Technical Document
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D’un point de vue scientifique les drones ou UAVs sont définis comme des aéronefs
inhabités, inclus dans le domaine de la robotique aérienne, équipés de capteurs visuel de
système de navigation et parfois d’armes, ces derniers sont capables de voler et d’effectuer
une mission sans pilote à bord, de parcourir de grande distance et d’effectuer des relevés dans
des zones dangereuses afin d’éviter à des personnes de s’exposer à ces dangers, en faisant :
des relevés extrêmement précis sur l’imagerie thermique, relevé topographique, calcul de
distance, calcul de volume … etc.
Le pilotage de ce genre d’engins se fait d’une manière autonome ou télé piloté. Elles peuvent
également effectuer des missions variées, pour des usages civils ou militaires selon son genre,
cela repose sur les caractéristiques et les capacités de contrôle de leur vol dans les différents
environnements.
Les performances d’un drone se mesurent par sa manière de réagir face aux différents facteurs
de l’environnement tel que : les phénomènes aérodynamiques, les perturbations (vents) … etc.
I.3.Historique :
Historiquement, le concept n’est pas neuf et l’utilisation d’avions sans pilote était
avancée, c’est dans le domaine militaire que le drone a radicalement changé les choses et à
révolutionner l’art de la guerre en mettant en place une nouvelle stratégie : faire la guerre sans
être déployer sur le terrain.
Le concept du drone a émergé durant la première Guerre mondiale. À l’origine, le drone était
un avion-cible à vocation militaire[CITATION htt7 \l 1036 ]. Les premiers drones ont vu le jour
en 1916 aux États-Unis avec « l’Aerial Target ». Son développement a suivi le rythme des
grands conflits du XXe
Utiliser des drones permet d'éviter les problèmes d'incendie pouvant parfois se produire avec
la poudre. De plus, les drones permettent de répartir le coup d'achat des effets lumineux sur
plusieurs représentations.
Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Ce qui caractérise le drone à application civile, c’est le capteur qu’il pourra emporter. Le
capteur est très souvent une caméra. Cela peut aussi être un appareil photo, voire un compteur
Geiger (Figure 1.8) ou un sonomètre.
Figure 1.2. Un drone détecteur de radiations "compteur Geiger "[CITATION htt2 \l 1036 ].
La tendance actuelle est bien entendu de pouvoir embarquer des marchandises d’un point A à
un point B ou un émetteur Wi-Fi (Figure 1.9) pour couvrir une zone particulièrement
inaccessible.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Certaines sociétés de livraison commencent également à se tourner vers les drones pour livrer
quelques-uns de leurs colis (Figure 1.10). On peut, par exemple, voir depuis quelques temps
des vidéos sur internet d'un drone qui livre un colis Amazon à peine quelques heures après sa
commande sur internet. A ce jour, cette vidéo semble un petit peu illusoire. Pourtant,
plusieurs autres marques ont l'air de suivre le pas. C'est le cas de Domino's Pizza qui a lancé
un nouveau spot publicitaire où l'on peut voir 2 pizzas livrées à domicile en moins de 10
minutes à l'aide d'un drone.
Figure 4. Un drone de livraison Amazon, Domino’s pizza[CITATION htt3 \l 1036 ][CITATION htt4 \l 1036 ].
De nos jours Les pays développés proposent des solutions High-Tech face au Covid-
19(Figure 1.11). En Chine, on recourt aux drones depuis le début de la crise sanitaire, en
décembre 2019. Ces derniers ont de multiples rôles.
Dans le pays, les drones à caméra thermique font également partie des dispositifs déployés
pour enrayer l'épidémie. Dans la province chinoise de Jiangxi notamment, la température des
résidents peut être prise directement à la fenêtre, sans contact humain [ CITATION htt \l
1036 ].
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Dans d’autre pays le drone nettoyeur doit opérer une «désinfection aérienne» dans les espaces
communs en toute autonomie. La désinfection par drones nécessite moins de temps et de
main-d’œuvre que la désinfection manuelle [CITATION htt1 \l 1036 ].
Figure 1.5. Le drone face au Covid-19[CITATION htt8 \l 1036 ][CITATION htt9 \l 1036 ][CITATION dat5 \l 1036 ].
L’utilisation commerciale de drones est aujourd’hui autorisée dans de nombreux pays qui
ont mis en place des réglementations visant à limiter les risques associés à leur exploitation.
Ces réglementations concernent essentiellement les drones de petite taille, télé pilotés
évoluant à basse altitude, comme toutes les nouvelles technologies, le drone requiert un cadre
légal précis pour empêcher les dérives auxquelles son utilisation pourrait donner lieu. Celle-ci
pose de multiples questions, en particulier du point de vue de la vie privée et du respect des
droits d'autrui. Ce "faux-bourdon" peut être en effet très invasif, tant par sa mobilité que par
sa caméra, véritable œil électronique volant[CITATION Gav16 \l 1036 ].
Le droit concernant les drones civils en Algérie est tiré des règles concernant l'espace aérien et
il est assez simple : interdiction de voler avec un drone sans autorisation, cependant aucune
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
autre législation a été faite en ce qui concerne les drones de loisir. Il est en effet plus simple
d'interdire l'usage d'une nouvelle technologie en attendant l'élaboration d'une réglementation
que de l'autoriser sans limite au risque de voir nombre de litiges concernant cette nouvelle
technologie exploser[ CITATION PAN151 \l 1036 ].
I.6.1.Architecture centralisée :
Ce type d’architecture à plusieurs inconvénients et ils sont liés au fait qu’il existe un unique
point central, tout d’abord il engendre une latence (non négligeable) de transmission entre
deux drones voisins, car les données doivent transiter vers la station sol et ce n’est qu’à la fin
de la réception de tous les données que le nœud centrale prend une décision, qui a son tour va
être retransmise vers le destinataire; le second point est le risque de suspension de la mission,
par des obstacles ou une panne qui feront que la mission sera suspendue . Ce qui nous mène à
dire que cette architecture est avantageuse que dans le cas de missions qui ne nécessitent pas
d’être faites en temps réel.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Un autre type de communication basé sur la topologie centralisé est possible, c’est le réseau
de communication cellulaire (Figure 1.13). Il consiste à diviser un territoire en plusieurs
zones. Chaque zone est gérée par une station de base dont la tâche principale est de gérer la
communication d’un groupe de nœuds. Cette structure de communication est la base des
technologies de la téléphonie mobile, comme le GSM, GPRS, UMTS, LTE et des
communications de données sans fil, comme le Wi-Fi et le WiMax. Cependant, un frein à leur
déploiement reste le coût de communication non négligeable, et difficilement amorti par une
utilisation peu fréquente des drones.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Il est également possible de recourir à une communication par satellite pour faire
communiquer deux nœuds géographiquement éloignés (Figure 1.14). Nous pouvons citer
deux types de satellites nommés géostationnaire et satellite orbital, pour lesquels les
différences peuvent être décrites comme suit : le satellite orbital comprend une zone variable,
tandis que le satellite géostationnaire est considéré comme fixe par rapport à une référence
.De plus, le satellite géostationnaire est considéré comme fixe par rapport à une référence, la
communication par satellite peut être réalisée pour le Drone-Drone et le Drone-GCS à
condition que les drones sont sur la ligne couverte par le satellite[ CITATION RAN19 \l 1036 ].
Or, cette approche a un impact négatif sur les performances, notamment sur la latence
engendrée par la transmission ou le coût d’exploitation d’un satellite.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
I.6.2.Architecture distribuée :
Autrement dit « réseau ad hoc de drones ». Il se base sur la capacité des nœuds à
coopérer pour former un réseau entre eux sans recourir à une entité centrale (Figure 1.15), le
traitement des diverses tâches est fait de manière distribuée au niveau des drones le réseau
doit utiliser des protocoles de communication fiables permettant de reconstruire une topologie
communicante en tout temps. Les protocoles de routage en sont des exemples de ces
protocoles. Ils ont pour rôle de trouver une route entre deux nœuds communicants et de
s’adapter aux changements fréquents dans des topologies dynamiques. On constate donc un
temps de réaction plus rapide par rapport à l’architecture centralisée et pas de risque de panne
totale du réseau puisque si un drone tombe en panne les autres drones vont continuer à faire
leurs taches.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
I.6.3.Architecture hybride :
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Le système de flotte de drones est également caractérisé par une capacité de charge utile et
par une capacité en énergie restreinte. En effet, dans la plupart des cas, un mini-drone ne peut
pas supporter trop de charge, car les équipements à bord conditionnent son altitude et son
endurance, en outre, les drones sont aussi connus pour être utilisés dans des zones
dangereuses où les obstacles sont nombreux et dans lesquelles, il est difficile d’avoir une
couverture cellulaire ou d’établir une communication directe entre une station et un
drone[ CITATION Jea17 \l 1036 ], pour toutes ces raisons, les réseaux hybrides semblent être
les mieux adaptés au réseau de communication d’une flotte de drones.
Cette approche est largement utilisée pour le système multi-agents dans lequel les
coéquipiers de la flotte suivent un drone considéré comme le leader, le chef (Figure 1.17).
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
C’est lui qui décide de la trajectoire de la mission et les autres drones doivent suivre sa
décision. Cependant, le principal problème se produit lorsque le leader est perdu ou affecté
par des échecs, qui influeront sur la totalité de la mission.
I.7.2.Virtual Leader :
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
Cette technique permet à chaque agent de suivre des règles spécifiques afin
d’effectuer un comportement de groupe. En fait, cette approche a été inspirée par les règles de
Reynolds (Reynolds, 1987) en termes de mouvements collectifs d’animaux. En première
règle, chaque agent de la flotte doit garantir une distance de sécurité prédéfinie avec ses
voisins (Figure 1.19). Un contrôleur intégré à chaque agent de la flotte pourrait assurer cette
garantie. Ce contrôleur génère des forces de pulsion lorsque la distance avec les voisins
devient inférieure à la distance de sécurité. Dans la règle de correspondance de vitesse,
chaque membre doit faire correspondre sa vitesse avec celle de ses voisins. Le contrôleur
régule les vitesses à zéro par rapport aux agents voisins. Dans la règle de centrage de la flotte,
chaque membre tente de rester proche de ses voisins. Le contrôleur génère une force
d'attraction vers les agents voisins. Chaque agent doit maintenir un objectif global de la flotte
qui pourrait être un point de rendez-vous ou une trajectoire de référence connue de tous les
équipiers.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
I.8.Conclusion :
Ce chapitre nous a permis d’avoir une vision globale sur les drones, leurs évolutions,
intérêt et domaine d’utilisation. Nous avons également vu, les différentes architectures et
stratégies de contrôles possibles.
Pour la suite de notre travail, nous choisissons de commencer par étudier la surveillance d’une
cible mobile en utilisant un seul drone : à ailes rotatives, avec une : architecture de
communication hybride, une technologie de communication LTE.
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Chapitre I Technologie des Drones – Vue d’ensemble
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Chapitre II :
II.1. Introduction :
L'étonnante rapidité des développements dans les domaines de l'informatique, de
l'électronique et de la mécanique, et plus particulièrement de la robotique, au cours des
dernières années, permet de croire que la vision de science-fiction d'un monde entouré de
toutes sortes de robots en interaction avec humains dans toutes sortes de tâches, n'est plus un
rêve de fée, mais une possibilité réelle dans un avenir proche [CITATION Die15 \l 1036 ].
De nos jours, l'utilisation d'appareils intelligents dans la vie quotidienne est de plus en plus
courante. Des téléphones intelligents aux montres et aux télévisions, une véritable révolution
logicielle permet que même les petits objets insignifiants comme les clés soient de plus en
plus intelligents. Par contraste, les choses ont été plus lentes pour la robotique en raison du
grand danger que certains robots pourraient représenter tout en travaillant à proximité des
humains ou en interagissant avec eux. C'est un sujet délicat qui doit être pris avec précaution.
En gardant tout cela à l'esprit, concentrons-nous sur le type de robots qui présentent un intérêt
pour le présent travail, les robots aériens, plus connus sous le nom de drone. Certaines
applications intéressantes pour les drones ont émergé des nouvelles technologies[CITATION
Die15 \l 1036 ].
Dans le chapitre précédent, nous avons évoqué l’opportunité d’utiliser des drones afin de
constituer une infrastructure de communication lors d’événements tels que des catastrophes
naturelles ou des grands rassemblements. Rappelons que l’infrastructure de
télécommunication peut être endommagée ou simplement saturée dans le cadre d’un tel
scénario[CITATION Dor19 \l 1036 ].
À travers ce chapitre, nous allons décrire plus formellement les modèles qui se trouvent à la
base des travaux développés. Dans la conception de ces modèles nous tenons compte des
contraintes de déploiement des drones. De plus, nous introduisons une de nos contributions et
les points d’intérêts[CITATION Dor19 \l 1036 ]. Voici les grandes lignes de ce chapitre :
Travaux antérieur : Un des mots clés de ce mémoire est le suivi de cibles mobiles.
Nous allons donc passer en revue les différentes façons de suivre un objet [CITATION
Jul16 \l 1036 ].
Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Interaction entre les utilisateurs et les drones : Un des piliers de notre contribution.
Elle permettra le déploiement distribué et dynamique des drones[CITATION Dor19 \l
1036 ].
Modélisation des conditions de communication : Cette dernière définira comment les
interactions entre les utilisateurs et les drones auront lieu[CITATION Dor19 \l 1036 ].
Trafic réseau et Qualité de Service (QoS) : Nous permettra d’introduire des contraintes
sur les interactions et donc sur le déploiement[CITATION Dor19 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Toujours dans cette première méthode de suivi de cible, la société « Hexo+ » commercialise
des drones capables de suivre leur propriétaire et de les filmer selon différents angles
facilement programmables via un Smartphone.
Le fabricant de drone Hexo+ est une véritable réussite Française en 2016. Tout a
commencé en 2014 avec la création de la page kickstarter présentant le projet de ces 3
ingénieurs, un drone intelligent capable d’éviter les obstacles tout en vous suivant et vous
filmant, le drone s'exécute alors et enregistre de magnifiques vidéos reprenant le plus souvent
les acrobaties sportives de son propriétaire. Afin de savoir où se trouve sa cible et à quelle
vitesse elle se déplace, le drone d'Hexo+ est en permanence connecté au smartphone de
l'utilisateur (Figure 2.3) qui lui transmet ses coordonnées GPS[CITATION Dro1 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
II.2.1.3 Suivi basé sur des couleurs :
Dans les deux exemples cités ci-dessus, que ce soit une lampe à infrarouges ou un
smartphone doté d'une puce GPS, le drone a toujours besoin d'une source extérieure pour
pouvoir suivre sa cible. Ce qui ne rend pas le drone totalement autonome. Dans le but de
combler cette dépendance extérieure, certaines personnes ont décidé de se baser uniquement
sur le traitement du flux vidéo pour suivre une cible[CITATION Jul16 \l 1036 ].
Parmi les capteurs existants (ultrasons, infrarouges...) la caméra vidéo est celui qui délivre le
plus d’informations exploitables pour le positionnement dans un environnement complexe.
C’est donc tout naturellement que de nombreuses études se sont portées sur le couplage de la
vision et de la commande d’actionneurs. Ce domaine de recherche permet de commander les
mouvements d’un robot à partir d’informations visuelles. Le besoin d’extraire des
informations fiables des images acquises implique l’utilisation d’un traitement d’image qui
peut se révéler couteux en temps de calcul. Cela vient en contradiction avec la nécessité de
contrôler les mouvements du robot à une cadence élevée pour garantir une grande réactivité
ainsi qu’une grande stabilité. C’est pourquoi la plupart des méthodes d’asservissement visuel
ont un point commun, l’utilisation de marqueurs sur les objets. Ceci permet de simplifier au
maximum les algorithmes d’extraction de l’information visuelle[CITATION Ben07 \l 1036 ].
Il est pertinent de parler de la façon dont les créateurs de « Joggobot » ont implémenté leur
drone pour le rendre capable de suivre une personne. Joggobot est un « AR.Drone 2.0 » de
chez « Parrot » identique à ceux que nous utilisons pour notre mémoire. Il est destiné à
motiver les sportifs à courir grâce à sa présence. Son fonctionnement est simple, le drone se
positionne en face du coureur et pointe sa caméra sur lui. Lorsque le coureur démarre, le
drone recule pour toujours rester à la même distance de celui-ci. Afin de localiser sa cible et
de pouvoir reculer à la même allure qu'elle, le joggeur est obligé de mettre un t-shirt
comportant les tags visuels que nous avions décrits à la Figure 2.4 et dont la détection est
implémentée par « Parrot ».
Cet algorithme n'est donc pas très développé et ses résultats ne semblent pas exceptionnels, le
drone ne pouvant précéder le joggeur que si celui-ci court en ligne droite. Ce concept semble
néanmoins beaucoup faire parler de lui sur la toile[CITATION Jul16 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Figure 2.16.Joggeur avec un t-shirt taggué[CITATION htt14 \l 1036 ][CITATION htt15 \l 1036 ].
Il existe une autre méthode exploitée par l'Université de Salford qui consiste à repérer un
carré d'une couleur vive, le rouge dans ce cas-ci, et à le suivre. Il s'agit donc d'une méthode
ressemblant à la précédente sauf qu'ici, n'importe quelle couleur peut être utilisée. Cette
fonction permet de détecter n'importe quelle forme d'une couleur prédéfinie que l'on peut
facilement modifier[CITATION Jul16 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Figure 2.5. Suivi par la structure corporelle [ CITATION vin10 \l 1036 ][CITATION htt17 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
L'UAV est destiné à naviguer de manière autonome à différentes altitudes, à planifier les
objectifs de la mission tels que la localisation, l'identification, le suivi et la surveillance de
différents types de véhicules (Figure 2.6), et à construire des représentations internes de son
centre d'attention pour les utiliser dans la réalisation de ses objectifs de mission. Le projet vise
également à identifier des modèles complexes de comportement tels que le dépassement de
véhicules, la traversée d'intersections, les activités de stationnement, etc…[CITATION Pat00 \l
1036 ]
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Une version militarisée du drone connue sous le nom de « Dragon Stalker » possède des
capacités qui le rendent attractif en cas de conflits de faible intensité et de guerre urbaine. Les
deux versions du drone sont des VTOL et n'ont pas besoin de beaucoup d'espace pour le
décollage et l'atterrissage. Le drone sera capable de retransmettre en direct des images vidéo
et des sons bidirectionnels depuis le site des incidents de circulation, vers le système de
gestion avancée du trafic de l'État. Les images seraient relayées sur une distance de 5 à 10
miles via une liaison à spectre étalé. L'effort initial implique le développement et le travail
d'un prototype pour démontrer les capacités de collecte de données sur le trafic[CITATION Anu
\l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Figure 2.19. Traffic Surveillance Drone developed at Georgia Tech[CITATION htt19 \l 1036 ].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Quelle que soit la stratégie utilisée (Figures 2.9 & 2.10), il semble important d'intégrer
l'interaction entre le drone et son environnement dans la modélisation. D’où, la mobilité des
utilisateurs nécessite que les solutions soient flexibles, dynamiques et auto-configurables pour
couvrir en permanence le nombre maximum d'utilisateurs. De plus, les drones utilisant le
même canal de communication peuvent interférer, il est donc nécessaire de les maintenir à
une distance suffisante pour maintenir l'effet et la capture. Compte tenu de ces diverses
restrictions de mise en œuvre, Par conséquent, nous pouvons suivre un modèle de placement
d'UAV basé sur la force électromagnétique pour couvrir les utilisateurs à travers une loi
similaire à l'interaction des particules chargées de Coulomb.
Les drones sont placés comme des points d'accès au hasard au-dessus des utilisateurs dans
une zone définie. À cette fin, nous définissons les drones comme des charges négatives dans
le modèle, tandis que les utilisateurs représentent des charges positives. Les drones étant des
charges négatives, ils seront repoussés si jamais ils se retrouvent à un seuil appelé, zone de
communication, permettant ainsi d’assurer les communications entre chaque drone et ses
utilisateurs, sans subir les interférences d’un autre drone utilisant le même canal. Par
conséquent, nous évitons de rassembler plusieurs drones au-dessus du même utilisateur, ce
qui serait contre-productif en raison d'interférences. Évidemment, si le nombre d'utilisateurs
dans la foule est important, il aura une plus grande attraction que la force de répulsion entre
les drones, permettant ainsi à plusieurs UAVs de couvrir la même zone.
Dans le cas où un drone est connecté à un grand nombre d’utilisateurs et qu’un autre drone
traverse sa zone de communication, le premier restera statique, et seul le drone intrusif sera
repoussé. Ce modèle peut être appliqué à toute technologie physique sans fil, et le "champ
électrique" émis par la charge peut être dérivé de la puissance du signal tel que les balises Wi-
Fi.
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
Afin de mieux comprendre l'interaction entre le drone et l'utilisateur, la Figure 2.9 montre
quelques étapes clés d’un modèle de placement. L'utilisateur U1 utilise son support de
communication pour transmettre des messages à intervalles réguliers, imitant ainsi le champ
électromagnétique émis par la charge électrique. Lorsque l'utilisateur entre dans la zone de
communication du drone, le drone D1 détectera la présence de l'utilisateur et il se positionne
juste au-dessus de l’utilisateur. Par conséquent, lorsque le drone D2 est situé au-dessus de
l'utilisateur pour fournir une couverture réseau (Figure 2.10). Le drone D1 qui recherche des
utilisateurs s'approche de D2. Comme dans ce modèle, deux drones détiennent la même
charge, le premier drone sera repoussé par le deuxième drone. Par la suite une zone de
communication se crée (la zone rouge). [CITATION Dor19 \l 1036 ].
Pour que tout type de véhicule intelligent soit considéré comme un agent autonome, il doit
être capable de prendre des décisions autonomes sans assistance directe de l'homme ou
d'autres opérateurs externes. Le modèle dessiné dans la Figure 2.11 est un modèle autonome
simple adapté aux drones. Bien que ce modèle puisse être très limité, il fera des drones un
véritable agent autonome[CITATION AFo17 \l 1036 ].
La solution la plus intuitive est de garder la cible au centre du champ de vision du drone.
Cette solution génère de nombreux déplacements inutiles. En fait, il n'est pas nécessaire de
maintenir la cible précisément au centre du champ de vision du drone, suffisamment pour
s'assurer qu'elle reste sous le couvercle du drone. Par exemple, si la cible se déplace sur une
trajectoire rectiligne et alterne entre les voies gauche et droite, le drone n'a pas besoin de voir
le même objet directement au centre de son champ de vision, il peut maintenir un mouvement
rectiligne. L’idée proposée par Melle Elloumi dans le cadre d’une thèse est donc de proposer
une méthode de mobilité pour les drones afin d'optimiser leur mouvement. Cette méthode
maintient la cible dans la vision du drone et minimise la consommation d'énergie du drone,
car la consommation d'énergie est directement liée au mouvement du drone.
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
La Figure 2.11 nous montre le principe de la méthode des trois zones. Elle consiste à
maintenir la cible précisément au centre du champ de vision du drone (Figure 2.11). Dans un
premier temps, le drone fera de nombreux ajustements, mais le risque de ne pas voir la cible
est limité. La première zone consiste à que le drone ajuste sa position uniquement lorsque la
cible quitte le champ de vision (zone autorisé). Cette méthode limite le nombre de
mouvements d'UAV. Une zone intermédiaire est ajoutée, elle sera la zone de correction, afin
que le mouvement du drone et que le risque de perdre la cible du champ de vision puisse être
restreint. La dernière zone, est la zone de la re-détection. Cette zone permet de repositionner
le drone lorsque la cible quitte le champ de vision du drone (la zone intermédiaire) [26].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
drone afin de trouver un emplacement qui permette de bonnes conditions de communication.
Par exemple, il est concevable que le modèle soit utilisé pour décrire la force d'attraction et la
force de répulsion entre les charges ci-dessus. Par conséquent, le mouvement résultant sera
étroitement lié à ses objectifs d'améliorer la communication[CITATION Dor19 \l 1036 ].
D’après l'application, nous pouvons choisir entre une architecture centralisée, une architecture
distribuée et une architecture hybride. L'architecture de communication définira comment les
éléments du réseau communiquent et les entités qui prennent les décisions (Voir Chapitre 1).
Par conséquence dans le cas du déploiement d'un seul drone pour effectuer des tâches dans
une petite zone, ou dans le cas de missions qui ne nécessitent pas d’être faites en temps réel,
une architecture centralisée est également utilisée [26].
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Chapitre II Caractéristique du déploiement des drones
drones soit très raisonnable et pratique. Cependant, certaines personnes continuent de la
critiquer et de remettre en question sa sécurité [44].
Le but de ce travail n'est pas de proposer ou d'améliorer des algorithmes pour planifier le
trafic ou d’implémenter la QoS. Par conséquent, nous ne construirons pas de modèles de trafic
complexes, mais nous supposerons que nous couvrirons qu’un trafic routier (une surveillance)
Par souci de simplicité, nous pensons à suivre seulement une cible (une voiture) dans un trafic
routier, nous verrons par la suite dans notre simulation. L'UAV divisera la vitesse maximale
qu'il peut atteindre à la vitesse disponible de la cible.
II.6. Conclusion :
Pour notre étude, nous choisissons de travailler sur l’application de la surveillance du trafic
routier en utilisant un seul drone que nous traiterons dans le chapitre suivant.
NB :
1. Pour ce chapitre la numerotation des figure est tout à refaire tu doit commencer par
Figure 2.1 et non Figure 2.21.
2. Tu doit par conséquent revoir toutes les correspondance des figures dans les
paragraphes.
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Chapitre III :
III.1. Introduction :
L'augmentation du nombre de véhicules sur les réseaux routiers a conduit le transport pour
permettre l'utilisation des progrès technologiques et ainsi prendre de meilleures décisions. La
mission des agences de transport routier est d'évoluer de la simple fourniture de
l'infrastructure routière pour se concentrer sur les besoins du public voyageur, la gestion et
l'amélioration des performances du système de transport de surface. Cela nécessite la collecte
d'informations précises et exactes sur l'état du trafic et de la route. Il est également tenu
d'obtenir des informations en temps utile en cas d'urgence (accidents, fuite de chauffard, etc).
En cas d'accident, le temps de réponse est la contrainte la plus critique dans la capacité de
survie des victimes. C’est pour cela, l’intervention des drones peuvent être utilisés pour un
large éventail d'opérations de transport et d'applications de planification [40]. Les drones
suivent un processus en trois étapes. Tout d'abord, ils se positionnent sur la route et ajuste leur
trajectoire de manière efficace. Deuxièmement, ils collectent des informations pertinentes sur
le véhicule, telles que l'identification, la vitesse et l'emplacement de l’accident.
Troisièmement, ils transmettent ces informations au point central [26].
Dans ce chapitre nous allons appliquer une solution récente qui assure une surveillance
continue de la cible en mouvement, à l'aide d'un seul drone et en économisant son énergie
consommée.
Notre système se compose d'un seul drone « U » et d'une seule cible mobile « C ». Le
drone se caractérise par sa position (Pux, Puy), sa vitesse (Vux, Vuy), sa hauteur A et son rayon
de champ de vision R. La vitesse de l'UAV est comprise entre la vitesse minimale Vmin et la
vitesse maximale Vmax, et Étant donné que le drone peut planer, donc Vmin = 0 m / s.
( A × θ)
R= (3.1)
2 ×CST
Où A est exprimée en mètre, θ est l’angle de la caméra du drone, exprimé en degré, et CST
est une constante égale à 57,3. Plus l’angle θ est grand, plus le rayon R est grand. Plus
l’altitude A est élevée, plus le rayon R est grand.
D'autre part, il peut y avoir des erreurs dans l'estimation de l'état cible (position et vitesse). Le
drone surveillera la cible mobile C pendant la période d'observation TMAX, qui est divisée en
intervalles de temps de durée T. A chaque intervalle de temps T, l'état cible et la trajectoire du
drone est ajustée.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Le suivi de la cible est divisé en trois étapes : Détection de la cible ; Estimation de l'état de
la cible et enfin l’ajustement de la trajectoire du drone. Nous supposons que quelle que soit la
hauteur du drone, la cible peut toujours être détectée et la phase de détection est toujours
correcte.
L'estimation statistique est un processus qui consiste à déterminer les valeurs de certains
paramètres ou signaux à partir de données empiriques (mesurées ou collectées) qui sont
généralement bruyantes et de nature aléatoire. Cependant l’estimation de l’état d’une cible
mobile repose sur l’estimation de ses paramètres : sa vitesse, sa position et sa direction de
mouvement.
Dans notre cas, la trajectoire de la cible implique des changements de vitesse et de direction.
Ces changements ne sont pas linéaires. Lorsque les processus d'évolution et de mesure des
états sont non linéaires et gaussiens, la version classique du filtre de Kalman n'est plus
applicable tel quel. On peut tout de même linéariser localement le problème à l'aide d'un filtre
de Kalman dit « étendu » qui peut être utilisé pour l'estimation des états.
L’EKF nous permettra de prédire et corriger les états de notre cible. Dans un premier temps,
l’état courant de la cible est prédit en fonction de son état précédent (Eqt 3.2). Dans un second
temps, les mesures effectuées de l’état courant de la cible sont utilisées pour corriger la
prédiction de son état courant (Eqt 3.3).
x ( k )=f [ x ( k −1 ) ]+ w ( k −1 ) (3.2)
z ( k )=h [ x ( k ) ] +v ( k ) (3.3)
Où,
Pour être plus explicite et rendre les équations 3.2 & 3.3 plus simples, la fonction « EKF »
prend comme paramètre la position estimée de la cible au moment précèdent k −1 :
[Ptx esti (k −1), Pty esti (k −1)] et la position mesurée de la cible à l’instant courant
k : [ X ( k ) , Y ( k ) ] . En sortie, cette fonction donnera la position [Ptx esti (k ), Pty esti (k )] et la vitesse
[Vtx esti ( k), Vty esti (k )] estimées à l’instant courant k.
La zone autorisée fait référence à la zone centrée sur le champ de vision du drone, où le
rayon (r) est strictement inférieur au rayon du champ de vision du drone. Lorsque
l'objectif est dans la zone autorisée, le drone ne règle ni la vitesse ni la hauteur, il ne fait
que régler la position.
La zone de correction est la zone dont le rayon est compris entre le rayon de la zone
autorisée et le rayon de vision (R) du drone. Lorsque la cible est dans la zone de
correction, le drone au lieu de régler la hauteur, ajuste la position et la vitesse. Si la cible
se trouve dans cette zone, elle commence à s'éloigner du drone, donc ce dernier doit être
ajusté pour le garder dans son champ de vision.
La zone de re-détection est la zone en dehors du champ de vision du drone. Lorsque la
cible rentre dans cette zone elle n’est plus dans le champ de vision du drone. Le drone
augmente son altitude de façon progressive pour avoir plus de vision et détecter à
nouveau la cible, et en parallèle il ajuste sa positon et sa vitesse. Lorsque la cible est à
nouveau sous la couverture du drone, il descend de façon progressive jusqu’à atteindre
l’attitude initiale.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
La Figure 3.2 illustre un scénario dans lequel nous observons la réaction du drone en fonction
de la position de la cible par rapport aux trois zones. À t = t0, la cible est exactement au
centre du champ de vision du drone (Pdrone = Pcible). À t = t0 + 1, la cible accélère, mais la
cible est toujours dans la zone autorisée (Pcible <r), par conséquent, le drone ne fera que
régler sa position, pas corriger sa vitesse. À t = t0 + 2, la cible accélérera davantage et finira
par atteindre la zone de correction (r <Pcible <R), donc le drone corrigera sa vitesse cette
fois.
À t = t0 + 3, la cible est à nouveau au centre de la cible La vision du drone (Pdrone =
Pcible) [26].
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.2. Scénario de la poursuite d’une cible par la méthode des 3 zones.
Afin d’appliquer les principes de cette méthode, un algorithme est mis en œuvre, il
s’accorde principalement avec une estimation des positions (l’EKF dans notre cas) ce dernier
va donner des instructions au drone selon des conditions prescrites.
La cible C est détectée et figure dans la zone autorisée : cette métaphore se traduit
dans l’algorithme par l’infériorité de « d » la distance entre l’estimation de la cible et
projection de la position du drone par rapport au rayon r, cette condition permet au
drone de garder sa vitesse actuelle (Vux, Vuy) en ajustant seulement sa position
(Pux,Puy).
La cible C est détectée et figure dans la zone de correction : pour ce cas, la distance d
est comprise entre les rayons r et R, le drone doit donc mettre à jour ses paramètres,
les vitesses et positions seront remplacées par les estimations des paramétres de la
cible (Ptx,Pty). Ces changements permettront au drone de rejoindre la cible tout en
s’assurant que la vitesse du drone ne dépasse pas Vmax.
La cible C n’est pas détectée : dans ce cas, la cible est en dehors du champ de vision
du drone, c’est-à-dire, dans la zone de re-detection, la solution consiste à renouveler
tous les paramètres (Altitude, vitesse et positions).
Pour localiser la cible, le drone prend de l’altitude, en fonction de cette condition l’algorithme
effectue une incrémentation successive sur l’élément A représentant l’altitude en s’assurant
que ce dernier ne dépasse pas l’altitude maximale, une fois la cible détectée le drone mettra à
jour sa vitesse et position et reviendra à l'altitude la plus basse Amin en décroissant
continuellement (par unité) exprimée en mètre.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Dans le cas où la hauteur maximale du drone est atteinte et que la cible n’est toujours pas
repérée, le drone garde l’altitude maximal tout en boostant sa vitesse jusqu’à atteindre la
vitesse maximale en préservant sa direction de mouvement. Cette intervention représente la
dernière tentative de détecter le drone jusqu’à épuisement de la batterie.
La 3ème zone du l’algorithme qui représente la zone de redirections sera donc banni de notre
étude, on passera de 3 à 2 zones (la zone autorisée et la zone de correction).
Le rayon r est égal à R/3, et nous choisissons ce rapport pour vérifier la capacité de notre
algorithme à assurer la continuité du suivi de la cible. Nous vérifierons par la suite le choix de
ce rapport en étudiant la consommation d'énergie du drone en variant le rapport r/R entre 0,1
et 0,9.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
MATLAB est utilisé à des fins de simulation. Les mesures sont effectuées toutes les secondes.
Les paramètres communs de simulation sont présentés dans le tableau suivant.
Dans ce premier scenario, l’étude se portera sur une trajectoire d’une cible réelle (type
voiture) que nous avons pu intégrer dans notre programme. Dont les données ont été prises
d’une database d’une étude du trafic routier en France – [46]).
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Les changements de déplacement du drone sont marqués en cercle rouge, le cercle noir
signifie que la cible est dans la zone autorisée, le drone n’a donc pas besoin de se déplacer, il
reste immobile en altitude.
Figure 3.4. Poursuite de la cible par le drone sur la base de la trajectoire estimée de la cible par EKF.
La Figure 3.5 nous permet de faire une comparaison entre les vitesses de la cible & drone,
réelle, estimée et une autre calculée. Ces deux dernières vitesses ont été calculées par la
projection des positions aux instants t et t-1 sur les axes X et Y, cette projection va déterminer
les 2 vecteurs composants du vecteur de la vitesse V x et Vy comme le démontrent les
équations suivantes :
Vx ( t )=
[ X ( t ) −X ( t−1 ) ] (3.4)
T
Vy ( t )=
[Y ( t )−Y ( t−1 ) ] (3.5)
T
2 2
V ( t ) =√Vx ( t ) +Vy ( t ) (3.6)
La vitesse calculée (représentée en couleur bleu) est identique à la vitesse réelle (indiquée en
bleu ciel) et on voit une légère différence entre elles et la vitesse estimée (en couleur rouge)
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
qui est due aux erreurs d’estimations, cependant cette différence est considérée comme
négligeable par ce qu’elle n’influe pas négativement sur notre algorithme.
En ce qui concerne la 4ème vitesse elle représente la vitesse du drone illustrée en couleur jaune
est calculée par la même méthode de projection, on remarque en effet une différence
considérable par rapport aux autres vitesses mais cela n’est en rien anormal, le drone n’a pas
forcément besoin de se déplacer à la même vitesse de la cible tant que cette dernière est dans
la zone autorisée, par exemple a l’instant 2, 9, 58 et 103 sec, le drone n’ajuste que sa position
et garde sa vitesse constante. Pour le reste le drone ajuste sa position et sa vitesse parce que la
cible est sortie de la zone autorisée et se trouve dans la zone de correction.
Figure 3.5. L’influence des vitesses estimées, réelles et calculées de la cible et de la vitesse générée par le
drone.
Nous avons conclu la même chose pour la Figure 3.6 qui illustre la distance parcourue par le
drone et la cible, les deux distances sont presque identiques. Dans l’intervalle [61 :103 sec]
nous voyons une différence remarquable, la cible a une distance nulle alors que le drone
continue à se déplacer lentement, cela s’explique aux erreurs d’estimations sur la position de
la cible comme une réaction sur le drone et par la suite il essaye de garder sa cible bien au
centre de sa zone autorisée.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.6. Comparaison entre la distance parcourue par la cible & celle du drone.
Dans la Figure 3.7, nous observons que le drone prend un laps d’environs 2 seconde avant
d’avoir une accélération brusque, cela s’explique que le drone est resté en altitude pendant
tout ce temps, à cause de la cible qui se trouve bien dans sa zone autorisée. Donc pas besoin
de faire d’effort. Suite à l’accélération de la cible, le drone réagit seulement quand la cible
sort de la zone autorisée, il est donc obligé de se déplacer à une accélération presque similaire
afin de rattraper cette dernière. A l’instant 61 sec, l’accélération de la cible est nulle, une fois
de plus, le drone réagit en ralentissant pour ne pas le dépasser et de le perdre de son champ de
vision.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.7. Poursuite de la cible par le drone sur la base de la trajectoire Gauss-Markov estimée par EKF.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.8. L’influence des vitesses estimées, réelles et calculées de la cible et de la vitesse générée par le drone.
Dans la Figure 3.9, nous observons de légères déférences entre la distance parcourue par la
cible et la distance parcourue par le drone. En effet, l’allure des deux courbes est très proche,
il n’y a pas de changement brusque de direction ou de vitesse, le drone n’a donc pas besoin de
parcourir la même distance pour garder la cible dans son champ de vision tant que cette
dernière est dans la zone autorisée.
Figure 3.9. Comparaison entre la distance parcourue par la cible & le drone.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Nous constatons la même chose dans la Figure 3.10 qui illustre les accélérations et
décélérations de la cible et du drone. Vu que, les cercles rouges dans la Figure 3.7 montrent
bien que la cible se déplace avec une vitesse importante ce qui va générer une accélération au
début ensuite il essaye de garder sa cible dans son champ de vision selon le mode
d’accélération de la cible.
E 1=P 1× T + m× a× V × T (3.7)
Où E1 est l’énergie dissipée pendant la phase de croisière, m est le poids du drone, a est
l’accélération ou le ralentissement, V est la vitesse du drone, T est la durée entre deux
mesures et P1 est une énergie consommée durant la phase de croisière.
Pour notre étude on a décidé d’utiliser les paramètres d’un Ar.Drone version 2.0 pour obtenir
des observations réaliste, ces paramètres de simulation sont représentés dans le Tableau 3.II.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Cependant, les résultats obtenus des 2 simulations approuvent que la méthode que nous avons
appliquée donne les meilleurs résultats à savoir : la plus grande quantité d’énergie restante
dans la batterie du drone.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Afin d’élargir notre étude, nous avons décidé d’analyser l’influence du rapport r/R (Impact du
rapport entre la dimension de la zone autorisée et la dimension de la zone de correction) sur la
performance de cette méthode des 3 zones. Dans un premier temps, l’étude se portera sur la
distance parcourue par le drone, nous verrons par la suite son impact sur la consommation
d’énergie du drone.
Dans le premier scenario, le but est de faire varier le rapport r/R et d’observer le changement
sur la distance parcourue, pour cela nous ne varions que le rayon r de façon à avoir un rapport
r/R = [0.1 :0.9], le rayon R qui définit la zone de correction restera fixe.
Dans la Figure 3.13, nous observons que plus le rapport r/R est petit plus la distance à
parcourir est grande. En effet, pour r/R=0.1 la distance parcourue est environ 1470m, alors
que pour r/R=0.5, la distance est égale à 874m. Nous déduisons par cela que, quand la zone
autorisée est plus grande, le drone va faire moins d’ajustements.
Pour les valeurs r/R= [0.65 :0.9] la distance parcourue est nulle, pour ce cas la cible est
toujours dans la zone autorisée du drone, donc ce dernier ne se déplace plus il reste tout le
temps en altitude.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.13. Influence du rapport r/R sur la distance parcourue par le drone - Expérience I.
Dans le deuxième scénario, nous faisons varier le rapport r/R, mais cette fois nous observons
la consommation d’énergie du drone.
La Figure 3.14 illustre l’évolution de la consommation d’énergie, nous observons pour les
valeurs r/R= [0.1 0.2 0.3 0.4 0.5] que le drone consomme de plus en plus de batterie, cela
peut s’expliquer par le fait que la zone de correction est de plus en plus petite, ce qui ne laisse
pas le temps au drone d’ajuster ses mouvements. La zone autorisée n’est toujours pas assez
grande pour permettre un repos au drone et cela est dû à la vitesse de déplacement de la cible,
il reçoit de nouveau paramètres régulièrement ce qui fait que ses déplacements sont plus
fréquents à chaque fois que la zone de correction rétréci.
Nous pouvons déduire que, plus le rapport r/R est grand plus l’énergie restante dans la batterie
diminue, mais ce n’est pas toujours le cas.
En effet comme nous pouvons le constater pour les valeurs r/R=[0.6 0.7 0.8], le drone
consomme moins d’énergie, la cible se trouve majoritairement dans la zone autorisée ce qui
permet au drone de faire moins de mouvement jusqu’à n’en faire aucun au moment où la
distance parcourue est nulle le drone reste en altitude sans se déplacer, bien que cette méthode
semble la plus performante en terme de consommation d’énergie elle n’est pas pour autant la
plus adéquat, en effet en élargissant la zone autorisé le drone aura certes la cible dans son
champs de vision mais cette dernière peut être au coin loin ou incomplète, les données
recueilli par le drone ne seront donc pas de grande utilités.
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Chapitre III Simulation de Surveillance d’un Trafic Routier par un Drone
Figure 3.14. Influence du rapport r/R sur la consommation d'énergie du drone - Expérience II.
Après avoir confirmé la fiabilité de l’algorithme des 3 zones par 2 expériences, nous nous
sommes intéressés à la consommation d’énergie du drone, et nous avons conclu que cette
méthode permet d’économiser cette énergie en minimisant les mouvements du drone.
Finalement, nous avons étudié l’influence du rapport de la zone autorisée sur la zone de
correction sur la distance parcourue et la consommation d’énergie, nous avons confirmé que
r=R/3 était le rapport optimal et le plus adapté pour un suivi correcte et précis.
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Conclusion Générale
L ’utilisation des drones connait une expansion impressionnante, ces engins volants ont
su surprendre et intriguer le grand public, montrant des capacités hors normes et
accomplissent des missions qu’ils semblaient il y a quelques années impossibles.
Bien que cela puisse paraitre banale, la conception et la programmation d’un drone sont loin
d’être un jeu d’enfant, l’enjeu est de taille, le robot doit répondre à plusieurs critères pour
donner le meilleur des résultats.
Dans ce mémoire, nous nous sommes concentrés sur le thème de la surveillance autonome et
continue d’une cible mobile par un drone. L’étude s’est portée sur le suivi d’une seule cible
par un seul drone, nous avons commencé par appliquer une méthode qui sert à ajuster le drone
selon la position de la cible, composée de trois zones (zone autorisée, zone de correction, zone
de re-détection) chacune de ces trois zones a des instructions précises.
Pour la 1er zone (la zone autorisée) le drone n’ajuste que sa position tout en gardant une
vitesse constante, la 2ème zone (la zone de correction) sert à avertir le drone que la cible est en
train de sortir de son champ de vision, ce dernier doit donc ajuster sa position et sa vitesse
pour rattraper la cible et la garder dans la zone autorisée, pour la 3 ème zone (la zone de re-
détection) la cible ne figure plus sur le champ de vision du drone, essayant de la détecter à
nouveau, le drone prend de l’altitude et accélère tout en ajustant sa position pour tenter de
localiser cette dernière. Pour notre étude, nous avons décidé d’éliminer la zone de re-détection
en supposant que la cible est toujours détectée. L’altitude a été fixée à 60m pour un vol
croisière. Cette méthode permet d’éviter des déplacements sans intérêt du drone.
Après avoir mis en œuvre un programme où on a associé le concept de notre méthode avec le
filtre de Kalman étendu qui a servi dans notre cas à estimer l’emplacement de la cible, la
méthode appliquée s’est montrée efficace en terme de suivi continu. L’étude s’est portée sur 2
traces de cible générées chacune différemment. Nous avons commencé par des traces d’un
véhicule réel se déplaçant dans la ville de Créteil (France), ensuite des traces générées par un
modèle de mobilité de Gauss Markov. Nous avons pu déduire de ces 2 tests que les traces de
mobilité de la cible influent sur les performances de la méthode appliquée, même si cette
dernière s’est montrée satisfaisante dans les 2 expériences menées.
La méthode des trois zones nous a aussi permis d’économiser de l’énergie du drone en
minimisant ses mouvements. En effet, après avoir consulté l’énergie restante dans la batterie
du drone, nous avons constaté que la consommation de cette dernière est faible pour des
mouvements importants et fréquents de la cible.
Enfin, nous nous sommes assuré que les paramètres choisis en terme de dimensionnement des
zones sont optimaux, après avoir exploité les différents cas en changeant régulièrement de
dimensionnement. Nous avons conclu que les notions prises au début de notre étude sont
avérées être les plus performantes.
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