Gabon Code 2001 Forestier
Gabon Code 2001 Forestier
Gabon Code 2001 Forestier
com Gabon
Gabon
Code forestier
Sommaire
• la formation et la recherche ;
• l’implication des nationaux dans les Art.7.- Les forêts domaniales classées sont
activités du secteur des Eaux et Forêts ; celles qui présentent un intérêt de
• la sensibilisation et l’éducation des préservation.
usagers et des populations.
Art.8.- Font partie des forêts domaniales
Art.4.- Au sens de la présente loi, on en- classées :
tend par : • les forêts de protection ;
• secteur forestier, l’ensemble des res- • les forêts récréatives ;
sources naturelles du domaine forestier • les jardins botaniques et zoologiques ;
et des activités économiques, environ- • les arboretum .
nementales, sociales, culturelles et • les aires protégées ;
scientifiques y relatives à l’exclusion • les forêts à usages didactique et scienti-
de celles des secteurs agricole et mi- fique ;
nier ; • les périmètres de reboisement ;
• domaine forestier, l’ensemble des fo- • les forêts productives particulièrement
rêts réparties sur tout le territoire na- sensibles ou limitrophes du domaine
tional ; forestier rural.
• forêts, l’ensemble des périmètres com-
portant une couverture végétale capa- Art.9.- Le classement ou le déclassement
ble de fournir du bois ou des produits d’une forêt dans l’une des catégories vi-
végétaux autres qu’agricoles, d’abriter sées à l’article 8 ci-dessus s’effectue par
la faune sauvage et d’exercer un effet voie réglementaire.
direct ou indirect sur le sol, le climat
ou le régime des eaux ; Le texte portant classement ou déclasse-
• produits forestiers, l’ensemble des pro- ment d’une forêt dans le domaine public
duits végétaux ligneux et non ligneux doit préciser à quelle catégorie elle fait
ainsi que les ressources génétiques, partie, le mode de gestion de ses ressour-
fauniques et halieutiques tirées de la ces et les restrictions applicables à
forêt ; l’intérieur de cette forêt.
• faune sauvage, l’ensemble des espèces
appartenant au règne animal que ren- Art.10.- Constituent des forêts domaniales
ferme une région donnée. productives enregistrées, les forêts naturel-
les productives du domaine forestier per-
Art.5.- Le domaine forestier comprend un manent de l’Etat autres que celles visées à
domaine forestier permanent de l’Etat et l’article 8 ci-dessus .
un domaine forestier rural.
Art.11.- Font partie des forêts domaniales
Art.6.- Le domaine forestier permanent de productives enregistrées , les forêts attri-
l’Etat est constitué, selon les conditions buées et les réserves forestières de produc-
fixées par voie réglementaire, des forêts tion.
domaniales classées et des forêts domania-
les productives enregistrées. Art.12.- Le domaine forestier rural est
constitué des terres et forêts dont la jouis-
Ces forêts sont affectées à la production, à sance est réservée aux communautés villa-
la protection et constituent l’habitat de la geoises, selon les modalités déterminées
faune sauvage. par voie réglementaire.
Art.14.- Nul ne peut, dans les domaines Art.18.- Au sens de la présente loi,
des Eaux et Forêts, se livrer à titre gratuit l’aménagement des forêts et de la faune
ou commercial à l’exploitation, à la récolte sauvage consiste à valoriser et à conserver
ou à la transformation de tout produit natu- les écosystèmes forestiers en vue de leur
rel, sans autorisation préalable de exploitation rationnelle et durable.
l’administration des Eaux et Forêts.
Art.19.- Toutes opérations
Toutefois en vue d’assurer leur subsistan- d’aménagement ainsi que les travaux
ce, les communautés villageoises jouissent d’inventaires forestiers et fauniques doi-
de leurs droits d’usages coutumiers, selon vent être réalisés conformément aux nor-
les modalités déterminées par voie régle- mes techniques nationales définies par
mentaire. l’administration des Eaux et Forêts.
Art.15.- L’administration des Eaux et Fo- Art.20.- Toute forêt domaniale concédée
rêts est une administration paramilitaire ou non doit faire l’objet d’Lin plan
chargée de l’application de la présente loi. d’aménagement intégrant les objectifs tels
que définis à l’article 3 ci-dessus.
A ce titre, elle assure une mission générale
d’information, de sensibilisation,
d’éducation, de vulgarisation, de contrôle, Section 1 - Aménagement des forêts
de police et de répression.
Art.21.- Le plan d’aménagement porte sur
Art.16.- Le domaine forestier est divisé en une entité géographique appelée Unité Fo-
deux zones dont la première est réservée restière d’Aménagement, en abrégé UFA .
aux nationaux et définie par voie régle-
mentaire. Ce plan doit intégrer :
• l’analyse socio-économique et biophy-
sique de l’UFA ;
Titre 2 - Gestion durable • les objectifs de l’aménagement ;
des ressources forestières • l’aménagement proposé ;
• les coûts de l’aménagement ;
• la mise en oeuvre du suivi-évaluation
Art.17.- Par gestion durable des ressources et la révision de l’aménagement.
forestières, on entend une gestion qui
maintient notamment leur diversité biolo- Art.22.- Le plan d’aménagement définit :
gique, leur productivité, leur faculté de ré- • les limites et les superficies des séries
génération, leur vitalité et leur capacité à et des strates forestières ;
satisfaire de manière pérenne, les fonctions • la composition du groupe des essences
économique, écologique et sociale perti- objectifs ;
nentes, sans causer de préjudices à d’autres • la rotation retenue pour
écosystèmes. l’aménagement ;
d’exploitabilité par Unité Forestière Art.36.- Les taux de reconstitution des ef-
d’Aménagement ; fectifs entre la première et la seconde ex-
• la délimitation des assiettes annuelles ploitation est déterminé conformément aux
de coupe en abrégé AAC ; dispositions de l’article 19 ci-dessus.
• la mise en œuvre et le suivi des Plans
Annuels d’Opérations, en abrégé PAO. Art.37.- Les Diamètres Minimums
d’Exploitabilité par Unité Forestière
Art.31.- Les essences principales et se- d’Aménagement, en abrégé DME/UFA,
condaires exploitables sont réparties selon sont supérieurs ou égaux aux DME fixés
leur possibilité de commercialisation, en pour chacune des essences exploitables. Ils
groupes dont la composition est fixée par peuvent être modifiés dans certains cas par
voie réglementaire. l’administration des Eaux et Forêts
Art.32.- La possibilité de l’Unité Forestiè- Art.38.- Les limites des différentes séries
re d’Aménagement, en abrégé UFA, basée et groupes d’aménagement, des Unités Fo-
sur les effectifs des tiges de diamètre supé- restières d’Aménagement, en abrégé UFA
rieur au Diamètre Minimum et des Unités Forestières de Gestion, en
d’Exploitabilité par Unité Forestière abrégé UFG, le réseau hydrographique
d’Aménagement, en abrégé DME/UFA et principal, le tracé des routes et
de qualité utilisable, est le volume exploité l’implantation des principales infrastructu-
et calculé à partir des essences principales res et unités de transformation sont repor-
visées à l’article 31 ci- dessus, à tés sur une carte d’aménagement.
l’exclusion des essences mises en réserve
pour cause d’intérêt général. Art.39.- Le plan d’aménagement est com-
plété par un Cahier des Clauses Contrac-
Art.33.- La possibilité annuelle moyenne tuelles, en abrégé CCC.
correspond au volume moyen exploitable
par an dans l’Unité Forestière Art.40.- En vue de son agrément, le plan
d’Aménagement, en abrégé UFA pendant annuel d’opérations est présenté à
la première rotation. Elle est obtenue en l’Administration des Eaux et Forêts, ac-
divisant la possibilité d’aménagement par compagné du Cahier des Clauses Contrac-
le nombre d’années de la rotation retenue tuelles, en abrégé CCC et, le cas échéant,
par le plan d’aménagement. des contrats d’association avec les titulai-
res des titres d’exploitation intégrés à
Art.34.- La rotation correspond au délai l’Unité Forestière d’Aménagement, en
requis entre deux exploitations successives abrégé UFA.
sur une même parcelle. La durée de la ro-
tation n’est jamais inférieure à vingt ans. Art.41.- La possibilité totale ou volume
exploitable de l’Unité Forestière de Ges-
Art.35.- Les calculs de rotation sont effec- tion, en abrégé UFG, est déterminée dans
tués sur un groupe d’essences commercia- le plan d’aménagement à partir des essen-
les ou « essences objectifs » choisies parmi ces principales selon les modalités définies
les essences exploitables en fonction de à l’article 33 ci-dessus.
leur abondance dans l’Unité Forestière
d’Aménagement, en abrégé UFA et de la Le volume total exploité sur chaque UFG
demande. ne peut dépasser 15 % de la possibilité to-
tale définie à l’alinéa 1 du présent article.
Art.43.- Une carte détaillée de l’Unité Fo- Art.46.- La possibilité de l’Assiette An-
restière de Gestion, en abrégé UFG, établie nuelle de Coupe, en abrégé AAC est dé-
conformément aux dispositions de l’article terminée en tenant compte des seules
19 ci-dessus,. correspond à un agrandisse- « essences objectifs » retenues au plan de
ment de la carte d’aménagement complé- gestion et des limitations de coupes impo-
tée par la délimitation des Assiettes An- sées au Cahier des Clauses Contractuelles,
nuelle de Coupe, en abrégé AAC et la lo- en abrégé CCC.
calisation précise des infrastructures se-
condaires. Art.47.- Le volume annuel exploitable
correspond à la possibilité définie à
Art.44.- L’administration des Eaux et Fo- l’article 48 ci-dessus. Pour tenir compte de
rêts est tenue, dans un délai de trois mois contraintes physiques ou économiques, le
après réception du plan de gestion, de volume réel exploitable par an peut varier
l’accepter ou de le rejeter. dans des proportions fixées par voie ré-
En cas de rejet, la décision doit être moti- glementaire.
vée.
Art.48.- Chaque Assiette Annuelle de
Passé ce délai, le silence de Coupe, en abrégé AAC, reste ouverte à
l’Administration vaut acceptation l’exploitation pendant une durée de trois
ans consécutifs. Passé ce délai, l’AAC est
Art.45.- Le plan de gestion est complété définitivement fermée à l’exploitation jus-
chaque année par un Plan Annuel qu’au ternie de la rotation.
d’Opérations, en abrégé PAO.
Art.49.- Le titulaire d’un titre
Le PAO est un outil de gestion basé sur d’exploitation est tenu de mentionner dans
une connaissance précise de la ressource un carnet journalier d’abattage, les arbres
obtenue à partir de l’inventaire abattus avec leurs caractéristiques et
d’exploitation. Il est établi pour chaque d’ouvrir pour chaque Assiette Annuelle de
Assiette Annuelle de Coupe, en abrégé Coupe, en abrégé AAC en exploitation, un
AAC, conformément aux dispositions de carnet de chantier où sont reportés les
l’article 19 ci-dessus et mentionne : mentions du carnet journalier.
• les caractéristiques de l’inventaire
d’exploitation ; Art.50.- Le titulaire du titre d’exploitation
• les résultats de l’inventaire est tenu de fournir à l’administration des
d’exploitation ; Eaux et Forêts, le 31 Mars au plus tard, un
récapitulatif global par essence des volu- présentant une forte richesse biologique,
mes exploités, commercialisés sous forme une haute valeur patrimoniale ou de forts
de grumes et des volumes livrés aux unités risques environnementaux.
de transformation locale.
Art.56.- L’inventaire d’aménagement
Art.51.- Pendant les trois ans d’ouverture permet :
à l’exploitation d’une Assiette Annuelle de • d’évaluer quantitativement et qualitati-
Coupe, en abrégé AAC, le titulaire d’un vement la richesse des peuplements fo-
titre d’exploitation fournit à l’échéance à restiers qui composent l’Unité Fores-
l’article 50 ci-dessus, un état cumulé des tière d’Aménagement, en abrégé UFA ;
volumes exploités dans l’AAC, ainsi que • de localiser la ressource et d’établir des
l’écart entre le volume global exploité et la cartes forestières sur la base d’une stra-
possibilité d’aménagement. tification obtenue par télédétection ;
• de recueillir l’ensemble des données
Art.52.- L’administration des Eaux et Fo- dendrologiques et dendrométriques né-
rêts est tenue, dans un délai de deux mois, cessaires à la détermination des para-
après réception du plan d’opérations, de mètres de l’aménagement notamment
l’accepter ou de le rejeter . la possibilité et la rotation ;
• de recueillir un minimum de données
En cas de rejet, la décision doit être moti- environnementales afin de détecter la
vée. présence de zones écologiquement fra-
giles ou à forte valeur biologique ou
Passé ce délai, le silence de l’Admi- patrimoniale.
nistration vaut acceptation.
Art.57.- L’inventaire d’aménagement
Art.53.- Tout plan d’aménagement est su- s’appuie sur des points de base géoréféren-
bordonné à la réalisation des travaux cés implantés à partir des bornes géodési-
d’inventaire. ques existantes et d’un système de posi-
tionnement différentiel. Ces points de base
Art.54.- L’inventaire forestier est une éva- sont matérialisés par des bornes pérennes
luation des ressources forestières en vue implantées avec une précision métrique.
d’en planifier et d’en rationaliser la ges-
tion. Art.58.- Les relevés dendrologiques et
dendrométriques effectués lors de
Selon les objectifs de planification pour- l’inventaire d’aménagement portent sur
suivis, deux types d’inventaires forestiers toutes les tiges de diamètre supérieur ou
sont nécessaires dans le cadre de égal à vingt centimètres. Les comptages
l’aménagement et de la gestion d’une Uni- sont effectués par classe de dix centimètres
té Forestière d’Aménagement, en abrégé de diamètre.
UFA.
La précision minimale requise au niveau
Art.55.- En cas de contraintes écologiques de l’ Unité Forestière d’Aménagement, en
dûment identifiées lors de l’inventaire abrégé UFA, est de 10 % sur le nombre et
d’aménagement, l’administration des Eaux le volume global des tiges d’essences prin-
et Forêts peut contribuer à la réalisation cipales exploitables à la première rotation.
d’inventaires ou d’études écologiques
complémentaires visant à définir les zones
Art.69.- La gestion de la faune sauvage est Art.74.- La réserve de faune est une aire
organisée : protégée destinée à la conservation de la
• dans les aires protégées créées à diversité biologique, à la propagation de la
l’intérieur des forêts domaniales clas- faune sauvage et à l’aménagement de son
sées ; habitat.
• dans la zone d’exploitation à l’intérieur
des forêts domaniales productives. Art.75.- Le parc national est une portion
du territoire où la flore, la faune, les sites
Art.70.- Constituent des aires protégées : géomorphologiques, historiques et d’autres
• les réserves naturelles intégrales ; formes de paysages jouissent d’une protec-
• les jardins zoologiques ; tion spéciale et à l’intérieur de laquelle le
tourisme est organisé et réglementé.
Art.76.- Le parc national est une aire pro- Art.82.- La visite des parcs nationaux
tégée destinée à : n’est autorisée qu’en véhicule automobile
• la propagation, la protection, la à la vitesse maximale de 30 km/h et en
conservation des espèces animales et compagnie d’un agent du parc.
végétales sauvages,
• l’aménagement de leur habitat ; Art.83.- Les risques encourus dans les dif-
• la protection des sites, des paysages ou férentes activités autorisées à l’intérieur
des formations géologiques d’une va- des parcs nationaux sont de la
leur scientifique ou esthétique particu- responsabilité de leurs auteurs.
lière dans l’intérêt et pour la recréation
du public ; Art.84.- A l’intérieur des parcs nationaux
• développer les activités touristiques. il est également interdit aux visiteurs et
aux personnes non autorisées :
Art.77.- A la périphérie de chaque parc • de circuler de nuit et de bivouaquer
national, il est créé une zone de protection sauf autorisation ;
« dénommée zone tampon » destinée à • de camper en dehors des endroits pré-
marquer la transition entre l’aire du parc vus et aménagés à cet effet ;
national et les zones où les activités fores- • de faire accéder les chiens ou tout autre
tières, minières, cynégétiques ou agricoles, animal domestique ;
sont librement pratiquées. • de transporter et vendre des animaux
vivants ou morts, de la viande de gi-
La largeur d’une zone tampon est d’au bier, des dépouilles et des trophées ;
moins cinq kilomètres. • d’introduire des œufs, des animaux
sauvages vivants, des graines, des se-
Art.78.- Toutes activités forestières, mini- mis, des greffons, des boutures et des
ères, aquacoles, cynégétiques, agricoles et plantes sauf autorisation préalable de
touristiques à l’intérieur de la zone tampon l’administration des Eaux et Forêts ;
sont réglementées par arrêté du Ministre • de déduire, de capturer et de ramasser
chargé des Eaux et Forêts. des œufs, des nids, d’arracher, de muti-
ler, de transporter, d’acheter et de ven-
Art.79.- Tout parc national est soumis à un dre des végétaux, des graines, des se-
plan d’aménagement spécifique révisable. mis, des greffons et des boutures ;
• de provoquer les animaux ;
Art.80.- Le plan d’aménagement prévu à • d’approcher à pied les animaux pour
l’article 79 ci-dessus est rendu exécutoire les photographier ou les filmer ;
par décret pris en Conseil des Ministres sur • d’allumer les feux ;
proposition du Ministre chargé des Eaux et • de jeter, d’abandonner, en dehors des
Forêts. lieux désignés à cet effet, des papiers,
des boîtes, des bouteilles et autres dé-
Art.81.- La gestion d’un parc national est tritus ;
placée sous l’autorité d’un conservateur
nommé par décret pris en Conseil des Mi-
Ces clauses particulières sont, pour chaque économique de façon à rester toujours vi-
titre d’exploitation cahier des clauses sibles.
contractuelles.
Art.121.- Le Plan Annuel d’Opérations, en
Art.116.- Le périmètre des permis fores- abrégé PAO, établi pour chaque Assiette
tiers est représenté soit par une ligne poly- Annuelle de Coupe, en abrégé AAC, est
gonale définie par des points, soit par des transmis pour approbation à l’Inspection
limites naturelles comprises entre deux Provinciale des Eaux et Forêts compétente.
points. Les points définissant la limite des
permis sont matérialisés par des bornes L’ouverture de l’AAC à l’exploitation est
pérennes implantées au moyen d’un sys- conditionnée par l’autorisation d’exploiter
tème de positionnement différentiel garan- délivrée par le Chef de l’Inspection Pro-
tissant une précision métrique. vinciale des Eaux et Forêts en même temps
que l’approbation du PAO qui lui est atta-
Ces bornes sont positionnées à partir des ché.
points de base implantés dans l’Unité Fo-
restière d’Aménagement, en abrégé UFA. Art.122.- Afin de préserver les tiges
d’avenir et les tiges en réserve lors des
Art.117.- La ligne polygonale définissant opérations d’abattage des arbres et de vi-
la limite des permis est matérialisée sur le dange des bois, les arbres à exploiter et les
terrain par un layon ouvert et régulière- arbres à préserver doivent faire l’objet
ment entretenu. d’un marquage par l’opérateur économique
sous le contrôle de l’administration des
Art.118.- Les opérations de délimitation et Eaux et Forêts.
de bornage sont réalisées par
l’administration des Eaux et Forêts ou par Art.123.- Un permis d’exploitation fores-
un prestataire agréé et pris en charge par le tière n’ouvre sur le sol que le droit
titulaire du permis. d’établir, pour la durée d’au moins une ro-
tation prévue dans le plan d’aménagement,
En cas de litige, le comité pour les infrastructures nécessaires à
l’industrialisation de la filière bois, visé à l’organisation et au fonctionnement de
l’article 104 ci- dessus est tenu de l’exploitation et, le cas échéant, à
commettre un expert agréé, assisté d’un l’implantation des unités de transformation
représentant de chacune des parties. prévues.
Art.119.- Les Assiettes Annuelles de Cou- Art.124.- Les titres d’exploitation et les
pe, en abrégé AAC, cartographiées au autorisations d’exploiter ouvrent droit à
moment de l’élaboration des plans de ges- l’abattage des arbres dont le diamètre est
tion, sont délimitées sur le terrain avant le supérieur ou égal au Diamètre Minimum
dépôt du Plan Annuel d’Opérations, en d’Exploitabilité, en abrégé DME, fixé au
abrégé PAO, par l’opérateur économique. plan d’aménagement pour l’ensemble des
Diamètres Minimums d’Exploitabilité par
Art.120.- Pendant l’exploitation de Unité Forestière d’Aménagement, en abré-
l’Assiette Annuelle de Coupe, en abrégé gé DME/UFA.
AAC, les layons et les marques portées sur
les arbres sont entretenus par l’opérateur Le droit d’abattage concerne toutes les es-
sences de bois d’œuvre commercialisables,
voies de vidange, des grumes de valeur acheteur et les références des ache-
marchande. teurs.
Sont réputées abandonnées sur les permis, Art.137.- A la fin de chaque année et au
les grumes non évacuées six mois après plus tard le 31 Mars de l’année suivante, le
l’abattage. titulaire de permis est tenu de présenter les
états récapitulatifs, conformément aux dis-
Les caractéristiques des bois de valeur positions de l’article 19 ci-dessus.
marchande dont l’abandon est interdit sur
les chantiers d’exploitation forestière sont Art.138.- L’achat ou la vente de grumes
fixées par voie réglementaire. est subordonné à la présentation d’une
feuille de spécification visée par le service
L’abandon non justifié sur le chantier de forestier de la zone d’exploitation de pro-
grumes de valeur marchande relève du non venance.
respect du plan d’aménagement.
Art.139.- La SNBG, les usines locales et
Nonobstant les sanctions applicables dans les autres acheteurs de bois divers sont te-
ce cas, les bois abandonnés deviennent la nus :
propriété de l’Etat en vue de leur mise en • d’exiger cette feuille de spécification
valeur. avant toute réception des bois ;
• d’exécuter les prescriptions du service
Art.135.- Les titulaires des titres forestier relatives aux taxes et redevan-
d’exploitation qui désirent emprunter une ces et d’en verser le montant aux servi-
voie publique ou une voie privée pour éva- ces des Domaines dans un délai de
cuer les produits bruts ou transformés pro- trente jours après réception
venant de leur exploitation, sont tenus
d’établir en triple exemplaire une feuille de Art.140.- Aucune feuille de spécification
route ne comportant ni rature ni surcharge. ne peut être visée par le service forestier
Un exemplaire de cette feuille de route sans présentation d’une quittance ou copie
doit obligatoirement accompagner les pro- certifiée conforme attestant le paiement
duits. par l’exploitant des droits et taxes dont il
est redevable au titre de ses permis, de leur
Art.136.- Tout exploitant forestier est tenu exploitation et de la transformation des
de fournir à l’Inspection Provinciale des bois qui en sont issus.
Eaux et Forêts, à la fin de chaque trimestre
et au plus tard à la fin du mois suivant, les Art.141.- Les titres d’exploitation forestiè-
documents techniques et comptables rela- re sont accordés sous réserve des droits des
tifs à son activité, notamment : tiers.
• l’état trimestriel de la production des
grumes d’okoumé et d’ozigo livrées à En cas de chevauchement de deux permis,
la Société Nationale des Bois du Ga- l’exploitation de la partie litigieuse revient
bon, en abrégé SNBG ; au premier titulaire en date.
• l’état trimestriel de la production des
grumes livrées aux usines locales avec Art.142.- Tout exploitant a le droit
la ventilation par usine ; d’accéder à une voie d’évacuation publi-
• l’état trimestriel des ventes de grumes que par des routes ou pistes privées sans
de bois divers avec la ventilation par qu’aucune entrave ne puisse être opposée
par le titulaire du permis traversé. Dans ce dans les conditions particulières fixées par
cas, celui-ci doit être informé du tracé de voie réglementaire.
la voie projetée au moins trois mois avant
les travaux. Art.145.- A la fin de chaque trimestre et
au plus tard à la fin du mois suivant,
Toutefois, lors de l’établissement du ré- l’unité administrative exploitante est tenue
seau d’évacuation, le propriétaire du per- de fournir à la Direction Générale des
mis traversé qui estime subir un préjudice Eaux et Forêts un rapport technique et fi-
peut demander qu’un arbitrage soit effec- nancier de l’exploitation.
tué par l’Inspection Provinciale des Eaux
et Forêts compétente Les revenus financiers de l’exploitation
sont versés au Trésor Public pour alimen-
Si le différent persiste, il est réglé par une ter un Fonds dont la création est visée à
Commission présidée par le Ministre char- l’article 249 ci-après.
gé des Eaux et Forêts, assisté de deux re-
présentants de la corporation forestière. Art.146.- A la fin de l’exploitation et au
plus tard trois mois après la date
La Commission peut, soit confirmer le tra- d’expiration de l’autorisation d’exploiter,
cé de la voie d’évacuation, soit en prescrire l’unité administrative exploitante doit pré-
un autre. En tout état de cause, elle doit senter à la Direction Générale des Eaux et
arbitrer tout différend né de Forêts un bilan technique et financier de
l’établissement ou de l’utilisation de la l’exploitation.
voie d’évacuation.
Art.147.- Sont autorisés dans les condi-
Les bois issus de l’ouverture de la route tions fixées par voie réglementaire :
dans le domaine public appartiennent à • le transfert des permis ;
l’Etat. Ceux issus du permis tiers appar- • le transfert des permis pour le regrou-
tiennent au propriétaire. pement des Concessions Forestières
sous Aménagement Durable, en abrégé
Art.143.- A l’exception des déplacements CFAD ;
des populations des villages environnants, • le regroupement des permis pour la
des agents des Eaux et Forêts et des agents constitution d’une CFAD.
des forces de sécurité, dans l’exercice de
leurs fonctions, le titulaire du titre Dans tous les cas, la superficie des CFAD
d’exploitation forestière gère l’utilisation regroupées ne peut dépasser 600.000 hec-
du réseau d’évacuation qu’il établit, y tares.
compris les parties de ce réseau situées sur
des permis tiers ou sur des forêts domania- Art.148.- L’obtention d’un permis fores-
les non encore concédées. tier n’ouvre pas droit à l’exploitation des
produits forestiers autres que le bois.
Art.144.- Dans le cas où une forêt ou par-
tie de forêt aménagée par l’Etat est soumi- L’exploitation de ces autres produits telles
se à des contraintes physiques, écologiques que les ressources génétiques, fauniques,
ou sociales inhabituelles, l’administration halieutiques, agricoles, minières et la ca-
des Eaux et Forêts peut décider de la sous- nopée fait l’objet des textes distincts.
traire à la règle de l’adjudication et de
l’exploiter soit elle- même en régie, soit
Art.149.- A l’intérieur des forêts classées, Forêts en même temps que la demande de
l’attribution des permis d’exploitation fo- convention provisoire d’aménagement-
restière est interdite. exploitation- transformation relative aux
permis concernés.
Toutefois, les superficies reboisées par
l’Etat peuvent, avant maturité, être attri- La validation visée ci-dessus intervient
buées par adjudication. après avis du comité pour
l’industrialisation pour la filière bois en
Sous-section 4 - De la cession, de la vue d’une convention aménagement-
transmission, du transfert et du regrou- exploitation- transformation relative aux
pement des permis forestiers permis concernés.
Art.150.- Ne peuvent faire l’objet de ces- Ces titulaires désignent et donnent mandat
sion , de transmission et de transfert que à un exploitant qui en est le représentant
les Concessions Forestières sous Aména- légal.
gement Durable, en abrégé CFAD et les
Permis Forestiers Associés, en abrégé Art.154.- La Concession Forestière sous
PFA, sous réserve de l’autorisation de Aménagement Durable, en abrégé CFAD,
l’administration des Eaux et Forêts. ne peut faire l’objet de vente qu’en cas de
faillite ou lorsque le titulaire a exploité au
Art.151.- Le contrat de transfert précise moins la première Unité Forestière de Ges-
les conditions techniques et financières. Il tion, en abrégé UFG.
rappelle les obligations et les charges atta-
chées aux permis transférés. Dans tous les cas, la CFAD fait retour au
domaine forestier de l’Etat en vue d’une
Il doit être joint aux plans d’aménagement adjudication.
et validé par la Direction Générale des
Eaux et Forêts après vérification de sa Art.155.- Les conditions de renouvelle-
conformité. ment des permis forestiers sont fixées par
voie réglementaire.
Art.152.- Le regroupement des permis est
constitué de transferts réciproques entre Sous section 5 - Des forêts communautai-
deux titulaires de concessions. res
l’intérêt général des communautés villa- Cette disposition ne s’applique pas aux
geoises concernées. propriétés closes.
Art.158.- L’exploitation des forêts com- Art.164.- Constituent des actes de chasse
munautaires est subordonnée à un plan au sens de la présente loi, la poursuite,
simplifié d’aménagement durable, dit l’approche, le tir et la conduite d’une ex-
« plan simple de gestion », et à un ou plu- pédition dans le but de capturer ou
sieurs contrats d’approvisionnement passés d’abattre un animal sauvage.
avec une ou plusieurs sociétés de trans-
formation locale. Art.165.- Les permis de chasse ne peuvent
être délivrés qu’aux détenteurs d’un per-
Art.159.- Les travaux de délimitation, de mis de port d’arme.
classement et d’aménagement des forêts
communautaires sont réalisés gratuitement Art.166.- La licence de capture ne peut
par l’administration des Eaux et Forêts. être délivrée qu’aux personnes physiques
ou morales poursuivant un but commer-
Art.160.- L’exploitation des forêts com- cial, scientifique ou touristique.
munautaires peut être réalisée en régie ou
en fermage par les communautés villageoi- Art.167.- La licence de chasse d’images
ses. ne peut être délivrée qu’aux personnes
physiques ou morales poursuivant un but
Art.161.- Les revenus de l’exploitation des commercial ou professionnel.
forêts communautaires sont la propriété de
la communauté. Art.168.- Les permis et licences de chasse
sont personnels. Ils ne peuvent être ni ven-
Art.162.- La demande de création d’une dus, ni prêtés, ni cédés.
forêt communautaire est présentée au chef
de l’Inspection provinciale des Eaux et Fo- Art.169.- En cas de nécessité, le Ministre
rêts de la zone concernée accompagnée : chargé des Eaux et Forêts peut limiter
• d’un procès- verbal de l’organe repré- l’attribution des permis et des licences de
sentatif de la communauté ; chasse.
• d’un plan de la situation de la forêt sol-
licitée. Art.170.- L’introduction de nouvelles
techniques de chasse au Gabon doit être
préalablement agréée par l’administration
Section 2 - Exploitation de la faune sau- des Eaux et Forêts.
vage
Art.171.- Sauf cas de légitime défense et
Sous-Section 1 - Dispositions communes sous réserve des dispositions de l’article
à l’exploitation de la faune sauvage 166 ci-dessus, nul ne peut chasser avec des
armes autres que celles relevant de la troi-
Art.163.- Sous réserve des dispositions de sième catégorie conformément aux textes
l’article 14 ci-dessus, nul ne peut chasser en vigueur.
au Gabon s’il n’est détenteur d’un permis
de chasse ou d’une licence de chasse déli- Art.172.- Au sens de la présente loi, on
vré par l’administration des Eaux et Forêts. entend par légitime défense, l’acte de
chasse prohibé pratiqué dans la nécessité
cordé par le Ministre chargé des Eaux et tues ou tout autre moyen de lutte à
Forêts. l’intérieur d’une zone délimitée.
Le demandeur doit être une personne phy- Il en est de même pour la lutte contre les
sique âgée de vingt et un ans au moins ou animaux blessés ou malades.
une personne morale dûment identifiée par
l’administration des Eaux et Forêts. En cas d’abattage, l’administration des
Eaux et Forêts récupère les dépouilles et
Art.193.- La licence de capture commer- les trophées.
ciale d’espèces animales sauvages indique
la durée de sa validité, la zone de capture, La viande est laissée aux populations loca-
ainsi que le nombre d’animaux autorisé par les
espèce.
Art.197.- Les conditions de détention, de
Sa délivrance est subordonnée au paiement transport et de commercialisation de tout
d’une taxe fixée en fonction de la catégorie animal sauvage, des trophées et des pro-
de l’animal à capturer duits de la chasse, sont définies par voie
réglementaire.
Art.194.- Le titulaire de la licence de cap-
ture commerciale d’espèces animales sau- Dans tous les cas, la commercialisation des
vages tient un carnet de capture paraphé produits de la chasse est subordonnée à
par l’administration des Eaux et Forêts sur l’obtention d’un agrément spécial.
lequel il inscrit :
• les animaux capturés ainsi que les ani- Art.198.- Tout détenteur d’espèces anima-
maux blessés ou morts à captures à les sauvages vivantes, non ou partiellement
l’occasion des captures ou en captivité protégées, peut dans les conditions définies
avant d’être vendus ou exportés ; par voie réglementaire créer une unité
• la date, le lieu de capture, le sexe et d’élevage.
l’âge de l’animal y compris les caracté-
ristiques particulières. Art.199.- L’exploitation des animaux sau-
vages vivants, des dépouilles, des trophées
Art.195.- La licence de chasse d’images et des produits de la chasse est subordon-
est délivrée par l’administration des Eaux née à l’obtention :
et Forêts aux personnes physiques âgées de • d’un certificat d’origine et d’un permis
dix-huit ans au moins ou aux personnes d’exploitation délivrés par
morales, dûment identifiées. l’administration des Eaux et Forêts ;
• d’un certificat zoosanitaire délivré par
La licence de chasse d’images doit indi- le service national de l’élevage.
quer le lieu d’intervention ainsi que sa va-
lidité. Art.200.- Toute personne ayant découvert
des pointes d’ivoire est tenue de déposer
Art.196.- A la suite d’es dégâts causés aux au service des Eaux et Forêts le plus pro-
cultures par certaines espèces, che.
l’administration des Eaux et Forêts peut,
après enquête et dans les conditions fixées Art.201.- Dans le cadre de la gestion de la
par voie réglementaire, autoriser les bat- faune sauvage, l’administration des Eaux
et Forêts peut faire appel à des lieutenants • de récidive en matière de délit de chas-
de chasse pour notamment : se ;
• protéger la faune sauvage ; • de non paiement des taxes et des rede-
• participer aux battues administratives à vances ;
la suite des dégâts importants ou répé- • d’introduction clandestine des clients ;
tés causés aux cultures vivrières, aux • de non respect du cahier de charges ;
animaux domestiques ou aux person- • de chasse en période de fermeture ;
nes physiques par certaines espèces • de chasse dans une aire protégée autre
animales sauvages ; que celle dont il a la charge ;
• constater les infractions en matière de • de fraude en matière cynégétique ;
faune et chasse. • de non fourniture des renseignements
exigés ou la fourniture de renseigne-
Art.202.- Les lieutenants de chasse sont ments erronés, faux ou insuffisants.
recrutés et prêtent serment dans les condi-
tions fixées par voie réglementaire. Sous-section 2 - Des dispositions spécifi-
ques à l’exploitation de la faune sauvage
Art.203.- A l’intérieur du domaine de
chasse et dans les conditions fixées par Art.208.- L’exploitation technique des ai-
voie réglementaire, des activités cynégéti- res protégées est de la compétence de
ques sont organisées après adjudication par l’administration des Eaux et Forêts.
un guide de chasse titulaire d’une charge
de guide de chasse ou par ses préposés A cet titre, l’administration des Eaux et
guide de chasse. Forêts est chargée de la réglementation, de
l’élaboration des plans d’aménagement, la
Art.204.- Le guide de chasse veille au res- surveillance, du contrôle et de l’émission
pect par son personnel et par ses clients de des ordres de recette.
la réglementation en vigueur.
Art.209.- L’exploitation touristique des
A ce titre, il est civilement responsable des parcs nationaux consiste en la création et
conséquences dommageables de leurs ac- en la gestion des complexes et des activités
tes pendant les expéditions et tenu à touristiques.
l’obligation d’assurance.
Art.210.- La conduite des touristes à
Art.205.- Sous réserve de la légitime dé- l’intérieur des parcs nationaux et des do-
fense, il est interdit au titulaire de la charge maines de chasse est assurée exclusive-
de guide de chasse et à ses préposés, de ment par des personnes agréées selon les
chasser à des fins personnelles à l’intérieur modalités fixées par voie réglementaire.
du périmètre de leur zone d’activité.
Art.211.- L’exploitation touristique des
Art.206.- Le guide de chasse prête serment parcs nationaux et des domaines de chasse
dans les conditions fixées par voie régle- donne lieu à la perception de taxes et rede-
mentaire. vances définies à l’article 245 de la présen-
te loi.
Art.207.- La licence et la charge de guide
de chasse sont susceptibles de retrait en Art.212.- A la demande d’une communau-
cas : té locale, une partie du domaine forestier
rural peut être classée en aire protégée
Art.223.- L’industrie de première trans- Le Ministre chargé des Eaux et Forêts pré-
formation regroupe les activités de sciage, sente au Gouvernement toutes mesures
de déroulage, de tranchage et le séchage. appropriées pour atteindre cet objectif.
Art.230.- Tout industriel est tenu de four- • paiement des taxes, redevances et au-
nir à la Direction Générale des Eaux et Fo- tres prélèvement.
rêts, à la fin de chaque trimestre et au plus
tard le mois suivant, les données statisti- Art.235.- La commercialisation des pro-
ques et comptables relatives à son activité. duits forestiers est libre sur toute l’étendue
du territoire national, à l’exception de celle
Art.231.- Le taux de transformation locale de l’okourné et de l’ozigo qui relève du
des grumes est fixé au début de chaque monopole de l’Etat.
année par arrêté du Ministre chargé des
Eaux et Forêts. Il est identique pour tous Toutefois, en cas de nécessité, l’Etat peut
les exploitants en pourcentage de leur ca- étendre ce monopole à d’autres produits
pacité annuelle de production. forestiers.
Art.246.- La loi des finances détermine, le La gestion de cette contribution est laissée
taux et l’assiette des redevances, droits et l’appréciation des assemblées représentati-
taxes prévus aux articles 244 et 245 ci- ves des communautés concernées.
dessus.
Art.247.- Les titulaires des C.F.A.D. amé- Chapitre 6 - Droits d’usages coutumiers
nagées par l’administration des Eaux et
Forêts sont redevables à l’Etat du coût de
ces travaux. Art.252.- L’exercice des droits d’usages
coutumiers a pour objet la satisfaction des
Art.248.- Les soumissionnaires des planta- besoins personnels ou collectifs des com-
tions forestières sont assujettis pendant la munautés villageoises qui portent notam-
période d’attente à une redevance spécifi- ment sur :
que des soumissions de plantations fores- • l’utilisation des arbres comme bois de
tières dont le taux et l’assiette sont fixés construction et celle du bois mort ou
par la loi des finances. des branches comme bois de feu ;
• la récolte des produits forestiers se-
Art.249.- Les travaux forestiers exécutés condaires, tels que les écorces, le latex,
par l’administration des Eaux et Forêts les champignons, les plantes médicina-
pour le compte des particuliers, sont rému- les ou comestibles, les pierres, les lia-
nérés au titre de redevances dénommées nes ;
« charges forestières » selon les conditions • l’exercice de la chasse et de la pêche
définies par voie réglementaire. artisanales ;
• le pâturage en savane, en clairières et
Le taux et l’assiette de cette redevance l’utilisation de branches et feuilles
sont fixés par la loi des finances. pour le fourrage ;
• la pratique de l’agriculture de subsis-
Art.250.- Le financement des opérations tance ;
d’aménagement durable des forêts, des • les droits de pacage et d’utilisation des
programmes de reboisement, de la promo- eaux.
tion, de l’industrialisation de la filière bois,
de la conservation et de la protection de la Art.253.- L’exercice des droits d’usages
forêt et de ses produits, sera assuré par un coutumiers est libre et gratuit dans le do-
fonds à créer par la loi. maine forestier rural, pour les membres
des communautés villageoises vivant tradi-
Art.251.- Pour promouvoir l’aspect social tionnellement à proximité de ce domaine et
de la politique de gestion durable, il est sous réserve du respect des règlements res-
mis en place une contribution notamment trictifs pour nécessité d’aménagement ou
financière, alimentée par les titulaires de de protection.
ces concessions pour soutenir les actions
de développement d’intérêt collectif ini- Art.254.- La liste des produits, engins ou
tiées par lesdites communautés. matériels prohibés, soumis au régime des
droits d’usages coutumiers prévu à l’article
La nature et le niveau de cette contribution 252 ci-dessus, fait l’objet d’un arrêté du
sont définis par le cahier de charges Ministre chargé des Eaux et Forêts.
contractuelles lié à chaque concession.
Art.267.- Les agents assermentés de Art.271.- Sans préjudice des textes en vi-
l’administration des Eaux et Forêts peu- gueur, les agents de l’administration des
vent, dans l’exercice de leurs fonctions et Eaux et Forêts peuvent, dans les actions et
conformément aux textes en vigueur, pro- poursuites exercées en matière de forêts,
céder à toute forme de perquisition et de eaux, faune et chasse, faire toutes citations
saisie, notamment : et significations d’exploits.
• s’introduire dans les dépôts, scieries,
chantiers et constructions, chambres Toutefois, ces agents ne sont pas habilités
froides et autres magasins de produits à procéder aux saisies-exécutions
frais ;
• accéder sur les quais maritimes ou flu- Art.272.- Les actions en répression des
viaux, dans les gares et aérogares ; infractions en matière de forêts, eaux, fau-
• parcourir librement et gratuitement les ne et chasse se prescrivent par deux ans à
voies de chemin de fer ; compter, selon le cas de la commission ou
• visiter les trains, bateaux, véhicules, de la constatation par procès-verbal.
aéronefs ou tout autre engin suscepti-
ble de transporter les produits relatifs Toutefois, les cas d’infractions à la régle-
aux forêts, eaux, faune et chasse, mentation relative aux défrichements, se
• saisir et mettre sous séquestre les bes- prescrivent par quatre ans à compter de
tiaux, objets ou produits d’origine l’année où le défrichement aura été effec-
frauduleuse et tout matériel ayant servi tué.
à commettre une infraction.
dispositions des articles 136, 137 et Art.279.- Sont punis d’une amende de
230 de la présente loi ; 2.000.000 à 50.000.000 FCFA et d’un em-
• pratique des cultures vivrières dans une prisonnement de six mois à deux ans ou de
forêt classée ; l’une de ces deux peines seulement, les
• destruction, déplacement, disparition auteurs des infractions ci-après :
de tout ou partie des bornes, marques • non respect du taux de transformation
ou clôtures servant à délimiter les fo- de production ;
rêts classées. • chasse avec aéronef, véhicule terrestre
ou embarcation à moteur dans les aires
En cas de récidive ou de fuite, la sanction protégées, en application des disposi-
est portée au double. tions de l’article 215 de la présente loi ;
• fausse déclaration en matière forestière
Art.276.- Sont punis d’un emprisonne- ou faunique.
ment de trois à six mois et d’une amende
de 500.000 à 10.000.000 FCFA ou de En cas de récidive ou de fuite, la sanction
l’une de ces deux peines seulement les au- est portée au double.
teurs des infractions suivantes :
• exploitation sans plan d’aménagement Art.280.- Sont punis d’un emprisonne-
ou avec un plan d’aménagement non ment de cinq à dix ans et d’une amende de
agréé ; 20.000.000 à 50.000.000 FCFA ou de
• non respect du plan d’aménagement ; l’une de ces deux peines seulement les au-
• non respect des quotas de production, teurs des infractions ci-après :
de transformation et d’exportation ; • falsification ou contrefaçon des mar-
• ouverture des limites et bornage avec teaux de l’administration des Eaux et
appareils topographiques non confor- Forêts servant aux marques forestiè-
mes ; res ;
• exploitation intensive dommageable à • falsification ou contrefaçon des mar-
l’environnement. teaux forestiers des particuliers ou de
leurs marques régulièrement déposées ;
En cas de récidive ou de fuite, la sanction • falsification ou contrefaçon des titres
est portée au double. d’attribution en matière de forêt, chas-
se et faune.
Art.277.- Les armes saisies et non récupé-
rées après un délai de six mois sont détrui- En cas de récidive ou de fuite, la sanction
tes en présence d’un Représentant de la est portée au double.
juridiction compétente.
Art.281.- Sans préjudice des dispositions
Art.278.- Les saisies de gibiers issues des des articles 273 à 280 de la présente loi,
missions de lutte anti-braconnage sont, toute infraction commise en matière de
après contrôle sanitaire dans un laboratoire chasse ou de forêt peut donner lieu, selon
agréé par l’Etat, détruites ou déposées dans le cas et, dans les conditions fixées par
des établissements à caractère public, à la voie réglementaire à :
fin de chaque opération, en présence des • la confiscation de produits fauniques
agents de police judiciaire à compétence ou forestiers ou au paiement par tran-
générale. saction d’une pénalité égale à leur va-
leur s’ils n’ont pu être saisis ;