SCIENCES ECONOMIQUES + Cours 3
SCIENCES ECONOMIQUES + Cours 3
SCIENCES ECONOMIQUES + Cours 3
L’origine du savoir économique remonte à Aristote au 4è avt JC. Jusqu’à la fin du Moyen Age la
pensée d’Aristote, reprise par l’Eglise Kto domine le monde occidental .
Au milieu du 18è François Quinet et les physiocrates, admirateurs de la révolution agricole anglaise,
cherchent à expliquer de manière globale le fonctionnement de l’économie en insistant sur
l’importance de la croissance dans l’agriculture = 1ère théorie économique.
1ère Révo Indus et nce du capitalisme manufacturier (dès fin 18è) s’accompagne de l’émergence de la
1ère école de pensée : l’école classique dont Ricardo est le principal théoricien.
Fin 19ème ; explosion capitalisme industriel Marx et son discours économique social et politique.
Marx considéré comme le dernier des classiques.
Né en Espagne et au Portugal à la fin du 16ème , elle est à son apogée en Fce au 17ème puis elle disparaît
dans la 1ère moitié du 18ème.
Les mercantilistes sont des praticiens : ministres ou conseillers du prince qui critiquent, affirment,
proposent, recommandent. Groupe hétérogène même si certain partage d’idées communes.
C’est une doctrine économique définie comme un ensemble de mesures proposées au prince, destinée
à etre mise en application par l’Etat.
Mercantilisme n’est donc pas de l’économie politique, mais une politique écnomique.
Finalité officielle de cette poilitique économique est que le pvr du prince, la puissance de l’Etat
augmentent.
Idée selon laquelle la puisance politique d’un Etat passe par la puissance économique totalement
nouvelle !! Elle signifie :
1) La richesse, l’aisance matérielle devient valeur suprême. La finalité de la vie sociale est désormais
économique. Mercantilisme signe la mentalité nouvelle qui s’ouvre à la Renaissance. Celle des tps
modernes encore présente auj, celle du bourgeois capitaliste qui veut gagner tjs plus d’argent.Pour ce
faire la production de richesses doit augmenter. Cela suppose que tous travaillent, que la production de
marchandises dans les manufactures augmente, que leur vente par les marchands augmente également.
Les mercantilists estiment que le commerce est un activité plus importante, puisque les industries
travaillent pour lui.
2) Le souverain qui recherche le bonheur de ses sujets doit intervenir pour faciliter l’accroissement des
richesses en stimulant la production de marchandises, l’échange de marchandises et tout particulier
l’exportation de marchandises. Accroissement des profits des marchands est donc favorable à tous :
aux citoyens dont la richesse augmente, au souverain dont la puissance économique et politique
augmente.
La richesse d’une nation se traduit par l’abondance de métaux précieux (or et argent). Dans la mesure
que la quantité de métaux précieux circulant en Europe provient exclusivement des colonies
espagnoles et portugaises, le seul moyen d’augmenter celle du royaume, est de la prendre aux Etats
voisins. Il faut donc que la balance commerciale extérieure soit excédentaire car si exportations >
importations il se produit une entrée nette de métaux précieux. Il s’agit donc de dynamiser l’offre de
produits exportables, des manufactures spécialisées dans le commerce international, mais aussi de
limiter le besoin de produits importés. Pour obtenir ce résultat, intervention de l’Etat nécessaire :
2) L’Etat doit prendre des mesures pour rendre excédentaire la balance extérieure. D’une part, en
aidant les exportations, par des subventions versées aux entreprises exportatrices pardes privilèges
accordés à certaines manufactures. D’autre part, en limitant les importations, par une politique
protectionniste : droit de douane élevé, contingentement, voire interdiction de certaines marchandises
importées. Cet interventionnisme au niveau des échanges extérieurs est révélateur de la montée en
puissance des Etat-nations, qui a pour conséquence, un climat international conflictuel.
Importance de la doctrine mercantiliste au sein de l’histoire éco vient de ce qu’elle présente une 1ère
ébauche de discours économique dans 3 domaines, auj tjs objets de débats.
1) Explication de la croissance économique. Les mercantilistes raisonnent en terme d’offre. Il suffit
que l’offre de facteur de production, travail et capital financier, augmentent pour que la production
augmentent. Pierre de Boisguilbert, contemporain, mais critique de la doctrine mercantiliste pose le 1er
la question de la demande en affirmant l’importance de la distribution des revenus et de la
consommation. Il estime que la fiscalité ajuste en pénalisant la grande masse des consommateurs,
limite la demande de consommation en produits agricoles, ce qui provoque le déclin de l’agriculture et
par conséquent, le déclin de l’industrie. Les physiocrates comprendront l’importance de la demande
mais les classiques expliqueront la croissance économique en terme d’offres puisque la loi des
débouchés de Jean-Baptiste Say, selon laquelle toute offre créé sa propre demande, leur permet
d’ignorer la question de la demande. Auj, la démarche néo-classique reprend celle des mercantilistes et
des classiques en termes d’offre. La démarche keynésienne est inverse puisque la croissance
économique répond à une hausse préalable de la demande.
2) Explication de l’inflation, et la relation entre la monnaie et les prix. Jean Baudin, mercantiliste,
explique la forte inflation qui s’est pdte dans toute l’Europe au cours du 16ème par une augmentation
impressionnante de métaux précieux venus d’Amérique, en venant d’Espagne, et circulant dans les
économies européennes face à une augmentation bcp plus lente de la pdct° de marchandise.
Augmentation de la quantité de monnaie s’est traduite par une demande équivalente de revenus et de
demande mais l’augmentation de l’offre a été insuffisante pour y répondre. Excès de monnaie p//
marchandises implique une baisse relative du prix de la monnaie ou encore l’insuffisance de
marchandise p// monnaie implique hausse relative du prix de la marchandise = INFLATION. Cette
explication de l’inflation par excès de monnaie comparé à la pdct° relative est la 1ère théorie de la
théorie quantitative de la monnaie. Reprise et développée par les classiques. Auj la théorie néo-
classique défend la théorie quantitative de la monnaie. L’inflation est toujours imputable à une trop
forte création de monnaie. La théorie Keynésienne conteste : l’inflation est imputable à une hausse des
coûts de production qui oblige à une plus forte création de monnaie. Augmentation de la quantité de
monnaie en circulation est la réponse à une hausse des coûts et est la condition permissive de
l’inflation. Elle n’est donc pas la cause mais la conséquence de l’inflation.
3) Rôle de l’Etat. Les mercantilistes sont interventionnistes. L’Etat doit prendre pls mesures pour
enrichir la nation. Les physiocrates et les classiques s’y opposent : il faut laisser faire les hommes,
laisser passer les marchandises. L’Etat ne doit pas intervenir et les mécanismes du marché amènent
naturellement à l’équilibre et à la croissance économique. Auj la théorire néo classique condamne
toute intervention de l’Etat dans le domaine de l’économique. Le marché est un régulateur parfait. La
théorie Keynésienne estime nécessaire l’intervention de l’Etat dans la mesure où les mécanismes du
marché sont insuffisants pour réguler l’économie.
Née en 1758 avec le fameux Tableau économique, la physiocratie disparaît moins de 20 ans après.
Mais elle demeure fondamentale dans l'histoire de la pensée économique.
Quesnay se propose d'élaborer une science qui se distingue de la politique économique. Il considère la
société comme une création de la nature dont la structure fondamentale est économique. Son objectif
est d'établir des lois économiques, par définition, naturelles, qui seraient explicatives du
fonctionnement de la société. L'étude précise, rigoureuse, mathématique, des lois naturelles de
l'économie, fondatrices de l'activité économique, débouche alors sur la construction d'un discours
économique qui se veut scientifique, qui se distingue de la politique économique, telle que la
concevait la doctrine mercantiliste. La question n'est plus de savoir « comment faire pour accroître la
richesse d'une nation pour aider le souverain à être plus puissant »; elle est de connaître la nature et les
causes de la richesse d'une économie. Les physiocrates considèrent que l'origine des richesses ne se
trouve pas dans le commerce ou les échanges, mais dans la production et plus précisément dans la
production agricole. Comme l'écrit Quesnay, « La terre est l'unique source de richesses et c'est
l'agriculture qui multiplie ses richesses ». Cette thèse est fondée sur l'idée de produits nets qui
n'existeraient que dans l'agriculture. Si la production brute (ou globale) = ensemble des richesses
réelles produites ==> La production nette est obtenue en déduisant de la production brute, les richesses
consommées (càd les dépenses effectuées), pendant ce processus de production.
Le tableau économique de Quesnay décrit la France rural de la 2ème moitié du 18è s, d'avant la 1ère
révo° industrielle. C'est le 1er modèle macroéconomique, c'est donc un schéma simplifié, qui décrit le
fonctionnement de l'économie à partir d'un exemple chiffré hypothétique. Il montre comment les flux
de marchandises, et les flux monétaires, qui en sont la contre-partie, circulent entre les diverses classes
de la société. C'est un modèle d'équilibre sans croissance, un modèle de reproduction simple.
Considérant que toute production exige, au démarrage, des avances sous la forme d'un capital initial, le
processus de production permet d'obtenir un certain niveau de production destiné, premièrement à la
reconstitution du capital initial dépensé, et deuxièmement au produit net qui est le solde.
La société est divisée en 3 classes, qui sont définies en fonction de leur place dans le processus de
production et de leur situation au niveau des avances en capital. ==>
• Les fermiers et les ouvriers agricoles = Seule classe productive, car ils ont pour activité la
production agricole sur des terres louées au propriétaire foncier. Pour ce faire, les fermiers
possèdent un capital initial sous 2 formes :
1°- Avances primitives ou capital fixe d'exploitation (outillage, bétail) dont il faut prévoir
l'amortissement annuel, pour le remplacer quand il sera totalement usé.
2°- Avances annuelles ou capital circulant = Nourriture pour les fermiers et leurs ouvriers,
alimentation pour le bétail, semence. Comme il est entièrement consommé lors du processus de
production, il faut prévoir de le reconstituer totalement.
• Les artisans constituent la classe stérile, car leur activité consiste à seulement transformer des
matières 1ères en biens de consommation ou en outillage, et cela SANS création de produits
nets. Pour ce faire, ils disposent d'un capital initial, sous forme :
• Période de production : On suppose que la classe productive obtient une production agricole de 5
Milliards. Que vont en faire les fermiers? 1°- Reconstituer le capital circulant en conservant le capital
de 2 Milliards sous forme de nourriture, aliments et semences, puis 2°-vendre le reste aux artisans et
aux rentiers et recevoir 3 Milliards de recettes monétaires. Que vont-ils faire de cette recette
monétaire? 1°-Reconstituer une partie du capital fixe usagé en achetant pour 1 Milliard d'outils aux
artisans, Puis 2°- ils versent le solde soit 2 Milliards au propriétaire foncier, comme loyer ou rente. La
classe productive a ainsi reproduit ses avances en capital. Elle peut commencer un nouveau processus
de production avec le même capital initial.
Dans le même temps, les artisans ont acheté pour 2 Milliards aux fermiers, qu'ils ont transformé en 2
Milliards de produits.
La classe productive a reconstitué son capital productif. La classe stérile a retrouvé ses avances. La
classe foncière a reçu le même revenu monétaire. Un nouveau cycle de production peut redémarrer
semblable au précédent. Production agricole sera égale à 5 Milliards, le revenu net de la
reconstitution du capital productif sera égal à 2 Milliards.
• Une 2ème condition serait que les salaires soient aussi élevés que possibles pour que les
travailleurs puissent acheter des denrées agricoles et donc contribuer à accroître la demande.
• 3ème condition fondamentale, libération du commerce d'écrin de toute restriction à l'exportation
afin de soutenir la demande et donc d'empêcher toute baisse du prix dans l'hypothèse où OFFRE >
DEMANDE voire même contribuer à augmenter le prix si DEMANDE devient > OFFRE.
• 4ème condition : la Réforme fiscale. Seul le revenu net de la classe foncière serait assujetti à un
impôt. Toutes les autres taxes (douanes et péages intérieurs) seraient supprimés. Il en résulterait
une hausse du pouvoir d'achat des plus pauvres, qui augmenterait la demande de denrées
agricoles.
Quesnay et les physiocrates jettent ainsi les bases du libéralisme économique en affirmant que l'Etat
NE DOIT PAS INTERVENIR pour perturber le circuit mais au contraire « laisser faire et laisser
passer ».
• 1°- L'approche en terme de circuit macro-économique. Le Tableau Economique est une vision
ordonnée de l'économie. La circulation de flux entre les classes sociales explicite le
fonctionnement économique de la société
• 2°- La notion d'avance en capital. L'idée de devoir avancer du capital avant tout processus de
production puis de le récupérer après ce processus est devenue auj banale.
• 3°- La notion de surplus comme revenu net de la reconstitution du capital. Elle est auj
généralisée sous le terme de valeur ajoutée.
Les physiocrates participent aussi aux débats, qui sont tjs d'actualité :
• 2°- Ils défendent un libéralisme économique radical comme le fait la théorie néo-classique.
L'erreur fondamentale de Quesnay est d'affirmer que seule la terre est productive, càd créatrice de
surplus de revenus nets.
==> En réalité, c'est le TRAVAIL qui est productif! Dans l'agriculture, mais aussi dans d'autres
activités notmt les manufactures.
La conséquence de ce postulat des physiocrates est que ce sont les propriétaires fonciers de cette terre,
supposée seule productive, qui obtiennent le revenu net.
Supposons que les fermiers gardent une partie du revenu net, sous forme de profit. Ils pourraient
accroître leur capital productif et ainsi leur production. Quesnay ne l'a pas compris, les classiques le
comprendront.Les physiocrates découvrent les concepts fondamentaux de capital et de surplus mais
sans en mesurer la portée et l'importance pour la croissance économique pq ils étaient focalisés sur la
production agricole, sur la recette foncière et sur les dépenses des propriétaires fonciers.
Section 3 : L'école classique
Elle domine, pendant près d'un siècle, depuis Recherches sur la nature et les causes de la richesse des
nations , Adam Smith (en 1776) juqu'aux Principes d'économie politique de John Stuart Mills (1848),
considérés comme une synthèse magistrale de la théorie classique. Dans l'intervalle elle s'articule
autour du Traité d'économie politique de Jean-Baptiste Say (1803), des Principes de l'économie
politique et de l'impôt de David Ricardo (1817), théoricien essentiel de cette école, et des Principes de
l'économie politique de Robert Malthus (1820).
La pensée classique est un discours économique structuré dont les auteurs partagent une même
recherche pour comprendre l'enrichissement des nations, touchées par la 1ère Révo° Industrielle et le
dynamisme de cette société industrielle capitaliste en train de naître.
Pour ce faire, les classiques partagent une même vision du monde, une même approche de l'économie.
Cette vision s'exprime en la croyance d'un ordre naturel, lequel implique la formulation de lois
économiques, supposées certaines et stables pq inscrites dans la nature des choses, dans la nature de
l'homme. Cette approche repose sur un postulat, celui de la Main Invisible de Smith, affirmant que
« le comportement égoïste de chaque individu conduit au bien commun de la société toute entière »,
Le corollaire de cette métaphore est le libéralisme identifié à la libre concurrence sur les marchés,
supposée produire : 1°- Equilibre car c'est une force régulatrice automatique, 2°- Croissance car c'est
une force dynamique créatrice de richesses. C'est pq l'intervention de l'Etat est inutile, son rôle est
réduit au strict minimum : défense de la Nation et administration de la justice,
Cette approche commune n'interdit pas les divergences : leur postérité en est une illustration. Marx se
réfère à Ricardo, les néo-classiques à Jean-Baptiste Say et Keynes à Malthus. Ces divergences sont
présentes dans tous les thèmes fondateurs de l'école classique: la théorie de la valeur, la répartition
des revenus, l'équilibre et la croissance.
La théorie de la valeur de SMITH devient ensuite confuse, lorsqu'elle est associée au partage des
revenus. Smith considère que dans la société primitive où le produit du travail appartient totalement
au travailleur, le prix mesuré par la quantité de travail coïncide avec le salaire. Mais dans la société
développée, caractérisée par l'accumulation du capital et la propriété privée du sol, le produit du
travail doit aussi servir à payer le profit et la rente. Le prix tjs mesuré par la quantité de travail tq
Prix = Salaire + Rente
+ Profit
Théorie contestable car : 1°- Soit c'est la quantité de travail qui explique le prix, 2°- Soit c'est le
salaire seul ou bien l'addition des salaire, profit et rente qui l'explique.
Ricardo en déduit que la variation de la quantité de travail fixée dans une marchandise entraine
une variation de son prix et qu'une hausse de la productivité du travail se traduit par une baisse de
cette quantité de travail et donc par une baisse de son prix. Ce prix naturel sera > ou < au prix
courant selon offre et demande sur le marché, comme pour Smith. Cette théorie de la valeur- travail
dépensé, n'est valable que pour les marchandises reproductibles par l'industrie. Ricardo met à part les
biens non-reproductibles comme les oeuvres d'art dont la production est indépendante de la quantité
de travail. Leur valeur d'échange, càd leur prix, est liée à leur rareté à la demande.
La théorie de la valeur de Jean-Baptiste SAY, s'oppose à celle des classiques anglais en réfutant
toute idée de valeur-travail. Il fonde la valeur sur leur utilité appréciée subjectivement par les
individus. Tout ce qui est utile à l'homme a de la valeur. Il explique ensuite la formation de la valeur
marchande, càd le prix des marchandises par le niveau de tension entre la rareté des marchandises et
de l'intensité de la demande. Les marchandises rares, et fortement demandées auront un prix élevé,
les marchandises abondantes et peu demandées auront un prix faible.
La théorie subjective de la valeur-utilité de SAY, sera développée par les néo-classiques. La théorie
objective de la valeur-travail de RICARDO, sera reprise par Marx puis Keynes.
• La théorie de la répartition des revenus pose la question du partage des richesses produites entre
les 3 classes de ma société. Les travailleurs obtiennent des salaires ou revenus du travail, les
propriétaires fonciers obtiennent des rentes ou revenus de la terre, les propriétaires du capital, ou
capitalistes reçoivent des profits, ou revenus du capital.
L'approche de SAY n'est pas représentative de celle des classiques. Elle sera développée par les néo-
classiques. Elle consiste seulement à considérer le travail, la terre et le capital comme autant de
services productifs qui contribuent à la production. Leurs modes de rémunération est identique.
Salaire, rente et profit s'expliquent par l'offre et la demande pour chacun de ses services,
respectivement sur le marché du travail, le marché des terres, le marché des capitaux. La répartition
des revenus s'avère totalement harmonieuse puisque chacun reçoit une juste rémunération pour sa
contribution à la production.
L'approche des classiques anglais est inspirée des physiocrates. Elle s'effectue en terme de surplus ou
revenu net. On part d'un capital productif engagé et donc avancé par le capitaliste, qui se décompose
en 3 catégories :
1°-Le capital fixe, sous forme de machines et outils dont il faut prévoir l'amortissement
On obtient une production Y dont la valeur est mesurée, conformément à la théorie Ricardienne de la
valeur, par la quantité de travail incorporé dépensée pour obtenir sa production. La destination de
cette production est double : 1°- Remplacement du capital dépensé = Amortissement du capital fixe
usagé + Valeur des matières premières utilisées + Masse de salaires payés. 2°- Formation d'un
surproduit qui est un revenu net de la reconstitution du capital dépensé. Surplus partagé entre profit
et rente. Une partie est consommée, l'autre est épargnée, mais destinée à augmenter le capital
productif. Cette approche montre une différence fondamentale de traitement entre les salaires d'une
part, et d'autre part les profits et rentes. Les salaires = Variables de production! Et apparaissent
comme un coût de production comme le prix du facteur travail. Profit et Rente = Variables de
répartition et apparaissent comme des revenus dont l'importance dépend du surproduit. C'est pq la
théorie classique de la répartition différencie analyse des salaires de celle du profit et de la rente.
Mais elle doit ensuite les réunir si elle veut comprendre le partage du produit entre les 3 classes de la
société, entre les salaires du travail, les profits du capital, la rente de la terre. L'analyse des salaires
est formulée par SMITH, reprise par RICARDO, et partagée par tous les classiques anglais. En
revanche, l'analyse de la répartition en salaires, profit, et rente est confuse et incohérente chez
SMITH, car associée à la théorie de la valeur, contrairement à celle de RICARDO, devenue
représentative de la théorie classique de la répartition.
Comme le produit total d'une économie dépend de la quantité de travail incorporée, il est possible
d'étudier la répartition de ce produit dont la valeur est une donnée.
L'analyse des salaires est formulée par SMITH et partagée par tous les classiques anglais. Le salaire
naturel est différencié du salaire courant : salaire naturel = minimum de subsistance mesuré par le
prix des biens nécessaires pour que l'ouvrier puisse reconstituer ses forces et faire vivre sa famille.
Ce minimum physiologique est stable à court terme mais il évolue dans le temps. Salaire courant =
salaire effectivement perçu, selon SMITH, « il dépend du rapport des forces entre maîtres et ouvriers
sur le marché du travail »; En règle générale, l'abondance de main d'œuvre fait que le maître a
l'avantage et impose ses conditions. Le taux de salaire courant sera proche du taux de salaire naturel
càd au niveau du minimum de subsistance. Exceptionnellement, quand l'accumulation de machines
augmente la demande de travail par les maîtres, et que l'offre de travail par les ouvriers est
insuffisante, la concurrence entre maîtres pour embaucher se traduit par une hausse du taux de
salaire courant, qui passe au dessus du taux de salaire naturel. Pourtant, cette situation est provisoire
car selon la loi de la population de Malthus, la hausse du salaire courant induit un accroissement de
population et donc de main d'œuvre, qui devient abondante et ramène le salaire courant au niveau du
salaire naturel minimum. Dans cette théorie classique des salaires, le principe explicatif du taux de
salaire est celui de la concurrence sur le marché du travail, qui s'explique par le rapport des forces
entre offre et demande.
Il faut aussi différencier, salaire monétaire du salaire réel, ou pouvoir d'achat, qui tient compte de
l'évolution du prix des marchandises. Comme les salaires sont destinées en majorité, à l'achat de
denrées agricoles, toute hausse du prix de la nourriture exige une hausse équivalente du salaire
monétaire, si l'on doit maintenir le niveau du salaire réel.
1°- La théorie de la rente différentielle. La rente est le loyer payé par le fermier au propriétaire de
la terre, qui lui donne le droit de cultiver cette terre. Dans les mesures où les terres sont de qualité
différentes, les propriétaires fonciers peuvent exiger des rentes d'autant plus élevées que la fertilité
de la terre est meilleure. Il est logique que les terres les plus fertiles, sont d'abord mises en culture.
Lorsque l'accroissement de la population exige d'accroître la production de nourriture, il est
nécessaire de cultiver de nouvelles terres qui seront de moins en moins fertiles. CSK : Pour produire
une même quantité de blé, le fermier aura besoin d'utiliser plus de travail, plus de machines. La
quantité de travail directe et indirecte est plus grande, le besoin de capital avancé est plus grand, le
coût de production en travail et en capital est plus élevé. Mais qu'est-ce qui détermine le prix unitaire
de ce blé? Sachant que ce prix unitaire doit être le même pour tous les fermiers. Ricardo répond :
« c'est la quantité de travail total nécessaire pour produire cette unité sur la terre la moins fertile,
appelée terre marginale ».Car le prix du blé doit permettre au fermier de cette terre marginale de
remplacer son capital utilisé, de payer des salaires à ses ouvriers, d'obtenir un profit pour le capital
avancé, sinon il ne produirait pas. Le prix du Quintal de blé est le même pour tous les fermiers.
Supposons 1000€. Le coût de production en travail et en capital pour 1 Quintal de blé est différent
selon la fertilité du sol. Il est de 1000€ pour la terre marginale, de 800€ sur une terre plus fertile, de
500€ sur une terre encore plus fertile. La rente sera égale à la différence entre le prix du blé et le coût
de production : elle est nulle sur la terre marginale, de 500€ sur la terre la plus fertile. L'essentiel
pour les fermiers étant de récupérer leur coût de production totale pour remplacer leur capital utilisé,
payer les salaires et obtenir un profit pour leur capital. Cette loi des rendements décroissants dans
l'agriculture, du à la mise en culture de terres de moins en moins fertiles, exigeant toujours plus de
travail et de capital entraîne une hausse du prix des denrées agricoles dont les CSK sont : 1°- Hausse
automatique de la rente 2°- Nécessité d'augmenter le salaire monétaire pour maintenir constant le
salaire réel des employés.
2°- Le profit. C'est la rémunération du capital total employé. C'est un revenu résiduel qui apparaît
après le remplacement du capital technique utilisé (machines, matières 1ères) et le paiement des
salaires. Pour simplifier, RICARDO admet que la valeur des produits manufacturés se partagent en 2
seules portions : Les profits du capital et le salaire des ouvriers, car il n'y a pas de rente dans
l'industrie. Surproduit donc = profit. Comme la valeur de ce produit est mesurée par quantité de
travail direct et indirect dépensé et que les salaires sont déterminés par les rapports de force sur le
marché du travail. Le profit a la seule inconnue de l'équation = Valeur du produit – Salaires !! Mais
tandis que la valeur à partager est une donnée qui s'impose à l'industriel, ce partage est modifiable
puisque la variation de la part des salaires induit une variation inverse de celle des produits. Tout le
problème vient alors de la hausse du prix du blé. Elle ne fait bien évidemment pas augmenter le prix
d'un produit manufacturé, qui reste donc inchangé, mais elle contraint à une hausse du salaire
monétaire, qui implique nécessairement une baisse des profits. Dans l'agriculture, les fermiers sont
confrontés à la même situation : la hausse des salaires réduit d'autant leurs profits alors que la hausse
du prix du blé ne fait qu'accroître la rente. Cette évolution de la répartition des revenus rend
RICARDO très pessimiste. Les rendements décroissants dans l'agriculture se traduisent par une
hausse du prix de la nourriture. CSK ==> 1°- La rente augmente donc hausse de la consommation
improductive car les propriétaires fonciers préfèrent dépenser plutôt qu'épargner 2°- Hausse des
salaires donc baisse des profits : cela implique baisse de l'épargne donc accumulation du capital et
donc de la croissance économique.
Le profit, moteur essentielle de la croissance économique, est étouffé par les évolutions des salaires
et de la rente, en raison de la hausse du prix du blé, imputable au rendement décroissant dans
l'agriculture. C'est pour neutraliser cette hausse du prix du blé, que RICARDO défend la libre
importation du blé. Les industriels eux aussi réclament l'abolition des tarifs protectionnistes qui
protègent l'agriculture anglaise depuis le 15è s car la baisse du prix du blé leur permettrait de
diminuer les salaires monétaires et d'augmenter leur profit mais les propriétaires fonciers, principaux
bénéficiaires de la rente, s'y opposent avec succès. Il faut attendre 1846, pour que la libre-
importation du blé soit autorisée.
•La thèse de l'équilibre de SAY est contredite par celle du déséquilibre de Malthus. La loi des
débouchés de SAY affirme l'équivalence entre l'offre et la demande. Toute offre créé sa propre
demande car elle induit une distribution des revenus qui est totalement dépensée en biens de
consommation et en biens d'investissement. La production de biens de conso et d'investissement
(C+I) : C + I = REVENUS. Or, REVENUS = Conso° + Epargne. = C + E. Donc Epargne =
Investissement. Cela signifie que tous les biens de consommation produits sont achetés, que tous les
biens d'investissement produits sont achetés. Ce qui suppose que tout le revenu est dépensé et donc
l'égalité Épargne = Investissement est assurée. CSK de cette loi : 1°- La surproduction est
inconcevable. La demande est tjs suffisante pour acheter la production, une crise de surproduction
ne peut être que sectorielle et temporaire et elle se résout automatiquement par les mécanismes du
marché. 2°- La monnaie n'a aucun rôle dans l'économie réelle,elle est neutre, elle ne peut être
thésaurisée.
La crainte d'une surproduction chronique est exprimée par Malthus. Le risque vient de la possiblité
d'un excès d'épargne et d'investissements qui accroît la capacité de production et donc l'offre et
d'une insuffisance de la demande de consommation. Cette situation est imputable aux capitalistes
qui ont trop tendance à épargner et accumuler leurs profits. C'est pourquoi il faudrait favoriser les
propriétaires fonciers car ils ont une forte tendance à consommer leur rente. Dans ce schéma de
Malthus, les capitalistes et les rentiers sont solidaires et complémentaires. Les capitalistes
augmentent épargne et production, les rentiers pour augmenter la consommation et la demande.
Cela explique que Malthus rejette toute la mesure de redistribution des revenus en faveur des
ouvriers ou des pauvres. Cette divergence entre Malthus (seul Classique à soulever le pb de la
demande) et les autres classiques (défendant la Loi des débouchés de J-B SAY), se retrouve auj.
Dans la théorie Keynésienne, la demande est fondamentale, elle explique l'offre. Dans la théorie néo
classique, l'offre détermine la demande ==> Jamais d'insuffisance de demande.