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CPGE-S alé TD n° 2 MP 3

Espaces vectoriels normés

Exercice 1: Dénition Une semi-norme sur E est une application p dénie sur
E à valeurs réelles et vériant les propriétés suivantes :
(i) pour tout réel λ et tout vecteur x dans E, on a p (λx) = |λ| p (x) ;
(ii) pour tous vecteurs x, y dans E, on a p (x + y) ≤ p (x) + p (y) .
Soit p est une semi-norme sur E. Montrer que :
1. p (0) = 0 ;
2. pour tout x dans E, on a p (x) ≥ 0 ;
3. l'ensemble p−1 {0} = {x ∈ E | p (x) = 0} est un sous-espace vectoriel de E ;
4. pour tous x, y dans E, on a |p (x) − p (y)| ≤ p (x − y) .
5 . Soit ϕ une forme linéaire non nulle sur E. Montrer que l'application x 7→ |ϕ (x)|
dénit une semi-norme sur E et que c'est une norme si, et seulement si, E est de dimension 1.
Exercice 2:
Soit E un K -espace vectoriel , N1 et N2 deux normes sur E.
N
¬ On suppose qu’il existe un élément a de E et un réel strictement positif tel que B f 1 ( a, r ) = B N2
f ( a, r )

.Montrer que N1 = N2

­ On suppose dans cette question que BN1 ( a, r ) = BN2 ( a, r ). Montrer que N1 = N2


Exercice 3: 1 1
Soient p et q des nombres réels strictement positifs tel que + = 1 et n un entier naturel non nul.
p q
1. En utilisant la concavité de la fonction ln, montrer que :
∀λ ∈ [0, 1] , ∀u ∈ R+ , ∀v ∈ R+ , uλ v 1−λ ≤ λu + (1 − λ) v.

n

n
!1 n
!1
X p q
n
X X
2. En déduire que pour tout (x1 , ..., xn ) et (y1 , ..., yn ) de R ,1on a : x i yi ≤ |xk |p |xk |q


k=1 k=1 k=1
n
!1
X p

3. Prouver que Np définie sur Rn par Np (x1 , ..., xn ) = |xk |p est une norme sur Rn
k=1

4.. . Montrer que pour tout x dans Rn on a lim kxkp = kxk∞ .


p→+∞
Exercice 4:
n est un nombre entier naturel non nul.Soient Ek pour k ∈ {1, ..., n} des evn munis de normes respectives k.kk .
n
Y
On définit sur l’evn E = Ek les applications N1 , N2 , N∞ par :
k=1
Pour tout x = (xk )1≤k≤n ∈ E,
n n
!
X X 2

N1 (x) = kxk kk , N2 (x) = kxk k2k , N∞ (x) = sup kxk kk .


k=1 k=1 1≤k≤n

1. Prouver que N1 , N2 et N∞ sont des normes que E


2. Prouver que ces normes sont équivalentes.
3. Dans R2 muni de la norme N1 + N∞ , représenter la boule unitée fermée.
Exercice 5: Soit E un R−espace vectoriel normé.
1. Montrer que si ϕ est une forme linéaire non nulle sur E, alors il existe un vecteur non nul
a dans E tel que : E = ker (ϕ) ⊕ Ra.
2. Prouver que l’adhérence de tout sous-espace vectoriel de E est un sous-espace vectoriel de E.
3. (a) En déduire que tout hyperplan de E est soit fermé soit dense dans E.
(b) En déduire que si E = C ([0, 1] , R) est muni d’une norme ||.|| , alors A = { f ∈ C ([0, 1], R) , f (0) = 0}
est soit fermé soit dense dans E
4. Soit f une forme linéaire sur E. Montrer que f est continue si et seulement si ker f est un fermé de E.
5. Montrer que si B est une boule ouverte de E de rayon strictement positif alors on a : Vect(B) = E
6 En déduire que si F est un sous-espace vectoriel propre non nul de E alors F est d’intérieur vide.
(a) En déduire que Mn (K) admet une base formée des matrices inversibles
(b) Que peut-on dire d’un sous espace vectoriel ouvert de E
Exercice 6:
Soit E = C ([0, 1], R) l’espace vectoriel réel normé des fonctions continues sur [0, 1] à valeurs dans R muni
de la norme de convergence uniforme k.k∞ . Pour tout nombre réel [ strictement positif k, on note Fk la
partie de E constituée des fonction k−lipschitziennes et soit F = Fk la partie de E constituée de toutes
les fonctions lipshitziennes. k>0

1. Montrer que Fk est un fermé de E


2. Montrer que F est d’intérieur vide.
Exercice 7:
Soit E un evn et A une partie non vide de E. On appelle enveloppe convexe de A et on note Conv A ,
( n n
)
l’ensemble :
n
X X
∗ n
Conv(A) = αi xi /n ∈ N , (α1 , ..., αn ) ∈ (R+ ) , αi = 1, (x 1 , ..., x n ) ∈ A
i=1 i=1
1. Prouver que Conv(A) est convexe
2. Prouver que A est convexe si et seulement si Conv(A) = A
3. Prouver que Conv(A) est le plus petit convexe contenant A
4. Determiner Conv(A) si A est une paire
5. Prouver le théorème suivant (dit de Luccas) : Si P ∈ C[X] est un polynôme de degré ≥ 2 alors les
racines du polynôme dérivé P 0 appartiennent à l’enveloppe convexe des racines de P .
Exercice 8: Soit A une partie convexe d’un evn E.
◦ ◦
1) Démontrer que A et A sont aussi convexes (pour A : faire un dessin).
2) Montrer que l’application x 7−→ d(x, A) est convexe (c.a.d. d(tx + (1 − t)y, A) 6 td(x, A) + (1 − t)d(y, A)).
Exercice 10: Soit (E, k·k) un espace vectoriel normé.
.
1. Montrer que si F est fermée dans (E, k·k) alors pour tout x ∈ E−F on a d (x, F ) > 0.
E −→ R
2. a) Montrer que ∀A ∈ P(E), la fonction x 7−→ d(x, A) est 1-lipschitzienne
b) Montrer que si (A n )nÊ0 est une suite croissante de parties de E et si
S
A= nÊ0 A n alors d (x, A) = limn d (x, A n ).
c) Soient A, B ∈ P(E). Montrer que l’ensemble {x ∈ E : d(x, A) < d(x, B)} est ouvert.
d) En déduire que si F et G sont deux fermés disjoints de E, il existe deux ouverts U et V tels que
F ⊂ U, G ⊂ V, U ∩ V = ∅
Exercice 9: Soit E un evn et A et B deux partie s de E
◦ ◦ ◦
1. (a) A ∪ B = A ∪ B et A ∩ B = A ∩ B.
◦ ◦ ◦
(b) A ∩ B ⊂ A ∩ B et A ∪ B ⊂ A ∪ B . Trouver un exemple où l’inclusion est stricte.
2. On suppose que A une partie ouverte de E
Montrer que pour toute partie B de E, on a : A ∩ B ⊂ A ∩ B
3. En déduire que : (a) A ∩ B = ∅ ⇒ A ∩ B = ∅
(b) Si B est dense dans E alors : A ∩ B = A
(c) Si A et B sont denses dans E, il en est de même de A ∩ B
4. Donner un exemple d’evn E ayant deux parties X et Y denses tel que X ∩ Y n’est pas dense.
Exercice 11: Soit f : C → C un morphisme d'anneaux continue sur C.
Montrer que f = idC ou bien f : z 7→ z .
Exercice 12: L'objectif c'est de motrer que si f continue vérie, pour tout (x, y) ∈ R2 :
x+y 1
(*) f ( ) = (f (x) + f (y)), alors f est ane c à d f (x) = (f (1) − f (0))x + f (0) .
2 2
p
On note D = { n /n ∈ N, p ∈ [|0, 2n |]}, et soit f une application continue vérie (*),
2
et posons g(x) = (f (1) − f (0))x + f (0).
p
1. a) Montrer par récurrence que ∀n ∈ N, f = g , sur Dn = { n /p ∈ [|0, 2n |]}.
2
b) En déduire que f = g sur D.
2. Montrer que D = [0, 1].
3. conclure.
Exercice 13: E désigne l’ensemble des fonctions de I = [0, +∞[ vers R continues et intégrables sur I.
1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de C ([0, +∞[, R) des fonctions continues de [0, +∞[ vers R.
Z +∞
2. Montrer que si, pour tout f ∈ E, on pose : kf k = |f (t)|dt, cela définit alors une norme sur E.
0
3. On considère la suite (fn )n≥1 d’applications définies sur [0, +∞[ par :

 (1 − n)x + 1 si 0 ≤ x ≤ 1

(∀n ∈ N∗ ) fn (x) = 1 1
n

 si x ≥
n3 x2 n
(a) Vérifier que ∀n ∈ N∗ fn ∈ E et calculer kfn k en fonction de n, pour tout n ∈ N∗ .
(b) En déduire que la suite (fn ) converge et determiner sa limite.
4. Soit F = {f ∈ E/f est bornée sur I}
(a) Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E et que fn ∈ F pour tout n ∈ N.
(b) Montrer que k.k∞ définie par : kf k∞ = sup |f (t)| est une norme sur F .
t∈I
(c) La suite (fn ) ci-dessus converge-t-elle dans (F, k.k∞ ) ?
Exercice 14:
xy
Soit f : R2 → R définie par f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0. Montrer que f n’est pas
x2 + y4
continue au point (0, 0).
Exercice 15:
1. Soit E un evn et A et B deux partie s de E.. Montrer que A∪B = A∪B
2. Soit E = C([0, 1], R) = {f : [0, 1] → R; f continue}. Pour f ∈ E, on pose kf k∞ = sup |f (x)|.
x∈[0,1]
a.. Pour f ∈ E et ε > 0, représenter graphiquement B(f, ε).

b. Soit A = {f ∈ E; f (x) > 0 ∀x ∈ [0, 1]}. Montrer que A est ouvert pour k · k∞ .
c. Montrer que A n’est pas ouvert pour k · k1 .
d. Prouver que B = {f ∈ E/∀x ∈ E f (x) 6= 0} est un ouvert de l’evn (E, k.k∞ ).

e. Determiner l’adhérence de B

f. Soit C = {f ∈ E; ∃x ∈ [0, 1], f (x) = 0}. Montrer que C est fermé pour k · k∞ .

g. Soit D = {f ∈ E/f (0) = 0}. montrer que D est un fermé de (E, k.k∞ )

. Quelles est l’intérieur de D ?

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