CH. 4. Stratigraphie

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Géologie de pétrole [CHAPITR.I.

Stratigraphie/paléontologie/tectonique

.I.1. La stratigraphie :

La stratigraphie est l'étude de l'agencement dans l'espace et dans le temps des formations
géologiques et des événements qu'elles matérialisent, afin de reconstituer l'histoire de la terre
et ses divers états aux diverses époques géologiques. La stratigraphie est pour la recherche
pétrolière une discipline importante, car ses résultats sont indispensables pour tenter de
prévoir à partir de données ponctuelles et dispersées (affleurements, forage) la position en
profondeur des formations.

I.1.1. Stratification.

Les terrains sédimentaires apparaissent, du fait de leur mode de formation (principalement


marin), comme un empilement d'unités qui sur les affleurements leur donnent un aspect
souvent bien réglé sur des épaisseurs et de durées parfois considérables (cas du grand canyon
du Colorado où une épaisseur d'environ 3 000 m de sédiments représente approximativement
2 milliards d'années de dépôts continus). Ils sont dits stratifiés, c'est-à-dire formés de strates
(le terme couche est sensiblement synonyme de strate).

Une strate est un dépôt sédimentaire continu et homogène. La surface de séparation entre
deux strates est appelée surface de stratification. Le bas de la strate est appelé le mur et le
haut le toit. Les surfaces de stratification sont souvent marquées par des figures sédimentaires
: rides, fentes de retrait, traces d'activité biologique, traces de courant qui sont interprétables
en termes de milieu de dépôt. Un joint de stratification est une surface entre deux strates
jalonnée par quelques millimètres ou centimètres de dépôts le plus souvent argileux ; il peut
être plan.

L'épaisseur des strates est extrêmement variable, de quelques centimètres à plusieurs


mètres voire dizaines de mètres. Elles peuvent se poursuivre régulièrement sans modification
notable de leur nature et de leur épaisseur sur de très grandes distances (dizaines de kilomètres
ou plus) lorsqu'elles résultent d'un dépôt en milieu à énergie constante. Le grain de la roche
est alors très fin (argile, silt, craie).

I.1.2. Unités litho stratigraphiques.

La strate est une unité en général trop petite en épaisseur, le plus souvent trop discontinue
latéralement. D'autres unités plus vastes ont été définies.

I.1.2.1. Formation

C'est l'unité de base de la stratigraphie. La formation est un ensemble de strates ou


couches sédimentaires. Elle est définie géographiquement par un nom de lieu où elle a été
reconnue et décrite pour la première fois. Elle présente une somme de caractères lithologiques
et paléontologiques suffisants pour être régionalement un élément de repère.

La formation ainsi définie, identifiable par ses caractéristiques lithologiques et / ou par sa


faune présente une certaine unité de faciès. On distingue par faciès l'ensemble des caractères
d'une roche ou d'une unité sédimentaire résultant des conditions géographiques, climatiques,
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topographiques, physico-chimiques et biologiques qui régnaient dans le milieu où s'est


effectué le dépôt du sédiment. Il peut exister, au sein d'une même formation ou d'une même
strate, en des points même rapprochés les uns des autres, des dépôts d'âge identique ayant une
granulométrie et / ou une composition minéralogique différentes. On parle dans ce cas de
variation latérale de faciès. Ce passage se fait de façon progressive d'un faciès à l'autre.

I.1.2.2 Séquence.

C'est une autre unité fondamentale de la stratigraphie. Un dépôt sédimentaire n'est pas
nécessairement homogène dans sa lithologie, il peut présenter une succession de termes qui
s'enchaînent et se superposent sans interruption majeure de sédimentation formant une
séquence. Par exemple, une série débutant par des grès grossiers et passant progressivement à
des grès de plus en plus fins puis à des silts et à des argiles est une séquence.

I.1.3. Datation des couches. Deux méthodes sont utilisées :


• la radiochronologie ou datation absolue,
• la chronologie relative.

La chronologie par datation absolue est la plus séduisante, mais les méthodes sont souvent
difficiles à mettre en œuvre, en particulier dans les formations sédimentaires. Il est plus
commode d'utiliser une chronologie relative comme la bio stratigraphie. Les deux méthodes
ne se remplacent pas mais se complètent. L’échelle stratigraphique actuellement utilisée est
principalement basée sur la chronologie relative, mais elle a besoin de la datation absolue
pour fixer l’âge des différents évènements qui se sont produits à la surface du globe.

I.1.3.1 Radiochronologie – Datation absolue de la roche.

Les éléments radioactifs présents dans les minéraux se désintègrent en donnant des
éléments nouveaux dits radiogéniques.

Connaissant la période de désintégration d'un élément et la quantité d'élément radioactif


présent dans un minéral, on peut calculer le temps écoulé depuis la cristallisation du minéral
qui a fixé l'élément radioactif. Seuls quelques éléments sont utilisables : ils doivent être assez
répandus, relativement faciles à doser, de période de désintégration ni trop longue, ni trop
courte. Trois méthodes sont couramment utilisées :
• Le carbone 14 qui a une période de 5 730 ans ; il est utilisable seulement pour les
formations récentes (Quaternaire récent, archéologie).
• La méthode Potassium - Argon. Le potassium, qui est un élément relativement répandu
dans les différents minéraux des roches, a une période de 1.3 milliards d'années et se
transforme en argon.
• La méthode Rubidium - Strontium avec une période de 49 milliards d'années pour le
rubidium. Le rubidium est un élément relativement répandu dans les silicates, il peut se
substituer au potassium.

Dans les roches sédimentaires, la datation fournit l'âge des minéraux de la roche d'origine
et non pas l'âge de la roche sédimentaire que l'on cherche à dater.
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Ces méthodes sont difficiles à mettre en œuvre, mais elles fournissent des mesures de plus
en plus précises. Elles ont permis, en particulier, de déterminer la vitesse de phénomènes
géologiques tels que la sédimentation, la subsidence, le mouvement des plaques
lithosphériques et biologiques tels que l'évolution des êtres vivants.

I.1.3.2 .Chronologie relative.

L'établissement d'une chronologie relative est basé sur l'application de quatre principes,

•Le principe de superposition : mentionne qu'une couche est plus ancienne que celle qui la
recouvre et plus récente que celle qu'elle recouvre. En faisant une coupe dans une région
tranquille, où les couches se présentent en position normale et peu plissées, la succession à la
verticale des unités lithologiques fournit une stratigraphie locale.

•Le principe de continuité : mentionne qu'une même couche sédimentaire ou un même


ensemble de couches sont de même âge sur toute leur étendue.

•Le principe d’inclusion : Les morceaux de roche inclus dans une autre couche sont plus
anciens que leur contenant.

•Le principe d’identité paléontologique: Deux couches ou deux séries de couches de même
contenu paléontologique ont le même âge.

L'application de ces principes permet de tracer des corrélations lithologiques entre plusieurs
coupes locales, même si les épaisseurs varient, d'établir une lithostratigraphie et de
cartographie les différentes formations.

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I.2. La paléontologie.

Étudie les restes des organismes fossilisés dans les terrains, permet de compléter les
informations et / ou de déterminer l'âge relatif des différentes couches sédimentaires. Cette
datation se base sur le fait que deux strates contenant des fossiles d'une même espèce
présentant le même stade d'évolution sont de même âge.

Il faut noter que tous les fossiles n'ont pas la même valeur stratigraphique :
• Certaines espèces animales et végétales ont évolué très rapidement au cours des temps
géologiques (cas des trilobites - embranchement des arthropodes - au Primaire, des
ammonites - embranchement des mollusques - au Secondaire) et permettent des
chronologies très fines. D'autres, au contraire, n'ont pratiquement pas varié (cas des
nautiles présents dans les terrains dès le Primaire et vivant encore dans les mers
actuelles).
• Certains groupes tels que les Ammonites, qui étaient des organismes nageurs vivant en
haute mer et capables de se déplacer rapidement, ont envahi de grandes surfaces du
globe presque instantanément. Par contre, d'autres organismes fixés ou vivant sur le fond
de la mer se sont répandus plus lentement.
• Enfin, il existe des organismes qui ne vivent que dans des conditions de milieu très
strictes, qui souvent ont peu évolué dans le temps. Ils n'ont pas toujours un grand intérêt
stratigraphique mais attestent un milieu de sédimentation bien défini.

On appelle fossile stratigraphique un fossile caractérisé par une grande répartition


géographique (forte probabilité de le retrouver en de nombreux points du globe) et une
évolution rapide dans le temps (faible extension verticale dans les dépôts).

Les formes de grande taille, dites macrofaunes, longtemps seules utilisées pour les
datations, sont mal adaptées pour dater les couches traversées par les forages. La
micropaléontologie, qui fait appel aux microfaunes, est utilisée dans ce cas. Les microfaunes
peuvent être dégagées par lavage des roches tendres et observées à la loupe binoculaire ou au
microscope dans le cas de roches taillées en lames minces. L'étude des grains de pollen
fossiles (palinologie) est également très souvent utilisée pour dater les formations.

Grâce aux différentes méthodes de datation et par recoupement, il est possible d'atteindre,
dans les cas favorables, une précision de l'ordre de 200 000 ans.

I.2.1.Échelle stratigraphique

L'échelle stratigraphique renseigne uniquement sur l'âge d'une formation.

Lorsqu'une formation ou un groupe de formations a été reconnu soit par habitude soit du
fait de caractéristiques remarquables (lithologiques et / ou paléontologiques), elle prend le
nom de stratotype.

Un stratotype est caractérisé par une lithologie et une association de faunes et de flores
fossiles marquée schématiquement par l'apparition à la base et la disparition au sommet d'un
certain nombre d'organismes. Les stratotypes ont donné leur nom à une des divisions

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fondamentales des temps géologiques : l'étage. Le nom de l'étage est obtenu en ajoutant le
suffixe ien au nom géographique du stratotype. Par exemple, le stratotype de l'étage
Maastrichtien est une couche de craie localisée à Maastricht ; il est caractérisé à son toit par
une extinction massive d'animaux et de végétaux (disparition des dinosaures en particulier).

Les stratotypes ont été, pour la plupart, choisis pour des raisons historiques et dans des
bassins sédimentaires simples, l'application du principe de superposition et de continuité étant
possible car ces bassins ne sont pas ou peu déformés. Les faciès représentés sont parfois très
particuliers et les fossiles qu'ils renferment ne sont pas toujours des fossiles stratigraphiques.
De plus les stratotypes choisis ne sont pas toujours complets.

L'intervalle de temps correspondant à l'étage est l'âge dont la durée moyenne est de
quelques millions d'années. Les étages sont regroupés en séries et l'intervalle de temps
correspondant est l'époque. Plusieurs séries sont rassemblées en systèmes correspondant en
temps à une période. Enfin les systèmes sont eux-mêmes réunis en érathèmes correspondant
du point de vue temps à l'ère. A l'opposé, un étage peut être divisé en zones, elles-mêmes
subdivisées en horizons qui correspondent aux plus fines coupures possibles.

Les ères correspondent à des renouvellements importants de faune et de flore : le Primaire


commence avec les premières traces de vie et se termine par une extinction massive ; le
Secondaire est l'ère des grands reptiles et se termine par leur disparition ; le Tertiaire est l'ère
des mammifères et des plantes à fleurs ; le Quaternaire débute avec l'apparition de l'homme.

Les limites entre les différents étages correspondent souvent à des variations importantes
dans la sédimentation (phase régressive ou transgressive). Les modifications de la flore et de
la faune sont donc en rapport avec ses modifications.

Si les séries, les systèmes et les ères sont reconnus à l'échelle du globe, il n'en est pas de
même pour les étages. De nombreux stratotypes locaux ont été décrits et utilisés et en
définitive il existe de nombreuses échelles stratigraphiques qui ont souvent une extension
assez localisée. La stratigraphie étant née en Europe au cours du 19 ème siècle, l'échelle la
plus employée est l'échelle européenne (voir échelle stratigraphique en annexe). Dans les
échelles stratigraphiques locales, le nom des stratotypes officiels est remplacé par un nom de
formation local.

L'échelle stratigraphique est en continuelle modification car les informations géologiques


sont de plus en plus nombreuses et précises. Elle regroupe les données fournies par la
chronologie relative et par la chronologie absolue.

L'un des problèmes fréquemment rencontré pour établir une datation des différents niveaux
et événements géologiques est l'absence de certains niveaux dans les formations et / ou la
faible épaisseur des dépôts. Par exemple, la durée sur laquelle s'est produit l'extinction de
certains groupes à la fin du Crétacé et la ou les raisons de cette extinction sont toujours
largement débattues à cause du manque d'informations.

Dire qu'une couche est de tel et tel étage renseigne uniquement sur l'âge de la formation.
Cela n'indique pas sa nature lithologique ni son mode de formation.

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I.3.Tectonique

La tectonique est l'étude de ces déformations ; elle a pour but de les analyser, d'en établir la
chronologie, de déterminer les contraintes qui leur ont donné naissance et de retracer la dynamique des
événements.

Les déformations sont la marque d'un allongement (distension) ou d'un raccourcissement


(compression) des terrains. Elles sont directement conditionnées par les mouvements des plaques
lithosphériques.

On peut distinguer deux grandes catégories de déformations qui correspondent à deux réponses
différentes des terrains aux contraintes : les déformations cassantes et les déformations souples.

I.3.1. Déformations cassantes.

Elles se manifestent par des surfaces généralement perpendiculaires ou fortement obliques aux
surfaces de stratification. Elles se regroupent en deux grandes catégories : les diaclases et les failles.

I.3.1.1.Diaclases, fissures et fentes de tension

Le déplacement des blocs de part et d'autre de la fracture est généralement de faible amplitude.
Lorsqu'il y a écartement des blocs, il se produit souvent un remplissage par des cristaux formant un
filon.

I.3.1.2. Failles

Une faille est une fracture accompagnée du déplacement relatif des différents compartiments.

Le plan de faille est la surface plus ou moins ondulée qui sépare les deux compartiments. Il est
souvent marqué par des stries et des dépôts de cristaux de calcite ou de quartz orientés dans le sens du
déplacement.

La valeur du déplacement entre deux points homologues de part et d'autre est le rejet. Le dénivelé
entre les deux compartiments est le rejet vertical.

Une faille normale accompagne une extension ; le compartiment au-dessus de la faille ("toit")
descend par rapport au compartiment situé en dessous de la faille ("mur").

Une faille inverse, ou chevauchement accompagne une compression ; le compartiment au-dessus de


la faille ("toit") monte par rapport au compartiment situé en dessous de la faille ("mur").

Un graben est une structure tectonique constituée par des failles normales de même direction, et
limitant des compartiments de plus en plus abaissés en allant vers le milieu de la structure. Elle peut se
traduire par un fossé d'effondrement (cas de la mer du Nord

Un horst est également une structure tectonique constituée par des failles normales de même
direction, limitant des compartiments de plus en plus abaissés en s'éloignant du milieu

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de la structure .La formation d'un graben comme pour un horst exige une tectonique en
extension.

I.3.2. Déformations souples : les plis

Les terrains peuvent réagir aux efforts tectoniques de façon plastique en formant des plis.
Le pli comporte une forme convexe vers le haut, l'anticlinal, et une forme concave vers le
haut, le synclinal. Un anticlinal ou un synclinal comportent un axe. Les points hauts sur l'axe
de l'anticlinal sont appelés les culminations, les points bas les ensellements.

Les roches les plus plastiques réagissent par étirement ou froissement plus ou moins intense
entre les roches moins plastiques qui sont moins déformées ; il y a disharmonie de
plissement.
.

Les formations évaporitiques sont particulièrement plastiques et constituent des niveaux de


disharmonie et de décollement fréquents. Du fait de cette plasticité élevée, les évaporites sont
facilement injectées au coeur des plis ou dans des fractures.

Formation des dômes de sel


Lorsqu'une formation salifère d'épaisseur importante se retrouve recouverte par des
sédiments, à partir d'une certaine profondeur elles se retrouvent en déséquilibre du point de
vue de la gravité. Si les conditions favorables se présentent, elle va remonter vers la surface et
donner naissance à un dôme de sel.
Cette tectonique particulière, appelée halocinèse, indépendante de la tectonique habituelle
entraîne l'apparition de structures de forme anticlinal où peuvent venir s'accumuler des
hydrocarbures.
I.4.Les bassins sédimentaires algériens :

L’histoire géologique des bassins sédimentaires algériens s’inscrit dans le processus de


géodynamique globale de la tectonique des plaques qui a structuré l’Algérie en deux
domaines :

 Au Nord, l’Algérie alpine;


 Au Sud, la plate-forme saharienne.

I.4.1 .Algérie alpine

Le domaine septentrional est constitué de reliefs jeunes, modelés au cours du tertiaire par
les mouvements alpins. L’Algérie alpine est composée des ensembles structuro-sédimentaires
suivants, du Nord au Sud :

 Le plateau continental algérien réduit, à dépôts tertiaires et quaternaires (1000 à 3500m ),


repose sur un socle métamorphique. L’objectif pétrolier principal est le Mio-pliocène.
 L’Atlas Tellien est le domaine des nappes, avec des bassins de type intramontagneux
(ex. bassin du Chelif), dont la série sédimentaire s’étend du Jurassique au Miocène.

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Plusieurs gisements d’intérêt variable y sont connus : Ain Zeft, Tliouanet, Oued
Guettrini. Les objectifs pétroliers principaux sont le Crétacé moyen, le Miocène et
l’Eocène allochtone ;
 Le Hodna est un bassin d’avant-fosse dont la séquence de remplissage débute par des
dépôts continentaux d’âge Eocène et Oligocène et se poursuit par un Miocène marin.
L’objectif pétrolier principal est l’Eocène ;
 Les hauts plateaux, avant-pays alpin, à couverture sédimentaire réduite, où les
processus locaux de distension ont permis la formation des bassins intramontagneux
comme ceux de Telagh et de Tiaret. L’objectif pétrolier principal est le lias ;
 L’Atlas saharien est né d’un long sillon subsident pincé entre les hauts plateaux et la
plate-forme saharienne. Au Mésozoïque, ce sillon fut comblé par une puissante série
sédimentaire (7000 à 9000 m), durant le tertiaire, une tectonique compressive réactive
les structures extensives antérieures en failles et structures inverses aboutissant à la
formation de cette chaîne montagneuse. L’objectif pétrolier principal est le Jurassique.
 Les bassins du Chott Melrhir dans le SE constantinois, structurés au tertiaire, à
remplissage crétacé (5000 m), ont engendré et accumulé des hydrocarbures
principalement dans le crétacé (Djbel Onk, Ras Toumb, Oglat El Mezgoub, Guerguet
El Kihal Nord et Sud).

I.4.2. la plate-forme saharienne.

Elle est située au sud de l’Algérie alpine et appartient au Craton Nord Africain. Elle
comprend un socle précambrien sur lequel repose en discordance une puissante couverture
sédimentaire, structurée au paléozoïque en plusieurs bassins séparés par des zones hautes. On
distingue d’ouest en est :

 Les bassins de Tindouf et de Reggane situés sur les bordures Nord et Nord-Est du
bouclier Reguibat. La couverture sédimentaire atteindrait 8000m dans le bassin de
Tindouf et 6500m dans celui de Reggane. Dans cette zone peu explorée, les
formations paléozoïques pourraient se révéler à hydrocarbures liquides et gazeux ;
 Le bassin de Béchar limité au Nord par le Haut Atlas, au Sud et l’Ouest par la chaîne
d’Ougarta. sa couverture sédimentaire atteindrait 8000m. Les réservoirs se trouvent
dans le détritique paléozoïque inférieur et les récifs carbonifères ;
 Le bassin de l’Ahnet-Timimoun limité au Nord par le haut fond d’Oued Namous, à
l’Ouest par la chaîne d’Ougarta. Au Sud par le bouclier Touareg et à l’Est par la
dorsale d’Idjerane-M'zab. La couverture serait en moyenne de 4000m. Dans le Sud,
les réservoirs Ordoviciens et dévonien inférieur sont gazéifères. Au Nord, dans la
cuvette de Sbaa, de l’huile a été découverte dans la totalité du paléozoïque;
 Les bassins Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya sont limités à l’Ouest par la dorsale
d’Idjerane-M'zab et à l’Est par la dorsale Amguid-El-Biod. Au Sud, les sédiments
paléozoïques affleurent dans le Mouydir. Au Nord, dans la dépression d’Aguemour-
Oued Mya, comblée par une puissante série paléozoïque et meso-cénozoïque (5000m
à Oued Mya), d’importants gisements ont été mis en évidence dans le cambrien (Hassi
Messaoud) et le Trias (Hassi R'mel) ;
 La synéclise d’Illizi-Ghadamès est limitée à l’Ouest par la dorsale d’Amguid-El-Biod
et l’Est par le môle de Tihemboka et les confins tuniso-libyens. Dans le bassin de
Ghadamès, la couverture sédimentaire (supérieur à 6000m), renferme des gisements
d’hydrocarbures dans le Paléozoïque et le Trias.

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