Chapitre 2 Les Equations Du Premier Degre PDF

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TABLE DES MATIÈRES 1

Les équations du premier degré

Paul Milan

LMA Seconde le 10 septembre 2010

Table des matières


1 Définition 1

2 Résolution d’une équation du premier degré 2


2.1 Règles de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Exemples de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Equations particulières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3 Développement et factorisation 9
3.1 Développement d’une quantité algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.1.1 Par la distributivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.1.2 Par une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Factorisation des quantités algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.1 Avec un facteur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.2 Avec une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

4 Équations se ramenant au premier degré 16


4.1 Produit de facteurs nul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Égalité de deux carrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3 Équations rationnelles se ramenant au premier degré . . . . . . . . . . . 20

5 Mise en équation 21
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2 Règles de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5.3 Un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

1 Définition
La notion d’équation est liée à la notion d’inconnue souvent nommée x. Cependant
pour qu’il y ait équation cela ne suffit pas. Il faut avoir en plus une égalité et surtout qu’elle
ne soit pas toujours vérifiée. On peut donner la définition suivante :

Définition 1 On appelle équation à une inconnue, une égalité qui n’est vérifiée que
pour certaine(s) valeur(s) d’une quantité x appelée inconnue.
2

q u en::c:e:
::
Écrire une équation revient donc à se poser la question :
é
s::::
C:o:n
:
:: pour quelle(s) valeur(s) de x l’égalité est-elle vérifiée ?

Trois propositions :
7x + 3
Ce n’est pas une équation, mais une expression algébrique. Il
n’y a pas d’égalité.

e m p:l:e:s:
:: 2(2x + 3) = 4x + 6
x
E:: : :
:

Ce n’est pas une équation, mais une égalité qui est toujours
vérifiée.
2x + 5 = 7
C’est une équation car seule la valeur x = 1 vérifie l’égalité.

Définition 2 Une équation du premier degré est une équation où l’inconnue x n’ap-
paraît qu’à la puissance 1.

2x + 3 = 7x + 5
est une équation du premier degré.

2x2 + 5x − 7 = 0
e m p:l:e:s:
::
x
E:: : : est une équation du second degré.
:

7x + 1
=5
2x + 3
est une équation rationnelle1 qui peut se ramener au premier
degré.

2 Résolution d’une équation du premier degré


2.1 Règles de base
Il n’y a que deux règles de base pour résoudre une équation du premier degré. Cette
grande simplicité de résolution explique son succès auprès des élèves.

Règle 1 On ne change pas une équation si l’on ajoute ou retranche un même nombre
de chaque côté de l’égalité.

1
Une équation rationnelle est une équation où l’inconnue apparaît au dénominateur

  10 septembre 2010  


2.1 R̀   3

Soit l’équation :

2x + 3 = 5

e Ajoutons (−3) de chaque côté de l’égalité, on a donc :


m:p:l::
E:x:e:::
:
2x + 3 − 3 = 5 − 3
2x = 2

Nous pouvons faire deux remarques


1. Dans la pratique on retiendra le raccourci, que tout le monde
retient, pour faire passer un terme de l’autre côté de l’égalité,
r
s
q:u::e:: on le change de signe : de 2x + 3 = 5 on fait passer le 3 de
a
em:: :
R
::
::
:
l’autre côté donc 2x = 5 − 3
2. Cette règle permet de laisser l’inconnue à gauche de l’éga-
lité. On dit qu’elle permet d’isoler l’inconnue.

Soit l’équation :

5x + 7 = −3 + 2x

On isole l’inconnue en déplaçant le 7 et le 2x , on obtient :

e m pl:e:
:: 5x − 2x = −7 − 3
E x
: : ::
::

On regroupe les termes :

3x = −10

Règle 2 On ne change pas une équation si l’on multiplie ou divise par un même
nombre non nul chaque terme de l’égalité.

Soit les équations :

2x = 1 et 3x = −10

e m p:l:e:s:
::
On divise par 2 la première et par 3 la seconde, on obtient alors :
Ex::
:
::

1 10
x= et x=−
2 3

  10 septembre 2010  


2.2 E  ́ 4

Dans cette deuxième règle, on ne change pas le signe. En effet,


on ne dit pas "dans l’équation 2x = 1 le 2 passe de l’autre côté
ue
em:
ar:q::::
::
donc il change de signe". On divise tout simplement.
R:::
:
Cette deuxième règle permet de déterminer l’inconnue une fois
celle-ci isolée.

2.2 Exemples de résolution


Voici quelques exemples typiques de résolution d’équation du premier degré. Chaque
exemple permet de traiter les principales configurations rencontrées dans ces équations.

 

3x − 5 = −x + 2

On isole l’inconnue :

3x + x = 5 + 2

On regroupe les termes :

1
p:l:e::: 4x = 7
x e m
:::
E
::
::

On divise par 4 donc : :

7
x=
4

On conclut par l’ensemble solution que l’on appelle habituelle-


ment S :
( )
7
S =
4

  10 septembre 2010  


2.2 E  ́ 5

  ̀

7(x + 4) − 3(x + 2) = 3(x − 1) − (x + 7)

On enlève les parenthèses :

7x + 28 − 3x − 6 = 3x − 3 − x − 7

On isole l’inconnue :

7x − 3x − 3x + x = −28 + 6 − 3 − 7
2
e m p:l:e:::
::
Ex::
: On regroupe les termes :
::

2x = −32

On divise par 2 :

x = −16

On conclut par l’ensemble solution :

S = {−16}

  10 septembre 2010  


2.2 E  ́ 6

  


2 1
x+ = x (1)
3 8

On reduit au même dénominateur :

16x + 3 24x
= (2)
24 24

On multiplie par 24 :

16x + 3 = 24x (3)

On isole l’inconnue :

16x − 24x = −3
3
e m p:l:e:::
::
On regroupe les termes :
Ex::
:
::

−8x = −3

On divise par (−8) :

−3
x=
−8

On simplifie les signes :

3
x=
8

On conclut par l’ensemble solution :


( )
3
S =
8

Dans la pratique, on passe tout de suite de la ligne (1) à la ligne


(3) en multipliant par le dénominateur commun, soit :

ue 2 1
m ar:q::::
::
x+ = x
e
R: :: 3 8
::
(×24) 16x + 3 = 24x

  10 septembre 2010  


2.2 E  ́ 7

́́   


x − 3 4 + 5x
=
5 3

On effectue un produit en croix (voir chapitre 1), on a donc :

3(x − 3) = 5(4 + 5x)

On enlève les parenthèses et on isole l’inconnue :

3x − 9 = 20 + 25x
4 3x − 25x = 9 + 20
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
::
On regroupe les termes et on divise par (−22) :

−22x = 29
29
x=−
22

On conclut par l’ensemble solution :


( )
29
S = −
22

    ̀


x + 2 3(x − 2) −7x + 2
− = +2
3 4 12
(×12) 4(x + 2) − 9(x − 2) = −7x + 2 + 24

On enlève les parenthèses et on isole l’inconnue :

4x + 8 − 9x + 18 = −7x + 2 + 24
5 4x − 9x + 7x = −8 − 18 + 2 + 24
e m pl:e:::
::
Ex:: ::
::
On regroupe les termes et on divise par 2 :

2x = 0
x=0

On conclut par l’ensemble solution :

S = {0}

  10 septembre 2010  


2.3 E ̀ 8

2.3 Equations particulières


Ce sont des équations qui, après réduction, sont de la forme : 0x = b. Nous sommes
alors dans un cas particulier que nous allons traiter à l’aide des deux exemples ci-dessous.

 ́ 

2(x + 4) + 1 − 5x = 3(1 − x) + 7
On enlève les parenthèses :

2x + 8 + 1 − 5x = 3 − 3x + 7

On isole l’inconnue :

2x − 5x + 3x = −8 − 1 + 3 + 7
le :1:
E em::p:::
x:::
:: Si on effectue les regroupements des x à gauche, on s’aperçoit
qu’il n’y en a plus. On devrait mettre alors 0, mais comme on
cherche la valeur de x, par convention on écrira 0x. On obtient
donc :
0x = 1
ce qui n’est manifestement jamais vérifiée. L’équation n’a donc
aucune solution. On conclut par l’ensemble solution :

S =∅ où ∅ est le symbole de l’ensemble vide

 ́  

3(2x + 4) − 2x = 14 − 2(1 − 2x)


On enlève les parenthèses :

6x + 12 − 2x = 14 − 2 + 4x

On isole l’inconnue :

2 6x − 2x − 4x = −12 + 14 − 2
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
::
On regroupe les termes :

0x = 0

ce qui, cette fois-ci, est toujours vrai pour toutes les valeurs
de x possibles. Toutes les valeurs de l’ensemble des réels
conviennent, on conclut donc par :

S =R

  10 septembre 2010  


2.4 C 9

2.4 Conclusion
On peut résumer les différentes éventualités d’une équation du premier degré dans le
tableau suivant :

Règle 3 Toute équation du premier degré peut se mettre sous la forme :

ax = b

1. Si a , 0 , l’équation admet une unique solution :


( )
b b
x= donc S =
a a

2. Si a = 0 et b , 0 l’équation n’a pas de solution, donc :

S =∅

3. Si a = 0 et si b = 0 tout x réel est solution, donc :

S =R

b
Comme dans le premier cas la solution est de la forme , on
ue a
e m:
ar:q::::
::
peut donner une autre définition d’un nombre irrationnel. Un
R:::
: nombre x est irrationnel si et seulement si x n’est solution d’au-
cune équation du premier degré à coefficients entiers.

3 Développement et factorisation
3.1 Développement d’une quantité algébrique
3.1.1 Par la distributivité
Comme son nom l’indique, on utilise la propriété de la multiplication par rapport à
l’addition :

Règle 4 Pour tous nombres réels a, b, c, et d on a la relation :

(a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd

C’est la distributivité de la multiplication par rapport à l’addition.

  10 septembre 2010  


3.1 D́ ’ ́ ́ 10

 ̀    P

1
p:l:e::: P(x) = (2x − 3)(4x + 5)
x e m
:::
E
::
::
P(x) = 8x2 + 10x − 12x − 15
P(x) = 8x2 − 2x − 15

 ̧     Q

Q(x) = 4(5x − 1)(2x − 1)

comme on a deux multiplications, l’ordre dans lesquelles elles


sont effectuées n’a pas d’importance. Si on commence par mul-
tiplier par 4, on a :

Q(x) = (20x − 4)(2x − 1)


p:le::2: Q(x) = 40x2 − 20x − 8x + 4
Ex:e:m
::
::
:: Q(x) = 40x2 − 28x + 4

On aurait pu tout aussi bien effectuer la deuxième multiplica-


tion en premier, c’est affaire de choix. On aurait alors obtenu

Q(x) = 4(10x2 − 5x − 2x + 1)
Q(x) = 4(10x2 − 7x + 1)
Q(x) = 40x2 − 28x + 4

On obtient bien le même résultat.

  10 septembre 2010  


3.1 D́ ’ ́ ́ 11

̂   ́

R(x) = (2x + 1)(−x + 3) − 3(5x + 4)(x − 2)

Le deuxième terme commence par (−3), au lieu de rentrer le 3,


3 mieux vaut rentrer le (−3) afin d’éviter une ligne supplémen-
e m p:l:e:::
::
taire.
Ex::
:
::

R(x) = −2x2 + 5x + 3 + (−15x − 12)(x − 2)


R(x) = −2x2 + 5x + 3 − 15x2 + 30x − 12x + 24
R(x) = −17x2 + 23x + 27

  ́́ ̀  

S (x) = (2x + 3)(x + 2)(3x − 7)

On distribue les deux premiers facteurs, par exemple :

S (x) = (2x2 + 4x + 3x + 6)(3x − 7)

4
e m pl:e:::
::
On regroupe les termes :
Ex::::
::

S (x) = (2x2 + 7x + 6)(3x − 7)

On distribue de nouveau :

S (x) = 6x3 − 14x2 + 21x2 − 49x + 18x − 42


S (x) = 6x3 + 7x2 − 31x − 42

Le développement des expressions algébriques n’est pas com-


qu:e:
R m:a:r:::
e::: pliqué mais demande de la méthode lorsqu’il y a plus de 2
::
termes.

3.1.2 Par une identité remarquable


Certaines expressions sont développées une fois pour toutes du fait d’un usage fré-
quent. On les appelle les identités remarquables. Les identités remarquables sont au nom-
bre de trois pour le second degré.

  10 septembre 2010  


3.2 F  ́ ́ 12

Règle 5 Soit deux réels a et b, on a les égalités suivantes :

(a + b)2 = a2 + 2ab + b2
(a − b)2 = a2 − 2ab + b2
(a − b)(a + b) = a2 − b2

    ́ 

le (2x + 3)2 = 4x2 + 12x + 9


E em::p:::
x::: (5x − 1)2 = 25x2 − 10x + 1
::

(7x − 5)(7x + 5) = 49x2 − 25

e Les identités remarquables permettent de calculer plus vite.


rq:u:::
R ::
em::a:: Leurs emplois sont fréquents, il est important de bien les
::
connaître.

3.2 Factorisation des quantités algébriques


La factorisation est une opération qui permet de mettre une expression algébrique
sous forme de produits de facteurs. C’est l’opération inverse du développement. Si le dé-
veloppement est toujours possible, la factorisation ne l’est pas toujours. Deux situations
se rencontrent fréquemment : l’expression admet un facteur commun ou l’expression cor-
respond à une identité remarquable.

3.2.1 Avec un facteur commun

Règle 6 Lorsqu’une expression admet un facteur commun, elle est de la forme :

ab + ac

Elle se factorise en mettant « a » en facteur, c’est à dire :

ab + ac = a(b + c)

   

P(x) = 4x + 12
1
e m pl:e:::
::
Ex:: :: On met 4 en facteur, on obtient alors :
::

P(x) = 4(x + 3)

  10 septembre 2010  


3.2 F  ́ ́ 13

́  x   

Q(x) = 5x2 − 7x
2
e m p:l:e:::
::
Ex::
: On met x en facteur, on obtient alors :
::

Q(x) = x(5x − 7)

  ́   

R(x) = (x − 2)(x + 4) − (x − 2)(2x + 1)

On met (x − 2) en facteur, on obtient alors :

R(x) = (x − 2) [(x + 4) − (2x + 1)]


p:le::3:
Ex:e:m
::
::
On enlève les parenthèses dans le crochet :
::

R(x) = (x − 2)(x + 4 − 2x − 1)

On regroupe les termes :

R(x) = (x − 2)(−x + 3)

        ́

S (x) = (x + 3)2 − 7x(x + 3)

On met (x + 3) en facteur, on obtient alors :


4
e m p:l:e:::
::
S (x) = (x + 3) [(x + 3) − 7x]
Ex:: :
::
S (x) = (x + 3)(−6x + 3)

On peut factoriser par 3 le deuxième facteur, on obtient alors

S (x) = 3(x + 3)(−2x + 1)

Pour une raison d’esthétique, on a l’habitude de mettre le coef-


qu:e:
R m:a:r:::
e::: ficient devant. Comme la multiplication est commutative (c’est-
::
à-dire que 4 × 3 = 3 × 4), cela ne change rien au résultat.

  10 septembre 2010  


3.2 F  ́ ́ 14

̀  "1"

T (x) = 2(2x + 1)(x + 5) − (x + 5)

On met (x + 5) en facteur. Comme dans le second terme, il n’y


5 a qu’un facteur, on en fabrique un deuxième artificiellement :
e m p:l:e:::
:: x + 5 = 1(x + 5). On obtient alors :
Ex:: :
::

T (x) = (x + 5) [2(2x + 1) − 1]
T (x) = (x + 5)(4x + 2 − 1)
T (x) = (x + 5)(4x + 1)

e Parfois le facteur commun n’est pas visible immédiatement. Il


rq:u:::
R em::a::
::
faut donc transformer l’expression, pour le mettre en évidence.
::
Voici un exemple :

   "́"

U(x) = 3(4x − 6)(2x + 5) − (6x − 9)(x + 11)

Le premier terme se factorise par 2 et le second par 3, on obtient


alors :

U(x) = 3 × 2(2x − 3)(2x + 5) − 3(2x − 3)(x + 11)

6
e m pl:e:::
::
Un facteur commun (2x − 3) est ainsi mis en évidence :
Ex::::
::

U(x) = (2x − 3) [6(2x + 5) − 3(x + 11)]


U(x) = (2x − 3)(12x + 30 − 3x − 33)
U(x) = (2x − 3)(9x − 3)

On peut factoriser le deuxième facteur par 3 :

U(x) = 3(2x − 3)(3x − 1)

  10 septembre 2010  


3.2 F  ́ ́ 15

    ́

V(x) = (3x − 1)(x − 2) + x(2 − x)

Les facteurs (x−2) et (2−x) sont opposés. On change le signe du


deuxième en sortant le signe "−" à l’extérieur de la parenthèse,
on a ainsi :
7
e m p:l:e:::
::
Ex :
::
::
V(x) = (3x − 1)(x − 2) − x(x − 2)

On met (x − 2) en facteur, d’où :

V(x) = (x − 2)(3x − 1 − x)
V(x) = (x − 2)(2x − 1)

3.2.2 Avec une identité remarquable

Règle 7 Les identités remarquables qui permettent de développer permettent aussi


de factoriser lorsqu’elle sont utilisées dans l’autre sens.

a2 − b2 = (a − b)(a + b) appelée différence de deux carrés


a + 2ab + b = (a + b)
2 2 2
appelée carré parfait
a − 2ab + b = (a − b)
2 2 2
appelée carré parfait

́   ́

1 P(x) = x2 − 9
e m p:l:e:::
::
Ex:: :
:: P(x) = x2 − 32
P(x) = (x − 3)(x + 3)

  ́   ́

2 Q(x) = 9x2 − 16
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
:: Q(x) = (3x)2 − 42
Q(x) = (3x − 4)(3x + 4)

  10 septembre 2010  


16

́    ́  ́

R(x) = (2x − 7)2 − (x + 3)2


le :3:
E em::p:::
x::: R(x) = [(2x − 7) − (x + 3)] [(2x − 7) + (x + 3)]
::
R(x) = (2x − 7 − x − 3)(2x − 7 + x + 3)
R(x) = (x − 10)(3x − 4)

́ 

S (x) = 4x2 + 12x + 9


4
e m p:l:e:::
::
C’est un carré parfait, en effet 4x2 = (2x)2 et 9 = 32 , on peut
Ex::
:
:: donc identifier a = 2x et b = 3, on a donc bien 2ab = 2×2x×3 =
12x

S (x) = (2x + 3)2

  ́ 

T (x) = x2 − 14x + 49
5
m pl:e:::
E e
x:::
::
:::
C’est un carré parfait, a = x et b = 7, on a donc bien 2ab =
2 × x × 7 = 14x

T (x) = (x − 7)2

4 Équations se ramenant au premier degré


4.1 Produit de facteurs nul
Un des intérêts de la factorisation, c’est de permettre la résolution d’équations qui ne
sont pas du premier degré, grâce à la règle suivante :

Règle 8 Un produit de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs
est nul.

  10 septembre 2010  


4.1 P    17

    

(x + 2)(2x − 9) = 0

On a un produit de facteurs nul, donc d’après notre règle :

1 x+2=0 2x − 9 = 0
e m p:l:e:::
::
ou
Ex::
:
:: 9
x = −2 ou x=
2

On conclut par l’ensemble solution :


( )
9
S = −2;
2

ue Parfois l’expression n’est pas factorisée. On factorise alors cette


e m ar:q::::
::
R:::
:
: expression pour avoir un produit de facteurs nul.

 ́ ̀ 

5x(x + 3) − 7x2 = 0

On factorise par x

x [5(x + 3) − 7x] = 0
2 x(5x + 15 − 7x) = 0
m p:l:e:::
Ex e
::
::: x(−2x + 15) = 0
::

On a un produit de facteurs nul, donc d’après notre règle :

x=0 ou −2x + 15 = 0
15
ou x=
( ) 2
15
S = 0;
2

  10 septembre 2010  


4.2 É́   ́ 18

    ̂́

(x − 1)(2x + 3) = (x − 1)(x − 6)

On cherche à mettre tous les termes à gauche afin d’avoir un


terme de droite nul, cette opération consiste donc à annuler le
second terme. On cherche ensuite à factoriser :

(x − 1)(2x + 3) − (x − 1)(x − 6) = 0
le :3:
E em::p:::
x::: (x − 1) [(2x + 3) − (x − 6)] = 0
::
(x − 1)(2x + 3 − x + 6) = 0
(x − 1)(x + 9) = 0

Nous pouvons donc appliquer notre règle :

x−1=0 ou x+9=0
x=1 ou x = −9
S = {−9; 1}

4.2 Égalité de deux carrés

Règle 9 Deux nombres au carré sont égaux si et seulement si ces nombres sont égaux
ou opposés. C’est à dire que :

a2 = b2 ⇔ a=b ou a = −b



(3x + 1)2 = 16
(3x + 1)2 = 42

Égalité de deux carrés, donc :


le :1:
E em::p:::
x:::
::
3x + 1 = 4 ou 3x + 1 = −4
3x = 3 ou 3x = −5
−5
x=1 ou x=
( ) 3
−5
S = 1;
3

  10 septembre 2010  


4.2 É́   ́ 19

Cette équation aurait pu être résolue par une factorisation, en


effet :

(3x + 1)2 = 16
(3x + 1)2 − 42 = 0
e (3x + 1 − 4)(3x + 1 + 4) = 0
m a rq:u:::
::
Re:::
::
:
(3x − 3)(3x + 5) = 0

5
On retrouve alors les mêmes solutions : 1 et − en annulant
3
chaque facteur.

  ́  ́

(5x + 2)2 = (x + 1)2

Deux carrés égaux donc :

2 5x + 2 = x + 1 ou 5x + 2 = −x − 1
p:l:e:::
Ex e
::
m
::: 5x − x = −2 + 1 ou 5x + x = −2 − 1
::
4x = −1 ou 6x = −3
1 1
x=− ou x=−
4 2
( )
1 1
S = − ;−
4 2

Cette équation aurait pu aussi être résolue par une factorisation,


en effet :

(5x + 2)2 = (x + 1)2


e (5x + 2)2 − (x + 1)2 = 0
m a rq:u:::
::
R
::
e :
::
:
(5x + 2 − x − 1)(5x + 2 + x + 1) = 0
(4x + 1)(6x + 3) = 0

Cette méthode exige une factorisation un peu plus difficile.

  10 septembre 2010  


4.3 É      ́ 20

4.3 Équations rationnelles se ramenant au premier degré

Définition 3 Une équation rationnelle est une équation qui possède un dénomina-
teur où figure l’inconnue. Cette équation a un sens si et seulement si ce dénominateur
ne s’annule pas.

́́   

4x − 3 3
=
x−1 2

Le dénominateur x − 1 ne doit pas s’annuler. Nous appellerons


la valeur qui annule ce dénominateur valeur interdite.

valeur interdite x−1=0 soit pour x=1

Nous appelerons D f l’ensemble de définition de cette équation.


Nous avons donc :

D f = R − {1}
1
e m pl:e:::
:: Cela signifie que toutes les valeurs réelles peuvent être solution
Ex::::
::
de cette équation à l’exception de x = 1. Pour résoudre cette
équation, faisons un produit en croix. Cela donne :

2(4x − 3) = 3(x − 1)
8x − 6 = 3x − 3
8x − 3x = 6 − 3
5x = 3
3
x=
5

Cette valeur appartient à notre ensemble de définition, donc


( )
3
S =
5

  10 septembre 2010  


21

  

2 x 8
− =−
x+2 x−2 (x − 2)(x + 2)

valeurs interdites x+2 = 0 ou x−2 = 0


soient les valeurs x = −2 ou x=2

D f = R − (−2; 2)

Mettons l’équation au même dénominateur

2(x − 2) − x(x + 2) 8
=−
(x + 2)(x − 2) (x − 2)(x + 2)

Multiplions par le dénominateur commun (x + 2)(x − 2) :


le :2:
E em::p:::
x:::
:: 2(x − 2) − x(x + 2) = −8
2x − 4 − x2 − 2x = −8
−x2 = −8 + 4
−x2 = −4
x2 = 4

Nous avons une égalité de deux carrés donc :

x=2 ou x = −2

ces deux valeurs sont interdites, donc ne peuvent être solution.


L’équation n’admet donc aucune solution.

S =∅

5 Mise en équation
5.1 Introduction
Nous éprouvons des difficultés dans la mise en équation parce qu’intervient directe-
ment le travail de réflexion de la pensée vers les mathématiques. Il est tout à fait normal
d’éprouver des difficultés, car si vous n’avez jamais été confronté à un travail de réflexion
mathématique, il va vous falloir des points de repères que vous n’avez pas encore. Les
premiers exercices sont simples et pourraient se résoudre arithmétiquement sans passer
par l’algèbre, mais il est important de poser l’équation correspondante à la question. Le
but n’est pas seulement de trouver la solution mais d’essayer de détailler pas à pas la réso-
lution algébrique du problème. Dans le texte, vous avez une question qu’il faudra traduire
avec une équation. Résoudre cette équation vous permettra de répondre à cette question.

  10 septembre 2010  


5.2 R̀   22

5.2 Règles de bases


On peut diviser la mise en équation en quatre parties.
1. Compréhension de l’énoncé. Parfois il est utile de pouvoir visualiser le problème
à l’aide de dessins, croquis, etc . . . Il ne faut pas se censurer en se disant "je peux
très bien penser sans faire de dessins". La visualisation permet un rapprochement
concret du problème et rend la traduction mathématique plus facile.
2. Choix de l’inconnue. Une fois l’énoncé compris, il faut pour répondre à la ques-
tion choisir l’inconnue. Parfois ce choix est évident, parfois plusieurs choix sont
possibles. Il est alors important de définir en quelques mots la signification de l’in-
connue.
3. Mise en équation. Une fois cette inconnue définie, l’étape de la mise en équation
intervient. Parfois la traduction est simple, d’autres fois c’est un peu plus compli-
qué. Attention à pas projeter une idée préconçue qui n’existe pas dans le texte. Il
faut s’en tenir uniquement à l’énoncé rien que l’énoncé.
4. Résolution. La dernière étape est la résolution de l’équation. Ne pas hésiter à sim-
plifier l’équation avant de la résoudre. On conclut par une phrase en français.

5.3 Un exemple
Deux négociants ont 30 000 e et 100 000 e. Sachant que leur capital à chacun s’ac-
croît chaque année de 5 000 e, au bout de combien de temps le capital du premier
sera-t-il égal à la moitié du second ?
1. Les deux négociants voient leur capital augmenter tous les ans de la même somme.
Au début le capital du premier est inférieur à la moitié du second. Le problème est
donc possible.
2. On prend souvent, pour désigner l’inconnue, l’initiale de ce que l’on cherche. Ici, on
cherche un nombre d’années, donc on prend pour inconnue n : le nombre d’années
nécessaire
3. On peut poser l’équation suivante :
30 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 1er négociant
100 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 2ème négociant donc :
1
30 000 + 5 000 n = (100 000 + 5 000 n)
2
4. Résolution de l’équation : on multiplie par 2 l’équation :

60 000 + 10 000 n = 100 000 + 5 000 n

On divise par 1 000

60 + 10 n = 100 + 5 n
10n − 5 n = 100 − 60
5 n = 40
40
n= =8
5
Au bout de 8 ans, le capital du premier sera égal à la moitié du second.

  10 septembre 2010  

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