Arithmétique
Arithmétique
Arithmétique
ZZ
Exo7
Z
Z
Z
Z
Arithmétique
Z
* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile
I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours
Exercice 1 **
Montrer que le produit de quatre entiers consécutifs, augmenté de 1, est un carré parfait.
Correction H [005291]
Exercice 2 ***T
1. Montrer que ∀n ∈ Z, 6|5n3 + n.
n n
2. Montrer que ∀n ∈ N, 7|42 + 22 + 1.
Correction H [005292]
Exercice 3 ***IT
Un entier de la forme 8n + 7 ne peut pas être la somme de trois carrés parfaits.
Correction H [005293]
Exercice 4 **IT
√ √
Pour n ∈ N∗ , on pose (1 + 2)n = an + bn 2 où (an , bn ) ∈ (N∗ )2 . Montrer que an ∧ bn = 1.
Correction H [005294]
Exercice 5 ****
√
Montrer que, pour tout entier naturel n, 2n+1 divise E((1 + 3)2n+1 ).
Correction H [005295]
Exercice 6 ***IT
Soient A la somme des chiffres de 44444444 et B la somme des chiffres de A. Trouver la somme des chiffres de
B. (Commencer par majorer la somme des chiffres de n = a0 + 10a1 ... + 10 p a p .)
Correction H [005296]
Exercice 7 **
Montrer que si p est premier et 8p2 + 1 est premier alors 8p2 − 1 est premier.
Correction H [005297]
Exercice 8 **I
1. Montrer que ∀(k, n) ∈ (N∗ )2 , [k ∧ n = 1 ⇒ n|Cnk ].
2. Montrer que ∀n ∈ N∗ , (n + 1)|C2n
n .
Correction H [005298]
Exercice 9 **T
Résoudre dans (N∗ )2 les équations ou systèmes d’équations suivants :
1
x + y = 56 x∧y = x−y
1) 2) 3) x ∨ y − x ∧ y = 243.
x ∨ y = 105 x ∨ y = 72
Correction H [005299]
Exercice 10 ***
Montrer que la somme de cinq carrés parfaits d’entiers consécutifs n’est jamais un carré parfait.
Correction H [005300]
Exercice 11 ***IT
n
Pour n ∈ N, on pose Fn = 22 + 1 (nombres de F ERMAT). Montrer que les nombres de Fermat sont deux à deux
premiers entre eux.
Correction H [005301]
Exercice 12 ***
Soit (un )n∈N la suite définie par u0 = 0, u1 = 1 et ∀n ∈ N, un+2 = un+1 + un (suite de F IBONACCI).
1. Montrer que ∀n ∈ N∗ , un+1 un−1 − u2n = (−1)n et en déduire que ∀n ∈ N∗ , un ∧ un+1 = 1.
2. Montrer que ∀n ∈ N, ∀m ∈ N∗ , um+n = um un+1 + um−1 un et en déduire que um ∧ un = um∧n pour m et n
non nuls.
Correction H [005302]
Exercice 13 ***I
On veut résoudre dans Z3 l’équation x2 + y2 = z2 (de tels triplets d’entiers relatifs sont appelés triplets pytha-
goriciens, comme par exemple (3, 4, 5)).
1. Montrer que l’on peut se ramener au cas où x ∧ y ∧ z = 1. Montrer alors que dans ce cas, x, y et z sont de
plus deux à deux premiers entre eux.
2. On suppose que x, y et z sont deux à deux premiers entre eux. Montrer que deux des trois nombres x, y et
z sont impairs le troisième étant pair puis que z est impair.
On suppose dorénavant que x et z sont impairs et y est pair. On pose y = 2y0 , X = z+x z−x
2 et Z = 2 .
3. Montrer que X ∧ Z = 1 et que X et Z sont des carrés parfaits.
4. En déduire que l’ensemble des triplets pythagoriciens est l’ensemble des triplets de la forme
Exercice 14 **
Résoudre dans N2 l’équation 3x3 + xy + 4y3 = 349.
Correction H [005304]
Exercice 15 ***
Résoudre dans (N∗ )2 l’équation d’inconnue (x, y) : ∑xk=1 k! = y2 .
Correction H [005305]
Exercice 16 ***
Montrer que n = 4...48...89 (p chiffres 4 et p − 1 chiffres 8 et donc 2p chiffres) (en base 10) est un carré parfait.
Correction H [005306]
2
Exercice 17 ***I
Montrer que tout nombre impair non divisible par 5 admet un multiple qui ne s’écrit (en base 10) qu’avec des
1 (par exemple, 37.1 = 37, 37.2 = 74, 37.3 = 111).
Correction H [005307]
Exercice 18 ***
Soit un = 10...012 .(n chiffres égaux à 0). Déterminer l’écriture binaire de :
1. u2n ,
2. u3n ,
3. u3n − u2n + un .
Correction H [005308]
Exercice 19 **I
1. Déterminer en fonction de n entier non nul, le nombre de chiffres de n en base 10.
2. Soit σ (n) la somme des chiffres de n en base 10.
(a) Montrer que la suite σσ(n+1)
(n) est bornée. Cette suite converge-t-elle ?
n≥1
(b) Montrer que pour tout naturel non nul n, 1 ≤ σ (n) ≤ 9(1 + log n).
p
(c) Montrer que la suite ( n σ (n))n≥1 converge et préciser sa limite.
Correction H [005309]
Exercice 20 ***I
1. (Formule de L EGENDRE) Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2 et p un nombre premier. Etablir
que l’exposant de p dans la décomposition de n! en facteurs premiers est
n n n
E( ) + E( 2 ) + E( 3 ) + ...
p p p
2. Par combien de 0 se termine l’écriture en base 10 de 1000! ?
Correction H [005310]
3
Correction de l’exercice 1 N
Soit n un entier naturel.
Correction de l’exercice 2 N
1. Soit n un entier relatif.
Si n est pair, n et 5n3 sont pairs de même que 5n3 + n et 2 divise 5n3 + n.
Si n est impair, n et 5n3 sont impairs et de nouveau 5n3 + n est pair. Finalement : ∀n ∈ Z, 2|(5n3 + n).
Si n est multiple de 3, n et 5n3 sont multiples de 3 de même que 5n3 + n.
Si n est de la forme 3p + 1, alors
2p+3 2p+2
42 = (42 )2 = (4 + 7k2p+2 )2 = 16 + 28k2p+2 + 49k2p+2
2 2
= 2 + 7(2 + 4k2p+2 + 7k2p+2 ) ∈ 2 + 7Z.
n n
On a montré par récurrence que si n est pair, 42 est dans 4 + 7Z et si n est impair, 42 est dans 2 + 7Z.
0 n n−1 n−1
Ensuite 22 = 2 est dans 2 + 7Z puis, pour n ≥ 1, 22 = 22.2 = 42 est dans 4 + 7Z si n − 1 est pair
n n
ou encore si n est impair et est dans 2 + 7Z si n est pair. Ainsi, que n soit pair ou impair, 42 + 22 + 1 est
dans (4 + 2) + 1 + 7Z = 7 + 7Z = 7Z et on a montré que :
n n
∀n ∈ N, 7|42 + 22 + 1.
Correction de l’exercice 3 N
Soient m, n et p trois entiers naturels et r1 , r2 et r3 les restes des divisions euclidiennes de m, n et p par 8. Alors,
4
Or, 02 = 0 ∈ 8Z, 12 = 1 ∈ 1 + 8Z, 22 = 4 ∈ 4 + 8Z, 32 = 9 ∈ 1 + 8Z, 42 = 16 ∈ 8Z, 52 = 25 ∈ 1 + 8Z,
62 = 36 ∈ 4 + 8Z et 72 = 49 ∈ 1 + 8Z. Donc, les carrés des entiers de 0 à 7 sont dans 8Z ou 1 + 8Z ou 4 + 8Z.
Enfin,
Aucune de ces sommes n’est dans 7 + 8Z et on a montré qu’un entier de la forme 8n + 7 n’est pas la somme de
trois carrés.
Correction de l’exercice 4 N
√ √
Soit n ∈ N∗ . En développant (1 + 2)n par√la formule du binôme de N EWTON et en séparant√ lesn termes où 2
apparaît√à un exposant pair des termes où 2 apparaît à un exposant impair, on écrit (1 + 2) sous la forme
an + bn 2 où an√et bn sont des entiers
√ naturels non nuls.
Mais alors (1 − 2)n = an − bn 2 et donc
√ √ √ √
(−1)n = (1 + 2)n (1 − 2)n = (an + bn 2)(an − bn 2) = a2n − 2b2n
ou finalement,
Correction de l’exercice 5 N
√ √ √ √
Posons (1 + 3)n = an + bn 3 où an et bn sont des entiers naturels. On a alors (1 − 3)n = an − bn 3 et donc
√ √
(1 + 3)2n+1 + (1 − 3)2n+1 = 2a2n+1 ∈ N.
√ √
Mais de plus, −1 < 1 − 3 < 0 et donc, puisque 2n + 1 est impair, −1 < (1 − 3)2n+1 < 0. Par suite,
√
2a2n+1 < (1 + 3)2n+1 < 2a2n+1 + 1,
√ √ √
ce
√ qui montre que E((1 + 3)2n+1 ) = 2a2n+1 = (1 + 3)2n+1 + (1 − 3)2n+1 et montre déjà que E((1 +
3)2n+1 ) est un entier pair. Mais on en veut plus :
√ √ √ √ √ √
(1 + 3)2n+1 + (1 − 3)2n+1 = (1 + 3)((1 + 3)2 )n + (1 − 3)((1 − 3)2 )n
√ √ √ √
= (1 + 3)(4 + 2 3)n + (1 − 3)(4 − 2 3)n
√ √ √ √
= 2n ((1 + 3)(2 + 3)n + (1 − 3)(2 − 3)n )
√ √ n √ √ n √ √
Montrons enfin que√ (1 + 3)(2 + 3) + (1 − 3)(2 − 3) est un entier, pair. (1 + 3)(2 + √3)n est
√ Mais, √
de la forme A + √
B 3 où A√et B sont des √ entiers√naturels et donc, puisque (1 − 3)(2 − 3)n = A − B 3, on a
n n
finalement (1
√+ 3)(2 √+ n 3) + (1 √− 3)(2 √− n 3) = 2A où A est un entier. √ √
Donc, (1 3)(2 + 3) + (1 − 3)(2 − 3) est un entier pair, ou encore (1 + 3)2n+1 + (1 − 3)2n+1 =
√+ 2n+1
E((1 + 3) ) est un entier divisible par 2n+1 .
Correction de l’exercice 6 N
Soit n un entier naturel non nul. On note σ (n) la somme de ses chiffres en base 10 (voir l’exercice 19). Si
n = a0 + 10a1 + ... + 10k ak où k ∈ N, 0 ≤ ai ≤ 9 pour 0 ≤ i ≤ k et ak 6= 0, alors
5
Donc,
Puis, B = σ (A) ≤ 1 + 5.9 = 46, puis σ (B) ≤ σ (39) = 12. Donc, 1 ≤ σ (B) ≤ 12.
D’autre part, on sait que modulo 9 : σ (B) ≡ B ≡ A = 44444444 . Enfin, 44444444 = (9.443 + 7)4444 ≡ 74444 (9).
De plus, 7 ≡ −2 (9) puis 72 ≡ 4 (9) puis 73 ≡ 28 ≡ 1 (9) et donc 74444 = (73 )1481 .7 ≡ (13 )1481 .7 ≡ 7 (9).
Finalement, 1 ≤ σ (B) ≤ 12 et C ≡ 7 (9) ce qui impose C = 7.
Correction de l’exercice 7 N
On a trois possibilités : p ∈ 3Z, p ∈ 3Z + 1 ou p ∈ 3Z − 1.
Dans les deux derniers cas, p2 ∈ 1 + 3Z et 8p2 + 1 ∈ 9 + 3Z = 3Z. Mais alors, 8p2 + 1 est premier et multiple
de 3 ce qui impose 8p2 + 1 = 3. Cette dernière égalité est impossible.
Il ne reste donc que le cas où p est premier et multiple de 3, c’est-à-dire p = 3 (en résumé, p et 8p2 + 1 premiers
impliquent p = 3). Dans ce cas, 8p2 + 1 = 73 et 8p2 − 1 = 71 sont effectivement premiers.
Correction de l’exercice 8 N
k−1
1. Pour 1 ≤ k ≤ n, kCnk = nCn−1 . Donc, si k et n sont premiers entre eux, puisque n divise kCnk , le théorème
de G AUSS permet d’affirmer que n divise Cnk .
n−1 n montre que (n + 1) divise nC n et, puisque n et (n + 1) sont premiers entre
2. De même, (n + 1)C2n = nC2n 2n
n d’après le théorème de G AUSS .
eux (d’après B EZOUT puisque (n + 1) − n = 1), (n + 1) divise C2n
Correction de l’exercice 9 N
1. Posons d = x ∧ y et m = x ∨ y. d divise m = 105 = 3.5.7 mais, puisque d divise x et y, d divise aussi
x + y = 56 = 23 .7. Donc, d divise 105 ∧ 56 = 7 et nécessairement d = 1 ou d = 7.
1er cas. d = 1 fournit, puisque m = 105, xy = md = 105. x et y sont donc les solutions de l’équation
X 2 − 56X + 105 = 0 qui n’admet pas de solutions entières.
2ème cas. d = 7 fournit xy = 7.105 = 735. x et y sont donc les solutions de l’équation X 2 −56X +735 = 0
qui admet les solutions 21 et 35.
Réciproquement, 21 + 35 = 56 et 21 ∨ 35 = 3.5.7 = 105. S = {(21, 35), (35, 21)}.
0
0 0 0 0 x − y0 = 1
2. On pose x = dx et y = dy avec x et y premiers entre eux et d = x ∧ y. Le système s’écrit
dx0 y0 = 72
0
x = y0 + 1
ou encore . En particulier, y0 et y0 + 1 sont deux diviseurs consécutifs de 72. 72 =
d(y0 + 1)y0 = 72
23 .32 admet 4.3 = 12 diviseurs à savoir 1, 2, 3, 4, 6, 8, 9, 12, 18, 24, 36 et 72. Donc y0 est élément de
{1, 2, 3, 8}.
1er cas. y0 = 1 fournit d = 1.2
72
= 36 puis y = 36.1 = 36 et x = y + d = 72. Réciproquement, 72 − 36 =
36 = 36 ∧ 72 et 36 ∨ 72 = 72.
2ème cas. y0 = 2 fournit d = 12, y = 24, x = 36 qui réciproquement conviennent.
3ème cas. y0 = 3 fournit d = 6, y = 18, x = 24 qui réciproquement conviennent.
4ème cas. y0 = 8 fournit d = 1, y = 8, x = 9 qui réciproquement conviennent.
3. d divise m et donc d divise 243 = 35 et d ∈ {1, 3, 9, 27, 81, 243}. On pose alors x = dx0 , y = dy0 avec x0 et
y0 premiers entre eux.
1er cas. Si d = 1 on a x0 y0 − 1 = 243 ou encore x0 y0 = 244 ce qui fournit les possibilités (en n’oubliant
pas que x0 et y0 sont premiers entre eux) :
x0 = 1, y0 = 244 puis x = 1 et y = 244,
6
x0 = 4, y0 = 61 puis x = 4 et y = 61,
x0 = 61, y0 = 4 puis x = 61 et y = 4,
x0 = 244, y0 = 1 puis x = 244 et y = 1 qui réciproquement conviennent.
2ème cas. Si d = 3, on a x0 y0 = 81 + 1 = 82 ce qui fournit les possibilités :
x0 = 1, y0 = 82 puis x = 3 et y = 246,
x0 = 2, y0 = 41 puis x = 6 et y = 123,
x0 = 41, y0 = 2 puis x = 123 et y = 6,
x0 = 82, y0 = 1 puis x = 246 et y = 3 qui réciproquement conviennent.
3ème cas. Si d = 9 on a x0 y0 = 27 + 1 = 28 ce qui fournit les possibilités :
x0 = 1, y0 = 28 puis x = 9 et y = 252,
x0 = 4, y0 = 7 puis x = 36 et y = 63,
x0 = 7, y0 = 4 puis x = 63 et y = 36,
x0 = 28, y0 = 1 puis x = 252 et y = 9 qui réciproquement conviennent.
4ème cas. Si d = 27 on a x0 y0 = 9 + 1 = 10 ce qui fournit les possibilités :
x0 = 1, y0 = 10 puis x = 27 et y = 270,
x0 = 2, y0 = 5 puis x = 54 et y = 135,
x0 = 5, y0 = 2 puis x = 135 et y = 54,
x0 = 10, y0 = 1 puis x = 270 et y = 27 qui réciproquement conviennent.
5ème cas. Si d = 81, on a x0 y0 = 3 + 1 = 4 ce qui fournit les possibilités :
x0 = 1, y0 = 4 puis x = 81 et y = 324,
x0 = 4, y0 = 1 puis x = 324 et y = 81 qui réciproquement conviennent.
6ème cas. Si d = 243, on a x0 y0 = 1 + 1 = 2 ce qui fournit les possibilités :
x0 = 1, y0 = 2 puis x = 243 et y = 486,
x0 = 2, y0 = 1 puis x = 486 et y = 243 qui réciproquement conviennent.
Correction de l’exercice 10 N
Soit n un entier supérieur ou égal à 2.
Correction de l’exercice 11 N
Soient n et m deux entiers naturels tels que n < m. Posons m = n + k avec k > 0. On note que
n+k n k k
Fm = 22 + 1 = (22 )2 + 1 = (Fn − 1)2 + 1.
En développant l’expression précédente par la formule du binôme de N EWTON et en tenant compte du fait que
2k est pair puisque k est strictement positif, on obtient une expression de la forme q.Fn + 1 + 1 = q.Fn + 2.
Le P.G.C.D. de Fn et Fm doit encore diviser Fm − q.Fn = 2 et vaut donc 1 ou 2. Enfin, puisque 2n et 2m sont
strictement positifs, Fn et Fm sont impairs et leur P.G.C.D. vaut donc 1 (ce résultat redémontre l’existence d’une
infinité de nombres premiers).
Correction de l’exercice 12 N
1. Soit, pour n entier naturel non nul donné, vn = un+1 un−1 − u2n . Alors,
vn+1 = un+2 un − u2n+1 = (un + un+1 )un − un+1 (un−1 + un ) = u2n − un+1 un−1 = −vn .
7
∀n ∈ N∗ , vn = (−1)n−1 v1 = (−1)n .
Cette égalité s’écrit encore ((−1)n un−1 )un+1 + ((−1)n+1 un )un = 1 et le théorème de B EZOUT permet
d’affirmer que pour tout entier naturel n, les entiers un et un+1 sont premiers entre eux (il est clair par
récurrence que la suite u est à valeurs entières).
2. Pour m = 1 et n entier naturel quelconque :
Soit m ≥ 1. Supposons que pour tout entier naturel n, on a un+m = un+1 um + um−1 un et un+m+1 =
un+1 um+1 + um un . Alors, pour tout entier naturel n,
un+m+2 = un+m+1 + un+m = un+1 um+1 + um un + un+1 um + um−1 un (par hypothèse de récurrence)
= un+1 (um+1 + um ) + un (um + um−1 ) = un+1 um+2 + un um+1 .
um ∧ ur = um ∧ um+r .
Ainsi, les algorithmes d’E UCLIDE appliqués d’une part à um et un et d’autre part à m et n s’effectuent en
parallèle et en particulier, um ∧ un = um∧n .
Correction de l’exercice 13 N
1. Posons d = x ∧ y ∧ z puis x = dx0 , y = dy0 et z = dz0 où x0 ∧ y0 ∧ z0 = 1.
2 2 2 2 2
x2 + y2 = z2 ⇔ d 2 (x0 + d 2 y0 ) = d 2 z0 2 ⇔ x0 + y0 = z0 ,
avec x0 ∧ y0 ∧ z0 = 1, ce qui montre que l’on peut se ramener au cas où x, y et z sont premiers entre eux.
Supposons donc x, y et z premiers entre eux (dans leur ensemble). Soit p un nombre premier. Si p divise
x et y alors p divise x2 + y2 = z2 et donc p est également un facteur premier de z contredisant le fait que
x, y et z sont premiers entre eux. Donc, x et y sont premiers entre eux.
Si p divise x et z alors p divise z2 − x2 = y2 et donc p est également un facteur premier de y, contredisant
le fait que x, y et z sont premiers entre eux. Donc, x et z sont premiers entre eux. De même, y et z sont
premiers entre eux. Finalement, x, y et z sont premiers entre eux deux à deux.
8
2. Puisque x, y et z sont deux à deux premiers entre eux, parmi les nombres x, y et z, il y a au plus un
nombre pair. Mais si ces trois nombres sont impairs, x2 + y2 = z2 est pair en tant que somme de deux
nombres impairs contredisant le fait que z est impair. Ainsi, parmi les nombres x, y et z, il y a exactement
un nombre pair et deux nombres impairs.
Si x et y sont impairs, alors d’une part, z est pair et z2 est dans 4Z et d’autre part x2 et y2 sont dans 1 + 4Z.
Mais alors, x2 + y2 est dans 2 + 4Z excluant ainsi l’égalité x2 + y2 = z2 . Donc, z est impair et l’un des
deux nombres x ou y est pair. Supposons, quite à permuter les lettres x et y, que x est impair et y est pair.
Posons alors y = 2y0 puis X = z+x z−x
2 et Z = 2 (puisque x et z sont impairs, X et Z sont des entiers).
3. On a
2 2
x2 + y2 = z2 ⇔ 4y0 = (z + x)(z − x) ⇔ y0 = XZ.
Un diviseur commun à X et Z divise encore z = Z + X et x = Z − X et est donc égal à ±1 puisque x et z
sont premiers entre eux. X et Z sont des entiers premiers entre eux.
Le produit des deux entiers X et Z est un carré parfait et ces entiers sont premiers entre eux. Donc, un
facteur premier de X n’apparaît pas dans Z et apparaît donc dans X à un exposant pair ce qui montre que
X est un carré parfait. De même, Z est un carré parfait.
4. Donc, il existe deux entiers relatifs u et v tels que X = u2 et Z = v2 . Mais alors, z = Z + X = u2 + v2
et x = Z − X = u2 − v2 . Enfin, y2 = z2 − x2 = (u2 + v2 )2 − (u2 − v2 )2 = 4u2 v2 et donc, y = 2uv quite à
remplacer u par −u.
En résumé, si x2 + y2 = z2 alors il existe (d, u, v) ∈ N∗ × Z × Z tel que x = d(u2 − v2 ), y = 2duv et
z = d(u2 + v2 ) ou bien x = 2duv, y = d(u2 − v2 ) et z = d(u2 + v2 ).
Réciproquement,
Correction de l’exercice 14 N
Soient x et y deux entiers naturels tels que 3x3 + xy + 4y3 = 349. On a 4y3 ≤ 3x3 + xy + 4y3 = 349 et donc
r
3 349
y≤ = 4, 4...
4
Donc, y ∈ {0, 1, 2, 3, 4}. De même, 3x3 ≤ 3x3 + xy + 4y3 = 349 et donc
r
3 349
x≤ = 4, 8...
3
Donc, x ∈ {0, 1, 2, 3, 4} ce qui ne laisse plus que 5.5 = 25 couples candidats. Ensuite,
y = 0 donne 3x3 = 349 qui ne fournit pas de solutions.
y = 1 donne 3x3 + x − 345 = 0, équation dont aucun des entiers de 0 à 4 n’est solution.
y = 2 donne 3x3 + 2x − 317 = 0, équation dont aucun des entiers de 0 à 4 n’est solution.
y = 3 donne 3x3 + 3x − 241 = 0, équation dont aucun des entiers de 0 à 4 n’est solution.
y = 4 donne 3x3 + 4x − 93 = 0 dont seul x = 3 est solution.
S = {(3, 4)}.
Correction de l’exercice 15 N
Si x ≥ 5 et 5 ≤ k ≤ x, alors k! est divisible par 2.5 = 10. D’autre part, 1! + 2! + 3! + 4! = 33 et le chiffre des
unités de ∑xk=1 k! est 3. ∑xk=1 k! n’est donc pas un carré parfait car le chiffre des unités (en base 10) d’un carré
9
parfait est à choisir parmi 0, 1, 4, 5, 6, 9. Donc, x ≤ 4. Ensuite, 1! = 1 = 12 puis 1! + 2! = 1 + 2 = 3 n’est pas
un carré parfait, puis 1! + 2! + 3! = 9 = 32 puis 1! + 2! + 3! + 4! = 33 n’est pas un carré parfait.
Correction de l’exercice 16 N
10 p−1 − 1 10 p − 1
n = 9 + 8(10 + 102 + ... + 10 p−1 ) + 4(10 p + ... + 102p−1 ) = 9 + 80 + 4.10 p
10 − 1 10 − 1
p +1 2
1 1 2.10
= (81 + 80(10 p−1 − 1) + 4.10 p (10 p − 1)) = (4.102p + 4.10 p + 1) = ,
9 9 3
(ce qui montre déjà que n est le carré d’un rationnel). Maintenant,
p p p
2.10 p + 1 = 2(9 + 1) p + 1 = 2. ∑ Ckp 9k + 1 = 3 + 2 ∑ Ckp 32k = 3(1 + 2 ∑ Ckp 32k−1 ),
k=0 k=1 k=1
2.10 p +1 2
et 2.10 p + 1 est un entier divisible par 3. Finalement, n =
3 est bien le carré d’un entier.
Correction de l’exercice 17 N
Pour k ∈ N, posons ak = 11...1 (k + 1 chiffres 1 en base 10).
Soit n un entier naturel quelconque.
La division euclidienne de ak par n s’écrit : ak = n.qk + rk où qk et rk sont des entiers naturels tels que 0 ≤ rk ≤
n − 1.
Les n + 1 entiers r0 ,..., rn sont à choisir parmi les n entiers 0, 1,..., n − 1. Les n + 1 restes considérés ne peuvent
donc être deux à deux distincts. Par suite,
∃(k, l) ∈ N2 / 0 ≤ k < l ≤ n et rk = rl .
Mais alors, al − ak = (ql − qk )n est un multiple de n. Comme al − ak = 11...10...0 (l − k chiffres 1 et k + 1
chiffres 0), on a montré que tout entier naturel admet un multiple de la forme 11...10...0 = 11...1.10K . Si de
plus n est impair, non divisible par 5, alors n est premier à 2 et à 5 et donc à 10K . D’après le théorème de
G AUSS, n divise 11...1.
Correction de l’exercice 18 N
1. u2n = (2n+1 + 1)2 = 22n+2 + 2n+2 + 1 = 10...010...012 (n − 1 puis n + 1 chiffres 0)
2.
u3n − u2n + un = 23n+3 + 3.22n+2 + 3.2n+1 + 1 − 22n+2 − 2n+2 − 1 + 2n+1 + 1 = 23n+3 + 22n+3 + 2n+2 + 1
= 10...010...010...01
Correction de l’exercice 19 N
10
p
1. Soit n ∈ N∗ . Posons n = ∑k=0 ak 10k , où p ∈ N, et ∀k ∈ {0, ..., p}, ak ∈ {0, ..., 9}, et a p 6= 0. Le nombre
de chiffres de n est alors p + 1. L’entier p vérifie 10 p ≤ n < 10 p+1 ou encore p ≤ log n < p + 1. Par suite,
p = E(log n). Ainsi, le nombre de chiffres de n en base 10 est E(log n) + 1.
σ (n+1)
2. Pour n ∈ N∗ , posons un = σ (n)
(a) Soit n ∈ N∗ . Posons n = a p 10 p + ... + 10a1 + a0 = a p ...a1 a0 10 . Si au moins un des chiffres de n
n’est pas 9, on note k le plus petit indice tel que ak 6= 9. Alors, 0 ≤ k ≤ p − 1 et n = a p ...ak 9...910 et
n + 1 = a p ...ak+1 (ak + 1)0...010 . Dans ce cas, si k = 0,
σ (n + 1) σ (n) + 1 1
= = 1+ ≤ 1 + 1 = 2.
σ (n) σ (n) σ (n)
Si 1 ≤ k ≤ p − 1,
σ (n + 1) a p + ... + ak + 1 a p + ... + ak + 1
= ≤ = 1 ≤ 2.
σ (n) a p + ... + ak + 9k a p + ... + ak + 1
Sinon, tous les chiffres de n sont égaux à 9, et dans ce cas,
σ (n + 1) 1
= ≤ 2.
σ (n) 9(p + 1)
Ainsi, pour tout entier naturel non nul n, on a un ≤ 2. La suite u est donc bornée.
σ (10 p )
Pour p ∈ N∗ , u10 p −1 = 1
σ (10 p −1) = 9p . La suite extraite (u10 −1 ) p∈N converge et a pour limite 0.
p
σ (10 p +1)
Pour p ∈ N∗ , u10 p = 2
σ (10 p ) = 1 = 2. La suite extraite (u10 ) p∈N converge et a pour limite 2 6=
p 0.
On en déduit que la suite u diverge.
(b) Avec les notations du a), 1 ≤ σ (n) ≤ 9(p + 1) = 9(E(log n) + 1) ≤ 9(log n + 1).
(c) Soit n ∈ N∗ . 1 ≤ n σ (n) ≤ n 9(log n + 1) = exp( n1 (ln 9 + ln(1 + lnln10
p p n
). Les deux membres de cet
p p
encadrement tendent vers 1 et donc la suite ( σ (n))n≥1 converge et limn→+∞ n σ (n) = 1.
n
Correction de l’exercice 20 N
1. (Formule de L EGENDRE) Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
Si p est un nombre premier qui divise n! = 1.2...n, alors p est un facteur premier de l’un des entiers 2,...,
n et en particulier, p ≤ n. Réciproquement, il est clair que si p est un nombre premier tel que p ≤ n, p
divise n!. Les facteurs premiers de n! sont donc les nombres premiers inférieurs ou égaux à n.
Soit donc p un nombre premier tel que p ≤ n. Pour trouver l’exposant de p dans la décomposition
primaire de n!, on compte 1 pour chaque multiple de p inférieur ou égal à n, on rajoute 1 pour chaque
multiple de p2 inférieur ou égal à n, on rajoute encore 1 pour chaque multiple de p3 inférieur ou égal à
n... et on s’arrête quand l’exposant k vérifie pk > n.
ln n
n ≥ pk ⇔ ln n ≥ k ln p ⇔ k ≤ ,
ln p
ln n k
(car ln p > 0). Donc, si k ≥ E( ln p ) + 1, alors p > n.
Dit autrement, l’exposant de p est la somme du nombre de multiples de p inférieurs ou égaux à n, du
nombre de multiples de p2 inférieurs ou égaux à n, du nombre de multiple de p3 inférieurs ou égaux à
n... et du nombre de multiples de pE(ln n/ ln p) .
ln n
Soit k un entier tel que 1 ≤ k ≤ E( ln p ) et K un entier naturel.
1 n n
1 ≤ K.pk ≤ n ⇔ ≤ K ≤ k ⇔ 1 ≤ K ≤ E( k ).
pk p p
Il y a donc E( pnk ) multiples de pk compris au sens large entre 1 et n. On a montré que l’exposant de p
dans la décomposition de n! en facteurs premiers est
11
n n n
E( ) + E( 2 ) + E( 3 ) + ...
p p p
2. L’exposant de 5 dans la décomposition primaire de 1000! est
Correction de l’exercice 21 N
(Petit théorème de F ERMAT) Soit p un nombre premier.
1. Soit p un nombre premier et k un entier tel que 1 ≤ k ≤ p − 1. On a kCkp = pCk−1 k
p−1 . Donc, p divise kC p .
Mais, p est premier et donc p est premier à tous les entiers compris entre 1 et p − 1 au sens large. D’après
le théorème de G AUSS, p divise Ckp .
2. Soit p un nombre premier. Montrons par récurrence que ∀a ∈ N∗ , a p ≡ a (p).
C’est clair pour a = 1.
Soit a ≥ 1. Supposons que a p ≡ a (p). On a alors
p p−1
(a + 1) p = ∑ Ckp ak = a p + 1 + ∑ Ckp ak
k=0 k=1
p
≡ a + 1 (p) (d’après 1))
≡ a + 1 (p) (par hypothèse de récurrence)
Correction de l’exercice 22 N
Soit p un entier naturel supérieur ou égal à 2.
Supposons que (p − 1)! ≡ −1 (p). Il existe donc un entier relatif a tel que (p − 1)! = −1 + ap (∗).
Soit k ∈ {1, ..., p − 1}. L’égalité (∗) s’écrit encore k(− ∏ j6=k j) + ap = 1. Le théorème de B EZOUT permet alors
d’affirmer que k et p sont premiers entre eux. Ainsi, p est premier avec tous les entiers naturels éléments de
{1, ..., p − 1} et donc, p est un nombre premier.
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