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‫ ﺍﻟﺠﻤﻬﻮﺭﻳﺔ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮﻳﺔ ﺍﻟﺪﻳﻤﻘﺮﺍﻁﻴﺔ ﺍﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬République

Algérienne Démocratique et Populaire ‫ﺍﻟﻌﻠﻤﻲ‬


‫ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻟﺘﻌﻠﻴﻢ ﺍﻟﻌﺎﻟﻲ ﻭ ﺍﻟﺒﺤﺚ‬
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Mohamed Khider – Biskra ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻣﺤﻤﺪ ﺧﻴﻀﺮ ﺑﺴﻜﺮﺓ‬


Faculté des Sciences et de la technologie ‫ﻛﻠﻴﺔ ﺍﻟﻌﻠﻮﻡ ﻭ ﺍﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﻴﺎ‬
Département : Génie Mécanique ‫ﺍﻟﻬﻨﺪﺳﺔ ﺍﻟﻤﻴﻜﺎﻧﻴﻜﻴﺔ‬:‫ﻗﺴﻢ‬
………..:‫ﺍﻟﻤﺮﺟﻊ‬
Réf. :………………

Thèse présentée en vue de l’obtention


Du diplôme de
Doctorat en sciences : Génie Mécanique

Option : Energétique

Etude systématique et optimisation des performances d'une chaine


énergétique utilisant un capteur solaire à air et un échangeur
enterré pour le chauffage solaire et le rafraichissement par la
géothermie

Présentée par :
Nesrine HATRAF

Soutenue publiquement le 16/12/ 2014

Devant le jury composé de :

Pr. Atmani Rachid Président Université de Biskra


Pr. Moummi Nouredine Rapporteur Université de Biskra
Pr. Boumeddane Boussaad Examinateur Université de Blida
Pr. Benmoussa Houcine Examinateur Université de Batna
Pr. Benchabane Adel Examinateur Université de Biskra
MC.Semmar Djaffar Examinateur Université de Blida
Remerciement

Je dois mes sincères remerciements et gratitude à mon encadreur le professeur Mr


Moummi Noureddine pour son implication dans le domaine de la géothermie qui était
nouveau pour moi, pour tous ce que j’ai compris concernant le solaire, pour son
orientation qui m’a permise de bien se fixer les idées, pour son soutien morale et ses
encouragements.
SOMMAIRE i

SOMMAIRE

Remerciement

Résumé

Liste des figures

Liste des tableaux

Sommaire

Introduction générale 13

CHAPITRE I : Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

I.1. Définition de l’échangeur air-sol 15

I.2. Recommandation des échangeurs enterrés……………………………………………………...9

I.2.1. Prise d’air neuf 9

I.2.2. L’échangeur géothermique 10

I.3.3. Le ventilateur 11

I.3. Impact du puits canadien sur la qualité de l’air intérieur 12

I.3.1. Les dégradations dues à des agents physiques 12

I.3.2. Les dégradations dues aux agents chimiques 12

I.3.3. Les dégradations dues à des agents biologiques 12

I.4. Les conditions de présence des agents de dégradation de la qualité de l’air intérieur 12

I.4.1. Les agents provenant de l’air extérieur 12

I.4.2. Les agents provenant du sol 12

I.5. Les impacts de la conception, du dimensionnements, de la mise en œuvre et de l’entretien sur


la qualité de l’air intérieur 13
SOMMAIRE ii

I.5.1. L’impact de la conception 14


I.5.2. Le dimensionnement (les détails seront présentés dans le chapitre 3) 14
I.5.3. La mise en œuvre 14
I.5.4. L'entretien 14
I.6. État de l’art des modèles d’échangeurs air-sol 14

I.7. Les principaux paramètres de dimensionnement 16

I.7.1. Le débit d’air total 16

I.7.2. Le nombre et le diamètre des tubes 16

I.7.3. La vitesse de l’air dans les tubes 17

I.7.4. La longueur des tubes 17

I.7.5. La distance entre les tubes 17

I.7.6. La profondeur d'enfouissement des tubes 18

I.7.7. La nature du sol et son taux d'humidité 18

I.7.8. La rugosité intérieure des tubes 19

I.7.9. La nature des tubes 19

I.7.10. La géométrie de l'échangeur 19

1.7.11. Le rayonnement solaire 20

I.7.12. Influence de la présence d’un bâtiment proche 20

I.7.13. Influence de la présence d’une nappe phréatique proche 20

I.7.14. L’humidité de l’air 20

I.8. Modélisation de l’échangeur air-sol 21

CHAPITRE II : Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.1. Introduction 23

II.2. Principe de la conversion solaire thermique 24

II.3 Les collecteurs plans 24

II.3.1. Principaux éléments constituants d’un capteur plan à eau 24

II.3.1.a. Le vitrage 25

II.3.1.b. L’absorbeur 25
SOMMAIRE iii

II.3.1.c. Canal du passage du fluide caloporteur 26

II.3.1.d. Isolant thermique 26

II.3.1.e. Le coffre du capteur 26

II.3.2. Principe de classification des capteurs solaires 26

II.3.2.a. Capteurs solaires plans sans vitrages 27

II.3.2.b. Capteurs à plaque perforée sans vitrage 27

II.3.2.c. Capteurs plans avec vitrage 27

II.3.2.d. Capteurs solaires à concentration 28

II.3.2.e. Capteurs sous vide 29

II.4. Le capteur plan a air 29

II.4.1. Modélisation du capteur solaire plan à air 30

II.4.1.a. Méthode par tranches 30

II.4.1.b. Méthode globale 35

II.4.2. Modélisation des coefficients des échanges thermiques 38

II.4.2.a.Echanges radiatifs 38

II.4.2.b. Echanges convectifs 40

II.4.2.b.1. Transfert convectif dû au vent 00

II.4.2.b.2. Transferts convectifs dans le capteur 00

II.4.2.b.2.1. Entre l’absorbeur et la vitre 00

II.4.2.b.2.2. Dans la veine d’air mobile 00

II.4.3. Calcul des pertes thermiques «Qp» 43

II.4.3.a. Pertes à l’avant 44

II.4.3.b. Pertes à l’arrière «Ub» 45

II.4.3.c. Coefficient global des pertes thermiques 46

II.4.4. Rendement thermique du capteur solaire plan 47

II.4.5. Méthodologie de calcul des performances du capteur solaire plan à air 47

CHAPITREIII : Etude paramétrique et expérimentale des puits géothermiques

III.1.Introduction 48

III.2. Etude théorique 49

III3. Simulation du modèle obtenu 54


SOMMAIRE iv

III.3.1. L’analyse granulométrique du sol 54

III.3.2. La variation de la température du sol en fonction de la profondeur 55

III.4. La résolution numérique 56

III.5. Dispositif expérimental 59

III.5.1. La variation de la température moyenne et maximale du site de Biskra 00

III.5.2. Etude des échanges thermiques à l’intérieur du tube 00

III.5.2.a. Profil de vitesse 00

III.6. Résultats et discussions 65

III.7. Conclusion 69

CHAPITRE IV : Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

IV.1. Introduction 70

IV.2.Dispositif expérimentale 70

IV.3. La variation de l’irradiation 71

IV.4.Lavariation de la température de sortie du capteur plan 72


IV.5. La variation de la température de sortie du capteur avec et sans chicanes73
IV.6. La variation du rendement pour un capteur avec et sans chicane 73

IV.7. La configuration du capteur à air avec chicanes74

IV.5. Résultats et discussions 77

IV.5.1. Evolution de la température de l’air et celle de l’absorbeur pour différents débits et différentes
configurations 77

IV.5.2. L’impact de la variation du débit sur le rendement pour différentes configurations du capteur 77

IV.5.3.Evolution durendement enfonction duparamètre réduit pour différentesconfigurations du capteur


81

IV.5.4. Evolution du coefficient d’échange convectif en fonction de la longueur pour différentes


configurations du capteur 83

IV.5.6. Evolution du nombre de Nusselt en fonction du nombre de Reynolds pour différentes


configurations 87

IV.6. Conclusion 88

CHAPITRE V : Le stockage solaire thermique par puits géothermiques

V.1. Introduction 89
SOMMAIRE v

V.2. Le stockage saisonnier89


V.3. Différents types de stockage 89

V.3.1 Le stockage par chaleur sensible 90

V.3.2 Le stockage par chaleur latente 91

V.4.Stockage saisonnier de l’énergie solaire 91

V.4.1 La variation de la température du sol en fonction de la profondeur 92

V.5. Simulation du couplage du capteur à air avec le puits géothermique 92

V.5.1 Puits 93

V.5.2 Isolation 94

V.6. Caractéristiques d’un stockage saisonnier 95

V.6.1. Volume de stockage 95

V.6.2. Capacité de stockage 96

V.7. Résultats et interprétations 96

V.7.1. La variation de la température de sortie du capteur à air pour différentes températures


Ambiantes 96

V.7.2. La variation du gain en fonction de la température ambiante 97

V.7.3. La variation de la température de sortie du puits en U pour des profondeurs de forage


Différentes 97

V.7.4. La variation de la température moyenne du capteur à air en fonction de la profondeur


Du puits 98

V.7.5. La variation du gain d’énergie du capteur à air en fonction de la hauteur du puits 98

V.8. Conclusion 99

Conclusion générale 100

Références bibliographiques 102

Annexes 105
Liste des figures
Figure I.1 : Schéma d’un puits canadien09

Figure I.2 : Les différentes configurations du puits11

Figure II.1: Coupe d’un capteur solaire plan à eau.24

FigureII.2 : Schéma d’un capteur solaire plan sans vitrage24

Figure II.3: Schéma d’un capteur solaire plan avec vitrage25

Figure II.4 : Schéma d’un capteur solaire plan sous vide 28

Figure II.5 : Schéma des composants du capteur solaire plan à air 29

Figure II.6 : Schéma des composants du capteur solaire plan à air avec chicanes29

Figure II.7 : Configuration aérogel de silice 31

Figure II.8 : Configuration 1 32

Figure II.9 : Configuration 2 32

Figure II.10: Configuration 3 32

Figure II.11:Schéma d’un capteur solaire avec chicane 33

Figure III.1 : Les échanges thermiques entre le sol et l’environnement31

Figure III.2 : Domaine d’étude a l’intérieur du sol 36

FigureIII.3 : Distribution de la température en fonction de la profondeur 41

Figure III.4 : Variation de la température du sol en fonction de la profondeur et du temps 42

FigureIII.6 : Représentation graphique de T pour différentes positions y à t=0 heure (u=cste)

43

Figure III .7: Modélisation de l’échangeur 44

Figure III.8: Echange de chaleur entre le fluide et le sol 45

Figure III.9 : Tranchées pour installation de l’échangeur enterré air/sol 47

Figure III.10: Disposition des sondes le long de l’échangeur 48

Figure III.11 : Extracteur d’air 49


Figure III.12 : Sondes de mesure de la température de l’air en circulation à traversl’échangeur
et dans le sol49Figure III.16: Solarimètre pour mesurer le rayonnement solaire global 50

Figure III.17 : Variation de la température moyenne et maximale du site de Biskra 51

Figure III.18 : Estimation de la température à la condition aux limites51

FigureIII.19 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à une vitesse de 4.8 m/s52

FigureIII.20 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à une vitesse de 4.8m/s 52

Figure III.21 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à une vitesse de 5.5 m/s 53

Figure III.22: La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à un débit de Qv=100 m3/h 54

Figure III.23: La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur pour différent diamètres54

Figure III.24 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à un débit de Qv=200 m3/h 55

Figure III.25 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en fonction


de sa longueur à un débit de Qv=250 m3/h 55

FigureIV.1 : Schéma du modèle étudié 64

Figure IV.2 : Le dispositif expérimental.65


Figure IV.3. La variation de l’irradiation en fonction du temps66

Figure IV.4 : La variation de la température de sortie en fonction du temps67

Figure IV.5 :Variation de la température de sortie en fonction du temps avec et sans chicanes

Figure IV.6 :La variation du rendement en fonction du temps 68

FigureIV.7: La variation de la température de l'absorbeur et de l'air suivant le long du


capteur sans chicane (60 m3/h). 69
FigureIV.8 : La variation de la température de l’air et de l’absorbeur le long du capteur avec
chicanes sous l’absorbeur (60 m3/h).69

Figure IV.9 :Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le long du capteur avec


chicane sur la plaque inférieure (60 m3/h). 70

Figure IV.10 : Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le long du capteur sans


chicane (80 m3/h) 71

Figure IV.11 :Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le long du capteur avec


chicane sous l'absorbeur (80 m3/h) 71

Figure IV.12 : Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le long du capteur avec


chicane sur la plaque inférieure (80 m3/h) 72

FigureIV.13 : Evolution du rendement en fonction du débit pour différentes configurations

Figure IV.14:Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un capteur sans


chicane 72

Figure IV.15 : Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un capteur sans
chicane 75

Figure IV.16 : Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un capteur avec
chicane sur la plaque inférieure 77

Figure IV.17 : Evolution du coefficient d’échange convectif pour un débit de 40 m3/h en


fonction de la longueur 77

Figure IV.18 : Evolution du coefficient d’échange convectif en fonction de la longueur pour


un débit de 60 m3/h 78

Figure IV.19 : Evolution du coefficient d’échange convectif pour un débit de

80 m3/h en fonction de la longueur 79

Figure IV.20 : Nombre de Nusselt fonction du nombre de reynolds pour un capteur sans
chicane 79

Figure IV.21 :Evolution du nombre de Nusselt pour un capteur avec chicane sous
l’absorbeur.79
FigureIV.22 :Evolutiondu nombrede Nusselt en fonction de Reynolds pour un capteur avec
chicane sur la plaque inférieure.80

Figure V.1Consommation d’énergie, d’électricité et taux d’émissions81

Figure V.2 : Différents types de stockage inter saisonnier.83

FigureV.3 : Répartition de l’énergie solaire comme gain ou déficit au cours de l’année.84

Figure V.4 : La variation de la température du sol en fonction des différentes profondeurs.85

Figure V.5: Schéma du couplage capteur à air et puits géothermique 85

Figure V.6 : puits en U avec isolation 86.

Figure V.7: schéma représentatif de l’isolation.87

Figure V.8: La température de sortie du capteur à air fonction du temps pour différentes
températures ambiantes. 89

Figure V.9 : Le gain du capteur à air fonction du temps pour différentes températures
ambiantes. 89
Figure V.10 : La température de sortie du puits en U fonction du temps pour différentes
profondeurs. 90
FigureV.11: La température moyenne du capteur pour différentes profondeurs91
Liste des tableaux
Tableau II.1 : Les propriétés du vitrage 25

Tableau II.2 : Absorbeurs utilisés 26

Tableau II.3 : Classification des différents types de collecteurs 27

Tableau III.1 : Résultats de la granulométrie du sol considéré 41


Introduction générale

Le marché des climatiseurs traditionnels est en croissance constante en raison de


l’amélioration du niveau de vie des habitants d’une part et l’échauffement climatique d’autre
part. Cette croissance entraîne une augmentation de la consommation électrique, de
l’émission de CO2 et des CFC qui ont un impact négatif sur l’environnement et sur la santé
des occupants. Ceci représente un défi pour les chercheurs qui doivent répondre aux besoins
des occupants en cherchant des alternatives de rafraîchissement qui soient économiques et
écologiques.

Dans le domaine de la construction du bâtiment, deux stratégies doivent se compléter pour


répondre aux fortes exigences de la population : l’une s’appuie sur l’idée de limiter la
consommation d’énergie et réduire les émissions à effet de serre pour des raisons
environnementales et écologiques. La seconde s’intéresse beaucoup plus à des matériaux
sains, de qualité et qui n’affectent pas la santé des occupants.

Les bâtiments représentent l’un des secteurs les plus consommateurs d’énergie dans les
sociétés industrialisées. En Europe environ 40% de l’énergie primaire est consommée par les
bâtiments. [1] Qu’ils soient à usage commercial, industriel ou privé, ils utilisent de l’énergie
pour différentes applications comme le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, la
climatisation, l’éclairage et tous les équipements utilisant de l’électricité.

Pour des considérations économiques et environnementales, l’énergie géothermique et


l’énergie solaire se présentent de plus en plus comme des alternatives renouvelables face aux
autres formes d’énergie utilisées pour le chauffage et la climatisation des bâtiments.

Aujourd’hui, les systèmes géothermiques utilisant des échangeurs de chaleur sous forme de
réseaux de tuyauterie enfouis dans le sol gagnent en popularité auprès des propriétaires des
bâtiments résidentiels et commerciaux. L’utilisation du sol pour puiser, stocker ou évacuer de
l’énergie améliore grandement le rendement des équipements destinés au chauffage et à la
climatisation. [2]

Les systèmes géothermiques destinés au rafraichissement des locaux nécessitent des


échangeurs de chaleur géothermiques verticaux ou horizontaux en boucle fermée. Le principe
de fonctionnement de tel échangeur consiste dont la circulation du fluide frigorifique, il
échange de la chaleur avec le sol grâce à sa conductivité thermique. L’échangeur considéré est
placé sous terre à une profondeur allant de 2 à 3 m tout dépend de la nature du sol [3].

Le chauffage des locaux repose principalement sur l’une des applications des capteurs
solaires, le principe consiste dont la circulation ou le soufflage d’un fluide caloporteur chaud
(dans notre cas l’air) dans les pièces à chauffer pour atteindre la température souhaitée.

Notre travail qui consiste à chauffer et rafraichir un local se répartis en 5 chapitres :

Chapitre 1, consiste à citer, analyser et valoriser les travaux, les contributions qui ont conçus
optimiser et réaliser des installations qui permettent de rafraichir les locaux dont le but
d’appliquer ce type d’énergie renouvelable et propre : la géothermie, prouver sa faisabilité
dans le site de Biskra.

Chapitre 2 englobe les différentes notions sur l’application des capteurs solaires plans à air en
particulier, expose ainsi les bilans thermiques jusqu'à l’obtention de la relation du rendement
qui juge l’efficacité de n’importe quel capteur.

La simulation numérique qui était l’objet du 3eme chapitre, un modèle simplifié en langage
Fortran nous a permis de déterminer en premier lieu la température du sol en fonction de la
profondeur pour avoir la profondeur optimale et économique d’enfouissement de l’échangeur

Air /sol. En second lieu, l’objectif du chapitre était d’établir la distribution de la température
de l’air dans l’échangeur en variant les paramètres géométriques, de fonctionnement ou des
caractéristiques physiques de l’échangeur.

Le chapitre 4 s’est orienté vers l’apport des chicanes dans l’amélioration des performances
pour les capteurs solaires à air. Une étude expérimentale reposant sur la disposition d’une
plaque mince rectangulaire.

Dans le but de bénéficier de l’énergie solaire pendant l’hiver, un stockage par puits
géothermique a été proposé dans le chapitre 5, le système de stockage doit satisfaire aux
besoins de chauffage du milieu considéré.
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

I.1. Introduction

Les échangeurs air/sol dits puits provençaux (ou canadiens) sont des systèmes de
rafraîchissement des locaux. Le support de cette technique est un échangeur air/sol, La
température du sol influe principalement sur les performances d’un tel échangeur du fait
que le sol, à une certaine profondeur devient le facteur primordial pour les échanges
thermiques entre l’air qui circule à l’intérieur de l’échangeur et le milieu qui l’entoure.
Nous nous intéressons à l’étude du rafraîchissement de l'air par la géothermie en
particulier à travers la modélisation et l’expérimentation. Nous essayons d’évaluer les
performances d’un tel système, il s'agit de voir l'influence des propriétés du sol, du site et
de la nature du conduit sur l’évolution de la température de l’air le long de l’échangeur
enterré puis celle obtenue à la sortie qui pourra être exploitée. L’écart avec la température
extérieure détermine les possibilités offertes à la technique du rafraîchissement par la
géothermie pour être utilisée dans les sites de climats variés en Algérie.

I.2. Définition de l’échangeur air-sol

Les systèmes géothermiques e x p l o i t e n t les calories présentes sous terre en les


pompant soit à l'eau d’une nappe phréatique soit directement au sol. L'exploitation de
la chaleur du sol est ancienne. En effet, les premières traces remonteraient à 12000
ans au Japon où l’eau chaude naturelle des régions volcaniques servait déjà à cuire et
à se chauffer. Ces systèmes, dont la première application brevetée remonte à 1912
[4]. Ont commencé à se démocratiser dans les années 1970 avant de réellement gagner
les marchés dans les années 80.

La recherche sur les échangeurs air-sol semble avoir démarré après le pic pétrolier
de 1979 et s’être arrêtée temporairement après le contre-choc de 1985 [4]. Ce n'est que
depuis 1995 que quelques chercheurs ont repris des études sur les questions des
performances des échangeurs air-sol, de leur comportement thermique et de leur
intégration au bâtiment comme système de pré-conditionnement de l'air. Une analyse
des différentes approches rencontrées dans la littérature permet d’identifier les différentes
hypothèses et simplifications, ainsi que les outils de représentation mathématique
employés qui dépendent des objectifs du modèle. Cette analyse constitue une intéressante
base de travail préalable à la conception d’un modèle.

En fonction des conditions atmosphériques, de l'heure, du jour et de la saison, l'air


extérieur subit de fortes variations de température et d'hygrométrie. À l’opposé, le sol, à

8
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

quelques mètres sous sa surface, présente une température peu variable en raison de sa
grande inertie thermique. L’échangeur air-sol — appelé aussi puits canadien ou puits
provençal, tire partie de cette grande inertie en mettant en contact thermique l’air extérieur
avec le sol. Sa finalité première est le pré- conditionnement thermique et
hygrométrique de l'air de ventilation des bâtiments.

Figure .I.1 : Schéma d’un puits canadien [5]

Ce type d’équipement n’est pas adapté à tous les bâtiments. En effet, sa construction
nécessite la réalisation de tranchées relativement profondes (de 1 à plusieurs mètres) et un
espace au sol relativement important est requis. Il semble donc plus adapté aux bâtiments
construits en zone ouverte (quartier pavillonnaire, zone d’activité) qu’à ceux situés en
zone urbaine dense. Des bâtiments de toute taille peuvent en être équipés, depuis les
maisons individuelles jusqu’aux logements collectifs et aux bâtiments de bureaux
(plusieurs réalisations en Allemagne) [6]. Du point de vue technique et économique, il
est préférable d’implanter l’échangeur au moment de la réalisation du gros œuvre, plutôt
qu’après la mise en service du bâtiment.

I.3. Recommandation des échangeurs enterrés

Il n’existe pas réellement de modèle de puits canadiens, toutefois il est possible de


souligner des points qui semblent incontournables.

I.3.1. Prise d’air neuf

Tous les puits canadiens possèdent une prise d’air neuf. Elle peut être en colonne
extérieure circulaire ou cubique et placée en façade du bâtiment ou à distance lorsque le
9
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

terrain le permet. Ses dimensions sont généralement les mêmes que celles des conduits
auxquels elle est reliée de manière à ne pas occasionner de variations de vitesse et de
pertes de charge. Elle peut être à une ou plusieurs directions en fonction des éventuelles
sources de pollution environnantes. Elle est souvent pourvue d’un chapeau et d’ailettes
empêchant l’eau de pluie de pénétrer dans le puits.

La prise d’air est généralement placée légèrement en hauteur de manière à éviter les
poussières elle est fixée dans le sol par un socle en béton.

Plusieurs matériaux sont utilisés pour les prises d’air :

• L’acier inoxydable, l’acier galvanisé ou le béton pour le tertiaire.


• L’acier inoxydable, l’acier galvanisé ou le béton, le polyéthylène, le
polypropylène ou le PVC pour le résidentiel individuel.

La prise d’air est équipée d’une grille à maille fine dans le cas des puits collectifs ou
tertiaires et d’une grille à maille large dans le cas du résidentiel, ses mailles sont en acier
ou en plastique de sorte à protéger le puits des intrusions d’animaux, de feuilles et de
branches.

I.3.2. L’échangeur géothermique

Il est constitué d’un ou de plusieurs tubes assurant à la fois la canalisation du flux


d’air et les échanges thermiques entre l’air et le sol.

Les principales caractéristiques des échangeurs sont leurs dimensions (diamètre,


longueur) et leur matériau. Le choix du matériau varie en fonction des contraintes
mécaniques, des dimensions et des performances thermiques recherchées.

L’échangeur est généralement enterré entre 4 et 6m pour le tertiaire et entre 1à 2 m


pour le résidentiel individuel. Il est assez éloigné de la dalle des bâtiments pour éviter
toute fuite de chaleur de celle-ci vers le puits. Une pente régulière de 2 à 3 % est mise en
place afin d’évacuer les éventuelles condensats. Un échangeur occupe de l’espace, sa
configuration à une influence importante sur les pertes de charge. Pour cela la meilleure
configuration doit satisfaire le compromis entre les possibilités offertes par le terrain et
les pertes de charge. La figure II représente les différentes configurations fréquemment
utilisées pour le puits

10
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

Figure I.2 : Les différentes configurations du puits

Pour le cas d’une configuration en boucle de Tichelmann ou en méandres (les


configurations les plus répondus), il faut prêter attention à la distance entre les tubes pour
les échanges thermiques entre le sol et chacun des tubes ne soit pas perturbés.

I.3.3. Système d’évacuation des condensats :

L’air chaud et humide provenant de l’extérieur se refroidisse au contact des parois


froides du puits canadien peut engendrer un phénomène de condensation dans les conduits
[7]. Il existe trois possibilités pour évacuer les condensats :

- Dans le cas ou le bâtiment possède un sous-sol, alors le point bas de l’échangeur


thermique peut être situé à ce niveau. Les condensats sont récupérés grâce à la pente des
conduits de 2 à 3%.
- Si le sol est perméable et que la topographie le permet, un puits d’infiltration peut être
placé au niveau du point bas de l’installation.
- Si la nature du sol ne permet pas l’infiltration ou s’il ya un risque de remontée d’eau
dans le puits, l’installation d’une fosse en point bas d’une installation équipée d’une
pompe peut être envisagée.

I.3.4 Le ventilateur

Le système du puits canadien nécessite un couplage avec une ventilation mécanique


suffisante pour luter contre les pertes de charge causées par le passage de l’air dans
l’échangeur. Le ventilateur peut être équipé d’un régulateur, un thermostat placé à

11
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

l’extérieur pour favoriser le passage de l’air par le puits ou par le by- pass en fonction de
la température extérieure, le ventilateur peut être placé en entrée ou en sortie du puits.

I.4. Impact du puits canadien sur la qualité de l’air intérieur

Plusieurs dégradations peuvent être misent en jeu, on peut citer :

I.4.1. Les dégradations dues à des agents physiques

L’humidité due aux puits noyés ou inondés, le phénomène de stagnation des


condensats et les concentrations du radon dans le sol viennent tout simplement du fait
que l’air circule dans un conduit enterré et que l’étanchéité puisse ne pas être toujours
parfaitement garantie.

I.4.2 Les dégradations dues aux agents chimiques

Les polluants chimiques sont rarement mentionnés dans les documents relatifs aux
puits canadiens. Il est simplement conseillé d’éloigner la prise d’air de toutes sources de
pollution potentielles : les axes routiers, les zones de stationnement, les zones de stockage
des déchets, les rejets des bâtiments (chauffages, air vicié).

I.4.3 Les dégradations dues à des agents biologiques

La concentration en microorganismes dans l’air intérieur est plus faible que celle de
l’air extérieur mais qu’elle varie fortement en fonction des saisons [4].

Généralement, les concentrations de spores, champignons et bactéries sont plus faibles


dans les conduits des puits que dans l’air avec de fortes variations en fonction des saisons.

I.5. Les conditions de présence des agents de dégradation de la qualité de l’air


intérieur

Les agents qu’ils soient physiques, chimiques ou d’origine biologique pénètrent


dans le puits en fonction de leurs tailles, leurs propriétés physico-chimiques et de l’état du
puits.

I.5.1 Les agents provenant de l’air extérieur

Ils peuvent pénétrer dans le puits à travers la prise d’air.

12
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

I.5.1.a. Les gaz

Les gaz passent dans les conduits au même temps que l’air. Ils peuvent donc passer
par l’orifice de la prise d’air ou par les ouvertures ; fissures, espaces dus à une mauvaise
mise en œuvre.

I.5.1.b. Les liquides

L’eau est le principal liquide susceptible de pénétrer, elle peut passer par l’orifice de
la prise d’air si celui-ci n’est pas protégé par un chapeau ou également par des ouvertures
résultat de mauvaise mise en ouvre.

I.5.1.c. Les aérosols

Les aérosols sont de petites gouttelettes en suspension dans l’air. Elles peuvent
pénétrer dans le puits canadien par l’orifice de la prise d’air, fissures…

I.5.1.d. Les solides

Les solides pénètrent de la même façon que les liquides et les aérosols.

I.5.2. Les agents provenant du sol


1.5.2.a. Les gaz

Des gaz naturels ou d’origine anthropique peuvent pénétrer dans le puits canadien.
Ils peuvent diffuser à travers la porosité du matériau, passé par les ouvertures, les
fissures….

I.5.2.b. Les liquides

Le seul liquide naturel présent dans le sol est l’eau, par contre d’autres agents dus à
des pollutions peuvent être présents, le plus probable sera les polluants peu ou non
solubles résultant d’une pollution.

I.5.2.c. Les êtres vivants

Plusieurs plantes et animaux vivent dans le sol et peuvent endommager des conduits
enterrés. Dans le cas des plantes, il s’agit surtout des racines des arbres qui peuvent
déplacer les conduits, pour les animaux c’est surtout les rongeurs qui sont à craindre car
ils peuvent perforer certains matériaux.

13
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

I.6. Les impacts de la conception, du dimensionnements, de la mise en œuvre et de


l’entretien sur la qualité de l’air intérieur :

Les experts proposent plusieurs conseils pour la réalisation des puits canadiens, ses
conseils sont en lien direct avec la qualité de l’air. La plupart de ces conseils sont tirés de
l’expérimentation.

I.6.a. L’impact de la conception

La prise d’air doit être éloignée des sources de pollution potentielle, elle doit être
équipée d’un chapeau empêchant la pluie de pénétrer dans le puits, d’une grille et d’un
filtre retenant les poussières et les pollens.

Les conduits doivent être enterrés entre 1 et 2m pour les puits individuels et entre 4
et 6m pour les puits de grandes dimensions. Les conduits doivent être d’une grande
résistance et rigidité, montés sur une pente d’au moins 2 à 3% avec un système de
récupération de condensats obligatoire [8].

I.6.b. Le dimensionnement (les détails seront présentés dans le chapitre 3)

I.6.c. La mise en œuvre

 Il faut mettre en œuvre le puits canadien en même temps que le bâtiment.


 Il faut sécuriser le chantier et la tranchée.
 Il faut protéger les conduits.

I.6.d. L'entretien

 Le nettoyage et le remplacement régulier des filtres en entrée, tous les 4 mois


environ.
 Le nettoyage du puits tous les 2 ou 5 ans.
 L’entretien régulier du ventilateur.

I.7. État de l’art sur les différents modèles d’échangeurs air-sol

Les travaux de thèse de P. Hollmuller [9] constituent une étude de modélisation


théorique et analytique approfondie. E n s'appuyant sur de nombreuses mesures in-situ,
l'auteur y établit des règles simples pour le dimensionnement des échangeurs air-sol. La
dynamique de l’échange et l’influence des différentes caractéristiques physiques du sol et
de l’air sur cet échange sont étudiées dans un cas idéal (un seul tube enfoui dans le sol).
Après un dimensionnement du problème, l’étude a aboutit à des solutions analytiques

14
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

complètes permettant de simuler les échanges de chaleurs intervenant entre un tube et


le sol qui l'entoure. La dynamique du stockage thermique réalisé dans le sol est analysée :
l’échangeur est considéré comme un filtre intervenant sur le signal thermique constitué
par la température de l’air entrant. L’auteur analyse les capacités d’amortissement et de
déphasage du signal en fonction de la fréquence de variation de ce dernier. Pour
caractériser le phénomène, il utilise la notion de profondeur de pénétration, représentant
l'épaisseur de sol où la température est fortement influencée par une variation de
température de l'air circulant dans le tube.

Il faut noter que les transferts de chaleur par migration d'eau dans le sol, les
transferts par conduction dans la direction de la longueur, l'effet de l'interposition de la
paroi du tube entre l'air et le sol ont été négligés dans cette étude. Néanmoins, les
échanges thermiques latents (évaporation ou condensation d'eau) ont été intégrés au
modèle numérique mis en œuvre avec le logiciel TRNSYS. Ce modèle comporte 2095
mailles, pour un échangeur composé de 14 tubes placés sur trois niveaux de profondeur
différents ; la définition du maillage est directement liée à la structure de l’échangeur
modélisé.

Mihalakakou et al [10] étudiaient numériquement l’influence de la longueur du tube,


le rayon du tube, la vitesse du débit de l’air et la profondeur du tube. Les résultats ont
montrés qu’avec un échangeur de 30 m de long, 125mm de diamètre, et une vitesse de
l’air de 8m/s la température de l’air peut augmenter de [2.1, 7.9] °c, ses valeurs
augmentent par 1°c pour chaque mettre de profondeur et de 0.5 à 0.9 pour chaque 20 m de
long.

Mihalakakou et al [11].ont présenté un modèle complet pour la prédiction de la


variation journalière et annuelle de température de la surface du sol. Le modèle appliquait
une équation différentielle transitoire de la conduction et l’équation de l’énergie pour
prédire la température de la surface du sol. L’équation de l’énergie tenait en compte
l’énergie convective échangée entre l’air et le sol, les radiations solaires absorbées par la
surface du sol, la chaleur latente due à l’évaporation à la surface du sol.

Jacovides et al [12] ont conçut un modèle pour les systèmes des échangeurs enterrés
sous TRNSYS, l’objectif était de modéliser le transfert de chaleur latent entre l’air et le
tube enterré sous les fondations d’un bâtiment d’une part, la teneur en humidité de l’air
circulant dans le tube ainsi que la migration de l’humidité dans le sol. La validation des

15
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

résultats était limitée à cause de l’absence des valeurs mesurées de l’humidité relative.

Kumar et al [13] traitaient la modélisation des échangeurs air sol pour des
applications agriculturales en Inde. Le modèle prenait en compte les variations de
l’humidité de l’air circulant, de la stratification thermique naturelle du sol, du transfert de
chaleur sensible et latent et des conditions de la surface du sol. L’application du modèle
est pour le chauffage et le refroidissement.

De Paepe et al [14] utilisaient une méthode analytique pour voir l’influence des
paramètres de conception de l’échangeur sur les performances thermo hydrauliques et de
créer une simple méthode graphique de conception dans le but de déterminer les
dimensions de l’échangeur air/sol de telle façon à réaliser un compromis entre son
efficacité et les pertes de charges. L’étude prenait en considération le débit de masse de
l’air, la température d’entrée, la température de sortie désirée, la température du sol ainsi
que les paramètres géométriques.

I.8. Les principaux paramètres du dimensionnement :

L'analyse de la littérature consultée a permis d’identifier les paramètres influant sur


le comportement thermique de l’échangeur air-sol et d’en distinguer les plus
prépondérants. Ces paramètres sont à considérer pour le dimensionnement d'un
échangeur air-sol, et par conséquent pour sa modélisation.

I.8.1. Le débit d’air total

Le débit total de l’air circulant dans l’échangeur doit assurer l’ensemble des besoins de
renouvellement d'air des pièces à ventiler. Le régime de ventilation peut varier selon le
mode de fonctionnement (réduit en préchauffage, plus élevé en rafraîchissement). La
détermination du débit d’air total maximal constitue le premier paramètre de
dimensionnement de l’échangeur.

I.8.2. Le nombre et le diamètre des tubes

Le nombre et le diamètre des tubes définissent la section totale de tubes par laquelle
va circulé l’air. Ils influent à la fois sur la vitesse d’écoulement de l’air et sur la surface de
contact entre l’air et le sol. Ces paramètres sont ajustés en fonction du débit nominal de
ventilation.
16
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

En pratique, pour l’installation domestique, le diamètre utilisé se situe entre 16 cm et


20 cm, mais il peut être bien supérieur sur des installations de grande taille [4]. Le
nombre de tubes est conditionné par l’espace disponible pour l’installation de l’échangeur.

I.8.3. La vitesse de l’air dans les tubes

La vitesse de l’air ne constitue pas un paramètre indépendant, puisqu’elle


découle directement du choix des trois paramètres précédents. Néanmoins, elle impose le
type d’écoulement (laminaire, turbulent) et influe donc non seulement sur la valeur du
coefficient d’échange convectif entre l’air et les tubes, mais aussi sur les pertes de
charges mécaniques qui doivent être compensées par le ventilateur. Afin de limiter les
pertes de charge, cette vitesse est le plus souvent maintenue de 3 à 4 m/s.

I.8.4. La longueur des tubes

La longueur des tubes détermine la surface d’échange et le temps de séjour de l’air


dans les tubes. En première approximation, le profil de température de l’air dans les tubes
est asymptotique. Ainsi, au-delà d’une certaine longueur, le rallongement des tubes
n’apporte aucune amélioration de l’échange. Il existe donc une longueur optimale de
l’échangeur, liée à la longueur caractéristique de l’échange thermique, l, qui peut être
obtenue en confrontant le surcoût économique de l’échangeur (constant avec la longueur)
à l’économie d’énergie apportée par l’allongement des tubes. Par conséquent, il est
préférable d'employer plusieurs tubes de longueur raisonnable (20 m à 40 m) plutôt qu'un
ou deux tubes beaucoup plus longs [15].

P. Hollmuller fournissait des règles de dimensionnement simples permettant


d’ajuster les quatre paramètres précédents en fonction du débit total de ventilation [9].

I.8.5. La distance entre les tubes

Les fonctions de stockage et d'amortisseur thermique du sol sont assurées par le


volume du sol situé tout autour de chaque canalisation. L'épaisseur de sol concernée est
proportionnelle à la profondeur de pénétration du signal thermique, qui dépend de
la période de variation des phénomènes mis en jeu [16] Ainsi, si la distance entre deux

17
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

tubes est du même ordre de grandeur ou inférieure à la profondeur de pénétration, la


température de la portion de sol située entre ces tubes est influencée simultanément par
ces deux tubes, ce qui réduit localement la capacité de stockage du sol.

L’influence de la distance entre les tubes sur les performances de l’échangeur


est peu abordée dans la littérature. Pourtant, il semble important d'assurer une
distance minimale afin de limiter l’interaction entre deux tubes adjacents et d’optimiser
ainsi l’exploitation de l’inertie du sol. D’après P. Hollmuller une distance de 40 cm sera
suffisante pour maintenir l'effet de stockage thermique pour des variations journalières.
Par contre, un stockage thermique saisonnier nécessiterait un espacement de l'ordre de 3
m, qui n'est généralement pas envisageable en pratique.

I.8.6. La profondeur d'enfouissement des tubes

Pour un échangeur air-sol, le sol joue le rôle d’isolant et de tampon thermique entre
l’atmosphère et les canalisations enterrées. La profondeur d'enfouissement influe sur la
qualité de cette isolation. P. Hollmuller [9] montre que les variations de température de
l'air extérieur sont d'autant plus amorties et déphasées par le sol que la profondeur est
grande. Au-delà d'une dizaine de mètres sous la surface du sol, la température du sol ne
dépend quasiment plus des conditions atmosphériques.

Pour tirer partie du déphasage journalier, une profondeur de 40 cm est suffisante,


tandis que pour un déphasage saisonnier, la profondeur minimale d'enfouissement
requise est de 2 m. Au-delà, l'augmentation de la profondeur accroît les contraintes
réglementaires (sécurisation du chantier) et les coûts de réalisation bien plus rapidement
que l'économie d’énergie marginale apportée [17].

I.8.7. La nature du sol et son taux d'humidité

La capacité calorifique et la conductivité du sol ont une influence importante sur


l'efficacité du système. Elles dépendent de la composition du sol mais aussi de son
taux d'humidité. La capacité thermique du sol correspond à la moyenne des capacités
calorifiques de ses différents constituants : minéraux, matières organiques, air et eau.
L’eau possède une capacité et une conductivité thermiques supérieures à celles des autres
constituants du sol. Ainsi, un sol humide emmagasine mieux la chaleur qu’un sol sec et

18
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

transmet plus facilement de la chaleur à l'air dans les canalisations de l’échangeur. Cet
effet est mis à profit pour augmenter temporairement la performance des échangeurs
thermiques air-sol en humidifiant le sol par arrosage.

I.8.8. La rugosité intérieure des tubes

La rugosité intérieure des tubes favorise le transfert thermique par convection en


créant de la turbulence, cependant elle favorise aussi les pertes de charges hydrauliques le
long de chaque tube. Des pertes de charge élevées sont indésirables car elles entraînent un
surdimensionnement des systèmes de ventilation et des pertes énergétiques
supplémentaires. De plus, les irrégularités de l’intérieur des tubes favorisent la stagnation
d'eau condensée, ce qui peut dégrader à terme la qualité de l’air ventilé (développement de
micro-organismes). L'intérieur des tubes doit donc être le plus lisse possible. Ainsi, une
légère pente de l'ensemble des tubes permet l’évacuation de l'eau condensée sans
intervention extérieure.

I.8.9. La nature des tubes

La chaleur massique et la conductivité thermique du matériau constitutif des tubes


sont généralement négligées dans les modèles consultés. En effet, la faible épaisseur des
canalisations réduit fortement la capacité et la résistance thermique globale des tubes, qui
influent alors très peu sur le comportement thermique de l’échangeur.

I.8.10. La géométrie de l'échangeur

L'échangeur est généralement constitué d'un ou plusieurs tubes disposés


parallèlement, horizontalement et regroupés en entrée et en sortie par des collecteurs Les
coudes et les bifurcations du réseau enterré induisent des pertes de charges hydrauliques
supplémentaires à éviter. Une disposition verticale pourrait tirer profit de la meilleure
stabilité de la température du sol à plusieurs mètres sous sa surface, mais les contraintes
techniques et économiques d’un tel dispositif semblent disproportionnées vis-à-vis du gain
de performance apporté.

I.8.11. Le rayonnement solaire

Le rayonnement solaire capté à la surface du sol chauffe ce dernier en surface. Pour


les modèles faisant intervenir un calcul de la température du sol, le bilan thermique réalisé

19
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

à la surface du sol doit inclure les échanges radiatifs. En effet, il s'agit d'un apport
énergétique majeur dont l’influence sur la température du sol est significative, surtout à
faible profondeur. Les modèles ne prenant pas en compte le rayonnement solaire
fournissent des résultats dont l’erreur sur l’évaluation de la température du sol
peut atteindre plusieurs degrés.

I.8.12. Influence de la présence d’un bâtiment proche

L’échangeur air-sol est toujours implanté à proximité d’un bâtiment, voire sous sa
dalle. Or, un bâtiment peut échanger de la chaleur avec le sol et entraîner une
perturbation locale de la température du sol. Cette interaction a une influence sur les
performances globales de l’échangeur air-sol d’autant plus importante que l’influence du
bâtiment sur l’échangeur est forte [18].

I.8.13. Influence de la présence d’une nappe phréatique proche

L’échangeur air-sol peut être implanté à proximité ou au milieu d’une nappe


phréatique ce qui ajoute une forte contrainte d’étanchéité aux tubes. Celle-ci modifie
localement les propriétés du sol (taux d’humidité) et constitue, lorsqu’elle est circulante,
une source de température stable. La température du sol est alors influencée par sa
présence.

I.8.14. L’humidité de l’air

Les taux d’hygrométrie de l’air extérieur et de l’air extrait ne sont pris en compte
que par les modèles intégrant les échanges latents [19] En effet, pour les climats tempérés,
les phénomènes de condensation et l’évaporation de l’eau à l’intérieur des tubes ne se
produisent que de manière épisodique (après un orage). Sur une année, ces
phénomènes sont donc peu fréquents et leur influence sur le comportement de
l’échangeur reste très limitée dans le temps. Sous d’autres climats, ces échanges peuvent
être importants. Par exemple, en climat tropical humide, un puits canadien implanté à 3
m de profondeur permet d’abaisser la température de 6 °C et de déshumidifier
sensiblement l’air intérieur, ce qui participe aussi à l’amélioration du confort thermique.

20
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

I.9. Modélisation de l’échangeur air-sol

Comme tout échangeur thermique, l’échangeur air-sol met en contact thermique


deux sources de températures différentes. Dans le cas de l’échangeur air-sol, l’une de ces
sources est l’air qui circule dans les tubes et l’autre est le sol placé au contact des tubes.
Durant la saison chaude, la source chaude est l’air et la source froide le sol. Ceci s’inverse
durant la saison froide. La température de l’air dans les tubes et la température du sol
au contact des tubes constituent donc les deux variables d’entrée de l’échangeur. Pour
un échangeur fluide-fluide, conduction et convection interviennent simultanément et
localement entre deux entrées et deux sorties de fluide. Par contre, ici le sol est immobile
et toute sa masse située au voisinage des tubes participe à l’échange par conduction. La
température du sol au contact des tubes évolue donc au cours de l’échange
thermique. L’expression « au voisinage » rappelle que l’énergie reçue ou cédée par
le sol est transmise jusqu’à une distance indéterminée des tubes au-delà de laquelle,
la température du sol n’est plus influencée par l’échangeur, c’est la température du sol
non-perturbé.

Dans le cadre du présent modèle, l’échangeur est représenté par un tube en U. à la


surface de l’échangeur, la température du sol non perturbé est imposée, constituant ainsi
avec la température de l’air en entrée d’échangeur, une condition aux limites.

La température de l’air en entrée d’échangeur correspond à la température de l’air


extérieur. Elle est facilement mesurable ou accessible à partir de bases de données
météorologiques horaires. Par contre, la température du sol non perturbé ne peut être
connue sans l’usage d’un dispositif de mesure difficile à mettre en œuvre (sonde
thermique placée à la profondeur d’enfouissement des tubes). Il n’existe aucune base de
données à même de fournir cette température, c’est pourquoi une modélisation est
nécessaire.

Ainsi, la modélisation de l’échangeur air-sol passe par la réalisation de deux


modèles distincts:

- Un modèle thermique de sol, capable de calculer, à tout instant et en tout point, la


température du sol non perturbé ;

- Un modèle thermique d’échangeur air-sol, calculant la température de l’air en

21
Chapitre I Etat de l’art sur le rafraichissement par géothermie

sortie d’échangeur en fonction de la température de l’air en entrée d’échangeur et de la


température du sol non perturbé calculée en limite du volume de sol modélisé par le
modèle thermique de sol.

22
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.1. Introduction

Les capteurs solaires thermiques constituent le cœur des installations destinées à


transformer l’énergie transmise par le soleil en chaleur. Le rayonnement solaire est absorbé
par une surface noire, parcourue par un fluide caloporteur qui extrait l’énergie thermique et
assure son transfert vers son milieu d’utilisation ou de stockage.
Dès que l'énergie du soleil rencontre de la matière, une partie de son énergie se
transforme en chaleur ; c'est la conversion thermique. Les capteurs solaires thermiques
convertissent la lumière (ondes électromagnétiques) émise par le soleil en chaleur, cette
chaleur est transmise à un fluide « caloporteur ». Sans concentration du rayonnement solaire,
le flux d’énergie tombant sur une surface située au niveau de la mer ne peut guère dépasser 1
KW/m2 [21]

II.2. Principe de la conversion solaire thermique

Les systèmes de conversion d'énergie solaire thermique sont de divers types. Un


capteur solaire n’est autre qu’un échangeur de chaleur qui, par sa surface noire (absorbeur)
transforme le rayonnement solaire en chaleur et le transmet au fluide caloporteur (air ou eau).

Le principe de la conversion du rayonnement solaire en énergie thermique est basé sur


la paroi absorbante qui s’échauffe sous l’effet de l’absorption du rayonnement solaire
incident, et l’effet de serre qui consiste à accumuler la chaleur dans un capteur pour la
transférer directement ou par l’intermédiaire d’un fluide

La capacité de transformation de l’irradiation solaire en chaleur d’une installation


dépend du besoin et de l’application, on peut classifier les systèmes solaires selon la
température :

• Basse et moyenne température (≤100°C)


 Chauffage central.
 Eau chaude sanitaire.
 Réfrigération.
 Dessalement de l’eau de mer.
 Séchage des fruits, des légumes, ….etc.

• Haute température (>100°C)


 Procédés thermiques, Stérilisation.

23
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.3. Les collecteurs plans

Ce sont les plus simples et les moins coûteux, mais moins efficaces que les
concentrateurs. Les collecteurs plans peuvent prendre des formes et des dispositions
variées, de façon à optimiser la quantité interceptée de rayonnement.

La plupart des capteurs sont munis d’une couverture transparente qui laisse passer la
plus grande partie du rayonnement solaire et évite le refroidissement de l’absorbeur. Les
échanges par convection entre celui-ci et la couverture transparente sont réduits, de même que
l’émission du rayonnement infrarouge de l’absorbeur. C’est le principe de « l’effet de serre ».
Une isolation thermique est disposée à l’arrière et sur la périphérie du capteur pour
limiter les déperditions par conduction.

De tells collecteurs peuvent chauffer un fluide entre 40 et 100°C. L’énergie thermique


collectée est adaptée au chauffage des locaux par la production d'eau chaude sanitaire et au
séchage de différents produits.
Les collecteurs plans sont fixes et ne posent pas de problèmes mécaniques. On peut
facilement les intégrer aux murs et aux toits des bâtiments.

II.3.1. Principaux éléments constituants d’un capteur plan à eau :


La figure (II.1) représente une coupe d’un capteur solaire plan à eau avec ses
principaux constituants.

Figure II.1. : Coupe d’un capteur solaire plan à eau.

II.3.1.a. Le vitrage
Une vitre trempée et avec une grande transmission lumineuse, optimise les rendements
solaires et résiste aux intempéries.

24
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.3.1.b. L’absorbeur
C’est une feuille métallique noire qui capte la chaleur du rayonnement solaire, en
assurant deux fonctions:

• Absorber la plus grande partie du rayonnement solaire possible.


• Transmettre la chaleur produite vers le fluide caloporteur avec un minimum de
pertes. Les absorbeurs les plus couramment utilisés sont regroupés dans le tableau suivant :

Tableau II.1 : Absorbeurs utilisés [26]

II.3.1.c. Passage du fluide caloporteur

C’est un canal contenant un fluide caloporteur (eau, air) qui permet d’absorber et de
transporter la chaleur de la plaque absorbante.

II.3.1d. Isolant thermique


L’isolation arrière empêche les déperditions ; elle est composée d’une plaque
d’aluminium de surface très lisse (parfois elle n’est pas utilisée) et d’une couche de
polystyrène (de 20 à 80 mm d’épaisseur).

II.3.1. e. Le coffret support du capteur

Il assure la protection à l’arrière du capteur et participe à sa rigidité.

25
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

On peut distinguer deux grands principes de construction :


- les coffres monoblocs dont la géométrie assure la tenue mécanique de l’ensemble du
capteur ;
- les ensembles constitués de profilés périphériques (souvent en aluminium) sur lesquels
est fixée une protection (feuille de métal ou de matière plastique) qui assure l’étanchéité
arrière.

II.3.2. Principe de classification des capteurs solaires :


Les collecteurs solaires thermiques sont les composants les plus importants dans
n’importe quel système solaire. Principalement nous avons deux types de collecteurs :
Les collecteurs non concentrateurs (stationnaires) et les collecteurs concentrateurs [27]

Intervalle de
Type Taux de
Type température
d’absorbeur concentration
(°c)
Collecteur plat Plat 1 30-80
Stationnaire Collecteur évacué Plat 1 50-200
Collecteur parabolique tubulaire 1-5 60-240
Réflecteur linéaire
5-15 60-300
Capteur cylindro- Tubulaire
Localisation à 10-40 60-250
parabolique Tubulaire
simple axe 15-45 60-300
Capteur cylindro – Tubulaire
10-50 60-300
cylindrique
Réflecteur parabolique
Localisation à Point 100-1000 100-500
Collecteur de champs
double axe Point 100-1500 150-2000
héliostat
Tableau II.2 : Classification des différents types de collecteurs

Une classification de capteurs peut être basée sur la concentration ou non de l’énergie
lumineuse, comme elle peut être basé sur la nature du fluide caloporteur.
II.3.2.a. Capteurs solaires plans sans vitrages

Les capteurs plans sans vitrage sont fabriqués en matière plastique noire qui a été
stabilisé afin de résister aux rayons ultra violets. Comme ces capteurs ne possèdent pas de
vitrage, une grande partie de l'énergie solaire est absorbée puis perdue au milieu ambiant.

26
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

Figure II.2 : Schéma d’un capteur solaire plan sans vitrage

II.3.2.b. Capteurs à plaque perforée sans vitrage

Ce type de capteur est muni de nombreux petits trous espacés de 2 à 4 cm. L’air
traverse les trous dans le capteur avant qu’il soit orienté vers l'utilisation. Ce capteur
fonctionne à des températures proches de celles de l’extérieure. L'application la plus courante
pour ce capteur est le chauffage de l'air de ventilation des bâtiments et le séchage.

II.3.2.c Capteurs plans avec vitrage

Les capteurs munis d’une couverture transparente, souvent appelés « capteurs vitrés » et
sont les plus utilisés car ils correspondent au domaine d’application le plus courant : le
chauffage de l’eau sanitaire. La température d’utilisation est en général inférieure à 70 °C.
Plus rarement, certains d’entre eux, munis d’une couverture transparente de type « double
vitrage », permettent d’atteindre des températures de fonctionnement de l’ordre de 100 °C

Figure II.3 : Schéma d’un capteur solaire plan avec vitrage

27
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.3.2.d. Capteurs solaires à concentration


Ces capteurs utilisent des réflecteurs pour concentrer les rayons du soleil sur
l'absorbeur. Cela permet de diminuer la taille de l'absorbeur, ce qui réduit les pertes de
chaleur et augmente son efficacité, mais ils sont plus complexes et plus couteux,
Ce type de capteur est utilisé pour des applications à hautes températures, telles que la
production de vapeur afin de produire l’électricité. Ces capteurs ont un meilleur rendement
dans des climats ou le ciel est souvent dégagé.

II.3.2.e. Capteurs sous vide


Les capteurs sous vide sont parmi les plus efficaces et parmi les plus couteux des
capteurs solaires. Ces capteurs conviennent mieux à des applications à moyennes
températures.
Les capteurs sous vide possèdent un absorbeur sélectif pour récupérer les rayons du
soleil qui se situe dans le tube sous vide. Ils perdent peu de chaleur même dans les régions
froides.

Figure II.4 : Schéma d’un capteur solaire plan sous vide [35]

28
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

II.4. Le capteur plan à air (Cas étudié)

Le système solaire étudié est un collecteur plan à air à simple passe entre l’absorbeur et
la plaque d’aluminium placée sur l’isolant dans le but. Ce type d'insolateur permet d’obtenir
des températures moyennes suffisantes pour une application de chauffage du bâtiment.

Vitrage

Fluide
caloporteur

Absorbeur

Insolant : - Polystyrène ou Coffret


Laine de verre

Figure II.5 : Schéma des composants du capteur solaire plan à air


Vitrage Absorbeur

Chicanes
Fluide

Caloporteur

Plaque métallique

(Aluminium) isolante

Insolant : - Polystyrène ou Coffret


laine de verre

Figure II.6 : Schéma des composants du capteur solaire plan à air avec chicanes

29
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

Pour établir le bilan thermique d'un capteur plan, on admet que l'énergie incidente reçue

par l'absorbeur (corps noir) et par la suite absorbée par celui-ci, sera transmise au fluide

caloporteur. On défini donc pour un tel corps (noir) trois facteurs ; le facteur de réflexion (ρ),

le facteur d'absorption (α) et le facteur de transmission (τ).

Pour un corps noir (α=1, ρ=0 et τ=0 ), absorbant tous les rayonnements qui lui

proviennent, aucune énergie n'est donc réfléchie ni transmise et comme ce corps absorbe tout

le rayonnement, il s'échauffe et se comporte comme une source qui émet la plus grande

énergie de tous les corps pour chaque température et pour chaque longueur d'onde.

Le capteur est le siège de déperditions thermiques, donc toute surface chaude

constituant le capteur, échange de la chaleur avec l'environnement soit par rayonnement soit

par conduction soit par convection, d'où la nécessité de prendre en compte toutes ces

quantités. Le bilan thermique du capteur rapporté à l’unité de surface est :

Φ g = Q u + Q p + Qs
(1)

Φ g: Densité de flux solaire absorbé en [w/m2].


Qp : Densité de flux perdu par la paroi absorbante vers le milieu ambiant en [w/m2].
Qu : Densité de flux utile transmis au fluide caloporteur en [w/m2].
Qs : Densité de flux stocké dans le capteur [w/m2].

Le flux global Φg reçu par le collecteur représente la somme de l’énergie utile Qu


emportée par le fluide caloporteur, des déperditions thermiques Qp par les différents modes de
transfert vers le milieu ambiant et l’énergie stockée Qs dans les différentes parties du
collecteur.
Dans le cas du régime thermique permanent et pour les capteurs à air, la quantité
d’énergie stockée dans les différentes parties du collecteur est négligeable, ce qui conduit à :

Φ g = Qu + Qp (2)

Le capteur solaire plan est tout système exposé au rayonnement solaire afin de le capter et de

Transformer ses rayons en énergie thermique.

30
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

Ce système de captage a pour base l’effet de serre où le rayonnement est capté dans le
domaine du visible et du proche infrarouge (longueurs d’ondes comprises entre 0.3 et 3 µm),
il traverse la vitre et il est piégé à l’intérieur où il est capté par la surface absorbante.

L’absorbeur émet du rayonnement thermique dans un domaine de l’infrarouge éloigné du


visible (entre 4 et 30 µm). Ce rayonnement est totalement arrêté par la paroi du verre qui
s’échauffe et rayonne par moitié vers la surface absorbante et par moitié vers l’extérieur. Le
fluide qui circule sous cette paroi récupère par convection une partie de cette énergie absorbée
et subit une élévation de température à la traversée du capteur.

En raison de l'insuffisance de l'échange thermique réalisée dans le capteur solaire plan à air
entre le fluide et l’absorbeur il est intéressant à apporter des améliorations pour de meilleures
performances ou une meilleure efficacité thermique.

Dans le but de minimiser les pertes thermiques vers l’avant de l’absorbeur, F. Benyelles et
al [59 ] ont proposés de placer un isolant " aérogel de silice " au-dessus de l’absorbeur.

Figure II.7. Configuration aérogel de silice

Les auteurs ont choisis l’aérogel de silice pour ses propriétés. C’est un matériau solide à basse
densité variant de 80 à 270 kg/m3, transparent, poreux (porosité de 35% à 90%). Son indice
de réfraction est compris entre 1.2 à 1.05. Pour une épaisseur de l’ordre de 20 mm, la
transmittance solaire normale est de 90%. Sa conductivité thermique est de l’ordre de 0.02
W/m. K.

F. Mokhtari et D. Semmar [60], ont choisis un capteur avec le passage d’air situé entre
l’absorbeur et l’isolant.

31
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

Concernant le comportement des capteurs solaires à air en convection naturelle plus


précisément l'évolution du débit d'air et l'évolution de la température de sortie du fluide
caloporteur, F. Mokhtari et D. Semmar [62] présentaient les résultats d'une étude
expérimentale sur trois configurations de capteurs solaires fonctionnant suivant deux modes
de circulation de l'air (circulation naturelle et circulation forcée) les paramètres caractérisant
les performances du système sont évalués instantanément durant la période d'ensoleillement,
ils nous permettrons d'appuyer l'analyse théorique et de valoriser chacune des trois
conceptions des capteurs solaires à air. Une configuration ou le passage d'air est sous
l'absorbeur

Pour la deuxième configuration le passage de l’air est au-dessus de l’absorbeur (entre le


vitrage et la plaque absorbante) tandis que la troisième configuration est totalement différente
il s’agit d’une plaque absorbante placée sur la diagonale du capteur entre la couverture et
l'isolant, l'entrée de l'air se trouve au-dessus de l'absorbeur tandis que la sortie est située sous
l'absorbeur. Elle est munie d’un orifice de section rectangulaire de (150 x 600 mm2) pour
permettre l’évacuation de l’air chaud.

Figure II.8. Configuration 1

32
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

Figure II.9.Configuration 2

Figure II.10.Configuration 3

Dans le but de minimiser les pertes de chaleur a travers la couverture vers l'ambiant, A.A.
Mohamad [61] a proposé de forcer l'air pour circuler sur la couverture de verre (préchauffage
d'air) avant le passage par l'absorbeur, et d'utiliser un absorbeur poreux pour augmenter le
transfert thermique à l'air et d'ajouter une deuxième couverture.

Afin de déterminer les caractéristiques du fluide et du flux de chaleur dans un capteur solaire
à air qui sert pour le chauffage (réchauffeurs solaires) en utilisant un lit sous forme de treillis
métallique comme matériel d'emballage .

33
CHAPITRE II Etat de l’art sur les capteurs solaires plans à air

L.C. Demartini et al [63] ont fait une analyse numérique et expérimentale de l’écoulement de
l’air à l'intérieur d'un canal de section rectangulaire, contenant deux déflecteurs
rectangulaires.

Cette étude a montré que les plus grandes variations dans la pression et champs de vitesse se
produisent dans les régions les plus proches des déflecteurs.

Bahria et al [64] ont comparés deux capteurs similaires, l’un est simple et l’autre est muni de
8 rangées de chicanes, d’après les résultats, les auteurs ont remarqués que l’adjonction des
chicanes a apporté une augmentation remarquable aux performances du capteur qui est
d’environ 27 % vers midi et cela est dû à l’augmentation de la surface d’échange d’une part et
de l’écoulement turbulent créé par ces obstacles

Figure II.11 : Schéma d’un capteur solaire avec chicane

34
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

III.1. Introduction
Dans cette étude on s'intéresse à la valorisation des énergies renouvelables en
général et au rafraîchissement par la géothermie en particulier, une technique qui est
jusqu'à présent non exploitée dans notre pays. Cette technique a pour support un
échangeur air/sol enterré dit puits canadien dont les performances sont très sensibles aux
paramètres géographiques et climatiques et principalement à la température du sol du fait
que le sol à une certaine profondeur devient le facteur primordial pour les échanges
thermiques entre l’air qui circule à l’intérieur de l'échangeur.

III.2. Résumé des étapes de l'étude

- Caractéristiques physico chimiques, texture du


Rassemblement des données
sol.
géographiques et climatiques relatives
- Données climatiques basées sur des essais
au site de Biskra
réalisés.
Synthèse des travaux et documentations
- Au niveau de la surface du sol : échanges
radiatifs et convectifs entre la surface du sol et
Etude des phénomènes de transfert de du milieu environnant.
la chaleur - Dans le sol : échanges conductifs dans le sol et
convectifs entre le fluide caloporteur (air) et dans
conduit enterré dans le sol.
- A partir des équations du bilan, nous avons
Etablissement du modèle du sol : établi :
évolution de la température du sol de - le modèle de la température du sol de sa
sa surface à une profondeur dite surface jusqu’à une profondeur dite optimale à
optimale, simulation du modèle partir de laquelle on place l’échangeur
- Test du modèle
Etablissement du modèle de l’air ; A partir des équations du bilan nous avons établi:
évolution de la température de l’air de - Le modèle de la température de l’air de
l’entrée à la sortie de l’échangeur, l’entrée jusqu’à la sortie de l’échangeur
simulation du modèle.
- Test du modèle.
- Une série de sondes a été placée, des mesures
Validation des modèles par ont été effectuées.
l’expérimentation - Confrontation des résultats issus des modèles
établis et ceux expérimentaux.

35
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

III.3. Etude théorique


III.3.1. Modélisation de la température du sol
La température du sol ne varie pas vraiment au cours de l’année, elle est généralement
stable de plus en plus qu'on s’éloigne de sa surface. Cette variation de température dépend
principalement de la nature du sol caractérisé par son coefficient de diffusivité.

Figure III .1 Les échanges thermiques entre le sol et l’environnement [43]

Les transferts thermiques entre le sol et son entourage sont diverses et se


différencient d’un site à un autre (échanges avec les végétaux). Dans cette étude on ne
tient compte que de la conduction le long de la profondeur.
Admettant que le sol est considéré comme un massif semi infini [41]. L’échange
thermique par conduction de sa surface vers l’intérieur est gouverné par l’équation
générale de la conduction.

Sol

λcond Ξ kcond

x
Figure III.2 : Domaine d’étude a l’intérieur du sol
36
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

δ T k  ∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T  Q
=  + + + (1)
δ t ρ c  ∂x 2 ∂y 2 ∂z 2  ρ c

La température à t=0, est donnée par [37] s’écrit comme suit :


b
(1 − α sol )G + hrTamb + (hr − he ) lat
alat
T ( x, 0) = (2)
he

αsol : Diffusivité du sol.


G : Le rayonnement global.
hr : Une variable intermédiaire
he : Une variable intermédiaire
Tamb : La température ambiante.
alatent : Constante empirique
blatent : Constante empirique

Pour un transfert unidimensionnel suivant l’axe des x, et sans source


de chaleur interne, l’équation (1) se simplifie en :

δ T k  ∂ 2T   ∂ 2T 
= =   α  2 (3)
δ t ρ c  ∂x 2   ∂x 

ksol
Avec : α sol =
ρ sol c sol (4)

Ksol : La conductivité thermique du sol.

ρsol : La densité du sol.

Csol : La capacité calorifique du sol.

La condition initiale spatiale s’écrit sous la forme [38]

T (0, t ) T0 cos ωt + Ti
= (5)

Tmax − Tmin
T0 = (6)
2

37
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Tmax + Tmin
Ti = (7)
2

Appliquons le changement de variable suivant : θ= T − Ti , l’équation (3) devient :

∂ 2θ 1 δθ
= (8)
∂x 2 α δ t
Avec , et

La solution de ce type d’équation est de la forme : que nous


remplaçons dans l’équation [41] on aura par conséquent :

1
X ′′( x).Y (t ) = Y ′(t ). X ( x) Peut-être écrite sous la forme :
α
 X ′′( x)  α X ′′( x) 
 =δ  X ( x) = β 
X ′′( x) 1 Y ′(t )  X ( x)   
= ⇒  ou  
X ( x) α Y (t )  Y ′(t ) = δ   Y ′(t ) = β 
α Y (t )  α Y (t ) 
(9)

Avec : β = α δ
Le choix de la constante ou se fait à partir des considérations physiques
suivantes [40]:
• Pour les processus thermiques tendant vers une distribution de température
constante à l’équilibre on choisit qui doit avoir impérativement la valeur négative. En
=
effet l’intégration par rapport au temps fournit .exp(a.δ .t ) cst . Si
: Y (t ) R= était
positive, pour les temps croissants, la température tendrait vers une valeur infinie, ce qui
est physiquement absurde.
Posons : on aura : Y (t ) = R.exp(−a.k 2 .t ) = cst (10)

• Si le phénomène est de nature périodique en fonction du temps, on prend alors


au lieu de α. En effet en posant , on obtient la solution de la forme :
= =
Y (t ) R.exp(iωt ) R(cos ωt + i sin ωt )
On peut résoudre alors le problème dans le plan complexe et on ne retiendra que la
partie réelle de la solution obtenue.
L’excitation étant de nature périodique. En effet la température de surface est en
fonction de la température ambiante et du rayonnement incident qui sont des fonctions

38
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

périodiques. On doit chercher une solution de même fréquence que l’excitation en posant :
C iω
= = t β (11)
On obtient :
dY
Y ′ − CY =⇒
0 − CY =0
dt (12)

iω  iω 
α X ′′ − iω X = A′ exp
0 ⇒ X ( x) = x + B exp  − x (13)
α  α 

Comme X(x) doit tendre vers une limite finie quand (x) tend vers l’infini

On aura :
 iω 
X=
( x) B exp −   x et on aura : (14)
 α 
 −
ω ( i +1) x 
Re el [ X ( x).Y (t ) ] = Re el  A.B.e .e 2α 
− iωt
(15)
 
θ (0,= ωt Réel [ A.B.(cos ωt + i sin ωt ) ] ⇒ =
t ) T0 cos= AB T0 (16)


ω
x  iωt − i ω
x 
θ ( x, t ) = T0 .e 2α
e .e 2α
 (17)
 

ω
− x  ω ω 
θ ( x, t ) T0 .e
= 2α
(cos ωt + i sin ωt (cos(− x) + i sin(− x))  (18)
 2α 2α 

Comme la fonction cosinus est paire et la fonction sinus est impaire alors :

ω
− x  ω ω ω ω 
θ ( x, t ) T0 .e
= 2α
(cos ωt cos( x) − i cos ωt sin x + i sin ωt cos( x) − sin ωt.sin( x)  (19)
 2α 2α 2α 2α 

Alors :

ω
x  ω  ω  ω   ω  
θ ( x, t ) =
T0 .e 2α (cos ωt.cos( x) + sin ωt.sin  ( x).i sin ωt.cos  x  − i cos ωt sin  x    (20)
2α  
  2α  2α   2α   

Si on ne considère que la partie réelle, l’expression aura comme forme :

ω
− x  ω 
=θ ( x, t ) T0 .e 2α
cos(ωt − x)  (21)
 2α 

Par conséquent la distribution de la température s’écrira :

39
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

(−
ω
x)   ω 
=T T 0e 2α
cos  ωt − x   +T i
  2α   (22)

III.3.2. Simulation du modèle obtenu :

L’expression (22) obtenue, permet de suivre en fonction de la profondeur x et en


fonction du temps la variation de la température du sol depuis sa surface jusqu’à une
profondeur optimale déduite. La résolution de l’équation (22) n’nécessite la connaissance
des propriétés du sol.

III.3.3. L’analyse granulométrique du sol

L’analyse granulométrique correspond à l’étude de la répartition des particules


composant séparément la terre fine et les éléments grossiers d’un sol donné. Elle sert à
déterminer la texture d’un sol en évaluant les proportions de chacun des grains
élémentaires présents (argile, limon, sable).

Les particules qui rentrent dans la composition granulométrique de la terre fine ont
été regroupées, par convention [39], suivant leurs dimensions, en trois classes. On
distingue :

• Les argiles, particules dont les dimensions se situent entre 0 et 2µm


• Les limons, se classent entre 2µm et 50µm
• Les sables, se répartissent entre 50µm et 2000µm.

Une étude expérimentale a été menée dans le laboratoire de caractérisation des sols
dans l’institut technique de l’agriculture des agrumes et fruits, après une analyse du
résultat la texture du sol est de type argileux sablonneux.

La conductivité thermique d'un sol dépend non seulement de sa composition (teneur


en matières minérales et organiques) mais également de l'arrangement et de la forme de
ses particules constitutives, des liaisons entre ces particules (ponts d'eau) [51]

40
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Tableau III.1 : Résultats de la granulométrie du sol considéré

Composants Taux (%)


Argile 02.55
Limon fin 05.11
Limon grossier 20.09
Sable 57.12
Sable grossier 15.12

Caractéristiques Conductivité Diffusivity


PH Humidité (%)
électrique (µS) αg (m2/s)
du sol considéré
7.86 44.7 1.67 2.2810-6

III.3.4. La variation de la température du sol en fonction de la profondeur

Il est à noter que la variation de la température du sol est inversement


proportionnelle avec la profondeur, elle varie de 37 °C jusqu'à 18°C pour un intervalle
de profondeur de 0 à 3 m puis elle reste constante quel que soit la profondeur. Plus on
s’approfondit dans le sol, plus on s’éloigne des apports solaires et par conséquent la
température du sol devient moins sensible aux variations du rayonnement.

Figure III.3 : Distribution de la température en fonction de la profondeur x

Etant donné que la température du sol ne varie pas au-delà de la profondeur de 3m,
donc il est recommandé de placer l’échangeur à cette profondeur qui dépend
principalement de la nature du sol et aussi des conditions climatiques.

41
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Figure III.4 : Distribution de la température du sol en fonction de la


profondeur et du temps

La représentation graphique de la variation de la température en fonction du temps


et de la profondeur (figure III.4) montre que la température maximale du sol est atteinte à
12 heures du fait qu’à cette heure-ci le rayonnement atteint son maximum. Plus le
rayonnement est faible plus la température du sol décroit.

III.4. Modèle numérique


Le modèle numérique servira de base pour le dimensionnement des échangeurs en
l’absence de données expérimentales. La méthode des différences finies (schéma
explicite) nous a permis la résolution de l’équation de la chaleur appliquée au sol
considéré de façon à obtenir les différentes températures aux différents nœuds pour
pouvoir les exploiter comme conditions aux limites lors de la modélisation de
l’échangeur.

∂T Ti +1, j − Ti , j
=
∂x ∆x (23)

∂T Ti , j +1 − Ti , j
=
∂t ∆t (24)
∂ 2T Ti , j +1 − 2Ti , j + Ti , j
=
∂x 2 ∆x 2 (25)
Remplaçant les termes discrétisés dans l’équation de la chaleur
Ti +1, j =
(1 − 2r )Ti , j + r (Ti −1, j + Ti +1, j )
(26)
Avec les conditions initiales et aux limites :
42
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

=T0, j T0 cos ω j + Ti
(27)
blat
(1 − α sol )G + hrTamb + (hr − he )
alat
Tx ,0 =
he (28)
Avec : h=
e heq + hsur .clat alat f
(29)
h=
r heq + hsur .alat .c lat .f .ra

= 0.5 + 1.2 v
hsur
∂T
La condition aux limites à x=3m (isotherme) on aura =0 (30)
∂x

x=0m
45 x=1m
x=3m

40

35
T (°c)

30

25

20

0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10


y (m)

Figure III.5 : Représentation graphique de T en fonction de la direction longitudinale y


pour différentes profondeurs x

La température du sol en fonction de sa direction longitudinale y peut être considéré


comme négligeable, les échanges par conduction dans la direction de la profondeur sont
prépondérants. [3]

43
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

t=0h
46 t=1h
t=2 h

44

42
T (°c)
40

38

36
0,00 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10
y (m)

Figure III.6: Représentation graphique de T en fonction de la direction


longitudinale y pour différentes temps à une profondeur de 3m

III.4.1. Etude des échanges thermiques à l’intérieur du tube

Sol
Convection

Fluide D

Figure III .7: Modélisation de l’échangeur

Les transferts de chaleur qui s’effectuent simultanément avec des transferts de


masse sont dits transferts de chaleur par convection.
L’équation du bilan thermique s’écrit :
 
ρ
=
dE
dt
( )
div λ gradT − Pdivq + φ
(31)
 le mouvement du fluide est unidirectionnel

44
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

 l’écoulement est permanent :

∂T  1 ∂  ∂T  ∂ T  ∂u 
2 2

ρ Cv u
= λf  .  r  + 2 
+µ 
dx  r ∂r  ∂r  ∂x   dr  (32)
Admettant les hypothèses suivantes :
 Le fluide est incompressible :
 Les propriétés physiques du fluide sont constantes.

 La dissipation visqueuse et la conduction longitudinale

sont négligeables.

r=0 entrée du fluide

r=R

Sol sol

Chaleur

Figure III.8 : Echange de chaleur entre le fluide et le sol

Dans ce cas, l’équation du bilan thermique s’écrit :

dT  1 ∂  ∂T 
ρ Cvu = λf  r . ∂r  r ∂r  (33)
dx   

2um 2 2
=u (R − r ) (37)
R2
III.4.1.b. Résolution numérique

∂T α f  1 ∂T ∂ 2T 
=  +  (38)
∂x u  r ∂r ∂r 2 

45
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

La résolution de l’équation (30) s’effectue par la méthode des différences finies


(schéma explicite),
∂T Ti +1, j − Ti , j
= (39)
∂x ∆x

∂T Ti , j +1 − Ti , j
= (40)
∂r ∆r

∂ 2T Ti , j +1 − 2Ti , j + Ti , j −1
=
∂r 2 ∆r 2 (41)
Après remplacement et arrangement on aura :

b( j )  a ( j ) b( j )  a( j )
T (i + 1, j ) =(1 − a ( j ) − )Ti , j +  +  Ti , j +1 − Ti , j −1
j.∆r  2 j ∆t  2 (42)

∆x ( j ∆r 2 )
Avec : u .∆r .α
a( j ) = 1− (43)
4 R2
a( j )
b( j ) = (44)
2∆r

Tronçon vertical
Il est de 0 à 3m, les conditions initiales et aux limites sont :

( 0, j ) ) T 0 cos ωt +T i
T=
(45)

∂T
r =→
0 =
0 (46)
∂r

r = R → T = T sol (x ) (47)

Tronçon horizontal
La longueur du tube est de 46 m, on adopte les conditions initiale et aux limites :

=0 symétrie. (48)

Au contact air sol, à la limite du rayon de l’échangeur la quantité de chaleur


échangée par conduction est la même échangée par convection on aura donc :

λ
=
dT
dr
(
h T sol r = R −T a ) (49)

La température du sol à r =R est une inconnue, d’autre part elle doit dépasser 18°C
(température du sol sans échangeur à 3m est égale à 19°C). Lorsque on introduit

46
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

l’échangeur à 3m contenant de l’air chaud, la température du sol augmente du fait que le


fluide échange sa chaleur avec le sol mais cette température n’atteint pas les 35°C
(condition initiale), on peut conclure que Tsolr =R ∈ [ 20, 34] °c .

III.5. Etude expérimentale

L’objet est de placer un échangeur air sol en PVC, faire circuler de l’air à l’intérieur
pour épuiser du froid au sol et l’intégrer dans la pièce à rafraichir

III.5.1. Site et description du dispositif expérimental

Le banc des essais expérimentaux est monté sur le site de l’université de Biskra. Il
s’agit d’un réseau de quatre tronçons de tube en PVC haute pression d’une longueur totale
de 50 m. Le diamètre interne du tube est de 110 mm. L’ensemble est placé à une
profondeur de 3 m sous une pente de 2 %. Pour le site de Biskra, cette profondeur (3 m) a
été déterminée préalablement grâce à une étude effectuée en fonction des données locales
du site) [3]. Les tubes sont disposés et espacés les uns des autres d’une distance entre axes
de 2 m. Une fosse de réception en béton est construite à la sortie de l’échangeur. Un
extracteur d’air de débit variable est placé à l’entrée de l’échangeur. Une série de sondes
thermiques a été placées le long de l’échangeur de l’entrée jusqu’à la sortie. Des sondes
thermiques ont été placées le long de l’échangeur de l’entrée jusqu’à la sortie fig. (III.9).

Figure III.9 : Tranchées pour installation de l’échangeur enterré air/sol

47
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Figure III.10 : Disposition des sondes le long de l’échangeur

III.5.2. Instruments de mesure

L’acquisition des paramètres climatiques (température, humidité relative et vitesse


de l’air) est effectuée par le biais d’instruments de mesures à affichage digitale de type
KIMO, il s’agit d’un anémomètre à hélice KIMO LV 110 pour mesurer la vitesse de l’air
(0,25 à 35 m/s) juste à la sortie de l’échangeur enterré Fig.( III.14) et d’un hygro-
thermomètre de type KIMO HD 100, Fig.(III.13) dont la plage de mesure pour l’humidité
relative est compris entre 5 à 95 % et la température entre -20 à +70°C, ceci est pour
mesurer l’humidité relative et la température de l’air avant et après le soufflage un
extracteur Fig.( III.12) dans l’échangeur.

48
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Figure III.11 : Extracteur d’air

Figure III.12 : Sondes de mesure de la température de l’air en circulation


à travers l’échangeur et dans le sol

49
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Figure III.13 : Hygromètre de type KIMO Figure III.14 : Anémomètre à hélice de type
HD 100 pour mesurer l’humidité relative et KIMO LV 110 pour mesurer la vitesse de et
la température de l’air la température de l’air

Figure III.16 : Solarimètre pour mesurer le rayonnement


solaire global

50
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

III.5.3. La variation de la température ambiante moyenne et maximale du site de


Biskra

Figure III.15 : Variation de la température moyenne et maximale du site de Biskra

La courbe suivante fait la comparaison avec les résultats numériques et


expérimentaux pour décider de la bonne valeur de la température de contact air-sol.

Figure III.16 : Estimation de la température à la condition aux limites

51
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

D’après la figure ci-dessus, la courbe qui se rapproche le plus de la courbe expérimentale


est celle ayant la température de 26 °C.

III.6. Résultats et discussions


III.6.1. Variation de la température de l'air: comparaison
Dans les figures qui suivent on présente une comparaison entre les résultats calculés
à partir des différents modèles obtenus et ceux obtenus expérimentalement pour différents
débits.

Texpérimentale
38 T numérique

36

34

32
T(°c)

30

28

26

24

0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.17 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en


fonction de sa longueur à une vitesse de 4.8 m/s

Les résultats expérimentaux issus des mesures effectués sont montrés sur la figure
ci-dessous. On remarque une chute de la température de l’air de l’entrée jusqu’à la sortie.
Il est à noter un écart important, entre la température de l’air dans l’échangeur et celle de
l’air extérieur. Cet écart diminue progressivement jusqu’à ce que la température de l’air
tende vers la température du sol.

52
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Texperimentale
38 Tnumerique

36

34

32

T(°c) 30

28

26

24

0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.18: La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur


en fonction de sa longueur à une vitesse de 4.6 m/s

Les résultats obtenus montrent l’existence d’un écart entre le modèle numérique et
les résultats expérimentaux. Ceci est dû aux hypothèses considérées et principalement aux
valeurs approximatives des propriétés physico-chimiques du matériau du conduit, du sol
et celles du fluide. En effet nous n’avons pas de données exactes issues d’analyses
spécifiques faites. La plupart des données utilisées dans les calculs sont prises des
tableaux.

Texperimentale
38 Tnumérique

36

34

32
T(°c)

30

28

26

24

0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.19 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en


fonction de sa longueur à une vitesse de 5.5 m/s
53
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

La chute de température de l’air à l’intérieur de l’échangeur est observée dès les


premiers mètres suivis par une diminution progressive jusqu'à la sortie. Les résultats
numériques se rapprochent de celles expérimentaux, l’écart est du aux irrégularités tel
que les coudes et les joints pour les installations expérimentales et aussi aux
hypothèses posées au départ lors de la modélisation.

d=110mm
3
d=250mm
37
Qv=100m /h d=200mm

36

35

34
T(°c)

33

32

31

30
0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.20 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en


fonction de sa longueur pour un débit de Qv=100m3/h

d=110mm
d=200mm
37 Qv=150m3/h. d=250mm

36

35

34
T(°c)

33

32

31

30

0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.21 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en


fonction de sa longueur pour différent diamètres

54
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Qv=200m3/h. d=110
d=200
37 d=250
36

35

34
T (°c)
33

32

31

30

29

0 10 20 30 40 50
L (m)

Figure III.22 : La variation de la température de l’air à l’intérieur de l’échangeur en


fonction de sa longueur pour différent diamètres

Pour un débit constant, le diamètre de l’échangeur doit être considéré comme un


paramètre qui influe sur la température de l’air et par conséquent sur l’efficacité du puits.
Plus on implante des échangeurs de petits diamètres plus on aura une diminution de
température de l’air.
Calcul des charges d’un local

Le confort des occupants d’un bâtiment est perturbé par des contraintes dues à
l’environnement intérieur et extérieur. Ces contraintes créent des charges variées et
importantes du fait qu’elles diminuent l’efficacité du système de climatisation.

Le local choisit est une salle de séjour de 17 m2 de surface et de hauteur égale à 2.5 m. Le
local fait partie d’un bâtiment considéré à densité moyenne, ce bâtiment se situe dans la
wilaya de Biskra caractérisée par un climat sec et très chaud avec une latitude 34°48'
nord orienté plein sud avec un nombre d’occupants égale à cinq assis en activité
moyenne la salle de séjour est éclairée.

La température de confort imposée est de 25°c avec un degré hygrométrique de 50 %


tandis que la température de base est de 40.86°c.

Le nombre des occupants est de 5 personnes assis en travail modéré.

Le temps d’occupation est de 5 heures.

Les charges d’un local se répartissent globalement en deux grandes catégories :

55
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Charges internes Charges externes

Occupants Ensoleillement

Machines Infiltration d’air

Eclairage Conduction

Evaporation Convection

I.1. Les charges internes

Elles englobent les charges dues aux occupants, machines éclairage et évaporation.
I.1.a Charges dues aux occupants :
Ces charges représentent la somme des apports en chaleur sensibles HS et latents HL et
par conséquent les apports en chaleur totale (HT= HS + HL) dépendent:

 Des paramètres du climat intérieur (température sèche, humidité)


 Des paramètres liés à l’individu (sexe, âge, activité)
 De l’inertie du local.
 De la durée d’occupation
Les valeurs à prendre en compte sont dans le tableau A1 cité en annexe.

Les apports en chaleur sensible sont décalés dans le temps en raison de l’accumulation de
la chaleur dans les murs.

HRS=C.HS

Avec:

HRS: apports réels en chaleur sensible.

HS: apports instantanés en chaleur sensible.

C: coefficient de correction (restitution) qui tient compte du temps d’occupation total et


de l'inertie du bâtiment (tableau A2 annexe 2)

56
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Application numérique

HRS=72*77

HRS=5544W.

HL=110W

Comme les apports en chaleur latente sont immédiats, on a donc des apports réels totaux
HRT tels que:

HRT= HRS+ HL= C .HS+ HL

HRT=110+5544

HRT=5664W

I.1.b Charges dues aux machines :

On distingue deux types de machines:

- celles qui apportent uniquement de la chaleur (moteur électrique, machine de bureau:


ordinateur, photocopieuse…etc.)

- celles qui apportent de la chaleur et de l’humidité (machine à laver, four…etc.)

Les valeurs des apports calorifiques des machines sont généralement données par les
constructeurs (sous forme de puissances électriques et de rendements par exemple)

Une machine absorbe pour son fonctionnement une puissance de 1KW dégage en une
heure d’utilisation continue 1KWh, on peut citer quelques appareils électriques et leurs
puissance pour une durée de 60 mn.

Ordinateur : 100W

Téléviseur : 175W

Démodulateur : 11W.

Qm=P*D/60

Qm : l’apport de chaleur des machines

57
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

P : la puissance de l’appareil

D : la durée d’utilisation en minutes

Application numérique

Qm = (175+100+11)*60/60

Qm=181W

I.1.c Charges dues à l’éclairage :

Les apports dus à l’éclairage se font par convection et rayonnement.

Suivant le type d’éclairage l’un ou l’autre des modes de transfert de chaleur est
prépondérant:

Type d’éclairage Rayonnement Convection

Lumineux Infrarouge

Lampe à incandescence 10% 70% 20%

Lampe à fluorescence 20% 30% 50%

H = M.W abs

H: apports réels en [W]

WAbs : puissance électrique réellement installée pour l’éclairage

M: coefficient de correction fonction du type d’éclairage, du temps écoulé après allumage,


de l’inertie du bâtiment, durée d’éclairage, durée de fonctionnement de la climatisation
Application numérique

H=100*0.75

H=75W

58
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Remarque:

Si l’éclairage reste allumé pendant toute la durée de fonctionnement de l’installation, on


prendra un coefficient M=1.

I.1.d Charges dues à l’évaporation :


Elle concerne les apports en humidité provenant de l’évaporation d’un plan d’eau

Le débit massique mv d’eau évaporée (en kg/.h/m2) est fonction:

• De la vitesse de l’air (m/s).


• De la pression de vapeur saturée et immobile en contact avec l’eau Pvs (Pa)
• De la pression partielle de vapeur d’eau de l’air ambiant Pv (Pa).

vair < 0,1 m/s vair > 0,1 m/s

mv = 1,35.10-4 x (Pvs-Pv) mv = 1,35.10-4 x (1 +vair/1,16) x (Pvs-


Pv)

Ce type de charges n’est pas pris en considération.

II. LES CHARGES EXTERNES


Durant la période estivale, les apports thermiques de l’extérieur ne sont pas seulement dus
à la transmission thermique par les parois en fonction du delta extérieur/intérieur mais
aussi par insolation.

II.1 Charges dues aux infiltrations d’air


Les infiltrations d’air dépendent de l’étanchéité à l’air des menuiseries ainsi que de la
différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.

Si le local est en surpression il n’y a pas d’infiltration par contre si la pression relative du
local est nulle ou si le local est en dépression, il faudra tenir compte des charges dues aux
infiltrations.

II.1.a Les apports en chaleur sensible

Hs = qmas .CpAir x (Te- Ti)

Avec:

59
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Te, Ti: température intérieure et extérieure (°C).

CpAir: chaleur massique de l’air.

qmas : débit massique d’air infiltré, déterminé à partir du tableau ci-dessous:

Nbre de parois Qm d'infiltration en kg/h/m3 de


extérieures possédant local
un ouvrant

1 1.1

2 1.8

3 2.2

4 2.5

Application numérique

Hs=1.1*1.01*103*15.86

Hs =17.62 KW

Les apports en humidité

qmvap = qmas x (rse–rsi)

Avec:

rse, rsi : humidité spécifique de l’air intérieur et de l'air extérieur en (kg/kgAS).

Ti, rsi, hi ne varient pas par contre Te, rse, he évoluent tout au long de la journée.

II.2 Charges dues aux vitrages

Ce sont les apports les plus importants, ils peuvent représenter jusqu’à 80% des charges
d’un bâtiment.

ϕ = (τ + 0,4 x α ) x ϕ

La valeur des apports effectifs j sont données dans des tableaux en fonction: du mois, de
l’orientation, de l’heure, de la latitude, pour un vitrage ordinaire de 3mm d’épaisseur avec
un encadrement en bois et pour une altitude aux conditions de trouble minimal.
60
CHAPITRE III Etude paramétrique et expérimentale de l'échangeur air/sol

Calcul des apports solaires par un vitrage.


Qv =(τ+0,39*α)φ

Les charges totales

Qapports=2,8 KW

Qgeothermie=0,04*1,01*1000*20

=997W

III.7. Conclusion
L’échangeur air sol peut être influencé par plusieurs paramètres, une étude
paramétrique est mise en œuvre pour connaitre en premier lieu la profondeur
d’enfouissement de l’échangeur, autrement dit chercher la profondeur au delà de laquelle
la température du sol reste constante. Une fois l’échangeur est placé, une comparaison des
résultats numériques et expérimentaux pour valider le modèle proposé, pour qu’il soit par
la suite utilisé en l'absence de mesures.
L’étude nous a permis de tirer les points suivants :

• La nature du sol est un facteur prépondérant, toute étude du sol considéré donne
une idée sur la faisabilité du système.
• La profondeur d’enfouissement de l’échangeur doit être connue, elle influence le
cout du système et par conséquent sa rentabilité.
• Il est inutile d’utiliser des échangeurs de grandes longueurs.
• Les résultats numériques sont proches de ceux expérimentaux, on peut considérer
ce modèle pour d’autres sites.

61
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

IV.1. Introduction

Les applications de l’énergie solaire peuvent être regroupées en trois catégories


principales : les applications à hautes températures ; les concentrateurs solaires solaires
les applications à basses températures (les capteurs plans comme destinés pour le
chauffage, la réfrigération et le séchage…etc.).

Les capteurs solaires à air sont des convertisseurs d’énergie très utiles pour
diverses applications entre autre le chauffage. Ils présentent de faibles performances
thermiques comparativement aux capteurs à eau cela est essentiellement dû aux faibles
propriétés thermo-physiques de l’air.

Pour accroître les performances de ces capteurs, différentes méthodes ont été
étudiées par plusieurs chercheurs. L’une de ces méthodes préconise l’ajout d’obstacles ou
d’ailettes de diverses formes dites ‘chicanes’ dans la veine d’écoulement de l’air.
L'amélioration des performances des capteurs solaires plans consiste à limiter les
pertes thermiques entre l’absorbeur et l'environnement. Plusieurs approches ont été
développées, on peut citer :
A. Ahmed-Zaïd et al [2], présentaient une comparaison entre les résultats obtenus
dans les cas du capteur solaire muni d’obstacles et du capteur sans obstacles (SC). Les
différentes formes étudiées, à la fois simples et intéressantes, les chicanes Delta Cintrées
Longitudinalement (DCL), Ogivales Cintrées Longitudinalement (OCL) et Transversales-
Longitudinales (TL).

Dans le but d’améliorer les performances des capteurs solaires à air, K. Aoues et
al [44] ont introduit dans la veine d’air mobile des chicanes qui jouent un rôle à double
aspect, favorisant le transfert thermique au fluide caloporteur :
• Elles permettent de rendre l’écoulement turbulent à proximité de la plaque
chaude.
• Elles prolongent le parcours du fluide caloporteur.

La veine d’air dynamique du capteur est de 25mm de hauteur, comprise entre la


plaque absorbante et une plaque en acier galvanisé placée sur l’isolant, cette veine est
équipée de rangées d’obstacles métalliques minces soudées perpendiculairement à
l’écoulement de l’air sur la plaque inférieure. Ces obstacles présentent une différence dans
la forme résidant dans la partie inclinée d’angle 𝛼𝛼 respectivement égale à 60° (modèle 1)
et 120° (modèle 2).

62
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Après une série de tests expérimentaux, les auteurs ont conclus que la géométrie de
passage dans la section droite perpendiculaire à l’écoulement joue un rôle important
et que les chicanes du modèle 1 sont les mieux adaptées. Cela s’explique par le fait que
les chicanes du modèle 1 permettent l’orientation du fluide caloporteur en écoulement
vers la plaque absorbante, d’où l’augmentation des échanges convectifs.

K. Aoues et al [45] ont menés un travail théorique en vue d’améliorer le coefficient


de transfert convectif entre l’air et l’absorbeur, en plaçant des chicanes cylindriques
perpendiculaire à l’écoulement dans la veine d’air dynamique entre l’absorbeur et
l’isolant, l’objet était de comparer trois configurations :
• Un capteur plan à air dépourvu de chicanes.
• Un capteur plan à air muni de chicanes cylindriques en rangés alignées.
• Un capteur plan à air muni de chicanes cylindriques en quinconces

Les résultats ont montrés que le meilleur rendement obtenu est celui de la
configuration avec des chicanes cylindriques en quinconce.

A. Labed et al [46] ont menés des travaux expérimentaux et théoriques afin


d’améliorer les performances du capteur solaire plan à air en introduisant un nouveau
modèle de rugosité artificielle. Il s’agit de petits canaux, dont la base est de forme
trapézoïdale d’une hauteur de 25 mm, elles sont placées entre les deux plaques en acier
galvanisé.
Les auteurs ont conclus que les chicanes introduites dans la veine d’air agissent
favorablement sur le transfert thermique, cependant elles engendrent des pertes
comparativement à un canal lisse.

S. Youcef-Ali [47] a étudié expérimentalement un capteur solaire, auquel il a


ajouté des plaques rectangulaires minces orientées parallèlement à l'écoulement et soudées
à la face inférieure de l'absorbeur, d’autre part, il a comparé expérimentalement le cas
d’un capteur à doubles couvertures à celui à triples couvertures.
L’auteur a montré que les plaques ajoutées augmentent le transfert thermique entre
l'absorbeur et l'air ce qui réduit les pertes vers l'extérieur, et par conséquent un rendement
supérieur à celui d'un capteur avec un absorbeur plat et simple.

Dans le but d'améliorer l'efficacité d'un capteur solaire à air, N. Moummi et al [51]
ont créés un écoulement turbulent entre l'absorbeur et la plaque arrière par l'utilisation des

63
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

obstacles rectangulaires perpendiculaires a l'écoulement, et qui permettent de réduire les


zones mortes.

IV.2. Site et dispositif expérimental


Les expériences sont faites pour le site de Biskra, caractérisé par son climat
saharien, située à une latitude de 34°48`nord et une longitude de 5°44`Est, son altitude
par rapport au niveau de la mer est 85m, la pression atmosphérique à cette altitude est
1,004 Bar.
L’objectif de cette étude est de voir la meilleure façon d’augmenter l’échange par
l’adjonction de chicanes dans la veine d’air mobile. Il s’agit de choisir la meilleure
position soit placée sous l'absorbeur ou bien sur la plaque inférieure du canal
d'écoulement (fig IV.1)

a. Chicane placée sur la plaque inférieure b. Chicane placée sous l’absorbeur


Chicane: plaque métallique mince de 1.5 cm d’épaisseur.

Figure IV.1 : Schéma du modèle étudié

Le banc des essais a été conçu au département de génie mécanique. Il a les


caractéristiques suivantes:
L'insolateur est orienté face au sud, incliné à la latitude de Biskra est caractérisé par :
-Une longueur Lc=1.95 m.
-Une largeur l= 0.89 m.

64
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

-Un absorbeur plat en galvanisé peint en noir mat d’épaisseur égale à 4 mm.
-Un espace absorbeur-vitre égale à : 2 cm.
- Un espace entre plaque inférieure-absorbeur égale à 2,5 cm.
- L'isolation est en polystyrène, d'épaisseur 4 cm
- Une vitre de protection, en verre d’épaisseur égale à 5 mm
- Le coefficient d’absorptivité (’absorbeur) α abs = 0.95,

- Le coefficient d’absorptivité (vitre) α v = 0.06,

- L'émissivité de la plaque arrière εAl= 0.25,


- L'émissivité de l’absorbeur peint en noir mat εnmat =0.95,
- L'émissivité du vitrage ε b = 0.93,

- Le coefficient de transmissibilité du vitrage τ v = 0.84


- L'écoulement est en dessous de l'absorbeur.
- L'inclinaison du capteur i = 34,8° (latitude de Biskra)

Figure IV.2 : Dispositif expérimental.

Les tests expérimentaux ont permis la collecte des valeurs de l’irradiation, des
températures de sortie du capteur et par la suite l’évaluation de ses performances.
Les mesures du flux solaire incident (global et diffus) sur la surface du capteur sont
effectuées à l'aide d'un pyranomètre "Kipp & Zonnen".
65
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Les mesures des températures dans la veine d'écoulement sont effectuées à l'aide
des sondes de types 'K' et 'J'. Les températures de la surface de l'absorbeur ont été
mesurées par des sondes de surfaces "Komark" de type : K(NiCr/NiAl) et de référence :
BS4932K. Les résultats ont été acquis à l'aide des enregistreurs de températures à 12 voies
et de type "Philips".

IV.3. La variation du rayonnement solaire

Les tests expérimentaux ont été effectués sur des journées s’étalant sur la période
Mars, Avril, et Mai. La figure IV.3 illustre une collecte de mesure du rayonnement solaire
pour quelques journées.

16/03/2009
18/3/2009
1000 15/04/2009
20/4/2009
950 21/4/2009
900
22/04/2009
Irradiation (W/m2)

850

800

750

700

650

600

550
10h10 11h 11h50 12h40 13h30 14h20 -- --
Time (h)

Figure IV.3 : Variation de l’irradiation en fonction du temps

Le rayonnement solaire reçu évolue selon la demi-période d'une fonction


sinusoïdale du lever au coucher du soleil. Il atteint son maximum au midi solaire puis
diminue jusqu'à son minimum en fin de journée.

66
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

IV.4. La variation de la température de sortie du capteur plan (convection naturelle)

16/03/2009
75 06/04/2009
11/05/2009
70

65

60
Tsortie (°c)
55

50

45

40

35
10h10 11h 11h50 12h40 13h30 14h20 --
Temps (h)

Figure IV.4. Variation de la température de sortie en fonction du


temps

Les courbes ci-dessus représentent l'évolution de la température de sortie du capteur


solaire à air relevée expérimentalement pour quelques journées. On remarque que le profil
de la température de sortie suit la même allure que le rayonnement solaire. Les
fluctuations sont dues aux passages nuageux.

IV.5. Effet des chicanes sur l'évolution de la température de sortie du capteur

sans chicanes
75 avec chicanes

70

65

60
Tsortie (°c)

55

50

45

40

08:30 09:30 10:30 11:30 12:30 13:30 14:30 15:30


Temps (h)

Figure IV.5 : Variation de la température de sortie en fonction du temps


avec et sans chicanes

67
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

La température de sortie du capteur augmente considérablement avec la présence de


chicanes. Ces dernières jouent un rôle très important dans l’amélioration des
performances, le choix des formes géométriques des obstacles utilisés doit satisfaire
certains critères. En effet, la forme et la disposition des obstacles affectent l'écoulement
d'air pendant sa trajectoire. Ils permettent l’orientation du fluide caloporteur en
écoulement vers la plaque absorbante, d’où l’augmentation des échanges convectifs. Ils
permettent également d'accroître la surface d'échange totale, assurent une bonne irrigation
de l’absorbeur et réduisent les zones inactives (zones mortes) dans le collecteur.

IV.6. La variation du rendement pour un capteur avec et sans chicane :

Les courbes ci-dessous traduisent la variation du rendement du capteur avec et sans


chicanes solaire en fonction du temps. L'écart entre les deux configurations est
significatif. Les pics sont dus aux fluctuations du rayonnement solaire.

sans chicane
95 avec chicane

90

85

80
rendement (%)

75

70

65

60

55

08:30 09:30 10:30 11:30 12:30 13:30 14:30 15:30


Temps (h)

Figure IV.6 : Variation du rendement en fonction du temps

IV.7. Influence de la position des chicanes


Il est clair que les performances du capteur solaire s'améliorent en présence des
chicanes. Il est certain également que leurs formes et dispositions engendrent des pertes
de charges supplémentaires. Un compromis entre performances et pertes de charge doit
être trouvé. L’idée principale dans cette étude est de choisir la meilleure position qui doit

68
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

satisfaire ces considérations. Il s'agit de voir l'influence de la position des obstacles, soit
soudés sur la face inférieure de l'absorbeur ou bien installés sur la base du canal de
l'écoulement, c'est à dire être sur la plaque inférieure. Pour cela, une comparaison des
performances entre trois configurations différentes a eu lieu : la première est un capteur
solaire plan à air sans chicane, la deuxième configuration est un capteur muni de chicane
sur la plaque inférieure tandis que la troisième est un capteur avec chicane sous
l'absorbeur dans le canal d’écoulement (Fig. IV.6). Ci –dessous les résultats des tests
effectués

IV.8 Résultats et discussion


IV.8.1. Evolution de la température de l’air et celle de l’absorbeur pour différents
débits et différentes configurations

Les figures qui suivent montrent l'évolution en fonction de la longueur, de la


température de l'absorbeur et celle du fluide caloporteur pour différent débits et pour les
configurations envisagées.

80

70

60
T (°c)

50

40
T air

30 T absorbeur

20
0 0,5 1 1,5 2
L (m)

Figure IV.7 : Variation de la température de l’absorbeur et de l’air le long


du capteur sans chicane (60 m3/h).

On remarque que la température du fluide caloporteur augmente de l'entrée jusqu'à


une certaine longueur. Cette longueur dépend de la géométrie de passage. On constate
qu'un écart des profils des températures de l'air et de l'absorbeur, qui est assez grand à
l'entrée, diminue graduellement jusqu'à la sortie du capteur.

69
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Figure IV.8 : La variation de la température de l’air et de l’absorbeur le


long du capteur avec chicanes sous l’absorbeur (60 m3/h)

La figure IV.8 traduit l’échange convectif entre l’air et l’absorbeur de l’entrée du


capteur solaire jusqu'à la sortie et cela pour un débit constant égal à 60 m3/h. L’écart entre
la température de l’air et celle de l’absorbeur est grand à l’entrée puis commence à
diminuer graduellement jusqu'à la sortie de l'insolateur.

80

70

60
T (°c)

50
T air
40
T absorbeur
30

20
0 0,5 1 1,5 2
L (m)

Figure IV.9 : Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le long


du capteur avec chicane sur la plaque inférieure (60 m3/h)

Pour le même débit et par comparaison entre les deux configurations avec et sans
chicanes fig : IV.7, IV.8, IV.9, il est à noter que la présence de chicane améliore le

70
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

rendement. A noter également que la disposition de la chicane sur la plaque inférieure est
préférable.

Figure IV.10 : Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le


long du capteur sans chicane (80 m3/h)
80

70

60
T (°C)

50

40 T air
T absorbeur
30

Figure IV.11 : Evolution de la température de l'absorbeur et de l'air le


long du capteur avec chicane sous l'absorbeur (80 m3/h)

71
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

80

70

60
T (°c)

50

40

T air T absorbeur

Figure IV.12 : Evolution de la température de l’absorbeur et de l'air le long


du capteur avec chicane sur la plaque inférieure (80 m3/h)

L'écart entre la température de l'air et celle de l'absorbeur est d'autant plus petit que
le débit diminue, car l'air séjourne plus dans le capteur et sa température augmente de plus
en plus.
Les échanges thermiques entre l’air et l’absorbeur sont propulsés par les turbulences
crées par l’intermédiaire de chicanes d’une part et l’augmentation du débit d’autre part

( fig. IV.11et IV. 12).

IV.8.2. Variation du rendement en fonction du débit pour les différentes


configurations

60

55

50
Rendement (%)

sans chicane
45
chicane sous l'absorbeur
40
chicanes sur la plaque
inférieure
35

30
40 50 60 70 80 90
Débit (m³/h)

Figure IV.13. Evolution du rendement en fonction du débit pour différentes


configurations 72
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

La figure IV.13 montre que le rendement du collecteur augmente avec le débit. Une

nette amélioration du rendement pour un capteur muni de chicane par rapport au capteur

lisse. A noter également qu’un rendement de 53 % est atteint pour un débit de 60 (m³/h)

avec un capteur muni de chicane ne peut être atteint avec un capteur sans chicane que

pour un débit de 80 (m³/h). Autrement dit, la puissance dépensée est augmentée.


On remarque aussi que le rendement obtenu avec une chicane fixée sur la plaque
inférieure est supérieur à celui d’un capteur pour lequel cette chicane est fixée sous
l’absorbeur. Figure IV.13

IV.8.3 Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour différentes


configurations du capteur

Il est intéressant de montrer la variation du rendement du capteur en fonction de

l'élévation de la température de l'air à la sortie du capteur rapportée au flux solaire, ainsi

nous comparons les différents résultats obtenus à partir des configurations étudiées, la

meilleure configuration sera celle qui donnera le meilleur rendement.

En régime stationnaire, où la variation de la température est inférieure à 0.5°C/min,

l'analyse des échanges de chaleur du capteur solaire plan à air permet d'écrire le bilan

énergétique sous la forme suivante, soit (Qu) : le flux solaire utile rapporté à l'unité de

surface en (W/m2).

Qu = a.G + b (Ts - Ti) + f (Ts, Tciel , Ti), f : est une fonction non linéaire de (Ts, Tciel ,

Ti).

Le rendement du capteur est alors défini comme le rapport du flux de chaleur

disponible (Qu) au flux solaire global incident GT :


Qu (T − T )
= η = FR (τ .α ) − FR .U L i a (1)
Ac .GT GT

Si on considère que le produit FR.UL est constant, le rendement peut être exprimé
(Ti − Ta )
par une droite : η == a0 − a1. (2)
GT
Avec a0 : le coefficient d’efficacité optique et a1 le coefficient de perte thermiques en
(W/m2°c).

73
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Les calculs des pertes thermiques nous ont permis la détermination du coefficient de
déperdition total (Ul) du capteur ainsi que le coefficient (F'). Ce dernier qui est proche de
1, nous permet de représenter le rendement du capteur en fonction du paramètre réduit.
En effet la connaissance de ( Ul ) et ( F'), nous permet d'écrire :
Pour x = 0 η = F'.τ.α (3)

C'est à dire que le rendement du capteur est maximal lorsque la température de l'air
est égale à la température d'entrée.

ΔT τ . α
Pour η = 0 = (4)
GT U1

C'est à dire que le rendement s'annule pour une valeur du flux solaire égale au flux
seuil à partir duquel le rendement sera négatif et dans ce cas le capteur chauffe l'extérieur.
La connaissance de ces deux coordonnées, nous permet la représentation des abaques
donnant le rendement en fonction de (∆T/G) pour différents débits.

Plusieurs cas de débits différents ont été représentés. On remarque que pour chaque
valeur de la température de sortie, une augmentation du rendement avec l'augmentation du
débit, ceci parait évident car une augmentation du débit permet une diminution de la
température de l'air dans le capteur et donc une diminution des pertes thermiques.

60

55

50
Rendement (%)

45

40

35

30
0,033 0,034 0,035 0,036 0,037 0,038 0,039 0,040 0,041 0,042

[∆T/Qg] (K.m2/W)

Figure IV.14 : Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un


capteur sans chicane

74
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

60

55

Rendement (%)
50

45

40

35

0,033 0,034 0,035 0,036 0,037 0,038 0,039 0,040 0,041 0,042

Paramétre réduit [∆T/Og] (K,m2/W)

Figure IV.15 : Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un


capteur à obstacle sous l’absorbeur

60

55
Rendement (%)

50

45

40

35
0,034 0,036 0,038 0,040 0,042 0,044
2
[∆T/Og] (K,m /W)

Figure IV.16 : Evolution du rendement en fonction du paramètre réduit pour un


capteur avec chicane sur la plaque inférieure

L'efficacité du capteur diminue avec l'augmentation de la température d'entrée du


fluide. Autrement dit, pour un même débit et une même surface de captation, l'écart de
température entrée-sortie est moins grand. Aussi les pertes thermiques augmentent.
75
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

IV.8.4. Evolution du coefficient d’échange convectif en fonction de la longueur


pour différentes configurations du capteur

Le coefficient d'échange convectif dépend de la nature de l'écoulement du fluide


(laminaire, transitoire ou turbulent), de l'épaisseur et de la conductibilité thermique de
l'absorbeur, de la qualité de contact entre l'absorbeur et l'air. Il dépend également de la
température du mélange du fluide et de la température de sortie.
Le coefficient ( ) est calculé à partir des équations du bilan :

• La quantité de chaleur utile extraite par le fluide s’écrit :


= Qu hexp . Ac (Tn − T f ) (5)

• On peut écrire la quantité de chaleur en fonction du débit massique :


= Qu m .cp (Tsf − Tef ) (6)

D’autre part, le calcul du coefficient de transfert convectif, entre l'air et l'absorbeur, pour
des configurations géométriques assez complexes est difficile. Plusieurs modèles sont
proposés dans la littérature : Nous avons utilisé la corrélation de Parker [62], valable
pour un capteur sans chicanes et dont le choix se justifie par le fait que cette corrélation
s'étend sur tous les domaines du nombre de Reynolds, pour calculer le coefficient de
transfert convectif moyen. Nous rappelons ici la corrélation de Parker :

Nu = 0.344 .Re0,35 100 < Re < 2100 (7)

Nu = 1.68 .10-9.Re2,25 2100 < Re < 2850 (8)

Nu = 2.55 .10-3 .Re1,04 2850 < Re < 5650 (9)

Nu = 19.8 .10-3 .Re0,8 5650 < Re < 100.000 (10)

76
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Figure IV.17 : Evolution du coefficient d’échange convectif pour un débit de 40 m3/h


en fonction de la longueur

Le coefficient de transfert de la chaleur comme fonction de la distance axiale, pour


un débit fixe, augmente à partir de l'entrée du capteur jusqu'à la sortie du capteur. Ce
coefficient traduit mieux la qualité du transfert de chaleur. Une augmentation est retenue
de l’entrée du capteur jusqu'à sa sortie atteignant la valeur de 45 pour le capteur avec
chicane sur la plaque inférieure et des valeurs moindres pour les deux autres
configurations.

L’augmentation du débit de 40 m3/h à 80 m3/h fig. IV.18, IV.17 et IV.18, crée une
turbulence propulsant le transfert thermique qui engendre des valeurs du coefficient
d’échange convectif qui passent de 45 jusqu'à 75.
L’échange thermique est favorisé pour le capteur à air muni de chicane sur la plaque
inférieure quelque soit le débit.

77
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

Figure IV.18 : Evolution du coefficient d’échange convectif en fonction de la


longueur pour un débit de 60 m3/h

Figure IV.19 : Evolution du coefficient d’échange convectif pour un débit de

80 m3/h en fonction de la longueur

78
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

IV.8.5. Evolution du nombre de Nusselt en fonction du nombre de Reynolds pour


différentes configurations

La figure IV.20 représente la variation du nombre de Nusselt en fonction du nombre

de Reynolds pour les différentes configurations. Les résultats explicitent l’effet positif de

l’augmentation du débit sur les échanges thermiques du fait que le nombre de Reynolds

est fonction de la vitesse.

110

100

90

80
Nu

70

60

50

40
1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600
Re

Figure IV.20 : Nombre de Nusselt fonction du nombre de reynolds pour un


110 capteur sans chicane

100

90

80
Nu

70

60

50

40
1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600
Re

Figure IV.21 : Evolution du nombre de Nusselt pour un capteur avec chicane


sous l’absorbeur 79
CHAPITRE IV Influence des chicanes sur l’efficacité du capteur à air

L’allure des courbes représentées sur les figures (IV.21), (IV.22) est la même, fixer
l’obstacle sur la plaque inférieure améliore nettement l’échange thermique.

110

100

90

80
Nu

70

60

50

40
1200 1400 1600 1800 2000 2200 2400 2600
Re

Figure IV.22 : Evolution du nombre de Nusselt en fonction de Reynolds pour un


capteur avec chicane sur la plaque inférieure

IV.9. Conclusion

Ce travail apporte une contribution à l’étude de l’optimisation des performances des


capteurs solaires plans à air qui constituent le deuxième volet des convertisseurs de
l’énergie solaire.
Il ressort de l’étude menée, le rôle très favorable à l’augmentation de l’échange
thermique dû à la présence de ce type de chicanes placées dans la veine d’air.
A partir de cette investigation, on peut conclure que le nombre de Nusselt qui est
fonction du coefficient d’échange thermique augmente avec l’augmentation de la vitesse
d’écoulement puisque celle-ci engendre une turbulence nécessaire pour effectuer le
maximum transfert thermique.
Une étude expérimentale était consacrée à une comparaison des performances d’un
tel capteur pour trois différentes configurations à noter sans chicanes, avec chicane sous
l’absorbeur ou avec chicane sur l’absorbeur. Il s'avère que l'emplacement de ces obstacles
dans la veine active du capteur solaire est préférable.

80
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

V.1. Introduction

A l'indépendance, le système d'électrification du pays indique une extrême


disparité entre les différentes régions du pays, avec la côte et les villes électrifiées et
le reste du pays, y compris les zones rurales, sans aucune forme d'énergie. Le taux
d'électrification nationale en 1969 était de 40%, comprenant une forte dispersion
régionale, reflétant les déséquilibres socio-économiques régionaux. [43] [44] [45].

Ainsi, le gouvernement très bientôt percevait l'importance de l'électrification


comme un vecteur principal du progrès économique et social; par conséquent
l’Algérie a lancé un programme national d'électrification ambitieux qui lui a permis
d'augmenter le taux de production d'électricité de 53% à la fin de 1975 à 61% en 1979
et 83,8% en 1989 pour atteindre 98,6% en 2010. Il est à noter qu'à partir de 2001-
2011, la capacité totale installée en Algérie a augmenté de 5600 MW à 11389 MW
[65] [66] [67].

L’augmentation de la production d'électricité a affecté le développement socio-


économique du pays; ce pourrait être observé par une augmentation significative de la
consommation d'électricité par habitant, comme indiqué sur Figure V.1; l'électricité
consommée par habitant a augmenté de façon significative sur la période allant de
1971 (131,87 kWh) à 2010 (982,17 KWh) avec un taux de croissance annuel moyen
de 2,21% (21,80 KWh). De même, la consommation d'énergie par habitant (estimée
en kilogrammes d'équivalent de carburant (pétrole)) a atteint 1089,27 kg de carburant
en 2010 par rapport à 229,64 kg en 1971 avec un pic de 1119,91 kg de carburant
observé en 2009; sur une période moyenne de 39 ans de 1971 à 2010 un taux de
croissance annuel de 2,03% a été observé comme indiqué par le graphique en rouge
de la Figure V.1 [43] [44] [45].
Electricity consumption (Kwh/Capita)
Energy consumption (fuel equivalent Kg/Capita)
CO2 Emission (T/Capita)
1200
3,5
1000

1000 3,0
800
2,5
800

600 2,0
600
1,5
400

400 1,0
200
0,5
200

0 0,0
1960 1970 1980 1990 2000 2010
Year

Figure V.1 Consommation d’énergie, d’électricité et taux d’émissions

81
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

Les technologies d’exploitation de la chaleur terrestre servaient principalement


à produire de la chaleur pour des immeubles administratifs (bureaux), habitations,
pour des serres, pour le chauffage de chaussées et pour divers procédés industriels
[52]. Le défi énergétique pour l'Algérie confronté à une croissance de sa
consommation électrique parmi les plus élevées au monde [53], la consommation
finale du secteur résidentiel a atteint 6 millions de tep en 2005, Le parc logement est
de 5 745 645 dont 62% urbain. La consommation électrique du secteur résidentiel a
atteint 807 K Tep, elle représente 38% de la consommation totale d’électricité pour
cela le stockage de l’énergie solaire s’avère aujourd’hui nécessaire si on veut atteindre
une meilleure efficacité énergétique et une utilisation à grande échelle de cette
ressource.
Après avoir traité le chauffage par capteur solaire à air, et la possibilité du
rafraichissement par puits géothermique l’un indépendamment de l’autre, ce chapitre
est dédié à une étude de faisabilité du couplage capteur solaire / puits dont l’objectif
est de stocker l'énergie provenant de panneaux solaires thermiques en été et de la
récupérer en hiver pour une application de chauffage des locaux. L’étude porte
principalement sur un stockage saisonnier par puits géothermiques à tube en U. Les
simulations sont réalisées pour le climat de Biskra.

V.2. Le stockage saisonnier

La géothermie est une énergie renouvelable qui exploite l’énergie du sol pour le
chauffage ou le rafraichissement. La température du sol augmente avec la profondeur
en hiver et diminue avec la profondeur en été selon un gradient thermique qui vari en
fonction de plusieurs paramètres [54].

V.3. Différents types de stockage

Les différents modes de stockage inter-saisonnier de chaleur sont présentés à la


Figure V.2.
Les systèmes basés sur le stockage de chaleur sensible et latente ont connu un
développement relativement avancés et aujourd’hui, les recherches se tournent vers le
stockage de la chaleur sous forme de potentiel chimique. Ce dernier mode de
stockage, peu développé, présente des densités de stockage élevées avec de moindres
pertes thermiques [55] comparativement aux autres modes. Un stockage par puits
82
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

géothermiques nécessitera un volume trois à cinq fois plus grand qu'un stockage dans
un réservoir d'eau. De préférence, le sol devra être de la roche ou un sol saturé en eau.
[56]
Le stockage de chaleur peut être réalisé à travers différents modes associés aux
matériaux qui assurent le stockage. On peut citer alors de stockage par chaleur
sensible et le stockage par chaleur latente.

V.3.1. Le stockage par chaleur sensible

Depuis 1940, beaucoup de modèles ont été développés pour l’évaluation des
systèmes en utilisant des échangeurs verticaux ou horizontaux soit pour l’injection ou
l’extraction de la chaleur dans le sol.
Dans le stockage par chaleur sensible, l'énergie est stockée sous la forme d'une
élévation de température du matériau de stockage. La quantité d'énergie stockée est
alors directement proportionnelle au volume, à l'élévation de température et à la
capacité calorifique du matériau de stockage. Ce type de stockage n'est limité que par
la différence de température disponible, les déperditions thermiques du stockage (liées
à son isolation thermique).

Figure V.2 : Différents types de stockage inter saisonnier [58]

83
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

V.3.2. Le stockage par chaleur latente

Dans le stockage par chaleur latente, l'énergie est stockée sous la forme d'un
changement d'état du matériau de stockage (fusion ou vaporisation). L'énergie stockée
dépend alors de la chaleur latente et de la quantité du matériau de stockage qui change
d'état. Contrairement au stockage sensible, ce type de stockage peut être efficace pour
des écarts de températures très faibles.
Dans le cas du changement de phase solide/liquide, et pour une quantité
d'énergie stockée et un matériau de stockage donnés, le stockage latent nécessite
moins de volume que le stockage par chaleur sensible du fait que la chaleur latente est
généralement beaucoup plus élevée que la capacité calorifique.

V.4. Stockage saisonnier de l’énergie solaire

Pour des latitudes élevées, l'énergie solaire est principalement disponible en été.
Grâce à un stockage saisonnier, il est possible de stocker cette énergie durant l'été et
de la récupérer en hiver pour le chauffage des locaux Figure V.3

Figure V.3 : Répartition de l’énergie solaire comme gain ou déficit au cours de


l’année [59]

84
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

V.4.1. La variation de la température du sol en fonction de la profondeur :


La profondeur du puits doit être la minimale possible pour économiser les couts
de forage et de remplissage d’un coté et doit être suffisante pour minimiser l’influence
des fluctuations de la température extérieure.

X=1m
X=2m
14 X=3m

13

12

11
T (°c)

10

0 2000 4000 6000 8000


Temps (h)

Figure V.4 : La variation de la température du sol en fonction des différentes


profondeurs

V.5. Simulation du couplage du capteur à air avec le puits géothermique :

La figure V.5 représente le schéma de la simulation du couplage entre les


différents composants pour une possibilité de stockage.

Type109-TMY2

Type557a

Type65a

Type561

Figure V.5 : Schéma du couplage capteur à air et puits géothermique


85
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

La représentation considère 4 composants de la bibliothèque du logiciel


TRNSYS 16.
Le Type 109 intègre un fichier météorologique du site considéré dans sa base
de données Météo norme pour fournir aux capteurs solaires (dans notre cas à air)
d’utiliser ses données et de calculer par la suite les performances du capteur pour les
introduire dans le volume de stockage Type 557a (puits) avec une isolation pour
minimiser les pertes thermiques. Les sorties ou les résultats sont visualiser à l’aide du
Type 65a.

V.5.1. Puits
Le puits géothermique considéré est un tuyau à l’intérieur circule un fluide
caloporteur à travers un tube en polyéthylène haute densité (PEHD) enfoui sous terre.
Ce tube en PEHD, d'un diamètre de 2.5 à 5 cm, est inséré dans un puits géothermique
vertical pour former un U dans le sol, tel que représenté à la Figure V.5. Le fluide se
réchauffe ou se refroidit sous terre puis rejoint le système de chauffage ou de
climatisation. Les puits géothermiques ont typiquement un diamètre de 12 à 15 cm et
une longueur variant généralement de 20 à 200 m [57].

Figure V.6: Puits en U avec isolation [58]

Un matériau de remplissage est injecté sur toute la longueur du puits afin


d'assurer un bon échange de la chaleur entre le fluide et le sol. Celui-ci doit être
choisi de préférence avec une haute conductivité thermique. Ce matériau doit être

86
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

imperméable (ex. : bentonite) lorsqu’il y a risque de contamination de l'eau


souterraine.

V.5.2. Isolation

Le tuyau pré isolé est une technologie répandue pour les réseaux urbains car il
permet de réduire les pertes de chaleur et assure une bonne durée de vie. Ce tuyau
consiste en un tuyau de distribution (cuivre, acier ou PEX), une épaisseur d'isolant et
un revêtement. La Figure V.6 représente un exemple de tuyau pré isolé. Les tuyaux en
PEX (polyéthylène réticulé) ont une conductivité thermique de 0.38 W/m·°Cet
peuvent supporter une température allant jusqu’a 95 °C. La mousse de polyuréthane a
une conductivité thermique de l'ordre de 0.025 W/m. °C, elle constitue donc un très
bon choix d'isolant.
Un revêtement en PEHD (polyéthylène haute densité) permet de protéger
l'isolant durant le transport et l'installation. Une membrane placée sous le revêtement
extérieur, appelée barrière de diffusion, est constituée de feuille d'aluminium. Elle
permet de maintenir la qualité de l'isolation.

Figure V.7 : Schéma représentatif de l’isolation [57]

V.6. Caractéristiques d’un stockage saisonnier

Les deux propriétés du sol les plus importantes pour une application de stockage
saisonnier de chaleur sont la conductivité thermique et la chaleur spécifique
volumétrique. La conductivité thermique, notée k représente la capacité d'un matériau
à transmettre la chaleur par conduction. [57]

87
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

La chaleur spécifique, notée Cp représente la capacité d'un matériau à


accumuler de la chaleur. La chaleur spécifique volumétrique Cs prend en compte la
masse volumique ρ (kg·m-3) du matériau :
C s = ρ .C p (1)

La diffusivité thermique α est le ratio entre conductivité thermique et la chaleur


spécifique volumétrique. Elle dépend à la fois de la capacité du matériau à conduire la
chaleur et sa capacité à accumuler de la chaleur. Une diffusivité thermique élevée
engendre un plus grand rayon d'influence thermique dans le sol entourant un
échangeur géothermique.
k
α= (2)
ρ .C p
V.6.1. Volume de stockage

V = nbre .Vtube (3)

V = nbre ..π r 2 .l (4)

V.6.2. Capacité de stockage

La capacité de stockage dépend de la chaleur spécifique volumétrique du sol


(Cs) mais aussi de l'amplitude z de la température moyenne du stockage durant
l'année. La capacité de stockage est calculée selon l'équation suivante :
= V .C s .∆T stockage
C stockage (5)

V.7. Résultats et interprétations

Les résultats représentés sont issus d’une simulation sur TRUNSYS, qui grâce à
ses liaisons permet de réaliser un modèle simple de stockage dont le but d’étudier la
possibilité de stockage d’un capteur à air avec un puits géothermique.

88
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

V.7.1. La variation de la température de sortie du capteur à air pour


différentes températures ambiantes
Te=20
60 Te=40

55

50

45
Temperature (°c)

40

35

30

25

20

15
0 5 10 15 20 25
Temps (h)

Figure V.8 : La température de sortie du capteur à air fonction du temps pour


différentes températures ambiantes

La température de sortie du capteur solaire plan à air augmente en fonction du


temps jusqu'à sa valeur maximale qui correspond au rayonnement maximal. Plus
l’ambiance est chaude plus le capteur converti de l’énergie solaire. On remarque que
les températures de sortie du capteur ne dépassent pas les 60°c et c’est dû au type de
capteur sans vitrage existant dans la bibliothèque du code TRNSYS. Les résultats
obtenus sont confrontés avec ceux de Verstraete. [53]

V.7.2. La variation du gain en fonction de la température ambiante


Te=20
Te=40
2000

1500
Gain d'energie (KJ/h)

1000

500

-500

-1000
0 5 10 15 20 25
Temps (h)

Figure V.9. Le gain du capteur à air fonction du temps pour différentes


89
températures ambiantes
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

La figure V.9 représente le gain d’énergie du capteur pour les mêmes


températures ambiantes. Le gain atteint son optimum à la température ambiante de
60°c qui correspond à la température maximale de sortie du capteur.

V.7.3. La variation de la température de sortie du puits en U pour des


profondeurs de forage différentes

H=25m
32 H=50m
H=100m
30

28
Tsortie (°c)

26

24

22

20

0 5 10 15 20
Temps (h)

Figure V.10. La température de sortie du puits en U fonction du temps pour


différentes profondeurs

La figure V.10 illustre l’importance du choix de la profondeur du puits en U


.On remarque que pour une faible profondeur du puits, la surface d’échange diminue
(à la même température du sol) donc le niveau de température doit augmenter pour
pouvoir rejeter la même quantité de chaleur.

90
CHAPITRE V Couplage capteur solaire / échangeur air-sol

V.7.4. La variation de la température moyenne du capteur à air en fonction


de la profondeur du puits
H=25 m
45 H=50 m
H=100 m

40

35
Tm (°c)

30

25

20
0 5 10 15 20 25
Temps (h)

Figure V.11 : La température moyenne du capteur pour différentes profondeurs

Pour apprécier l’efficacité d’un système de stockage, il faut rappeler que le


rendement d’un capteur dépend essentiellement de la température moyenne du fluide
qui le traverse, donc de la température du fluide au retour du stockage.
Le niveau de température, caractérisé par Tm, augmente lorsque la longueur du
puits diminue. En effet, avec un puits de faible profondeur, la surface d’échange est
réduite ce qui implique que le niveau de température du fluide doit s’élever (pour une
même température du sol) pour rejeter la même quantité de chaleur. Ce faisant, la
température de sortie du puits (température d’entrée du capteur solaire) est plus élevée
ce qui entraîne une baisse du rendement du capteur solaire.

V.8. Conclusion

L’objectif du chapitre était de stocker de l’énergie solaire pendant l’été à travers


des capteurs solaires dans un puits géothermique pour la restituer en hiver, un modèle
simple sur TRNSYS nous a permis d’atteindre notre objectif. Les faibles températures
récoltées à la sortie des capteurs sont dus au type de capteur sans vitrage proposé dans
la bibliothèque du logiciel.

91
Conclusion

La production de la chaleur et du froid à partir du soleil peut être d'autant plus


intéressante pour les pays qui sont fortement ensoleillés et qui ont plus besoin de
chauffage en hiver et de rafraichissement en été. Le gisement solaire en Algérie est
très important soit pour des sites sans altitudes ou avec altitudes, de climats
méditerranéens ou sahariens. La conversion thermique de l’énergie solaire en énergie
calorifique repose sur la technologie des systèmes dits capteurs solaires. Ces systèmes
peuvent être intégrés directement aux habitations comme ils peuvent être installés
séparément pour des utilisations telles que le séchage des produits agro-alimentaires
ou associés à des échangeurs pour le confort des habitations.

L’objet du travail était consacré à l’étude d’une chaine énergétique comportant un


puits géothermique pour le rafraichissement des locaux et un capteur solaire
thermique à air pour le chauffage. Cette étude nous a permis d’assimiler des
phénomènes de transferts de chaleur, de résolution, de maitriser les procèdes
expérimentaux et enfin exploiter des codes de calcul.

Les résultats ont montrés que plusieurs paramètres influencent l’efficacité de


l’échangeur enterré entre autre : la diffusivité du sol qui est considéré comme le
facteur prépondérant, cette caractéristique thermique décide de la profondeur
d’enfouissementdu pipe d’une part et du taux d’échange de la chaleur entre l’air et le
sol. D’autres paramètres géothermiques reliés principalement à l’échangeur comme sa
longueur, son diamètre, son matériau de conception et autre peuvent réduire
significativement le cout de l’installation sans modifications des performances de
l’échangeur.

L’énergie solaire disponible et presque gratuite contribue d’une grande partie dans le
chauffage du bâtiment par l’utilisation des capteurs solaires à air muni de chicanes
pour optimiser l’échange thermique, notre contribution était de proposer un obstacle
en une seule pièce rectangulaire et voir l’amélioration du rendement et d’autres
facteurs par rapport à la disposition de l’obstacle.On peut conclure que la position
idéale de l’obstacle est sur la plaque inférieure.

100
L’énergie solaire ne peut être que consommée, elle peut être stockée en été, puis
récupérée en hiver par le biais d’un puits géothermique et un capteur solaire
thermique. Une modélisation de ce couplage était assurée par TRNSYS dans le but de
s’assurer de la faisabilité du stockage. Vue la non disponibilité du capteur solaire à air
avec vitrage dans la bibliothèque du code de calcul, le modèle était sous-estimé,
l’utilisation d’un capteur thermique à eau peut être plus efficace.

En dernier lieu, la géothermie est une énergie prometteuse, elle peut être considérée
comme un moyen de rafraichissement des locaux si le site possède un sol favorable.

En perspective, une étude économique est indispensable pour pouvoir comparer le


rafraichissement par géothermie avec les autres énergies fossiles

101
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Annexes
I. Représentation schématique d'un profil de température typique dans le
sol. Le gradient géothermique est exagéré pour l'illustration
II. Les valeurs de la conductivité thermiques pour différents sols
III. Diffusivité thermique des différents sols

IV. L’albédo de plusieurs types de sol


V. Les matériaux d’isolation
VI. La différence de température entre l’entrée et la sortie des différents
types capteur solaire à air
Nomenclature

Symbole Grandeur Unité


Tc La température équivalente de la voûte céleste
eb Epaisseur du bois [m]
q Le flux de conduction dans le fluide
σT L’amplitude volumique de la source de chaleur d’origine solaire par unité de (ρ)
volume du fluide caloporteur de masse volumique.
T1, T2 Les températures absolues des deux faces [°C]
εi L’émissivité du milieu i
F12 Le facteur de forme géométrique entre les surfaces S1 et S2
σ La constante de Stephan-Boltzmann.
β L’inclinaison du capteur par rapport à l’horizontale.
hvv Le coefficient d’échange convectif dû au vent, entre la face inférieure du
capteur et l’air extérieur.
vv La vitesse du vent en [m/s].
Cs La chaleur spécifique volumétrique
ρ masse volumique [kg·m-3]
α La diffusivité thermique [m2·s-1]
V Volume de stockage [m3]
r Rayon du tube [m]
n Nombre de tube
αsol Diffusivité du sol
G Le rayonnement global
hr Une variable intermédiaire
he Une variable intermédiaire
Tamb La température ambiante
alatent Constante empirique
blatent Constante empirique
Ksol La conductivité thermique du sol.
ρsol La densité du sol.
Csol La capacité calorifique du sol
Résumé

L’exploitation des énergies renouvelables s’avère indispensable vue le danger économique et


environnemental que causent les énergies fossiles. L’énergie géothermique qui épuise la chaleur du sol
pour le chauffage et le rafraichissement des locaux n’a pas encore vu le jour en Algérie pour des
raisons économiques et de gestion. Notre travail consiste à étudier la faisabilité de cette énergie, son
efficacité dans l’habitat (site de Biskra en particulier).
Cette étude nous a permis d’installer un puits géothermique à l’université de Biskra après avoir étudié
le sol, optimiser le conduit (matériau, géométrie, débit).Une deuxième partie concernait l’optimisation
expérimentale des capteurs solaires à air pour assurer le chauffage en introduisant un seul obstacle en
forme rectangulaire. Les résultats ont montrés que l’obstacle ajouté améliore la performance de ces
capteurs.
Une chaine énergétique comportant un puits géothermique et un faisceau de capteur solaires à air dont
le but d’étudier la possibilité de stockage en utilisant TRNSYS.
. ‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﻟﻢ ﺗﺒﺪﺃ ﺍﻟﺠﺰﺍﺋﺮ‬. ‫ﺇﻥ ﺍﺳﺘﻐﻼﻝ ﺍﻟﻄﺎﻗﺎﺕ ﺍﻟﻤﺘﺠﺪﺩﺓ ﺃﻣﺮ ﺿﺮﻭﺭﻱ ﺃﻣﺎﻡ ﺍﻟﻤﺨﺎﻁﺮ ﺍﻻﻗﺘﺼﺎﺩﻳﺔ ﻭ ﺍﻟﺒﻴﺌﻴﺔ ﺍﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ ﺍﺳﺘﻌﻤﺎﻝ ﺍﻟﻄﺎﻗﺎﺕ ﺍﻟﺤﻔﺮﻳﺔ‬
. ‫ﻓﻲ ﺍﺳﺘﻌﻤﺎﻝ ﺍﻟﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﺤﺮﺍﺭﻳﺔ ﺍﻷﺭﺿﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺴﺘﻌﻤﻞ ﺣﺮﺍﺭﺓ ﺍﻷﺭﺽ ﻟﺘﺴﺨﻴﻦ ﻭﺗﺒﺮﻳﺪ ﺍﻷﻣﺎﻛﻦ ﻷﺳﺒﺎﺏ ﺍﻗﺘﺼﺎﺩﻳﺔ ﻭﺃﺧﺮﻯ ﻣﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﺘﺴﻴﻴﺮ‬
. ‫ ﻓﻌﺎﻟﻴﺘﻬﺎ ﻓﻲ ﺍﻟﻤﺴﺎﻛﻦ –ﻓﻲ ﻭﻻﻳﺔ ﺑﺴﻜﺮﺓ ﺑﺎﻟﺨﺼﻮﺹ‬. ‫ﻳﻬﺪﻑ ﻫﺪﺍ ﺍﻟﻌﻤﻞ ﺇﻟﻰ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺇﻣﻜﺎﻧﻴﺔ ﺗﻄﺒﻴﻖ ﻫﺪﻩ ﺍﻟﻄﺎﻗﺔ‬
‫ ﺍﻟﺠﺰء‬. ‫ ﻭﺗﺪﻓﻖ‬،‫ ﺍﻟﻬﻨﺪﺳﺔ‬،‫ ﺗﺤﺴﻴﻦ ﻗﻨﺎﺓ )ﺍﻟﻤﻮﺍﺩ‬. ‫ﺳﻤﺤﺖ ﻟﻨﺎ ﻫﺪﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺑﻮﺿﻊ ﺑﺌﺮ ﺣﺮﺍﺭﻱ ﺍﺭﺿﻲ ﺑﺠﺎﻣﻌﺔ ﺑﺴﻜﺮﺓ ﺑﻌﺪ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺍﻷﺭﺿﻴﺔ‬
‫ ﺑﻴﻨﺖ ﺍﻟﻨﺘﺎﺋﺞ‬. ‫ﺍﻟﺜﺎﻧﻲ ﻟﻬﺪﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﻳﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﺘﺤﺴﻴﻦ ﺍﻟﺘﺠﺮﻳﺒﻲ ﻟﻠﻮﺍ ﻗﻂ ﺍﻟﺸﻤﺴﻴﺔ ﺍﻟﻬﻮﺍﺋﻴﺔ ﻟﻀﻤﺎﻥ ﺍﻟﺘﺴﺨﻴﻦ ﺑﺈﺩﻣﺎﺝ ﻋﺎﺋﻖ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﺴﺘﻄﻴﻞ‬
. ‫ﺍﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﺇﻥ ﺍﻟﻌﺎﺋﻖ ﺍﻟﺬﻱ ﺗﻢ ﺇﺿﺎﻓﺘﻪ ﻳﺤﺴﻦ ﻓﻌﺎﻟﻴﺔ ﺍﻟﻠﻮﺍﻗﻂ‬
‫ﺗﻢ ﺍﺳﺘﻌﻤﺎﻝ ﺳﻠﺴﻠﺔ ﻁﺎﻗﻮﻳﺔ ﻣﺘﻜﻮﻧﺔ ﻣﻦ ﺑﺌﺮ ﺣﺮﺍﺭﻱ ﺍﺭﺿﻲ ﻭ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ ﺍﻟﻠﻮﺍﻗﻂ ﺍﻟﺸﻤﺴﻴﺔ ﺍﻟﻬﻮﺍﺋﻴﺔ ﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺇﻣﻜﺎﻧﻴﺔ ﺍﻟﺘﺨﺰﻳﻦ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎﻝ‬
.TRNSYS‫ ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ‬.

Abstract
The use of the renewable energies becomes necessary because of the economical and
environmental danger that causes the fossil energies. Geothermal energy which
extracts the heat from the ground to heat or cool the building has not taken its place in
Algeria for economical and of management. The aim of our work consists on the
study of feasibility of this kind of energy, its effectiveness on building, in the site of
Biskra in particular.
This study allows us to get settled a geothermal duct in the University of Biskra, after
studying the optimization of the duct (material, geometry, flow).Second part was
concerned by an experimental optimization of solar collectors to heat by introducing
just one rectangular obstacle. The results show that the introduced obstacle improves
the performances of the collector.
Energetic chain composed by the geothermal duct, and the solar air collector to study
the feasibility of storage using TRNSYS code.

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