Guide SSHT
Guide SSHT
Guide SSHT
SÉCURITÉ,
SANTÉ ET
HYGIÈNE AU TRAVAIL
§ Repères pour une évaluation efficace des risques professionnels (avril 2002).
Auteurs : ingénieur de prévention, chargé de mission et médecin inspecteur
DRTEFP du Limousin ; inspecteurs et contrôleurs du travail de la région Limousin
; ingénieurs de prévention CRAM Centre-Ouest ; conseiller en prévention CCI de
Limoges ; chargés de mission ARACT Limousin ; conseillers à la sécurité
OPPBTP Limousin-Poitou-Charentes.
Ce document a été coordonné par Arnault Comiti (ACFCI) et rédigé conjointement par :
Ce document, issu d’une action des services de l’État et des Chambres de Commerce
et d’Industrie, ne peut être vendu.
INTRODUCTION
I. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA PRÉVENTION
IX. GLOSSAIRE
Les accidents du travail ne doivent plus être perçus comme une fatalité
mais comme un dysfonctionnement de l’entreprise. La sécurité doit être
gérée au plus haut niveau et être intégrée dans le management de
l’entreprise.
La mise en œuvre des principes généraux de prévention peut s’appuyer sur les axes de
travail suivants :
ü Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou moins
dangereux.
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Le chef d’entreprise doit formaliser par écrit dans un document unique les résultats de
l’évaluation des risques, les mettre à jour et les tenir à disposition.
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C’est repérer tous les risques auxquels peuvent être exposés les salariés.
Exemples de risques :
• Chute de plain-pied.
• Chute de hauteur.
• Manutention manuelle.
• Engins et appareils de levage.
• Machines et équipements de travail.
• Circulation (y compris routière).
• Chute d’objets.
• Bruit.
• Produits chimiques.
• Produits biologiques.
• Produits cancérigènes.
• Rayonnements ionisants.
• Incendie, explosion(1).
• Électricité.
• Travail sur écran.
• Organisation du travail.
• Éclairage.
• Rayonnements non ionisants.
• Température.
• Interventions entreprises extérieures.
• Entreprises extérieures.
• Autres.
La classification des risques permet d’estimer leur importance. À toutes les unités
de travail, chaque danger et chaque risque sont évalués par les différents acteurs.
Cette concertation est l’occasion de mettre en commun les différentes approches. Le
chef d’entreprise transcrit ensuite sous sa responsabilité le résultat de l’évaluation de
chaque risque dans le document unique en vue de préparer un plan d’action de
prévention.
Le chef d’entreprise peut par exemple analyser les risques selon les critères ci-après,
après les avoir adaptés à son entreprise :
Exemples de critères :
• Autres critères.
Le décret ne prévoit pas que le document unique précise le choix et les moyens des
mesures de prévention. Toutefois, il est conseillé de faire figurer les actions de
prévention, de protection ou de réduction des risques envisagées ou déjà existantes.
Exemples d’actions :
Des guides ou des documents peuvent également être obtenus auprès de l’inspection
du travail ou de la CRAM pour aider le chef d’entreprise à réaliser cette démarche
d’évaluation des risques.
§Consignes incendie
Pour les PME mettant en œuvre des matières inflammables, une consigne doit être
établie et affichée d’une manière très apparente :
1. appelle les pompiers (téléphone n° 18) en précisant « Feu Ets Dupont ZI Nord à
Amiens »,
2. prévient la direction et le personnel.
Les membres de l’équipe incendie suivent les consignes particulières qui leur ont été
remises.
Mais le simple affichage d’une consigne de sécurité ne suffit pas. Pour son
application, il faut que celle-ci soit diffusée et expliquée aux salariés afin qu’ils aient
une connaissance effective de la consigne et des modes opératoires (voir formation à la
sécurité).
Exemple : chaque fois que des produits dangereux sont utilisés, les chefs d’entreprise
sont tenus d’élaborer une fiche de poste.
Conseils utiles
La CRAM peut, par l’intermédiaire de son Centre d’information sur les risques
professionnels (CIRP), fournir des affiches sécurité. Dans le cadre d’une campagne de
prévention, elle peut aussi mettre à la disposition de l’entreprise des modèles de
consignes ou des brochures spécifiques (ex. : produits dangereux, manutentions
manuelles).
B. Signalisation
Elle concerne aussi bien le balisage des voies de circulation dans l’entreprise que
l’accès aux différents lieux où s’exerce l’activité pour informer les transporteurs, les
visiteurs, etc.
Elle servira à identifier les tuyauteries rigides et les bouteilles de gaz transportables.
Elle servira à informer sur les risques par des avertissements, des obligations, des
interdictions et des informations de secours (accidents, incendie).
b) Interdiction
d) Obligations
Conseils utiles
Les panneaux de signalisation doivent être simples, résistants, visibles, compréhensibles. Ils
doivent être enlevés lorsque le risque disparaît.
On peut aussi utiliser les panneaux du Code de la route pour signaler des obligations
piétons, limitation de vitesse, sens interdit, etc.).
Le risque incendie est une des priorités en matière de sécurité des personnes, des
biens et de l’environnement. Des actions de prévention et de protection doivent être
menées par le chef d’entreprise.
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Aucun produit ou matières stockés ne doivent cacher
la visibilité et l’accès au matériel incendie.
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Le Code du travail prévoit que « des exercices au cours desquels la personne apprend
à reconnaître les caractéristiques du signal sonore d’alarme générale, à se servir des
moyens de premiers secours et à exécuter les diverses manœuvres nécessaires » sont
obligatoires dans les établissements de plus de 50 salarié(e)s et dans ceux où sont
manipulées et mises en œuvre des substances ou préparations classées explosives,
comburantes ou extrêmement inflammables, ainsi que des matières dans un état
physique susceptible d’engendrer des risques d’explosion ou d’inflammation
instantanée.
« Ces exercices et essais périodiques doivent avoir lieu tous les six mois.
Leur date et les observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées
sur un registre tenu à la disposition de l’inspecteur du travail » (art. R. 232-12-21 du
Code du travail).
Les équipements de lutte contre l’incendie doivent avoir une couleur spécifique
(rouge) et être signalés par des panneaux de localisation.
Une signalisation doit baliser les chemins à emprunter par le personnel pour
l’évacuation vers la sortie la plus rapprochée. Les dégagements qui ne servent pas
habituellement de passage pendant la période de travail doivent être signalés par la
mention « Sortie de secours ». Les panneaux de signalisation doivent être opaques ou
transparents, lumineux, et regroupés avec l’éclairage de sécurité.
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Les consignes pour un standard d’entreprise en cas d’accident ou d’incendie (cf.
document n° 2, p. 88) et les consignes dans l’entreprise en cas d’incendie (cf. document
n° 3, p. 89) figurent dans les documents utiles à la fin du guide.
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Elles doivent être placées, comme les plans d’évacuation, par niveau, à proximité
immédiate des escaliers ou ascenseurs et/ou à tout autre endroit où elles pourront être
vues facilement.
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Outre les consignes générales, il peut y avoir lieu d’établir parallèlement :
– des consignes spéciales destinées à certains personnels (personnes en charge
de l’alerte, membres d’équipes d’intervention, secouristes, ambulanciers…) ;
– des consignes particulières spécifiques à certains travaux ou locaux.
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L’éclairage de sécurité est obligatoire pour les établissements occupant des salariés
ou recevant du public (ERP). Il intervient en cas de défaillance de l’éclairage normal et
doit permettre :
Alerte des secours : en fonction de l’organisation du travail (de nuit, travail posté), le
chef d’entreprise doit mettre en place une procédure pour prévenir les secours. Une
personne au moins doit être désignée pour prévenir les sapeurs-pompiers en cas de
début d’incendie.
§ Registre incendie
Il doit être ouvert et tenu à jour dans les différents établissements et être à la
disposition de l’inspection du travail.
Il comporte :
• L’organisation à mettre en œuvre.
• Les dates des exercices et essais périodiques.
• Les observations sur ces derniers.
Les matériels incendie doivent être conformes aux normes en vigueur, agréés par les
assurances, vérifiés périodiquement et annuellement (règle R4 et certificat N4 pour les
extincteurs mobiles).
Eau pulvérisée
Classe A Bois Jet plein ou jet diffusé
Feux de solides Cartons Eau + Mouillants
Mousse
Poudres ABC
§ Le permis de feu
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Un modèle permis de feu figure dans les documents utiles à la fin du guide
(cf. document n° 4, p. 90).
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A. Le bruit
85 8h
88 4h
91 2h
94 1h
97 30 min
100 15 min
En tout état de cause, le salarié doit rester à des niveaux d’exposition inférieurs à
ceux mentionnés dans le tableau ci-dessus, toutes sources sonores prises en
compte (y compris les bruits occasionnels, par exemple soufflette).
• Port continu
• Port intermittent
– Les serre-tête composés de deux coquilles reliées par le dessus du crâne : ils
sont recommandés pour des interventions de courte durée dans une zone bruyante.
– Les serre-nuque : l’arceau se place derrière la nuque mais ils s’utilisent comme les
serre-tête.
– Les casques enveloppants : ils recouvrent une grande partie de la tête et sont
munis de coquilles qui recouvrent les oreilles. Ils peuvent être équipés d’écouteurs et
permettent même une communication verbale avec d’autres correspondants.
Voir brochure INRS ED 868 sur http://www.inrs.fr
B. Les vibrations
Les vibrations des machines ou des outils exposent les salariés à des troubles graves
pour la santé.
Les vibrations des machines peuvent aussi provoquer des dégâts au niveau de la
structure des immeubles ou installations.
• Valeurs d’action : 0,5 m/s2 pour l’ensemble du corps et 2,5 m/s2 pour l’axe main-bras
sur 8 heures.
• Valeurs plafonds : 1,15 m/s2 pour l’ensemble du corps et 5 m/s2 pour l’axe main-bras
sur 8 heures. Au-delà de ces valeurs, l’exposition aux vibrations présente un risque tel
pour la santé que l’employeur doit prendre des dispositions pour ramener l’exposition
en dessous des valeurs plafonds.
Conseils utiles
Pour une machine neuve, le risque bruit ou vibrations doit être pris en compte lors du
choix.
Pour une machine déjà mise en service, la diminution des vibrations peut être
obtenue par un système de fixation au sol (silentbloc) ou par réinstallation sur une dalle
antivibration.
• Escaliers et entrepôts 60
Espaces extérieurs
– construction et réparation de véhicules : 750 à 1 000 lux pour la peinture et 500 lux
pour la carrosserie,
– bureaux : travail sur écran : 500 lux (valeur INRS) et 500 lux pour l’écriture/ lecture,
– travail du bois : 500 lux pour les travaux sur machines et 1 000 lux pour le contrôle
qualité.
Conseils utiles
Qui contacter ?
Médecin du travail.
Inspection du travail.
CRAM.
ARACT.
Organismes agréés.
• Les locaux à pollution spécifique sont des locaux dans lesquels des substances
dangereuses ou gênantes sont émises sous forme de gaz, vapeurs, aérosols, autres
que celles liées à la seule présence humaine.
Résultats à atteindre :
– extraire les polluants,
– aérer pour obtenir assez d’air neuf,
– éviter les inconvénients (courants d’air, variations de température),
– obtenir un air purifié, sans odeur désagréable,
– obligation du maître d’ouvrage lors de la construction et de l’aménagement
des locaux de travail.
Référence réglementaire du tableau du débit minimal d’air neuf par occupant : art. R. 232-5-3.
Contrôles périodiques :
– tous les ans pour les locaux à pollution spécifique ou non spécifique,
– tous les six mois si l’air est recyclé.
Conseils utiles
Prévoir la maintenance de toutes les installations. Les résultats seront consignés dans
un dossier.
Qui contacter ?
CRAM.
INRS.
3. Les équipements neufs, c’est-à-dire ceux mis sur le marché pour la première fois
après le 1/01/1993 et pour lesquels l’acquéreur doit faire attention aux trois points
suivants :
Conseils utiles
Références réglementaires :
L’inspection du travail peut demander au chef d’établissement de faire vérifier l’état des
matériels et installations par des organismes agréés.
Par exemple :
– appareils de levage,
– appareils à pression (contrôle et épreuves, prévention),
– installations électriques (vérification initiale).
IMPORTANT
– Presses 3 mois
Machines – Massicots 3 mois
– Compacteurs à déchets 3 mois
– Centrifugeuses 12 mois
Un tableau plus détaillé des vérifications périodiques obligatoires figure dans les
documents utiles à la fin du guide (Document n° 6, p. 92).
Les fiches de données sécurité doivent être délivrées par le fournisseur lors de la
livraison des substances, et le chef d’entreprise devra signer un récépissé. En
conséquence, il doit mettre en place, dans le cadre de sa responsabilité d’employeur,
les moyens de prévention qui s’imposent, notamment la formation à la sécurité
des travailleurs concernés et les fiches de poste. Par ailleurs, il transmet les fiches
de données sécurité au médecin du travail.
Bien s’assurer que les salariés amenés à manipuler les produits ont connaissance des
fiches de données sécurité.
Envoyer un exemplaire des FDS au médecin du travail.
Une bonne solution serait de posséder la fiche de données sécurité avant
l’utilisation de ce produit et de faire valider l’utilisation par le médecin du travail.
Mettre à disposition des salariés des équipements spécifiques pour toutes
manipulations.
Faire un recensement complet et périodique de tous les produits utilisés, y
compris pour l’entretien et le nettoyage des locaux. Ne pas oublier les produits
proposés par des commerciaux pour essai.
B. L’entreprise et le stockage
C. L’entreprise et le transport
D. L’entreprise et l’environnement
Elle doit s’assurer des qualifications des sociétés chargées de la collecte, du transport
ou de l’élimination de ces déchets qui ne peut se faire qu’en centre agréé.
Nom fabricant,……
Adresse :
TOLUENE
Très inflammable
Par inhalation
Un ou deux symboles noirs sur fond orange correspondant au(x) danger(s) le(s) plus
important(s) présenté(s) par la substance ou la préparation.
Chaque symbole est accompagné de sa signification en toutes lettres : T/Toxique, Xn/Nocif,
etc.
Conserver à l’écart de toute source d’ignition – Ne pas fumer- Éviter le contact avec les yeux
Ne pas jeter les résidus à l’égout -Éviter l’accumulation des charges électrostatiques
L’identité du produit : dans le cas d’un produit pur ou substance, il s’agit du nom chimique lui-
même. Dans le cas d’un produit manufacturé ou préparation, il s’agit de son nom commercial ou
de sa désignation.
Toutefois, lorsque des substances très toxiques, toxiques, nocives ou corrosives dépassent un
seuil de concentration défini, leur nom chimique doit également apparaître sous la mention «
contient du… »
Les principaux risques présentés par le produit (substance ou préparation), sous forme de
phrases types définies par la réglementation
A. Le cadre général
Sont visées les entreprises dites extérieures qui font intervenir leur personnel aux fins
d’exécuter une opération ou de participer à l’exécution d’une opération, quelle que soit
sa nature, industrielle ou non, dans une entreprise dite utilisatrice ou dans ses
dépendances ou chantiers.
Le chef de l’entreprise utilisatrice doit fixer les conditions de leur intervention en vue
d’assurer la coordination nécessaire au maintien de la sécurité.
Pour les travaux de 400 heures par an ou travaux dangereux (cf. liste ci-après), ces
conditions d’intervention font l’objet d’un document écrit, le plan de prévention, rédigé
avant le début des travaux.
Pour être efficace, la prévention doit être pensée en même temps que la préparation
des travaux à effectuer par les entreprises extérieures.
L’initiative est à prendre par l’entreprise utilisatrice aux différentes étapes préalables à
l’opération :
• Appel d’offres et commande.
• Réunion et visites préalables.
• Établissement du plan de prévention.
• Information des salariés sur les risques et mesures prises et accueil dans l’entreprise
utilisatrice.
• Suivi des interventions.
Ces documents doivent être les plus précis possibles en ce qui concerne l’organisation
de l’opération, les matériels et outillages à utiliser, les locaux et emplacements
utilisables par les entreprises extérieures. En effet, ces dispositions influent sur les
sommes à engager pour réaliser les travaux.
Exemples :
– emplacements proposés aux entreprises extérieures pour leurs installations de
chantier, le stockage des matériels et véhicules,
– installations et équipements utilisables par les entreprises extérieures (fourniture
d’énergies, accès aux réseaux…),
– voies d’accès dans l’enceinte de l’entreprise utilisatrice.
• Définir les tâches à effectuer, leur déroulement dans le temps, en précisant leur
attribution (qui fait quoi), l’organisation du commandement, les coordinations à assurer
entre les services de l’entreprise utilisatrice et des entreprises extérieures.
• Vérifier qu’aucun salarié ne travaillera isolément en un point où il ne pourrait être
secouru à bref délai en cas d’accident.
• Repérer les risques d’interférence et décider des mesures à mettre en œuvre.
• Préciser les consignes propres à l’entreprise utilisatrice et s’appliquant à
l’opération dont le permis de feu, l’attestation de consignation, les règles de circulation,
les procédures d’alerte.
• Préciser, le cas échéant, les conditions de fourniture de matériels par l’entreprise
utilisatrice et de participation de personnes de l’entreprise utilisatrice à l’opération.
• Préciser les dispositions prises concernant les locaux et emplacements pour le
stockage des matériels et le stationnement des véhicules des entreprises extérieures.
• Préciser les dispositions prises concernant les installations sanitaires, vestiaires et
locaux de restauration.
• Répertorier avec les médecins du travail les postes susceptibles de relever d’une
surveillance médicale particulière.
Compte tenu de toutes ces données, le plan de prévention est arrêté.
_ Le plan de prévention
un modèle de plan de prévention figure dans les documents utiles à la fin du guide (cf.
document n° 7, p. 94).
_ L’information du personnel
Il faut prévoir également l’accueil des salariés des entreprises extérieures le jour de
leur arrivée.
Ce suivi consiste à :
• S’assurer que les mesures décidées dans le cadre du plan de prévention sont
effectivement exécutées.
• Décider de mesures nouvelles lorsque des changements interviennent dans le
déroulement des travaux (nouveaux salariés sur le site, travaux supplémentaires non
prévus initialement…).
Cette définition très large, qui ne fait pas référence à une durée, conduit à prendre en
compte tous les éléments entourant le chargement et le déchargement et non les
seules opérations de manutention, y compris notamment :
• La circulation du véhicule dans l’enceinte de l’entreprise d’accueil, c’est-à dire
l’établissement mais aussi ses dépendances et chantiers situés à proximité et où il
existe des interférences d’activités.
• L’accès aux postes de chargement et de déchargement (procédure de mise à quai,
par exemple).
• Les opérations de préparation du véhicule (bâchage, arrimage, débâchage).
Qui contacter ?
Inspection du travail.
Service prévention CRAM.
Liste des travaux dangereux pour lesquels le plan de prévention doit être
obligatoirement écrit quelle que soit la durée des travaux (arrêté du 19 mars 1993,
ministère du Travail)
4. Travaux effectués sur une installation classée faisant l’objet d’un plan d’opération
interne en application de l’article 17 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977
modifié.
5. Travaux de maintenance sur les équipements de travail, autres que les appareils et
accessoires de levage, qui doivent faire l’objet des vérifications périodiques prévues à
l’article R. 233-11 du Code du travail, ainsi que les équipements suivants:
– véhicules à benne basculante ou cabine basculante,
– machine à cylindre,
– machine présentant les risques définis aux deuxième et troisième alinéas de l’article
R. 233-29 du Code du travail.
10. Travaux exposant au contact avec des pièces nues sous tension supérieure à la
TBT.
12. Travaux du bâtiment et travaux publics exposant les travailleurs à des risques de
chute de hauteur de plus de 3 mètres, au sens de l’article 5 du décret n° 65-48 du 8
janvier 1965.
20. Travaux nécessitant l’utilisation d’un appareil à laser d’une classe supérieure à la
classe 3 A selon la norme NF 60825.
Les salariés affectés à des travaux comportant un risque précis doivent bénéficier d’une
formation spécifique.
Il en est ainsi notamment dans les cas suivants :
• Emploi de machines, y compris les machines portatives.
• Manipulation ou utilisation de produits chimiques.
• Opérations de manutention, opérations d’entretien des matériels et des installations
de l’établissement.
• Conduite de véhicules, d’appareils de levage ou d’engins de toute nature.
• Travaux mettant en contact avec des animaux dangereux (cette disposition concerne
essentiellement les salariés agricoles).
• Radioprotection.
• Risques électriques.
• Nuisances physiques.
• Utilisation des équipements de protection individuelle.
• Prévention des explosions.
• Transport routier public de marchandises.
• Transport de matières dangereuses.
• Conduite des engins sur les voies ferrées.
• Travail sur écran.
• Intervention en milieu hyperbare.
• Travaux effectués dans les ascenseurs, monte-charge, tapis roulants.
• Formation incendie dans les ERP.
Conseils utiles
Qui contacter ?
Service prévention CRAM.
Les informations relatives aux lieux et les instructions à respecter sur le site d’utilisation
doivent tenir compte des mesures de prévention établies en commun par les deux chefs
d’entreprise.
_ Coordination de chantier
L’employeur est responsable de la formation du conducteur, des trois éléments de
l’évaluation ainsi que de la délivrance de l’autorisation de conduite.
Les informations relatives aux lieux et les instructions à respecter sur le site d’utilisation
doivent, dans ce cas, tenir compte des mesures décidées dans le cadre de la
coordination.
_ Travail temporaire
Lorsque le conducteur de l’équipement de travail est salarié d’une entreprise de travail
temporaire, c’est l’entrepreneur de travail temporaire qui est responsable de la
formation à la conduite et de l’évaluation des connaissances et savoir faire de
l’opérateur. Étant chargé des obligations en matière de médecine du travail, c’est
également l’entrepreneur de travail temporaire qui s’assure de l’aptitude médicale.
En revanche, c’est le chef de l’entreprise utilisatrice, responsable des conditions de
l’exécution du travail, notamment en matière d’hygiène et de sécurité, qui s’assure que
le conducteur a la connaissance des lieux et des instructions à respecter sur le ou les
sites d’utilisation. C’est lui qui délivre l’autorisation de conduite.
A. Formation
Lorsque l’EPI a été choisi, il doit être commandé dans toutes les tailles nécessaires et il
faut établir avec le fournisseur des délais de renouvellement déduits de la durée d’usure
établie préalablement lors de la période de test.
Le fournisseur doit procurer à l’acheteur une déclaration CE de conformité lors de la
vente, mais aussi des EPI et emballages marqués du sigle CE. Chaque EPI doit
également être livré avec sa notice d’instructions.
il existe trois grandes catégories d’EPI pour lesquelles les obligations ne sont pas les
mêmes pour le fabricant. L’application de ces obligations doit apparaître dans la
déclaration de conformité.
Catégorie 1 - Pour les EPI couvrant les risques mineurs, le fabricant procédera à une
auto certification CE et déclarera « sous sa responsabilité » que l’exemplaire neuf de
l’EPI est conforme aux règles techniques des exigences essentielles de la directive.
Catégorie 3 - Les EPI couvrant les risques graves devront, au choix du fabricant, faire
l’objet d’un contrôle de fabrication par un organisme habilité et notifié par la
Commission des Communautés européennes :
• Soit par système de garantie de qualité CE du produit fini.
• Soit par un système d’assurance qualité CE de la production avec surveillance.
• Protections de la tête
– casques de protection pour l’industrie (casques pour mines, chantiers de travaux
publics…),
– couvre-chefs légers de protection du cuir chevelu (casquettes, bonnets, résilles avec
ou sans visière),
– coiffures de protection (bonnets, casquettes, suroîts… en tissu, en tissu enduit…).
Normes européennes :
Normes européennes :
– recommandations pour l’acheteur : NF EN 458,
– serre-tête : NF EN 352-1,
– bouchons d’oreilles : NF EN 352-2 et prEN 352-7,
– serre-tête : NF EN 352-3, prEN 352-4, prEN 352-5 et prEN 352-6.
Normes européennes :
– spécifications de construction et de performances : EN 166,
– pour le soudage : EN 169, EN 175 et EN 379,
– contre les rayonnements lasers : EN 207, EN 208,
– contre les rayonnements solaires : EN 172, EN 1836,
– contre les UV : EN 170,
– contre les IR : EN 171,
– protecteurs de l’œil et de la face de type grillagé : EN 1731.
Normes européennes :
– appareils de protection respiratoire – Guide pour la sélection et l’utilisation des
appareils de protection respiratoire : EN CR 529,
– pièces faciales : EN 136, EN 136-10, EN 140, EN 140-A1, EN 142, EN 148-1,
EN 148-2, EN 148-3, EN 149 et EN 405,
– filtres et dispositifs absorbants : EN 141, EN 143, EN 371, EN 372, EN 403 et EN 404,
– appareils isolants à air libre et à air comprimé : EN 138, EN 139, EN 144-1, EN 144-2,
EN 145 et EN 145-2,
– appareils pour l’évacuation : EN 400, EN 401, EN 402, EN 1061 et EN 1146,
– appareils à ventilation assistée : EN 146 et EN 147.
Normes européennes :
– exigences et méthodes d’essai : NF EN 344,
– chaussures ayant un embout résistant à des énergies de choc de 200 joules : NF EN
345,
– chaussures ayant un embout résistant à des énergies de choc de 100 joules : NF EN
346,
– chaussures n’ayant pas d’embout : NF EN 347.
Normes européennes :
– tablier de protection requis lors de l’utilisation de couteaux à main : EN 412,
– résistance à l’abrasion du matériau constitutif d’un vêtement de protection : EN 530,
– méthodes d’essai pour la résistance à la perforation : EN 863.
Normes européennes :
– systèmes antichutes : EN 353-1, EN 354, EN 355, EN 360, EN 361, EN 362 et EN
363,
– harnais de sécurité : EN 813,
Les travailleurs exposés à un risque électrique de basse tension doivent revêtir un EPI
composé des éléments suivants :
• Combinaison de travail en coton ignifugé.
• Chaussures ou bottes isolantes de sécurité conformes à la norme NF EN 345.
• Gants isolants conformes à la norme NF EN 60903 et marqués d’un triangle double.
• Casque isolant et antichoc conforme à la norme NF EN 397.
• Écran facial anti-UV pour la protection contre les arcs électriques et les courts-circuits
conforme à la norme NF EN 166.
• Protège-bras isolants conformes à la norme NF EN 60984.
De plus, les outils utilisés doivent être isolés et isolants. Les outils isolés à main en
basse tension doivent être conformes à la norme NF EN 60900. Pour les travaux sous
tension au-dessus de 1 000 V, ces outils doivent être d’un modèle agréé par le Comité
des travaux sous tension.
L’employeur est soumis aux mêmes obligations que pour les risques physiques (Cf.
décret n° 2003-1254 du 23 décembre 2003 relatif à la prévention du risque chimique,
JO du 28/12/2003.).
Cependant, si les produits chimiques utilisés sont classés dans les substances CMR
(cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques) il doit également :
– substituer le produit classé par un produit non dangereux ou moins dangereux.
Si le remplacement n’est pas possible, il doit être utilisé en quantité limitée, en vase
clos ou en mettant en place une protection collective (aspiration) afin de limiter le
nombre de salariés exposés et le niveau d’exposition au plus bas qu’il est
techniquement possible,
– mettre à disposition des travailleurs des EPI.
Pour tout salarié, l’exposition à une substance CMR ne peut se faire sans une visite
médicale préalable par le médecin du travail. La fiche d’aptitude est renouvelée tous
les six mois après examen par le médecin du travail. De plus, le médecin du travail doit
être informé par l’employeur des absences pour cause de maladie supérieures à dix
jours des travailleurs exposés à un agent CMR. Le dossier médical des personnes
exposées à un agent CMR doit être conservé 40 ans après la cessation de l’exposition.
Les vêtements de protection contre les risques chimiques répondant aux normes
européennes (EN 465, EN 369 et 468) sont classés en six types :
• Type 1 : étanche aux gaz.
• Type 2 : étanche aux gaz, liaison non étanche.
• Type 3 : étanche aux liquides.
• Type 4 : étanche aux aérosols.
• Type 5 : étanche aux particules.
• Type 6 : étanchéité limitée aux éclaboussures et particules.
Les gants protégeant contre les risques chimiques sont classés en fonction de leur
étanchéité et de leur résistance par la perméation à l’agent dangereux testé (norme EN
374-3).
Il existe également des chaussures dont la semelle et la tige sont imperméables et
résistantes aux produits chimiques.
• Une combinaison satisfaisant aux risques des classes 4, 5 et 6 (étanche aux vapeurs,
aérosols, particules solides).
• Une paire de gants en nitrile, lavables, satisfaisant à la norme EN 374-3 relative aux
risques chimiques.
• Deux masques jetables (norme EN 149 protection contre les particules fines et
vapeurs organiques).
• Une paire de lunettes de protection satisfaisant à la norme EN 166 (résistante aux
acides et aux solvants).
Si l’amiante est interdit en France depuis 1997, il reste nécessaire de protéger les
travailleurs spécialisés dans le traitement de l’amiante en place (déflocage et
décalorifugeage), ainsi que les travailleurs ayant des activités les exposant à des
matériaux contenant de l’amiante (MCA). Les MCA en place dans des bâtiments ou des
matériels sont en effet encore courants : cloisons, clapets ou portes coupe-feu, dalles
de faux plafonds, tuyaux et plaques en amiante-ciment, dalles de sol garnitures de
friction…
La valeur limite d’exposition à l’amiante a été fixée à 0,1 fibre/cm3 (VME calculée sur 1
heure – voir valeurs d’exposition par type d’activité en Annexe 2 p. 69). Ce n’est pas
une valeur « autorisée » en deçà de laquelle il n’y aurait pas de risque. C’est une valeur
légale qui ne doit jamais être dépassée. En cas d’exposition possible, la protection
respiratoire est obligatoire même en dessous de la valeur limite.
Les salariés exposés à l’inhalation des poussières d’amiante font l’objet d’une
surveillance médicale spéciale. D’autre part, ils doivent être informés sur les
risques liés à l’amiante et formés à la prévention de ces risques.
Tous les professionnels directement concernés par les différentes activités énumérées
devront s’interroger à priori sur la présence d’amiante dans la zone où doit se dérouler
leur intervention. Il s’agit d’une démarche volontaire qui s’intègre dans celle de
l’évaluation systématique des risques sur les lieux de travail, déjà prévue par le Code
du travail. Le niveau de risque dépend de :
• La nature du matériau.
• La nature de l’opération.
• L’outillage utilisé.
• L’environnement général du poste.
Chaque fois que cela est techniquement possible, les travaux qui peuvent être réalisés
à poste fixe devront être effectués sur des postes de travail spécialement aménagés,
équipés de dispositifs de ventilation et de captage des poussières adaptés. Quel que
soit le niveau de risque que l’on pourra déterminer, il est nécessaire de recourir à un
ensemble de mesures combinées entre elles, à la fois d’organisation, de protection
collective par réduction du risque et de protection individuelle des opérateurs.
L’lNRS, dans son guide prévention ED 809 sur l’exposition à l’amiante dans les travaux
d’entretien et de maintenance, préconise des recommandations selon, par ordre de
danger potentiel croissant, trois niveaux de situations pour lesquels les taux
d’empoussièrement attendus peuvent conduire à un dépassement de la valeur limite
d’exposition, dépendant à la fois de la nature du matériau rencontré et du type
d’opération réalisée.
Niveau 3
• Travaux répétés d’usinage en filtrant à ventilation assistée
zone fermée de matériaux même (filtres TMP3) ou isolant à
non friables, avec des outils adduction d’air comprimé.
rotatifs à vitesse élevée.
PROTECTION CROISSANTE
dans un matériau friable.
• Manipulation de tresses et
RISQUE CROISSANT
Niveau 2
carton d’amiante avec des outils complet avec filtre(s) P3
manuels.
• Travaux lourds dans un local
floqué à l’amiante ou induisant des
chocs, des vibrations sur un
matériau friable.
Niveau 1
• Travaux directs sur des FFP3.
matériaux compacts avec des
outils manuels.
• Travaux à proximité d’un
matériau friable.
• Manipulation de matériaux non
friables
• Niveau 1
– prélèvement d’un échantillon,
– déplacement de plaques de faux plafond en carton d’amiante avec des parements,
– travaux à proximité d’un matériau friable, c’est-à-dire susceptible d’émettre des fibres
sous l’effet de chocs, de vibrations ou de mouvements d’air,
– manipulation de matériaux non friables.
Mesures et solutions pour les postes de premier niveau d’exposition. Les mesures
minimales à mettre en place seront du type :
– protection respiratoire par demi-masque filtrant jetable FFP3 (uniquement pour des
travaux de courte durée),
• Niveau 2
Mesures et solutions pour les postes de deuxième niveau d’exposition. Les mesures
minimales à mettre en place seront toujours du type :
– balisage de la zone,
– appareil de protection respiratoire filtrant anti poussière P3 avec ventilation assistée,
– vêtement de protection jetable,
– protection au sol par film plastique,
– pulvérisation à chaque fois que cela est techniquement possible en tenant compte en
particulier du risque électrique,
– nettoyage à l’aide d’un aspirateur à filtre absolu en fin de travail, complété le cas
échéant par un nettoyage à l’éponge humide.
• Niveau 3
– travaux directs sur des matériaux friables, même en bon état de conservation (flocage
ou calorifugeage) comme le grattage d’une partie d’un flocage ou l’intervention sur un
calorifugeage en vrac ou en bourre pour mettre le support à nu, le passage de câbles
ou de canalisations pris dans un flocage…
Mesures et solutions pour les postes de troisième niveau d’exposition. Les mesures
à prendre vont consister à éviter la propagation des poussières émises en dehors de la
zone de travail :
– en imprégnant localement le flocage ou le matériau avec de l’eau ou une solution
mouillante avant l’intervention (en tenant compte en particulier du risque électrique),
– en isolant la zone de travail de manière étanche par un sac à manche si la surface de
la partie à traiter est suffisamment réduite, en confinant la zone si elle est plus étendue
ou si l’utilisation du sac à manche est impossible (flocage, parois…),
– en protégeant les opérations au moyen de vêtements jetables et d’un masque à
ventilation assistée avec filtres TMP3.
L’évacuation des déchets obéit à des règles spécifiques selon le type de déchets
(équipements de protection individuelle, matériaux).
Pour le choix de la décharge en fonction de la nature des produits contenant de
l’amiante, se rapprocher de la DRIRE.
B. Travaux de désamiantage
Pour ces travaux, il doit être impérativement fait appel à une entreprise qualifiée.
Rappel
Depuis le 1er janvier 2000, tous les propriétaires des locaux affectés au travail ont dû
faire établir une expertise amiante réalisée par un technicien dûment qualifié et relative
aux flocages, calorifugeages et faux plafonds.
Conseils utiles
Qui contacter ?
L’amiante tissé ou tressé était aussi utilisé pour l’isolation thermique de canalisations,
d’équipements de protection individuelle (EPI), de câbles électriques :
• Corde ou tresse d’amiante (étanchéité de portes de fours ou de chaudières,
applications de laboratoire et calorifugeage dans des industries variées).
• Bandes textiles de protection contre la chaleur.
• Joints et bourrelets d’étanchéité et de calorifugeage (canalisations de chauffage,
échappements de moteurs...).
• Couvertures de protection antifeu ou pour le soudage en chaudronnerie, rideaux
coupe-feu.
• Rubans d’isolement électrique (appareils et gaines électriques).
• Presse-étoupe.
• Joints antifeu ou antibruit sur des structures ou dans des cloisons.
• Etc.
Nettoyage d’un mur en briques dans un local comportant un 0,23 De 0,25 à 0,63
flocage d’amiante (chiffon, brosse)
Découpe d’éléments en amiante-ciment (scie à fil sans aspiration) 1,27 à 2,07 0,66 à 1,57
Amiante-ciment
Découpe d’éléments en amiante-ciment (scie sauteuse avec aspiration) 0,07 0,08 à 0,44
On notera que l’exposition maximale intervient lors d’interventions sur de l’amiante brut, en flocage ou
lors d’interventions mécaniques (tronçonnage, perçage) qui engendrent de la poussière.
Les inspecteurs et contrôleurs du travail ont un droit d’entrée dans tous les
établissements relevant du Code du travail, afin d’y assurer la surveillance et les
enquêtes dont ils sont chargés. Ils peuvent faire procéder, aux fins d’analyse, à tous
prélèvements portant sur les matières mises en œuvre et les produits distribués ou
utilisés et peuvent également se faire présenter, au cours de leurs visites, l’ensemble
des livres, registres et documents rendus obligatoires par le Code du travail.
A. Accidents du travail
L’accident survenu alors que la victime était sur le lieu de travail est présumé accident
du travail. Cette « présomption d’imputabilité » ne peut être renversée et l’accident
considéré comme accident de droit commun que dans le cas où l’employeur et la caisse
apporteraient une preuve contraire, c’est-à-dire lorsque l’accident a une origine
entièrement étrangère au travail et la victime s’est soustraite à l’autorité de l’employeur.
L’employeur ou l’un de ses préposés doit déclarer tout accident dont il a eu
connaissance à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) dont relève la victime.
La déclaration doit être effectuée sur un formulaire spécial délivré par la CPAM et
envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception dans les 48 heures (non
compris les dimanches et jours fériés), à compter du jour où l’employeur a eu
connaissance de l’accident.
B. Maladies professionnelles
La liste des tableaux de maladies professionnelles figure dans les documents utiles à la
fin du guide (cf. document n° 8).
3- LA RESPONSABILITÉ PÉNALE
Alors que la responsabilité civile vise à réparer les dommages causés à un individu, la
responsabilité pénale vise à réprimer les infractions, c’est-à-dire les actions ou les
omissions définies et punies par la loi pénale, imputables à leur auteur et ne se justifiant
pas par l’exercice d’un droit.
Aucun texte réglementaire ne prévoit ni n’organise la délégation de pouvoirs qui est une
construction issue de la jurisprudence de la Cour de cassation en 1902.
Ainsi, le responsable d’une entreprise utilisatrice a été condamné pour n’avoir pas
respecté les mesures de sécurité qui lui incombaient et n’avoir pas informé l’entreprise
intervenante des risques encourus par son personnel et de la nécessité de lui faire
porter une protection individuelle (Cour de cassation, chambre criminelle, n° 1837, 3
avril 1997).
Ainsi les chefs d’établissement, directeurs, gérants ou préposés qui, par leur faute
personnelle, ont enfreint les dispositions des trois premiers chapitres du titre III du livre
II du Code du travail et des règlements pris pour leur application encourent une amende
maximale de 3 750 € (article L. 263-2 du Code du travail).
Avec le nouveau Code pénal, le délit de mise en danger d’autrui (article 223-1) a été
introduit dans le but de prévenir les accidents du travail, en réprimant les
manquements graves même en l’absence de dommages.
Cette infraction est une violation manifestement délibérée d’une obligation particulière
de sécurité ou de prudence, imposée par la loi ou le règlement, qui expose directement
autrui à un risque de mort ou de blessures pouvant entraîner une mutilation ou une
infirmité permanente. L’infraction est constituée lorsque son auteur a pleinement
conscience du risque et lorsque plusieurs conditions sont réunies : le risque visé est
immédiat (risque d’accident du travail ou de maladies professionnelles), l’exposition au
risque est directe et inévitable pour le salarié, enfin l’obligation violée est une obligation
particulière de sécurité.
4 - LA RESPONSABILITÉ CIVILE
D’une manière générale, la responsabilité civile trouve sa base légale dans le Code civil
(articles 1134, 1382 et suivants). Une personne physique ou morale voit sa
responsabilité civile engagée dès lors qu’elle a causé un dommage à autrui par
sa faute ou par la faute des personnes dont elle répond. Ainsi, l’employeur est
civilement responsable des fautes commises par ses salariés, dans les fonctions
auxquelles il les a employés.
Pour les accidents du travail et les maladies professionnelles, les bases légales de la
réparation civile sont prévues, de manière spécifique, par une loi du 9 avril 1898. Ce
système d’indemnisation prévoit une réparation, non intégrale, forfaitaire et
automatique dès lors qu’un accident du travail ou une maladie professionnelle sont
reconnus. En complément, la victime peut invoquer l’existence d’une faute
inexcusable de l’employeur lui permettant d’obtenir en cas de succès une majoration
de son indemnisation.
La faute inexcusable cesse donc d’être une faute d’une exceptionnelle gravité (Cour de
cassation, chambre sociale, n° 838, 28 février 2002).
Ce revirement de jurisprudence applicable aux maladies professionnelles a
également été étendu aux accidents du travail.
Ainsi un salarié habitué à travailler sur son poste de travail avait été retrouvé mourant à
ce même poste. Dans un premier temps, la cour d’appel avait considéré que
l’employeur ne pouvait avoir conscience du danger auquel il exposait son salarié en
l’affectant à une machine sur laquelle il était habitué à travailler.
L’obligation pour les employeurs d’organiser les services de santé au travail est régie
par les articles L. 241-1 à L. 241-11 du Code du travail.
Cette obligation s’applique à tous les établissements industriels, commerciaux,
agricoles privés ou publics, à but lucratif ou non, quelle que soit la forme juridique de
l’établissement.
Pour les travailleurs intérimaires, la surveillance médicale est prise en charge par la
société de travail temporaire, à l’exclusion des surveillances médicales spéciales, à la
charge de l’entreprise utilisatrice.
2- ORGANISATION
Suivant l’effectif de l’entreprise ou son activité, les services de santé au travail peuvent
être :
• Autonomes : propres à une seule entreprise (valable pour les entreprises dès lors que
le temps passé par le médecin du travail à sa mission dépasse 169 heures par mois).
• Interentreprises : communs à plusieurs entreprises (obligatoire pour toute entreprise
dont le temps consacré par le médecin du travail à sa mission ne dépasse pas 20
heures par mois.
En aucun cas l’entreprise ne fait effectuer les visites par un médecin libéral.
Lorsque le temps du médecin est compris entre 20 et 169 heures par mois, le service
médical est assuré sous la forme :
• Soit d’un service d’entreprise, d’établissement ou inter établissements d’entreprise.
• Soit d’un service interentreprises.
Ce choix est fait par l’employeur sauf opposition motivée du CE ou à défaut des DP.
Références :
– décret n° 2004-760 du 28 juillet 2004 relatif à la réforme de la médecine du travail (JO
du 30/07/2004).
– circulaire DRT n° 03 du 7 avril 2005 relative à la réforme de la médecine du travail.
Les conventions d’objectifs signées pour une branche d’activité par une organisation
professionnelle et la caisse nationale ou régionale d’assurance maladie servent de
cadre aux aides financières que peuvent accorder les CRAM aux PME-PMI pour la
réalisation de plan d’actions, permettant de réduire les risques d’accidents du travail et
les maladies professionnelles. La durée est d’environ 4 ans.
Le contrat de prévention signé par l’entreprise avec la CRAM précisera les actions à
réaliser, les objectifs à atteindre, le montant de l’aide accordée. Cette aide financière
est une avance permettant à l’entreprise de réaliser le plan d’action sécurité
préalablement défini avec le service de prévention de la CRAM et restera acquise à
l’entreprise si les objectifs prévus sont atteints. Sa durée peut être un plan sur 3 ans.
L’entreprise s’engage à :
• Supprimer ou réduire certains des risques détectés.
• Améliorer les conditions de travail.
• Consacrer les moyens convenus.
• Obtenir les résultats attendus, dans les délais fixés.
Il n’est pas nécessaire pour l’entreprise d’être adhérente d’un syndicat professionnel.
Bien vérifier que son numéro de risque est éligible ; ce numéro de risque est le code
NAF plus une lettre. On trouve le numéro de risque sur le compte employeur, ou la
feuille de tarification.
Vérifier la date limite de la convention, et tenir compte de la durée d’instruction du
dossier par les services de la CRAM qui consulteront la Direction du travail.
Certains sites Web de CRAM offrent la possibilité de télécharger les conventions
d’objectifs.
Bien préparer le dossier et inclure le volet risque routier si possible.
Qui contacter ?
Service prévention de la CRAM
ou l’organisation professionnelle,
ou votre CCI.
A. Son but
• Les entreprises.
• Les branches et structures professionnelles.
• Les coopératives.
• Les associations.
• Les syndicats.
• Les EPIC.
• Les hôpitaux privés.
C. Champ d’action
Toutes les entreprises qui emploient des salariés, y compris les coopératives peuvent
bénéficier du FACT.
Les interventions du FACT sont consacrées aux actions sur les situations de
travail pour réduire la pénibilité physique et mentale du travail, à travers :
• Les projets conduits par les entreprises pour améliorer l’organisation et les conditions
de travail de leurs salariés, notamment en matière d’aménagement du temps de travail
ou de prévention des risques liés aux travaux répétitifs sous contrainte de temps.
Pour être éligibles, les projets doivent rechercher un impact réel en matière de
conditions de travail. Ils répondront aux critères suivants :
• Dépassement des obligations légales et réglementaires avec présentation d’un aspect
expérimental ou novateur.
• Caractère exemplaire de la démarche adoptée (reconductible) et des solutions
retenues pour réduire les contraintes.
• L’effet d’entraînement de l’opération est également un critère d’appréciation.
• Les projets reposent sur un dialogue social actif au sein de l’entreprise
(association des salariés et des institutions représentatives du personnel).
E. Financements du FACT
F. Modalité finale
Lorsque le dossier est accepté, une convention est signée entre le représentant de
l’État et l’entreprise ou la branche professionnelle.
Qui contacter ?
Document n° 1
Entreprise/Établissement :
Date d’élaboration : Date de mise à jour :
Actions envisagées
Risques Moyens de Risques (délai, personne Commentaires
identifiés prévention subsistants chargée du suivi,
existants commentaires,
degré de priorité…)
ALERTER
SECOURS EXTERNES : xx
POMPIERS : xx
MÉDECIN : xx
Autres : xx
ACCIDENT
PRÉCISER…
LE LIEU DE L’ACCIDENT : xx
Adresse de l’entreprise : xx
Tél. de l’entreprise : xx
LE NOMBRE DE BLESSÉS : xx
LE TYPE DE BLESSURE(S) : xx
INCENDIE
ADRESSE : xx
TÉL : xx
CONSEILS
ALARME
ALERTE
LES MEMBRES DE L’ÉQUIPE INCENDIE SUIVENT LES CONSIGNES PARTICULIÈRES QUI LEUR ONT
ÉTÉ REMISES
Permis de feu
Demandeur : ...................................................... Signature : ........................................
(Chef d’entreprise ou son représentant)
TRAVAIL À EXÉCUTER
CONDITIONS D’EXÉCUTION
Préciser : - le lieu
- la nature du sinistre ou de l’accident
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
déclare que l’équipement de travail (1), le moyen de protection (1) d’occasion désigné
ci-après (3) :
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
est conforme aux dispositions techniques précisées ci-après qui lui sont applicables
(4) :
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Signature (5)
(1) Rayer la mention inutile.
(4) Références précises de la réglementation appliquée. Lorsqu’il s’agit d’une réglementation d’un
État
membre de la Communauté économique européenne considérée comme satisfaisant à l’obligation
définie au I de l’article L. 233-5 du Code du travail, indiquer la nature, le titre et la date du ou des
actes législatifs ou réglementaires applicables.
(5) Nom et fonction du signataire ayant reçu pouvoir pour engager le responsable de la déclaration.
Plan de prévention
ENTREPRISE UTILISATRICE
Adresse : .....................................................................................................................
....................................................................................................................................
ENTREPRISE EXTÉRIEURE
Adresse : .....................................................................................................................
....................................................................................................................................
....................................................................................................................................
Commande n°............................. du . . . / . . . / . . .
....................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
Date : Date :
Accident du travail
Danger
Maladie professionnelle
Prévention
Action qui concourt à diminuer la probabilité ou la gravité d’un événement non voulu.
Risque
Sécurité
Unité de travail
Elle doit être déterminée par le chef d’entreprise, en fonction du contexte particulier
de son entreprise. Il peut s’agir de l’établissement, mais aussi d’un atelier, d’une
activité, d’un parc de machines…