La Mutation
La Mutation
La Mutation
INTRODUCTION
Les populations naturelles s'écartent toujours des conditions théoriques idéales. Les effectifs
de ces populations sont limités, fluctuent au cours du temps et les différents génotypes se
distinguent par des capacités reproductives différentes. De plus, les populations ne sont jamais
génétiquement closes, car elles subissent l'apport de nouveaux allèles soit par migration soit
par mutation. Ces facteurs ont pour conséquence une variation de la fréquence des allèles au
population qui peut ou non évoluer vers une meilleure adaptation à son environnement.
comment et sous quels facteurs les fréquences alléliques varient au cours du temps. On
recherche généralement les conditions pour lesquelles un équilibre peut être atteint, c'est-à-dire
où les fréquences alléliques ne varient plus, bien que les populations restent sous l'action de
ces différents facteurs (mutations, migrations, sélections). Ce sont donc les conditions qui
A. La mutation
Les mutations créent de nouveaux allèles et constituent la source première de toute variabilité
génétique. Tout nouvel individu a une chance non négligeable de porter, au moins à l’un de ses
matériel génétique d'une cellule. On distingue des mutations ponctuelles, des mutations par
La mutation est la source ultime de variation génétique, bien que la plupart des nouvelles
mutations, lorsqu'elles deviennent homozygotes (la situation se présente lorsque chaque parent
apporte des allèles identiques, c'est-à-dire, des formes appariées d'un gène qui occupent le
même locus d'un chromosome) soient nuisibles dans des environnements normaux. Un
équilibre entre mutation récurrente et perte par sélection contribue à garder l'allèle nuisible à
une fréquence très faible. Les radiations ou les agents chimiques mutagènes qui augmentent
les taux de mutation peuvent, à long terme, avoir des conséquences graves pour une population.
La variabilité génétique est le résultat des mutations qui font apparaître de nouveaux allèles
auxquelles il faut ajouter les phénomènes de recombinaison. Les mutations peuvent affecter
une portion plus ou moins grande d’ADN. Elles peuvent, selon leur localisation dans le
génome, avoir des effets phénotypiques. Tous les intermédiaires existent entre mutations non
Dans une population, tout nouvel individu a une chance considérable de porter, au moins à l’un
Les taux de mutations spontanées sont variables selon les espèces, mais restent très faibles (de
a mute en A à la vitesse v
Il y aussi un gain de ‘a’ égal à upo due à la mutation dans une direction, et une perte égale à
vqo due à la mutation en sens inverse. En général, les taux de mutations directes et inverses ne
sont pas équivalents. Sous l’effet des pressions différentielles de mutation en une génération,
∆q = upo – vqo
L’impact immédiat des mutations sur les fréquences alléliques reste très faible (10-6)
Exemple de taux de mutation pour différentes espèces et caractères
Myopathie de Duchène
10,5 10-5 - Gardner-Medwin
(GB)
Myopathie de Duchène
4,6 10-5 - Prot
(Pol)
La mutation seule n'a pas d'effet important sur la structure génétique des populations car la
variation des fréquences alléliques qu'elle induit est extrêmement faible voir indétectable à
Il faut noter que la fréquence avec laquelle les allèles d’un locus donné subissent une mutation