Amplificateur Opérationnel
Amplificateur Opérationnel
Amplificateur Opérationnel
htm
INTRODUCTION.
A. PRINCIPE.
B. CARACTÉRISTIQUES.
C. FONCTIONNEMENT D'UN SYSTÈME BOUCLÉ.
1. Schéma-bloc d'un système bouclé.
2. Application à l'AOP.
3. Calcul des montages à AOP.
A. AMPLIFICATION
1. Amplificateur inverseur.
Calcul par la loi d'ohm.
Calcul par la méthode des schémas-blocs.
C. FILTRAGE.
1. Passe bas 2e ordre.
2. Passe haut 2e ordre.
B. ALIMENTATION.
C. CARACTÉRISTIQUES D'ENTRÉE.
1. Impédances d'entrée.
Impédance différentielle.
Impédance de mode commun.
D. CARACTÉRISTIQUE DE TRANSFERT.
E. CARACTÉRISTIQUES DE SORTIE.
1. Impédance de sortie.
2. Vitesse de balayage (slew rate).
3. Tension de saturation.
4. Sortance en courant.
5. Protections de sortie.
6. Puissance dissipée.
Marge de phase.
Pente de la courbe de gain.
Choix du critère de stabilité.
F. OSCILLATEURS.
1. Oscillateur à pont de wien.
I. INTRODUCTION.
Comme nous avons pu le constater dans les chapitres précédents, les montages amplificateurs
de base à transistors ne sont pas très commodes d'emploi :
ils sont tributaires des dispersions des transistors, ce qui fait que leurs caractéristiques sont
imprécises et non répétables ;
Les amplificateurs opérationnels sont nés au début des années 60, quand on a commencé à
intégrer plusieurs transistors et résistances sur le même substrat de silicium ; cette technologie
a permis de bâtir des montages complexes, et de les faire tenir sur une petite plaquette de
silicium encapsulée dans un boîtier (généralement à 8 broches) commode d'emploi.
Les amplificateurs opérationnels ont beaucoup progressé depuis leur création, et tendent
maintenant à devenir très proches de l'amplificateur idéal (l'amplificateur opérationnel parfait,
AOP).
A. PRINCIPE.
A la base, l'AOP est un amplificateur différentiel, donc muni de deux entrées , l'une dite
non inverseuse (V+) et l'autre inverseuse (V-), et d'une sortie (s) :
Les gains, ainsi que les impédances d'entrée et de sortie d'un AOP doivent répondre à
des critères précis. On peut donner un schéma équivalent de l'AOP :
B. CARACTÉRISTIQUES.
Pour que cet amplificateur soit parfait, les gains en tension doivent répondre aux
caractéristiques suivantes :
Avd =
Avmc = 0
Un ampli parfait doit répondre aux critères suivants du point de vue des impédances :
Zed =
Zemc =
Zs = 0
Tous les montages fondamentaux vont être étudiés avec les hypothèses relatives au
modèle d'AOP parfait telles que décrites précédemment.
Dans ces hypothèses, on a vu que le gain en tension différentiel tendait vers l'infini :
cela implique que la tension d'entrée différentielle (V+ - V-) va devoir tendre vers 0
pour que la tension de sortie soit finie (voir équation [1]).
Si et B sont bien maîtrisés (ce sont la plupart du temps des réseaux constitués
de composants passifs de précision correcte), la fonction de transfert H ne
dépendra quasiment plus de la fonction de transfert A, qui pourra être assez
imprécise, pourvu que sa valeur soit élevée. On réalise un asservissement de la
Deux autres avantages (que nous ne démontrerons pas ici) concernent les
impédances d'entrée et de sortie :
Ces deux propriétés sont importantes, car elles vont permettre d'améliorer les
performances apparentes des amplificateurs réels, et donc de justifier encore
mieux le fait qu'on utilise le modèle de l'AOP pour faire les calculs.
2. Application à l'AOP.
les blocs et B sont des quadripôles (donc munis de deux entrées et de deux
sorties) ; dans le cas des montages à AOP, ces quadripôles ont en fait une entrée
et une sortie reliées à la masse : elles ne sont pas représentées sur les schémas
blocs.
si le signal d'entrée e rentre (via le bloc ) sur l'entrée V-, il faudra rajouter un
signe - à pour que les équations précédentes soient vérifiées.
On a vu que dans le cas de l'AOP, le gain A est infini. Le gain de boucle sera
donc lui aussi infini, et à la sortie du mélangeur différentiel, on va avoir un signal
qui tend vers 0 pour que le signal de sortie s ait une valeur finie.
Pour la suite du cours, les montages (qui sont des montages de base, donc
simples) seront calculés à l'aide de la loi d'ohm ; toutefois, pour illustrer au moins
une fois le calcul par schéma-blocs, nous allons traiter l'amplificateur inverseur
par cette méthode.
Pour des montages un peu compliqués, la loi d'Ohm (et ses dérivés : théorème de
superposition, Thévenin...) donnent assez vite des mises en équation laborieuses ;
de plus, si on veut prendre en ligne de compte le comportement fréquentiel de
l'amplificateur réel, les calculs deviennent trop complexes et peu intelligibles.
On calculera alors les montages par la méthode des blocs. Cette méthode est
aussi très pratique dans le cas de calcul de fonctions de transferts à l'aide d'outils
informatiques : le problème est bien décomposé et donc plus facile à simuler.
opérationnel : les caractéristiques de cet ampli nous donnent la possibilité de créer des
fonctions mathématiques telles que dérivée, intégrale, Log... Ces fonctions ont autrefois (il y a
25 ans !) été utilisées dans des calculateurs analogiques, et permettaient notamment de
résoudre des équations différentielles, et ainsi de simuler des réponses de systèmes physiques
divers (mécaniques, acoustiques...). D'où le nom "opérationnel". Nous étudierons les
fonctions opérationnelles de base.
A. AMPLIFICATION
1. Amplificateur inverseur.
La mise en équation est très simple, et s'appuie sur les conditions vues lors
de la définition de l'AOP :
les impédances d'entrée étant infinies, il n'y a pas de courant qui rentre
dans l'entrée inverseuse (V-) ; par conséquent, tout le courant i arrivant
dans R1 ira par R2 vers la sortie de l'AOP.
Le gain Avd est infini ; dans ces conditions, (V+ - V-) va tendre vers 0.
Le gain en tension est donc négatif, et sa valeur ne dépend que des deux
résistances R1 et R2, qui peuvent être très précises : contrairement aux
montages à transistors, le résultat va être fiable et répétable !
Fig. 6. Quadripôle .
Fig. 7. Quadripôle B.
B vaudra :
On note que dans ce cas, la méthode des schémas-blocs est plus longue
que l'utilisation de la loi d'ohm : nous l'avons déjà dit, elle devient
"rentable" quand le schéma se complique, ou pour faire des simulations sur
ordinateur (logiciels de tracé de courbes travaillant en complexes,
calculateurs vectoriels et matriciels...)
On en tire :
Le gain est non seulement positif (ampli non inverseur), mais il est aussi toujours
supérieur à 1, alors que l'ampli non inverseur autorisait un gain (en valeur
absolue) inférieur à 1, soit une atténuation. Notons que pour un ampli, cette
caractéristique n'est pas trop gênante...
4. Montage suiveur.
Ce circuit est aussi idéal en entrée et en sortie d'un montage pour bénéficier
d'impédance d'entrée infinie (ou presque) et d'impédance de sortie très basse.
B. MONTAGES OPÉRATIONNELS.
1. Additionneur inverseur.
on ne peut pas faire varier le gain de chaque voie indépendamment des autres, à
l'aide d'un potentiomètre, par exemple, alors que c'est une fonction souvent
demandée à ce genre de montage.
On a :
En sortie, on a :
Aux chapitre des inconvénients, l'impédance d'entrée de chaque voie i est égale à
la résistance Ri :
Le calcul de la tension sur l'entrée inverseuse se fait en deux temps, et avec l'aide
du théorème de superposition :
Tel quel, ce montage n'est pas un ampli de différence ; il faut imposer des
conditions sur les résistances. Si on pose :
on obtient :
On a bien en sortie la différence des deux signaux d'entrée multipliée par le gain
k.
Si les résistances ne sont pas bien appariées deux à deux dans le rapport de k
(condition [34]), le gain ne sera plus purement différentiel ; il va apparaître un
terme de mode commun. Ce défaut sera expliqué en détail dans le cours
d'électronique 2 (Amplificateur d'instrumentation).
Les impédances d'entrée Ze1 et Ze2 sont difficiles à cerner, surtout celle de
l'entrée inverseuse Ze2 ; on retiendra qu'elles sont différentes, ce qui peut poser
des problèmes pour certaines applications.
On peut aussi définir une impédance d'entrée différentielle Zed et une de mode
commun Zemc. Une de ces impédances est constante, c'est l'impédance d'entrée
différentielle Zed :
3. Montage intégrateur.
Nous attaquons ici les montages opérationnels plus sophistiqués que de simples
additions ou soustractions.
4. Montage dérivateur.
En entrée et en sortie, on a :
Au final, on obtient :
5. Montage logarithmique.
Et en sortie :
En sortie, on trouve bien une fonction logarithmique du signal d'entrée. Tel quel,
ce montage aurait peu d'intérêt ; mais, si on se rappelle qu'additionner des
logarithmes revient à faire une multiplication, on en perçoit l'utilité !
En pratique, et une fois de plus, ce montage (bien que fonctionnel) n'est pas
utilisé tel quel : d'abord, il ne fonctionne que pour des tensions d'entrée positives,
et il nécessite de sérieuses compensations thermiques pour permettre des
opérations précises. De plus, on remplace souvent la diode par une jonction
base-émetteur de transistor, linéaire sur une plus grande plage de courant.
6. Montage exponentiel.
Pour multiplier deux signaux, il ne suffit pas de prendre le Log de chacun des
signaux, et d'additionner ; il faut ensuite prendre l'exponentielle du résultat. Ce
circuit est fait pour ça.
C. FILTRAGE.
Il est hors de question d'aborder ici tous les filtres possibles (exercice qui n'a de limite
que la créativité humaine !) : le lecteur désireux d'approfondir le sujet pourra consulter
des ouvrages spécialisés dans le filtrage, et aussi les data books des fabricants
d'amplificateurs, qui sont bien souvent une mine d'idées gratuites (qu'on retrouve
d'ailleurs souvent telles quelles dans des livres chers...).
Les filtres classiques d'ordre 1 présentent peu d'intérêt en filtrage actif, l'apport étant
faible (au mieux, adaptation d'impédance) par rapport au filtrage passif.
Nous allons voir deux filtres du deuxième ordre dont la fonction de transfert présente
des racines imaginaires ; ceci n'est possible en filtrage passif que si on fait appel à des
inductances, qui sont des composants encombrants, rares, imprécis et coûteux. Grâce à
l'AOP, on va faire de tels filtres uniquement avec des résistances et des condensateurs.
On peut remarquer qu'à la base, la structure ressemble fort à deux filtres passifs
R-C passe bas concaténés. La différence vient du fait que le premier
condensateur n'est pas relié à la masse, mais à la sortie du filtre qui est isolée de
la deuxième cellule passe-bas par un montage suiveur.
La fonction de transfert "générique" d'un filtre passe bas d'ordre 2 est du type :
Il est possible de concaténer les deux filtres précédents, et de les combiner avec
des filtres du premier ordre pour obtenir un filtre d'ordre plus élevé. Des ouvrages
traitant des filtres donnent les valeurs des fréquences de cassure et coefficients
de surtension adéquats pour obtenir la réponse en fréquence désirée.
Nous allons voir maintenant plusieurs montages (et il en existe bien d'autres) dans
lesquels cette condition n'est plus vérifiée.
Pour ce faire, on va forcer artificiellement les deux entrées à des valeurs différentes, ce
qui impliquera en sortie, du fait du gain infini (très grand pour les amplis réels), que
l'ampli ne pourra prendre que deux valeurs : Vsat+ et Vsat-, qui sont respectivement les
tensions de saturation positive et négative de l'ampli. En effet , ce dernier est alimenté
par deux sources de tension dont on ne pourra pas dépasser la valeurs en sortie.
Vu que l'ampli ne peut prendre que les deux valeurs des tension en sortie, ces montages
sont appelés montages en commutation, et peuvent être interfacés avec des circuits
logiques, qui ne connaissent, eux aussi, que deux états.
1. Comparateur de tensions.
C'est un montage qui sert de base à de nombreux autres schémas plus élaborés.
2. Trigger.
Ce montage est très utilisé dans tout système de mesure où l'on doit détecter un
seuil : il est donc fondamental.
Il existe plusieurs schémas possibles. Le montage suivant a été choisi comme cas
d'école :
fonctionne en comparateur : comme le gain est infini (ou très grand), on a les
relations :
Dans cette formule, il faut garder à l'esprit que Vs ne peut prendre que les deux
valeurs Vsat+ et Vsat- .
Un trigger est caractérisé par son cycle d'hystérésis (la réponse est différente
suivant la valeur de l'état de la sortie).
Ce cycle est centré autour de zéro, qui est la valeur de la tension de référence
Vref. On y voit les deux seuils de basculement de la sortie ; La différence de ces
deux seuils est la valeur de l'hystérésis.
Vref = 0
Quelle est l'utilité d'un tel montage ? Lorsqu'on doit transformer un signal
analogique en signal numérique binaire (deux états définis par une valeur de seuil
sur le signal analogique), si le signal d'entrée varie très lentement et/ou est bruité,
on peut avoir un phénomène oscillatoire en sortie de l'amplificateur dû au bruit
ou à des réactions parasites de la sortie sur l'entrée. Pour prévenir ces
oscillations, on "verrouille" le signal de sortie en en réinjectant une partie sur
l'entrée +. Pour qu'il y ait des oscillations parasites, il faut que la tension d'entrée
varie de l'opposé de la valeur de l'hystérésis juste après le basculement. Cette
dernière est ainsi ajustée en fonction du bruit présent sur le signal d'entrée.
3. Multivibrateur astable.
Lorsque V- = V+, le trigger bascule (voir figure 25), et on applique alors une
tension -Vsat sur le R-C qui devra se décharger de la valeur de l'hystérésis du
trigger avant que la sortie ne bascule à nouveau, et ainsi de suite.
En pratique, le signal aura un rapport cyclique différent de 1/2 car les tensions de
saturation de l'ampli ne sont pas égales, et varient avec la température, la
charge...
Pour obtenir un signal "carré" convenable, on utilisera un ampli à fort slew rate,
ou beaucoup mieux, comme pour le trigger, un comparateur différentiel.
On a vu dans le cours sur les diodes que le gros problème de ce composant, pour
redresser des faibles tensions, provient de son seuil élevé (>0.5V pour le
silicium), qui dépend en plus de la température. Cette caractéristique interdit le
redressement de faibles signaux avec une précision décente. L'amplificateur
opérationnel va nous aider !
5. Détecteur de crête.
Pour conserver la valeur crête d'une tension, on peut commencer par redresser
celle-ci, et en adjoignant un condensateur au montage redresseur précédent, il est
possible de garder en mémoire la valeur de crête.
Le fonctionnement est le même que pour le redresseur sans seuil, sauf que le
condensateur va se charger, et quand la tension d'entrée va diminuer, le
condensateur va conserver sa charge (à condition que l'entrée - de l'ampli soit à
très haute impédance et que la charge de sortie ait aussi une très haute
impédance -montage suiveur par exemple), et la diode va se bloquer, car la
tension de sortie va diminuer jusqu'à la valeur -Vsat (plus de contre réaction à
cause de la diode).
Avant d'attaquer tous les défauts de l'amplificateur réel, et afin de mieux les comprendre,
nous allons étudier un schéma de principe de cet amplificateur.
Ce schéma n'est évidemment pas un schéma réel, mais il contient tous les ingrédients
fondamentaux d'un amplificateur ; c'est cette architecture qui est aussi utilisée dans des
montages de puissance (amplificateurs HIFI et industriels), et donc, la compréhension de
cette architecture est importante et permettra d'investiguer des domaines autres que celui de
l'amplificateur opérationnel.
Sur le schéma de la figure 28, nous avons représenté les deux alimentations Val+
(positive) et Val- (négative), les deux entrées V+ et V-, et la sortie Vs de l'amplificateur.
un étage d'entrée différentiel (T1 et T2), avec sa charge d'émetteurs (source de courant
I1) et ses charges de collecteurs (miroir de courant T3 et T4).
Un étage de sortie push pull constitué par les transistors T6 et T7 polarisés par les
diodes D1 et D2.
Étage différentiel :
Les charges de collecteur ne sont pas des résistances, mais des charges actives,
constituées des transistors T3 et T4 montés en miroir de courant : le transistor T3
est utilisé en diode (le collecteur est relié à la base), et détermine le potentiel de
base de T4, donc son courant de collecteur. Sur le circuit intégré, on peut
construire T3 et T4 de manière à ce qu'ils aient les mêmes caractéristiques de
gain, Vbe... (idem pour T1 et T2) : le courant dans la branche T1/T3 sera le même
que celui de la branche T2/T4.
Les amplificateurs plus récents font en général appel à des transistors FET en
entrée (LF356 de NS, TL081 de Texas...) voire MOS (LMC660). La structure de
l'étage reste similaire.
L'étage de gain :
Le deuxième étage est très simple, c'est un montage émetteur commun constitué
de T5, chargé par une source de courant (en général, c'est encore un montage à
miroir de courant) : la charge dynamique de T5 est donc la résistance parallèle de
la source de courant I2 ; le gain est très élevé (environ 1000, ce qui fait un ordre
de grandeur de 105 pour l'ensemble !).
L'étage de sortie :
Du point de vue petits signaux, cet étage de sortie (et sa charge, qui est
déterminée par l'utilisation que l'on fait de l'ampli, et donc, va varier) vient se
mettre en parallèle sur la charge de collecteur de T5 : le gain de l'étage
intermédiaire va ainsi dépendre de la charge qu'on connectera en sortie de
l'ampli.
Dans les amplis réels, l'étage de sortie est plus complexe, et comprend
notamment des étages de protection contre les courts-circuits, qui vont limiter le
courant de sortie de l'ampli à des valeurs raisonnables.
B. ALIMENTATION.
Comme pour tout composant dit "actif", notre amplificateur ne va pas sortir du néant
l'énergie qu'il fournit à l'extérieur. Il va falloir l'alimenter afin de polariser tous les
transistors qui le composent.
Sur le schéma de la figure 28, on voit deux entrées d'alimentation, Val+ et Val-. On
remarque que nulle part sur ce schéma, la masse n'est présente ! En pratique, les deux
alimentations sont référencées à la masse, et ce sont les tensions d'entrée qui vont fixer
tous les potentiels par rapport à la masse, du fait de la contre réaction (la tension de
sortie est liée aux tensions d'entrée qui sont liées à la masse).
symétrique : on alimente l'ampli par deux sources égales et opposées. Tout l'ampli est
ainsi polarisé symétriquement par rapport à la masse. C'est le mode d'alimentation le
plus courant. Il faut noter que les deux tensions peuvent être inégales : le
fonctionnement de l'ampli ne sera pas affecté, mais la plage de sortie sera limitée par
l'alimentation la plus faible (signaux symétriques par rapport à la masse).
unipolaire : Val+ est relié à une alimentation positive et Val- est relié à la masse. Ce
système est pratique pour un fonctionnement sur piles ou batteries, mais il faudra alors
polariser les signaux d'entrée à une valeur convenable pour que l'ampli fonctionne
correctement (il n'y a pas de miracles, c'est un système à transistors qui nécessite une
polarisation !). Ce mode de fonctionnement interdit l'amplification de signaux continus.
Certains amplis sont spécialisés dans les basses tensions (alimentation par pile) et
d'autres dans des tensions plus élevées. Pour des applications particulières, on
consultera l'abondante documentation fournie par les constructeurs.
Outre la plage de tensions d'alimentation, les amplificateurs sont caractérisés par leur
courant de consommation : il faut alimenter tous les composants internes pour les
polariser. Le courant de polarisation va être plus ou moins important selon la
conception de l'ampli, et le compromis recherché : il existe des amplis à très faible
courant de consommation, destinés principalement aux applications fonctionnant sur
piles et batteries ; en corollaire, leurs performances en fréquence seront médiocres (voir
cours sur les transistors : plus la polarisation est faible, plus les impédances mises en jeu
sont grandes, et plus les capacités parasites des transistors prennent de l'importance,
dégradant le comportement à haute fréquence). A côté de ces amplis, il en existe
d'autres à courant de consommation élevé, ayant des bonnes performances en haute
fréquence.
LF441 : 200µA
µA741 : 2mA
LM318 : 5mA
Ces amplis sont donnés du plus lent au plus rapide : produit gain-bande passante de 10
à 300kHz pour le LM4250, 1MHz pour le 741, et 15MHz pour le LM318.
C. CARACTÉRISTIQUES D'ENTRÉE.
1. Impédances d'entrée.
Impédance différentielle.
Il existe aussi des amplis en technologie MOSFET qui ont des impédances
supérieurs à 1015 : nous ne sommes vraiment pas loin de l'infini de
l'AOP !
C'est un des principaux défauts de l'amplificateur réel, et pour des forts gains en
tension et/ou des faibles tensions d'entrée, on devra en tenir compte.
Cette tension est due au fait que les transistors d'entrée ne sont pas
rigoureusement identiques (T1 et T2 sur la figure 28), et que pour obtenir une
tension nulle en sortie, il faudra appliquer une tension différentielle non nulle à
l'entrée, cette tension étant l'écart de Vbe de T1 et T2 à courant de collecteur
donné.
Cette représentation n'est pas forcément judicieuse, car on peut obtenir des
courants parasites dûs à cette source dans les composants d'entrée, alors qu'en
fait, l'écart de courant ne peut venir que de la sortie qui compense la tension de
décalage ; en effet, on aura la relation :
Avec une telle relation, quand l'ampli fonctionne en mode linéaire, on n'a plus V+
= V-, mais V+ = V-+Vd. A noter que Vd est une valeur algébrique, et peut être
positive ou négative.
3. Courants de polarisation.
Une remarque importante qui découle de ceci est qu'il faut toujours laisser le
passage du courant continu vers les deux entrées de l'ampli ; il est hors de
question de couper ce chemin par un ou plusieurs condensateurs : le montage ne
serait alors plus fonctionnel.
de 30à 500nA pour un µA741, les fortes valeurs étant obtenues à chaud.
4. Courants de décalage.
Les ordres de grandeurs de ces courants sont d'environ 1/20e à 1/5e de la valeur
des courants de polarisation.
Sur cette figure, on voit qu'il ne faudra pas dépasser certaines limites pour les
absolues pour chaque entrée : elles dépasseront rarement les valeurs des tensions
d'alimentation. Les entrées sont souvent reliées aux tensions d'alimentation par
des diodes connectées en inverse pour le fonctionnement normal, et qui
deviennent passantes quand les tensions d'entrée dépassent les valeurs des
tensions d'alimentation ; le courant est limité par les résistances câblées en série
avec les entrées. Si on applique directement un signal trop élevé sur une des
entrées (cas de l'ampli non inverseur), on détruit le composant.
différentielles : ces valeurs peuvent être faibles (±0.7V, soit la valeur d'un Vbe ,
dans le cas ou on bride les deux entrées avec deux diodes connectées tête
bêche).
D. CARACTÉRISTIQUE DE TRANSFERT.
La tension de sortie est bien évidemment limitée aux deux extrémités de la plage de
fonctionnement à Vsat+ et Vsat-.
E. CARACTÉRISTIQUES DE SORTIE.
1. Impédance de sortie.
En pratique, l'impédance de sortie des amplificateurs réels n'est pas nulle ; elle
reste néanmoins faible, de l'ordre de la centaine d'ohms pour les amplis courants.
Si cette valeur paraît encore assez élevée, il faut savoir que dans un système
bouclé, sa valeur sera divisée par le gain de boucle du système considéré. En
pratique, l'impédance de sortie des montages sera donc couramment inférieure à
l'ohm.
La cause profonde vient de la structure des amplis (voir figure 28) : lors d'un
transitoire violent, la capacité collecteur-base du deuxième étage doit se charger
instantanément, ce qui n'est pas possible, car elle le sera par les sources de
courant de polarisation. Comme ces courants sont très faibles, la charge sera
relativement lente, et on note qu'elle sera linéaire (charge d'un condensateur à
courant constant). On obtient le chronogramme donné figure 31.
L'ordre de grandeur du slew rate est de 0,5V/µs pour le 741, 10 à 15V/µs pour les
amplis à FET du type TL081, LF356..., et peut monter à 50V/µs (voire 150V/µs
avec une compensation particulière) pour le LM318.
En général, les amplificateurs ne peuvent pas être bons partout : les amplis très
précis (OP7 : fort gain en statique et très faible offset) sont souvent mauvais du
point de vue slew rate, et vice versa un LM318 est bruyant et peu précis).
Le slew rate va limiter les amplifications des forts signaux, et la bande passante
sera plus faible que pour des petits signaux à fréquence donnée (la pente en V/µs
des signaux est proportionnelle à leur amplitude : plus l'amplitude sera forte, plus
le slew rate sera limitatif.
3. Tension de saturation.
Les tensions de déchet haute et basse sont souvent différentes, ce qui fait qu'avec
une alimentation rigoureusement symétrique, on aura Vsat+ |Vsat-|.
4. Sortance en courant.
L'impédance de sortie est une chose, la sortance en courant en est une autre : ce
n'est pas parce qu'un ampli a une impédance de sortie très faible (quand il est
bouclé) qu'il va pouvoir débiter des ampères !
On veillera donc à ne pas trop charger les amplis en sortie (charge mini de
quelques k pour des signaux de quelques volts) : on n'oubliera pas que les
réseaux de contre-réaction se mettent en parallèle avec la charge de sortie ! Par
conséquent, on évitera de câbler des impédances trop faibles (inférieures à une
dizaine de k ).
Certains amplis sont prévus pour débiter des courants "importants" sur des
charges faibles : alimenté en ±18V, le NE5534 peut débiter ±26mA dans 600
(±16V en sortie).
5. Protections de sortie.
On vient de voir que les amplificateurs opérationnels ne supportent pas les forts
courants ; dans ces conditions, le moindre court-circuit pourrait leur être fatal !
Heureusement, les fabricants ont inclus des protections en sortie de leurs amplis
qui limitent le courant de quelques mA à quelques dizaines de mA.
6. Puissance dissipée.
Dans tous les cas, on veillera à ne pas dépasser les limites admises par les amplis.
Certains sont protégés thermiquement (limitation du courant de sortie au delà
d'une certaine température), mais pas tous...
Tous ces "défauts" font que dans la pratique, l'amplificateur opérationnel réel s'éloigne
sensiblement de l'AOP. Nous allons faire un rapide tour d'horizon de l'impact de ces
défauts sur les montages de base vus plus haut, ce qui nous permettra de mieux choisir
le modèle d'ampli approprié à une application donnée.
1. Tension de saturation.
On a vu que les tensions de saturation Vsat+ et Vsat- sont différentes : ceci aura
un impact sur tous les montages en commutation où les tensions de saturation
rentrent en jeu dans les formules (trigger, multivibrateur...). De plus, ces tensions
vont varier avec la charge de l'amplificateur, la température... Ces défauts sont
en fait assez peu gênants.
2. Impédances d'entrée.
L'impédance d'entrée des amplificateurs réels est dans tous les cas assez grande
(>1M , rarement moins mis à part quelques amplis spéciaux). De plus, le fait que
dans tous les montages linéaires l'ampli soit bouclé est bénéfique : l'impédance
d'entrée est multipliée par le gain de boucle, ce qui donne facilement plusieurs
dizaines ou centaines de M : on est quasiment dans les conditions de l'AOP.
3. Offset en tension.
C'est une des grosses tares de l'amplificateur réel. Si on doit amplifier des faibles
tensions continues avec un fort gain, il faudra soit choisir un ampli à très faible
offset, soit compenser un ampli standard.
Les amplis doubles en boîtier 8 pattes (deux amplis dans le même boîtier) ne
possèdent pas de réglage d'offset. On pourra faire un montage externe, tel que
celui ci-dessous :
Pour faire des mesures de précision, on optera pour un "bon" ampli dès le
départ !
Le montage intégrateur sera lui aussi fortement affecté par l'offset : cette tension
parasite en entrée va être intégrée et générer une rampe de tension en sortie : ce
montage devra être réalisé de préférence avec un ampli à faible offset et/ou
compensé.
Les montages à seuil (comparateurs, triggers), sont bien entendus aussi affectés
par l'offset, et on en tiendra compte pour des faibles signaux.
4. Courants de polarisation.
tension.
Afin de minimiser les écarts entre les deux entrées, on veillera à ce que celles-ci
"voient" les mêmes impédances.
Les amplis à entrée JFET sont peu concernés par ce type de compensation, du
moins à faible température. En effet, on a vu que l'entrée d'un JFET était
équivalente à une jonction diode en inverse. Le courant parasite doublant tous les
6°C, il peut devenir important à haute température, supérieur à ce qu'on obtient
avec de bons amplis à transistors bipolaires. Pour les fortes température
d'utilisation, on préférera ces derniers. Pour des usages à température ambiante,
on utilisera des amplis à entrée JFET sans compensation.
5. Courants de décalage
Les courants de décalage sont plus problématiques à compenser. Comme ils sont
faibles, on se contentera d'utiliser des résistances de faible valeur pour que la
chute de tension parasite soit négligeable.
6. Plages de tensions.
Dans tous les montages, on fera attention à ne pas dépasser les limites absolues
préconisées par le fabricant de l'amplificateur utilisé. Pour les montages à
commutation, où on utilise l'amplificateur avec la condition V+ V-, on veillera à
choisir des amplis tolérant une tension différentielle suffisante (entrées non
7. Slew rate.
L'amplificateur réel n'a pas un gain différentiel infini ; de plus, celui-ci varie avec la
fréquence. Comme l'amplificateur est utilisé en système bouclé, sa réponse en fréquence a un
impact fondamental sur la stabilité du montage, qui va aussi dépendre de la valeur de la
fonction de transfert de la boucle de retour B.
Nous allons donc étudier maintenant la fonction de transfert harmonique typique d'un
amplificateur opérationnel, voir quelle est la condition de stabilité d'un ampli bouclé, et
étudier l'impact de ces considérations sur quelques montages de base.
Cette section ne constitue que l'aperçu d'un vaste problème qui sera approfondi en
automatisme ; néanmoins, il était difficile de faire l'impasse sur une des plus grosses
imperfections de l'amplificateur opérationnel et ses conséquences.
Dans le cas général, la fonction A est complexe, et comme et B sont bâtis avec des
composants qui peuvent être réactifs (condensateurs notamment), ces deux fonctions
vont aussi être complexes : on va pouvoir déterminer le module du gain et le déphasage
entrée/sortie en fonction de la fréquence (c'est la représentation de bode : nous
n'utiliserons que celle-ci, contrairement à l'automatisme dont les adeptes sont friands
d'autres critères beaucoup plus complexes à appréhender et moins intuitifs à
comprendre !).
Ces pôles peuvent être réels ou imaginaires, et ainsi, l'ordre du système est donné
par le degré du polynôme en f (ou , ce qui revient au même) qui forme le
dénominateur de la fonction de transfert.
Jusqu'à 1kHz environ, la phase varie comme pour un système du premier ordre
(asymptote à -90°), et ensuite, à cause du deuxième pôle, elle tombe à -180°
(valeur asymptotique qui ne sera théoriquement jamais atteinte).
Un système du premier ordre sera toujours stable (phase mini de -90°), et les
ennuis vont commencer dès le deuxième ordre (dépassements, oscillations
amorties...). Il faut un troisième pôle pour arriver aux conditions d'oscillations,
mais dans les amplificateurs opérationnels, on trouve toujours ce pôle
supplémentaire, soit en interne, soit dans les composants externes (câblés
volontairement ou parasites).
2. Condition de Barkhausen.
3. Réponse en transitoires.
On y voit aussi que même pour une marge correcte du point de vue critère de
stabilité (soit >45°), on a un léger dépassement (mais très peu d'oscillations).
4. Critères de stabilité.
Marge de phase.
Il convient de noter ici que le critère de la pente est très facile à mettre en
On remarque que le gain en statique (pour une fréquence nulle, soit le continu) est très
élevé, mais, le premier pôle réduit ce gain à partir d'une fréquence très basse (de
quelques hertz à quelques dizaines d'hertz).
Le deuxième pôle est situé beaucoup plus loin : vers 1Mhz pour le µA741, 4Mhz pour
les TL081, LF356...
De cette manière, pour des gains en boucle fermée jusqu'à 0dB, le système est du
premier ordre, et ne sera donc jamais oscillatoire.
On agit sur le premier pôle, car il est plus difficile technologiquement de reculer le
deuxième (et le troisième qui n'est pas loin !) : c'est le cas des amplificateurs rapides, et
ils sont chers et délicats à utiliser...
L'amplificateur n'est plus inconditionnellement stable, et ne pourra pas servir dans des
applications telles que les suiveurs, dérivateurs, filtres d'ordre 2, montages
logarithmiques, redresseurs sans seuils... En revanche, il fera merveille pour des amplis
à fort gain : la bande passante sera 5 fois plus élevée qu'avec l'ampli équivalent
inconditionnellement stable.
Lorsqu'on boucle un ampli non inverseur avec un réseau de résistances, tant que le gain
de boucle AB est élevé (soit à basse fréquence), le gain du système bouclé va tendre
vers 1/B (voir [4] ; est égal à 1 dans ce cas) ; à haute fréquence, le gain de boucle va
diminuer, pour devenir égal, puis inférieur à la valeur 1/B. Dans ces conditions, la
courbe de réponse en fréquence du système bouclé va tendre asymptotiquement vers
celle de l'amplificateur.
La figure 36 donne le résultat obtenu avec un ampli du type µA741 (première cassure à
10Hz, deuxième à 1MHz, gain statique de 100dB).
Si on observe cette figure, on remarque que le produit du gain par la bande passante à
-3dB est constant, et égal ici à 1MHz, soit la fréquence pour laquelle le gain en boucle
ouverte vaut 1 (0dB).
On note que cette caractéristique est juste pour les amplis inconditionnellement stables.
Pour les amplis décompensés, la fréquence théorique à gain unité est obtenue en
prolongeant la droite à -20dB/décade située entre la première et la deuxième cassure
jusqu'à l'axe 0dB.
D. COMPENSATION EN FRÉQUENCE.
Ces compensations étaient nécessaires avec des amplis anciens (LM101 par
exemple) qui étaient bâtis pour garantir de bonnes performances à haute
fréquence, mais nécessitaient une compensation pour les applications à faible
gain.
L'astuce est très simple, et consiste à reculer toute la partie haute du diagramme
de bode pour que le produit AB coupe l'axe 0dB dans la zone à -20dB/décade
(ici, on coupe juste à la limite du deuxième pôle, la marge de phase est de 45°).
le gain de boucle est réduit dès les plus basses fréquences, ce qui nuit à la
précision.
Le but est de faire chuter le gain rapidement (avec une pente de -40dB/décade),
pour reprendre ensuite une pente de -20dB/décade un peu avant que le produit
AB ne croise l'axe 0dB : même si la pente a été de -40dB/décade auparavant, le
montage est stable quand même, car le point important est que l'axe 0dB soit
croisé avec une pente de -20dB/décade.
chaîne directe ? Il faut tirer parti des éléments existants du montage, y compris
des éléments parasites. Dans les amplificateurs de puissance (HIFI et autres, dont
on a dit que la structure est la même que celle des amplificateurs opérationnels),
on utilise l'impédance de sortie en boucle ouverte pour créer le réseau suivant :
avec :
La compensation par retard de phase n'est pas très simple à mettre en œuvre dans
Le défaut est que cette compensation n'est possible simplement qu'avec des gains
supérieurs à 2 ou 3 (montage suiveur incompensable par cette méthode).
La figure 41 montre la compensation par un tel réseau d'un ampli ayant un gain
en boucle fermée de 10dB. On remarque qu'aux basses fréquences, B vaut -10dB
(B est un atténuateur !), et qu'à partir d'une fréquence un peu supérieure à la
deuxième fréquence de cassure de l'ampli, sa valeur remonte, pour tangenter
ensuite l'axe 0dB (la figure montre le diagramme asymptotique de B).
avec :
la compensation par retard de phase dans la chaîne directe est moins simple à
appliquer sur des montages à amplificateurs opérationnels, mais très utilisée sur
des amplificateurs de puissance. L'amplificateur résultant n'est pas
inconditionnellement stable, et cette compensation nécessite des calculs et tracés
de bode pour être efficace. Elle doit être adaptée au cas par cas. Il existe divers
montages de compensation ; certains n'ont pas d'effet sur le slew rate (cas décrit
ci-dessus), d'autres le diminuent.
1. Amplificateur rapide.
2. Montage dérivateur.
F. OSCILLATEURS.
Le produit AB doit donc être égal à -1 : cela correspond à une phase de ±180°
pour un module du gain égal à 1.
B étant en général un réseau passif (c'est la solution la plus simple, mais il existe
aussi des réseaux de retour actifs), il sera atténuateur. La valeur du module de
l'amplification A devra donc être supérieure à 1 pour compenser cet te
atténuation et faire en sorte que |AB|=1.
gain atteint une valeur maxi de -9,54dB, qui correspond à une atténuation de 3.
Cet oscillateur, quand il est bien réglé, donne un signal sinusoïdal avec très peu
de distorsion.
Les oscillateurs sont délicats à mettre en œuvre, car il faut les régler de telle
manière que le gain soit suffisant pour que l'oscillateur "accroche", mais pas trop
grand, car on a alors beaucoup de distorsion. La plage de fonctionnement
correcte est très étroite, et relativement instable (variations dues à la
température, à la charge de l'ampli...).