Régime Des Salariés Algérie

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 17

Le régime algérien de sécurité sociale

I. Le régime des salariés


1. Généralités
= Le régime de protection sociale algérien est applicable à
toute personne exerçant une activité professionnelle salariée. Il comprend :
 Les assurances sociales qui couvrent la maladie, la maternité, l'invalidité
et l'assurance décès,
 L’assurance vieillesse,
 L’assurance accidents du travail et les maladies professionnelles,
 Les prestations familiales,
 L’assurance chômage.

1.1. Organisation
= Le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale est en
charge de la tutelle des caisses nationales suivantes :
 La Caisse Nationale d'Assurances Sociales des travailleurs salariés
(CNAS) qui assure la gestion des prestations en nature et en espèces des
assurances sociales, des accidents du travail et des maladies
professionnelles et des prestations familiales pour le compte de l'Etat ;
 La Caisse Nationale des Retraites (CNR) qui gère les pensions et
allocations de retraite ainsi que les pensions et allocations des survivants ;
 La Caisse Nationale de l'Assurance chômage (CNAC) qui gère les
prestations chômage, l'aide aux entreprises en difficulté pour mener au
mieux les procédures de licenciement, l'aide à la réinsertion, l'aide à la
création d'activités pour les chômeurs de plus de 30 ans.

= Dans chaque Wilaya (division administrative), ces caisses disposent d'une


structure dénommée "Agence de Wilaya" qui fonctionne comme une annexe de
la caisse nationale concernée.

1.2. Financement
= Les prestations familiales sont financées à 100 % par le budget de l'Etat.

= La Caisse Nationale des Assurances Sociales des travailleurs salariés


(CNAS) assure le recouvrement des cotisations de sécurité sociale, via son site
de télédéclaration, pour le compte des assurances sociales (maladie, maternité,
invalidité et décès) et des accidents du travail et maladies professionnelles.

= Les cotisations retraite sont recouvrées par la Caisse Nationale des


Retraites (CNR).

= Les titulaires de pensions ou de rentes sont :


 Exonérés du paiement des cotisations d'assurances sociales si le
montant de l'avantage est égal ou inférieur au SNMG (1),
I. Le régime des salariés

 Redevables d'une cotisation d'assurances sociales de 2 % lorsque ce


montant est supérieur au SNMG.
(1)
Le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 18 000 DZD (au 27 avril 2020, 1
Dinar algérien vaut 0,00716 euro) par mois pour 40 h de travail hebdomadaire et sera de 20
000 DZD à compter du 1er juin 2020.

2. Maladie, Maternité, Décès


2.1. Maladie
= Bénéficient des prestations en nature :
 Les salariés sous conditions d'activité citées ci-dessous,
 Les étudiants, stagiaires, apprentis,
 Les travailleurs non-salariés,
 Les travailleurs assimilés aux travailleurs salariés (ex : travailleurs à
domicile employés par des particuliers, marins et patrons pécheurs à
la part, artistes, apprentis percevant plus de 50% du SNMG, etc.),
 Ainsi que les titulaires des avantages de sécurité sociale suivants,
soumis ou non à cotisations :
1) Pension de retraite,
2) Pension d'invalidité,
3) Pension de réversion,
4) Rente d'accident du travail ou de maladie professionnelle
correspondant à une incapacité de travail d'au moins égale à 50
%,
5) Allocation de retraite,
6) Indemnité de l'assurance chômage,
7) Pension au titre de la législation des moudjahidines et victimes de
guerre n'exerçant aucune activité professionnelle,
8) Personne handicapée n'exerçant aucune activité dont le handicap
a été reconnu par les services compétents de la wilaya,
9) Allocation forfaitaire de solidarité (concerne les personnes
malades, âgées ou inactives).

= Les prestations en nature sont également servies aux ayants droit :


 Le conjoint n'exerçant aucune activité,
 Les enfants âgés de moins de 18 ans ou 21 ans en cas de poursuite
d'études, 25 ans en cas d'apprentissage, ou quel que soit leur âge si par
la suite d'une infirmité ils sont dans l'impossibilité d'exercer une
activité rémunérée,
 Les ascendants à charge de l'assuré ou de son conjoint dont les
ressources ne dépassent pas le montant minimal de la pension de
retraite.

2 / 17
I. Le régime des salariés

= Pour bénéficier des prestations en nature et des indemnités


journalières de l'assurance maladie pendant les 6 premiers mois, l'assuré doit
avoir travaillé au moins :
 15 jours (ou 100 heures) au cours du trimestre civil précédant la date des
soins,
 Ou 60 jours (ou 400 heures) au cours des 12 mois précédant la date des
soins.

= Pour pouvoir prétendre aux indemnités journalières au-delà des 6


premiers mois, l'assuré doit avoir travaillé pendant au moins :
 60 jours ou 400 heures au cours des 12 mois précédant l'arrêt de travail,
 Ou pendant au moins 180 jours au cours des 3 années qui ont précédé
l'arrêt de travail.

2.1.1. Prestations en nature


= Les prestations médicales couvertes par la CNAS comprennent les frais :
 Médicaux,
 Chirurgicaux,
 Médicamenteux,
 D’hospitalisation, d'actes médicaux de diagnostic et thérapeutiques,
d'explorations biologiques,
 D’appareillages et de prothèse,
 De rééducation fonctionnelle,
 D’optique médicale,
 De soins et de prothèses dentaires, d'orthopédie maxillo-faciale,
 De cures thermales ou spécialisées,
 De transports sanitaires,
 De prestations du planning familial.

= Les assurés sociaux, titulaires de la carte d'assuré "Chifa" et leurs ayants


droit, bénéficient du système du tiers payant produits pharmaceutiques
conventionnés. Dans ce cadre, sont prises en charge :
 Toute ordonnance d'un montant inférieur ou égal à 3 000 DZD,
 Les 2 premières ordonnances au cours d'une période de 3 mois pour un
même bénéficiaire.

= Pour les autres ordonnances, l'assuré doit faire l'avance des frais et se faire
rembourser par sa caisse d'affiliation.

= Le remboursement des soins médicaux et produits pharmaceutiques par la


CNAS est de 80 %.

3 / 17
I. Le régime des salariés

= Les personnes atteintes de maladie chronique, les titulaires de pension de


retraite ou d'invalidité dont le revenu est égal ou inférieur au SNMG bénéficient
d'une prise en charge de 100 % du montant des soins.

= L'assuré règle le montant des frais et demande le remboursement à sa


caisse d'affiliation à l'aide d'une feuille de soins remplie par le médecin, sauf
dans l'hypothèse où il s'adresse à un praticien, une officine pharmaceutique ou
un établissement de soins ayant passé une convention permettant de bénéficier
du tiers payant.

= Les séjours pour convalescence sont remboursés si la caisse a délivré une


prise en charge. Pour les frais d'appareillage et de prothèse de grande
importance, un accord préalable du devis estimatif de la caisse est nécessaire.

= En cas d'hospitalisation dans les structures sanitaires publiques, les frais de


séjour et de soins sont en pris en charge sur la base des conventions conclues
entre la CNAS et les établissements de soins de santé concernés.

2.1.2. Indemnités journalières


= Le montant des indemnités journalières est égal à :
 50 % du salaire journalier après déduction des cotisations et de l'impôt
IRG (impôt sur le revenu global) pour les 15 premiers jours de l'arrêt
de travail,
 100 % dès le 1er jour en cas d'hospitalisation ou d'affection de longue
durée,
 100 % du salaire de référence à partir du 16e jour d'arrêt de travail.

= L'indemnité journalière est due pour chaque jour d'arrêt de travail


ouvrable ou non ; elle ne peut pas être inférieure à 1/30e du salaire perçu
antérieurement et pris en compte pour le calcul des cotisations.

= Les indemnités journalières sont versées pendant une durée maximale de


03 ans.

2.1.3. Maintien des droits


= En cas de cessation d'assujettissement, le droit aux prestations en nature
est maintenu pendant :
 3 mois pour le travailleur qui justifie de 30 jours ou 200 heures de travail
au cours de l'année précédant la date de cessation d'activité ;
 6 mois pour le travailleur qui justifie de 60 jours ou 400 heures de travail
au cours de l'année précédant la date de cessation d'activité ;
 12 mois pour le travailleur qui justifie de 120 jours ou 800 heures de
travail au cours de l'année précédant la cessation d'activité.
4 / 17
I. Le régime des salariés

2.2. Maternité
= Pour bénéficier des prestations en nature et en espèces de l'assurance
maternité, l'assurée doit avoir travaillé au moins :
 15 jours au cours des 3 derniers mois,
 Ou 60 jours au cours des 12 derniers mois.

= L'épouse d'un assuré bénéficie des prestations en nature en qualité d'ayant


droit.

2.2.1. Prestations en nature


= Les frais relatifs à la grossesse, à l'accouchement et à ses suites sont
remboursés au taux de 100 % des tarifs fixés par voie réglementaire.

= Les frais d'hospitalisation de la mère et de l'enfant sont également


remboursés à 100 % pendant une durée maximale de 8 jours.

= Le taux de prise en charge peut être réduit à 80 % si l'assurée n'accomplit


pas certaines formalités :
 La déclaration de la grossesse à la CNAS au moins 6 mois avant la date
présumée d'accouchement ;
 Les examens prénataux (au 3e, 6e et 8e mois de grossesse) ;
 L'examen postnatal.

2.2.2. Prestations en espèces


= L'assurée a droit à une indemnité journalière d'un montant égal au
salaire journalier net.
= A condition de cesser tout travail salarié durant la période
d'indemnisation, l'assurée reçoit une indemnité journalière durant 14 semaines
consécutives (06 semaines avant la date présumée de l'accouchement et 08
semaines après).

2.3. Capital décès


= L'assurance décès a pour objet de faire bénéficier aux ayants droit d'un
assuré décédé (actif ou titulaire de pension ou de rente), d'une allocation
forfaitaire, versée en une seule fois :
 Pour les travailleurs actifs ayant travaillé 15 jours minimum durant les
3 mois précédant la date du décès, l'allocation représente 12 fois le
montant du salaire mensuel le plus favorable perçu durant l'année
précédant le décès et sur la base duquel les cotisations ont été versées. Le
montant de cette l'allocation forfaitaire ne peut être inférieur à 12 fois le
SNMG ;
 Pour les titulaires de pension d'invalidité, de retraite, de retraite anticipée
ou de rentes accidents du travail à un taux au moins égal à 50 %, le
5 / 17
I. Le régime des salariés

montant du capital décès représente une somme forfaitaire égale à 12 fois


le montant mensuel de la pension ou de la rente. Ce montant ne peut être
inférieur à 75 % du SNMG.

= Le capital décès est versé aux ayants droit du travailleur ou du pensionné


tels que définis pour l'obtention des prestations en nature de l'assurance maladie.

= En présence de plusieurs ayants droits bénéficiaires, le capital décès est


réparti entre eux à parts égales. Les ayants droit peuvent réclamer le capital
décès dans un délai de 4 ans maximum à compter de la date du décès.

3. Assurance invalidité
3.1. Définition
= Est considéré comme invalide l'assuré présentant une invalidité réduisant
d'au moins 50 % sa capacité de travail ou de gain.

3.1.1. Conditions
= Pour bénéficier de l'assurance invalidité, le requérant doit :
 Ne pas avoir atteint l'âge de liquidation d'une pension de vieillesse,
 Avoir été immatriculé depuis au moins un an à la date de constatation
de l'invalidité,
 Remplir à la date de l'interruption de travail ou de la constatation de
l'état d'invalidité, les conditions d'activité prévue pour l'obtention des
prestations en espèces de l'assurance maladie au-delà de 06 mois :
1. Avoir travaillé pendant au moins 60 jours ou 400 heures au cours
des 12 mois précédant l'arrêt de travail,
2. Ou pendant au moins 180 jours au cours des 03 années qui ont
précédé l'arrêt de travail.

3.1.2. Montant
= Pour calculer le montant de la pension d'invalidité, les invalides sont
classés en 03 catégories.

= Ce montant est égal à un pourcentage (variable en fonction de la catégorie)


du salaire annuel moyen soumis à cotisation après déduction de l'impôt et des
cotisations.

6 / 17
I. Le régime des salariés

Catégories Pourcentage du salaire

1ère catégorie : Invalides encore capables d'exercer une


60 %
activité salariée
2ème catégorie : Invalides absolument incapables d'exercer
80 %
une activité salariée
3ème catégorie : Invalides absolument incapables d'exercer 80 % majorés de 40 %
une activité et dans l'obligation d'avoir recours à l'aide d'une pour l'assistance d'une
tierce personne pour accomplir les actes de la vie quotidienne tierce personne.

= La pension d'invalidité minimum ne peut être inférieure à 75 % du SNMG.

= Les montants de la pension d'invalidité sont revalorisés tous les ans au


er
1  mai (cf. 4.1.2 Montants).

= A 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, la pension


d'invalidité est transformée en pension de vieillesse d'un montant au moins égal
à celui de la pension d'invalidité.

3.1.3. Majoration pour tierce personne


= Les personnes invalides qui ont besoin de l'aide d'une tierce personne pour
accomplir les actes ordinaires de la vie courante peuvent obtenir une majoration
pour tierce personne de 40 % du montant de la pension.

= Les montants de la majoration pour tierce personne sont revalorisés tous


les ans au 1er mai (03 % au 1er mai 2020).

3.1.4. Indemnité complémentaire des pensions de retraite et d'invalidité


(ICPRI)
= Les titulaires de pension d'invalidité (2e et 3e catégories) dont le montant
mensuel est inférieur à 13 500 DZD bénéficient d'une Indemnité
Complémentaire mensuelle de Pension de Retraite et d'Invalidité (ICPRI) qui
permet de porter le montant net de la pension à 75 % du SNMG soit
13 500 DZD par mois.
Cette indemnité est à la charge du budget de l'Etat.

3.2. Réversion

7 / 17
I. Le régime des salariés

= L'assurance invalidité prévoit le versement d'une pension de survivants


qui est liquidée dans les mêmes conditions que dans le cadre de l'assurance
vieillesse (cf. 4.2 Survivants).

4. Assurance vieillesse
= Les pensions et allocations de retraite sont servies mensuellement et à
terme échu.

4.1. Pension personnelle


4.1.1. Age et durée d'assurance
= Les droits à pension de retraite à taux plein sont ouverts :
 Pour les hommes, à partir de :
1) 60 ans, à condition de réunir au moins 15 années de travail dont au
moins 7 ans et demi ayant donné lieu à versement de cotisations,
2) 59 ans en 2018 à condition d'avoir accompli 32 ans d'assurance.
 Pour les femmes, à partir de : 55 ans. Elles bénéficient d'une réduction
d'une année par enfant élevé pendant au moins 09 ans, dans la limite
de 03.

 A noter : La validation du service national par la réglementation


algérienne
 La réglementation algérienne en matière de retraite ne permet pas la
validation d'une période de service national seule.

 Le paragraphe 05 de l'article 11 de la loi 83-12 du 2 juillet 1983 modifiée


et complétée, relative à la retraite considère comme une période assimilée
à des périodes de travail "toute période au cours de laquelle ont été
remplies les obligations du service national".

 Deux conditions sont exigées pour obtenir la validation de la période du


service national :
 L’assuré doit avoir accompli un travail effectif dont la durée doit être
au moins égale à 7,5 ans (30 trimestres), avec versement des
cotisations au titre de la sécurité sociale ;
 Ladite période ne peut être validée que si elle donne lieu à la
liquidation d'une pension de retraite (60 trimestres).

= Certaines dispositions permettent le départ anticipé :


 Sans condition d'âge et avec 15 ans de cotisations, pour le travailleur
atteint d'une incapacité totale et définitive qui ne remplit pas les
conditions d'obtention d'une pension d'invalidité ;

8 / 17
I. Le régime des salariés

 À partir de 50 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes, à


condition d'avoir accompli au moins 20 ans d'assurance. L'assuré doit
avoir exercé pendant au moins 3 ans en continu dans la même entreprise
au cours des 10 années précédentes ;
 À partir de 55 ans pour le travailleur occupant un emploi pénible
(mineurs de fonds...).
= En cas de départ anticipé à la retraite, l'employeur doit déposer une liste
des travailleurs concernés auprès de la CNR et de la CNAC, et verser une
contribution d'ouverture de droit (COD) pour chaque travailleur admis. Le
montant de la COD varie selon le nombre d'années d'anticipation, à savoir :
 13 mois de salaires, si l'anticipation est inférieure à 5 ans,
 16 mois, si elle est égale à 5 ans et inférieure à 8 ans,
 19 mois pour 8 ans et plus.

= Dans le cas où le travailleur est au chômage, c'est la CNAC qui accomplit


les obligations de l'employeur.

= Périodes d'activité prises en compte : toute période pendant laquelle


l'assuré à perçu les indemnités journalières des assurances sociales, maternité,
accidents du travail et maladies professionnelles. La validation d'une période au
cours de laquelle des obligations du service national ont été remplies ne peut
être prise en compte seule.

= Selon le décret n° 20-107  du 30 avril 2020 fixant les modalités de


poursuite de l'activité après l'âge légal de la retraite, le travailleur peut
demander un report de l'âge de départ à la retraite, dans la limite de 5 ans
après l'âge de départ légal, soit 65 ans.

4.1.2. Montant
= Le montant de la pension est égal à 2,5 % multiplié par le nombre
d'années d'assurance multiplié par le salaire moyen soumis à cotisation au cours
des 05 dernières années précédant la mise à la retraite ou si cela est plus
favorable, le salaire des 05 années de la carrière ayant donné lieu à la
rémunération la plus élevée :
2,5 % × Nbre d ' années d ' assurance × salaire moyen des 05 années les mieux rémunérées

= Le montant de la pension ne peut être :


 Inférieur à 75 % du SNMG,
 Ni supérieur à :
 80 % du salaire moyen ayant servi de base de calcul de la
pension
 Et à, 15 fois le SNMG.

9 / 17
I. Le régime des salariés

= En cas de départ anticipé, le montant obtenu est affecté d'une


minoration de 1 % par année d'anticipation.

= Les montants des pensions et allocations de retraite sont revalorisés tous


les ans à compter du 1er mai. Au 1er mai 2020, suivant l'arrêté du 16 mai 2020 du
ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale (JORA n° 33 du 4
juin 2020), le taux est fixé à :
 7 % pour les pensions et allocations dont le montant est inférieur à
20 0000DZD,
 4 % pour les pensions et allocations dont le montant est égal à 20 000
DZD et inférieur à 50 000 DZD,
 3 % pour les pensions et allocations dont le montant est égal à 50 000
DZD et inférieur à 80 000 DZD,
 2 % pour les pensions et allocations dont le montant est égal ou supérieur
à 80 000 DZD.

4.1.3. Majoration pour conjoint à charge


= Toute pension peut être majorée d'un montant de 2 500 DZD si le
titulaire a un conjoint à charge dont les ressources sont inférieures au montant
minimum de la pension de retraite. Il n'existe qu'une seule majoration, même en
cas de pluralité d'épouses.

= En cas de départ anticipé, le montant de la majoration pour conjoint à


charge s'élève à 12,5 % du SNMG.

4.1.4. Indemnité complémentaire des pensions de retraite et d'invalidité


(ICPRI)
= Les titulaires de pension de retraite dont le montant mensuel est
inférieur à 13 500 DZD bénéficient d'une Indemnité Complémentaire mensuelle
de Pension de Retraite et d'Invalidité (ICPRI) qui permet de porter le montant
net de la pension à 75 % du SNMG soit 13 500 DZD par mois.
= Cette indemnité est à la charge du budget de l'Etat.

4.1.5. Allocation de retraite


= L'assuré peut percevoir une allocation de retraite :
 S’il a 60 ans,
 S’il ne remplit pas la condition minimale de 15 ans d'activité pour
prétendre à une pension de retraite,
 S’il a accompli au moins 20 trimestres d'assurance.

= Les allocations de retraite dont le montant est inférieur à 3 500 DZD par


mois sont relevées au seuil mensuel de ce même montant.

10 / 17
I. Le régime des salariés

= Les montants de l'allocation de retraite sont revalorisés tous les ans au


er
1  mai (cf. 4.1.2 Montants).

 Une indemnité complémentaire d'allocation de retraite (ICAR) permet


de majorer l'allocation de retraite dont le montant net est inférieur à
7 000 DZD par mois. Cette majoration varie de 10 % à 50 % selon le niveau
de l'allocation perçue.

4.1.6. Majoration pour tierce personne


= Les personnes invalides ayant obtenu la liquidation de leur pension de
vieillesse sans condition d'âge pourront obtenir une majoration de 40 % du
montant de la pension s'ils ont besoin de l'aide d'une tierce personne pour
accomplir les actes ordinaires de la vie courante.

= Les montants de la majoration pour tierce personne sont revalorisés tous


les ans au 1er mai (03 % au 1er mai 2020).

4.2. Survivants
= Peuvent prétendre à une pension de réversion :
 Le conjoint marié légalement à l'assuré décédé quel que soit son âge,
 Les enfants à charge (âgés de moins de 18 ans, 21 ans en cas de
poursuite d'études, 25 ans en cas d'apprentissage, quel que soit leur
âge en cas d'infirmité ou de maladie chronique et dans l'impossibilité
permanente d'exercer une activité rémunérée),
 Les collatéraux au 3e degré (tante, sœur, nièce…),
 Les ascendants à charge (sous condition de ressources).

= Le montant de cet avantage est égal à un pourcentage du montant de la


pension dont bénéficiait ou aurait bénéficié l'assuré décédé.

= Il est réparti entre les ayants droit de la façon suivante :


 75 % de la pension mensuelle pour le conjoint lorsqu'il n'existe pas
d'autre ayant droit ;
 50 % pour le conjoint et 30 % pour le 2e ayant droit (enfant ou
ascendant) par mois si 2 ayants droit ;
 50 % pour le conjoint, 40 % à partager entre les autres ayants droit si
plusieurs ayants droit ;
 45 % pour chaque enfant, s'il n'existe que 2 enfants ayants droit.

= Le montant cumulé des pensions d'ayants droit s'élève au maximum à


90 %, dans la limite de :
 45 % lorsque l'ayant droit est un enfant,
11 / 17
I. Le régime des salariés

 30 % lorsque l'ayant droit est un ascendant.

= Le total des pensions de survivants ne peut être inférieur à 75 % du


SNMG.
5. Accidents du travail et maladies professionnelles
= Relèvent de l'assurance accidents du travail - maladies professionnelles :
 Les accidents survenus à l'occasion du travail,
 Les accidents de trajet,
 Les maladies professionnelles faisant l'objet d'une liste.

= L'accident du travail doit être déclaré :


 Dans les 24 heures à l'employeur,
 Dans les 48 heures à la CNAS.

= La maladie professionnelle doit être déclarée dans les 03 mois


maximum après la date de constatation médicale.

= Le droit aux prestations en nature et en espèces est ouvert sans


condition de période de travail préalable.

5.1. Soins
= Les soins sont dispensés aussi longtemps que nécessaire.

= Le remboursement s'effectue à 100 % des tarifs réglementaires prévus en


matière d'assurance maladie.

5.2. Incapacité temporaire


= L'indemnité journalière est servie à partir du 1 er jour qui suit le jour de
l'accident et est égale à 100 % du salaire de poste journalier sans pouvoir être
inférieure à 1/30e du salaire mensuel perçu.

= L'indemnisation du jour de l'accident est à la charge de l'employeur.

= L'indemnité journalière ne peut pas être inférieure à 1/30 e du montant


mensuel du SNMG.

5.3. Incapacité permanente


= En cas d'incapacité permanente, une rente mensuelle est versée lorsque le
taux d'incapacité est égal ou supérieur à 10 %.

= Le montant de la rente est calculé en multipliant le salaire de poste


moyen perçu par la victime au cours des 12 mois qui ont précédé l'arrêt de
travail par le taux d'incapacité qui est déterminé par le médecin conseil.
12 / 17
I. Le régime des salariés

= Le salaire annuel servant de base pour le calcul de la prestation ne peut


pas être inférieur à 2 300 fois le salaire horaire minimum légal.

= Si le taux d'incapacité est inférieur à 10 %, un capital est servi.

= Les montants de la rente d'accidents du travail ou maladies


professionnelles sont revalorisés tous les ans au 1er mai (cf. 4.1.2 Montants).

= La rente peut être majorée de 40 % si la victime doit recourir à l'aide


d'une tierce personne pour accomplir les actes ordinaires de la vie courante. Le
montant de la majoration pour tierce personne est revalorisé au 1 er mai 2020 de
3 %.

5.4. Survivants
Rente
= En cas de décès consécutif à un accident du travail ou d'une maladie
professionnelle, peuvent prétendre à une rente de survivant servie à partir du
1er jour suivant la date du décès :
 Le conjoint marié légalement,
 Les enfants à charge (âgés de moins de 18 ans, 21 ans en cas de
poursuite d'études, 25 ans en cas d'apprentissage, quel que soit leur
âge en cas d'infirmité ou de maladie chronique et dans l'impossibilité
permanente d'exercer une activité rémunérée),
 Les ascendants à charge.

= Cette rente est calculée sur la base du salaire soumis à cotisation perçu par
la victime au cours des 12 mois qui ont précédé le décès.

= Le montant de la rente est réparti de la façon suivante :


 75 % de la pension de l'assuré décédé par mois pour le conjoint
lorsqu'il n'existe pas d'autre ayant droit ;
 50 % pour le conjoint et 30 % pour le 2e ayant droit (enfant ou
ascendant) par mois si 2 ayants droit ;
 50 % pour le conjoint, 40 % à partager entre les autres ayants droit si
plusieurs ayants droit ;
 45 % pour chaque enfant, s'il n'existe que 2 enfants ayants droit.

= Le montant cumulé des pensions d'ayants droit s'élève au maximum à


90 %, dans la limite de :
 45 % lorsque l'ayant droit est un enfant,
 30 % lorsque l'ayant droit est un ascendant.

13 / 17
I. Le régime des salariés

= Le total des pensions de survivants ne peut être inférieur à 75 % du


SNMG.

Capital décès
= Un capital décès peut être servi aux ayants droit d'un assuré décédé qui
avait travaillé au moins 15 jours durant les 3 mois précédant le décès.
= Son montant est égal à 12 fois le montant du dernier salaire mensuel
pris en compte pour le calcul des cotisations sans qu'il puisse être inférieur à 12
fois le SNMG.

= Pour le titulaire d'une rente, le capital décès est égal à 12 fois le


montant de la rente sans qu'il puisse être inférieur à 75 % du SNMG.

= Cette prestation n'est pas cumulable avec l'allocation de décès servie au


titre des assurances sociales.

6. Prestations familiales
= Les prestations familiales sont servies pour les enfants à charge du
travailleur, âgés de moins de :
 17 ans,
 21 ans en cas de poursuite d'études ou d'apprentissage si la
rémunération ne dépasse pas la moitié du SNMG, ou en cas
d'invalidité.

= Pour pouvoir bénéficier des prestations familiales, le travailleur doit


remplir l'une des conditions suivantes :
 Cotiser au minimum sur la base d'une moitié de SNMG,
 Être en congé maladie,
 Être pensionné (pension d'invalidité ou de vieillesse),
 Percevoir des indemnités de chômage.

= Le montant des prestations est modulé en fonction des revenus de


l'allocataire et du rang de l'enfant.

= Les prestations pouvant être attribuées sont :


 Les allocations familiales,
 L’allocation de scolarité.

6.1. Les allocations familiales


= Si un allocataire perçoit un revenu mensuel inférieur ou égal à
15 000 DZD, le montant des allocations familiales s'élève à :
 600 DZD par mois et par enfant, du 1er au 5e enfant,
 300 DZD par mois à partir du 6e enfant.
14 / 17
I. Le régime des salariés

= Pour un allocataire dont le revenu mensuel dépasse le plafond mentionné


ci-dessus, le montant des allocations familiales s'élève à :
 300 DZD par mois et par enfant quel que soit son rang.
6.2. L'allocation de scolarité
= Cette allocation annuelle est versée en une seule fois pour chacun des
enfants scolarisés, âgés de 6 à 21 ans, sous conditions de ressources :
 Si l'allocataire dispose d'un revenu mensuel inférieur ou égal à
15 000 DZD, elle s'élève à :
 800 DZD par enfant du 1er au 5e,
 400 DZD par enfant à partir du 6e.
 Si l'allocataire dispose d'un revenu mensuel supérieur à 15 000 DZD,
le montant de l'allocation est égal à 400 DZD par enfant quel que soit
son rang.

7. Assurance chômage
= La CNAC consent aux employeurs :
 Des allégements de cotisations patronales pour le recrutement de
salariés pour une durée d'au moins 6 mois (entre 20 à 36 %),
 Des exonérations de part patronale pour toutes actions de formation au
bénéfice de ses salariés (de 1 à 3 mois),
 Des versements de subventions mensuelles à l'emploi pour le
recrutement de chaque demandeur d'emploi sur la base d'un contrat à
durée indéterminée (1 000 DZD pour une durée maximale de 3 ans).

7.1. Indemnisation
7.1.1. Conditions
= Les indemnités d'assurance chômage sont versées au travailleur salarié
qui perd son emploi de façon involontaire pour raison économique du fait d'une
compression de personnel ou d'une cessation d'activité de l'employeur.

= Pour pouvoir bénéficier des prestations chômage, l'assuré doit :


 Être régi par un contrat de travail à durée indéterminée et figurer sur
une liste nominative des salariés faisant l'objet d'un licenciement
pour raison économique,
 Avoir été affilié pendant une période de 3 ans au minimum dont
6 mois de cotisations précédant immédiatement l'interruption de
travail,
 Être inscrit comme demandeur d'emploi depuis au moins 2 mois
auprès de l'Agence Nationale de l'Emploi (ANEM),
 Ne pas avoir refusé d'emploi ou de formation de reconversion,
 Résider en Algérie.

15 / 17
I. Le régime des salariés

7.1.2. Durée de versement des prestations


= Toute période de cotisations de plus de 6 mois ouvre droit à 2 mois de
prise en charge. La période de travail égale ou inférieure à 6 mois permt 1 mois
de prise en charge.
= La durée de versement des indemnités est déterminée en fonction de la
carrière de l'assuré.

= Les prestations sont versées pendant 12 mois minimum et 36 mois


maximum.

= Tout bénéficiaire d'une indemnité chômage qui retrouve un emploi


(salarié ou non salarié) reçoit de la CNAC une bonification d'un mois
supplémentaire d'indemnités.

7.1.3. Montant
= Le salaire de référence servant de base au calcul des indemnités est établi
de la manière suivante : on divise par 2 la somme du salaire mensuel moyen des
12 derniers mois ayant précédé le licenciement et du salaire national minimum
garanti :

Salairede référence=(Salaire mensuel moyendes 12derniers mois+ SNMG)/2

= La période totale de versement des indemnités est divisée en 4 parties


égales.

= Le taux de calcul de l'indemnité d'assurance chômage est dégressif.

Montants des indemnités


par période
Périodes Taux (1)

1ère période 100 % (1)


pourcentage du salaire de
référence
2e période 80 %

3e période 60 %

4e période 50 %

= Le montant minimum de la prestation chômage est égal à 75 % du SNMG.

= Le montant maximum de la prestation chômage est égal à 3 fois le SNMG.

16 / 17
I. Le régime des salariés

= Les droits aux prestations en nature de l'assurance maladie ainsi qu'aux


prestations familiales sont maintenus pendant les périodes de versement des
indemnités chômage et pendant un an après l'expiration du dernier versement.

7.2. Contribution dite d'Ouverture des Droits (COD)


= Un assuré licencié qui a travaillé pendant plus de 03 ans chez le même
employeur ouvre droit à une Contribution dite d'Ouverture des Droits (COD).

= Cette contribution versée par l'employeur est égale à 80 % du salaire


mensuel moyen par année d'ancienneté dans la limite de 12 mois de salaire. Elle
couvre ainsi une ancienneté maximale de 18 années.

7.3. Dispositif de soutien à la création et à l'extension d'activités


= Ce dispositif concerne les chômeurs âgés de 30 à 50 ans désirant créer
une micro-entreprise.

= Il prévoit un ensemble d'aides ainsi que des avantages financiers et


fiscaux en direction de toute personne qui satisfait aux conditions d'accès au
dispositif notamment l'âge, la situation de chômage, la qualification ou le
savoir-faire en relation avec l'activité projetée et la possibilité de participer
financièrement au montage de son projet.

17 / 17

Vous aimerez peut-être aussi