SMA4 - Analyse 6
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SMA4 - Analyse 6
A. Lesfari
Département de Mathématiques
E. mail : [email protected]
2
Chapitre 1
Intégrales généralisées dépendant
d'un paramètre
Ce chapitre concerne l'étude des intégrales généralisées dépendant d'un
paramètre.
Z v
0 0 0 ∂f
F (x) = f (x, v)v (x) − f (x, u)u (x) + (x, t)dt.
u ∂x
Proposition 3 (Formule de Fubini). Si f est continue sur I×[u, v], I = [α, β],
alors
Z β Z β Z v Z v Z β
F (x)dx = f (x, t)dt dx = f (x, t)dx dt.
α α u u α
3
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sées de la forme
Z b
f (x, t)dt,
a
dépendant d'un paramètre x ∈ I.
Z +∞
Dénition 4 On dit que l'intégrale généralisée f (x, t)dt converge pour
a
x∈I si et seulement si la limite
Z u
lim f (x, t)dt,
u→+∞ a
u
Z
∀x ∈ I, ∀ε > 0, ∃A(ε, x) : ∀u ≥ A(ε, x) =⇒ f (x, t)dt − F (x) ≤ ε
a
Les questions que l'on rencontre lors de l'étude des suites et séries de fonc-
tions concernant la continuité, la dérivabilité et l'intégration, se posent aussi
aux intégrales généralisées dépendant d'un paramètre. En l'absence d'hypo-
thèses supplémentaires, les trois propositions précédentes ne sont plus valables
pour le cas de ces intégrales. Par exemple, la fonction dénie par
Z +∞
F (x) = xe−xt dt, x ∈ [0, 1], t ≥ 0
0
u
Z
∀ε > 0, ∃A(ε) : ∀u ≥ A(ε), ∀x ∈ I =⇒ f (x, t)dt − F (x) ≤ ε
a
Notons que
u +∞
Z Z
f (x, t)dt − F (x) = f (x, t)dt .
a u
Z +∞
Théorème 7 (Critère de Cauchy). L'intégrale généralisée f (x, t)dt converge
a
uniformément sur I si et seulement si
u
Z
∀ε > 0, ∃A(ε) : ∀u > v ≥ A(ε), ∀x ∈ I =⇒ f (x, t)dt ≤ ε
v
Z +∞
0 ∂f
F (x) = (x, t)dt.
a ∂x
Théorème 11 S'il existe une fonction positive ϕ(t), intégrable sur [a, u], u ≥
a, telle que :
conditions suivantes :
Z u
g(x, t) ≤ C, ∀u ≥ a
a
Z +∞
Alors l'intégrale f (x, t)g(x, t)dt converge absolument et uniformément
a
sur I.
Z Z Z
lim fk (x)dx = lim fk (x)dx = f (x)dx.
k→∞ k→∞
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Z Z Z
lim fk (x)dx = lim fk (x)dx = f (x)dx.
k→∞ k→∞
Pour des notions sur les fonctions sommables, voir le complément (facultatif)
ci-dessous :
Compléments : on a rassemblé ici quelques notions sommaires sur la théorie
de la mesure et l'intégrale de Lebesgue.
Dénition 17 Soit Ω un ensemble. Une classe A de parties de Ω est dite une tribu
(ou σ -algèbre de Boole) sur Ω si les conditions suivantes sont satisfaites : i) Ω ∈ A,
ii) ∀ AS∞∈ A, Ac ∈ A, iii) si A1 , A2 , . . . est une innité dénombrable de parties de A,
alors i=1 Ai ∈ A.
τ ({A}) = {∅, Ω, A, Ac },
τ ({A, B}) = {∅, Ω, A, B, Ac , B c , A ∪ B, Ac ∪ B, A ∪ B c ,
Ac ∪ B c , A ∩ B, Ac ∩ B, A ∩ B c , Ac ∩ B c ,
(A ∪ B) ∩ (Ac ∪ B c ), (A ∩ B) ∪ (Ac ∩ B c )}.
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Remarque 22 La tribu borélienne de R contient tous les intervalles et tous les points
n
de R. La tribu borélienne de R est la tribu engendrée par les parties de R de la
n
forme ] − ∞, a1 ] × · · · ×] − ∞, an ], où a1 , . . . , a n ∈ R.
∞ ∞
!
[ X
µ Bi = µ(Bi ),
i=1 i=1
∞
[ ∞
X
E⊆ Ik , lk ≤ ε.
k=0 k=0
b) La locution presque partout (en abrégé p.p.) signie sauf sur un ensemble
de mesure nulle.
c) I un intervalle de R. Une fonction f : I → R est dite mesurable s'il existe
Soit
une suite (ϕk ) de fonctions en escalier sur I qui converge simplement presque partout
vers f sur I .
Toutes les fonctions que l'on rencontre en pratique sont mesurables.
Avant de dénir l'intégrale au sens de Lebesgue, rappelons briévement ce qu'est
l'intégrale au sens de Riemann. Soit f une fonction réelle bornée dénie sur un
Rb
intervalle [a, b]. Pour dénir l'intégrale au sens de Riemann, notée
a f (x)dx, on
considère une subdivision de [a, b] en un nombre ni de points tels que : a = α0 <
α1 < . . . < αk = b, et on écrit
Z b k
X
f (x)dx = lim (αi+1 − αi ) f (ξi ), αi ≤ ξi ≤ αi+1 ,
a k→∞
i=1
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ce qui représente l'aire comprise entre le graphe de f et l'axe ox. Pour qu'une fonction
bornée soit intégrable au sens de Riemann, il faut et il sut que l'ensemble des points
de discontinuités de f soit de mesure nulle.
L'idée principale de la construction de l'intégrale de Lebesgue, réside dans le
fait de considérer une subdivision du domaine des valeurs de f (et non du domaine
[a, b] de f, f une fonction mesurable réelle et
comme dans le cas de Riemann). Soit
positive. Soit [m, M ] un intervalle sur l'axe oy tel que : Imf ⊂ [c, d] et considérons
une subdivision de [c, d] en un nombre ni de valeurs distinctes yk . Posons Ei =
{x ∈ [a, b] : yi ≤ f (x) ≤ yi+1 } = f −1 ([yi , yi+1 ]), et µ(Ei ) = mesure de Ei . C'est
la longueur usuelle de Ei si Ei est un intervalle ou une réunion nie d'intervalles
disjoints.
Dénition 26
R
a)
L'intégrale de Lebesgue f dµ (µ étant la mesure de Lebesgue)
Pk
yi µ (Ei ) et ki=1 yi+1 µ (Ei ). Autrement dit,
P
est la limite commune des sommes i=1
Pk
l'expression i=1 ηi µ (Ei ), ∀ηi ∈ [yi , yi+1 [, représente une approximation de l'aire
comprise entre le graphe de f et l'axe ox.
b) On dit qu'une fonction f est
R intégrable au sens de Lebesgue ou sommable si et
seulement si f est mesurable et |f |dµ est ni.
Propriétés : a) Si f, g ∈ L1 , α, β ∈ C, alors αf + βg ∈ L1 et
Z Z Z
(αf + βg) dx = α f dx + β gdx.
c) Si f est mesurable et s'il existe une fonction positive g ∈ L1 telle que : |f (x)| ≤
g(x) presque partout, alors f ∈ L1 . R
d) Si f (x) ≥ 0 est mesurable, alors f dx = 0 si et seulement si f = 0 presque
partout.
e) Si f ∈ L1 et f = g presque 1
R R
partout, alors g ∈ L et f dx = gdx.
f ) La quantité kf k = Ω |f (x)|dx, est une norme sur L1 (Ω).
R
qR
g) La quantité kf k = 2 2
Ω |f (x)| dx, est une norme sur L (Ω).
h) f, g ∈ L2 , alors
Inégalité de Schwarz : Si
Z 2 Z Z
|f (x)| dx |g(x)|2 dx.
2
f (x)g(x)dx ≤
Ω Ω Ω
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1.3 Exercices
Exercice 1.3.1
R +∞ 2
On considère la fonction F dénie par F (x) = 0 e−xt dt.
a) Montrer que F est continue pour x ≥ a > 0.
F (x) = 12 πx .
p
b) Montrer que
R +∞ 2
c) En déduire la valeur de l'intégrale 0 t2k e−xt dt, k ∈ N∗ , x ≥ a > 0.
Exercice 1.3.3
R +∞
Soit l'intégrale F (x) = 0 f (x, t)dt où
1 si t=0
f (x, t) =
e−xt sint t si t>0
c) En déduire que :
Z ∞
e−x ln xdx = −γ,
0
P
k 1
où γ = limk→∞ j=1 j dt − ln k = 0, 57721..., est la constante d'Euler.
sin x
f (x) = , α ∈ R∗+
xα
est sommable sur [0, 1] pour 0 < α < 2 et sur [1, ∞[ pour α > 1.
2) Soit f : R+ −→ R (ou C), une fonction localement sommable (c-à-d., in-
tégrable sur tout intervalle borné). On appelle transformée de Laplace de f (x) la
fonction de la variable complexe p = σ + iω dénie par
Z ∞
F (p) = f (x)e−px dx.
0
Exercice 1.3.8 Soit Γ(x) la fonction gamma d'Euler (voir exercice 8.3.13).
a) Montrer que Γ est convexe.
b) Montrer que Γ0 s'annule une et une seule fois en un point α ∈]1, 2[.
c) Montrer que : limx→0+ xΓ(x) = 1 et
Γ(x)
d) Calculer limx→+∞x et interpréter le résultat obtenu.
e) Montrer que l'on peut dénir la fonction Γ(x) pour des valeurs négatives de x
et qu'elle agit comme un prolongement de la fonction factorielle.
f ) Esquisser une représentation graphique de la fonction Γ(x).
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 13
+∞ k
t k x−1
Z Z
−t x−1
Γ(x) = e t dt = lim 1− t dt, x>0
0 k→+∞ 0 k
k x .k!
Γ(x) = lim , x>0
k→+∞ x(x + 1)...(x + k)
∞
1 Y x −x
= xeγx 1+ e k, x>0
Γ(x) k
k=1
P
k 1
où γ = limk→∞ l=1 l − ln k = 0, 57721..., est la constante d'Euler.
Z 1
B(p, q) = xp−1 (1 − x)q−1 dx.
0
Montrer que cette intégrale converge pour p ∈]0, +∞[ et q ∈]0, +∞[.
Chapitre 2
Intégrales multiples
est un rectangle.
Considérons les fonctions dénies par
Z b Z d Z d Z b
(∗) f (x, y)dy dx = f (x, y)dx dy.
a c c a
14
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 15
Exemple 34 f (x, y) = 2x + 3y 2
RR
Calculons l'intégrale D f (x, y)dxdy où et D=
[1, 3] × [1, 2]. On a
Z 3 Z 2 Z 3
2
(2x + 3y )dy dx = (2x + 7)dx = 22.
1 1 1
De même, on a
Z 2 Z 3 Z 2
2
(2x + 3y )dx dy = (8 + 6y 2 )dx = 22.
1 1 1
D'après cet exemple, on voit bien que l'ordre dans lequel on eectue les intgrations n'a
pas d'importance mais dans certains cas, un ordre d'intégration sera plus avantageux
que l'autre. Par exemple, si
× hauteur.
= base
RR
(Si f est négative sur D ,
D f sera négative, sa valeur absolue représentera le
volume de l'ensemble {(x, y, z) : (x, y) ∈ D, f (x, y) ≤ z ≤ 0}).
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 16
− succession d'une intégrale double et
d'une intégrale simple.
Z Z Z
− succession d'une intégrale simple et
f (x, y, z)dxdydz =
D
d'une intégrale double.
−
succession de trois intégrales simples
(réduction complète).
Z Z b1 Z b2 Z bn
f = ... f (x1 , x2 , ..., xn )dxn ...dx2 dx1 ,
D a1 a2 an
!
Z bn Z bn−1 Z b1
= ... f (x1 , ..., xn−1 , xn )dxn ...dxn−1 dxn .
an an−1 a1
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 17
On a
Z Z k−1
X
= lim f (αi , βj )(xi+1 − xi )(yj+1 − yj ).
D ∆ij −→0
i,j=0
3 ème cas : on considère un ensemble combinant les deux cas précédents. Dans
ce cas le théorème de Fubini fournit,
!
Z Z Z b Z g2 (x)
f = f (x, y)dy dx,
D a g1 (x)
!
Z d Z h2 (y)
= f (x, y)dx dy.
c h1 (y)
Exercice 2.1.1
RR
Calculons D f (x, y)dxdy , où
f (x, y) = (1 − x2 )3/2 ,
et p
D = {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1 − x2 }.
√
En utilisant le 1er cas, c-à-d., a = 0, b = 1, g1 (x) = 0, g2 (x) = 1 − x2 , on obtient
Z Z Z 1Z √ 2 1−x
! Z 1
8
f (x, y)dxdy = (1 − x2 )3/2 dy dx = (1 − x2 )2 dx = .
D 0 0 0 15
2ème
p
Si on utilise le cas, c-à-d., c = 0, d = 1, h1 (y) = 0, h2 (y) = 1 − y2, on
obtient
Z Z Z Z √ 2 1
!
1−y
f (x, y)dxdy = (1 − x2 )3/2 dx dy,
D 0 0
ce qui montre que dans cet exemple, il est avantageux d'intégrer d'abord par rapport
er
à y , puis par rapport à x, c-à-d., d'utiliser le 1 cas.
Exercice 2.1.2
RR
Calculons D f (x, y)dxdy , où
f (x, y) = xy,
et
D = {(x, y) ∈ R2 : 0 < x < y < 2x, x2 + y 2 > 4, xy < 4}.
Notons que : D = D1 ∪ D2 , où
2 √ p
D1 = {(x, y) ∈ R2 : √ < x < 2, 4 − x2 < y < 2x},
5
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 19
et
√ 4
D2 = {(x, y) ∈ R2 : 2 < x < 2, x < y < }.
x
On a
√ 4
!
Z Z Z 2 Z 2x Z 2 Z
x
f (x, y)dxdy = √ xydy dx + √ xydy dx,
D √2 4−x2 2 x
5
√
2 Z 2
5x3 8 x3
Z
= − 2x dx + √ − dx,
√2 2 2 x 2
5
3
= − + 4 ln 2.
5
Lemme 40 (Inégalité de Young). Soient p > 1 et q > 1 deux nombres réels tels que :
1 1
+ = 1.
p q
Alors,
αp β q
∀α, β ∈ R+ , αβ ≤ + .
p q
Z Z Z Z 1 Z Z 1
p q
p q
|f g| ≤ |f | . |f | .
D D D
Z Z 1 Z Z 1 Z Z 1
p p p
p p p
|f + g| ≤ |f | + |g| .
D D D
Si n=3 et
! !
Z Z Z Z Z Z b ϕ2 (x) ψ2 (x)
f (x, y, z)dxdydz = f (x, y, z)dz dy dx.
D a ϕ1 (x) ψ1 (x)
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 20
Notons que
D = {(x, y) : x ∈ A, y ∈ Bx } = {(x, y) : y ∈ B, x ∈ Ay }.
Z Z Z Z Z !
= f (x, y)dy dx = f (x, y)dx dy.
D A Bx B Ay
g : Ω −→ Rn , y 7−→ g(y) = x,
où Ω est un ouvert de Rn . On a
x1 = g1 (y1 , ..., yn ),
x2 = g2 (y1 , ..., yn ),
.
.
.
xn = gn (y1 , ..., yn ).
∂gi
On suppose que les dérivées partielles
∂yj (y), 1 ≤ i, j ≤ n, existent pour tout y ∈ Ω.
Rappelons que le jacobien de g est
∂(x1 , ..., xn ) ∂gi
det Jg (y) = = det (y) .
∂(y1 , ..., yn ) ∂yj 1≤i,j≤n
Si n = 2, on a !
∂x1 ∂x1
∂(x1 , x2 ) ∂y1 ∂y2
det Jg (y) = = det ∂x2 ∂x2 .
∂(y1 , y2 ) ∂y1 ∂y2
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 21
g : Ω −→ Rn , y 7−→ g(y) = x,
f : D −→ R, x 7−→ f (x),
une fonction intégrable où D ⊂ g(Ω). Alors (f og) |det Jg (y)| est intégrable sur g −1 (D)
et Z Z
f= (f og) |det Jg (y)| .
D g −1 (D)
où
x = r cos θ,
y = r sin θ.
g est une bijection de classe C1 dont le jacobien est
∂x x
∂(x, y) ∂r ∂θ cos θ −r sin θ
det Jg = = det ∂y ∂y = det = r 6= 0 sur Ω.
∂(r, θ) ∂r ∂θ
sin θ r cos θ
D = (x, y) ∈ R2 : x ≥ 0, y ≥ 0, 1 ≤ x2 + y 2 ≤ 4 .
π
g −1 (D) = {(r, θ) : 1 ≤ r ≤ 2, 0 ≤ θ ≤ },
2
d'où
π
!
Z Z Z 2 Z
2 π
sin(x2 + y 2 )dxdy = (sin r2 ).rdθ dr = (cos 1 − cos 4).
D 1 0 4
x = r cos θ sin ϕ,
y = r sin θ sin ϕ,
z = r cos ϕ
x = r cos θ,
y = r sin θ,
z = z
g est bijective et son jacobien est
cos θ −r sin θ 0
∂(x, y, z)
det Jg = = det sin θ r cos θ 0 = r 6= 0 sur Ω.
∂(r, θ, ϕ)
0 0 1
On a
D = (x, y, z) ∈ R3 : x = r cos θ, y = r sin θ, z ∈ R ,
où r ∈ [r1 , r2 ], θ ∈ [θ1 , θ2 ],
0 < r1 < r2 , 0 < θ1 < θ2 < 2π . D'après le théorème
avec
du changement de variable, si f : D −→ R est intégrable, alors
Z Z Z Z Z Z
f (x, y, z)dxdydz = f (r cos θ, r sin θ, z)rdrdθdz.
D g −1 (D)
Si D est le cylindre
En particulier, si f ≡ 1,
Z Z Z Z 2π Z h2 Z R
V (D) = dxdydz = rdr dz dθ = πr2 (h2 − h1 ).
D 0 h1 0
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 24
Exercice 2.2.3
RRR p
Calculons D x2 + y 2 dxdydz , où
2.3 Exercices
Exercice
R 2.3.1
R yCalculer
1 1
a) dy e x dx.
R 02 Ry2
b) 1 dx 1 yexy dx.
x
Exercice
R R 2.3.2 Calculer
2 2 2
où D = {(x, y) ∈ R : 0 ≤ x < y < 2x, x + y > 4, xy < 4}.
a)
R R D xydxdy
2 2 2 2 2
b)
R RD sin(x + y )dxdy où D = {(x, y)2 ∈ R : x ≥ 0, y ≥ 0, 1 ≤ x + y ≤ 4}.
c) D |x + y|dxdy où D = {(x, y) ∈ R : |x| < 1, |y| < 1}.
x2 y 2 z 2
+ 2 + 2 = 1, (a, b, c > 0).
a2 b c
Exercice 2.3.5 a) La transformation suivante peut-elle être utilisée comme chan-
gement de variables sur le domaine D du plan limité par les droites u = 0 ,v = 0 et
u + v = 2, ϕ(u, v) = (u + v, v − u2 ) ?
b) Caratériser l'image de D par ϕ.
c) Calculer l'aire de ϕ(D) directement et par changement de variables.
d) Calculer directement et par changement de variables l'intégrale sur ϕ(D) de
1
la fonction x−y+1 .
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 25
x−y
Exercice 2.3.6 Calculer l'intégrale de e x+y sur le domaine limité par les droites
x = 0, y = 0 et x + y = 1.
Exercice 2.3.7 Soit D la région du premier quadrant limitée par les hyperboles,
xy = 1, xy = 3, x2 − y 2 = 1, x2 − y 2 = 4. Calculons l'intégrale de x2 + y 2 sur D.
Exercice 2.3.9 Une sphère de rayon R1 est percée d'un trou cylindrique de rayon
R2 dont l'axe passe par le centre de la sphère. Calculer le volume résiduel de la sphère.
∂2f
Z Z
dxdy.
P ∂x∂y
Exercice 2.3.11 Calculer l'aire du quadrilatère curviligne limité par les arcs d pa-
rabole x2 = ay , x2 = by , y 2 = cx, y 2 = dx où 0<a<b et 0 < c < d.
Exercice 2.3.14 xy
RR
Calculer l'intégrale D x2 +y 2 dxdy , où
Z 1
B(p, q) = xp−1 (1 − x)q−1 dx.
0
a) Montrer que cette intégrale converge pour p ∈]0, +∞[ et q ∈]0, +∞[.
Γ(p)Γ(q)
b) Etablir la formule suivante : B(p, q) =
Γ(p+q) où Γ est la fonction gamma
d'Euler dénie précédemment.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 26
π
B(p, 1 − p) = Γ(p)Γ(1 − p) = , 0<p<1
sin πp
où Γ et B sont les fonctions gamma et bêta d'Euler dénies dans les exercices précé-
dents.
Exercice 2.3.18 Exprimer à l'aide des fonctions gamma et bêta d'Euler, les inté-
R1 R 1 dx Rπ
grales elliptiques √ dx et 0 √
m n
ainsi que l'intégrale trigonométrique 02 sin x cos xdx,
0 1−x 3 1−x4
m > −1, n > −1.
Chapitre 3
Formes diérentielles, intégrales
curvilignes
(N.B. Seules les formes diérentielles de degré 1, 2 dans R2 et R3 , sont au pro-
gramme. Les formes diérentielles de degré k, sont données ici en tant que complé-
ment).
3.1 Généralités
Formes diérentielles de degré 1 : considérons l'espace vectoriel Rn et son espace
dual
n ∗
(R ) = L (R , R). Ce dernier étant l'espace des formes linéaires sur Rn . On
n
n
note (dx1 , ..., dxn ) la base duale de la base canonique (e1 , ..., en ) de R . Autrement
n
dit, dx1 , ..., dxn sont n formes linéaires sur R dénies par
1 si i = j
dxi (ej ) =
0 si i 6= j
Dénition 45 Soit U un ouvert de Rn . On appelle forme diérentielle de degré 1
ou 1-forme diérentielle sur U, l'application dénie par
n
X
ω : U −→ L (Rn , R) , x 7−→ ω(x) = fi (x)dxi ,
i=1
27
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 28
est une forme diérentielle de classe C p−1 . Par ailleurs, il existe des formes dié-
rentielles qui ne sont pas la diérentielle d'une fonction. Considérons par exemple la
forme
ω = x1 dx2 ,
et supposons qu'elle soit la diérentielle d'une fonction f (x1 , x2 ). On aurait donc
∂f ∂f
ω = df = dx1 + dx2 = x1 dx2 .
∂x1 ∂x2
∂f ∂f
On en déduit que ∂x = 0 (donc f ne dépend pas de x1 ) et ∂x = x1 (donc f dépend
1 2
de x1 ), ce qui est absurde.
Notons que Λ2 (Rn ) est un espace vectoriel réel (voir ci-dessous). Pour décrire une
base de cet
2 n
espace, on introduit les applications dxi ∧ dxj ∈ Λ (R ), 1 ≤ i, j ≤ n,
dénies par
n n yi zi
dxi ∧ dxj : R × R −→ R, (y, z) 7−→ det = yi zj − yj zi .
yj zj
On en déduit que :
Soient U un ouvert de Rn et
des fonctions de classe C p , 0 ≤ p ≤ +∞. Une fonction à valeurs dans Λ2 (Rn ) est dite
p p
de classe C , si ses coordonnées dans la base (dxi ∧ dxj )1≤i<j≤n sont de classe C .
2 n
Le choix de cette base dans Λ (R ) détermine un isomorphisme de cet espace avec
n(n−1)
R 2 .
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 29
n
X
ω : U −→ Λ2 (Rn ) , x 7−→ ω(x) = fij (x)dxi ∧ dxj .
1≤i<j≤n
ϕ(y1 , ..., αyi + βzi , ..., yk ) = αϕ(y1 , ..., yi , ..., yk ) + βϕ(y1 , ..., zi , ..., yk ).
On montre que Λk (Rn ) est un espace vectoriel réel (voir ci-dessous). Introduisons
les applications dxi1 ∧ ... ∧ dxik ∈ Λ2 (Rn ), 1 ≤ i1 , i2 , ..., ik ≤ n, dénies par
dxi1 ∧ ... ∧ dxir ∧ ... ∧ dxis ∧ dxik = −dxi1 ∧ ... ∧ dxis ∧ ... ∧ dxir ∧ dxik ,
et en particulier si ir = is , alors
Proposition 49 Λk (Rn ) n!
k!(n−k)! et la famille
est un espace vectoriel de dimension
des fonctions bilinéires antisymétriques (dxi1 ∧...∧dxik )1≤i1 <...<ik ≤n , forme une base
de cet espace.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 30
Soient U un ouvert de Rn et
des fonctions de classe C p , 0 ≤ p ≤ +∞. Une fonction à valeurs dans Λk (Rn ) est dite
p
de classe C , si ses coordonnées dans la base (dxi1 ∧ ... ∧ dxik )1≤i1 <...<ik ≤n sont de
n!
classe Cp. Le choix de cette base détermine un isomorphisme : Λk (Rn ) ' R k!(n−k)! .
(ω ∧ λ) ∧ η = ω ∧ (λ ∧ η).
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 31
(ω + η) ∧ λ = (ω ∧ λ) + (η ∧ λ).
ω ∧ λ = (−1)kl (λ ∧ ω).
s'écrit
3
X
ω∧λ = fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
3
X
= fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
i6=j
3
X 3
X
= fi gj dxi ∧ dxj + fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i>j
3
X 3
X
= fi gj dxi dxj + fj gi dxj ∧ dxi ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j j>i
3
X 3
X
= fi gj dxi ∧ dxj − fj gi dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i<j
3
X
= (fi gj − fj gi )dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
i<j
n
X ∂f
df = dxi .
∂xi
i=1
Soient X
ω= fi1 ,...,ik dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
1≤i1 <...<ik ≤n
On a
X
dω = dfi1 ,...,ik ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
1≤i1 ,...,ik ≤n
n
!
X X ∂fi1 ,...,ik
= dxi0 ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
∂xi0
1≤i1 ,...,ik ≤n i0 =1
X ∂fi1 ,...,ik
= ∧ dxi0 ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
∂xi0
1≤i0 ,i1 ,...,ik ≤n
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 33
et en particulier,
d(gω) = dg ∧ ω + gdω.
d(dω) = 0.
3
X ∂f
df = dxi ,
∂xi
i=1
1
ωgrad f
= df.
Exemple 60 Soit
3
X
ω= fi dxi ,
i=1
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 34
3
X
dω = dfi ∧ dxi ,
i=1
3 3
X X ∂fi
= dxj ∧ dxi ,
∂xj
i=1 j=1
3
X ∂fi
= dxj ∧ dxi ,
∂xj
i,j=1
i6=j
3 3
X ∂fi X ∂fi
= dxj ∧ dxi + dxj ∧ dxi ,
∂xj ∂xj
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i>j
3 3
X ∂fi X ∂fj
= dxj ∧ dxi + dxi ∧ dxj ,
∂xj ∂xi
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j j>i
3 3
X ∂fi X ∂fj
= − dxi ∧ dxj + dxi ∧ dxj ,
∂xj ∂xi
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i<j
3
X ∂fj ∂fi
= − dxi ∧ dxj ,
∂xi ∂xj
1≤i,j≤3
i<j
∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2
= − dx1 ∧ dx2 + − dx2 ∧ dx3
∂x1 ∂x2 ∂x2 ∂x3
∂f3 ∂f1
+ − dx1 ∧ dx3 .
∂x1 ∂x3
En abrégé, on note
dωf1 = ωrot
2
f.
Exemple 61 Soit
dωf2 = ωdiv
3
f
.
∂fi ∂fj
= , ∀1 ≤ i, j ≤ n.
∂xj ∂xi
Dénition 67 Une k -forme diérentielle ω dans U est dite exacte s'il existe une
(k − 1)-forme diérentielle λ dans U de classe
1C telle que : ω = dλ.
est exacte s'il existe une application h : U −→ R (de classe C1) telle que :
∂h
fi = .
∂xi
de classe C1 telle que : dλ = ω (que l'on peut noter sous la forme ωf2 = dωrot
1
g
).
Cela revient à dire qu'il existe un champ de vecteurs g = (g1 , g2 , g3 ) tel que : f =
(f1 , f2 , f3 ) = rot g . On dit alors que f dérive d'un potentiel vecteur g .
x2 x1
ω= dx1 − 2 dx2 ,
x21 + x22 x1 + x22
est fermée mais n'est pas exacte.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 37
Exemple 75 n
La boule Bj = {x ∈ R : kx − akj ≤ r}, j = 1, 2 ou ∞, de centre
a∈ n
R , de rayon r > 0, relative aux normes :
n
X
k.k1 : Rn −→ R+ , x = (x1 , ..., xn ) 7−→ |xi |,
i=1
v
u n
n
uX
k.k2 : R −→ R+ , x = (x1 , ..., xn ) 7−→ t x2i ,
i=1
n
k.k∞ : R −→ R+ , x = (x1 , ..., xn ) 7−→ max{|xi | : 1 ≤ i ≤ n},
ou
P (t, y)dt + Q(t, y)dy = 0,
avec P et Q sonr dénies et de classe C1 sur un ouvert D. Rappelons que la forme
∂P ∂Q
diérentielle de degré 1, P dt + Qdy , est fermée si et seulement si
∂y = ∂t . Elle est
dite exacte si et seulement si il existe une fonction f telle que : P = ∂f ∂f
∂t et Q = ∂y ou
ce qui revient au même df = P dt + Qdy . Dès lors, en écrivant l'équation en question
sous la forme df = 0, alors sa solution générale sera donnée par f (t, y) = constante.
Rappelons aussi que toute forme diérentielle exacte est fermée. La réciproque est
vraie si l'ouvert D esr étoilé (ou simplement connexe). Dans certains cas, même si
∂P ∂Q
∂y 6=∂t , on peut rendre exacte une équation qui ne l'est pas, en la multipliant par
∂P ∂Q
un facteur intégrant c-à-d. une fonction h(t, y) 6= 0 telle que :
∂t = h.P , ∂y = h.Q,
ou ce qui revient au même que hP dt + hQdy soit exacte. Pour déterminer un facteur
intégrant h, on procède comme suit :
− ∂Q
∂P
∂y∂t
R
α(t)dt , est un facteur intégrant.
(i) Si
Q = α(t), alors h=e
∂Q
− ∂P R
(ii) Si
∂t
P
∂y
= β(y), alors h= e β(y)dy , est un facteur intégrant.
(iii) On peut trouver un facteur intégrant dépendant des deux variables t et y.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 38
2t + 3t2 y + (t3 − 3y 2 )y 0 = 0.
2y + t(2 + y)y 0 = 0.
d'où
∂P ∂Q
= 2 6= 2 + y = .
∂y ∂t
L'équation en question n'est pas exacte. Pour la rendre exacte, on cherche un facteur
intégrant h : comme
∂Q ∂P
∂t − ∂y 1
= = β(y),
P 2
alors R y
β(y)dy
h=e = e2 ,
est un facteur intégrant et l'équation
∂R ∂S y
= = (2 + y)e 2 .
∂y ∂t
Déterminons f tel que :
∂f ∂f
df = Rdt + Sdy = dt + dy.
∂t ∂y
On a
∂f ∂f
R= , S= ,
∂t ∂y
c-à-d.,
y ∂f y ∂f
2ye 2 = , t(2 + y)e 2 = .
∂t ∂y
Dès lors,
y
f (t, y) = 2ye 2 + C(y),
y ∂f y y
t(2 + y)e 2 = = 2te 2 + 2tye 2 + C 0 (y),
∂y
C 0 (y) = 0,
C(y) = K, K = constante.
Finalement,
y
f (t, y) = 2tye 2 + K,
et
y
df = 0 =⇒ 2tye 2 = constante.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 40
X
g∗ω = (fi1 ,...,ik ◦ g) dgi1 ∧ ... ∧ dgik ,
1≤i1 ,...,ik ≤n
où
m
X ∂gi l
dgil = dyj ,
∂yj
j=1
g ∗ (hω) = (h ◦ g)g ∗ ω.
(g ◦ h)∗ ω = h∗ (g ∗ ω).
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 41
Les résultats de ce paragraphe sont encore vrais pour des chemins de classe C1 par
1
morceaux. Rappelons qu'un chemin de classe C par morceaux, est une application
n
γ([a, b]) ⊂ R telle qu'il existe une subdivision
a = α1 < α2 < ... < αn = b,
de [a, b] pour laquelle la restriction de γ à chaque intervalle ]αk−1 , αk [, 1 ≤ k ≤ n,
soit de classe C1. L'intégrale est alors dénie par
Z n Z
X
ω= .
γ k=1 γ(]αk−1 ,αk [)
=
Z Z
∂f3 ∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2 ∂f1
− dx2 ∧ dx3 + − dx3 ∧ dx1 + − dx1 ∧ dx2 ,
D ∂x2 ∂x3 ∂x3 ∂x1 ∂x1 ∂x2
c-à-d., le ux du rotationnel de f à travers une surface D est égal à la circulation de
f le long de γ (courbe).
Formule de Gauss-Ostrogradski (ou de la divergence) : soit
=
Z Z Z
∂f1 ∂f2 ∂f3
+ + dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 ,
D ∂x1 ∂x2 ∂x3
c-à-d., l'intégrale de la divergence d'un champ de vecteurs dans un volume est égale
au ux du champ à travers la surface fermée délimitant ce volume
3.7 Exercices
Exercice 3.7.1 Soit f : U ⊂ R3 −→ R, une fonction de classe C2. Montrer que :
rot grad f = 0.
div rot f = 0.
Exercice 3.7.3 3
Considérons l'espace vectoriel R dans lequel on aura xé des coor-
3 3
données x1 , x2 , x3 : R −→ R. Soient f et g des fonctions de R dans R, u et v des
3 3 1 3
fonctions de R dans R , de classe C sur un ouvert U de R . Démontrer les formules
suivantes :
dx1 ∧ ω = 0, dω = 0.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 43
a) Montrer que
3
X
ω = dx1 ∧ fi dxi ,
i=2
ω = dx1 ∧ dh.
Calculer ωn.
Exercice 3.7.7 Même question pour les formes diérentielles suivantes dans R3 :
3x + 2y 2 + 3z dx + (4xy + 2y − z) dy + (3x − y − 2) dz .
2
a) ω=
b) ω= x2 dy + 3xzdz .
x + 2y y
ω= dx + dy,
(x + y)2 (x + y)2
(1 − x2 )dy + 2xydx
ω= .
(1 − x2 )2 + y 2
Montrer que ω est exacte et déterminer la fonction f telle que : ω = df .
dy
(2xy 3 + 1) + (3x2 y 2 − 2y)y 0 = 0, y0 = .
dx
Exercice 3.7.11 Soit la 1-forme diérentielle dans l'ouvert Ω = R2 \ {(0, 0)} :
xdy − ydx
ω= .
x2 + y 2
Montrer que la forme ω st fermée mais n'est pas exacte sur Ω. Trouver, si possible,
un ouvert dont la diérence avec Ω soit de mesure nulle et sur lequel ω soit exacte.
x + 2y y − 2x
ω= dx + 2 dy.
x2 + y 2 x + y2
Même question que l'exercice précédent.
Exercice 3.7.13 Soit la sphère S 2 = {x21 + x22 + x23 } ⊂ R3 . Montrer que la 2-forme
2
diérentielle sur S ,
Exercice 3.7.14 ∗
Soient ω une forme diérentielle et g ω sa transformée par g où
2 ∗
g est de classe C . Montrer que si ω est fermée, alors g ω est fermée. Inversement,
∗ 2
supposons que g ω est fermée, g est bijective, de classe C , g
−1 de classe C 2 , montrer
où C est le bord d'un triangle D de sommets (1, 1), (2, 2) et (1, 3).
Chapitre 4
Calcul d'intégrales par la méthode
des résidus
4.1 Généralités
Soient Ω un ouvert de C ' R2 et
f : Ω −→ C, z 7−→ f (z) = w,
w = az + b, (a, b ∈ C).
b) La fonction exponentielle :
w = ez .
Par dénition, on a
ez = ex (cos y + i sin y) .
Lorsque z est réel c'est-à-dire z = x, nous retrouvons la fonction exponentielle ez =
ex . La fonction ez est périodique, de période 2πi. En outre, on a
En écrivant
z = r(cos θ + i sin θ) = reiθ ,
45
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 46
z n = rn einθ ,
eiy + e−iy
cos y = ,
2
eiy − e−iy
sin y = .
2i
c) Les fonctions circulaires . Par extension des dénitions dans le cas réel, on pose
eiz + e−iz
cos z = ,
2
eiz − e−iz
sin z = ,
2i
et de là
sin z
tan z = ,
cos z
cos z
cot z = .
sin z
Les relations entre les fonctions trigonométriques réelles s'étendent au cas complexe.
Les fonctions cos z et sin z 2π . Elles ont les mêmes zéros
sont périodiques, de période
que les fonctions réelles correspondantes. Signalons que les fonctions cos z et sin z ne
sont pas bornées.
d) Les fonctions hyperboliques . Nous les dénirons par extension du cas réel, en
posant
ez + e−z
cosh z = ,
2
ez − e−z
sinh z = ,
2
et de là
sinh z
tanh z =
cosh z
cosh z
coth z = .
sinh z
Les fonctions cosh z et sinh z sont périodiques, de période 2πi et sont, respectivement,
paires et impaires. Les relations entre les fonctions hyperboliques réelles s'étendent
au cas complexe.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 47
Remarque 83 On peut dénir les fonctions ez , cos z, sin z, cosh z, sinh z , par leurs
développements en série entière qui convergent dans tout le plan complexe :
z2 z3
ez = 1 + z + + + ···
2! 3!
z2 z4
cos z = 1 − + − ···
2! 4!
z3 z5
sin z = z − + − ···
3! 5!
z2 z4
cosh z = 1 + + + ···
2! 4!
z3 z5
sinh z = z + + + ···
3! 5!
Exemples de "fonctions" multiformes :
a) La fonction racine carrée :
√
w= z.
Considérons
f : C −→ C, z 7−→ w : w2 = z.
Il est clair que f n'est pas une fonction : à chaque valeur de z 6= 0, correspond deux
valeurs de w. Lorsque l'on tourne autour du point z = 0, par exemple le long d'un
cercle centré en 0, alors w change de signe. En eet, soit
√ θ
z = reiθ , w = rei 2 ,
Si θ = 2π , alors
√ √
w= reπi = − r.
On peut utiliser le fait que l'argument θ d'un nombre complexe z est déni à 2kπ
√
près. On pose θ = θ0 + 2kπ et dès lors la fonction w = z prend deux valeurs
distinctes w1 etw2 pour chaque valeur de z 6= 0 :
√ θ0
w1 = rei 2 ,
√ i( θ0 +π)
w2 = re 2 = −w1 .
√
On dit que la fonction w = z a deux branches ou déterminations. Donc si z décrit
√
un cercle entourant 0, la fonction z est multiforme et passe de manière continue
√ √
d'une branche à l'autre ; de w = r à w = − r. Si on refait de nouveau un tour
√
complet c'est-à-dire de θ = 2π à θ = 4π, alors on obtient r c'est-à-dire la valeur de
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 48
Au lieu de choisirθ ∈ [−π, π[, on peut prendre θ dans un intervalle quelconque semi-
ouvert à droite ou à gauche et d'amplitude 2π , c-à-d., [a, a + 2π[ ou ]a, a + 2π]. Soit
Z = X + iY ∈ 4. On a eZ = eX (cos Y + i sin Y ), le module de eZ est donc r = eX
et θ = Y est l'argument satisfaisant à −π ≤ θ ≤ π . Dès lors,
log eZ = ln r + iθ = ln eX + iY = X + iY = Z,
Une telle détermination prolonge la fonction logarithme réelle (dénie sur R∗+ ) avec
la condition 0 ∈ [a, a + 2π[ z ∈ R∗+ , z = |z|(cos θ + i sin θ) avec
car si θ = 0 comme
seule valeur. Notons que l'expression log z1 z2 = log z1 + log z2 ne sera pas toujours
vraie
z +z2 = ez1 ez2 est toujours vraie. En fait, on a
si z1 , z2 ∈ C, alors que e 1
z α = eα ln z .
La fonction z α est :
- uniforme si α est entier.
- multiforme, à q déterminations, si α = ± pq , où p et q sont des entiers positifs
premiers entre eux.
- multiforme, à une innité de déterminations, si α = a + ib (a et b non nuls).
Soit
f : Ω −→ C, z 7−→ f (z),
une fonction uniforme et z0 ∈ Ω .
Dénition 84 On dit que f (z) tend vers une limite l lorsque z tend vers z0 et on
écrit
lim f (z) = l,
z→z0
si et seulement si
Quand la limite d'une fonction existe, elle est unique. Les propriétés classiques
concernant la limite d'une somme, d'un produit ou d'un rapport de deux fonctions,
s'étendent du cas réel au cas complexe.
La fonction f (z) est continue dans Ω si et seulement si elle est continue en tout
point de Ω.
f (z + h) − f (z)
lim = f 0 (z) ,
h→0 h
existe, indépendamment de la façon dont h tend vers 0 dans C. Cette limite, notée
f 0 (z), est appelée dérivée de f en z.
Les règles de dérivation (somme, produit, quotient) sont les mêmes que celles
utilisées en analyse réelle.
Dénition 90 La fonction f est dite holomorphe dans Ω si elle est dérivable en tout
point de Ω.
Posons z = x + iy et soit
∂u ∂v ∂u ∂v
= , =− .
∂x ∂y ∂y ∂x
En outre, on a
∂u ∂v
f 0 (z) = +i ,
∂x ∂x
∂u ∂u
= −i ,
∂x ∂y
∂v ∂u
= −i ,
∂y ∂y
∂v ∂v
= +i .
∂y ∂x
Remarque 92 Si u et v ne sont pas diérentiables, alors les conditions de Cauchy-
Riemann sont nécessaires mais pas susantes.
∂f
= 0.
∂z
En outre, on a
∂f
f 0 (z) = (z).
∂z
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 52
γ : [a, b] −→ C,
dénie sur un intervalle femé [a, b] de R et telle qu'il existe une subdivision :
On dénit la somme
n
X
Sn = f (ξk ) (zk − zk−1 ) .
k=1
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 53
La limite obtenue en faisant croître le nombre n de subdivisions, de façon que max |zk − zk−1 |
1≤k≤n
tende vers zéro, est appelée intégrale curviligne de
R f (z) le long de γ et est notée
γ f (z)dz .
x = ϕ (t) , y = ψ(t),
avec a < t < b, alors on a
Z Z b
f [u (ϕ (t) , ψ (t)) + iv (ϕ (t) , ψ (t))] ϕ0 (t) + iψ 0 (t) dt.
f (z) dz =
γ a
et Z
f (z)dz ≤ M L,
γ
Rb
où M est une borne supérieure de |f (z)| sur γ et L= a |γ 0 (t)| dt est la longueur du
chemin γ.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 54
Dénition 102 On dit que indγ (z) est l'indice de γ par rapport à z.
telle que :
Dénition 106 On dit qu'un domaine Ω est simplement connexe si tout chemin
fermé γ inclus dans Ω est homotope à un point. Autrement dit, si tout chemin fermé
γ inclus dans Ω peut être réduit à un point par déformation continue, sans quitter Ω.
Donc un ouvert Ω est simplement connexe s'il est connexe ainsi que son com-
plémentaire. De façon imagée, un ouvert est simplement connexe s'il est connexe et
sans trou.
Exemple 107 Un disque est simplement connexe. Par contre, le disque privé de son
centre n'est pas simplement connexe. Une couronne circulaire n'est pas simplement
connexe. Le plan C\R− est simplement connexe. Un ouvert étoilé
1 est simplement
connexe.
Théorème 108 (Cauchy). a) Soit f (z) une fonction holomorphe dans un domaine
simplement connexe Ω⊂C et soit γ un chemin fermé contenu dans Ω. Alors
Z
f (z)dz = 0.
γ
1. Un ouvert Ω est dit étoilé par rapport à un point a si pour tout x ∈ Ω, le segment
On pose
Z Z b
f (z)dz = f (z)dz.
γ a
Soit f (z) une fonction holomorphe dans Ω. D'après la propriété précédente, on peut
dénir dans Ω une fonction uniforme (dénie à une constante près, dépendant du
choix du point z0 ), Z z
F (z) = f (ζ)dζ, z0 ∈ Ω.
z0
Théorème 114 Soit f (z) une fonction holomorphe dans un domaine Ω. Soit γ un
chemin fermé contenu dans Ω et soit ∆ le domaine simplement connexe ayant γ pour
frontière. Alors
a) Pour tout z ∈ ∆, on a la formule intégrale de Cauchy :
Z
1 f (ζ)
f (z) = dζ.
2πi γ ζ −z
Théorème 115 (Moréra). Si f (z) est continue dans un domaine simplement connexe
Ω et si Z
f (z)dz = 0,
γ
∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k , z ∈ Ω,
k=0
2. Pour un rappel sur les propriétés des séries entières, voir appendice 9.1
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 58
Remarque 118 La réciproque du théorème précédent est fausse en général pour les
fonctions réelles. En eet, une fonction f possédant des dérivées de tout ordre en z0 ,
n'est pas nécessairement égale à la série entière
∞
X f (k) (z0 )
(z − z0 )k ,
k!
k=0
f (x) = e − x2 si x 6= 0
0 si x=0
On vérie aisément qu'elle est de classe C∞, mais qu'elle n'est pas égale à la série
entière correspondante.
∆ = {z ∈ C : R1 <| z − z0 |< R2 }.
Alors, la fonction f peut être représentée dans ∆ de façon unique par une série de
la forme
∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k , (4.4.1)
k=−∞
avec Z
1 f (ζ)
ak = dζ, ∀k ∈ Z (4.4.2)
2πi γ (ζ − z0 )k+1
où γ est un chemin fermé entourant z0 et contenu dans la couronne. En outre,
cette série converge absolument vers f dans ∆ et uniformément dans toute couronne
fermée contenue dans ∆.
Dénition 120 La série (4.4.1) avec les coecients donnés par (4.4.2) s'appelle
série de Laurent de f autour du point z0 .
∞
X ∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k + a−k (z − z0 )−k .
|k=0 {z } |k=1 {z }
(∗) (∗∗)
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 59
Dénition 121 La série (∗) est appelée partie régulière (ou holomorphe) et la série
(∗∗) est dite partie principale de la série de Laurent (4.4.1).
Classication des points : Soit f (z) une fonction holomorphe sur un ouvert
Ω de C, sauf peut-être en un certain nombre de points.
a) Un point z0 ∈ Ω est un point régulier pour f (z) si
a−k = 0, ∀k ∈ N∗
∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k ,
k=0
∞
X
a−m 6= 0 et a−(m+l) = 0, ∀l ∈ N∗ : f (z) = ak (z − z0 )k .
k=−m
g (z)
f (z) = ,
(z − z0 )m
Z
1 f (ζ)
ak = dζ, k ∈ Z,
2πi γ (ζ − z0 )k+1
∆ = {z ∈ C : R1 < |z − z0 | < R2 } .
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 60
X
ck = ai bj .
i+j=k
(ii) SiA est une série entière dont le terme indépendant n'est pas nul, A1 est une série
entière B. Les coecients de B s'obtiennent le plus facilement par la méthode des
coecients indéterminés. Considérons par exemple le cas où z0 est un pôle d'ordre
m pour f. Soit g le prolongement holomorphe de (z − z0 )m f (z) déni sur le cercle
de centre z0 et de rayon r. On a, sur ce même cercle privé de son centre,
g(z)
f (z) = .
(z − z0 )m
1
= 1 + u + u2 + u3 + · · · , |u| < 1
1−u
et que les puissances de 1/(1 − u) peuvent s'obtenir par dérivation :
(k)
1 1 1
= .
(1 − u)k+1 k! 1−u
En particulier,
0
1 1
2 = = 1 + 2u + 3u2 + 4u3 + · · ·
(1 − u) 1−u
00
1 1 1
3 = = 1 + 3u + 6u2 + 10u3 + · · ·
(1 − u) 2 1−u
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 61
On en déduit que sur tout domaine borné, une fonction méromorphe ne peut avoir
qu'un nombre ni de pôles. Une fonction rationnelle constitue un cas particulier de
fonction méromorphe. Par exemple la fonction
z
f (z) = ,
(z + 1)(z + 2)2
qui est holomorphe en tout point à distance nie sauf en z = −1 (pôle simple) et
z = −2 (pôle double) est une fonction méromorphe.
Soit f (z) une fonction holomorphe dans un voisinage de z 0 ∈ C, privé du point
z0 .
P (z)
f (z) = ,
Q(z)
avec P (z0 ) 6= 0 et Q(z0 ) = 0, alors
P (z0 )
Rés(f, z0 ) = si Q0 (z0 ) 6= 0.
Q0 (z0 )
c) Lorsque z0 est un point singulier essentiel de f (z), le résidu s'obtient en déve-
loppant f (z) en série de Laurent autour de z0 .
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 62
Z k
X
f (z)dz = 2πi Rés(f, zj ),
γ j=1
où γ est un chemin fermé contenu dans Ω à l'intérieur duquel sont contenus tous les
zj .
D'autres versions du théorème des résidus existent, notamment celle avec indices :
Z k
X
f (z)dz = 2πi indγ (zk )Rés(f, zj ),
γ j=1
Le même resultat reste valable pour le cas m<0 à condition de considérer l'arc
de cercle dans le demi plan inférieur Im z < 0.
Soient θ1 , θ2 ∈ [0, 2π] et
Lemme 128 (du petit cercle). Si f est holomorphe sur γε (z0 ) pour ε ≤ ε0 et possè-
dant un pôle simple en z0 , alors
Z
lim f (z)dz = i(θ2 − θ1 )Rés(f, z0 ),
ε→0 γε (z )
0
Lemme 129 (du grand cercle). Si f est holomorphe sur γr (z0 ) pour r assez grand
et possèdant un pôle simple en z0 , alors
Z
lim f (z)dz = i(θ2 − θ1 )Rés(f, z0 ),
r→∞ γ (z )
r 0
où f est une fonction rationnelle en cos θ et sin θ dont le dénominateur ne s'annule pas
dans l'intervalle [0, 2π]. On eectue le changement de variable z = eiθ , qui transforme
[0, 2π] en le bord γ du disque unité du plan complexe.
eiθ + e−iθ z + z −1
cos θ = = ,
2 2
eiθ − e−iθ z − z −1
sin θ = = ,
2i 2i
et dz = ieiθ dθ = izdθ, ou plus généralement, les formules
einθ + e−inθ z n + z −n
cos nθ = = ,
2 2
einθ − e−inθ z n − z −n
sin nθ = = ,
2i 2i
et
dz = ineinθ dθ = inzdθ,
et l'intégrale en question devient
z + z −1 z − z −1
Z
dz
f , ,
γ 2 2i iz
2π
z + z −1 z − z −1 1
Z X
f (cos θ, sin θ)dθ = 2πi Rés f ( , ) , zj ∈ int D .
0 2 2i iz
z + z −1 z − z −1 1
Z 2π X
f (cos θ, sin θ)dθ = 2πi Rés f ( , ) , |zj | < 1 .
0 2 2i iz
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 65
Z +∞
P (x)
Type 2 : dx
−∞ Q(x)
où
• P et Q sont des polynômes.
• Q(x) 6= 0, ∀x ∈ R et deg Q − deg P ≥ 2.
Les conditions imposées sont nécessaires et susantes pour que l'intégrale converge.
R P (z)
On considère l'intégrale
γ Q(z) dz , où γ = C ∪ [−r, +r] est le chemin fermé suivant :
P (x)
et on fait tendre r vers l'inni. Si
Q(x) est paire, on peut utiliser cette méthode pour
R +∞
P (x)
calculer
−∞ Q(x) dx. En appliquant le théorème des résidus et le lemme de Jordan,
on obtient Z +∞
P (x) X P (z)
dx = 2πi Rés , zj ,
−∞ Q(x) Q(z)
P (z)
où la somme est étendue aux pôles zj de
Q(z) situés dans le demi-plan supérieur du
plan complexe.
R N P (x)
Il faut bien noter que limN →∞ −N Q(x) dx, peut exister (valeur principale de Cau-
R +∞ P (x)
chy) sans que l'intégrale
−∞ Q(x) dx converge comme le montre l'exemple suivant :
RN R +∞
limN →∞ −N sin xdx = 0, mais l'intégrale −∞ sin xdx diverge. Dès lors pour que
l'on puisse avoir
Z +∞ Z N
P (x) P (x)
dx = lim dx,
−∞ Q(x) N →∞ −N Q(x)
il faut que l'intégrale en question converge.
Z +∞ Z +∞ Z +∞
Type 3 : f (x)eimx dx, f (x) cos mxdx, f (x) sin mxdx
−∞ −∞ −∞
où
• ces intégrales convergent.
• m > 0 (resp. m < 0).
• f holmorphe dans le demi-plan fermé supérieur (resp. inférieur) sauf en un
nombre ni de pôles, les pôles réels étant simples.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 66
Le calcul de la première intégrale donne donc les deux autres (puisque celles-ci sont
f (z)eimz dz ,
R
des nombres réels). On calcule
γ où γ = C ∪ [−r, r] :
Z +∞
Type I : xα f (x)dx, 0<α<1
0
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 67
où f est holomorphe sauf en un nombre ni de points qui ne sont pas sur le demi-
1
axe réel x > 0. Supposons que f décroît plus vite à l'inni que
x2
, ce qui assure la
α
R
convergence de l'intégrale en question. On calcule
γ z f (z)dz , où
Le reste consiste à calculer les limites des intégrales sur γ1 et γ2 quand R→∞ et
r → 0.
Z +∞
Type II : f (x) log xdx
0
Le reste consiste à calculer les limites des intégrales sur γ1 et γ2 quand R→∞ et
r → 0. On montre que ces intégrales tendent vers 0 en vertu du lemme de Jordan.
D'où
Z ∞ Z ∞
f (x) log xdx + πi f (x)dx
0 0
1X
=− Résidus de la détermination choisie de
2
f (z)(log z)2 aux pôles de f (z)
et il sut de comparer partie réelle et partie imaginaire pour obtenir les intégrales
en question. Notons que dans le cas particulier où f (x) est paire, on peut obtenir le
même résultat en considérant le circuit suivant :
Z b q
Type III : f (x) n (x − a)k (b − x)n−k dx
a
à n déterminations.
On calcule l'intégrale Z q
f (z) n (z − a)k (b − z)n−k dz,
γ
On choisira la détermination de l'intégrant telle que : ϕ(z) sera égal à ϕ(x) sur le
bord supérieur de la coupure. Soit C le cercle de centre a (arbitraire) et de rayon R
(voir gure ci-dessus). On obtient
Z Z
ϕ(z)dz + ϕ(z)dz
C γ−
X
= 2πi Résidus de la détermination choisie de ϕ(z) aux pôles de f (z).
Z
2πi(n−k)
lim ϕ(z)dz + 1 − e− n I
R→∞ C
X
= 2πi Résidus de la détermination choisie de ϕ(z) aux pôles de f (z),
4.7 Exercices
Exercice 4.7.1 Montrer que la fonction cosinus complexe cos : C −→ C, n'est pas
bornée.
z
Exercice 4.7.2 Montrer que lim n'existe pas.
z→0 z
Exercice 4.7.4 Soit f (z) = u(x, y) + iv(x, y), une fonction complexe d'une variable
complexe z = x + iy .
a) Montrer que si f (z) est holomorphe dans un domaine Ω, on peut l'y exprimer
au moyen de z seul.
b) Comment trouver formellement l'expression de u(x, y) + iv(x, y) au moyen de
z seul ?
u et v soient diérentiables. Montrer que si la fonction f (z)
c) On suppose que
s'exprime au moyen de z seul, alors elle est holomorphe.
0
d) Supposons que la fonction f soit holomorphe et que f (z) 6= 0. Posons g(z) =
P (x, y) + iQ(x, y). Montrer que g est holomorphe si et seulement si df ∧ dg = 0.
i
xy − (x2 − y 2 ),
2
au moyen de z seul.
Exercice 4.7.6 Montrer que la règle de l'Hospital reste valable dans le cas complexe,
à savoir, si f (z0 ) = g(z0 ) = 0 alors :
f (z) f 0 (z0 )
lim = 0 ,
z→z0 g(z) g (z0 )
Exercice 4.7.8 Montrer que les fonctions suivantes ne sont pas holomorphes.
a) f (z) = Re(z).
b) g(z) = z .
√
Exercice 4.7.9 Montrer que la fonction f (z) = i xy , z = x + iy , x ≥ 0, y ≥ 0,
satisfait aux équations de Cauchy-Riemann au point z = 0 mais n'est pas dérivable
en ce point.
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 71
Exercice 4.7.11 2
R
Calculer γ z dz où γ est le segment de droite reliant le point z0 =
−i au point z1 = 2 + i, orienté de z0 à z1 .
2
ez
Z
dz.
γ z(z − 6)
a) γ désignant le cercle |z − 2| = 1.
b) γ désignant le cercle |z − 2| = 3.
c) γ désignant le cercle |z − 2| = 5.
1
f (z) = ,
sin z
au voisinage de z=0 dans le disque D∗ de centre 0, privé de son centre, et de rayon
π.
1
f (z) = ,
(z − 1) (z − 4)3
2
Exercice 4.7.18 Trouver et qualier les points singuliers de la fonction dénie par
z
f (z) = .
(z − 1)2 (z + i)
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 72
Exercice 4.7.19 Montrer que z=0 est un point singulier essentiel de la fonction
1
f (z) = e z .
1
f (z) = ez + e z ,
2
f (z) = − ,
(z − 1) (z + 1)
z
f (z) = ,
(z − 1)(z − 2)2
cos z. chz
f (z) = ,
z 3 sin z.
shz
au point z = 0.
1
f (z) = e z ,
au point z = 0.
Exercice
Z 4.7.26 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
2π
dθ
a) ,
Z 02π a + cos θ
dθ
b) , a > 1.
0 a + sin θ
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 73
Exercice 4.7.27 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
Z 2π
dθ
a) , a > b > 0.
(a + b cos θ)2
Z 02π
dθ
b) , a > 0, b > 0.
0 (a + b cos2 θ)2
Z 2π
cos 3θ
dθ.
0 5 − 4 cos θ
Exercice
Z ∞ 4.7.29 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
dx
a) .
Z −∞ 1 + x4
∞
dx
b) .
0 1 + x6
Exercice
Z 4.7.30 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
∞
x2
a) dx.
Z −∞ (x2 + 1)2 (x2 + 2x + 2)
∞
x sin 2x
b) dx.
0 x2 + 1
Exercice 4.7.31 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
Z ∞ Z ∞
x cos x x sin x
2
dx, dx.
−∞ x − 2x + 10 −∞ x2 − 2x + 10
∞
sin4 kx
Z
dx, k > 0.
0 x2
∞
eax
Z
dx, 0<a<1
−∞ 1 + ex
A. Lesfari (SMA4-Analyse 6) 74
∞
eax − ebx
Z
dx, 0 < a, b < 1
−∞ 1 + ex
∞
xα
Z
dx, 0 < α < 1.
0 (1 + x)x
Z 1 p
4
x3 (1 − x)dx,
0
en utilisant
a) un calcul direct.
b) la méthode des résidus.
75