins et qui
est propulsé exclusivement par l’énergie musculaire de l’utilisateur à l’aide de pédale
ou de manivelle.
Il existe aussi des cycles pourvus d’un dispositif automoteur (motocyclettes, vélomoteur, etc.).
Cette réglementation dit que tout véhicule ou ensemble de véhicules couplés marchant
isolement doit avoir un conducteur (art 2).
Les animaux de traits, de charges, de scelle ou même les bestiaux isolés doivent avoir un
conducteur (art 3).
A°) Le genre
Camion, camionnette, ensemble articulé ou véhicule particulier
1
Balustrade, pleine ou à claire-voie, placée sur les côtés du tablier d’une charrette, d’une remorque, d’un camion ou d’un
chariot de manutention, et destinée à contenir les marchandises
- le poids total autorisé en charge (P.T.A.C). C’est le poids à vide + celui du chargement
(le poids du conducteur et toutes les personnes transportées en même temps).
- Le poids à vide du véhicule (P.V). C’est le poids du véhicule en ordre de marche
comprenant les équipements normaux, les roues et pneus de secours et l’outillage
courant normalement livré avec le véhicule.
- La charge utile (C.U). C’est la différence entre le P.T.AC et le C.U = P.T . A.C − P.V
Les véhicules de tourisme ou véhicules légers du fait des charges faibles qu’ils transportent ne
jouent aucun rôle dans la tenue des chaussées, leurs poids total est inférieur à 2 tonnes soit
500 Kg par roue et les pressions dans les pneus atteignent rarement 2 Kg/cm².
Les véhicules utilitaires ou poids lourds sont les véhicules de référence utilisés pour la
construction des chaussées.
Poids de l’essieu :
En Côte d’Ivoire, on désigne par poids lourds un véhicule de plus de 1,5 tonne de charge utile
(soit 3 à 3,5 tonnes de PTAC). Les charges maxima légales par essieu sont :
Essieu simple : 10 tonnes (France 13T, USA 8,2T)
Essieu tandem : 13 tonnes si entraxe 0,90 m
17 tonnes si entraxe 1,35 m
arrière du véhicule
E : entre axe
E
Essieu simple : 13T
Essieu tandem si E<1,35
Si E>1,35 : deux essieux simples
Les poids totaux roulant autorisés en Côte d’Ivoire varient de 16 tonnes à 41 tonnes en
fonction de la configuration des essieux.
• Véhicule à 2 essieux : 16 tonnes
• Véhicule à 3 essieux : 23 tonnes ou 25 tonnes
• Véhicule de plus de 4 essieux : 38 tonnes ou 41 tonnes
2
Voiture à roues très basses qui sert au transport de charges très lourdes
La longueur d’un véhicule isolé ne doit dépasser 11 mètres, et celle d’un véhicule articulé
varie en fonction des différents types d’ensemble :
- véhicule articulé : 15 mètres
- véhicule avec remorque : 18 mètres
- Train routier : 22 mètres
Dérogation : la longueur des véhicules de transport de voyageurs peut dépasser 11 mètres sans
excéder 12 mètres sous réserve que le porte-à-faux arrière ne dépasse pas 6/10 de
l’empattement de la longueur absolue de 3,50 mètres.
1-1-3-1 Constitution
Le pneumatique est une enveloppe souple de surface para torique (évoluant vers l’anneau)
dans laquelle on maintien une pression de gonflage grâce à une chambre à air. Il est composé
de deux (2) parties :
- une bande de roulement en surface, sculptée ;
- Une enveloppe en caoutchouc à âme de rayonne3 ;
L’âme textile est constituée de nappes superposées dont l’angle de croisement influe sur la
raideur du pneumatique.
Les sculptures de la bande de roulement ont un rôle fondamental dans l’évacuation de l’eau
des chaussées mouillées et l’adhérence du pneumatique à la chaussée. Leur dessin est
important
3
Fil textile continu cellulosique, réalisé généralement selon le procédé viscose : étoffe tissée avec ce fil
Lorsque l’on fait croître la charge appliquée sur l’essieu, on note en première approximation
que la pression moyenne appliquée sur la chaussée dans l’empreinte du pneumatique est
constante et sensiblement égale à la pression de gonflage de la chambre à air.
Mais la réalité est plus complexe. En effet, lorsque la charge sur l’essieu augmente, la surface
de contact avec la chaussée augmente également mais la rigidité des flancs tend à s’opposer à
l’expansion transversale de la surface de contact. Ce qui fait que la surface de contact varie
beaucoup moins que la charge appliquée.
Par ailleurs, la rigidité des flancs introduit des concentrations de contraintes. Sur les bords
latéraux de la surface de contact, l’existence de concentration peut modifier les sollicitations
de couche.
NB : pour les calculs des chaussées, on considère l’empreinte comme circulaire.
1-1-3-3 Comportement des pneumatiques sous les efforts de cisaillement. Reptation (action
de ramper)
Lorsqu’un pneumatique chargé roule sur une chaussée, la longueur de parcours divisée par le
nombre d de tours de roue, donne le périmètre du cercle de roulement.
Ce cercle est plus petit que l’équateur de la surface de révolution que constitue le
pneumatique non chargé. Cela traduit évidemment des contraintes dans le pneumatique, mais
aussi des cisaillements longitudinaux au contact avec la chaussée. Si pour simplifier, on
assimile le pneumatique à un tore, on voit que la bande équatoriale est soumise à des
cisaillements vers l’avant et les zones latérales de contact à des cisaillements vers l’arrière
(fig. 1).
γ
γ > γ’ > γ’’
γ'
γ'’
Fig. 1 : Cisaillements
longitudinaux sous
pneumatiques
S
Si l’on examine maintenant les vitesses des éléments du pneumatique par rapport à la
chaussée dans la bande équatoriale, on voit qu’à l’avant dans le sens de la marche, la vitesse
est dirigée vers l’arrière, et c’est l’inverse à la sortie de la surface de contact.
En conclusion, sous une roue non soumis à un effort moteur, il existe des cisaillements de
somme géométrique nulle, sensiblement distribués comme indiqué sur la figure 1. Ce sont ces
cisaillements qui usent les revêtements et polissent les gravillons.
Lorsqu’un effort moteur ou retardateur (freinage) existe, la somme géométrique des
cisaillements n’est plus nulle et la zone centrale se déplace.
1-1-4-1 Accélération
En principe l’accélération étant inférieure à g, celle-ci ne joue pas un rôle fondamental, sauf
dans des cas particuliers. Exemple : les chaussées non revêtues qui souffrent de cisaillements
superficiels.
1-1-4-2 Freinage
Le freinage des véhicules routiers est obtenu par frottement entre une partie mobile liée à la
roue (le tambour ou disque) et une partie fixe liée à la caisse (garniture). La force fixe du
véhicule est transformée en chaleur.
Lorsque le conducteur freine, il y a deux situations possibles :
- soit les roues bloquent et le pneumatique glisse sur la chaussée
- soit, les roues continuent de tourner sans que les pneumatiques glissent sur la
chaussée.
t est majoré de 25% dans une courbe si le rayon R (en m) est inférieur à 5 V1 (en km/h)
1-1-5 Envirage
1-1-5-1 Définition
Lorsque le véhicule est en circulation sur la chaussée et qu’il a tendance à quitter sa trajectoire
du fait d’une sollicitation agissant perpendiculairement à sa trajectoire, le conducteur cherche
à le redresser en appliquant un couple au volant. Car la roue chargée subit un effort
transversal perpendiculaire au plan de rotation et a tendance :
- à tourner pour se mettre dans le plan vertical passant par la force perturbatrice
- à dévier de sa trajectoire dans le sens de la sollicitation
Ce phénomène est appelé envirage du pneumatique ou dérive. Il dépend de la charge et de la
structure du pneumatique.
L’envirage est le fait que les forces centrifuges tendent à faire dérober le pneumatique dans
les zones de virages.
α : angle d’envirage
F F : force transversale
-F
N1
N2 MV ²
R
T1
T2
d P
P=Mg
Lorsqu’un véhicule circule dans un virage de rayon R relevé à l’inclinaison d, il est soumis :
- à son propre poids P = Mg
- aux réactions de la chaussée sur les 4 roues
MV ²
- à la force centrifuge F =
R
Pour que le véhicule reste en équilibre, il faut que la somme de toutes ces forces s’annule.
Le poids se décompose en :
P1 = Mg sin d = Mgd
P2 = Mg cos d = Mg
On pourrait songer à annuler par le dévers l’effet de la force centrifuge. Dans ce cas on doit
V² V²
avoir : − gd = 0 d=
R Rg
Exemple : V = 140 km/h soit 40 m/s, g = 10
40²
R = 1000 m d= = 0,16 soit un dévers voisin de 16%. De
1000 × 10
tels dévers ne sont pas réalisés dans la pratique sauf sur les autodromes. Il est en effet
inacceptable pour les véhicules lents.
V²
Le véhicule entraîné vers l’extérieur de la courbe par la force M ( − gd ) est retenu par la
R
réaction de frottement.
Pour que le véhicule ne dérape pas, il faut que la résultante des forces qui l’entraîne vers
l’extérieur du virage soit inférieure ou au plus égale à la valeur maximum des réactions de
frottement qui le retient sur sa trajectoire
V²
On doit avoir : M ( − gd ) ≤ Mgf
R
V²
Soit R ≥
( f + d )g
A l’aide de cette formule, on peut calculer la valeur minimum du rayon d’un virage pour qu’il
soit pris sans déraper à une vitesse donnée. On peut également connaître à quelle vitesse
maximum on peut prendre un virage de rayon R.
Pour ce faire il faut pouvoir prévoir le trafic lors de l’étude du projet. La prévision du trafic
peut être déterminée à travers la connaissance des paramètres suivants :
l’accroissement normal du trafic : dû au fait de l’activité économique de la région qui
crée une certaine richesse
l’accroissement de transfert : du fait que l’on abandonne un itinéraire au profit d’un
autre
l’accroissement induit : qui résulte de la révélation des potentialités économiques
cachées d’une région
En observation aérienne, le mouvement des véhicules sur une route sans être brownien
(mouvement incessant de particules microscopiques d’un gaz ou d’un liquide) est complexe.
L’analyse du trafic est très délicate, mais des approches théoriques ont été tentées par analogie
avec les théories de transport des fluides. C’est ce qui justifie l’utilisation dans les études de
trafic de certains vocables en usage dans ces théories.
Définitions
Débit : On appelle débit en un point x le nombre de véhicule passant durant l’unité de temps
(en général l’heure)
∞
q ( x, t ) = ∫ f .vdv
0
Vitesse moyenne : la vitesse moyenne des véhicules à l’instant t sur un tronçon est la vitesse
de véhicules qui passent au point d’abscisse x durant un certains temps
q ( x, t )
V ( x, t ) =
K ( x, t )
∂K ∂q
On peut écrire l’équation de continuité : + =0
∂t ∂x
- un débit faible
- une dispersion assez grande des vitesses de véhicule
- l’absence de queue ou peloton de véhicules
- un faible nombre de dépassement
La capacité est le débit horaire maximum qu’une route peut supporter, les véhicules pouvant
circuler dans des conditions acceptables. Elle dépend de la largeur de la route, du nombre de
voies, de la largeur des accotements ou dégagements latéraux, de la composition du trafic
(proportion des poids lourds).
Cette capacité permet de caractériser le niveau de service (ou service offert à l’usager) ou la
faciliter de circulation.
Dans les conditions idéales (pas de camions, en plaine, bonne visibilité, route revêtue) une
route a une capacité de :
- 2voies : 2000 véh/h au total
3 voies : 4000 véh/h au total
Autoroute : 2000 véh/h par voie
Le Highway Capacity Manual des USA définit 6 niveaux de services (niveau adopté par les
pays européens) :
Les demandes sont essentiellement des débits mais on s’intéresse au débit moyen, débit
mesuré durant une période de temps plus ou moins significative, par exemple l’heure. On
parle de débit horaire moyen.
Pour examiner la demande, les débits horaires sont classés comme les débits d’une rivière ou
les intensités de pluie. On établit un classement statistique des débits. Ainsi on a le débit
dépassé 1h, 2h, 3h ou 500h par an.
Pour un itinéraire, on dresse l’histogramme des débits horaires. On enregistre donc les débits
horaires qui se manifestent durant une année soit 8760 heures et on les classe sur l’échelle des
temps ou sur l’échelle des usagers.
On définit :
Des observations faites sur de nombreuses routes en Europe et aux USA ont permis d’établir
certaines conclusions statistiques dans le cas d’une route non saturée. En résumé, il a été
établit que :
Le quart du trafic d’une année s’écoule en moins de 10% du temps, avec des
débits horaires au moins égaux à 2Q (débit de la 800e heure)
La moitié du trafic d’une année s’écoule dans un peu moins du quart du temps
avec des débits au moins égaux à 1,5Q (débit de la 200e heure)
Les ¾ du trafic de l’année s’écoulent en moins de la moitié du temps à des
débits au moins égaux à Q (4000e heure).
En rase campagne, le débit Q30 de la 30e heure est de l’ordre de 4,2Q . Il est dépassé durant
0,34% du temps par environ 2% des usagers.
On dit grossièrement que le débit de la 30e heure (correspondant au niveau B) est égal au 1/6
du débit journalier : Q30 = 1 MJA
6
Débit horaire
Débit de pointe
0 10 100%
8760heures
Plusieurs méthodes d’observation du trafic existent, mais les recherches actuelles sont surtout
fondées sur les méthodes permettant une description précise du trafic avec des techniques de
dépouillement et traitement automatiques des enregistrements. Parmi les méthodes utilisées
on peut citer :
- les méthodes cinématographiques : station fixe en élévation permettant d’identifier les
véhicules ;
- les méthodes ultrasonores : on place en divers points d’une section et au dessus de
celle-ci des émetteurs-récepteurs qui captent les échos renvoyés par les véhicules
passants ;
- les méthodes d’insertion de véhicules dans le trafic et munis d’appareils
d’enregistrement.
Pour rendre compte de l’évolution de la circulation routière en vue de l’amélioration du
réseau routier (aménagements des voies, création de routes nouvelles), il est indispensable de
procéder à des comptages et à des enquêtes :
Le comptage consiste à recenser les véhicules. Il peut être fait soit manuellement soit
automatiquement.
Comptages manuels : ils sont effectués par des agents recenseurs qui déterminent aussi bien
le volume global du trafic que sa structuration en poids lourds et en trafic léger. Les
comptages se font périodiquement en des points fixés d’avance. En Côte d’Ivoire, les
comptages devraient se dérouler sur l’ensemble du territoire à des époques bien déterminées
correspondant à des maxima et minima du trafic.
Comptages automatiques : ils sont exécutés par des appareils automatiques. Ces appareils
totalisent ou enregistrent pendant un intervalle de temps donné tous les véhicules ayant
franchi un point appelé poste de comptage. Ces appareils bien que donnant le volume global
du trafic ne donnent aucune information sur les différentes catégories de véhicules en
circulation.
La prévision du trafic sur un réseau routier doit tenir compte de plusieurs facteurs (transport
de matières premières ou de produits finis entre zone de production et zone de traitement ou
de consommation, transport de domicile au lieu de travail et vice-versa, transport scolaires).
La première approche de prévision de trafic peut être faite par une étude sociologique pour
apprécier le comportement des usagers.
Le modèle le plus simple et le plus ancien est celui qui représente la demande T de transport à
la distance D, entre deux centres urbains de population P1 et P2.
a
( P1 P2 )
T =K
Db
D : distance de transport
a et b sont des paramètres (0,6 < a < 0,75 1,65 < b < 2)
K coefficient dépendant de l’activité économique de la région
La prévision du trafic (Tn) pour un itinéraire donné consiste à prolonger dans le temps le trafic
observé par le passé en tenant compte du facteur de croissance : Tn = T0 (1 + a) n
La transmission des charges du véhicule à la route se fait par l’intermédiaire de ses essieux.
Un véhicule comporte un ou plusieurs ensembles d’essieux. Ces essieux sont soit simples, soit
associés en tandem ou tridem. La configuration et le nombre d’essieux du véhicule lui
confèrent une silhouette particulière. Par exemple :
11 - 2 essieux simples (AR et AV)
12 - 1 essieu simple AV, 1 essieu tandem AR
123 - 1 essieu simple AV, 1 essieu tandem central, 1 essieu tridem AR
L’essieu peut comporter soit des roues simples, soit des roues jumelées
La notion d’agressivité est très importante dans la conception routière. Elle est liée au trafic et
dépend fortement de sa composition (proportion des véhicules lourds).
On définit l’agressivité d’un essieu, d’un véhicule et celui d’un trafic donné.
L’agressivité A d’un essieu est le rapport du dommage susceptible d’être causé à la chaussée
par cet essieu à celui qui serait causé par un essieu de référence P0
α
P
A = K ×
P0
K est un coefficient permettant de tenir compte du type d’essieu (simple, isolé, tandem,
tridem)
K et α dépendent de la structure de chaussée. Le Guide Technique de conception et
dimensionnement des structures de chaussées du SETRA-LCPC donne les valeurs suivantes
en fonction de la nature de des essieux et du type de structure de chaussée.
K
Structures α Essieu simple Essieu tandem Essieu tridem
Structures souples et bitumineuses 5 1 0,75 1,1
Structures semi-rigides 12 1 12 113
Structures en béton
- Dalle 12 1 12 113
- Béton armé 12 1 - -
En côte d’Ivoire le calcul d’agressivité est jusqu’aujourd’hui effectué avec la formule dite de
la « puissance 4 »
4
P
A =
P0
L’agressivité d’un trafic est égale à l’agressivité moyenne des véhicules composant ce trafic
par rapport à l’essieu pris pour référence.
NE=NcumxCAM
Calcul de Ncum
1-2-9-1 Illustration
On considère une file de véhicules marchant tous à la vitesse V (en km/h) avec le même
espacement e (en mètre) de pare-choc-avant à pare-choc-avant.
×ࢂ
Le débit Q sur la voie est donné par ࡽ =
ࢋ
Pour des raisons de sécurité, l’espacement e doit être ajusté à la vitesse selon une relation qui
peut être représentée graphiquement par la courbe ci-après
e doit être au moins égal à longueur des véhicules e0, et doit prendre en compte le temps de
réaction du conducteur du véhicule suivant. On obtient ainsi une expression de e en fonction
de la vitesse. Selon Coquand ࢋሺࢂሻ = ૡ + , ࢂ + , ࢂ²
ଵ×
Pour la relation ܳ = et pour une vitesse de 50 Km/h on obtient un maximum de
débit Q = 1960véhicules/heure. On arrondit à 2000 v/h
a) La capacité limite
C’est le nombre maximum de véhicules pouvant circuler sur une route pendant un temps
donné, lorsque la circulation se fait dans des conditions optimales. Une telle circulation n’est
obtenue que si tous les véhicules sont des voitures de tourismes et circulent à la même vitesse
de 50 km/h et se suivent à la même vitesse de 25 m. La capacité dans ces conditions pour une
voie de circulation est de 2000 véh/h
b) Capacité possible
La capacité possible est le nombre maximum de voitures pouvant circuler sur la route pendant
un temps donné. La circulation ayant les caractéristiques optimales. Puisse qu’il n’est pas
possible d’obliger toutes les voitures à circuler à la même allure, notamment les véhicule
rapides à circuler à 80 km/h, la congestion de l’itinéraire reste incomplète. De façon à laisser
un minimum de liberté de manœuvre aux véhicules rapides leur permettant de circuler dans
des conditions acceptables.
Les capacités des routes sont influencées par un certain nombre de facteurs qui sont :
- La largeur des voies
- La largeur des accotements ou dégagements latéraux sans obstacles
- La proportion des poids lourds
a) Méthode de calcul
ࢊ
On a le débit de service ࡰࡿ = × × × ࣋ ×
ࢉ
Où n : nombre de voies dans une direction
ௗ
: rapport du débit à la capacité réelle
Ρ : facteur d’ajustement concernant la largeur des voies et le dégagement
Cn : facteur d’ajustement concernant les camions
b) Eléments de correction
Le trafic intervient par l’application de coefficient d’équivalence qui permet de traduire tous
les véhicules composant le trafic en Unité de Voitures Particulières (UVP).
Les valeurs des coefficients sont données dans les tableaux suivants :
Tableau 2
Poids totaux en circulation par type de silhouette et répartition des charges sur les essieux
Une route est une surface gauche dont les différents points constitutifs
pourraient être repérés dans un système de coordonnées tridimensionnelles.
Z
- X et Y désignent les
coordonnées planimétriques dans
le système MTU en Cote d’Ivoire
- Z est la coordonnée altimétrique
Y dans le système N.G.CI
(Nivellement général de la Cote
d’Ivoire)
X
3°) Le rayon au dévers minimal RH’’ : rayon en dessous duquel la route est
obligatoirement déversée.
4°) Le rayon non déversé RH’ : rayon au-delà duquel on n’est pas obligé de
déverser la route.
Aux différents rayons sont associés différents dévers. Pour chaque vitesse de
référence les abaques donnent Rayon – Dévers.
Lorsqu’un véhicule entre dans une courbe, il occupe une largeur de voie plus
grande que sur l’alignement droit. En effet, à cause de l’empattement du
véhicule, les roues arrière n’épousent pas le tracé de celles de l’avant.
Pour les rayons < 200 m, la surlargeur en courbe par voie de circulation est
calculée par la formule :
- x% Terminologie :
+ y%
Rampe : déclivité positive
Pente : déclivité négative
Elle est fixée à partir des caractéristiques dynamiques des profils en long et par
rapport au niveau de service affecté à chaque catégorie de route. (Voir §°1-4)
D²
2R =
( h1 + h2 )²
Chaussée minimal
RVm1 500 1500 3000 6000 12000
unidirectionnelle absolu
Rayon Route à 4 voies minimal
RVN1 1500 3000 6000 12000 12000
en angle ou à 2 chaussées normal
saillant Chaussées minimal
RV (m) RVm2 500 1600 4500 10000
PROFIL bidirectionnelles absolu
EN (route à 2 ou 3 minimal
voies) RVN2 1600 4500 10000 17000
LONG normal
Rayon
en angle minimal absolu RVm’ 700 1500 2200 3000 4200
rentrant
RV’ minimal normal RVN’ 1500 2200 3000 4200 6000
(m)
Rayon assurant la distance de visibilité
de dépassement minimale sur route à 2 RDV (m) 2500 6500 11000 17000 28000
ou 3 voies
(*) le devers minimal est de 2,5% pour les chaussées en béton bitumineux, 2% pour les chaussées en béton de
ciment
2-1 GENERALITES
Le projeteur doit se déplacer sur le site pour reconnaître le terrain (faire à pieds
l’ensemble du tracé).
Idem que pour les études préliminaires mais avec une précision nettement
améliorée.
Pour le calcul des cubatures on défini une bande de 200 m de large sur laquelle
seront effectuées des levées topographiques au 1/2 000e ou 1/1 000e.
3-1-1 Définition
3-1-2-2 En courbe
Remarque :
• Pour les rayons compris entre RHm et RHN, puis entre RHN et RH’’, les
dévers associés aux différents rayons varient linéairement avec eux.
• Pour les rayons compris entre RH’’ et RH’, le dévers est pris égal à ± 3%,
selon l’orientation de la courbe.
• Pour les rayons supérieurs à RH’, le projeteur peut choisir de ne pas
déverser la route.
Les rotations s’effectuent autour d’une ligne fictive qui suit le profil en long
théorique de la route. Cette ligne est en règle générale :
- l’axe de la chaussée pour une route bidirectionnelle
- le bord intérieur de chacune des deux chaussées pour une route
comportant 2 chaussées unidirectionnelles à 2 voies
Point de rotation de dévers
Point de rotation de dévers
+ – + –
Cas 1 TPC
Cas 2
Dans la pratique :
a°) On calcule la longueur de variation du dévers L
b°) On commence la variation de dévers en A de façon à ce que le point de
tangence T droite-cercle se trouve à L/2 de A et B
-3
-d
4-1 GENERALITES
Le tracé en plan d’une route est constitué d’alignements droits (AD), de cercles
et dans la plupart des cas de raccordements progressifs (clothoïde).
Le repère est défini sur le terrain à l’aide de bornes fixes qui permettent
d’implanter les différents points de la route.
Point de tangence
AD R AD
Polygonale
Dans un plan, une droite est définie par la connaissance de 2 de ses points. Soit
une droite (D). si M1(x1,y1) et M2(x2,y2) deux points définissant la droite (D).
y D2 D1
D1 : y = a1x + b1
D2 : y = a2x + b2
α = arctan(a1)
θ β = arctan(a2)
α β θ = π – (α +β)
x
O
Les cercles s’inscrivent dans la polygonale. Ils sont tangents à deux segments
successifs. S
θ
S’
R et θ sont connus
T1 S’’ T2
R R
Il s’agit de calculer : θ1
- ST1 (= ST2) noté par convention T O
- la développée de la courbe en T1 et T2 notée D
- la contre flèche SS’ notée CF
- la corde T1T2 notée C
- et la flèche S’S’’ notée F
(1) θ = π – θ1
θ π −θ
(2) T = R tan( 1 ) = R tan( )
2 2
(3) D = Rθ1 avec θ1 en radian
1
(4) CF = R − 1
cos(θ1 )
2
θ
(5) C = 2 R sin( 1 )
2
θ
(6) F = R 1 − cos( 1 )
2
A : paramètre de la clothoïde
A² = R × L R : rayon de courbure
L : abscisse curviligne
Idem que ci-dessus, mais raccordant deux arcs de cercle extérieurs ou sécants
l’un à l’autre
Arc de clothoïde raccordant deux arcs de cercle non concentriques et dont l’un
est intérieur à l’autre.
b°) Arc de cercle IJ compris entre les deux clothoïdes (voir fig.1 annexe 3)
Figure 1
Arc de clothoïde
O
τ π-(φ+2τ)
R R
Xm
Arc de cercle
X
J
M1 I
t τ
f β Z
α
D
τ τ
α
O O’
R
Figure 3 : courbe en S
δ R2
δ
R1
Figure 4 : courbe en C
R0
R1
R2
R1
R2
R
M
KE
τ
SL R
Y
L TK
Droite σ ∆R τ
KA
Xm
TL
X
Eléments de la clothoïde
5-1 GENERALITES
La vue en plan n’est pas suffisante pour représenter le tracé routier, car elle ne
fait pas apparaître le relief. On coupe le tracé routier exactement suivant le tracé
en plan par une surface verticale. Cette intersection, reportée sur un plan
vertical, donne le profil en long de la route.
Pour les abscisses, l’échelle utilisée est celle du tracé en plan. En ordonnées
(donnant les cotes des points) il convient de prendre une échelle 10 fois plus
petite que celle des distances. Le but étant d’avoir un document plus lisible.
Cote (m)
100
80
60 PC = 0
40 PC = 20
20
P1 P2 P3 P4 P5 P6
Remarque :
1. il est inutile de représenter les profils qui ne sont pas obtenus par
intersection avec les courbes de niveau. On admet que la pente entre deux
courbes est régulière et on représente le TN par un segment de droite.
2. Si on ne dispose pas de courbes de niveaux, mais simplement de points
côtés, on peut :
- soit tracer les courbes de niveau et on se retrouve au 1)
- soit joindre deux à deux les points les plus proches situés de part et
d’autre du tracé en plan, et interpoler en supposant la pente du terrain
constante entre ces points.
Dans la suite du cours, les longueurs mesurées sur les pentes sont assimilées aux
longueurs mesurées suivant l’horizontale. Approximation qui peut être faite tant
que les déclivités sont inférieures ou égales à 2%.
Dans le cas de déclivités comprises entre 2% et 6%, pour avoir les longueurs
exactes on fera appel à la formule trigonométrique :
L’
L
cos α =
L' α
Une droite est définie dès que l’on connaît deux de ces points, ou bien un de ses
points et sa pente.
Dans un repère orthonormé, si hA et hB sont les cotes de deux points A et B et
DAB la distance horizontale entre ces points alors l’on peut calculer la pente p de
h A − hB
la droite AB en appliquant la formule : p =
D AB
Connaissant la pente de la droite, pour avoir la cote de n’importe quel point C
situé sur la droite il suffit d’appliquer la formule : hC = hA + p × D AC où DAC est la
distance horizontale entre A et C
On détermine par cette méthode les cotes du projet au droit de tous les profils.
Dans le cas où la ligne rouge rencontre le profile en long du terrain naturel en un
point I, il est important de connaître l’abscisse et la cote de ce point I (appelé
« profil fictif » ou « entrée en terre »)
La détermination des coordonnées du point I revient à trouver l’intersection de
deux droites dont on connaît pour chacune d’elle deux points, donc par
conséquent les déclivités respectives.
ZB
Z’A p2 ZB TN
TN Z’B
I I p2
Z’A LR
p1 p1
LR ZA
ZA Z’B
x x
Z ' A −Z A
x= p1 et p2 peuvent être négatives ou positive
p1 − p 2
Pour les raccordements des droites du profil en long on choisira toujours des
x²
paraboles à axe vertical. L’équation d’une telle parabole à la forme y = dans
2n
un système d’axes tel que celui de la figure ci-dessous.
x 1
étant le paramètre de la parabole
2n
M(x ; y)
En tout point le rayon a une courbure
x²
r = n (1 + ) 3
n²
y
x²
En particulier, près du sommet x = 0 donc r = n = R. l’équation dévient : y =
2R
La pente de la tangente en un point M de la parabole s’obtient en dérivant
l’équation du second degré
x
p= x = p.R
R
x² p² R
y= y=
2R 2
Démarche :
- A partir de la polygonale du profil en long et des pentes successives, on
détermine tout d’abord les coordonnées du point E d’intersection des
droites. On recherche ensuite les points T1 et T2 de tangence de la
parabole avec les deux droites en utilisant les valeurs de
R
u1 = u 2 = p1 − p 2
2
- Puis le point O à partir des points T1 et T2
T2
T1 T2
T1
E
O O
E
u1 u2
u1 u2
6-1 GENERALITES
Il y a lieu donc de faire la coordination plan – profil long du tracé afin qu’en
chaque point de son parcours l’usager puisse :
- distinguer la chaussée et les obstacles éventuels à une distance
suffisamment grande pour s’arrêter ou manœuvrer.
- distinguer clairement les dispositions des points singuliers (bifurcations,
échangeurs, etc.)
- prévoir l’évolution du tracé
- apprécier l’adaptation du terrain sans être gêné par des courbes, des
brisures ou des discontinuités désagréables.
Les schémas suivants présentent les cas les plus fréquents qui se posent au
concepteur :
1°) Tracé en plan en alignement droit suivi d’une courbe et profil en long en rampe
croissante
Plan
T’’
T’
T’
Profil en long
Perspective
t’
O’
α k’
2°) Tracé en plan : virage de rayon R1 / Profil en long : pente et rampe raccordées par
un rayon R2 concave
Coordination : l’extrémité de R2 correspond à l’origine de R1
Plan
Profil en long
Perspective
K’
O’
t3 t’3
t’’1 K Point d’inflexion
t’1
α'
α k’
3°) Tracé en plan : virage de rayon R1 / Profil en long : pente et rampe raccordée par un
rayon R2 concave
Coordination : R1 et R2 sont introduite en un même point
Plan
Profil en long
Perspective
K’
O’
t’ K
t2 Atténuation du
point d’inflexion
(R2 ≥ 6 R1
α k’
On s’efforcera de faire coïncider les deux rayons. Les rayons RV (profil en long)
et RH (tracé en plan) doivent de plus respecter les valeurs suivantes.
Largeur de
5 6 7 10,5 12 14
chaussée (m)
RV > 3 RH 4 RH 5RH 8,5 RH 10 RH 12 RH
4°) Tracé e plan : virage de rayon R1 / Profil en long : pente et rampe raccordées par un
rayon R2 concave
Coordination : R2 dans R1
Plan
R1
Profil en long
R2
Perspective
O’
t’2
t’’2 t2
Rayon concave
K
t’’1 t’1
α k’
R2
A chaque position de l’observateur correspond un rapport différent et
R1
l’inflexion ne pourra être évitée.
On évitera donc cette coordination mais si c’est impossible, on essaiera d’avoir
R2
le rapport le plus grand possible.
R1
5°) Tracé en plan : virage de rayon R1 / Profil en long : pente et rampe raccordées par
un rayon R2 concave
Coordination : la courbe de rayon R2 succède à la courbe en plan
Plan
R1
Profil en long
R2
Perspective
O’
t2
t’2 K Rayon concave
t’’2
t’’1 t’1
α k’
6°) Tracé en plan : virage rayon R1 / Profil en long : rampe et pente raccordées par un
rayon R2 convexe
Coordination : R2 dans R1
Plan
Profil en long
Perspective
Pour éviter l’effet de surprise que cause l’apparition d’un virage au-delà du point
haut, on introduira la courbe en plan soit avant ce point, soit loin après.
Si les deux raccordements sont introduits au même point, la coordination doit
respecter les conditions de la page 19
Vitesse de référence Vr
40 60 80 100 120
(km/h)
L (m) 200 300 400 600 800
Dans les reliefs de plaine ou les caractéristiques en plan sont grandes et les
profils en long monotones, les problèmes de raccordement ne se posent
pratiquement pas.
Les tracés routiers difficiles à traiter se situent dans les zones de relief
montagneux où il n’existe pas de lignes préférentielles de tracé.
7-1 DEFINITION
C’est un aménagement à court terme qui doit répondre, au moins, aux besoins de
la circulation actuelle.
La présence de véhicules lourds (et lents) réduit d’autant plus le débit des routes
que le profil en long de celle-ci est accentué au niveau des rampes et des pentes.
L’encombrement d’un véhicule lourd (VL : véhicule lourd, poids > 3,5 t) est
évalué comme « équivalent » à pV.P (V.P : véhicule particulière) ; p est appelé
coefficient d’équivalence.
Le trafic équivalent s’exprime en unité de voitures particulières : unité est UVP
Les prévisions des circulations futures se feront sur la base d’enquêtes mettant
en évidence les besoins chez des usagers connus ou des études économiques.
Elles tiendront également compte du taux de développement des zones
intéressées, de l’aspect des trafics issus de ces zones et de leur distribution.
Le trafic obtenu à partir de ces études a des variations horaires, journalières et
saisonnières importantes.
1
Q= T
n
6 à 8 en rase campagne
avec n ≈
10 à 15 en milieu urbain
Il s’agit d’une notion très complexe qui varie d’un pays à un autre. Sa
détermination se fait par des études théoriques ou des études expérimentales (cas
des USA : Highway Capacity Manual). Il subsiste cependant des différences
importantes entre les résultats de ces deux types d’approche.
Route
Route bidirectionnelle
unidirectionnelle
6 7 10,5 Par voie de
Largeur de
circulation
voie (m) 2x3,00 2x3,50 3x3,50
(autoroute)
Capacité
théorique 1 600 2 000 3 200 1 800
(U.V.P/h)
Dans le cadre d’un projet routier, le niveau de service recherché pour une route
est la capacité de celle-ci à assurer le trafic projeté dans des conditions de
confort (vitesse, liberté de manœuvre), de sécurité et d’économie.
On distingue sept niveaux de service différents allant du niveau A (circulation
très fluide) au niveau F (écoulement forcé à faible vitesse). (Voir chapitre 1).
- Capacité physique ou débit de saturation : c’est le plus fort débit que l’on
puisse observer.
- Seuil de congestion : il correspond à des écoulements à une vitesse de 50
km/h, dans des conditions acceptables pour les usagers, mais comportant
fréquemment des arrêts d’écoulement plus ou moins prolongés.
- Débit de base : il correspond à un écoulement fluide et continu à une
vitesse de 50 à 60 km/h,
Le nombre de voie à retenir pour chacune des chaussées est le nombre entier le
s×Q
plus voisin par excès du rapport .
d0
7-4-1 Schématisation
Terrain préparé
Terrain naturel
Plateforme
Cas d’un fossé en
Cas d’un crête de talus de
fossé en pied déblais (ou de
de talus de garde)
remblai
Assiette
7-4-2 Définitions
On dit que le profil en travers de la chaussée est mixte s’il présente de part et
d’autre de l’axe de la route des profils différents
Les largeurs de chaussées varient selon que l’on se trouve en rase campagne ou
en milieu urbain.
- en rase campagne : 3,50 m par voie
- en milieu urbain ou pour les très faible trafics : 3,00 m par voie.
Pour éviter d’élargir la plate-forme, la surlargeur sera prise sur la largeur des
accotements, à condition que ceux-ci conservent une largeur ≥ 1 m
Les accotements sont les zones latérales situées sur les côtés de la chaussée et
aménagées pour la circulation des piétons ou de certains cycles.
Largeur de
chaussée 14 m
6m 7m 10,5 m
Vitesse de Ou 2 x 7 m
référence Vr
40 km/h 2 ou 0 2 ou 0 2,5
60 km/h 2 ou 0 2 ou 0 2,25 ou 0 2,5
80 km/h 2 ou 0 2 ou 0 2,25 ou 0 2,5
100 km/h 2 ou 0 2,25 ou 0 2,5
120 km/h 2,25 ou 0 2,5
- Berme extérieure (chemin laissé entre le bord d’un canal ou d’un fossé et
une levée)
de 0,75 m s’il existe une B.A.U (bande d’arrêt d’urgence)
supérieur à 1,25 m si la circulation des piétons est importante
de 1,00 m à 2,00 m (bande de guidage compris) s’il n’existe pas de
bande d’arrêt et si la circulation piétonne est négligeable.
Axe
Intérieur des courbes Extérieur des courbes
Bande Bande
Piste d’arrêt (1) d’arrêt (1) Piste
pour d’ = 5% d’ = 5% pour
Chaussée
Berme piétons piétons Berme
Bande (y compris surlargeurs) Bande
(éventuel (éventuel
cyclable cyclable
lement lement
d’ = 4% d’ = 4%
1- En alignement droit
+ d% - d%
+ d’% - d’%
+ d’% - d’%
d : 3% enrobés - 8%
+ 8%
d : 4% chaussée non revêtue
2- En courbe
2.1 Dévers intérieur inférieur à d’% Devers extérieur inférieur à d’’%
- d’%
+ d%≤ d’ - d’%
+ d’% + d%≤ d’’
- 8%
+ d’%
+ 8%
En général, le profil en travers sur ouvrage est plus étroit qu’en section courante.
Mais :
- la largeur de la chaussée est conservée ou augmentée
- les bandes d’arrêt sont soit conservées (avec une pente transversale
analogue à celle de la chaussée), soit supprimées ;
- le reste des accotements est remplacé par les éléments du tablier
nécessaires pour y placer les dispositifs de sécurité, les gardes corps et
pour assurer le passage des piétons.
Les bandes d’arrêt en section courante sont maintenues sous ouvrages d’art sans
réduction de largeur.
Il faut prévoir dans tous les cas une sur hauteur à la construction pour tenir
compte des rechargements ultérieurs.
8-1-1 Généralités
8-1-2-2 En remblai
- En crête de ces remblais, les eaux de ruissellement peuvent être canalisées par
un bourrelet en enrobés ou un ouvrages équivalent préfabriqué ou coulé sur
place (file de bordures en béton espacé de descente d’eau à environ chaque 50
m)
- Les descentes d’eau sont constituées par des éléments préfabriqués
emboîtables les uns aux autres et posés sur le talus soit directement, soit par
l’intermédiaire d’une couche de béton.
Si le terre-plein central est en toit (donc revêtu), les eaux de ruissellement sont
évacuées vers les ouvrages latéraux de collecte.
8-1-3-2 En courbe
8-1-4-1 En déblai
8-1-4-2 En remblais
Le drainage sous la plate forme est très important pour la survie de la route. Il
est indispensable quelque soit la situation pluviométrique, que la plate forme
soit mise hors d’eau. Cela doit se faire par la mise en œuvre de dispositifs de
drainage afin d’éviter que l’eau remonte (remontée capillaire) par la pate forme
jusqu’à la structure de chaussée.
Le drainage interne des chaussées doit faire l’objet d’une étude spécifique tenant
compte :
Pour ce qui est du drainage latéral, le principe est le même que précédemment.
Quant au drainage du terre-plein central :
- si le terre-plein central est non revêtu alors les eaux superficielles sont
collectées et s’infiltrent dans l’axe de la plate forme
- si terre-plein central est revêtu, on peut maintenir le drainage interne
localement dans les cas suivants :
droit
Terrain peu P = 4% ou 5%
perméable p
En dévers p
(d%)
p p
En
Terrain très p
alignement et
perméable
en dévers
P = pente de la chaussée
p p
En
Non revêtu avec fil d’eau
alignement
P = 4% ou 5%
Terrain peu
perméable
p
En dévers
(d%)
P = 4% ou 5% ou d%
8-3-1 Généralités
a) Couche de fondation
b) Couche de base
c) Couche de surface
a) Couche de fondation
Dans ce cas l’épaisseur dans l’axe doit rester supérieure à une valeur
limite fonction de la granulométrie des matériaux et des risques de
pollution par le sol sous-jacent.
8-3-2-2 Routes à 2 chaussées unidirectionnelles
Si le terre-plein central est avec fil d’eau, le drainage interne dans l’axe est
nécessaire. La forme de l’arase des terrassements a un profil constitué par une
ligne brisée comportant deux points hauts situés de part et d’autre de l’axe de la
route et un point bas dans l’axe du terre-plein central.
Schématisation :
3% 3%
p p p ≥ 3%
3% 3%
p p p p
Le tableau ci-dessous donné à titre indicatif fixe la position des points hauts de
l’arase des terrassements par rapport à l’axe et en fonction de la largeur du terre-
plein central.
8-3-3-1 En courbe
5%
d%
5% d≤p
p%
- Si le terre-plein central est avec une ligne de crête, les dispositions ci-
dessus sont maintenues.
- Si le terre-plein central est à fil d’eau, voir schémas ci-dessous.
3,00 ; 6,00 ou 13,00
d%
d%
d%
d%
p%
p%
Sur l’accotement les glissières sont à prévoir dans les cas suivants :
9-1 GENERALITES
C’est la part du métré (ou de l’avant métré) relative aux terrassements. C'est-à-
dire l’évaluation des volumes des déblais et des remblais.
L’évaluation de ces quantités présente des difficultés car les corps à métrer
comporte une face non géométrique qui est le terrain naturel. Le principe
consiste à morceler le profil en long par des plans verticaux, de façon que la
surface des terrains qu’ils entourent soit suffisamment réduite pour pouvoir être
assimilée soit à un plan, soit à des surface gauche (surface réglée).
Plusieurs méthodes existent pour l’étude des mouvements des terres. Nous
donnerons un aperçu de la méthode dite de l’Epure de Lalanne.
Les volumes peuvent être calculés par la méthode de la moyenne des aires. Elle
consiste à évaluer approximativement le volume des terres compris entre deux
profils, en faisant le produit de la moyenne des surfaces de chacun d’eux par la
longueur de l’entre profil.
S5
S1 S4
S3
S2 Profil du terrain naturel
l1 l2 l3 l4 l5
P1 PF P2 P3 P4 P5
S1 + PF PF + S 2 S + S5
On aura : V =( ) ⋅ l1 + ( ) ⋅ l 2 + LL + ( 4 ) ⋅ l5
2 2 2
S1 ⋅ l1 PF ⋅ (l1 + l 2 ) S ⋅ (l + l )
Ou encore V = + + LL + i i +1 i
2 2 2
Remarque : PF dit ‘‘profil fictif’’ peut être affecté d’une surface de déblai ou de
remblai après compensation dans le profil. Cette surface suit
exactement les mêmes règles de calcul et de prise en compte pour les
volumes que les profils courants.
9-3-1 Généralités
Le mouvement des terres est l’ensemble des opérations qui consiste à exécuter
au moyens de matériels adéquats (pelles manuelles ou mécaniques, brouettes,
camions, dampers, bulldozers, scrapeurs, etc.) le transport des matériaux des
zones de déblai ou d’emprunt aux zones de remblai ou de dépôt.
Le choix des engins à mettre en œuvre est fonction de la nature des terres, du
volume à transporter et de la distance de transport.
d=
∑V d i i
∑V i
Vs d s + Vb d b + Vc d c Vs d s + Vb d b + Vc d c
La distance moyenne générale d est : d = =
Vs + Vb + Vc V
Dans l’exécution du projet routier, les zones de déblai sont alternées avec les
zones de remblai. On a donc le choix de plusieurs lieux de remblai pour
transporter un même déblai. Suivant que l’on choisira tel ou tel lieu de transport,
on fera varier la distance moyenne de transport. Le prix de transport étant
fonction de cette distance, on cherchera donc à organiser les transports pour
avoir la distance moyenne la plus réduite. C’est le but de l’étude des
mouvements des terres.
9-3-3-1 Définitions
a) Foisonnement
Les volumes de déblai à transporter à partir des profils en travers doivent être
majorés du fait du foisonnement.
Si Vp : volume de déblai au profil et Vt volume à transporté, on a :
Vt − V p
f =
Vp
b) Tassement, compactage
Pour appliquer la méthode de Lalanne pour les mouvements de terres on part des
hypothèses suivantes :
1- on suppose chaque volume de déblai et de remblai concentré au profil
correspondant,
2- on ne tient pas compte des volumes à réemployer dans un même profil ; ainsi,
si un profil dit « mixte » comporte à la fois un volume de D de déblai et un
volume R de remblai, on compense R par D et on considère le profil comme
étant :
- en déblai avec un volume D-R si D>R
- en remblai avec un volume R-D si R>D
3- On ne tient pas compte des profils fictifs, où nous avons déjà supposé qu’il
n’y a ni déblai, ni remblai.
Indication
Excès Excès Transports
Volumes des lieux
de de Déblai Déblai
à d’emploi
Volume Volume volumes volumes à à Emprunts Distance Au scraper (jusqu’à Au camion
employer ou de
de de de de porter porter pour de 200m) Observations
dans le dépôt des
déblais remblais déblai remblai en en remblais transport
même déblais
sur les sur les remblai dépôt
profil ou Volume Moments Volume Moments
remblais déblais
remblais
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1 146 146 146 Au P2 125 146 18 250
146 du P1
75 de
2 288 288 75 875 75 65 625
l’emprunt
67 du P4
3 167 162 du P4
4 229 229 67 au P2 175
162 au P3
5 74 235
6 16 147 16
7 1 208
8 353
9 155 58 97
Exemples : O
d
X Y
r PT1 PT2 PT3 PT4 PT5
d
X Y
r PT1 PT2 PT3 PT4 PT5 O
Les transports se font des déblais vers les remblais. Sur l’épure, les volumes de
déblais représentés par les segments verticaux ascendants seront transportés aux
remblais représentés par les segments égaux verticaux descendants qui leur font
face.
d1 r1
X 1 2 Y
On constate :
1°) qu’il suffit de faire varier la ligne XY entre la ligne de terre (passant par le
point central) et la ligne horizontale passant par le point O.
2°) qu’il suffit de comparer les horizontales passant par des segments
d’horizontales de l’épure.
3°) que les comparaisons doivent se faire en allant de la ligne initiale vers la
ligne finale
4°) que les variations de la ligne de répartition deviennent inutiles lorsque
l’étude faite avec la dernière position donne un résultat moins économique que
celui obtenu avec la position précédente
Les dépôts peuvent être faits en des endroits bien déterminés. Ils sont situés, soit
sur le tracé, soit en dehors. On peut les considérer comme des profils en
remblai où n’importe quel cube peut être apporté.
On introduira dans l’épure un profil dit dépôt, à l’emplacement fixé. Si celui-ci
est supposé en dehors du tracé, pour faire intervenir la distance du tracé au
dépôt, on ajoutera cette distance dan l’épure.
Idem que pour les dépôts. Les emprunts peuvent être considérés comme des
profils en déblai ou n’importe quel cube peut être enlevé.
X Y
l r
l r
X Y
X Y
l r
Dépôt
X Y
l r
Cours de Routes par M. KONATE Yacouba
Deuxième Partie : La géométrie routière 84
Emprunt
X Y
l r
Dépôt
r
X Y
l
X Y
l r
X Y
r
Traité comme Traité comme Traité comme
cas 2.2 cas 3.1 cas 2.1
La géotechnique est l’étude des propriétés mécaniques, physiques et hydraulique des sols en
vue de leur utilisation dans la réalisation des ouvrages de génie civil.
L’objet de la géotechnique routière est de prévoir le comportement des sols, soit à l’occasion
des travaux de terrassement, soit lorsque la chaussée est en service et que le sol supporte des
charges répétées et subit l’influence des intempéries. La géotechnique permet également de
choisir les matériaux adéquats pour assurer une longue durée de vie à l’ouvrage.
Terre végétale
Graveleux latéritique
Argile latéritique
Arène granitique
Granite
Le sol est un agglomérat naturel de grains minéraux qui peuvent être séparés par de légères
actions mécaniques. Il résulte de l’altération chimique (oxydation), physique (ex : variation de
température) ou mécanique (érosion) des roches. Le mode de formation et l’origine
géologique des sols ont une influence sur les caractéristiques géotechniques.
On distingue deux types de sols :
- les sols résiduels : formés à partir de la désintégration de la roche mère avec pour
agents d’altération l’eau, les intempéries. Les produits obtenus sont déposés sur place
et entre les particules de ces sols il y’a une cimentation.
- les sols sédimentaires : le principal agent de la sédimentation est l’eau. Quelques
exemples de ces sols sont : les galets, les graviers, les sables, les limons, les argiles
(kaolinite : distance entre deux plaquettes 7Å ; montmorillonite : distance entre deux
plaquettes 14Å)
L’étude de ces propriétés est faite à partir des résultats d’un certain nombre d’essais.
Les proportions relatives de ces trois phases dans un sol donné influent sur l’état de celui-ci.
VW w
Sr = =
VV 1 1
γw( − )
γd γS
La première étape dans l’étude d’un sol est de procéder à son identification. Il existe au
laboratoire des essais standard normalisés permettant d’identifier les sols. Ce sont :
- l’analyse granulométrique
- les limites d’Atterberg
- l’équivalent de sable
- la teneur en matière organique
Elle consiste à repartir les grains d’un sol, à l’aide de passoires et de tamis utilisés pour
effectuer leur ségrégation, en fonction de leur diamètre.
On a : P = 1.258 × T ( où P est le diamètre du passoire et T le diamètre du tamis)
%P
60%
50%
30%
10%
d
D60 D50 D30 D10
d croissant
Les éléments caractéristiques de cette courbe sont :
• le pourcentage de passant au tamis de 80µ appelé fines (pour d<2µ : pourcentage de la
fraction argileuse)
D
• le coefficient d’uniformité CU = 60 dont la valeur donne une idée de la stabilité du
D10
matériau.
γ d croît avec CU. Elle est maximum autour de CU égal à 6. CU<2 : granulométrie
uniforme, CU>2 : granulométrie étalée
( D30 ) 2
• le coefficient de courbure Cc : Cc = , Cc doit être compris entre 1 et 3 (
D10 × D60
Cc>1 : concavité tournée vers le haut, Cc<1 : concavité tournée vers le bas, Cc=1
courbe rectiligne)
La consistance d’un sol évolue avec sa teneur en eau. Lorsque celui-ci augmente, le sol passe
de l’état solide à l’état plastique puis liquide.
WS WP WL
SOLIDE PLASTIQUE LIQUIDE
Sans retrait Avec retrait
LP LL
Les teneurs en eau de passage d’un état de consistance à un autre sont conventionnelles et
déterminées au laboratoire par des tests normalisés sur le mortier (passant au tamis de 0,4
mm). Ce sont les limites d’Atterberg :
- la limite de liquidité LL (ou WL) : passage de l’état plastique à l’état liquide
- la limite de plasticité LP (ou WP) : passage de l’état solide à l’état plastique
- la limite de retrait
On définit à partir de ces limites les indices suivants :
- l’indice de plasticité IP = WL-WP. Cet indice de plasticité IP, variation de teneur en eau
est à peu près une variation de volume. Dans la majorité des cas, un sol à IP élevé aura
une importante variation de volume lorsqu’il passera de l’état plastique à l’état liquide.
L’indice de plasticité indique donc la sensibilité du matériau à l’eau.
W − WP
- l’indice de liquidité : IL =
IP
W − W LL − W
- L’indice de consistance : IC = L =
IP IP
IC<0 et IL>1 Etat liquide
0<IC<1 et 0<IL<1 Etat plastique
IC>1 et IL<0 Etat solide
Il s’agit d’un essai qui permet d’évaluer l’importance et l’activité des éléments très fins (silt et
argile) par rapport aux éléments grossiers et inertes (sables) d’un matériau.
Mesure la quantité d’eau rapportée au poids sec du matériau et exprimé en pourcentage. Elle
donne une idée de l’importance de la phase liquide.
Il arrive souvent que pour les besoins de la cause l’on soit amener à déterminer la teneur en
matière organique. Pour les sols routiers par exemple, il faut MO<3%
Classer un sol c’est le ranger dans une catégorie de sols ayant des propriétés bien déterminées.
En fonction du but qu’on veut atteindre on peut regrouper des classes de sols. Il existe de
nombreuses classifications adaptées à des problèmes spécifiques et plus ou moins dans
chaque pays.
Il existe en géotechnique :
- la classification HRB (Highway Research Board), américaine, peu utilisée maintenant.
- la classification USCS : (ou l’adaptation française de l’USCS et dite LPC), américaine,
elle est basée surtout sur l’analyse granulométrique et les limites d’Atterberg. Elle est
utilisable pour les couches de chaussées et les problèmes de fondations.
- la classification RTR des sols ; française, adaptée aux sols en vue de leur utilisation en
travaux de terrassements routiers. Cette classification est basée sur les critères de
nature (dimensions, IP par exemple) et des paramètres d’état ou de comportement.
Exemple : etat d’humidité, IC, proctor)
Ces différentes classifications surtout les deux premières sont utilisées avec plus ou moins de
bonheur en Afrique. Mais diverses classifications ont vu le jour pour tenir compte de la
spécificité des sols tropicaux.
Ainsi nous avons :
- en Côte d’Ivoire : la classification LBTP des sols graveleux latéritiques
- la classification ORSTOM-ALAN basée d’abord sur la classification LPC et tenant
ensuite compte du processus pédogénétique qui conduit à la formation de ce sol.
- Ailleurs, la plupart des classifications des sols tropicaux partent de considération
d’ordre gépédologique.
Exemple : celle de l’Ingénieur Brésilien Nogami qui en vue d’une utilisation routière,
distingue deux types de sols : les sols superficiels et les sols saprollitiques.
Elle est basée à la fois sur la granulométrie et la plasticité. Cette classification utilise une
analyse granulométrique simplifiée (tamis de 2 mm, 0,40 mm et 80µ) ainsi que de la limite de
liquidité et de l’indice de plasticité.
Appellation Pierres, Pierres, Sables Graviers et Graviers Graviers Graviers Sols Sols Sols Sols argileux
générale graviers graviers et fins sables et sables et sables et sables limoneux limoneux argileux
et sables sables limoneux limoneux limoneux limoneux
ou argileux ou ou ou
argileux argileux argileux
1-6 COMPACTAGE
1-6-1 Définition
L’étude du compactage d’un sol est faite au laboratoire à partir d’un essai normalisé dit essai
proctor. Il vise à déterminer pour une énergie de compactage donnée, la teneur en eau à
laquelle doit être compacté le sol pour obtenir la densité sèche maximum.
En laboratoire on pratique l’essai proctor en reproduisant plus ou moins les conditions de
compactage sur le chantier. Il existe des types d’essai : le proctor normal et le proctor modifié.
Les caractéristiques de ces deux essais de compactage sont les suivants :
On obtient une courbe proctor donnant la densité sèche en fonction de la teneur en eau
δd Wopm - 2 Wopm + 2
δopm
I II
W
Wopm
Courbe proctor
II Les charges dynamiques créent des pressions interstitielles qui décompactent le sol
La teneur en eau ainsi déterminée est appelée teneur en eau optimum proctor
γd
γw
E
- La teneur en eau de l’OPM décroît avec l’accroissement de l’énergie de compactage
WOPM
- Résistance au cisaillement
σ 3 = 500KPa
σ1 −σ 3 σ 3 = 500KPa
90% WoPM
- Module d’élasticité
σ 31
σ1 −σ 3 Sol compact
σ 32
Sol mou
E1 E2
ε
σ 31 > σ 32
E1 > E 2
L’un des objectifs de la géotechnique routière est de prévoir le comportement des sols sous les
sollicitations du trafic. Ainsi, un certain nombre d’essai permettent une approche pratique de
la loi rhéologique.
Dans les travaux routiers, où l’on ne peut admettre que de faible déformations du sol, on
détermine la portance du sol, c'est-à-dire sa résistance à la rupture, par un essai particulier
appelé essai CBR (Californian Bearing Ratio) ou essai de portance Californien. Il s’agit d’un
essai de poinçonnement à l’aide d’une presse standard (presse CBR) à vitesse constante (1,27
tr/mn et le diamètre du piston 19,6 cm.
Le matériau à étudier est placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur en
eau. Il est ensuite poinçonné par la presse standard.
L’indice de portance ou CBR exprimé en% est le rapport entre les pressions produisant dans
le même temps un enfoncement donné dans le sol étudié d’une part et dans un matériau type
d’autre part. Par définition cet indice est pis égal à la plus grande des valeurs suivantes :
Le pouvoir portant du sol est d’autant meilleur que le CBR est grand.
P1
P1 P2
P1
Essai triaxial à contrainte latérale variable : 2ème essai dérivant de l’essai triaxial à contrainte
latérale constante. Cet essai caractérise mieux les matériaux de chaussées. On fait varier P1 et
P2 pour tenir compte du trafic routier.
C’est un essai qui permet de connaître les caractéristiques mécaniques. Il consiste à appliquer
au sol des sollicitations du même ordre de grandeur que celles du trafic. On applique au sol e
2a
Une coupe transversale de sols ivoiriens fait apparaître quatre niveaux fondamentaux qui
sont :
A1 Terre végétale
A2 Sol lessivé
B Accumulation ou altération
D Roche mère
2-1 GENERALITES
Le corps de chaussée a pour but par la répartition des efforts localisés exercés en surface par
les véhicules, d’atténuer suffisamment les fatigues imposées au terrain de fondation (par
l’intermédiaire, éventuellement, d’une couche de forme).
Le corps de chaussée comporte : une couche de base d’environ 20 cm d’épaisseur, reposant
sur une couche de fondation (20 à 30 cm) elle-même reposant éventuellement sur des couches
drainantes ou anticontaminantes. Et une couche de roulement reposant sur la couche de base.
Elle est directement exposée aux efforts localisés des véhicules et a pour but de résister aux
efforts normaux et tangentiels et d’atténuer suffisamment par la répartition de ces efforts les
fatigues transmises à la couche de base. Elle est constituée en général de matériaux traités au
liant hydrocarbonés
ER Roulement
EB Base Corps de chaussée
EF Fondation
Couche de forme
(éventuellement) Terrain après
terrassement
ES Sol de plate forme
On a : ER > EB > EF > ES où les EI sont les module de rigidité des couches I
Dans d’autres régions africaines l’on rencontre certains autres matériaux tels que le banco
coquillage, les scories volcaniques, etc.
Pour leur utilisation dans les couches de chaussées, ces matériaux font l’objet de
spécifications ou recommandations précises sur la stabilité mécanique, appréciée par certaines
mesures obtenues à partir d’essais au laboratoire :
- la granulométrie : il est essentiel que la courbe granulométrique permette d’obtenir
une compacité suffisante pour éviter les tassements ultérieurs sous le trafic (Annexe
des fuseaux granulométriques). En cas de défaut de granularité l’on procèdera à une
amélioration granulométrique (exemple : correction granulométrique du sable argileux
par apport de sable propre)
- les limites d’Atterberg
- l’essai proctor en vue de déterminer les conditions de compactage efficace (teneur en
eau et énergie de compactage)
- la dureté (appréciée par les essais Los Angelès, le Deval ou le Micro Deval) et la
forme (ou angularité, instruisant sur la difficulté de compactage) des grains des
matériaux granulaire
- l’essai CBR, essai triaxial, essai de plaque, en vue de la détermination de la portance
Dans les pays tempérés l’essai de gélivité des matériaux est une caractéristique essentielle.
- l’indice CBR,
- teneur en Fines
- l’indice de plasticité,
- la densité sèche
- la classe granulaire
- l’indice de plasticité
- l’Equivalent de sable
- la dureté Los Angeles
- l’indice de concassage
Ces sont :
- le ciment
- la chaux
- les cendres volantes
- les laitiers (En métallurgie : sous produit industriel résiduel apparaissant à la surface
des métaux en fusion et utilisé en construction, ciment de laitier)
Pour mesurer les performances mécaniques de ces matériaux, on utilise les essais de
compression, de traction et de torsion.
Ce sont :
En Europe En Afrique
En couche de fondation Sable laitier Banco coquillage ciment
Ces sont :
a) le bitume,
Définition : C’est est un corps noir qui se solidifie à la température ambiante. Il résulte de la
distillation fractionnée d’un pétrole brut. Utilisé dans le traitement des matériaux, il leur
confère une cohésion à la température ordinaire. Il est visqueux et présente pour les travaux
routiers des caractéristiques intéressantes.
Caractéristiques : Il est thixotropique (augmentation de la cohésion avec le temps) avec une
forte cohésion. Sous l’effet des charges, il se comporte comme un solide. Il es très adhésif et
très étanche. Pour permettre sa mise en œuvre, il doit être fluidifié au préalable soit par
chauffage, soit par fluxage (mélange avec des produits dérivés du pétrole ; on obtient le Cut
back), soit par émulsion (injection du bitume dans l’eau sous forte pression en ajoutant des
produits appelés émulsifs)
Classes de bitumes : il existe plusieurs classes de bitumes. Pour définir la classe du bitume,
on fait l’essai de pénétrabilité sous une charge de 100 g pendant 5 secondes à une température
de 25°C. Exprimées au dixième de mm, on distingue les classes suivantes : 180/220 ;
100/120 ; 80/100 ; 60/70 ; 40/50 ; 20/30.
Les plus couramment utilisés sont les matériaux bitumineux qui sont des mélanges de
matériaux (granulat pierreux, sable, sol, etc…) et de bitume obtenus à chaud (ou à froid) avec
des conditions de composition bien définies.
Les matériaux bitumineux se définissent en fonction de la taille des grains solides qui les
constituent. Si D est la taille du plus gros grain, ce sont :
- la grave bitume si D > 20 mm (pour couche de base et de fondation)
Les classes granulaires fréquent sont : 0/20 ; 0/31,5 et 0/40. Pour avoir la dureté des
granulats on effectue les essais Los Angeles, Déval, Micro Déval ou Fragmentation
dynamique.
- les enrobés si 6,3 mm < D < 20 mm (couche de roulement)
- sable bitume, sable enrobé (le sand asphalt) si D < 6,3 mm (couche de roulrmrnt)
(Caractéristiques des enrobés bitumineux : voir note sur les chaussées tome 1 (M. Messou))
L’utilisation des matériaux dans les structures de chaussée se fait en fonction de leur
disponibilité et du trafic prévisionnel à supporter. Il arrive que des matériaux disponibles ne
satisfassent pas aux exigences mécaniques de mise en œuvre. De plus la prise en compte
systématique des impacts environnementaux dans les projets routiers peut rendre indisponible
des matériaux naturels de qualité. L’on a recours aux matériaux traité pour améliorer les
caractéristiques mécaniques des matériaux disponibles.
Des logiciels de calcul ont été développés pour le dimensionnement des chaussées.
L’utilisation de ces logiciels nécessite la connaissance expérimentale des propriétés
mécaniques des matériaux utilisé (valeur limite admissible des contraintes et déformation,
nature des relations entre contrainte et déformation, résistance aux diverses sollicitations)
On utilise une relation empirique entre le CBR et la contrainte verticale, relation obtenu à
partir de structures existantes et jugées satisfaisantes :
CHAPITRE 1 : GENERALITES
La chaussée est une surface spécialement aménagée sur le sol ou sur un ouvrage pour la
circulation des véhicules automobiles.
• CHAUSSEE
• COUCHE DE FORME (cette couche est mise en place lorsque le sol en place n’est
pas de bonne qualité)
• SOL SUPPORT
La couche de surface (revêtement) reçoit les effets directs de la circulation (efforts verticaux
et tangentiels) et de l’environnement (climat). Elle protège les couches sous-jacentes contre
les eaux pluviales.
Les couches de base et de fondations forment ce qu’on appelle le corps de chaussée dont le
rôle est de transmettre les contraintes résiduelles au sol de plate-forme.
Dans ce corps de chaussée, la couche de base est la véritable charpente, elle reçoit une partie
des efforts rapidement variables (chocs, vibrations) et reparti les pressions résiduelles aux
couches inférieures. Elle doit présenter des caractéristiques mécaniques élevées. Quant à la
couche de fondations elle repartit les pressions résiduelles au sol de plate-forme ; elle doit
constituer un substratum homogène et peu déformable pour la mise en œuvre efficace de la
couche de base.
La plate-forme est le support de la chaussée, elle est définie par sa portance (CBR).
Dans son rôle d’atténuation des contraintes résiduelles, le corps de chaussées intervient par
l’épaisseur et la nature des matériaux constitutifs.
COUCHE DE SURFACE
► adhérence
► confort
Roulement Interface pneumatique ► résistance
Interface environnement ► étanchéité
► résistance chaleur,…
► durable
COUCHES D’ ASSISE
► Propriétés mécaniques
Base ► durabilité
Diffusion des efforts
Fondation
COUCHE DE FORME
Couche de forme Homogénéise la portance Propriétés mécaniques
Assure le nivellement
Facilite la construction
Chaussées semi-rigides :
Composition des couches :
Revêtement : Béton bitumineux ou Sand asphalt
Base : Grave traitée (GT) – matériau naturel + ciment
Fondation: Grave non traitée (GNT) ou Grave traitée GT
La plupart des routes en rase campagne aujourd’hui sont des chaussées semi-rigides. Ces
chaussée sont utilisées pour les trafics modérés.
Chaussées mixtes:
Composition des couches :
Revêtement : Béton bitumineux ou Sand asphalt
Base : Grave traitée (GT)
Fondation: Grave Bitume
Ou
Revêtement : Béton bitumineux ou Sand asphalt
Base : Grave Bitume
Fondation: Grave traitée (GT)
S’il y a fissure elle ne remonte pas car il y a un matériau non rigide en couche de base.
1-3-1 Le trafic
Trafic journalier : nombre de véhicule qui circule dans les deux sens sur une route
par jour.
Soient : Tj : trafic journalier
i:taux d’évolution
n: nombre d’année (Durée de service).
(1 + i) n − 1
Tpl = 365.Tj PL . TPL < T
i
Nombre d’essieux équivalents : Les essieux standards ou équivalents les plus rencontrés sont :
France : 13 T
USA : 8,2 T
L’objectif est de convertir tout le trafic en nombre d’essieux standards.
P
Essai AASHO : A = ( )α où A est le coefficient d’agressivité.
P0
P0 est l’essieu standard
α = 4 pour les chaussées souples
α = 8 pour les chaussées semi-rigides
α = 12 pour les chaussées rigides.
Application :
On envisage la construction d’une route dont les caractéristiques sont les suivantes :
Résumé
α = 12 chaussées rigides.
a) Matériaux naturels
Ils sont composés de sols fins et de matériaux granulaires. La caractéristique mécanique
principale de ces matériaux est qu’ils fluent (tassent) sous chargement. Il y a trois types de
matériaux naturels :
Les graveleux latéritiques naturels ;
Les sables argileux ;
Concassée d/D.
On prend le CBR (c’est la valeur qui permet de caractériser le sol de plate forme) in situ sur
les 30 derniers cm compactés. Il s’agit :
• du terrassement en déblai ;
• de la partie supérieure du remblai ;
• du terrain naturel;
• de la couche de forme.
1-3-4 Climat
Les variations saisonnières ont une influence sur les propriétés mécaniques des matériaux
constitutifs de la chaussée.
Exemples :
- la variation de la teneur en eau influe sur la portance du sol de plate forme ;
- la température élevée crée des problèmes de déformation des enrobés et de fissuration des
couches traitées au liant hydraulique.
L’approche empirique est basée sur l’observation sous trafic des chaussées réelles ou
expérimentales et le suivi de leur évolution dans le temps.
Trouver des relations, à partir des études statistiques sur les différentes observations, entre :
• la géométrie de la route ;
• la nature des matériaux ;
• le trafic;
• l’état global de la chaussée (dégradations).
A partir des relations trouvés sur la base des études statistiques, on établi des abaques qui vont
servir de base de dimensionnement des chaussées.
Exemple:
• Méthode CBR
• Méthode Russe
• Méthodes dérivées des essais AASHO
• Méthodes SHELL
Avantage : La méthode évite au concepteur des calculs numériques et diminue les risques
d’erreurs.
Exemple :
• Le catalogue français des structures type de chaussées neuves mis en place en 1971, revu
en 1977 et 1994 et 1998.
• Le manuel de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux en voie de
développement, établi par le CEBTP en 1971 puis révisé en 1980. Le titre du document
est « Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ».
Parmi toutes les méthodes empiriques, la méthode CBR est la plus connue et la plus utilisée.
Cette méthode est basée sur deux concepts :
• La résistance au poinçonnement du sol de plate forme caractérisée par le CBR;
• La méthode de Boussinesq qui donne la répartition de contrainte verticale dans le sol.
Méthode de Boussinesq
Hypothèses
► Le massif est homogène
► Le sol est élastique et de dimension infinie.
D’après Boussinesq : si on applique une force p repartie uniformément sur un disque de rayon
R, à la profondeur Z, on a :
1
σ = p 1 −
z
3
R 2
2
1 +
z
L’expression de l’incrément vertical ∆σ(z) a été donnée par Harr et Lovell (1963) et par
Szechy (1963) :
∆σ V ( z ) = I z ∆σ
avec
3
−
r 2 2
I z = 1 − 1 +
z
La variation de ∆σ(z) en fonction de z est représentée ci-dessous.
1 + z
R
D’où e =
2/3
1 −1
KI
1−
p
Les abaques CBR :
100 + 150 P
e= Formule ne prenant pas en compte le trafic.
I +5
Où P : charge par roue ;
I : indice CBR ;
e: épaisseur de la chaussée (cm).
RRL (Road Research Laboratory) a produit des abaques permettant de tenir compte du trafic.
Loi de Peltier
N
1 + P (75 + 50 log
e= 10
I +5
La méthode Russe est aussi basée sur la méthode CBR. Elle s’inspire de la formule de
Boussinesq. Comme hypothèse, elle suppose que le sol est élastique. Elle a été élaborée par le
professeur Ivanov :
P
σz = 2
z
1 + a
D
où D : diamètre du cercle d’empreinte de la roue
P : Pression du pneu
a : coefficient correctif :
a=2,5 pour les chaussées monocouches
a=2 pour les chaussées bicouches
a=1 pour les chaussées tricouches.
Ici le critère de bon comportement de la chaussée est la déformation de la surface.
La déflexion F en surface pour un camion type doit être inférieure à des valeurs critiques
obtenues par l’expérience en fonction de la pression P et du diamètre D. Dans la pratique, on
considère F/D égale à 0,003 ou 0,006.
a- Essais AASHO
Ce sont des essais réalisés en vrai grandeur aux USA de 1958 à 1960 afin de connaître le
comportement des chaussées. Différents facteur ont été définis :
L’état de la chaussée et l’évolution de son comportement dans le temps ;
Les équivalences entre les différentes couches de matériaux ;
Les équivalences entre les différents types de charges par essieu ;
L’influence de ces charges et leur répercutions sur le comportement de la
chaussée ;
Les relations entre les déflexions en surface et les durées de vie des chaussées.
Après l’analyse des résultats de ces essais, 3 nouvelles notions ont été introduites :
Indice de viabilité (PSI : Present Service Ceability Index) : C’est un indice qui definit l’état
de service de la chaussée du point de vue du confort et de la sécurité.
Après analyse, ils ont proposé :
−− − − −− 2
Chaussée souples : PSI = 5,03 − 1,9 log(1 + SV ) − 0,01 C + P − 1,38 RD
Où PSI : Compris entre 0 et 5 ;
SV : variation moyenne de la pente longitudinale (slove variante)
C : pourcentage de surface fissuré (cracking)
P : pourcentage de surface réparée (Parching)
RD : profondeur des frayées (Ruth Depth).
Pour les essais AASHO, au départ PSI=4,2.
Lorsque PSI <1,5 alors la route est hors d’usage.
−− − − −− 2
Chaussée rigides: PSI = 5,41 − 1,80 log(1 + SV ) − 0,01 C + P − 0,09 RD
Ce sont :
• La méthode de shook et Finn ;
• Méthode de Liddle ;
• Méthode de Shell institute.
2) Méthode de Liddle
4 4
P P
Coefficient d’équivalence : F = P0 = 8,2T : F =
P0 8,2
4
P
P0 = 13T : F =
13
Epaisseur équivalente D=0,44D1+0,14D2+0,11D3
Ici :
• L’épaisseur équivalente ne dépend pas du CBR mais d’un indice de portance S.
• Le trafic pris en compte est le trafic équivalent pondéré par un facteur régional R.
Le facteur R dépend :
• Etat des sols au cours des saisons
• Gel et degel
• Niveau de la nappe phréatique
R est compris entre 0,5 et 3.
W0 = RW où W : Trafic réel
W0 : Trafic ponderé.
Elle utilise une échelle d’équivalence du trafic analogue à celle de Liddle et donne en fonction
du trafic et du sol de plateforme l’épaisseur de la chaussée constituée uniquement de
mélanges bitumineux.
Application :
On projette de construire une route dans le centre du pays. La longueur de cette voie est de
150 Km. La vitesse de référence est de 90 Km/h.
Trafic:
• 40 ensembles articulés de 44 T de type (1.2.2) : (6, 19, 19)
• 70 camions à essieux simple de 12 tonnes (5, 7)
• 10 cars de transports voyageurs à essieux simple de 15 tonnes (6, 9)
• 20 minicars à essieux simple de 7 tonnes (3,4)
• 150 taxis brousses à essieux simple de 3 tonnes (1, 2)
• 80 véhicules particuliers à essieux simple de 1 tonnes (0,5 ; 0,5)
1) Déterminer les trafics journaliers PL et équivalent selon les méthodes de Shook et Finn, et
Liddle.
Dans les méthodes rationnelles, on cherche une loi mathématique qui peut reproduire le
comportement des matériaux de chaussées (modélisation).
Pour pouvoir utiliser cette méthode, il est nécessaire de disposer de trois éléments :
• un modèle mathématique ;
• des moyens pour mesurer les caractéristiques de déformabilité des matériaux ;
• des moyens pour mesurer les caractéristiques limites, c'est-à-dire les contraintes et les
déformations que les matériaux peuvent supporter.
Ce choix est fonction du cadre et des spécificités du projet étudié. La structure de chaussée
peut être flexible, bitumineuse épaisse, semi-rigide, rigide, mixte ou inverse. A chaque type
de structure est associé l’emploi possible de matériaux répartie eux même en cinq familles: les
matériaux hydrocarbonés, les matériaux traités aux liants hydrauliques, les bétons, les
matériaux non traités et les sols.
Le calcul des sollicitations admissibles dans les différents matériaux constituant la structure
de chaussée découle des deux modèles d’endommagement sur lesquelles est fondée la
méthode rationnelle :
2.2.2.2.1- pour les matériaux traités (hydrocarbonés, traités aux liants hydraulique et les
bétons) : le modèle adopté est le modèle d’endommagement par fatigue sous les sollicitations
répétées de traction par flexion exercées par le trafic (modèle de Wöhler). La sollicitation
admissible est une fonction décroissante avec le nombre de chargements appliqués par le
trafic, elle s’exprime sous la forme générale :
Stadm = A × P × N b
2.2.2.2.2- pour les matériaux non traités (graves non traités et sols) : le modèle adopté est le
modèle d’endommagement par accumulation des déformations plastiques irréversibles
(orniérage), résultat des sollicitations de compression verticale exercées par le trafic.
L’expression des sollicitations de compression verticale admissible ne découle pas
directement d’essai en laboratoire, mais de considération d’origine empirique :
Szadm = A × N b
Les sollicitations créées par les charges roulantes dans les différentes de matériaux sont
calculés à l’aide de modèle multicouches élastique limite de Burmister (cf § 3.1). Smaxj
désigne la sollicitation la plus élevée, au sens des critères d’endommagement définis plus
haut, supportée par la couche de matériaux n°j.
S max j ≤ Sadmj
Smaxj: sollicitation maximale créée par le trafic dans la couche de matériau n°j, au sens du
mode d’endommagement attaché au type de matériau considéré (traction horizontale
par flexion ou compression verticale, cf § 2.2) ;
Sadmj : sollicitation admissible dans le matériau (cf § 2.2).
La solution numérique au problème posé n’est pas par ailleurs, unique. Le choix final fait
aussi appel à des considérations technologiques (par exemple, épaisseur minimales et
maximales des couches suivant le matériau, suivant la classe du trafic, etc.), et empiriques
(par exemple, épaisseur des couches de surface).
4e étape : Ajustement des épaisseurs calculées. Les épaisseurs de couches déterminé à l’étape
3 sont ajustée pour :
• tenir compte des contraintes technologiques d’épaisseur minimales et maximales pour
atteindre les objectifs de compacité et d’uni ;
• réduire les risques de défaut de liaison entre aux interfaces en limitant le nombre;
• assurer une protection suffisante des assises traitées vis-à-vis des phénomènes non
appréhendé par le calcul (remontés de fissures).
Modélisation
Le modèle mis en œuvre par les logiciels de calcul (Alizé, Ecoroute,…) est le modèle de
Burmister. Ce modèle s’appuie sur la modélisation mécanique de la structure par un massif
semi-infini, constitué d’une superposition de couche de matériau d’épaisseur constant, à
comportement élastique linéaire isotrope. Les paramètres descriptifs du comportement
mécanique de chaque matériau sont donc au nombre de deux : le module de déformation E et
le coefficient de poisson ν.
Chaque interface entre les couches adjacentes peut être prise collée, ou glissante, ou semi-
collée.
Le chargement appliqué par les charges roulantes à la surface de la chaussée est représenté par
un ensemble de disque circulaire, chargé chacun par une pression verticale uniforme et
statique.
Toutes les combinaisons de charges élémentaires circulaires de ce type sont possibles. Ceci
permet de reproduire les silhouettes d’essieux, de bogie, de véhicule ou d’ensemble de
véhicule les plus diverses.
Par exemple, le jumelage de 65 KN (3,25 KN par roue, pression de contact 6,62 MPa)
constitue sauf cas particulier, la charge de référence ^pour le dimensionnement des structures
de chaussée des réseaux routiers et autoroutiers français. Dans certaines applications de
dimensionnement de chaussées aéronautiques, la charge isolée sera la roue isolée de 30 KN,
etc.