TP 15 Classeb

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MONTAGES AMPLIFICATEURS DE PUISSANCE en classe B

ou montage push-pull
Même si la quasi totalité des amplificateurs de puissance de classe B ou AB que l’on rencontre
actuellement dans les amplificateurs hi-fi se présentent sous la forme de circuits intégrés spécifiquement
conçus pour remplir cette fonction, il est intéressant pour le technicien de savoir comment ce genre
d’amplificateur fonctionne.
La maquette proposée permet d’étudier plusieurs structures d’amplificateurs fonctionnant en classe B et
AB différentes. L’examen des oscillogrammes de tensions pour les différentes configurations envisagées
permet à l’utilisateur de se rendre compte de l’effet des modifications et de l’intérêt de celles-ci. Le calcul des
puissances échangées fait le bilan énergétique, évalue quantitativement les performances de l’amplificateurs
de puissance et permet le choix des transistors.

1. Rappel sur les classes d’amplification


La classe de l'amplificateur (classe A, AB, B, D, H) indique le mode de fonctionnement de
l'électronique. La classe B ou AB est la plus répandue. Elle offre d'excellentes performances, tant musicales
que de rendement.
La classe A pure est appréciée des audiophiles ultra-exigeants car elle permet de réduire la distorsion
sur les signaux très faibles. Seuls les matériels les plus coûteux en classe A font la différence avec les très
bons modèles en classe AB. Ce mode, utilisable pour les préamplificateurs comme pour les amplificateurs
de puissance se caractérise par une très faible distorsion... et un rendement très faible qui limite la puissance
de sortie au profit de la qualité. Les amplis en classe A ne dépassent guère 20 à 30W par canal et chauffent
énormément.
La classe D travaille par découpage très rapide en largeur d'impulsion. Ce mode très particulier offre
un excellent rendement (et chauffe peu). Il demande une qualité de fabrication plus sophistiquée, notamment
au niveau du filtrage. Il est réservé aux amplis de très forte puissance pour les caissons de graves et les
usages professionnels (jusqu'à 2 x 1200W).
La classe H est une classe AB avec modulation de l'alimentation pour les signaux très forts. Elle est
surtout utilisée en sonorisation professionnelle.
Pour définir la classe de fonctionnement d’un amplificateur de puissance, il suffit de déterminer la
durée pendant laquelle les transistors de puissance sont conducteurs par rapport à la période des signaux
amplifiés. Quand l’étage de sortie ne possède qu’un seul transistor et que celui-ci conduit pendant la totalité
de chaque période, on est en présence d’un amplificateur de puissance de classe A. Si l’étage de sortie
nécessite deux transistors complémentaires travaillant tour à tour, on est en présence d’un amplificateur de
classe B ou le plus souvent de classe AB. La différence entre ces deux classes est liée à la polarisation des
deux transistors, destinée à compenser les effets néfastes du seuil de conduction de la jonction base -
émetteur qui engendre une distorsion de croisement (ou de raccordement).
PB
Les 3 classes d’amplification correspondent respectivement aux iB (A)
points de repos (pas de “petit” signal à l’entrée) PA, PB et PAB sur la PAB
caractéristique d’entrée IB = f(VBE) des transistors. La figure représente la
caractéristique d’entrée d’un transistor NPN ; pour un transistor PNP, les
polarités de IB et VBE sont négatives . VBE (V)
PA
Schémas de principe d’amplificateurs :
iC1 = ia iC1 = ia
NPN
R1 RC T1 +VCC R NPN +VCC
T1
E VBE is RC D1 is RC
T
NPN VCC D2
V vs ve v
ve
R2
BE
RE
E v e T2 s
T2 iC2 -VCC R PNP iC2 -VCC
E E PNP

classe A classe B classe AB

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2. description de la maquette proposée D4

+VCC +15 V

C3 R6 R5 C1
CRG
+VCC vers S TB1 AB
K5
T1
R2 K2 TIP 120
R8 Aj2 D1 B
R3 TE1 sortie
CRP D2 vs
Aj1
-  RE1
C5 + D3
R9 TRC masse

TB RE2 RC
S
- VCC C4 R7
TE2
R1A C6 R4 B K4
entrée A=1 B T2
ve - VCC TB2 TIP 127
K3 AB AB
R1B A=4 -15 V
masse T3 C2 D5
2N2905
masse
- VCC

légende :
CRG : contre-réaction globale ; CRP : contre-réaction partielle ;
R1A = 12 k, R1B = 3,9 k, R2 = R3 = 12 k, R4 = 4,7 k, R5 = 1,8 k,
R6 = R7 = 100 , R8 = R9 = 15 k, RE1 = RE2 = 1 , RC = 10 , C1 = C2 =1000F,
C3 = C4 = 100 F, C5 = 100nF, C6 = 220 pF, Ajustables : Aj1 = 10 k, Aj2 = 470 ,
un amplificateur opérationnel TL081 et des diodes 1N4148.

Alimentation : la maquette s’alimente à partir d’une alimentation symétrique 15 V pouvant délivrer 1 A. En
effet, la charge est une résistance de RC = 10 , 10 W.

Les transistors : ce sont des transistors Darlington de puissance avec une amplification en courant
d’environ  = 1000 et un seuil VBE = 1,2 V. Les résistances RE1 = RE2 = 1  sont destinées à stabiliser les
courants d’émetteurs iE lors des échauffements des transistors qu’ils produisent.
Si iE   REiE   vBE   iE   . On évite ainsi l’emballement thermique détruisant les transistors.

Les différentes structures : les cavaliers K2, K3, K4 et K5 permettent de réaliser les montages suivants :
l’étage push-pull de base en classe B, le montage push-pull en classe AB ainsi que le montage avec
correction par contre-réaction globale.
Préamplification : si l’amplitude du signal d’entrée (GBF) est insuffisante, le montage inverseur à
amplificateur opérationnel associé au cavalier K1 permet de modifier l’amplification en tension du signal.
Visualisation : des cosses poignard nous permettent de visualiser un certain nombre de signaux,
TRC, TB1, TB2, TE1, TE2, TB …

3. étude du fonctionnement en classe B


ATTENTION : si on étudie l’étage de base en classe B, il est possible d’appliquer directement le signal
d’entrée sur les bases (K4 et K5 sur B) ; mais il faut alors ôter le cavalier K3 pour ne pas imposer le signal
délivré par le GBF à la sortie de l’amplificateur opérationnel.
Le signal d’entrée est un signal sinusoïdal de fréquence 1 kHz.
Attention à l’amplitude, pour les mesures on prendra 3V.
Attention à la masse de l’oscillographe et à celle du GBF.

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3.1. Pour le compte-rendu, relever le montage étudié.
3.2. Relever les oscillogrammes ve(t), vs(t), iC1(t) et iC2(t) en concordance des temps. Que constatez-vous à
propos de vs(t) ? Indiquer la chute de tension due aux jonctions base - émetteurs et l’évaluer.

3.3. Expliquer brièvement le fonctionnement du montage, on négligera les tensions aux bornes des
résistances RE.

3.4. Relever la caractéristique de transfert en tension vs = f(ve) en mode XY. En déduire l’amplification en
tension Av et les limites de fonctionnement du montage.

4. montages avec corrections


Le signal d’entrée est maintenant envoyé sur l’entrée de la maquette (cavalier K3 enclenché).
Chaque fois que l’amplificateur opérationnel est utilisé, il faut faire attention au fait que la polarisation
continue introduite par l’ajustable Aj1 intervient sur le point de fonctionnement de l’étage de puissance. Il
convient de vérifier que la tension vs aux bornes de la charge est nulle au repos, et ce, à chaque
changement de structure.
4.1. polarisation en classe AB
Déplacer les cavalier K3, K4 et K5 sur la position AB. Régler le niveau de distorsion en jouant sur Aj2.
a. Pour le compte-rendu, relever le montage étudié.
b. Relever les oscillogrammes ve(t) et vs(t) en concordance des temps. Quel est l’effet sur vs(t) ?

c. Expliquer brièvement le fonctionnement du montage, on négligera les tensions aux bornes des résistances
RE. Pour cela, on écrit les lois des mailles ve - D1 - T1 - vs et ve - D2 - T2 - vs suivant le signe de ve.

d. Relever la caractéristique de transfert en tension vs = f(ve) en mode XY. En déduire l’amplification en


tension Av et les limites de fonctionnement du montage.

4.2. influence de la réaction globale


Déplacer le cavalier K2 en position haute. Effectuer à nouveau le réglage du pont de repos avec Aj1.
a. Pour le compte-rendu, relever le montage étudié.
b. Relever les oscillogrammes ve(t) et vs(t) en concordance des temps. Quel est l’effet sur vs(t) ?

c. Expliquer brièvement le fonctionnement du montage, on négligera les tensions aux bornes des résistances
RE. Pour cela, il suffit de reconnaître les montages redresseurs sans seuil ; pour ve > 0 par exemple … .

d. Relever la caractéristique de transfert en tension vs = f(ve) en mode XY. En déduire l’amplification en


tension Av et les limites de fonctionnement du montage.

5. Bilan énergétique

Mesurer la valeur moyenne <ia> de ia et la valeur efficace Is de is pour V s = 6 V et en déduire Pf, la
puissance fournie par les deux alimentations VCC, Put, la puissance dissipée par la charge R, PT, la
puissance dissipée par un transistor, en déduire , le rendement de l’amplificateur, AP,l’amplification en
puissance et le gain en puissance GdB = 20 log AP.
   
2VCCV s V s2 V s.VCC 1 V s
Comparer aux valeurs théoriques : Pf = , Put = 2R , et PT = ( - ).
R R  4E
Ve
6. Mesurer Ze = I , l’ impédance d’entrée des montages en régime sinusoïdal en indiquant la méthode
e
( ajouter une résistance de 1 k en série avec l’entrée pour former un pont diviseur ).

4. Bande passante. Étudier le comportement des montages en faisant varier la fréquence et en appliquant
un signal triangulaire ou carré.

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