Marketing Stratgique Bennani
Marketing Stratgique Bennani
Marketing Stratgique Bennani
UNIVERSITE HASSAN II
SUPPORT DE COURS
FILIERE : GESTION
SEMESTRE 6
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CHAPITRE I: Les Fondements du marketing stratégique
Introduction :
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Strategor, 2016, « toute la stratégie d’entreprise » définit la stratégie de la façon
suivante:
« Élaborer la stratégie de l'entreprise, c'est choisir les domaines d'activité dans
lesquels l'entreprise entend être préservée et allouer des ressources de façon à ce qu'elle s'y
maintienne et s'y développe ».
Il distingue ainsi deux niveaux de stratégie:
- La stratégie de groupe (corporate strategy)
- La stratégie concurrentielle (business strategy)
La stratégie de groupe (corporate strategy) : définit l’éventail des activités dans lesquels
l’entreprise cherche à se positionner.
La stratégie concurrentielle (business strategy): s’intéresse à la manière de dégager ou de
protéger un avantage concurrentiel à l’intérieur d’un domaine d’activité stratégique.
1- Analyse stratégique:
L’analyse stratégique passe par la définition de la mission de l’entreprise et de ses
principaux objectifs à long terme, mais également par l’analyse de l’environnement compétitif
externe et interne de l’entreprise.
- La Mission de l’entreprise :
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L’entreprise doit analyser son environnement pour pouvoir prendre les bonnes
décisions. Elle commence tout d’abord, par analyser son environnement compétitif externe
pour identifier ses menaces et ses opportunités.
Elle va ensuite étudier son environnement interne pour pouvoir déterminer ses
forces et ses faiblesses.
2- Le choix des stratégies:
Il s’agit d’une sélection des stratégies en se basant sur les capacités et les
compétences de l’entreprise tout en tenant compte de l’influence de l’environnement
concurrentiel.
Les stratégies retenues et sélectionnées seront la base du plan d’action stratégique de
l’entreprise.
3- La réalisation des stratégies:
La réalisation des stratégies de l’entreprise comprend:
• La conception d’une structure organisationnelle et de systèmes de contrôle appropriés
aux stratégies.
• La coordination entre les stratégies.
• La gestion du changement stratégique.
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- l’élaboration d’une stratégie de communication et de promotion
- et le choix d’une stratégie relationnelle.(Mercator)
Le marketing stratégique consiste à :
-Faire tout d’abord, un diagnostic de l’environnement, en analysant les opportunités
et les menaces qui se présentent sur le marché ; Il s’agit pour l’entreprise, de répondre à des
opportunités existantes, et à créer des opportunités attractives, bien adaptées à ses ressources
et à son savoir faire, offrant également un potentiel de croissance et de rentabilité.
- Ensuite, définir les axes stratégiques de la démarche marketing à savoir la
segmentation, le ciblage et le positionnement.
La démarche du marketing stratégique consiste à une :
- Analyse des besoins: définition du marché de référence
- Segmentation du marché: macro et micro-segmentation
- Analyse d’attractivité: marché potentiel, cycle de vie
- Analyse de compétitivité: avantage concurrentiel défendable
- Choix d’une stratégie de développement
Marketing stratégique
(analyse)
Besoins clients
Attractivité du marché
Compétitivité de l'entreprise
Prévision demande
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La démarche SCP est le cœur de la démarche du marketing stratégique, présentée dans le
schéma ci-après, sera détaillé dans les sections qui suivent.
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La segmentation stratégique se fait grâce à des critères externes et à des critères
internes de segmentation:
Les critères externes soulignent que chaque DAS correspond à une sous-partie de
l'environnement concurrentiel, caractérisé par une combinaison spécifique de FCS. Il s’agit
d’avoir les mêmes clients, même marché, même réseau et mêmes concurrents.
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1-1-Bases de la segmentation stratégique:
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La Segmentation stratégique, par contre, concerne les activités de l'entreprise
prises dans son ensemble. Elle vise à diviser ces activités en groupes homogènes qui relèvent
de la même technologie, des mêmes marchés, des mêmes concurrents.
Elle permet de révéler les opportunités de création ou d'acquisition de nouvelles
activités, et les nécessités de développement ou d'abandon d'activités actuelles. Elle provoque
des changements à moyen et long terme.
2-Le ciblage:
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- L’attractivité du segment (niveau de la demande et phases du cycle de vie).
- La compétitivité du segment (situation concurrentielle, forces et faiblesses des
concurrents).
La mesure de l’attrait de chaque segment désigne le Ciblage Marketing. En effet, les
segments de marché n’ont pas le même potentiel en terme de profit et de CA;
Plusieurs entreprises utilisent le modèle des 3C : « Customer », « Competitor»,
«Company» pour mesurer l’attractivité des segments. Pour chaque segment, il convient de se
poser les questions suivantes:
- Pour le client : Le segment est-il suffisamment large en terme de CA et de profit ?
Son potentiel de croissance est-il élevé ?
- Pour le concurrent : Les clients ont-ils des besoins non satisfaits ? Quelle est
l’intensité de la concurrence ? Quels sont les obstacles à la pénétration de ce
segment ?
- Pour l’entreprise : Les attentes du segment sont-elles dans la ligne des objectifs
de la société ? La société est-elle capable de les satisfaire ?
Selon M. Porter, cinq menaces forment des forces qui déterminent l’attrait à long
terme d’un marché ou de l’un de ses segments :
1. la menace liée à l’intensité de la concurrence ;
2. la menace liée aux nouveaux entrants ;
3. la menace liée aux produits de remplacement ;
4. la menace liée au pouvoir de négociation des clients ;
5. la menace liée au pouvoir de négociation des fournisseurs.
Il existe trois options stratégiques de base pour le ciblage:
- Stratégie de ciblage indifférencié,
- Stratégie de ciblage différencié
- Ou stratégie de ciblage concentré.
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Elle implique en général des coûts élevés pour l’entreprise mais lui permet d’obtenir une part
de marché forte dans chacun des segments couverts.
3-Le positionnement:
Après avoir défini un ou plusieurs segments cibles, l’entreprise doit choisir une stratégie
de positionnement adéquate pour chaque segment.
« Le positionnement du produit est une décision de nature stratégique qui consiste, pour
l’entreprise, à créer l’image du produit, c’est-à-dire à déterminer la manière dont les
consommateurs doivent percevoir le produit et la place qu’il occupera dans leur esprit par
rapport aux produits concurrents. » Kotler et al. (1998, p. 137)
On appelle également positionnement : « la conception d’un produit et de son image
dans le but de lui donner une place déterminée dans l’esprit des clients visés »(Kotler
et Dubois).
Le positionnement définit la manière dont la marque ou l’entreprise veut être perçue par
les clients cibles.
Le positionnement doit définir et communiquer les point communs et les différences entre
les marques.
Il vise d’abord à identifier un univers de référence à partir des catégories de produits
couvertes et des cibles visées;
Il permet ensuite de trouver les points de similarité et de différence de la marque par
rapport à cet univers.
Pour choisir les traits distinctifs du produit, l’entreprise doit considérer 3 éléments qui
correspondent à ce que l’on a appelé: le triangle d’or du positionnement.
Il s’agit du produit, du marché et de la concurrence. Plusieurs questions se posent à
chaque niveau :
-Le marché: est ce que le positionnement choisi répond bien aux besoins du client?
-Le produit: est ce que le positionnement choisi est cohérent avec les atouts réels du
produit?
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-La concurrence: est ce que le positionnement choisi permet à l’entreprise de se
distinguer de la concurrence?
Plusieurs méthodes de mesure du positionnement ou de l’avantage compétitif d’une
marque ou d’une entreprise; on cite: la méthode géométrique et la méthode graphique.
- La méthode géométrique consiste à dresser une carte perceptuelle (ou mapping). Les
marques ou les entreprises concurrentes sont placées dans un espace géométrique à 2
ou 3 dimensions. Elles sont localisées par rapport aux axes qui représentent les
qualités les plus significatives.
On conclut toutefois que le positionnement doit être mis en œuvre dans tous les éléments
du marketing mix: le positionnement doit apparaitre dans les produits eux-mêmes, leur
niveau du prix, les modalités de leur distribution et dans la communication.
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CHAPITRE II : Etude de marché et de la concurrence
Introduction :
Le diagnostic stratégique doit être de deux types : un diagnostic externe et un
diagnostic interne.
• Le diagnostic interne consiste en un audit interne déterminant la capacité stratégique
de l’entreprise (sa compétitivité)
• Quant au diagnostic externe, il porte notamment sur trois éléments : l’étude de
l’environnement de l’entreprise, l’analyse PESTEL et l’analyse des cinq forces
concurrentielles.
I/ L’analyse de l’environnement:
L’analyse de l’environnement est une phase de la gestion stratégique qui consiste à explorer et
à évaluer les tendances positives et négatives pouvant agir sur les performances de
l’entreprise.
L’environnement se compose généralement de deux grandes parties distinctes:
• Le macro environnement
• Le micro environnement
1. Le macro environnement :
Le macro environnement est constitué de facteurs globaux, qui ont un impact sur
pratiquement toutes les organisations, et sur lesquels le management ne peut agir: les
grandeurs macro-économique, la conjoncture, les réglementations…
Le macro environnement est constitué de nombreux facteurs qui influencent et pèsent sur les
décisions de l’entreprise. Il sert habituellement à préparer une analyse SWOT ou à documenter
une réflexion, il s’agit de six facteurs:
• Les facteurs géographiques et démographiques : taux de croissance de la population,
demande, pouvoir d’achat, social, mobilité géographique, sa composition éthnique…
• Les facteurs socioculturels: héritage culturel, groupe de pression, libéralisation des
mœurs, sécurité, émancipation, importance de l’enfant…
• Les facteurs juridiques et institutionnels: décrets, lois, fiscalité…
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• Les facteurs technologiques: brevets, marques, innovations, RD…
• Les facteurs écologiques: environnement écologique, pollution, aspect climatique, de
production, sensibilité aux problèmes écologiques…
2. Le micro environnement :
Le micro environnement est constitué de facteurs qui interagissent directement avec
l’entreprise: les concurrents, les fournisseurs, les distributeurs…
Le micro environnement est l’environnement direct de l’entreprise. Il est proche de
l’entreprise et comporte les acteurs impliqués dans le cycle achat-fabrication- vente de
l’entreprise. Il est constitué de trois composantes:
- Un ou des marchés, un ou des DAS
- Des concurrents
- Des parties prenantes : Dirigeants / Actionnaires / Syndicats/Salariés /
employés/Fournisseurs / Acheteurs / Consommateurs / Banque
Les parties prenantes appellent des politiques fonctionnelles spécifiques :
- Politique Financière pour les actionnaires
-Politique salariale pour les salariés
-Politique marketing pour les clients
-Politique achat pour les Fournisseurs
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Schéma n°3 : Le modèle LCAG
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Entrants potentiels
Menace d’entrants
potentiels
Fournisseurs Clients
Pouvoir de négociation Pouvoir de négociation
Intensité
concurrentielle
Rivalité entre les firmes sur
leur marché
État Produits de
Normes, taxes, substitution
protectionnisme, relation Menace des produis ou
diplomatiques… services substituables
Ce modèle détermine la position d’une entreprise sur un marché ou un secteur donné selon
deux dimensions:
-La première est une relation verticale entre les fournisseurs, les concurrents et les clients.
C’est l’élément le plus important dans une analyse stratégique.
-La seconde dimension est le changement. Elle résulte de l’action des nouveaux entrants
potentiels et de la pression des produits de substitution.
Selon M.Porter, la capacité d’une entreprise à exploiter un avantage concurrentiel dans son
marché de référence, dépend non seulement de la concurrence directe, mais également du rôle
exercé par des forces rivales telles que les entrants potentiels, les produits de substitution, les
clients et les fournisseurs;
Les deux premières forces constituent une menace directe, alors que les deux autres une
menace indirecte du fait de leur pouvoir de négociation.
➢ Le pouvoir de négociation des clients et des distributeurs:
Plus le pouvoir des acheteurs est fort, plus la position de l’entreprise est faible .Plusieurs cas
se présentent:
-Acheteurs peu nombreux.
-Faible différenciation des produits offerts par l’entreprise
-Faible coût de transfert càd coût de changement de fournisseur
-Intégration verticale en amont est possible
-Les produits achetés représentent une part modeste des coûts de l’acheteur
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C’est le cas des produits de grande consommation /poids de la grande distribution
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Exemple:le petit commerce avec la grande distribution; le marché de la photographie
traditionnelle avec les technologies numériques, les CD avec les MP3…
➢ Intensité concurrentielle:
La rivalité entre les concurrents existants dépend d’une série de facteurs qui la rendent plus ou
moins intense:
-Nombre de concurrents et leur taille relative ;
-La croissance de l’activité ;
-Caractéristiques du produit ;
-La diversité des concurrents ;
- Structure des coûts ;
- Les barrières à la sortie.
Exemple: le marché des cosmétiques, bien que très concurrentiel, permet des marges
substantielles pour ses acteurs car les entreprises valorisent suffisamment leur offre sans se
contenter du seul facteur prix.
➢ L’Etat:
Dans une deuxième analyse de forces concurrentielles, Porter a ajouté l’Etat en tant qu’acteur
pouvant agir sur l’environnement concurrentiel.
L’Etat participe au paysage concurrentiel de l’entreprise par des réglementations, des
subventions, des accords d’échanges internationaux…
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La chaîne de valeur décortique ces activités autour de neuf pôles qui sont à la fois des
centres de coût et sources de valeur : cinq activités primaires et quatre activités de
soutien.
2.2.Activités de soutien:
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3. La gestion des ressources humaines (recrutement, formation, gestion de carrières,
rémunération);
4. L'infrastructure de la firme recouvre la direction générale, le service comptable, le
service financier, le service juridique, les relations avec l'environnement extérieur, la
gestion de la qualité, la gestion des systèmes d'information.
La chaîne de valeur permet ainsi de repérer les sources potentielles d’économies de coûts et
de différenciation.
- L'avantage concurrentiel par les coûts et la chaîne de valeur : Selon Porter, une
entreprise obtienne un avantage par les coûts si elle réalise ses activités créatrices de
valeur à un coût cumulé inférieur à celui de ses concurrents.
- La différenciation et la chaîne de valeur : Selon Porter, "Une entreprise peut se
différencier de ses concurrents quand elle parvient à acquérir une caractéristique
unique à laquelle les clients attachent de la valeur".
La différenciation est intéressante pour l'entreprise si le surprix obtenu dépasse le coût
supplémentaire de la différenciation.
On conclut ainsi que l’avantage concurrentiel ne dépend pas uniquement de telle ou telle
fonction de l’entreprise.
Deux sources de création de valeur sont identifiées:
• L’avantage créé peut provenir d’une meilleure coordination des fonctions au sein de la
chaîne de valeur, en vue de fournir une valeur supérieure au client.
• L’avantage est à chercher également hors du contexte de l’entreprise, en amont ou en
aval, au niveau de la chaîne de valeur des fournisseurs ou des clients; Il s’agit de la
coordination avec les partenaires amont et aval.
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CHAPITRE III : Analyse stratégique de portefeuille d’activités
Introduction:
La matrice BCG, dite matrice croissance-part de marché relative est construite autour de deux
critères:
-Le taux de croissance du segment cible qui sert d’indicateur d’attractivité,
-La part de marché relative au concurrent le plus important qui est utilisée comme
indicateur de la compétitivité
Le taux de croissance de marché est mesuré, pour le passé, à partir:
-Des données statistiques disponibles,
-Et le taux de croissance futur probable est estimé par différentes méthodes de prévision;
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En pratique, les marchés en forte croissance sont ceux qui augmentent de 5 à plus de 10 % par
an en volume.
La part de marché relative détenue par l’entreprise est mesurée par le rapport entre :
La part de marché de l’entreprise/ part du concurrent le plus fort.
La frontière entre parts de marché relatives fortes et faibles est fixée généralement à 1.
Si par exemple, la marque A détient une part de marché de 10 % dans un marché où le
concurrent le plus important a une part de marché de 20 %, la part de marché relative de A
sera de 0,5 (10 %/ 20%),
C’est une part de marché relative faible car inférieure à l’unité. De même, la marque B aura
une part de marché de 2(20 % / 10%), qui est élevée selon la matrice BCG.
Le modèle BCG permet d'effectuer une "photographie" du positionnement d'une entreprise
sur un secteur d'activité donné. On positionne chaque secteur d'activité d'une entreprise sur
une matrice:
-L’axe des ordonnées représente les taux de croissance et l’axe des abscisses les parts de
marché relatives.
On dégage ainsi quatre zones qui croisent le taux de croissance (forts et faibles) et les parts de
marché relatives (fortes et faibles): quatre groupes de produits-marchés se dégagent :
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- Les produits stars : sont des produits dont le marché est en forte croissance et où
l'entreprise possède une part de marché relative élevée.
Les vedettes ou étoiles créent des liquidités importantes mais exigent de gros
investissements (production, marketing, etc.); C’est pourquoi, il faut réinvestir les bénéfices
générés par ces activités pour maintenir leur statut de leader.
- Les produits Vaches à lait : sont des produits dont le marché est en faible croissance
ou en récession et une part relative de marché forte. Ce sont les activités les plus
rentables à court terme pour l’entreprise.
Les activités vaches à lait fournissent des liquidités qui peuvent être utilisés pour financer
des activités de diversification ou de recherche au profit des activités« dilemmes » et
éventuellement des activités « stars ».
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Schéma n°8: la matrice BCG de l’entreprise ADIDAS
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- La matrice BCG focalise l’attention sur le concurrent principal et donc peut camoufler
les véritables menaces et opportunités de l’environnement concurrentiel ;
- L’avantage coût n’est pas le seul avantage stratégique que peut rechercher une
entreprise ;
- La croissance n’est pas nécessairement le seul critère d’attractivité d’un marché (cas
de marché à faible croissance, pression concurrentielle faible: rentabilité excellente)
- La matrice a favorisé la diversification systématique des entreprises au cours des
années 70; Les entreprises se sont diversifiées vers des marchés à forte croissance qui
pouvaient être éloignés de leur métier.
La matrice Mc Kinsey est née, dans les années 70, de la collaboration entre la société Mc
Kinsey et la firme General Electric qui reprochait à l'approche Boston Consulting Group son
simplisme dans l'évaluation des positions concurrentielles.
Il s'agit d'une matrice de décision stratégique, développée par le cabinet de conseil McKinsey
et la firme General Electric, où chaque DAS (Domaine d'activité stratégique) est analysé à
partir de deux dimensions : l’attrait du marché et la position concurrentielle.
En distinguant, pour chaque dimension, trois niveaux (fort, moyen, faible), elle segmente les
domaines d’activité d’une entreprise en neuf zones.
Contrairement à la matrice BCG qui utilise des critères simples, la matrice McKinsey utilise
des critères composites correspondant aux situations d’entreprises observées.
L’attrait de marché résulte d’une pondération entre son taux de croissance et différents
facteurs: taille de marché actuelle, Rentabilité du marché, tendance des prix, Intensité/
rivalité concurrentielle, barrières à l’entrée, structure de distribution, développement de la
technologie
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- L’accès aux ressources financières et autres investissement,
- Force de management.
A partir des deux ensembles de critères, La matrice met en évidence 9 options stratégiques, en
offrant trois choix pour chaque segment stratégique:
- Se maintenir en rentabilisant dans les zones moyennes,
- Se développer dans les zones fortes,
- Se retirer dans les zones faibles
Deux principaux avantages de la matrice McKinsey:
- Elle permet d’évaluer les domaines d’activité actuels de l’entreprise mais également
ses domaines d’activité potentiels,
- En se basant sur plusieurs critères, la matrice permet d’évaluer avec pertinence
l’intérêt d’un marché et la compétitivité de l’entreprise.
En revanche, la matrice reste subjective du fait qu’il n’existe pas de méthode scientifique
pour évaluer la position concurrentielle (critères, pondérations, notation).
C’est également une méthode assez complexe à mettre en œuvre.
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Cette matrice, connue par sa simplicité, permet d’étudier la capacité stratégique
globale d’une entreprise à travers une double analyse:
- L’analyse «opportunités/menaces » qui permet d’identifier les facteurs clés de succès
(FCS) pour saisir les opportunités qui se présentent sur le marché;
- L’analyse «forces/faiblesses » qui permet d’identifier les ressources et compétences
dont dispose l’entreprise et de vérifier si leur combinaison permet de relever les défis
de l’environnement.
Conclusion:
L’analyse du portefeuille d’activités implique l’existence d’une information complète
et fiable sur le fonctionnement des marchés, sur les forces et faiblesses de l’entreprise
et de ses concurrents. Cette analyse exige:
- Un effort d’analyse considérable pour le découpage en produits-marchés (bonne
segmentation) ,
- Une collecte systématique et minutieuse d’informations (fiabilité des informations
signe de bons résultats).
Cependant, les méthodes d’analyse de portefeuille présentent certaines faiblesses:
- Elles donnent une image du présent, voire d’un passé récent qu’il est parfois
dangereux d’extrapoler.
- Elles ne donnent pas une vision prospective des potentialités des produits-marchés.
- Ce sont des méthodes plus exploratoires que confirmatoires qui doivent être
considérées comme un guide pour la réflexion stratégique.
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