Majdoub
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Le ressuage est une extension de l'inspection visuelle qui peut s'appliquer sur tout matériau à
l'exception de certaines fontes qui présentent une surface poreuse.
C’est un terme qui désigne la sortie d’un fluide (liquide ou gazeux) d’une discontinuité dans
laquelle ce fluide s’était précédemment accumulé au cours d’une opération d’imprégnation.
C’est une méthode de contrôle non destructif qui permet de détecter des défauts débouchant
en surface de pièce pour des matériaux non absorbants (alliages métalliques, matières
plastiques, caoutchouc moulés, verres, certaines céramiques…).
Les défauts observés sont principalement : les reprises de coulée, les criques, les tapures,
les microporosités, les décohésions et les reprises de fonderie. L’opération de ressuage peut
s’effectuer à tous les stades d’élaboration d’une pièce (brut de fonderie, après usinage, après
traitements thermiques…).
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c- Application du révélateur.
Le ressuage ne peut détecter que les défauts superficiels débouchant sur la surface. Les
défauts matés ou obturés ne sont que partiellement détectés. Par contre les défauts internes ne
peuvent pas être décelés.
On peut ainsi localiser les défauts de : moulage, de fatigue, d'usinage, de traitement
thermique et de soudage.
Le ressuage donne des résultats intéressants avec des métaux tel que l'aluminium, le
magnésium, le cuivre, le titane, l'acier inoxydable et la plupart des alliages non métalliques
comme les céramiques, les plastiques, le caoutchouc moulé, (mais il faut, pour les plastiques
et les composés caoutchouc moulé, se méfier de leur réactivité vis à vis des produits utilisés et
donc procédé à des essais préliminaires).
Sur une surface propre, exempte de pollution susceptible de colmater les défauts débouchant
(les traces d’huile et de graisse, les résines inorganiques, les matières charbonneuses, les
peintures, les produits de corrosion, les oxydes, etc.), est appliqué un liquide contenant des
traceurs colorés et (ou) fluorescents. Ce liquide est appelé liquide d’imprégnation ou
pénétrant.
Après une période d’attente (temps d’imprégnation) au cours de laquelle le pénétrant vient
remplir les discontinuités, l’excès en surface est éliminé.
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*Action du pénétrant*
Un deuxième produit appelé révélateur est alors appliqué à sec ou en suspension sur la
surface de la pièce. Son but est de faire « ressuer » c’est-à-dire d’attirer le pénétrant resté en
rétention dans les discontinuités.
*Action du révélateur*
Une inspection par pénétrant liquide se fait en six temps schématisés ci-après.
*1er temps : Nettoyage de la surface à contrôler de toutes traces de matériaux étrangers
solides ou liquides qui risqueraient de gêner l’entrée du pénétrant dan les discontinuités.
*2ème temps : Application du pénétrant sur toute la surface à examiner et maintien d’une
couche continue de pénétrant pendant tout le temps d’imprégnation.
*3 ème temps : Elimination du pénétrant étalé à la surface de la pièce (c'est une phase très
délicate: il ne faut pas enlever le pénétrant situé dans les défauts).
*4 ème temps : Application régulière du révélateur sur toute la surface à examiner.
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*5 ème temps : Pendant et après développement des indications, inspection soignée en
lumière blanche ou/et sous lumière ultraviolette pour repérer la présence, localiser, donner la
« nature » et la « grandeur » des discontinuités débouchant à la surface.
*6ème temps : Nettoyage de la pièce pour éliminer toutes traces de produits de ressuage.
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IV- PRINCIPAUX PROCEDES DE RESSUAGE :
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*Séquences des différents procédés d’inspection par pénétrant liquide*
V- MISE EN OEUVRE DU CONTROLE PAR RESSUAGE :
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V.1- Contrôle sur site :
Le contrôle par ressuage peut être effectué sur site et de façon souvent aisée, grâce à
l’emploi de produits en bombes aérosols et d’un lavage par solvant lorsqu’on ne dispose pas
d’eau.
Le contrôle à poste fixe correspond souvent au contrôle en série et se fait sur des chaînes
manuelles ou automatiques composées des postes correspondant aux opérations successives
d’un contrôle par ressuage :
* Le dégraissage par solvants chlorés en phase vapeur, par alcalins ou encore au jet d’eau
chaude, s’effectue dans des installations adaptées et est complété, si nécessaire, par une
opération de séchage ;
* La déposition du pénétrant peut se faire par trois techniques correspondant au matériel
différent : immersion dans une cuve adaptée à la taille des pièces ou des paniers de pièces,
installation de pulvérisation électrostatique, installation de pulvérisation conventionnelle ;
* L’élimination de l’excès de pénétrant correspondant à un rinçage, qui peut se faire en cuve
avec agitation d’eau par air comprimé, en cuve avec pulvérisation par rangées de buses ou en
pulvérisation par pistolet air-eau ; on adjoint à l’équipement de rinçage une lampe à
ultraviolets ;
* Le séchage intermédiaire s’effectue en étuve à circulation d’air réglée entre 65 et 80 oC ;
* L’application du révélateur se fait dans une enceinte appropriée lorsqu’il s’agit d’un
révélateur sec se présentant sous forme d’une poudre qu’il faut agiter, ou dans une cuve
chauffée lorsqu’il s’agit d’un révélateur en suspension aqueuse ;
* Le poste d’inspection visuelle doit être conçu pour répondre aux meilleures conditions
d’observation en lumière blanche ou en fluorescence UV. Il faut réunir deux facteurs : un
contraste maximum et un éclairement correct. Les normes indiquent un minimum de 350 lux
pour ce paramètre qui devra être vérifié avec un luxmètre. Pour l’examen sous rayonnement
ultraviolet, le poste d’inspection doit être isolé de la lumière blanche ; il doit être très propre
et exempt de surfaces réfléchissantes. L’intensité des tubes luminescents UV à basse pression
est insuffisante pour fournir la densité énergétique requise de 8 W/m2 minimum (15 W/m2
souhaitable) à la surface de la pièce.
Les produits de ressuage sont constitués par les pénétrants, les émulsifiants et les
révélateurs.
* Les pénétrants font l’objet d’une classification selon la spécification américaine MIL I
25135 révision C ; les pénétrants fluorescents, qu’ils soient à post-émulsion ou directement
lavables à l’eau, sont plus sensibles que les pénétrants colorés.
* Les émulsifiants, longtemps de type lipophiles à base de solvants pétroliers, peuvent être
approvisionnés sous forme d’émulsifiants hydrophiles à diluer dans l’eau, permettant ainsi un
meilleur réglage de la sensibilité du contrôle.
* Les révélateurs sont soit de type sec, soit de type humide, en suspension dans l’eau ou
encore à support organique volatil. Le choix à faire dépend du type de contrôle ; en
particulier, on utilise toujours un révélateur non aqueux en association avec un pénétrant
coloré. Il existe enfin des révélateurs pelliculaires qui permettent de garder la trace des
défauts.
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Tous ces produits de ressuage sont vendus conditionnés de diverses façons et, en particulier,
sous forme de récipients aérosols pour les contrôles à l’unité et sur site.
V.4- Fiabilité :
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* Les limitations du procédé de ressuage sont liées au matériau lui-même : trop forte rugosité
de surface, impossibilité d’employer les produits classiques qui endommageraient sa surface.
Les défauts non débouchant ne peuvent être vus, de même que les fissures renfermant des
corps susceptibles d’interdire l’entrée du pénétrant tels que peinture, oxydes, produits de
lubrification mal éliminés par nettoyage.
* Le procédé lui-même est relativement lent (10 à 45 mn), coûteux en temps et en personnel,
pas facile à rendre totalement automatique, en particulier au niveau de l’élimination de
l’examen visuel. Il faut enfin prendre en compte, dans le coût du contrôle, la consommation
des produits de ressuage dont l’utilisation peut par ailleurs amener des sujétions
contraignantes vis-à-vis de l’environnement, de la sécurité et de l’hygiène du travail
(précautions relatives aux risques d’incendie, d’explosion, d’irritation des muqueuses, de
pollution de l’eau).
C'est une erreur de confondre entre les deux termes « interprétation » et « évaluation ».
Interpréter une indication c'est en trouver la cause (fissure, manque de liaison…). Evaluer
l'indication c'est de juger de son importance aux efforts ultérieurs et de décider de son
acceptation ou non.
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Les indications observées en ressuages peuvent être regroupées en 5 types :
a) Ligne continue: indication d'origine les fissures, les replis de forge, les rayures.
b) Ligne discontinue: indication apparaît lorsque la pièce subit une préparation mécanique ou
toute autre opération qui peut enfermer une partie d'un défaut débouchant.
c) Forme arrondie: indications d'origine les défauts surfaciques de forme sphérique,
(soufflure, piqûre, structure poreuse de la pièce…).
d) Tache ponctuelle: indication apparaissant surtout lors de contrôle des pièces moulées. Elle
est d'origine la nature poreuse de la pièce, des piqûres ou de la structure grossière de la pièce.
e) Tache diffuse: Présence de micropore dans les pièces.
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