PFE Chouimet+Ayad

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOQRATIQUE ET POPULAIRE

MI NISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

Faculté des Sciences et des Sciences Appliquées

Projet de fin d’étude


En vue de l’obtention du diplôme de Master

Spécialité : Génie Mécanique

Option : Mécanique Énergétique

Fait par : AYAD Ouardia

CHOUIMET Imen

Thème
Étude et simulation des cycles de liquéfaction des
gaz cryogéniques
Soutenu le 09/06/2016

Devant le jury composé de:

Président : Mr. MERZOUK Meziane MAA UMOB


Rapporteur : Mr. LEKHAL Rachid MAA UMOB
Examinateurs :
Mr. LAOUARI Azzedine MAA UMOB
Mr. ABERKANE Sofiane MAB UMOB

2016
Tout d’abord, nous remercions Dieu le tout puissant qui nous a fait ouvrir
les portes du savoir, qui nous a donné la force et la volonté de poursuivre
nos études et d’effectuer ce travail.
Nos vifs remerciements vont à Mr LEKHAL, notre encadreur pour son
aide,
et leurs précieux conseils,
Et surtout son confiance.
Il est agréable d’exprimer notre profonde gratitude et nos plus vifs
remerciements
à tous les enseignants
du département de Génie Mécanique en particulier le Chef de
Département
Mr. DAHMENE.
Mr. MERZOUK, Mr. LAOUARI, Mr. SAADOUNE
et Mr. DJELLAL.
À toutes les personnes qui ont eu la patience de nous donner le goût
d’Apprendre et de découvrir, on leur dédie ce mémoire.
Enfin on remercie infiniment nos familles et nos amis (notamment
ceux qui se sont déplacés pour la soutenance)
pour leurs soutien inconditionnel.

IMEN & OUARDIA


Je dédie ce modeste travail à...

Ma très chére mére


Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par
excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de
m’encourager et de prier pour moi. Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que
ses enfants suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Puisse Dieu, le tout
puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
Mon très cher pére
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour,l’estime, le dévouement et le respect que
j’ai toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit
pour mon éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as
consentis pour mon éducation et ma formation.. Puisse Dieu, le tout puissant, te
préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
Mes très chérs fréres kouceila et jougurta
Je vous souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de réussite et de sérénité
Mes très chéres sœurs souhila et kenza
Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite.
A la mémoire de ma très chére tante aicha qui a été toujours une deuxiéme mére pour
nous
A mon grand pére et ma grand mére
A mes chérs oncles et chéres tantes
Que ce travail soit un témoignage de ma gratitude et mon profond respect.
A notre promoteur Lekhel Rachid
Un remerciement particulier et sincère pour tous vos efforts fournis.
A Tous les professeurs de département de génie mécanique.
A mes chéres cousines et chérs cousins
A mes chéres amies et chers amis
son oublier mes amies intimes Rechda , Zakia , malika et mon binome Ouardia
Imen
.

Je dédie ce travail :
Pour mes parents qui sont les deux êtres
les plus chers pour moi.
Pour mes très adorables sœurs :
Malika qui n’a jamais cessé de m’encourager et de m’aider,
et Samia, et son époux
Pour mes frères :
Oussama, Ilyes, Adel, Samir, Naçer et Soufiane.
A mes très chères nièces : Alaa et Abdo.
Eux quels je souhaite un bel avenir et une longue vie.
A notre encadreur Lekhel Rachid.
A toute La promotion de Génie Mécanique « 2016»
A mon binome Imen.
A tous ceux que j’aime et qui m’aiment.
OUARDIA
Résumé :
Avoir de très basses températures, c’était l’objectif de grands nombres de
chercheurs scientifiques et des physiciens. Depuis la première liquéfaction qui était
faite, les basses températures ont contribués à des nombreux développements
scientifiques.

Notre travail est basé sur l’étude et la simulation des différents cycles de
liquéfaction des gaz (Linde, Linde avec pré refroidissement, Claude et Kapitza) a
l’aide de l’outil de simulation ASPEN HYSYSen fonction des conditions
atmosphériques. La fraction de gaz liquéfié, l’énergie consommée et le rendement
global sont tous mis en exergue pour différentes substances et process de liquéfaction.
L’influence de certains paramètres tels que l’efficacité des échangeurs de chaleur et
l’isolation thermique sur les performances des systèmes de liquéfaction ont été
étudiés.

Mot clés : Cryogénie, liquéfaction des gaz.

Abstract:
Having very low temperatures, it was the goal of large numbers of scientists and
physicists. Since the first liquefaction that was made, low temperatures have
contributed to many scientific developments.

Our work is based on the study and simulation of various gas liquefaction cycles
(Linde, Linde with pre cooling, Claude and Kapitza) was using the ASPEN HYSYS
simulation tool depending on atmospheric conditions. The fraction of liquefied gas,
the energy consumed and overall performance are all highlighted for different
substances and liquefaction processes. The influences of some parameters such as the
efficiency of heat exchangers and heat insulation performance liquefaction systems
have been studied.

Keys words: Cryogenics, gas liquefying.


‫الملخص‬

‫ كان هدف العديد من العلماء و الفيزيائيين حيث منذ اإلسالة‬،‫إن الوصول لدرجات حرارة منخفضة للغاية‬
.‫ ساهمت درجات الحرارة المنخفضة في العديد من التطورات العلمية‬،‫األولى التي تم إجراؤها‬

ASPEN‫دراستنا تستند على دراسة و محاكاة مختلف دورات تسييل الغازات الجوية المختلفة باستخدام‬
‫ و حساب الكمية التي تم إسالتها والطاقة المستهلكة و المردود اإلجمالي مع دراسة العوامل المؤثرة‬HYSYS
‫فتسبيل الغاز يلعب دورا هاما جدا في عدة مجاالت‬, ‫عليها من فعالية المبادل الحراري و العوازل المستعملة‬
. ‫خاصة في المجال الصناعي الن هذه العملية تسمح لنا بالحد من حجم أي غاز وتسهل عملية تخزينه و نقله‬

.‫ تسييل الغازات‬.‫ فرياء درجات الحرارة المتدنية‬: ‫الكلمات الرئيسية‬


Résumé
Remerciements
Dédicace
Nomenclature
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale………………………………………………………………………...1

Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques


I.1 Introduction……………………………………………………………………..3
I.2 définition générale………………………………………………………………3
I.3 Historique et domaines d’utilisation de la cryogénie…………………………..3
I.4 Techniques de production des basses températures……………………………..5
I.5 Les fluides cryogéniques……………………………………………………….14
I.6 Table de propriétés des cryo-fluides ………………………………………….20
I.7 Conclusion…………………………………………………………………….21

Chapitre II Cycles de liquéfaction cryogéniques


II.1 Introduction………………………………………………………………….22
II.2 Comment réaliser la liquéfaction des gaz……………………………………22
II.3 Les équipements cryogéniques mis en jeu……………………………………23
II.4 Cycles de liquéfaction cryogénique………………………………………….25
II.4.1 Cycles idéal de liquéfaction d’un gaz…………………………….....26
II.4.2 Cycle de liquéfaction de Linde ……………………………………...27
II.4.3 Cycle de liquéfaction de Linde avec pré-refroidissement…………...29
II.4.4 Cycle de Linde à détente étagée…………………………………...........31
II.4.5 Cycle de Claude……………………………………...…………….........32
II.4.6 Système de liquéfaction de KAPITZA……………………………....34
II.4.7 Cycle de liquéfaction de Collins……………………………………..37
II.5 Influence des rendements des composants du système sur les performances de
liquéfaction…………………….……………………………………………………..38
II.6 Cycle en cascade (train de liquéfaction des GNL)………………………………41
II.7 Procédés industrielles pour la séparation des gaz de l’air……………………..44
II.8 Conclusion……………………………………………………………………51
Chapitre III Présentation de logiciel Aspen HYSYS
III.1 Introduction…………………………………………………………………51

III.2 Présentation de HYSYS PROCESS…………………………………………51

III.3 Concepts et caractéristiques du simulateur HYSYS……………….52


III.4 Les différents équipements de HYSYS………………………………………56

III.5 Conclusion……………………………………………………………………70

Chapitre IV Applications et discutions

IV.1 Introduction………………………………………………………………….71

IV.2 Paramètres d’opération d’un système de liquéfaction………………………71

IV.3 Paramètres de performance d’un système de liquéfaction………………….71

IV.4 Calcul thermodynamique…………………………………………………….73

IV.5 Simulation des cycles de liquéfaction de Linde, Linde avec pré -refroidissement,

Claude et Kapitza pour N2, O2, Ar et l’Air………………………………………74

IV.6 Calcul des paramètres de performance pour chaque gaz et pour chaque cycle de

liquéfaction…………………………………………………………………………92

IV.7 Etude de l’influence de quelques paramètres sur la fraction de gaz liquéfiée et le

travail net dépensé par kg de liquide produit - Cas des cycles

de Linde et de Claude……………………………………………………………..112

IV.7.1 Efficacité des échangeurs de chaleur………………………………..112

IV.7.2 Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz

liquéfiée « y » et le travail consommé par Kg de gaz liquéfié………….116


IV.8 Présentation des résultats……………………………………………………119

IV.8.1 Influence de l’efficacité de l’échangeur de chaleur sur la fraction de

gaz liquéfiée……………………………………………………………..120

IV.8.2 Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz

liquéfiée………………………………………………………………….121

IV.8.3 Influence de l’efficacité de l’EC sur le travail consommé par Kg de

gaz liquéfié………………………………………………………………122

IV.8.4 Influence de l’isolation extérieure de l’EC sur le travail consommé par

Kg de gaz liquéfié……………………………………………………….122

IV.9 Conclusion………………………………………………………………….123

Conclusion générale
Bibliographies
Annexes
Liste des figures
Figure I.1 Différentes étapes vers les basses températures et leurs acteurs……………….….04

Figure I.2 Détente de Joule (ou Joule-Gay Lussac)………………………………………….06

Figure I.3 Principe de l’expérience de Joule – Thomson…………………………………....08

Figure I.4.1 : courbe d’inversion de la αJT =0 détente de Joule-Thomson……………………10

Figure I.4.2 : lieu des points où (Courbe continue)………………………………………….10

Figure I.5 Diagramme de la température d’inversion………………………………………..13

Figure I.6 : Diagramme de phase de l'hélium………………………………………………...18

Figure I.7 : Diagramme T-S de l'Hélium……………………………………………………..19

Figure II.1 : Echangeurs thermiques à plaques……………………………………………….25

Figure II.2 : Turbine cryogénique…………………………………………………………….26

Figure II.3 Vanne de Joule-Thomson…………………………………………………….…..27

Figure II.4 cycle idéal de liquéfaction d’un gaz………………………………………………28

Figure II.5 Cycle de liquéfaction de Linde…………………………………………………...29

Figure II.6 Cycle de liquéfaction de Linde avec pré-refroidissement………………………..31

Figure II.7 Cycle de Linde à détente étagée………………………………………………….33

Figure II.8 Cycle de Claude………………………………………………………………….35

Figure II.9 Cycle de liquéfaction de Kapitza……………………………………………….37

Figure II.10 Cycle de liquéfaction de Collins (1952)………………………………………..39

Figure. II.11 Schéma de procédé de liquéfaction…………………………………………….44

Figure II.12 : les différents composants d'une chaîne GNL………………………………….45

Figure II.13 Cycle en cascade classique………...………………………………….............46

Figure II.14 vue d’ensemble d’un processus de séparation d’air……………………………..47

Figure II.15 « Une colonne de distillation normale »………………………………………...49


Figure II.16 Double colonne de Linde (sans argon)…………………………………………51

Figure III.1 : Interface HYSYS montrant quelques vocabulaires qui sont utilisés pendant les

étapes de construction d’un modèle……………………………………………………….….53

Figure III.2 Environnements de développement dans HYSYS………………………………54

Figure III.3 structure générale du HYSYS……………………………………………………55

Figure III.4 présentation d’un mixeur………………………………………………………..56

Figure III.5présentation d’une vanne…………………………………………………………57

Figure III.6 présentation d’une turbine……………………………………………………….58

Figure III.7 L'évolution isentropique d'un gaz parfait dans une machine parfaite……………60

poly poly
Figure III.8 Diagramme permet de visualiser les relations entre Wiréel , Wcomp , Qf

et Wiis ………………………………………………………………………………………...61

Figure III.9 L’évolution polytropique d’un gaz parfait………………………………………62

Figure III.10 présentation d’une Turbine……………………………………………...…......64

Figure III.11 présentation d’un séparateur……………………………………………………65

Figure III.12 Présentation d’un échangeur…………………………………………………. .69

Figure IV.1 : PFD (Process flow diagramme) de Linde pour la liquéfaction


de N2…………………………………………………………………………………………75

Figure IV.2 : Résultat de simulation de N2 (procédés de Linde)…………………………75

Figure IV.3 : PFD de Linde avec pré-ref.pour la liquéfaction de N2………………………...76


Figure IV.4 Résultat de simulation pour N2 (processus de Linde avec
pré-ref.)……………………………………………………………………………………….76

Figure IV.5 : présentation du PFD Présentation du PFD de Claude pour la liquéfaction de


N2……………………………………………………………………………………………77

Figure IV.6 : Résultats de simulation pour N2 (procédés de Claude)……………………….77

Figure IV.7: PFD de Kapitza pour la liquéfaction de N2…………………………………….78

Figure IV.8 : Résultats de simulation pourN2 (procédés de Kapitza)………………………78


Figure IV.9 : PFD de Linde pour la liquéfaction de Ar ……………………………………79

Figure IV.10 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Linde)………………………...79

Figure IV.11 : PFD de Linde avec pré-ref. pour la liquéfaction de Ar……………………….80

Figure IV.12 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Linde avec pré-ref.)…………..80

Figure IV.13 : PFD de Claude pour la liquéfaction de Ar…………………………………..81


Figure IV.14 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Claude)………………………81

Figure IV.15 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction de Ar ………………………………...82

Figure IV.16: Résultats de simulation pour Ar (procédés de Kapitza)……………………..82

Figure IV.17 : PFD de Linde pour la liquéfaction de O2…………………………………..83

Figure IV.18 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Linde)……………………….83

Figure IV.19 : PFD de Linde avec pré-ref. pour la liquéfaction de O2…………………….84

Figure IV.20 : Résultats de simulation pour O2 (procédés Linde avec pré-ref.)……………84

Figure IV.21 : PFD de Claude pour la liquéfaction de O2………………………………….85

Figure IV.22 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Claude)……………………..85

Figure IV.23 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction de O2…………………………………86

Figure IV.24 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Kapitza)………………………86

Figure IV.25 : PFD de Linde pour la liquéfaction de l’Air…………………………………..87

Figure IV.26 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Linde)…………………...…87

Figure IV.27 : PFD de Linde avec pré-ref. pour la liquéfaction de l’Air ………………….88

Figure IV.28 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Linde avec pré– ref.)……..88

Figure IV.29 : PFD de Claude pour la liquéfaction de l’Air……………………………….89

Figure IV.30 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Claude)……………………89

Figure IV.31 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction de l’Air………………………………90

Figure IV.32 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Kapitza)……………………90


Figure IV.33 Influence de l’efficacité des EC sur la fraction de gaz liquéfiée « Processus de
Linde »………………………………………………………………………………………112
Figure IV.34 Influence de l’efficacité des EC sur la fraction de gaz liquéfiée « processus de
Claude »…………………………………………………………………………………….112
Figure IV.35 Influence de l’efficacité de l’EC sur le travail consommé par Kg de gaz liquéfié
« processus de Linde » ……………………………………………………………………..113
Figure IV.36 Influence de la fraction de gaz liquéfié sur le travail consommé par Kg de gaz
liquéfié « processus de Claude » pour l’Air……………………………………………….113
Figure IV.37 Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz liquéfiée pour le
processus de Linde………………………………………………………………………….115
Figure IV.38 Tableau IV.38. Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz
liquéfiée pour le processus de Claude……………………………………………………..116
Figure IV.39 Influence l’isolation extérieure de l’EC sur le travail consommé par Kg de gaz
liquéfié « processus de Linde »…………………………………………………………….116
Figure IV.40 Influence l’isolation extérieure de l’EC sur le travail consommé par Kg de gaz
liquéfié « processus de Claude »...…………………………………………………………117
Liste des tableaux

Table I.1 Coefficients de Joule - Thomson αJT mesurés à 0°C sous 1 atm et températures
d’inversion Ti pour certains gaz usuels…………………………………………………….…..10
Table I.2 quelques propriétés de l’Hélium………………………………………….……….17
Table I.3 quelques propriétés des cryo-fluides………………………………………….......20
Table II.1 Compositions de l’air……………………………………………….…………......44
Tableau IV.1 Propriétés des différents gaz pour le processus de Linde……………………....91
Tableau IV.2 Propriétés des différents gaz pour le processus de Claude…………………..…91

Tableau IV.3 : Le travail idéal pour la liquéfaction de N2, O2, Ar et l’air……………………..92

Tableau IV.4 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’Azote……....96


Tableau IV.5 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’Argon……101
Tableau IV.6 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de
l’Oxygène…………………………………………………………………………………….105
Tableau IV.7 représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’air………….110
Tableau IV.8 Influence de l’efficacité sur la fraction de gaz liquéfiée et le travail consommé
par Kg de gaz liquéfié. Pour le processus de Linde et de Claude…………………………111
Tableau IV.9 Influence de l’isolation de l’EC sur la fraction de gaz liquéfiée et le travail
consommé par Kg de gaz liquéfié. Pour le processus de Linde et de Claude………………115
Nomenclature
Symbole Désignation Unité
C Compresseur -
Cp La chaleur spécifique du gaz à pression [KJ/K.Kg]
constante
Wp Coefficient de performance Sans dimension
EC Échangeur de chaleur -
EC Efficacités critique -
EP Energie potentiel [kJ]
Ex Expender (turbine) -
FOM Le rendement thermodynamique -
h Enthalpie spécifique [kJ/kg]
hg Enthalpie spécifique de gaz [kJ/kg]
hl Enthalpie spécifique de liquide [kJ/kg]
he [kJ/kg]
H Enthalpie [kJ]
m La masse totale du gaz [kg]
mf La masse du gaz liquéfié. [kg]
me La masse du gaz passant par [kg]
l’expandeur
M La masse molaire du gaz [kg/mol]
p pression [bar]
pc Pression critique [bar]
T température [k]
Tc Température critique [K]
R La constante des gaz parfait [KJ/k.kmol]
𝛈𝐜,𝐓=𝐜𝐬𝐭 Le rendement isotherme de compresseur -
Re Le rendement de l’échangeur -
ẇnet Le travail nécessaire par unité de masse [kJ/kg]
du gaz comprimé.
ẇ/ ṁl Le travail nécessaire par unité de masse [KJ/kg]
du gaz liquéfié.
ẇnet

y La fraction de la masse du gaz liquéfié Sans dimension.


par la mass total.
x La fraction de la masse du gaz passant Sans dimension
par l’expandeur par la masse total.
𝛈𝐠,𝐜 le rendement global de compresseur -
𝛈,𝐦𝐜 Le rendement mécanique -
S L’entropie [KJ/K.Kg]
ηg, t Le rendement global de la turbine -
E L’efficacité -
𝐐̇ Le Flux de chaleur [KJ/S]

ṁ Le débit massique [Kg/S]

ṁE Le débit massique à la sortie de la [Kg/S]


turbine
ṁl Le débit massique à la sortie liquide [Kg/S]

𝐐𝐟 La chaleur fournie au fluide par le [KJ/S]


frottement
𝐖𝐜𝐨𝐦𝐩 Energie de compression reçue par le gaz [KJ/S]

𝐖𝐢 Energie fournie par la Machine au gaz [KJ/S]

v Le volume m3
K coefficient isentropique caractéristique du gaz. -

𝐓 𝐢𝐬 LA Température isentropique [K]

𝐇 𝐢𝐬 Enthalpie isentropique [kJ]


Introduction générale

Introduction générale

La cryogénie est définie comme la branche de la physique qui traite de la production des basses
températures et de leurs effets sur la matière mais plus communément, la cryogénie est
l’ensemble des applications et des sciences qui traite des phénomènes physiques à des
températures inférieures à 120 K (-153.15°C). Cette limite de 120 K correspond à la température
à partir de laquelle les gaz contenus dans l’air commencent à se liquéfier.Elle possède de très
nombreuses applications, notamment dans les secteurs alimentaires, médicaux, industriels et
physiques.

Du point de vue industriel, la cryogénie est un outil. Elle est utilisée pour maintenir en froid des
applications spécifiques, et les principales applications sont :
 Electronique : (détecteur, composants …).
 Electrotechnique : (stockage, transport, alternateurs, limiteur,…).
 Liquéfaction et réfrigération : Stockage des fluides, Isolation.
 Spatial : Propulseur (carburant et moteur).
 Médical : IRM (Imagerie par Résonance Magnétique), Cryochirurgie, cryoconservation.
On peut la trouver aussi dans des autres domaines comme :
 La conservation des aliments à l’aide d’Azote liquide.
 La supraconductivité (rendre les matériaux parfaitement conducteurs de l’électricité).
 La lyophilisation (procédé de conservation, consistant à retirer l’eau contenue dans un aliment
ou un produit).
 La récupération de 90% des gaz destructeurs de la couche d’Ozone.
 La création, à partir d’Azote liquide de toute sorte de neiges.

La liquéfaction d’un gaz consiste à lui retirer de l’énergie afin de le refroidir depuis la
température ambiante jusqu’au niveau de son point de rosée puis à condenser la vapeur saturée.
Les organes d’extractions d’énergie sont les turbines de détentes, le froid produit étant distribué
par l’intermédiaire d’échangeurs de chaleur. La source de pression nécessaire est fournie par des
compresseurs et les débits et pressions sont ajustés par différents types de vannes.
Introduction générale

Plusieurs procédés de liquéfaction de gaz existent. On peut distinguer quatre grandes


familles de procédés thermodynamiques cryogéniques.
 Les procédés à détente isenthalpique (cycle de Linde et ses variantes)
 Les cycles de Brayton inverse à détente isentropique
 Les procédés mixtes associant les deux détentes isenthalpique et isentropique (cycle de
Claude et ses variantes)
 Les cycles de liquéfaction en cascade
Ces différents procédés seront abordés d’une manière détaillée dans le présent travail.

L’objectif de notre travail est de faire une étude et simulation à partir de logiciel Aspen Hysys
des cycles cryogéniques. En particulier les cycles de Linde et de Claude et ce pour différentes
substances à savoir l’Azote, l’Oxygène, l’Argon et l’Air en vue de comparer les performances de
ces derniers.
Pour ce faire, notre mémoire est organisé comme suit :
Le premier chapitre est consacré aux bases théoriques mises en jeux relativement aux cycles de
liquéfaction des gaz, auxfluides cryogéniques avec leur diagramme de phase ainsi qu’aux
techniques de production des basses températures (< 120k).

L’étude des procédés de liquéfaction des gaz cryogéniques font l’objet du deuxième chapitre.
Ce sujet est traité d’une façon approfondie en faisant une étude sur les différents cycles à partir
du cycle idéal jusqu’aux procédés de Linde et de Claude avec leurs variantes.

Le troisième chapitre constitue une présentation globale du logiciel Aspen-Hysys qui est l’outil
de simulation qu’on exploitera dans le quatrième chapitre.

Le dernier chapitre sera consacré aux applications et calculs ainsiqu’à la présentation des
résultats de simulation des cycles de liquéfaction étudiés.

Nous terminerons notre travail par une conclusion générale.


Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

I.1 Introduction
L’étude de la cryogénie et des fluides cryogéniques passe par la connaissance
d’un bon nombre de généralités, nous présenterons les bases théoriques mises en jeux
dans ces derniers. On définira la cryogénie d’une part, ensuite nous aborderons
quelques techniques de production des basses températures et quelques types des
fluides cryogéniques.

I.2 Définition générale


La cryogénie est l’ensemble des applications et des sciences faisant intervenir
les basses températures, c’est-à-dire les températures inférieures à 120 K
(-153.15°C). Cette limite de 120 K correspond à la température à partir de laquelle les
gaz contenus dans l’air commencent à se liquéfier. Aujourd’hui, la recherche dans le
domaine de la cryogénie arrive à atteindre des températures de quelques dizaines
de mK ; sachant qu’il est impossible d’aller au-delà des 0 K car c’est la
température pour laquelle les molécules sont privées de tout mouvement (la matière
est inerte), et donc l’énergie est nulle. [1]

I.3 Historique et domaines d’utilisation de la cryogénie


Avoir de très basses températures, c’était l’objectif de grands nombres de chercheurs
scientifiques et des physiciens. Commençant par la première liquéfaction de l’air
(L.Cailletet et R.Picret 1877) [2], [3] et la première séparation de l’oxygène et de
l’azote (K.Olszewski et S.Wroblewsks 1883) [4] furent rapidement suivies par la
liquéfaction de l’hydrogène, rendu possible par l’invention d’un réservoir isolé sous
vide avec écran de rayonnement (J.Dewar ,1898) [5], [6]. Ce pendant , ce fut la
première liquéfaction de l’hélium (H.Kamerlingh onnes ,1908) [7]qui ouvrit la voie
de la recherche sur la matière condensée aux basses températures, un domaine qui est
aujourd’hui encore un aspect majeur de la recherche et qui engendra la découverte de
nouveaux phénomènes tels que la supraconductivité (H.Kamerlihgh Onnes ,1911)[8]
et la superfluidité (W.Hkeesom,1928) qui ne furent expliques qu’au cours de la
deuxième moitie du xxe siècle, avec l’émergence de la mécanique quantique .il est
intéressant de rappeler qu’a l’époque où la plupart des expériences en physique étaient
menées par des chercheurs indépendants travaillant avec de petits appareils ,
le laboratoire de H.Kamerlingh onnes à Leyde fut le premier exemple de recherche

3
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

scientifique à « grande échelle » depuis, la cryogénie n’a cessé de progresser vers des
températures de plus en plus basses (figures I.1) atteignant aujourd’hui des valeurs
d’environ 0.1 nK dans les laboratoires spécialisés grâce à l’association de techniques
de dilution de l’hélium[9] et de désaimantation adiabatique[10],[11],[12],[13],[14].

Figure I.1 Différentes étapes vers les basses températures et leurs acteurs.

4
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

I.4 Techniques de production des basses températures


L’Homme des pays tempérés s’est rapidement rendu compte que les denrées
périssables pouvaient être conservées dans de bien meilleures conditions l’hiver que
l’été. L’utilisation du « froid naturel » s’est faite très tôt et aussi très longtemps
puisqu’au début du 20ème siècle le marché de la glace naturelle était encore plus
important que celui de la glace artificielle. La glace produite naturellement, sans
machines, était :
 Soit issue, de façon permanente, de régions froides et transportée sur de longues
distances ;
 Soit issue, de manière discontinue, des pièces d’eau des régions tempérées gelées
par le froid hivernal. Il était nécessaire de conserver cette glace dans des édifices
particuliers les « glacières » dont les parois devaient être thermiquement isolantes.
 Soit produite, toujours de manière naturelle, mais à l’instigation de l’homme,
quand cela était possible. Ainsi, dans les pays au ciel très clair, on a pu produire de
la glace dans des bassins largement ouverts vers le ciel. Le rayonnement thermique
de l’eau permettait, dans certaines conditions atmosphériques, un refroidissement
suffisant pour former de la glace. [15]

Depuis la première liquéfaction de l’hélium liquide en 1908 par Onnes [16], les basses
températures ont contribué à de nombreux développements scientifiques comme par
exemple la découverte de la supraconductivité en 1911. Aujourd’hui, de nombreuses
applications industrielles utilisent les basses températures : l’agroalimentaire, la
médecine avec l’imagerie médicale, le spatial ou encore les applications à haut champ
magnétique (accélérateur de particules, réacteurs de fusion).
Il existe plusieurs techniques de production des basses températures, et parmi ces
techniques :

I.4.1 Détente de Joule (ou Joule-Gay Lussac) [17]


La détente de Joule (parfois appelée détente de Joule-Gay Lussac) est un processus
irréversible où on fait se détendre un gaz en mettant l’enceinte dans laquelle il est
contenu en communication avec une enceinte vide. La détente est le processus où le
gaz remplit l’autre enceinte. On va chercher ici à évaluer le changement de
température qui subit le gaz au cours de cette détente.

5
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Au cours d’une telle détente, aucun travail n’est effectué (δW=0). L’enceinte étant
isolée thermiquement de l’extérieur, aucun échange de chaleur avec extérieur n’a lieu
(δQ=0).

Figure I.2 Détente de Joule (ou Joule-Gay Lussac)

Le premier principe impose dU=0. Donc l’énergie totale U du gaz dans l’enceinte est
conservée au cours de la détente. Par contre, l’entropie va augmenter au cours de cette
détente. Pour déterminer la variation de température du gaz quand on le détend, nous
introduisons le coefficient de Joule qui mesure ce changement à U constant:
∂T
μJ = (∂V) U I.1

μJ : Coefficient de Joule.
De sorte que le changement de température au cours de la détente s’exprime :
V
∆T = ∫V 1 μJ dV I.2
2

Ce coefficient ne se calcule pas directement pour un gaz de van der Waals, car la
condition « U constant » n’est pas simple à traduire. Il serait plus commode de faire
apparaître des coefficients mesurables par ailleurs. On va ici faire apparaître le
∂p
coefficient de dilatation isochore (à volume fixé) (∂T) V et la capacité thermique du

gaz à volume fixé CV :


∂T ∂T ∂U 1 ∂U
μJ = (∂V) U =− (∂U) V (∂V) T = − C (∂V) T I.3
v

∂x ∂x ∂z
Où on a utilisé : (∂y) z = − (∂z) y (∂y) x I.4
∂U ∂S
dU = TdS – pdV ⇒ (∂V) T = T (∂V) T – p I.5
1 ∂S
μJ = − (T (∂V) T − p) I.6
Cv

6
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

∂S ∂p
On utilise enfin la relation de Maxwell (∂V) T = (∂T) V d’où :
1 ∂p
μJ = − (T (∂T) V − p) I.7
Cv

 Pour un gaz parfait PV = nRT donc :


1 𝑛𝑅 1
μJ = − (T − p) = − (p − p) = 0 I.8
Cv 𝑉 Cv

Il n’y a pas de changement de température lors de la détente de Joule.


 Pour un gaz de Van der Waals, en l’exprimant avec le volume molaire Vm
RT a ∂p R
P=V − V2 donc (∂T) V = V I.9
m −b m m −b

1 R 1 R RT a 1 a
μJ = − (T − p) = − (T −V + V2 ) = − I.10
Cv Vm −b Cv Vm −b m −b m Cv V2m

Donc si on augmente le volume de V1 à V2, il apparaît un changement de température


V V 1 𝑎 a 1 1
∆T = ∫V 1 μJ dV = ∫V 1 − 2 dV = C (V − V ) < 0 I.11
2 2 Cv 𝑉𝑚 v 2 1

Le gaz se refroidit lors de la détente. Physiquement, cela vient de ce que le gaz réel
par rapport au gaz parfait présente des interactions attractives de type van der Waals
entre ses molécules ou atomes. Quand on détend le gaz, la distance entre molécules
augmente. Cela force le gaz à effectuer un travail contre les interactions attractives.
L’énergie totale étant constante, ce travail s’effectue au détriment de son énergie
cinétique : les molécules vont ralentir car elles doivent travailler contre les
interactions. Qui dit ralentissement des molécules dit finalement réduction de la
température.

I.4.2 Effet de Joule Thompson ou Joule-Kelvin [17], [18], [19]


La plupart des systèmes de liquéfaction pratiques utilisent une vanne de
détente de Joule Thomson ou Vanne pour produire des basses températures. Si la
première loi de flux constant est appliquée au détendeur, pour le transfert thermique
nul et zéro transfert de travail et pour une énergie cinétique négligeable et les
changements potentiels, donne h1 = h2. Il y a une région dans laquelle une expansion à
travers la vanne provoque une augmentation de la température, tandis que dans une
autre région, les résultats d'expansion une diminution de la température. Le détendeur
doit être utilisé dans la liquéfaction système dans la région où il y a une diminution
7
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

nette des résultats de température. La courbe sépare les deux régions est appelée la
courbe d'inversion. L'effet de la variation de la température pour un changement
isenthalpique de la pression est représenté par le coefficient de Joule- Thompson.
On considère le dispositif (figure I.3) utilisé en 1852 par Joule et Thomson
pour étudier les fluides réels. Cette méthode a également été utilisée pour obtenir les
premières liquéfactions des gaz. Un réservoir de gaz comprimé débite dans un tube
rigide calorifugé par l’intermédiaire d’un détendeur permettant de régler la pression
d’entrée p1.

Figure I.3 Principe de l’expérience de Joule – Thomson

On oblige le gaz à traverser un milieu poreux constitué de coton ou de verre fritté. Par
effet de viscosité, la pression diminue pendant que le gaz se déplace vers le 2ème
compartiment où règne la pression p2 (qui peut être la pression atmosphérique si le
gaz s’écoule vers l’extérieur). On laisse s’établir un régime d’écoulement permanent
(pour avoir p1 et p2 bien définis) et on mesure la différence de température
∆T = T2−T1 entre l’entrée et la sortie. On suppose le débit assez faible pour négliger
l’énergie cinétique du gaz.
On considère la tranche de gaz qui à l’instant « t » est comprise entre deux plans
A et B (figure I.3). A l’instant « t + dt », A est venu en A′ et B en B′. On peut
imaginer qu’en A se trouve un piston qui pousse le gaz en balayant le volume V1,
fournissant ainsi le travail p1V1. Pendant le même temps, un piston placé en B aurait
fourni au milieu extérieur le travail p2 V2. En appelant U1, U2, U′1, U′2 et U0 les
énergies internes respectives des tranches AA′, BB′, AB, A′B′ et A′B, on a :

U2 − U1 = (U2 − U0 ) − (U1 − U0 ) = U2′ −U1′ =p1 V1 − p2 V2 I.12


8
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Puisqu’il n’y a pas d’échange thermique avec l’extérieur. D’où :


U1 + p1 V1 = U2 + p2 V2 I.13
Soit H1 = H2
La détente de Joule - Thomson se fait donc à enthalpie constante.
L’expérience montre qu’en partant de quelques atmosphères `a température ambiante
pour des gaz tels que l’oxygène ou l’azote, on obtient un léger refroidissement, tandis
qu’au contraire l’hydrogène et l’hélium se réchauffent.
Si la détente de Joule - Thomson ne produit pas d’abaissement de température, le gaz
suit la 2ème loi de Joule. Réciproquement, pour qu’un gaz suive la 2ème loi de Joule, il
faut et il suffit que l’abaissement de température soit nul lors de la détente
de Joule - Thomson. En effet, la relation :
∂H ∂H
dH = ( ∂T ) p dT + ( ∂p ) dp = 0 I.14
T
∂H
montre que pour ∆𝑇 = 0 ⇔ ( ∂p ) = 0. Pour des détentes correspondantes à de
T

petites variations de pression. L’équation (I.14) permet d’écrire que :


∂H
( )
∂p T
∆T = − ∂H ∆p I.15
( )p
∂T

∂p ∂H ∂T −1 ∂p ∂T
Or: (∂H) ( ∂T ) p (∂p) H = −1 ⟹ ∂H = (∂H) (∂p) H I..16
T ( )p T
∂T

∂H ∂p
Comme : ( ∂p ) (∂H) T = 1 I.17
T

On déduit de l’équation (delta T) que :


∂T
∆T = αJT en définissant αJT = (∂p) H

Où αJT est appelé coefficient de Joule-Thomson. Pour une détente, ∆p = p2 − p1 est


négatif donc ∆T est de signe opposé à αJT . On voit donc (table 4) qu’une détente de
Joule-Thomson entraine soit un échauffement, soit un refroidissement. Le signe de ∆T
dépend en fait des conditions initiales (p1 , T1) du gaz.

9
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Table I.1 Coefficients de Joule - Thomson 𝛂𝐉𝐓 mesurés à 0°C sous 1 atm et
températures d’inversion 𝐓𝐢 pour certains gaz usuels.

On peut tracer dans un diagramme (T, p) le réseau des courbes H (T, p) = cste pour un
fluide donné (figure I.4). La courbe d’inversion correspond au changement de signe
∂T
de αJT . C’est le lieu des points pour lesquels (∂p) H = 0. Pour les points `a l’intérieur

de la courbe, αJT > 0 donc la détente de Joule - Thomson produit un refroidissement


par détente : le passage d’un état A1 à un état A2 à enthalpie constante se fait avec T2
< T1. A l’extérieur de la courbe αJT < 0 ; la détente de Joule - Thomson produit
donc un réchauffement par détente. Il existe pour chaque fluide une température Ti,
dite température d’inversion, au dessus de laquelle il y a toujours réchauffement par
détente (puisque αJT < 0) quelle que soit la pression (table 6). Les valeurs de Ti pour
l’hydrogène et l’hélium expliquent leur comportement lors d’une détente à
température ambiante. Pour les refroidir par détente, il faut au préalable les amener en
dessous de leur température d’inversion, qui est nettement plus faible que la
température ambiante. Ceci est vérifié expérimentalement et est utilisé pour liquéfier
ces gaz.

Figure I.4.1 : courbe d’inversion de la Figure I.4.2 : lieu des points où


𝛂𝐉𝐓 =0 détente de Joule-Thomson. (Courbe continue).

10
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

La détente de Joule - Thomson étant isenthalpique, on a:


dH = 0 = Cp dT + (k + V) dp où k est donné par la 2ème relation de Clapeyron.
On en déduit que :
∂V
∂T k+V −T ( ) +V
∂T p
αJT = (∂p) H = − =− I.18
Cp Cp

 Cas d’un gaz de van der Waals


Dans le cas particulier d’un gaz de van der Waals, on a :
T ∂V
αJT = 0 ⇔ k+V= 0 ⇔ V = (∂T) p I.19

On peut déduire de (6.24) l’expression générale de la variation de température lors


d’une détente de Joule - Thomson :
V 𝑇 𝜕𝑉
dT = [ ( ) − 1] dp I.20
Cp 𝑉 𝜕𝑇 𝑝

D’après la définition du coefficient de dilatation isobare α (1.1), on peut écrire :


V
dT = C (αT − 1)dp I.21
p

dont on déduit une autre façon de définir la température d’inversion Ti par Ti = 1/α.

I.4.3 Détente adiabatique [18], [19], [20]


La troisième méthode pour produire les basses températures ; c’est la détente
adiabatique du gaz à travers une machine d’expansion, pour ce cas idéal la détente est
réversible et adiabatique (isentropique), on définit alors un coefficient de détente
∂T
isentropique : μS = (∂P)
S

Qui exprime le changement de la température dû au changement de la pression à


entropie constante, ce coefficient se calcule comme suit :
∂T ∂T ∂S
(∂P) = − ( ∂S ) (∂P) I.22
S P T
∂S ∂Q 1 1 ∂Q CP
(∂T) = = T ( ∂T) = I.23
P T dT P T

∂T ∂T T
D’où ( ∂S ) = T (∂Q) = C I.24
P P P

∂S ∂Q 1 1 ∂Q
(∂P) = = T (∂P) I.25
T T ∂P T
∂Q ∂V
Le terme ( ∂P) = h = −T (∂T) I.26
T P

11
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

∂S ∂V
D’où (∂P) = − (∂T) I.27
T P
∂T T ∂V
μS = (∂P) (∂T) I.28
S CP P
T ∂V
Les deux facteurs et ( ) sont toujours positifs donc μS est toujours positif ; la
CP ∂T P

détente avec travail extérieur provoque toujours, à l’inverse de la précédente, le


refroidissement du gaz traité. On pouvait d’ailleurs s’y attendre car le travail produit par
le système est, en vertu du principe de l’équivalence compensé par diminution d’énergie
interne, donc de la température. La détente isentropique, pour une même température de
départ et entre deux pressions données, provoque un abaissement de température plus
important que la détente isenthalpique,
V T ∂V
(Le coefficient  J-T : μJ.T = C − C (∂T) est plus petit que le coefficient
P P P
T ∂V
μS = (∂T) ).
CP P

Elle est donc plus intéressante, mais son emploi est toujours combiné avec celle-ci car il
n’est pas possible, pour des raisons technologiques, d’admettre la présence de liquide
dans les machines de détente.

I.4.4 Température d’inversion [17]


On appelle coefficient de Joule-Thompson la pente d’une courbe isenthalpique dans le
diagramme (T, P) du fluide considéré. Il mesure la variation élémentaire dT de la
température que provoque une variation élémentaire dp de la pression pendant une
∂T
détente élémentaire isenthalpique du fluide : μJT = (∂p) H

Ainsi, pour une DJT élémentaire, lorsque

< 0 : La température du fluide croit.


μJT = 0 : La température du fluide est constante.
> 0 : La température du fluide décroit.

Pour savoir si la température d’un fluide augmente ou diminue à la suite d’une DJT,
il faut tracer les courbes correspondant à une enthalpie constante dans
le diagramme (T, P).

12
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Figure I.5 Diagramme de la température d’inversion.

Afin de produire ce diagramme, on mesure la température T2 et la pression 2 du fluide


à la sortie d’un tube pour divers bouchons poreux, les conditions du fluide en entrée
{T, P1} demeurant bien entendu les mêmes dans toutes les expériences.
Si les expériences sont reprises avec d’autres conditions à l’entrée du tube, on peut
tracer plusieurs courbes appelées « isenthalpiques »sur le diagramme (T, P).
On observe que certaines des courbes isenthalpiques passent par un maximum, c’est-
∂T
à-dire un point où la pente est nulle : (∂p) H = 0.

La courbe en pointillé qui relie ces points maximaux est appelée la « courbe
d’inversion » et la température en ces points, la « température d’inversion ».
La température au point où la courbe d’inversion intercepte l’ordonnée (P = 0) est
appelée la « température d’inversion maximale ».

On remarque que le coefficient de Joule-Thompson (la pente d’une courbe


isenthalpique) est négatif à droite de la courbe d’inversion (μJT < 0) et positif à gauche
(μJT > 0). Une détente isenthalpique se produit lorsqu’elle parcourt une courbe
isenthalpique dans un diagramme (T, P) de la droite vers la gauche. Par conséquent,
la température du fluide augmente durant une détente qui se produit du côté droit de la
courbe d’inversion. La température du fluide diminue durant une détente qui se
produit du côté gauche de la courbe d’inversion. L’effet de refroidissement ne peut
donc être réalisé à moins que la température du fluide soit inférieure à la température
d’inversion maximale. Cela pose un problème pour les substances dont la température
d’inversion maximale est bien en deçà de la température du milieu extérieur.

13
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

I.5 les fluides cryogéniques


Le fluide cryogénique c’est l’un des moyens le plus simple de refroidir et de
garder un objet aux très basses températures.
Les liquides cryogéniques ont des caractéristiques spécifiques, qui nécessitent
une attention toute particulière mais qui offrent également de nouvelles possibilités
d’utilisation. Au vu de leurs faibles températures critiques et de leurs pressions
critiques modérés, les cryogènes sont souvent utilisés dans le domaine supercritique ;
avec une transition continue de la phase liquide à la phase gazeuse et une divergence
de certaines propriétés thermodynamiques au point critique. [20]
Parmi ces fluides on a :

I.5.1 Air [25]


L'air est un mélange des gaz, constituants principalement en azote (78 %), oxygène
(21 %) et de gaz inerte l'argon (0.9 %), le reste (0.1 %) se compose la plupart du
temps de l'anhydride carbonique CO2 et d’autres gaz inertes néon, hélium, krypton et
xénon. L’air peut être séparé dans ses composants par la distillation dans les unités
spéciales.

I.5.1.1 Points d'ébullition des composants de l'air [25]


Sont données dans la figure I-2, ces points d'ébullition sont mesurés à la pression
atmosphérique et il faut noter que les points d'ébullition changent de pression. La
balance de Kelvin est zéro, au point zéro absolu, qui est la plus basse température qui
peut exister dans l'univers. Degrés zéro de Kelvin = -273,15°C. 7. Les unités de
Kelvin sont employées couramment dans la science et la technologie cryogéniques car
elles sont beaucoup plus pratiques. On peut voir beaucoup plus facilement qui est le
plus froid ou le plus chaud, par exemple le point d’ébullition de l’Azote liquide est
plus froid que le Argon liquide, qui est plus froid que l’oxygène liquide.

14
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Figure I-2 : Points d'ébullition des gaz de l'air [25]

I.5.2 Oxygène [20]


L’oxygène est un gaz dans les conditions ordinaires (15°C et 1 bar), l’oxygène est un
gaz indispensable à la vie, il est incolore, sans odeur, et sans saveur. A la pression
atmosphérique pour des températures inférieures à – 183°C, c’est un liquide bleu pâle
c’est un gaz très réactif et corrosif qui se combine directement à la plupart des
éléments pour former des oxydes.

I.5.2.1 Propriétés de l’Oxygène


Formule chimique O2, Numéro atomique Z = 8 et sa Masse molaire est
31.9987 g / mole. Point d'ébullition : - 183 °C, Point de congélation : - 219 °C.

15
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

I.5.2.2 Quelques applications de l’Oxygène


La circulation sanguine, dans notre corps, absorbe l'oxygène de l'air dans nos
poumons pour alimenter les cellules. Les fournisseurs de soins de santé emploient
l'oxygène médical pour des patients dans la chirurgie et pour ceux qui ont des
difficultés respiratoires. L'oxygène médical joue un rôle important en tant que gaz
respirable. L'oxygène favorise la combustion, ainsi il aide les fabricants
d'économisent l'énergie de montagne et réduisent l’émission des gaz tels que
l'anhydride carbonique, l'oxyde d'azote ou l'oxyde de soufre. En utilisant l'oxygène
enrichi, l'air augmente l'efficacité de production dans les applications de traitement
d'acier, d'ergol combustible, le verre, l’industrie chimique et métallurgique. Les
fabricants de l'aluminium, du cuivre et de l'or emploient l'oxygène pour enlever des
métaux du minerai plus efficacement.
Les industries chimiques et pétrolières combinent l'oxygène avec les hydrocarbures
pour produire des produits tels que l'antigel, le plastique, les polymères, et le nylon.
L'oxygène permet par exemple de faciliter le thermoformage et le raffinage du verre.
L'industrie du papier utilise l'oxygène pour augmenter la blancheur de papier tout en
réduisant le besoin d'autres produits chimiques de blanchiment. Les usines de
traitement des eaux usées emploient l'oxygène pour donner aux procès de traitement
plus d’efficace et aussi d'augmenter la capacité des bassins pendant les expansions ou
les renversements d'usine. Accélération des réactions d'oxydation dans différents
secteurs et procédés ; augmentation des températures de procès dans la métallurgie,
l'industrie des céramiques et du verre ; accélération de procédés biologiques et
biochimiques, par exemple dans le cadre du traitement d'eau usées (stations
d'épuration biologique) ; ainsi que beaucoup d'autres applications encore.

I.5.3 Azote [21]


Le gaz Azote est le constituant majoritaire de l’air (78,09 % en volume). L’azote
liquide est l’un des fluides cryogéniques le plus employé.

I.5.3.1 Utilisations
L’azote est extrait de l’air par un processus cryogénique. Il est ensuite utilisé :
 soit sous forme gazeuse pour fournir une atmosphère inerte nécessaire aux
procédés chimiques, métallurgiques, à l’élaboration de composants électroniques

16
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

ou pour les emballages en atmosphère neutre. Dans ce cas, il est très souvent
stocké sous forme liquide (1 L liquide ≅ 650 L de gaz), avant d’être vaporisé ;
 comme « réfrigérant », sous forme liquide, par exemple dans les équipements
électroniques (refroidissement de détecteurs infrarouge, de laser), dans l’industrie
alimentaire (refroidissement très rapide des aliments, surgélation, maintien de la
température pendant leur transport), en génie civil (gel de sols meubles avant
excavation).

I.5.3.2 Quelques propriétés


La température d’ébullition de l’azote liquide saturée, à 1 bar, est de 77,3 K. Dans cet
état, la densité du liquide est de 808,9 kg/m3 et l’enthalpie de vaporisation de 198,3
kJ/kg. L’azote liquide se solidifie à 63,2 K.

I.5.4. l’Argon : [20]


L’argon est un gaz présent dans l’air à 0,934%, est un gaz noble situé dans la dernière
colonne du tableau périodique des éléments : la famille des gaz rares. Il est donc
chimiquement inerte. Ceci signifie qu'il ne peut subir aucune transformation
chimique.
I.5.4.1Propriétés de l’Argon :
Il n'y a aucun véritable composé chimique connu qui contient de l'argon Son numéro
atomique est 18, et sa masse atomique est de 39,948 Kg/Kmole, Il est incolore et
inodore. La densité relative à l’air (1bar/15°C) de ce gaz est de 1,38. Sa température
de fusion est de –189,2°C, et celle d’ébullition est de –185,7°C

I.5.4.2 Utilisations :
 Alimentaire et boissons :
L'argon peut remplacer l'azote dans la plupart des applications sous atmosphère
contrôlée. Sa solubilité (double de celle de l'azote) et certaines caractéristiques
moléculaires lui confèrent des propriétés particulières vis-à-vis des légumes. Dans
certaines conditions, il ralentit les réactions métaboliques et réduit la respiration dans
des proportions significatives.

17
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

 Verre, ciment et chaux :


Pour ses capacités d'isolation thermique, l'argon est principalement utilisé comme gaz
de remplissage des fenêtres à double vitrage.
 Laboratoires et Analyses :
Utilisé pur ou en mélanges pour les analyses et la maîtrise de la qualité en milieux
industriel et hospitalier. Plus particulièrement, l'argon est utilisé comme gaz
plasmagène dans les spectromètres d'émission à plasma inductif (ICP), comme gaz de
protection dans les spectromètres d'absorption à fous graphite (GFAAS) et comme
gaz vecteur pour de nombreux détecteurs de chromatographie en phase gazeuse.
En mélange avec le méthane, l'argon est utilisé comme gaz de piégeage dans les
compteurs Geiger et les détecteurs des spectromètres à fluorescence de rayons X
(XRF).
 Soudage, coupage et projection thermique :
L'argon est un gaz de protection utilisé dans le soudage à l'arc, le blindage du fond de
filet ou le coupage par plasma. L'argon protège les soudures contre l'oxydation, et
réduit les émissions de fumées lors du soudage.

1.5.5 L’Hélium [22], [23]


L'hélium est un gaz rare présent dans notre atmosphère à raison de 5,24 ppm (partie
par million). Il existe deux isotopes stables de l'hélium : l'hélium-4 et l'hélium-3.
L'hélium-4 (stable avec deux neutrons) présent dans notre atmosphère et dans le gaz
naturel est abondamment utilisé en cryogénie pour obtenir des températures de l'ordre
de quelques kelvins. L'hélium-3 (stable avec un seul neutron) très rare sur Terre peut
être produit par la désintégration du tritium, il est en revanche très abondant sur la
Lune. Ce fluide également utilisé en cryogénie pour atteindre les ultra-basses
températures (de l'ordre du millième de kelvin) reste extrêmement coûteux à cause de
sa rareté, il n'est donc pas utilisé dans les applications industrielles. Les systèmes
cryogéniques qui nous intéressent pour refroidir des aimants supraconducteurs
utilisent exclusivement de l'hélium 4. L'Hélium est le seul liquide capable de refroidir
des équipements en dessous de 5 K de manière efficace. De plus, sa très basse
pression critique (2, 3 bar) permet de travailler à des pressions modérées pour un bain
d'hélium en équilibre avec sa vapeur. L'hélium peut également être facilement utilisé
au-dessus de son point critique, dans un état dit super- critique où les états de gaz et

18
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

de liquide sont indiscernables et il n'y a donc pas de chaleur latente associée à un


changement de phase.

I.5.3.2 Utilisation de l’Hélium


L'hélium supercritique est utilisé lorsque l'on veut transporter de l'hélium à basse
température sur de grandes distances sans écoulement diphasique pour éviter
l'apparition de vapeur ayant des propriétés de transferts de chaleur moins bonnes.

I.5.3.3 Quelques propriétés de l’Hélium


Le tableau suivant montre quelques propriétés de l’Hélium :
Table-I.2- quelques propriétés de l’Hélium.

L'Hélium possède une propriété particulière car il comporte un 4ème état physique :
l'état super-fluide. La phase liquide de l'Hélium se divise ainsi en deux parties aux
alentours de 2,2 K par une ligne appelée ligne lambda. L'Hélium liquide classique (He
I) est situé à droite de cette ligne et l'Hélium super-fluide (He II) est situé à gauche,
voir la Figure 2 où le digramme de phase de l'Hélium est représenté. L'Hélium ne
possède donc pas de point triple mais un point appelé point lambda entre l'hélium
liquide classique, l'Hélium super-fluide et l'Hélium gazeux (T = 2,172 K
et P = 5039 Pa).

19
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Figure I.6 : Diagramme de phase de l'hélium. [23]

La production d’hélium liquide et la conception des installations ont fait appel à


l’utilisation des cycles thermodynamiques, et en particulier au développement d’un
cycle thermodynamique adapté à la cryogénie : le cycle de Claude. Avant de
construire un cycle thermodynamique, l’évolution des différents paramètres (pression,
température, énergie) du fluide cryogénique utilisé doit être connue. Parmi les
différents diagrammes de phase pour les fluides, le diagramme Température-Entropie
(diagramme T-S) est le plus pratique pour illustrer les différentes transformations des
cycles thermodynamiques utilisés pour les systèmes cryogéniques fermés. Au cours
de ce projet, le diagramme T-S associé à celui de l’hélium a été utilisé à plusieurs
reprises pour comprendre le principe de fonctionnement des équipements
cryogéniques (Turbines, Compresseur, Vannes J-T…).

Sur ce diagramme, les courbes de couleur verte représentent les courbes de même
enthalpie (les isenthalpes), les courbes bleues sont les isobares et la courbe rouge
décrit la courbe de saturation c'est-à-dire le passage entre l’hélium gazeux et l’hélium
liquide. Pour les basses températures, il est plus pratique d’utiliser un diagramme T-S
avec une échelle de température logarithmique. Ce diagramme est pratique dans le
sens où l’on peut visualiser l’évolution des caractéristiques de l’hélium. Cependant,
lorsque des valeurs sont nécessaires, des logiciels calculent les propriétés du fluide

20
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

Table-I.3- quelques propriétés des cryo-fluides [24]

21
Chapitre I Généralités sur la cryogénie et les fluides cryogéniques

I.5.6 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons commencé par présenter les généralités en cryogénie,
notamment les différentes techniques de productions des basses températures, et
quelques fluides cryogéniques avec leurs domaines d’utilisations car l’objectif de la
cryogénie est de produire ces fluides.

22
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

II.1 Introduction
Les gaz de l’air, plus communément appelés « gaz industriels » font partie de
notre vie quotidienne et concernent toutes les industries. Tout a commencé avec
l’électrolyse de l’eau afin d’en extraire l’oxygène pour une utilisation médicale et
alors la première clientèle était donc constituée de pharmaciens et cela s’est passait
dans les années 1890. Peu de temps après 1895, deux méthodes développées en
parallèle par CARLVAN LINDE et GEORGES CLAUDE ont abouti à la production
industrielle d’air liquide puis des gaz qui le constitue (d’azote et d’oxygène...) [25].
Ce chapitre est basé sur la présentation des différents cycles de liquéfaction
cryogénique, et les procédés industriels de séparation des gaz de l’air.

I.2 Comment réaliser la liquéfaction des gaz ? [26]


Nous savons que la matière se présente sous trois états solide, liquide et gazeux. La
distinction entre ces états étant basée sur :
 La distance entre les particules (atomes, molécules, ions) qui constituent la
matière.
 L’agitation de ces particules.
Les particules à l’état gazeux sont très éloignées les unes des autres, avec une
agitation rapide et désordonnée .On observe également de nombreux chocs entre elles.
Pour l’état liquide, les particules sont beaucoup plus rapprochées les unes des autres,
Elles se déplacent à faible vitesse donnant lieu à des associations temporaires (liaisons
Faibles).
A l’état solide, les particules sont empilées dans un ordre régulier, elles sont très
rapprochées les unes des autres. Sur ces bases, on pourra dire que le passage de l’état
gazeux vers l’état liquide pourra s’effectuer par la diminution de la distance entre les
particules (rapprochement) et par le ralentissement du déplacement de ces particules
et on peut réaliser cela :
 Par la compression : l’augmentation de la pression exercée sur le gaz diminue le
volume offert au gaz et rapproche les particules entre elles.
Cependant, l’agitation des particules demeure importante et la température s’élève à
cause des chocs. Il faudra donc abaisser la température.

23
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 Et par l’abaissement de la température : la diminution de température extrait de


l’énergie calorifique du milieu et ainsi l’énergie cinétique des particules se trouve
réduite et les particules se déplacent moins vite.
Le rapprochement conjugué au ralentissement permet l’établissement de liaisons entre
particules : ce qui provoque la formation du liquide.

II.3 Les équipements cryogéniques mis en jeu [27]. [28]. [29]

II.3.1 Station de compression


La station de compression comprend un compresseur (à pistons ou à vis) et un
ensemble de vannes contrôlées pour régler la haute pression (sortie du compresseur)
et la basse pression (entrée du compresseur).
Le but du compresseur est d’augmenter la pression du fluide entrant par
l’intermédiaire d’une diminution de volume due à la géométrie interne du
compresseur. De plus, cette compression ne doit pas avoir pour conséquence une
augmentation de température (compression isotherme).

II.3.2 Echangeurs Thermiques


Les échangeurs thermiques permettent un échange de chaleur entre un fluide chaud et
un fluide froid (le fluide peut être le même mais à température différente). Dans les
échangeurs thermiques à plaques, les fluides ne sont jamais en contact et circulent
souvent à contre-courant. Il y a une paroi métallique (aluminium généralement) entre
chaque courant de fluide qui représente la surface d’échange. C’est pour cette raison
que cette paroi est en forme d’ailettes. Plus la surface d’échange est importante, plus
le coefficient d’échange thermique le sera également.
Dans une boite froide, l’échange thermique se fait à pression constante pour chaque
courant (par exemple à 18 bars pour le premier fluide (haute pression) et 1,1 bar pour
le second (basse pression)).
Dans le cas idéal, cet échange thermique devrait avoir lieu sans différence de
température et sans chute de pression. Or, cette dernière est inévitable due aux
frictions de l’hélium sur la paroi métallique.
Sur la figure ci-dessous, la description des différents éléments composants un
échangeur thermique à plaque est visible. La compacité d’un échangeur est très
importante pour avoir un ratio important entre surface d’échange et unité de volume.

24
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.1 : Echangeurs thermiques à plaques.

II.3.3 Turbines
Les turbines sont les équipements cryogéniques fournissant le froid au procédé. Dans
une turbine, deux parties peuvent se distinguer. L’une concerne la circulation du débit
d’hélium à travers une pale, l’autre partie concerne le fonctionnement du frein
(compresseur à gaz associé à une vanne) pour contrôler la vitesse de rotation de la
pale. Sur la figure suivante, les différentes pièces composant ces deux parties sont
visibles :

25
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.2 : Turbine cryogénique.

II.3.4 Vannes de détente Joule-Thomson


Les vannes Joule-Thomson sont des vannes très particulières pour les procédés
cryogéniques car elles permettent la dernière détente afin d’obtenir de l’hélium
liquide par exemple. La transformation Joule-Thomson est une détente isenthalpique
En effet, pour une certaine condition de température et de pression (détente), si l’on
suit la courbe de même enthalpie (l’isenthalpes) sur le diagramme T-S, de l’hélium
liquide par exemple s’écoulera en sortie de la vanne. L’hélium devient liquide lorsque
les conditions de température et d’entropie sont réunies et franchissement la limite
représentée par la courbe de saturation de l’hélium (figure I.6).

26
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.3 Vanne de Joule-Thomson

II.4 Cycles de liquéfaction cryogénique [20]


Pour refroidir un fluide cryogénique, on lui applique une série de transformations
thermodynamiques. Les principales transformations utilisées sont :
 Transférer de la chaleur entre un fluide chaud et un fluide froid via un
échangeur de chaleur.
 Pomper sur un bain liquide en équilibre avec sa vapeur. Cela a pour effet
d’abaisser la pression du fluide et donc la température en suivant la ligne de
saturation gaz/liquide.
 Effectuer une détente isenthalpique, souvent appelée détente Joule Thomson
(∆H = 0). Cela consiste à détendre le gaz à travers un orifice. Si cette détente
s’effectue au dessous de la température d’inversion, elle s’accompagne d’un
refroidissement du gaz (la température d’inversion de l’hélium est d’environ
40K).
 Extraire de la chaleur via un travail extérieur sur une turbine ou un piston
(transformation isentropique ∆S = 0).

27
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

II.4.1 Cycle idéal de liquéfaction d’un gaz


Le cycle idéal de liquéfaction correspond à celui mis en jeu dans un processus idéal,
composé des transformations :
 Une compression isotherme entre l’état 1 et l’état 2.
 Une détente isentropique de l’état 2 vers l’état f (état de liquide saturé).

Figure II.4 cycle idéal de liquéfaction d’un gaz.


 Bilan énergétique sur le système
Considérons le système ouvert délimité en pointillés,
 le premier principe de la thermodynamique appliqué à ce système, donne :
𝑑ĖT
= Ẇ + Q̇ + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0 II.1
𝑑𝑡
𝑑ĖT
Avec = 0 : régime permanent.
𝑑𝑡

⟹ 𝑊̇𝑐 − Ẇe − Q̇ r + ṁh1 − ṁf hf = 0 Avec ṁf = ṁ II.2


⟹ Ẇnet = Ẇc − Ẇe = Q̇ r − ṁ(h1 − hf )…………(I) II.3

 le deuxième principe de la thermodynamique à ce système permet d’écrire :


dS Q̇e δsi
=∑ + ∑i ṁi si + ∑j ṁj sj + ∫ =0 II.4
dt T δt
dS Q̇r
⟹ =− + ṁs1 − ṁf sl = 0 II.5
dt T
dS
Avec = 0 : régime permanent.
dt

⟹ Q̇r = T1 ṁ(s1 − sl )……(II) II.6

28
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Remplaçons Q̇ r dans l’équation (I) :


Ẇ = ṁ[T1 (s1 − sl ) − (h1 − hl )] II.7
𝐖̇
⟹ 𝐖𝐧𝐞𝐭,𝐢𝐝é𝐚𝐥 = = 𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝐥 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝐥 ) II.8
𝐦̇

II.4.2 Cycle de liquéfaction de Linde


C’est un cycle de liquéfaction qui utilise une détente isenthalpique (de Joule-
Thomson) néanmoins, il nécessite au préalable un refroidissement permettant
d’abaisser la température de gaz au dessous de la température d’inversion de Joule-
Thomson. Après la détente de Joule-Thomson, on obtient une fraction « y » de liquide
et une fraction « 1-y »de vapeur.
Ce système est composé de ces transformations :
 De l’état 1 vers l’état 2 : une compression isotherme.
 De l’état 2 vers l’état 3 : un refroidissement isobare.
 De l’état 3 vers l’état 4 : une détente isenthalpique.
 De l’état 4 vers l’état 5 (point g): un réchauffement isobare du gaz non
liquéfier (refus de liquéfaction).

Figure II.5 Cycle de liquéfaction de Linde.

29
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 Bilan enthalpique
Considérons le système ouvert délimité en pointillés,
 le premier principe de la thermodynamique appliqué à ce système, donne :
dĖT
= Ẇ + Q̇ + ∑i ṁi hi + ∑j ṁj hj = 0 II.9
dt

⟹ Ẇ + Q̇ = ∑j ṁj hj − ∑i ṁi hi = 0 II.10


dĖT
= 0 : Régime permanent.
dt

Avec Ẇ = 0 : Parois indéformable.

Q̇ = 0 : Système isolé.

⟹ ṁf hf + (ṁ − ṁf )h1 − ṁ h2 = 0……..(I’) II.11


ṁf
Avec y= ⟹ on devise l’équation (I’) par « ṁ », et on obtient :

⟹ y hl + (1 − y)h1 − h2 = 0
Donc le taux de liquéfaction est :
𝐡𝟏 −𝐡𝟐
⟹𝐲= II.12
𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 Expression de la puissance mécanique dépensée


On fait un bilan énergétique au niveau de compresseur :
 le premier principe de la thermodynamique appliqué à ce système, donne :
dĖT
= Ẇ + Q̇ + ∑i ṁi hi + ∑j ṁj hj = 0 II.13
dt
dĖT
Avec = 0 : régime permanent.
dt

⟹ Ẇ − Q̇r = ṁ(h2 − h1 )…….(I’’) II.14

 le deuxième principe de la thermodynamique à ce système permet d’écrire :


dS Q̇e δsi
=∑ + ∑i ṁi si + ∑j ṁj sj + ∫ =0 II.15
dt T δt
dS Q̇r
⟹ =− + ṁ1 s1 − ṁ2 s2 = 0 II.16
dt T

⟹ Q̇r = T1 ṁ(s1 − s2 )…….(II’’) II.17


Remplaçons l’équation (II’’) dans l’équation (I’’), et on obtient:
Ẇnet = ṁ[T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] II.18
𝐖̇
⟹ 𝐖𝐧𝐞𝐭 ,𝐢𝐝é𝐚𝐥𝐞 = = 𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 ) II.19
𝐦̇

30
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Donc, l’énergie mécanique consommée par 1Kg de gaz liquéfie est :


Ẇl Ẇ
Wl = =
ṁl y.ṁ
𝟏
⟹ 𝐖𝐥 = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] II.20
𝐲

II.4.3 Cycle de liquéfaction de Linde avec pré-refroidissement


La performance de système de Linde (augmentation de taux de liquéfaction « y »)
peut être améliorée de sort que le gaz à l’entrée de l’échangeur (refroidissement
isobare) « état 2 » sort à une température inférieur à celle de l’ambiance.
Pour ce faire, on rajoute un système de refroidissement utilisant soit de CO2, soit de
l’Ammoniac (NH3) ou les fréons a fin de refroidir le gaz en sortie de compression.

Figure II.6 Cycle de liquéfaction de Linde avec pré-refroidissement.

 L’expression de taux de liquéfaction « y » :


On applique le premier principe de la thermodynamique pour le système ouvert
délimité en pointillés (les échangeurs de chaleur (1 et 2) et le séparateur).
En régime permanent, on écrit :
ṁh2 + ṁr hd − (ṁ − ṁf )h1 − ṁr ha − ṁf hf = 0….(I) II.21
ṁf ṁr
Avec ṁr : c’est le débit massique du réfrigèrent auxiliaire, et y = ṁ
et r = ṁ

On divise l’équation (I) par ṁ on obtien :


31
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

h2 + r hd − (1 − y)h1 − r ha − yhl = 0

𝐡𝟏 −𝐡𝟐 𝐡𝐚 −𝐡𝐝
⟹𝐲= +𝐫 II.22
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 L’expression de l’énergie dépensée par Kg de gaz comprimé


On applique le premier et le deuxième principe de la thermodynamique sur les deux
systèmes (les deux compresseur C1 et C2) :
o « C1 » : compression isotherme réversible.
o « C2 » : compression isentropique.
 Pour « C1 » : (c’est déjà fait, voir l’équation …)
𝐖̇𝐂𝟏 = 𝐦̇[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] II.23
 Pour « C2 » :
Par l’application de premier principe de la thermodynamique, on obtient :
𝑑ĖT
= Ẇ + Q̇ + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0
𝑑𝑡
𝑑ĖT
Avec = 0 : régime permanent.
𝑑𝑡

⟹ ẆC2 + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0 II.24


⟹ ẆC2 + ṁr ha − ṁr hb = 0
⟹ ẆC2 = ṁr (hb − ha ) = 0 II.25
D’où : Ẇ = ẆC1 + ẆC2
𝐖̇
⟹ 𝐖𝐧𝐞𝐭,𝐢𝐝é𝐚𝐥𝐞 = = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] + 𝐫(𝐡𝐛 − 𝐡𝐚 ) II.26
𝐦̇

 L’expression de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

ẇ 𝟏
𝐖𝐥 = = {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] + 𝐫(𝐡𝐛 − 𝐡𝐚 )} II.27
𝐲∗ṁ 𝐲

32
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

II.4.4 Cycle de Linde à détente étagée

Figure II.7 Cycle de Linde à détente étagée.

 L’expression de taux de liquéfaction « y »


On applique le premier principe de la thermodynamique pour le système ouvert
(l’échangeur de chaleur et les deux séparateurs (1 et 2)). En régime permanent,
On écrit :
ṁh3 − ṁf hf − ṁi h2 − (ṁ − ṁf − ṁi ) h1 = 0… (1) II.28
ṁf ṁi
Avec y= et α =
ṁ ṁ

On divise l’équation (1) sur « ṁ », et on obtient :


h3 + y hf − α h2 − (1 − y − α)h1 = 0

𝐡𝟏 −𝐡𝟑 𝐡𝟏 −𝐡𝟐
⟹ 𝐲= +𝛂 II.29
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 L’expression de l’énergie dépensée par Kg de gaz comprimé


On applique le premier et le deuxième principe de la thermodynamique sur les deux
systèmes (les deux compresseur C1 et C2) :

 Pour « C1 » :
Par l’application de premier principe de la thermodynamique, on obtient :
ẆC1 − Q̇ r1 + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0 II.30
⟹ ẆC1 − Q̇r1 = (ṁ − ṁi )(h1 − h2 ) II.31

33
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Par l’application de deuxième principe de la thermodynamique, on obtient :


= 0, Régime permanent.

dS Q̇r δsi
=∑ + ∑i ṁi si + ∑j ṁj sj + ∫ =0 II.32
dt T δt

dS Q̇r1
⟹ =− + (ṁ − ṁi )(s1 − s2 ) = 0 II.33
dt T1

⟹ −Q̇r = T1 (ṁ − ṁi )(s1 − s2 )


̇ C1 = (ṁ − ṁi )[T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )]
⟹ W II.34

 Pour « C2 » :
Par l’application de premier principe de la thermodynamique, on obtient :
ẆC2 − Q̇r2 = ṁ(h3 − h1 ) II.35
Par l’application de deuxième principe de la thermodynamique, on obtient :
dS Q̇r2
=− + ṁ(s3 − s1 ) = 0 II.36
dt T1

⟹ −Q̇r = T1 ṁ(s3 − s1 ) II.37


⟹ ẆC2 = ṁ[T1 (s3 − s1 ) − (h1 − h2 )] II.38
D’où : Ẇ = ẆC1 + ẆC2
𝐖 ̇
𝐖̇𝐧𝐞𝐭,𝐢𝐝é𝐚𝐥 = 𝐦̇ = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟑 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟑 )] + 𝛂[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] II.39

 L’expression de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


𝐖 𝟏̇
𝐖̇𝐥 = 𝐲∗𝐦
̇
= [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟑 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟑 )] + 𝛂[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] II.40
𝐲

II.4.5 Cycle de Claude


Le cycle de Claude associe deux détentes, une isenthalpique et l’autre isentropique.
Le début de cycle de Claude est le même que celui de Linde (compression isotherme),
puis un premier refroidissement isobare (point 3) : en ce point, on prélève une partie
du gaz partiellement refroidit dans l’échangeur de chaleur « 1 » qu’on envoi dans la
turbine pour y subir une détente isentropique, cette turbine fournit une puissance
« ẆE » et ce gaz refroidit rejoint en (point 7), la ligne montante des gaz frais (refus de
liquéfaction)

34
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.8 Cycle de Claude

 Bilan énergétique
 L’expression de « y »
Le bilan du premier principe de la thermodynamique est appliqué au volume de
contrôle (en pointillés), comprenant tous les composantes sauf le compresseur et la
turbine, permet d’écrire :
ṁh2 + ṁE hE − ṁE h3 − (ṁ − ṁf )h1 − ṁf hf = 0 II.40

ṁE ṁf
Avec x= et y=
ṁ ṁ

On divise par « ṁ » et on obtient :


h2 + xhE − xh3 − (1 − y)h1 − yhf = 0
⟹ x(hE − h3 ) − y(h1 − hf ) = h1 − h2
𝐡𝟏 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝐄
⟹ 𝐲= +𝐱 II.41
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 L’expression de 𝐖𝐧𝐞𝐭 consommé


L’expression du travail net mis en jeu par Kg de gaz comprimé se déduit par :
 Bilan de premier et deuxième principe de la thermodynamique sur le compresseur
«C»:
ẆC = ṁ[T1 (s1 − s2 ) − (h2 − h1 )] II.42

35
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 Bilan de premier et deuxième principe de la thermodynamique sur la turbine


«E»:
𝑑ĖT
= −ẆE + Q̇ + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0
𝑑𝑡

⟹ ẆE + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0


⟹ ẆE + ṁE h3 − ṁE hE = 0
⟹ ẆE = ṁE (h3 − hE ) = 0 II.43
⟹ Ẇnet = ẆC + ẆE II.44
⟹ Ẇnet = ṁ[T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [x (h3 − hE )]II.45

𝐖̇
𝐖𝐧𝐞𝐭,𝐢𝐝é𝐚𝐥 = = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄 )] II.46
𝐦̇

 le travail net par Kg de gaz liquéfié est :

𝐖𝐧𝐞𝐭 𝟏
𝐖𝐥 = = {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄 )]} II.47
𝐲 𝐲

II.4.6 Système de liquéfaction de KAPITZA [27]

Kapitza (1939) a modifié le système de Claude en éliminant le troisième échangeur de


chaleur ou échangeur de chaleur à basse température. Plusieurs modifications
pratiques notables ont également été introduites dans ce système un moteur
d'expansion rotatif est au lieu de mouvement alternatif turbine. Le premier échangeur
de chaleur ou élevé la température dans le système de Kapitza était en fait un
ensemble de régénérateurs valvé, qui combine le processus de refroidissement avec le
processus de purification. Le gaz chaud entrant a été refroidi dans une unité et
d'impuretés, il a été déposé, tandis que le flux sortant réchauffé dans l'autre appareil et
rincé les impuretés congelées déposées en elle. Kapitza a fait une analyse minutieuse
des turbo-réfrigération et développé des turbines à écoulement radial pour la
réfrigération de l'air.

36
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 Hypothèses
1. Le système est à l'état d'équilibre. Tous les processus sont des processus de
débit constant.
2. Négliger les effets de l'énergie cinétique et potentielle dans l'analyse de tous
les composants du système.
3. Équilibre de la masse et pas de chaleur en fuite dans le système.

Figure II.9 Cycle de liquéfaction de Kapitza.

 Bilan énergétique
 L’expression de « y »
Le bilan du premier principe de la thermodynamique est appliqué au volume de
contrôle (CV), permet d’écrire :
ṁh2 − ṁl h6 − (ṁ − ṁl )h10 − ṁE h3 − ṁE h7 = 0 II.48

ṁE ṁl
Avec xE = et y=
ṁ ṁ

On divise par « ṁ » et on obtient :


h2 − yh6 − (1 − y)h10 − xE h7 − xE h3 = 0
⟹ xE (h7 − h3 ) − y(h6 − h10 ) = h10 − h2
𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝟕
⟹𝐲= − 𝐱𝐄 II.49
𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟔 𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟔

37
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 L’expression de 𝐖𝐧𝐞𝐭 consommé


L’expression du travail net mis en jeu par Kg de gaz comprimé se déduit par :
 Bilan de premier et deuxième principe de la thermodynamique sur le compresseur
«C»:
ẆC = ṁ[T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] II.50
 Bilan de premier et deuxième principe de la thermodynamique sur la turbine
«E»:
𝑑ĖT
= −ẆE + Q̇ + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0
𝑑𝑡

⟹ ẆE + ∑i ṁi hi − ∑j ṁj hj = 0


⟹ ẆE + ṁE h3 − ṁE h7 = 0 II.51
⟹ ẆE = ṁE (h3 − h7 ) = 0
⟹ Ẇnet = ẆC + ẆE II.52
⟹ Ẇnet = ṁ[T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [ṁE (h3 − h7 )] II.53
𝐖̇
𝐖𝐧𝐞𝐭,𝐢𝐝é𝐚𝐥 = = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 𝐄 (𝐡𝟑 − 𝐡𝟕 )] II.54
𝐦̇

 le travail net par Kg de gaz liquéfié est :

𝐖𝐧𝐞𝐭 𝟏
𝐖𝐥 = = {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟐 − 𝐡𝟏 )] − [𝐱 𝐄 (𝐡𝟑 − 𝐡𝟕 )]} II.55
𝐲 𝐲

II.4.7 Cycle de liquéfaction de Collins (1952)

Figure II.10 Cycle de liquéfaction de Collins (1952).

38
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 L’expression de « y » :
Bilan énergétique sur le système délimité en pointillés, et par l’application du premier
et deuxième principe de la thermodynamique, on obtient :
ṁh2 + ṁx1 hE1 − ṁx2 hE2 − (ṁ − ṁf )h1 − ṁx1 h3 − ṁx2 h5 − ṁf hf = 0 II.56
On divise par « ṁ », et on not que
ṁx1 ṁx2 ṁf
x1 = ; x2 = ; y=
ṁ ṁ ṁ
⟹ h2 + x1 hE1 − x2 hE2 − (1 − y)h1 − x1 h3 − x2 h5 − yhf = 0

𝐡𝟏 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝐄𝟏 𝐡𝟓 −𝐡𝐄𝟐


𝒚= + 𝐱𝟏 + 𝐱𝟐 II.57
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 L’expression du travail dépensé par un Kg de gaz comprimé


Ẇnet = ẆC − (ẆE1 + ẆE2 ) II.58
Ẇ net = ṁ [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [ṁ x1 (h3 − hE1 ) − ṁ x2 (h5 − hE2 )] II.59
𝐖̇
𝐖𝐧𝐞𝐭 ,𝐢𝐝é𝐚𝐥 = 𝐦̇
= [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱𝟏 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄𝟏 ) − 𝐱𝟐 (𝐡𝟓 − 𝐡𝐄𝟐 )] II.60

 L’expression du travail dépensé par un Kg de gaz liquéfié :


𝐖̇
𝐖𝐥 = = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱𝟏 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄𝟏 ) − 𝐱𝟐 (𝐡𝟓 − 𝐡𝐄𝟐 )] II.60
𝐲∗𝐦̇

II.5 Influence des rendements des composants du système sur les


performances de liquéfaction
II.5.1 Rendement global du compresseur « 𝛈𝐠,𝐜 »
Il est donné par : ηg,c = ηc,T=cst ∗ ηm,c II.61
Où ηc,T=cst : Rendement isotherme de compression.

( ̇)
m T=cst
ηc,T=cst = Ẇ
II.62
( ̇)
m ind

Avec

(ṁ ) : Travail nécessaire pour compression isotherme réversible.
T=cst

(ṁ ) ∶ Travail indiqué pour la compression.
ind

39
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

ηm,c ∶ Rendement mécanique du compresseur.


Analyse
Pour les procédés de Linde et de Claude, le rendement du compresseur n’a pas d’effet
direct sur la fraction de gaz liquéfié si les niveaux de pression sont maintenus.
Cependant le travail de compression est directement lié au rendement de compresseur.
Le rendement global influence le FOM du système, dès lors que le travail réel
nécessaire par Kg de liquide est donné par :
Ẇc 1
Wl,réel = = y.η [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] II.63
ṁl g,c

II.5.2 Rendement global de détendeur (Turbine-Expender)


Dans le système de Claude où on a recours à la turbine de détente, influence
directement la fraction de gaz liquéfié et le travail de compression (si le travail fourni
par la turbine est utilisé pour aider le compresseur). Le rendement global de la turbine
de détente est donné par :
ηg,t = ηad,t ∗ ηm,t
ηad,t : Rendement adiabatique du la turbine.
ηm,t ∶ Rendement mécanique du la turbine.
Les rendements adiabatiques de la turbine ηad,t
Affecte la chute d’enthalpie à travers la détente

(h5 −he )réel


ηad,t = (h3 −he )ad
< 1

La variation réelle d’enthalpie dans cette détente est :


∆hréel = h3 − hé = ηad,t . (h3 − he )
La fraction de gaz liquéfié « y », pour le système de Claude s’exprime, alors :
𝐡𝟏 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝐞
𝐲= + 𝐱 . 𝛈𝐚𝐝,𝐭 II.64
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

Le travail net nécessaire, pour le procédé de Claude Par Kg de gaz comprimé est
donné par :

Ẇnet Ẇc −Ẇe 1


Wnet = = = η [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − x ηm,t . (h3 − he ) II.65
ṁ ṁ g,c


( ̇ c)
m réel
Car ηm,t = (h
3 −he )réel

40
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

𝟏
⟹ 𝐖𝐧𝐞𝐭 = [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − 𝐱 𝛈𝐠,𝐭 . (𝐡𝟑 − 𝐡𝐞 ) II.66
𝛈𝐠,𝐜

II.5.3 Efficacité de l’échangeur de chaleur :


La réduction de l’efficacité de l’échangeur de chaleur à une incidence directe sur les
performances du système de liquéfaction.
Soit l’efficacité de l’échangeur de chaleur « E », définie par :

Energie réellement transférée


E=
Energie maximal transférée

Dans les bilans d’énergie, on a supposé l’efficacité qui vaut « 1 » relativement à tous
les échangeurs. Avec une efficacité inferieure à « 1 », le refus de liquéfaction ne peut
quitter le dernier échangeur à l’état « 1 » mais à une température T ′1 < T1. D’où, si
on prend l’efficacité de l’échangeur au refus de liquéfaction, on à :
h′1 −hg
E= ……………………..(1) II.67
h′1 −hl

h′1 : L’enthalpie réelle de sortie de dernier échangeur.


hg : L’enthalpie de gaz saturé.
Dans ce cas, la fraction de gaz liquéfié par le système de Claude, s’écrit :
h′1 −h2 h3 −he
y= + x. ηad,t ……………..(2) II.68
h′1 −hl h′1 −hl

De (1), on tire h′1 = E(h1 − hg ) + hg …………………..(3) II.69


(3) dans (2) :
(h1 −h2 )−(1−E)(h1 −hg ) h3 −he
y= (h1 −hl )−(1−E)(h1 −hg )
+ x. ηad,t II.70
h′1 −hl

Remarque :
Il existe une valeur minimale (critique) de l’efficacité de l’échangeur « Ec », en
dessous de laquelle il n y aura aucune quantité de gaz liquéfié :
Prenons toujours le système de Claude :
La relation (2) donne pour y = 0 :

h′1 − h2 + x ηad,t (h3 − he ) = 0 II.71


⟹ h′1 = h2 − ηad,t (h3 − he )………(4) II.72

On remplace h′1 dans (1) :

41
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

h2 −hg h3 −he
Ecri = − x ηad,t …………(5) II.73
h1 −hg h1 −hg

Les résultats pour le système simple de Linde, peuvent être obtenus en mettant x=0
(y, Ecri ), (h’1(crit) = h2).

- Système de Linde - - Système de Claude -

Dans ces conditions, le travail net effectué par Kg de gaz comprimé devient (cycle de
Claude) :
1
Wnet = η [T1 (s′1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − x ηg,t (h3 − he ) II.74
g,c

1
⟹ Wnet =
ηg,c
[T1 (s′1 − s2 ) − (h1 − h2 ) + (1 − E)(h1 − hg )] − x ηg,t (h3 − he ) II.75

II.5.4 Influence de l’isolation extérieure des échangeurs de chaleur


Une mauvaise isolation d’un échangeur de chaleur entraine une diminution de la
fraction de gaz liquéfié.
Restons dans le même exemple précédent (système de Claude), et effectuant un bilan
de premier principe de la thermodynamique sur l’ensemble du système, excepté le
compresseur :
Q̇ − Ẇl − (ṁ − hf )h′1 − ṁf hf + ṁh2 = 0 II.76
On divise sur ṁ :
Q̇ Ẇl
− − (1 − 𝑦)h′1 − y hl + h2 = 0 II.77
ṁ ṁ

42
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Ẇl
En tenant compte des différents rendements : = x ηg,t . (h3 − he )


h′1 −h2 h3 −he ṁ
⟹y= + x ηg,t h′ − II.78
h′1 −hl 1 −hl h′1 −hl

En utilisant l’expression de h′1 = h2 + E (h1 − hg ) + hg , on obtient :



(h1 −h2 )−(1−E)(h1 −hg ) h3 −he ṁ
y= + x ηg,t (h − II.79
(h1 −hl )−(1−E)(h1 −hg ) 1 −hl )−(1−E)(h1 −hg ) (h1 −hl )−(1−E)(h1 −hg )

Donc ça nécessite une bonne isolation


Les résultats sur le cycle de Linde sont obtenus en posant x = 0

II.6 Cycle en cascade (train de liquéfaction des GNL) [28]


Le principe de la liquéfaction de gaz naturel consiste à abaisser son enthalpie par
réfrigération jusqu'à une température de stockage de –162°C.
La charge d’une unité de liquéfaction de gaz naturel doit être conditionnée avant la
liquéfaction à des températures cryogéniques. Le conditionnement du gaz de charge
implique l’enlèvement des agents contaminants tels que le mercure, l'oxyde de
carbone, l’humidité….etc. Si ces contaminants (CO2 et H2O) restent dans le gaz ils
boucheront les vannes, les échangeurs, les conduites…etc.
Le mercure en présence d’eau peut attaquer les équipements en aluminium lors du
réchauffement c’est pourquoi les composants condensables sont d’abord éliminés
dans une série d’unités de traitement avant que le gaz naturel ne puisse être liquéfié.

Figure. II.11 Schéma de procédé de liquifaction.

43
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Cascade LNG processus est développé par Phillips Petroleum Company en 1960.
L’objet de ce développement était de concevoir un cycle de réfrigération qui pourrait
être utilisé dans la liquéfaction de gaz naturel qui permettrait
Chaque train de liquéfaction comprend :

 Une section de traitement de gaz (décarbonatation, déshydratation et


démercurisation).
 Une section chaudière.
 Une section de compression.
 Une section de liquéfaction.
 Une section de fractionnement.

Le passage du gaz naturel au gaz naturel liquéfié GNL se produit toujours en


moyennant l'intervention de procédés cryogéniques. Tous les procédés testés jusqu'a
nos jour tentaient de maximiser la quantité de GNL produite c'est à dire se rapprocher
de plus du cas idéale. La transformation du gaz naturel en GNL (voir figure) peut être
représentée par une chaîne composée de plusieurs maillons que l’on peut définir
comme suit :
• Les canalisations ou pipelines reliant les puits de gisement de gaz et l’usine de
liquéfaction.
• Le complexe de liquéfaction où le gaz sera épuré puis liquéfié
• Les réservoirs de stockage de GNL
• Les navires méthaniers pour acheminer le GNL vers les terminaux de réception
• Le terminal de réception où le GNL sera stocké puis ré-gazéifié
• Les canalisations de distribution

44
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.12 : les différents composants d'une chaîne GNL

 Procédé de cascade classique [29]


Ce procédé consiste à abaisser la pression du gaz naturel à liquéfier par l’utilisation en
cascade de plusieurs réfrigérants à des niveaux thermiques de plus en plus bas. C’est
alors que le transfert des frigories s’effectue d’étage en étage à des températures
progressivement décroissantes. Le principe physique utilisé au cours du changement
d’état d’un fluide repose sur l’enthalpie de vaporisation ou de condensation à une
température qui dépend de la nature du fluide et de sa pression. Parmi les fluides
frigorigènes généralement utilisés nous distinguons : Le propane, l’éthylène, le
méthane,…etc.
Ce procédé est utilisé à la CAMEL d’Arzew (première usine de liquéfaction dans le
monde et qui est toujours opérationnelle).

45
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.13 Cycle en cascade classique

II.7 Processus de séparation des gaz de l’air [30]


L'air est un mélange de différents gaz. Les trois plus importants sont :

Azote 78 % Symbole chimique : N2


Oxygène 21 % Symbole chimique : O2
Argon 01 % Symbole chimique : Ar

La plupart des usines de séparation d'air produisent ces trois gaz sous forme
liquide. En outre, certaines usines produire de l'oxygène et / ou de l'azote sous forme
gazeuse pour la livraison de la conduite. Exceptionnellement certaines usines produire
uniquement de l'azote gazeux. Les noms de produits :

46
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

LOX Liquid Oxygen


LIN Liquid Nitrogène
LAR Liquid Argon
GOX Gaseous Oxygen

GAN Gaseous Nitrogen

II.7.2 Processus de séparation d’air

Figure II.14 vue d’ensemble d’un processus de séparation d’air.

II.7.2.1 Fonctions de processus principal


1. Compresseur d'air avec filtre
Air sans poussière est compressé à une pression suffisante pour obtenir par
l’intermédiaire de l’équipement.

2. Pré-refroidissement de l'air :
Dans un premier temps, l'air comprimé est pré réfrigéré avec de l'eau généralement
jusqu'à une température ambiante.

47
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

3. Purification de l’air
Normalement les tamis de mole servent à enlever la vapeur d’eau, de dioxyde de
carbone et certains autres contaminants.

4. Refroidissement de l’air
Dans un échangeur de chaleur, que l’air est refroidi près du point de rosée des gaz
séparés froid, qui proviennent de la colonne de distillation. Si un échangeur de chaleur
convenablement assez grand est utilisé les gaz froids peuvent être réchauffés à une
température juste sous celui de l’air entrant, alors que les pertes de froids deviennent
acceptables.

5. Séparation d’air
L’air liquide est séparé en oxygène, argon et azote dans les colonnes de distillation.
Les gaz froids sont alimentés par l’intermédiaire de l’échangeur de chaleur et sont
réchauffés, tandis que les liquides sont introduits dans le réservoir,
voir « figure II.17 ».

L’équipement froid exige beaucoup d’isolation afin d’obtenir une perte de froide
acceptable.
La seule caractéristique de séparation d’air est la grande interdépendance des
différents flux. C’est parce que c’est un processus cryogénique, dans lequel les médias
externes tels que l’eau de refroidissement ne peuvent être utilisés. Les différents
produits ou flux internes sont utilisés pour faire bouillir et de condenser dans la
colonne, comme le reflux, pour refroidir l’air entrant et sous-refroidissement du
liquides produits. Le gaz d’azote froid est utilisé dans un nouveau cycle de production
de froid pour la liquéfaction etc.… Un flux de gaz changé donne une pression
différente, et un changement de pression peut avoir un effet considérable sur les autres
flux et leurs changement de point d’ébullition à pression aussi changé les
températures, par exemple, dans un condenseur changera le taux d’échangeur de
chaleur et là pour changer le débit de gaz dans la colonne qui modifiera la pureté
Les différentes technologies de séparation de l'air qui ont été développées sont :

48
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

II.7.3 Techniques de distillation générales


La distillation est une méthode courante pour fabriquer des produits purs à partir des
mélanges liquides en particulier les industries pétrolières et chimiques. Ceci est
construit autour du principe que, dans l’ébullition d’un mélange liquide le composant
qui a le point d'ébullition le plus bas est le plus volatil, c-à-d qu'il se vaporise plus
facilement.
KARL VON LINDE dans son invention était la double colonne et le processus de
fabrication de l’air liquide. Alors il sera primordial de détailler le principe de
fonctionnement de la colonne double mais aussi que la colonne de distillation normale
ou classique.

 La colonne de distillation normale [29]

Figure II.15 « Une colonne de distillation normale ».

Le type le plus commun d'appareillage de distillation se compose d'une colonne avec :


 Rebouilleur au fond de la colonne pour produire la vapeur qui se lève dans la
colonne.
 Débouché ou une sortie pour le produit inférieur, en forme liquide.
 Une certaine matière d'agrégation de colonne (ce qui forme les plateaux) de
sorte que la vapeur puisse entrer en contact intensif avec le liquide.
 Coté alimentation de la charge brut de l’air au centre.
 Débouché ou une sortie pour le produit de vapeur en haut de la colonne.
 Condenseur sert à la condensation de vapeur supérieure au liquide.

49
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

 Alimenter de nouveau à la colonne du liquide supérieur après condensation, ce


liquide s'appelle le reflux.
 Une partie du liquide est sortie comme produit, qui s'appelle le distillat.
Voir le (la figure II-18) une colonne de distillation normale.

b) DOUBLE COLONNE de LINDE (sans argon) [29]


Dans la plupart des cas les usines des séparations d’air utilisent une combinaison de
deux colonnes utilisées. C'était l'idée de KARL VON LINDE (Voir la figure II-8). La
partie inférieure est « demi » de colonne simple avec un condensateur dans le haut et
une alimentation d'air par le fond. La partie supérieure est une colonne simple sans
condensateur mais avec un rebouilleur.

Le condensateur dans la colonne inférieure agit en tant que rebouilleur pour la


colonne supérieure. De l'air est alimenté au fond de la colonne inférieure,
normalement à une température qui est juste au-dessus du point de condensation. La
vapeur se lève vers le haut la colonne au condensateur et forme un reflux. De l'air ne
peut pas être chargé la forme liquide à cette colonne, car il ne contient pas un
rebouilleur qui est exigé pour créer la vapeur.
Nous avons déjà vu qu'au dessus de la colonne, il y a d'azote pur car il a un point
d'ébullition inférieur que l'oxygène. Le produit inférieur ne sera pas pur, toutefois
comparé à l'air qui a été chargé, c'est des riches de l'oxygène car l'azote a été sorti en
tant que produit supérieur. Le produit inférieur, connu sous le nom de « liquide
riche », contient l'oxygène approximativement de 35- 40 %.

50
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

Figure II.19 Double colonne de Linde


(Sans argon). [29].
Le liquide riche est alors alimenté à la pièce de centre de la colonne supérieure. Dans
cette colonne il n'y a aucun condensateur, mais le reflux est pris du produit supérieur
pur de la colonne inférieure. Au fond de la colonne, il y a un rebouilleur, qui est
chauffé par l'azote condensé dans la colonne inférieure. Là, la colonne supérieure peut
également distiller le reste du liquide riche en oxygène et autre, et nous pouvons avoir
l'oxygène pur au fond, car l'oxygène a un point d'ébullition plus élevé que l'azote.
Pour pouvoir sortir le produit liquide, le froid (ou un certain liquide) doit être fourni.
Ceci est habituellement effectué en prenant Nitrogène gazeux à partir du dessus de la
colonne inférieure au soi-disant réutilisent, où l'azote liquide est produit et est
alimenté de nouveau au même lieu dans la colonne inférieure.

II.8 Conclusion
La liquéfaction d’un gaz peut être effectuée par plusieurs procèdes. Dans ce chapitre,
nous avons étudié les différents cycles de liquéfaction des gaz afin d’aboutir via les
bilans thermiques adéquats aux paramètres prépondérants du problème. La fraction de
gaz liquéfié, la consommation énergétique ainsi que les facteurs qui influencent les
performances d’un système de liquéfaction ont été tous mis en exergue.

51
Chapitre II Procédés de liquéfaction cryogéniques

52
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.1 Introduction

Le développement de l’informatique dans le domaine de simulation, nous permet de


résoudre le problème de calcul manuel long, en utilisant comme outil des logiciels de
simulation. Les simulateurs existants tels que Aspen Plus, ChemCAD, Hysim, Hysys,
Pro-II sont les plus vendus et qui deviennent de plus en plus indispensables pour
concevoir de nouvelles unités et pour optimiser les procédés industriels qui
fonctionnent parfois loin de leur optimum. Cela dit, le simulateur HYSYS est l’un
des plus performants logiciels de simulation.

III.2 Présentation de HYSYS PROCESS [30, 31]

III.2.1 Domaine d’application

 Procédés de l’industrie gazière.


 Procédés de raffinage et de la pétrochimie.

III.2.2 Fonctionnement de HYSYS

 L’utilisateur doit spécifier les constituants du gaz, du liquide ou du mélange.

 Il choisit un modèle thermodynamique.

 Il doit établir le schéma de procédé (PFD).

 Il doit aussi spécifier les paramètres nécessaires pour le calcul de chaque


opération unitaire.

 HYSYS résout le schéma de procédé.

 HYSYS peut aussi dimensionner quelques équipements.

52
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.3 Concepts et caractéristiques du simulateur HYSYS

III.3.1Concepts de base du simulateur HYSYS

HYSYS est un simulateur de conception orientée-objets. Tout changement


spécifié sur un élément est répercuté dans tout le modèle.

C'est un logiciel de simulation interactif intégrant la gestion d’événements


« Event driven » : c’est-à-dire qu’à tout moment, un accès instantané à l’information
est possible, de même que toute nouvelle information est traitée sur demande et que
les calculs qui en découlent s’effectuent de manière automatique.

Deuxièmement, il allie le concept d’opérations modulaires à celui de résolution non-


séquentielle. Non seulement toute nouvelle information est traitée dès son arrivée
mais elle est propagée tout au long du Flowsheet.

Dans ce qui suit, on définit les principaux concepts de base et vocabulaires associés,
qui sont utilisés pendant les étapes de construction d’un modèle dans le simulateur
HYSYS (voir la Figure 1) [HYSYS ver 3.2] :

• « Flowsheet » : c’est un ensemble d’objets « Flowsheet Elements » (courants de


matière, d’énergie, d’opérations unitaires, de variables opératoires) qui constituent
tout. Ou une partie du procédé simulé et qui utilisent la même base de données
thermodynamique « Fluid Package ». Ce simulateur possède une Architecture Multi-
Flowsheet: il n’y a pas de limite par rapport au nombre de Flowsheets. On peut
préalablement construire des Flowsheets pour les utiliser dans une autre simulation,
ou organiser la description de procédés complexes en le scindanten sous-Flowsheets
qui sont des modèles plus concis (ceci permet de hiérarchiser un processus très
complexe). Il possède un certain nombre d’entités particulières : un « Process Flow
Diagram» (PFD), un « Workbook ».

• « Fluid Package » : il permet de définir les composants chimiques présents dans le


procédé simulé et leurs affecte les propriétés chimiques et physiques contenues dans
la base de données des corps purs. Il permet aussi de définir les modèles
thermodynamiques qui seront utilisés pour le calcul des propriétés des mélanges et de
définir les cinétiques des réactions chimiques mises en jeu dans le procédé.

53
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

• « Process Flow Diagram » : ce diagramme permet de visualiser les courants et les


opérations unitaires, représentées par des symboles dans le « Flowsheet», ainsi que la
connectivité entre les courants, les opérations unitaires et les tableaux des propriétés
des courants.

• « Workbook » : il permet d’avoir accès à l’information sur les courants et les


opérations unitaires sous forme de tableau de données.

• « Desktop »: c’est l’espace principal de HYSYS pour visualiser les fenêtres lors de
la conception.

• « Property view » : il contient l’information décrivant un objet (opération ou


courant)

• « Simulation Case » (fichier de simulation) : c’est l’ensemble des « Fluid


Packages », « Flowsheets » et « Flowsheet Elements » qui constituent le modèle.

Figure III.1 : Interface HYSYS montrant quelques vocabulaires qui sont utilisés
pendant les étapes de construction d’un modèle.

54
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Figure III.2 Environnements de développement dans HYSYS

III.3.2 Caractéristiques principales de HYSYS:

Cette partie décrit brièvement les caractéristiques importantes qui font de HYSYS une
plate-forme de simulation et de développement très puissant.

• (The Integrated Engineering Environment) : Toutes les applications nécessaires sont


utilisées dans un environnement de simulation commun.

• Il intègre la possibilité d’une modélisation dans un état stable ou stationnaire et en


régime dynamique : la modélisation dans un état stable et l’optimisation étant utilisées
lors de la conception des procédés ; la simulation en régime dynamique étant réservée
aux études de contrôlabilité de procédés et au développement de stratégies de
contrôle.

• Programmation de HYSYS : HYSYS contient un Internal Macro Engine qui


supporte la même syntaxe que Microsoft Visual Basic. On peut automatiser
différentes tâches dans HYSYS sans avoir besoin d’un autre programme.

55
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Voici quelques caractéristiques de HYSYS sur la manière dont sont réalisés les
calculs :

 Gestion des événements (Event Driven): HYSYS combine le calcul interactif


(les calculs sont exécutés automatiquement chaque fois que l’on fournit une nouvelle
information) avec un accès instantané à l’information (à tout moment on peut avoir
accès à l’information depuis n’importe quel environnement de simulation).
 Gestion intelligente de l’information (Built-in Intelligence): Les calculs des
propriétés thermodynamiques s’effectuent instantanément et automatiquement dès
qu’une nouvelle information est disponible.
 Opérations Modulaires: Chaque courant ou unité d’opération peut réaliser tous
les calculs nécessaires, en utilisant l’information soit indiquée dans l’opération ou
communiquée depuis un courant. L’information est transmise dans les deux directions
à travers les Flowsheets.
 Algorithme de résolution non séquentielle : on peut construire des Flowsheets
dans n’importe quel ordre.

III.3.3 Structure générale du HYSYS [1]

Figure III.3 structure générale du HYSYS

56
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.4 Les différents équipements de HYSYS [1]

III.4.1 Equipements de canalisations

III.4.1.1 Mixeur (mélangeur)

Figure III.4 présentation d’un mixeur.

Remarque :

L’utilisateur peut choisir le mixeur, pour fixer la valeur de pression à la sortie, entre :

 La pression de sortie égale à la pression la plus faible des flux


d’alimentation ;
 Toutes les pressions sont identiques;

Installation d’un mélangeur

57
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.4.1.2 Vanne (ou vanne de Joule-Thomson)

La vanne permet de réaliser une détente isenthalpique. H(T1 , P1 ) = H(T2 , P2 )

Figure III.5présentation d’une vanne.

Installation d’une vanne (Design)

Pour le calcul d’une vanne, il est nécessaire de spécifier soit :

 la perte de charge,
 ou la pression de sortie.
 ou la température de sortie.

58
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.4.2 Equipements de rotation

III.4.2.1 Compresseur / Détendeur

a. Compresseur

Un compresseur est une machine qui a pour fonction d’élever la pression d’un fluide
compressible qui le traverse. Les gaz étant des fluides compressibles nécessitent des
compresseurs, alors que les liquides, pratiquement incompressibles, nécessitent des
pompes.

Le fonctionnement du compresseur est utilisé pour augmenter la pression d’un flux de


gaz d’admission. Selon les informations indiquées, le compresseur calcule les
propriétés de vapeur (pression ou température) ou efficacité de compression.

Le bilan d’énergie met en jeu :

1. La variation d'enthalpie ΔH du gaz ∆H = H2 − H1 III.1


2. L'énergie mécanique fournie au gaz par la machine. Cette énergie, dans le cas
général, est répartie entre le travail de compression et la chaleur engendrée par
les frottements.

Figure III.6 présentation d’une turbine.

59
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

𝐖𝐢 = 𝐖𝐜𝐨𝐦𝐩 + 𝐐𝐟 III.2

Energie fournie par Energie de compression chaleur fournie au fluide

La machine au gaz reçue par le gaz par les frottements

3. L'énergie thermique QE échangée dans le cas où il existe un échange de


chaleur entre la machine et l'extérieur par exemple refroidissement des
cylindres d'un compresseur alternatif, etc.
∆H = Wi + Q E III.3

L'évolution du gaz dans une machine adiabatique parfaite répand aux caractéristiques
suivantes :

 Qf = 0 : pas de dégradation d'énergie par les frottements (réversibilité des


transformations d'énergie)
 QE = 0 : machine adiabatique, pas d'échanges de chaleur avec l'extérieur.
L'évolution du gaz dans une telle machine est appelée évolution isentropique.

L'évolution d'un gaz parfait dans une machine parfaite est donnée par la loi :

P ∗ V k = constante III.4
P : est la pression.

V : est le volume du gaz.

Avec : k : est l'exposant ou coefficient isentropique caractéristique du gaz.

K : est défini comme le rapport des chaleurs massiques à pression


constante Cp et à volume constant Cv du gaz.

60
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Figure III.7 L'évolution isentropique d'un gaz parfait


Dans une machine parfaite.

La température absolue en fin d’évolution isentropique dépend de :

P2
 du rapport = τ appelé taux de compression
P1

 de la température absolue initiale T1


 de la nature du gaz caractérisé par son coefficient isentropique k. Elle
s’exprime :

k−1
P ( k )
T2is = T1 ( 2) III.5
P1

Le bilan d'énergie appliqué à une machine parfaite qui s'écrit dans le cas général :

is
∆H is = Wiis + Qis is is
E = Wcomp + Q f + Q E III.6

Se réduit à : ∆H is = Wiis = Wcomp


is
III.7

k−1
k R∗T1 P2 ( k )
W2is = k−1 ∗ [( ) − 1] III.8
M P1

61
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Évolution polytropique
Dans le cas de la compression centrifuge ou axiale, l’évolution réelle d’un gaz parfait
est caractérisée par rapport à une évolution polytropique définie comme réversible
non adiabatique.
L’évolution réelle est décomposée en deux processus simultanés :
 Dégradation d’une partie de l’énergie mécanique fournie au gaz en chaleur
poly
Qf transmise au gaz en cours de compression.
 Compression polytropique du gaz nécessitant un travail de compression
poly is
Wcompsupérieur à Wcomp puisque la température en cours de compression
polytropique est toujours supérieure à celle d’une compression isentropique.
poly poly
Le travail indiqué Wiréel est la somme de Qf et Wcomp

poly poly
Wiréel = Wcomp + Q f III.9

poly poly
Le diagramme suivant permet de visualiser les relations entre Wiréel , Wcomp , Qf
et Wiis .

𝐩𝐨𝐥𝐲
Figure III.8 Diagramme permet de visualiser les relations entre𝐖𝐢𝐫é𝐞𝐥 , 𝐖𝐜𝐨𝐦𝐩 ,
𝐩𝐨𝐥𝐲
𝐐𝐟 et 𝐖𝐢𝐢𝐬 .

L’évolution polytropique d’un gaz parfait est caractérisée par la loi :


P ∗ V n = constante
Température finale
n−1
P ( n )
T2 (réel) = T1 ( 2 )
P1

III.10

62
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Travail de compression polytropique


n−1
poly n R∗T1 P2 ( n
)
Wcomp = [( ) − 1] III.11
n−1 M P1

Figure III.9 L’évolution polytropique d’un gaz parfait

Pour un compresseur, le rendement isentropique est donné comme étant le rapport


entre le travail isentropique (idéal) et le travail actuel :
travail nécessaire polytropic
le rendement isentropique (%) =
travail necessaire actual

Le rendement dit polytropique est défini comme étant le rapport entre le travail
polytropique et le travail actuel :
travail nécessaire polytropic
le rendement polytropique (%) =
travail necessaire actual
Le travail actuel est, toujours, donné par la relation :
travail necessaire actual = Hout − Hin III.12

La température réelle de sortie 𝑇2𝑅 correspond au travail réel est calculée à partir de :
travail necessaire actual H(T2R , P2 ) − H(T1 , P1 ) III.13

(H(T2R ,P2 )−H(T1 ,P1 ))


H(T2R , P2 ) = H(T1 , P1 ) + III.14
rendement

La température T2R est calculée par itération.

63
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Installation d’un compresseur

Selon la méthode de résolution et les données disponibles, l’utilisateur peut spécifier :


 Le rendement adiabatique ou polytropique (efficiency ).
 La puissance absorbée (ou fournie dans le cas d’un Expender) par l’appareil
(Duty).
 Si l’appareil installé est un compresseur, l’utilisateur peut choisir entre un
compresseur centrifuge et compresseur alternatif.

64
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

b. Détendeur (Turbine)
Les turbines permettent de refroidir un fluide cryogénique en extrayant l'énergie d'un
écoulement de gaz sous forme de travail mécanique en faisant tourner une pale sur un
arbre mécanique. L'arbre des turbines cryogéniques est toujours couplé à un
compresseur à l'autre extrémité de manière à freiner la turbine (généralement les
turbines tournent autour des 2000 tours par seconde). Le modèle de la turbine intègre
donc la turbine ainsi que son compresseur. Dans les réfrigérateurs à hélium, les
turbines constituent le principal équipement actif car le froid est exclusivement généré
par elles.

Figure III.10 présentation d’une Turbine.

Installation d’une Turbine

65
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.4.3 Equipements de séparation


III.4.3.1 Séparateur
Le calcul de ces opérations est réalisé de la façon suivante:
 Un calcul flash (PH) est utilisé pour déterminer les conditions des produits.
 La pression de séparation est la pression minimale des flux d’alimentation ;
 La chute de pression due au changement de section ;
 L’enthalpie est la combinaison de toutes les enthalpies des alimentations avec
l’énergie attachée à l’appareil (pour chauffage (+), pour le refroidissement (-)).

Figure III.11 présentation d’un séparateur.

Installation d’un séparateur

66
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Delta P : Chute de pression à travers le séparateur,


 Inlet :
P = Pv − PL = PFeed − DeltaP III.15

P : Pression dans le séparateur.


Pv : Pression du produit vapeur.
Avec PL : Pression du produit liquide.
PFeed : Pression de l’alimentation.
DeltaP : Chute de pression dans le séparateur.

 Vapeur Outlet
Pv = PL − ∆P(vapour outlet) III.16

III.4.3.2 Colonne de distillation « Shortcut Column»


Cette opération est basée sur la méthode de calcul Fensk-Underwood utilisée pour le
calcul d’une colonne de distillation complexe.

67
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Le nombre de plateaux est donné par la relation de Fansk et le reflux minimal par la
relation dUnderWood.
Le taux de reflux spécifié par l’utilisateur sera ensuite utilisé pour déterminer les
débits de liquide et de vapeur dans la colonne (zones de concentration et
d’épuisement) ainsi que l’énergie fournie et absorbée dans le condenseur et le
rebouilleur, le nombre de plateaux idéals et la position de l’alimentation.

But d’utilisation
La « Sortcut column » est utilisée pour réaliser une estimation initiale des
performances d’une colonne de distillation. Afin de rapprocher aux résultats réels, une
colonne rigoureuse doit être utilisée.

Installation d’une « Shortcut comumn »

68
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

4. Pour déterminer le reste de calcul (nombre de plateaux, différentes températures…


etc), l’utilisateur doit spécifier « External Reflux Ratio » qui sera, obligatoirement,
supérieur au taux de reflux minimum.

III.4.4 Equipements de transfert de chaleur


III.4.4.1 Cooler /Heater
Les deux opérations “Cooler/Heater” sont des échangeurs avec un seul flux de
matière. Le flux d’alimentation est refroidi ou chauffé, selon les spécifications de
l’utilisateur jusqu’à l’atteinte des conditions de sortie. Ce type d’appareils est employé
lorsque l’utilisateur ne s’intéresse qu’à la quantité d’énergie nécessaire pour le
refroidissement ou le chauffage de l’alimentation par une utilité.
La même équation de base est utilisée dans les deux opérations (Cooler/Heater), en
tenant en compte le signe de flux d’énergie fournie ou absorbée par le fluide d’utilité.
Pour un « Cooler » : Heat Flowinlet - Duty = Heat Flowoutlet
Pour un « Heater » : Heat Flowinlet + Duty = Heat Flowoutlet
Afin de résoudre ces appareils, l’utilisateur doit spécifier pour une alimentation
donnée :
 La pression de sortie (Poutlet) ou la perte de charge à travers l’échangeur ;
 La température de sortie (Toutlet) ou la quantité d’énergie échangée « Duty ».

Installation d’un « Heater / Cooler »

69
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

III.4.4.2 Echangeur de chaleur LNG « LNG Exchenger »


L’échangeur LNG (Liquefied Natural Gas) résout les bilans d’énergie et de matière
pour un échangeur qui peut être alimenté par plusieurs flux (Cas des échangeurs à
plaques).

70
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

Figure III.12 Pésentation d’un échangeur.

Installation d’un échangeur LNG (Design\ Connections):

III.4.5 Opérations logiques


III.4.5.1 Recycle
L’opération « Recycle » est installée, par l’utilisateur, dans le but de simuler le
recyclage d’un flux de matière. Dans cette opération, le flux d’alimentation est
nommé « Calculated recycle stream » et le produit est appelé « Assumed recycle
stream ». Les étapes suivantes auront lieu pendant la procédure de convergence :
1. Hysys utilise les conditions de « Assumed Stream » et résout le procédé
jusqu’au «calculated stream » ;
2. Hysys compare les résultats du flux calculé « Calculated stream » à ceux du
flux assumé « Assumed stream » ;
3. Selon la différence entre les résultats, Hysys modifie les conditions dans «
Calculated stream » et transfère les valeurs modifiées au « Assumed stream » ;

71
Chapitre III présentation de logiciel Aspen HYSYS

4. Le calcul se répète jusqu’à ce que la différence entre les résultats des deux flux
soit inférieure ou égale à la tolérance choisie ;

Installation d’une opération « Recycle »

III.5 Conclusion
Ce chapitre présente un aperçu sur la modélisation et la simulation des procédés,
principe de fonctionnement des simulateurs de procédés et leur rôle dans le domaine
d’engineering, ainsi qu’une brève explication sur la manière dont HYSYS procède.
Ce qui nous facilite la tache dans le chapitre suivant pour entamer la simulation des
différents cycles de liquéfaction.

72
Chapitre IV Applications et discussions

IV.1Introduction :

Ce chapitre est consacré à la simulation de quelques procèdes cryogéniques pour la


liquéfaction des gaz de l’air (Linde, Claude, Linde avec pré-refroidissement et le cycle de
Kapitza.). Cela se fera par l’intermédiaire du logiciel Aspen-HYSYS.

IV.2.Paramètres d’opération d’un système de liquéfaction :


Pour l’investigation des différents cycles pour la liquéfaction de l’air, de l’oxygène, de
l’Azote et de l’Argon plusieurs paramètres d’opération ont étaient considérés pour
minimiser le travail absorbé et maximiser la quantité de gaz liquéfiée :

1- la pression à la sortie du compresseur et de la vanne de Joule Thomson

2- les températures des sorties des échangeurs de chaleur

IV.3.Paramètres de performance d’un système de liquéfaction :


Quatre fonctions qui peuvent indiquer la performance d’un système de liquéfaction

 1 ère fonction : le travail nécessaire à la compression d’une unité de masse du gaz

 Pour le Procédé de Linde :

𝐖̇ 𝟏
𝐖𝐧𝐞𝐭 = η =η 𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 ) IV.1
g,c ∗𝐦̇ g,c
 Pour le procédé de Linde avec pré-refroidissement

𝐖̇ 𝟏
𝐖𝐧𝐞𝐭 = η = η [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] + 𝐫(𝐡𝐛 − 𝐡𝐚 ) IV.2
g,c ∗𝐦̇ g,c
 Pour le procédé de Claude

𝐖̇ 𝟏
𝐖𝐧𝐞𝐭 = = η [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄 )] IV.3
ηg,c ∗𝐦̇ g,c

 Pour le procédé de Kapitza :

𝐖̇ 𝟏
𝐖𝐧𝐞𝐭 = = η [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 𝐄 (𝐡𝟑 − 𝐡𝟕 )] IV.4
ηg,c ∗𝐦̇ g,c

72
Chapitre IV Applications et discussions

 2ème fonction : le travail nécessaire à la liquéfaction d’une unité de masse du gaz

 Pour le procédé de Linde :

𝟏
𝐖𝐥 = 𝐲∗η [𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] IV.5
g,c

 Pour le procédé de Linde avec pré-refroidissement :

𝟏
𝐖𝐥 = 𝐲∗η {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] + 𝐫(𝐡𝐛 − 𝐡𝐚 )} IV.6
g,c

 pour le procédé de Claude


𝟏
𝐖𝐥 = {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 (𝐡𝟑 − 𝐡𝐄 )]} IV.7
𝐲∗ηg,c

 Pour le procédé de Kapitza :

𝟏
𝐖𝐥 = {[𝐓𝟏 (𝐬𝟏 − 𝐬𝟐 ) − (𝐡𝟏 − 𝐡𝟐 )] − [𝐱 𝐄 (𝐡𝟑 − 𝐡𝟕 )]} IV.8
𝐲∗ηg,c

Tel que : le Rendement global du compresseur « ηg,c ». Il est donné par :


𝛈𝐠,𝐜 = ηc,T=cst ∗ ηm,c (II.61)
Où ηc,T=cst : Rendement isotherme de compression.

( ̇)
m T=cst
𝛈𝐜,𝐓=𝐜𝐬𝐭 = Ẇ
(II. 61)
( ̇)
m ind

Avec

(ṁ ) ∶ Travail nécessaire pour compression isotherme réversible.
T=cst

(ṁ ) ∶ Travail indiqué pour la compression.
ind

𝛈𝐦,𝐜 ∶ Rendement mécanique du compresseur.

 3émefonction : la fraction liquéfiée

 Pour le procédé de Linde


𝐡𝟏 −𝐡𝟐
𝐲= 𝐡𝟏 −𝐡𝐥
(II.12)

 Pour le procédé de Linde avec pré-refroidissement :

73
Chapitre IV Applications et discussions

𝐡𝟏 −𝐡𝟐 ha −hd
𝐲= +𝐫 (II.22)
𝐡𝟏 −𝐡𝐥 h1 −hl

 Pour le procédé de Claude :

𝐡𝟏 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝐄
𝐲= +𝐱 (II.41)
𝐡𝟏 −𝐥 𝐡𝟏 −𝐡𝐥

 Pour le procédé de Kapitza :

𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟐 𝐡𝟑 −𝐡𝟕


𝐲= − 𝐱𝐄 (II.49)
𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟔 𝐡𝟏𝟎 −𝐡𝟔

 4 ème fonction: le rapport entre le travail théorique minimum et le travail réel


nécessaire

𝐖̇
( 𝐧𝐞𝐭̇ )
𝐦 𝐢𝐝é𝐚𝐥
𝐅𝐎𝐌 = 𝐖̇𝐥
0 < FOM < 1 IV.9
( ̇ )
𝐦𝐟
𝐫é𝐞𝐥
 Les rendements des composants du système sur les performances de liquéfaction.

 L’efficacité de l’échangeur de chaleur.

 l’isolation extérieure des échangeurs de chaleurs.

IV.4 Calcul thermodynamique

Pour établir le modèle de simulation, les hypothèses suivantes sont considérées :

 le régime est permanant.

 tous les éléments de l’installation sont parfaitement calorifugés.

 La perte de charge est négligeable dans les récupérateurs, le séparateur, et les


conduites.

 les énergies cinétiques et potentielles sont négligeables devant les enthalpies.

Pour le déroulement du calcul, certains paramètres thermodynamiques sont fixés ou


tirés à partir des diagrammes spécialisés, par contre d’autres sont calculés.

74
Chapitre IV Applications et discussions

IV.4.1 les paramètres du problème


Les paramètres donnés par l’utilisateur sont :

 La pression P1 =1 bar
 La température T1 = 27°c = 300K
 Le débit massique du gaz à liquéfier ṁ = 1 kg/s
La masse molaire « M » et la chaleur spécifique « CP » de chaque gaz étudié :

 pour l’Air M =28.97 [Kg/Kmole], Cp =1.0057[KJ/K.Kg]


 pour l’Oxygène M =32 [Kg/Kmole], Cp = 0.921 [KJ/K.Kg]
 pour l’Azote M=28 [Kg/Kmole], Cp =1.042[KJ/K.Kg]
 Pour l’Argon M=39.94 [Kg/Kmole], Cp = 0.0208[KJ/K.Kg]
 Le rendement mécanique du compresseur: ηmc = 0.95
 Le rendement isotherme du compresseur: ηc.T=cst = 0.60
 Le rendement global de la turbine ηg,t = 0.70

IV.5 Simulation des cycles de liquéfaction de Linde, Linde avec pré -


refroidissement, Claude et Kapitza pour N2, O2, Ar et l’Air
Dans ce qui suit, nous allons présenter les simulations effectuées ainsi que les
résultats obtenus via le simulateur HYSYS pour la liquéfaction des substances
suivantes :
- l’Azote : N2
- l’Oxygène : O2
- l’Argon : Ar
- l’Air
Chacune de ces substances a été l’objet des différents processus de liquéfaction
suivants :
- Cycle de Linde - Hampson
- Cycle de Linde avec pré-refroidissement (variante du cycle de Linde)
- Cycle de Claude
- Cycle de Kapitza (variante du cycle de Claude)
Les résultats de simulation obtenus pour ces différentes configurations seront ensuite
résumés, comparés et interprétés.

75
Chapitre IV Applications et discussions

IV.5.1 Liquéfaction de N2 :

 Cycle de Linde :

Figure IV.1 : PFD (Process flow Diagram) de Linde pour la liquéfaction de


N2

Figure IV.2 : Résultats de simulation pour N2 (procédés de Linde)


76
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Linde avec pré-refroidissement :

Figure IV.3 : PFD de Linde avec pré- ref. Pour la liquéfaction de N2

Figure IV.4 : Résultats de simulation pour N2 (procédés de Linde avec pré-ref.)

77
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Claude

Figure IV.5 : Présentation du PFD de Claude pour la liquéfaction de N2

Figure IV.6 : Résultats de simulation pour N2 (procédés de Claude)


78
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Kapitza :

Figure IV.7 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction de N2

Figure IV.8 : Résultats de simulation pourN2 (procédés de Kapitza)

79
Chapitre IV Applications et discussions

IV.5.2 Liquéfaction de l’Argon (Ar) :


 cycle de Linde :

Figure IV.9 : PFD de Linde pour la liquéfaction de Ar

Figure IV.10 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Linde)

80
Chapitre IV Applications et discussions

 cycle de Linde avec pré-refroidissement :

Figure IV.11 : PFD de Linde avec pré-ref. Pour la liquéfaction d’Ar

Figure IV.12 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Linde avec pré-ref.)


81
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Claude :

Figure IV.13 : PFD de Claude pour la liquéfaction d’Ar

Figure IV.14 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Claude)


82
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Kapitza :

Figure IV.15 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction d’Ar

Figure IV.16 : Résultats de simulation pour Ar (procédés de Kapitza)

83
Chapitre IV Applications et discussions

IV.5.3 Liquéfaction de l’Oxygène :

 cycle de Linde :

Figure IV.17 : PFD de Linde pour la liquéfaction d’O2

Figure IV.18 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Linde)


84
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Linde avec pré-refroidissement

Figure IV.19 : PFD de Linde avec pré-ref. Pour la liquéfaction d’O2

Figure IV.20 : Résultats de simulation pour O2 (procédés Linde avec pré-ref.)


85
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Claude :

Figure IV.21 : PFD de Claude pour la liquéfaction d’O2

Figure IV.22 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Claude)


86
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Kapitza :

Figure IV.23 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction d’O2

Figure IV.24 : Résultats de simulation pour O2 (procédés de Kapitza)


87
Chapitre IV Applications et discussions

IV.5.4 Simulation de la liquéfaction de l’Air :


 Cycle de Linde

Figure IV.25 : PFD de Linde pour la liquéfaction de l’Air

Figure IV.26 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Linde)

88
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Linde avec pré-refroidissement

Figure IV.27 : PFD de Linde avec pré-ref.pour la liquéfaction de l’Air

Figure IV.28 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Linde avec pré– ref.)
89
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Claude :

Figure IV.29 : PFD de Claude pour la liquéfaction de l’Air

Figure IV.30 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Claude)

90
Chapitre IV Applications et discussions

 Cycle de Kapitza :

Figure IV.31 : PFD de Kapitza pour la liquéfaction de l’Air

Figure IV.32 : Résultats de simulation pour l’Air (procédés de Kapitza)


91
Chapitre IV Applications et discussions

IV.5.5 Les propriétés obtenues à partir de la simulation de processus de Linde


pour chaque Gaz :

Tableau IV.1 Propriétés des différents gaz pour le processus de Linde

Air Azote
h S [KJ/K.Kg] T1 h S[KJ/K.Kg] T1
[KJ/Kg] [K] [KJ/Kg] [K]
h1=0.9909 S1=5.304 299.9 h1=1.6 s1=5.296 299.9
h2=-40.11 S2=3.557 h2=-38.47 s2=3.527
hl=-423.4 / hl=-425.9
/ hg=-227.4

Oxygène Argon
h S T1 h S T1
[KJ/Kg] [KJ/K.Kg] [K] [KJ/Kg] [KJ/K.Kg] [K]
h1=1.299 s1=4.542 299.9 h1=0.626 s1=3.008 299.8
h2=-52.65 s2=2.964 h2=-35.45 s2=1.811
hl=-395.8 hl=-270.9
hg=-184.5 hg=-111.2

IV.5.6 Les propriétés obtenues à partir de la simulation de processus de Claude


pour chaque Gaz :

Tableau IV.2 Propriétés des différents gaz pour le processus de Claude

Air Azote
h S T1 h [KJ/Kg] S T1
[KJ/Kg] [KJ/K.Kg] [K] [KJ/K.Kg] [K]
h1=0.556 s1=5.204 300 h1=1.569 s1=5.296 299.9
h2= - 40.83 s2=3.491 h2=-38.47 s2=3.527
h3=-81.23 h3=-93.88
h7=-202.2 h7=2.347
he=-107.6 he=-98.09
hg=-216.9 hg=-227.4
hl=-407.7 hl=-425.9
ha=-1.062.104 ha=1.061.104
hb=-1.068.104 hb=1.068.104
hd=-1.069.104 hd=1.070.104

92
Chapitre IV Applications et discussions

Oxygène Argon
h S T1 h S T1
[KJ/Kg] [KJ/K.Kg] [K] [KJ/Kg] [KJ/K.Kg] [K]
h1=1.290 s1=4.540 299.9 h1=0.6805 s1=3.009 299.9
h2=-52.70 s2=2.962 h2=-41.03 s2=1.750
h3=-94.66 h3=-92.6
h7=-60.92 h7=-136.1
he=-86.91 he=-84.80
hg=-184.5 hg=-111.2
hl=-395.8 hl=-270.9
ha=-154.5 ha=-100.2
hb=-52.70 hb=-41.03
hd=-256.4 hd=-137.1

Tableau IV.3 : Le travail idéal pour la liquéfaction de N2, O2, Ar et l’air [20]

Substance N2 O2 Ar Air
Le travail idéal
[kJ/kg] 768.1 635.6 478.6 738.9

IV.6. Calcul des paramètres de performance pour chaque gaz et pour chaque
cycle de liquéfaction

IV.6.1 Liquéfaction d’Azote :

IV.6.1 .1 Processus de Linde :

 Calcul de la fraction de gaz liquéfiée « y »

h1 −h2 1.6−(−38.47)
On a y = = ; y = 0.09373
h1 −hf 1.6−(−425.9)

𝐲 = 𝟗. 𝟑𝟕𝟑%
 Calcul du travail mécanique dépensé par Kg de gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η =η [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )]
g,c ṁ g,c

1
Wnet = [299.9 (5.304 − 3.557) − (0.9909 − (−40.11))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟖𝟒𝟕. 𝟎𝟔 [𝐊𝐠]

93
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ

1
Wl = (847.06)
0.09373

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟗𝟎𝟑𝟕. 𝟐𝟑 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net )
̇m
FOM = W ̇
idéal
( ̇ l)
mf
réel
768.1
FOM =
9037.23

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟎𝟖𝟒𝟗

IV.6.1.2.Processus de Linde avec pré refroidissement :


 Calcul de la fraction de liquide « y »
h1 −h2 ha −hd 1.598−(−38.47) (−1061)−(−1078)
y= +r = + 0.5
h1 −hf h1 −hf 1.598−(−425.9) 1.598−(−425.9)

y = 0.1328

𝐲 = 𝟏𝟑. 𝟐𝟖 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé


Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] + r(hb − ha )
g,c ṁ ηg,c

1
= [299.9(5.296 − 3.556) − (0.0239 − (−41.53)] + 1((−10680) − (−10620))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟕𝟑𝟕. 𝟑𝟐 [ ]
𝐊𝐠

94
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ

1
Wl = (737.32)
0.1328

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟓𝟓𝟓𝟐. 𝟎𝟕 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

768.1
FOM =
5552.07

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟑𝟖𝟑

IV.6.1 .3. Processus de Claude :


 Calcul de la fraction de liquide « y »

h1 −h2 h3 −hE 1.569−(−38.47) −93.88−(−98.09)


On a y = +x = + 0.4
h1 −hf h1 −hf 1.569−4.25.9 1.569−4.25.9

y = 0.0982

𝐲 = 𝟗. 𝟖𝟐 %
 Calcul du travail mécanique dépensé par kg du gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [x (h3 − hE )]
g,c ṁ ηg,c

1
= [300(5.204 − 3.491) − (0.5560 − (−40.83))] − [0.4 ((−81.23) − (−107.6))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟖𝟏𝟎. 𝟒𝟕 [ ]
𝐊𝐠

95
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ

1
Wl = (810.47)
0.0982

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟖𝟐𝟓𝟑. 𝟐𝟐 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net )
̇ m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel
786.1
FOM =
8253.22

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟎𝟗𝟓𝟐

IV.6.1.4. Processus de Kapitza :


 Calcul de la fraction de liquide « y »

h −h h −h 1.074−(−38.47) −242.1−(−227.4)
on a y = h10−h2 − xE h 3 −h7 = 0.036
10 6 10 6 1.074−(−425.9) 1.074−(−425.9)

y = 0.0912

𝐲 = 𝟗. 𝟏𝟑 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [xE (h3 − h7 )]
g,c ṁ ηg,c

1
= [299.9 (5.294 − 3.527) − (1.183 − (−38.47))] − 0.036(−242.1 − (−227.4))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟖𝟓𝟗. 𝟖𝟏 [ ]
𝐊𝐠

96
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ

1
Wl = (859.81)
0.0913

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟗𝟒𝟏𝟕. 𝟑𝟖 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

768.1
FOM =
9417.38

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟎𝟖𝟏𝟓

 Représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’Azote


Tableau IV.4 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de
l’Azote.

Azote Cycle de Cycle de Linde Cycle de Cycle de


Linde avec pré-ref. Claude Kapitza
Fraction de gaz 𝟎𝟗. 𝟑𝟕 13.83 𝟎𝟗. 𝟖𝟐 𝟎𝟗. 𝟏𝟑
liquéfiée "y"
𝐖̇𝐧𝐞𝐭 𝟖𝟒𝟔. 𝟕𝟗 𝟕𝟔𝟕. 𝟖𝟓 𝟖𝟏𝟎. 𝟒𝟕 𝟖𝟓𝟗. 𝟖𝟏
[KJ/Kg]
𝐦̇

𝐖̇𝐥 𝟗𝟎𝟑𝟕. 𝟐𝟑 𝟓𝟓𝟓𝟐. 𝟎𝟕. 𝟐 𝟖𝟐𝟓𝟑. 𝟐𝟐 𝟗𝟒𝟏𝟕. 𝟑𝟖


[KJ/Kg]
𝐦̇𝐟

FOM 𝟎. 𝟎𝟖𝟒𝟗 0.1383 0.0952 0.0815

97
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.2 La liquéfaction de l’Argon :

IV.6.2 .1 Processus de Linde :


h1 −h2
On a y= =
h1 −hl
0.6667−(−41.03)
0.6667−(−270.9)

y = 0.1535

𝐲 = 15. 35%

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé :

Ẇ 1
On a: Wnet = = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 ) ]
ηg,c ṁ ηg,c

1
Wnet = 0.57 [299.9(3.008 -1.749) – (0.6667-(-41.03))]

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟓𝟖𝟗. 𝟐𝟓 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,cṁ

1
Wl = (589.25)
0.1553

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟑𝟕𝟗𝟒. 𝟐𝟒 [𝐊𝐠]

 Calcul de FOM


( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

478.6
FOM =
3794.24

98
Chapitre IV Applications et discussions

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟐𝟔𝟏

IV.6.2.2. processus de Linde avec un pré refroidissement :


 Calcul de la fraction de liquide « y »
h1 − h2 0.6933 − (−41.03) −100.2 − 137.1
y= +r = + 0.5
h1 − hf 0.6933 − (−270.9) 0.6933 − (−270.9)

y = 0.2215

𝐲 = 𝟐𝟐. 𝟏𝟓 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé


Ẇ 1
Wnet = = [T (s − s2 ) − (h1 − h2 )] + r(hb − ha )
ηg,c ṁ ηg,c 1 1

1
= [299.9(3.008 − 1.794) − (0.6933 − (−41.03)] + 0.5 ((−41.03)— (−100.2 ))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟔𝟒𝟏. 𝟏𝟏 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ
1
Wl = (641.11)
0.2215

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟐𝟖𝟗𝟒. 𝟑𝟖 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM :

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
ml
réel

478.6
FOM =
2894.38

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟔𝟓𝟑

99
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.2 .3 Processus de Claude :


 Calcul de la fraction de liquide « y »

h1 −h2 h −h 0.6471−(−41.03) (−125.6)−(−117.7)


On a y= h1 −hl
+ x h3 −hE = 0.6471 − (−271)
+ 0.4 0.6471−(−271)
1 l

y = 0.1437

𝐲 = 𝟏𝟒. 𝟑𝟕 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [x (h3 − hE )]
g,c ṁ ηg,c

= [299.8(3.010 − 1.751) − (0.6471 − (−41.03))] − [0.4 ((−125.6) − (−117.7))]

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟔𝟐𝟓. 𝟔𝟑 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ
1
Wl = (625.63)
0.1437

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟒𝟑𝟓𝟑. 𝟕𝟑[ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

478.6
FOM =
4353.73

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟎𝟗𝟗

100
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.2.4.Processus de Kapitza :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h −h h −h 0.6684−(−41.03) (−124.8)−(−111.2)
On a y = h10−h2 − xE h 3 −h7 = 0.6684−(−270.9) − (0.5)
10 6 10 6 0.6684−(−270.9)

y = 0.1284

𝐲 = 𝟏𝟐. 𝟖𝟒 %

 Calcul de la puissance mécanique dépensée

Ẇ 1
Wnet = = [T (s − s2 ) − (h1 − h2 )] − [xE (h3 − h7 )]
ηg,c ṁ ηg,c 1 1

1
= [299.9(3.008 − 1.749) − (0.6846 − (−41.03))] − [0.5((−124) − (−111.2))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟔𝟎𝟏. 𝟏𝟒[ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ
1
Wl = 0.1284 (601.14)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟒𝟔𝟖𝟏. 𝟕𝟕 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

478.6
FOM =
4681.77

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟎𝟐𝟐

101
Chapitre IV Applications et discussions

 Représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’Argon


Tableau IV.5 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction
de L’Argon

Argon Linde Linde Claude Claude


Pré-refroidissement- Kapitza
Fraction de
liquide «y» 𝟏𝟓. 𝟑𝟓 22.15 𝟏𝟒. 𝟑𝟕 𝟏𝟐. 𝟖𝟒
[%]
𝐖̇ 𝟓𝟖𝟐. 𝟒𝟐 𝟔𝟒𝟏. 𝟏𝟏 625.63 𝟔𝟎𝟏. 𝟏𝟒
[KJ/Kg]
𝐦̇

𝐖̇𝐥 𝟑𝟕𝟗𝟒. 𝟐𝟒 𝟐𝟖𝟗𝟒. 𝟑𝟖 𝟒𝟑𝟓𝟑. 𝟕𝟑 𝟒𝟔𝟖𝟏. 𝟕𝟕


[KJ/Kg]
𝐦̇𝐥

FOM 𝟎. 𝟏𝟐𝟔𝟏 0.1653 0.1099 0.1022

IV.6.3.Liquéfaction de l’Oxygène (O2) :

IV.6.3.1Processus de Linde :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h −h 1.319−(−52.65)
On a y = h1 −h2 =
1 f 1.319−(−395.8)

y = 0.1359

𝐲 = 𝟏𝟑. 𝟓𝟗%
 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé

Ẇ 1
wnet = = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )]
ηg,c ṁ ηg,c

1
Wnet = 0.57 [299.9 (4.542 − 2.294) − (1.319 − (−52.65))]

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟏𝟎𝟖𝟖. 𝟎𝟕 [ ]
𝐊𝐠 102
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = ( )
y ηg,c ṁ

1
Wl = 0.1359 (1088.07)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟖𝟎𝟎𝟔. 𝟒𝟎 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

635.6
FOM =
8006.40

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟎𝟕𝟗𝟑𝟖

IV.6.3.2.Processus de avec Linde avec pré-refroidissement :

 Calcul de la fraction de liquide « y »


h1 −h2 ha −hd 1.395−(−52.70) −154.5−(−256.4)
y= +r = + 0.5
h1 −hl h1 −hl 1.395−(−395.8 ) 1.395 −(−395.8 )

y = 0.2643
𝐲 = 𝟐𝟔. 𝟒𝟑 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé


Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] + r(hb − ha )
g,c ṁ ηg,c

1
= [300(4.540 − 2.962) − (1.395 − (−52.70)) + 0.5((−52.70) − (−154.5))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟕𝟎𝟐. 𝟗𝟖 [ ]
𝐊𝐠

103
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.2643 (702.98)

𝐊𝐉
Wl = 𝟐𝟔𝟓𝟗. 𝟕𝟖 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

635.6
FOM =
2659.78

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟐𝟑𝟖𝟗

IV.6.3.3 Processus de Claude :


 Calcul de la fraction de liquide « y »

h1 −h2 h3 −hE 1.272−(−52.70) (−88.84)−(−80.36)


On a:y = +x = + 0.4
h1 −hl h1 −hl 1.272−(−395.8) 1.272−(−395.8)

y = 0.1279

𝐲 = 𝟏𝟐. 𝟕𝟐 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [x (h3 − hE )]
g,c ṁ ηg,c

1
= [299.9(3.008 − 1.758) − (1.272 − (−52.70))] − [0.4 ((−88.48) − (−80.36))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟓𝟓𝟕. 𝟐𝟖 [ ]
𝐊𝐠

104
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.1272 (557.28)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟒𝟑𝟖𝟏. 𝟏𝟑 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

635.6
FOM =
4381.13

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟒𝟓𝟎

IV.6.3.4.Processus de Kapitza :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h10 −h2 h3 −h7 1.301−(−52.70) (−167.2)−(−184.5)


On a y = − xE = − 0.03
h10 −h6 h10 −h6 1.301−(−395.8) 1.361 − (−395.8)

y = 01491

𝐲 = 𝟏𝟒. 𝟗𝟏 %

 Calcul de Le travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé

Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [xE (h3 − h7 )]
g,c ṁ ηg,c

1
= [299.9(4.540 − 2.962) − (1.361 − (−52.7))] − 0.036(−106.2 − (−184.5))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟕𝟐𝟗. 𝟖𝟔[ ]
𝐊𝐠

105
Chapitre IV Applications et discussions

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié


1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.1491 (729. )

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟒𝟖𝟗𝟓. 𝟏𝟎 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

635.6
FOM =
4895.10

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟐𝟗𝟖

 Représentation des résultats de simulation de la liquéfaction d’O2


Tableau IV.6 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de
l’oxygène

Oxygène Linde Linde Claude Claude


Pré- refroidissement Kapitza
Fraction de 𝟏𝟑. 𝟓𝟗 26.43 𝟏𝟐. 𝟕𝟗 𝟏𝟒. 𝟗𝟏
liquide« y »[%]
𝐖̇𝐧𝐞𝐭 𝟏𝟎𝟖𝟖. 𝟎𝟕 𝟕𝟎𝟐. 𝟗𝟖 560.35 𝟕𝟐𝟗. 𝟖𝟔
[KJ/Kg]
𝐦̇
𝐖̇𝐥 𝟖𝟎𝟎𝟔. 𝟒𝟎 𝟐𝟔𝟓𝟗. 𝟕𝟖 𝟒𝟑𝟖𝟏. 𝟏𝟑 𝟒𝟖𝟗𝟓. 𝟏𝟎
[KJ/Kg]
𝐦̇𝐟

FOM 𝟎. 𝟎𝟕𝟎𝟑𝟖 0.2389 0.1450 0.1298

106
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.4. Liquéfaction de l’air :


IV.6.4.1.Processus de Linde :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h1 −h2 0.9909−(−40.11)
On a y = =
h1 −hf 0.9909−(−423.4)

y = 0.09685

𝐲 = 𝟗. 𝟔𝟖𝟓%

 Calcul de Lu travail mécanique dépensé par kg de gaz comprimé.

Ẇ 1
Wnet =η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )]
g,c ṁ ηg,c

1
Wnet = [299.9 (5.304 − 3.557) − (0.9909 − (−40.11))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟖𝟒𝟕. 𝟎𝟔[ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.09685 (𝟖𝟒𝟕. 𝟎𝟔)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟖𝟕𝟒𝟔. 𝟎𝟗 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

738.9
FOM =
8746.09

107
Chapitre IV Applications et discussions

FOM = 0.0844
IV.6.4.2.Processus de Linde avec un pré-refroidissement :
 Calcul de la fraction de liquide « y »
h1 −h2 ha −hd 0.02397−(−41.53) −10620−10680
y= +r = +r
h1 −hf h1 −hf 0.02397−(−423.5) 0.02397−(−423.5)

y = 0.1122

𝐲 = 𝟏𝟏. 𝟐𝟐 %

 Calcul de la puissance mécanique dépensée


Ẇ 1
Wnet = η = [T1 (s1 − s2 ) − (h2 − h1 )] + r(hb − ha )
g,c ṁ ηg,c

1
= [299.9(5.296 − 3.556) − (0.0239 − (−41.53)] + 1((−10680) − (−10620))
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟕𝟑𝟕. 𝟑𝟐 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.1122∗0.57 (420.27)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟔𝟓𝟕𝟏. 𝟒𝟒[ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

738.9
FOM =
6571.44

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟏𝟐𝟒

108
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.4.3.Processus de Claude :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h1 −h2 0.556−(−40.83) (−81.23)−(−107.6)


On a y= +x = + 0.4
h1 −hf 0.556−(−407.7) 0.556−(−407.7)

y = 0.12721

𝐲 = 𝟏𝟐. 𝟕𝟐𝟏 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz liquéfié

Ẇ 1
W=η = [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [x (h3 − hE )]
g,c ṁ ηg,c

1
= [300(5.204 − 3.491) − (0.5560 − (−40.83))] − [0.4 ((−81.23) − (−107.6))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟖𝟏𝟎. 𝟒𝟕 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = 0.1271 (𝟖𝟏𝟎. 𝟒𝟕)

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟔𝟑𝟕𝟔. 𝟔𝟎 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

738.9
FOM =
6376.60

𝐅𝐎𝐌 = 𝟎. 𝟏𝟏𝟓𝟖
109
Chapitre IV Applications et discussions

IV.6.4.4.Processus de Kapitza :
 Calcul de la fraction de liquide « y »

h −h h −h 1.540−(−40.18) (−223.8)−(−222.9)
On a y = h10 −h2 − xE h 3 −h7 = 1.540−(−423.9) − (3.611 ∗ 10−4 )
10 6 10 6 1.540−(−423.9)

y = 0.09812

𝐲 = 𝟗. 𝟖𝟏𝟐 %

 Calcul du travail mécanique dépensé par kg de gaz liquéfié

Ẇ 1
Wnet = η = η [T1 (s1 − s2 ) − (h1 − h2 )] − [xE (h3 − h7 )] =
g,c ṁ g,c

1
[299.9(5.304 − 3.556) − (1.033 − (−40.18))] − [3.611 ∗ 10−4 ((−223.8) − (−293.1))]
0.57

𝐊𝐉
𝐖𝐧𝐞𝐭 = 𝟗𝟏𝟗. 𝟔𝟓[ ]
𝐊𝐠

 Calcul de l’énergie consommée par Kg de gaz liquéfié

1 Ẇ
Wl = (η )
y g,c ṁ

1
Wl = (𝟗𝟏𝟗. 𝟔𝟓)
0.09812

𝐊𝐉
𝐖𝐥 = 𝟗𝟑𝟕𝟐. 𝟔𝟗 [ ]
𝐊𝐠

 Calcul de FOM

( net
̇
)
m idéal
FOM = Ẇ
( ̇ l)
mf
réel

738.9
FOM =
9372.69

FOM = 0.0788

110
Chapitre IV Applications et discussions

 Représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de l’air

Tableau IV.7 : représentation des résultats de simulation de la liquéfaction de


L’air.

AIR Linde Linde avec Claude Claude


Pré-refroidissement Kapitza
Fraction de
liquide 09.68 11.22 𝟏𝟐. 𝟕𝟐 𝟎𝟗. 𝟖𝟏
« y »[%]
𝐖̇𝐧𝐞𝐭 𝟖𝟒𝟔. 𝟔𝟐 𝟕𝟑𝟕. 𝟑𝟐 811.10 𝟗𝟏𝟗. 𝟔𝟓
[KJ/Kg]
𝐦̇

𝐖̇𝐥 𝟖𝟕𝟒𝟔. 𝟎𝟗 6571.44 𝟔𝟑𝟕𝟔. 𝟔𝟎 𝟗𝟑𝟕𝟐. 𝟔𝟗


[KJ/Kg]
𝐦̇𝐟

FOM 𝟎. 𝟎𝟖𝟒𝟒 0.1124 0.1158 0.0788

IV.7 Etude de l’influence de quelques paramètres sur la fraction de gaz


liquéfiée et le travail net dépensé par kg de liquide produit - Cas des cycles de
Linde et de Claude - :

IV.7.1 : Efficacité des échangeurs de chaleur :


La relation qui tient compte de cet aspect est donnée ci-après pour le cycle de Claude:
(h1 −h2 )−(1−E)(h1 −hg ) h3 −he
y= (h1 −hl )−(1−E)(h1 −hg )
+ x. ηad,t (h
1 −hl )−(1−E)(h1 −hg )

Pour le cycle de Linde, il suffit de mettre X=0


(h −h )−(1−E)(h −hg )
Donc 𝑦 = (h1 −h2)−(1−E)(h 1−h )
1 l 1 g

En utilisant les propriétés thermodynamiques obtenus en différents points des cycles


en question et ce relativement aux substances étudiée, nous pouvons présenter dans le
tableau ci-dessous, les résultats de calculs obtenu

111
Chapitre IV Applications et discussions

Tableau IV.8 : Influence de l’efficacité sur la fraction de gaz liquéfiée et le travail


consommé par Kg de gaz liquéfié. Pour le processus de Linde et de Claude

Efficacité Processus de Linde Processus de Claude


substance «E» Fraction de 𝐖̇𝐧𝐞𝐭 Fraction de 𝐖̇𝐧𝐞𝐭
[KJ/kg]
gaz liquéfiée 𝐦̇𝐥 gaz liquéfiée 𝐦̇𝐥
«y» «y» [KJ/kg]
0.6 -0.1441 -5885.5 -0.1189 -6526.6
0.65 -0.1070 -7926.2 -0.0823 -9429.1
0.7 -0.0723 -11730 -0.048 -16167
0.75 -0.0397 -21363 -0.0158 -49115
Air 0.8 -0.0090 -94233 0.0145 53518
0.85 0.0199 42618 0.0430 18047
0.9 0.0472 17968 0.0699 11102
0.95 0.0730 11618 0.0954 8134.4
01 0.0975 8698.4 0.1195 6493.9
0.6 -0.1535 -3857.8 -0.15 -5122.9
0.65 -0.1155 -5127 -0.1121 -7657.7
0.7 -0.0799 -7411.3 -0.0766 -11207
0.75 -0.0465 -12735 -0.0433 -19825
Azote 0.8 -0.0151 -39216 -0.0120 -71536
0.85 0.0145 40839 0.0175 49053
0.9 0.0424 13966 0.045 19076
0.95 0.0687 8619.6 0.0716 11989
01 0.0937 6319.8 0.0964 8904.9
0.6 -0.0631 -9492.7 -0.0697 -9811.5
0.65 -0.0334 -17934 -0.0398 -17182
0.7 -0.0052 -151900 -0.0115 -59466
0.75 0.0214 27990 0.0153 44697
Oxygène 0.8 0.0466 12854 0.0407 16802
0.85 0.0706 8484.3 0.0649 10537
0.9 0.0934 6413.2 0.0878 7788.9
0.95 0.1152 5199.6 0.1097 6233.9
01 0.1359 4407.6 0.1305 5240.3
0.6 -0.0382 -14824 -0.023 -25785
0.65 -0.0132 -42901 0.0016 37067
0.7 -0.0106 -53423 0.0251 23628
0.75 0.0333 17006 0.0474 12512
Argon 0.8 0.0550 10296 0.0688 8620.1
0.85 0.0758 7470.8 0.0893 6641.3
0.9 0.0956 5923.5 0.1088 5451.0
0.95 0.1146 4941.4 0.1276 4647.9
1 0.1329 4261 0.1455 4076.1

112
Chapitre IV Applications et discussions

Figure IV.33 Influence de l’efficacité des EC sur la fraction de gaz liquéfiée


« Processus de Linde »

Figure IV.34 Influence de l’efficacité des EC sur la fraction de gaz liquéfiée


« processus de Claude »

113
Chapitre IV Applications et discussions

Figure IV.35 Influence de l’efficacité de l’EC sur le travail consommé par Kg de gaz
liquéfié « processus de Linde »

Figure IV.36. Influence de l’efficacité des EC sur le travail consommé par Kg de gaz
liquéfié « processus de Claude » pour l’Air.

114
Chapitre IV Applications et discussions

IV.7.2.Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz


liquéfiée « y » et le travail consommé par Kg de gaz liquéfié.

(h1 −h2 )−(1−E)(h1 −hg ) h3 −he ṁ
y= + x ηg,t (h −
(h1 −hf )−(1−E)(h1 −hg ) 1 −hf )−(1−E)(h1 −hg ) (h1 −hf )−(1−E)(h1 −hg )

Pour le processus de Linde X=0



(h1 − h2 ) − (1 − E)(h1 − hg ) ṁ
y= −
(h1 − hf ) − (1 − E)(h1 − hg ) (h1 − hf ) − (1 − E)(h1 − hg )

Tableau IV.9 : Influence de l’isolation de l’EC sur la fraction de gaz liquéfiée et le


travail consommé par Kg de gaz liquéfié. Pour le processus de Linde et de Claude

Gaz 𝐐̇ Processus de Linde Processus de Claude


[KJ/kg]
𝐦̇ Fraction de 𝐖̇𝐧𝐞𝐭 Fraction de 𝐖̇𝐧𝐞𝐭
[KJ/kg] [KJ/kg]
gaz 𝐦̇𝐥 gaz liquéfiée 𝐦̇𝐥
liquéfiée «y»
«y»
0 0.1195 2307.3 0.0968 2775.0
2 0.1146 2406.0 0.0921 2917.0
4 0.1097 2512.4 0.0874 3074.2
6 0.1048 2630.9 0.827 3249.4
Air 8 0.0999 2760.0 0.0780 3445.6
10 0.0950 2902.3 0.0733 3667.0
15 0.0827 3334.0 0.0615 4372.0
20 0.0705 3911.0 0.0497 5411.8
25 0.0582 4737.5 0.0379 7099.0
30 0.0460 5994.0 0.0262 10273
35 0.0337 8181.7 0.0144 18696
40 0.0215 12824 0.0026 103580
0 0.0971 2879.1 0.0937 2982.6
2 0.0924 3025.5 0.0891 3136.6
4 0.0877 3187.7 0.0844 3311.3
6 0.0830 3368.2 0.0797 3506.7
Azote 8 0.0783 3570.3 0.0750 3726.5
10 0.0737 3793.2 0.0703 3975.7
15 0.0620 4509.0 0.0586 4769.7
20 0.0503 5557.8 0.0469 5959.9
25 0.0386 7242.4 0.0353 7918.8
30 0.0269 10393.0 0.0236 11845
35 0.0152 18392.0 0.0119 23493
40 0.0035 79874.0 0.00016 1747300

115
Chapitre IV Applications et discussions

0 0.1305 1831.4 0.1359 1760.6


2 0.1255 1904.4 0.1308 1829.2
4 0.1204 1985.0 0.1258 1901.8
6 0.1154 2071.0 0.1207 1982.1
8 0.1104 2164.8 0.1157 2067.6
Oxygène 10 0.1053 2269.7 0.1107 2160.9
15 0.0927 2578.2 0.0981 2438.2
20 0.0801 2983.7 0.0855 2797.2
25 0.0675 3540.7 0.0729 3280.3
30 0.0549 4353.3 0.0603 3965.3
35 0.0424 5636.7 0.0477 5012.1
40 0.0298 8020.0 0.0353 6772.0
0 0.1455 1264.5 0.1329 1442.7
2 0.1382 1331.3 0.1255 1527.6
4 0.1308 1406.6 0.1181 1623.2
6 0.1234 1491.0 0.1108 1730.0
Argon 8 0.1161 1584.7 0.1034 1853.7
10 0.1087 1692.6 0.0960 1996.4
15 0.0903 2037.5 0.0776 2469.2
20 0.0719 2558.9 0.0592 3236.0
25 0.0535 3439.0 0.0408 4694.4
30 0.0351 5241.8 0.0224 8548.7
35 0.0167 11017 0.0040 47863

Figure IV.37 : Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz


liquéfié pour le processus de Linde

116
Chapitre IV Applications et discussions

Figure IV.38. Influence de l’isolation extérieure des EC sur la fraction de gaz


liquéfiée pour le processus de Claude

Figure IV.39. Influence l’isolation extérieure de l’EC sur le travail consommé par Kg
de gaz liquéfié « processus de Linde »

117
Chapitre IV Applications et discussions

Figure IV.40. Influence l’isolation extérieure de l’EC sur le travail consommé par Kg
de gaz liquéfié « processus de Claude »

IV.8. Présentation des résultats et interprétation


Le modèle de simulation développé ici et décrit dans le chapitre précèdent a permis
l’obtention d’une série de résultats exposés ci-dessus. On a choisi quatre procédés de
liquéfaction cryogénique (Linde, Linde avec pré-ref., Claude et Kapitza) à simuler par
le langage HYSYS et ce pour quatre substances à liquéfié (azote, oxygène, air et
argon). Les résultats obtenus sont les suivants :
On constate d’après le tableau IV-4 que le cycle le plus adéquat pour la liquéfaction
de l’azote est celui de Linde avec pré-refroidissement. Il présente une fraction
maximale de gaz liquéfié de 13.83% pour une consommation d’énergie minimale de
5552.07 KJ/kg de gaz liquéfié et ce par rapport aux autres cycles et des conditions
extérieures.
De même, les tableaux (IV-5-6) représentent les résultats de simulation et de calcul
des performances des cycles de liquéfaction respectivement pour l’oxygène et l’argon.
On remarque que le procédés de Linde avec pré-refroidissement est le plus performant
pour la liquéfaction des deux substances sus-citées étant donné qu’il présente les
maxima de la fraction liquéfiée avec une consommation minimale d’énergie.

118
Chapitre IV Applications et discussions

Par ailleurs, pour la liquéfaction de l’air le tableau IV-7 spécifie clairement que le
cycle le plus performent pour les conditions thermodynamiques imposées est celui de
Claude pour les mêmes raisons évoquées précédemment pour les autres substances.

IV.8.1Interprétation des résultats relatifs à l’influence de l’efficacité de


l’échangeur de chaleur et de l’isolation extérieure sur la fraction de gaz liquéfié
et la consommation d’énergie par kg de liquide
IV.8.1.1 Cas de l’Efficacité de l’échangeur de chaleur :
Les résultats obtenus sont résumés dans les tableaux IV-8. La variation de la fraction
de gaz liquéfié y en fonction de l’efficacité E de l’échangeur de chaleur est illustrée
dans les figures (IV-33-34) respectivement pour les cycles de Linde et Claude.
On constate d’une manière claire que la dégradation de l’efficacité E entraine une
diminution presque linéaire de la fraction y et ce, pour toutes les substances
considérées. On peut relever sur ces graphes relativement aux deux cycles considérés
la valeur de l’efficacité critique Ec pour chaque substance qui correspond à y nul ; elle
représente la limite pour laquelle on ne peut obtenir du liquide. Il est donc, très
judicieux de connaitre cette limite afin de la prendre en considération dans tout type
d’installation similaire.
Par suite, les figures (IV-35-36) représentent les courbes de variation de la
consommation d’énergie pour produire 1 kg de liquide en fonction de l’efficacité E
relativement aux deux cycles Linde et Claude. Avec le même raisonnement, ces
courbes font apparaitre une consommation d’énergie presque exponentielle avec la
diminution de l’efficacité des échangeurs de chaleur pour la liquéfaction de l’azote et
l’air ; cette augmentation est moindre pour les deux autres substances (oxygène et
argon). De plus, le pic de la consommation d’énergie est sans doute équivalent à la
valeur limite de l’efficacité (ie) Ec pour laquelle y=0 ; dans ces conditions, on
consommera le maximum d’énergie pour ne rien produire en aval.

IV.8.1.2 Cas de l’isolation thermique :

Les résultats obtenus sont recensés dans le tableau IV.9 pour les différentes substances
considérées et relativement aux procédés de Linde et Claude.
L’influence de l’isolation extérieure sur la fraction de gaz liquéfié y est montrée sur les
figures (IV.37-38). On constate une diminution linéaire de y quand la quantité de chaleur

119
Chapitre IV Applications et discussions

massique augmente ; on fait apparaitre également la limite en dessous de laquelle il n’y a


plus de liquide produit par les procédés de liquéfaction (y=0). Cela nous renseigne sur
l’importance de bien isoler les installations de liquéfaction des gaz cryogéniques.
Le même facteur agit négativement sur le surplus de consommation d’énergie ; ceci est
illustré par les figures (IV.39-40). On voit une augmentation exponentielle du travail
dépensé par kg de gaz liquéfié en fonction de la dégradation de l’isolation thermique pour
relativement toutes les substances.

IV.9 Conclusion :
Pour l’investigation des différents cycles pour la liquéfaction de l’air, de l’oxygène, de
l’Azote et de l’Argon plusieurs paramètres d’opération ont étaient considérés pour
minimiser le travail absorbé et maximiser la quantité de gaz liquéfiée qui constitue
l’objectif de notre travail.

Alors d’après les résultats qu’on a obtenu et les calculs qu’on a fait on conclut que
pour maximiser la fraction de gaz liquéfiée et minimiser le travail absorbé il faut d’une
part, maximiser l’efficacité des échangeurs de chaleur qui représente une limite pour
toutes les substances simulées et les cycles de liquéfaction considérés ; Cette limite
s’appelle efficacité critique en dessous de laquelle on ne peut produire du liquide. Et
d’autres part, minimiser le flux de chaleur infiltré depuis l’environnement extérieur à
cause du gradient de température important et ce, en mettant en place une bonne
isolation extérieure des échangeurs de chaleur, des équipements, la tuyauterie et
annexes en la faisant contrôler régulièrement.

120
Conclusion générale

Conclusion générale

La liquéfaction d’un gaz est un procédé important dans l’industrie et principalement


dans la production des gaz purs (distillation fractionnée) et pour l’emploi de ces gaz
liquéfiés dans divers domaines tel que Bio- médicale, agro-alimentaire, industrie
pétrolièreet gazière, le développement spatial. Elle permet également le stockage et le
transport des gaz en faible volume et faible coup.

Dans notre travail, nous avons pu simuler via le logiciel Aspen-HYSYS plusieurs
procédés de liquéfaction cryogéniques (Linde, Linde avec pré-ref., Claude et Kapitza)
et pour différentes substances (azote, oxygène, air, argon). En effet, dans tous système
de liquéfaction, on cherche à minimiser les énergies dépensées et augmenter la
fraction de gaz liquéfié ; d’après notre étude, on a conclu qu’il y a plusieurs
paramètres qui influent sur les performances d’un système de liquéfaction et parmi
ces paramètres on citera, en particulier :

 l’efficacité des échangeurs de chaleur qui doit être suffisamment importante


ou du moins, supérieure à la valeur critique en dessous de laquelle il n’y aura pas
de liquide produit en sortie.
 l’isolation extérieure des échangeurs de chaleur et des installations
cryogéniques qui doit être très efficace car la dégradation de cette dernière entraine
la diminution de la fraction de gaz liquéfié et l’augmentation conséquente de la
consommation d’énergie.

En fin, nous pouvons dire que nous avons eu l’occasion de traiter un domaine
complexe et intéressant qui est la liquéfaction des gaz cryogéniques. Nous
recommandons, aux futurs étudiants intéressés par ce domaine de se pencher sur la
simulation des colonnes froides dans les usines de séparation des gaz de l’air.

121
Annexe 01 : Diagramme T-S de l’Azote
Annexe 02 : Diagramme T-S de l’Argon.
Annexe 03 : Diagramme P-H de l’Oxygène.
Annexe 04 : Diagramme P-H de l’Air
Annexe 05 : Diagramme T-S de l’Hélium.
Annexe 06 : travail idéal pour la liquéfaction des différents gaz à 300 K et 1 bar
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