Exercices
Exercices
Exercices
Décembre 2015
2 Eric L ALLET, Jean-Luc R AFFY
Table des matières
1 Exercices 5
1.1 Les problèmes d’ordonnancement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Recherche du plus court chemin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Flot Maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.4 Programmation linéaire : la méthode géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5 Programmation linéaire : le simplexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6 Non classifiés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2 Corrections 23
2.1 Ordonnancement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Plus court chemin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Flot maximal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4 Méthode géométrique et Simplexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.5 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3 Annexes 73
3.1 Annales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.2 Classement des exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Exercices
En arrivant au travail, vous trouvez sur votre bureau cette note «très claire» :
«La première chose à faire est de trouver le site de la conférence. Par exemple un hôtel qui pourra
héberger les participants et qui possède des salles de conférence. Il faut compter 3 semaines pour le
trouver.
D’ailleurs pour toutes ces recherches, et tout l’aspect logistique, tu dois t’entourer d’une équipe, le
comité d’organisation, à qui tu délégueras l’essentiel de ces tâches. Choisir cette équipe devrait te
prendre 1 semaine.
Il te faut aussi choisir le comité de programme. Ça sera l’équipe chargée de l’aspect scientifique du
colloque. Compte 3 semaines pour ce choix. Ce comité de programme devra se réunir 2 fois avant
la conférence. Une première fois, avant l’appel à communications, pour fixer les grandes lignes du
programme qui seront indiquées dans cet appel. Et une seconde fois, après la sélection finale des
articles, et au moins 3 semaines avant le colloque, pour fixer en détail le programme final.
Le temps que les articles soient écrits et envoyés, il faut laisser aux auteurs, un délais de 8 semaines
entre l’appel à communications et la sélection. Il faut aussi laisser 8 semaines au jury entre la réception
des articles, et la sélection finale.
Tu dois aussi te mettre d’accord avec un imprimeur pour l’édition des «proceedings». En général il faut
compter 6 semaines pour l’impression à condition que tous les articles aient été mis en forme selon
les conventions de l’imprimeur. Pour cela, accorde 4 semaines après la sélection finale aux différents
auteurs pour qu’ils fassent cette mise en forme. Il faut que tu aies reçu les livres imprimés au moins 1
semaine avant le colloque.
Prévoie aussi un programme «social» pour occuper les conférenciers en dehors du temps des confé-
rences. Le temps fort sera un banquet lors d’une soirée. Ton comité d’organisation devrait pouvoir
choisir le lieu de ce banquet en 2 semaines. Il devra aussi se mettre d’accord avec l’hôtel pour les
menus et les prix des repas lors de la conférence. Pour cela compte 1 semaine après le choix de
l’hôtel. Une fois tout cela connu, laisse encore 1 semaine au comité d’organisation pour fixer le prix
que devront payer les conférenciers. Ce prix et le programme «social» devront figurer dans l’appel à
communications.
De plus, comme on profite de sponsors généreux, tu devrais profiter des deux réunions du comité de
programme pour tester l’hôtel et le lieu du banquet. Donc programme la première réunion du comité
de programme dans l’hôtel, et prévoie un dîner sur le lieu du banquet le soir de la seconde réunion.
Voila, je pense que je n’ai rien oublié.»
En effet, le collègue qui devait organiser la prochaine conférence sur les techniques quantitatives à
Paris vient d’être muté, et c’est vous qui avait hérité de la tâche. Ayant déjà eu l’expérience de genre
d’organisation, il vous a donc listé les tâches à accomplir.
Deux amis, Apollodore et Aristodème se décident presque à la dernière minute de faire une tarte tatin
pour recevoir des amis qui doivent arriver 1 heure plus tard. Ils veulent l’accompagner d’une crème anglaise.
Voici les diverses actions qu’ils doivent réaliser ainsi que leur durée.
Apollodore se propose pour préparer la pâte, et s’occuper ensuite de la tarte Tatin, pendant qu’Aristo-
dème s’occupera de préparer la crème anglaise puis étalera la pâte.
Aristodème suggère qu’Apollodore commence immédiatement la préparation de la Tarte pendant que
lui commencera la pâte brisé. Il préparera la crème anglaise durant le temps de repos de la pâte, et ensuite
étalera la pâte.
Lequel des deux scénarios conseillez-vous de mettre en œuvre ?
Correction page 25
Exercice 1.1.3 (Petits méfaits à l’abbaye de Shrewsbury (second problème du contrôle de septembre 2011))
Juste avant l’office de Sexte (l’office de la mi-journée) Frère Jérome crie au scandale : le vin de messe
a disparu ! Il en faut plus pour affoler l’Abbé Radulphe, mais il demande quand même à Frère Cadfael de
faire enquête pour savoir ce qui s’est passé.
Frère Cadfael obtient vite certaines certitudes :
Emploi du temps de Frère Daniel : Juste après les Laudes, Frère Daniel est allé au potager avec Frère
Yves. Ils ont passé 2h à récolter des légumes et des plantes médicinales. Frère Daniel est ensuite
allé rejoindre Frère Thomas aux cuisines où ils ont passé 1h15 à préparer les repas. Enfin il a rejoint
l’atelier médicinal où pendant 1h45 il a préparé diverses concoctions, pommades et onguents.
Emploi du temps de Frère Yves : Juste après les Laudes, Frère Yves est allé au potager avec Frère Daniel.
Ils ont passé 2h à récolter des légumes et des plantes médicinales. Frère Yves est ensuite allé à la
léproserie apporter certains de ces légumes et plantes. Cela lui a pris 1h. Enfin il est allé à l’infirmerie
où avec Frère Thomas il a passé 2h à soigner les malades.
Emploi du temps de Frère Thomas : Juste après les Laudes, Frère Thomas est allé en ville faire des
courses. Cela lui a pris 2h15. Ensuite il est allé aux cuisines avec Frère Daniel où ils ont passé
1h15 à préparer les repas. Enfin Frère Thomas est allé à l’infirmerie où avec Frère Yves il a passé 2h
à soigner les malades.
Pour Frère Cadfael, il n’y a plus de mystère. Seul un des trois frères a eu le temps de commettre le
méfait !
Quel frère a pu commettre le vol ? De combien de temps a-t-il disposé ?
Correction page 26
Un organisme qui vend des formations sous-traite ses enseignements dans trois écoles. Une formation
qu’elle propose à son catalogue nécessite la validation des trois unités de valeur (U V1 , U V2 , et U V3 ). Il faut
avoir validé l’U V1 pour suivre l’U V2 , et avoir validé l’U V2 pour suivre l’U V3 .
La deuxième école a des accords d’équivalence avec les deux autres. Elle peut recevoir des élèves ayant
validés des U V dans les deux autres écoles, et ses élèves peuvent aussi continuer leur cursus dans les deux
autres écoles.
La troisième école a réuni les U V2 et U V3 au sein d’un seul module indivisible. Voici le tableau des
dates, capacités (en nombre d’élèves) et coût (en k euros/élève) pour les différentes U V et école.
U V1 U V2 U V3
Début : 1er septembre Début : 10 décembre Début : 1er février
Première Fin : 30 novembre Fin : 15 février Fin : 15 mai
école Capacité : 40 Capacité : 20 Capacité : 25
Début : 1er octobre Début : 5 janvier Début : 1er avril
Seconde Fin : 15 décembre Fin : 15 mars Fin : 15 juin
école Capacité : 30 Capacité : 35 Capacité : 30
Début : 15 octobre Début : 20 janvier
Troisième Fin : 15 janvier Fin : 15 juin
école Capacité : 20 Capacité : 35
À première lecture, la première école peut former 20 élèves, la seconde 30 et la troisième 20. Donc
on pourrait former 70 élèves. Mais en profitant des équivalences entre la seconde école et les deux autres,
l’organisme de formation doit pouvoir proposer mieux. Combien de formations peut-elle proposer cette
année ?
Correction page 33.
Exercice 1.2.2 (Travaux sur la route (premier problème du contrôle d’avril 2010))
Une entreprise possède deux usines et deux magasins pour vendre ses produits. Au fil des ans elle a su
adapter les capacités de production et de transport de ses usines aux volumes de vente de ses magasins. Son
usine d’Amiens produit chaque mois 100 containers de marchandise. Son magasin de Paris vend chaque
mois ce même volume. Ils sont transportés par camion par l’autoroute A16. Son usine de Rouen produit
chaque mois 120 containers de marchandise. Son magasin du Havre vend chaque mois ce même volume.
Ils sont transportés par péniche par la Seine.
Un voyageur doit aller en voiture de Lyon à Agen. En regardant les cartes il a dégagé diverses options
pour faire sa route (voir figure 1.1).
– Il peut couper le massif-central par les nationales en passant le Le Puy-en-Velay, Brioude et Cahors.
– Il peut passer par les autoroutes du sud de la France, en passant par Orange, Montpellier, Narbonne,
Toulouse et Montauban.
– Il peut passer par les autoroutes du centre de la France, en rejoingnant l’A72 à Feurs, et ensuite en
passant par Clermont-Ferrand, Brive, Cahors, Montauband.
– Il peut enfin faire un mélange de tout cela en profitant éventuellement de l’A75 qui coupe toutes ces
routes.
Sachant qu’il réalise une moyenne de 70km/h sur les nationales et départementales et de 110km/h sur
les autoroutes quel chemin doit-il emprunter pour faire le trajet le plus rapidement possible ? Et quel est le
temps de ce trajet ?
Correction page 27.
1 Notez, qu’une fois arrivés au Havre ou à Paris, les containers ne peuvent plus bouger. Seuls les transports depuis Amiens ou
Pour la semaine à venir il a trouvé trois demandes pour 100 repas qui pourraient lui convenir. S’il les
accepte, voici les jours et les prix convenus :
Les jours où il sert un banquet, il n’a pas le temps de produire des repas. De plus chaque banquet lui
coûte 1k euros de frais divers (transport, services. . . ) à soustraire aux revenus indiqués ci dessus.
Est-ce qu’Apollodore a intérêt à travailler cette semaine ?
– Si oui, selon quel planning ?
– Sinon pourquoi ?
Correction page 29.
Apollodore connaît un ami, Aristodème, exactement dans les mêmes conditions que lui. Ils peuvent
travailler ensemble durant cette semaine. Aristodème devra lui aussi payer la location d’un espace de travail,
donc le prix des repas supplémentaires produits reste le même. Par contre il peut très bien continuer à
produire des repas les jours où Apollodore sert les banquets (s’il a accès aux cuisines ce jour là !).
Leur conseillez-vous de travailler ensemble cette semaine (notez qu’ils peuvent très bien ne pas travailler
les mêmes jours ni le même nombre de jours) ?
– Si oui, selon quel planning ?
– Sinon pourquoi ?
Correction page 30.
Au quatorzième siècle, un Touareg compte gagner un peu d’or en investissant dans des dromadaires
qu’il sait pouvoir revendre à Tombouctou. Comme sa route passe par Taoudeni, il pense aussi y acheter du
sel pour tirer d’avantage de bénéfice de son voyage. Il sait qu’il pourra obtenir au terme de son voyage 10
po (pièce d’or) de bénéfice par dromadaire, et 1 pa (pièce d’argent, 1 po = 10 pa) de bénéfice par kg de sel.
Avant toute chose il faut déjà qu’il achète ces dromadaires et ce sel. Chaque dromadaire lui coûte 10 po,
et chaque kg de sel 0,2 pa. Il peut investir 65 po.
Sachant qu’un dromadaire peut transporter jusqu’à 150 kg de sel, comment ce Touareg doit investir son
pécule pour tirer le bénéfice maximal de son investissement ?
Correction page 37.
Une laiterie s’est spécialisée dans deux fromages. Le premier est un AOC qui exige plus d’heures de
travail et un lait en provenance d’une région bien précise. Le second demande moins de travail, et peut être
fabriqué avec n’importe quel lait. Par contre sa vente dégage une marge moindre.
La laiterie dispose de 21 000 heures de travail annuel, elle reçoit 4 millions de litres de lait de la zone
AOC, et 6 millions de litres d’autres zones.
Le tableau suivant indique les ressources nécessaires pour produire 1 tonne de fromage.
Sachant qu’un kilo du fromage AOC dégage une marge de 3 euros et qu’un kilo de l’autre fromage
seulement 1 euro, quelle production doit fabriquer cette laiterie pour optimiser ses bénéfices ?
Correction page 37.
Même question, mais cette fois ci, avec une marge de 2 euros par kilo pour le fromage AOC et toujours
d’un seul euro pour le second fromage.
Correction page 39.
Un revendeur d’électricité a promis à sa clientèle qu’au moins 25% de son électricité serait d’origine
renouvelable. Il a calculé que pour l’année qui arrive il aura un marché de 18 TWh (térawattheure). Il a
aussi pré-sélectionné trois fournisseurs à qui il va acheter son électricité en gros. Voici les quantités (en
TWh), le taux d’électricité renouvelable et la marge dégagée (en k euro/TWh) que peuvent lui fournir ces
trois producteurs.
Chez quels producteurs et en quelle quantité ce revendeur doit-il acheter son électricité pour avoir le
meilleurs bénéfice possible ?
Correction page 41.
Pour des raisons politiques le revendeur aimerait privilégier le second producteur. Est-il possible d’ache-
ter une partie de l’électricité chez lui sans faire baisser les profits ?
Correction page 42.
Une guilde du «Seigneur des Anneaux Online» a décidé de faire commerce de son artisanat. Elle vient
de recevoir une commande pour un ensemble de 10 arbalètes, 10 sets complets d’armures lourdes, et 10
épées. Pour réaliser cette commande il faut récolter deux types de fer (le fer de nain et le fer ancien), du
bois et du cuir. Il faut ensuite faire divers alliages de fer, traiter le bois et le cuir. Enfin il faut réaliser les
objets. Elle décide de confier ces tâches à trois de ses membres :
– Tawar : Elfe chasseur menuisier, il aura pour tâche d’aller récolter le bois, de chasser pour rapporter le
cuir. C’est aussi lui qui fera le traitement du bois et du cuir. Enfin c’est lui qui réalisera les arbalètes.
– Gorog : Nain prospecteur et ferronnier, il aura pour tâche de ramasser le fer de nain. C’est aussi lui
qui aura la tâche de faire les armures. Mais attention, Gorog exige d’avoir le droit à une pause de 15
minutes à la taverne entre ses 2 tâches !
– Albin : Humain prospecteur et fabriquant d’arme, il aura pour tâche de ramasser le fer ancien. C’est
lui qui transformera tout le fer (fer de nain, et fer ancien) afin d’obtenir les alliages utiles aux arbalètes,
aux armures et aux épées. Enfin c’est lui qui réalisera les épées.
Tawar prévoit de passer 45 minutes pour récolter la totalité du cuir et du bois. Il lui faudra 15 minutes
pour en faire le traitement. Les arbalètes sont fabriquées avec du bois traités et un alliage de fer. Il lui faudra
20 minutes pour toutes les faire.
Gorog prévoit de passer 1h pour récolter le fer de nain. La fabrication de ses armures utilisent des
alliages de fer et du cuir traité. Il pense pouvoir faire toutes les armures en 25 minutes.
Albin passera 1h à ramasser le fer ancien. Il lui faudra 20 minutes pour réaliser les alliages. Ensuite
pour fabriquer toutes les épées qui ne nécessitent que des alliages de fer, il lui faudra 10 minutes.
Une fois tout réalisé, Albin doit réunir la commande pour aller la livrer. Cela doit lui prendre 10 minutes.
Combien de temps faut-il prévoir pour livrer cette commande ?
Gorog a-t-il retardé la livraison à cause de sa pause à la taverne ? Quelle est la pause maximale qu’il
peut faire sans retarder la livraison ?
Correction page 43
Exercice 1.6.2 (Commerce de guilde (suite) (second problème du contrôle d’avril 2008))
Les épées et les arbalètes ont satisfait les clients. La guilde a reçu de nombreuses commandes. Elle
décide de les produire en série. Pour fabriquer une arbalète il faut ramasser 25 morceaux de bois, et 20
blocs de fer de nain. Pour fabriquer une épée il faut 25 blocs de fer ancien et 20 blocs de fer de nain. Tawar
peut ramasser 1000 morceaux de bois par semaine, Gorog 1000 blocs de fer de nain et Albin 1000 blocs de
fer ancien.
Vous êtes le ministre du budget d’un petit pays victime d’une catastrophe naturelle qui a détruit toute
infrastructure et quasiment toutes les ressources de production sauf celles situées dans la ville de Coude-
bolle.
Il faut choisir quelles routes il faut reconstruire en priorité. Il faut pour cela prendre en compte le fait
que toutes les ressources de production sont maintenant concentrées à Coudebolle. Il faudra donc optimiser
les coûts des transports de cette villes vers toutes les autres.
Un conseiller vous transmet donc les coûts de transport (par tonne) estimés entre les différentes villes.
(Vous aurez remarqué que le coût de transport de A vers B n’est pas obligatoirement le même que de B
vers A).
En supposant que le réseau routier est complet (toutes les routes possibles existent), optimisez les coûts
de transport à partir de Coudebolle vers toutes les villes.
Déduisez de ce résultat les routes qu’il faut reconstruire en priorité.
Correction page 45
Un pays tropical doit faire face avec ses propres et maigres moyens à un cyclone en approche. Les
prévisions indiquent que le cyclone arrivera sur le sud d’une île du pays et qu’il risque de dévaster la région
dont la ville principale, Farniente est hautement touristique. Le gouvernement a fait évacuer la zone et
décide de préparer des équipes de secours pour réparer au plus vite les infrastructures après le passage du
cyclone. Il veut pouvoir disposer d’un maximum de personnel qualifié dans une ville hors du chemin du
cyclone, mais à proximité : Estival. Actuellement ce personnel est cantonné dans la capitale : Aunor.
Le gouvernement dispose de quelques jours pour transporter le plus de personnes possible depuis la
capitale jusqu’à Estival. Pour cela il dispose de plusieurs moyens de transport (voir figure 1.3) :
– Par bateau : Le voyage se fait en trois étapes. Depuis Aunor jusqu’à Bordelot la capacité de transport
sera au total de 1000 personnes. Depuis Bordelot jusqu’à Danlo la capacité de transport sera au
total de 1000 personnes. Et depuis Danlo jusqu’à Estival la capacité totale de transport sera de 700
personnes.
– Par avion : Le voyage se fait en deux étapes. Depuis Aunor jusqu’à Danlo la capacité de transport
sera de 1000 personnes. Et depuis Danlo jusqu’à Estival la capacité totale de transport sera de 700
personnes.
– Par route : Une fois arrivée à Bordelot, une route mène en deux étapes à Estival en passant par
Campagne. Entre Bordelot et Campagne la capacité totale sera de 1000 personnes. Entre Campagne
et Estival la capacité totale sera de 700 personnes.
Toutes ces capacités de transports prennent en compte la totalité des gens que l’on peut transporter sur
les quelques jours de préparation. Elle concernent des horaires qui permettent des correspondances pour
acheminer les personnes jusqu’à Estival.
Combien de personnes au maximum sera-t-il possible d’acheminer depuis Aunor jusqu’à Estival ?
Exercice 1.6.5 (Un zeste de citron (second problème du contrôle de septembre 2008))
Une société exploite une source d’eau de montagne. Pour cela elle possède deux usines. La première
est construite directement à la source et a une capacité d’embouteillage de 6 millions de litres par mois. La
seconde est construite dans la vallée. Elle est alimentée par une conduite d’eau depuis la source et a une
capacité d’embouteillage de 4 millions de litres par mois.
Pour améliorer ses marges elle a transformé la production de sa seconde usine en lui ajoutant un petit
goût d’agrume. Ainsi elle dégage une marge (transports inclus) de 10 centimes par litre pour la première
usine, et de 15 centimes par litre pour la seconde usine.
Un gros client lui achète toute sa production qui doit être livrée jour après jour dans ses entrepôts. Pour
cela la société qui exploite les eaux utilisent plusieurs moyens : soit la route de bout en bout, soit la route
puis le train. La même gare est utilisée par les 2 usines.
– Sa capacité de transport par route de la première usine jusqu’aux entrepôts est de 4 millions de litres
par mois.
– Sa capacité de transport par route de la seconde usine jusqu’aux entrepôts est de 2 millions de litres
par mois.
– Sa capacité de transport par train depuis la gare jusqu’aux entrepôts est de 3 millions de litre par mois.
– Elle dispose de toute la capacité nécessaire pour acheminer les bouteilles des usines jusqu’à la gare.
Cette société aimerait dégager une marge maximale.
Quel type de problème reconnaissez-vous ? Modélisez le.
Quelle marge maximale cette société des eaux peut-elle dégager chaque mois ? Comment doit-elle gérer
et acheminer sa production pour y arriver ?
Correction page 48.
Exercice 1.6.6 (La valeur des déchets (second problème du contrôle d’avril 2009))
Après l’élargissement des couloirs Gorog se retrouve avec des tonnes de gravats en stock :
Exercice 1.6.7 (Choisir les bonnes voies (premier problème du contrôle d’avril 2010))
Une entreprise possède deux usines (une à Amiens, l’autre à Rouen) et deux magasins pour vendre ses
produits (un à Paris, l’autre au Havre). Les capacités de production des usines savent s’adapter au besoin,
par contre les capacités de transport sont limités :
– L’entreprise utilise la route pour transporter la production d’Amiens. Elle peut l’acheminer vers Paris
ou le Havre, mais en tout pas plus de 120 containers par mois. De plus les difficultés de transport
qu’elle rencontre sur l’autoroute A16 ne lui permettent pas d’acheminer plus de 50 containers par
mois entre Amiens et Paris.
– L’entreprise utilise la Seine pour transporter la production de Rouen. Elle peut l’acheminer vers Paris
ou le Havre, mais en tout pas plus de 110 containers par mois.
Ses ventes sont très régulières, et elle sait qu’elle ne peut pas vendre plus de 120 containers dans son
magasin du Havre, et pas plus de 100 dans son magasin de Paris.
Les marges qu’elle obtient sur chaque container de marchandise dépend de son lieu de production, de
son mode de transport et de son lieu de vente.
– Un container de marchandise produit à Amiens et vendu au Havre dégage une marge de 20 000 euros.
– Un container de marchandise produit à Amiens et vendu à Paris dégage une marge de 10 000 euros.
– Un container de marchandise produit à Rouen et vendu au Havre dégage une marge de 50 000 euros.
– Un container de marchandise produit à Rouen et vendu à Paris dégage une marge de 20 000 euros.
Comment lui conseillez-vous de répartir sa production et ses ventes pour dégager une marge maximale ?
Est-ce que cette solution lui permet d’exploiter en totalité ses capacités de ventes de ces deux magasins ?
Sinon lesquelles sont sous-exploitées ?
Correction page 52.
Exercice 1.6.8 (Les vignes de l’abbaye (premier problème du contrôle de juin 2010))
Une abbaye de Bourgogne possède 2 hectares de vignes pour sa propre consommation. Mais comme
elle produit plus de vin qu’elle n’en a besoin, elle commercialise le surplus.
Son vignoble contient deux cépages différents : 1 hectare de pinot noir, et 1 hectare de gamay. Cette
année les vendanges ont permis la récolte de 2 400 litres de pinot noir et de 6 000 litres de gamay.
Pour son usage propre, l’abbaye met d’entrée de coté 400 bouteilles (1 bouteille = 0,75 litre) de pinot
noir et 4 000 bouteilles de gamay.
Elle compte commercialiser le vin restant sous la forme de deux vins :
– Des bouteilles de pinot noir : ce vin est composé uniquement de pinot noir. Chaque bouteille (0,75
litre) se vendra à 30 euros.
Une agence de voyage fidélise sa clientèle en délivrant des «Hermès» à chaque voyage acheté. Elle
propose ensuite d’échanger ces Hermès contre des voyages. Chaque semaine elle offre ainsi une liste de
trajets possibles avec leur coût en Hermès.
Un client bordelais qui a accumulé une belle somme d’Hermès compte en utiliser une partie pour se
payer un voyage. Deux destinations le tente : soit Dublin, soit Barcelone. Il consulte les propositions de
voyages de la semaine, et voici la liste des trajets qu’il a retenus pour aller à destination en partant de
Bordeaux (dans chaque ville les correspondances sont réalisables) :
– En avion il peut faire :
Bordeaux->Madrid : pour 45 Hermès.
Paris->Londres : pour 25 Hermès.
Paris->Barcelone : pour 50 Hermès.
Madrid->Barcelone : pour 25 Hermès.
Toulouse->Barcelone : pour 15 Hermès.
Toulouse->Dublin : pour 30 Hermès.
Londres->Dublin : pour 25 Hermès.
Bruxelles->Dublin : pour 30 Hermès.
Bruxelles->Barcelone : pour 25 Hermès.
– En train il peut faire :
Bordeaux->Paris : pour 20 Hermès.
Paris->Londres : pour 30 Hermès.
Paris->Bruxelles : pour 20 Hermès.
Quelle destination doit-il choisir pour minimiser sa dépense d’Hermès. Combien va-t-il devoir en dé-
penser et en prenant quels trajets ?
Correction page 56.
Exercice 1.6.10 (Faire feu de tout bois (premier problème du contrôle de septembre 2010))
Au 19ème siècle un exploitant d’une forêt utilise la rivière qui traverse son exploitation pour acheminer
son bois jusqu’au lieu de vente. Pour cela il construit des embarcations avec le propre bois qu’il coupe pour
ensuite charger le bois restant et descendre la rivière.
La section de forêt qu’il exploite lui permet d’obtenir deux types de bois :
– Un bois de bonne qualité qui servira à la construction ou à la tonnellerie. Cette année, il estime
pouvoir vendre ce bois avec une marge de 15 kF la tonne.
– Un bois de piètre qualité qui servira de bois de chauffage. Cette année, il estime pouvoir vendre ce
bois avec une marge de 3 kF la tonne.
Son équipe d’ouvrier sait construire deux types d’embarcation :
– Une embarcation de qualité, faite pour durer. Pour la construire il faut utiliser 1 tonne de bois de
qualité. Elle peut charger 5 tonnes de bois. Une fois la rivière descendue, elle sera revendue avec une
marge de 30 kF.
– Une embarcation de piètre qualité, faite pour ne descendre qu’une fois la rivière. Pour la construire il
faut utiliser 1 tonne de bois de piètre qualité. Elle peut charger 10 tonnes de bois. Une fois la rivière
descendue, elle sera revendue avec une marge 2 kF.
Exercice 1.6.11 (En trois dimensions (second problème du contrôle de septembre 2010))
1 2 3 4 5 1 2 3 1 2 3 4 5 6 7
-75 -70 -45 -10
6 7 8 9 10 11 12 4 5 6 7 8 9 10 8 9 10 11 12 13 14
-65 -40 -35 -5 J
13 14 15 16 17 18 19 11 12 13 14 15 16 17 15 16 17 18 19 20
-60 -55 -30
20 21 22 23 24 25 26 18 19 20 21 22 23 24
-25 -20
27 28 29 30 25 26 27 28 29 30 31
Un petit studio de développement prévoit de sortir un jeu utilisant la 3D pour noël prochain. Ses di-
rigeants veulent organiser un mini show de lancement le samedi 20 novembre. Mais l’organisation de ce
genre d’évènement n’est pas leur spécialité, et ils l’ont confiée à une toute petite agence de publicité qui
veut en profiter pour se faire un nom.
Cette agence doit trouver le lieu, organiser la réception, en faire la publicité pour y faire venir le grand
public et les journalistes. Ils doivent proposer un planning aux dirigeants du studio de jeu, sachant que ces
derniers n’ont donné que trois obligations :
– Tout doit être totalement prêt le 19 novembre au soir.
– Ils veulent qu’une réunion de lancement soit organisée avec tous les gens qui vont participer à l’or-
ganisation pour être sûrs de bien être compris.
– Ils veulent qu’une seconde réunion soit organisée pour sélectionner et valider les choix d’organisation
avant que la machine ne soit lancée de façon irréversible.
L’agence de publicité n’est composée que de deux indépendants : un graphiste, et un communiquant.
Le graphiste prévoit de faire des flyers avec une image 3D gravée dessus pour pouvoir faire la publicité
du show auprès du grand public. De son coté le communiquant compte utiliser son carnet d’adresse pour
sélectionner les lieux possibles, prévenir les journalistes, et trouver le traiteur qui gérera le cocktail.
Pour ce projet, ils comptent bien travailler 7 jours sur 7, et voici les diverses grandes tâches qu’ils ont
identifiées :
– Le projet débutera par la réunion de lancement étalée sur une journée.
– Ensuite, le graphiste préparera diverses maquettes du flyer, tandis que le communiquant prendra des
options pour réserver diverses salles. Il contactera aussi divers traiteurs pour obtenir des propositions
de cocktail. Le graphiste prévoit 10 jours de travail pour ses maquettes, et le communiquant 16 jours.
– Arrive alors la réunion de validation (1 journée). Le lieu, le traiteur, et la maquette devront être choisis
ce jour là.
– Le graphiste prévoit alors 5 jours pour finaliser le flyer. Il le fera alors imprimer par une imprimerie
spécialisée dans les flyers 3D. Cette impression prendra 1 journée.
– De son coté le communiquant prévoit deux tâches qu’il sait pouvoir mener en parallèle. D’un coté il
se donne 11 jours pour trouver et sélectionner toutes une série d’évènements grand public où il pourra
organiser une distribution de flyers. De l’autre il lui faudra une période de 20 jours pour contacter et
convaincre journalistes et attachés de presse d’assister à ce show.
– Une fois les flyers imprimés, et les lieux de distributions sélectionnés, la campagne d’annonce grand
public devra durer au moins 3 semaines (21 jours).
Un agriculteur doit choisir la culture de 200 hectares de ses champs pour l’année qui arrive. Il peut y
faire pousser du maïs et du colza. La maïs rapporte plus que le colza (il prévoit un gain de 600 euros à
l’hectare pour le maïs contre 500 euros à l’hectare pour le colza). Mais il s’est engagé à respecter diverses
contraintes environnementales :
– Il doit limiter ses apports de phosphates. Concrètement cela signifie qu’il ne pourra pas utiliser plus
de 30 tonnes d’engrais en tout et pour tout.
– Il doit limiter sa consommation d’eau. Il ne devra pas puiser plus de 200 000m3 d’eau pour l’arrosage
de ses cultures.
Pour une année normale :
– il doit puiser 2 000 m3 d’eau et utiliser 100 kg d’engrais par hectare de maïs.
– il doit puiser 1 000 m3 d’eau et utiliser 250 kg d’engrais par hectare de colza.
Comment doit-il répartir ses cultures pour espérer un gain maximal ? Quel est ce gain ?
Est-ce que cette solution lui demande d’utiliser les 200 hectares de terre à sa disposition2 ?
Correction page 60.
Un éleveur de vaches doit prévoir la production, l’achat, le transport et le stockage du fourrage pour
l’alimentation de son bétail pour l’hiver prochain.
Il estime qu’il pourra lui même récolter en juin 70 tonnes de fourrage.
Par ailleurs il a obtenu à bon prix l’achat de fourrage auprès de deux autres producteurs.
– Le premier pourra lui fournir fin juin jusqu’à 30 tonnes de fourrage. Mais c’est à l’éleveur de les
acheminer jusqu’à son exploitation et de les stocker en attendant l’hiver.
– Le second lui propose jusqu’à 120 tonnes de fourrage. Il pourra prendre cette livraison en deux
parties. La première fin juin qu’il devra stocker lui même durant l’été et l’automne et la seconde au
début de l’hiver. C’est à l’éleveur de venir prendre livraison du fourrage.
L’éleveur ne peut stoker durant l’été et l’automne que 130 tonnes de fourrage. Au début de l’hiver, il
récupère un silo supplémentaire qui lui permet de monter jusqu’à un total de 250 tonnes de stockage. Fin
juin, il aura les moyens de transporter depuis les vendeurs jusqu’à son exploitation 50 tonnes de fourrage.
Au début de l’hiver il pourra en transporter 80 tonnes.
Sachant qu’une vache consomme environ 2 tonnes de fourrage durant l’hiver, combien de vaches au
maximum sera-t-il en mesure de nourrir durant l’hiver prochain ? Comment devra-t-il procéder pour cela ?
Correction page 61.
Exercice 1.6.14 (Course contre la montre (premier problème du contrôle de septembre 2011))
Il ne reste que 65 jours à un marchand phénicien pour honorer une commande de métaux précieux. Il
vient enfin de trouver ce qu’il cherchait dans l’arrière pays de Siga. Mais la livraison doit être faite à Tyr. Il
faut donc acheminer cette cargaison le plus rapidement possible. Pour cela diverses routes s’offrent à lui. Il
peut déjà acheminer sa cargaison jusqu’à la côte grâce à trois routes différentes :
– Une caravane peut acheminer cette cargaison jusqu’à Siga en 2 jours.
2 Pour cette question on vous demande d’interpréter les résultats donnés par la technique utilisée, et non pas de refaire des calculs
Un étudiant en recherche d’un travail d’été veut déposer un dossier auprès d’une entreprise qui utilise
des procédés un peu administratifs. Arrivé à l’accueil, on lui explique les démarches qu’il doit faire pour
déposer son dossier.
– La première étape consiste à la vérification des pièces justificatives de ses compétences.
– La seconde étape consiste en un entretien (qui se termine par la remise du dossier rempli).
– La troisième et dernière étape consiste juste à déposer le dossier rempli à l’accueil.
Il existe des navettes gratuites reliant les différents sites. L’une fait le tour des sites dans le sens Allegri,
Bach, Chopin, et retour à Allegri. La seconde fait des aller-retour entre Allegri et Chopin. Ainsi les temps
moyens de trajet (attente comprise) sont :
Un petit cinéma de trois salles arrive à attirer des spectateurs en programmant des séances thématiques
qui forment des mini-festivals. Le spectateur peut acheter un «billet festival» qui lui permet d’assister à
toutes les séances concernant le thème qu’il a choisi. Pour cela il faut que les séances puissent s’enchaîner
pour chacun des thèmes proposés.
La programmation du prochain dimanche propose quatre thèmes : le réalisateur Howard Hawks, l’acteur
Cary Grant, l’actrice Marilyn Monroe, et l’année 1959.
Cette programmation repose sur 10 films, certains étant communs à plusieurs thèmes. Voici la répartition
des films dans les trois salles. La durée des séances inclut du temps pour que le spectateur puisse faire une
pause d’au moins 30 minutes entre deux films.
– Trois films seront projetés dans la salle numéro 1 :
1. Le premier qui commencera à 14h, est «Ben Hur», film de 1959 réalisé par William Wyler
(durée de la séance : 4h).
2. En second, la programmation continuera avec «Les quatre cents coups», film de 1959 réalisé
par François Truffaut (durée de la séance : 2h).
3. Enfin, cette salle finira sa programmation avec «La mort aux trousses», film de 1959 réalisé par
Alfred Hitchcock, avec l’acteur Cary Grant (durée de la séance : 2h15).
– Quatre films seront projetés dans la salle numéro 2 :
1. En premier à 14h, «Chérie, je me sens rajeunir» de Howard Hawks, avec l’actrice Marilyn
Monroe et l’acteur Cary Grant (durée de la séance : 2h15).
2. En second, la programmation continuera avec «La Dame du vendredi» de Howard Hawks, avec
l’acteur Cary Grant (durée de la séance : 2h).
3. En troisième, il sera projeté «Arsenic et vieilles dentelles» de Franck Capra, avec l’acteur Cary
Grant (durée de la séance : 2h30).
4. Enfin, cette salle finira sa programmation avec «Sept ans de réflexion» de Billy Wilder avec
l’actrice Marilyn Monroe (durée de la séance : 1h45).
– La salle numéro 3 sera en maintenance pour 2h30 à partir de 14h. Ensuite il sera possible de pro-
grammer ces trois films :
1. La programmation commencera par «Les désaxés» de John Huston avec l’actrice Marilyn Mon-
roe (durée de la séance : 2h30).
2. En second, la programmation continuera avec «Les hommes préfèrent les blondes» de Howard
Hawks avec l’actrice Marilyn Monroe (durée de la séance : 2h).
3. Enfin, cette salle finira sa programmation avec «Scarface» de Howard Hawks (durée de la
séance : 1h30).
Les spectateurs ayant acheté un billet festival devront pouvoir regarder les films suivants :
Festival 1959 : «Ben Hur», puis «Les quatre cents coups» et enfin «La mort aux trousses».
Festival Howard Hawks : «Chérie, je me sens rajeunir», «La Dame du Vendredi», «Les hommes préfèrent
les blondes», et «Scarface».
Festival Marilyn Monroe : «Chérie, je me sens rajeunir», «Les désaxés», «Les hommes préfèrent les
blondes» et «Sept ans de réflexion».
Festival Cary Grant : «Chérie, je me sens rajeunir», «La Dame du vendredi», «Arsenic et vieilles den-
telles», et «La mort aux trousses».
Une entreprise de textile possède une usine lui permettant de fabriquer 4 500 vêtements par mois. Elle
vient de racheter une seconde usine qui fabrique 3 000 vêtements par mois. Son dirigeant est convaincu
qu’en intégrant mieux les deux productions, ces deux usines pourraient produire bien plus de la 7 500
vêtements actuels.
Les deux usines fonctionnent avec deux procédures distinctes, mais il est possible de décomposer la
fabrication des vêtements en 5 grandes étapes :
1. L’étape 1 consiste à prendre dans le stock les tissus pour fabriquer le vêtement.
2. L’étape 2 consiste à découper ces tissus suivant les patrons du modèle à fabriquer.
3. L’étape 3 consiste à assembler les grosses pièces.
4. L’étape 4 consiste à assembler les petites pièces.
5. L’étape 5 consiste à faire les finitions à la main.
Dans la première usine, les trois premières étapes ont été automatisées, les deux dernières restent ma-
nuelles :
Étape 1 : en début de chaîne il y a un robot qui va chercher dans le stock les tissus nécessaires aux vête-
ments. Ce robot peut alimenter les chaînes pour une production de 5 000 vêtements par mois.
Étape 2 et 3 : Pour ces étapes, il y a deux procédures différentes qui coexistent dans cette usine.
1. Une chaîne ancienne génération fait ces deux étapes, en deux tâches successives, grâce à deux
machines différentes. La machine 1 peut faire le découpage pour 4 000 vêtements par mois, et
la machine 2 peut faire l’assemblage des grosses pièces pour 5 000 vêtements par mois.
2. Une chaîne nouvelle génération utilise une autre machine plus moderne qui fait les deux étapes
en une seule tâche. Cette machine peut réaliser le découpage et l’assemblage des grosses pièces
pour 1 500 vêtements par mois.
Étape 4 : pour les deux procédures, la chaîne continue avec l’assemblage manuelle des petites pièces. Il
est possible de d’assembler 7 000 vêtements par mois.
Étape 5 : les finitions manuelles arrivent en fin. Il est possible de traiter 4 500 vêtements par mois.
Dans la seconde usine, les quatre premières étapes ont été automatisées, la dernière reste manuelle :
Étape 1 et 2 : Les deux premières étapes sont faites en une seule tâche. En début de chaîne, un robot puise
dans les stocks, et fait le découpage des pièces de tissus. Il peut gérer 5 000 vêtements par mois.
Étape 3 et 4 : Les deux étapes suivantes sont aussi faites en une seule tâche. Une machine fait l’assemblage
des grosses pièces et des petites pièces. Elle peut assembler 3 000 vêtements par mois.
Étape 5 : les finitions manuelles arrivent en fin. Il est possible de traiter 6 000 vêtements par mois.
Le dirigeant veut ajouter une navette entre les deux usines. Grâce à celle-ci, il sera possible de prendre
chaque mois jusqu’à 3 000 vêtements découpés dans l’usine numéro 2 (après la première tâche qui fait
l’étape 1 et 2) pour les apporter à l’usine 1 afin de les insérer dans la chaîne au début de l’étape 3 de la
chaîne ancienne génération. Et dans l’autre sens la navette pourra prendre jusqu’à 3 000 vêtements par mois
à la fin de l’assemblage des petites pièces (étape 4) de l’usine 1, pour faire réaliser les finitions dans l’usine
2.
Sans changer aucune autre capacité de production, combien de vêtements par mois peuvent produire les
deux usines réunies grâce à cette nouvelle collaboration ? Donnez votre solution en indiquant la charge de
chacune des tâches de chaque usine, et le nombre de vêtements transportés dans chaque sens par la navette.
Une amélioration apportée au robot en début de la chaîne de l’usine 1 permet sortir du stock 6 000
pièces par mois (à la place des 5 000). Est-ce que cette modification va améliorer la production ? Justifier
votre réponse en interprétant le graphe fait pour la question 1 (ne refaites pas une nouvelle modélisation
pour cette nouvelle situation).
Correction page 68
Corrections
2.1 Ordonnancement
Tâche A : Choix du comité d’organisation. Sans lui, aucune tâche logistique ne peut se faire. Durée : 1
semaine.
Tâche B : Choix de l’hôtel. Il est fait par le comité d’organisation : après A. Durée : 3 semaines.
Tâche C : Choix des menus et prix des repas. Il faut avoir choisi l’hôtel : après C : Durée : 1 semaine.
Tâche D : Choix du lieux du banquet. Il est fait par le comité d’organisation : après A. Durée : 2 semaines.
Tâche E : Détermination du prix payé par les conférenciers. Cela dépend du banquet et des menus : après
C et D. Durée : 1 semaine.
Tâche F : Choix du comité de programme. De lui dépend tout l’aspect scientifique. Durée : 3 semaines.
Tâche G : Première réunion. Il faut que le comité scientifique et l’hôtel soient choisis : après B et F. Durée :
0 semaine.
Tâche H : Appel et attente des communications : Cette tâche arrive après la première réunion et la déter-
mination du prix : après G et E. Durée : 8 semaines.
Tâche I : Sélection des articles. Elle arrive après les réponses à l’appel : après H. Durée 8 semaines.
Tâche J : Second réunion. Elle suit la sélection des articles et arrive après le choix du lieux de banquet :
après I et D. Elle doit arriver au moins 3 semaines avant le colloque : durée 3 semaines.
Tâche K : Mise en forme des articles sélectionnés. Elle arrive après la sélection des articles : après I. Durée
4 semaines.
Tâche L : Impression des «Proceedings». Elle arrive après la mise en forme des articles : après K. Durée
6 semaines.
Tâche M : Réception des livres. Elle suit l’impression : après la tâche L. Il faut les recevoir au moins 1
semaine avant le colloque : durée 1 semaine.
Tâche ω : Le début du colloque. Il faut que tous les aspects logistiques soit réglés que le programme final
soit fixé (deuxième réunion), et que les livres soient reçus : après E, J et M.
Après avoir ajouté une tâche fictive α de durée nulle placée avant les tâches sans dépendances, on obtient
le graphe de la figure 2.1
On peut simplifier un peu ce graphe. Lorsqu’on a un chemin X → Y → Z, avec Y seul successeur de
X, et Z seul successeur de Y, on peut supprimer Y, et remplacer le chemin par X → Z. La durée du nouvel
arc reçoit la somme des durées des deux anciens. À la fin pour retrouver la date au plus tôt et la date au
plus tard de Y, il suffira d’ajouter la durée de la tache X aux dates de X (et donc la marge totale de Y sera
exactement la même que celle de X ).
Donc une fois simplifié on obtient le graphe de la figure 2.2 :
Maintenant, il suffit de mettre en œuvre le potentiel-tâches pour avoir la réponse à toutes les questions.
Cela donne le graphe de la figure 2.3
La durée minimale du projet est donc de 33 semaines. Vous devez à tout prix commencer 33 semaines
avant le 17 décembre c’est à dire avant le 30 avril.
Vous avez une marge de 2 semaines sur la date de la première réunion (tâche G) et 8 semaines sur la
date de la seconde (tâche J).
Tâches 05 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Tâches 05 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
Donc avec ce second scénario il faut 65 minutes pour que tout soit prêt.
Apollodore et Aristodème devraient suivre la premier scénario pour terminer leur préparation le plus
vite possible.
Jardin : La matinée de Frère Daniel et de Frère Yves commence par la récolte au jardin des légumes et
plantes médicinales. Cette tâche dure 2h.
Courses : La matinée de Frère Thomas commence par des courses. Cette tâche dure 2h15.
Cuisine : Frère Daniel et Frère Thomas continuent leur journée en cuisine. Cette tâche dure 1h15. Elle ar-
rive donc après celles du Jardin (Daniel doit avoir terminé sa premier tâche) et des Courses (Thomas
doit avoir terminé sa première tâche).
Léproserie : Frère Yves continue sa matinée en allant à la léproserie. Cela lui prend 1h. Cette tâche arrive
donc après celle du Jardin (Yves doit avoir terminé sa première tâche).
Infirmerie : Frère Yves et Frère Thomas terminent leur matinée à l’infirmerie. Ils y passent 2h. Cette tâche
arrive donc après celles de la Cuisine (Thomas doit avoir terminé sa deuxième tâche) et celle de la
Léproserie (Yves doit avoir terminé sa deuxième tâche).
Atelier : Frère Daniel termine sa matinée à l’atelier pour faire ses décoctions. Il y passe 1h45. Cette tâche
arrive donc après celle de la Cuisine (Daniel doit avoir terminé sa deuxième tâche).
F IG . 2.4 – Potentiel-tâches
La seule tâche qui permet de dégager plus de 20 minutes de temps d’affilée est celle de la léproserie.
Elle permet en effet de dégager 30 minutes de marge. Seul Frère Yves est affecté à cette tâche. C’est donc
lui l’auteur du vol du vin de messe.
Maintenant que le modéle est terminé, on fait circuler un flot au jugé sur ce graphe, et on prouve avec
le marquage de Ford-Fulkerson qu’il est maximal :
On veut trouver un moyen de faire transiter un maximum de containers des usines ves les magazins. Il
s’agit donc d’un problème de «flot max».
Étape 1 : Identifier les contraintes
Commnençons par l’analyse de texte, en listant toutes les contraintes et les enchaînements possibles.
On obtient le tableau suivant. :
Chronologie Contrainte Valeur (nb de containers) Suivie de
Production à Rouen 120 Transport par péniche vers Paris
ou Transport par péniche vers Le Havre
Production
Production à Amiens 100 Transport par l’A16 vers Paris
ou Transport par l’A29 vers Le Havre
Péniche vers Paris infini Vente à Paris
Péniche vers le Havre infini Vente au Havre
Transport
A16 50 Vente à Paris
A29 80 Vente au Havre
Vente à Paris 100
Vente
Vente au Havre 120
Étape 2 : Dessiner les arcs
On place un et un seul arc par contrainte sur le graphe :
Maintenant que le modéle est terminé, on fait circuler un flot au jugé sur ce graphe, et on fait le marquage
de Ford-Fulkerson :
Le puits a été marqué, le flot n’est donc pas maximal et on a trouvé une chaîne améliorante. On calcule
le gain de cette chaîne améliorante :
S −→ B −→ C ←− A −→ D −→ P
Le minimum des différents maillons de cette chaîne est de 50 containers. On reporte ce flot sur le
graphe (ajout de 50 sur les arcs orientés dans le bon sens, et retrait de 50 sur les arcs inverses). On obtient
un nouveau graphe où le marquage de Ford-Fulkerson ne permet pas d’atteindre le puits, il s’agit donc
du flot maximal (on aurait aussi pu constater que la source ou le puits étaient saturés, et que donc le flot
maximal était forcément atteint).
Donc l’entreprise devra faire transiter 50 containers par l’A16 depuis Amiens vers Paris, 50 containers
par l’A29 depuis Amiens vers La Havre, 50 containers par la Seine depuis Rouen vers Paris et enfin 70
Pour ce problème il faut rechercher un «plus court chemin» au sens du temps entre Lyon et Agen.
Il faut commencer par trouver le graphe qui va servir à résoudre le problème. Il n’est pas utile de
conserver les noeuds intermédiaires qui ne concernent que les changements de noms des routes (comme
Feurs, Orange, . . . ). Seuls les noeuds aux intersections des routes sont intéressants pour notre modèle.
Il faut aussi calculer le temps de parcours entre chacun des ces noeuds :
– Entre Lyon et Clermont-Ferrand : il y a 77km de nationales et 88 km d’autoroutes. (77/70+88/110)×
60 = 114 minutes de trajet.
– Entre Lyon et Montpellier : il y a 308km d’autoroutes. (308/110) × 60 = 168 minutes de trajet.
– Entre Lyon et Brioude : il y a 182km de nationales. (182/70) × 60 = 156 minutes de trajets.
– Entre Montpellier et Brioude : il y a 275km d’autoroutes. (275/110) × 60 = 150 minutes de trajet.
– Entre Brioude et Clermont-Ferrand : il y a 66km d’autoroutes. (66/110) × 60 = 36 minutes de trajet.
– Entre Clermont-Ferrand et Cahors : il y a 275km d’autoroutes. (275/110) × 60 = 150 minutes de
trajet.
– Entre Brioude et Cahors : il y a 238km de nationales. (238/70) × 60 = 204 minutes de trajet.
– Entre Montpellier et Montauband : il y a 275km d’autoroutes. (275/110) × 60 = 150 minutes de
trajet.
– Entre Cahors et Montauband : il y a 88km d’autoroutes. (88/110) × 60 = 48 minutes de trajet.
– Entre Cahors et Agen : il y a 105km de nationales. (105/70) × 60 = 90 minutes de trajet.
– Entre Montauband et Agen : il y a 66km d’autoroutes. (66/110) × 60 = 36 minutes de trajets.
On n’a pas d’aprioris sur le sens de parcours de l’axe transversal entre Montpellier et Clermont-Ferrand.
Il faudra donc mettre les arcs dans les deux sens pour ces routes.
On obtient le graphe de la figure 2.5.
Clermont
15
0
36
36
Cahors
4
11
90
204
48
182 Agen
Lyon
e
ud
io
36
Br
16
150
150
8
Montauband
150
Montpellier
Il nous reste à trouver le chemin le plus court (au sens du temps). On utilise l’algorithme de Ford-Moore.
Le voyageur prendra donc 5h48 (348 minutes) pour faire le trajet. Il passera par les sommets Lyon,
Clermont, Cahors et Montauband.
Donc son plan de route consiste à commencer son voyage sur des nationales et des départementales
jusqu’à Feurs. Là, il passe sur le réseau autoroutier en rejoignant Clermont-Ferrand par l’A72. Il emprunte
alors l’A71 jusqu’à Combronde où il passe sur l’A89 jusqu’à Brive la Gaillarde. Il change alors en passant
sur l’A20 jusqu’à Montauband, où il rejoint l’A62 qui le mènera jusqu’à Agen.
Il faut maintenant placer les arcs entre ces états. Le lundi Apollodore peut ne rien faire (le stock reste
à 0) ou produire 50 repas (le stock passe à 50 -état Lun 50-). S’il produit 50 repas, cela va lui coûter 2k
euros. On va donc valuer cet arc avec la valeur 2 (notre unité sera le kilo euros). L’état Lun 100 ne peut pas
être atteint, il faudra le retirer du graphe. Le mardi le stock d’Apollodore ne lui permet pas de répondre à
la demande du premier banquet. Il n’a donc que 2 choix possibles : ne rien faire (son stock ne bouge pas),
ou produire 50 repas pour 2k euros (son stock monte de 50). Le mercredi il n’a pas accès aux cuisines pour
produire. Il n’a deux que deux choix : ne rien faire, ou servir les 100 repas du banquets de mercredi (si son
stock le lui permet). Ce banquet lui rapporte 3k euros (il faut penser à retirer le 1k euros que lui coûte le
service de chaque banquet). Comme ici on modélise avec des coûts, ce gain va être reporté comme un coût
négatif. L’arc va être valué avec la valeur -3. On continue ainsi jusqu’à la fin de la semaine et on arrive à la
figure 2.7
Sur le graphe de la figure 2.7, l’état «Jeu 50» se trouve en dehors de tout chemin menant au seul état
On peut encore maintenant simplifier ce graphe avant de faire tourner l’algorithme de Ford-Moore : on
supprime les états sur lesquels il n’y qu’un seul arc entrant et un seul arc sortant. On remplace les 2 arcs par
un nouvel arc valué par la somme des deux valeurs. On obtient le graphe de la figure 2.9.
m λ(D) λ(L0) λ(L50) λ(M a50) λ(M a100) λ(M e0) λ(J100) λ(V 0) Sommets Γ+
changés
0 0 Z
∞
Z Z
∞
Z Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ D L0, L50
1 0/D 2/D L0 Me0, Ma50
L50 Ma50, Ma100
2 2/L0 0/L0 Ma50 J100
2/L50 4/L50 Ma100 J100, Me0
Me0 V0
3 3/Ma50 J100 V0
h
( h(
( h(
h (
1/Ma100 h h(
( h(
h
4/Ma100
0/Me0 V0
4 0/J100
Le plus court chemin vers Ven0 a pour valeur 0. Donc le coût minimal pour une semaine de travail
d’Apollodore est de 0. Autrement dit, son gain (la valeur opposé du coût pour ce modèle) est de 0. Il vaut
mieux conseiller à Apollodore de ne pas travailler dans ces conditions.
F IG . 2.19 – Ajouts des arcs en tenant compte des actions d’Apollodore et d’Aristodème
Sur le graphe de la figure 2.10, l’état «Jeu 50» se trouve en dehors de tout chemin menant au seul état
final acceptable (stock vide vendredi soir). Il faut donc le retirer de notre modélisation. On obtient le graphe
de la figure 2.11.
On peut encore maintenant simplifier ce graphe avant de faire tourner l’algorithme de Ford-Moore : on
supprime les états sur lesquels il n’y qu’un seul arc entrant et un seul arc sortant. On remplace les 2 arcs par
un nouvel arc valué par la somme des deux valeurs. On obtient le graphe de la figure 2.12.
m λ(D) λ(L0) λ(L50) λ(L100) λ(M a0) λ(M a50) λ(M a100) λ(M e0) λ(J100) λ(V 0) Sommets Γ+
changés
0 0 Z
∞
Z Z
∞
Z Z
∞
Z Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ Z
Z
∞ D L0, L50, L100
1 0/D 2/D 4/D L0 Ma0, Ma50, Ma100
L50 Ma50, Ma100
L100 Ma0, Ma50, Ma100
2 X
X
0/L0 X
X
2/L0 4/L0 Ma0 Me0
X
X
X
2/L50 4/L50 Ma50 J100
-2/L100 0/L100 4/L100 M100 Me0, J100
3 -2/Ma0 Me0 J100, V0
X
X
X
1/Ma50 J100 V0
h
( h(
( h(
h
1/Ma100 h
( h
(h((
h
4/Ma100
4 0/Me0 X
X
X
-2/Me0 J100 V0
Eric L ALLET, Jean-Luc R AFFY
X
X
X
-2/J100 V0
5 -3/J100 V0
37
Pour ce graphe le plus court chemin fait -3 : il passe par Début, Lun100, Mar0, Mer0, Jeu100 et Ven 0.
Cela signifie qu’Apollodore et Aristodème peuvent travailler ensemble cette semaine pour un coût de
-3k euros, autrement dit un gain de 3k euros. Ils ont donc intérêt à le faire.
Interprétons le chemin pour leur donner le bon scénario :
Début → Lun 100 Ils doivent monter leur stock à 100 dès le premier jour. Ils doivent donc travailler en
cuisine tous les deux le lundi.
Lun 100 → Mar 0 Ils doivent consommer les 100 repas (en servant le banquet du mardi), sans en produire
d’autres. Donc un seul des deux doit travailler le mardi au service du banquet du mardi, l’autre peut
se reposer.
Mar 0 → Mer 0 Leur stock ne bouge pas ce jour là. Le mercredi est un jour de repos pour les deux amis.
Mer 0 → Jeu 100 Ils doivent remonter leur stock à 100 le jeudi. Ils doivent donc travailler en cuisine tous
les deux.
Jeu 100 → Ven 0 Ils doivent consommer les 100 repas (en servant le banquet du vendredi), sans en pro-
duire d’autres. Donc un seul des deux doit travailler le vendredi au service du banquet du vendredi,
l’autre peut se reposer.
Comme le problème n’a que 2 variables, on peut le résoudre avec le simplexe ou la méthode géomé-
trique. Pour cette correction nous allons utiliser la méthode géométrique.
Pour délimiter le domaine des solutions admissible (voir figure 2.22) :
– on rejette toutes les valeurs négatives (D ≥ 0 et S ≥ 0).
– on trace la droite 100 × D + 0.2 × S = 650, et on rejette toutes les valeurs au dessus (puisque
100 × D + 0.2 × S ≤ 650).
– on trace la droite −150 × D + S = 0. Elle divise notre plan en deux. D’un coté il y a des valeurs
admissibles et de l’autre des valeurs qui ne répond pas à la contrainte (il faut que −150 × D + S ≤ 0).
Ici comme il y a un nombre négatif dans les facteurs, la logique de dire «inférieur veut dire en dessous
de la droite» ne tient pas. Pour trouver de quel coté de cette droite se trouvent les valeurs admissibles,
il suffit des tester un point de chaque coté. On calcule par exemple la valeur pour le point P1 (S = 0
et D = 4, donc −150 × D + S = −600). On obtient −600 qui est bien inférieur ou égale à 0, donc
ce point est acceptable. Par contre pour le point P2 (S = 500 et D = 0 donc −150 × D + S = 500),
la valeur obtenue 500, prouve que ce point n’est pas admissible. Donc sur le graphe de la figure 2.22,
le domaine admissible des solutions se trouve au dessus de la droite −150 × D + S = 0.
Il ne reste plus qu’à tracer la droite de Z et la faire monter jusqu’à la limite du domaine. L’ultime point
obtenu correspond à D = 5 et S = 750.
Donc le touareg devrait acheter 5 dromadaires et 750 kg de sel pour un bénéfice de 100×5+750 = 1250
pa, autrement dit 125 po.
Après simplifications :
F1 ≤ 400
4 × F1 + 3 × F2 ≤ 4 000
2 × F1 + F2 ≤ 1 400
Trouver le max de Z = 3 × F1 + F2
Avec F1 ≥ 0 et F2 ≥ 0
Ici deux techniques sont utilisables : le simplexe et la méthode géométrique. On va utiliser cette dernière.
Le domaine de solution ne change pas, on retrouve celui de la figure 2.23. Par contre la droite qui va
représenter Z n’a plus la même pente. Elle a exactement la même pente que la troisième contrainte. Donc
Dans ce cas la solution optimale est donnée par tout un segment de droite : le segment compris entre
les points (F1 = 100, F2 = 1200) et (F1 = 400, F2 = 600). Donc la solution optimale consiste à fabriquer
entre 100 et 400 tonnes du fromage AOC et à utiliser tout le reste du temps de travail pour fabriquer entre
1200 et 600 tonnes de l’autre fromage. Toutes ces solutions rapporteront 1,4 millions d’euros. La solution
qui consiste à fabriquer 400 tonnes du fromage AOC et 600 tonnes de l’autre fromage va laisser 1,5 millions
de litres de lait (non AOC) sans usage. Si la laiterie arrive à les valoriser autrement, il sera certainement
judicieux de choisir cette solution.
Voici une seconde correction du même exercice, mais obtenue avec le simplexe :
Le tableau du simplexe est :
F1 F2 E1 E2 E3 Somme
E1 1 0 1 0 0 400
E2 4 3 0 1 0 4000
E3 2 1 0 0 1 1400
∆j 2 1 0 0 0 0
F1 F2 E1 E2 E3 Somme
F1 1 0 1 0 0 400
E2 0 3 -4 1 0 2400
E3 0 1 -2 0 1 600
∆j 0 1 -2 0 0 -800
F1 F2 E1 E2 E3 Somme
F1 1 0 1 0 0 400
E2 0 0 2 1 -3 600
F2 0 1 -2 0 1 600
∆j 0 0 0 0 -1 -1400
Tout les ∆j sont négatifs ou nuls, on a donc une solution optimale (400 tonnes de fromage AOC, et 600
tonnes de l’autre fromage pour un gain de 1,4 millions d’euros). Mais la variable E1 n’est pas en base et
a un ∆j nul. Il existe donc d’autres solutions optimales. On peut faire pivoter cette variable pour connaître
l’autre sommet du segment de solutions (la ligne du pivot est celle de E2 ) :
Donc l’autre solution consiste à fabriquer 100 tonnes du fromage AOC, 1200 tonnes de l’autre fromage
pour le même bénéfice (et bien sûr, toutes les solutions intermédiaires sont aussi valables).
Comme dit précédemment, choisir de fabriquer 400 tonnes de fromage AOC permet de laisser 1,5
millions de litres de lait non AOC sans usage. Et comme il sera probablement possible de le revendre pour
augmenter les profits, on choisira certainement cette solution.
Maintenant que toutes les contraintes ont été bien modélisées, on peut simplifier certaines choses :
Comme on a P2 ≥ 0, et P3 ≥ 0 la contrainte P1 + P2 + P3 ≤ 18 implique P1 ≤ 18. Donc elle implique
aussi P1 ≤ 25 que l’on peut retirer de notre problème sans perte d’information. En simplifiant les équations
cela donne :
P1 + P2 + P3 ≤ 18
P2 ≤ 6
P3 ≤ 4
5 × P1 − 7 × P2 − 25 × P3 ≤ 0
Trouver le max de Z = 9 × P1 + 7 × P2 + 5 × P3
Avec P1 ≥ 0, P2 ≥ 0, P3 ≥ 0
Selon le premier critère de Dantzig, le premier pivot est sur la colonne de P1 . Ensuite le second critère
de Dantzig donne le pivot de sur la ligne de E4 (attention, il est tout à fait correct de choisir un 0 dans la co-
lonne «Somme», par contre dans les colonnes des variables on ne peut sélectionner qu’un pivot strictement
positif).
On pivote donc P1 à la place de E4 (attention, soustraire un nombre négatif, veut dire l’ajouter).
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
E1 0 2.4 6 1 0 0 -0.2 18
E2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 0 4
P1 1 -1.4 -5 0 0 0 0.2 0
∆j 0 19.6 50 0 0 0 -1.8 0
Il reste des ∆j strictement positifs, donc on continue. Le second pivot est sur la colonne de P3 , et la
ligne de E1 . On pivote P3 à la place de E1 .
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
P3 0 0.4 1 1/6 0 0 -1/30 3
E2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 1/30 1
P1 1 0.6 0 5/6 0 0 1/30 15
∆j 0 -0.4 0 -25/3 0 0 -1/5 -150
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
E1 1 1 1 1 0 0 0 18
E2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 0 4
E4 5 -7 -25 0 0 0 1 0
∆j 85 71 50 0 0 0 0 0
Les deux pivotements vont êtres les mêmes que dans l’exercice précédent, et seule la ligne des ∆j
change.
Premier pivotement :
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
E1 0 2.4 6 1 0 0 -0.2 18
E2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 0 4
P1 1 -1.4 -5 0 0 0 0.2 0
∆j 0 190 475 0 0 0 -17 0
Second pivotement :
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
P3 0 0.4 1 1/6 0 0 -1/30 3
E2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 1/30 1
P1 1 0.6 0 5/6 0 0 1/30 15
∆j 0 0 0 -475/6 0 0 -7/6 -1425
On arrive à une solution optimale (toujours en prenant 15 TWh chez le premier producteur, et 3 chez
les troisièmes), qui rapporte 14,25 millions d’euros.
Mais cette fois ci, à la fin du second pivotement il y a une variable hors base qui a son ∆j nul (P2 ). Cela
signifie qu’il y a d’autres solutions optimales. En faisant un troisième pivotement pour faire entrer P2 dans
la base on obtient (selon le second critère de Dantzig la ligne de pivotement est celle de E2 ) :
P1 P2 P3 E1 E2 E3 E4 Somme
P3 0 0 1 1/6 -0.4 0 -1/30 0.6
P2 0 1 0 0 1 0 0 6
E3 0 0 1 0 0 1 1/30 1
P1 1 0.6 0 5/6 -0,6 0 1/30 11.4
∆j 0 0 0 -475/6 0 0 -7/6 -1425
On obtient alors une autre solution optimale qui consiste à acheter 11,4 TWh chez le premier construc-
teur, 6 TWh chez le second et 0,6 chez le troisième (toujours pour un profit de de 14,25 millions d’euros). Il
y a en fait tout un segment de droite compris entre les deux solutions qui donneront ce même profit optimal.
Le revendeur peut donc acheter les 6 TWh du second producteur tout en gardant le meilleurs profit.
2.5 Modélisation
Tâche D : Le traitement du cuir et du bois par Tawar qui dure 15 minutes. Elle arrive après la tâche A.
Tâche E : Le traitement de tout le fer par Albin qui dure 20 minutes. Elle arrive après les deux récoltes de
fer (tâche B et C).
Ici deux techniques sont parfaitement adaptées : soit la résolution géométrique, soit le simplexe. Pour cette
correction je choisis le simplexe.
On a trois inégalités, il faut ajouter trois variables d’écart : E1 , E2 , E3 .
Le premier pivot est sur la colonne de E et la ligne de E2 . Donc après pivotement de E à la place de
E2 , on obtient ce second tableau :
A E E1 E2 E3 Somme
E1 1 0 1 0 0 40
E 0 1 0 1 0 40
E3 1 0 0 -1 1 10
∆j 0,5 0 0 -1 -40
A E E1 E2 E3 Somme
E1 0 0 1 1 -1 30
E 0 1 0 1 0 40
A 1 0 0 -1 1 10
∆j 0 0 0 -0,5 -0,5 -45
Tous les ∆j sont négatifs ou nuls, l’algorithme s’arrête là. Donc la solutions donne A = 10, E = 40 et
Z = 45.
Interprétons ces chiffres : la guilde doit vendre 10 arbalètes et 40 épées. Elle fera un gain de 45 pièces
d’or.
Lorsque Gorog prend les commandes de l’opération, la seule chose qui change c’est la fonction à op-
timiser. Cette fois ci, on doit optimiser le nombre de chopes : Z = 2 × A + E. Et il nous reste à ré-
soudre le problème avec cette nouvelle fonction. Alors soit on refait tous les calculs (pas bien longs vus les
chiffres), soit on réfléchit un peu, et on se dit que si on parle en «double chopes» la fonction à optimiser
est : Z = A + 0, 5 × E.
Donc il faut résoudre :
A ≤ 40
E ≤ 40
A + E ≤ 50
Trouver le max de : Z = A + 0, 5 × E
avec A ≥ 0 et E ≥ 0
C’est à dire EXACTEMENT le même problème que précédemment si ce n’est que les E remplacent
les A et réciproquement. Donc on connaît déjà la solution, il suffit d’inverser le A et le E de la solution
précédente.
Pour notre nouveau problème : A = 40 et E = 10.
Donc pour satisfaire Gorog, la guilde produit 40 arbalètes et 10 épées. La vente rapporte 40×0, 5+10 =
30 pièces d’or, soit une perte de 15 pièces d’or par rapport à la solution optimale.
2 4
8
3
4
4
2
P 6
7 3
O 8
3
6 6
7
C T
8
2 4
3
2
P
O Ou
7
C T
c1 c2 min(c1 , c2 )
S1 −→ S2 −→ S3 devient S1 −→ S3
Donc on peut supprimer le sommet «Campagne» pour ne mettre qu’un arc de capacité 700 entre Bor-
delot et Estival.
On obtient ainsi ce nouveau graphe correct pout modéliser le réseau de transport :
Il reste à utiliser l’algorithme de Ford-Fulkerson sur ce graphe. On commence par faire circuler un flot
jugé, et comme la source (le sommet «Aunor») est saturée, il n’est même pas nécessaire de faire le marquage
pour savoir que le flot maximal est déjà atteint.
Les capacités de transports autorisent donc le gouvernement à acheminer 2000 personnes depuis Aunor
jusqu’à Estival. Une solution pour obtenir ce flot consiste à faire partir 1000 personne en bateau depuis Au-
nor jusqu’à Bordelot. 700 prennent alors la route pour Estival en passant par Campagne, et 300 continuent
en bateau jusqu’à Danlo. Là ils sont rejoints par 1000 autres personnes qui arrivent en avion depuis Aunor.
Les 1300 personnes arrivées à Danlo continuent jusqu’à Estival en empruntant avion ou bateau.
Pour résoudre ce problème de programmation linéaire à 4 variables il faut passer par le simplexe. Il
faut ajouter 5 variables d’écart pour transformer les 5 inégalités de la forme canonique et obtenir la forme
standard :
Trouvez le maximum de Z (exprimé en k euros), avec :
Xr1 + Xg1 + E1 = 6
Xr2 + Xg2 + E2 = 4
Xr1 + E3 = 4
Xr2 + E4 = 2
Xg1 + Xg2 + E5 = 3
Z = 100 × Xr1 + 100 × Xg1 + 150 × Xr2 + 150 × Xg2
Xr1 ≥ 0 Xg1 ≥ 0 Xr2 ≥ 0 Xg2 ≥ 0 E1 ≥ 0 E2 ≥ 0 E3 ≥ 0 E4 ≥ 0 E5 ≥ 0
Deux colonnes sont possibles pour le premier pivot (Xr2 ou Xg2 ) on va choisir celle de Xr2 . Dans ce
cas, la ligne du pivot est celle de E4 .
Après pivotement, on obtient :
Deux colonnes sont possibles pour le troisième pivot (Xr1 ou Xg1 ) on va choisir celle de Xr1 . Dans ce
cas, la ligne du pivot est celle de E3 .
Après pivotement, on obtient :
Z = 100 × M1 + 80 × M2 + 50 × M3
Avant de faire le simplexe, on va supprimer les virgules des inégalités en les multipliant par 10.
(1) 6 × M1 +2 × M2 ≤ 900 (unité : 1/10 tonnes de roches friables)
(2) 4 × M1 +2 × M2 ≤ 300 (unité : 1/10 tonnes de roches dures)
. (3) 6 × M2 +10M3 ≤ 540 (unité : 1/10 tonnes de roches intermédiaires)
Z = 100 × M1 +80 × M2 +50 × M3
avec M1 ≥ 0, M2 ≥ 0 et M3 ≥ 0.
Avec l’ajout des variables d’écart E1 (sur les roches friables), E2 (sur les roches dures), E3 (sur les
roches intermédiaires), on obtient ce premier tableau du simplexe :
M1 M2 M3 E1 E2 E3 Somme
E1 6 2 0 1 0 0 900
E2 4 2 0 0 1 0 300
E3 0 6 10 0 0 1 540
∆j 100 80 50 0 0 0 0
Le premier pivot est donc sur la colonne de M1 et la ligne de E2 . Après pivotement on obtient ce second
tableau :
M1 M2 M3 E1 E2 E3 Somme
E1 0 -1 0 1 -3/2 0 450
M1 1 1/2 0 0 1/4 0 75
E3 0 6 10 0 0 1 540
∆j 0 30 50 0 -25 0 -7 500
Il reste des ∆j strictement positifs. On continue donc l’algorithme et le second pivot est sur la colonne
de M3 et la ligne de E3 .
M1 M2 M3 E1 E2 E3 Somme
E1 0 -1 0 1 -3/2 0 450
M1 1 1/2 0 0 1/4 0 75
M3 0 3/5 1 0 0 1/10 54
∆j 0 0 0 0 -25 -5 -10 200
Tous les ∆j sont négatifs ou nuls, on a donc atteint la solution optimale : M1 = 75, M2 = 0, M3 = 54,
et Z = 10 200.
M1 M2 M3 E1 E2 E3 Somme
E1 0 -1 0 1 -3/2 0 450
M1 1 1/2 0 0 1/4 0 75
M3 0 3/5 1 0 0 1/10 54
∆j 0 0 0 0 -25 -5 -10 200
Pour obtenir le même gain mais avec une autre solution on peut pivoter sur la variable hors base avec un
∆j nul : M2 . Le pivot est sur la ligne de M3 .
On obtient ce nouveau tableau :
M1 M2 M3 E1 E2 E3 Somme
E1 0 0 5/3 1 -3/2 1/6 540
M1 1 0 -5/6 0 1/4 -1/12 30
M2 0 1 5/3 0 0 1/6 90
∆j 0 0 0 0 -25 -5 -10 200
Pour cette nouvelle solution (avec un gain inchangé de 10 200 pièces d’or), on a M1 = 30, M2 = 90
et M3 = 0. Mais on constate que E1 est toujours en base et que sa valeur a augmenté : elle est passée
à 540. Ainsi cette solution laisse 54 tonnes de gravats de roches friables non vendues. Elle est donc plus
intéressante pour Gorog.
Au final Gorog doit vendre 30 tonnes du mélange 1, 90 tonnes du mélange 2, rien pour le lot 3. Il tirera
de sa vente 10 200 pièces d’or et conservera 54 tonnes de gravats de roches friables.
(1) Cah + Cap ≤ 120
(2) Cap ≤ 50
(3) Crh + Crp ≤ 110
.
(4)
Cah Crh ≤ 120
(5) Cap + Crp ≤ 100
avec Cah ≥ 0, Cap ≥ 0, Crh ≥ 0, Crp ≥ 0,
Avec 4 variables la méthode géométrique n’est pas envisageable, il faut utiliser un simplexe. Les 5
contraintes génèrent 5 variables d’écart, ce qui donne ce premier tableau :
Le premier pivot est sur la colonnes de Crh (le plus grande ∆) et sur la ligne de E3 (le plus petit rapport
Somme/Colonne du pivot). On obtient alors ce second tableau :
Le second pivot est sur la colonne de Cah et sur la ligne de E4 . On obtient alors ce troisième tableau :
Le troisième pivot est sur la colonne de Cap et sur la ligne de E2 . On obtient alors ce quatrième tableau :
Tous les ∆ sont négatifs ou nuls : l’algorithme est terminé (les cases internes du tableau n’ont donc pas
besoin d’être calculées).
Pour la solution optimale on a donc : E1 = 60, Cap = 50, Crh = 110, Cah = 10, E5 = 50, et toutes
les autres variables (Crp , E2 , E3 , E4 ) sont nulles. De plus Z vaut 6 200.
L’entreprise doit donc acheminer 50 containers d’Amiens vers Paris et 10 containers d’Amiens au Havre
(60 containers doivent être produits à Amiens). Elle doit aussi transporter 110 containers de Rouen au Havre
et 10 containers de Rouen à Paris (120 containers doivent être produits à Rouen). Elle en tirera une marge
de 6 200 k euros, autrement dit 6,2 millions d’euros.
Pour répondre à la question sur l’usage des capacités de vente, il faut retourner à la forme canonique
pour constater que ces capacités sont modélisées par les contraintes (4) et (5). Ce sont donc les variables
d’écart E4 et E5 qui nous indiquent si ces capacités ont été totalement utilisées.
– E4 vaut 0, donc toute la capacité de vente du Havre a été utilisée.
– E5 vaut 50, donc la capacité de vente de Paris est sous-exploitée. On pourrait y vendre 50 containers
de plus.
Mais même si en utilisant différement les capacités de transport l’entreprise pourrait vendre d’avantage de
containers, la nouvelle solution obtenue ne serait plus optimale, et la marge chuterait !
Trouver un gain maximal avec des ressources que l’on doit repartir sur divers produits... c’est typique-
ment un problème de programmation linéaire.
Comme toujours, le meilleurs point d’attaque pour modéliser ce type de problème consiste à trouver la
fonction économique. Le gain est obtenu grâce à la vente des bouteilles de pinot noir (Bpn ) et de passe-
tout-grain (Bptg ). Les premières rapportent 30 euros et les secondes 12 euros. Donc la fonction économique
s’exprime ainsi (Z exprimé en euro) :
Z = 30 × Bpn + 12 × Bptg
Il faut ensuite exprimer les contraintes. Le nombres de bouteilles que l’on peut produire est limité par
les ressources (la quantité de vin obtenu pour chaque cépage). Mais pour ce problème un petit traitement
est nécessaire pour retrouver les bonnes données. En effet on nous donne le total des récoltes, mais seul ce
qui reste après le retrait des quantités utilisées directement par l’abbaye nous intéresse.
– Les vendanges ont permis de récolter 2 400 litres de pinot noir, mais 400 bouteilles, donc 400×0.75 =
300 litres sont d’office mis de coté. Il reste donc 2 100 litres de pinot noir pour la vente.
– Les vendanges ont permis de récolter 6 000 litres de gamay, mais 4 000 bouteilles, donc 4 000 ×
0.75 = 3 000 litres sont d’office mis de coté. Il reste donc 3 000 litres de gamay pour la vente.
Maintenant que l’on connaît les véritables ressources utilisables, on peut exprimer les contraintes :
– Chaque bouteille de pinot noir utilise 0.75 litre de pinot noir, et chaque bouteille de passe-tout-grain
utilise 0.75 × 1/3 = 0.25 litre de pinot noir. Donc 0.75 × Bpn + 0.25 × Bptg ≤ 2100.
– Les bouteilles de pinot noir n’utilise pas de gamay, mais chaque bouteille de passe-tout-grain utilise
0.75 × 2/3 = 0.5 litre de gamay. Donc 0.5 × Bptg ≤ 3000.
La forme canonique du problème est donc :
Trouver le maximum de Z (exprimé en euro) avec
Z = 30 × Bpn + 12 × Bptg
Pour éviter d’avoir des fractions dans nos calculs on va multiplier par 4 l’inégalité (1) et par 2 l’inégalité
(2). Mais attention, si à terme on doit interpréter les variables d’écarts qui seront associées à ces contraintes,
il faudra se rappeler que leurs unités ont été changées ! On obtient donc :
Trouver le maximum de Z (exprimé en euro) avec
Z = 30 × Bpn + 12 × Bptg
Avec 2 variables, il est envisageable d’utiliser la méthode géométrique. Mais attention, la seconde ques-
tion du problème s’intéresse à l’utilisation totale des ressources, autrement dit elle va demander d’interpréter
la valeurs des variables d’écart. Même si dans le cas présent (on va voir que ces variables sont nulles) la
méthode géométrique permettrait aussi de connaître simplement le résultat, il vaut mieux passer par un
simplexe lorsque vous voyez qu’il va falloir interpréter ces variables.
Voici donc le premier tableau du simplexe (après l’ajout des 2 variables d’écarts nécessaires à notre
problème -une par contrainte-).
Le premier pivot est sur la colonne de Bpn (le plus grand ∆) sur la ligne de E1 (le plus petit rapport
Somme/Colonne du pivot). On obtient donc ce second tableau :
Le second pivot est sur la colonne de Bptg sur la ligne de E2 . On obtient donc ce troisième tableau.
Comme tous les ∆ sont négatifs ou nuls, l’algorithme va s’arrêter à cette itération. Voila pourquoi il
n’est même pas nécessaire de calculer les coefficients à l’intérieur du tableau. On ne calcule que la ligne ∆
(pour vérifier qu’ils sont tous négatifs ou nuls) et la colonne Somme (pour avoir les résultats).
Donc pour la solution optimale, on a : Bpn = 800 et Bptg = 6 000. Toutes les autres variables (E1 , E2 )
sont nulles (puisqu’elles sont hors base). De plus Z vaut 96 000.
L’abbaye doit donc embouteiller et vendre 800 bouteilles de pinot noir et 6 000 bouteilles de passe-tout-
grain. Elle en obtiendra un gain de 96 000 euros.
Ici, il faut trouver le chemin le moins cher entre Bordeaux et soit Barcelone soit Dublin. On nous indique
toutes les étapes intermédiaires possibles, avec pour chacune un coût fixe. Aucun doute possible, il s’agit
de la recherche d’un plus court chemin (les longueurs étant exprimées en «Hermès»).
La première étape consiste à dessiner le graphe pour modéliser tous les chemins possibles. Pas de
difficulté majeure ici, sauf deux petits pièges qui se cachent dans les données :
– On trouve des possibilités de voyage à partir de Toulouse, mais le client bordelais n’a aucun moyen
de joindre cette ville. Il faut donc retirer ces données parasites de notre problème.
– Entre Paris et Londres, il y a deux moyens de transport possible. Notre but étant de trouver le plus
court chemin, c’est à dire le moins cher, on peut d’office oublier le plus cher des deux. Donc on retire
des données le voyage en train entre Paris et Londres.
Ce graphe a un seul point d’entrée (Bordeaux), mais plusieurs points de sortie (Dublin et Barcelone).
Cela ne pose aucun problème puisque les recherches de plus court chemin permettent de trouver la valeur
de tous les plus courts chemins depuis 1 point d’origine vers tous les autres points du graphe.
Une fois cette modélisation terminée, mais avant de mettre en œuvre la technique de recherche du plus
court chemin on peut simplifier le graphe : on supprime les états sur lesquels il n’y a qu’un seul arc entrant
et un seul arc sortant. On remplace les 2 arcs par un nouvel arc valué par la somme des deux valeurs.
On obtient ce nouveau graphe :
Le plus court chemin vers Barcelone mesure 65 Hermès, et vers Dublin 70 Hermès.
Le client bordelais devrait donc choisir d’aller à Barcelone en prenant le train pour Paris, puis le train
jusqu’à Bruxelles pour finir en avion jusqu’à Barcelone.
Il faut trouver la marge maximale d’une vente en répartissant des ressources sur les divers produits
vendus. Aucun doute, il s’agit d’un problème de programmation linéaire.
Le meilleur moyen d’aborder la modélisation de ce type de problème consiste à identifier les produits
vendus, et donc les variables de la fonction économique.
L’exploitant cherche déjà à vendre son bois :
– Il va vendre du bois pour la construction et la tonnellerie (Bcons ) avec une marge de 15 kF la tonne.
– Il va vendre du bois de chauffage (Bchau ) avec une marge de 3 kF la tonne.
Mais comme il doit construire des embarcations pour acheminer son bois sur le lieu de vente, il en
profite pour les vendre aussi :
– Il va vendre les embarcations durables (Edur ) avec une marge de 30 kF par embarcation.
– Il va vendre les embarcations à usage unique (Euni ) avec une marge de 2 kF par embarcation.
Donc au final, sa marge (Z) sera de :
Il faut ensuite identifier les contraintes qui vont limiter cette marge. Ces contraintes sont dues aux limites
des ressources. Il y a déjà 2 limites très faciles à identifier.
– La quantité de bois de bonne qualité (25 tonnes) va limiter la quantité de bois de construction et
le nombre d’embarcations durables. Comme chaque embarcation durable utilise 1 tonne de bois de
bonne qualité, on obtient la contrainte : (1)Bcons + Edur ≤ 25.
– La quantité de bois de piètre qualité (45 tonnes) va limiter la quantité de bois de chauffage et le
nombre d’embarcations à usage unique. Comme chaque embarcation à usage unique utilise 1 tonne
de bois de piètre qualité, on obtient la contrainte : (2)Bchau + Euni ≤ 45.
Ensuite le nombre d’ouvriers limite le nombre d’équipages, et donc le nombre d’embarcations à 10 au
maximum : (3)Edur + Euni ≤ 10.
Reste une dernière contrainte, un peu plus subtile : on ne peut descendre et donc vendre du bois que
si on a les embarcations pour le transporter. Donc la quantité de bois vendu est limitée par la capacité de
transport. Chaque embarcation durable peut transporter 5 tonnes de bois, et chaque embarcation à usage
unique peut transporter 10 tonnes. Donc (4)Bcons + Bchau ≤ 5 × Edur + 10 × Euni .
Si on met ces 4 contraintes sous la forme canonique, on obtient :
Trouver le maximum de Z (exprimé en kF) avec
En ajoutant 4 variables d’écart (E1 , E2 , E3 , E4 ) pour les 4 contraintes, on obtient le simplexe suivant :
Le premier pivot est sur la colonne de Edur (le plus grand ∆) sur la ligne de E3 (le plus petit rapport
Somme/Colonne du pivot). On obtient donc ce second tableau :
Le second pivot est sur la colonne de Bcons sur la ligne de E1 . On obtient donc ce troisième tableau.
Le troisième pivot est sur la colonne de Bchau sur la ligne de E4 . On obtient donc ce quatrième tableau.
Comme tous les ∆ sont négatifs ou nuls, l’algorithme va s’arrêter à cette itération. Voila pourquoi il
n’est même pas nécessaire de calculer les coefficients à l’intérieur du tableau. On ne calcule que la ligne ∆
(pour vérifier qu’ils sont tous négatifs ou nuls) et la colonne Somme (pour avoir les résultats).
Donc pour la solution optimale on a Bcons = 15, E2 = 10, Edur = 10, Bchau = 35, Z = 630 et toutes
les autres variables (Euni , E1 , E3 , E4 ) sont nulles.
Donc pour obtenir une marge maximale l’exploitant devra construire et vendre 10 embarcations durables
ce qui lui permettra de vendre 15 tonnes de bois de construction et 35 tonnes de bois de chauffage. Il en
tirera une marge de 630 kF.
Le second question porte sur une ressource non-utilisée. Il faut donc regarder la variable d’écart associée
à cette ressource. Le bois de piètre qualité est limité par la contrainte (2), il faut donc regarder la variable
E2 . Elle vaut 10. Donc il reste 10 tonnes de bois de piètre qualité sans usage.
Tâche A : la réunion de lancement. Le texte est très clair à ce sujet, cette réunion débute le projet. Elle dure
1 journée.
Tâche B : les maquettes des flyers. Sitôt cette réunion finie, le graphiste pourra commencer cette tâches.
Elle dure 10 jours. Elle commence donc après la tâche A.
Tâche C : sélection d’une liste de lieux et de traiteurs. Ce sera la tâche du communiquant après la réunion.
Elle dure 16 jours. Elle commence donc après la tâche A.
Tâche D : la réunion de validation. Elle doit sélectionner une maquette de la tâche B, et un lieu et un
traiteur de la tâche C. Elle dure 1 journée. Elle commence après les tâches B et C.
Tâche E : finalisation des flyers. Le graphiste peut achever les flyers. Il prendra 5 jours pour le faire. Cette
tâche commence après la tâche D.
Tâche F : impression des flyers. Une fois les flyers finalisés ils peuvent être imprimés. Cette tâche prend 1
journée. Elle commence après la tâche E.
Tâche G : sélection des lieux de distribution des flyers. Suite à la réunion de validation, le communiquant
étale cette tâche sur une période de 11 jours. Elle commence après la tâche D.
Tâche H : campagne d’information auprès de la presse. En parallèle de la tâche précédente, mais sur une
période de 20 jours, le communiquant va prévenir la presse. Cette tâche commence après la tâche D.
Tâche I : distribution des flyers. Une fois imprimés et les lieux sélectionnés, on peut distribuer les flyers
au grand public. Cette tâche dure 21 jours, et commence après les tâches F et G.
Il ne reste plus qu’à reporter ces informations sur un potentiel-tâches. On obtient le graphe suivant :
Il aurait été possible de «simplifier» le graphe avant de faire les calculs en faisant disparaître la tâche
F (impression des flyers) et reportant sa durée sur la tâche précédente, mais la seconde question porte
justement sur cette tâche. Il est donc beaucoup plus judicieux de la laisser pour éviter de refaire des calculs
pour son interprétation. D’autant que de toute façon le graphe n’est pas vraiment complexe.
La durée totale du projet (date au plus tôt de tâche ω) est de 50 jours. Il faut donc faire la réunion de
lancement au plus tard à J-50, c’est à dire le vendredi 1er octobre.
Z = 600 × M + 500 × C
Il faut ensuite exprimer les contraintes. Les surfaces mises en exploitation sont limitées par trois res-
sources : la surface totale exploitable (200 hectares), la quantité d’eau disponible pour l’irrigation (200 000 m3 ),
et la quantité d’engrais utilisables (30 tonnes). On va donc obtenir les trois contraintes suivantes :
– La somme des deux surfaces ne peut pas dépasser les 200 hectares : M + C ≤ 200
– La quantité d’eau puisée ne peut pas dépasser les 200 000 m3 . Il faut 2 000 m3 d’eau par hectare de
maïs et 1 000 m3 d’eau par hectare de colza. Donc 2 000 × M + 1 000 × C ≤ 200 000
– La quantité d’engrais utilisée ne peut pas dépasser les 30 tonnes, autrement dit les 30 000 kg. Il faut
100 kg d’engrais par hectare de maïs et 250 kg d’engrais par hectare de colza. Donc 100×M +250×
C ≤ 30 000
La forme canonique du problème est donc :
Trouver le maximum de Z (exprimé en euro) avec
Z = 600 × M + 500 × C
On peut chercher à simplifier les inégalités, mais attention dans ce cas les unités des variables d’écart
que l’on va utiliser seront changées. Actuellement la contrainte (1) a été exprimée en hectare, la (2) est
exprimée en m3 et la (3) en kg. Si on anticipe sur la dernière question, on constate que l’on va devoir savoir
s’il reste des surfaces de terre non exploitée. Il faudra donc interpréter la variable d’écart de l’inégalité (1).
On peut donc se permettre de simplifier les deux autres sans trop se soucier des unités obtenues. On va
simplifier par 1000 l’inégalité (2) et par 50 l’inégalité (3). On obtient :
Trouver le maximum de Z (exprimé en euro) avec
Z = 600 × M + 500 × C
Avec 2 variables, il est envisageable d’utiliser la méthode géométrique. Mais attention, la seconde ques-
tion du problème s’intéresse à l’utilisation totale des terres, autrement dit elle va demander d’interpréter la
M C E1 E2 E3 Somme
E1 1 1 1 0 0 200
E2 2 1 0 1 0 200
E3 2 5 0 0 1 600
∆ 600 500 0 0 0 0
Le premier pivot est sur la colonne de M (le plus grand ∆) sur la ligne de E2 (le plus petit rapport
Somme/Colonne du pivot). On obtient donc ce second tableau :
M C E1 E2 E3 Somme
E1 0 1/2 1 -1/2 0 100
M 1 1/2 0 1/2 0 100
E3 0 4 0 -1 1 400
∆ 0 200 0 -300 0 -60000
Le second pivot est sur la colonne de C sur la ligne de E3 . On obtient donc ce troisième tableau.
M C E1 E2 E3 Somme
E1 0 50
M 0 50
C 0 1 0 -1/4 1/4 100
∆ 0 0 0 -250 -50 -80000
Comme tous les ∆ sont négatifs ou nuls, l’algorithme va s’arrêter à cette itération. Voila pourquoi il
n’est même pas nécessaire de calculer les coefficients à l’intérieur du tableau. On ne calcule que la ligne ∆
(pour vérifier qu’ils sont tous négatifs ou nuls) et la colonne Somme (pour avoir les résultats).
Donc pour la solution optimale, on a : M = 50, C = 100 et E1 = 50. Toutes les autres variables (E2 ,
E3 ) sont nulles. De plus Z vaut 80 000.
La cultivateur doit donc mettre en culture 50 hectares de maïs et 100 hectares de colza. Il en obtiendra
un gain de 80 000 euros.
La seconde question pose le problème des terres inutilisées. Il faut donc interpréter la variables d’écart
E1 . Il reste donc 50 hectares de terre sans culture1 .
Pour cette question il faut trouver combien de tonnes de fourrage l’éleveur aura en stock pour l’hiver
après un enchaînement de diverses étapes (productions, transports, stockages) ayant différentes capacités.
Il s’agit donc d’un problème de flot maximal.
Pour modéliser ce problème de flot maximal, nous allons suivre une méthode en quatre étapes :
Étape 1 : identifier des contraintes. Cette première étape relève de l’analyse de texte. Il faut relever et
identifier dans l’énoncé toutes les contraintes.
Étape 2 : dessiner les arcs de ces contraintes. Cette étape débute le dessin du graphe. Il faut placer un et
un seul arc pour chaque contrainte. À ce stade, les arcs ne sont pas reliés entre eux, et il n’y a encore
aucun sommet sur ce dessin.
1 On pouvait bien sur trouver ce résultat en sommant les 50 hectares de maïs et les 100 hectares colza, mais comme il était dit dans
l’énoncé, on demandait d’interpréter les variables d’écart et non pas de refaire des calculs
Étape 4 : finaliser le graphe. À cette étape là, il faut ajouter les sommets (la source, le puits, les sommets
aux extrémités des arcs), et les valeurs (l’infini) sur les arcs que l’on a ajoutés pour créer des chemins.
Étape 3 : Dessiner les chemins À cette étape, nous reprenons le tableau d’analyse de l’étape 1, et
nous utilisons la dernière colonne pour créer les chemins entre les arcs. Cette étape peut faire apparaître
des nouveaux arcs lorsqu’une contrainte est suivie de plusieurs contraintes (comme par exemple ici, la
contrainte «Production vendeur 2»).
Voila, le modéle du problème est terminé. Il est prêt pour la mise en œuvre de l’algorithme de Ford-
Fulkerson.
On commence par faire passer un premier flot au jugé (exemple sur le graphe 2.38), et ensuite on tente
F IG . 2.38 – Flot au jugé avec marquage qui prouve que le flot maximal est atteint (unité : tonne)
Ce flot maximal est de 200 tonnes de fourrage. L’éleveur pourra donc nourrir 100 vaches durant l’hiver.
Une solution possible pour cela (mais ce n’est pas la seule !), consiste à utiliser toute sa propre produc-
tion, d’acheter les 30 tonnes du premier vendeur, et d’acheter 100 tonnes au second vendeur. Sur ces 100
tonnes 20 sont transportées avant l’été, et les 80 restantes au début de l’hiver.
Le marchand doit trouver le chemin le plus rapide, c’est à dire le plus court en temps. Donc aucune
hésitation, il s’agit de le recherche d’un plus court chemin. Pour cette exercice il n’y a vraiment aucun
problème sur la modélisation : il suffit de lister tous les chemins possibles et d’y placer pour valeur leur
durée. Cela donne le schéma suivant :
Pour ce problème il faut minimiser le temps d’un processus qui va d’étape en étape et pouvant emprunter
plusieurs cheminements. Il faut donc utiliser une recherche de plus court chemin pour le résoudre.
Il faut commencer par construire le graphe qui va modéliser ce problème. Même si l’étudiant va peut-
être devoir bouger de lieu pour faire ses démarches administratives, ce n’est pas ce lieu qui va caractériser
les différents états du graphe. De toute façon on ne cherche pas à minimiser une distance, mais un temps.
Et ce temps sépare non des lieux, mais les trois étapes de la démarche administrative : la vérification,
l’entretien, et le dépôt du dossier. En plus de ces trois étapes bien identifiées dans l’énoncé, il ne faut pas
oublier les trois étapes de déplacement qui les précédent.
On obtient donc six étapes à enchaîner :
1. Un premier (éventuel) déplacement vers le lieu de vérification.
2. La vérification.
3. Un second (éventuel) déplacement vers le lieu d’entretien.
4. L’entretien.
5. Un troisième (éventuel) déplacement vers l’accueil pour le dépôt de dossier.
6. Le dépôt de dossier.
On obtient le graphe de la figure 2.40.
Avant de faire les calculs, ce graphe peut être simplifié. Comme l’étape de dépôt ne prends pas de
temps, on peut la faire disparaître du graphe. Et le sommet C3 qui n’a qu’un seul arc entrant et qu’un seul
arc sortant, peut aussi être supprimé. On remplace les deux arcs par un nouvel arc ayant la somme des deux
valeurs (60+20=80).
On obtient le graphe de la figure 2.41.
Ensuite il suffit d’appliquer Ford-Moore pour trouver le plus court chemin.
F IG . 2.42 – Le potentiel-tâches
Ce problème demande de maximiser le débit d’une chaîne de production. Il s’agit donc d’un problème
de flot-maximal.
Il faut donc construire le graphe de réseau de transport qui va modéliser ce problème. Pour cette correc-
tion, la modélisation va être faite en quatre étapes :
Identification des contraintes : un problème de flot maximal consiste à faire circuler des éléments (ici
des vétéments) par des étapes (ici les tâches de fabrication) qui limitent le nombre d’éléments qui
peuvent circuler. Sur le graphe, ces contraintes sont représentées par les arcs. Si on identifie toutes
les contraintes, on aura trouver tous les arcs du graphes.
Dessin des arcs : il suffit de dessiner un arc pour chaque contrainte identifiée. Mais pour faciliter le dessin
des chemins (l’étape suivante), mieux vaut commencer à les disposer avec une certaine logique. Les
problèmes de flot maximal suivent toujours une chronologie (ici les 5 étapes des fabrications des
vêtements). Donc on va disposer tous les arcs de gauche à droite en respectant cette chronologie.
Dessin des chemins : À cette étape, tous les arcs sont sur le dessin, mais ils ne sont pas encore reliés entre
eux. Il faut alors relire la description du processus de fabrication, et relier chaque arc en fonction de
ce processus.
Finalisation du graphe : Il ne reste plus qu’à finaliser le graphe pour le rendre conforme à un réseau de
transport. S’il y a plusieurs points d’entrée, il faut ajouter un sommet unique (la source) avant ces
points. S’il y a plusieurs points de sortie, il faut ajouter un sommet unique (le puits) après ces points.
Si les chemins dessinés à l’étape précédente ont fait apparaître des nouveaux arcs (sans limite), il faut
placer une limite infinie (∞) dessus.
Enfin il reste les 2 tâches pour les navettes voulues par le dirigeant.
Navette 2 vers 1 La navette qui prend les vêtements dans l’usine 2 après le découpage pour l’apporter à
l’usine 1 avant l’assemblage. Elle est limitée à 3 000 vêtements par mois.
Navette 1 vers 2 La navette qui prend les vêtements dans l’usine 1 après l’assemblage pour l’apporter à
l’usine 2 avant la finition. Elle est limitée à 3 000 vêtements par mois.
La modélisation est finie. On peut maintenant appliquer la technique pour trouver le flot maximal.
Le seconde question demande si l’arc «Stock1» est un arc qui limite le flot maximal du graphe. Pour
cela il suffit de trouver la coupe minimale du graphe (voir le graphe ci dessous). On s’apperçoit que les
arcs qui limitent le flot («Découpe+Gros 1», «Gros 1» et «Gros+Petit 2» sont tous au delà de l’arc «Stock
1». Donc cet arc ne limite pas le flot maximal. Améliorer sa capacité n’apportera aucun changement à la
production des usines.
Annexes
3.1 Annales
La plupart des problèmes soumis lors des contrôles finaux des dernières années sont devenus des exer-
cices corrigés de cette documentation. Si vous voulez les retrouver voici leurs références :
Vous trouverez sous moodle la totalité des annales des dernières années (avec la correction augmentée
de commentaires sur les principales erreurs comises)
algorithme,
Ford-Fulkerson, 9, 33, 35, 48, 61, 68
Ford-Moore, 27–32, 45, 56, 64, 65
plus court chemin, 27–32, 45, 56, 64, 65
GANTT, 6, 23, 25
ordonnancement, 23–26, 59
simplexe, 10, 39, 42, 44, 48, 50, 52, 54, 57, 60