1 CG 1 Avec TD
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Le système économique marocain est fondé sur l’existence d’entreprises qui organisent la rencontre
entre le capital et le travail de façon à produire des biens et services qui sont vendus ensuite au cours de
transactions à d’autres entités (entreprises, Etat) ou aux personnes physiques. Les mécanismes de
distribution des revenus dans notre payé sont largement fondés sur l’activité des entreprises, qu’ils
s’agissent des salaires versés aux salariés, des frais financiers payés aux préteurs, des dividendes versés
aux actionnaires, des prix payés aux fournisseurs, des impôts payés à l’Etat (au Trésor)….etc.
Une fois immatriculée au registre de commerce, l’entreprise acquise sa personnalité morale (son statut
dans le payé) et son autonomie financière par rapport à ses créateurs ou fondateurs (les
actionnaires/les associés). Cette autonomie financière s’explique par un patrimoine indépendant de
cette nouvelle entité crée. Ce patrimoine fait l’objet d’une traduction comptable en un bilan de création
ou de départ.
Pour traduire, comptablement, cette création d’une telle entreprise et de son fonctionnement, il est
important de suivre le raisonnement suivant:
La première logique, qui est une première traduction comptable du patrimoine de l’entreprise,
concerne l’apport des ressources ou du capital (par les actionnaires / les associés) qui financent lesdits
investissements de la nouvelle entreprise, à savoir l’emploi (l’investissement) de ces ressources en achat
de fond de commerce, des terrains sur lesquels elle peut construire des bâtiments d’administration et
des usines de production, des machines outils industrielles de production, de matériel de transport, de
matériel de bureau et matériel informatique. Cette étape est normalisée dans le Code Générale de
Normalisation Comptable (CGNC) Marocain, dans ladite classe 1 (qui concerne le financement
permanant : capitaux propres et dettes financières) et ladite classe 2 (coté où sont employés ces
ressources permanentes).
A la fin de chaque exercice comptable (qui commence du 01-01-année N et se termine 31-12-N, pour
simplifier), les responsables de la comptabilité doivent arrêter les comptes de l’entreprise en produisant
ce qu’on appel les états de synthèse (bilan, CPC, Tableau de Financement, l’Etat des Informations
Complémentaires, ETIC). Pour le faire, les comptables, procèdent, tout au long de cet exercice, à la
comptabilisation/imputation des opérations courantes (différents types d’achats et autres charges de
fonctionnement, d’impôts et taxes, de personnel, financières …etc, de ventes de biens et services, de
ventre de produits financiers…etc.). C’est l’objectif de ce cours de comptabilité générale 1 pour S1. Le
travail sur les travaux d’inventaires ou de fin d’exercice (amortissements, provisions, régularisations, et
établissement de la balance après inventaire à partir de laquelle, les comptables peuvent établir les
états de synthèse de leurs entreprises) fera l’objet du cours de comptabilité générale 2 en S2.
2
Le présent cours se compose de 3 séries :
La première série traitera la définition, les sources du droit comptable, les acteurs de la comptabilité
générale, la notion du patrimoine et de ses variations, la notion du compte de résultat, la notion de
comptes schématiques, les rôles de la comptabilité pour l’entreprise, la notion de codification
comptable et l’organisation de la comptabilité générale. La deuxième série abordera la comptabilisation
de la facture achat/vente (notion de facture, facture doit, facture avoir) ainsi que des
réductions/majorations figurant sur la facture (réductions commerciales et financières, et majorations
tel que la TVA, le transport, les emballages), en plus de la comptabilisation des opérations relatives
autres charges et autres produits. La troisième série se focalisera sur les opérations de règlement
(paiement) tel que la caisse, la banque et les effets de commerce, la détermination de la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) à déclarer au fisc, les charges de personnel, la comptabilisation de l’achat des
immobilisations (la cession est réservée au deuxième niveau de formation de la comptabilité générale
en S2, étude des amortissements) ainsi que les opérations relatives aux Titres et Valeurs de Placement
(TVP).
La synthèse du travail effectué dans toutes les trois séries constitue l’établissement de la balance avant
inventaire qui est un récapitulatif faisant apparaitre, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur au début de l’exercice, le cumul des mouvements débiteurs et créditeurs depuis le début de
l’exercice comptable, tout en dégageant leurs soldes finaux avant l’inventaire (avant le traitement des
opérations de fin d’exercice).
3
Première série : LA NORMALISATION DE LA COMPTABILITE GENERALE ET LA NOTION DU PATRIMOINE
ET DE SES VARIATIONS.
Après avoir traiter la notion d’entreprise et la typologie des entreprises, cette première série traite,
comme son intitulé l’indique, les sources du droit comptable marocain (section 1), les acteurs de la
comptabilité générale (section 2) et la notion du patrimoine et celle de sa variation (section 3), la notion
de comptes schématiques (section 4), la notion du compte de produits et charges (section 5) les rôles de
la comptabilité générale pour l’entreprise marocaine (section 6), la notion de codification comptable
(section 7) et la notion de l’organisation comptable (section 8).
Avant d’aborder les sources du droit comptable marocain (2), on procède pour définir la notion
d’entreprise et sa typologie, dans l’objectif est de comprendre les activités des entreprises afin de saisir
la logique de traitement comptable (1).
Il est utile pour les étudiants, en Semestre 1, de saisir bien la notion d’entreprise ainsi que la typologie
d’entreprises, qui constituent le champ d’application de la comptabilité générale.
1-1-Définition d’entreprise.
L’entreprise peut être définie comme étant un agent économique qui acquière et combine des facteurs
de productions (capital technique, capital naturel et capital humain ou travail) pour produire des biens
et services et de les mettre à la disposition des autres agents économiques (autres entreprises, Etats,
particuliers).
La classification des entreprises peut se faire selon une logique économique et selon une logique
capitalistique. Le tableau ci-dessous présente ces deux types de classifications.
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Entreprises Les activités principales de ces entreprises se sont les travaux agricoles, tel que la
Agricoles production des plantes (dans des pépinières), l’élevage, le maraîchage…etc.
Classification Entreprises Ces entreprises achètent différentes matières premières et les transforment en
économique Industrielles
(en fonction
produits finis lesquels sont vendus aux autres entreprises ou aux particuliers.
de l’activité) Entreprises Elles achètent des marchandises et les vendre en leurs états sans transformation.
Commerciales Pour ces entreprises, elle n’existe pas de fonction de production.
Entreprises de Elles n’achètent ni matière premières ni marchandises ; elles offrent seulement
Services des services à leurs clients, comme le transport ou le transfert d’argent…etc.
Sociétés de La responsabilité solidaire et indéfinie des fondateurs en, vers les tiers de
Classification personnes l’entreprise, est une base fondamentale de constitution de ces sociétés (société
capitalistique en noms collectifs, …etc.)
(en fonction Sociétés Il s’agit d’une société dite SARL (Société A Responsabilité Limitée), qui emprunt
du capital) hybrides des caractéristiques des sociétés de personnes et des caractéristiques des sociétés
de capitaux. La responsabilité de ses fondateurs est limitée à leurs apports en
capital, en cas de faillite d’entreprise par exemple.
Sociétés des Elles sont réservées pour certaines activités spécifiques et de taille et de degré
capitaux importants, tel que les banques, les assurances, les entreprises cotés en bources
de valeurs…etc. Une réglementation d’un capital minimum est nécessaire pour
protéger les tiers d’entreprise.
La production et les échanges entre agents économique ont été régis par une réglementation différente,
à savoir le droit commercial, le droit des sociétés, le droit fiscal, le droit social, le droit civil, le droit
pénal, le droit de l’environnement, le droit de l’eau, le droit de la concurrence et le droit comptable. La
comptabilité générale est régie par ce dernier droit, qui a plusieurs sources.
Avant de procéder pour une présentation des différentes sources du droit comptable, il est important
de lui donner une définition.
Les droit comptable, pour simplifier, est l’ensemble des règles juridiques de la conduite de la relation à
la fois entre la comptabilité et les professionnels comptables (les comptables, les directeurs financiers,
les comptables libéraux agrées et experts-comptables commissaires aux comptes) et la relation entre
ces derniers et les tiers de l’entreprise (Etat-fisc, actionnaires, banques, …etc.). C’est une droite
multi-source: il fait appel, en plus de ses règles propres, au droit fiscal, au droit commercial, au droit des
sociétés, au droit social, au droit pénal, ….et au droit de l’environnement pour une comptabilité
environnementale et sociale très jeunes et non encore tranchées (absence d’une normalisation au
Maroc, et très peu de choses à l’étranger).
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2-2-Les différentes sources du droit comptable marocain.
On distingue, la loi comptable, le CGNC, le droit fiscal, le droit commercial, le droit des sociétés, le droit
social, le droit pénal…etc.
Il s’agit de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants, dans le dahir n° 1-92-138
(30 joumada II 1413) publiée dans B.O. 30 décembre 1992. C’est un ensemble dispositif et réglementaire
qui se compose de 26 articles. Cette loi a été modifiée par la loi n°44-03 promulguée par le dahir
n°1-05-211 du 14 février 2006 au B.O. n° 5404 du 16 mars 2006. Toute personne physique ou morale
ayant la qualité de commerçant au sens du Code de commerce est tenue de tenir une comptabilité dans
les formes prescrites par ladite loi.
Le contenue de cette loi est le suivant :
*Les personnes visées par la loi :
Toute personne morale ou physique ayant la qualité du commerçant au sens du code de commerce. Les
états de synthèses annuels (bilan, CPC, ETIC) doivent refléter une image fidèle des actifs et des passifs,
ainsi que de la situation financière et du résultat de l’entreprise. La réalisation de cette image fidèle
nécessite une confirmation pratique de la régularité (conformité aux prescriptions de la loi) et de
la sincérité (application de bonne foi de ces prescriptions).
*La production des états financiers, reflétant une image fidèle, est encadrée par 7 principes comptables
fondamentaux lesquels peuvent classés en deux groupes :
le 1er groupe concerne 4 principe régissant les conditions de la conduite de la comptabilité dans le
temps, et le 2ème groupe contient 3 principes qui régissent les conditions de la mise en œuvre de
l’information comptable. Les deux groupes peuvent être présentés dans le tableau ci-dessous :
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Groupe Le principe de Le dispositif de chaque principe
Les comptes annuels de l’entreprise sont établis dans la perspective de la continuité de
Continuité son exploitation, dans des conditions normales.
d’exploitation Dans le cas contraire, les états de synthèse, d’une entreprise en cessation totale ou
partielle, peuvent être établis selon des méthodes différentes de celle prévues par la
loi (appliquer la valeur liquidative des actifs et des passifs).
La production des comptes de synthèse doit être faite, d’un exercice comptable à
Permanence des l’autre, par les mêmes méthodes comptables ;
méthodes S’il est nécessaire de les changer par justification, une information est nécessaire à
décrire dans l’ETIC, toute en mentionnant leurs impacts sur le patrimoine, sur la
Régissant les situation financière et sur le résultat.
conditions de Les éléments d’actif doivent être figurés dans l’actif, au coût d’achat (biens acquis), à la
la conduite valeur actuelle (biens reçus gratuitement), au coût de production (biens produits par
de la l’entreprise pour elle-même).
comptabilité Tout élément est figuré à sa valeur d’entrée, et les risques de dépréciation ultérieurs
dans le temps Coût historique sont couverts par la constitution des provisions ou des amortissements.
Deux exceptions à ce principe :
- l’évaluation des créances et dettes en monnaies étrangères, converties au
cours du jour ;
- la réévaluation des immobilisations
Chaque exercice supporte seulement ses charges et ses produits, et non plus ;
Pour rattacher une charge à un exercice, la réalisation des travaux ou services, la
livraison du matériel ou des fournitures sont obligatoire (liée au fait générateur) et non
Spécialisation des le paiement de cette charge, même ci la facture a été reçue.
exercices Pour rattacher un produit à un exercice, il faut réaliser la livraison et non le paiement
par le client, même ci la facture a été établie (fait générateur).
Toutes les charges et tous les produits justifiés par des documents de réception/
livraison, doivent être rattachés à leur exercice, même s’ils ne sont pas facturés.
Les charges sont comptabilisées dès lors qu’elles sont probabilisées (les risques
Prudence éventuels sont couverts par des provisions)
Les produits sont constatés en comptabilité lorsqu’ils sont définitivement acquis avec
Régissant les certitude (gain de change, augmentation du prix des titres, promesse de commande…).
conditions de Les états de synthèses doivent être établis conformément aux prescriptions de la loi
la mise en Clarté comptable et du CGNC.
œuvre de Les éléments d’actif et du passif doivent évalués séparément et sans compensation.
l’information Seules les informations d’importance significatives doivent être mentionnées dans
comptable Importance l’ETIC.
significative Ces informations sont relatives à des opérations dont l’importance peut avoir une
incidence sur les évaluations et les décisions des dirigeants.
Ces informations sont indissociables des états de synthèse.
7
*Servir de base à l’information comptable et à la gestion de l’entreprise ;
*Fournir une image aussi fidèle que possible de l’entreprise à tous les utilisateurs des comptes.
La NGC se matérialise par :
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De ce fait, on peut dire que la comptabilité générale est orientée et encadrée, principalement, par la
fiscalité. C’est-à-dire que le comptable d’entreprise doit tenir compte des dispositions fiscales avant de
passer les écritures comptables et la production des états de synthèse dans il figure un résultat
comptable, construite tout au long d’un exercice comptable, après son imposition.
2-2-5-Le droit commercial et droit des sociétés.
Le droit commercial (le code de commerce) quand à lui encadre et défini la notion du commerçant et
les activités de commerce, objet de l’existence d’une entreprise. Une fois l’entreprise est crée et
acquière sa personnalité morale, elle est assujettie à des obligations pour son processus comptable (de
l’enregistrement des opérations comptables à la l’élaboration et à la production des états de synthèse).
Ces obligations consistent en l’organisation comptable, saisie des opérations comptables
chronologiquement dans un journal et dans un livre-journal, production des états de synthèse reflétant
une image fidèle …etc.
Sans ces dispositions normatives, les autorités publiques (surtout, l’administration fiscale) ne peut rien
contrôler. Donc, on peut dire que le droit commercial est une source, aussi bien, principale pour la
comptabilité et pour le droit comptable.
Quand au droit des sociétés, il régi la comptabilité dès la constitution de l’entreprise (fixe les modalités
de souscription et de versement du capital minimum pour chaque société, qui est un élément
comptable important) mais aussi lors de son fonctionnement (opérations d’augmentation du capital qui
ne doit être opérationnelle que si l’entreprise dépasse un temps bien déterminé qui est de deux années,
opération de répartition du résultat comptable ou résultat net d’impôt, pour rémunérer les actionnaire
par les dividendes tout en tenant compte d’une constitution obligatoire d’une réserve avant cette
répartition), …etc.
Le droit des sociétés a aussi un poids dans le processus comptable. Il est une source importante du droit
comptable et de la comptabilité.
2-2-6-Le droit social (du travail et de la sécurité sociale).
Le droit social est ensemble de textes régissant les relations individuelles (contrat du travail,
rémunérations ou salaires….etc.) et collectives (les instances représentants du personnel, tel les
délégués élus du personnel, les délégués syndicaux, le comité d’entreprise et le comité d’hygiène et de
sécurité…etc.) du travail ainsi les éléments de la sécurité sociale (dispositions relatives à la retraire, à
l’assurance de maladie obligatoire, aux accidents du travail…etc.). La comptabilité générale s’y inspire du
coté relations individuelles du travail (établissement des bulletins de paie et comptabilisation des
rémunérations, par exemple), ainsi que de celui de la sécurité sociale (éléments de la CNSS, de l’AMO).
En effet, le comptable n’est libre d’établir un bulletin de paie, puisqu’il doit tenir compte de la
réglementation des salaires (SMIG, SMAG, taux horaire, le taux des heures supplémentaires, avantages
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en nature et en argent… etc.) ainsi que de celle liée à une cotisation patronale et salariale que se soit
pour la retraite et pour la couverture sociale contre les maladies et accidents du travail (taux de CNSS et
de l’AMO…etc.). De ce fait, la comptabilité trouve comme source le droit social, pour les spécificités de
la comptabilité des salaires du personnel d’entreprise.
2-2-7-Le droit civil.
C’est le droit le plus ancien, origine du droit social, du droit commercial, du droit des sociétés. Il s’agie
d’un droit qui régisse les relations contractuelles entre les personnes, essentiellement personnes
physiques, dans la société marocaine. Il a été formulé par la théorie du contrat ; et s’était produis en
tant que loi dite Dahir des Obligations et du Contrat (DOC), crée en 1913 au Maroc. Ce droit régis les
obligations et les droits des contractants. Dans quelle mesure ce droit constitue-t-il une source du droit
comptable ? Pour répondre à cette question, on peut dire que l’entreprise s’engage dans plusieurs cas
dans la signature des contrats tels que les contrats de loyer, les contrats d’assurance, les contrats du
travail (pour la capacité civile contractuelle, qui est 18 ans, et qui est dans le code du travail de 16 ans,
et ses conséquences financières sur l’entreprise)…etc. même s’il y a une confusion, parfois, entre le
contrat civil et le contrat commercial. Certes, le droit civil existe toujours pour les besoins de
fonctionnement des entreprises, et donc une référence pour leurs comptabilités.
2-2-8-Le droit pénal.
Le droit pénal constitue à la fois une source pour la comptabilité que pour le droit des sociétés et le
droit commercial. Concernant la comptabilité, les comptables et les directeurs financiers se sont les
premiers responsables en droit pénal pour leurs fautes graves en comptabilités. Pour ces fautes, une
sanction pécuniaire où un emprisonnement est possible ou les deux à la fois. D’où l’importance de ce
droit pour le processus comptable et le droit comptable.
En somme, on peut dire que le droit comptable dispose de plusieurs références textuelles, et que le
temps ainsi que le niveau d’enseignement de la comptabilité générale en S1 ne nous permettent pas de
détailler ces textes. Cela fera l’objet d’autres cours pour des semestres futurs.
Section 2-Les acteurs de la comptabilité générale.
En parallèle de la loi comptable citée ci-dessus, une loi a été produite par le législateur, concernant la
réglementation de l’Ordre des Experts Comptables (OEC) et des Comptables Agrées (CA), et ce en 1993.
Les acteurs de la comptabilité, c’est-à-dire les agents responsables de la fabrication comptable
(l’industrie comptable), sont les comptables et leurs directeurs financier au sein de l’entreprise, les
comptables agrées (des fiduciaires), les experts comptables (EC)et les commissaires aux comptes (CAC).
3-1-Pour les comptables et leurs directeurs financiers, leurs réglementations s’étaient
mentionnées dans la loi comptable et le code de commerce, ainsi que dans le droit des sociétés et dans
le droit pénal.
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Ces acteurs sont responsables d’organiser la comptabilité (classement des pièces comptables par ordre
chronologique), de comptabiliser (enregistrer) les opérations comptables sincèrement (bonne fois) et
produire des états financiers qui reflètent l’image fidèle de l’entreprise (régularité).
3-2-Les experts comptables.
Pour être un expert comptable, la loi oblige le passage par un concours d’accès au Cycle d’Expertise
Comptable (CEC), ouvert aux licenciés du profil ISCAE, ENCG, licence en sciences économiques (ancien
régime) et licence en sciences de gestion, ainsi qu’aux Diplôme Comptable et de Gestion (DCG) français.
L’ISCAE domine la formation jusqu’à ce moment. Un projet de loi est en cours d’approbation pour
localiser cette formation au siège de certaines écoles de commerces comme l’ENCG d’Agadir et celle de
Fès. Tout au long de la formation, le candidat assiste à des cours théoriques et pratiques le vendredi et
le samedi de chaque semaine à l’ISCAE de Casablanca ou de Rabat, et doit passer un stage à plein temps
de trois ans, au sein d’un cabinet ou dans une entreprise (pour une année et pas plus), et encadré par
expert comptable (inscrit dans l’OEC).
Après trois ans d’études à l’ISCAE au CEC, l’expert comptable stagiaire doit commencer à traiter un sujet
lié à son métier d’expertise comptable, afin qu’il puisse soutenir son mémoire d’expertise comptable
pour être inscrit, enfin, dans l’OEC.
En plus de rappel sur le cursus de la formation au CEC, l’expert comptable joue un rôle très important
pour la vie d’entreprise, de sa création à sa liquidation et essentiellement lors de son fonctionnement.
Pour constituer une société, ses fondateurs peuvent d’avantage recourir à un expert comptable pour
avoir conseil à plusieurs niveaux : au niveau de l’étude de la faisabilité du projet d’affaire, au niveau du
droit commercial et droit des sociétés, au niveau du droit fiscal, au niveau du droit social, au niveau
organisationnel et managérial…etc. L’expert comptable exerce, en somme, les activités de conseil en
audit, en management et en droit toute branches ; et ce pour l’accompagnement de l’entreprise dans
toute sa vie. Il assiste l’entreprise (ses comptables et ses directeurs financiers) dans le processus de la
production de l’information comptable et financière. Sa responsabilité est différente de celle du CAC,
mais il n’est pas obligé d’être inscrit à l’OEC, pour être expert-comptable, il lui suffi d’obtenir le titre.
3-3-Le Commissaires Aux Comptes (CAC).
Le CAC est aussi un expert comptable inscrit dans l’OEC. Il ne peut exercer à la fois la mission d’expertise
comptable (conseillé) et celle dite mission commissariat aux comptes pour une même entreprise. La
première mission est contractuelle, la deuxième est réglementaire (réglementée dans le droit des
sociétés et par la loi d’exercice de la profession CAC). Sans négliger bien sûr la réglementation
déontologique de l’exercice de la profession. Cet acteur certifie les comptes des entreprises, par ce qu’il
est assermenté pour cette mission. Donc, il peut exercer la mission d’expert dans une entreprise, et une
mission du CAC dans une autre entreprise.
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3-4-Les Comptables Agréés (CA).
Un comptable agrée est un comptable qui a passé un certain nombre d’années raisonnables dans cette
profession que ce soit dans un cabinet d’expertise comptable ou dans un cabinet fiduciaire en tant que
salarié, et passant un concours, organiser par le ministère des finance, de sélection sur dossier justifié
du candidat. Le rôle des CA ne dépasse pas celui de l’assistance aux entreprises en matière du conseil
juridique (droit commercial, droit des sociétés, droit fiscal) et comptable (soit l’assistance de la
comptabilité soit la prise en charge de la tenue de celle-ci).
3-5-L’inspection des finance.
L’inspection des finances n’est pas à vrais dire un acteur de la comptabilité. Mais elle peut être un acteur
en cas de vérification fiscale de la comptabilité d’une entreprise. A ce moment, les
inspecteurs-contrôleurs des finances demandent une communication des documents comptables
(factures, bons de livraison, contrats, bilan, CPC, ETIC…etc.) pour vérification fiscale. Ces inspecteurs,
après avoir contrôlé la comptabilité, peuvent soit donner conseil pour correction des erreurs comptable
(cas des fautes comptables non graves au sens fiscal) soit procéder à une sanction (pénalité fiscale). Il
s’agit d’une inspection ayant un poids très important en relation avec le processus de production de
l’information comptable et financière. C’est pour cette raison que les comptables doivent tenir compte
des dispositions fiscales au moment où ils imputent les opérations comptables.
La responsabilité de ces acteurs s’étende obligatoirement à établir un état du patrimoine reflétant bien
la situation économique et financière de l’entreprise, et sa variation dans le temps.
Section 4-La notion du patrimoine d’entreprise et sa variation.
Avant de présenter des exemples qui illustrent bien la situation patrimoniale d’une entreprise (4-1), il
faut définir cette notion fondamentale dans la vie d’entreprise (4-2).
4-1-Définition du patrimoine.
On droit, en appel « patrimoine » l’ensemble formé par les biens et les dettes d’une personne juridique
(physique : entrepreneur ou morale : entreprise) à une date donnée, et qui peut être subie à des
variations au cours de sa vie. Cet ensemble se compose, donc, des dettes et des biens, qu’on peut les
présenter ci-dessous :
4-1-1-Les biens ou valeurs possédées.
Pour définir ces biens, on se réfère à une approche juridique (droit de propriété) et à une approche
économique (valeur monétaire). Par simplification, on peut dire que l’entreprise ne peut entrer ou
inclure dans son patrimoine-actif que les biens qui sont dans son droit (droit de propriété), et qui sont
là, économiquement, ayant une valeur financière, pour produire des biens et services (machines,
matières premières en stock, …etc.) ou attend une échéance pour encaisser leurs valeurs financières
(stocks créances clients).
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4-1-2-Les dettes ou valeurs dues.
Une dette est une valeur qu’une personne doit rembourser à une autre personne à une date
d’échéance convenue dans un contrat signé entre les deux parties.
Le fonctionnement d’entreprise crée des besoins de financement (des investissements supplémentaires
et des besoins en fonds de roulement). A ces moments, les responsables d’entreprise peuvent la
bénéficier des emprunts au prés des établissements de crédits, après des négociations avec leurs
banquiers et la conclusion des contrats à moyen et à long termes. L’entreprise rémunère ces dettes par
les intérêts et les rembourses par annuités (voir cours mathématiques financières).
Il faut noter bien que le sens strict de la dette concerne les dettes auprès des établissements de crédits,
et non pas lié à la valeur-capital. Cette dernière valeur n’entre pas dans le périmètre du patrimoine
d’entreprise.
La présentation schématique du périmètre patrimonial:
Le patrimoine
Dettes
Stocks et Créances (Que l’entreprise doit rémunérer et
(Droits d’entreprise sur ses clients rembourser)
et les stocks en instance)
150.000,00 2000.000,00
ACTIF PATRIMONIAL PASSIF PATRIMONIAL
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Le schéma chiffré ci-dessus montre que l’entreprise X a de quoi rembourser (payer) ses dettes,
c’est-à-dire : (2500.000 + 150.000) – (2000.000) = 650.000 DH qui est un surplus après remboursement
des dettes.
Le 2ème cas ou l’entreprise X est insolvable
Le patrimoine de l’entreprise X
Biens
(en propriété d’entreprise)
Dettes
2500.000,00
créances (Que l’entreprise doit rémunérer et
rembourser)
(Droits d’entreprise sur ses clients)
2700.000,00
150.000,00
ACTIF PATRIMONIAL PASSIF PATRIMONIAL
Le schéma chiffré ci-dessus montre que l’entreprise X n’a pas de quoi rembourser toutes ses dettes,
c’est-à-dire : (2500.000 + 150.000) – (2700.000) = - 50.000 DH. C’est-à-dire que si l’entreprise vende tous
ses biens et ses créances, elle ne collecte pas le montant suffisant pour rembourser ses dettes.
4-2-La notion du bilan et du Compte des Produits et Charges (CPC) d’entreprise.
Le bilan et le CPC sont deux états de synthèse les plus importants dans la comptabilité générale
d’entreprise. Ils sont complémentaires pour produire une information comptable et financière
représentant une image fidèle aux yeux de ses utilisateurs internes (dirigeants et actionnaires
d’entreprise) et externes (Etat, banques, investisseurs boursiers…etc.).
4-2-1-Le bilan.
Après l’acquisition de sa personnalité morale, l’entreprise est représentée par un bilan. Le périmètre de
ce dernier se compose, en plus du patrimoine défini ci-dessus, aussi bien du capital (ressource apportée
par les actionnaires d’entreprise : ressources propres).
Le bilan est, donc, l’ensemble du patrimoine-actif et du patrimoine-passif et du capital social (capital
social…etc.), à un moment donné. On parle, en effet, d’une situation financière brute d’entreprise à une
date déterminée. De ce fait, la situation financière nette d’entreprise est la différence entre l’actif total
et les dettes totales.
On peut schématiser le bilan de création (ou de départ) d’entreprise M ainsi :
Bilan de départ
ACTIF PASSIF
Biens Capital propre
(possédés) (apporté par les actionnaires)
950.000 DH 1.000.000 DH
Banque
50.000 DH
Total actif 1.000.000 DH Total passif 1.000.000 DH
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Pour parler ce tableau (bilan), on peut dire que les associés (les fondateurs) ont apporté 1.000.000 DH
en créant une entreprise (une affaire), montant qui a été affecté à l’acquisition des terrains et des
constructions ainsi que du matériel nécessaire pour l’exercice de l’activité (affaire). Après financement
de cet investissement de 950.000 DH (acquisition des biens nécessaires ou outils pour réaliser l’affaire)
l’entreprise a dégagé un surplus d’argent de 50.000 DH qui est déposé dans son compte bancaire. Avec
ce surplus, l’entreprise peut financer l’achat des matières premières pour produire ses produits (si son
activité est industrielle, par exemple).
Autrement dit, le bilan se représente par des emplois et des ressources. C’est-à-dire que la ressource
originale est le capital propre de l’entreprise. Ressource qui a été employée dans l’acquisition des
biens (investissements), toute en dégageant un excédent de ressource réservé et employé dans l’achat
de matières premières pour l’exploitation (exercice de l’activité).
Pour conclure, pour cet exemple, on peut dire que le passif représente l’ensemble des ressources (sa
fortune ou richesse) dont dispose l’entreprise, et l’actif constitue l’ensemble de ses emplois ou
l’ensemble de ses droits.
Cette situation financière présentée ci-dessus, est relative à une entreprise qui n’a pas besoin d’autres
ressources pour compléter le financement de son affaire. Dans le cas ou le capital n’est pas suffisant en
tant que ressource finançant les investissements (acquisition des biens) et l’exploitation, l’entreprise
peut recourir à un financement complémentaire (ressources complémentaires) au prés de sa banque, et
ce par une conclusion d’un contrat de dette à long termes.
L’exemple ci-dessous présente le bilant, de départ, avec une ressource complémentaire (dette) :
Bilan de départ
EMPLOIS RESSOURCES
ACTIF PASSIF
Biens Capital propre
(possédés) (apporté par les actionnaires)
1.140.000 DH 1.000.000 DH
Dette
Banque (Emprunt contracté)
60.000D H 200.000 DH
Total actif 1.200.000 Total passif 1.200.000
A ce niveau, l’entreprise complète sa ressource propre de 1.000.000 DH (capital) par une ressource
supplémentaire (dette) de 200.000 DH, dont elle doit rembourser à long termes. Cette ressource
complémentaire de 200.000 DH se répartie entre le financement des investissements (biens) pour une
valeur de 140.000 DH et la valeur de 60.000 DH, déposée en banque, pour le financement de
l’exploitation.
NB : en comptabilité, il faut toujours avoir l’équilibre entre actif et passif, c’est-à-dire que le total des ressources (passif)
est égale au total des emplois (actif).
15
De cette présentation, simplifiée, du bilan on passe à la composition du bilan (ses postes principaux).
4-2-2-Les principaux postes du bilan.
Les éléments du bilan sont l’actif et le passif. Et chacun d’eux, se compose par un ensemble de postes.
On appel « poste » une ligne du bilan, à l’actif, ou au passif.
Pourquoi parle-t-on du poste ? La réponse est qu’il est difficile, pour un directeur ou un chef
d’entreprise ou une autre personne tierce, d’examiner tous les biens et toutes les dettes d’une
entreprise en cas de besoin pour son analyse financière de celle-ci (entreprise). C’est pour cette raison
qu’il faut regrouper, en blocs (ou en masse), les biens, les créances et les dettes correspondant aux
principaux aspects de son activité.
Les postes du bilan
EMPLOIS RESSOURCES
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Capitaux propres
Dettes financière (ou de financement)
Actif circulant (Hors Trésorerie) Passif circulant (Hors Trésorerie)
Trésorerie-actif (ou possédée) Trésorerie-passif (due)
Total actif Total passif
16
Les postes du bilan
EMPLOIS RESSOURCES
ACTIF PASSIF
Actif circulant (Hors trésorerie) (Classe 3) Passif circulant (Hors trésorerie) (Classe 4)
-Ce sont les biens (stocks de matières première/produits -Ce sont des ressources en termes du temps (accordé par
finis, de marchandises) et des créances qui se renouvellent les fournisseurs des matières premières, des marchandises,
constamment et tournent au fur et à mesure de l’activité et accordé par l’Etat tels que les impôts et la CNSS à payer).
d’entreprise.
(2) La caisse ne peut pas, quelque soit les situations, avoir un solde négatif ; elle peut avoir soit un solde nul soit un
solde positif.
Afin d’éclairer ce qui a été présenté ci-dessus, en termes de postes du bilan, on procède par un exemple
chiffré suivant :
Le bilan de l’entreprise SOUSSI se présente, au 31-12-N, ainsi :
17
EMPLOIS Bilan de l’entreprise SOUSSI au 31-12-N RESSOURCES
Interprétation du bilan :
- Au 31-12-N, cette entreprise possède 1.385.000 DH comme valeur des biens et créances, droits
figurant à l’actif de son bilan, et employés sous les neufs formes décrites dans les neufs postes
(terrains 300.000, constructions 250.000,…….banque 65.000 etcaisse 10.000).
- L’origine ou la source de ces valeurs est constituée par :
* Les capitaux propres de 1.050.000 (apports des associés 1.000.000, résultat réalisé au cours
De l’exercice N 50.000) ;
* Les dettes, dont les 4 postes totalisent 335.000 (dont celle de financement permanent de
200.000, celles d’exploitation de 130.000 et celles de faciliter de caisse 5.000).
- L’entreprise a su se crée une ressources supplémentaire de 50.000 DH (résultat) en fin d’année N.
Il s’agit d’un bénéfice qui augmente les capitaux propres.
- Le patrimoine de l’entreprise est de :
*Actif du patrimoine qui est de 1.385.000 DH ;
*Passif du patrimoine qui est de 335.000 DH.
- L’entreprise possède de quoi elle peut payer ses dettes (1.385.000 -335.000) = 1.050.000 DH de
surplus dégagé ; donc elle est solvable.
Afin de bien maîtriser cette notion du bilan et de ses postes, il faut s’entrainer en traitant l’ensemble des
exercices d’application suivants :
18
Exercices d’application :
Exercice n°1 :
KARIM et KHALID ont apporté respectivement 500.000 DH et 600.000 DH pour créer une entreprise
« imprimerie du sud », le 01-01-2015 à Agadir. Ils ont acheté un terrai de 100 m2 de 400.000 DH, sur
lequel ils ont construit un bâtiment pour un coût total de 450.000 DH, ils on acheté deux machines de
production pour un montant de 200.000 DH, ils ont acquis un matériel de transport pour 150.000 DH, ils
ont acheté des bureaux pour 10.000. Pour compléter le financement de leur affaire, les fondateurs ont
emprunté 200.000 DH auprès de la BMCE. Le montant restant, après emploi de ces ressources, a été
déposée dans le compte bancaire pour la ½ et l’autre ½ dans la caisse de l’entreprise.
Travail à faire :
Présenter le bilan d’ouverture (de départ) de l’entreprise. Et interpréter sa situation financière et patrimoniale.
Exercice n°2 :
Interpréter le bilan ci-dessous, de la société FALAE, au 31-12-2014 :
19
production. Cette machine a été achetée à crédit sur 25 mois. Et pour couvrir ses besoins de
financement d’exploitation liée à cette importante demande, elle a négocié avec son banquier la
possibilité d’une facilité de caisse pour une valeur de 10.000 remboursable, abstraction faite d’intérêt,
dans deux semaines.
Travail à faire :
Etablir et interpréter le bilan de l’entreprise au début de mai 2015.
Exercice n°4 :
Le bilan de l’entreprise KARAMA présente au début de l’exercice comptable 2015, les éléments
suivants :
Dettes fournisseurs : 83000 ; stock de matières premières : 39000 ; stocks de produits finis : 14000 ;
dettes envers la banque (découvert) : 7600 ; matériel divers : 107000 ; mobilier : 32000 ; avoir aux
chèques postaux : 19000 ; créances sur les clients : 108000 ; emprunt à la BMCE : 65600 ; dettes
d’impôts : 2800 ; caisse : 9400.
Travail à faire :
1°/Quel est le montant du capital ? Présenter le bilan de début de l’exercice.
2°/A la fin de l’exercice 2015, la situation de KARAMA se compose des éléments suivants :
Dettes fournisseurs : 115300 ; stocks de matières premières : 35000 ; stocks des produits finis : 19500 ;
avoir à la banque : 19000 et aux chèques postaux : 10800 ; emprunt à la BMCE : 61000 et au CIH : 40000;
matériel divers : 162000 ; mobilier : 36000 ; créances sur les clients : 121000 ; dû à la CNSS : 3500 ;
caisse : 6300.
Sachant que KARAMA n’a pas modifier son capital durant cet exercice comptable, présenter son bilan de fin d’exercice (en
indiquant clairement le résultat obtenu et sa nature).
20
Comme le bilan, qui se compose des postes, le CPC lui aussi a ses postes spécifiques (postes de la classe
6, ceux de la classe 7 et les postes de résultat en classe 8) ; il peut être présenté ainsi :
Exemple :
Les charges et les produits comptabilisés de l’entreprise TAOFIK, en DH, sont :
Achat revendue de marchandises : 189.490 ; Autres charges externes : 30.000 ; Charges financières :
30.730 ; Charges non courantes : 1.000 ; Ventes de marchandises : 215.000 ; Ventes de produits
accessoires : 28.300 ; Produits financiers : 20.000 ; Produits non courants : 210.
Travail à faire :
Etablir le compte de produits et de charge de l’entreprise, tout en dégageant le résultat en cascade, sachant que de l’impôt
sur le résultat est de 35%.
Le Compte de Produit et Charges (CPC)
Opérations Totaux Totaux
propres à concernant l’exercice Exercice exercice
l’exercice (N) antérieur (N-1) N N -1
Produits d’exploitation (215.000 + 28300) 243.300,00
- charges d’exploitation (189.490 + 30.000) 219.490,00
RE Résultat d’Exploitation (I) 23.810,00
Produits financiers 20.000,00
- charges financières 30.730,00
RF Résultat Financier (II) (10.730,00)
RC Résultat Courant (I) + (II) = (III) 13.080,00
Produits non courants 210,00
- charges non courantes 1.000,00
RNC Résultat Non Courant (IV) (790,00)
RAI Résultat Avant Impôts (III) + (IV) = (V) 12.290,00
IS - impôts sur les résultats (12.290 x 35%) 4.301,50
RN Résultat Net = RAI – IS (12.290 - 4.301,50) 7.988,50
21
Exemple 2 :
Au 31 février 2014, en fin d'exercice, les produits et les charges de l'entreprise SOFRA se présentent
ainsi :
Eléments de charges et produits N° de compte Montant
Achats d'emballages 6123 23.500 DH
Droits d'enregistrement et de timbre 61671 11.200 DH
Escomptes accordés 6386 2.000 DH
Charges d'intérêt 6311 26.400 DH
Achats de marchandises 6111 640.000 DH
Déplacements, missions et réception 6143 82.500 DH
Escomptes obtenus 7386 2.100 DH
Achats de fourniture non stockables 6125 250.000 DH
Frais postaux 6145 36.800 DH
Locations versées 6131 78.000 DH
Transport sur achat 61425 49.000 DH
Pénalités et amendes 6583 600 DH
Services bancaires 6147 12.000 DH
Dons non courants reçus 7586 1.000 DH
Taxe d'édilité (Taxe locale) 6161 16.200 DH
Ventes de marchandises 7111 1700.500 DH
Charges de personnel (Rémunération) 6171 35.000 DH
Produits des titres de participation 7328 3.400 DH
Travail à faire :
Travail demandé : Etablir le C.P.C. de l'exercice et déterminer le résultat avant impôt de l'entreprise SOFRA.
I - Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 1700 500
II - Charges d’exploitation 1.234.200
Achats d'emballages 23 500
Droits d'enregistrement et de timbre 11 200
Achats de marchandises 640 000
Déplacements, missions et réception 82 500
Achats de fourniture non stockables 250 000
Frais postaux 36 800
Locations versées 78 000
Transport sur achat 49 000
Services bancaires 12 000
Taxe d'édilité 16 200
Charges de personnel 35 000
III - Résultat d’exploitation = I - II 466 300
IV - Produits financiers
Escomptes obtenus 2 100
Produits des titres de participation 3 400
V - Charges financières
Escomptes accordés 2 000
Charges d'intérêt 26 400
VI - Résultat financier = IV - V - 22 900
VII – Résultat courant = III + VI 443 400
VIII – Produits non courants
Dons non courants reçus 1 000
IX – Charges non courantes
Pénalités et amendes 600
X – Résultat non courant = VIII – IX 400
Résultat avant impôt = VII + X 443 800
22
La construction du bilan et du compte de produits et de charges passe par des écritures comptables
dans le journal, et que cet objectif peut être atteint avec les enjeux des comptes schématiques en
partie double. Les écritures comptables au journal seront traitées dans la série 2 ; alors, que la notion de
comptes schématiques fait l’objet de la présente série.
Section 5-La notion de comptes schématiques.
Le compte schématique est une façon de présenter le mouvement des comptes de bilan et de CPC, en
signe (+) et/ou en signe (-), c’est pour cette raison que la comptabilité est dite « algèbre du droit
comptable ». Le compte schématique est, donc, un schéma présentant ce mouvement tout en débutant
le compte ou en le créditant, selon le cas, pour enfin dégager son solde (qui est la différence entre son
débit et son crédit.
Exemple :
Prenant, par exemple, le bilan de l’entreprise FALAE, cité ci-dessus :
L’entreprise a remboursé par banque la ½ de sa dette financière : 20.000 et son découvert bancaire :
3.500 ; a encaissé les créances clients : 21.000 ; elle a payé son fournisseur : 10.000 ; elle payé l’Etat :
6.000 ; elle a acquis un matériel outillage : 20.000 à crédit.
Travail à faire :
23
Comptes d’actif Comptes du passif
Dédit 3421 Clients Crédit Débit 1481 Emprunt bancaire Crédit Débit 4411 Fournisseurs Crédit
Débit 2330 Matériel outillage Débit 445 Etat Créditeur Crédit Débit 5530 Crédit de trésorerie Crédit
On constate, donc, que le compte banque augment (signe +) du coté débit de 21.000, et décroit du coté
crédit (signe -) de (20.000 ; 10.000 ; 6.000 ; 3500), et se dégage, enfin, un solde débiteur de 1.500 DH.
Ce là veut dire que le compte banque a été mouvementé par l’entrée (20.000) et la sortie (39.500) de
l’argent, et un reliquat reste dans la banque qui est de 1.500 DH, sachant qu’un solde initial au début
(SI) a été de 20.000 DH. Ce mouvement touche, en contrepartie, le compte emprunts bancaires qui a
diminué de 20.000, la création du compte fournisseurs d’immobilisation d’une valeur de 20.000 DH, la
dépréciation du compte fournisseurs, des dettes diverses envers l’Etat, et du compte crédit de
trésorerie, respectivement, de 10.000, de 6.000 et de 3.500 DH.
Le compte client, lui aussi, a été diminué de 21.000 DH (l’entreprise solde sa créance envers son client
par le débit du compte banque, entrée d’argent ou encaissement de la créance).
Le compte matériel divers, après que son solde initial a été 40.000 DH, augmente de 20.000 DH, en
contre partie de l’augmentation de la dette par une valeur de 20.000 DH de coté crédit de fournisseurs
d’immobilisations, et quel dégage un solde final de 60.000 DH.
Enfin, ces mouvements de ces comptes nous permettent un bilan avec une autre situation financière :
24
EMPLOIS Bilan de l’entreprise FALAE après mouvements RESSOURCES
NB : il faut noter bien, qu’il y a une réciprocité des comptes, c’est-à-dire qu’un compte (banque, par
exemple) lorsqu’il est débité, il y a un autre compte qui a été crédité (clients, dans notre cas) d’un même
montant ; ils ont le même mouvement, mais en inverse. La même chose pour le compte matériel divers,
qui a été débité réciproquement par le crédit du compte fournisseurs d’immobilisations. C’est ce qu’on
appel un jeu de comptes, ou la comptabilité en double partie, appelée ici comptabilité situationnelle.
La comptabilité se traite selon une logique déjà signalée dans l’introduction de cours, selon laquelle a
été normée la production comptable. Le plan comptable est une codification comptable dans le sens de
cette logique : logique situationnelle en classe 1 à 5, logique de gestion (classe 6 et 7), logique de
résultat progressif (classe 8), logique analytique (classe 9) à titre indicatif, et logique spécifique (comptes
spécifiques d’ouverture du bilan, de sa fermeture, des engagements hors bilan donnés et/ou
reçus, …etc.).
Mais avant de présenter cette codification, comme outil gestion comptable, il est important de traiter
les différents rôles de la comptabilité générale ou financière (à l’interne et à l’externe de l’entreprise).
25
C’est juste pour ces rôles qu’un plan comptable général marocain a été conçu pour la mise en œuvre de
cette gestion comptable.
Pour simplifier la connaissance liée aux rôles de la comptabilité générale/financière, on peut regrouper
ces rôles en trois catégories, pour l’interne et/ou pour l’externe de l’entreprise. C’est l’objet du tableaux
ci-dessous :
Les rôles Dans l’entreprise (Rôle interne) Pour les partenaires d’entreprise (Rôle externe)
Pour atteindre à ces objectifs (liés aux rôles de la comptabilité générale), les pouvoirs publics (le Conseil
National de la Comptabilité, …etc.) ont procéder à la codification des comptes pour une raison double :
produire de l’information fiable, sincère, régulière et qui donne une image fidèle de l’entreprise.
L’application de la codification du plan comptable général marocain, des entreprises, peut atteindre ces
objectifs, dans l’hypothèse que celles-ci respectent cette normalisation et l’architecture comptable.
La codification ou le cadre comptable ainsi que l’organisation comptable constituent l’aspect forme de
la structure de la loi comptable, en plus de son aspect fond (méthodes d’évaluation et états de
synthèse). La codification comptable se réfère à la logique citée ci-dessus, pour représenter la situation
bilancielle d’entreprise et sa situation de gestion, à un moment donné, soit :
1
SST (Santé et Sécurité au Travail)
26
La situation bilancielle :
Bilan
EMPLOIS RESSOURCES
ACTIF PASSIF
Actif immobilisé (Classe 2) Capitaux propres et assimilés (Classe 1)
-Ce sont des biens nécessaire, durablement, pour le -Ce sont les valeurs apportées par les actionnaires, non
fonctionnement de l’entreprise (y comprises aussi bien des remboursable sauf s’il y a cessation de l’activité d’entreprise.
créances, tels les cautionnements). -Le résultat de l’exercice (positif ou négation)
-Il s’agit des terrains, des constructions, du matériel -Capitaux propres assimilés (ressources gratuites de
outillage, du matériel du transport, du matériel du bureau… financement, tels que les subventions d’investissement, les
provisions réglementées).
Actif circulant (Hors trésorerie) (Classe 3) Dettes circulaires (Hors trésorerie) (Classe 4)
-Ce sont les biens (stocks de matières première/produits -Ce sont des ressources en termes du temps (accordé par
finis, de marchandises) et des créances qui se renouvellent les fournisseurs des matières premières, des marchandises,
constamment et tournent au fur et à mesure de l’activité et accordé par l’Etat tels que les impôts et la CNSS à payer).
d’entreprise.
Exemple :
2355 Matériel informatique (Compte principal) :
Le compte 2355 (Compte principal prévu par le PCGE dans le modèle normal)
La classe, dans laquelle figure le compte 2355 (2 Actif immobilisé).
La rubrique à l’intérieur de la classe, à laquelle appartient le compte 2355 (23 immob. Corporelles).
Le poste à l’intérieur de la rubrique, auquel appartient le 2355 (235 Mobilier Matériel de Bureau).
En résumant, on commence par la classe (1 chiffre), puis la rubrique (2chiffre), ensuite le poste (3 chiffres), et
enfin le compte (4 chiffres), qui peut être décomposé en sous-comptes (plus de 4 chiffres).
27
Le compte 2355 (Une Subdivision du compte est possible en Comptes analytiques) :
La signification systématique des chiffres 1 , 2 , 3 , 4, 5 est constante et qu’elle veut dire que le plan
comptable présente numériquement la logique de financement des investissements réalisés, les
financement des besoins en exploitation, ainsi que le surplus et/ou le besoin en liquidité de l’entreprise.
Le chiffre 1 (financement permanent) codifié l’ensemble des ressources durables (propres et externes à
l’entreprise), le chiffre 2 (actif immobilisé) codifié l’emploi de ces ressources durables en
investissements à long termes, le chiffre 3 codifié tous les stocks, en fin d’exercice comptable, non
vendus (produits finis), achetés (matières premières et fourniture stockables) et non encaissés (stocks
des créances clients), le chiffre 4 codifié le financement des besoins d’exploitation, et le chiffre 5 codifié
la trésorerie d’entreprise actif-passif (sa liquidité).
La situation de gestion :
La codification des comptes de gestion est triplement faite, en codification des comptes de produits
(comptes de la classe 7), en codification des comptes de charges (comptes de la classe 6) et en
28
codification des comptes de résultat (classe 8). Chacun des comptes de produits et de charges peut
subdiviser en sous-comptes, en fonction des besoins d’analyse comptable et financière, que se soit dans
sa dimension historique ou sectorielle.
On ne peut pas présenter exhaustivement la codification comptable, puisqu’il faut attendre l’étude de la
deuxième partie en S2, travaux d’inventaire, pour intégrer les autres comptes tel que les
amortissements, les provisions, les comptes de régularisation.
D’une autre façon, on peut dire que la codification comptable a été présentée selon le découpage des
opérations comptables de l’entreprise marocaine, au schéma suivant :
A ce niveau là, nous avons assimilé diverses notions liées à : la comptabilité, droit comptable, sources du
droit comptable, bilan et sa variation, CPC, patrimoine, compte, comptes schématiques, et codification
comptable ou des comptes, emplois et ressources, débit et crédit, mouvement des comptes, soldes des
comptes, …etc.
Toutes ces notions sont essentielles pour organiser les tâches comptables au sein de l’entreprise.
La comptabilité générale est une activité (une responsabilité) qui nécessite une organisation bien
déterminée par la loi 9-88 (dahir du 25-12-1992) relative aux obligations comptables des commerçants.
Le schéma suivant présente le système classique d’organisation comptable 4, selon cette loi :
L’objet de la série suivante est la présentation comptable des opérations courantes de l’entreprise, à
savoir les achats/ventes et leurs réductions/majorations, ainsi que d’autres charges et d’autres produits
liés au fonctionnement de l’entreprise, et qui traitera, aussi bien la paie, les modes de paiement.
2
Se sont des éléments variables d’un temps à un autre (d’un exercice à un autre).
3
Concernent un seul moment (un seul exercice comptable).
4
Avant travaux d’inventaire (programme comptabilité générale S1).
29
Série n°2-Les facture doit/avoir, les autres charges et autres produits et TVA due.
Les opérations sur achat/vente sont deux processus 5 différents. Le processus vente (processus clients)
est chargé pour mettre en forme les données figurant sur les factures destinées aux clients, afin d’en
assurer la comptabilisation et d’en permettre l’encaissement, tout en fournissant des informations
pertinentes et fiables à l’ensemble du système d’information comptable 6. Pour ce faire, il doit organiser
la collecte des données saisies dans le cadre des actions suivantes : suivi des commandes, suivi des
livraisons, élaboration des factures, suivi des encaissements. Le processus achat (processus
fournisseurs) est chargé de mettre sous contrôle les données figurant sur toutes les factures
fournisseurs ou liées à celles-ci, afin d’en permettre le règlement et d’en assurer la comptabilisation,
tout en assurant des informations pertinentes et fiables à l’ensemble des partenaires du même
processus et à ceux de la gestion d’entreprise. Il assure quatre missions principales : organiser les
données sur les commandes, sur la réception, sur le suivi de la consommation des matières premières,
sur le contrôle des factures et de leur règlement ; organiser les rapprochements entre les données et
produire des états d’alerte (analyse des consommations, comparaisons statistiques…etc.) ; et organiser
l’archivage des données et des pièces justificatives…etc.
Les opérations d’achat/vente seront étudiées simultanément puisqu’elles reflètent une même réalité, à
savoir le transfert de la propriété du vendeur (par la vente) à l’acheteur (par l’achat). Pour enregistrer
ces deux opérations, il faut une pièce juridique (justificative) qui est la facture. Cette dernière est un
acte et une obligation juridique, aux yeux de l’administration fiscale, pour avoir droit à une imputation
comptable. Pour l’acheteur, il s’agit d’une facture doit, c’est-à-dire qu’il doit payer le montant figurant
sur celle-ci. Des réductions (Rabais, Remise, Ristourne-RRR et escompte financier-EF) peuvent être
figurées sur cette facture doit. Mais, s’il y a des événements imprévus, au départ de la négociation de
l’achat/vente, qui peuvent impacter une telle situation, le processus client doit reproduire une autre
facture dite « avoir » sur laquelle elles peuvent figurer encore des réductions.
Des majorations (Taxe sur la Valeur Ajoutée-TVA, transport, emballages), sur facture doit, peuvent
augmenter le montant à payer au fournisseur par son client (sur la facture doit). La TVA est à
régulariser (sur une facture avoir)
Il s’agit, ici, d’une comptabilisation des opérations d’exploitation d’entreprise, qui doit être complétée
par une comptabilité des opérations autres, mais qui sont nécessaire à la continuité d’exploitation, ce
5
Un processus est un enchaînement des activités déclenchés par une même cause et délivrant un même
produit/service/information ayant de valeur pour un client interne ou externe.
6
Est un ensemble organisé de ressources (matériel, logiciel, personnel, procédures permettant d’acquérir, traiter,
communiquer des informations).
30
sont des opérations relatives aux contrats représentant les relations externes de l’entreprise avec des
personnes tierces. Il s’agit, donc, des autres charges et autres produits, tel que les opérations des
loyers, des entretiens, des assurances, des publicités, de transport…etc.
La présente série traitera les opérations sur achat/vente simultanément, sur la base d’une facture doit,
(à présenter dans une 1ère section), référence pour l’enregistrement comptable avec leurs
réductions/majorations (Remises, Escompte, TVA, Transport et Emballages), tout en tenant compte
des réductions hors facture dite « facture avoir » (contenu d’une 2ème section), et enfin, une 3ème
section sera consacrée au traitement comptable des opérations liées aux autres charges et aux autres
produits. Une 4ème section abordera la TVA due (TVA à déclarer et à payer au fisc)
Pas de facture, pas de comptabilité. Toutes les écritures comptables doivent être justifiées par des
pièces réelles (factures). La source de l’obligation de l’établissement d’une facture se trouve dans la loi
comptable, le code de commerce et dans la loi fiscale. Mais, aussi bien dans les obligations de gestion
(système d’information comptable et de gestion, pour souci du contrôle interne). En somme, il s’agit
d’une double obligation, légale (textes réglementaires) et gestionnaire (contrôle interne).
Pour répondre aux différents objectifs informationnels (légaux et gestionnaires), la facture doit
contenir un ensemble de mentions (d’informations) obligatoires, tel que :
- les coordonnées de l’entreprise vendeur (nom, adresse, forme juridique, le montant du capital,
numéro de patente, n°d’identification TVA, n° affiliation à la CNSS, l’identité de l’entreprise client) ;
- la numérotation, la date de la facturation ainsi que celle de son paiement ;
-la description des produits vendus (quantités dénommées précisément, leurs prix, la TVA) ;
- les réductions (à la date de la vente, tel que les Rabais et Remise, la Ristourne ne peut figurer que sur
une facture « avoir », l’escompte) et les majorations (à la date de la vente, tel que la TVA, le port, les
emballages);
-le montant net Toute Taxe Comprise (TTC) à payer au fournisseur, par le client ;
-et ce, en lettre et en chiffre ;
-la mention du mode de paiement (par espèces ou par chèque n°…, et la date d’encaissement) ;
Autrement dit, la facture doit mentionner des informations d’ordre général et des informations d’ordre
comptable. Le tableau suivant présente cette obligation :
31
informations d’ordre général informations d’ordre comptable
-Identification d’entreprise vendeuse ; -Mention des quantités vendues et leurs prix ;
- Identification d’entreprise acheteuse ; -Informations liées aux réductions sur facture ;
-Avec leurs adresses, leurs identifications TVA,…etc. -La TVA (taux et montant calculé sur le net financier) ;
-Avec la date de la facture et la date de règlement ; -Informations de majoration (emballages, les frais de transport) ;
-Informations sur le mode et la date du règlement.
Présentation de la facture doit :
Raison sociale de
Raison sociale l’acheteur
du vendeur
Doit :
Société NOR-SARL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A : 2341546 N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342 Date
d’élaboration
de la facture
21.450,24
Net à payer (TTC)
NB : Les matières premières sont livrées le même jour, date du fait générateur 9, pour que la TVA soit exigible10.
Interprétation :
-Il s’agit d’une facture de vente, de matières premières, établie par l’entreprise NOR, adressée à son client AMAL;
7
La remise est une réduction commerciale sur la facture, et que sa valeur (ou son %) dépend de l’importance du chiffre
d’affaire (vente en grosses quantités) ou de la profession du client (client habituel : grossistes). En pratique, elles
s’appliquent deux autres réductions commerciales, à savoir : le rabais (dépend du défaut de qualité, de quantité et du
retard) et le ristourne (appliqué sur le chiffre d’affaire de plusieurs mois avec le même client : trimestre, semestre, année);
8
L’escompte est une réduction financière appliquée sur le net commercial. Appelée financière, par ce que le client s’engage à payer la
facture par anticipation (avant la date normale prévue par son fournisseur, qui peut être le 25/09/2015, par exemple dans notre cas) ;
9
Le fait générateur est le fait par lequel sont réalisées les conditions légales nécessaires pour l’exigibilité de la T.V.A.
10
L’exigibilité est le droit que l’administration fiscale peut faire valoir, à partir d’une date donnée, auprès de redevable pour obtenir le
paiement de la TVA. Donc, la date d’exigibilité est la date de livraison.
32
-le 10/09/2015 est, aussi, la date du fait générateur et d’enregistrement en comptabilité, cas de coïncidence
entre date d’élaboration de la facture et celle de livraison. C’est une date d’exigibilité de la TVA ;
-Trois catégorie de matières premières ont été vendues par l’entreprise NOR à son client AMAL en quantité de
100 kg , 150 kg , 130 kg aux prix respectif de 40 dhs, 60 dhs, 40 dhs, pour une valeur brute de 19.200 DH ;
-L’entreprise NOR accorde à son client AMAL deux réduction : l’une est commerciale, qui est une remise de 5%,
réduisant le montant brut, et une autre dite financière, réduisant la valeur commerciale.
-Il s’agit d’une créance-dette née entre l’entreprise NOR et son client AMAL qui est de 21.450,24 DH ;
-Cette créance doit être encaissée, avant sa date normale dans la politique de vente de l’entreprise NOR,
le 25-09-2015, ce qui permet à AMAL une réduction financière (escompte) de 364,80 H au taux de 2% qui
constitue, en contrepartie, une charge financière pour NOR.
-Cette facture comporte, donc, deux réductions (commerciale et financière) et une seule majoration (TVA).
*C’est le montant « net commercial » qui constitue la vente (pour le vendeur)/l’achat (pour l’acheteur)
Sur laquelle le vendeur et l’acheteur ont été d’accord, après toutes réductions commerciales négociables ;
*Le montant de l’escompte est un élément à comptabiliser, qui réduit la valeur commerciale, puisque le
Vendeur peut se bénéficier du paiement de la facture (21.450,24 DH) à l’avance. De ce fait, le vendeur aura
un gain de temps en contrepartie d’une réduction financière (monétaire) ce qui va réduire son résultat
comptable, et l’acheteur dégage un gain financier (monétaire) en contrepartie d’un paiement à l’avance
(sortie d’argent avant sa date normale) ce qui va augmenter son résultat comptable ;
*Le montant de la TVA, puisqu’il s’agit d’une valeur que le vendeur doit la collecter auprès de ses clients et
la transférer à l’Etat, le vendeur est, ici, un intermédiaire entre l’Etat et l’utilisateur des matières premières;
*Le montant Toutes Taxes Comprises (TTC), c’est le montant total que le client (AMAL) doit (payer) à son
fournisseur (NOR) ;
*Toute en tenant compte du mode paiement, qui est, ici, la banque (chèque n°1234). Il faut signaler que si
l’entreprise établie une facture avec un montant qui est égale ou supérieur à 10.000 DH, la dite facture
doit être payée par chèque (c’est une exigence du fisc) ; il s’agit d’une entrée de l’argent à la banque
pour le vendeur, et d’une sortie, du même montant, de celui-ci pour la banque de l’acheteur ;
*Toute en tenant compte, aussi bien, de la date, du numéro de la facture, lors de l’écriture comptable.
11 Le journal est un état comptable sur lequel sont enregistrées les opérations comptable de l’entreprise et de façon chronologique.
33
C’est deux écriture sont faite à la date de la vente/achat. A la date d’encaissement (pour le
vendeur)/règlement (pour l’acheteur), au 25-09-2015, l’imputation comptable se faite ainsi :
Chez l’entreprise AMAL (Acheteur) : Date de paiement par anticipation
Reprenant la facture précédente n°256743, avec une autre majoration (transport 200 dhs, taux TVA sur
port 14%), le montant TTC est payé en espèce à une société, de transport pour compte d’autrui, qui a
émie la facture n°15 :
Trois cas de figure sont possibles :
Assurés par des tiers Assurés par le fournisseur par ses moyens
a- Expédition en port payé : dans ce cas, les charges du port sont payées par le fournisseur, au départ
des marchandises, et récupérées en suite sur le client.
*Cas où les frais de port sont récupérés pour leur montant total par l’entreprise NOR :
On suppose que la date d’expédition des marchandises coïncide avec celle de la livraison (le 10-09-2015), et que
les frais de port sont payés le même jour à une société de transport pour compte d’autrui :
34
Doit :
Société NOR-SAEL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342
Arrêter la présente facture à : Vingt et un mille six cent soixante dix-huit vingt
quatre centimes.
Règlement : Chèque BMCE n°1234 à encaissée, le 25/09/2015
Le fournisseur NOR a payé les frais de port pour un montant 228 DH (TTC).
Comptabilisation : 3575,04 + 28
*Cas de récupération forfaitaire des frais de port (récupération de 240 dhs) (sans facture):
Dans ce cas, le port (TTC) est considéré comme une vente de produits accessoires, puisqu’il n’a pas
justifié les frais de port. Et la facture aussi bien que sa comptabilisation se présentent ainsi :
35
Doit :
Société NOR-SAEL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342
Arrêter la présente facture à : Vingt et un mille sept cent trente huit, vingt
quatre centimes.
Règlement : Chèque BMCE n°1234 à encaissée, le 25/09/2015
Imputation comptable :
b- Expédition en port dû : le fournisseur expédie les marchandises, et c’est le client qui paye les frais de port
à l’arrivée de celles-ci, c’est-à- que c’est lui qui va payer la facture n°15 (page 34) à l’entreprise de transport pour
le compte d’autrui, et le fournisseur ne paye rien ni au départ des marchandises ni à leurs arrivée.
L’enjeux comptable :
Deux cas sont possibles, expédition en port payé et expédition en port dû.
Les frais de transport sont payés par le fournisseur au départ des marchandises, et restent à sa charge.
37
L’entreprise NOR paye en espèce à la CTM 250 DH (HT), taux de TVA 14%, figurant sur une facture n°12,
le même jour de la vente. De ce fait, la facture ne doit pas contenir les frais de transport, puisqu’ils sont
à sa charge.
Doit :
Société NOR-SAEL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342
L’enjeux comptable :
38
Doit :
Société NOR-SAEL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342
Arrêter la présente facture à : Vingt et un mille deux cent vingt deux, vingt
quatre centimes.
Règlement : Chèque BMCE n°1234 à encaissée, le 25/09/2015
L’enjeux comptable :
Le 2ème cas : le transport est effectué par le fournisseur par ces moyens.
Deux cas de figure peuvent être distingués : cas où les frais du transport sont à la charge du client et le cas où ces
frais sont à la charge du fournisseur.
39
1er cas : les frais sont à la charge du client.
A ce niveau là, on distingue les frais de port inclus dans le prix des marchandises et les frais de port non inclus
dans le prix des marchandises.
Dans ce cas, les frais sont inclus dans le montant brut sur la facture n°256743. Donc, rien ne se figure sur la
facture, c’est-à-dire que la négociation du prix aboutie à un prix définitif que doit payer le client à son fournisseur
sans être responsable du transport.
La comptabilisation de la facture est normale, et elle ne tient pas compte de ces frais de façon distincte.
Doit :
Société NOR-SAEL au capital 5000.000 DH
10 Av. HassanII Agadir
Entreprise AMAL
Tél : 0528151628 16 Av. Rue Oued Eddahab
N°Patente : 13455676 Agadir
N°Identification T.V.A N°Commande : 4567
N°Affiliation à la CNSS : 3675342
Arrêter la présente facture à : Vingt et un mille six cent soixante dix-huit vingt
quatre centimes.
Règlement : Chèque BMCE n°1234 à encaissée, le 25/09/2015
Imputation comptable :
10-09-2015 10-09-2015
6121 Achat de MP 18.240,00 3421 Clients (AMAL) 21.450,24
34552 Etat TVA Récupérable/charges 3.575,04 6368 Escompte accordé 364,80
7111 Vente de Marchandises 18.240,00
4411 Fournisseurs (NOR) 21.450,24 4455 Etat TVA Facturée 3.575,04
7368 Escompte obtenu 364,80
Facture n°256743 Facture n°256743
25-09-2015 25-09-2015
4411 Fournisseurs (NOR) 21.450,24 5141 Banques 21.450,24
5141 Banques 21.450,24 3421 Clients (AMAL) 21.450,24
Chèque BMCE n°1234 Avis de crédit n°….
40
b- Les frais de port non inclus dans le prix des marchandises.
Dans ce cas, il s’agit d’une vente accessoire pour le fournisseur, et que ces frais constituent une charge pour le
client. Voir page 36.
Dans ce cas, le fournisseur ne mentionne pas les frais de port sur la facture, c’est ce qu’on appel « vente
franco-port ». L’imputation comptabilité se passe de façon normale, sans tenir compte de ces frais. Le
port est un service offert au client. Voir page 40, paragraphe « a ».
Le 3ème cas : le transport est effectué par le client avec ses moyens.
Dans ce cas, c’est la même chose, le fournisseur ne mentionne pas les frais de port sur la facture, c’est
ce qu’on appel « vente franco-port ». L’imputation comptable se passe de façon normale, sans tenir
compte de ces frais, chez le fournisseur. Et pour le client, ces frais constituent une charge.
41
Section 2-La comptabilisation de la « facture doit » comportant des emballages.
En pratique, rare des marchandises qui sont vendues sans emballages. De ce fait, les marchandises sont
vendues emballées aux clients pour des raisons pratiques de manipulation ou pour des raisons de
sécurité (voir produits dangereux, de grande valeur…etc.). Il existe deux types d’emballages, le tableau
ci-dessous les présente :
Exemple : le 01/09/2014, l’entreprise « M » achète une grande citerne pour stoker l’huile d’olive à un prix de
50.000 DH(HT), TVA 20%, le règlement de la facture n°20, envoyée par la société FALAE, a été effectué par chèque
bancaire n°14 tiré sur la BMCE, le 20/09/2015.
42
2ème cas : Les emballages récupérables (ER).
Exemple : Le 10/06/2015, l’entreprise ALAE reçoit la facture n°11, de la société REDA Métallurgique
(entreprise industrielle), relative à la vente de 3 containers immatriculés (identifiés) pour transporter ses
produits, au prix de 25.000 DH chacun, TVA 20% ; elle a payé la présente facture par chèque
bancaire n°123, et ce le 25/09/2015.
20 du juin + 60 juillet et Août + 25 Septembre = 105
j
Comptabilisation chez ALAE (client):
10-06-2015
33421 Client ALAE 85.000,00
7121 Vente de biens et produits au Maroc 75.000,00 (1)
4455 Etat TVA facturée 15.000,00 (2)
facture n°11
25/09/2015
5141 Banque 85.000,00
33421 Client ALAE 85.000,00
Avis de crédit n°…
b-Les ER non identifiables (ERNI).
Exemple : le 20/04/2015, l’entreprise AHMED reçoit la facture n°34 relative à 200 caisses, non
identifiables, au prix de 20 DH (HT) qui servent à la livraison des marchandises, la TVA est de 20%. Le
règlement de cette facture a été le 30/05/2105, par caisse.
La comptabilisation :
43
3ème cas : les emballages perdus (EP).
Exemple : le 01/08/2015, l’entreprise JALAL achète 2000 boîtes métalliques au prix de 30 DH (HT),
destinées aux conserves des olives, de la société NABIL Métallurgique. Cette dernière lui a envoyé la
facture n°24, d’un montant 70.000 DH (TTC) payée par chèque n°165, et le reste (TTC) par caisse, le
20/08/2015. TVA 20%.
La comptabilisation :
01-08-2015 01-08-2015
61231 Achat d’emballages perdus 60.000,00 3421 Clients (JALAL) 72.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 12.000,00
4411 Fournisseurs (NABIL) 72.000,00 7111 Vente de Marchandises 60.000,00
4455 Etat TVA Facturée 12.000,00
Facture n°24 Facture n°24
20-08-2015 20-08-2015
4411 Fournisseurs (NABIL) 72.000,00 5161 Caisse 2.000,00
5141 Banque 70.000,00 5141 Banque 70.000,00
5161 Caisse 2.000,00 3421 Clients (JALAL) 72.000,00
Chèque n° 165 Avis de crédit n°…
Exemple : l’entreprise JIBAL, facture à son client MARJANE 500 pots de Raibi, 1000 pots de Danone,
1200 cartons de lait d’un ½ litre. La facture se présente ainsi :
Emballages
La comptabilisation (normale): inclus
04-09-2015 04-09-2015
6111 Achat de Marchandises 5.600,00 3421 Clients (MARJANE) 6.720,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 1.120,00
4411 Fournisseurs (JIBAL ) 6.720,00 7111 Vente de Marchandises 5.600,00
4455 Etat TVA Facturée 1.120,00
Facture n°60 Facture n°60
d° d°
4411 Fournisseurs (JIBAL ) 6.720,00 5161 Caisse 6.720,00
5161 Caisse 6.720,00 3421 Clients (MARJANE) 6.720,00
Pièces de caisse n°… Bon de livraison n°…
44
La consignation :
La consignation est contrat de prêt au client moyennant un dépôt d’argent comme garantie
(la consignation) qui devra être restitué (dans un délais en usage dans la profession) totalement ou
partiellement au client (selon l’état des emballages et leur nombre), puisque les emballages
demeurent la propriété du fournisseur. Ce contrat n’est prévu ni dans la loi comptable ni dans le code
de commerce. Seul le client s’engage à rendre les emballages empruntés de son fournisseur après s’en
être servi. Ce gage déposé incite le client à rendre les emballages. Et le contrat prend fin après le retour
de ceux-ci.
Les emballages qui ne sont pas restitués dans les délais (qu’ils aient été détruits ou conservé par le client
pour son usage propre) sont considérés comme vendus pour le montant de leurs consignations. Cette
vente fera l’objet d’une facturation au client (facture avoir), et elle est soumise à la TVA au taux normal.
Puisque la consignation est un dépôt de garantit 12, normalement il ne doit pas soumis à la TVA ; mais,
en pratique, les fournisseurs appliquent la TVA pour crainte de non retour des emballages.
D : 4411 D : 3425
C : 3413 C : 3421
12
Les garanties ne constituent pas des opérations commerciale, pour qu’elles soient taxables.
45
La comptabilisation de la consignation/déconsignation :
1) La comptabilité de la consignation/déconsignation (Retour au prix de consignation) :
*Cas de : (Consignation non soumise à la TVA)
Le 20/08/2015, une entreprise X achète des marchandises pour 2000 DH (HT), TVA 20% et reçoit la
facture n°3 de son fournisseur Y qui lui consigne 10 caisses à 15 DH. Le paiement a été effectué par
caisse, le 30/08/2015, date de retour (déconsignation) des emballages consignés.
Chez X : Chez Y :
20-08-2015 20-08-2015
6111 Achat de marchandises 2.000,00 3421 Clients (X) 2550,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 400,00 7111 Vente de Marchandises 2.000,00
3413 Fournisseur CE & MàRendre 150,00 4425 Client dettes pour E&MàConsigneés 150,00
4411 Fournisseurs (Y) 2550,00 4455 Etat TVA Facturée 400,00
Facture n°3 Facture n°3
30-08-2015 30-08-2015
4411 Fournisseurs (Y) 2550,00 5161 Caisse 2400,00
5161 Caisse 2400,00 4425 Client dettes pour E&MàC 150,00
3413 Four. CE & MàR 150,00 3421 Clients (X) 2550,00
Pièces de caisse n°… Pièces de caisse n°…
Consignation Déconsignation
20-08-2015 20-08-2015
6111 Achat de marchandises 2.000,00 3421 Clients (X) 2580,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 430,00 7111 Vente de Marchandises 2.000,00
3413 Fournisseur Emballages & MàR 150,00 4425 Client dettes pour E&MàC 150,00
4411 Fournisseurs (Y) 2580,00 4455 Etat TVA Facturée 430,00
Facture n°3 Facture n°3
30-08-2015 30-08-2015
4411 Fournisseurs (Y) 2580,00 5161 Caisse 2.400,00
34552 Etat TVA R/Charges 30,00 4425 Client dettes pour E&MàC 150,00
5161 Caisse 2.400,00 4455 Etat TVA Facturée 30,00
3413 Four. Emballages & MàR 150,00 3421 Clients (X) 2580,00
Pièces de caisse n°… Pièces de caisse n°…
46
2) Comptabilisation de la déconsignation avec prix de retour inferieur à la consignation.
Supposant que l’entreprise X retourne à son fournisseur Y les 10 caisses, mais à un prix de 11 DH
chacune.
Facture n°3 Agadir , Le 20/08/2015 Payée, le 30/08/2015
Est un Malis pour le client
Montant brut (HT)…………………………………. 2000,00
TVA 20%...................................................... 400,00 (15 – 11)= 4
10 Caisse consignées (10 x 11) ………………………. 110,00 Est un Bonis pour le fournisseur
TVA sur consignation ……......110x 20%..... 22,00
Les emballages retournent à une valeur de :
Net à payer (TTC)..…………………… 2532,0010 x 110 DH ; soit 40 DH=(15-11)x10 de dégradation de valeur.
8 DH de TVA = 40 x 20%
Chez X : Chez Y :
20-08-2015 20-08-2015
6111 Achat de marchandises 2.000,00 3421 Clients (X) 2580,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 430,00 7111 Vente de Marchandises 2.000,00
3413 Fournisseur Emballages & MàR 150,00 4425 Client dettes pour E&MàC 150,00
4411 Fournisseurs (Y) 2580,00 4455 Etat TVA Facturée 430,00
Facture n°3 Facture n°3
30-08-2015 30-08-2015
4411 Fournisseurs (Y) 2532,00 5161 Caisse 2.400,00
34552 Etat TVA Récupérable/charges 8,00 4425 Client dettes pour E&MàC 150,00
61317 Malis sur emballages rendus 40,00 4455 Etat TVA Facturée 30,00
34552 Etat TVA R/Charges 30,00 3421 Clients (X) 2532,00
5161 Caisse 2.400,00 4455 Etat TVA facturée 8,00
3413 Four. Emballages & MàR 150,00 71275 Bonis sur emballages 40,00
Pièces de caisse n°… Pièces de caisse n°…
Reprenant l’exemple cité ci-dessus, par supposition que le client X informe son fournisseur qu’il compte garder 5 caisses au
même prix de consignation. 2 caisses sont détruites chez le client, et ce le 30/08/2015.
47
Section 3-La comptabilisation de la « facture avoir ».
Le fonctionnement du monde des affaires nécessite des adaptations des prévisions commerciales et
financières aux réalités vécues entre les fournisseurs et leurs clients. Ces adaptations peuvent modifier
les « factures doit », en effectuant des réductions soit commerciales soit financières soit les deux à la
fois, en produisant facture dite « facture avoir ». Ces réductions renversent la relation financière
(normale) entre le fournisseur et sont client, c’est-à-dire, si la « facture doit », qui est ordinaire, traduit
une créance du premier sur le deuxième, la « facture avoir » renverse cette situation, et traduit une
dette du fournisseur envers son client. Les RRR (Rabais Remise Ristourne) ainsi que l’escompte
figurent hors « facture doit » pour l’établissement d’une « facture avoir ».
« La facture d’avoir est un écrit par lequel le fournisseur reconnaît d’avoir une certaine somme à son
client à raison d’un retour de marchandises et/ou de l’octroi d’une ou plusieurs réductions ».
« La facture doit est un écrit par lequel le client reconnaît d’avoir une certaine somme à son fournisseur
à raison d’un achat soit de marchandises, soit des matières premières, soit d’une contrepartie
d’utilisation de son service », après toutes réductions et majorations.
Retour de Erreur de Non conformes aux références figurant sur la commande, exprimées
marchandises Qualité en fonction des besoins de l’activité du client dans le bon de
non commande.
conformes à Erreur de Non conformes soit à la taille ou aux volumes ou au nombre, exprimés
la demande Quantité en fonction des besoins de l’activité du client dans le bon de
commande..
Rabais Défaut de Qualité / Quantité, et du retard.
Avoir
Remise Qualité du client (grossiste) et l’importance de la vente
pour Commerciales (grande quantité)
Accordé sur l’ensemble des opérations réalisées avec le
Réductions les (RRR) Ristourne client pendant un trimestre, un semestre ou une année.
C’est un remboursement accordé au client d’une partie
qu’il a déjà payée
Accordé suite à un engagement du client de payer sa
Financières Escompte facture avant la date d’échéance, et à une acceptation du
fournisseur.
48
1er cas : Retour de marchandises et réduction financière (escompte).
*Le 01/2/2015 à 17h du soir, l’entreprise A reçoit la facture doit n°10 de son fournisseur B d’un montant
brut de 10.000 DH. Sur laquelle, elle a bénéficié d’une remise de 5%, d’un escompte de 2% pour
paiement le 20/03/2015, avant l’échéance prévue sur la facture doit, le 30/03/2015. TVA 20%.
*Le 02/02/2015 à la 1ère heure du matin, le responsable achat de l’entreprise client a procéder à une
comparaison du bon de livraison au bon de commande y correspondant, et il a constaté des erreurs de
qualité (2 articles ne correspondent pas aux références commandées) et une erreur de quantité
(livraison supérieure aux quantités commandées), d’un montant total qui est égal à 1.000 DH.
*Le même jour, ce responsable achat a présenté sa réclamation à l’entreprise B, qui lui a envoyé une
facture d’avoir n°5 sur laquelle il figure ce montant de 1.000 DH (H.T) correspondant au retour des
marchandises. Un escompte de 2%, suite à un engagement du client pour payer la facture doit n°10 le
10/03/2015 avant l’échéance prévue, a été accordé au client sur une autre facture d’avoir n°6.
La présentation de la facture doit et de celle dite avoir, aussi bien que leur comptabilisation, se font
ainsi : -Présentation des deux factures :
Réduction de
Entreprise B
laEntreprise B Avoir n°5 :
l’achat/client
Doit n°10 :
Entreprise A Entreprise A
Montant brut : ………….10.000 Ristourne:……….….…….1.000
Remise 5% : ………………… 500 TVA 20%.......................200
Net en votre faveur…..1.200 Réduction de
Net commercial :……...9.500
la TVA /client
Escompte 2% :……………… 190 A déduire de la facture doit n°10
Net financier :…………… 9.310
TVA 20%...........................1862
Net à payer……………..…11.172 Entreprise B
Avoir n°6 :
A régler, le 30/03/2015
Escompte pour paiement anticipé Augmentation du
Le 10/03/2015 : 9.500 x 2% x 20/360 = 10,56
produits/client
Base TVA 20% : 10,56 x 20% ………………….= 2,11
d’escompte Total (TTC)…………………………………………= 12,67
30 j – 10 j
A déduire de la facture doit n°10
200 + 2,11
-La comptabilisation des deux factures :
Chez l’entreprise A Chez l’entreprise B
01-02 01-02
6111 Achat de M/ses 9.500 3421 Client 11.172,00
34552 Etat TVA R/Charges 1.862 6386 Escompte accordé 190,00
7386 Escompte obtenu 190 7111 Vente de M/ses 9.500
4411 Fournisseurs 1.1172 4455 Etat TVA Facturée 1.862
Facture doit n°10 Facture doit n°10
02- 02 02- 02
4411 Fournisseurs 1.212,67 7111 Vente de M/ses 1.000,00
6111 Achat de M/ses 1.000 6386 Escompte accordé 10,56
34552 Etat TVA R/Charges 202,11 4455 Etat TVA Facturée 202,11
7386 Escompte obtenu 10,56 3421 Client 1.212,67
Facture avoir n°5 Facture avoir n°5
49
2ème cas : Les réductions commerciales : Rabais Remise Ristourne (RRR).
- Le 05/01/2015, le client M reçoit de son fournisseur K une facture doit n°12, d’un montant brut de
2000 DH, d’une remise de 5%, d’un escompte de 3%. TVA 20%, à payer le 25/03/2015.
- Le responsable d’achat constate, le même jour, des avaries (dommages) et il les a déclarés à son
fournisseur, qui lui a accordé un rabais, montant correspondant aux avaries qui est de 500 DH, en lui
adressant une facture avoir n°20. Le fournisseur, pour fidéliser son client, lui a accordé une remise de
1% figurant sur la facture avoir n°21.
- Ce client M représente 40% du portefeuille client du fournisseur K. C’est pour cette raison qu’il lui a
envoyé une facture avoir n°22, sur laquelle il figure un ristourne de 6% sur la base d’un chiffre d’affaire
trimestriel de 100.000 DH (TTC) (25.000 DH/ Facture doit n°A de Octobre, 35.000 DH/Facture doit n°B
de Novembre et 40.000 DH/ Facture doit n°C de Décembre 2014). Et ce le même jour.
50
Section 4-La comptabilisation des autres charges et des autres produits d’exploitation.
Le plan comptable général classe les charges en fonction de leur nature. Les opérations d’achats/ventes
de marchandises ne constituent pas les seules charges/produits d’exploitation d’entreprise.
D’autres charges sont rattachés à l’exploitation, tel que les achats non stockées des matières et
fournitures, les achats des travaux d’études et prestations des services, les charges de locations, les
charges de crédit-bail, les charges d’entretien et réparation, les charges d’assurances, les charges pour
paiement du personnel externe à l’entreprise, les charges d’honoraires et d’intermédiation, les charges
de recherche & développement et de documentation, les charges de transport du personnel, les charges
de déplacements et de missions et de réceptions, les charges de publicité, les charges d’expéditions
postales, les charges de cotisations et dons, les charges des services bancaires, les charges d’impôts, les
charges du personnel, les dotation d’exploitation aux amortissements et aux provisions (faisant l’objet
du cours CG2), …et les RRRO.
D’autres produits sont rattachés à l’exploitation, tel que les redevances au crédit-bail, les RRRA, les
subventions d’exploitation reçues, les reprises d’exploitations,…etc.
Les charges peuvent être définies : « soit comme toutes somme engagées définitivement (dépensées)
soit comme des sommes à verser aux tiers d’entreprise (internes ou externe) en contre partie d’un
services reçu par l’entreprise. Mais certaines charges ne sont pas engagées définitivement, elles sont
calculées sans les dépensées, comme les dotations aux amortissements et aux provisions ». En bref, on
peut dire que les charges sont les sommes monétaires qui viennent en déductions des ressources
internes (le résultat).
Les produits représentent « la valeur monétaire des biens et/ou des services (re) vendus ou crées par
l’entreprise. Se sont des flux réels de sortie, et qui viennent en augmentation des ressources internes
(le résultat) ».
Exemple :
L’entreprise FALAE a payé les factures des opérations ci-dessus par caisse :
-Le 01-09-2015, elle a réglé la quittance de l’électricité du mois d’Août, d’un montant de 2.000 DH (HT),
TVA 14%. Facture n°150.
-Le 02-09-2015, elle a réglé la quittance d’eau du mois d’Août, d’un montant de 1.000 DH (TTC), dont 122,81DH
de TVA. Facture n°160.
- Le 05-09-2015, elle a réglé la facture n°12 de la librairie, d’un achat de fournitures de bureau, d’un montant de
1.200 DH (TTC), TVA 20%.
NB : * Le compte 6126 Achat de travaux études et prestations de services concerne les achats liés aux contrats de
sous-traitance 13.
*Le compte 6128 Achat des matières des fournitures des exercices antérieurs. Ils s’inscrivent à son débit les
achats antérieurs à l’exercices comptable N, qui n’ont pas fait l’objet d’une imputation comptable aux
moments de leurs réalisations (par omission).
* Le compte 6129 RRRO, constate une charge pour le fournisseur, ayant octroyé des réductions commerciales
hors factures, en fonction des situation déjà présentées lors du traitement de la facture avoir.
13
La sous-traitance est un contrat de réalisation partielle ou totale des travaux, d’études et des services, conclu entre une entreprise
Client (donneur d’ordre ou utilisatrice) et une entreprise fournisseur (sous-traitant).
52
dégradation qui engendre une charge pour l’utilisateur (l’entreprise client) qui s’appelle malis sur
emballages rendus (voir section 2).
Exemple :
-Le 05-08-2015, l’entreprise « M » a reçu et réglé par chèque bancaire n°1453 la facture n° 37 de Mr ADIL, relative
à l’utilisation de son Hangars pour stoker les matières premières. Pour un montant de 15.000 DH le trimestre.
-Le 07-09-2015, elle a payé par chèque bancaire n°161 la facture n°19 relative à l’utilisation de 5 ordinateurs de la
société « N », pour une durée d’une année.
Comptabilisation :
Débit Crédit 05-08 M.D M.C
6131 Location et charges locatives 15.000,00
5141 Banque 15.000,00
Chèque n°1453 , facture n°37
02-09
6131 Location et charges locatives 15.000,00
5141 Banque 15.000,00
Chèque n°161, facture n°19
Exemple :
Le 01-02-2015, l’entreprise TALIT a payé par chèque bancaire n°9234 la facture n°12453 relative à la deuxième
redevance de crédit-bail, en contrepartie de l’utilisation d’un matériel de production, figurant sur un contrat qui
s’étale sur 5 années. Le montant trimestriel est de 7.000 DH (H.T), TVA 7% .
Comptabilisation :
01-02
6132 Redevances du crédit-bail 7.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 490,00
5141 Banque 7.490,00
Chèque n°9234, facture n°12453
Le 05-02-2015, l’entreprise TALIT a payé par chèque bancaire n°234 la facture n°153 relative à un entretien d’une
machine de production d’un montant de 12000 DH (TTC), TVA 20%.
Comptabilisation :
05-02
6133 Entretien et réparation 10.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 2.000,00
5141 Banque 12.000,00
Chèque n°234, facture n°153
53
2-5-Les charges des assurances.
L’entreprise doit payer plusieurs types d’assurances. A titre d’exemple, parmi les assurances qui sont
obligatoires, figure celle relative aux accidents du travail. Les autres sont facultatives (en fonction de
l’intérêt de l’entreprise).
Exemple
Le 01-01-2015, l’entreprise TALIT a payé par chèque bancaire n°34 la facture n°53 relative à une prime
d’assurance des accidents du travail, pour un montant trimestriel de 10.500 DH.
Comptabilisation :
01-01
6134 Primes d’assurances 14 10.500,00
5141 Banque 10.500,00
Chèque n°34, facture n°53
Exemple :
Le 31-01-2015, l’entreprise TALIT a réglé par chèque bancaire n°340 la facture n°30 relative au contrat
d’utilisation du personnel de la société TECTRA, conclu l’année dernière, d’un effectif de 30 employés.
Le montant mensuel est de 2.500 DH par salarié. Rémunération du janvier 2015.
Comptabilisation :
31-01
6135 Rémunération du personnel extérieur à l’Ese (30 x 2500) 75.000,00
5141 Banque 75.000,00
Chèque n°340, facture n°30
14
Il s’agit d’une opération civile, non imposable.
54
Exemple :
Le 01-02-2015, l’entreprise FALAE a reçu et a payé par les deux chèques bancaires n°35627 et n°35628
respectivement la facture n°2345, relative aux honoraire de son avocat, et la facture n°2675, relative aux
honoraire de son expert comptable. Les montants sont, respectivement, de 3.000 DH et de 7.000 DH (HT). TVA
20%.
Comptabilisation :
01-02
6136 Rémunération d’intermédiaires et honoraires 3.000,00
5141 Banque 3.000,00
Chèque n°35627, facture n°2345
01-02
6136 Rémunération d’intermédiaires et honoraires 7.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 1.400,00
5141 Banque 8.400,00
Chèque n°35628, facture n°2675
Exemple :
Le 25-07-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°6578 la facture n°98765 relative à la
redevance annuelle pour brevet d’un montant de 15.000 DH.
Comptabilisation :
25-07
6137 Redevances pour brevets 15.000,00
5141 Banque 15.000,00
Chèque n°6578, facture n°98765
Les entreprises disposent le choix, selon leurs besoins, pour des abonnements à certaines revues
spécialisées dans la publication des recherches scientifiques, et surtout celles liées au domaine d’activité
de celles-ci. Le compte 6141 porte à son débit ces charges d’abonnement.
Exemple :
Le 20-07-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°657 la facture n°987 relative à
l’abonnement annuel à une revue Contrôle De Gestion d’un montant de 1.000 DH (HT), et à une revue Marketing
d’un montant 1.500 DH (HT). TVA 20%.
Comptabilisation :
20-07
6141 Etudes, recherches et documentations 2.500,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 500,00
5141 Banque 3.000,00
Chèque n°657, facture n°987
55
2-10-Les charges relatives au transport du personnel.
L’entreprise peut décider le recourt à une autre entreprise de transport (spécialisée en transport du
personnel) pour transporter son personnel (ses employés), en lui payant une facture, selon les
dispositions d’un contrat commercial conclu entre elles. Le compte 61421 constate à son débit le
montant payé par cette entreprise.
Exemple :
Le 25-08-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°68 la facture n°965 relative aux
charges de transport de son personnel d’un montant de 11.400 DH (TTC). TVA 14%.
Comptabilisation :
20-07
61421 Transport du personnel 10.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 1.400,00
5141 Banque 11.400,00
Chèque n°68, facture n°965
Les entreprises peuvent désigner (donner l’ordre de mission) les personnes les plus compétents ou
responsables pour les représenter dans certains événements nationaux ou internationaux intéressants
ou en faveur de son domaine d’activité ; ainsi que certaines entreprises, commerciales surtout, dispose
une force de vente (ses vendeurs) qui est toujours sur terrain en déplacement et en hébergement aux
hôtels, pour vendre les produits de celles-ci. Ces charges se débitent au compte 6143.
Exemple :
Le 25-09-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°680 et n°681 le billet d’avion
n°123456 et la facture d’hôtel et restauration n°674532 relative aux charges de déplacement de son directeur
générale à l’étranger pour assister à colloque qui intéresse l’entreprise d’un montant, respectivement de 5.000
DH et de 20.000 DH.
Comptabilisation :
25-09
6143 Déplacements, missions et réceptions 5.000,00
5141 Banque 5.000,00
Chèque n°680, facture n°123456
d°
6143 Déplacements, missions et réceptions 20.000,00
5141 Banque 20.000,00
Chèque n°681 , facture n°674532
Pour vendre leurs produits, les entreprises procèdent par l’utilisation de certains outils
communicationnels et/ou visuels en rapport avec leurs clients (actuels et potentiels), et ce sur des lieux
56
publics (Télévisions, panneaux publicitaires affichés aux boulevards des communes urbaines)…etc. Ces
dépenses doivent faire l’objet d’un débit au compte 6144.
Exemple :
Le 05-09-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°80 la facture n°4532 de l’entreprise
2M relative aux charges de publicité, d’un montant trimestriel de 150.000 DH (TTC). TVA 20%.
Comptabilisation :
05-09
6144 Publicité, publications et relations publiques 125000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 25.000,00
5141 Banque 150.000,00
Chèque n°80, facture n°4532
N’importe quelle entreprise est actuellement sous l’obligation d’utiliser l’internet, le téléphone, et les
services de la poste pour son fonctionnement. Ces frais doivent être débités au compte 6145.
Exemple :
Le 01-05-2015, l’entreprise KARAM a reçu et a payé par chèque bancaire n°60 la facture n°1653428764 de Maroc
Télécom relative à son abonnement au tél et à l’internet pour un montant global de 3.000 DH (HT), TVA 20%. Et
elle a payé par caisse l’achat des timbres postaux d’un montant de 500 DH.
Comptabilisation :
01-05
6145 Frais postaux et frais de télécommunications 3.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 600,00
5141 Banque 3.600,00
Chèque n°60 , facture n°1653428764
d°
6145 Frais postaux et frais de télécommunications 500,00
5161 Caisse 500,00
Pièces de caisse n°….
Les entreprises ne sont séparées de la société marocaine ; c’est pour cette raison qu’elles peuvent juger
important d’être citoyennes ou d’adopter une responsabilité sociale, en faveur de la population
marocaine, par le biais de certaines associations d’intérêt général, tel que l’association Lalla Salma pour
lutter contre les maladies cancéreux.
57
Les charges engagées pour ces deux directives doivent être inscrites au débit du compte 6146.
Exemple :
Le 01-01-2015, l’entreprise KARAM a payé par chèque bancaire n°345 sa cotisation annuelle à la CGEM pour un
montant de 10.000 DH. Elle a versé, aussi bien, un chèque n°765483 d’un montant de 50.000 DH, au compte
bancaire de l’association Lalla Salma.
Comptabilisation :
01-01
6146 Cotisations et dons 10.000,00
5141 Banque 10.600,00
Chèque n°345
d°
6146 Cotisations et dons 50.000,00
5141 Banque 50.000,00
Chèque n°765483
NB : il faut noter que se sont des impôts autres que la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)(compte 3455) et l’Impôt
sur les Sociétés (IS) (compte 67).
58
Comptabilisation :
01-01
6161 Impôts et taxes directs (taxe urbaine) 2.000,00
5141 Banque 2.000,00
Chèque n°3051
d°
6161 Impôts et taxes directs (Patente) 5.000,00
5141 Banque 5.000,00
Chèque n°3052
d°
6167 Impôts et taxes indirects (Timbres et taxe véhicules) 8.300,00
5141 Banque (800 + 1500 x 5) 8.300,00
Chèque n°3053 et n°3054
NB : Les charges liées aux dotations d’exploitation ne font pas partie de ce cours (voir cours CG2 en S2).
En plus des ventes de marchandises, elles existent, en pratique, d’autres ventes tel que les ventes de
biens et services produits par l’entreprise (que ce soit au Maroc ou à l’étranger), les ventes de produits
accessoires, les ventes des immobilisations produites par l’entreprise pour son compte (pour
elle-même). Mais ils existent, aussi, d’autres produits d’exploitation tel que les subventions
d’exploitation reçues…etc.
Les ventes de marchandises sont des opérations réalisées par des entreprises commerciales. Les ventes
de biens se réalisent par des entreprises industrielles. Et les ventes des services sont des offres
spécifiques, en principes, des entreprises de services (Transport, Avocat, Expert-comptable,
Architecte…etc.).
Exemple1 :
-Le 01-04-2015, l’entreprise TALAL a encaissé une créance-client Ahmed relative à la vente de vêtements sportifs
figurant sur la facture n°94875. Ahmed règle cette facture d’un montant 3.000 DH (TTC) par chèque bancaire
n°78654. La banque de TALAL a reçu de sa banque BMCI un avis de crédit n°3245, relatif à cette facture.
Exemple2 :
-Le 02-04-2015, l’entreprise CTM a encaissé la facture n°15437 relative à une offre de service de transport du
personnel de la REDA, du mois janvier, pour un montant de 12.000 DH (HT), TVA 14%. REDA a payé cette facture
par chèque bancaire. La CTM a reçu de sa banque BMCE un avis de crédit n°7654, relatif à cette facture..
Exemple3 :
Un expert-comptable a encaissé, le 05-04-2015, une facture n°7658 relative à une prestation de service
(assistance comptable) au client TALAL d’un montant 6.000 DH (HT). TVA 20%. TALAL a réglé son fournisseur par
caisse.
59
Comptabilisation :
01-04
5141 Banque 3.000,00
7121 Ventes de biens produits au Maroc 2.500,00
4455 Etat TVA Facturée 500,00
Avis de crédit n°3245, facture n°94875
02-04
5141 Banque 13.680,00
7124 Ventes de Services produits au Maroc 12.000,00
4455 Etat TVA Facturée 1.680,00
Avis de crédit n°7654, facture n°15437
05-04
5161 Caisse 7.200,00
7124 Ventes de Services produits au Maroc 6.000,00
4455 Etat TVA Facturée 1.200,00
Pièces de caisse n°…, facture n°7658
Exemple1 :
-Le 01-03-2015, l’entreprise JAMALI a encaissé 6.000 DH relative au loyer de son magasin à la société TIRE. Ce
dernier l’a réglée par caisse, contre un reçu n°12653.
Comptabilisation :
01-03
5161 Caisse 6.000,00
71271 Locations diverses reçues 6.000,00
Pièces de caisse n°…, Reçu n°12653
NB : Les RRRA constituent d’une réduction de vente (réduction de la valeur des produits-ressources) pour le
fournisseur, et une réduction de l’achat pour le Client (réduction des charges).
3-1-Les produits liés aux ventes des immobilisations produites pour le compte d’entreprise.
La production d’une immobilisation par l’entreprise et pour son compte ne se faite qu’à moyen ou qu’à
long termes.
Tout d’abord et lors du processus de production, l’entreprise enregistre les dépenses de production
dans le débit d’un compte de charges par nature et dans le compte de TVA Récupérable sur charges la
TVA y correspondante, en contre partie du crédit d’un compte de trésorerie (banque ou caisse, selon le
cas).
60
TVA Facturée (4455), puisque la TVA n’est pas déductible fiscalement. C’est-à-dire, que l’entreprise
constitue l’utilisateur final de cette immobilisation (produit). Les coûts de distribution sont très faibles,
voir nuls.
Exemple :
L’entreprise TAGADIRT a terminé une construction livrée à soi-même, d’un coût de revient de 200.000 DH, et qui
a durée plus de 6 mois tout au long desquels l’entreprise a engager une totalité des charges de 159.600 DH (TTC)
dont 154.600 DH payées par chèques bancaires n°25341, n°25342, n°25343. Et l’autre partie par caisse. TVA sur
immobilisation livrée à soi-même est de 14%.
Comptabilisation :
*Encours de production :
d°
6……. Charges par natures (150.000/1,2) 140.000,00
34552 Etat TVA Récupérable/Charges 19.600,00
5141 Banque 154.600,00
5161 Caisse 5.000,00
Chèque n° 25341, n° 25342, n° 25343 , P.C n°…
S’il s’agit d’un groupe de sociétés, parfois une filiale de ce groupe peut bénéficier d’une subvention
d’exploitation auprès du siège, pour un exercice, et pour couvrir certains problèmes d’exploitation
(insuffisance du chiffre d’affaire du même exercice). Ce revenu reçu doit faire l’objet d’une inscription
au crédit du compte 7161 Subventions d’exploitation reçues de l’exercice, qui est soumise à la TVA, la
contre partie (TTC) s’impute au début du compte de trésorerie (banque ou caisse).
Exemple :
L’entreprise TAGADIRT a connu certaines difficultés d’exploitation, suite auxquelles son chiffre d’affaire a été
dégradé. Pour couvrir cette situation, l’entreprise a fait appel au siège de celle-ci et a bénéficié d’une subvention
d’exploitation d’un montant de 300.000 DH. Sa banque lui a adressé l’avis correspondant n°123, le 25-06-2015.
Comptabilisation :
d°
5141 Banque 300.000,00
7161 Subventions d’exploitation reçues de l’exercice 250.000,00
4456 Etat TVA due 50.000,00
Avis de crédit n°123
NB : La subvention reçue est soumise à la TVA, puisqu’il s’agit d’une opération à caractère commercial
(Renforcement de son chiffre d’affaire).
61
4-les charges et produits financiers.
Ces charges financières se rattachent à des intérêts dûs par l’entreprise sur des emprunts et dettes de
l’exercice, tel que les charges des intérêts d’emprunts, des intérêts des dettes rattachées à des
participations dans le capital d’une autre entreprise, des intérêts des comptes courants et dépôts
créditeurs (des associés ou autres créanciers), et des intérêts bancaires sur des opérations de
financement, ainsi que des charges d’intérêts des exercices antérieurs (non comptabilisées). Les pertes
de change constituent aussi des charges financières. Mais il faut noter qu’il y a aussi des charges
financières dites calculées, relatives aux dotations des éléments d’actif financier immobilisé (prime de
remboursement, Titres de participation et des Titres de valeurs de placement détenues à long
termes…etc).
Exemple 1 :
Soit une annuité constante de 2.500 DH, remboursable par virement bancaire chaque année par l’entreprise A sur
une dette d’un emprunt bancaire, composée d’un principal (fraction initiale de l’emprunt) de 2.000 DH et des
intérêts de 500 DH, TVA 10%.
La comptabilisation :
Date d’emprunt
5141 Banque X
1481 Emprunt auprès des EC X
Date de remboursement
1481 Emprunt auprès des EC 2.000
6311 Intérêts des emprunts et dettes 500
34552 Etat TVA R/Ch 50
5141 Banque 2.550
Exemple 2 :
L’entreprise A régle par chèque n°10 à sa banque BMCE des agios bancaires de 1.000 DH dont des intérêts liés à
un escompte, de deux effets de commerce, de 750 DH, TVA 10%.
La comptabilisation :
d°
61472 Frais sur effets de commerces 600
63115 Intérêts bancaires sur des opérat°de fin 750
34552 Etat TVA R/Ch 75
5141 Banque 1.425
Exemple 3 :
Le 20/01/2015, une entreprise D exportatrice a vendu des marchandises, à son client Gervais en France, de
10.000 euros, frais récupérés 500 euros. Le cours de change à cette date est de 10,50 DH. Facture n°100.
Le 20/02/2015, le client Gervais règle ce montant par virement bancaire de 10.500 euros. Le cours à ce jour est de
10,25 DH.
62
La comptabilisation :
20-01
3421 Client 110.250
7113 Ventes de M/ses à l’étranger 105.000 10.000 x 10,5
7127 Vente de produits accessoires 5.250 500 x 10,5
Facture n°100
20-02
5141 Banque 107.625
6331 Pertes de change propres à l’exercice 2.625 10.500 x (10,5 – 10,25)
3421 Client 110.250
Les entreprises peuvent décider d’acheter des titres (actions) des autres entreprises de leur capital pour
participer à la gestion dans celles-ci. Ces titres leurs génèrent des revenus à la fin de chaque exercice
comptable, et ce selon le résultat de ces entreprises.
Les entreprises peuvent réaliser des gains de change, liés aux opérations de vente et d’achat à
l’international.
Les entreprises peuvent recevoir des revenus liés à des intérêts des prêts, à des créances en faveur de
leurs succursales …d’escomptes obtenus …etc.
Exemple 1 :
Le 02/07/2015, l’entreprise M reçoit par virement bancaire des dividendes de 50.000 DH relatifs aux titres de
participation dans une entreprise K.
La comptabilisation :
02-07
5141 Banque 50.000
7321 Revenus des titres de participation 50.000
Exemple 2 :
Reprenant l’exemple ci-dessus relatif à la perte de change, en supposant que le cours au 20/02/2015 est de
10,75 DH euros, au lieu de 10,25 DH.
La comptabilisation :
02-07
5141 Banque 112.875
7321 Revenus des titres de participation 110.250
7331 Gains de change 2.625
Exemple 3 :
L’entreprise K reçoit régulièrement une annuité relative à un remboursement d’un prêt octroyé à l’un de ses
salariés, d’un montant de 2.100 DH , dont les intérêts 100 DH, TVA 10%. Et ce en espèce.
La comptabilisation :
02-07
5161 Caisse 2.300
2411 Prêts au personnel 2.000
7381 Intérêts et produits assimilés 100
4455 Etat TVA Facturée 10
63
5-Les charges non courantes et les produits non courants.
L’ensemble de ces charges et de ces produits ne constitue pas un élément de l’exploitation
d’entreprise ; c’est-à-dire qu’il s’agit des charges et des produits accidentels (opérations qui ne sont pas
normales).
5-1-Les charges non courantes.
Parmi ces charges, on constate les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées (bien
sortie de l’actif), qui se dégage par la différence entre la valeur d’origine du bien et le cumul de ses
amortissements jusqu’à la date de sa cession. Ces opérations feront l’objet du programme de la CG2 en
S2.
L’entreprise mère d’un groupe peut accorder une subvention, de façon non courante, à sa filiale en
difficultés financières.
L’entreprise peut, aussi bien, payer, d’une manière non courante, des pénalités (sanctions financières
relatives à des infractions soit au marché soit à la loi).
Des clients peuvent se trouver dans des situations difficiles pour régler leurs dettes. La part non réglée,
définitivement, est jugée comme une perte irrécouvrable, voir cours CG 2 en S2.
L’entreprise peut, d’une façon non courante, bénéficier des associations par dons, pour bénéficier de
leurs parts le public ayant des besoins spécifiques (maladies graves…etc.).
Selon un contrôle lié à retard de déclaration fiscale ou à une déclaration manquante, l’entreprise peut
être rappelée fiscalement, c’est-dire payer un impôt, autre que l’IS, au fisc.
Exemple 1 :
L’entreprise FALAE, filiale de la société TALAL, a reçu un chèque n°14235 de son siège (TALAL) relatif à une
subvention exceptionnelle d’un montant de 30.000 DH pour couvrir ses besoins de fond de roulement ; et ce le
12/12/2014.
La comptabilisation chez TALAL :
12-12
6561 Subventions accordées de l’exercice 30.000
5141 Banque 30.000
Exemple 2 :
Le 15/07/2014, l’entreprise TAKTAK a payé trois pénalités, la 1ère est relative à une pénalité de marché pour
retard de livraison d’un montant 2.000 DH, la 2ème est d’un montant de 1.000 DH relative à amande fiscale pour
une déclaration tardive par oubli, et la 3ème est relative à une infraction au code de la route d’un montant de 700
DH. Les deux amendes ont été payées par caisse.
La comptabilisation :
15-07
65811 Pénalités sur marchés 2.000
6582 Rappel d’impôts 1.000
65833 Pénalités et amandes pénales 700
5161 Caisse 3.700
64
Exemple 3 :
L’entreprise FALAE a bénéficié l’association LALA SALMA par un virement bancaire d’un montant de 30.000 DH.
La comptabilisation :
d°
65861 Dons 30.000
5141 Banque 30.000
Exemple 1 :
Le 01/02/2014, l’entreprise FALAE a reçue un chèque pour une subvention de 150.000 DH de l’Etat, destinée à
couvrir les pertes relatives à l’exercice 2013, et ce suite à une déviation d’une route principale à coté de laquelle
cette entreprise à localisé son restaurant. Cette subvention a déjà fait l’objet d’une notification dans une lettre
émise par le président de la commune d’ait melloul, le 15/01/2014.
La comptabilisation :
15-01
3451 Subvention à recevoir 150.000
7561 Subvention d’équilibre reçue de l’exercice 125.000
4455 Etat TVA Facturée 25.000
Lettre enregistrée sous le n°….
01-02
5141 Banque 150.000
3451 Subvention à recevoir 150.000
NB : Le dégrèvement d’impôt est une réduction d’impôt dont bénéficiée l’entreprise. Mais il n’est pas
encaissable par l’entreprise ; il fait l’objet d’une récupération sur les 4 acomptes provisionnels de
l’exercice suivant celui qui fait l’objet du contrôle fiscal. C’est-à-dire une compensation entre ce montant à
rembourser à l’entreprise par l’Etat et le montant des 4 acomptes.
A ce moment, on a essayé de traiter la majorité des opérations courantes (les achats/ventes, les autres
charges/autres produits, les cas de figure du transport, les cas de figure des emballages ainsi que le cas
spécifique de la facture d’avoir), il nous reste à traiter les opérations relatives aux règlements financiers,
à savoir, essentiellement, les effets de commerce (section 6), et la TVA à déclarée à l’administration
fiscale ainsi que les charges relatives au personnel, capital humain de l’entreprise, pour qu’on puisse, en
fin de compte, présenter, à travers de la totalité de ces opérations, ce qu’on appel la balance avant
inventaire et les deux états de synthèse, bilan et CPC avant inventaire (Série 3).
Les travaux d’inventaire seront le contenu de la 2ème partie du programme de la CG2 en S2.
65
Section 6 –Les effets de commerce.
Les effets de commerce sont l’une des modalités des instruments de paiement des dettes, en plus de la
caisse et du chèque bancaire, et de mobilisation des créances (échange sur le marché). La différence
entre effets de commerce et la caisse/la banque est que le paiement par ces deux dernier instruments
est au comptant (immédiatement), alors que les premiers représentent une constation, tout d’abord,
d’une créance/dette avant son paiement à une date ultérieure.
Parmi les effets de commerce fréquemment utilisés en pratique, on trouve le Billet à Ordre (BO) et la
Lettre de Change (LC).
La lettre de change (ou traite) est un support papier par lequel une personne (le tireur) donne l'ordre à
une autre personne (le tiré) de payer, à une certaine échéance, une somme déterminée. Le bénéficiaire
est soit le tireur lui-même soit une autre personne (autre fournisseur, par exemple).
Le billet à ordre est un support papier par lequel une personne (le souscripteur) s'engage à payer à une
autre personne (le bénéficiaire), à une certaine échéance, une somme déterminée. Le bénéficiaire est
soit le tireur lui-même soit une autre personne (autre fournisseur, par exemple).
La naissance de ces deux instrument est causée par l’existence d’une relation créance/dette entre deux
personnes, l’un le fournisseur A (le tireur) et l’autre le client (le tiré). Mais, si le bénéficiaire est un
fournisseur B autre que le fournisseur A, la relation est triplée.
Les différents cas de figures possibles en pratique :
Effet de commerce
Exemple :
Le 01/2/2015, l’entreprise A constate une créance d’un montant de 10.000 DH sur son client M, qui est présentée
par la facture n°1, et payée le 01/3/2015. Les marchandises ont été livrées à cette date. TVA au taux normal.
Le fournisseur A , pour cette première relation commerciale, demande à son client de lui garantir le paiement de
cette créance. Ils ont été d’accord de le faire par le bais d’une lettre de change n°12, crée le 02/02/2015. Frais sur
effets de commerce sont de 200 DH (liés à l’encaissement).
Exemple :
Prenant le même cas ci-dessus, avec l’existence d’une relation commerciale d’un même montant, au même
moment et d’une même échéance entre l’entreprise M et son autre client « L » de cette dernière. Avec une autre
traite n°13. C’est-à-dire que M doit à A 12.000 DH et « L » doit à M 12.000 DH. M tire une L.C n°13 sur « L » pour
payer A.
Chez « L » (Tiré)
02-02
4411 Fournisseurs 12.000
4415 Four. Effet à payer 12.000
67
1-3-La circulation des effets de commerce.
L’effet un fois crée, il peut faire l’objet d’une circulation à différents niveaux :
Effet crée
Même si les deux dates sont les mêmes, le montant de la dette peut supérieur à celui de l’effet, c’est pour cette
raison que le porteur de l’effet peut payer partiellement sa dette avec le montant de cet effet possédé.
Exemple :
Soit une entreprise X porteuse d’un effet de commerce d’un montant de 2.000 DH d’une même date que celle
d’une dette à payer d’un montant de 10.000 DH au fournisseur Y. La L.C endossable est d’un n°16. Date commune
le 01/02/2015.
d° d°
4411 Fournisseurs Y 2.000 3425 Clients EAR 2.000
3425 Clients EAR 2.000 3421 Clients 2.000
L.C n°16 endossée à l’ordre de Y L.C n°16 endossée par X
Cette différence de temps, laisse une certaine liberté aux parties pour négocier un taux d’intérêt pour la
rémunérer. Intérêts qui constituent des charges pour l’endosseur, et des produits assimilés pour
l’endossataire.
Exemple :
Prenant le même exemple ci-dessus avec la date de paiement de l’effet est le 01/03/2015. Le taux négocié est de
10% l’an.
L’endosseur (ancien bénéficiaire (X) ) L’endossataire (nouveau bénéficiaire (Y))
d° d°
4411 Fournisseurs Y 2.000,00 3425 Clients EAR 2.016,67
6311 Intérêts des ED 16,67 3421 Clients 2.000
3425 Clients EAR 2.016,67 7381 Intérêts et PA 16,67
L.C n°16 endossée à l’ordre de Y L.C n°16 endossée par X
68
*Cas où l’échéance de l’effet endossé est antérieure à la date de la dette à payer.
Dans ce cas les écritures seront inversées chez les deux parties : il s’agit des intérêts à payer à
l’endossataire.
Exemple :
Prenant le même exemple ci-dessus de l’effet du montant 2.000 DH, sachant que l’entreprise X a besoin de
liquidité, et elle a négocier l’escompte de cet effet. Sa banque a accepter sa demande pour un taux d’intérêt de
10% l’an et que cette opération génère des commissions bancaires de 20 DH. Supposant que le délai qui reste
pour encaisser cet effet est de 2 mois.
La valeur Nominale(VN) = 2.000 DH
L’escompte est : e DH t n
Le taux d’intérêt : t (10%) e = VN x x Formule d’escompte
La durée restante : n (60 jours) 100 360
10 60
e = 2.000 x x = 33,33 DH
100 360
NB : *C’est le client de l’entreprise X qui paie cet effet à l’acheteur (Banque de l’entreprise X) à son échéance.
*Si l’effet est domicilié (payé par la banque du client), il génère des commissions bancaires et
d’une TVA sur ces frais, ce qui réduit la valeur nominale de l’effet même.
*S’il n’est pas domicilié, aucuns frais et aucune TVA. Il s’agit seulement d’une contrepassation des
écritures à la création de l’effet de commerce, en contrepartie d’un compte de trésorerie.
2-La comptabilisation des effets de commerce dans le cas de difficultés de paiement à l’échéance.
En réalité, il est marqué que des tirés (souscripteurs) des effets de commerce se trouvent dans des
difficultés de paiement. Elles existent pour cette problématique plusieurs solutions, selon que l’effet est
69
encore en possession du bénéficiaire ou bien qu’il a été endossé à l’ordre d’un tiers créancier ou qu’il
est négocié (remis à l’escompte). Le tiré est soit qu’il réclame au tireur qu’il a des difficultés financières
et qu’il lui demande une prolongation de l’échéance, soit qu’il réclame défaillant, c’est-à-dire qu’il ne
pourra jamais régler l’effet.
Si l’effet est encore en possession du tireur et que celui-ci accepte la demande du tiré, l’opération
génère des intérêts et des frais supplémentaires à la charge de ce dernier. L’augmentation des charges
est possible dans les autres cas où l’effet n’est pas dans le portefeuille du tireur, que ce soit l’existence
ou non de la possibilité de le récupéré des tiers qui en possèdent enfin de compte. Ces charges se
composent des intérêts de retard, des droits d’enregistrement (timbres fiscaux), des frais postaux, et
des frais divers.
Dans ce cas, il faut constater trois écritures comptables : l’annulation de l’effet initial, l’imputation des
intérêts de retard et des frais au compte du tiré et, enfin, la création d’un nouvel effet.
Exemple :
Prenant l’effet n°1 de 10.000 DH souscrit par l’entreprise FALAE le 1/01/2015 échu le 30/03/2015, avec
une réclamation de celle-ci pour des difficultés de paiement et qu’elle demande, le 29/03/2015, la
prolongation de l’échéance d’un mois (le 30/04/2015), et que le tireur TOTAL accepte cette demande, le
31/03/2015, en créant un nouvel effet n°2 le 01/04/2015, tout en se mettant d’accord sur des intérêts
de retard de 250 DH et que le montant des frais est de 100 DH (Timbres fiscaux 40 DH et Timbres
postaux 60 DH).
70
B-L’effet n’est pas dans le portefeuille du bénéficiaire initial (tireur).
A ce moment là, il y a deux cas de figure, soit que l’effet endossé peut être récupéré, soit il ne peut être
récupéré.
1-Possibilité de le récupérer.
Dans ce cas, on doit comptabiliser quatre opérations : celle relative à la récupération, celle de
l’annulation de l’ancien effet, celle relative aux intérêts et aux frais correspondants et enfin, celle de la
création d’un nouvel effet.
Exemple :
Soit le même effet cité ci-dessus, sachant que TOTAL l’a présenté à l’escompte le 28/03/2015 au prés de sa
banque BMCE. TOTAL, une fois accepter la demande de FALAE le 31/03/2015, elle a demandée à son
banquier de lui récupérer cet effet le 02/04/2015. Les frais de cette récupération sont de 40 DH de
timbres fiscaux, 60 DH de timbres postaux et 30 DH de services bancaires, payés le 03/04/2015, date
d’acceptation du banquier de la demande de son client TOTAL, et les intérêts sont de 250 DH.
En comptabilité, il faut passer trois opérations : la 1ère constate l’avance de fond au tiré par le tireur, la 2ème
constate l’imputation des intérêts et des frais à la charge du tiré et la 3ème constate la création d’un nouvel effet.
71
Exemple :
Prenant le même exemple ci-dessus, tout en dotant d’une information le 03/04/2015 selon laquelle l’effet ne
peut être récupéré par la banque. Sachant que les frais et que les intérêts sont les mêmes. Et que TOTAL avance
par virement bancaire la somme de l’effet à son client FALAE, le même jour où il est informé de l’impossibilité de
la récupération de l’effet à l’escompte.
2-2-L’effets impayés.
Dans ce cas, le tireur informe le tiré par une lettre par un huissier de justice, en contrepartie des frais de
(honoraire d’huissier), qui sont toujours à la charge du tiré.
Exemple :
Prenant le même exemple ci-dessus, avec une impossibilité de payer l’effet par le tiré, et ce le 30/03/2015, date
d’échéance. Les frais de protêt (d’huissier de justice) sont de 200 DH.
NB : Après avoir informé le tiré, par voie de justice, et s’il n’arrive pas à régler son effet, le tireur peut
porter plainte devant la justice du tribunal de commerce.
72
Série n°3-La comptabilité de la TVA due, de la paie et la balance avant inventaire.
Dans la présente série on traitera la détermination de la TVA due, sa comptabilisation et la
comptabilisation du règlement de celle-ci (Section 1) ; ensuite, une 2ème section sera réservée à la
comptabilité des salaires, après avoir présenté les éléments du bulletin de paie et ceux du livre de paie.
Dans une 3ème section on synthétisera l’ensemble des opérations courantes traitées avant la clôture de
l’exercice comptable (avant le traitement des travaux d’inventaire), dans un état qui s’appel la balance
avant inventaire.
Section 1-La comptabilité de la TVA due.
Comme son nom l’indique, la TVA frappe la valeur ajoutée dégagée à chaque stade de la production ou
de la commercialisation d’un produit/service de telle sorte qu’à la fin de chaque cycle, la charge fiscale
totale grevant finalement ce produit/service correspondant à la TVA calculée sur le prix de vente au
consommateur (ou utilisateur) final.
Du processus de production d’un bien/service jusqu’au son coût de revient, l’entreprise règle une
charge fiscale, selon la nature de la charge et/ou de la dépense engagée (TVA Récupérable sur charges
et TVA Récupérable sur immobilisations). Enfin, l’entreprise dégage un chiffre d’affaire (ensemble de
ventes) sur lequel elle doit appliquer la TVA (payée par les acheteurs/consommateurs) collectée et à
verser à l’Etat (administration fiscale).
1) Exemple :
Pour fabriquer un produit A, une entreprise a engagé les dépenses suivantes :
-Achat de matières et fournitures : 1.000 DH
-Salaires payés au personnel : 500 DH
Le prix de vente du produit A (chiffre d’affaire) : 2.000 DH
L’entreprise ajoute une valeur à l’économie marocaine de 1.000 DH à une période donnée, puisque la mesure de
la croissance économique se faite par le Produit Intérieur Brut (PIB), qui est égale à la somme des valeurs ajoutées
par les entreprises publiques et privées :
73
Supposant qu’il s’agit d’une activité assujettie à un taux normal de la TVA qui est de 20% :
La liquidation de la TVA sera la suivante en fonction de deux méthodes :
1ère méthode :
Vente (production) : 2.000 DH
Achat (consommation intermédiaire) : 1.000 DH
Valeur ajoutée = 1.000 DH
TVA due (1.000 x 20%) = 200 DH
La TVA est
identique pour les
2ère méthode :
deux méthodes
TVA sur vente (2.000 x 20%) : 400 DH
TVA sur achats (1.000 x 20%) : 200 DH
TVA due (400 – 200) = 200 DH
74
Exemple :
*la mise en évidence du montant dû :
Soit une entreprise assujettie sur des opérations au taux normal 20% selon le régime mensuel, qui a réalisé le
chiffre d’affaire (HT) (encaissement) suivant :
Les achats payés, soumises au taux de 20% et ouvrant droit à déduction, étaient les suivants :
Janvier 2015 :
TVA Facturée (collectée) = 300.000 x 20% = 60.000
TVA Récupérable (déductible) sur biens et services = 50.000 x 20% = 10.000 TVA déductible
TVA Récupérable (déductible) sur immobilisations = 150.000 x 20 = 30.000 40.000
Février 2015 :
TVA Facturée (collectée) = 200.000 x 20% = 40.000
TVA Récupérable (déductible) sur biens et services = 250.000 x 20% = 50.000 TVA déductible
TVA Récupérable (déductible) sur immobilisations = Néant = 0 50.000
Mars 2015 :
TVA Facturée (collectée) = 600.000 x 20% = 120.000
TVA Récupérable (déductible) sur biens et services = 100.000 x 20% = 20.000 TVA déductible
TVA Récupérable (déductible) sur immobilisations = 200.000 x 20 = 40.000 60.000 + 10.000
=
70.000
TVA due = 120.000 – 70.000 = 50.000
75
*Les écritures comptables :
19/2/2015
4456 Etat TVA due 40.000
34551 Etat TVA R/immobilisations 10.000
34552 Etat TVA R/Charges 30.000
d°
4455 Etat TVA Facturée 60.000 Janvier
4456 Etat TVA due 60.000
d°
4456 Etat TVA due (60.000 – 40.000) 20.000
5141 Banque 20.000
Chèque n°….
19/03/2015
4456 Etat TVA due 50.000
34552 Etat TVA R/Charges 50.000
d°
4455 Etat TVA Facturée 40.000
4456 Etat TVA due 40.000 Février
d°
4456 Etat, Crédit de TVA 10.000
4456 Etat TVA due 10.000
19/4/2015
4456 Etat TVA due 70.000
34551 Etat TVA R/immobilisations 40.000
34552 Etat TVA R/Charges 20.000
4456 Etat, Crédit de TVA 10.000
d°
4455 Etat TVA Facturée 120.000 Mars
4456 Etat TVA due 120.000
d°
4456 Etat TVA due (120.000 – 70.000) 50.000
5141 Banque 50.000
Chèque n°….
76
Section 2-Le traitement comptable des salaires (la paie).
Pour mener bien son activité, l’entreprise fait appel au facteur travail. Ce dernier englobe aussi bien le
personnel d’entreprise (travailleurs internes) et les services (heures du travail) des agents externes à
celle-ci. La durée du travail de cette dernière catégorie reste très faible par rapport à son personnel
interne. Sa rémunération s’inscrite dans le compte 6135 (Rémunération du personnel extérieur à
l’entreprise). Donc, ce qui compte pour le processus de création de la valeur ajoutée pour l’entreprise,
c’est son personnel interne, qui traduit une masse salariale, qui est une charge d’exploitation
importante pour l’entreprise et qui s’inscrite au compte 6171 (Rémunération de personnel).
Cette charge (6171) est composée des avances au personnel (3431 avances et acomptes au personnel),
les oppositions sur salaire (4434)15 ce compte reste crédité par le débit du compte 4432 jusqu’à la date
du versement des sommes aux intéressés et donc, il sera débité par le crédit du compte de trésorerie
(5141 ou 5161), des cotisations à la CNSS (4441), des cotisations aux organismes de retraire comme
Caisse Interprofessionnelle Marocaine de Retraire-CIMR (4443), des cotisations aux mutuelles (4445),
des autres cotisations aux autres organismes sociaux tel que les organismes d’assurance (assurance des
accidents du travail, assurance pour incendie…etc.), l’impôts sur le revenu-IR (44525) retenu à la source
contre les salariés et à verser à l’Etat, et enfin, les rémunérations dues au personnel (4432) qui est le net
total à verser aux salariés.
Le travail d’un comptable en matière de comptabilisation de la paie (des salaires) nécessite des
connaissances en droit du travail (sources et éléments du salaire), des connaissances en droit de la
sécurité sociale (réglementation des cotisations sociales, salariales et patronales) et enfin, des
connaissances sur la réglementation fiscale (détermination de la base imposable du salaire, les
exonérations, les déductions) afin de calculer l’IR à retenir à la source.
Avant d’attaquer les enregistrements comptables de la paie (3), on est obligé de traiter tout d’abord les
sources et les éléments du salaire de base (1). Ensuite, on présentera et on calculera des différentes
retenues sur salaire, qui sont les cotisations salariales à verser aux différents organismes et institutions
(CNSS, CIMR, Les mutuelles, les assurances) et on présentera le processus du calcul de l’IR (2). En
présentant, enfin, le calcul des cotisations patronales
1-Présentation des éléments du salaire de base.
Le salaire est composé d’une somme d’agent qu’un salarié reçoit en contrepartie de son service fourni à
son entreprise (heures de travail) ainsi que d’autres avantages (majorations) en argent (primes
d’ancienneté, primes de rendement, des commissions et autres indemnités) et en nature (tel qu’un
15
Il s’agit d’un compte qui doit être crédité (par l’ensemble des sommes à verser aux créanciers des salariés suite à un
jugement contre ceux-ci ou selon une annuité à versée à une banque pour financement à crédit de l’achat de leurs maisons,
par exemple....etc.)
77
logement, une voiture de fonction, de repas…etc.). Ce sont les éléments du salaire, ayant une référence
au contrat du travail et aux conventions collectives du travail (relations individuelles et collectives du
travail).
*Le contrat du travail/convention collective.
Le contrat du travail est document écrit et signé et légalisé par les deux parties dites contractuelles (le
salarié et le représentant de l’entreprise). Le comptable se réfère à ce document pour s’informer sur le
montant du salaire de base ainsi que sur les autres éléments du salaire (primes d’ancienneté, selon la
date d’entrée du salarié à l’entreprise, commissions, primes de rendement….etc.).
La convention collective est un contrat collectif du travail, conclu au niveau d’un même secteur
d’activité, entre les représentants des employeurs et les représentants des salariés (syndicats). Cette
convention stipule les éléments du salaire dans un même secteur d’activité, avec des conditions plus
favorables aux salariés, c’est-à-dire des salaires avantageux plus que ce prétend le SMIG.
Mais aussi, par contrat du travail ou convention du travail, on comprend les droits et obligations de
chaque partie contractante, tout au long de la vie de ce contrat.
Le salaire de base est déterminé par la multiplication de nombre d’heures de travail effectif et le taux
horaire (taux réglementé par un décret ministériel, mais il peut être supérieur à celui-ci
conventionnellement entre les deux partie du contrat). Le salaire est donc soit à l’heure soit à la
semaine soit mensuel. Sa réglementation à l’heure a pour objectif de fixer un Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti (SMIG), au-dessus duquel l’employeur commis une infraction du droit du
travail. Le taux actuel est de 13,46 DH/Heure (pour les activités commerciales, industrielles et libérales)
et de 69,73 DH/Journée (pour les activités agricoles) 16.
Donc : Salaire de base = nombre d’heures de travail effectif X taux horaire
Le salaire brut se détermine, aussi, au rendement, c’est -à-dire en fonction de la production réalisée par
un salarié ou par une équipe de travailleurs. Mais, aussi, en fonction du chiffre d’affaire réalisé
(commissions). Mais il ne doit pas être inférieur au SMIG.
La durée du travail est fixée 17 à 2288 heures par année ou 44 heures par semaine, dans les activités non
agricoles. Alors que pour les activités agricoles, elle est de 2496 heures.
Les heures supplémentaires, autres que normales, du travail ont été réglementées par l’article 201 du
code du travail :
16
Décret 2.14.343 du 24/06/2014 publié au Bulletin Officiel n°6272.
17
Article 184 du code de travail (loi 65.99).
78
LES MAJORATIONS
Activités industrielles, commerciales et de services Activités agricoles
De 5 à 20 H De 20 à 5 H 6 à 21 21 à 6 H
Jours normaux Jours repos Jours normaux Jours repos Jours normaux Jours repos Jours normaux Jours repos
Le législateur marocain laisse large liberté aux employeurs et aux salariés de fixer la façon de
détermination des salaires, à condition qu’ils ne soient pas inférieurs au SMIG. Mais, le législateur a
réglementé les modalités de paiement.
* Les modalités de paiement.
Les salaires doivent être payés en monnaie marocaine 18, au moins deux fois par mois, aux ouvriers, et au
moins une fois par mois aux employés 19. Mais, il est interdit à l’employeur de payer les salaires le jour
de repos20.
18
Article 362 du Code du travail.
19
Article 363 du Code du travail.
20
Article 366 du Code du travail.
79
*Les pièces justificatives de paiement des salaires.
L’employeur doit fournir à ses salariés leurs cartes de travail 21, sur lesquels elles figurent des
informations nécessaires d’ordre social (Nom et prénom, n° CIN, n° CNSS, la qualification du salarié, et la
raison et l’affiliation de l’entreprise) et d’ordre comptable (date d’embauche pour calculer l’ancienneté,
taux de salaire pour calculer le salaire brut). L’employeur est tenu, aussi, de délivrer les bulletins de
paie 22 à ses salariés, lors de paiement des salaires, en mentionnant plusieurs informations d’ordre social
et d’ordre comptable obligées par la réglementation 23.
L’employeur doit, aussi bien, disposer d’un livre de paie 24, signé et paraphé par l’inspecteur du travail,
et doit le réserver pendant deux ans, pour un contrôle sociale, mais pendant 10 ans, pour un contrôle
fiscale.
*Calcul du salaire de base, des majorations et des sommes n’ayant pas le caractère
du salaire.
Le calcul du salaire de base est mensuel, c’est-à-dire qu’il soit obtenu par en fonction du temps (heures
du travail effectif) et en fonction du taux horaire (fixé par décret ministériel).
Exemple :
Le salarié Mohamed a travaillé 191 heures au compte de son entreprise FALAE de services, et ce pour le
mois Août 2015. Le taux horaires est de 30 DH/H.
Le salaire de base est de : 191 H x 30 DH = 5.730 DH
Au salaire de base, elles s’ajoutent d’autres majorations, à savoir :
+Les heures supplémentaires : ce sont les heures de travail effectif, au-delà des heures normales
(voir le tableau ci-dessus concernant leurs taux).
Exemple :
Mohamed, salarié de l’entreprise FALAE, a accompli 8 Heures supplémentaires, pour le mois Août 2015.
6 Heures entre 20 et 5 H, mais 2 H pendant le jour son repos.
Montant des heures supp : (6 H x 30 DH) x (1 + 50%) + (2 x 30 DH) x (1 + 100%) = 390 DH
21
Article 23 du Code du travail et le décret n° 2-04-422 du 29 Décembre 2004.
22
Article 370 du Code du travail.
23
Décret n° 04-346 du 09 Février 2005.
24
Article 371 du Code du travail et le décret n° 04-346 du 09 Février 2005.
80
+Les jours de fête (chômés et payé).
Les salariés ne travaillent pas, en principe, les jours de fête ; mais ce chômage doit être payé à ceux-ci, à
condition qu’ils ont travaillé soit le jour même de la fête (paiement du salaire en double) soit ils ont
travaillé 13 jours dans le mois antérieur du mois de la fête (journée chômée et payée).
Exemple :
Supposant que Mohamed salarié de FALAE n’a pas travaillé le 14, le 20 et le 21 Août de l’année 2015.
Le salaire complémentaire est de : 3 J x 8 H x 30 DH = 323,04 DH.
+Les primes d’ancienneté.
La prime d’ancienneté est en fonction des années d’ancienneté effectives dans l’entreprise. L’article 350
stipule le taux ainsi :
-5% du salaire versé, après 2 ans de service (durée du travail effectif > 2 Années) ;
-10% du salaire versé, après 5 ans de service (durée du travail effectif > 5 Années) ;
-15% du salaire versé, après 12 ans de service (durée du travail effectif > 12 Années) ;
-20% du salaire versé, après 20 ans de service (durée du travail effectif > 20 Années) ;
-25% du salaire versé, après 25 ans de service (durée du travail effectif > 25 Années) ;
Exemple :
Supposant que Mohamed a travaillé 2 années révolues de travail effectif dans son entreprise FALAE, et
qui a été recruté le 03/07/2013.
Les indemnités d’ancienneté : 5% x 5.730 DH (salaire de base) = 286,5 DH.
+Les avantages en natures et en argent et les frais de transport justifiés.
Pour les avantages en nature, il s’agit des biens ou des prestations accordés aux salariés, tel que l’octroi
d’une voiture de fonction, de l’attribution d’un logement, des repas ….etc.
Les avantages en argent concernent le paiement d’une somme pour hospitalisation du salarié ou de l’un
de sa famille d’indemnité de logement, ….etc.
Exemple :
Supposant que Mohamed salarié de FALAE a bénéficié d’une voiture de fonction qui lui coûte 300
DH/mois de gasoil, payé par lui-même et récupéré auprès de son entreprise. Il a bénéficié des avantages
en argent de 120 DH.
Il a payé 220 DH à la CTM en raison de son voyage à Rabat dans l’intérêt de FALAE. Ce montant est
récupéré auprès de cette dernière.
81
+Les autres primes et gratifications.
En plus de la prime d’ancienneté, le salarié peut recevoir d’autres primes, dites de rendement, liées au
chiffre d’affaire (commission)…etc.
Exemple : Mohamed a reçu une prime de rendement (travail en groupe), de 120 DH, le mois Août.
+Les frais professionnels.
Ce sont des frais inhérents à la fonction ou l’emploi, mais qui sont fixés, fiscalement, à 20% du salaire
brut imposable (hors les avantages en nature et en argent) et plafonnés à 30.000 DH par an, soit
2.500 DH par mois.
Les retenues sur salaire sont les cotisations salariales à la CNSS (retraire obligatoire et AMO) qui sont
obligatoires, la cotisation à la CIMR (qui est facultative et plafonnée à 6% du 6.000 DH, SB), les
cotisations salariales facultatives aux mutuelles et aux organismes d’assurance et enfin, la retenue pour
l’IR.
Il s’agit des cotisations de la caisse de retraire, aux mutuelles, aux organismes d’assurances groupes, aux
œuvres sociales, aux charges de médecine de travail, c’est volontaire (un choix libre).
Exemple : Mohamed cotise volontairement à la CIMR au taux de 6% et à un organisme d’assurance au taux 3%.
Salaire Brut Imposable x 6% = 5.730 x 6% = 416,79 DH (cotisation à la CIMR) > 6.000 x 6% = 360 DH.
Salaire Brut Imposable x 3% = 5.730 x 3% = 208,40 DH (cotisation à un organisme d’assurance).
Le calcul de l’Impôt sur le Revenu (IR) oblige le passage par les étapes suivantes :
25
A partir de 2007.
26
A partir de 2009.
27
A partir de décembre 2014.
82
-1ère étape : détermination du Salaire Brut (SB).
SB = Salaire de base + Les primes +Les indemnités +Les avantages en argent et en nature +frais de transport
SBI = SB - ∑ Exonérations (qui sont les frais engagés justifiés, comme frais de transport).
SNI = SBI – déductions (Frais prof.Inhérents - cotisat° CNSS – Cotisat° aux autres organismes – rembment d’annuité 28 )
L’IRB = somme mensuelle figurant dans le tableau du barème (1ère colonne) – la somme à déduire (2ème col).
Ces déductions sont de 30 DH/personne à charge, dont la limite de 6 personnes (enfants et épouse).
A partir de tout ce qui a été présenté ci-dessus, le comptable dispose l’ensemble des informations
nécessaires pour établir et remplir le Bulletin de paie et remplir, en conséquence, le livre de paie, base
des enregistrements comptables, pour une masse salariale.
Exemple :
Prenant les informations citées ci-dessus concernant Mohamed salarié de la société FALAE, sachant que
celui-ci a été engagé avec sa banque à laquelle il rembourse une annuité de 300 DH (250 DH du capital
principal et 50 DH des intérêts) en contrepartie d’un financement d’un achat de sa maison. Mohamed
est marié et a 2 enfants et son épouse est en chômage.
28
Pour financement l’acquisition ou la construction de logement par emprunt bancaire.
83
T.A.F :
Etablir le bulletin de Mr Mohamed, tout en tenant compte des informations fournies dès le 1er exemple
concernant le calcul du salaire de base.
NB : -Voir les renvois dans le processus du calcul de l’IR (l’aspect fiscal de la paie).
-Le salarié peut recevoir une avance de son employeur, cette avance sera retranchée du salaire,
c’est-à-dire qu’il ne reçoit que (6.040,11 – Avance sur salaire)
-S’il y a oppositions sur salaire (jugement de payer une tierce personne ou l’Etat, ou droits des
créanciers du salarié comme achat d’une télévision auprès d’un fournisseur), le salarié ne peut
recevoir que (6.040,11 – Avance sur salaire – oppositions sur salaire).
84
Le processus de calcul de l’IR :
(1) 191 H x 30 DH
Salaire de Base : 5.730,00 (2) (3) (6
h x 30) x (1+ 50%) + (2 x 30) x (1+100%)
Heures supplémentaires : 390,00 (4) Ancienneté (5% x 5/730)= 286,50
∑ Primes : 406,50 406,50 DH Rendement = 120
Avantages en nature/argent : 420,00 Avantages en nature (300)+ Avantages en argent (120)
Frais de transport justifiés : 220,00 Justifiés par le billet de la CTM (220)
Impôt sur le Revenu Brut (IRB) : 197,86 Voir tableau de l’IR mensuel
(SNI x 20%) – 666,67
Eléments de la
L’IRN à retenir est de 107,86 DH comptabilisation du salaire
85
La comptabilisation du bulletin de paie :
En supposant que FALAE a payé Mohamed la fin du mois, et elle a réglé, par chèque, toutes les
institutions sociales et l’administration fiscale le 10/09/2015.
31/08/2015
6171 Rémunération du personnel 7.166,5
4432 Rémunération due au personnel 6040,11
4441 CNSS 450,13
4443 Cotisation à la Retraite (CIMR) 360,00
4445 Mutuelles 208,40
44552 Impôt sur le Revenu (IR) 107,86
Selon le bulletin de paie du 31/08
10/09/2015
10/09/2015
10/09/2015
10/09/2015
10/09/2015
L’entreprise FALE ne comptabilise pas seulement le bulletin de paie, mais elle doit comptabiliser aussi
bien les charges patronales liées aux différentes cotisations (CNSS, CIMR, Mutuelles), c’est la part
patronale.
Supposant que FALAE a cotisé au taux de 6% à la CIMR, a cotisé au Mutuelle au taux de 5%.
La comptabilité des cotisations patronale se présente ainsi :
86
Cotisations patronales Taux Montant
Allocations Familiales 6,4% 6946,5 x 6,4 % = 444,58
CNSS Prestations sociales ALT 8,6% 6946,5 x 8,6% = 597,40
AMO 3,5% 6946,5 x 3,5% = 243,13
IPE 0,38% 6946,5 x 0,38% = 26,40
Taxe professionnelle 1,6% 6946,5 x 1,6% = 111,14
CIMR 6% 6946,5 x 6% = 416,79
Mutuelle 5% 6946,5 x 5% = 347,32
31/08/2015
6174 Charges sociales 2.129,97
4441 CNSS 1.422,65
4443 Cotisation à la Retraite (CIMR) 360,00
4445 Mutuelles 347,32
Selon le bulletin de paie du 31/08
10/09/2015
10/09/2015
10/09/2015
Cet exemple concerne un l’existence seulement d’un seul salarié dans l’entreprise. Si cette dernière
dispose plusieurs salariés, son comptable se base sur le livre de paie pour passer les écritures
comptables d’une masse salariale.
Voir la pièce jointe (copie du décret du ministre d’emploi et de la formation professionnelle n°347-05
du 09 Février 2005) relative aux informations obligatoires pour remplir le livre de paie.
La comptabilité du livre de paie se faite de la même façon que celle relative au bulletin de paie.
87
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année Universitaire : 2015/2016
ENCG-AGADIR Semestre : 1
Comptabilité générale
TD n°1 : Le bilan et le CPC
EXERCICE n°1 :
Avec les sommes disponibles, il se rend acquéreur dès le 1er septembre, avant toute opération
d’exploitation, d’un local commercial pour 300000 dhs, de matériels informatiques pour 8000
dhs, de mobiliers divers pour 4000 dhs. Par ailleurs, pour le démarrage de son activité,
l’entrepreneur a besoin de marchandises. Un fournisseur accepte de lui vendre des articles de
sport à crédit pour 20000 dhs. Le 1er septembre, il dispose encore de 80000 dhs en banque et de
8000 dhs en caisse.
TRAVAIL A FAIRE :
EXERCICE n°2 :
EXERCICE n°3 :
L’entreprise « PALERMO », qui a pour activité la commercialisation des produits laitiers, vous
remet l’état de ses comptes de situation et gestion au 31/12/2014:
TRAVAIL A FAIRE :
Etablir le bilan et le CPC au 31/12/2014 selon le modèle du plan comptable marocain (PCM).
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année Universitaire : 2015/2016
ENCG-AGADIR Semestre : 1
EXERCICE n°1 :
Autres informations :
TRAVAIL A FAIRE :
Dresser le CPC sachant que le total du résultat d’exploitation est de l’ordre de 5437.
EXERCICE n°2
L’entreprise « TAKADOUM » vous présente les informations suivantes relatives à son activité.
1-Le 02/07 : elle obtient un emprunt bancaire sur 7 ans d’un montant de 500000 Dhs déposé en
banque.
2-Le 03/07 : elle fait l’acquisition d’un camion au prix de 250000 Dhs. Elle a réglé la moitié
par chèque bancaire, le quart dans 9 mois et le reste dans 16 mois.
3-Le 05/07 : elle a prélevé 10000 Dhs de sa banque pour alimenter la caisse.
4-Le 08/07 : elle achète du mobilier de bureau pour 40000 Dhs par chèque bancaire.
5-Le 09/07 : elle vend des marchandises pour 80000 Dhs payés à raison de 40000 Dhs par
chèque bancaire, 8000 Dhs en espèces et le reste à crédit.
6-Le 11/07 : elle règle en espèces la facture du téléphone du mois de Juin 1500 Dhs.
7-Le 12/07 : elle achète des marchandises pour 40000 Dhs à raison 25000 Dhs à crédit, 10000
Dhs par chèque bancaire et le reste en espèces.
9-Le 16/07 : l’entreprise achète des fournitures de bureau (non stockés) pour 1500 Dhs réglés
par chèque bancaire.
10-Le 18/07 : l’entreprise règle par chèque bancaire sa dette envers le fournisseur (opération du
12/07).
11-Le 25/07 : elle vend des marchandises pour 65000 Dhs à raison de 50% par chèque bancaire
et 50% à crédit.
12-Le 28/07 : elle règle par chèque bancaire 8000 Dhs au titre d’assurance.
13-Le 30/07 : le client (opération du 09/07) règle la totalité de sa dette par chèque bancaire.
TRAVAIL A FAIRE :
1-Enregistrer les opérations ci-dessus aux comptes schématiques de l’entreprise (en respectant
le principe de la partie double) tout en distinguant les comptes d’Actif de ceux du Passif et les
comptes des Charges de ceux des Produits.
TD n°3
Opérations courantes de l’entreprise
EXERCICE n°1 :
1-L’entreprise RAJA vend à son client KADIRI des marchandises. La facture N°53 relative à
cette vente comporte les éléments suivants : Marchandises 50000 DH (HT), rabais 10%, remise
5%, TVA (20%). Règlement par chèque bancaire n°12.
2-L’entreprise RAJA reçoit de son fournisseur RAMEF la facture n°44 relative à des
marchandises. La facture comporte les éléments suivants : Marchandises 30000 (DH) (HT),
remise 10%, escompte de règlement 2%, TVA 20%. Règlement à crédit.
3-L’entreprise RAJA envoie à son client IBRAHIMI la facture n°58 relative aux éléments
suivants : marchandises 35000 DH (HT), escompte 5%, TVA 20%. Règlement à crédit.
TRAVAIL A FAIRE :
EXERCICE n°2 :
Le 02/10/2012, l’entreprise GORPIL a vendu des marchandises à son client Mr MAJD, d’un
montant brut de 10000 DH (HT), escompte 2%, TVA 20%, facture n °10, règlement à crédit.
TRAVAIL A FAIRE :
H1 : La livraison est assurée par l’entreprise GORPIL par ses propres moyens (camion), port
récupéré forfaitairement d’un montant de 570 DH (HT).
H4: Le fournisseur a réglé la facture n°12 de transport en espèces d’un montant de 300 DH
(HT) à sa charge.
H5 : Le client a réglé la facture de transport n°12 en espèces d’un montant de 300 DH (HT) à
la charge du fournisseur.
H6 : Le client a réglé la facture de transport n°12 d’un montant de 300 DH (HT) à sa charge.
EXERCICE n°3 :
Vous travaillez comme « aide comptable » dans l’entreprise RIAD. Le chef comptable met à
votre disposition les informations suivantes relatives à certaines opérations réalisées pendant le
mois de Mai :
01/05 : vente de marchandises au client MOHSIN, le net à payer est de 169344 TTC,
l’entreprise a accordé à ce client une remise de 10%, l’escompte de 2%, la TVA est au taux
normal, règlement dans six jours, facture n°25.
02/05 : le client NAJIB verse en espèce la somme de 20000 DH au compte de l’entreprise RIAD
à titre d’avance sur une commande de marchandises, la livraison aura lieu dans 3 jours.
04/05 : règlement par 2 chèques dont les numéros sont 078 et 079 les charges suivantes :
08/05 : réception de la facture n°32. Achat de matières premières MB 36000 DH (HT), remise
3% et escompte 2%, port forfaitaire 456 DH (HT), règlement le jour même par chèque bancaire
n°32.
10/05 : facture d’achat n°45 contre chèque n°450 au fournisseur AHMED, MB 60000 DH (HT),
remise 3%, TVA 20%. Transport aux conditions « départ-usine » 228 DH TTC. RIAD règle
directement le transporteur en espèce à la réception de la marchandise (facture n°27).
TRAVAIL A FAIRE :
(Emballages)
EXERCICE n°1 :
H3 : L’entreprise « Z » a restitué 300 caisses ; reprises à 4/5 du prix de consignation. Les 100
autres seront conservées pour ses propres besoins d’exploitation, facture doit n°11 et facture
d’avoir n°10.
H4 : L’entreprise « Z » confirme que les emballages ont été détruits en totalité, facture doit
n°11.
TRAVAIL A FAIRE :
Sachant que le prix de consignation est de 1,5 DH (HT) la caisse, travaillez chacune des 4
Hypothèses chez le client et chez le fournisseur, tout en tenant compte que la facture d’avoir
n°10 et la facture doit D°11 ont été envoyées le 10/09/N.
EXERCICE n°2 :
Au cours du mois de juin 2005, une entreprise « ABC » a réalisé les opérations suivantes :
Prix unitaire : 45000 DH (HT) ; TVA 20%. Le règlement s’est effectué à raison de 50%
et le reste à crédit dans 6 mois.
-Le 06/06/2005, vente de produits finis à un client. La facture n°92 à crédit dans un mois
comporte les éléments suivants :
Produits finis : 60.000 DH (HT) ; remise 5% ; consignation d’emballages : 500 DH à
10 DH HT/unité ; TVA 20%.
-Le 12/06/2005, achat de matières premières à un fournisseurs pour la facture n°75 à crédit
mentionne :
-Le 26/06/2005, l’entreprise reçoit de la société « Shems » la facture n°226 suivante réglée
par chèque et relative à l’achat d’emballages perdus : emballages :12000DH HT ; TVA20%.
TRAVAIL A FAIRE :
TD n°5
Les effets de commerce
Les opérations suivantes relatives à l’activité commerciale de trois entreprises ont été réalisées
durant le mois d’Avril, Mai, Juin et Juillet :
Le 17/04 : « RATEX » vend des marchandises (facture n°34) à « SABER ». Montant brut
24,000 HT, remise 5%, TVA 20%. Le règlement est à crédit.
Le 18/04 : Pour le règlement de la facture n°34, « SABER » reçoit deux lettres de change n°50
et n°51 du fournisseur « RATEX » d’un montant égale (de 7000 Dhs chacune) acceptée le jour
même (échéant respectivement le 15/05 et le 20/06). « SABER » souscrit le billet à ordre n°47
pour le solde au 27/05 qu’elle envoie à son créancier.
Le 23/04 : « RATEX » reçoit le bordereau d’escompte n°006 qui mentionne 10% d’escompte
et 132 Dhs (TTC) de commissions (TVA 10%).
Le 15/05 : Règlement de la traite n°50, sachant que la banque a prélevé à « SABER » pour cette
traite 30 DH (HT) de commission de domiciliation (Avis de débit de la LC n°50), TVA (10%).
Le 17/05 : « SABER » fait savoir à « RATEX » qu’elle ne pourra honorer la traite n°47 le
27/05.
Le 18/05 : « RATEX » avance à « SABER » par virement bancaire n°005, la somme de la traite
n°47 et tire sur « SABER » une nouvelle lettre de change n°52 à échéance le 15/07 comprenant
outre le nominal, les intérêts de retard au taux de 18%, timbre fiscal 30 Dhs, TVA 20%.
Le 27/05 : « SABER » règle la lettre de change n°47 par chèque bancaire n°008.
TRAVAIL A FAIRE :
TD n°6
(Salaires)
La société FATEX est une entreprise dont le nombre des salariés est de 260. FATEX opère dans le
secteur de l’industrie agroalimentaire.
On vous fourni les renseignements suivants sur deux salariés de cette entreprise :
-Hassan : est ouvrier, son salaire mensuel du mois de mars est calculé sur la base d’heures de travail
par mois, soit 150 H/mos à 49DH/H. 8H supplémentaires effectuées entre 5H et 20H pendant les jours
normaux et 2H entre 5H et 20H le jour de son repos hebdomadaire. Prime de rendements : 200 DH.
Frais de déplacement : 300 DH. Avance du 15 mars : 1000DH/opposition du salaire : 650DH.
-Hafid : est un directeur commercial, son salaire mensuel du mois de mars est : salaire de base :
20.000DH ; prime d’ancienneté : 5% ; avantage en nature : logement estimé à 2000DH ; et avantages
en argent : 150 DH.
Travail à faire.
Sachant que l’entreprise est affiliée à la CIMR au taux de 6% nous vous demandons de :
2-enregistrer les éléments du bulletin de paie de Hassan au journal de la societé FATEX au 30/3/N.
3-enregister le règlement des salaires nets au journal de l’entreprise sachant que ceux-ci ont été
effectué, le 31/03/N par virement bancaire n°47 à Hassan et n°28 à Hafid.
4-enregistrer les charges patronales au 30/03/ et leur règlement en plus des charges salariales au
10/04/N sachant que celui-ci est effectué par trois chèques n°89 ; 90 ; 91 respectivement pour la CNSS,
la CIMR et l’administration fiscale. Le barème de l’IR est :
Actif Passif
ACTIF IMMOBILISE 312.000 FINANCEMENT PERMANEANT 400.000
*Immobilisations corporelles *Capitaux propres.
Constructions 300.000 Capita social ou personnel 165.000
Mobilier, MB. et Aménag.Divers 12.000 *Dettes de financement.
Autres dettes de financement 235.000
Actif Passif
ACTIF IMMOBILISE 630.000 FINANCEMENT PERMANEANT 1014.000
*Immobilisations en non valeur *Capitaux propres.
Frais préliminaires 20.000 Capita social ou personnel 814.000
*Immobilisations corporelles *Dettes de financement.
Terrains 15.000 Autres dettes de financement 200.000
Constructions 400.000
Matériel du Transport 160.000
Mobilier, MB. et Aménag.Divers 35.000
ACTIF CIRCULANT (HT) 180.000 PASSIF CIRCULANT (HT) 20.000
*Stocks *Dettes du passif circulant
Marchandises 180.000 Fournisseurs & comptes Ratta 20.000
TRESORERIE 224.000 TRESORERIE 0
*Trésorerie Actif 215.000 *Trésorerie Passif
Banques, TG et Ch.P. Débiteurs 9.000
Caisses, Régies
Total Actif 1034.000 Total Passif 1034.000
Total pdts exploitation - Total ch.exploitation = Résultat d’exploitation V- Charges financières 272
Charges d’intérêts 272
(Vte M/se + Vte B&S – RRRA +/- Variation Stock) - ∑ Ch.Exp = 5437
(40.000 + (2440 - 80) +/- (SF – SI) - ∑ Ch.Ex = 5437 VI-Résultat financier 64
(40.000 + 2360 ) +/- (2780 – 2662) - ∑ Ch.Exp = 5437 VII- Résultat courant 5.501
Bonis/Malis = 600 – (400 x 1,2) = 600 – 480 = 120 TVA 96 = TVA/Consign° - TVA/Malis = 120 – (120 x 20%)
48 TVA :
- Déductible / Client
- à Déclarer / Fournisseur
Noms Alloc. Fami PSALT AMO IPE Taxe Prof CIMR Total
Hassan 523,96= 8187x6,4% 516= 6000 x 8,6% 286,54= 8187x 3,5% 22,8= 6000x0,38% 130,99 491,22 1970,52
HAFID 1481,6 516 810,25 22,8 370,4 1389 4590,05
Totaux 2005,56 1030 1096,79 45,6 500,4 1880,22 6560,57
30/3
6174 Charges sociales 6560,57
4441 CNSS 4680,35
4443 Caisse de retraite 1880,22
BP au 30/3