Efficience Des Marchés Cours
Efficience Des Marchés Cours
Efficience Des Marchés Cours
L’efficience informationnelle
Selon les termes de l'hypothèse d'efficience informationnelle, les marchés de capitaux sont efficients si les cours
des titres qui font l'objet de transactions reflètent toute l'information disponible auprès du public. Une des
conséquences immédiates est le fait que toute information nouvelle doit se traduire par un ajustement du prix du
titre.
Le test de l’hypothèse d’efficience informationnelle s'effectue à partir d’un modèle reposant sur ce qu'il est
convenu d'appeler un « jeu équitable » ; les implications en sont que le prix qui se forme à un moment donné
découle des anticipations de rendement qui peuvent être effectuées et tient compte de la dimension de risque
attachée à cette prévision. En conséquence, il n'est pas possible pour un investisseur donné de réaliser des
profits différents de ce que peuvent faire les autres intervenants sur le marché en ce qui concerne un même
titre.
Le test de l'efficience informationnelle peut être effectué en comparant le prix ou le rendement effectif d'un titre
avec son prix ou son rendement attendu. Les prix et le rendement attendus reposent sur un modèle indiquant
comment prendre en compte l'information disponible dans la formation du prix. C'est Fama qui, le premier, a
formalisé le modèle du jeu équitable appliqué à l'efficience du marché. Sa formulation est la suivante :
Le modèle indique que le rendement anormal est égal à la différence entre le rendement effectif de la période t +
1 et le rendement anticipé de la même période (anticipation fondée sur l'ensemble de l'information disponible).
Si le jeu est équitable, le rendement anormal doit être égal à 0, signifiant que l’information disponible a
effectivement permis de prévoir le prix qui s’est réalisé sur le marché.
L’hypothèse d’efficience informationnelle des marchés est acceptée en grande partie par la communauté
financière au regard des résultats issus de plus de trente ans d’études diverses (pour une synthèse, voir Gillet).
Elle a pourtant des conséquences surprenantes : le fait qu’aucune information disponible n’est ignorée par le
marché conduit le cours boursier du moment à représenter la meilleure estimation de la valeur de l’entreprise.
Les variations de cours ne sont par conséquent fonction que d’informations que l’on ne peut anticiper. Comme
ces informations, non prévisibles, ont autant de chances d’être favorables ou défavorables à l’entreprise, le
cours des actifs évolue aléatoirement (Random Walk Hypothesis), et les variations de cours ne sont pas
prévisibles. Reste à définir ce que sous-entend le terme "information disponible".
Fama, à la suite des travaux de Roberts et de Kendall, définit des catégories d’informations et hiérarchise ainsi
trois niveaux d’efficience informationnelle : l’efficience faible, semi-forte et forte.
Dans le cadre de la première forme, le marché est efficient au sens faible si les prix constatés tiennent
parfaitement compte de l’information comprise dans la séquence historique des prix. En d’autres termes,
l'utilisation et l'étude des cours et rendements passés ne peuvent permettre à un investisseur quelconque
d'obtenir des rendements excédentaires.
La forme semi-forte élargit la notion d'information à l'ensemble de l'information disponible publiquement,
c'est-à-dire celle que l'on rencontre dans les rapports annuels des sociétés, dans les journaux spécialisés,
comme par exemple les annonces de résultats et bénéfices, ou d'opérations sur le capital. On pourra noter
que l'élargissement de la notion introduit une certaine ambiguïté dans la définition : est-ce que
"publiquement disponible" implique "gratuit", par exemple ? Les travaux consacrés à la forme semi-forte ont
surtout pour objet de vérifier la vitesse d'ajustement des prix à des informations telles qu'elles viennent
d'être définies.
Enfin, la forme forte de l'efficience se définit par rapport à toute l'information possible, qu'elle soit publique
ou privée. La notion d'information privée peut prendre dans les tests trois formes particulières : celle qui
n'est disponible qu'au personnel de l'entreprise concernée, celle dont ne disposent que des gestionnaires de
fonds professionnels par rapport au reste des intervenants, ou enfin celle dont disposeraient, du fait de leur
activité, les analystes financiers.
Le niveau d’efficience est fonction de l’absence de possibilité de tirer profit, respectivement, d’informations
publiques (détenues par tous) passées, présentes, ou d’informations privées que ne possèdent que quelques
privilégiés.
Vingt ans plus tard, Fama dans l’article de 1992, a réorchestré cette approche en trois familles de problèmes
que ces définitions génèrent : respectivement la prévision des rentabilités, les études d’événements et les tests
sur l’information privée. Il attire alors l’attention sur la prudence dans l’interprétation des résultats : on ne peut
éviter les tests joints d’hypothèses, confondant la validation de l’efficience réelle des marchés avec celle du
modèle décrivant ce concept.
les modèles qui utilisent des séries chronologiques comme variables explicatives (time-series predictability),
qu'il s'agisse de séries de rendements passés (autocorrélation des rendements) ou d'autres variables (ratios
dividendes/cours ou bénéfices/cours). Les tests de volatilité excessive entrent aussi dans cette catégorie,
ainsi que l'étude des effets saisonniers (effet lundi, effet janvier, etc.) ;
les modèles qui étudient les liens entre le rendement instantané d'une période donnée et d'autres variables
explicatives au même instant (cross-sectional predictability). Ces variables sont par exemple le bêta, le
levier financier, la taille, le ratio bénéfices/cours, le rapport de la valeur comptable à la valeur de marché des
titres.
Ils ont pour objet de savoir si les changements de cours d'une période donnée sont corrélés aux changements
de cours de différentes périodes antérieures.
Le premier test de ce genre est celui de Kendall, qui définit la variable de changement de prix de la façon
suivante :
avec :
Xt
variation de prix pendant la période t
Pt
Prix en fin de période t
Pour une série de variations de prix donnée, on calcule la variation moyenne :
On calcule ensuite la différence (X’t ), pour une période donnée t, entre la variation effective des prix et la
variation moyenne de la série :
On calcule enfin la corrélation sérielle d’ordre T : rT entre la variation effective de prix à un moment donné et
le changement qui a eu lieu T périodes en arrière, de la manière suivante :
Kendall a travaillé sur 22 séries de prix, dont 19 séries d'indices sectoriels hebdomadaires de prix d'actions
d'entreprises industrielles au cours de la période 1928-1938 sur le marché de Londres, soit 486 valeurs par
série.
Ses résultats sont les suivants : une analyse du prix des actions a révélé peu de corrélation sérielle dans les
séries avec des retards de 1 à 29 semaines et peu de corrélation entre les 28 couples de séries
sélectionnés. Si les actions individuelles ne se comportent pas différemment des indices sectoriels, il y a peu
d'espoir de pouvoir prédire les mouvements sur les marchés sans autre information : l'autocorrélation des
séries est faible et aucun secteur d'activité ne semble être "directeur" pour les autres.
Ses conclusions sont que la direction du changement de prix pour une journée donnée est indépendante de
la direction du changement de prix pour n'importe quel autre jour. La distribution de la longueur des « runs »
est aléatoire. Ces résultats confirment la validité de l’hypothèse faible de l’efficience.
L'idée consiste à isoler d'une tendance à long terme la part de mouvement qui peut relever d'une fluctuation
à court terme. Pour cela, on décide qu'une partie du mouvement, par exemple 10 % de la variation de prix,
est supprimée. Cette technique, dite des filtres, doit permettre de déceler la tendance longue. Ainsi, une
opération d'achat ne sera engagée qu’au-delà d'une variation de prix de 10 %. La phase de détention ne se
terminera que lorsque le mouvement inverse des prix passera le filtre des mêmes 10 %.
Les travaux d'Alexandermettent en évidence que la méthode des filtres procure un résultat supérieur à celui
obtenu par une simple stratégie dite « naïve » (achat-vente).
Fama et Blume ont infirmé les résultats obtenus par Alexander. La principale critique qui lui est adressée est
que son modèle :
Les auteurs ont donc démontré que la stratégie des filtres ne donnait pas des résultats meilleurs qu'une
stratégie naïve.
En conséquence, tous ces tests ont démontré la validité de la forme faible de l'efficience, c'est-à-dire
l'impossibilité de prévoir les cours futurs des actions à partir des cours passés. De ce fait, une modification
récente à la baisse de la valeur des actions d'une entreprise ne permet pas plus de dire que le prochain
mouvement sera un mouvement haussier qu'un mouvement baissier. Cette information n’est donc pas
utilisable pour obtenir des rendements excédentaires.
le premier est basé sur un portefeuille formé d'une quantité d'argent également répartie entre toutes les
actions du NYSE. Ce portefeuille a été sensiblement meilleur que les 136 fonds de pension ;
le second test est fondé sur un portefeuille constitué de toutes les actions du NYSE pondérées par les
capitalisations boursières (valeur en bourse des titres) : la performance des fonds de pension a été
sensiblement meilleure sauf en 1968.
L'hypothèse de forme forte, au travers des tests exposés ci-dessus, semble irrecevable eu égard à la réalité
des marchés. Autrement dit, l'information privilégiée et publique permettrait d'obtenir des résultats anormaux.
Sous réserve de ce problème, les résultats empiriques de ces études ont mis en évidence différentes
"anomalies" dans le comportement des variations de prix. On parle plutôt de régularité des comportements
observés. Il y a d’un côté des effets calendaires : l’effet de fin d’année ou "effet janvier" (Rozeff et Kinney)
décrit que les prix tendent à décliner légèrement en moyenne vers la fin du mois de décembre et repartent à
la hausse au début du mois de janvier. Ritter montre la présence d’un plus grand nombre de vendeurs en fin
d’année et que le rapport de force s’inverse au début de l’année suivante. Reinganum observe que l’effet est
accentué pour les titres dont le prix a le plus fortement chuté en fin d’année. Ariel, lui, met en évidence un
effet calendaire pendant le mois boursier sur le New York Stock Exchange : sur la première moitié de la
période, les rentabilités quotidiennes semblent positives en moyenne, puis tendent à être nulles jusqu’aux
derniers jours du mois, pour devenir négatives durant ces quelques jours. Enfin, l’effet de fin de semaine
s'identifie par des rentabilités négatives le premier jour de la semaine boursière et positives pour les suivants.
De nombreuses explications on été apportées mais elles sont insatisfaisantes car beaucoup d’entre elles ont
fait l’objet de contre-exemples, ou n’ont pu être confirmées par les vérifications empiriques. En définitive, il ne
reste comme explication que celle d’une corrélation entre les comportements des individus ou de leur gérant
de portefeuille, dont l’origine pourrait être liée au rôle des intermédiaires financiers et à l’organisation de cette
fonction.
D’un autre côté, certains effets sont relatifs à la taille de l’entreprise, à son PER et son ratio "book to-
market"et à un effet de levier. Le PER et le "book-to-market" sont deux indicateurs de la façon dont le
marché apprécie les titres d’une entreprise : la valeur de ces indicateurs est élevée pour les titres fortement
appréciés par le marché. Basu observe alors que les titres dont le PER est élevé offrent une rentabilité
ajustée au risque qui est faible et que les titres dont le PER est faible offre une rentabilité ajustée au risque
qui est élevée. Cette relation négative est interprétée comme la mise en évidence d’une surévaluation pour
les premiers, et d’une sous-évaluation pour les seconds. Or, une évaluation incorrecte par le marché n’est
pas compatible avec l’hypothèse d’efficience informationnelle. Stattman, Rosenberg-Reid-Landstein ou
encore Boutron et Nivoix décrivent une relation similaire entre le ratio "book-to-market" et la rentabilité des
titres. L’étude de Banz apporte un éclairage nouveau : la rentabilité ajustée au risque apparaît plus élevée
pour les firmes de petite taille, mesurée par leur capitalisation boursière. Le ratio B/M est également utilisé
par les analystes pour distinguer les valeurs de rendement (ratio élevé) des valeurs de croissance (ratio
faible), les premières ont donc tendance à afficher des rendements supérieurs aux prédictions alors que les
rendements des seconds apparaissent sous-évalués par rapport aux estimations données par le MEDAF.
L’influence de ce ratio, mise en évidence par Ibbotson, a fait couler beaucoup d’encre pour savoir si cet effet
taille ne représenterait pas la cause prédominante de tous ces phénomènes. L’analyse de la microstructure
des marchés apporte des éléments d’explications. En particulier, on s’appuie sur les commentaires de
Amihud et Mendelson pour expliquer que les entreprises de petite taille présentent un risque de liquidité pour
les investisseurs, dans la mesure où ils supportent et anticipent des difficultés et des coûts pour échanger
ces titres, ce qui les conduirait à exiger un supplément de rentabilité en compensation.
La mise en évidence de cette prime de risque de liquidité conduit à adapter le MEDAF ou les autres modèles
d’évaluation.
Un dernier constat est celui de Bhandari pour qui un endettement important, relativement aux capitaux
propres, est associé à l’observation de rendements plus élevés que ne le prédit le Medaf.
A y regarder de plus près, tous ces phénomènes ne décrivent qu’une relation inverse entre les rentabilités et
le prix des titres qui est inhérente à tout modèle d’évaluation du prix basé sur l’actualisation des flux de
liquidités futurs. Ils montrent cependant que le bêta ignore cette dimension et néglige des variables
caractéristiques des flux de liquidités futurs qui sont discriminantes pour les titres. Ainsi, le prix influence les
rendements parce qu’il permet de prendre en compte ces informations ignorées concernant les flux de
liquidités futurs. L’étude de Fama et French tente d’exploiter ces anomalies : outre la confirmation, sur une
période plus large et intégrant des années plus récentes, des ces quatre phénomènes et de l’insuffisance du
bêta pour expliquer les rentabilités espérées sur les marchés américains, les deux auteurs mettent en avant
le rôle prédominant de l’effet taille et du ratio B/M pour capturer les différences de rendement entre les titres.
Le ratio B/M semble, de plus, jouer un rôle plus important que celui de la taille. Dans une autre étude, ils
proposent de construire un modèle à trois facteurs pour expliquer les rendements : un des facteurs
représente le différentiel de rendement capturé par un portefeuille composé de titres de firmes de petite taille
par rapport à un portefeuille de titres de firmes de grande taille. Un second facteur est construit selon la
même logique en confrontant les titres des entreprises à B/M élevé avec ceux des entreprises à B/M faible.
Ils ne peuvent cependant éliminer la prime de risque du marché comme troisième facteur explicatif des
rendements : considérée isolément au travers du MEDAF, cette prime de risque semble insuffisante mais sa
présence dans ce modèle à trois facteurs apparaît nécessaire pour expliquer les différences de rendement
entre des actifs risqués et des actifs sans risque ou peu risqués. Les résultats obtenus par cette approche
semblent offrir de meilleures estimations des rendements espérés et encouragent, par conséquent, à
développer ce type de modèle pour apprécier le coût des capitaux propres d’une entreprise.
Fiabilité de l'information
L'hypothèse de l'efficience des marchés conduit à une reactualisation du "vieux" concept de Modigliani et
Miller, à savoir que la valeur d'une entreprise provient de son aptitude à créer de la richesse dans le futur. En
conséquence, le marché est capable de faire le tri dans l'information qui lui est proposée entre ce qui relève
de la simple illusion comptable et ce qui relève des véritables forces économiques de l'entreprise.
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