Contribution À L'inventaire Des Nématodes - 1
Contribution À L'inventaire Des Nématodes - 1
Contribution À L'inventaire Des Nématodes - 1
جامعـــة غردايـــــة
Faculté des Sciences de la كلية علوم الطبيعة والحياة
Nature et de la Vie et des
Sciences de la Terre وعلوم األرض
Département des Sciences
Agronomiques Université de Ghardaïa قسم العلوم الفالحية
THEME
Présenté par :
- CHELLOU Souad
- ZERIZER Chahinez
Septembre 2020
Dédicace
Je dédie ce modeste travail,
À ceux qui n’ont pas cessé de se sacrifier pour mon bien être
À ceux qui se sont toujours soucié de mon éducation et mon
enseignement
À mes très chers parents.
À mes chers frères et sœurs pour leur soutien moral.
À toute ma grande famille.
À mes proches amies ; Nedjla, Fraiha, Chaima et Bouchra
À tous mes enseignants de la crèche à l’université.
À mes compagnons de l’université surtout ;
HAMOUDA Zaineb, BICHI Asma, KBIER Wafa, ZERIZER Chahinez.
À tous mes chers collègues de l’Agronomie.
À mes collègues de spécialité Protection des végétaux.
À tous qui mon aidé à apprendre une chose dans ma vie ;
À tous ceux que j’aime et qui se reconnaissent ;
À vous tous.
CHELLOU SOUAD
Dédicace
Je dédie ce travail,
À ma chère mère, qui m’a dotée d’une éducation digne, son amour a
fait de moi ce que je suis aujourd’hui et qui a tant souhaitée que je
parvienne à ce but. Je la serai reconnaissante toute ma vie, qu’Allah
l’accorde longue vie dans la santé.
À mes très chères sœurs ; Mima, Sara et Camilia, qui m’avez toujours
soutenue et encouragée durant toute mes années d’études, votre présence
à mes côtés m’a toujours donnée l’impression d’être à la hauteur, que
Dieu vous protège
À mes amis que j'ai connus pendant les années d’étude : Lydia, Assia,
Souad… etc.
À toute personne qui a contribué avec nous à la confection de ce
travail
Enfin, je le dédie à mes collègues de la promotion 2019/2020.
ZERIZER Chahinez
Remerciements
Nous remercions Dieu, le tout puissant, qui nous a donné le courage, la
patience, la volonté et pour nous avoir guidé sur le chemin
droit tout au long du travail. Nous tenons à remercier
tous ceux qui ont contribués de près ou de loin à notre formation.
Introduction .......................................................................................................................... 01
I
III.1. Les nématodes phytoparasites inventoriés ....................................................................... 25
III.2. Distribution des genres des nématodes inventoriés .......................................................... 27
III.2.1. Distribution par ordre taxonomique ............................................................................ 27
III.2.2. Distribution par famille taxonomique ......................................................................... 27
III.2.3. Distribution par mode de parasitisme ......................................................................... 28
III.2.4. Distribution par site d’échantillonnage ....................................................................... 28
III.2.5. Les nématodes vecteurs de virus du genre Xiphinema................................................. 29
III.2.6. Les nématodes des lésions racinaires du genre Pratylenchus ...................................... 29
III.2.7. Les nématodes à galle (Meloidogyne) ........................................................................ 30
III.2.8. Les nématodes du genre Helicotylenchus .................................................................. 30
III.2.9. Les nématodes du genre Tylenchorhynchus ................................................................ 30
Conclusion ......................................................................................................................... 32
Résumé
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
LISTE DES TABLEAUX
N° Titre Page
IV
LISTE DES FIGURES
V
LISTE DES PHOTOS
VI
Introduction
Introduction
Introduction
L’agriculture dans les zones sahariennes de l’Algérie est caractérisée par la prédominance
d’un mode d’exploitation de type oasien, associant au palmier dattier et diverses cultures
intercalaires en étages : arboriculture fruitière, maraichage, fourrages, céréales, arachides et
condiments. (KHENE, 2007)
Ces cultures existant dans les oasis et le palmier lui-même sont en face à certains nombres de
problèmes comme les contraintes climatiques (changement de la température, les vents…etc.), les
maladies sont aussi considérées comme contrainte majeure (maladies d’origine bactérien,
cryptogamique… etc.)
On trouve aussi les attaques parasitaires, plus précisément les nématodes phytoparasites qui
présentent un grave problème phytosanitaire et engendre des dégâts importants au niveau de ces
cultures.
Les nématodes phytoparasites ont généralement une forme en fuseau allongé plus ou moins
effilé aux extrémités et de section transversale circulaire. Ils sont généralement incolores et
transparents. La plupart sont invisibles à l'œil nu ; ils mesurent de 0,3 à 5 mm de longueur et 10 à 50
μm de largeur. (PROT, 1984)
Tous les nématodes phytoparasites possèdent un stylet buccal qui leur permet de perforer la
paroi des cellules végétales (CAMARA, 1992) et peuvent ainsi se nourrir grâce à lui en perforant
les parois cellulaires des plantes et en aspirant le contenu des cellules. (DUBOIS, 2019). Une fois la
plante perforée par le stylet, des enzymes digestifs produits par les glandes salivaires y sont injectés
par cette pompe, laquelle, ensuite, aspire le produit de la digestion le déverse dans l'intestin.
(CAYROL et al., 1992)
Leur corps est entouré d’une cuticule souple et continue. Ils sont constitués de 75% d’eau et
leur tube digestif est constitué d’un œsophage, d’un intestin et d’un anus situé à la base de la queue.
Ils sont dépourvus de systèmes circulatoire et respiratoire, cependant ils ont une musculature qui les
entoure de la bouche à l’anus qui leur permet de se mouvoir. (DUBOIS, 2019)
Le cycle évolutif de tous les nématodes phytophages comprend cinq stades distincts : quatre
stades larvaires terminés par une mue (L1, L2, L3 et L4) et un stade adulte. C'est entre le stade L4 et
le stade adulte qu'apparaissent les organes sexuels (ovaire(s) et spicules). (MOREIRA, 2011)
Page 1
Introduction
La systématique des nématodes est récente donc instable et constamment remise en question.
Les nématodes forment une classe parmi les Némathelminthes. (MOREIRA, 2011). Les bases de la
classification des nématodes phytoparasites reposent sur des différences de structures visibles au
microscope. Elles reposent aussi sur des critères biologiques, biochimiques, éthologiques et
écologiques. (PROT, 1984)
Les phytoparasites sont limités à 15 familles contenant 111 genres. (MOREIRA, 2011), ils
appartiennent à trois ordres : Tylenchida, Aphelenchida et Dorylaimida. Certains nématodes
appartenant à ces ordres ne sont pas phytoparasites. (PROT, 1984)
Les nématodes phytoparasites sont des parasites obligatoires qui provoquent à travers le
monde des dégâts considérables. Pratiquement aucune culture n’échappe à l’attaque d’au moins une
espèce de nématodes. Les nématodes diminuent le rendement des cultures et surtout les rendent
impropres à la consommation. (DUBOIS, 2019). Les dégâts directs sont avant tout un
affaiblissement de la plante, parfois des déformations, décolorations, galles, etc. ; les dégâts
indirects consistent en l'aggravation de maladies à champignons et en la transmission de maladies à
virus. (CAYROL et al., 1992)
Le plus grand défi lorsqu’il s’agit de reconnaître les nématodes comme responsables des
dommages observés sur une culture tient au fait que la plupart d’entre eux ne produisent pas de
symptômes spécifiques, faciles à identifier. En effet, les attaques de nématodes sont le plus souvent
non spécifiques et facilement confondues avec des symptômes d’origine abiotique ou biotique.
(COYNE et al., 2010)
Les symptômes varient selon la variété de la culture, l’espèce de nématode ; le niveau de ses
populations et enfin les conditions environnementales. (HAOUGUI et al., 2011)
Les attaques des nématodes se manifestent aussi bien sur les parties aériennes que sur les
racines, ils se nourrissent uniquement du cytoplasme de cellules vivantes.
Les stratégies de parasitisme de ces nématodes sont diverses. (ABAD, 2019), pour cela, on
trouve les nématodes endoparasites migrateurs (tel que Scutellonema cavenessi), les endoparasites
sédentaires (Les Meloidogyne, les Heterodera font partie de ce groupe), les semi-endoparasites (cas
de Rotylenchulus reniformis) et les ectoparasites (on trouve Les Trichodorus, les Longidorus et les
Xiphinema). (PROT, 1984)
Du fait que, les nématodes ont des caractères telluriques et endophytes et qu’ils ont une forte
résistance aux contraintes abiotiques, leur éradication totale d’un sol contaminé est difficile à
réaliser. Les méthodes de lutte ont donc pour objectif d’abaisser les populations parasitaires sous un
seuil de nuisibilité économiquement viable. (DUBOIS, 2019)
Le contrôle des nématodes implique aussi bien la prévention que la lutte, les principaux
moyens de lutte sont des méthodes chimiques, physiques et des méthodes culturales (rotations,
amendements organiques, date de plantation). (PROT, 1984)
Page 2
Introduction
- La submersion : Elle a pour principe d’inonder avec de l’eau les parcelles durant plusieurs
mois (exemple des casiers rizicoles). En effet, les parasites ne résistent pas à une submersion
aussi longue, ils meurent par asphyxie. (DUBOIS, 2019)
- La solarisation : est une méthode qui ne peut être utilisée que dans des régions fortement
ensoleillées pendant une durée minimum de deux mois. Elle utilise un film en polyéthylène
très fin permettant d’augmenter l’impact du rayonnement solaire sur le sol et de générer de
la chaleur par effet de serre. (DUBOIS, 2019)
Les méthodes chimiques : Les produits utilisés peuvent agir soit en tuant les nématodes (les
nématicides) soit en bloquant leurs déplacements (les nématostatiques). (PROT, 1984). On peut
trouver d’autres qui, selon CAMARA (1992), agisse directement sur les nématodes appelés les
nématicides de contact (les fumigants par exemple), on trouver ainsi les nématicides systémique (ou
endothérapiques) aussi connues comme les non-fumigants qui pénètrent dans la plante lorsque cette
dernière l’absorbe.
Les méthodes biologiques : elles consistent à utiliser des ennemis naturels des nématodes et
qui sont divers, on cite :
- Les champignons : Du point de vue pratique, ce sont surtout les agents fongiques qui sont
étudies et qui ont commencé à être réutilisés. (CAMARA, 1992). Par exemple :
Les champignons prédateurs (ex : Arthrobotrys irregularis utilisés contre des
nématodes tels que Meloidogyne, capable de piéger les larves). (CAYROL et al.,
1992)
Les champignons ovicides (ex : Paecilomyces lilacinus parasite du genre
Meloidogyne et Globodera ; Verticillium chlamydosporium attaque aussi bien aux
oeufs d'Heterodera qu'à ceux de Meloidogyne) (CAYROL et al., 1992)
- Les bactéries antagonistes des nématodes : Une seule bactérie parasite de nématodes,
Pasteuria penetrans est étudiée de façon approfondie par les nématologistes. (CAYROL et
al., 1992)
Page 3
Introduction
Une étude a été réalisée à Ouargla par OUANOUKI et IGHILI (1988) sur les nématodes
phytoparasites sur cultures maraichères et palmier dattier, a montré que 5 genres (dont les espèces
Meloidogyne javanica et M. incognita, Tylenchorhynchus aduncus, Helicotylenchus pseudorobus,
Hemicycliophora sp et Longidorus sp) ont été identifiés, le sol prélevé sous palmier dattier a montré
la présence de Meloidogyne javanica, Tylenchorhynchus aduncus et Longidorus sp.
L’objectif de cette étude préliminaire dans la région de Ghardaïa est de contribuer à réaliser
un inventaire des nématodes phytoparasites existant dans les oasis de la vallée du M’zab.
- Une introduction au sujet avec une synthèse bibliographique sur les nématodes
phytoparasites
- Un 1er chapitre présentant la région d’étude.
- Un 2ème chapitre sur le matériel et méthodes utilisés pour la réalisation de cette étude (sites
de prélèvement des échantillons du sol, échantillonnage utilisé et matériel et méthode
d’extraction utilisée).
- Un 3ème chapitre pour les résultats obtenus et une discussion.
- Et enfin une conclusion ainsi que des perspectives.
Page 4
Chapitre I
La wilaya de Ghardaïa est située dans la Chebka du Mzab, au nord du Sahara (32° 28′ 60″
Nord, 3° 40′ 60″ Est). Elle couvre une superficie de 84660 km², limitée au Nord par la wilaya de
Laghouat (200 Km) ; au Nord Est par la wilaya de Djelfa (300 Km) ; à l’Est par la wilaya de
Ouargla (200 Km) ; au Sud par la wilaya de Tamanrasset (1470 Km) ; au Sud- Ouest par la wilaya
d’Adrar (400 Km) ; à l’Ouest par la wilaya d’El Bayadh (350 Km). Les Escarpements rocheux et les
oasis déterminent le paysage dans lequel sont localisées les villes de la pentapole du M’zab et
autour duquel gravitent d’autres oasis (Berriane, Guerrara, Zelfana, Metlili et beaucoup plus
éloignée au Sud El Ménéa). (ABID, 2014)
Page 6
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
I.2. Le climat :
Le climat saharien est caractérisé notamment par la faiblesse et l'irrégularité des
précipitations, une luminosité intense, une forte évaporation et de grands écarts de température.
(CHEHMA, 2011)
Mois
I.2.1. Température :
La température moyenne annuelle est de 22.78°C, le mois le plus chaud est Juillet avec 36°C,
pour le mois le plus froid est enregistré en Janvier avec une température de 11 °C.
I.2.2. Précipitations :
Page 7
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
I.2.3. Humidité :
La moyenne annuelle est de 30.69 %, l’humidité relative de l’air est faible, marquée 15.3%
en Juin, en mois de Décembre, elle atteigne le maximum 43.7 %
I.2.4. Vent :
En général, la vitesse du vent est très variable, la moyenne mensuelle maximale 4.44m/s a été
marquée en mois de Février et la moyenne mensuelle minimale 1.39 m/s en mois d’Octobre, avec
une moyenne annuelle de 3.05 m/s.
La température et les précipitations représentent les facteurs les plus importants pour
caractériser le climat d’une région donnée (FAURIE et al., 1980 cité par BOUKRAA, 2009).
La caractérisation du climat de Ghardaïa est réalisée à partir d’une synthèse climatique, les
données enregistrées ont été collectées à partir du site TUTIEMPO d’une période de 10 ans (2010-
2019) (Tableau n°2)
Page 8
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
T (°C) P (mm)
40 80
35 70
30 60
Précipitations (mm)
Températures (°C)
25 50
20 40
15 30
10 PÉRIODE SÈCHE 20
5 10
0 0
J F M A M J J A S O N D
MOIS
Il permet de situer la région d’étude dans l’étage bioclimatique qui lui correspond (DAJOZ,
1971). La formule présentée ci-dessous représente la formule de STEWART adaptée pour l’Algérie
qui nous permette de calculer le quotient Q3 pour connaitre l’étage bioclimatique de la région de
Ghardaïa :
𝐏
𝐐𝟑 = 𝟑. 𝟒𝟑
𝐌−𝐦
Q3 : quotient thermique d’EMBERGER.
Page 9
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
𝟓𝟓. 𝟒𝟓
𝐐𝟑 = 𝟑. 𝟒𝟑 = 𝟓. 𝟒𝟑
𝟒𝟏. 𝟓𝟔 − 𝟔. 𝟓𝟔
Selon le quotient Q3 calculé (égal à 5.43), la région de Ghardaïa est caractérisée par un climat
Saharien à hiver doux.
La phœniciculture représente la clef de voûte de l’agriculture saharienne. Elle reste pour une
large mesure la principale source de revenus pour la population à travers les étendues sahariennes.
(SENOUSSI, 2000). Les oasis phœnicicoles algérienne sont un exemple typique de terroirs riches
en biodiversité. A côté de la diversité du palmier dattier, des cultures vivrières sont elles aussi
diverses, constituant ainsi une véritable richesse. (RAHAL et al., 2009).
Dans la région de Ghardaïa, le secteur agricole se distingue par deux types de système
d’exploitation : Le système oasien de l’ancienne palmeraie qui est caractérisé par une forte densité
de plantation, palmiers âgés, une irrigation traditionnelle par séguias avec d’autres cultures
(arboriculture fruitière, maraichage, fourrages, céréales, condiments…) qui sont conduite en
intercalaire.
Page 10
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
Pour le deuxième, c’est le système de mise en valeur, on trouve deux autres types :
Mise en valeur péri-oasienne : À travers l’extension des palmeraies qui a donné naissance à
une agriculture « périurbaine » ou encore petite mise en valeur parce que constitué de petites et
moyennes exploitations (de 2 à 10 ha). (BOUAMMAR et BEKHTI, 2008)
Mise en valeur d’entreprise : elle est basée sur l’exploitation exclusive des eaux
souterraines profondes et est caractérisée par : des structures foncières importantes (jusqu’à 500 ha),
une mécanisation plus importante, une irrigation localisée et/ou par aspersion, pratiquant des
cultures de plein champs et des vergers phoenicicole et arboricoles.
Les terres utilisées par l’agriculture dans la région de Ghardaïa couvrent environ 2.153.000
ha, la superficie agricole utile (SAU) est de 69.350 ha (dont 4.124 ha sont des anciennes palmeraies
et 44705 ha rentre dans le cadre de l’accès à la propriété foncière agricole « APFA »), les terres
irriguées disposent environ 47.000 ha et environ 172 ha de terres improductives des exploitations
agricoles. (DSA, 2019)
Les cultures principales et essentielles dans la région de Ghardaïa sont la phoeniciculture, les
cultures maraichères, les cultures fourragères, l’arboriculture fruitière et la céréaliculture. Le
patrimoine phonicicole de la région compte 1.305.510 palmier et dont 1.148.486 productifs. (DSA,
2019)
14000
12000
10000
Superficie (ha)
8000
6000
4000
2000
0
Cultures
phoeniciculture Arboriculture fruitières Cultures maraichères Cultures fourragères
Figure n°5 : Superficie des principales cultures dans la région de Ghardaïa. (DSA, 2019)
Page 11
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
1400000
1200000
1154900
1000000
Production (Qx)
800000 865700
600000
612000
400000
200000
212079
0 Cultures
Phoeniciculture Arboriculture fruitières Cultures maraichères Cultures fourragères
Figure n°6 : Production des principales cultures dans la région de Ghardaïa. (DSA, 2020)
Page 12
Chapitre II
Matériel et méthodes
Chapitre II : Matériel et méthodes
Notre travail est effectué dans la région de Ghardaïa au niveau de trois communes : El-Atteuf,
Bounoura et Daya Ben Dahoua, où nous avons choisis une exploitation de chaque commune,
sachant que le système de culture pratiqué dans ces exploitations est de type oasien, caractéristique
de la vallée du M’zab.
Page 14
Chapitre II : Matériel et méthodes
Page 15
Chapitre II : Matériel et méthodes
II.4. L’échantillonnage :
II.4.1. Matériel d’échantillonnage :
Le matériel nécessaire utilisé pour le prélèvement du sol est :
- Pelle manuelle
- Houe forgée
- Sachets en plastique
- Des étiquettes
- Marqueur (permanent)
- Appareil photo
Page 16
Chapitre II : Matériel et méthodes
La figure ci-dessous représente les schémas d’échantillonnage pratiqués sur terrain, à gauche
est le schéma utilisé au niveau de la parcelle de luzerne et de carotte, à droit le schéma utilisé pour
le reste des cultures (palmier dattier, agrumes… etc.)
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Chapitre II : Matériel et méthodes
Pour extraire les nématodes phytoparasites filiformes, nous avons utilisés la technique des
seaux, le choix de la méthode est selon le type de nématodes à chercher.
- Deux sceaux
- Deux tamis :
Un tamis de 2 mm ou une passoire (pour l’élimination des cailloux et des gros débris
végétaux)
Un tamis de maille 40 μm
- Pissette d’eau
- Cuillère (assez longue pour mélanger)
- Entonnoir
- Bécher
- Supports émaillés (coupés de manière à pouvoir les mettre dans les boîtes de Pétri)
- Boites de Pétri
- Papier filtre
Page 18
Chapitre II : Matériel et méthodes
- Marqueur permanent
- Etiquettes
Des pesés de 1.5 à 2 kg de sol sont pris Mettre le sol pesé dans le 1er seau et
de chaque échantillon le remplir avec de l’eau jusqu’un
niveau déterminé.
Verser le contenu dans le 2 ème seau Les résidus restés dans le tamis sont
à travers le tamis de 2 mm rincés en récupérant l’eau dans le
même seau.
Page 19
Chapitre II : Matériel et méthodes
Verser le contenu au milieu du papier filtre (i) en le pliant vers le centre, placer
le papier et le support dans une boite de pétri (j) en ajoutant quelques gouttes d’eau pour
la migration des nématodes.
Page 20
Chapitre II : Matériel et méthodes
Photo n°3 : Les étapes de l’extraction des nématodes à partir du sol. (Originale, 2020)
Après 24 à 48 h les nématodes migrent vers la solution et donc, les solutions d’extraction (les
solutions contenant les nématodes) sont récupérées dans des boites de pétri pour la réalisation des
étapes qui suivent.
La pêche des nématodes est réalisée à partir de la solution d’extraction récupérée, en utilisant
une aiguille fine ou un cil sous une loupe binoculaire (grossissement x10 à x30) avec un éclairage
par-dessous.
Une goutte d’eau est déposée sur une lame à porter de main, en regardant à travers la loupe
binoculaire, on observe la présence ou l’absence du stylet chez les nématodes présents et on pêche
le nématode présentant un stylet, à l’aide du cil fixé à un support (en glissant le cil sous le corps du
nématode), on le dépose dans la goutte d’eau et on passe à l’observation microscopique pour
l’identification.
Page 21
Chapitre II : Matériel et méthodes
L’importance des nématodes phytoparasites dans les échantillons de sol prélevés est
déterminée en calculant la densité relative, la fréquence et la valeur proéminence, en utilisant les
formules suivantes :
Page 22
Chapitre II : Matériel et méthodes
Densité relative = Nombre d′individus d′un genre dans un site / Nombre total de nématodes
dans le site x100
II.7.2. La fréquence :
C’est le pourcentage d’échantillons qui contiennent le nématode considéré (HAOUGUI et
BASSO, 2017) ; elle est calculée par la formule suivante :
Page 23
Chapitre III
Résultats et discussions
Chapitre III : Résultats et discussion
Page 25
Chapitre III : Résultats et discussion
Page 26
Chapitre III : Résultats et discussion
Suite du tableau n°4 : Résultats de l’inventaire des nématodes phytoparasites dans les 03
exploitations dans la région de Ghardaïa.
Ditylenchus sp. 1
Page 27
Chapitre III : Résultats et discussion
Selon PROT (1984), la présence de la plante hôte est le facteur le plus important pour
la répartition des nématodes phytoparasites, car l'établissement d'une espèce de nématode
phytoparasite en un lieu donné est lié à la présence d'un de ses hôtes.
53% est le pourcentage de la présence des nématodes en mois de Mai/Juin, alors qu’en
mois de Février/Mars était de 47%. L’irrigation fréquente des cultures en mois Mai/Juin est
plus importante qu’aux mois Février/Mars (2 à 3 fois / semaine), le sol sera plus humide, ce
qui a incité l’abondance des nématodes dans les résultats des échantillons de sol prélevés lors
du deuxième échantillonnage, ainsi que la texture du sol sablonneuse des exploitations qui
favorise la présence des nématodes.
100%
90%
80%
70%
Pourcentage %
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0% Ordre
Tylenchida Dorylaimida
Figure n°12 : Répartition des genres des nématodes inventoriés par Ordre.
Page 28
Chapitre III : Résultats et discussion
40%
35%
30%
Pourcentage %
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Famille
Figure n°13 : Répartition des genres des nématodes inventoriés par Famille.
La famille la plus représentée est celle des Pratylenchidae 35% (soit 4 genres
appartenant à cette famille), suivie, par les Tylenchulidae avec 17%. Les Aphelenchoididae,
Tylenchidae, Belonolaimidae, Longidoridae, les Meloidogynidae et Anguinidae sont les
familles les moins représentées avec 8 %. Figure n°13
70%
60%
50%
Pourcentage %
40%
30%
20%
10%
Mode de
parasitisme
0%
Ectoparasite Semi-endoparasite Endoparasite sédentaire Endoparasite migrateur
Figure n°14 : Réparation des genres des nématodes par mode de parasitisme.
Page 29
Chapitre III : Résultats et discussion
Les résultats obtenus présentés dans la Figure n°14, montrent que les ectoparasites sont
les plus dominants avec 59% (7 genres) suivie des semi-endoparasites avec 25% (3 genres) et
en dernier se trouve les endoparasites migrateurs et les endoparasites sédentaires avec un
pourcentage de 8% pour chacun d’entre eux.
Les exploitations de Bounoura et de Daya ben Dahoua ont montrés la plus grande
présence des nématodes avec 10 genres, et l’exploitation d’El-Atteuf a présenté la présence de
6 genres de nématodes. Mais seulement 3 genres qui sont communs dans les trois
exploitations : Aphelenchus, Ditylenchus et Tylenchorhynchus (Tableau n°5)
Les nématodes du genre Xiphinema sont les plus redoutables sur vigne (MOKRINI,
2019). D’après les résultats obtenus, ce genre a été trouvé dans les échantillons du sol prélevé
dans Daya Ben Dahoua et Bounoura avec une fréquence respective de 33% et 16% et une
densité relative estimée de 5.31 et 0.72. Seule l’espèce Xiphinema americanum (avec 6
individus) a été identifiée et avec ça, aucun symptôme spécial de ce nématode n’a été observé
dans les cultures présentes sur le site d’échantillonnage.
Page 30
Chapitre III : Résultats et discussion
Quelques symptômes ont été observés au niveau des cultures où ce genre a été signalé,
comme le jaunissement et brunissement des feuilles qui pouvant être causés par les espèces de
ce genre. Certains auteurs considèrent que la mortalité des plants infestés par le genre
Pratylenchus est liée aux complexes pathogènes qui lui sont associés (BRIDGE & STARR,
2007 cité par BOUALI et al., 2014).
Les Meloidogyne provoquent des symptômes qui sont facilement identifiables, ils
entraînent en effet sur les racines des plantes qu’ils parasitent, la formation de renflements
caractéristiques ou galles, très facilement reconnaissables et qui peuvent envahir tout le
système radiculaire en cas d’attaque prononcée (GUIRAN et NETSCHER, 1970). Aucun de
ces symptômes n’a été observé au niveau des cultures.
Les résultats montrent que le genre Helicotylenchus est très fréquent dans les sols
échantillonnés de l’exploitation de Bounoura 83% soit 46 individus femelle et à l’exploitation
de Daya Ben Dahoua 66% avec un effectif de 17 individus femelle. Ce genre est considéré
comme organisme à faible importance économique selon le California Nematode Pest Rating
System. (FERRIS, 2020)
Les résultats d’identification montrent que les Tylenchorhynchus ont été trouvés
seulement dans le sol échantillonné d’El-Atteuf avec une fréquence estimée à 100%. Malgré
la présence de ce genre, mais aucun de ces symptômes spécifiques n’a été observé. Les
espèces de ce genre peuvent occasionner de sérieux dommages aux plantes souffrant de stress
d’origine biotique ou abiotique et réduction de croissance racinaire (COYNE et al., 2010). Il
est probable que les symptômes observés (réduction de croissance racinaire) dans quelques
spécimens de carotte sont dû aux espèces de ce genre.
Page 31
Chapitre III : Résultats et discussion
Page 32
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Les familles présentent dans cet inventaire sont aux nombre de 8, la famille des
Pratylenchidae est la plus représentée (34%) avec 04 genres, suivie de la famille des
Tylenchulidae avec 17%.
Les nématodes recensés ont été classés selon leurs modes de parasitisme, les
ectoparasites sont les plus fréquents et représentent 59% du total des nématodes
phytoparasites inventoriés, suivie par les semi-endoparasites avec 25%.
Les genres Aphelenchus, Ditylenchus et Tylenchorhynchus sont les plus communs dans
les trois exploitations. Le genre Tylenchorhynchus a marqué une fréquence de 100% à El-
Atteuf.
Ce travail est considéré comme une première étude dans la région qui mérite d’être
étendue et approfondie de fait de l’intérêt d’une connaissance des nématodes phytoparasites
sur l’agrosystème oasien dans la région de Ghardaïa.
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Références
Bibliographiques
Références bibliographiques
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Résumé : contribution à l’inventaire des nématodes phytoparasites dans
l’agrosystèmes oasien dans la région de Ghardaïa
The present work consists in carrying out an inventory of existing plant parasitic
nematodes in the oases of the Ghardaïa region in farms of three different communes (El-
Atteuf, Bounoura and Daya Ben Dahoua), over two periods: February / March and May /
June. The nematological analysis revealed 12 genera of the nematodes inventoried, belonging
to two orders with a dominance of Tylenchida. Helicotylenchus, Tylenchorhynchus and
Aphelenchus are the most common genus.
With a total of 08 families, the Pratylenchidae represents the most important family.
According to the results of the nematodes inventoried, the ectoparasits is the most
representative. 3: Aphelenchus, Ditylenchus and Tylenchorhynchus genera are common in the
three farms.
المساهمة في جرد الديدان الخيطية الطفيلية النباتية في النظم الزراعية للواحات في منطقة غرداية:الملخص
هذا,هذا العمل يتضمن اجراء جرد للديدان الخيطية الطفيلية النباتية المتواجدة في محاصيل الواحات بمنطقة غرداية
/ فيفري: بنورة و ضاية بن ضحوة) على فترتين,العمل تم على مستوى ثالثة مزارع من ثالثة بلديات مختلفة (العطف
تنتمي إلى رتبتين مع سيطرة، جنسا ً من النيماتودا التي تم جردها12 كشف تحليل النيماتودا عن. جوان/ مارس و ماي
Aphelenchus .Tylenchyda وTylenchorhynchus وHelicotylenchusال
هناك وجود, وفقا لنتائج جرد النيماتود. يمثل العائلة األكثر اهميةPratylenchidae , عائالت8 بمجموع كلي ل
وDitylenchus وAphelenchus : انواع3 . يعتبر النمط االكثر تمثيالectoparasite ال,اربعة انماط من التطفل
. وجدت مشتركة في المزارع الثالثTylenchorhynchus