Les Actes Et Les Faits Juridiques
Les Actes Et Les Faits Juridiques
Les Actes Et Les Faits Juridiques
S. BAZIÉ 1/7
Les actes et les faits juridiques
1. L’acte unilatéral
C’est un acte juridique qui résulte de la manifestation de volonté d’une seule personne.
Exemples : le testament, la remise de dette, la reconnaissance d’enfant, les statuts de l’EURL
ou de la SASU.
2. L’acte synallagmatique
C’est un acte qui résulte de la manifestation de volonté d’au moins deux personnes.
Il est également appelé acte bilatéral, multilatéral, plurilatéral, contrat, convention ou accord.
Exemples : contrat de travail, contrat de société, traité, convention ou accord international.
6. L’acte authentique
C’est un acte établi par un officier public habilité par la loi à le faire, comme par exemple le
notaire.
Exemples : le contrat de vente d’un immeuble, le contrat de mariage doivent être notariés, c’est
à dire établis par un notaire.
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Les actes et les faits juridiques
2. Le fait de l’homme
C’est un fait dû à un être humain.
Exemples : les infractions (contraventions, délits, crimes).
4. Le fait personnel
C’est un fait dont on est auteur.
En principe, chacun est responsable de son propre fait.
5. Le fait d’autrui
C’est un fait commis par autre personne que soi. On peut être responsable du fait d’autrui.
Exemples :
Les parents sont responsables des faits commis par leurs enfants mineurs sous leur
garde,
Les employeurs sont responsables des faits commis par leurs salariés dans l’exercice
de leurs fonctions.
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B. LA CHARGE DE LA PREUVE
La charge de la preuve, c’est l’obligation de prouver, de faire la preuve de quelque chose.
Devant les juridictions, sur qui pèse la charge de la preuve ?
En d’autres termes, quel est le rôle des parties en litige et du juge dans l’administration de la
preuve ?
La réponse à la question dépend du système de preuve appliqué dans chaque pays.
On distingue principalement trois systèmes de preuve :
Le système accusatoire,
Le système inquisitoire,
Le système mixte.
1. Le système accusatoire
Dans ce système, la charge de la preuve incombe aux seules parties en litige. Chacune d’elles
doit prouver les faits qu’elle invoque à l’appui de ses prétentions.
Dans ce système le rôle du juge consiste seulement à apprécier la pertinence des éléments de
preuve produits par les parties en litige. Il ne participe pas à la recherche de la preuve
nécessaire à la solution du litige.
2. Le système inquisitoire
Dans ce système, le juge est tenu de participer à la recherche des éléments de preuve
nécessaires à la solution du conflit.
Ainsi la charge de la preuve incombe à la fois aux parties en litige et au juge dans ce système.
Pour rechercher les preuves, le juge peut donc, avec ou sans l’accord des parties en litige,
décider des mesures d’instruction telles que des expertises, perquisitions, comparutions ou
auditions de témoins, etc.
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3. Le système mixte
C’est la combinaison des deux systèmes accusatoire et inquisitoire.
C’est le système appliqué en France et dans la plupart des autres pays.
Dans ce système, les parties ont en principe la charge de la preuve, mais le juge est parfois
tenu de participer à la recherche de la preuve.
En France, la participation du juge à la recherche de la preuve est obligatoire dans certains cas
et facultative dans d’autres cas.
Ainsi par exemple, en matière pénale, l’instruction est toujours obligatoire pour les crimes, alors
que pour les délits et les contraventions elle n’est obligatoire que si une loi l’impose.
Cette instruction est faite par un juge d’instruction, qui doit instruire à charge et à décharge,
c’est à dire qu’il doit rechercher les éléments de preuve favorables à la culpabilité et à
l’innocence de la personne objet des poursuites pénales.
Par contre, dans les matières non pénales, c’est le système accusatoire qui est appliqué en
France.
Dans les matières non pénales, les parties en litige ont donc seules la charge de la preuve, la
participation du juge étant en principe facultative.
C’est donc à celui qui réclame l’exécution d’une obligation ou qui prétend être titulaire d’un
droit, de prouver l’existence de cette obligation ou de ce droit.
De même, celui qui prétend être libéré d’une obligation doit prouver l’extinction de cette
obligation.
Outre sa charge, la preuve en justice doit être faite selon des modes ou moyen prévus par la
loi.
a) Le support de l’écrit
L’écrit peut avoir un support papier, un support électronique ou tout autre support.
Depuis la loi du 13 mars 2000, l’écrit sur support électronique a la même force probante que
l’écrit sur support papier s’il est établi et conservé dans des conditions de nature à garantir son
intégrité et si son auteur peut être identifié.
La signature électronique permet d’identifier l’auteur d’un écrit électronique.
Lorsqu’elle est créée dans des conditions prévues par décret, la signature électronique est
présumée fiable jusqu’à preuve du contraire.
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Les actes et les faits juridiques
4. L’aveu
C’est la reconnaissance par l’une des parties en litige, du bien fondé des prétentions de son
adversaire.
L’aveu peut être judiciaire ou extra-judiciaire :
a) L’aveu judiciaire
C’est un aveu fait en cours de litige devant le juge ou dans des conclusions remis au juge par
exemple.
b) L’aveu extra-judiciaire
C’est un aveu fait en dehors du litige, ou dans des documents non destinés au juge (exemple,
dans une lettre à la partie adverse ou à un tiers.)
5. Le serment
C’est l’affirmation solennelle devant être faite par l’une des parties en litige, de l’exactitude de
ses propres allégations (ou prétentions).
Le serment peut être décisoire ou supplétoire.
a) Le serment décisoire
C’est un serment qui est fait à la demande de l’autre partie en litige. Il s’impose au juge comme
preuve du bien fondé des prétentions de l’auteur du serment.
b) Le serment supplétoire
C’est un serment qui est fait à la demande du juge et qui ne s’impose pas à lui comme preuve.
Mais tous ces modes ou moyens de preuve dont dispose le justiciable ne sont pas admis de la
même façon.
En effet, leur admissibilité varie en fonction de la nature ou de l’objet du litige.
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Mais la loi est beaucoup plus souple quant à la preuve des faits juridiques.
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