Chapitre 2 Les Equations Du Premier Degre PDF
Chapitre 2 Les Equations Du Premier Degre PDF
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Paul Milan
3 Développement et factorisation 9
3.1 Développement d’une quantité algébrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.1.1 Par la distributivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.1.2 Par une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Factorisation des quantités algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.1 Avec un facteur commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.2.2 Avec une identité remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5 Mise en équation 21
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.2 Règles de bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
5.3 Un exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1 Définition
La notion d’équation est liée à la notion d’inconnue souvent nommée x. Cependant
pour qu’il y ait équation cela ne suffit pas. Il faut avoir en plus une égalité et surtout qu’elle
ne soit pas toujours vérifiée. On peut donner la définition suivante :
Définition 1 On appelle équation à une inconnue, une égalité qui n’est vérifiée que
pour certaine(s) valeur(s) d’une quantité x appelée inconnue.
2
q u en::c:e:
::
Écrire une équation revient donc à se poser la question :
é
s::::
C:o:n
:
:: pour quelle(s) valeur(s) de x l’égalité est-elle vérifiée ?
Trois propositions :
7x + 3
Ce n’est pas une équation, mais une expression algébrique. Il
n’y a pas d’égalité.
e m p:l:e:s:
:: 2(2x + 3) = 4x + 6
x
E:: : :
:
Ce n’est pas une équation, mais une égalité qui est toujours
vérifiée.
2x + 5 = 7
C’est une équation car seule la valeur x = 1 vérifie l’égalité.
Définition 2 Une équation du premier degré est une équation où l’inconnue x n’ap-
paraît qu’à la puissance 1.
2x + 3 = 7x + 5
est une équation du premier degré.
2x2 + 5x − 7 = 0
e m p:l:e:s:
::
x
E:: : : est une équation du second degré.
:
7x + 1
=5
2x + 3
est une équation rationnelle1 qui peut se ramener au premier
degré.
Règle 1 On ne change pas une équation si l’on ajoute ou retranche un même nombre
de chaque côté de l’égalité.
1
Une équation rationnelle est une équation où l’inconnue apparaît au dénominateur
Soit l’équation :
2x + 3 = 5
Soit l’équation :
5x + 7 = −3 + 2x
e m pl:e:
:: 5x − 2x = −7 − 3
E x
: : ::
::
3x = −10
Règle 2 On ne change pas une équation si l’on multiplie ou divise par un même
nombre non nul chaque terme de l’égalité.
2x = 1 et 3x = −10
e m p:l:e:s:
::
On divise par 2 la première et par 3 la seconde, on obtient alors :
Ex::
:
::
1 10
x= et x=−
2 3
3x − 5 = −x + 2
On isole l’inconnue :
3x + x = 5 + 2
1
p:l:e::: 4x = 7
x e m
:::
E
::
::
7
x=
4
7x + 28 − 3x − 6 = 3x − 3 − x − 7
On isole l’inconnue :
7x − 3x − 3x + x = −28 + 6 − 3 − 7
2
e m p:l:e:::
::
Ex::
: On regroupe les termes :
::
2x = −32
On divise par 2 :
x = −16
S = {−16}
16x + 3 24x
= (2)
24 24
On multiplie par 24 :
On isole l’inconnue :
16x − 24x = −3
3
e m p:l:e:::
::
On regroupe les termes :
Ex::
:
::
−8x = −3
−3
x=
−8
3
x=
8
ue 2 1
m ar:q::::
::
x+ = x
e
R: :: 3 8
::
(×24) 16x + 3 = 24x
3x − 9 = 20 + 25x
4 3x − 25x = 9 + 20
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
::
On regroupe les termes et on divise par (−22) :
−22x = 29
29
x=−
22
4x + 8 − 9x + 18 = −7x + 2 + 24
5 4x − 9x + 7x = −8 − 18 + 2 + 24
e m pl:e:::
::
Ex:: ::
::
On regroupe les termes et on divise par 2 :
2x = 0
x=0
S = {0}
2(x + 4) + 1 − 5x = 3(1 − x) + 7
On enlève les parenthèses :
2x + 8 + 1 − 5x = 3 − 3x + 7
On isole l’inconnue :
2x − 5x + 3x = −8 − 1 + 3 + 7
le :1:
E em::p:::
x:::
:: Si on effectue les regroupements des x à gauche, on s’aperçoit
qu’il n’y en a plus. On devrait mettre alors 0, mais comme on
cherche la valeur de x, par convention on écrira 0x. On obtient
donc :
0x = 1
ce qui n’est manifestement jamais vérifiée. L’équation n’a donc
aucune solution. On conclut par l’ensemble solution :
6x + 12 − 2x = 14 − 2 + 4x
On isole l’inconnue :
2 6x − 2x − 4x = −12 + 14 − 2
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
::
On regroupe les termes :
0x = 0
ce qui, cette fois-ci, est toujours vrai pour toutes les valeurs
de x possibles. Toutes les valeurs de l’ensemble des réels
conviennent, on conclut donc par :
S =R
2.4 Conclusion
On peut résumer les différentes éventualités d’une équation du premier degré dans le
tableau suivant :
ax = b
S =∅
S =R
b
Comme dans le premier cas la solution est de la forme , on
ue a
e m:
ar:q::::
::
peut donner une autre définition d’un nombre irrationnel. Un
R:::
: nombre x est irrationnel si et seulement si x n’est solution d’au-
cune équation du premier degré à coefficients entiers.
3 Développement et factorisation
3.1 Développement d’une quantité algébrique
3.1.1 Par la distributivité
Comme son nom l’indique, on utilise la propriété de la multiplication par rapport à
l’addition :
(a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd
1
p:l:e::: P(x) = (2x − 3)(4x + 5)
x e m
:::
E
::
::
P(x) = 8x2 + 10x − 12x − 15
P(x) = 8x2 − 2x − 15
Q(x) = 4(10x2 − 5x − 2x + 1)
Q(x) = 4(10x2 − 7x + 1)
Q(x) = 40x2 − 28x + 4
4
e m pl:e:::
::
On regroupe les termes :
Ex::::
::
On distribue de nouveau :
(a + b)2 = a2 + 2ab + b2
(a − b)2 = a2 − 2ab + b2
(a − b)(a + b) = a2 − b2
ab + ac
ab + ac = a(b + c)
P(x) = 4x + 12
1
e m pl:e:::
::
Ex:: :: On met 4 en facteur, on obtient alors :
::
P(x) = 4(x + 3)
Q(x) = 5x2 − 7x
2
e m p:l:e:::
::
Ex::
: On met x en facteur, on obtient alors :
::
Q(x) = x(5x − 7)
R(x) = (x − 2)(x + 4 − 2x − 1)
R(x) = (x − 2)(−x + 3)
̀ "1"
T (x) = (x + 5) [2(2x + 1) − 1]
T (x) = (x + 5)(4x + 2 − 1)
T (x) = (x + 5)(4x + 1)
6
e m pl:e:::
::
Un facteur commun (2x − 3) est ainsi mis en évidence :
Ex::::
::
V(x) = (x − 2)(3x − 1 − x)
V(x) = (x − 2)(2x − 1)
1 P(x) = x2 − 9
e m p:l:e:::
::
Ex:: :
:: P(x) = x2 − 32
P(x) = (x − 3)(x + 3)
2 Q(x) = 9x2 − 16
e m p:l:e:::
::
Ex::
:
:: Q(x) = (3x)2 − 42
Q(x) = (3x − 4)(3x + 4)
́
T (x) = x2 − 14x + 49
5
m pl:e:::
E e
x:::
::
:::
C’est un carré parfait, a = x et b = 7, on a donc bien 2ab =
2 × x × 7 = 14x
T (x) = (x − 7)2
Règle 8 Un produit de facteurs est nul si et seulement si l’un au moins des facteurs
est nul.
(x + 2)(2x − 9) = 0
1 x+2=0 2x − 9 = 0
e m p:l:e:::
::
ou
Ex::
:
:: 9
x = −2 ou x=
2
5x(x + 3) − 7x2 = 0
On factorise par x
x [5(x + 3) − 7x] = 0
2 x(5x + 15 − 7x) = 0
m p:l:e:::
Ex e
::
::: x(−2x + 15) = 0
::
x=0 ou −2x + 15 = 0
15
ou x=
( ) 2
15
S = 0;
2
(x − 1)(2x + 3) = (x − 1)(x − 6)
(x − 1)(2x + 3) − (x − 1)(x − 6) = 0
le :3:
E em::p:::
x::: (x − 1) [(2x + 3) − (x − 6)] = 0
::
(x − 1)(2x + 3 − x + 6) = 0
(x − 1)(x + 9) = 0
x−1=0 ou x+9=0
x=1 ou x = −9
S = {−9; 1}
Règle 9 Deux nombres au carré sont égaux si et seulement si ces nombres sont égaux
ou opposés. C’est à dire que :
a2 = b2 ⇔ a=b ou a = −b
(3x + 1)2 = 16
(3x + 1)2 = 42
(3x + 1)2 = 16
(3x + 1)2 − 42 = 0
e (3x + 1 − 4)(3x + 1 + 4) = 0
m a rq:u:::
::
Re:::
::
:
(3x − 3)(3x + 5) = 0
5
On retrouve alors les mêmes solutions : 1 et − en annulant
3
chaque facteur.
2 5x + 2 = x + 1 ou 5x + 2 = −x − 1
p:l:e:::
Ex e
::
m
::: 5x − x = −2 + 1 ou 5x + x = −2 − 1
::
4x = −1 ou 6x = −3
1 1
x=− ou x=−
4 2
( )
1 1
S = − ;−
4 2
Définition 3 Une équation rationnelle est une équation qui possède un dénomina-
teur où figure l’inconnue. Cette équation a un sens si et seulement si ce dénominateur
ne s’annule pas.
4x − 3 3
=
x−1 2
D f = R − {1}
1
e m pl:e:::
:: Cela signifie que toutes les valeurs réelles peuvent être solution
Ex::::
::
de cette équation à l’exception de x = 1. Pour résoudre cette
équation, faisons un produit en croix. Cela donne :
2(4x − 3) = 3(x − 1)
8x − 6 = 3x − 3
8x − 3x = 6 − 3
5x = 3
3
x=
5
2 x 8
− =−
x+2 x−2 (x − 2)(x + 2)
D f = R − (−2; 2)
2(x − 2) − x(x + 2) 8
=−
(x + 2)(x − 2) (x − 2)(x + 2)
x=2 ou x = −2
S =∅
5 Mise en équation
5.1 Introduction
Nous éprouvons des difficultés dans la mise en équation parce qu’intervient directe-
ment le travail de réflexion de la pensée vers les mathématiques. Il est tout à fait normal
d’éprouver des difficultés, car si vous n’avez jamais été confronté à un travail de réflexion
mathématique, il va vous falloir des points de repères que vous n’avez pas encore. Les
premiers exercices sont simples et pourraient se résoudre arithmétiquement sans passer
par l’algèbre, mais il est important de poser l’équation correspondante à la question. Le
but n’est pas seulement de trouver la solution mais d’essayer de détailler pas à pas la réso-
lution algébrique du problème. Dans le texte, vous avez une question qu’il faudra traduire
avec une équation. Résoudre cette équation vous permettra de répondre à cette question.
5.3 Un exemple
Deux négociants ont 30 000 e et 100 000 e. Sachant que leur capital à chacun s’ac-
croît chaque année de 5 000 e, au bout de combien de temps le capital du premier
sera-t-il égal à la moitié du second ?
1. Les deux négociants voient leur capital augmenter tous les ans de la même somme.
Au début le capital du premier est inférieur à la moitié du second. Le problème est
donc possible.
2. On prend souvent, pour désigner l’inconnue, l’initiale de ce que l’on cherche. Ici, on
cherche un nombre d’années, donc on prend pour inconnue n : le nombre d’années
nécessaire
3. On peut poser l’équation suivante :
30 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 1er négociant
100 000 + 5 000 n = augmentation du capital du 2ème négociant donc :
1
30 000 + 5 000 n = (100 000 + 5 000 n)
2
4. Résolution de l’équation : on multiplie par 2 l’équation :
60 + 10 n = 100 + 5 n
10n − 5 n = 100 − 60
5 n = 40
40
n= =8
5
Au bout de 8 ans, le capital du premier sera égal à la moitié du second.