3-Déploiement de Storage Spaces Sur Un Serveur Autonome
3-Déploiement de Storage Spaces Sur Un Serveur Autonome
3-Déploiement de Storage Spaces Sur Un Serveur Autonome
de Storage Spaces sur un serveur autonome
Cette partie du chapitre décrit comment déployer Storage Spaces sur un serveur Windows Server 2012 R2 autonome
par opposition à une configuration de type cluster que nous présenterons dans un deuxième temps. La logique
des opérations est symbolisée cidessous :
Logique des opérations à réaliser
Comme vu précédemment dans le chapitre, pour créer un espace de stockage Storage Spaces, vous devez d’abord
créer un ou plusieurs pools de stockage. Ces pools de stockage vous permettront l’agrégation de N disques, la
possibilité d’adapter la capacité de stockage via l’ajout ou la suppression de disques physiques et aussi d’une
délégation de l’administration, lorsque cela est nécessaire.
1. Choix d’une politique de tolérance de panne et nombre de disques
Les points cidessous vous permettront de définir les éléments nécessaires en fonction du niveau de tolérance de
panne souhaité.
a. Disque virtuel de type Simple
Une solution Storage Spaces de type Simple offre les fonctionnalités suivantes :
l Les données sont écrites en bandes sur les N disques du pool de stockage.
l La capacité est maximale et la bande passante en E/S est maximale.
l Cette solution ne fournit aucune tolérance de pannes.
l Éléments matériels nécessaires : un seul disque physique est suffisant.
b. Disque virtuel avec tolérance de type Miroir double
Une solution Storage Spaces de type Miroir double offre les fonctionnalités suivantes :
l La réplication des données est réalisée sur chaque opération d’écriture. Les données sont écrites en bandes sur
chaque disque.
l Une configuration de type Miroir double offre une plus grande bande passante en E/S qu’une configuration de type
Parité et une latence d’accès très faible.
l Nécessite au minimum 2 disques physiques en offrant une protection sur la panne de l’un des 2 disques.
l Nécessite au minimum 5 disques physiques pour offrir une protection sur la panne simultanée de 2 disques
physiques.
La figure cidessous illustre l’assistant Nouveau disque virtuel et les différentes options de résilience relatives aux
configurations en miroir :
Assistant Nouveau disque virtuel et nombre de disques nécessaires avec les configurations de type Miroir double et
Miroir triple
Quand utiliser un stockage de type Miroir double ? Ce type de stockage est généralement recommandé dans la
majorité des cas, notamment pour le stockage des machines virtuelles ou des bases de données SQL Server ou
Exchange Server. Le coût peut cependant être un point important s’agissant des grands volumes de stockage.
c. Disque virtuel avec tolérance de type Miroir triple
l Les données sont écrites 3 fois au lieu de 2 par rapport à la configuration précédente de type Miroir double !
l Une très grande tolérance de pannes est garantie puisque ce mode de fonctionnement supporte la panne de 2
disques physiques.
l Nécessite au minimum 5 disques physiques en offrant une protection contre la panne de 2 disques sur 5.
Quand utiliser un stockage de type Miroir triple ? Ce type de stockage est recommandé lorsque le plus haut
niveau de tolérance de panne est demandé. Bien entendu, le coût de la solution de tolérance de panne est
supérieur à une solution de type RAID 5 (type Parité) ou RAID 1 (type Miroir double), mais ne doit pas être un frein
si la solution doit être la plus robuste.
d. Disque virtuel avec tolérance de type Parité
Une solution Storage Spaces de type Parité offre les fonctionnalités suivantes :
l Les données et les informations de parité sont écrites en bandes sur tous les disques.
l La tolérance de panne est basée sur la journalisation des transactions d’E/S ce qui permet de résister à la corruption
de données lors des arrêts système non planifiés.
l Nécessite au minimum trois disques durs en offrant une protection sur la panne d’un disque physique.
2. Étape 1 : création d’un pool de stockage
Création d’un pool de stockage via la console Gestionnaire de serveur
La première opération consiste à regrouper les disques physiques au sein d’un pool de stockage. Pour créer le
premier pool de stockage, suivez la procédure cidessous :
Via le Gestionnaire de serveur Services de fichiers et de stockage Volumes Pools de stockage,
sélectionnez la page Pool de stockage.
Découverte des disques : par défaut, tout nouveau disque découvert est automatiquement placé dans le pool de
stockage nommé Primordial. Si le disque inséré n’est pas listé cela signifie que le périphérique ne répond pas aux
prérequis nécessaires.
Via Pool de stockage Tâches, sélectionnez l’option Nouveau pool de stockage.
À l’aide de l’assistant, déclarez le nom et la description du pool de stockage.
Sur la page de sélection des disques physiques, sélectionnez les disques et désignez le type d’allocation
(automatique ou échange à chaud).
Une fois les sélections effectuées, cliquez sur le bouton Créer.
Création d’un Pool de stockage via Windows PowerShell
Cette opération peut aussi être réalisée à l’aide des commandes Windows PowerShell listées cidessous.
Pour afficher tous les disques disponibles au sein du pool de stockage primordial :
Pour créer un nouveau pool de stockage nommé Pool1 composé de tous les disques disponibles :
Pour créer un nouveau pool de stockage nommé Pool1 utilisant des disques physiques particuliers :
Pour ajouter un disque de hotspare échange à chaud à un pool de stockage existant :
3. Étape 2 : création d’un disque virtuel
Création d’un disque virtuel via la console Gestionnaire de serveur
La deuxième étape consiste à créer le disque virtuel, avec ou sans tolérance de panne.
La création du disque virtuel à partir du pool de stockage sélectionné est une étape importante qui conditionne la
façon dont les données sont traitées et donc les effets en termes de tolérance de panne, de performances et de
capacité nécessaire. Les points suivants décrivent cette procédure.
Sélectionnez le pool de stockage créé puis sous Disques virtuels Tâches, sélectionnez Nouveau disque
virtuel.
À l’aide de l’assistant, déclarez le nom et la description du disque virtuel.
Sur la page permettant de choisir la disposition du stockage, sélectionnez une disposition de type simple,
miroir ou avec parité.
Si l’option Miroir est sélectionnée et que le pool de stockage est composé d’au moins 5 disques
physiques ou plus, alors les choix Miroir double ou Miroir triple sont proposés à l’administrateur.
Sur l’écran suivant, sélectionnez le type d’approvisionnement souhaité : Fin ou Fixe.
Choix du type d’approvisionnement "Fin ou Fixe"
La sélection du mode d’approvisionnement de type Fin permettra d’optimiser l’allocation de l’espace en fonction de
l’utilisation qui en sera faite, cependant il convient de veiller à ce que la surallocation d’espace disque ne devienne
Choix du type d’approvisionnement
Sur l’écran suivant, spécifiez la taille du disque virtuel en prenant soin de spécifier l’unité : Mo, Go ou To.
Lorsque le disque virtuel utilise une taille d’allocation fixe et une disposition de stockage autre que les agrégats par
bandes simple, le disque virtuel consomme plus d’espace que la taille demandée. Par conséquent, si l’espace n’est
pas suffisant, l’Assistant Nouveau disque virtuel ne parviendra pas à réussir l’opération demandée. À l’inverse, la
création du disque virtuel utilisant une allocation dynamique permettra toujours la création d’un disque virtuel plus
volumineux que la quantité d’espace libre au sein du pool de stockage.
Création d’un disque virtuel via Windows PowerShell
Cette opération peut aussi être réalisée à l’aide des commandes Windows PowerShell listées ciaprès :
La commande cidessous crée un disque virtuel de 150 Go nommé vDisk1 au sein d’un pool de stockage nommé
Pool1.
La commande cidessous crée un disque virtuel avec une protection de type miroir nommé vDisk1 au sein d’un pool
de stockage nommé Pool1. Le disque utilise toute la capacité mise à disposition par le pool de stockage.
La commande cidessous crée un disque virtuel de 150 Go nommé vDisk1 au sein d’un pool de stockage nommé
Pool1 avec un approvisionnement de type fin.
La commande qui suit crée un disque virtuel avec une protection de type miroir à trois copies nommé vDisk1 au sein
Comme cela est le cas avec l’Assistant Nouveau disque virtuel du Gestionnaire de serveur, la mise en œuvre d’un
disque virtuel en mode miroir à trois copies nécessite qu’au minimum 5 disques soient présents au sein du pool de
stockage en plus des disques affectés en tant que disques de type échange à chaud (Hot Spare Disks).
4. Étape 3 : création d’un volume
Création d’un volume via la console Gestionnaire de serveur
La troisième étape consiste à créer un ou plusieurs volumes au sein du disque virtuel hébergé dans un pool de
stockage. Une fois le volume créé, initialisé et formaté, celuici sera utilisable. Les points suivants décrivent cette
procédure :
Sélectionnez le disque virtuel précédemment créé puis à l’aide du menu Tâches ou via le bouton droit de
la souris, sélectionnez l’option Nouveau volume.
Création d’un nouveau volume au sein d’un disque virtuel
À l’aide de l’assistant, sélectionnez le serveur et le disque virtuel à associer.
Association du stockage : l’assistant Nouveau volume propose à l’administrateur d’associer le disque virtuel qui
contiendra le volume à une destination. Comme le montre la figure qui suit, la destination pourra être une machine
accédant localement au stockage ou aussi une configuration en cluster via le choix Stockage disponible du cluster.
À l’étape Spécifier la taille du volume, spécifiez la valeur en prenant soin de sélectionner l’unité à
employer, c’estàdire Mo, Go ou To.
Étape de spécification de la taille du volume à créer
Affectation d’une lettre de lecteur ou d’un dossier au volume
Une fois cette étape réalisée, l’assistant Nouveau volume propose à l’administrateur de sélectionner le
choix du système de fichiers, la taille de l’unité d’allocation à utiliser au sein dudit système de fichiers et
aussi de nommer le nouveau volume à créer.
À propos des tailles d’allocation des systèmes de fichiers NTFS et ReFS : le système de fichiers généralement utilisé
est bien sûr NTFS dont la taille d’allocation pourra être fixée au moment du formatage à 4096 o, 8192 o, 16 ko, 32 ko
ou 64 ko. Le système de fichiers ReFS (Resilient File System), supporte uniquement la taille d’allocation la plus
importante égale à 64 ko.
La dernière étape consiste à valider les différentes sélections puis à valider le fait que l’exécution des
différentes tâches s’est bien déroulée.
À l’issue de l’exécution avec succès des différentes tâches nécessaires à la création du nouveau volume, ce dernier
doit automatiquement apparaître au sein du Gestionnaire de serveur Volumes Disques dans la rubrique
Volumes. Une autre façon de vérifier la bonne disponibilité du nouveau volume est d’utiliser l’Explorateur Windows.
Affichage du volume offert par le disque virtuel vDisk01
Cette opération peut aussi être réalisée à l’aide de Windows PowerShell.
La commande cidessous réalise l’initialisation du disque virtuel appelé vDisk1, crée une partition de la taille
maximale possible, puis formate la nouvelle partition avec le système de fichier par défaut, c’estàdire NTFS.
5. Réparation d’un volume Storage Spaces endommagé
Lorsqu’un disque est défectueux, Storage Spaces utilise instantanément les fonctionnalités de tolérance de panne
disponibles et configurées au préalable. Dès qu’un problème d’intégrité est détecté, ou que l’accès ou le
comportement d’un disque est anormal, Windows émet une alerte.
Centre de maintenance et défaillance d’un disque
L’ouverture du Centre de maintenance permet alors de solliciter le Gestionnaire de serveur de Windows Server
2012 R2 afin de déterminer l’étendue du problème.
La figure suivante illustre le fait que l’état opérationnel du pool de stockage Storage Spaces dispose du statut
Détérioré suite à un problème sur le disque physique PhysicalDisk5.
Disponibilité du disque virtuel malgré le statut Détérioré du pool de stockage.
La source d’événements StorageSpacesDriver envoie le numéro d’événement 304 pour spécifier qu’un disque
physique semble être absent et qu’en conséquence, une copie des données n’est pas disponible mais au moins une
copie des données reste cependant disponible.
L’option Réparer le disque virtuel disponible via le disque virtuel défaillant permet de lancer les routines de test et
de remise en ordre une fois l’opération de correction matérielle réalisée.