Guide Exercice Séisme
Guide Exercice Séisme
Guide Exercice Séisme
DE
SÉCURITÉ CIVILE
GUIDE THÉMATIQUE
SUR LES EXERCICES
“SÉISMES”
GUIDE THÉMATIQUE
SUR LES EXERCICES
“SÉISME”
INTRODUCTION 4
4 LES OBJECTIFS 24
6.5 La logistique
40
6.6 Le financement
41
7.3 L’évaluation
43
43
9 LE RETOUR D’EXPÉRIENCE 45
10 ANNEXES 46
ANNEXE 1 : Enquête préalable aupres des services
ANNEXE 2 : Cahier des charges de RICHTER 68
46
3
INTRODUCTION
NOMBRE
VILLE / ZONE PAYS DATE
DE VICTIMES
4
Figure 1 :
Sismicité de la France de 1980 à 2010
(Source données : Réseau National
de Surveillance Sismique (RéNaSS)
et Laboratoire de Détection et de
Géophysique (LDG))
Figure 2 :
Sismicité des Antilles françaises
enregistrée de 1996 à 2010 (données
observatoire des Antilles-Institut
de physique du globe de Paris)
5
Ainsi, malgré la rareté des séismes graves sur notre territoire, l’occur-
rence d’une telle catastrophe n’est pas à exclure. Se préparer à faire face à un
tel événement dont les conséquences pour la population, l’économie et l’en-
vironnement sont dramatiques, est une mission essentielle de l’ensemble des
acteurs concourant à la réponse de sécurité civile.
A ce titre, le Gouvernement a mis en place sur la période 2005-2011, un
programme national de prévention dont l’objectif était de réduire la vulné-
rabilité au risque sismique. Sa stratégie consistait à favoriser une prise de
conscience des citoyens, des constructeurs et des pouvoirs publics et de pour-
suivre l’amélioration des savoir-faire.
Il comprenait quatre axes :
◆ approfondir la connaissance scientifique de l’aléa, du risque et
mieux informer sur celui-ci ;
◆ améliorer la prise en compte du risque sismique dans la
construction ;
◆ concerter, coopérer et communiquer entre tous les acteurs du
risque ;
◆ contribuer à la prévention du risque de tsunami sur les zones
littorales soumises à séisme.
En particulier, dans le cadre du chantier 1 “mieux former, informer,
connaître et comprendre le risque”, la Direction Générale de la Sécurité Civile
et de la Gestion des Crises devait réaliser un scénario départemental de crise
sismique (SDCS) chaque année. Ces exercices, appelés “RICHTER”, permet-
tent, outre l’entraînement des services gestionnaires de la crise (préfectures,
services déconcentrés, communes, établissements publics dont les établisse-
ments scolaires,…), une forte sensibilisation des acteurs et en particulier, les
collectivités locales. En effet, ces exercices sont basés sur un jeu de données
réalistes, incluant une évaluation quantifiée des dommages et des estimations
(qualitatives et globales) du nombre de victimes, permettant d’évaluer les
capacités de réaction et d’intervention lors de différentes phases de la crise.
Ceci permet aux acteurs de prendre conscience de la réalité du risque sis-
mique et des conséquences concrètes qu’il peut engendrer.
Ce guide, s’appuyant sur la trame du guide “mémento en 10 points sur
les exercices de Sécurité Civile” ainsi que sur celle du guide “exercices cadre
et terrain”, réunit les bonnes pratiques mises en œuvre lors des exercices
RICHTER réalisés au sein de plusieurs départements (RICHTER Antilles, 13,
65, 68 et 38). Destiné aux préfectures, il constitue un support afin d’appré-
hender au mieux la préparation de tels exercices qui revêt un caractère très
6 particulier.
PARTIE 1
LE RISQUE SISMIQUE
7
1 LE RISQUE SISMIQUE EN GÉNÉRAL
1.1. LE PHÉNOMÈNE SÉISME
Les séismes sont l’une des manifestations de la tectonique des plaques. L’activité sismique est
concentrée le long de failles, en général à proximité des frontières entre ces plaques.
Si les frottements au niveau d’une de ces failles sont importants, le mouvement entre les deux
plaques est bloqué. De l’énergie est alors accumulée le long de la faille, parfois pendant des
milliers d’années. Lorsque la limite de résistance des roches est atteinte, il y a brusquement rup-
ture et déplacement brutal le long de la faille (foyer). Cette rupture s’accompagne d’une libération
soudaine d’une grande quantité d’énergie qui se traduit en surface par des vibrations plus ou
moins importantes du sol.
Figure 3 :
Le cycle sismique : accumulation progressive
de contraintes jusqu’à la rupture du plan
et l’apparition du séisme
(Extrait du rapport BRGM/RP-55012-FR)
La secousse principale, engendre des répliques, sur plusieurs heures, voire plusieurs jours, qui
correspondent à des réajustements des blocs au voisinage de la faille. Ces répliques, compte tenu
de la fragilité des structures, peuvent être meurtrières.
Le point théorique situé à la surface du sol à la verticale du foyer est appelé l’épicentre.
Le foyer peut être situé à faible profondeur (quelques kilomètres) : on parle alors de séisme
superficiel. S’il se situe à grande profondeur, (plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres),
on parle alors de séisme profond. Le séisme est d’autant plus violent en surface que la quantité
d’énergie emmagasinée au niveau de la faille avant le séisme est importante et que la faille est
proche de la surface.
8 L’importance d'un séisme se caractérise par deux paramètres : sa magnitude et son intensité.
Figure 4 :
Représentation schématique
de la rupture sismique
d’une faille (Extrait du rapport
BRGM/RP-55012-FR)
■ La magnitude
La magnitude (notée M) est un chiffre sans dimension qui traduit l’énergie libérée par le séisme
sous forme d’ondes sismiques. La magnitude de RICHTER, la plus connue, permet d’évaluer cette
énergie. Elle est unique pour un séisme et indépendante du lieu d’observation. Estimée grâce aux
enregistrements des sismographes, la magnitude est théoriquement illimitée. Dans la pratique,
depuis la mise en place de l’instrumentation sismique, aucun événement n’a dépassé 9,5 (Chili, 22
mai 1960). Augmenter la magnitude d’une unité signifie que l’énergie libérée lors du séisme sera
multipliée environ par 30 (par exemple un séisme de magnitude 7,2 libère 30 fois plus d’énergie
qu’un séisme de magnitude 6,2)
Le tableau de la figure 5 donne des ordres de grandeurs des différents critères permettant de
décrire un séisme en fonction de la magnitude.
■ L’intensité macrosismique
L’intensité mesure les effets et dommages du séisme en un lieu donné. Ce n’est pas une mesure
par des instruments, mais une observation de la manière dont le séisme se traduit en surface et
dont il est perçu. On utilise habituellement l’échelle EMS 98 ou MSK, qui comporte douze degrés
(I à XII).
Pour éviter toute confusion entre degré d’intensité et degré de magnitude d’un séisme, la valeur
d’intensité est généralement exprimée en chiffre romain, celle de la magnitude en chiffre arabe.
L’intensité n’est donc pas, contrairement à la magnitude, fonction uniquement du séisme, mais
également des caractéristiques du lieu de l’observation (bâtiments plus ou moins fragiles par
exemple).
10
■ Les effets
Pour un séisme de magnitude donnée, le mouvement du sol est généralement maximal à l’aplomb
de la faille et décroît avec la distance. Cependant, le mouvement du sol peut varier localement
(augmentation ou réduction) en raison de la topographie ou de la constitution du sous-sol. Ainsi,
les reliefs et les alluvions accumulées sur de grandes épaisseurs (plaines alluviales) enregistrent
généralement des désordres supérieurs par effet d’amplification. On parle respectivement d’effets
de site topographiques et lithologiques.
Les effets de site topographiques (les sommets de butte, les crêtes allongées, les rebords de pla-
teaux et de falaises) sont le siège d’amplifications importantes du mouvement sismique.
Les effets dits “lithologiques” sont liés à la structure et à la nature du sol : les caractéristiques
mécaniques (densité, rigidité, compressibilité) et la géométrie des formations (empilement, rem-
plissage de fond de vallée) peuvent accentuer les amplitudes du mouvement sismique.
D’autres phénomènes dont la naissance est déclenchée par la vibration sismique peuvent appa-
raître : les effets induits. La liquéfaction des sols et les mouvements de terrain sont les deux prin-
cipaux effets induits.
Le phénomène de liquéfaction est un phénomène momentané. Il concerne les milieux granulaires
(horizons sableux ou limoneux) gorgés d’eau : l’agitation sismique peut provoquer un tassement
rapide des sédiments, l’eau contenue dans les sédiments va alors être expulsée. La déconsolida-
tion brutale du matériau se traduit par la déstructuration du sol : c’est le phénomène de liquéfac-
tion. Les constructions reposant sur des sols soumis à ce phénomène vont être particulièrement
instables.
Les séismes peuvent provoquer des instabilités de terrain par modification des conditions de
l’équilibre géotechnique. Le plus souvent, la vibration sismique agit en tant que facteur déclen-
chant pour des terrains dont l’instabilité était latente. Les mouvements de terrain concernés peu-
vent être : des éboulements de cavités souterraines, des effondrements de falaises, des chutes de
blocs ou des glissements de terrain. Selon le même principe, un séisme peut être le déclencheur
d’avalanches. La cohésion du manteau neigeux ou des couches de neige entre elles peut être rom-
pue par la vibration occasionnée.
En outre, dans certains cas, la rupture du plan de faille peut se propager jusqu’à la surface du sol,
engendrant une rupture en surface le long de la faille de quelques centimètres à plusieurs mètres
de rejet. Cette propagation jusqu’à la surface du sol du plan de faille ayant rompu dépend de la
profondeur initiale du foyer sismique (endroit du plan de faille où a débuté la rupture) et de la
magnitude du séisme (énergie dissipée). L’apparition de ce phénomène reste néanmoins excep-
tionnelle. En France, les ruptures en surface décrites le long ou au voisinage d’une faille sont rap-
portées à des paléo séismes d’âge estimé à plusieurs milliers d’années.
Enfin, les séismes, s’ils se produisent en mer ou à proximité de la côte, peuvent être à l’origine de
tsunamis qui peuvent être dévastateurs (cf. les tsunamis du 26 décembre 2004 consécutif à un
séisme au large de Sumatra et du 11 mars 2011 lié à un séisme au large du Japon).
Ces effets de site peuvent avoir des conséquences dévastatrices comme cela a été le cas lors du
séisme du Michoacán le 19 septembre 1985 qui causa plusieurs milliers de victimes à Mexico, ville
située à plus de 300 kilomètres de l’épicentre. Les destructions observées à Mexico étaient dues à
la géologie particulière du sous-sol composé d’argiles saturées en eau (une partie de la ville est
construite sur un ancien lac asséché), ce qui a induit une forte amplification du mouvement sis-
mique par piégeage des ondes sismiques en surface.
11
1
Figure 7 :
Analyse des conditions
géologiques et topographiques
locales pour le calcul des effets
de site (Extrait du rapport
BRGM/RP-55012-FR))
12
1.2.2. Les enjeux
Le risque sismique est l’un des risques majeurs pour lequel on ne peut pas agir sur l’aléa (on ne
peut pas empêcher un séisme de se produire et on ne peut pas contrôler son énergie). Ainsi, la
seule manière de diminuer le risque est d’essayer de réduire la vulnérabilité des enjeux exposés
voire les enjeux eux-mêmes.
Les séismes peuvent avoir des conséquences sur la vie humaine, l’économie et l’environnement.
13
1
14
2 LE RISQUE SISMIQUE EN FRANCE
2.1. LE ZONAGE SISMIQUE FRANÇAIS
Pour prévenir les dégâts liés à un séisme, de nombreux textes techniques et réglementaires ont été
publiés depuis 1955 en matière de construction parasismique. Ils ont évolué à la suite de séismes
destructeurs qui ont permis de mieux connaître le comportement des bâtiments.
La mise en place d’un zonage a permis de découper le territoire en plusieurs zones de sismicité
équivalente. L’ancien zonage, qui datait de 1985, était basé sur une approche de type statistique.
L’évolution des connaissances scientifiques et de la réglementation parasismique à l’échelle
européenne a nécessité une réévaluation du zonage en se basant sur une approche de type
probabiliste (prise en compte des périodes de retour). Ce nouveau zonage facilitera également
l’application des nouvelles normes de construction parasismique EC8 (Eurocode 8) : ces règles
européennes sont aussi basées sur une approche probabiliste et permettent une harmonisation
des normes avec d’autres pays européens. De plus, contrairement au précédent zonage qui était
basé sur des limites cantonales, ces limites seront désormais communales rendant ainsi plus fine
la connaissance du risque.
Le zonage actuel est défini par les décrets n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention
du risque sismique et n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité
du territoire français. Ces décrets sont complétés par l’arrêté du 19 juillet 2011 modifiant
l’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique
applicables aux bâtiments de la classe dite “à risque normal”, celui du 26 octobre 2011 relatif à la
classification et aux règles de construction parasismique applicables aux ponts de la classe dite
“à risque normal”, et par l’arrêté du 24 janvier 2011 fixant les règles parasismiques applicables à
certaines installations classées.
Le territoire est découpé en cinq zones de sismicité croissante, allant de très faible à forte (voir
figure 9).
En France métropolitaine, 73 départements sont classés, en tout ou partie, en zone de sismicité
faible à moyenne. Douze d’entre eux sont intégralement en zones de sismicité modérée à moyenne :
Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Isère, Pyrénées-Orientales, Bas-Rhin, Haut-Rhin,
Savoie, Haute-Savoie, Deux-Sèvres, Vaucluse, Vendée, Territoire de Belfort. La Guadeloupe, la
Martinique et les îles du Nord sont en zone de sismicité forte.
Dans les zones particulièrement exposées à un risque sismique, des règles particulières de
construction parasismique ont été progressivement étendues à différents types de bâtiments : les
immeubles de grande hauteur, les établissements recevant du public, les habitations collectives et
individuelles,… Ces dispositions sont réunies dans les articles R563-1 à R563-8 du Code de
l’Environnement.
15
2
16
Le zonage sismique de la France impose l’application de règles de construction parasismiques
pour les constructions neuves. Ces règles dites “PS 92” sont définies dans la norme NF P 06-013
de l’AFNOR, qui a pour but d’assurer la protection des personnes contre les effets des secousses
sismiques. Elles définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions nouvelles
pour atteindre ce but. En cas de secousse “nominale”, c’est-à-dire avec une amplitude théorique
fixée selon chaque zone, la construction peut subir des dommages irréparables, mais elle ne doit
pas s’effondrer sur ses occupants. En cas de secousse plus modérée, l’application des dispositions
définies dans les règles parasismiques devrait aussi permettre de limiter les destructions et, ainsi,
les pertes économiques. Ces règles sont applicables depuis 2010 à tout type de construction dans
les zones de sismicité faible à forte. Des règles spécifiques sont utilisées pour les installations clas-
sées et l’industrie nucléaire dans les zones sismiques. Les grandes lignes de ces règles de construc-
tion parasismique sont la prise en compte de la nature du sol, la qualité des matériaux utilisés, la
conception générale de l’ouvrage (qui doit allier résistance et déformabilité), l’assemblage des dif-
férents éléments qui composent le bâtiment (chaînages) et la bonne exécution des travaux.
MAGNITUDE /
DATE LIEU VICTIMES
INTENSITÉ
17
2
18
PARTIE 2
LES EXERCICES “SÉISMES”
EN 10 POINTS
4. LES OBJECTIFS 24
8. LA COMMUNICATION
SUR ET DANS L’EXERCICE 44
9. LE RETOUR D’EXPÉRIENCE 45
10. ANNEXES 46
19
1 LES TEXTES RÉGLEMENTAIRES
La réglementation ORSEC (décret n° 2005-1157 du 13 septembre 2005) définit l’organisation unique
de la structure polyvalente de gestion de tous les événements touchant gravement la population,
quelle qu’en soit l’origine : catastrophe naturelle ou technologique, attaque terroriste, crise sani-
taire,…
Ces dispositions ORSEC se composent de deux volets :
◆ les dispositions générales définissant les mesures permettant de s’adapter à tout type de
risque ;
◆ les dispositions spécifiques propres à certains risques particuliers préalablement étudiés.
Les risques “séisme”, “tsunami” et “mouvement de terrains” sont clairement mentionnés dans le
cadre des “risques naturels” des dispositions spécifiques du dispositif ORSEC. À ce titre, l’article
4 du décret précise que “des exercices permettent de tester les dispositions générales et spécifiques
du dispositif opérationnel et impliquent la participation périodique de la population. Chaque pré-
fet de département, préfet de zone ou préfet maritime arrête un calendrier annuel ou pluriannuel
d’exercices généraux ou partiels de mise en œuvre du dispositif opérationnel ORSEC. Des exer-
cices communs aux dispositifs opérationnels ORSEC de zone et départementaux et, le cas échéant,
aux dispositifs opérationnels maritimes doivent y être inclus”.
20
2 LA CLASSIFICATION DES EXERCICES
2.1. SELON L’ÉCHELON DÉCISIONNEL
Le souci de réalisme pour la mise en oeuvre des exercices est un fondement rappelé notamment
dans le cadre de la loi de modernisation de la Sécurité Civile.
L’étude des cartes d’intensité des séismes réels montre que les zones concernées par ce type d’évé-
nement s’étalent au delà de l’épicentre sur plusieurs dizaines de kilomètres.
Figure 11 :
Carte des intensités MSK
du séisme d’Epagny (15 juillet 1996)
Dans le cas d’un séisme, l’exercice peut être de niveau départemental, interdépartemental, zonal
ou national, voire européen, ce qui montre l’intérêt et la richesse de ce thème.
Toutefois, l’échelon départemental reste l’échelon territorial le plus adapté pour la préparation des
exercices à thématique “séisme”.
A titre d’exemple, dans le Haut-Rhin, l’exercice RICHTER 68 a été préparé au niveau départemental. La ré-
gion de Thann étant l’épicentre, l’exercice aurait pu aussi se jouer en interdépartemental avec le Territoire
de Belfort.
Dans les Hautes Pyrénées, l’exercice RICHTER 65, intéressait la ville de Lourdes et ses environs. Il n’au-
rait donc pu être que départemental, mais il a été joué au niveau départemental, zonal et national (COGIC)
avec la participation du ministre de l’Intérieur au moment du retour d’expérience à chaud.
Dans la zone Antilles, l’exercice RICHTER Antilles a été préparé au niveau zonal en impactant la Marti-
nique et la Guadeloupe et sur deux jours.
21
2
A titre d’exemple, 68 000 élèves ont participé à l’exercice RICHTER 38 même si la zone impactée par le
séisme n’intéressait pas tout le département. L’exercice RICHTER 65 a été joué en exercice “cadre” uni-
quement ; l’objectif était de faire intervenir les moyens zonaux et nationaux. Enfin, pour les exercices RICH-
TER Antilles et 68, le mixage “cadre” et “terrain” a été employé avec succès.
22
3 LA PROGRAMMATION DES EXERCICES
3.1. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE
Actuellement, aucun texte spécifique relatif aux exercices de type séisme ne définit une fréquence
de programmation. Le décret du 13 septembre 2005 relatif au plan ORSEC propose le cadre
général : “les exercices permettent de tester les dispositions générales du dispositif opérationnel
et impliquent la participation périodique de la population. Chaque préfet de département, préfet
de zone ou préfet maritime arrête un calendrier annuel ou pluriannuel d’exercices généraux ou
partiels de mise en œuvre du dispositif opérationnel ORSEC”.
L’organisation de tels exercices est conséquente. Leur préparation demande un lourd investisse-
ment. Aussi, des programmations rapprochées dans le temps sont peu envisageables.
En revanche, ces exercices sont souvent de portée générale et permettent de mettre en œuvre
simultanément de nombreux savoirs et savoir-faire : gestion des victimes, gestion de l’environ-
nement, gestion des réseaux, gestion de la crise dans le temps etc… Ils sont donc l’occasion de
constituer une synthèse générale d’exercices partiels.
Dans ce cadre, la fréquence d’un exercice tous les 5 ans peut représenter un bon compromis.
23
4 LES OBJECTIFS
La définition des objectifs constitue le fondement de tout exercice. Les objectifs, définis en amont,
servent de support à l’évaluation. La justesse de leur libellé doit faire l’objet d’une attention par-
ticulière. Ils doivent être clairs, réalistes et mesurables. A titre de rappel, l’objectif général de l’exer-
cice se décline en objectifs intermédiaires qui eux-mêmes se déclinent en objectifs particuliers.
Comme nous l’avons vu précédemment, il sera extrêmement difficile de jouer un exercice séisme
dans toutes ses phases (exercices partiels à privilégier). Le scénario retenu doit découler des
objectifs fixés en amont.
À titre d’exemple, un décorticage d’une crise sismique est proposé. Il présente un découpage de
l’événement en quatre phases : phase d’évaluation, phase de gestion de l’urgence, phase de ges-
tion de la crise dans la durée, phase de gestion de post-crise. Des objectifs afférents à chacune de
ces phases sont déclinés.
■ Phase 1 : L’évaluation
À partir du moment où survient un séisme, plusieurs heures vont se passer avant qu’une vision
relativement claire et conforme de la situation ne remonte au niveau des autorités responsables de
la gestion de crise. Cette phase d’évaluation des impacts est fondamentale pour la suite des évé-
nements et peut, à elle seule, constituer un objectif général du thème séisme.
Vous trouverez dans les figures 12 à 15 des exemples d’objectifs qui peuvent être définis pour ces
quatre phases.
24
OBJECTIF GÉNÉRAL
Évaluer l’organisation de la réponse en phase
d’évaluation des impacts lors du séisme X
25
4
OBJECTIF GÉNÉRAL
Évaluer l’organisation de la réponse en phase
de gestion de l’urgence lors de l’exercice séisme X
26
OBJECTIF GÉNÉRAL
Tester l’organisation de la réponse en phase de
gestion de la crise dans la durée lors du séisme X
27
4
OBJECTIF GÉNÉRAL
Tester l’organisation de la réponse en phase de gestion
post crise dans le cadre d’un exercice de type séisme
28
5 LES DIFFÉRENTS ACTEURS
5.1. LES AUTORITÉS
La mise en œuvre des exercices “séisme” n’est pas une chose aisée à réaliser. De nombreux
paramètres sont à prendre en compte :
◆ association de multiples acteurs au montage de l’exercice et à la définition du scénario ;
◆ participation de nombreux joueurs à différents degrés d’implication;
◆ étendue et diversification des zones géographiques ;
◆ délais de préparation importants.
Pour la réussite d’une telle entreprise, le directeur de l’exercice (DIREX) doit pouvoir compter sur
le soutien entier et total du préfet., dont l’implication personnelle est essentielle.
La réussite de ces exercices passe également par la mobilisation active des maires qui ont égale-
ment un rôle fondamental à jouer. Les maires seront en effet amenés à participer à l’exercice, de
façon active ou fictive, en tant que premiers DOS. La réussite de l’exercice repose en partie sur cet
échelon initial.
29
5
Figure 16 :
Extrait de l’atlas de crise de RICHTER Antilles ;
répartition des décédés sur le département
de la Martinique
Figure 17 :
1 2 Quartier de Terres
Sainville
(Commune de Fort
de France) :
1/ nombre de bâtiments
partiellement ou totalement
effondrés ;
2/ nombre de bâtiments
avec des dégâts modérés
à importants ;
3/ nombre de décédés ;
4/ nombre de sans-abri
3 4
30
■ Le Service Régional de Traitement d'Image
et de Télédétection (SERTIT)
Le SERTIT est un service de valorisation et de transfert de technologie dans le domaine de la
télédétection et des systèmes d’information géographique.
Il développe des applications qui exploitent les images de télédétection pour fournir de l’infor-
mation utile. Membre de la filière spatiale, le SERTIT produit de la géoinformation, ce qui consiste
à transformer une télémesure spatiale ou aéroportée en information géolocalisée consommable.
Il est en mesure d’exploiter en quelques heures des images spatiales événementielles en prove-
nance du monde entier. Dans le cadre d’un exercice, il peut aussi y participer ce qui lui permet éga-
lement de s’entraîner.
L’image ci-dessous a été réalisée pour l’exercice RICHTER 65. On y voit nettement le glissement de terrain
dans la vallée du gave de Cauterets au sud de Lourdes (emprise rosée). On repère ensuite facilement la zone
inondée en amont (en bleu) ainsi que la zone impactée en cas de rupture de cet embâcle (en orangé).
Figure 18 :
Photoreprésentation
de l’embâcle
au sud de Lourdes
lors de l’exercice
RICHTER 65
31
5
Figure 19 :
Carte réalisée
pour l’exercice
RICHTER 65
(DGSCGC))
32
5.3. LE DIREX, LE DIRANIM
ET LES GROUPES DE TRAVAIL (GT)
Désigné par le préfet, le directeur de l’exercice est en général un membre du corps préfectoral.
La fonction de directeur de l’animation est en général assumée, au niveau de la zone, par la
personne de l’EMIZ en charge des exercices et au niveau du département, directement par le chef
du SIDPC.
Des groupes de travail spécifiques à ce type d’exercice sont mis en place. En général, on y trouve
au minimum :
◆ le GT scénario/animation (piloté par le DIRANIM) ;
◆ le GT scénario/manœuvre/déploiement/chantier ;
◆ le GT secours/santé ;
◆ le GT ordre public
◆ le GT réseaux/industrie ;
◆ le GT logistique ;
◆ le GT communication ;
◆ le GT communes.
Afin de déterminer la participation et le niveau d’implication des entités (services de l’Etat,
communes, entreprises, associations…) concernées par l’exercice, et une fois l’objectif général
déterminé, il est souhaitable de mener une enquête préalable (cf. annexe n°1), dont le but est de
préciser :
◆ la personne référente qui participera à la DIRANIM ou, pour les communes, une per-
sonne référente susceptible d'aider au montage de l’exercice. Cette personne pourra jouer
le rôle d’observateur au sein du PCC pour la DIRANIM le jour de l’exercice et faire
remonter les éventuelles difficultés de certaines communes afin que la DIRANIM puisse
y pallier ;
◆ les groupes horaires dans lesquels chacune de ces entités pourrait s’impliquer dans l’exer-
cice tout en assurant la continuité de l’activité normale ;
◆ le nombre de personnes et les moyens qui pourraient être mobilisés le jour de l’exercice.
Ces informations permettent de dimensionner le volume et la complexité de sollicitations envoyés
par la DIRANIM le jour de l’exercice.
33
6 LE MONTAGE D’UN EXERCICE
THÉMATIQUE SÉISME
6.1. LA PROGRAMMATION
La programmation a pour but de fixer un calendrier prévisionnel de l’exercice. Trois étapes sont
traditionnellement distinguées :
◆ la préparation, laquelle revêt un caractère particulièrement important car les étapes sui-
vantes dépendent d’elle. Elle peut inclure tout un travail de sensibilisation, d’information
voire de formation préalable des animateurs à la réalisation de l’exercice ;
◆ la simulation proprement dite, “jouée” conformément aux principes définis lors de la
préparation. Sa durée peut couvrir une période allant de quelques heures à un ou deux
jours ;
◆ le retour d’expérience, clôturant la simulation. Il permet de tirer tous les enseignements
et de formaliser un plan d’actions à mettre en œuvre pour faire évoluer le dispositif.
Compte tenu de la multitude des acteurs sollicités et de la nécessaire coordination à imposer, l’an-
ticipation est un maître mot. Le délai de préparation de tels exercices est de plusieurs mois (6 mois
voire un an). Un rétro planning servant de référence doit être établi au plus tôt.
6.2. LE RETROPLANNING
34
6.2.3. Première réunion de travail :
rédaction du synopsis
Réalisée dans la mesure du possible à la suite de la réunion de lancement, la première réunion de
travail a pour objet de définir le synopsis qui traduit le déroulement planifié de l’exercice depuis
le début de l’exercice (DEBEX) jusqu’à sa fin complète (FINEX). Il fige les groupes horaires des
grandes phases de l’exercice dans ses composantes cadre et terrain autour de points de
situation prédéfinis dans le temps.
La réalisation de ce synopsis consiste à déterminer, service par service au sein du COD, les réac-
tions que l’on est en droit d’attendre tout au long d’une crise de cette ampleur, (à court terme, à
moyen terme et à long terme). Le processus de montage du synopsis est décrit dans le guide mé-
thodologique sur les exercices “cadres et terrain”. Sa rédaction doit se faire avec l’ensemble des ani-
mateurs pour que tout le monde comprenne bien l’incidence des actions des uns sur les autres.
C’est en étudiant en commun les réactions attendues des joueurs que chacun pourra écrire les évé-
nements, actions et incidents qui devront faire réagir les acteurs de leur entité.
Une fois le synopsis achevé, chaque chef de groupe d'animation thématique de la DIRANIM peut
ensuite définir et rédiger des événements permettant de mesurer l’efficacité des réponses opéra-
tionnelles de son service dans les champs d’applications définis par chacun des acteurs qu’ils
soient de l’Etat, des collectivités territoriales, ou des secteurs privés ou publics.
Vous trouverez en annexe 3, le synopsis de l’exercice RICHTER 68.
35
6
Le chronogramme général est donc construit par amalgame des chronogrammes particuliers. Un
exemple est présenté dans le tableau suivant :
36
NIVEAU ANIM ANIBAS ANIHAUT
ENTITÉS RÉEL SIMULÉ RÉEL SIMULÉ
SDIS A X X
SDIS B X
SDIS C X
FORCES DE POLICE X X
GENDARMERIE A X X X
GENDARMERIE B X X
OPÉRATEUR A X X
OPÉRATEUR B X
OPÉRATEUR C X
ÉDUCATION NATIONALE X X X
COMMUNE A X
COMMUNE B X
COZ X
COGIC X
MÉDIA X
■ Le réseau routier
L’intérêt de couper des voies routières est de perturber les axes de transit coutumier et d’obliger,
entre autres, les services de secours à chercher un autre itinéraire, de gérer autrement les flux de
circulation ou encore de choisir d’autres moyens de locomotion.
Ces choix peuvent être étudiés avec les services compétents (direction départementale des terri-
toires (DDT), conseils généraux/régionaux,…).
Ces zones peuvent être définies en suivant une certaine cohérence avec les dégâts imputables lors
d’un séisme : mouvements de terrain, effondrement de ponts/passerelles (voir Figure 20). Il est
possible de s’inspirer des cartes d’aléa existantes dans les plans de prévention des risques (PPR)
ou de se baser sur le contexte géologique et géomorphologique.
Aux Antilles, les cartes d’aléa existantes (PPR ou atlas de risques) ont été utilisées pour identifier
les zones susceptibles d’être concernées par des mouvements de terrain conséquents.
37
6
Figure 20 : Extrait de la carte des axes routiers coupés sur le commune de Fort de France
■ Le réseau électrique
Lors d’un séisme, la coupure totale ou partielle du réseau électrique est probable. Dans le cadre
d’un exercice, il est possible de simuler la neutralisation de l’électricité sur une zone donnée et
pour une période donnée. Pour RICHTER Antilles, deux états ont été définis avec l’aide des in-
génieurs d’EDF, l’un juste après le séisme et l’autre plus tard dans la journée (voir Figure 21). Ainsi
chaque commune recevait, lors d’un point de situation, l’état d’alimentation en électricité de sa
zone. Cependant, cela n’avait pas d’impact sur le fonctionnement des services afin de ne pas blo-
quer totalement le déroulement de l’exercice.
Figure 21 :
État de la situation
en Martinique
en terme de zones
non couvertes
par l’électricité
à deux moments
de la journée
de l’exercice
38
■ Le réseau d’eau
De la même manière que pour l’électricité, les réseaux d’eau potable peuvent être impactés par
convention d’exercice pour une période et une zone données. Chaque commune recevra ainsi au
travers des événements injectés ou dans les points de situation, l’état de l’alimentation en eau
potable (voir Figure 22).
Figure 22 :
Etat de la situation
en Martinique
en terme de zones
alimentées en eau
potable (zones bleues)
à deux moments
de la journée
de l’exercice
39
6
40
■ La population/les médias
Ces exercices sont également une occasion particulière d’intégrer la population directement, par
exemple, en impliquant directement l’éducation nationale, en mettant en œuvre des PPMS, ou
encore en réalisant des exercices d’évacuation dans les bâtiments publics, privés, ERP, IGH, etc.
Les médias peuvent participer à deux niveaux dans les exercices RICHTER :
◆ en tant que joueur à part entière : ils mettent alors en place les conventions établies avec
les préfectures en cas de crise. Lors de RICHTER 38, France 3 Isère a réalisé un décro-
chage d’une heure afin de simuler le suivi de l’évènement avec reportage sur place (chan-
tier SD), expert invité sur le plateau, …
◆ en assurant une couverture médiatique avant, pendant et après l’exercice afin de sensi-
biliser la population soumise à un risque de séisme.
■ Les évaluateurs/observateurs
Les évaluateurs sont chargés d’évaluer l’exercice en observant et en analysant son déroulement.
Ils doivent avoir acquis au préalable un minimum de connaissances sur les objectifs de l’exercice
et disposer d’une grille d’évaluation pré-établie (voir exemple en annexe n°6).
Les observateurs, quant à eux, viennent assister à l’exercice mais sans aucune implication dans son
organisation. Ils peuvent être présents dans le but d’organiser le même type d’exercice sur leur
territoire.
Ces deux catégories n’interviennent pas dans le déroulement de la simulation et doivent donc être
discrets. Leurs missions sont détaillées dans le guide du mémento en 10 points.
■ Les figurants
Pour des raisons de réalisme, ces exercices nécessitent très souvent l’emploi de figurants béné-
voles dont il faut anticiper la participation très en amont de la date de l’exercice auprès d’asso-
ciations, écoles de formation (infirmières, sapeurs-pompiers,…), etc.
6.5. LA LOGISTIQUE
Le groupe logistique revêt un caractère fondamental pour ce genre d’exercice. La recherche de
sites de manœuvre, de figurants et le soutien logistique des acteurs le jour de l’exercice sont des
actions majeures à entreprendre.
6.6. FINANCEMENT
Le coût d’un exercice et les besoins consécutifs en financement dépendent du type d’exercice
organisé, et plus particulièrement du déploiement ou non de moyens opérationnels.
Le financement d’un exercice est détaillé dans le guide du mémento en 10 points.
41
6
6.7. ASSURANCES
Cette partie est détaillée dans le guide du mémento en 10 points.
42
7 LA RÉALISATION D’UN EXERCICE
THÉMATIQUE SÉISME
7.3. L’ÉVALUATION
L’évaluation est une composante importante de l’exercice. Elle consiste à dégager du déroulement
de l’exercice les enseignements concernant les pistes d’amélioration dans la gestion opérationnelle
de la crise. Elle transmet également, au vu des objectifs principaux et secondaires de l’exercice, les
points positifs et à améliorer.
Le processus d’évaluation est détaillé dans le guide du mémento en 10 points. 43
8 LA COMMUNICATION
SUR ET DANS L’EXERCICE
Les exercices RICHTER constituent un excellent support de communication. En effet, de par leur
nature et donc les conséquences directes qu’ils entraînent sur la population, le public y est parti-
culièrement sensible. En outre, ces exercices peuvent permettre aux pouvoirs publics de mettre en
avant le savoir-faire de gestion de crise de grande ampleur et démontrer ainsi l’intérêt qu’ils por-
tent à la population. Enfin, ces exercices qui permettent de faire jouer la population rentrent dans
la droite ligne des préconisations de la loi de modernisation de la Sécurité Civile du 13 août 2004,
ainsi que de celles du Livre Blanc de 2007.
Les aspects de communication avant, pendant et après l’exercice sont détaillés dans le guide du mé-
mento en 10 points.
44
9 LE RETOUR D’EXPÉRIENCE
Comme pour tous les exercices de crise, le retour d’expérience est extrêmement important. Dans
le cadre du programme RICHTER, ce retour d’expérience ne s’arrête pas à ce qui a bien ou mal
fonctionné et aux points à améliorer. Ce retour d’expérience doit permettre de définir la portée des
objectifs des exercices à venir.
Les effets domino que l’on peut constater sur un séisme de grande ampleur démontrent qu’il est
impossible de tout visualiser et de tout tester sur un seul exercice. Il faut donc évaluer avec beau-
coup d’attention les exercices précédents pour tester un panel d’événements différents à chaque
exercice.
A la suite de ces exercices, des avancées notables ont été mesurées dans la prise en compte du
risque “séisme” par les collectivités territoriales au sein de leur Plan Communal de Sauvegarde
(PCS), par les opérateurs dans leur plan de continuité d’activité et par les préfectures dans la
nécessité de redimensionner voire de déporter leur COD face aux conséquences du séisme.
Les retours d’expériences des précédents exercices RICHTER sont consultables sur le portail
ORSEC.
45
10 ANNEXES
ANNEXE 1 : ENQUÊTE PRÉALABLE AUPRÈS DES SERVICES
Dans le cadre de la présentation de l’exercice RICHTER 38, il vous est demandé de remplir ce questionnaire de façon précise et de le renvoyer par mail à
l’adresse suivante : [email protected] pour le vendredi 24 septembre 2010. Si vous avez besoin de renseignements complémentaires, vous pou-
vez contacter le SIDPC aux numéros suivants : Guy Serreau 04 76 60 34 40.
OUI NON
Vous souhaitez participer au scénario “État-major” ?
Vous souhaitez participer au scénario “Déploiement / chantier / manœuvre” ?
Vous souhaitez profiter de l’exercice pour tester des procédures internes ?
Votre service dispose-t-il d’un logo ?
Votre logo peut-il être utilisé pour le dossier de presse et partenaires ?
Votre service dispose-t-il d’une cellule ou d’un représentant communication ?
Si vous êtes une commune, le Plan Communal de Sauvegarde est-il en place ?
Si vous êtes une commune, une collectivité ou un organisme, disposez-vous d’un PC de crise ?
46
Exercice RICHTER 38 - 14 AVRIL 2011
Département de l’Isère
Questionnaire - Préparation scénario Réunion du 28 septembre 2010 - DIRANIM
Type de scénario : Domaine / Thématique : Objectifs du contrôle Modalités du contrôle Items évalués
préciser état-major préciser CELLE-CI par qui et comment ?i
ou manœuvre
Remarques complémentaires
47
10
ANNEXE 2 : CAHIER DES CHARGES DE RICHTER 68
CAHIER DES CHARGES DE L’EXERCICE RICHTER 68 (PAGE 1/2)
Date programmée :
Adresse du site de l’exercice : Haut-Rhin (région de Thann)
Le 4 février 2010
Type d’exercice :
■ Partiel Niveau des joueurs
Général de l’exercice :
Cadre Type de risque :
Risque naturel
Local, départemental et zonal
Terrain
Préparé ■ Risque technologique
Plage horaire :
■ Risque sanitaire
■ Inopiné Jour/nuit
■ Risque sociétal
Matin/AM
Heure DEBEX : 8 h 30 - 9 h 00
Heure FINEX : 22 h 00 - 23 h 00
Objectifs spécifiques :
1. Tester le déplacement
Objectifs intermédiaires : de colonnes de secours
Objectif général : 1. Entraîner les PCC, COD 2. Gestion des sans-abris
Tester les capacités pour faire et COZ 3. Tester la communication
Objectifs : de crise
face à un tel évènement 2. Tester la remontée 4. Tester les PPMS
d’informations 5. Tester le risque de sur-
3. …………………….. accident
6. Appel aux ressources des
pays limitrophes
■ SNCF, RFF
■ ERDF, GRDF
Privés :
■ France Télécom
Entreprise
■ Aéroport Bâle-Mulhouse
Opérateur
■ BRGM
■ SERTIT
■ DDE
■ DDASS
■ Conseil général
■ Gendarmerie
■ DDSP
■ Mairies non joueuses ■ COGIC
■ TG 68 ■ Cabinets ministériels
Publics :
Acteurs: ■ BCSF ■ Médias
■ DRIRE
■ SDIS 68
■ Inspection Académique
■ SAMU
■ Sous-préfectures
■ DIR Est
■ Spéléo-secours
■ Croix rouge, croix blanche,
ADPC, FFSS
Autres : ■ CCI
■ UIC
■ ADRASEC
■ Médias
Si fictives :
Réelles
- Direction du Vent :
Conditions météo : ■ Fictives
48 - Hydrométrie :
- Vitesse du vent :
CAHIER DES CHARGES MONTAGE EXERCICE RICHTER 68-90 (PAGE 2/2)
Oui
Si oui, lesquels et combien ?
Figurants ■ Non
Chantier SD + associations
1 : Allemands
Observateurs : 2 : Suisses
3:
Retour d’expérience Quand, à quelle heure, où et avec qui ? Chaque commune et services réaliseront un REX
à froid dans le mois qui suivra l’exercice.
Mlle Annick WIEST, LCL Alain CHEVALLIER, Mlle Emilie CROCHET, Mr Thierry WINTER,
Noms de la DIRANIM
Mme Séverine BES de BERC.
DEBEX Séisme 8 h 30
13 h 00
50
Réactions attendues
Activation des PCC entre 9 h et 10 h. Mouvement des joueurs vers le COD à Voiron et Montée en puissance des COZ.
recherche de renseignements par tous les moyens.
Recueil des premiers éléments et et recherche Ouverture d’un dossier SYNRERGI.
Activation de COD à Voiron dès l’arrivée des
de prise de contact vers Préfecture. premiers éléments de la préfecture et ouverture
d’un événement SYNRERGI. Mise en alerte moyens zonaux et demande
Recherche de moyens de communication de MASC et renforts nationaux (hélico, ESOL,
Compte Rendu Immédiat Demande de moyens UIISC, etc).
de substitution.
zonaux et nationaux.
Recherche de premiers bilans. Demande de valises IMMARSAT et l’ADDRASEC.
Recherche de premiers bilans.
Utilisation de la valise IMMARSAT et ADRASEC. Demande de renforts Armées et de déclanchement
Point de situation dans l’ensemble de la charte satellitaire vers le COGIC.
des établissements scolaires suite au Point de situation N° 1 puis premier message
déclanchement des PPMS. de communication sur la conduite à tenir.
Envoi de moyens satellitaires puissants pour pallier
Demande de renforts force de l'ordre, déclenchement la mise en place du COD à Voiron.
Demande de moyens de secours vers les COD, plan nombreuses victimes et Plan Blanc.
CODIS, SAMU. Point de situation N °1.
Prise en compte de la MASC.
Utilisation des pompiers volontaires (communaux Prise en compte des premières reco aériennes Envoi de reconnaissances aériennes pour
uniquement) et/ou tissu associatif. par hélico gendarme et Sécurité Civile. visualisation de l’état des infrastructures routières
Prise en compte des bilans établissements scolaires. et ferroviaires départementales et
Envoi des premiers bilans humains et matériels. interdépartementales (gestion du plan de circulation
Recherche des établissements à risque touchés. par la DIR).
Prise en compte déneigement ou verglas en fontion Prise en compte des premiers bilans humains
de la météo le jour de l'exercice. et matériels + renforts frontaliers. Demande et envoi de forces de l'ordre.
Prise en compte des nombreux problèmes sur Envoi des premières colonnes de renforts zonaux.
Envoi expression des premiers besoins matériels les réseaux.
en logement, couchage, etc.
Prise en compte des capacités hospitalières Synthèse des premiers bilans du département
départementales. et point avec les capacités des autres départements.
Demandes concernant les réseaux vers ERDF,
Télécom. Prise en compte déneigement ou verglas en
Prise en compte des capacités hospitalières
fonction de la météo le jour de l'exercice.
zonales et demande d'hôpital militaire de campagne,
Premiers bilans bâtimentaires. Prise en compte des renforts UIISC et premiers demande de plan blanc élargi.
renforts SP zonaux.
Premiers éléments de réponse sur la gestion des Envoi de moyens zonaux pour viabilité hivernale.
Point de situation N° 2 et message media.
sans abris et la gestion des blessés en l'absence
de moyens de secours. Prise en compte de la MASC. Point de situation N° 2 et message media.
S u i t e p a g e s u iv a n t e
51
10
ANNEXE 3 : SYNOPSIS DE RICHTER 38
13 h 00
14 h 00
Réplique 16 h 00
Peu de victimes mais de
Suite à la réplique et aux informations qui arrivent nombreux dégâts notamment
vers les stations, un grand nombre de vacanciers sur la ville de Grenoble.
quittent prématurément leurs lieux La préfecture a été touchée
d’hébergement et engorgent les voies et il faudra donc s’installer
de circulation pour rentrer chez eux. Ils risquent dans la durée sur Voiron
de gêner l’acheminement des moyens lourds
vers les zones touchées par le séisme. 18 h 00
19 h 00
FINEX 22 h 00
52
Réactions attendues
Diagnostic des bâtiments pour l'hébergement Ordre d'engagement des moyens zonaux et Prise en compte de la MASC.
des sans-abris. nationaux.
Prise en compte de l'unité de traitement de l'eau
de l’ESOL.
Point de situation sur les usines et les pollutions
engendrées. Prise en compte de la gestion d’une base
Prise en compte des chapelles ardentes
logistique ?
Prise en compte des dégâts sur les réseaux de
transports et des fluides. Prise en compte des demandes de renforts
Prise en compte des sans abris ou demande supplémentaires ordre public.
d'évacuation et de prise en compte des Point de situation sur les bilans humains et matériels Point de situation sur les besoins et demandes
sans-abris par la préfecture. et demandes de moyens complémentaires. concernant les sans-abris.
Point de situation sur les besoins et demandes Demande de caisson pour gestion des décès
concernant les sans-abris. massifs et recensement des capacités frigorifiques.
Problèmes d’ordre public.
Prise en compte des demandes de renfort ordre
Gestion des décès massifs. public.
Demande du COD pour son point de situation Prise en compte du déplacement éventuel
sur les sans-abris. Demande de renforts ordre public.
d'acheminement de sans-abris sur d’autres villes
des départements.
Gestion des problèmes d'ordre public et gestion
des itinéraires d’acheminement des moyens Point de situation N° 3.
Demandes de renseignements suite et évacuation des victimes.
à la réplique. Demande de renseignements suite
Point de situation N° 3. à la réplique.
Gestion des relèves zonales au profit du
Point de situation sur la prise en compte Demande de renseignements suite département pour lui permettre de s’inscrire dans
des réseaux ERDF, Télécom. à la réplique. la durée.
Demande de couvertures, café, hébergement Point de situation sur la prise en compte Envoi de groupes électrogènes Pompiers et ESOL
pour la nuit auprès des associatifs. des réseaux ERDF, Télécom. et aide à l’acheminement des moyens Groupes
électrogènes d’ERDF.
Prise en compte des relèves.
Demande et prise en compte des moyens
éclairage, groupes électrogènes frontaliers.
Prise en compte et distribution des moyens Acheminement des moyens de couchage envoyés
mis à disposition par tissu associatif, privés par le niveau national.
(ex : TRIGANO, DÉCATHLON).
Prise en compte de la venue du président
de la république et de plusieurs ministres.
Point de situation N° 4. Point de situation N° 4.
53
10
ANNEXE 4 : EXTRAIT DU CHRONOGRAMME DE RICHTER 38
Messagerie
ANHAUT 8 h 30 DIRANIM TOUS JOUEURS
électrique
Automatique
RÉSEAUX ÉQUIPEMENTS CARTE DE
08 h 32 “Alarmes
TÉLÉCOM RÉSEAU SUPERVISION
techniques”
CODIS 36
ANHAUT 08 h 34 T + 0 h 05 (SUR DEMANDE COZ Téléphone
DIRANIM)
CARTE SNCF
ANHAUT 08 h 40 (SUR DEMANDE COZ Téléphone
DIRANIM)
HABITANTS
POLICE 08 h 41 DE LA RÉGION CICD Téléphone
GRENOBLOISE
54
EVÉNEMENT, INCIDENT, ACTION RÉACTION ATTENDUE
DEBEX
Séisme.
FT : Destruction du site Villard-Bonnot. FT et SFR :
Plus de téléphone fixe et mobile sur les agglomérations de Forges, - Évaluation des dégâts et des zones de coupures à partir des cartes
La Combe-de-Lancey, La Pierre, Laval, Le Champ-Près-Forges de supervision.
et Saint-Agnès. - Prise de contact avec ERDF : Point de situation et recherche
SFR : de solution.
SFR et FT : Problème d’alimentation sur le Grésivaudan.
Forte secousse ressentie sur aggio de Grenoble. Vérifier que le CODIS a transmis l’information au COZ
Probablement un séisme. sinon le préciser pour le début d’exercice.
Nombreux appels reçus sur la ligne 17, secousses ressenties sur Alerte des sapeurs-pompiers - compte-rendu à la hiérarchie
les 7 communes de la circonscription. - information aux partenaires.
55
Suite page suivante
10
ANNEXE 4 : EXTRAIT DU CHRONOGRAMME DE RICHTER 38
Téléphone + réseau
SECOURS SANTÉ 08 h 41 CTA CODIS CRISE Antares + réseau
d’alerte SDIS
CADRE
SECOURS SANTÉ 08 h 42 ARS - DT Téléphone
ADMINISTRATIF
CELLULE
SECOURS SANTÉ 08 h 42 MOP DE CRISE Téléphone
CRRA 15
CELLULE DE
SECOURS SANTÉ 08 h 45 PHARMACIE Téléphone
CRISE CRRA 15
ÉQUIPE Récepteur
SECOURS SANTÉ 08 h 45 MOP
“ÉCLAIREURS” individuel d’alerte
DREAL Récepteur
INDUSTRIE 08 h 46 SPMR
PRÉFECTURE individuel d’alerte
CELLULE
SECOURS SANTÉ 08 h 46 Chef de poste DE CRISE Téléphone
CRRA 15
56
EVÉNEMENT, INCIDENT, ACTION RÉACTION ATTENDUE
“Demande si vous avez reçu des éléments complémentaires sur Devrait être fait spontanément mais la préf ne peut donner que
l’événement de la part de la préf 38”. le numéro du cadre d’astreinte (prévenir le standard préfecture)
“Il faut lancer toutes les procédures d’information vers tous les
Information du directeur du CHUN, préfecture, SDIS, DTD, SAMU,
services et faire le point sur les moyens engagéset sur les dispositions
voisins, ATSU.
prises”.
Demande de se mettre à disposition du CODIS 38. Sollicitation du COGIC (DIRANIM) si non fait à 9 h 00.
“Demande conduite à tenir suite à séisme”. Préparation de la mobilisation des lots PSM.
S u i t e p a g e s u iv a n t e
57
10
ANNEXE 4 : EXTRAIT DU CHRONOGRAMME DE RICHTER 38
DREAL
INDUSTRIE 08 h 55 GRT GAZ
PRÉFECTURE
Réseau d’alerte
SECOURS SANTÉ 08 h 55 CTA CODIS CRISE
SDIS + téléphone
58
EVÉNEMENT, INCIDENT, ACTION RÉACTION ATTENDUE
“Le CTA reçoit des appels des médias”. Réorientation vers la préfecture.
“Reçu une information concernant une rupture de canalisation Procédure gaz renforcée. Évacuation école + collège.
GRT Gaz à Villard-Bonnot”. Demande de renforts zonaux.
Toute circulation des trains interrompue. Organisation des circuits de substitution SNCF. Visite des installations.
SFR :
- Passage en mode de pilotage de crise.
FT :
“Alerte séismes”.
- Envoi d’un cadre au COD.
- Passage en mode de pilotage de Crise ADRASEC.
- Envoi d’un représentant au COD.
“Demande de mise au point sur les moyens SSSM disponibles ?”. Information des moyens SSSM disponibles.
S u i t e p a g e s u iv a n t e 59
10
ANNEXE 4 : EXTRAIT DU CHRONOGRAMME DE RICHTER 38
CONTRôLEUR
RÉSEAUX 09 h 03 PC ITIN’ISÈRE Téléphone
TERRITOIRE CGI
- INSTALLATIONS
SEVESO SUD
GRENOBLOIS
- ARkEMA JARRIE
INDUSTRIE 09 h 05 DREAL - CEZUS JARRIE
- PERSTORP PONT
DE CLAIX
- ISOCHEM PONT
DE CLAIX
Réseau d’alerte
SECOURS SANTÉ 09 h 08 CDG CODIS CRISE
SDIS + téléphone
60
EVÉNEMENT, INCIDENT, ACTION RÉACTION ATTENDUE
RD 523 coupée entre Villard-Bonnot et Froges par effondrement Alerte des partenaires et des secours. État des lieux. Recherche
de bâtiments. de déviation.
Déraillement du train Grenoble-Genève au PN de Lancey, Mesures fixées par le contrôleur et le conducteur du train.
50 personnes à sortir du train. Pas de bléssés graves. Remontée d’info/risque TMD.
Demande le tableau d’engagement des colonnels sud-est au profit Le COZ doit engager les premiers moyens en renfort groupes SAP,
du 38 aves SDIS de provenance, effectifs en hommes et matériels. INC, CMIC, sections SD, PC,…
“Un premier chantier de sauvetage-déblaiement est ouvert à Crolles Engagement à Crolles de l’URSD de SMH et de celle de Moirans +
(M.F.R.)“. CFMDF SMH + CSD Moirans + CT SD + 2 equipes cyno.
61
10
ANNEXE 5 : JEU DES COMMUNES DE NIVEAU A, B ET C
COMMUNES DE NIVEAU A
Extrait du chronogramme de RICHTER 68 pour les communes de niveau A
TEMPS
N° TEMPS RÉEL
CELLULE EXERCICE ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
D’ORDRE 00 H 00 T+
MAIRIES DE MULHOUSE,
RÉSEAUX 08 h 31 T + 0 h 01 DIRANIM PFASTATT, THANN
ET VIEUX THANN
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 08 h 35 T + 0 h 05 M. SCHMIDT PFASTATT, RIXHEIM
ET VIEUX THANN
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 08 h 35 T + 0 h 05 M. SCHMIDT PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
MAîTRESSE DE L’ÉCOLE
COMMUNE 09 h 00 T + 0 h 30 MAIRIE DE VIEUX THANN
ANNE FRANCk
MAIRIES DE MULHOUSE,
RÉSEAUX 09 h 45 T + 1 h 15 DIRANIM PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
DIRECTEUR ÉCOLE
COMMUNE 09 h 48 T + 1 h 18 MAIRIE DE RIXHEIM
“LES ROMAINS”
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 09 h 50 T + 1 h 20 M. CITRUC PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
62
VECTEUR DE
EVÉNEMENT RÉACTION ATTENDUE
COMMUNIC.
Forte secousse qui a fait trembler les murs, les portes ainsi que divers objets.
Message tél.
Dans la première minute, elle est ressentie dans toute l’Alsace et le Territoire
astreinte
de Belfort
Bonjour, j’habite route de Cernay et mon fils est à l’école Anne Franck.
TPH Je ne peux pas accéder en ville, le pont est coupé. Je suis très inquiète pour mon
fils. Je n’arrive pas à joindre l’école.
J’ai 170 élèves pour l’instant, mis au chaud dans le gymnase mais faut-il
TPH
les renvoyer chez eux ?
Bonjour, j’essaye de vous joindre depuis une heure !!! Je n’ai plus de courant
TPH et il commence à faire froid. Quand l’électricité sera-t-elle réparée ? Pouvez-vous
envoyer quelqu’un pour m’aider ?
TEMPS
N° TEMPS RÉEL
CELLULE EXERCICE ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
D’ORDRE 00 H 00 T+
DIRECTRICE ÉCOLE
COMMUNE 10 h 00 T + 1 h 30 MAIRIE DE PFASTATT
JEAN-JACQUES WALTZ
ADJOINTE DE L’ÉCOLE
COMMUNE 10 h 15 T + 1 h 30 MAIRIE DE THANN
MATERNELLE DU NORD
PRINCIPAL DU COLLÈGE
COMMUNE 10 h 30 T + 1 h 30 MAIRIE DE THANN
RÉMy FAESCH
DIRECTRICE ÉCOLE
COMMUNE 10 h 30 T + 2 h 00 MAIRIE DE RIXHEIM
MATERNELLE NAPOLÉON
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 11 h 00 T + 2 h 30 MME kOLÈNE PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
MAIRIES DE MULHOUSE,
SANTÉ 11 h 20 T + 2 h 50 M. CITRUC PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
HABITANT DE
RÉSEAUX 11 h 33 T + 3 h 03 MAIRIE DE VIEUX THANN
VIEUX THANN
64
VECTEUR DE
EVÉNEMENT RÉACTION ATTENDUE
COMMUNIC.
Une partie de l’école s’est effondrée, le reste est très endommagé. 3 enfants
et un personnel de services sont décédés. De nombreux autres enfants sont plus
TPH
ou moins gravement blessés et en majorité sont très choqués. Il fait très froid et
les enfants sont dehors sans manteau. Où puis-je rapidement les mettre à l’abri ?
Une partie des bâtiments est très touchée, certains sont même totalement
effondrés. 2 élèves sont décédés et 5 autres ainsi que 2 professeurs sont portés
TPH disparus. Plusieurs centaines d’élèves sont plus ou moins gravement blessés :
fracture ouverte, plaies multiples… il y a beaucoup de sang, les jeunes sont
affolés. Où dois-je les conduire ? Dois-je appeler les parents ?
L’école maternelle est très endommagée, l’école primaire a mieux tenu. Nous
TPH
sommes en train de faire un bilan mais à priori tous les enfants sont présents.
Peut-on continuer à boire l’eau du robinet ? Elle a une drôle de couleur Contact de la société
TPH
et une odeur assez forte ? distributrice d’eau pour analyse.
Une partie de l’hôpital St-Jacques de Thann s’est effondrée. Les malades doivent
Tél + fax être évacués. Le plateau technique semble avoir été épargné et peut recevoir les
blessés graves de Thann et Vieux-Thann.
Bonjour, j’habite rue de la Première Armée et tout n’est que ruines autour de moi.
J’entends des personnes prisonnières d’un immeuble de bureauplace de Lattre
TPH de Tassigny. Les rues sont impraticables, il y a des gravats partout.
Des blessés errent dans les rues sans savoir où aller. On se croirait après
un bombardement !!!
Bonjour, je sens de très fortes odeurs de chlore provenant d’un entreprise voisine.
TPH
Dois-je rester chez moi ?
65
TEMPS
N° TEMPS RÉEL
CELLULE EXERCICE ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
D’ORDRE 00 H 00 T+
DIRECTRICE INSTITUT
COMMUNE 12 h 00 MAIRIE DE THANN
ST-JOSEPH
DIRECTRICE ÉCOLE
COMMUNE 12 h 00 T + 3 h 30 MAIRIE DE RIXHEIM
MATERNELLE NAPOLÉON
DIRECTEUR ÉCOLES
COMMUNE 12 h 00 T + 3 h 30 MAIRIE DE PFASTATT
DU CENTRE
DIRECTEUR DU MAGASIN
GENDARMERIE 13 h 15 T + 4 h 45 MAIRIE DE THANN
SUPER U THANN
DIRECTRICE ÉCOLES
COMMUNE 14 h 00 T + 5 h 30 MAIRIE DE RIXHEIM
D’ENTREMONT
DIRECTEUR
COMMUNE 14 h 00 T + 5 h 30 MAIRIE DE THANN
HôTEL kLÉBER
66
VECTEUR DE
EVÉNEMENT RÉACTION ATTENDUE
COMMUNIC.
Mes vaches se sont échappées et sont parties vers la RN 66. Je n’ai pas encore
TPH
réussi à toutes les rattraper.
Un enfant a été légèrement blessé et a été soigné dans l’enceinte de l’école par
TPH
le médecin scolaire.
J’ai toute ma famille qui vit dans le centre ancien. Je n’arrive pas à les
TPH joindre et je suis très inquiet. Avez-vous des nouvelles de M. et Mme Munsch ?
De leurs enfants ? Et de la famille LIndt ?
J’ai un élève qui a été gravement blessé par la chute d’un tableau noir et je suis
TPH
toujours dans l’attente des secours.
Mon magasin vient d’être pillé par des dizaines d’individus cagoulés.
TPH Mais que font les forces de police ? Avez-vous prévu de protéger les autres
magasins ?
Les bâtiments ont bien résisté mais j’ai deux jeunes enfants qui ont été blessés
TPH
lors de la bousculade qui a suivi le séisme. Je n’arrive pas à joindre leurs parents
Bonjour, mon hôtel a été très touché alors que mes 25 chambres étaient occupées.
Certains clients ont été blessés et sont partis à l’hôpital. Ma femme aussi
TPH
a été très blessée et je n’ai plus d’emplyés. Où reloger mes clients pour que je
puisse rejoindre mon épouse à l’hôpital ?
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10
ANNEXE 5 : JEU DES COMMUNES DE NIVEAU A, B ET C
TEMPS
N° TEMPS RÉEL
CELLULE EXERCICE ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
D’ORDRE 00 H 00 T+
DIRECTRICE MAISON
COMMUNE 15 h 00 T + 6 h 30 MAIRIE DE PFASTATT
DE RETRAITE HISCHLER
PRINCIPAL COLLÈGE
COMMUNE 16 h 00 T + 7 h 30 MAIRIE DE RIXHEIM
DREyFUS
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 16 h 15 T + 7 h 45 M. LyNX
THANN ET VIEUX THANN
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 16 h 30 T + 8 h 00 M. FLUIDE PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
MAIRIES DE MULHOUSE,
COMMUNE 17 h 00 T + 8 h 30 M. CITRUC PFASTATT, RIXHEIM,
THANN ET VIEUX THANN
COMMUNES DE NIVEAU B
Vous trouverez ci-dessous les 3 points de situation montrant l’évolution de l’information transmise
pour la ville de Cernay dans le cadre de l'exercice RICHTER 68.
Ces points ont été envoyés 1 h 00, 6 h 00 et 10 h 00 après l’occurrence du séisme.
PRÉFECTURE DU HAUT-RHIN
POINT DE SITUATION “EXERCICE RICHTER 68”
N° 1 : à 09 h 30 locale
Commune de Cernay
1. Situation générale :
Un séisme de magnitude 6.2 s’est produit à 08 h 30 au sud de Thann.
68
VECTEUR DE
EVÉNEMENT RÉACTION ATTENDUE
COMMUNIC.
Le collège est fortement endommagé et nous avons trois jeunes blessés dont un
TPH qui a eu la tête fracturée par la chute d’une mappemonde et qui a été évacué par
les secours.
Ma maison et celles de nos voisins ont été dévastées !!! Nous ne pouvons plus
Prise encompte des capacités
TPH y retourner… Il commence à faire très froid et nous ne savons pas où passer
d’hébergement.
la nuit.
Il commence à faire nuit et toujours pas d’électricité. Nous ne pouvons pas passer
la nuit comme ça. Ma mère a besoin d’une assistance respiratoire pour la nuit,
TPH
il faut absolument que vous veniez au moins la chercher elle. Je ne peux pas sortir
avec ma voiture, la rue est impraticable.
2. Conséquences :
Bilan matériel :
◆ 250 maisons, bâtiments et immeubles présentent des fissures dont :
- centre socio-culturel Agora,
- école maternelle les Hirondelles,
- maison de retraite les Cigognes,
- école maternelle Saint Joseph,
6 blessés légers.
◆ 150 maisons, bâtiments et immeubles sont endommagés dont :
- IMP Saint André - bâtiment Don Bosco et bâtiment Oasis,
- IMP Saint André - bâtiment Saint Odile et bâtiment Saint Joseph,
- école maternelle les Lilas,
20 blessés légers et 2 blessés graves sont à déplorer.
◆ 60 bâtiments, maisons et immeubles sont fortement endommagés dont :
- école maternelle les Géraniums
- résidence sociale COTRAMI
37 blessés légers et 6 blessés graves sont signalés
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ANNEXE 5 : JEU DES COMMUNES DE NIVEAU A, B ET C
3. Éléments d’ambiance :
◆ de nombreuses personnes tentent de joindre la mairie ce qui entraîne un engorgement des
réseaux - en désespoir de cause des parents d’enfants et d’adultes hébergés à l’IMP en-
voient des mails pour avoir des informations,
◆ le bilan est encore incomplet, la situation est visiblement grave et des problèmes de prise
en charge et d’hébergement vont être à gérer.
4. Actions entreprises :
5. Besoins et demandes :
PRÉFECTURE DU HAUT-RHIN
POINT DE SITUATION “EXERCICE RICHTER 68”
N° 2 : à 14 h 30 locale
Commune de Cernay
1. Situation générale :
Un séisme de magnitude 6.2 s’est produit à 08 h 30 au sud de Thann.
70
2. Conséquences :
Bilan matériel (en complément du point 1) :
◆ 351 maisons, bâtiments et immeubles présentent des fissures dont :
- centre commercial les Halles de Cernay,
- Hôtel-restaurant “Bellevue”,
- Magasin Aldi (vitres volées en éclat),
- Halte-garderie la Farandole,
- IMP Saint André – Bâtiment Saint Vincent,
- Lycée du bâtiment Eiffel,
- Maison médicale – Cabinet médical,
17 blessés légers sont recensés.
◆ 280 maisons, bâtiments et immeubles sont endommagés dont :
- Centre commercial Leclerc,
- Espace culturel/Maison de la Musique,
- Ecole maternelle Les Géraniums,
- Supermarché Match,
- Hôpital Civil,
blessés légers et 2 blessés graves sont à déplorer.
◆ 120 maisons, bâtiments et immeubles sont fortement endommagés dont :
- école maternelle Les Lilas,
- salle des sports Big Gym,
- musée de la Porte de Thann,
- Emmaus – bâtiment d’hébergement,
18 blessés légers et 4 blessés graves sont signalés ainsi que 7 décédés.
◆ 76 bâtiments, maisons et immeubles sont partiellement ou totalement effondrés, dont :
- “ancien cinéma” Brellmann,
- centre social-culturel,
- hôtel-restaurant Le Flamboyant,
- école maternelle Les Géraniums annexe,
- magasin Cote Découverte.
10 blessés légers, 6 blessés graves sont recensés- 19 personnes décédées ont été retrouvées
sous les décombres - 23 personnes sont signalées disparues, elles sont peut-être enseve-
lies sous les décombres.
Bilan humain global :
◆ blessés légers : 166,
◆ blessés graves : 28,
◆ ensevelis : 32 ?
◆ décédés : 29,
◆ sans-abri : 1 902 (hors scolaires et IMP).
Bilans réseaux
Identique au point 1.
L’électricité ne sera pas rétablie avant la nuit.
71
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3. Éléments d’ambiance :
◆ les parents et proches des collégiens et lycéens qui résident hors de la commune sont tou-
jours à la recherche de renseignements - les antennes relais ont été détruites et les porta-
bles ne fonctionnent plus,
◆ le problème reste également crucial pour les familles des enfants et adultes de l’IMP,
◆ la prise en charge des habitants de la commune dont le logement est inhabitable ou dé-
truit entraîne des tensions - une prise en charge psychologique semble s’imposer pour
éviter des débordements,
◆ l’hébergement des collégiens et lycéens qui ne peuvent rejoindre leur commune d’ori-
gine et des “résidents” de l’IMP doit également être pris en charge,
◆ des familles proposent d’héberger quelques personnes dans leur logement , mais la
crainte de répliques pousse les gens à rester à l’extérieur malgré la température - par ail-
leurs l’électricité étant coupée les chauffages ne fonctionnent pas,
◆ appel du centre équestre, les chevaux pris de panique se sont échappés - 9 n’ont pu être
repris, ils sont dans la nature et peuvent se révéler dangereux sous l’effet de la peur.
4. Actions entreprises :
5. Besoins et demandes :
PRÉFECTURE DU HAUT-RHIN
POINT DE SITUATION “EXERCICE RICHTER 68”
N° 3 : à 18 h 30 locale
Commune de Cernay
1. Situation générale :
Un séisme de magnitude 6.2 s’est produit à 08 h 30 au sud de Thann.
2. Conséquences :
Bilan matériel (en complément aux points 1 et 2) :
◆ 400 maisons, bâtiments et immeubles présentent des fissures dont le Mac Donald,
◆ 181 maisons, bâtiments et immeubles sont endommagés dont le collège René Cassin et le
local Association Poterie,
◆ 109 bâtiments, maisons et immeubles sont fortement endommagés.
8 blessés graves ont été sortis des décombres ainsi que 8 décédés.
3. Éléments d’ambiance :
◆ il est toujours difficile de rassurer les habitants qui craignent de nouvelles répliques et re-
fusent pour certains de rejoindre leur logement ou des bâtiments mis à disposition,
◆ la solidarité s’organise au sein de la commune et avec les autres communes du départe-
ment pour le ravitaillement et l’hébergement des sans-abri et autres personnes bloquées,
◆ l’information des habitants et des familles extérieures reste difficile même si les com-
munications ont été partiellement rétablies ou suppléées.
4. Actions entreprises :
5. Besoins et demandes :
COMMUNES DE NIVEAU C
Vous trouverez ci-dessous le point de situation pour la ville de Lutterbach (68) envoyé en début
d’exercice (h à h+3).
PRÉFECTURE DU HAUT-RHIN
POINT DE SITUATION “EXERCICE RICHTER 68”
Commune de Lutterbach
1. Situation générale :
Un séisme de magnitude 6.2 s’est produit à 08 h 30 au sud de Thann.
2. Conséquences :
Bilan matériel
◆ De nombreux bâtiments ont été endommagés :
- 264 maisons et bâtiments sont fissurés
- 262 présentent des fissures importantes, chutes de cheminées, effondrements…
- 43 sont fortement touchés dont 2 totalement effondrés. 73
10
Le Centre de soin “Lalande” est endommagé, le personnel a entrepris l’évacuation des ma-
lades.
L’Institut Saint-Joseph - Bâtiments Saint-Joseph et Don Bosco ainsi que l’IMP Marguerite
Sinclair ont également été évacués, de même que l’école maternelle et élémentaire Cassin
et le Collège Nonnenbruch - bâtiment principal.
Ces bâtiments nécessitent une expertise technique avant de pouvoir les réintégrer. Les au-
tres établissements scolaires ont aussi été évacués, des fissures sont visibles et les chefs d’éta-
blissement ne veulent pas que les élèves y pénètrent.
Bilan humain :
◆ blessés légers : 21,
◆ blessés graves : 3,
◆ ensevelis : 1,
◆ décédés : 3,
◆ sans-abri : 505 (hors scolaires).
Bilans réseaux
Pas d’électricité suite à la coupure de câbles, 20.000 V.
Pas d’eau potable, la canalisation principale arrivée d’eau est rompue à proximité de l’en-
trée de la commune.
De nombreux débris (arbres - cheminées - pans de murs - clochers d’église - câbles…) jon-
chent les rues et rendent la circulation difficile, voire impossible en centre ville, et par en-
droit dangereuse.
La caserne des pompiers est inaccessible.
3. Éléments d’ambiance :
Les parents présents sur la commune se sont précipités pour rechercher leurs enfants.
Une centaine de personnes convergent vers la mairie pour demander des renseignements
sur leurs proches, rechercher de l’aide ou être évacuées avec leurs familles, leurs voitures
étant inutilisables.
4. Actions entreprises :
5. Besoins et demandes :
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ANNEXE 6 : FICHE ÉVALUATEUR
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ANNEXE 6 : FICHE ÉVALUATEUR
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10
ANNEXE 6 : FICHE ÉVALUATEUR
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10
ANNEXE 6 : FICHE ÉVALUATEUR
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VOS CONTACTS :
REMERCIEMENTS
Ce guide a été réalisé par la Direction Générale de la Sécurité Civile
et de la Gestion des Crises en collaboration avec de nombreux acteurs
dont particulièrement, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières.
Réalisation :
Navis - Imprimeur conseil
N° d’imprimeur : 4845
Dépôt légal : septembre 2012
Direction Générale de la Sécurité Civile
et de la Gestion des Crises
87/95 quai du Docteur Dervaux
92600 Asnières-sur-Seine
Site Internet : www.interieur.gouv.fr