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UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER
ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES

D’AL HOCEIMA
Mémoire de Projet de Fin d’Etudes

Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état
En Génie Civil : BPC
MODE D’EXECUTION DU PONT D’ACCES A L’OUVRAGE

UNIQUE DU BARRAGE OUED MARTIL DANS LA
WILAYA DE TETOUAN
Travail réalisé par :
- NHAIRY Anas - ASSILA Mohammed
Encadré par :
Encadrant interne : Encadrants Externes :
- Mr Abdelhamid - M.HASBI Abdelouahhab

Kerkour El Miad - M.STAILI Mustapha
Soutenu le 22/07/2017 devant le jury composé de :
Pr. Abdelhamid Kerkour El Miad Président (ENSAH)

Pr. Driouich Mohamed Professeur (ENSAH)
Pr. Aissam Khaled Professeur (ENSAH)
Mr Hasbi Abdelouahhab Ingénieur au Ministère de l’eau
Année Universitaire : 2016/2017

Mode d’exécution de la passerelle d’accès à l’ouvrage unique du barrage Oued Martil dans la Wilaya de Tétouan
Dédicace :
A la mémoire de nos familles :
On dédie ce projet à toutes les deux familles qui nous ont tant soutenues
moralement et qui nous ont encouragées sans relâche pour donner le mieux de
nous.
Donc, aucune expression, ne saurait exprimer l’amour, l’estime et le respect

que nous portons envers elles.
Malgré les difficultés rencontrées nous étions déterminés à déployer plus

d’effort et de sacrifice à fin que notre projet soit plus professionnel et qu’il ait le
temps qu’il mérite.
Pour toutes les personnes qui nous ont aidées à réaliser ce projet :
Ce projet n’aurait pas était accomplie s’il n’avait pas l’appui et l’aide des
encadrants, leurs précieux conseils et orientations constituaient pour nous un
symbole de confiance en notre projet.
C’est alors, que nous leurs sommes reconnaissants et nous leurs manifestant
notre gratitude.
2
Remerciements :
On tient à remercier toutes les personnes qui ont contribuées au succès de notre
stage et qui nous ont aidées lors de la rédaction de ce rapport.
Tout d’abord, on adresse nos remerciements à Monsieur le Directeur des

Aménagements Hydraulique, et à nos deux encadrants externes Mr HASBI
Abdelouhhab (au bureau) et Mr STAILI Mustapha (sur chantier) qui nous ont
jamais démenties tout au long de notre stage, et pour leurs remarques pertinentes,
ainsi que toute son équipe, de nous avoir accueilli parmi eux, leur rigueur
scientifique, disponibilités et leurs qualités humaines nous ont profondément été
très bénéfique et d’une grande utilité en espérant qu’ils puissent trouver dans ce
travail le témoignage de notre sincère gratitude et de notre profond respect.
Notre école d’ingénierie était pour nous un support de connaissances et de

savoir, pour cela on tient à remercier infiniment chaque professeur et chaque
personne qui a été là pour nous lors du besoin.
Nos remercîments ne seraient pas complets si nous n'y associons pas notre
excellent encadrant Mr Abdelhamid Kerkour El Miad qui n’a pas lésiner sur les
moyens pour faire aboutir ce projet.
3
RESUME
L’accès à l’Ouvrage Unique du barrage Oued Martil depuis le remblai

d’accostage s’effectue grâce à un pont à poutres isostatiques en béton
précontraint, ayant une longueur totale de 240 m.
Dans ce présent mémoire, nous avons procédé à l’établissement des
méthodes d’exécution des éléments constituants du pont, le pré-dimensionnement
de quelques ouvrages comme les pieux et la précontrainte suivant les règles de
l’art, ainsi que la vérification de la stabilité du remblai d’accostage en
enrochements.
4
Abstract
The access to the tower that hosts all the appurtenant works of the Oued Martil
dam, has been done by using a bridge with a total length of 240 m and made of
prestressed isostatique concrete beams.
In this present report, we proceeded to establish the execution of the constituent

elements of the bridge, and the pre-sizing of the bridge’s elements according to
the art’s rules. We also checked the stability of the elevation of accosting in
ripraps.
5
‫‪Mode d’exécution de la passerelle d’accès à l’ouvrage unique du barrage Oued Martil dans la Wilaya de Tétouan‬‬
‫ملخص‬
‫يتم الوصول الى برج‪ -‬الذي يتكون من مسيل مائي لتصريف فائض المياه وكذا مأخذ‬
‫للماء‪-‬سد واد مرتيل انطالقا من السد الركامي عن طريق جسر بطول اجمالي يقدر ب ‪042‬‬
‫متر والذي يتضمن عربة من أجل نقل التجهيزات الى البرج‪.‬‬
‫الجسر المراد انشاؤه في هذا المشروع هو جسر ذو عوارض من الخرسانة المسبقة‬

‫االجهاد حيث سيتم التطرق الى دراسة األجزاء المكونة للجسر واستقرار السد الركامي‬
‫باإلضافة الى شرح تفصيلي لطرق انشاء كافة أجزاء الجسر مع اقتراح حلول للصعوبات‬
‫والمشاكل التي تمت مواجهتها أثناء عمليات البناء‪.‬‬
‫‪6‬‬
Présentation de la Direction des Aménagements

Hydrauliques
La Direction des Aménagements Hydrauliques, émanant du Secrétariat d’Etat

auprès du Ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau,
chargé de l’Eau, a pour missions principales :
- Etude et réalisation des barrages et des projets de transfert d’eau ;
- Maintenance et entretien des barrages ;
- Etude et réalisation d’aménagements de cours d’eau pour la protection contre

les inondations.
Le Royaume dispose de plus de 139 grands barrages avec une capacité globale
aux alentours de 18 Milliards de m3, 13 ouvrages hydrauliques de transfert des
eaux et plus d’une centaine de petits barrages et lacs collinaires.
7
Nomenclature
O.A – Ouvrage d’art
O.H – Ouvrage Hydraulique
AEP – Alimentation en eau potable
NGM – Niveau General du Maroc
PHE – Plus Haut Eau
RN – Retenue Normal
Pk – Point kilométrique
ML – Mètre linéaire
PVC – Poly chlorure de vinyle
DT – Direction Technique
EG – Entreprise Générale
ELS – Etat Limite de Service
ELU – Etat Limite Ultime
M – Moment fléchissant
N – Effort Normal
V – Effort Tranchant
PFE – Projet de Fin d'Etudes
SETRA – Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
8
Rappels théoriques des unités
 Longueurs en mètres (m). Sous-multiple : 1 cm = 10–2 m.

 Forces en newtons (N).
Multiples: 1 kN = 100 N (kilonewton) = 1 MN (méganewton) = 100 N
Remarque :
1 MN = 100 daN (décanewton) = 100 t (tonne).
• Pressions, contraintes en pascals (Pa) : 1 Pa = 1 N/m2.
Multiple : 1 MPa = 100 Pa (mégapascal) = 1 N/mm2.
Remarque :
1 MPa = 10 daN/cm2 = 10 bars 10 kg/cm2 = 100 t/m2.
9
Sommaire :
Introduction générale............................................................................................................................. 19
Présentation de la problématique .......................................................................................................... 21
Généralité sur les Ponts : ....................................................................................................................... 22
Définition : .................................................................................................................................... 22
Classification de ponts : ................................................................................................................ 23
Données nécessaires à la conception d'un pont ............................................................................. 23
Choix du pont à poutres Précontraintes ................................................................................................. 24
Chapitre I : Mode d’exécution............................................................................................................... 25
1. Les pieux : ................................................................................................................................. 25
1.1. Définition................................................................................................................................ 25
1.2. Introduction ............................................................................................................................ 26
1.3. Consistance des travaux : ....................................................................................................... 28
1.4. Procédure de réalisation : ....................................................................................................... 28
1.4.1. Plateforme de travail : ......................................................................................................... 29
1.4.2. L’implantation de l’axe de pieu par le topographe. ............................................................. 29
1.4.3. Installation de la tarière ....................................................................................................... 30
1.4.4. Contrôle de la verticalité et la profondeur du pieu : ............................................................ 31
1.4.5. Mise en place éventuellement d’une virole : ....................................................................... 31
1.4.6. Nettoyage du pieu par la bentonite sur toute la profondeur : .............................................. 32
1.4.7. Réalisation de ferraillage et de cages d'armature des pieux : .............................................. 32
1.4.8. Mise en place de la cage d'armatures. ................................................................................. 33
1.4.9. Tube d’auscultation sonique :.............................................................................................. 35
1.4.10. Bétonnage : ........................................................................................................................ 36
1.4.11. Centrale de fabrication et de recyclage de la boue : .......................................................... 37
1.4.12. Extraction du tube provisoire : .......................................................................................... 39
1.4.13. Recepage des pieux de la passerelle .................................................................................. 40
1.4.14. Contrôle : ........................................................................................................................... 42
1.5. Essai d’auscultation par Transparence ................................................................................... 42
1.5.1. Définition : .......................................................................................................................... 42
1.5.2. Principe de la méthode : ...................................................................................................... 42
1.5.3. Avantages et inconvénients de la méthode :........................................................................ 43
1.5.4. Appareillage ........................................................................................................................ 43
1.5.5. Préparation de l'essai : ......................................................................................................... 44
1.5.6. Résultats et interprétations : ................................................................................................ 45
2. Semelle : .................................................................................................................................... 47
3. Les piles : .................................................................................................................................. 52
10
3.1. Introduction : .......................................................................................................................... 52

3.2. Le phasage d’exécution : ........................................................................................................ 52
3.3. Le Ferraillage : ....................................................................................................................... 53
3.4. Coffrage :................................................................................................................................ 54
3.5. Bétonnage : ............................................................................................................................. 57
5.2.1. Adjuvant .............................................................................................................................. 59
5.2.2. Vibration :............................................................................................................................ 59
5.2.3. Cure du béton : .................................................................................................................... 60
3.6. Accès : .................................................................................................................................... 60
4. Chevêtre : .................................................................................................................................. 61
4.1. Définition du chevêtre : .......................................................................................................... 61
4.2. Forme : ................................................................................................................................... 61
4.3. Utilisation de la prédalle :....................................................................................................... 62
4.4. Ferraillage :............................................................................................................................. 63
4.5. Coffrage du chevêtre : ............................................................................................................ 63
4.6. Bossage :................................................................................................................................. 64
5. Culée C6 .................................................................................................................................... 65
5.1. Introduction ............................................................................................................................ 65
5.2. Les propositions d’exécution : ............................................................................................... 66
6.1.1. Exécution des Pieux et du remblai en même temps : .......................................................... 66
6.1.2. Pieux battus : ....................................................................................................................... 66
6.1.3. Exécution des pieux après Stabilisation du remblai : .......................................................... 66
5.3. Réalisation du remblai d’accostage : ...................................................................................... 68
6. Les poutres : .............................................................................................................................. 69
6.1. Choix de l’air de la préfabrication des poutres :..................................................................... 69
6.1.1. Le lit de la retenue : ............................................................................................................. 69
6.1.2. Le Niveau 140 NGM (Plateforme d’inauguration) : ........................................................... 70
6.1.3. Sur le remblai d’accostage : ................................................................................................ 70
6.2. Fabrication des poutres sur le remblai : .................................................................................. 71
6.3. Préfabrication ......................................................................................................................... 71
6.4. Fixations des Tromplaques :................................................................................................... 72
6.4.1. Mise des supports des gaines :............................................................................................. 72
6.4.2. Mise en tension des câbles : ................................................................................................ 73
6.4.3. Injection des câbles : ........................................................................................................... 74
6.5. Pose des poutres : ................................................................................................................... 74
6.5.1. Deux grues :......................................................................................................................... 74
6.5.2. Pont roulant : ....................................................................................................................... 74
11
6.5.3. Lanceur ................................................................................................................................ 75

6.5.4. Méthode de pose des poutres par lanceur : .......................................................................... 75
Chapitre II : Essais au Laboratoire : ...................................................................................................... 77
1. Formulation du béton pour pieux .............................................................................................. 77
1.1. Détermination du rapport C/E ................................................................................................ 78
1.2. Dosage en ciment et en eau : .................................................................................................. 78
1.3. Détermination de la droite brisée de Dreux : .......................................................................... 78
1.4. Détermination des pourcentages en volume absolu de matériau : .......................................... 79
1.5. Détermination de la compacité du béton : .............................................................................. 79
1.6. Détermination des masses de granulats : ................................................................................ 79
1.7. Formulation théorique du béton : ........................................................................................... 80
2. La Centrale à béton : ................................................................................................................. 80
3. Béton frais et durci .................................................................................................................... 84
3.1. Impact du béton sur l’environnement : ................................................................................... 84
3.2. Ouvrabilité : Affaissement au Cône d’Abram ........................................................................ 85
3.3. Essai de compression .............................................................................................................. 86
3.4. Essai de traction par fendage : ................................................................................................ 86
4. Bentonite : ................................................................................................................................. 87
1.1. Introduction : .......................................................................................................................... 87
1.2. Boue bentonique : ................................................................................................................... 88
1.3. Utilisation de la boue : ............................................................................................................ 88
1.3.1. L’objectif de la boue ............................................................................................................ 88
1.3.2. La densité :........................................................................................................................... 89
1.3.3. La teneur en sable : .............................................................................................................. 89
1.3.4. La viscosité Marsh : ............................................................................................................. 91
1.3.5. Stagnation : .......................................................................................................................... 91
1.3.6. Filtrat – Cake : ..................................................................................................................... 91
Chapitre III : Pré-dimensionnement : .................................................................................................... 93
1. Pré-dimensionnement du tablier ................................................................................................ 94
1.1. Poutres principales : .............................................................................................................. 94
1.2.1. Forme :................................................................................................................................. 94
1.2.2. Hauteur des poutres : ........................................................................................................... 95
1.2.3. Epaisseur des âmes : ............................................................................................................ 95
1.2.4. Tables de compression :....................................................................................................... 95
1.2.5. Talons : ................................................................................................................................ 96
1.2.6. Espacement des poutres : ..................................................................................................... 97
1.2.7. Abouts :................................................................................................................................ 97
12
1.2. Entretoise :............................................................................................................................. 97

1.3.1. Epaisseur :............................................................................................................................ 97
1.3.2. Hauteur : .............................................................................................................................. 98
1.3. Equipements sur le tablier du pont : ...................................................................................... 98
1.3.1. Trottoirs Caniveaux : ........................................................................................................... 98
1.3.2. Un garde-corps métallique................................................................................................... 98
1. Actions appliquées sur le tablier : ............................................................................................. 99
2.1. Les charges permanentes : ...................................................................................................... 99
2.2.1. Les caractéristiques : ........................................................................................................... 99
a. Tablier : ..................................................................................................................................... 99
b. Superstructure :.......................................................................................................................... 99
c. Densités et charges : .................................................................................................................. 99
2.2.2. Inventaire des charges permanentes .................................................................................. 100
Poids des éléments du tablier : .................................................................................................... 100
Poids de la superstructure : .......................................................................................................... 100
Poids total : .................................................................................................................................. 101
2.2. Les charges d’exploitation : .................................................................................................. 101
2.2.1. La charge du chariot lorry : ............................................................................................... 101
2.2.2. Charge piétonnière uniforme : ........................................................................................... 102
2. Pré-dimensionnement des appuis : .......................................................................................... 102
2.1. Culée 1 : ................................................................................................................................ 102
2.2. Cote du niveau supérieur de la console ................................................................................ 103
2.3. Caractéristiques géométriques de la console ........................................................................ 103
2.4. Sollicitations ......................................................................................................................... 103
2.4.1. Sollicitations produite par les charges permanentes : ........................................................ 103
2.4.2. Sollicitations produite par les charges d’exploitation : ...................................................... 104
2.4.3. Combinaison de charge à l’état limite ultime : .................................................................. 104
2.4.4. Vérification de la contrainte de cisaillement : ................................................................... 104
2.5. Culée C6 : ............................................................................................................................. 105
2.5.1. Définition :......................................................................................................................... 105
2.5.2. Importance de la culée : ..................................................................................................... 106
2.5.3. Choix de la variante : ......................................................................................................... 106
2.5.4. Pré-dimensionnement des éléments constitutifs : .............................................................. 107
a. La tête de culée : ...................................................................................................................... 107
b. La dalle de transition : ............................................................................................................. 109
3. Pré-dimensionnement de la pile V : ........................................................................................ 110
3.1. Morphologie de pile 5 : ........................................................................................................ 111
13
3.1.1. Choix de la section : .......................................................................................................... 111

3.1.2. Caractéristiques géométriques : ......................................................................................... 111
3.1.3. Chevêtre :........................................................................................................................... 112
3.1.4. Muret : ............................................................................................................................... 112
3.1.5. Calcul de l’élancement : .................................................................................................... 113
3.1.6. Vérification au flambement : ............................................................................................. 113
4. Pré-dimensionnement de la semelle V : .................................................................................. 116
4.1. Inventaire des charges : ........................................................................................................ 116
4.1.1. Poids propre : ..................................................................................................................... 117
4.1.2. Action du vent : ................................................................................................................. 118
4.1.3. Poids de l’eau : .................................................................................................................. 118
4.1.4. Sous-pression :................................................................................................................... 118
5. Pré-dimensionnement du pieu (P5) ......................................................................................... 119
5.1. Introduction : ........................................................................................................................ 119
5.2. L'essai pressiométrique :....................................................................................................... 120
5.3. Diamètre ............................................................................................................................... 121
5.4. Longueur :............................................................................................................................. 121
5.5. Vérification de la longueur du pieu : .................................................................................... 122
5.5.1. Charge limite d’un élément de Fondation : Qu ................................................................. 122
5.5.2. Effort mobilisable suivant la pointe Qpu : ......................................................................... 122
5.5.3. Effort limite mobilisable par frottement latérale Qsu : ....................................................... 124
5.6. Disposition en plan d'un groupe de pieux ............................................................................. 128
Travail du groupe de pieux : ........................................................................................................ 128
Chapitre IV : Stabilité du talus ............................................................................................................ 129
1. Principe de l’analyse de stabilité : ........................................................................................... 129
2.1. Localisation du cercle de glissement : .................................................................................. 129
2.2. Principe de calcul : ............................................................................................................... 130
2.3. Calcul de coefficient de sécurité : ......................................................................................... 130
2. Partie Logiciel : Géostudio (Géoslope) ................................................................................... 134
2.1. Démarche de calculs par logiciel : ........................................................................................ 134
2.2. Etat saturé avec PHE ............................................................................................................ 136
2.3. Etat saturé avec RN .............................................................................................................. 139
2.4. Etat SEC ............................................................................................................................... 140
Chapitre V : Etudes de la précontrainte des poutres............................................................................ 141
1. Les lignes d’influences ............................................................................................................ 141
2. Détermination de le CRT sous l'effet de la charge Bc. ............................................................ 144
2.1. Caractéristiques géométriques : ............................................................................................ 144
14
2.2. Moments d'inertie de torsion : .............................................................................................. 145

2.3. Calcul des rigidités : ............................................................................................................. 146
2.4. Calcul de CRT : .................................................................................................................... 146
3. Calcul de la précontrainte ........................................................................................................ 149
3.1. Caractéristiques : .................................................................................................................. 149
3.1.1. Béton : ............................................................................................................................... 149
3.1.2. Acier de précontrainte : ..................................................................................................... 150
3.2. Contraintes normales admissibles de flexion en ELS ........................................................... 150
3.3. Principe de construction : ..................................................................................................... 151
3.4. Détermination de la précontrainte : ...................................................................................... 152
3.4.1. Charges permanentes : ....................................................................................................... 152
3.4.2. Charges d’exploitation :..................................................................................................... 152
3.4.3. 4.2. Moments à mi- travée : ............................................................................................... 152
3.4.4. Excentricité des câbles : .................................................................................................... 152
3.4.5. Précontrainte pour la première famille : ............................................................................ 153
3.4.6. Avant la mise en tension de la deuxième famille et après bétonnage de la deuxième phase
(à 14 jours) :................................................................................................................................. 153
3.4.7. Contraintes dans le béton ................................................................................................... 154
3.4.8. Précontrainte pour la deuxième famille : ........................................................................... 155
15
Figures :
Figure 1 : Vue de Face .......................................................................................................................... 22
Figure 2 : Vue à gauche......................................................................................................................... 22
Figure 3 : Coupe transversale d’un pieu ................................................................................................ 25
Figure 4 : Utilisation de la station totale ............................................................................................... 26
Figure 5 : Vérification du niveau de la plateforme des pieux ............................................................... 28
Figure 6 : Levé topographique pour implantation des pieux ................................................................. 29
Figure 7 : Forage du pieu par la tarière. ................................................................................................ 30
Figure 8 : Installation de la virole. ........................................................................................................ 31
Figure 9 : Extraction des matériaux par la foreuse rotative (sondeuse) ................................................ 31
Figure 10 : Extraction des matériaux par la tarière ............................................................................... 32
Figure 11 : Les cages d’armature .......................................................................................................... 32
Figure 12 : Coupe transversale de la cage d’armature des pieux .......................................................... 34
Figure 13 : Cales à béton (écarteurs) ..................................................................................................... 34
Figure 14 : Vue des écarteurs dans la cage............................................................................................ 34
Figure 15 : La pose de la cage d’armature ............................................................................................ 35
Figure 16 : Vue globale de la pose des armatures ................................................................................. 35
Figure 17 : Tubes métalliques ............................................................................................................... 36
Figure 18 : Tube plongeur ..................................................................................................................... 36
Figure 19 : Entonnoir de coulage .......................................................................................................... 37
Figure 20 : Extraction de la bentonite ................................................................................................... 37
Figure 21 : Malaxage de la boue bentonique......................................................................................... 38
Figure 22 : Fabrication de la boue bentonique ...................................................................................... 38
Figure 23 : Dessablage de la boue ......................................................................................................... 39
Figure 24 : Enlèvement de la virole ...................................................................................................... 39
Figure 25 : Coupe d’un pieu avant recepage ......................................................................................... 40
Figure 26 : Pieu recépé .......................................................................................................................... 41
Figure 27 : Finition du recepage............................................................................................................ 42
Figure 28 : Sonde .................................................................................................................................. 42
Figure 29 : Remplissage des tubes en eau ............................................................................................. 44
Figure 30 : Position des tubes d’auscultation ........................................................................................ 44
Figure 31 : Mesure sonique ................................................................................................................... 45
Figure 32 : Insertion des sondes ............................................................................................................ 45
Figure 33 : Semelle en 3D ..................................................................................................................... 47
Figure 34 : Nettoyage et préparation de la plateforme pour bétonnage ................................................ 48
Figure 35 : Application du béton de propreté........................................................................................ 49
Figure 36 : Mise à niveau du béton des pieux et du béton de propreté ................................................. 49
Figure 37 : Pose du ferraillage de la semelle ......................................................................................... 50
Figure 38 : Coffrage de la semelle après la pose finale du ferraillage .................................................. 50
Figure 39 : Enduit bitumineux liquide ou pâteux au rouleau ................................................................ 51
Figure 40 : Vérification du niveau du remblayage ................................................................................ 51
Figure 41 : Enterrement de la semelle ................................................................................................... 52
Figure 42 : Pose du ferraillage .............................................................................................................. 54
Figure 43 : La réception du ferraillage .................................................................................................. 54
Figure 44 : Coffrage grimpant ............................................................................................................... 55
Figure 45 : Détail du coffrage ............................................................................................................... 55
Figure 46: Vue globale du coffrage ....................................................................................................... 56
Figure 47 : La mise du coffrage grimpant ............................................................................................. 56
Figure 48: Coffrage intérieur ................................................................................................................. 57
Figure 49 : Déplacement de la première partie du coffrage .................................................................. 57
Figure 50 : Le remplissage de la benne ................................................................................................. 58
16
Figure 51 : le bétonnage de la 1ére pile................................................................................................. 59

Figure 52 : Adjuvant CHRYSO (super fluidifiant) ............................................................................... 59
Figure 53 : Accès au niveau des piles .................................................................................................. 60
Figure 54 : Vue d’une pile finie ............................................................................................................ 61
Figure 55 : Forme du chevêtre .............................................................................................................. 61
Figure 56 : Coffrage de la prédalle pour chevêtre ................................................................................. 62
Figure 57 : Coffrage de la prédalle pour chevêtre ................................................................................. 62
Figure 58 : Ferraillage du chevêtre........................................................................................................ 63
Figure 59 : Coffrage et mise en place des bossages et des butées des vérins ........................................ 64
Figure 60: Talochage des bossages ....................................................................................................... 64
Figure 61 : Vue d’ensemble après décoffrage ....................................................................................... 65
Figure 62 : Problèmes généraux des culées ........................................................................................... 67
Figure 63 : Dalle de transition ............................................................................................................... 68
Figure 64 : Compactage couche par couche .......................................................................................... 68
Figure 65 : Compactage continue jusqu’au niveau 137 NGM .............................................................. 69
Figure 66 : Retenue du Barrage ............................................................................................................. 70
Figure 67 : Zone de préfabrication des poutres ..................................................................................... 71
Figure 68 : Vue de face de la zone de préfabrication ............................................................................ 72
Figure 69 : Technique de serrage et de verrenage des câbles ................................................................ 73
Figure 70 : Décoffrage des poutres et mise en tension des câbles ........................................................ 73
Figure 71 : Longueur de la flèche de deux tours ................................................................................... 74
Figure 72 : Vue d’ensemble du lançage ................................................................................................ 75
Figure 73 : Déplacement et mise en place des poutres ................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 74 : Déplacement de la poutre par le lanceur ............................................................................. 77
Figure 75 : Pose de la poutre ................................................................................................................. 77
Figure 76 : Quantité et pourcentage des matériaux pour béton ............................................................. 79
Figure 77 : Centrale à béton .................................................................................................................. 80
Figure 78 : Etape de fabrication du béton dans la centrale à béton ....................................................... 81
Figure 79 : Zone de stockage ................................................................................................................ 82
Figure 80 : adjuvent............................................................................................................................... 83
Figure 81 : Dosage pour béton 16/30 .................................................................................................... 83
Figure 82 : Mesure de l’affaissement .................................................................................................... 85
Figure 83 : Pose des cylindres dans une place à 90% d’humidité ......................................................... 87
Figure 84 : Essais de compressions et de traction ................................................................................. 87
Figure 85 : Appareil de mesure de la densité ........................................................................................ 89
Figure 86 : Remplissage de l’éprouvette jusqu’à la limite indiqué ....................................................... 89
Figure 87 : Ajouter de l’eau jusqu’arriver à la limite indiqué ............................................................... 90
Figure 88 : Nettoyer le mélange final avec de l’eau .............................................................................. 90
Figure 89 : La quantité de sable contenue dans la bentonite ................................................................. 90
Figure 90 : Cône de Marsh .................................................................................................................... 91
Figure 91 : Filtre presse Baroid ............................................................................................................. 92
Figure 92 : Remplissage du Cake .......................................................................................................... 92
Figure 93 : Effectuer l’essai à une pression de 7 bars ........................................................................... 93
Figure 94 : Mesure de l’épaisseur du filtrat........................................................................................... 93
Figure 95 : Détail du pont...................................................................................................................... 94
Figure 96 : Dimension d’une poutre...................................................................................................... 97
Figure 97 : Coupe transversal du tablier.............................................................................................. 100
Figure 98 : Culée C1 ........................................................................................................................... 105
Figure 99 : Vue à gauche de la culée C6 ............................................................................................. 110
Figure 100 : vue de face de la culée C6............................................................................................... 110
Figure 101 : Section creuse de la pile P5 ............................................................................................ 112
Figure 102 : Inventaire des charges ..................................................................................................... 117
Figure 103 : pile sur semelle ............................................................................................................... 117
17
Figure 104 : Résultat de l’essai sonique .............................................................................................. 120

Figure 105 : Semelle sur plan .............................................................................................................. 122
Figure 106 : Pieu chargé...................................................................................................................... 122
Figure 107 : Pression sur un ou un groupe de pieu ............................................................................. 128
Figure 108 : Vue au-dessus des pieux sur semelle .............................................................................. 128
Figure 109 : vue en plan ...................................................................................................................... 132
Figure 110 : vue de face du remblai .................................................................................................... 132
Figure 111 : Système Bc ..................................................................................................................... 142
Figure 112 : Charge Bc ....................................................................................................................... 142
Figure 113 : modélisation de la charge Bc .......................................................................................... 143
Figure 115 : : la valeur du moment le plus défavorable ...................................................................... 144
Figure 116 : Détail de la poutre ........................................................................................................... 145
Figure 117 : Calcul du moment d’inertie ............................................................................................ 145
Figure 118 ; Dessin représentatif des câbles précontraints.................................................................. 152
Figure 119 : Mise en tension ............................................................................................................... 153
Figure 120 : Charge après précontrainte ............................................................................................. 155
Figure 121 : Vue des câbles précontraints ........................................................................................... 156
Tableaux :
Tableau 1 : Detail des piles ................................................................................................................... 28
Tableau 2 : Profondeur de recépage ...................................................................................................... 41
Tableau 3 : Qualité du béton ................................................................................................................. 46
Tableau 4 : Quantité de matériaux ........................................................................................................ 53
Tableau 5 : Poids des éléments du tablier ........................................................................................... 100
Tableau 6 : Poids de la superstructure ................................................................................................. 101
Tableau 7 : Poinds des éléments linéiques .......................................................................................... 101
Tableau 8 : Poids du Tablier................................................................................................................ 101
Tableau 9 : Charges d'exploitation ...................................................................................................... 102
Tableau 10 : Calcul à l'ELU ................................................................................................................ 104
Tableau 11 : Résultat des constantes ................................................................................................... 114
Tableau 12 : Poids du chevêtre............................................................................................................ 115
Tableau 13 : Poids des murettes .......................................................................................................... 115
Tableau 14 : Poids de la pile ............................................................................................................... 115
Tableau 15 : Poids total ....................................................................................................................... 116
Tableau 16 : Poids de la pile ............................................................................................................... 118
Tableau 17 : Action du vent sur chaque élément ................................................................................ 118
Tableau 18 : Moment globale .............................................................................................................. 119
Tableau 19 : Géométrie du tablier ....................................................................................................... 144
Tableau 20 : Detail de la poutre .......................................................................................................... 145
Tableau 21 : Résultat d'interpolation ................................................................................................... 147
Tableau 22 : Valeurs de Bc en fonction de Nf et de la classe du pont ................................................ 148
Tableau 23 : Caractéristiques de la section de la poutre sans et avec l’hourdis .................................. 150
18
Introduction générale
Dans le cadre de la construction du barrage Oued Martil et dans le but d’assurer l’accès
à l’Ouvrage Unique, la construction d’une passerelle a été adoptée. Le barrage est situé sur oued
Mhajrate à environ 15 Km de Tétouan, en empruntant la route P28 qui mène vers Chaouéne
puis par une piste carrossable à partir du village Benkerriche jusqu’au site du barrage.
Ce barrage a trois missions principales et primordiales pour la ville de Tétouan et son

entourage à savoir :
- L’alimentation en eau potable et industrielle de la ville et de sa région côtière.
- L'alimentation en eau agricole pour arroser 750 fermes.
- La contribution à la protection de la ville Tétouan et de la vallée de Martil contre les

inondations.
Le barrage oued Martil est un barrage en remblai à masque amont en béton armé. Il a un
profil symétrique de talus de 1.7H/1V.
La capacité totale du barrage à sa retenue normale est de 122 mm3.
L’Ouvrage Unique du barrage regroupe les ouvrages annexes suivants :
- L’évacuateur de crues,
- La vidange de fond,
- Les prises d’eau pour l’alimentation en eau potable et pour l’agriculture,
- Les By – pass.
19
Caractéristiques Hydrologiques
 Aire du bassin versant : 383 km²
 Apport moyen annuel : 175 Mm³
 Débit de la crue 1/10 000 : 2 720 m³/s
≈15 BUTS DE L’OUVRAGE
km  Garantir l’alimentation en eau potable de la ville
de Tétouan et de sa région au-delà de l’horizon
2030
 Contribuer à la protection contre les inondations
 Irriguer 1000 ha de PMH située à l’aval
Digue de Col
Cités et bureaux
Barrage
Ouvrage unique
Passerelle d’accès
Caractéristiques principales de la
Retenue
- Aire à la RN : 3.8 km² (380ha)
- Capacité à la RN : 120 Mm³
- Volume régularisé : 70 Mm³
20
Présentation de la problématique
Le barrage en remblai ainsi que l’Ouvrage Unique sont en phase finale de
construction, le travail élaboré dans le cadre du projet de fin d’études consiste à établir le mode
d’exécution de la passerelle (pont) qui va permettre l’accès à la Tour depuis le remblai
d’accostage.
Ce pont a une longueur totale de 240 m et une largeur de 3.6m afin de permettre la
circulation des piétons et d’un chariot sur galet pour transporter des équipements
électromécaniques (vannes, …). Ce pont est composé de six travées de 39.875 m ≈ 40 m
chacune appuyée sur des piles de hauteurs variables.
PASSERELLE D’ACCES A L’OUVRAGE UNIQUE
Longueur 240 m
Travées 6 de 40 m
Fondation des piles Pieux 6 x 1,2 m / pile ; de 17 à 28 m de profondeur
Fondation culée Pieux 2 x 1,5 m ; de 35 m de profondeur
Piles 25 à 65 m de hauteur ; forme rectangulaire évidée
Poutres En précontrainte de 120 t chacune
21
Figure 1 : Vue de Face
140.00 NGM
Retenue Normale 131.00 NGM
120 NGM Masque
110 NGM
PRISES D’EAUS
100 NGM
90 NGM
80 NGM
Chanbre des Vannes
Figure 2 : Vue à gauche
Généralité sur les Ponts :

Définition :
Nous commençons par définir un ouvrage d'art comme toute construction (pont, tunnel,
viaduc, tranchée, les barrages, les digues ...) nécessaire à l'établissement d'une voie de
communication.
Mais comme annoncé en introduction, nous aborderons essentiellement les ouvrages

courants de franchissement sur nos routes comme les ponts, les dalots, les buses, les radiers, les
passerelles. Par définition, le pont est un ouvrage de construction permettant de franchir un
obstacle naturel ou une autre voie de circulation. Cependant, cette définition est imprécise dans
la mesure où elle ne fait apparaître aucune notion de dimension, de forme ou de nature
d'ouvrage. Il faut donc plutôt parler d'ouvrage permettant le franchissement en élévation
22
construit in situ. Lorsque l'obstacle à franchir est une dépression profonde de terrain qui sert ou
non à l'écoulement des eaux, on parle de viaduc.
Un viaduc est donc un ouvrage de grande longueur possédant de nombreuses travées et

généralement en site terrestre.
Classification de ponts :
Les ponts sont de différents types et on peut les classifier de plusieurs points de vue.
Selon la destination de voies supportées, nous avons la classification suivante :
• Pont de chemin de fer ou pont-rail à voie simple ou multiple
• Pont-route à voie simple ou multiple.
• Ponts pour piétons ou passerelles.
• Ponts-canaux pour le passage des voies navigables.
• Aqueduc pour le passage des conduites d'alimentation d'eau.
• Ponts combinés pour le passage simultané de différentes sortes de voies, par exemple
chemin de fer et route.
Selon le mode d'action de la superstructure sur l'infrastructure, nous avons :
• Les ponts à poutres droites.
• Les ponts en arc et voûte.
• Les ponts suspendus.
Données nécessaires à la conception d'un pont

La conception d'un pont doit satisfaire à bon nombre d'exigences. En effet, en plus de pouvoir
être utilisé comme service à ses usagers, un pont doit aussi satisfaire des exigences vis-à-vis de
son environnement.
L'implantation d'un pont relève surtout d'une opération de vaste envergure. En effet, ces
ouvrages ne sont que d'infimes tronçons de voie de circulation. Leur tracé, leur dimension et
leur importance sont dictés par une multitude d'informations, comme par exemple le débit de
véhicules, dans le cas d'un pont d'autoroute plusieurs données sont donc nécessaires à
l'élaboration d'un pont à savoir :
23
 Les charges permanentes et routières : Elles sont fixées par le règlement technique
de charge sur les ponts : fascicule 61.
On distingue les charges mortes, les charges routières, les charges sur trottoirs et pistes
cyclables, les charges des remblais, les charges dues au vent et aux séismes, les efforts dus
à un choc de bateau sur une pile de pont.
 Les données géotechniques : Elles sont fondamentales dans l'étude d'un ouvrage. Elles
conditionnent le type de fondation et même le choix de la solution du franchissement
projeté. Les études géotechniques renseignent sur la nature du terrain, le niveau de la
nappe, la capacité portante du sol et le niveau d'ancrage des fondations.
 Les données hydrauliques : En dehors du relevé de la topographie, il convient de
connaître les niveaux de l'eau, crue du projet, qui influent sur la conception générale du
franchissement. On peut citer les côtes des sous poutres, emplacement des culées,
nombre, forme et implantation des piles. Aussi, il y a lieu de prendre en compte la
pression hydrostatique de l'eau sur les piles.
La connaissance des niveaux de l'eau n'est généralement pas suffisante. Certaines données
purement hydrauliques peuvent être indispensables pour aborder l'étude d'un phénomène,
correspondant à un danger réel pour les ponts :
Le phénomène d'affouillement, en effet les frottements latéraux que nous aborderons plus
loin dans le cas des fondations sur pieux doivent être considérés comme nuls sur toute la
profondeur d'affouillement et les fondations devront sans doute dépasser ce niveau.
Choix du pont à poutres Précontraintes
Le choix du type de passerelle est gouverné par les portées en jeu, la légèreté de la structure,
le comportement structural (flèche, effets thermiques, ouverture des joints…), la durabilité,
l’esthétique, l’économie et les différentes contraintes liées aux difficultés de construction
notamment la manutention des poutres vu la hauteur des piles. Plusieurs paramètres ont donc
été évalués et qui influencent principalement les coûts de construction et les coûts d’exploitation
du futur ouvrage.
En considérant à la fois les critères techniques et les critères économiques, le type de pont
envisageable qui a été retenu dans le projet par la Direction des Aménagements hydrauliques
est un pont à poutres en béton précontraint.
24
Le présent travail consiste à étudier en détail cette variante tout en décrivant les procédures
d’exécution sur le chantier.
Chapitre I : Mode d’exécution
1. Les pieux :
1.1. Définition
Le pieu est une longue fondation qui portera les charges de la structure sur des couches de
sous-sol suffisamment résistantes mais également par le frottement des parois.
Le pieu est constitué de la tête, la pointe et le fût ; La longueur d’ancrage h est la longueur
de pénétration du pieu dans les couches résistantes. Mécaniquement, on distingue la
longueur D de la hauteur d’encastrement De. Cette valeur De tient compte du fait que les
caractéristiques mécaniques de la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols
de couverture traversés par le pieu.
Figure 3 : Coupe transversale d’un pieu (Google)

25
1.2. Introduction
Le plan général d’implantation des pieux est établi par le maître d’œuvre. Il définit la position
de l’ouvrage par rapport à des repères fixes raccordés autant que possible au système Lambert.
Piquetage général : Il s’agit de reporter sur le terrain les axes de l’ouvrage, au moyen de
piquets numérotés, raccordés en plan et en altitude aux repères fixes du plan général
d’implantation.
• Si le piquetage a été effectué avant le marché, le plan d’implantation notifié à l’entreprise

comporte l’indication de la position des piquets.
• Si le piquetage n’a pas été réalisé avant le marché, il est effectué par l’entrepreneur, à ses
frais, contradictoirement avec le maître d’œuvre. Dans ce cas, l’opération fait l’objet d’un
procès-verbal dressé par le maître d’œuvre et notifié à l’entrepreneur.
Avant tout travail de terrassement, le topographe doit délimiter la surface à excaver, pour
cela il a besoin de quelques appareils tel que : une station totale, un prisme réflecteur, une
calculatrice scientifique …
Figure 4 : utilisation de la station totale
Ensuite on a eu recours à quelques engins :
26
- Pelle hydraulique :
- Compacteur Mixte :
- Camion Benne :
Après avoir terrassé et aplati le lieu de travail, le topographe reprend ces calculs afin de
vérifier si le niveau est respecté ou bien s’il faut encore excaver quelques mètres, ensuite une
27
fois le niveau requit est atteint, il procède à l’emplacement de l’axe du premier pieu, pour cela
il marque son emplacement comme suite :
Figure 5 : Vérification du niveau de la plateforme des pieux
1.3. Consistance des travaux :

Les fondations profondes de la passerelle d’accès à la tour de prises sont constituées de 36
pieux forés en bétons armé de diamètre 120 cm. Le tableau descriptif ci-dessous récapitule les
caractéristiques de ces pieux :
Nombre Diamètre
DESIGNATION Profondeur (ml)
pieux Pieux
Pile 1 6 1.20 m 28
Pile 2 6 1.20 m 24
Pile 3 6 1.20 m 28
Pile 4 6 1.20 m 30
Pile 5 6 1.20 m 20,4
Culée C6 2 1.50 m 35
Longueur totale des pieux : 852.4 ml

Tableau 1 : Détail des piles
1.4. Procédure de réalisation :

Cette procédure définit la méthodologie de réalisation des fondations profondes de la
passerelle du barrage Oued Martil.
28
La construction de Pieux in-situ se fera avec l’emploi de la boue bentonique pour le maintien
des parois du forage avec la mise en place d’un pré-tubage provisoire en tête de pieu.
1.4.1. Plateforme de travail :

La plateforme de travail dans la zone d’exécution des pieux et dans la zone des installations
auxiliaires, est sensiblement horizontale, stable, libre d’obstacles aériens ou souterrains, avec
une couche suffisamment résistante pour supporter l’outillage à utiliser et avec des accès
adéquats pour le service du chantier.
La zone de travail est toujours délimitée et signalisée, pour éviter l’accès de personnes non
autorisées.
La plateforme de travail est praticable quelque soit les conditions climatiques.
On a laissé une hauteur de 2m comme plateforme afin de pouvoir déplacer la foreuse sans
touché les attentes du pieux, et de faciliter le recepage général de la plateforme.
1.4.2. L’implantation de l’axe de pieu par le topographe.

Les tolérances admises sont comme suit :
 La tolérance en plan est fixée à 5cm ;

 Défaut de verticalité accepté est de 5mm/m sur toute la longueur du pieu (cf. Guide «
Les Pieux forés – Recueil de règles de l’art » Edité par le SETRA et le LCPC.
Figure 6 : Levé topographique pour implantation des pieux
29
Vers Culée C6
4 5 6
1 2 3
Vers Ouvrage unique
On note que, la numérotation des pieux n’a aucun lien avec l’ordre d’exécution.
1.4.3. Installation de la tarière

La tarière s’est installée de telle sorte que son axe se coïncide avec l’axe du pieu à réaliser,
puis elle commence à forer le pieu.
Dans le cas où la tarière confronte un sol très dur, l’utilisation de la foreuse rotative sera plus
efficace.
Figure 7 : Forage du pieu par la tarière.
30
1.4.4. Contrôle de la verticalité et la profondeur du pieu :

La machine de forage est munie d’un système électronique permettant de vérifier
instantanément, d’une maniéré rigoureuse, la verticalité et la profondeur des pieux atteinte en
cours du forage. Ce système de contrôle se trouve à l’intérieur de la cabine de pilotage.
1.4.5. Mise en place éventuellement d’une virole :

On descend à l’intérieur du pieu une virole pour éviter que la partie supérieure du pieu ne
soit contaminée par les terrains supérieurs ainsi que les terrains de surface ne supportant pas la
pression du béton lorsqu’il est encore frais.
Figure 8 : Installation de la virole.
Figure 9 : Extraction des matériaux par la foreuse rotative (Bucket)
31
Figure 10 : Extraction des matériaux par la tarière
1.4.6. Nettoyage du pieu par la bentonite sur toute la

profondeur :
Un nettoyage du pieu est nécessaire une fois atteint la profondeur prévue, pour cela on
emploie une boue bentonique qui est un mélange d’eau et d’argile sous forme colloïdale, elle
permet aussi de maintenir les parois de forage afin d’empêcher l’éboulement dans le trou de
forage.
1.4.7. Réalisation de ferraillage et de cages d'armature des

pieux :
L’acier utilisé dans le ferraillage des cages d’armatures est de nuance Fe E500 avec un
enrobage de 10 cm et une longueur de scellement de 65Φ
Figure 11 : les cages d’armatures
32
1.4.8. Mise en place de la cage d'armatures.

A la fin du forage, le pieu est systématiquement curé et nettoyé jusqu’au fond. On entame la
descente de la cage d’armature par la suite, on lui accorde le plus grand soin en faisant attention
aux dispositions techniques suivantes :
1- Un système de manutention doit permettre de soulever la cage sans la déformer, cette
cage est constituée de cerces de 20 cm de diamètre, soudées sur des barres longitudinales à
1.2m du bord et munie de deux anneaux de levage.
2- La fixation des tubes soniques à l’intérieur de la cage doit être correcte. Ils sont visés
maintenus verticalement et munis de bouchons en PVC en bas et métalliques en haut pour que
les essais de carottage sonique ne soient pas perturbés par la présence de la boue ou d’autres
éléments.
3- Des écarteurs en Béton sous forme de cylindre de 10 cm de diamètre de 5 cm de longueur
muni d’un trou centrale pour fixation sur les périphériques de la cage, assurent le centrage de
la cage d’armature ainsi que le recouvrement, selon les plans d’exécution.
4- Les éléments de la cage sont assemblés avant leur mise en place, cet élément sera
descendu dans le forage et maintenu suspendu à l’aide de barres d’acier de section suffisante
pour supporter son poids. Le recouvrement des barres a une longueur appropriée.
5- La cage est donc descendue jusqu’au fond son alignement avec l’axe du pieu et le
maintien par le biais des centreurs corrects sur toute sa longueur en prenant soin d’éviter tout
phénomène de flambement ou de déformation de cette dernière.
Remarque :
 Les cages dármatures sont munies de dispositifs de levage qui permettent leur manutention sans
nuire à leur intégrité. Ce levage est assuré par une grue moyennant des palonniers, afin d’éviter tout
déformation éventuelle pendant la mise en place dans le forage ;
 Il sera prévu une réservation d’espace libre d’au moins Ø 400 mm tout le long du centre de la
cage d’armatures, afin de pouvoir mettre en place la colonne du bétonnage ;
 Les cages d’armatures seront maintenues par des tiges préalablement fixées sur la conduite
de forage afin d’éviter, d’une part, leur remontée pendant le bétonnage.
33
Ecarteurs
métalliques
remplacé par
des cales à
béton
Figure 12 : Coupe transversale de la cage d’armature des pieux
Figure 13 : Cales à béton (écarteurs)
Figure 14 : Vue des écarteurs dans la cage
34
Figure 15 : la pose de la cage d’armature
Cage d’armature
Ecarteur
Conduite de
forage ou Virole
Figure 16 : Vue globale de la pose des armatures
1.4.9. Tube d’auscultation sonique :

Ce sont des tubes métalliques conformément aux spécifications du marché. Ils sont arrêtés à
une hauteur d’environ 50 cm au-dessus du niveau de la plate-forme de travail, pour permettre
la réalisation des essais d’auscultation au pied du pieu, ils sont arrêtés au niveau indiqué dans
les plans validés.
35
Les tubes sont munis de bouchons étanches métalliques en tête et de bouchons en PVC
étanches pour empêcher l’infiltration de corps étranges au niveau du pied.
Figure 17 : Tubes métalliques
1.4.10. Bétonnage :
Il s’agir de l’opération la plus délicate à laquelle il faudra accorder le maximum d’attention
pour cela on procède de la manière suivante :
1- Utilisation d’un tube de longueur variable (2 à 3m par partie) avec leur somme qui
dépend de la profondeur du pieu, ancré grâce à un système de serrage de joint avec un câble
métallique.
2- Le tube plongeur est muni d’une partie inférieure biseautée et de sa partie supérieure
une goulotte ou un entonnoir suffisamment large pour recevoir le béton.
3- L’amorçage du béton est mené de manière à produire « l’effet de chasse » au fond du
tube permettant d’éliminer les bulles d’air et éviter la ségrégation des matériaux.
4- Au fur et à mesure du coulage du béton, une pompe s’est installé dans le pieu pour
l’extraction de la bentonite.
Figure 18 : Tube plongeur
36
Figure 19 : Entonnoir de coulage
Figure 20 : Extraction de la bentonite
1.4.11. Centrale de fabrication et de recyclage de la boue :

Une unité de fabrication et de recyclage de boue, constituée d’une remorque de 12 m de
longueur sur laquelle sont disposés :
1- Pompe à boue à moteur thermique.
2- Cyclone à moteur électrique pour séparer les parties solides dans la boue utilisée.
3- Vibreur à moteur électrique.
4- Groupe électrogène de 65 KVA pour l’alimentation des moteurs électriques de
l’installation.
5- Des appareils de mesure permettent de contrôler régulièrement les caractéristiques de la
boue neuve et/ou utilisée.
37
Figure 21 : Malaxage de la boue bentonique
Figure 22 : Fabrication de la boue bentonique
Conformément aux exigences, la boue neuve (avant toute utilisation) doit avoir les
caractéristiques suivantes :
 Densité comprise entre 1.01 et 1.05 g/cm3 ;

 Viscosité Marsh > 35 secondes (Mesurée au cône de Marsh sur la base de 1 litre) ;
 Teneur en sable nulle ;
 Filtrat < 30 cm3 ;
 Cake < 3 mm.
38
Figure 23 : Dessablage de la boue
Après achèvement du forage du pieu jusqu’à la profondeur requise, la boue utilisée

pour la perforation sera recyclée avant bétonnage par la méthode de circulation inverse jusqu’à
l’obtention d’une boue avec les caractéristiques suivantes :
 Densité < 1,2 ;

 Viscosité Marsh de 35 à 90 secondes ;
 Teneur en sable < 5% ;
 Filtrat < 40 cm3 ;
 Epaisseur du cake < 5 mm ;
1.4.12. Extraction du tube provisoire :

Après le remplissage du pieu par le béton, le tube provisoire (virole) est extrait du sol.
Figure 24 : Enlèvement de la virole
39
1.4.13. Recepage des pieux de la passerelle

Qui dit recépage dit démolition et dégagement de la partie indésirable et cela quelque soit la
nature du pieu (battus, vissé ou moulé, c’est-à-dire coulé sur place), car une fraction du béton
mis en œuvre ne respecte pas toujours la qualité attendue pour l’ouvrage définitif.
Figure 25 : Coupe d’un pieu avant recepage (Google)
Dans notre exemple le recépage s’applique sur tous les pieux de chaque pile de la passerelle
d’accès à la tour de prise et de vannage.
Moyen matériel :
- Pelle hydraulique - Camion Benne

- Brise béton lourd - Compresseur M 270
- Petit outillage
Opération préalable :
La phase préparatoire à la réalisation des travaux de recépage :
1- Implantation topographique de la zone à terrasser ;

2- Excavation de la fouille à l’aide d’une pelle et évacuation des déblais ;
3- Réglage du fond de fouille ;
40
Hauteur à receper :
Le tableau ci-dessous présente, pour chaque pile, le niveau de bétonnage, le niveau de

recépage et la hauteur à recéper.
DESIGNATION Niveau de Bétonnage Niveau de recépage Hauteur à recéper
Pile 1 75.091 NGM 73.091 NGM 2m
Pile 2 88.091 NGM 86.091 NGM 2m
Pile 3 101.091 NGM 99.091 NGM 2m
Pile 4 106.091 NGM 104.091 NGM 2m
Pile 5 113.091 NGM 111.091 NGM 2m
Culée C6 136.394 NGM 134.391 NGM 2m
Tableau 2 : Profondeur de recépage
Mode d’exécution :
L’opération est effectuée avec des brise-béton pneumatiques lourds après durcissement
suffisant du béton de façon à ne pas endommager les armatures en
acier du pieu à receper.
Après recepage, la hauteur dégagée est bétonnée comme suite :
1- Nettoyage à l’air comprimé de la surface (enlevé la

laitance) ;
2- Léger repiquage si nécessaire ;
3- La surface de reprise doit être propre et souffler à
l’air comprimé.
4- Arrosage à saturation avant la mise en place du produit
d’accrochage ;
5- Mise en place du produit d’accrochage SIKALATEX ; Figure 26 : Pieu recépé
6- Mise en place du coffrage ;
7- Bétonnage de la hauteur supplémentaire ;
41
Remarque :
L’opération du recepage ne doit être ni trop tôt (risque de microfissuration du

béton de tête de pieu) ni trop tard (résistance élevé demande une forte dépense d’énergie)
1.4.14. Contrôle :
Après recépage, un contrôle topographique doit être effectué et un visuel du plan supérieur
du pieu pour vérifier l’absence de fissures ou de défauts
Figure 27 : Finition du recepage
1.5. Essai d’auscultation par Transparence

1.5.1. Définition :
Connu sous le nom d’essai aux ultrasons, cet essai permet de déterminer la vitesse de
propagation d’ondes longitudinales (de compression) à travers un élément en béton.
La méthode consiste à mesurer le temps mis par une onde à parcourir une distance donnée
dans le but de rechercher des hétérogénéités et des
discontinuités dans les structures en béton.
1.5.2. Principe de la méthode :

L'auscultation en transparence d'un élément de fondation
en béton muni d'au moins deux tubes en acier, parallèles,
consiste à :
 Emettre, au moyen d'une sonde descendue dans un des Figure 28 : sonde

tubes, plein d'eau, une impulsion qui va se propager dans le
42
béton de l'élément de fondation ;

 Capter au même niveau, au moyen d'une deuxième sonde, le signal dans un autre tube
également rempli d'eau ;
 Mesurer sur toute la hauteur des tubes et enregistrer, le temps de parcours ultrasonore
du signal entre les deux sondes, ainsi que l'amplitude du signal reçu.
Légende :
1. Elément de fondation
2. Tubes parallèles remplis d'eau
3. Sonde émettrice
4. Sonde réceptrice
5. Bouchon étanche
6. Câbles d'alimentation et de manœuvre des sondes
7. Système de mesure de la profondeur de la sonde
8. Saisie et conditionnement du signal reçu
9. Visualisation du signal reçu et enregistrement
1.5.3. Avantages et inconvénients de la méthode :

Avantage :
La méthode sonique par transparence ne dépend d'aucune contrainte liée à la nature du sol
et elle peut être utilisée pour les pieux en béton de dimensions importantes avec la possibilité
de réparer un défaut en pointe en procédant à une injection de coulis par les tubes de
réservation, ce qui évite parfois un carottage délicat et coûteux du pieu.
Inconvénient :
Cette méthode nécessite la présence de tubes de réservation 50/60, qui sont noyés
préalablement dans le béton du fût.
1.5.4. Appareillage
Matériel
Le matériel d'auscultation se compose :
 Une sonde émettrice, munie de son câble d'alimentation, ayant un générateur

d'impulsions dont la fréquence d'émission est comprise dans la gamme des 20kHz à 100kHz ;
 Une sonde réceptrice munie de son câble d'alimentation ;
 Un moyen de manœuvre des câbles reliés aux sondes ;
 Un moyen de mesure de la vitesse de remontée des sondes ;
43
 Un dispositif de mesure de la profondeur des sondes dans les tubes. La résolution du

moyen de mesurage de la profondeur doit être inférieure ou égale à 1 cm. Les caractéristiques
mécaniques des câbles doivent être telles que les allongements sous l'effet de la température et
des contraintes de traction soient compatibles avec l'incertitude maximale admise ;
 Un système de visualisation, d'acquisition et de restitution sur un support physique des
mesures de la durée du parcours ultrasonore et de l'amplitude du signal reçu en fonction de la
profondeur. Le pouvoir de résolution du dispositif afficheur et de l'enregistreur doit être pour
le temps de 1 μs, et pour l'amplitude de 1 % de l'étendue de l’amplitude maximale mesurée ;
 Un dispositif de centrage fixé sur les sondes lorsque le diamètre intérieur des tubes est
supérieur à 110 mm.
Figure 29 : Remplissage des tubes en eau
1.5.5. Préparation de l'essai :

Le nombre de tubes placés dans l'élément de fondation à ausculter est choisi en fonction des
dimensions transversales de cet élément, dans notre cas, les pieux ont un diamètre de 1.2m donc
le choix le plus convenable est de 4 tubes.
Figure 30 : Position des tubes d’auscultation
44
Les tubes parallèles entre eux et à l'axe de l'élément de fondation doivent être fixés
rigidement jusqu'à la base de la cage d'armature. Ils sont munis de bouchons aux deux
extrémités.
Le bouchon inférieur doit rendre cette extrémité parfaitement étanche tout en autorisant une
perforation ultérieure éventuelle. Le bouchon supérieur amovible est destiné à éviter
l'introduction de corps étrangers dans le tube avant et après son remplissage à l’eau claire.
Les mesures sur l’élément de fondation ne peuvent avoir lieu qu'au minimum sept jours après
la fin du bétonnage et avant tout recépage.
Figure 31 : Mesure sonique
Figure 32 : Insertion des sondes
1.5.6. Résultats et interprétations :

Les images ci-dessous présentent un résultat de l’essai d’auscultation par transparence pour
(P05-01) réalisé sur un seul trajet tels que définis dans la norme NF P 94-160-1.
45
On constate que la courbe du temps pour tous les trajets reste stable par apport à la
profondeur ce qui signifie qu’il n'y a aucune singularité dans les pieux.
Calcul de la vitesse du son :
d
La vitesse du son est calculée par la formule : 𝑉=
𝑡
Le tableau suivant présente la vitesse de propagation de l’onde sonore dans le béton pour
chaque trajet :
Trajet D (m) T (ms) V (m/s) la qualité du béton

1 0,6 0,15 4000 béton à haute résistance
2 0,837 0,22 3804,55 béton à haute résistance
3 0,6 0,18 3333,33 béton à moyen résistance
5 0,837 0,22 3804,55 béton à haute résistance
Tableau 3 : Qualité du béton
46
L'approche qualitative utilisée :
Selon Wesche :
2500 ≤ V < 3200 Béton de faible résistance
3200 ≤ V < 3700 Béton de moyenne résistance
3700 ≤ V < 4200 Béton de haute résistance
V ≥ 4200 Béton à très haute résistance
Conclusion :
Puisque la vitesse en chaque point est souvent comprise entre 3700 et 4200 et parfois elle
atteint des valeurs plus grandes donc on peut classer notre béton comme Béton de Haute
résistance.
2. Semelle :
Les appuis de la passerelle d’accès à la tour de prises et de vannage sont constitués de cinq
piles et deux culées dont une est incorporée dans l’ouvrage unique, chaque pile est posée sur
une semelle comme support et que celle-ci rassemble les 6 pieux.
Figure 33 : Semelle en 3D (SETRA)
Pour chaque pile on a différent dimensions :
 La pile P1 est composée d’une semelle carrée de 15m x15m x3m appuyée sur un massif
d’assise muni d’ancrages HA32, d’un fût en caisson de 3.70m x3.30m comme dimensions
47
extérieures et de 2.90m x 2.50 m comme dimensions intérieures et 60m de hauteur couronné

par un chevêtre de dimensions 5.20 m x 3.30 m x 1.00m.
 La pile P2 est constituée d’une semelle carrée de 12m x 12m x 2m, d’un fût en caisson
de 3.70m x 3.30m comme dimensions extérieures et de 2.90m x 2.50 m comme dimensions
intérieures et 48m de hauteur couronné par un chevêtre de dimensions 5.20 m x 3.30 m x 1.00m.
 La pile P3 est constituée d’une semelle carrée de 6m x 6m x 2m, d’un fût en caisson de
3.70m x 2.50m comme dimensions extérieures et de 2.90 m x 1.70 m comme dimensions
 La culée C6 est composée d’une semelle excentrée de forme carrée de 8.00m x 8.00m
x 1.50 m, d’un fût rectangulaire de dimensions 5.00 m x 1.35 m et de 4m de hauteur, d’un
chevêtre de dimensions 5.00m x 1.36m x 1.00m et d’un mur de garde grève de 2.84m x 5.00m.
Après le recepage des pieux on nettoie tout le lieu et on le compacte afin d’avoir une
plateforme plane ainsi on met un petit coffrage afin de mettre du béton de propreté :
Figure 34 : Nettoyage et préparation de la plateforme pour bétonnage
Maintenant, et après avoir préparé la plateforme on verse du béton de propreté comme

suite :
48
Figure 35 : Application du béton de propreté
On laisse sécher 48h, et on essaie ensuite de raser la partie supérieure du béton des pieux
qui dépassent le niveau du béton de propreté :
Figure 36 : Mise à niveau du béton des pieux et du béton de propreté
Une fois assuré qu’on a obtenu un même niveau pour toute la semelle et nettoyé les débris
du béton, on commence la pose du ferraillage suivant le plan donné par le maitre d’ouvrage.
49
Figure 37 : Pose du ferraillage de la semelle
On entoure le coffrage sur toute la semelle afin de s’assurer que notre béton qui va être coulé
va enrober et envelopper toute la cage tout en respectant l’épaisseur et la hauteur exigée par le
maitre d’ouvrage.
Figure 38 : Coffrage de la semelle après la pose finale du ferraillage
50
Le bétonnage des semelles et des futs de piles peut être effectué soit par la grue à tour munie
d’un seau à béton de capacité 1.5 m3, soit par une grue mobile.
Etanchéité des fondations :
Le badigeonne est une solution pétrolière noire Bitumeuse sert à l'imperméabilisation des
fondations et des ouvrages enterrés en génie civil.
Figure 39 : Enduit bitumineux liquide ou pâteux au rouleau
Pour finaliser, on enterre notre semelle afin de trouver la place où mettre et appuyer notre
coffrage de la pile, tout en ayant l’accord du topographe pour commencer le remblayage.
Figure 40 : Vérification du niveau du remblayage
51
Figure 41 : Enterrement de la semelle
3. Les piles :
3.1. Introduction :
L’accès à la tour se fera à partir de la rive gauche du barrage à l’aide d’une passerelle à
poutre en béton précontraint.
Les piles sont fondées sur le talweg du versant coté rive gauche
au moyen des semelles qui y sont ancrées. Toutefois, et en fonction
des reconnaissances géotechniques à l’endroit des appuis, le recours
à un système de fondation profondes par pieux eut être envisageable.
Les piles sont en caissons de formes rectangulaires variables en hauteur.
3.2. Le phasage d’exécution :

Le phasage à respecter pour la réalisation des travaux relatifs aux piles de la passerelle sera
comme suit :
 Réalisation, en premier lieu, de deux levées de 3 mètres de hauteur du fût de la pile P5

pour permettre l’exécution des travaux du remblai d’assise de la culée C6.
 En parallèle, réalisation du fût de la pile P1, par tranche de 3 mètres, avec une cadence
d’une levée par 5 jours.
 Réalisation du fût de la pile P4 après achèvement de celui de la pile P5.
52
 Réalisation, en parallèle, de la culée C6 après mise en place du remblai d’assise.
 Exécution des chevêtres de piles automatiquement après réalisation des fûts sous-
jacents. Les fûts sont, au préalable, obstrués par une prédalle préfabriquée de10 cm d’épaisseur.
La réalisation de ces travaux nécessitera la mise en place des matériaux suivants :
Désignation des matériaux Unité Quantité

Gravette 4/16 M3 1 733
Sable 0/4 M3 955
Sable de dune M3 242
Ciment CPJ 45 Tonne 865
Adjuvant normal kg 8 650
Coffrage C2 plan à l’aire M2 2 494
C3 plan à l’aire
Coffragelibre M2 2 943
libre
Tableau 4 : Quantité de matériaux
Il est à signaler que les travaux de ferraillage – fourniture, façonnage et pose – sont
sous traités à une entreprise spécialisée.
3.3. Le Ferraillage :
Les aciers pré-confectionnés sont mis en place conformément aux plans d’exécution par l’équipe de
ferrailleurs, contrôlés et réceptionnés par le Maître d’ouvrage.
53
Figure 42 : Pose du ferraillage
Figure 43 : La réception du ferraillage
3.4. Coffrage :
La réalisation des piles est opérée moyennant un système de coffrage grimpant conçu pour
épouser la forme variable des futs et assurer une bonne cadence pour l’exécution des piles.
On aura recours à un coffrage Alsina. Ce coffrage est constitué de poutre primaires et

secondaire type DUPNMF sur les quelles seront fixées les poutres tertiaires HT 20 à l’aide de
connecteurs (CONNECTEUR DE POUTRE MF).
54
Figure 44 : Coffrage grimpant
Poutre secondaire
DUPN MF
Poutre tertiaire
HT20 Connecteur de
poutre MF
Figure 45 : Détail du coffrage
55
Poutres primaires et
secondaires DUPN MF
Etais tirant-poussant
Poutre tertiaire
HT20
Figure 46: Vue globale du coffrage
Figure 47 : La mise du coffrage grimpant
56
Figure 48: Coffrage intérieur
Figure 49 : Déplacement de la première partie du coffrage
3.5. Bétonnage :
Le béton type 16/30 est produit à partir de la Centrale à béton installée en rive gauche du
barrage principal.
L’acheminement des bétons est fait par deux camions toupie.
57
Le bétonnage est effectué par deux grues qui sont munies de bennes à béton.
Le béton est mis en place de façon à entrer parfaitement en contact avec les parois des
coffrages et les armatures sur toute leur surface.
Par temps chauds et dès que la température extérieure dépasse 32°C, il y aura recours à l’eau
réfrigérée pour le gâchage du béton. La réfrigération sera assurée par le Scheller type CMAEF
installé au niveau de la rive gauche à la cote 149.50 NGM. Ce dernier est doté d’une réserve de
stockage complètement enterrée dans le sol et les canalisations qui acheminent l’eau sont
couvertes par une protection calorifuge.
Pour éviter la chute de maniabilité du béton par temps chauds, et en plus des mesures de
refroidissement de l’eau de gâchage, l’entreprise a procédé à la protection des silos de ciment
ainsi que le malaxeur de la centrale par la toile de jute associé à un arrosage lors des bétonnage.
Figure 50 : Le remplissage de la benne
58
Figure 51 : Le bétonnage de la 1ére pile
5.2.1. Adjuvant
En vue d’obtenir une meilleure ouvrabilité des bétons, l’adjuvant qui sera utilisé pour la
mise au point des bétons type 16/30 est CHRYSO Fluide AG. Cet adjuvant normal est un
super plastifiant de synthèse à base de poly naphtalène sulfoné.
Figure 52 : Adjuvant CHRYSO (super fluidifiant)
5.2.2. Vibration :
La vibration est assurée par des aiguilles vibrantes de 50 à 100 mm de diamètres, à partir des
passerelles construites avec des planches de 21 mm d’épaisseur et des poutres en aluminiums.
59
5.2.3. Cure du béton :

Après chaque bétonnage, il est procédé à la cure du béton pour le maintenir dans l'état
d'humidité nécessaire à un durcissement satisfaisant par application d’un enduit spécialement
conçu à cet effet et par humidification par arrosage pour la surface supérieure des levées.
L’enduit de cure est « Antisol E » de SIKA. Il est coloré pour permettre de juger de la
continuité et de la régularité de l'enduit. Cette couleur ne dure pas dans le temps et elle peut être
facilement effacée sur l'ouvrage fini. L’enduit de cure sera appliqué à l’aide d’un pulvérisateur
muni d'une buse à jet plat immédiatement après le décoffrage.
3.6. Accès :
L’accès aux différents niveaux des piles sera assuré par un escalier métallique à crinolines.
Des paliers de repos seront aménagés chaque 10 m de hauteur.
Figure 53 : Accès au niveau des piles
60
Figure 54 : Vue d’ensemble d’une pile finie
4. Chevêtre :
4.1. Définition du chevêtre :
Le chevêtre d'un pont est la partie supérieure d’une pile, lorsque le tablier repose sur celle-
ci par l’intermédiaire de un ou plusieurs appareils d’appui. Sa fonction est d'une part d'assurer
la diffusion des efforts dans la pile et d'autre part de permettre la mise en place et le
positionnement proprement dit des appareils d'appui.
4.2. Forme :
Lorsque le chevêtre est disposé sur un alignement de piles
colonnes, il est en général en forme de poutre droite.
Lorsqu’il ne s’appuie que sur une colonne, il constitue avec
celle-ci une pile marteau. Les ailes de celle-ci peuvent
prendre elles-mêmes plusieurs formes.
Les chevêtres doivent comporter des surfaces planes

Figure 55 : Forme du chevêtre
(platines ou bossages) convenablement ferraillées et aptes à
61
recevoir des dispositifs de vérinage ou des appareils d'appui temporaires. Leur usage normal
est de permettre le remplacement des appareils d'appui.
4.3. Utilisation de la prédalle :

Les prédalles sont des éléments de coffrage en béton armé ou en béton précontraint intégrant
la majorité des aciers porteurs nécessaires à la résistance du chevêtre.
L'incorporation d'armatures spéciales nous a permis le renforcement de la partie qui sépare

le chevêtre et la pile.
Figure 56 : Coffrage de la prédalle pour chevêtre
Figure 57 : Coffrage de la prédalle pour chevêtre
62
Prise en compte du séisme :
Les chevêtres doivent être dimensionnés pour permettre la mise en place de différents
dispositifs spécifiques lorsque l’ouvrage est construit en zone sismique, comme des butées
parasismiques ou des amortisseurs.
Leurs dimensions doivent également tenir compte du repos d'appui minimal garantissant le
non-échappement du tablier sous déplacement sismique maximal. En règle générale, il faudra
toujours prévoir une surface suffisante d'appui du tablier sur les piles et les culées afin d'éviter
que le tablier ne s'échappe de sa surface d'appui. Des butées parasismiques peuvent également
jouer ce rôle.
4.4. Ferraillage :
Les nappes d'armatures sollicitées en traction sur la face tendue doivent comporter au moins
un pourcentage minimum de 0,28 % pour une nuance d'acier FeE 500.
Figure 58 : Ferraillage du chevêtre
4.5. Coffrage du chevêtre :

Le coffrage utilisé pour les chevêtres n’est autre que le coffrage grimpant utilisé pour le
coffrage des piles, ce dernier sera débarrassé du coffrage interne. Quant à la partie évidée,
on réalisera une prédalle qui servira de coffrage en supportant le poids du chevêtre.
63
Figure 59 : Coffrage et mise en place des bossages et des butées des vérins
4.6. Bossage :
Un bossage d’appui, usuellement appelé bossage, est une partie saillante d’une pile ou
d’un tablier de pont sur laquelle vient s’appuyer l’appareil d'appui. Sa fonction est d’offrir une
surface parfaitement horizontale et la bonne altimétrie à l’appareil pour qu’il puisse fonctionner
normalement.
Figure 60: Talochage des bossages
64
Figure 61 : Vue d’ensemble après décoffrage
5. Culée C6
5.1. Introduction
La culée C6 est un appui d’extrémité, elle assure le soutènement du remblai d’accès à
l’ouvrage.
Les culées comportent en général 4 parties :
 une fondation
 un mur de tête, qui assure le soutènement des remblais latéralement.
 une partie supérieure (chevêtre) sur laquelle s’appuie le tablier.
On différencie les culées selon leur fondation : (SETRA)
Fondation Superficielle par Fondation profonde
l’intermédiaire de voiles ou de pilier sur pieux ou barrettes
65
Dans notre cas, la culée se trouve sur un talus d’où on a eu recours à l’utilisation d’une
culée enterrée avec fondation profonde, posée sur deux pieux de diamètre 1.5m.
5.2. Les propositions d’exécution :

Après avoir su le type de culée utilisée, on essaiera de fixer un mode d’exécution tout en
citant les pours et les contres de chaque proposition jusqu’à garder la plus adéquate.
6.1.1. Exécution des Pieux et du remblai en même temps :

Problèmes rencontrés :
1- Perte de temps pour la mise en place et la mise en œuvre des pieux.

2- Difficulté de compactage aux alentours du diamètre du pieu.
3- La mise en place de la cage d’armature.
4- Création des joints froids entre chaque bétonnage.
6.1.2. Pieux battus :

1- Impossible que le pieux s’ancre dans le rocher.

2- Stabilité du talus au cours de l’exécution
6.1.3. Exécution des pieux après Stabilisation du remblai :

66
1- Eboulement des parois des pieux

2- Stabilité du talus au cours de l’exécution
Dans notre cas on va utiliser la méthode 3 (Exécution des pieux après stabilisation du remblai)
En général, après l’exécution de la culée, et du coulage du béton, on doit éviter tous les
problèmes dont on pourrait faire face après séchage et décoffrage du béton parmi eux :
Figure 62 : Problèmes généraux des culées (SETRA)
Aux abords du pont, après quelques années, il se produit un tassement du remblai, ce qui
peut entraîner une discontinuité en hauteur (tassement différentielle entre la culée et le remblai
d’accès), d’où l’importance de mettre une dalle de transition.
Les dalles de transition permettent par leur inclinaison une transition continue entre la
partie ayant subi le tassement et le début du pont.
67
Figure 63 : Dalle de transition
5.3. Réalisation du remblai d’accostage :

1- Implantation des entrées en terre
2- Débroussaillage des Arbres
3- Décapage de la T.N
4- Préparation de la plateforme au niveau 115 NGM
5- Remblayage
Le remblayage va être réalisé en enrochement couche par couche d’épaisseur 80 cm, arrosée
à 150 L/m3 au minimum et compactée de la rive gauche à la rive droite avec un compacteur à
rouleau vibrant mi-lourd.
Durant le compactage, il sera prévu des pistes d’accès pour la réalisation des remblais
d’accostage et pour le déplacement du matériel.
Figure 64 : Compactage couche par couche
68
Figure 65 : Compactage continue jusqu’au niveau 137 NGM
Une fois les travaux achevés, on procédera à la stabilisation de la pente, pour cela on mettra
des roches à D >150 mm qui seront fixer grâce à une pelle hydraulique.
L’importance de la stabilité du remblai réside dans la stabilité de la culée, si notre pente n’est
pas respectée ou n’est pas bien compactée on aura des problèmes de glissement ce qui induira
un déboulement du support de la culée.
6. Les poutres :
Le but de ce paragraphe c’est essayé de discuter toutes les problématiques concernant
l’endroit de la préfabrication et la méthode de la mise en place, tout en présentant en détail les
dispositions prévues par l’Entreprise.
6.1. Choix de l’air de la préfabrication des poutres :

6.1.1. Le lit de la retenue :
Solutions prévues :
1-Evacuation de l’eau qui se trouve dans la retenue du barrage accumulée durant les
précipitations.
2-Mettre un batardeau avant la retenue comme précaution
3-Installation d’une grue pour élever les poutres
4-Créer une plateforme pour la fabrication des poutres
1-Le niveau d’eau atteint durant les précipitations (2016/2017) est arrivé jusqu’à 40 mm3
ce qui nous a permis d’alimenter toute la région de Tétouan.
69
Figure 66 : Retenue du Barrage
6.1.2. Le Niveau 140 NGM (Plateforme d’inauguration) :

1-Débarasser la zone afin de créer une plateforme de travail.
2-Installer une grue mobile pour la pose des poutres
3-Ramener un camion plateau pour le déplacement des poutres
1-La zone se trouve sur une galerie de reconnaissance (non repérer)
2-La difficulté du transport et du déplacement des poutres jusqu’à leur pose
3-Risque d’accident et de fissuration lors de la pose et du déplacement des poutres.
6.1.3. Sur le remblai d’accostage :

1-Compactage et élévation du remblai jusqu’à la cote 137NGM
2-Laisser l’accès et le passage des véhicules
1-Stabilité du remblai
Dans notre cas, la meilleure solution c’est de travailler sur le remblai d’accostage vue que
le problème rencontré est facile à résoudre.
70
6.2. Fabrication des poutres sur le remblai :

La préfabrication des poutres sera effectué derrière la culée à la cote 137.00 NGM ce qui
permet d’avoir une largeur de plateforme de 22.40 m au lieu de 13.4 m à la cote 140 NGM,
ainsi pour faciliter la pose des poutres sur les appuis qui sont situé aussi à 137 NGM, nous
allons disposer les fonds de moules derrière la culée en laissant l’espace de 10 m pour le
mouvement des engins.
Figure 67 : Zone de préfabrication des poutres
6.3. Préfabrication
On dispose d’un seul moule pour le bétonnage des poutres. Ces poutres préfabriquées
reposeront à leur place après décoffrage et resteront sur le fond des moules en béton sur lesquels
elles y seront stockées, pour les déplacer ensuite par une grue.
Le coffrage des parois de poutres est constitué de coffrage métallique équipé de vibrateurs
externes et conforme au plan d’exécution et mis en œuvre moyennant une grue mobile.
Le façonnage des aciers se fera à l’usine et le montage des aciers se fera au droit de la
plateforme de même que la mise en place des gains devant contenir les câbles de précontraintes.
L’enchainement de l’opération sera comme suit :
 Confection des fonds de moules
 Pose des coffrages d’un coté

71
 Pose des armatures
 Pose des gains de l’armature précontrainte
 Montage des aciers fixation des gains
 Montage de la deuxième partie du coffrage réglage et calage
 Bétonnage
 Décoffrage après 24 h et après atteinte de la résistance requise
La cadence est de 1 poutre par deux jours.
Figure 68 : Vue de face de la zone de préfabrication
6.4. Fixations des Tromplaques :

6.4.1. Mise des supports des gaines :
Pendant la pose, les gaines seront manutentionnées avec soin pour éviter tout écrasement
elles seront posées et reliées entre elles par des manchons étanches et seront impérativement
arrêtées au nu de la boite de réservation.
Le conduit ainsi formé est fermement attaché sur les supports horizontaux au moyen de
fil de ligature en portant une attention particulière à ne pas le déformer par serrage excessif.
72
Figure 69 : Technique de serrage et de vérinage des câbles (Google)
6.4.2. Mise en tension des câbles :

Les câbles sont tendus à chaque extrémité. La tension d’un câble implique donc d’avoir
deux vérins actifs en même temps. On veillera à ne pas reprendre la mise en tension d’un câble
avant d’avoir terminé la lecture de l’allongement de l’autre côté du même câble et de garder la
simultanéité de mise en pression des deux vérins de tension.
Avant de commencer toute opération de mise en tension, vérifier que le béton a atteint la
résistance demandée par le bureau d’études.
Figure 70 : Décoffrage des poutres et mise en tension des câbles
La mise en tension se déroule en plusieurs étapes :
 Une mise en pression de la chambre de tension du vérin pour bloquer les clavettes
 Après vérification du bon ancrage des torons, on procédera à la mise en tension.
 Le blocage des clavettes dans le bloc des clavettes
73
 La fermeture du piston du vérin pour procéder au démontage
6.4.3. Injection des câbles :

Les conduits sont injectés par un coulis de ciment afin de protéger les armatures de
précontrainte de la corrosion.
6.5. Pose des poutres :

Pour la pose, on a pensé à différents méthodes telle que :
6.5.1. Deux grues :

1-Poids élevé de la poutre (120 t)
2-Faible Longueur de la flèche de la grue
Information :
La partie tournante de la grue se trouve en haut du mât, la flèche peut atteindre sur certaines
100m de portée. Elles sont munies d'une contre-flèche à lests avec, sur certains modèles, un ou
plusieurs moteurs. Le porte flèche sert de fixation aux tirants qui supportent la flèche et la
contre-flèche, Un interrupteur de fin de cours maximum gouverne le coup sur la câble et
garantie que le chargement ne dépasse pas 18 tonnes.
Figure 71 : Longueur de la flèche de deux tours
6.5.2. Pont roulant :

74
1-Installation de nouvelles piles provisoires

2-Installation des rails
3-Pose très difficile
4-Côut très élevé
6.5.3. Lanceur
1-Avancement très long
2-Installation minutieuse et précise
Dans notre cas, on opte pour le lanceur même si son avancement est très faible.
Figure 72 : Vue d’ensemble du lançage
6.5.4. Méthode de pose des poutres par lanceur :

Pour la mise en place des poutres, on va les installer sur une plateforme provisoire réalisée
à la cote 137.00 NGM du remblai d’accostage et sur laquelle les poutres sont déjà
préfabriquées.
75
Le lancement de toutes les poutres se fera derrière la culée. L’une après l’autre et travée
par travée, jusqu’à achèvement de la pose et sortie du lanceur.
Dans notre cas, et selon l’aire de préfabrication que nous prévoyons nous allons suivre
les étapes suivantes pour le lancement des poutres :
1. Montage des chevaliers sur la plateforme de lancement et sur les différents appuis.
2. Montage du lanceur sur les chevaliers
3. Montage de l’avant bec
4. Lancement des poutres
5. Une fois le lancement de la 1ere poutre, nous allons procéder au déplacement des
poutres derrières avec un DOLLY (Grue) en utilisant deux grues pour le chargement de 1ére
poutre.
Figure 73 : Déplacement et mise en place des poutres
Afin de réduire le poids posé sur les piles et d’éviter le probléme de toutes les charges non
calculées, on va procéder par la méthode suivante :
1- Installation du lanceur.
2- On raméne la poutre au lanceur par une grue (Dolly) depuis leur zone de
préfabrication.
3- Déplacement du lanceur sur toutes les piles jusqu’à arriver à la tour de prise afin de
poser notre premiére poutre.
76
4- Le lanceur reprend sa place initiale afin de récupérer la poutre qui va être mise prés de
la premiére.
5- On refait le même travail pour les autres travée
Figure 74 : Déplacement de la poutre par le lanceur
Figure 75 : Pose de la poutre
Chapitre II : Essais au Laboratoire :
1. Formulation du béton pour pieux

Dans notre cas on va utiliser un béton : B16/30 pompé.
Notre Slump doit être compris entre 20 et 22 cm ≥ 16 cm => d’où on a béton Fluide, (souvent
utilisé pour les fondations profondes et il se dit Béton Auto-plaçant).
Pour la résistance moyenne en compression, on a ’28 = 1.15 x fc28
Avec : fc28 = 30 MPa ; ce qui nous donne ’28 =1.15 x 30 = 34.5 MPa.
77
Pour le choix du ciment : On a utilisé un ciment CPJ45 ce qui nous donne d’après le
tableau une résistance minimale de 32.5 MPa.
1.1. Détermination du rapport C/E

𝐶 𝐶 ’28
’28 = G’’c ( 𝐸 – 0.5) => 𝐸 = G’x’c + 0.5
𝐶 34.5
=> 𝐸 = 32.5 𝑥 0.5 + 0.5
𝐶
=> 𝐸 = 2.62
1.2. Dosage en ciment et en eau :

C= 450 kg/m3 = 400k g/m3 + Adjuvant
E= 153 kg/m3
Après la correction (+2%) :
C= 480 kg/m3, on va garder le même dosage 400

kg/m3 et on va ajouter plus de quantité d’adjuvent
E= 183 kg/m3
1.3. Détermination de la droite brisée de Dreux :

X= 8 mm Y= 52.3
Avec :
K’= 6.8 Ks = -0.192
K= -2 Kp = 9
78
Figure 76 : Quantité et pourcentage des matériaux pour béton
1.4. Détermination des pourcentages en volume absolu de

matériau :
%S (0/4) = 44%
%G (4/16) = 56%
1.5. Détermination de la compacité du béton :

C0= 0.815 ; C1= - 0.03 ; C2= - 0.03 ; C3= 0.01
D’où  C = 0.765
Vc = 0.4 / 3.1 = 0.129
V= 0.765 - 0.129 = 0.636
1.6. Détermination des masses de granulats :

1- Volume :
Vs= 0.636 × 0.44= 0.27984 m3
VG=0.636 × 0.56=0.35616 m3
79
2- Masse :
S (0/4)=0.27984 × 2.7 × 0.8= 0.604 t
SD=0.27984 × 2.6 × 0.8= 0.145 t
G (4/16)=0.35616 × 2.71= 0.965 t
1.7. Formulation théorique du béton :

C= 400 kg SD = 145 kg
E= 183 L G (4/16)= 965 kg
S (0/4) = 604 kg
∆o = (E + C + S + g + G) = 2.297 t/m3
2. La Centrale à béton :
Figure 77 : Centrale à béton
Travailler dans une centrale à béton comporte par conséquent des risques spécifiques, les
accidents les plus fréquents sont les suivants :
- Le renversement et la rupture des barrières, des parois ou des silos,
- L’affaissement soudain d’un bassin de réception,
- Le coincement entre les parties en rotation de la bande transporteuse ou du malaxeur ;
- Les accidents mortels lors des travaux effectués dans les malaxeurs, silos, …etc.;
- Les accidents lors des travaux d’entretien sans la mise hors service de l’installation ;
80
- Le transport du béton frais.
Une granularité adéquate et une composition appropriée du béton frais n’assurent pas en soi
une bonne qualité du béton. En effet, le stockage et le dosage des matières premières, de même
que le malaxage, le transport et la mise en œuvre du béton frais sont des opérations qui doivent
être effectuées avec la plus grande compétence.
Des défaillances survenant de ces facteurs peuvent avoir des incidences néfastes sur la
qualité du béton.
La fabrication du béton comprend les phases suivantes :
- L’approvisionnement et le stockage des matières premières ;
- La manutention et le transport des granulats ;
- Le dosage des matières premières et le chargement du malaxeur ;
- Le malaxage du béton frais ;
- La vidange du malaxeur ;
- Le transport du béton frai ;
Figure 78 : Etape de fabrication du béton dans la centrale à béton (SETRA)
81
Le béton peut être fabriqué Dans trois places différentes :
- Dans une petite bétonnière sur le chantier ;
- Dans une centrale à béton installée ou non sur le chantier ;
- Dans une usine pour la fabrication des produits à base de béton.
Cette note de sécurité traitera principalement des centrales à béton, qu’elles soient installées
ou non sur le chantier. D’une manière générale, les règles de base suivantes doivent être
respectées lors de la fabrication du béton :
- Le lieu de stockage des matières premières est aisément et rapidement accessible depuis
une route et/ou une voie d’eau ;
- Le lieu de stockage et l’installation de malaxage constituent un tout et sont proches l’un de

l’autre de manière à réduire au minimum le déplacement des matières premières.
Lors de la fabrication du béton sur le chantier, il faut en outre tenir en compte des aspects
suivants :
- L’espace disponible pour le stockage des matières premières doit être suffisant ;
- L’approvisionnement des matières premières ne perturbe pas l’avancement du chantier et

vice versa.
4/16 0/4 16/31.5
Figure 79 : Zone de stockage
82
Figure 80 : Adjuvent
1- Listing (feuille du dosage)
Figure 81 : Dosage pour béton 16/30
83
3. Béton frais et durci
3.1. Impact du béton sur l’environnement :
Environ 80% des émissions de CO2 d'un bâtiment proviennent de son exploitation tout au
long de sa durée de vie, a expliqué Christophe Lévy, directeur de la Recherche Granulats et
Bétons de Lafarge lors d'un point presse. Il est donc nécessaire de repenser les systèmes
constructifs pour concevoir des bâtiments moins consommateurs d'énergie. Néanmoins, la
fabrication elle-même du béton et en particulier du ciment requière une quantité d’énergie non
négligeable.
La principale utilisation d’énergie vis-à-vis du béton vient d’une part, de son acheminement
(transport en camion du béton ou des matières premières) et d’autre part de sa confection
(mazout ou autre combustible pour cuire la roche en ciment). À cela s’ajoute de la
consommation électrique pour brasser mécaniquement de grandes quantités de bétons. Toutes
ces consommations d’énergies induisent donc une production plus ou moins forte de CO2.
En outre, les réactions chimiques au sein des composés de la roche calcaire (le fameux
carbonate de calcium, nécessaire à la fabrication du ciment) produisent également du CO2 selon
la réaction suivante :
Carbonate de calcium (CaCO3) → chaux (CaO) + dioxyde de carbone (CO2)
La fabrication du ciment est une importante source de gaz à effet de serre ; elle est à l’origine
d’environ 7 à 8 % des émissions totales de CO2 à l'échelle du globe ! En effet, chaque tonne de
ciment produite requiert l’équivalent de 60 à 130 kg de fuel (ou son équivalent) et une moyenne
de 210 kWh. D’un pays à l’autre, la consommation de ciment par habitant varie fortement en
fonction des profils géographiques (tunnels et ponts dans les zones montagneuses), des
contraintes sismiques (Grèce, Turquie) et atmosphériques (autoroutes en béton dans les pays du
nord), des habitudes locales, des densités de population et du cycle de croissance. La moyenne
européenne était en 2004 de 528 kg par habitant, avec des pics à 1221 kg pour le Luxembourg,
1166 kg pour l’Espagne et 963 kg pour la Grèce et des plus bas pour la Suède (192 kg), la
Lettonie (200 kg) et le Royaume Uni (216 kg).
84
De plus, à l’aube du XXIème siècle, le Béton comme matériau de construction s’avère

inadaptée, tant en termes de respect de l’environnement qu’en termes de confort et d’agrément.
En tant que matériau de construction, son défaut le plus important est sans aucun doute son
vieillissement. Il entraîne des altérations nombreuses et parfois importantes, qui peuvent nuire
à la stabilité du béton.
3.2. Ouvrabilité : Affaissement au Cône d’Abram

En général le choix d’une fourchette de consistance du béton mesurée par l’essai
d’affaissement au cône d’Abram est dicté par :
- Les moyens de mise en œuvre du béton dans les coffrages.
- L’enrobage et la densité du ferraillage.
- La qualité du fini de parement souhaité.
- Les moyens et la durée du transport du béton.
- Les conditions climatiques du site
Figure 82 : Mesure de l’affaissement
Mode opératoire :
- Le remplissage du moule s’effectue en trois couches du béton piquées à 25 coups par

couche (3couches) avec une tige normalisé.
85
- Araser la surface du moule ;
- Soulever le moule verticalement, sans secousses ;
- Mesure de l’affaissement par une réglette.
3.3. Essai de compression

L’essai consiste à écraser axialement une éprouvette de béton de dimensions normalisée pour
but de déterminer la résistance caractéristique du béton à partir d’un échantillon sous forme
d’éprouvettes.
Machine d’essai :
La machine d’essai est une presse, conforme aux normes NM 10.1.1070, Les plateaux où
contre plateaux de la presse doivent avoir des dimensions égales ou légèrement supérieures à
celle des faces de l’éprouvette soumise à l’essai.
Résistance caractéristique à la compression :
La rupture du béton en compression est douce pour les bétons courants.
La grandeur fondamentale de référence de la résistance d’un béton est la résistance

caractéristique à la compression, calculée au jour J
Dans les calculs standards en béton armé, la résistance de référence est prise à J = 28 jours,
on utilise donc fc28.
3.4. Essai de traction par fendage :

Lors d’un essai de fendage (dit également essai brésilien), la partie centrale de l’éprouvette
est soumise à la fois à des contraintes de compression et à des contraintes de traction (la
contrainte de compression y est trois fois supérieure à la contrainte de traction). Compte tenu
que le béton résiste beaucoup moins à la traction qu’à la compression (dans un rapport de 10)
l’éprouvette va se rompre dès que le béton aura atteint sa limite en traction.
Mise en charge
Appliquer la charge d’une manière continue et sans chocs jusqu’à rupture de l’éprouvette, la
vitesse de chargement doit être constante pendant toute la durée de l’essai et égale à 0.5 MPa/s,
avec une tolérance de ± 0.20MPa/s.
86
Figure 83 : Pose des cylindres dans une place à 90% d’humidité
Figure 84 : Essais de compressions et de traction
4. Bentonite :
1.1. Introduction :
La bentonite utilisée pour la préparation des coulis dit "stables" proviendra des argiles dans
lesquelles prédomine le constituant "montmorillonites".
La bentonite en suspension dans l'eau devra comporter au plus 2% de refus à 0,080 mm.
Le coulis de bentonite pure filtré sous courant d'eau sur tamis AFNOR N° 20 ne devra laisser
aucun refus. Elle ne devra contenir aucun élément nuisible à la prise du ciment (y compris la
matière organique) et devra assurer une bonne stabilité du coulis.
87
L’indice de plasticité de la bentonite devra être supérieur ou égal à 250%. Les mesures
doivent être réalisées sur une bentonite bien hydratée et malaxée à haute turbulence. A défaut,
ces mesures peuvent être réalisées sur le coulis mère. Les modalités de cet essai sont spécifiées
dans les normes NF P 94-051 et NF P 94-052-1.
1.2. Boue bentonique :

Durant l'excavation, la tranchée sera maintenue remplie d'une boue de forage (à base de
bentonite + éventuellement du ciment) dont la mise au point par l’entrepreneur sera soumise à
l'agrément du Maître d'Ouvrage.
L'Entrepreneur devra veiller à ce que la boue réponde aux critères suivants au moment de la
substitution de la boue par le coulis ou le béton :
 Viscosité au cône Marsh (base 1 litre) comprise entre 34 et 60 secondes Marsh.
 Teneur en sable faible, afin d'éviter la sédimentation. Ce contrôle est essentiel pour que la
substitution se fasse dans de bonnes conditions.
La teneur limite en sable dépend de la granulométrie, elle peut être comprise entre 5 % et
10 % selon que le sable est respectivement grossier ou fin.
Si ces conditions n'étaient pas respectées, la boue devrait être dessablée et/ou traitée avant
l'opération de substitution.
Avant la substitution, l'excavation devra être curée très soigneusement pour éviter tout dépôt
de sable et de sédiments. La profondeur du fond devra être contrôlée au moins tous les mètres.
1.3. Utilisation de la boue :
1.3.1. L’objectif de la boue

On utilise la boue bentonique pour : Nettoyage, évacuation et récupération des résidus ;
contrôle des pressions de la formation géologique ; moyen de suspension et de transport des
matériaux ; obstruction des formations perméables ; maintien de la stabilité des parois de
perforation ; minimisation des dommages provoqués à la formation géologique ;
refroidissement et lubrification de la colonne et des outils de forage
88
1.3.2. La densité :
Dans le cas d’une boue neuve, elle est d’environ 1.03 et pouvant atteindre 1.05 en cas de
concentration de bentonite et jusqu’à 1.12 en cas de bentonique recycler. Cependant, en cas de
présence d’une nappe d’eau sous pression, il est conseillé d’’utiliser des adjuvants tels que la
barytine qui permettent d’augmenter la densité de la boue. On détermine la densité grâce au
Balance BAROID.
Figure 85 : Appareil de mesure de la densité (Google)
1.3.3. La teneur en sable :

Une station de traitement et de recyclage de la boue est importante dans un chantier de
fondation de cette ampleur ; En effet, pour préserver les organes des pompes mise en œuvre et
limiter la sédimentation au fond du forage, la teneur en sable doit être constamment inférieure
à 2% à la sortie de l’unité de traitement.
Figure 86 : Remplissage de l’éprouvette jusqu’à la limite indiqué
89
Figure 87 : Ajouter de l’eau jusqu’arriver à la limite indiqué
Figure 88 : Nettoyer le mélange final avec de l’eau
Figure 89 : La quantité de sable contenue dans la bentonite
90
1.3.4. La viscosité Marsh :

La viscosité doit être, d’une part suffisante pour limiter la sédimentation des
particules inertes et, d’autre part, assez faible pour assurer un bon dessablage
et une bonne condition de pompage. Dans le cas d’une boue neuve, la viscosité
Marsh doit être de l’ordre de 40 secondes, une heure après sa fabrication.
1.3.5. Stagnation :
Après avoir mélangé de l’eau à la bentonite, on laisse ce mélange se reposer
Figure 90 : Cône de
dans une éprouvette normalisée pendant 1h, ensuite on mesure la quantité
Marsh
d’eau qui se trouve séparer du mélange souvent cette valeur est presque
infinitésimale d’où on ne la prend pas en considération.
1.3.6. Filtrat – Cake :

Lorsque la boue se trouve au contact des parois plus ou moins perméable du trou, la partie
liquide filtre dans la formation en déposant sur les parois sa partie solide que l’on appelle :
Cake.
Dans notre pieu, on a affaire à deux types de filtration : la filtration dynamique qui se produit
lorsque le fluide est en circulation et la filtration statique lorsque le fluide est immobile et ne
circule pas.
Il est extrêmement important de connaitre les caractéristiques de filtration.
En effet, les hauts filtrations peuvent déliter les formations délicates (Ex : Argile) et favoriser
les éboulements. De plus, le Cake dépose peut être épais au point d’empêcher le passage des
dents de la foreuse lors du manœuvre et du changement d’outils.
91
L’appareillage qui est souvent utilisé au chantier est : FILTRE PRESSE BAROID
Figure 91 : Filtre presse Baroid
Mode opératoire :
On met à l’intérieur du cylindre un filtre au-dessus d’un tamis de 0.06վm qui se trouve au
fond, ensuite on remplit ce dernier avec de la boue bentonique, on le remet dans sa place tout
en s’assurant le bon maintien du cylindre dans sa place, après on relie le tuyau au compresseur
d’aire afin de générer une pression constante de 7bar = 101.4 psi sur le liquide durant 30 min.
En fin de l’essai, on lit la quantité de gouttelette d’eaux rassemblées dans une éprouvette
normalisée, puis on retire le filtre et on calcule l’épaisseur de la bentonite accroché en mm.
Figure 92 : Remplissage du Cake
92
Figure 93 : Effectuer l’essai à une pression de 7 bars
Figure 94 : Mesure de l’épaisseur du filtrat
Chapitre III : Pré-dimensionnement :
La variante pont à poutres en béton précontraint étant la plus convenable à notre ouvrage,
elle a été fixée préalablement. On procèdera dans cette partie à la conception et au pré-
dimensionnement des éléments du pont (Tablier, Piles, Culée, …) en se référant aux
dispositions les plus courantes et aux guides de conception notamment les règles proposées
dans le guide « ponts à poutres préfabriquées précontraintes par post-tension » du SETRA-
Guide et Conception [3].
Le calage des semelles ainsi que la longueur des travées ont été fixés par la Direction des
Aménagements Hydrauliques. On adoptera une conception de 6 travées de 39.87m chacune.
93
De son tour, chaque travée sera constituée de deux poutres précontraintes préfabriquées
équidistantes transversalement.
Figure 95 : Détail du pont
1. Pré-dimensionnement du tablier
1.1. Poutres principales :
1.2.1. Forme :
La forme des poutres est en Té avec talon, section de caractéristiques mécaniques bien
adaptées à la gamme de portées de ce type d'ouvrage. La matière est concentrée dans les deux
fibres extrêmes que constituent la table de compression supérieure, d'une part, et le talon
inférieur d'autre part.
La table de compression est généralement de faible épaisseur, ce qui permet d'excentrer au
maximum la matière vers la fibre supérieure. Elle est relativement large. Des aspects tels que
le type de coffrages utilisés pour le hourdis, les problèmes de déversement latéral des poutres,
influent sur son dimensionnement de détail.
Le talon est au contraire plus massif puisqu'il doit permettre de loger les câbles de
précontrainte dans de bonnes conditions d'enrobage. Son dimensionnement est essentiellement
mécanique et doit satisfaire au respect des contraintes normales de compression, notamment
aux phases de construction.
Ces deux éléments sont reliés par une âme verticale de faible épaisseur, qui est le plus
souvent épaissie au voisinage des appuis en fonction de l'importance des cisaillements.
94
La jonction de l'âme avec la table de compression et avec le talon s'effectue par

l'intermédiaire d'un gousset.
1.2.2. Hauteur des poutres :

La hauteur de la poutre est obtenue en utilisant un élancement économique compris entre
1/18 et 1/16.
𝟏 𝐡𝐭 𝟏
Ce qui revient à : ≤ ≤
𝟏𝟖 𝐋𝐜 𝟏𝟔
Lc = 40m
On prend : ht = 2.5m
On choisira par conséquent une hauteur de 2,3m pour les poutres et une épaisseur de
0.2m pour l’hourdis.
1.2.3. Epaisseur des âmes :

En zone médiane, où l'effort tranchant est faible, les âmes sont dimensionnées au minimum
constructif dans le but d'alléger le plus possible les poutres. Ce minimum dépend du mode de
vibration utilisé (externe ou interne) et indirectement du type de coffrage utilisé pour la
réalisation des poutres. Ce minimum doit également respecter les dispositions réglementaires
prescrites par le BPEL, notamment les conditions d'enrobage des armatures passives et des
armatures de précontrainte.
Au voisinage des appuis, les âmes sont dimensionnées pour résister à l'effort tranchant, ce
qui conduit généralement à réaliser un épaississement linéaire d'âme, appelé blochet, sur une
longueur qui peut atteindre le quart de la portée.
L’épaisseur de l’âme varie linéairement sur les premiers et derniers 9.5m de chaque poutre
de 40 cm à 23 cm.
1.2.4. Tables de compression :

Pour alléger les poutres, dans le but d'en faciliter la manutention, on serait tenté de réduire
le plus possible la largeur des tables de compression. Toutefois, pour prévenir tout risque de
déversement pendant les opérations de manutention, on ne descendra pas en dessous d'une
largeur voisine de 60% de la hauteur. Ce qui conduit à une valeur de 1.38m.
95
Dans le but de placer les poutres directement en rive et diminuer la portée libre des coffrages
du hourdis, on prend 1.5m pour la largeur de la table de compression dont on considérera 2
poutres identiques.
La face inférieure de la membrure présente une légère pente variant de 1/10 à 1/15, de sorte
que l'épaisseur de la table à la jonction avec le gousset d'âme est majorée d'environ 5 cm par
rapport à l'épaisseur d'extrémité.
La jonction de l'âme et de la table de compression est assurée par un gousset supérieur dont
les dimensions sont voisines de 0,15 m x 0,15 m avec une inclinaison sensiblement égale à 45o.
1.2.5. Talons :
Les talons des poutres, constituant la fibre inférieure de la structure, sont dimensionnés par
la flexion et doivent permettre de loger les câbles de précontrainte dans de bonnes conditions
d'enrobage et d'espacement.
D’après le guide de SETRA, la largeur totale des talons bt sera déterminée par la formule
empirique suivante :
𝒍.𝑳𝟐
bt=
𝒉𝒕𝟐 .𝐤
On trouve bt = 0.76m.
Avec :
l : largeur du tablier (3.6m).
L : portée de la travée (40m).
ht : hauteur totale du tablier (2.5m).
K : coefficient pris entre 1100 et 1300 (on prend 1200).
La partie verticale du talon ou pied de talon est généralement comprise entre 0,10 m et 0,30
m pour des largeurs de talons variant de 0,60 m à 0,90 m. donc on prend h2 = 0.3m.
Le pan incliné du talon doit être relativement pentu, ce qui est favorable à une bonne mise
en œuvre du béton et conduit à faciliter le relevage des câbles de précontrainte. Ainsi, la
tangente de l'angle α est normalement comprise entre 1 et 1,5, et il est préférable de se
rapprocher de la valeur supérieure, donc choisit : tang(α) = 1.5  α = 56o.
Ainsi on aura les dimensions suivantes :
- bt = 0.76m
- h2 = 0.3m
- h1 = 0.1 m
96
Figure 96 : Dimension d’une poutre
1.2.6. Espacement des poutres :

Le tablier a une largeur de 3.6m, et en prenant deux poutres par travée, donc l’espacement
sera de 0.6m entre les deux poutres.
1.2.7. Abouts :
La longueur de l'about est souvent voisine de 0,50 m. Cette longueur est suffisante pour
permettre, selon l'expression consacrée, l'arrosage de l'appareil d'appui, c'est-à-dire la diffusion
jusqu'à la fibre inférieure de la poutre de l'effort de précontrainte du câble le plus bas, au niveau
du dé d'appui. Cette diffusion ne peut être assurée que si un des câbles d'about est ancré assez
bas.
1.2. Entretoise :
Les entretoises, faisant fonction de poutraison transversale, seront placées au niveau de
chaque about pour assurer la rigidité à la torsion du tablier.
1.3.1. Epaisseur :
L’épaisseur des entretoises est comprise entre 20 et 40 cm, ceci est dû aux conditions de la
bonne mise en œuvre du béton, puisqu’ on doit ménager des cheminées de bétonnage entre le
ferraillage passif et les conduits d'armatures de précontrainte. Cette épaisseur est jugée
suffisante du point de vue de la résistance. On retiendra une épaisseur de 40 cm.
97
1.3.2. Hauteur :
Les entretoises ont une hauteur voisine de celle des poutres, ce qui leurs confèrent une bonne
rigidité. Cette hauteur sera inférieure à celle des poutres afin d’avoir un aspect esthétique du
tablier en les ayant moins visibles entre les poutres en plus de faciliter l’accès aux appareils
d’appuis. Ainsi on aménagera un espace de 0,8m entre la base du talon et l’entretoise.
1.3. Equipements sur le tablier du pont :

Les équipements du tablier du pont sont :
- Trottoirs caniveaux
- Un garde-corps métallique
- Une chape d’étanchéité plus un revêtement pour la protection du béton
- Les rails
- Les joints de chaussée
Ces dispositifs modifient la face du tablier et ont une forte incidence sur l’aspect de
l’ouvrage. Leur choix doit satisfaire à la fois à des critères de sécurité et d’esthétique.
1.3.1. Trottoirs Caniveaux :

Les caniveaux sont placés sur le tablier, munis d’une dalette préfabriquée pour les
éventuelles visites pour entretien. On fixe la hauteur du caniveau à 0.3m et une largeur de
0.35m, avec une épaisseur de 0.1m afin d’accueillir les gardes corps. Quant à la dalette elle aura
une épaisseur de 0.05m.
1.3.2. Un garde-corps métallique

La fonction de base d'un garde-corps est d'empêcher la chute d'un piéton circulant sur le
trottoir d'un pont. Le garde-corps est donc un élément primordial de la sécurité de l'usager
«piéton».
Le garde-corps choisit est un garde-corps métallique. En se référant au guide « Garde- Corps
», collection du guide technique GC de SETRA [4], sa hauteur est définie par la relation :
h = 0.95 + 0.005 x Hc ± 0.05 m
Avec Hc la hauteur de la chute.
La plus grande hauteur de chute est de 60m, d’après l’abaque, Hc prend la valeur de 1.2,
donc la hauteur du garde-corps est :
h = 0.956 ± 0.05 m
On prend : h=1m.
98
1. Actions appliquées sur le tablier :
2.1. Les charges permanentes :

Les actions permanentes résultent de l’effet des charges suivantes que l’on décompose en :
Poids propre des éléments constituant le tablier à savoir les poutres, le hourdis et les
entretoises.
 Poids de la superstructure qui comprend l’étanchéité, le revêtement et les caniveaux
ainsi que les équipements à savoir les garde-corps et les rails.
2.2.1. Les caractéristiques :

Le calcul de cette charge se base sur le pré-dimensionnement effectué précédemment. Les
caractéristiques géométriques des éléments de la structure sont les suivantes :
a. Tablier :
- Largeur : 3.6 m
- Nombre de poutres par travée : 2
- Portée : 39.875 m
- Hauteur Poutre : 2.3 m
- Entraxe : 2.1 m
- Epaisseur Hourdis : 0.2 m
- Epaisseur entretoise : 0.4 m
b. Superstructure :
- Epaisseur de l’étanchéité : 0.03 m
- Epaisseur du revêtement : 0.06 m
- Dimension des caniveaux : 0,3m x 0.35m.
- Hauteur du garde-corps : 1 m.
c. Densités et charges :
- Béton : 2500 kg/m3
- Etanchéité : 2400 kg/m3
- revêtement : 2300 kg/m3
- Garde-corps : 30 kg/m3
- Rail : 26 kg/m3
99
Figure 97 : Coupe transversal du tablier
2.2.2. Inventaire des charges permanentes
Poids des éléments du tablier :
densité volumique Surface poids longueur Poids Total Poids

Dimension
(kg/m3) (m2) (kg/ml) (m) (kg) (kg) total (t)
Poutre 2500 1,2×2 2,4 6000 40 240000

Hourdis 2500 0,2×3,6 0,72 1800 40 72000 321888 321,89
entretoise 2500 9,88 24720 0,4 9888
Tableau 5 : Poids des éléments du tablier
Ainsi le poids des éléments du tablier par travée est : 321.89 t.
Poids de la superstructure :
Eléments volumiques :
100
Dimensio
densité volumique Surface poids longueur Poids Total Poids
n
(kg/m3) (m2) (kg/ml) (m) (kg) (kg) total (t)
(m2)
étanchéité 2400 3,2×0,03 0,096 230,4 40 9216
revêtement 2300 2,5×0,06 0,15 345 40 13800 38516 38,52
caniveau 2500 0,0775×2 0,155 387,5 40 15500
Tableau 6 : Poids de la superstructure
Eléments linéiques :
densité linéaire poids longueur Poids Total Poids total
Nombre
(kg/ml) (kg/ml) (m) (kg) (kg) (t)
garde-corps 30 2 60 40 2400
4480 4,48
rail 26 2 52 40 2080
Tableau 7 : Poids des éléments linéiques
Ainsi le poids de la superstructure est : 43 t.
Poids total :
poids total valeur minimale valeur maximale
Coefficient de Gmin Gmin coefficient de Gmax Gmax
G (t) G (t/ml)
pondération (t) (t/ml) pondération (t) (t/ml)
364,89 9,12 0,8 291,91 7,3 1,4 510,84 12,77
Tableau 8 : Poids du Tablier
2.2. Les charges d’exploitation :

Le pont est conçu pour permettre l’accès du personnel à la tour d’évacuation et de prise, et
l’évacuation des équipements électromécaniques à l’aide d’un chariot roulant sur les rails. Ces
charges d’exploitation sont reparties en :
 Charge du chariot
 Charge piétonnière uniforme
2.2.1. La charge du chariot lorry :

Le chariot est destiné au transport du matériel à installer dans la tour d’évacuation, comme
il va servir aussi au transport du matériel d’entretien après l’installation du matériel de la tour
d’évacuation et de prise d’eau. Les vannes constituent le matériel le plus lourd à transporter.
101
Il se déplace sur quatre galets placés sur deux rails espacés de 1.40m et symétriques par
rapport à l’axe longitudinal. Il fera 3m de longueur et 1,8m de largeur. La distance entre les
galets est de 2,5m longitudinalement et 1,4m transversalement.
En plus du poids du Lorry qui vaut à 2 tonnes, Il faudra lui ajouter le poids d’une vanne qui
atteint 18 tonnes à placer sur le lorry pour le transport sur la passerelle.
L’effet de freinage du chariot est négligé et le coefficient de majoration dynamique est :
δ =1,1.
Vu la longueur très importante des poutres, on considère le chariot comme étant une
charge ponctuelle de poids 22T.
2.2.2. Charge piétonnière uniforme :

On applique une charge uniforme de 150 kg/m² de façon à produire léffet maximal envisagé.
Dans le sens de la largeur, chaque trottoir est chargé dans sa totalité, mais les deux trottoirs,
síl y en a deux, peuvent n´être pas chargés simultanément.
Dans le sens de la longueur, les zones chargées sont choisies de la manière la plus
défavorable maximal envisagé.
densité surface
poids (kg) poids (t)
kg/m² (m2)
piéton 150 84 12600 12,6
chariot - - - 22
Tableau 9 : Charges d'exploitation
2. Pré-dimensionnement des appuis :
2.1. Culée 1 :
Le tablier s’appuie sur une console qui est encastrée à l’Ouvrage
Unique. Elle va jouer le rôle de la culée. Cette console est considérée
comme étant « une console courte ».
Le béton de la console est caractérisé par fc28=27 MPa.
Afin de positionner la console, on commencera par calculer la cote

de son niveau supérieur, on fixera par la suite ses caractéristiques
géométriques pour s’assurer enfin que la contrainte de cisaillement à
l’encastrement est inférieure à la contrainte limite conventionnelle.
102
2.2. Cote du niveau supérieur de la console

La cote du niveau supérieur de la console = Cote d’entrée à la tour de prise – Hauteur totale
du tablier - Hauteur des appuis
La cote d’entrée à la tour de prise = 140.2 NGM
Hauteur totale du tablier = Hauteur tablier + épaisseur étanchéité + épaisseur revêtement =

2.5 + 0.03 + 0.06 = 2.77 m
Hauteur des appareils d’appuis = 0.15 m
D’où Cote du niveau supérieur de la console = 140.2 – 2.77 – 0.15 = 137.28 NGM
Cote du niveau supérieur de la console = 137.28 NGM
2.3. Caractéristiques géométriques de la console

La console est définit par sa hauteur de droite h1=1m et sa hauteur de gauche h2= 2m.
La distance entre l’armature supérieure et la limite inférieure de la console à l’encastrement

sera égale à la hauteur de gauche en retranchant l’enrobage, on obtient d=1.95 m.
La longueur d’about étant égale à 0.5m, on déposera le tablier à une distance 0.1m de la tour
de prise, ainsi la longueur a=0.6m.
Les conditions d<4a et d>a sont donc vérifiées, Quant à la longueur de la console, elle
sera égale à la distance ajoutée de 0.8m.
D’où l’=1.4m.
La largeur est fixée de façon à ce que la culée accueille les deux talons des poutres ainsi que
deux murets situés de part et d’autre. Cette largeur sera donc b=3.6m.
2.4. Sollicitations
2.4.1. Sollicitations produite par les charges permanentes :

On distingue le poids propre du tablier G0 ainsi que le poids de la superstructure Gs. Sur
toute la travée, cette charge a une valeur maximale Gmax= 510,84t calculée précédemment.
Or la sollicitation transmise à la console représente la moitié de cette charge.
103
2.4.2. Sollicitations produite par les charges d’exploitation :

On distingue les charges produites par les charges d’exploitation piétonnières et les
charges du chariot. Les charges d’exploitation piétonnières sont uniformément reparties sur le
tablier avec Qp=12,6 t. La sollicitation transmise est donc repartie uniquement sur la moitié du
tablier. Quant aux surcharges produites par le chariot, on considèrera le cas le plus défavorable
lorsque le chariot sera positionné sur l’appui fixé sur la console, ainsi la résultante sera Qc=22t.
2.4.3. Combinaison de charge à l’état limite ultime :

La combinaison à considérer vis-à-vis de l’état limite ultime est de la forme :
1.35Gmax + 1.5Qr
Avec :
- Gmax : ensemble des actions permanentes défavorables

- Gmin : ensemble des actions permanentes favorables
- Qr : charge routière sans caractère particulier (systèmes A, B et leurs effets annexes, charges de
trottoirs) obtenues par multiplication des charges figurant au Fascicule 61 -Titre II par :
- 1.07 aux ELU
- 1.20 aux ELS
- Aux ELS pour charges de trottoirs
L’action P à l’état limite ultime appliquée sur la console est donc :
1.35Gmax + 1.605Qp + 1.605Qc
Le tableau ci-dessous est une synthèse des résultats obtenus :
Sur travée (t) Sur appuis (t) Coeff à l’ELU P à l’ELU (t)
Gmax 510,84 255.42 1.35

390.2385
Qc 22 22 1.605
Qp 12.6 6.3 1.605
Tableau 10 : Calcul à l'ELU
2.4.4. Vérification de la contrainte de cisaillement :

La console étant soumise à un effort de flexion ponctuel vertical, l’effort tranchant à la
section d’encastrement est donc Vu=P=390.238t.
104
Par ailleurs, la contrainte de cisaillement est définie par :
𝑉𝑢
𝝉u =
𝑏0 𝑥 𝑑
Au niveau de l’encastrement, on a b0=3.6m et d=1.95m
Donc : 𝝉u = 55.59 t/m² = 0.556 MPa

En se référant aux règles BAEL 91 révisées99, la contrainte tangente limite est :
𝝉u = min (0.03 x (2 + φ) fcj ; 4MPa) = 2.04 MPa
La contrainte de cisaillement étant inferieure à la contrainte limite (𝝉u ≤ 𝝉u), les
dimensions choisies sont donc conformes aux règles. Ainsi, la console est schématisée ci-
dessous :
Figure 98 : Culée C1
2.5. Culée C6 :
2.5.1. Définition :
Les culées sont des appuis d’extrémités qui permettent de connaître la longueur totale
de la brèche à franchir. Ils assurent une liaison entre le pont et les remblais, chose qui les rend
particulièrement sensibles à une mauvaise conception.
Ainsi, on s’oriente toujours vers une conception raisonnablement surabondante et des formes
aussi simples que possible.
105
Par sa nature, la conception d’une pile culée est liée à bon nombre paramètres, eux-mêmes
plus ou moins dépendant les uns des autres, et on peut bien en citer :
 La hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage,
 Les problèmes d’implantation au sol, et le biais
 Le type du tablier à supporter
 Le niveau de fondation,
 L’éventualité des tassements,
 La nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils d’appui,
 La présence éventuelle de joint à pousser,
 Les délais d’exécution.
2.5.2. Importance de la culée :

Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée qui se
répartissent en une fonction mécanique et une fonction technique.
 Une fonction mécanique :
- Transmettre les efforts au sol de fondation
- Tenir les terres du remblai
- Limiter les efforts horizontaux et les déplacements verticaux
 Une fonction technique :
- Permettre l’accès à l’intérieur de l’ouvrage pour la visite d’inspection,
- Accueillir la chambre de tirage lorsque les conduites et les canalisations passent à l’intérieur
du tablier.
2.5.3. Choix de la variante :

Dans notre cas, on adoptera une culée de type enterrée, car ce type de culée est le plus simple
à concevoir et à réaliser, il est bien adapté à tout type de fondations (superficielles ou
profondes), de plus il permet de minimiser les efforts transversaux et les poussées des terres.
106
2.5.4. Pré-dimensionnement des éléments constitutifs :

Une culée enterrée est constituée par :
- Une tête de culée comprenant et le mur garde grève ;
- Semelle
- Deux murs en retour (absents) ;
- Deux pieux de diamètre 1.5m ;
a. La tête de culée :
 Le sommier d’appui :
Le sommier d’appui est un élément sur lequel s’appuie le tablier. Il a pour rôle de recevoir
les appareils d’appui et d’assurer le transfert des charges ainsi que la solidarisation horizontale
des éléments verticaux.
Sa surface doit être aménagée de manière à permettre :
- l’implantation des appareils d’appui ;
- la mise en place des vérins ;
- l’évacuation des eaux (prévoir une pente d’au moins 2% et une cunette contre le mur
garde grève) Compte tenu de ces exigences, le Pré-dimensionnement sera comme suit :
- Sa dimension verticale hc dépend des paramètres géométriques et mécaniques et doit être

supérieure à 0,6 m
- Sa dimension longitudinale correspond à la largeur du tablier ou à la nervure si le tablier

comprend des encorbellements importants.
- Sa dimension transversale doit être suffisante pour accueillir la zone d’about, l’implantation
du mur garde grève et le corbeau.
Dans notre cas :
 Sommier d’appuis :
 Hauteur : 1m + 0.75m (mur de blocage) Longueur : 5 m
 Largeur : 3m + 0.3 m (corbeau)
 Semelle :
107
 Hauteur : 1.7 m Longueur : 7.5m

 Largeur : 3m
 Le mur garde grève :

Il s’agit d’un voile en béton armé construit après le tablier qui a pour fonction de séparer le
remblai de l’ouvrage. Il doit résister aux efforts de poussée, aux efforts de freinage et à ceux
transmis par la dalle de transition.
Il peut avoir une section rectangulaire ou avec une avancée à la partie supérieure pour
ménager un espace entre le tablier et le mur garde grève pour permettre la visite et l’entretien
de l’about du tablier. Cet espacement doit être égal au moins à 40cm.
Il comporte un corbeau arrière, assez bas, pour la dalle de transition et un corbeau avant pour
l’appui du joint de chaussée, au niveau même de la chaussée Ses dimensions seront comme
suit :
- la hauteur du mur garde-grève dépend de la hauteur du tablier et des

dimensions des appareils d’appui et du bossage qui leur a été conçu.
- Longueur du mur garde grève est égale à la largeur du tablier diminué de

l’épaisseur des deux murs en retour.
Dans notre cas :
 Garde grève :
 Hauteur : 2.83m Longueur : 3.60m
 Largeur : 0.8m (tête) + 0.3 (pied) = 1.10m
- Son épaisseur e est fonction de sa hauteur hg, tel que le recommande le dossier pilote PP73
du S.E.T.R.A [7] :
- pour hg ≤ 1m alors e=0,20 m ;
- pour 1m< hg ≤ 2m alors e=0,1+0,1hg
- pour 2m< hg ≤ 3m alors e=0,30m
On retient une épaisseur de 0.3m, qui s’accorde avec la présence une dalle de transition
directement appuyée sur la partie inférieure du garde grève en raison de la présence de
l’articulation de la dalle.
108
b. La dalle de transition :
La dalle de transition est destinée à éviter tout risque de formation de dénivellation entre
l'ouvrage, qui constitue un point dur, et la chaussée courante.
Pour des ouvrages de l'importance des VIPP, le coût des dalles de transition est relativement
marginal, et leur suppression ne doit être envisagée que si elle ne fait aucun doute. En adoptant
une dalle de transition, le mur garde-grève doit comporter un corbeau arrière servant d'appui à
la dalle de transition. Ce corbeau doit être placé suffisamment bas pour libérer l'épaisseur
nécessaire du corps de chaussée.
Pour être efficace, sa longueur doit être suffisante et le remblai situé juste derrière les culées
doit être compacté dans de bonnes conditions de manière à éviter à la dalle de transition toute
rotation nuisible à la tenue du revêtement.
Son pré-dimensionnement se fera en se basant sur le document "Dalles de Transition des

Ponts Routes" du SETRA [8].
- Sa longueur est comprise entre 3 et 6m.
- Sa largeur est égale à la largeur du tablier diminué de l’épaisseur des deux murs de retour.
- L’épaisseur de la dalle de transition est, en général.
Dans notre cas :
 Dalle de transition :
 Hauteur : 0.3m Longueur : 4 m
 Largeur : 3.6 – 0.3 x 2 ailes = 3m
La dalle de transition aura une pente de 5%.
109
Figure 99 : Vue à gauche de la culée C6
Figure 100 : vue de face de la culée C6
3. Pré-dimensionnement de la pile V :
Les piles ont pour rôle de transmettre les efforts transmis par le tablier au sol de fondation.
Elles se distinguent des culées par le fait qu’elles sont à l’air libre sur la plus grande hauteur
et ne transmettent pas de réactions horizontales importantes. Pour cela elles seront vérifiées
comme étant soumises uniquement à la compression simple centrée.
La conception des piles est conditionnée par les paramètres suivants :
- La hauteur des piles

- La nature du sol
110
- Le type de fondations
- Le coût
- La manière d’exécution
- L’aspect esthétique
3.1. Morphologie de pile 5 :
3.1.1. Choix de la section :

L’analyse des différents types de pile, à savoir les piles voiles, les piles marteaux, les palées,
les piles en caisson, les piles de type poteaux,… basé sur les conditions énumérées
précédemment tout en se focalisant sur le critère économique et l’exécution, permet d’opter
pour des piles en caisson de section rectangulaire.
La hauteur des piles étant importante, les efforts horizontaux appliqués en tête de pile
engendrent des moments importants et il est nécessaire d'adapter l'inertie des piles aux efforts.
On a alors recours à des piles en H ou en forme de caisson de section constante ou variable,

présentant un bien meilleur rendement mécanique que les sections pleines.
En raison de la facilité d’exécution, on abandonne les piles en H et les piles en caisson de

section circulaire au profit des piles caissons à section carrée qui s’avèrent les mieux adaptées
dans notre cas.
Pour résumer, les piles en caisson s’adapte aux piles de grande hauteur afin d’assurer la
rigidité vis-à-vis des efforts horizontaux. De plus elles consomment moins de matière par
rapport aux autres variantes étant donné qu’elles sont creuses. Quant à leur exécution, elles
seront réalisées par un coffrage grimpant.
3.1.2. Caractéristiques géométriques :

La section des piles doit être choisie pour éviter son flambement. L’épaisseur minimale des
piles en caisson est de 30cm, elle en générale comprise entre 30 et 60cm. Etant en présence de
piles de grande hauteur, on prend e=50cm. Par ailleurs, les dimensions de la section intérieure
seront Aint x Aint = 2.70 x 1.50m = 4.05m. On déduit donc les dimensions de la section
extérieure Aext x Aext = 3.70 x 2.50m = 9.25m.
111
Figure 101 : Section creuse de la pile P5
3.1.3. Chevêtre :
Le dimensionnement de la tête de pile est conditionné par l'implantation des appareils
d'appui définitifs et des niches à vérins. Ces contraintes dimensionnelles sont relativement
importantes dans le cas des piles puisqu'on doit réaliser deux lignes d'appui par appui.
Compte tenu des dimensions courantes des abouts de poutres, les deux lignes d'appui sont
distantes d'un mètre environ. La longueur est donc voisine de deux mètres. Cette dimension
doit être considérée comme un minimum, qui pourra être augmenté si les poutres ont une grande
portée ou si les piles sont de grande hauteur, de manière à offrir une surface de travail plus
confortable au personnel d'exécution. La longueur dépend donc de la dimension des colonnes,
de la zone d’about et de l’espacement entre les travées On retient une longueur de 2.5m.
Transversalement, la largeur totale la largeur dépend des dimensions des colonnes, de la

largeur du tablier et des espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre.
Dans notre cas, on prend une largeur de 5.2m. Sa hauteur doit être supérieure 0,80 m, on
prend une hauteur de 1m.
3.1.4. Muret :
Afin d’empêcher le déplacement horizontal des poutres on dispose de 2 murets de part et
d’autre du chevêtre. La longueur est donc 2.5m.
La distance disponible entre le talon des poutres et le bout du chevêtre étant de 0.5 m, on
garde un espace de 0.15 m pour l’entretien et la manipulation du personnel. On prend une
largeur des murets de 0.25m et une hauteur de 0.5m.
112
3.1.5. Calcul de l’élancement :

Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être vérifiées
en tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces comprimées, c’est
l’objet du calcul suivant.
Les caractéristiques de la pile sont comme suit :
- Lint = 2.70m - lext = 2.50m

- lint = 1.50m - e = 0.5m
- Lext = 3.70m - L0 = 23.00 m
Dans le présent cas, la pile est encastrée aux niveaux de la semelle et articulée au niveau du
chevêtre, la longueur de flambement est donc Lf =0.7 x L0 = 40.705m.
La section de la pile est :
S= Aext- Aint= 5.2 m²
Avec : A ext = L ext x l ext =9.25 m²
A int = L int x l int = 4.05 m²
L’inertie de la section est :
(𝑙𝑥𝐿3 )ext− (𝑙𝑥𝐿3 )𝑖𝑛𝑡

I= =8.09m4
12
Le rayon de giration est donc :
𝐼
i= √ = 1.25 m
𝑆
Par conséquent l’élancement est :
𝐿𝑓
λ= = 32.57
𝑖
3.1.6. Vérification au flambement :

L’effort normal résistant ultime de la pile est obtenu par correction de la formule théorique
comme suit [Art. B8.4] :
𝐵𝑟 .𝑓𝑐28 𝑓𝑒
Nu= α [ +A ]
0.9 Ƴ𝑏 Ƴ𝑠
113
Avec :
- Br : La section réduite du poteau obtenue en réduisant 1cm d’épaisseur de béton sur
toute la périphérie
- A : Section d’armatures comprimées prises en compte dans le calcul
- Ƴb= 1.5
- Ƴs =1.15
- Le coefficient fonction de l’élancement mécanique λ du poteau.
0.85
- α= 𝜆
1+0.2 ( )²
pour λ ≤ 50
35
50
- α = 0.06 ( 𝜆 )² pour 50 ≤ λ ≤ 70
On obtient :
𝟎.𝟖𝟓 𝟎.𝟖𝟓
α= 𝝀 = 𝟑𝟐.𝟓𝟕 = 0.72
𝟏+𝟎.𝟐 (𝟑𝟓)² 𝟏+𝟎.𝟐 ( 𝟑𝟓 )²
Les valeurs sont à diviser par :

- si plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours
- si la majeure partie des charges est appliquée avant 28 jours, et on prend la contrainte fcj au
lieu de fc28
𝑓𝑒
A ce niveau de pré-dimensionnement, on négligera le terme A Ƴ𝑠 , ainsi on sera plus en
sécurité.
𝐵𝑟 .𝑓𝑐28
Ainsi : Nu= α [ ]
0.9 Ƴ𝑏
Avec Br = (L ext – 0.02) (l ext – 0.02) - L int xl int
Br = (3.7 – 0.02) x (2.5 – 0.02) – 2.7 x 1.5
Br = 5.08 m²
Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :
λ α α/1.1 Ƴb Fc28 Br Nu (Mn)

32.57 0.72 0.654 1.5 27 5.08 73.152
Tableau 11 : Résultat des constantes
114
Le pré-dimensionnement des piles sera fait dans le cas statique. Les charges à considérer
pour le calcul des piles sont :
 Les charges permanentes dues :
- au poids propre maximal de la travée contenant le tablier ainsi que sa superstructure Gmax
calculé précédemment
- au poids propre du chevêtre de hauteur 1 m
Densité Surface Hauteur Poids du chevêtre

volumique (t/m3) (m²) (m) (t)
2.5 13 1 32.5
Tableau 12 : Poids du chevêtre
- au poids propre des deux murets
Densité volumique Surface Hauteur Poids des murets

(t/m3) (m²) (m) (t)
2.5 0.625 0.5 1.5625
Tableau 13 : Poids des murettes
- au poids propre de la pile P5
Densité volumique Surface Hauteur Poids de la pile

(t/m3) (m²) (m) (t)
2.5 5.2 23.00 299
Tableau 14 : Poids de la pile
Les charges d’exploitation relatives

- aux piétons Qp appliquée sur toute la travée
- au chariot Qc appliquée sur l’appui
A l’état limite ultime, l’effort normal appliqué à la base de la pile est donc
Nu=1.35Gmax +1.35Gpile +1.35Gchevêtre+1.35Gmurets +1.605Qp+1.605Qc
115
Poids Coeff de Poids Total en t Poids Total en

ponderation MN
Gmax 510,84 1.35
Gpile 299 1.35
Gchevêtre 32.5 1.35 1194.8 11.948
Gmurets 1.5625 1.35
Qp 12.6 1.605
Qc 22 1.605
Tableau 15 : Poids total
4. Pré-dimensionnement de la semelle V :
En raison de la bonne qualité du terrain, on utilise des semelles superficielles. En effet, la
semelle de la pile v sera assise sur un massif en béton armé. Ce dernier est ancré à la dalle de
confortement de la rive gauche et dans le terrain par des ancrages (armatures en acier).
La résistance à la compression de ce béton est très importante, elle est de 27 MPa.
4.1. Inventaire des charges :

Les charges à prendre en considération pour le pré-dimensionnement de la semelle sont
établies de façon à obtenir le cas le plus défavorable, et ce dans le sens transversal. Ainsi les
charges dimensionnées sont :
 Le poids propre du tablier y compris sa superstructure minimal Gmin afin de réduire l’effort
stabilisant.
 Le poids propre de la pile Gpile et de la semelle Gsemelle.
 Le vent qui se justifie par la hauteur importante du pont.
 Le poids de l’eau sur la semelle jusqu’au niveau de la retenue normale RN étant donné
qu’il est le cas le plus dimensionnant.
Dans le cas où le niveau d’eau atteint le PHE, l’effort renversant du vent est moindre. Alors
que dans le cas où le barrage est vide, les sous-pressions disparaissent.
 Les sous-pressions dues à la présence de l’eau jusqu’au niveau de la retenue normale.
Les poussées hydrostatiques s’équilibrent, donc elles ne seront pas prises en compte.
116
Les charges appliquées sur la semelle sont illustrées dans ce qui suit :
Figure 102 : Inventaire des charges
4.1.1. Poids propre :

Tablier + superstructure : Gmin = 291.91 t
Chevêtre : Gchevêtre = 32.5 t
Pile : Gpile = 299 t
Murets : 1.5625 t
Semelle : Après vérification des dimensions de la semelle, on obtient une semelle à section
carrée de 6m de côté et une hauteur de 2m.
Figure 103 : pile sur semelle
117
Densité volumique Dimension Surface Hauteur Poids de la pile

(t/m3) (m²) (m) (t)
2.5 6x6 36 2.00 180
Tableau 16 : Poids de la pile
4.1.2. Action du vent :

En se référant au fascicule 61 titre II, le vent soufflant horizontalement dans une direction
normale à láxe longitudinal de la chaussée ou le trottoir, développe sur toute surface frappée
normalement une pression de 0.2t/m².
Lorsque le vent souffle le pont n’est supposé porter aucune charge mobile sur son tablier et
les effets du vent et des charges ne sont pas susceptibles de se cumuler.
On suppose que le vent agit sur la surface comprise entre le niveau de la retenue normale
RN jusqu’au niveau supérieur du tablier.
La résultante du vent est résumée dans le tableau ci-dessous, elle est appliquée au centre de
gravité de chaque élément :
Surface t/m² F (t)
Tablier 112 0.2 22.4
Chevêtre 5.2 0.2 1.04
pile 28.083 0.2 5.62
Tableau 17 : Action du vent sur chaque élément
4.1.3. Poids de l’eau :

La semelle est soumise à la pression de l’eau située au-dessus d’elle,
Pression eau = Ƴeau x h

Avec : Ƴeau est la densité de l’eau = 1000 kg/m3
h : la hauteur de l’eau sur la semelle h=23.00m
Sa résultante est appliquée au centre de gravité de la semelle, elle est calculée par :
Peau = Pression eau x S
Avec S la surface de contact eau-semelle S= 6² - 3.7² = 22.31 m².
D’où : Peau = Pression eau x S = 23 x 22.31 = 513.13 t.
4.1.4. Sous-pression :
L’eau existant dans la retenue du barrage jusqu’au niveau RN développe des sous
pressions : Pression eau = Ƴeau x h
118
Avec :Ƴeau est la densité de l’eau = 1000 kg/m3.

h : la hauteur de l’eau depuis le niveau inférieur de la fondation jusqu’au niveau RN.
H = 23.00 + 2 = 25m.
Sa résultante est appliquée au centre de gravité de la semelle, elle est calculée par :
SP = Pression eau x S
Avec S la surface de la semelle S=6²=36m²
Ainsi : SP = 900 t
Les résultats sont représentés dans le tableau suivant :
éléments bras de
F (t) M/A Moments
d'application levier
Tablier 291,91 3 875,73
Pile 299 3 897
poids
fondation 180 3 540
propre
muret 1,5625 3 4,6875
chevêtre 32,5 3 97,5 2414,9175
Résultat 804.9725 2414,9175

Tablier 22,4 28,8 645,12
vent chevêtre 1,04 26 27,04
Pile 5,62 25 140,5
SP-P eau fondation 386,87 3 1160,61 1973,27
Résultat 415.93 1973.27

Tableau 18 : Moment globale
5. Pré-dimensionnement du pieu (P5)
5.1. Introduction :
Pieu : élément de la structure qui supporte l’O.A et transmet les charges au sol.
Dans cette partie, on a essayé de pré-dimensionner un pieu (P5) sous une charge maximal
de 804.92t, pour cela il nous a fallu une étude géotechnique pour savoir les types de couche
dans chaque profondeur, ensuite on a eu besoin d’un Laboratoire afin d’effectuer des essaies
sur chaque couche et nous donnée :
- la pression de fluage - la pression limite - Module pressiométrique
119
Remarque :
Presque dans tous les projets on part d'un avant-projet établi de façon plus ou moins
empirique : c'est le prédimensionnement. On le soumet ensuite aux vérifications nécessaires. Si
une ou plusieurs conditions ne sont pas satisfaites, on reprend le projet jusqu'à l'obtention d'une
fondation capable de résister correctement aux charges transmises par l'ouvrage et résultant
d'une descente de charges.
Après avoir effectué un sondage de 40m, on effectue un essai pressiométrique.
5.2. L'essai pressiométrique :

C’est un essai in-situ qui consiste à dilater radialement une sonde cylindrique tri cellulaire
placée dans le terrain, à mesurer et à enregistrer les pressions appliquées par la sonde et les
variations volumiques de cette dernière afin de déterminer la relation entre la pression appliquée
et l'expansion de la sonde.
Figure 104 : Résultat de l’essai sonique
120
5.3. Diamètre
Pour les pieux circulaires, on parle de diamètre D alors que pour les autres sections, on parle
de largeur B.
Les gros pieux forés ou puits (B > 1.00m) sont en règle général, réservés aux grands
ouvrages.
Les pieux forés, non tubés sur toute leur longueur, ont une dimension transversale minimale
de 0.60 m. Pour les ponts routes, il est recommandé de ne pas descendre au-dessous de 0.80 m.
Les petits pieux ne sont adaptés qu'aux ouvrages modestes, d'appuis modérés.
Plus particulièrement les micros-pieux ont un diamètre inférieur ou égal à 250 mm Si les
efforts horizontaux sont faibles les pieux de faibles diamètre (B ≤ 0.60 m) peuvent convenir,
quitte à les, incliner, alors que ceux de grands diamètres ont rarement besoin d'être incliné.
Le choix du diamètre du pieu peut être conditionné par sa longueur. (Dans notre cas on
prend B = 1.2m).
5.4. Longueur :
La longueur des pieux dépend :
- de l'épaisseur des couches de sols résistants devant être traversées par le pieu pour
mobiliser un frottement latéral suffisant.
- de la profondeur du substratum résistant et de l'encastrement prévu dans le substratum
si l'étude montre qu'il est nécessaire de l'atteindre.
Remarques : Dans le cas où le substratum n'existe pas où se trouve à grande

profondeur, on cherchera à profiter au maximum de la résistance au frottement latéral.
Les pieux sont alors dits flottants, car l'effort de pointe est très faible.
Dans notre cas on prend une grande profondeur avec le module pressiométrique le
plus petit d’où on obtient une profondeur de : 23 m.
121
Figure 105 : Semelle sur plan
5.5. Vérification de la longueur du pieu :
5.5.1. Charge limite d’un élément de Fondation : Qu

Qu = Qpu + Qsu
Figure 106 : Pieu chargé (SETRA)
5.5.2. Effort mobilisable suivant la pointe Qpu :

Qpu = A.qu ou Qpu = ρp.A.qu
A : section de la pointe
122
ρp : Coefficient réducteur (cas de pieu ouvert, H, palplanche)
qu : Contrainte de rupture : qu = Kp . Ple*
1 𝐷+3𝑎
Ple* = ∫ 𝑃𝑙(𝑧)𝑑𝑧
𝑏+3𝑎 𝐷−𝑏
b = min (a,h)
a = la moitié de la largeur B de l’élément de fondation si celle-ci est supérieure à 1m et à 0,50m dans
le cas contraire.
h = ancrage dans la couche porteuse
pl* (z) est obtenu en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire les différents Pl*
123
Dans notre ce cas on a : Pl = 5.14 donc sol Rocheux, et d’après le deuxième tableau on
obtient un Facteur Kp comprit entre 1.1 et 1.8
Donc notre exemple on prend Kp = 1.5
1 𝐷+3𝑎
On a : Ple* = ∫ 𝑃𝑙(𝑧)𝑑𝑧
𝑏+3𝑎 𝐷−𝑏
Avec a = 0.6 et b = 0.6 d’où Ple* = 5.13 MPa
Donc qu : Kp . Ple* = 1.5 x 5.13 = 7.695MN = 769.5T
𝐷 1.2
On a encore A = πr² = π ( ) ² alors A = π x ( ) ² = 1.13 m²
2 2
D’où Qpu = A.qu = 1.13 x 7.695 = 8.695 MN
5.5.3. Effort limite mobilisable par frottement latérale Qsu :

Qsu = P ∫0 𝑞s(z) dz ou Qsu = ρs P ∫0 𝑞𝑠(z) dz
ℎ ℎ
Avec :
P : Périmètre de l’élément de fondation
qs (z) : Frottement latérale unitaire limite à la cote z
ρs : Coefficient réducteur (cas de palplanche)
124
125
On a un sol rocheux foré simple d’où catégorie Q6 et on a un pl* = 5.13 MPa.
Ce qui nous donne un qs = 0.3 MPa.
On a P = 2πrL avec : L = 1
D’où P = πD = π x 1.2 = 3.77 m
ℎ
Et on a : Qsu = P ∫0 𝑞s(z) dz = P.h.qs
Avec h est la hauteur d’ancrage : h = 20.4 – 13.5 = 6.9m
On obtient : Qsu = 3.77 x 6.9 x 0.3 = 7.804 MN
Conclusion :
Qu = Qpu + Qsu
Qu = 8.695 + 7.804 = 16.499 MN
Ce calcul est fait sans coefficient de sécurité, pour cela il faut toujours ajouter ces
coefficients :
126
On utilise la mise en œuvre sans refoulement qui nous donne
Qc = 0.5 x 8.695 + 0.7 x 7.804
Qc = 4.347 + 5.463
Qc = 9.81 MN
Notre zone est une zone sismique donc on va ajouter des charges sismiques :
Dans notre exemple on va dimensionner à l’ELU
𝑄𝑢 9.81
Caccidentelles = Csismique = 1.20 = 1.20 = 8.175 MN
Cette charge est supérieure à celle appliquée par le pieu à l’ELA, de ce

fait la profondeur ainsi que la section du pieu sont suffisante.
𝑄𝑢 9.81
Carrachement = − =− = - 7.55 MN
1.30 1.30
La résistance conventionnelle à la compression du béton d’un pieu foré tubé est déterminée
suivant le Fascicule 62 :
(𝑓𝑐𝑗; 𝑓𝑐 𝑙𝑖𝑚) 30
fc* = inf = 1.2 𝑥 1.05 = 23.81 MPa
𝐾1 𝑥 𝐾2
avec : fc lim  30MPa ; fcj  34MPa ; k1  1,2 ; k2  1,05
127
Figure 107 : Pression sur un ou un groupe de pieu (Google)
5.6. Disposition en plan d'un groupe de pieux

La disposition en plan des pieux d'une même fondation doit permettre :
- d'assurer une répartition la plus homogène possible des charges axiales entre les
différents pieux,
- d'assurer le centrage du groupe de pieux sous les parties de la structure qui transmettent
des sollicitations à la fondation.
L'espacement minimal de deux pieux doit être de 1.5 B, soit un entraxe minimal de 2.5 B, et
cela pour de raisons d'exécution (B étant le diamètre du pieu en m). Bien qu'il n'existe pas
d'espacement maximal à respecter, il faut éviter une distance entre pieux trop importante qui
conduit à une forte épaisseur de la semelle de liaison.
E1min = 1.5 x 1.2 = 1.8 m
E2min = 2.5 x 1.2 = 3 m
Dans notre exemple on prend :
E1 = 3.6 m.
E2 = 3.6 m.
Figure 108 : Vue au-dessus des pieux sur

Travail du groupe de pieux : semelle
Pour l’espacement centre en centre entre les

pieux d’un groupe est de 2 à 3.5 fois le diamètre du pieux on utilise la relation suivante :
128
Q ulti (groupe) = 0.66 x Q ulti (1pieu) x nombre de pieux.
Q ulti (groupe) = 0.66 x 9.81 x 12
Q ulti (groupe) = 77.69 MN.
Chapitre IV : Stabilité du talus
1. Principe de l’analyse de stabilité :

Le but de cet essaies est de contrôler la sécurité au glissement pour diverse surfaces de
rupture possibles. On parle alors de telle forme, lorsque les hypothèses faites à ce sujet sont
vérifiées :
- Rupture plane lorsque la stratigraphie présente des alternances de couches très différentes,
ou lorsque la longueur de la surface de glissement est très supérieure par rapport à l’épaisseur
du terrain.
- Rupture circulaire lorsque le sol est homogène et les conditions hydrauliques le sont aussi.
- Rupture non circulaire (logarithmique) lorsque le sol n’est pas homogène.
1.1 Localisation du cercle de glissement :

Les ruptures ont d’une façon générale, l’allure de glissements rotationnels circulaires parmi
lesquels on distingue :
 Les cercles de talus
 Les cercles de pieds
 Les cercles profonds
Le cercle de pieds est le plus susceptible de se produire étant donné que :
129
- la digue est homogène
- le sol situé sous le niveau du pied du talus est de bonne qualité
- la cohésion est faible devant la friction
1.2 Principe de calcul :

Le principe de vérification de stabilité des talus consiste à chercher la surface de rupture la
plus critique qui donne le coefficient de sécurité minimale.
Pour des versants où le glissement est apparu, le calcul de stabilité a pour but de repérer les
causes principales du phénomène et par la suite définir les dispositifs de confortements
nécessaires pour améliorer la stabilité de terrain et faire augmenter le coefficient de sécurité à
une valeur supérieure à 1.
1.3 Calcul du coefficient de sécurité :

Un bon nombre de méthode d’analyse à surface circulaire ont été développées. Nous allons
suivre la méthode de Bishop qui est considéré aujourd’hui comme étant suffisamment précise.
Mais cette méthode requiert la connaissance du coefficient de sécurité calculé

préalablement via la méthode ordinaire des tranches qui a toujours été utilisé.
Pour les deux méthodes, une masse de sol susceptible de glisser est définie par une surface
de rupture circulaire. Cette masse est divisée en tranches afin de tenir compte des variations
de résistance et de contrainte le long de la surface tel que montré à la figure ci-dessous.
a. Facteur de sécurité :
130
𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑏𝑙𝑒
Fs =
𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢é
 Normaux : Fs ≥ 1.40
 Spéciaux : Fs ≥ 1.30
 Exceptionnels : Fs ≥ 1.20
b. Exploitation avec tremblement de terre :

 Lac plein avec niveau normal
 Abaissement normal
c. Les bases de vérification :

 Le modèle de rupture possible :
- Glissement plan, circulaire ou selon une surface quelconque.
 La résistance au cisaillement du sol mobilisable le long de la surface potentielle de
glissement :
- Les paramètres de la résistance au cisaillement ;
- La répartition des pressions interstitielles ;
- Les charges externes appliquées sur le terrain ;
- Le poids volumique du sol.
d. Hypothèse :
La résistance maximum du sol peut être mobilisée en même temps sur la surface de
rupture considérée convient bien au matériau élastoplastique problème pour les matériaux
fragiles :
- Rupture progressive
- La résistance maximum ne peut pas être mobilisée en même temps sur toute la surface de
rupture
- Phénomène de dilatance
131
Figure 109 : Vue en plan
Figure 110 : Vue de face du remblai
Dans notre exemple on va supposer que le niveau de l’eau s’élève

jusqu’au sommet du talus.
Poussée de l’eau parallèle à l’écoulement
132
Résistance maximale mobilisable de la résistance en cisaillement :
Tr = (N – U) tan φ ; T= ᵞsat x h x b x cosβsinβ

Avec :
N= ᵞsat x h x b x cos²β ; ᵞ
U = w x h x b x cos²β
Souvent : ᵞ’= ᵞ w
𝑇𝑟 ᵞ’ tanφ tanφ
 Fs = = =
𝑇 ᵞsat tanβ 2 tanβ
[L’eau double le risque de l’instabilité]
Les caractéristiques de notre sol :
- Remblais d’accostage en Enrochement

- Angle de frottement : φ=45°
- Cohésion : C = 0
- Masse Volumique saturée : ᵞ = 22 KN.m-2
133
- Pente de : 2/3
On obtient pour cela :
𝑇𝑟 ᵞ’ tanφ tanφ tan45

Fs (en présence d’eau)= = = = 2 = 0.75
𝑇 ᵞsat tanβ 2 tanβ 2 tanβ = 2 x
3
Remarque :
L’eau augmente doublement le risque d’instabilité (glissement du terrain)
Fs (sans présence d’eau) = Fs (en présence d’eau) x 2 = 0.75 x 2 = 1.5 > 1.2
P.S : 1.2 est un Facteur de sécurité exceptionnel
2. Partie Logiciel : Géostudio (Géoslope)
2.1. Démarche de calculs par logiciel :

1- Ouvrir le logiciel (mode étudiant)
134
2- Choisir la partie Géoslope
3- Créer un nouveau projet contenant :

 Condition de la pression d’eau : Ligne piézométrique (PHE, RN), Rien (Sec)
 Glissement surfacique : Rayon et Grille
4- Créer deux axes (x ; y)
135
5- Tracer deux régions pour chaque matériau tout en respectant la pente 3/2
 Hauteur du remblai : 31 m
 Hauteur de la T.N : 7 m
6- Entrer les données de chaque matériau (Cohésion, Angle de frottement, …) en
suivant le modèle de Mohr-coulomb
7- Tracé la ligne piézométrique pour PHE, RN

8- Dessiner une grille de rayon
9- Sélectionner la région (terrain) ou se trouve la zone de glissement
10- Appliquer et affiché les résultats
11- Tirer des conclusions et les comparé avec celles théoriques
2.2. Etat saturé avec PHE
136
137
On obtient un coefficient de sécurité critique en présence d’eau de 1.606
138
Conclusion :
D’après ce graphe obtenue du PHE, on a Fs = 1.606 (en présence d’eau) > 1.2. Ce qui
implique que notre pente est très stable.
P.S : La valeur donnée par le logiciel reste approximative.
2.3. Etat saturé avec RN
139
Conclusion :
D’après ce graphe obtenue du RN, on a Fs = 1.653 (en présence d’eau) > Fs du PHE = 1.606
> 1.2. Ce qui implique que notre pente est très stable.
2.4. Etat SEC
140
Conclusion :
D’après ce graphe obtenue à l’état sec, on a Fs = 1.685 > Fs du RN = 1.653 > Fs du

PHE = 1.606 > 1.2.
La présence de l’eau diminue la stabilité du talus
Chapitre V : Etudes de la précontrainte des

poutres
La précontrainte sera étudié pour que la poutre peut supporter un système de charge Bc, pour
cela on va commencer par la détermination du moment de cette charge en utilisant la méthode
des lignes d’influence puis on cherche le coefficient de Guyom-Massonnet et finalement on
calcule la précontrainte suivant au moment calculé.
1. Les lignes d’influences

Système B :
Utilisation des lignes d’influences : Pour avoir le moment, on multiplie les ordonnées des
lignes d’influence par la force P dans le cas où cette force est concentrée, si elle est répartie
uniformément c’est par l’aire de cette ligne d’influence.
141
Théorème de barrée : Le moment fléchissant est maximum au droit essieu de façon que cet
essieu et la résultante du convoi se trouvant symétriquement par rapport à l’axe de la poutre.
Système Bc :
La résultante se trouve à droite de l’axe de la poutre : La résultante du convoi R = 60 t.
Figure 111 : Système Bc (SETRA)
Xr/A= [(12 x 4,5) + (12 x 6) + (6 x 10,5) + (12 x 15) + (12 x 16.5)]/ 60 Xr/A = 9,45 m
a = 9,45 – 6 = 3,45m
£ = 3.45/ 2 = 1.725m (Distance depuis la moitié jusqu’à la dernière roue du Camion Bc1)
Figure 112 : Charge Bc
𝑏.𝑥 𝑎.𝑥 0.5 𝐿 .𝑥

On a : x > a => Yi = Y au milieu = = = = 0.5 x 18.25 = 9.125 m
𝐿 𝐿 𝐿
𝑏.𝑥 (𝐿−𝑥).𝑥 (40−18.25).18.25

x = a => Ymax = = = = 9.925 m
𝐿 𝐿 40
9.925
Tanα1 = = 0.544
18.25
142
Y1 = Tanα1 x 16.775 = 0.544 x 14.755 = 9.1256 m
Y0 = Tanα1 x 12.275 = 6.6776 m
Ymax = 9.925 m
9.925
Tanα2 = = 0.457
21.725
Y3= Tanα2 x 0.457 = 7.872 m
Y4 = Tanα2 x 12.725 = 5.815 m
Y5 = Tanα2 x 11.225 = 5.13 m
D’où :
Mi = ∑ 𝑃𝑖𝑌𝑖 = 447 t.m = 4470 KN.m
Vérification par robot :
Afin de vérifier le moment de la charge Bc trouvé par la méthode des lignes d’influence, on a
essayé de modéliser cette charge par le logiciel ROBOT en respectant les normes déjà signalées.
Figure 113 : modélisation de la charge Bc
143
Figure 114 : la valeur du moment le plus défavorable
Conclusion :
La valeur trouvée par la méthode des lignes d’influence et la même que celle trouvé ci-dessus
par le logiciel ROBOT.
2. Détermination de le CRT sous l'effet de la charge Bc.
2.1. Caractéristiques géométriques :

a. Tablier :
Portée (m) 40
Largeur (m) 3,6
Nombre de poutre (m) 2
Entraxe (m) 2,1
Tableau 19 : Géométrie du tablier
144
b. Poutre :
Figure 115 : Détail de la poutre
La hauteur de la poutre (hp) 2,3 m

La hauteur de la dalle de compression (hd) 0,12 m
La largeur de la dalle de compression (b0) 1,5 m
La hauteur de talon (hta) 0,33 m
La largeur de talon (bta) 0,76 m
L’épaisseur de l’âme (ba) 0,23 m
La fibre supérieure (y2) 1,17 m
La fibre inférieure (y1) 1,13 m
Moment d’inertie de flexion par rapport à G (Ip) 0.6 m4
Tableau 20 : Détail de la poutre
2.2. Moments d'inertie de torsion :

La section est peut être décomposée en 3 éléments :
Figure 116 : Calcul du moment d’inertie
145
Le moment d'inertie de torsion par élément est :

1 1
I1 = 2 × 3 × b0 × hd3 = 4, 32.10-3 m4
2(hp−hd)
I2 = K( ) × (hp − hd)ba3 = k (18, 96) x 0, 026 = 8, 53.10-3 m4
ba
2(bta−ba)
I3 = K( ) × (bta − ba).hta3 = k (1, 6) x 0, 02 = 4, 13.10-3 m4
hta
PS :
- I1 : Inertie de la table de compression
- I2 : Inertie de l’âme
- I3 : Inertie du talon
Les valeurs de k sont calculées pas la formule de VIPP :
1 0.168 −0.13.𝑥
K(x) = − (0.051 + )𝑒
3 𝑥
Le moment de torsion total est :
Kp = Ͳ1 + Ͳ2 + Ͳ3 = 0,013 m4.
2.3. Calcul des rigidités :

a. Poutre :
Ip
ρp = E × = 0,28 E
b1
kp
ɤp = E ×
2.b1
= 3,09.10-3E
b. Hourdis :
ℎ𝑑 3
ρh = ɤh = E =1,44.10-4E
12
Le paramètre de torsion :
ɤp + ɤh
α= = 0,25
2√ρp × ρh
Le paramètre d’entretoisement :
b 4 ρp
Ɵ = × √ = 0,6 ˃ 0,3
L ρh
Dans ce cas on utilise la méthode de Guyon-Massonnet.
2.4. Calcul de CRT :

a. Courbe de K :
 Interpolation sur y :
146
2,1
y= b = 0,58b
3,6
K0.58b=kb/2+(k3b/4-kb/2)×0.32
 Interpolation sur α :
kα=k0+ (k1-k0)√𝛼
Les résultats de l’interpolation sont récapitulés dans les tableaux suivants :
α=0 Ɵ=0,6
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
b/2 -0,5241 -0,1615 0,2117 0,6119 1,0447 1,4853 1,8575 2,0778 2,2358
k0
3b/4 -0,7808 -0,4806 -0,1615 0,2154 0,6968 1,3177 2,0778 2,9106 3,7122
0,58b -0,606244 -0,263612 0,092276 0,48502 0,933372 1,431668 1,927996 2,344296 2,708248
α=1 Ɵ=0,6
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
b/2 0,4349 0,5243 0,641 0,7992 0,9996 1,2207 1,3994 1,4582 1,4686
k1
3b/4 0,3362 0,4171 0,5243 0,6761 0,8839 1,151 1,4582 1,7518 1,9607
0,58b 0,403316 0,489996 0,603656 0,759808 0,962576 1,198396 1,418216 1,552152 1,626072
e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

kα -0,10 0,11 0,35 0,62 0,95 1,32 1,67 1,95 2,17
Tableau 21 : Résultat d'interpolation
147
ligne d'infuence K
2,50
2,25
2,00
1,75
1,50
1,25
1,00 k
0,75
0,50
0,25
0,00
-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 -0,25
-0,50
Diagramme de la ligne d’influence K(α)
Puisqu’il n'y a pas de glissière de sécurité alors la largeur chargeable est égale à la largeur
roulable.
Lch = Lr = 2,5 m
Dans ce cas on a une seule voie de largeur 2,5 m ≤ 5,5 m ce qui implique que le pont est de
la 3ère classe.
D’après le tableau ci-dessous, la valeur de bc est 1.
Nombre de files de
1 2 3 4 ≥5
camions
1ère 1,2 1,1 0,9 0,8 0,7
Classe du
2ème 1 1 --- --- ---
pont
3ème 1 0,8 --- --- ---
Tableau 22 : Valeurs de Bc en fonction de Nf et de la classe du pont (SETRA)
1 1
KBc= (k1+k2) = (1,73 + 0,29)= 1,01
2 2
Avec k1 et k2 sont déterminés d’après le graphe de k(e).
Le CRT ᶯBc est :
148
KBc 1,01
ᶯBc= 𝑛
=
2
= 0,505
Coefficient de majoration dynamique δB :
0,4 0,6
δB = 1 + + = 1,06
1+0,2×L 1+4×G/S
Avec :
L : longueur de la travée = 40m.
G : Poids total de cette travée = 510,84 t.
S : Poids total le plus élevé du système B = 60t.
Coefficient de pondération des charges ɤQ1 :

ɤQ1= 1,20 à l'ELS
Ainsi le moment maximum est :
ML/2 = ɤQ1× ᶯBc × δB × ∑ PiYi = 2,87 MN.m
3. Calcul de la précontrainte
3.1. Caractéristiques :
3.1.1. Béton :
Le béton utilisé pour les poutres précontraintes est un béton de classe B 40, dont la résistance
caractéristique à 28 jours atteint 40 MPa. Par la suite, on travaillera avec ce type de béton dont
les caractéristiques sont :
fc28 = 40 MPa
{
ft28 = 3 MPa
Quant au béton de l’hourdis, il est de classe B 30. On a donc :
fc28 = 30 MPa
{
ft28 = 2.4 MPa
Pour un âge du béton inférieur à 28 jours, on se base sur les formules suivantes données
par le « BPEL 91 révisé 99 » :
j
fcj = × fc28
{ 4,76 + 0,83 × j
ftj = 0,6 + 0,06 × fcj
149
3.1.2. Acier de précontrainte :

On va utiliser des câbles à base de torons T15S classe 1770 dont les caractéristiques sont
les suivantes :
 Limite élastique = fpeg =1573 MPa ;

 Limite de rupture = fprg = 1770 MPa ;
 Relaxation = ρ1000 = 2,5 ;
 Section nominale = 150 mm2 ;
 Diamètre de la gaine : φg = 79 mm ;
1.5. Caractéristiques géométriques :
caractéristiques Poutre seule Poutre avec hourdis

A (m2) 0,8769 1,1769
Ix (m4) 0,689 1,1093
v (m) 1,13 1,0161
v’ (m) 1,17 1,4839
Tableau 23 : Caractéristiques de la section de la poutre sans et avec l’hourdis
3.2. Contraintes normales admissibles de flexion en ELS

Les contraintes admissibles sont liées à la classe de la poutre. Il y a principalement trois
classes de vérification :
 Classe I : Réservée aux éléments soumis à des tractions simples ou aux ouvrages
nécessitant une étanchéité parfaite.
 Classe II : Elle est destinée aux ouvrages exposés aux intempéries ou à une atmosphère
agressive.
 Classe III : Utilisée pour la construction d’ouvrages protégés des intempéries ou peu
exposés.
Elles sont résumées dans le tableau suivant, tiré de l’ouvrage de Thonier, en conformité
avec le BPEL 91 révisé 99 :
150
Avec :
σ̅ cs = contrainte admissible de compression sur la fibre supérieure

σ̅ ci = contrainte admissible de compression sur la fibre inférieure
{
̅ts = contrainte admissible de traction sur la fibre supérieure
σ
σ̅ ti = contrainte admissible de traction sur la fibre inférieure
Pour notre cas, l’ouvrage est situé en classe II car il est exposé aux intempéries agressives.
3.3. Principe de construction :

Comme nous le verrons dans les chapitres qui suivent, le dimensionnement de ce type de
tablier est étroitement lié au mode de construction qui, pour la réalisation d'une travée, comporte
les étapes suivantes :
 Préfabrication des poutres sur une aire de préfabrication,
 Mise en attente des poutres sur une aire de stockage,
 Mise en tension des câbles de la première famille sur le stock,
 Mise en place des poutres sur appuis définitifs par des moyens de levage et de manutention
adaptés,
 Réalisation en place d'entretoises reliant les poutres,
 Coffrage, ferraillage et bétonnage en place du hourdis,
 Mise en tension d'une deuxième famille de câbles de précontrainte
151
Figure 117 ; Dessin représentatif des câbles précontraints
3.4. Détermination de la précontrainte :
3.4.1. Charges permanentes :

Poutre seule : 30 KN/m
Hourdis : 9 KN/m
Superstructures : 5.38 KN/m
3.4.2. Charges d’exploitation :

Système Bc : 300 KN
3.4.3. 4.2. Moments à mi- travée :

Poutre seule : Mp=g x (L2-4a2) /8 = 6 MN.m
Hourdis: Mh=g x (L2-4a2) /8 = 1, 8 MN.m
Superstructures : Ms=Ms x (L2-4a2) /8 = 1, 07 MN.m
Charges d’exploitation : Mq=2,87 MN.m
On estime les pertes instantanées à 10%.
On a : 𝛔𝐩𝟎 = Min (0.8fprg ; 0.9fpeg) = 𝟏𝟒𝟖𝟖 𝐌𝐏𝐚
D’où : 𝛔𝐢 = 0.9 × σp0 = 𝟏𝟑𝟑𝟗. 𝟐, 𝟏𝟑 𝐌𝐏𝐚
3.4.4. Excentricité des câbles :

Compte tenu du fait que le rapport (charge permanente /charge variables) est élevé, on peut
supposer que la section est sur-critique.
L’excentricité vaudra donc :
Première famille des câbles :
e1= - (v’- d’) = - 1,016 m.
Deuxième famille des câbles :
152
e2 = - (v’- d’) = - 1,332 m.
3.4.5. Précontrainte pour la première famille :

Pour les câbles de la première famille, les deux phases les plus défavorables sont :
 Leur mise en tension ;
 Juste avant la mise en tension de la 2ème famille et après bétonnage du hourdis
4.5.1. A la mise en tension de la première famille (à 7 jours) :
Figure 118 : Mise en tension
On obtient les deux inégalités suivantes :

1,2 × 𝑃𝐴 1,2 × 𝑃𝐴 × 𝑒1 𝑀𝑝
− + ≥ −3,28 𝑀𝑁
𝑆 𝐼 𝐼
𝑣 𝑣
1,2 × 𝑃𝐴 1,2 × 𝑃𝐴 × 𝑒1 𝑀𝑝
+ − ≤ 15.89 𝑀𝑁
𝑆 𝐼 𝐼
{ 𝑣′ 𝑣′
Soit :
𝑃𝐴 ≤ 20,82 MN
{
𝑃𝐴 ≤ 7,81 MN
D’où :
PA ≤ 7,81 MN.
3.4.6. Avant la mise en tension de la deuxième famille et après

bétonnage de la deuxième phase (à 14 jours) :
153
1,1 × 𝑃𝐴 1,1 × 𝑃𝐴 × 𝑒1 𝑀𝑝 + 𝑀ℎ
− + ≥ 20.51 𝑀𝑁
𝑆 𝐼 𝐼
𝑣 𝑣
1,1 × 𝑃𝐴 1,1 × 𝑃𝐴 × 𝑒1 𝑀𝑝 + 𝑀ℎ
+ − ≤ 15.89𝑀𝑁
𝑆 𝐼 𝐼
{ 𝑣′ 𝑣′
Soit :
𝑃𝐴 ≥ −13,54 MN
{
𝑃𝐴 ≥ 3,7 MN
D’où :
PA ≥ 3,7 MN
Finalement, on a :
3,7 MN ≤ PA ≤ 7,81 MN
La précontrainte à l’origine vaut :

P0 = 1,1×1,2 × PA
Donc :
4,88 MN ≤ Ap1×σp0 ≤ 10,31 MN
Or comme :
σp0 = 1488 MPa
On trouve :
3279 mm2 ≤ Ap1 ≤ 6928 mm2
Puisque :
Ap1 = A0×n1 avec A0 = 150 mm2.
On trouve :
21 ≤ n1 ≤ 46
Nous prendrons 5 câbles 7T15 pour la 1ère famille.
D’où :
𝟏𝟒𝟖𝟖
PA = 5 × 7 × 150 × 10-6 × 𝟏,𝟏×𝟏,𝟐 = 5,92 MN
3.4.7. Contraintes dans le béton

Après coulage de la 2ème phase et avant la mise en tension des câbles de la 2ème famille,
les contraintes sont alors données dans le diagramme de la figure suivante, avec :
154
Figure 119 : Charge après précontrainte
3.4.8. Précontrainte pour la deuxième famille :

Pour les câbles de la deuxième, on s’intéressera à la phase finale. On devra satisfaire les
conditions de contraintes admissibles en combinaisons rares, on ajoutera au diagramme
précèdent, les contraintes dues aux pertes 0.1 PA de la première famille de câbles, les
contraintes dues à la 2éme mise ne contrainte, à la superstructure ainsi que les charges
d’exploitation
PB PB × e2 Ms MQ
σavant 2° mise en tension + 10% PA + + + + ≤ 18 MN
S I/v I/v I/v
PB PB × e2 Ms MQ
σavant 2° mise en tension + 10% PA + + + + ≥ −2,4 MN
{ S I/v′ I/v′ I/v′
Soit :
𝑃𝐵 ≥ −12,08 𝑀𝑁
{
𝑃𝐵 ≥ 0,34 𝑀𝑁
D’où :
PB ≥ 0,34 MN
La précontrainte à l’origine vaut :
P0 = 1,15×1,1×PB
On trouve :
n1 ≥ 2
Nous prendrons 2 câbles 7T15 pour la 2ème famille.
D’où :
𝟏𝟒𝟖𝟖
PB = 2 × 7 × 150 × 10-6 × 𝟏,𝟏𝟓×𝟏,𝟏 = 2,47 MN.
155
Figure 120 : Vue des câbles précontraints
156
Conclusion :
Le principal but de cette étude était d’inciter la description des étapes de construction du
pont ainsi que la procédure d’exécution sur le chantier, notre plus grand défis était de concevoir
des méthodes pour résoudre les problèmes d’exécution vu la grande portée des travers, la
hauteur des piles et également la difficulté de la géologie du site, ensuite on a prédimensionné
notre pont depuis les fondations jusqu’au tablier sans oublier la partie du dimensionnement de
la précontrainte.
Au-delà des caractéristiques communes à tous les ouvrages d’art, notre projet présente
beaucoup de particularités techniques intrinsèques : un tablier à poutres en béton précontraint,
des piles très élancées, sol taluté,… etc, ce qui demande des études très pointues lors du
dimensionnement et nécessite l’utilisation des techniques très avancées lors de la réalisation.
Dans cette perspective, on a été amené à concevoir les différentes composantes du pont
en se basant sur le guide de conception SETRA (DT400) « Ponts à poutres préfabriquées
précontraintes par post-tension » afin de vérifier la validité de leurs dimensions.
157
Bibliographie
[1] Cour « Conception de Pont » ABDELHAMID KERKOUR- EL MIAD ENSAH
[2] Cour « Dimensionnement de Pont » ABDELHAMID KERKOUR- EL MIAD ENSAH
[3] Ponts à poutres préfabriquées précontraintes par post-tension - VIPP - Guide de

conception (février 96, SETRA)
[4] Document SETRA : Guide technique GC - Garde-corps.
[5] Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé,
suivant la méthode des états limites (BAEL 91 révisé 99) (avril 99)
[6] Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton

précontraint, suivant la méthode des états limites (BPEL 91 révisé 99) (avril 99)
[7] Pièces pilotes PP 73 du SETRA
[8] Document SETRA : Dalles de transition des ponts-routes.
[9] Ponts en zone sismique- Conception et dimensionnement selon l’Eurocode 8 SETRA
[10] Fascicule N° 61 : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art TI TRE II :

Programmes de charges et épreuves des ponts-routes
[11] Cours de conception des ponts « ENSEMBLE DES POLYCOPIES SUR LES
OUVRAGES D’ART » de M. Mongi BEN OUEZDOU (ENIT)
[12] Cours de conception des ponts de M. M. RGUIG (EHTP)
[13] Le béton précontraint aux états limites – Henry Thonier
[14] Cours de béton armé et béton précontraint de Mme Moustachi
[15] Cours de stabilité des talus de Mme El Brahmi
158
Annexes :
159
Poutre seule
n° section distance de moment inertie
Sd² IΔ
3
section (m²) G(m) statique (m ) propre
1 0,1524 0,06 0,009144 0,00054864 0,00018288 0,00073152
2 0,4709 1,0236 0,48201324 0,49338875 0,328895 0,82228375
3 0,0225 0,17 0,003825 0,00065025 0,000028125 0,00067838
4 0,03902 1,998 0,07796196 0,155768 0,000046956 0,15581495
5 0,1921 2,1736 0,41754856 0,90758355 0,0020464 0,90962995
poutre
0,87692 5,4252 0,99049276 1,55793919 0,331199361 1,88913855
préfabriquée
Poutre avec hourdis

n° section distance de moment inertie
3
Sd² IΔ
section (m²) G(m) statique (m ) propre
1 0,1524 0,26 0,039624 0,01030224 0,00018288 0,01048512
2 0,4709 1,2236 0,57619324 0,70503005 0,328895 1,03392505
3 0,0225 0,37 0,008325 0,00308025 0,000028125 0,00310838
4 0,03902 2,198 0,08576596 0,18851358 0,000046956 0,18856054
5 0,1921 2,3736 0,45596856 1,08228697 0,0020464 1,08433337
section hourdis 0,3 0,1 0,03 0,003 0,001 0,004
section
1,17692 - 1,19587676 - - 2,32441245
complète
160
Suivi de la boue de forage des pieux
ANALYSE DE LA SECTION
-350 0. -300 0. -250 0. -200 0. -150 0. -100 0. -50 0. 0 0. 50 .0 100 0. 150 0. 200 0. 250 0. 300 0. 350 0.
100 .0
100 .0
z
50 .0
50 .0
Y y
00
.
00
.
-50 0
-50 0
.
.
-100 0
-100 0
.
-350 0. -300 0. -250 0. -200 0. -150 0. -100 0. -50 0. 0 0. 50 .0 100 0. 150 0. 200 0. 250 0. 300 0. 350 0.
161
Description de la géométrie
Point n° Y Z
1 -75.0 cm 107.0 cm
2 -75.0 cm 119.0 cm
3 75.0 cm 119.0 cm
4 75.0 cm 107.0 cm
5 35.0 cm 107.0 cm
6 26.5 cm 107.0 cm
7 11.5 cm 92.0 cm
8 11.5 cm -71.0 cm
9 38.0 cm -85.7 cm
10 38.0 cm -111.0 cm
11 -38.0 cm -111.0 cm
12 -38.0 cm -85.7 cm
13 -29.5 cm -81.0 cm
14 -11.5 cm -71.0 cm
15 -11.5 cm 92.0 cm
16 -26.5 cm 107.0 cm
17 -35.0 cm 107.0 cm
18 -75.0 cm 107.0 cm
Résultats généraux
Aire de la section
A = 8768.86 cm2
Centre de gravité
Yc = -0.0 cm
Zc = 6.0 cm
Périmètre
S = 826.6 cm
162
Matériau de base
ACIER
E = 210000.00 MPa
Dens. = 7852.83 kg/m3
p.un. = 6886.04 kG/m
Repère des axes principaux
Angle
Alpha = 0.0 Deg
Moments d'inertie
Ix = 1981306.61 cm4
Iy = 60491877.26 cm4
Iz = 4735689.43 cm4
Rayons d'inertie
iy = 83.1 cm
iz = 23.2 cm
Coefficients de rigidité en cisaillement
Ay = 0.00 cm2
Az = 0.00 cm2
Facteurs de résistance en flexion
Wely = 516821.45 cm3
Welz = 63142.53 cm3
Facteurs de résistance au cisaillement
Wy = 0.00 cm2
Wz = 0.00 cm2
Facteurs de résistance plastique
Wply = 0.00 cm3
Wplz = 0.00 cm3
Distances extrêmes
Vy = 75.0 cm
Vpy = 75.0 cm
Vz = 113.0 cm
Vpz = 117.0 cm
Repère central
163
Moments d'inertie
Iyc = 60491877.26 cm4
Izc = 4735689.43 cm4
Iyczc = -0.00 cm4
Rayons d'inertie
iyc = 83.1 cm
izc = 23.2 cm
Distances extrêmes
Vyc = 75.0 cm
Vpyc = 75.0 cm
Vzc = 113.0 cm
Vpzc = 117.0 cm
Repère arbitraire
Position du repère
yc' = -0.0 cm Angle = 0.0 Deg
zc' = 6.0 cm
Moments d'inertie
Iy' = 60491877.26 cm4
Iz' = 4735689.43 cm4
Iy'z' = 0.00 cm4
Rayons d'inertie
iyc = 83.1 cm
izc = 23.2 cm
Moments statiques
Sy' = 0.00 cm3
Sz' = 0.00 cm3
Distances extrêmes
Vy' = 75.0 cm
Vpy' = 75.0 cm
Vz' = 113.0 cm
Vpz' = 117.0 cm
164

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UNIVERSITE MOHAMMED PREMIER

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes

MODE D’EXECUTION DU PONT D’ACCES A L’OUVRAGE

Travail réalisé par :

- NHAIRY Anas - ASSILA Mohammed

- Mr Abdelhamid - M.HASBI Abdelouahhab

Soutenu le 22/07/2017 devant le jury composé de :

Pr. Abdelhamid Kerkour El Miad Président (ENSAH)

Année Universitaire : 2016/2017

A la mémoire de nos familles :

Donc, aucune expression, ne saurait exprimer l’amour, l’estime et le respect

Malgré les difficultés rencontrées nous étions déterminés à déployer plus

Tout d’abord, on adresse nos remerciements à Monsieur le Directeur des

Notre école d’ingénierie était pour nous un support de connaissances et de

L’accès à l’Ouvrage Unique du barrage Oued Martil depuis le remblai

In this present report, we proceeded to establish the execution of the constituent

‫الجسر المراد انشاؤه في هذا المشروع هو جسر ذو عوارض من الخرسانة المسبقة‬

Présentation de la Direction des Aménagements

La Direction des Aménagements Hydrauliques, émanant du Secrétariat d’Etat

- Etude et réalisation des barrages et des projets de transfert d’eau ;

- Maintenance et entretien des barrages ;

- Etude et réalisation d’aménagements de cours d’eau pour la protection contre

O.A – Ouvrage d’art

O.H – Ouvrage Hydraulique

AEP – Alimentation en eau potable

NGM – Niveau General du Maroc

PHE – Plus Haut Eau

PVC – Poly chlorure de vinyle

ELS – Etat Limite de Service

ELU – Etat Limite Ultime

PFE – Projet de Fin d'Etudes

SETRA – Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes

Rappels théoriques des unités

 Longueurs en mètres (m). Sous-multiple : 1 cm = 10–2 m.

Multiples: 1 kN = 100 N (kilonewton) = 1 MN (méganewton) = 100 N

1 MN = 100 daN (décanewton) = 100 t (tonne).

• Pressions, contraintes en pascals (Pa) : 1 Pa = 1 N/m2.

Multiple : 1 MPa = 100 Pa (mégapascal) = 1 N/mm2.

1 MPa = 10 daN/cm2 = 10 bars 10 kg/cm2 = 100 t/m2.

3.1. Introduction : .......................................................................................................................... 52

6.5.3. Lanceur ................................................................................................................................ 75

1.2. Entretoise :............................................................................................................................. 97

3.1.1. Choix de la section : .......................................................................................................... 111

2.2. Moments d'inertie de torsion : .............................................................................................. 145

Figure 51 : le bétonnage de la 1ére pile................................................................................................. 59

Figure 104 : Résultat de l’essai sonique .............................................................................................. 120

Ce barrage a trois missions principales et primordiales pour la ville de Tétouan et son

- L’alimentation en eau potable et industrielle de la ville et de sa région côtière.

- L'alimentation en eau agricole pour arroser 750 fermes.

- La contribution à la protection de la ville Tétouan et de la vallée de Martil contre les

La capacité totale du barrage à sa retenue normale est de 122 mm3.

L’Ouvrage Unique du barrage regroupe les ouvrages annexes suivants :

≈15 BUTS DE L’OUVRAGE

km  Garantir l’alimentation en eau potable de la ville

de Tétouan et de sa région au-delà de l’horizon

 Contribuer à la protection contre les inondations

 Irriguer 1000 ha de PMH située à l’aval

PASSERELLE D’ACCES A L’OUVRAGE UNIQUE