Memoire 636930848902132461 PDF

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
N°de série:
Mémoire présenté pour l'obtention de la
Licence Professionnelle en
Sciences et Gestion de l'Environnement
Option : Ecologie et Environnement

en milieu rural
THEME:
CONTRIBUTION DE NOUVEAUX MODES
DE PRODUCTION A UNE AGRICULTURE
DURABLE : CAS DEL' AGRICULTURE
HORS SOL EN COTE D'IVORE
Date de soutenance : 14 Décembre 2015

REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier sincèrement toutes les personnes qui nous ont
apporté, chacune à leur manière, leur aide, leur collaboration et leur soutien dans la réalisation
de ce mémoire. Il nous est difficile de nommément citer toutes les personnes, mais nous
tenons à assurer à chacune d'elles, toute notre reconnaissance et notre gratitude.
Avant d'exposer ce travai 1, nous voudrions d'abord remercier Dieu qui a rendu ce travail
possible, et par la suite toutes les personnes qui ont contribué à sa réalisation.
Nous voudrions exprimer nos marques de reconnaissance à la présidence de l'Université
Nangui Abrogoua (UNA), à la direction de l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) SGE
et à tous les enseignants de cette UFR pour avoir contribué à notre formation. Je serais
toujours reconnaissant de la formation que j'ai reçue au sein
de l' U FR des Sciences de Gestion de l'Environnement (S G E) et je tiens à exprimer ma
gratitude à tous ses membres qui m'ont donné la chance de structurer et de bonifier ma
pensée.
Je remercie particulièrement la directrice de recherche madame N'TAIN Jeanne, docteur,

Université Nangui Abrogoua pour avoir accepté de diriger et encadrer ce mémoire ainsi que
pour son soutien, ses conseils avisés et sa relecture rigoureuse qui nous ont été d'une grande
utilité. Votre expertise permettra sans doute d'approfondir le travail déjà accompli.
Nos vifs remerciements à tous mes amis de la promotion, qui nous ont beaucoup aidés dans
les études au cours de cette année académique que nous avons passée ensemble.
Enfin, que tous ce qui ont contribué directement ou indirectement par leur soutien, leurs
conseils et leur amitié, à notre formation et à la réalisation de ce travail soit sincèrement
remerciés.
Ce travail s'est également construit grâce à la confiance et au soutien de toute ma famille sans
laquelle il n'aurait pu aboutir etje voudrais leur exprimer toute ma reconnaissance.
Licence PRO écologie et environnement

Option Rurale Page I
SOMMAIRE
REM.ERCIEM.ENTS 1
SOMMAIRE li
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS Ill
LISTE DES ILLUSTRATIONS IV
LISTE DES TABLEAUX IV
RESUMES Y
INTRODUCTION 1
Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE .4
!-PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 5
II-CADRE THEORIQUE DE REFERENCE 7
Ill- REVlJE DE QUESTION 11
IV-OBJECTlF D'ETUDE 23
Chapitre II: APPROCHE METHODOLOGIQUE 24
1-METHODES ET OUTILS D'ANALYSE 25
Chapitre III: ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS 28
!-ANALYSE DES RESULTATS 29
Il-DISCUSSION DES RESULTATS 33
Ill-RECOMMANDATION 35
CONCLUSION 36
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 38
ANNEXES 41

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IGLES ET ABREVIATION
BFR : Bois Rameaux Fragmenté
CNRA : Centre National de Recherche Agronomique
DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté
ECOWAP: Politique Agricole de la CEDEAO
FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alirnentation et I' Agriculture
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Inter gouvernemental des Experts sur le Climat
IFPRI: International Food Policy Research lnstitute
LOA : Loi d'Orientation Agricole
OCPV : Office pour la Commercialisation et des Produits Vivriers
OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement
PAS: Plans d' Ajustement Structurels
PDDA : Plan Directeur du Développement Agricole
PDDAA: Programme Détaillé Développement de l'Agriculture Africaine
PIB : Produit Intérieur Brut
PNIA: Programme National d'lnvestissement Agricole
PNLCP : Plan National de Lutte Contre la Pauvreté
PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement
PREMT: Plan de Relance de l'Economie à Moyen Terme

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PSRE: Plan Stabilisation et de Relance de l'Economie
SNDD : Stratégie Nationale de Développement Durable
SSC : Stratégie Sectorielle Coton
LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1: Critère et sous-critères de durabilité environnementale 26
Figure 2 : Critère et sous-critères de durabilité économique 26
Figure 3 : Critère et sous-critères de durabilité sociale 27
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Lien entre le Plan Directeur de Développement Agricole 1992-2015 et le
développement durable .41
Tableau 2 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité environnementale 29
Tableau 3 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité économique 31
Tableau4 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité sociale 33

Option Rurale Page IV
RESUME
e mémoire porte sur la contribution du système de Production hors sols à une agriculture
durable en Côte d'Ivoire. Elle se situe dans un contexte présentant la persistance de pratiques
agricoles ayant une pression significative sur l'environnement, avec ses conséquences
multiformes. L'objectif de notre étude est de montrer comment la technique hors sol
pourrait se présenter comme un modèle agricole durable. L'approche utilisée est qualitative
et est basée sur l'exploitation d'un rapport d'étude technique sur l'agriculture hors sol. Nous
avons utilisé l'analyse de contenu comme technique de traitement de données pour élaborer
des critères de durabilités, qui nous ont permis d'évaluer l'impact environnemental et socio-
économique de l'agriculture hors sol. Ces critères ont été catégorisés en sous critères et
présentés dans des tableaux à quatre compartiments en fonction des critères choisis. Les
résultats révèlent qu'en agriculture hors sol les ressources naturelles sont utilisées de façon
rationnelles et les rendements agricoles sont très bons. Nous souhaitons que l'Etat intègre
dans sa politique une vulgarisation à grande échelle de cette pratique agricole afin de
contribuer à la mise en place d'une agriculture saine, rentable et respectueuse de
l'environnement.
MOTS CLÉS: Mode de production durable, agriculture durable, agriculture hors-sol, impact
environnemental, impact socio-économique.

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ABSTRACT
This thesis focuses on the production system of contribution out soils sustainability of the
Ivorian agriculture. It is located in a context with the persistence of agricultural practices with
a significant pressure on the environment, with multifaceted consequences. In this study it is
to show how agriculture above ground could provide a solution to enviromnental dégradation,
and poverty reduction. The aim of our study is to show how hydroponics could help fill the
difficulty binds to natural resources deficit and the lack of profitability of the Ivorian
agriculture. The qualitative approach is based on the exploitation of textual record following a
technical study report on agriculture aboveground .We used the content analysis method to
develop criteria that have allowed us to assess the envi.ronmental and socio-economic
agriculture above ground. These criteria were categorized and presented in tables witb four
compartments according to selected criteria. After this process, the results reveal that
agriculture aboveground natural resources are used rationally and ways qui te good
agricultural yields promoting poverty reduction. We recommend that the state in its policy
incorporates a large-scale extension of this agriculturaJ practice to contribute to the
development of a healthy agriculture, cost effective and environmentally friendly.
KEY WORDS: Sustainable production, sustainable agriculture, soilless agriculture,

environnemental impact, socio-éconornics impact.

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INTRODUCTION
Les grandes rencontres et réflexions initiées par les Nations Unies de 1972 à nos jours sur la
protection de l'environnement ont permis l'éveille des consciences sur les préoccupations
environnementales et sociales liées au train de vie de l'humanité. En effet, l'avènement du
concept de développement durable interpelle chacun sur la responsabilité qu'il a dassurer
non seulement une qualité de vie soutenable pour lui, mais bien plus le devoir qu'il a de
transmettre la même qualité de vie aux générations futures. L'enjeu est important, car cette
forme de développement cherche à intégrer tous les secteurs de la vie; en ce sens qu'elle
prône la mise en cohérence des exigence ciales, économiques, et écologiques du
développement. En clair, les activités économiques humaines doivent s'entourer de
précautions écologiques et sociales pour résoudre durablement et équitablement le
différentes crises qui menacent l'humanité tout entière. Si de nombreuses activités humaines
sont pointées du doigt comme responsable du réchauffement climatique, nous avons choisi
d'en explorer une dans le cadre de cette recherche l'agriculture. comme enjeu de société au
regard des évolutions qui la traversent depuis quelques décennies ( Mer, 1999).
En menant une profonde analyse de toutes nos activités humaines, il est difficile de ne pas en
trouver une qui ne repose pas sur un champ, un pré, un jardin. Il ne faut donc pas que « la
fleur ignore la racine d'où elle sort » (Auge- Laribe ,1955).L'agriculture participe à la
construction des territoires et ses pratiques contribuent à un remodelage des paysages.
C'est par conséquent l'un des grands responsables des atteintes à l'environnement au travers
de: la modification du cycle de l'eau, la pollution de l'eau, les changements climatiques (30%
des émissions de gaz à effet de serre d'origine anthropique, 50% des émissions de
méthane 15% des émissions de C02; 2/ 3 des émissions N20), la désertification et le
déboisement souligne le PNUE (2011). L'agriculture est une activité particulière en ce
qu'elle contribue à la sécurité alimentaire et sa ressource première c'est la nature (sol,
espèces végétales et animales) qu'elle sait exploiter et dont les mystères nous livrent les
substances de la vie sur terre (Hervieu ,1993).
Sur le plan culturel, l'agriculture est une activité ancienne qui a donné naissance à la
sédentarisation et à l'ancrage territorial des populations.
Elle est le lieu de construction de savoir et de savoir-faire générateurs de plusieurs

civilisations.

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Scion (Pierre-Antonio ,2002), la FAO prévoit que la production agricole des pays en
développement devrait s'accroître de 65% entre 1997 et 2030. Et cette croissance de la
production dans sa grande partie (80%) sera l'effet direcl des rendements qui se seront
amélioré des progrès techniques dans ces pays et dans une moindre mesure (20%) sera l'effet
de l'extension des surfaces cultivées, La pression sur les ressources naturelles sera donc plus
forte et on se doit dès à présent d'envisager des solutions pour y faire face.
Pays de l'Afrique subsaharienne, la Côte d'Ivoire a une économie essentiellement basée sur
l'agriculture et l'exploitation des ressources naturelles. Les conditions de production sont très
difficiles et régulièrement influencées par les aléas climatiques et les actions anthropiques.
Depuis la sécheresse des années I 970, on assiste à une dégradation des conditions climatiques
entraînant une répartition aléatoire dans le temps et dans l'espace des pluies. Au même
moment, on assiste à une dégradation des ressources naturelles sur les plans qualitatifs et
quanritati fs, notamment les ressources en eau, forestières, et le sol rendant encore plu
précaires les conditions de vie des populations.
Les facteurs d'ordre climatique se manifestent par la diminution du couvert forestier qui est
devenue chronique dans Je pays et par une perturbation du régime pluviométrique. Cette
situation est à l'origine du déséquilibre écologique dont les conséquences sont la dégradation
de la fertilité des sols, la diminution des ressources en eau souligne (Lernieux, 1999). Les
facteurs anthropiques restent les plus déterminants, car les modes de culture utilisés détruisent
les ressources naturelles et contribuent à la précarité de la vie des producteurs. Ils ont pour
conséquence: la dégradation des sols dus à leur surexploitation, la pression sur les forêts à
travers l'exploitation forestière et la dégradation des ressources naturel les due à une
exploitation anarchique et incontrôlée.
Les conséquences directes de ces phénomènes sont les fréquentes famines pouvant entraîner
des crises socio-économiques. Aussi, des parties du pays connaissent un environnement
caractérisé par une surexploitation des terres et un appauvrissement des ressources naturelles
notanunent les ressources en sol. Cet état de fait se justifie par l'accroissement de la
population qui exerce une pression croissante sur les sols cultivés et les mauvaises pratiques
culturales sur des terres souvent marginales (faible profondeur utile, statut organique très
médiocre).
Pour y remédier, la restauration des terres dégradées ainsi que la mise au point de systèmes
d'utilisation des terres, assurant la production des écosystèmes (naturels et agricoles) devient
impérieuse. Il serait intéressant de mettre l'accent sur des techniques moins utilisatrices des

ressources naturelles (sols, eaux). Cela renvoie à pratiquer une agriculture qui épouse les
critères du développement durable.
La présente étude est une contribution à la capitalisation des données sur l'usage des
techniques agricoles durables. Elle porte sur le thème : «contribution des nouveaux modes
de production à une agriculture durable: cas de l'agriculture hors sol en Côte
d'Ivoire »Afin de mieux comprendre la contribution du système de production hors-sol nos
travaux réalisés au cours de cette étude sont présentés en trois chapitres:
• Le premier chapitre, s'intéresse à l'approche théorique de la recherche.
• Le deuxième chapitre aborde l'approche méthodologique de la recherche.
• Le troisième chapitre concerne les résultats et discussions.

0
•

Option Rurale Page4
!-PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
Depuis son indépendance, la Côte d'Ivoire a opté pour une filière agricole dynamique. Ainsi
elle a mis en place une politique agricole afin de mieux structurer le secteur. Près de 60% de
la population vit en mi I ieu rural, et 30, 7% du PIB sont issus du secteur agricole. L · histoire des
politiques agricoles en Côte d'Ivoire rejoint assez largement celle des autres pays d'Afrique
de l'ouest. Jusqu'en 1985, les plans quinquennaux généraux fixaient, entre autres les grandes
orientations agricoles, mais les Plans dAjustement Structurels (PAS) ont remis en cause cette
approche dans la décennie 90. L'État s'est peu à peu retiré de la gestion du monde agricole, au
profit du secteur privé.
Aujourd'hui, les choses évoluent encore, l'État reprend pied dans le monde agricole et tente
une gestion associée au secteur privé, car les ajustements structurels n'ont pas eu les effets
escomptés et la récente crise alimentaire a accentué les difficultés du monde agricole ivoirien.
La crise politique interne rend encore plus difficile l'élaboration de politiques agricole
efficaces pour le pays. Le texte principal donnant les grandes orientations du secteur agricole
est le Plan Directeur du Développement Agricole (PDDA) qui couvre la période 1992/2015.
Ce plan correspond au volet agricole de la stratégie de relance économique de la Côte

d'Ivoire. I1 repose sur le Plan de Stabilisation et de Relance de l'Economie (PSRE, 1990) et le
Plan de Relance de l'Economie à Moyen Terme (PREMT, 1991). Le PDDA est le
programme central des politiques agricoles en Côte d'Ivoire. Il a été approuvé en Conseil des
ministres en juillet 1993, mais n'a pas été adopté par le Parlement, ce qui en limite sa portée.
Ce PDDA est cependant, l'instrument de référence en matière d'agriculture, d'élevage. de
pêche et de gestion forestière. LI présente les grandes perspectives de la politique agricole du
pays: amélioration de la compétitivité; autosuffisance et sécurité alimentaire; diversification
poussée des productions agricoles ; développement des pêches maritimes ; lagunaires et
continentales ; réhabi I itation du patrimoine forestier.
Plusieurs lois spécifiques découlent de ce programme, notamment la loi sur les coopératives
(1997), la loi portant domaine foncier rural (1998) et création d'un fonds de développement
agricole(2001 ). La politique agricole étant considérée comme le vecteur le plus efficace pour
diminuer la pauvreté, le PDDA sert également de base à des textes de lutte contre la pauvreté
tels que le Plan National de Lutte Contre la Pauvreté (PNLCP, 1997/2000) et le Document

tratégique de réduction de la pauvreté. Enfin. le PDDA sert également de support aux
stratégies sectorielles agricoles comme la Stratégie Sectorielle Colon (SSC ,2006).
Les organisations professionnelles en particulier, l'Association Nationale de l'Organisation

Professionnelle Agricole d ôte d'Ivoire (OPAC!), évoque la nécessité d'élaborer une loi
d'orientation agricole (LOA) pour le pays. En réponse à cette demande, le ministère de
l'agriculture ivoirien s'est engagé, en 2008,à évaluer le PDDA. Le document qui doit en être
tiré devrait constituer l'avant-projet de la loi d'orientation agricole ivoirienne. Cette
évaluation est toujours en cours. Le défi majeur à relever reste d'une part, celui de rendre
l'agriculture ivoirienne plus compétitive et plus rémunératrice pour les producteurs tout en
assurant la sécurité alimentaire et d'autre part de garantir le développement durable de la Côte
d'Ivoire par la sauvegarde d'un couvert forestier au-delà de 20% du territoire qui soit
représentatif de l'ensemble des écosystèmes ivoiriens.
La Côte d'Ivoire entend ainsi réaliser le premier Objectif du Millénaire pour le

Développement (OMD 1) qui est de réduire de moitié la pauvreté et la faim par rapport à son
niveau de 1990. Ce défi cadre avec l'engagement des Chefs d'Etats et de Gouvernements pris,
en 2003, à Maputo avec l'adoption du Programme Détaillé de Développement de
I' Agriculture Africaine (PDDAA), sous l'égide du ouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique (NEPAD), initiative de l'Union Africaine. En effet, les Chefs
d'Etats et de Gouvernements ont défini pour leur pays, le but collectif de réaliser un taux de
croissance agricole annuel d'au moins 6% par la mobilisation du financement nécessaire, y
compris l'allocation de l 0% du budget national aux investissements agricoles.
L'instrument de mise en œuvre du PDDAA au niveau de l'Afrique de l'Ouest est la politique

agricole commune (ECOW AP), qui a pour ambition d'assurer la sécurité alimentaire d'une
population amenée à doubler d'ici à 2030 en s'appuyant prioritairement sur le potentiel de
production et d'échange de la région. En somme, l'ECOWAP/PDDAA, fournit un cadre
régional pour les processus impulsés au niveau des pays : les programmes nationaux
d'investissement agricole (PNIA).
Dans un souci de concilier agriculture et environnement, la Côte d'Ivoire à travers le ministère
chargé de l'environnement et du développement durable, s'est dotée d'une Stratégie
Nationale de Développement Durable (SNDD) pour une meilleure prise en compte de
l'environnement dans tous les domaines d'activités et particulièrement l'agriculture. La
mission première de cette stratégie est de sensibiliser les agriculteurs à adopter des modes
de production plus respectueux de l'environnement.
Notons que la dégradation des sols el les pénuries deau représentent deux défis majeurs qu
le secteur de l'agriculture doit relever. Les pratiques agricoles en Côte d'Ivoire demeurent
encore archaïques et utilisatrices des ressources naturelles.
Selon International Food Policy Research lnstitute ( 1999), 40% des sols sont dégradés dans le
monde. De même, on prévoit que plus de la moitié de la population mondiale vivra en pénurie
d'eau avant 202 .( Rcdcnga ,2000).
En Côte d'Ivoire, la dégradation des ressources naturelles est due à une exploitation
anarchique et incontrôlée des sols. En effet, 80% de la population tirent, leurs revenus dan
l'agriculture par l'exploitation continue des sols. Ces exploitations qui s'effectuent sur
plusieurs années sur les mêmes parcelles conduisent à l'appauvrissement des sols et à la
baisse des rendements agricoles ( CNRA ,2009). Face à ces contraintes, une solution à long
terme est possible à travers l'application du système de production hors-sol afin d'améliorer la
régénération des sols et partant d'accroître les rendements agricoles. Les producteurs ont
adopté des pratiques agricoles durables par le passé par l'apport d'éléments organiques issus
des champs et fermes d'élevage notamment l'épandage de fumure, le compostage,
l'agroforesterie, etc.
La présente étude se propose de démontrer en quoi l'agriculture hors-sol peut se présenter

comme un modèle agricole durable en évaluant ses impacts socio-économiques et ses impacts
écologiques. En d'autres termes, comment la culture hors-sol peut permettre une utilisation
rationnelle des ressources naturelles? En quoi peut-elle procurer un bien-être économique et
social aux producteurs agricoles?
II-CADRE THEORIQUE DE REFERENCE
2.1 Théories de l'engagement et de la norme altruiste
2.1 .1 Théories de l'engagement
En psychologie sociale, l'engagement désigne l'ensemble des conséquences d'un acte sur le
comportement et les attitudes. La notion d'engagement est notamment associée aux travaux de
Kiesler dans les années 1970, et ceux de Joule et Beauvois dans les années 2000.
L'engagement peut être considéré comme une forme radicale de dissonance cognitive. Le
processus d'engagement peut se poursuivre dans un engrenage ( escalation of commitment,

« escalade d'engagernent ») souvent mis en évidence dans le cadre des recherches sur la prise
de décision dans les organisations. Dans tous les cas, c'est la situation qui détermine le
comportement et non pas les attitudes ou la personnalité des participants à l'expérience. ces
derniers peuvent cependant rationaliser ou justifier ce comportement en l'attribuant à leurs
opinions ou à leur volonté. La notion d'engagement peut donc former une explication du
changement d'attitude qui prend le contre-pied des approches de persuasion puisque les
attitudes deviennent une conséquence du comportement et non l'inverse.
Au niveau comportemental, l'utilisation des théories de l'engagement, développées par

Kiesler (1971) puis par Beauvois et Joule (1998), a pour visée d'augmenter la
Probabilité de réalisation du comportement cible. L'engagement se définit comme le lien qui
uni un individu à ses actes. Beauvois et Joule constatent que « nous ne sommes pas engagés
par nos idées ou par nos sentiments, par ce qui est, en quelque sorte, dans notre tête, mais
par nos conduites effectives, el donc par des agissements cpte les autres peuvent 011 pourraient
voir.1998, pl 2». L'engagement est d'autant plus élevé que l'acte est explicite. public, libre,
coûteux. sans justification externe (comme une récompense) et irréversible.
2.1.2 Les effets de l'engagement
Pour comprendre les effets de l'engagement, il semble important dans un premier temps de
différencier deux types d'actes qui sont très engageants : les actes problématiques et les actes
non problématiques. Les actes problématiques sont contraires à nos idées et nos valeurs. alors
que les seconds sont considérés comme conformes à nos motivations profondes et à nos
valeurs. Selon Beauvois et Joule (2002), ces actes sont saillants aux niveaux cognitif et
comportemental. Ci-dessous, nous expliquons brièvement le développement de ses effets :
» Sur Je plan cognitif:
Si c'est un acte non problématique, l'engagement va entrainer un renforcement des attitudes

tant sur le plan comportemental que cognitif (valeurs, ... ). Par exemple, si l'on est déjà pour
l'agriculture durable s'engager, va accroître cette prise de position. Dans le cas d'une menace
de cette position, les attitudes peuvent même prendre une tournure extrême (effet boomerang).
Alors que si c'est un acte problématique, l'engagement entraîne des changements aux niveaux
comportemental et cognitif. Il se crée un ajustement mental à l'acte, c'est ce qu'on appelle le

Option Rurale Page8
processus de rationalisation. Le sujet va ajuster ses valeurs et ses pensées par rapport à son
engagement et sera moins opposé à ce modèle de production. Précisons que la rationalisation
ne s'obtient que dans des contextes de liberté.
>- sur le plan comportemental :
L'engagement peut conduire à l'émergence de nouveaux comportements, que ce soit au niveau

des actes problématiques ou non problématiques. Pour les deux. ceux-ci entraînent une
stabilisation du comportement et une résistance dans le temps sur la réalisation de nouveaux
actes.
D'un point de vue non problématique : comme nous venons de l'expliquer plus haut
l'engagement crée une consolidation des décisions et de nouveaux comportements. Au niveau
des attitudes. celles-ci sont bien souvent renforcées, allant parfois jusqu'à l'extrême en cas de
menace.
Du point de vue problématique: les effets de l'engagement peuvent affecter les attitudes de
manière plus spécifique, conduisant souvent à des changements d'attitude et à leur
rationalisation.
Nous retiendrons de cette théorie que l'engagement est un acte qui est toujours suscité par
l'intérêt que chacun accorde à un problème ou une situation donnée qui se présente à lui.
Ainsi, pour la présente étude le plus important dans un premier temps est de montrer aux
acteurs du monde agricole l'intérêt du changement de comportement à travers l'utilisation de
nouvelles méthodes culturales, en présentant les risques environnementaux et socio-
économiques des pratiques anciennes. Ensuite, la vulgarisation du modèle hors-sol se
présentera aux agriculteurs comme une aubaine à saisir et facilitera l'engagement de ceux-ci
à pratiquer une agriculture plus durable. Il est important aussi de souligner que l'engagement
d'un individu dépend aussi de la norme morale qui permet à celui-ci une évaluation interne et
psychologique des conséquences d'une situation et suscite l'attribution de responsabilité
puis la réaction de ce dernier face au problème. Ce type d'engagement est étudié par une
théorie complémentaire à celle de l'engagement : la théorie de la norme altruiste.

2.2 Théorie de la norme altruiste
« The Norm-Activation Mode! » (Schwartz. 1977) ou théorie de la norme altruiste stipule que
le comportement est influencé par la norme personnelle, elle-même déterminée par la
conscience du problème et de ses conséquences ainsi que par l'attribution de responsabilité.
Le schéma ci-dessous illustre les liens entre ses différentes variables.
Conscience des conséquences

orme personnelle ----+ comportement altruiste
Attribution de responsabilité
Un comportement altruiste est un comportement qui prend en compte le bien commun. Il

agit par exemple de comportements favorables au développement durable. D'après
Schwartz, la réalisation d'un tel comportement dépend intimement de l'activation de la norme
personnelle ou norme morale. Elle correspond au sentiment d'obligation morale d'agir, d'un
point de vue éthique. Ainsi, il n'y a aucune pression externe qui pousse l'individu à adopter le
comportement cible, mais c'est dans un souci de consistance, de cohérence interne entre ses
actes et ses valeurs ou convictions qu'il le fait. Cependant, la norme personnelle s'active
seulement dans certaines circonstances. li est nécessaire de prendre conscience de l'existence
même du problème et de ses conséquences aux niveaux local et global. Enfin, en parallèle à
cette prise de conscience, il faut une attribution personnelle de responsabilité, c'est-à-dire que
l'individu se sente lui-même en partie responsable des conséquences négatives du problème à
cause de certains de ses comportements inadaptés. La solution consiste donc à changer ses
conduites afin de réduire le problème. Si la personne attribue l'entière responsabilité à des
tiers, comme le gouvernement ou les entreprises, il est certain qu'il ne modifiera pas ses
propres conduites .
Dans le cadre de notre étude, la dimension sociale tient une place importante dans la mise en
œuvre et la vulgarisation de la technique hors-sol. L'application de ces deux théories peut
favoriser un engagement des différents acteurs en utilisant ces différentes techniques et
procédures ( la théorique de l'étiquetage et la technique du pied dans la porte mais aussi
l'hypocrisie induite ou encore l'amorçage); afin d'augmenter l'effet de l'engagement chez

ceux-ci. En d'autres termes, modifier les modes de production des acteurs reviendrait dans un
premier temps à leur faire prendre conscience des conséquences directes et indirectes sur le
plan environnemental, économique et social des pratiques culturales menées par les
exploitants agricoles. Ensuite, ils comprendront leur responsabilité face à la crise
environnementale et chacun à son niveau s'impliquera par un engagement personnellement
pour mener une agriculture responsable et durable. Pour relever le challenge de l'introduction
de ce mode cultural dans l'habitude des exploitants, il faudra parvenir à toucher la norme
morale des agriculteurs et inciter davantage les différents acteurs du monde agricole à
intéresser à l'agriculture hors-sol.
Ill- REVUE DE QUESTION
Mener un travail de recherche nécessite la prise en compte des écrits d'autres auteurs ayant
traité des sujets en relation avec le nôtre, afin d'avoir des connaissances et éclaircissement en
la matière. La compréhension de notre sujet de recherche nécessite le parcours des études
réalisées sur les différents aspects notamment sur l'agriculture et la protection de
l'environnement. li ressort des recherches de (Jeuffroy, 2013) et ( Bamière ,2009) que les
légumineuses sont des cultures qui permettent de capter une part des gaz comme le protoxyde
d'azote (N20) et dioxyde de carbone (C02) émis dans l'atmosphère. Ils contribuent à réduire
l'émission de gaz à effet de serre à la base du phénomène de réchauffement climatique. Ces
études révèlent que la culture de légumineuses sur un espace assez important contribue à
enrichir le sol et représente un véritable champ d'aspiration d'une importante quantité de gaz
à effet de serre (GES). Cette affirmation est soutenue par les travaux de (Kouassi, 2009) sur
la culture hors-sol de tomate. Cet auteur parvient à démontrer au terme de ses études que
l'engrais chimique est exclu de l'environnement de l'exploitant, les substrats utilisés

contiennent des engrais organiques incorporés pendant la formulation. Ces substrats font
partit des déchets organiques industriels notamment, des copeaux de bois (issus de l'industrie
de transformation secondaire du bois), des sciures de bois (issues de l'industrie de
transformation primaire du bois), des parches de café (issues de l'industrie agroalimentaire du
café), des coques de cacao (issues de l'industrie agroalimentaire du cacao). La tourbe de coco
est, quant à elle, une matière première exportée par l'industrie de transformation de la bourre
de coco. li précise également que les tomates issues de la culture hors-sol ont meilleur goût
que les tomates ordinaires. Elles sont plus fermes, colorées de façon homogène et elles durent
plus longtemps dans Je circuit commercial. (Bonhomme et al.1997) dans leur étude sur la

1
production végétale et la qualité de l'eau démontraient que la connaissance de la relation eau

plante permet de valoriser au mieux la ressource en eau et en maintenir la qualité.
Ces auteurs présentent, les connaissances fondamentales sur les relations eau plante, la
régulation de ces échanges. le fonctionnement du système racinaire, les méthodes génétique
visant à améliorer la tolérance à la sécheresse, les processus physico-chimiques de la diffusion
des produits qui peuvent affecter la ressource en eau et le rôle de l'eau dans la chimie de
l'atmosphère. Ils proposent de nouvelles pratiques agricoles qui mettent en application
l'économie de l'eau et la maîtrise de la pollution. Lévesque (2008) dans son étude
«Révolution agricole contre effet de serre» montrait que certaines pratiques agricoles
peuvent également contribuer à réduire les GES, en intégrant certains grands principes de
l'agriculture biologique. Elle a démontré que la pratique de la culture hors-sol est adaptée au
milieu urbain, car elle contribue au remodelage du paysage et du cadre de vie et contribue à
réduire les émissions de gaz liées aux activités telles que le transport et l'industrie.
Une dimension sociale de cette pratique est démontrée avec une expérimentation de Aubry
(2013) qui souligne la possibilité de cultiver sur son toit des légumes sur substrats organiques
uniquement locaux (composts de déchets verts, bois fragmentés, marc de café). Les premiers
résultats sont encourageants sur le plan de la production et plusieurs start-up sont en cours de
montage pour proposer des techniques voisines pour des toits productifs visant une dimension
sociale (constitution de jardins partagés ou de type pédagogique) et/ou une dimension
commerciale en circuits courts.
3.1-concepts et définitions
3.1.1 Agriculture
L'agriculture (du latin agricultura) désigne l'ensemble des savoir-faire et activités ayant pour
objet la culture des terres, et d'une manière générale, l'ensemble des travaux de conservation
et de transformation du milieu naturel permettant de cultiver et prélever des végétaux et des
animaux utiles à l'être humain. L'agronomie regroupe, depuis le XIXe siècle, l'ensemble de
la connaissance biologique, technique, culturelle, économique et sociale relative à
l'agriculture. En économie politique, l'agriculture est définie comme le secteur d'activité dont
la fonction est de produire un revenu financier à partir de l'exploitation de la terre (culture)
de la forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières (aquaculture, pêche), de l'animal
de ferme(élevage) et de l'animal sauvage (chasse).

3.l.2 Du ra bilité
Le terme durabilité (ou sourenabilité) est un néologisme utilisé depuis les années l 990pour
désigner la configuration de la société humaine qui lui permette d'assurer sa pérennité. Cette
organisation humaine repose sur le maintien d'un environnement vivable ur le
développement économique à l'échelle planétaire, et, selon les points de vue, sur une
organisation sociale équitable. La période de transition vers la durabilité peut se faire par le
développement durable.
3.1.3 Développement durable
Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leur ....
3.1.4 Agriculture durable
L' Agriculture durable se réfère à la définition du développement durable c'est-à-dire ··un

développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs". Le concept insiste sur le respect de limites
écologiques et environnementales, et de viabilité économique et sociale. L' Agriculture
durable vise donc à réduire fortement l'empreinte environnementale, par exemple : limitation
de l'effet de serre, réduction de la dégradation des sols, limitation de la dépense énergétique
fossile, réduction des déchets, limitation d'usage de pesticides et de ce qui porterait atteinte à
la santé des hommes et de l'environnement, utilisation des services écologiques fournis par
les écosystèmes. Le concept est proche de ! 'agriculture intégrée au sens où la constitution de
systèmes à grande autonomie écologique est recherchée, mais il va plus loin dans la prise en
compte des aspects sociaux du développement durable.
3.1.5 Agriculture hors-sol
Cette technique agricole consiste à nourrir les racines des plantes qui se trouvent dans du
substrat (par exemple, fibre de coco) avec une solution nutritive. Ce principe permet à la
plante d'avoir un meilleur accès à l'oxygène, à l'eau, ainsi qu'à la nourriture. Le contrôle du
PH de la solution ainsi que sa conductivité électrique permettent de gérer le milieu par rapport
aux besoins de chaque plante, et à chacun d rades de leur vie. Grâce à ce principe, la plante
est poussée au maximum de son potentiel génétique et elle produira de plus grosses fleurs, de
plus gros fruits et dans le cas des plantes médicinales, celles-ci verront une forte augmentation
de la production de leur concentration.
3 .2- présentation de la culture hors-sol
3.2-1 Histoire de l'agriculture hors sol
Bien qu'il ne s'agisse pas réellement d'hydroponie, l'idée de culture hors-sol naturelle
apparaît avec les jardins suspendus de Babylone. Les peuples vivants au bord du lacs de
hautes montagnes du Pérou comme le Titicaca, cultivaient leurs potagers à la surface de 1 'eau.
Les aztèques quant à eux, s'établirent dans les marécages proches de la future ville de Mexico
et conçurent des sortes de radeaux faits de joncs et de roseaux recouverts d'une couche de
limon nommés chinampa sur lesquels les agriculteurs jardinaient ; il est toujours possible de
voir de nos jours. Les racines des plantes plongeaient dans l'eau des lacs : sans le savoir, ils
étaient les précurseurs d'une espèce d'aquaculture primitive. La culture hors-sol que l'on
connaît de nos jours est née au X IXe siècle en Allemagne. Elle fut découverte dans le cadre de
recherches réalisées afin de découvrir de quoi se nourrissaient les plantes. Ce n'est qu'en 1930
que Guericke produisit le premier système hydroponique commercial aux États-Unis.
Pendant la seconde guerre mondiale, des américains cultivèrent des légumes hydroponiques
dans les îles volcaniques du Pacifique pour assurer l'apport en vitamine nécessaire à la bonne
santé de leurs troupes qui y étaient en garnison. Depuis, des essais ont prouvé la viabilité de la
technique, ainsi que son potentiel économique et environnemental. Aujourd'hui, la culture
hors-sol est pratiquée en agriculture sur des millions d'hectares dans le monde. Un grand
nombre des légumes frais comme la tomate, le concombre, la courgette, la laitue, le poivron,
les piments, les épinards, les brocolis, les haricots, les carottes, les betteraves, les pommes de
terre, les herbes aromatiques, qui sont cultivés en serre sont issus de cultures hors-sol, et c'est
également le cas de la majorité des fleurs coupées que l'on retrouve chez les fleuristes.

3.2-2 Premières recherches sur les cultures hors-sol
Les débuts de la culture hors-sol remontent au xvn- siècle. À cette période, on pensait encore
que les plantes se formaient à partir de l'eau. Au début du XVIW siècle, (Woodward,1987)
pensait que c'était la terre et non l'eau qui créait la plante, ceci suite à ses expériences de
culture san J. Ce n'est qu'en 1758, que Duhamel eut l'idée de reprendre les études de la
culture sans sol. Il fit germer des graines dans des éponges, pour plonger ensuite les racines
des plantes dans une solution d'engrais. Il déduisit de ses expériences que la plante
n'absorbait pas que de leau, mais aussi les minéraux qui y étaient dissous. Toutes ces
nouvelles découvertes amenèrent à faire de nouvelles recherches. Les premières recherche
sur la culture hors-sol dite moderne, s'effectueront suite aux découvertes sur la nutrition
minérale des végétaux, effectué par ( Liebig,1857). Ces premières ébauches seront appelées
hydroponiques, ou hydrocultures mot qui vient du mot allemand Hydrokultur. Cette culture
remplace désormais le sol traditionnel par une solution nutritive renouvelée régulièrement, et
permet la culture d'un grand nombre de légumes ainsi que de certains fruits. Comme suite à
ces découvertes, les scientifiques ont réellement commencé à s'intéresser à ce sujet.
Cependant, pour être exacte, la découverte de cette technique doit être attribuée à deux
chercheurs allemands Knop et Sachs(l 860) qui, en travaillant sur la fertilisation des plantes,
ont mis en évidence Je rôle de l'eau. de l'air, et du sol. Et c'est précisément en cherchant le
rôle de chacun des éléments constituant le sol. qu'ils se sont aperçus que celui-ci pouvait être
totalement reconstitué de façon artificielle. Simultanément et de manière indépendante, ils ont
réussi à faire pousser des plantes sur des milieux entièrement liquides constitués d'eau et de
sels minéraux. Les cultures hors-sol se sont développées rapidement au détriment de
l'environnement, car les rendements obtenus étaient supérieurs aux rendements en cultures
normales.
a- Approche scientifique
Historiquement, l'intérêt des scientifiques pour la croissance de végétaux "hors du sol" date du
début du dix-septième siècle. La mise au point d'un tel système de culture était indispensable
pour répondre aux interrogations que se posaient les physiologistes de l'époque sur la nutrition
des plantes. Ces recherches ont duré près de deux siècles. Les connaissances scientifiques
étaient alors suffisantes pour comprendre les principes de la nutrition carbonée et minérale des

végétaux. Par contre, pour en apporter la preuve expérimentale, il était nécessaire de pouvoir
cultiver des plantes en dehors de leur milieu naturel, le sol. En effet, aucune méthode
d'extraction ne permettant d'enlever une espèce chimique sans détruire la structure du sol. il
était impossible de déterminer le nombre et la nature des espèces chimiques indispensables à
la croissance des végétaux. Les premières véritables cultures hors-sol datent de 1860.Elles
ont été réalisées par deux chercheurs allemands sachs et knop. lis ont réussi à cultiver des
plantes sur des milieux entièrement liquides constitués d'eau additionnée de sels minéraux.
Cette découverte a fait, à l'époque, l'objet de controverses entre ces deux auteurs. A partir
d'expérimentations rigoureuses sur les éléments minéraux indispensables aux végétaux, sachs
est, sans conteste, le concepteur de la première solution nutritive complète.
b-Teotatives de développement
Pendant près de soixante-dix ans, cette technique à fait progresser les connaissances en
physiologie de la nutrition au sein des laboratoires de recherche. En 1929, la première
tentative de diffusion commerciale lancée aux USA se solde par un échec. Il faut attendre la
fin de la deuxième guerre mondiale pour trouver la trace d'une application agricole réussie.
L'armée américaine souhaitait alimenter en légumes frais les troupes stationnées dans des îles
rocheuses et non arables de l'Océan Pacifique. En 1945, l'US Air Force résolut ce problème en
implantant sur ces atolls quelques hectares des cultures hors sol de salades, tomates,
concombres, radis. A la fin de la guerre, certains soldats démobilisés tentèrent de réintroduire
ce système de culture aux Etats-Unis, notamment en Floride. Ces implantations se soldèrent
par un échec et, au début des années 60, la plupart de ces "jardins hydroponiques" furent
abandonnés. Les efforts se poursuivent alors sur le vieux continent. A partir de 1970, les
résultats du pré-développement sont suffisamment concluants pour que certains précurseurs
aussi bien dans les centres techniques que dans Je milieu professionnel, commencent à croire
aux potentialités de cette nouvelle technologie pour les cultures maraîchères et florales.
c-Essor commercial
Le véritable développement commercial des cultures hors-sol date de 1980. Depuis, ce

système de culture s'est répandu, en horticulture sous serre et abris, à un rythme régulier et
soutenu pour atteindre actuellement une surface globale mondiale d'environ 16.000 hectares.
Ainsi, près de 120 ans auront été nécessaires pour transférer une technique de laboratoire en
un système de culture opérationnel et rentable. Cependant, le développement commercial
actuel n'aurait pas été possible sans d'importantes avancées scientifiques et technique
apparues entre 1960 et 1980. En effet, les tentati de diffusion précédemment évoquée se
sont heurtées à une série de verrous technologiques. Ainsi, l'implantation rapide des culture
hors-sol à partir de 1980 dépend de progrès réalisés dans des domaines très différents: en
physiologie de la nutrition minérale bien sûr, mais aussi en chimie industrielle (matières
plastiques, synthèse organique), et enfin en automatisation.
3 .3 Support de culture hors-sol
3.3-1 différents substrats et leurs dispositions
On entend par substrat une substance inerte chimiquement (qui est incapable de réagir avec
d'autres substances). qui remplace la terre, et qui est utilisé comme support de culture pour les
plantes. Il doit protéger les racines de la lumière et leur permettre de respirer. Mais le substrat
véhicule aussi la solution nutritive jusqu'aux racines des plantes. Il existe plusieurs substrats
ainsi que plusieurs variantes d'utilisation.
a) différents substrats
La perlite
Ce matériau a l'aspect de granulés de litière pour chat, de couleur blanche. C'est un sable
iliceux d'origine volcanique contenant de l'eau qui est expansé industriellement par un
traitement à la chaleur (1 200 °C). Il est composé de silice, d'alumine, d'oxyde de fer,
d'oxyde de titane, de chaux, de magnésie, d'oxyde de sodium et de potasse. Tl a une très
grande capacité de rétention d'eau ( 4 à 5 fois son poids). Son pH varie de 7 à 7,2 et est utilisé
pour la culture sur substrat pur ou mixte .
, La vermiculite
Ce matériau a l'aspect de granulés. C'est un silicate d'alumine (mica) qui est expansé par un
traitement à la chaleur. 11 est composé de magnésie et d'alumine. JI est très léger et à une
grande capacité de rétention d'eau (environ 350 Llm\ tout en assurant un bon drainage. Son
pH varie entre 7 et 7 ,2.

Les substrats de culture volcanique
onstitués de mélange de matières premières d'origine volcanique, ils combinent aussi pour
certains des ensemencements organiques permettant dapprocher les caractéristiques
biologiques d'un sol cultivé avec des avantages physico-chimiques permettant d'excellents
rendements. Ces mêmes substrats dans des formulations adaptées sont utilisables pour la
création de toits végétalisés. Ce type de substrat est souvent utilisé dans des bacs ou des pots,
pour la réalisation de semis, ou lors de l'enracinement des boutures. Ce type de substrat est
très léger. li a une très bonne capacité de rétention d'eau; est chimiquement inerte et isolant.
Mais il est parfois très polluant, car il provient de vermiculite dont l'extraction se fait grâce à
des énergies fossiles. Son prix est très élevé Il se dégrade facilement en poussière et se tasse.
li s'envole facilement car il est très léger et est difficile à désinfecter.
~ Billes d'argile
Ce matériau ressemble à de petites boules brunes que l'on utilise pour recouvrir les pots de
fleurs. Ces granulés sont obtenus par un traitement à forte chaleur de l'argile. L'argile
expansée possède un bon pouvoir isolant, ce qui est nécessaire pour protéger les racines des
changements de température. Il est composé de silice, d'alumine, d'oxydes de fer. et de
soufre. Sa capacité de rétention en eau est de 15 % en masse. Il est utilisé pour la culture en
conteneur, sur des systèmes de tables à marées, ou à une plus petite échelle dans des systèmes
hydroponiques à flux continu. Contrairement à la laine de roche, les billes d'argile sont un
substrat durable, sain, biologique et écologique.
~ Laine de roche!
Ce matériau se trouve sous forme de pains ou de flocons, ressemblant à l'isolant que l'on
utilise pour isoler les toits des maisons. La laine de roche est fabriquée industriellement à
partir de roches volcaniques fondues et extrudées à plus de 1 500 °C .Elle est ensuite rendue
hydrofuge par l'ajout c 'une huile spéciale. Elle est composée de silice, d'alumine, d'oxyde de
titane, de chaux, de magnésie, d'oxyde de manganèse, de potasse, d'oxyde de fer, et d'oxyde
de sodium. La laine de roche n'est pas chimiquement inerte, elle peut libérer du calcium.

,- Fibres de coco
e matériau se trouve sous forme de pains ou sous forme brute à placer dans des bacs, ou des
pots. La fibre de coco est fabriquée à partir de 1 'écorce de noix de coco râpé, puis traité. Elle
est de pH neutre, c'est un substrat inerte qui s'utilise seul dans des pots comme la terre. Il est
réutilisable à condition d'être désinfecté entre chaque utilisation. La fibre de coco est très
aérée et augmente la formation de micro-racines. Sec, il est très léger et a une forte capacité
de rétention d'eau (10 fois son poids). Il est assez bon marché compte tenu du fait qu'il peut se
réutiliser plusieurs fois et est dénué de parasites au départ ou de maladie du sol. Il a une faible
inertie thermique, est biodégradable en ce qui concerne le substrat sécuritaire, sans danger
pour la santé et augmente les rendements. Mais ce système est polluant, car la production et le
transport depuis des contrées lointaines de substrat de noix de coco se font grâce à des
énergies fossiles. Il perd de sa porosité au cours de son utilisation et demande aussi des
engrais adaptés beaucoup plus chers.
b) les dispositions des substrats
Le substrat peut être disposé de différentes manières :
• Le substrat peut se placer en vrac dans des bacs ;

• Le substrat se trouve dans des enveloppes qui sont disposées horizontalement
(remplies de fibre de coco);
• Le substrat est sous forme de pains entourés de film plastique opaque, et est disposé
horizontalement, soit sur des tables, soit sur le sol (il s'agit de pains de laines de
roches);
• Le substrat est suspendu dans des sacs verticalement sous les serres (souvent remplis
de perlite).
3.3.2 nouvelles techniques
}:>- LeNFf
Conçue par l'Anglais Cooper (1979), c'est une des techniques sans substrat les plus utilisées
en horticulture. Comme il est très difficile d'aérer un liquide stagnant, le miÏieu nutritif circule
sur une faible épaisseur (une fine pellicule d'eau) sous les racines, ce qui apporte une forte
oxygénation du liquide nutritif, d'où le nom de « Nutrient film technique». La solution

nutritive qui est envoyée dans les rigoles par une pompe située dans un réservoir s'enrichit en
oxygène au niveau de la surface du film liquide grâce à son déplacement continu. l.'arrosag
'effectue par ruissellement sous les racines des plantes, qui sont disposées dans une sorte de
buse ou gouttière légèrement inclinée, de façon à ce que le liquide retourne dans le réservoir
après avoir été en contact avec les racines. Ce système fonctionne en circuit fermé, ce qui
ignifie une évaporation limitée, et donc une grande économie en eau. La solution doit
cependant être réajustée en permanence aussi bien en volume qu'en concentration en éléments
minéraux. la solution étant absorbée par les plantes. Cette méthode présente un inconvénient:
les plantes qui sont situées au bout du circuit reçoivent une alimentation appauvrie en
oxygène, et parfois en éléments nutritifs. On retrouve ce système de culture surtout en France
et en Bretagne pour la culture de tomates, en Belgique, plutôt pour la culture de salades
laitues. Ce système apporte une bonne oxygénation. 11 permet un arrosage homogène et est
économique, car il n'utilise qu'un tin film d'eau. li permet d'obtenir un rendement élevé. car
il n'utilise aucun substrat et ne pose aucun problème pour le roulement des cultures. Ce
système est polluant car il engendre le déversement d'engrais dans l'environnement.
Fonctionnant en circuit fermé. il augmente les chances de propagation des maladies et donc
l'emploi de pesticides . IL emploie beaucoup de matière plastique.
}> L'hydroponie
L'hydroponie est un terme qui regroupe les différentes techniques de cultures hors-sol, mais
c'est aussi un système de culture assez simple, qui ne nécessite pas beaucoup de matériels et
qui n'engendre pas de gros frais. L 'hydroponie est la première culture de plantes hors-sol qui
fut développée à échelle industrielle. Cette technique consiste à nourrir les racines des plantes
qui se trouvent dans du substrat (par exemple, dans des pains de laines de roche) avec une
solution nutritive. Ce principe permet à la plante d'avoir un meilleur accès à l'oxygène, à
l'eau, ainsi qu'à la nourriture. Le contrôle du pH de la solution ainsi que sa conductivité
électrique permettent de gérer le milieu par rapport aux besoins de chaque plante. et à chacun
des stades de leur vie. Grâce à ce principe, la plante est poussée au maximum de son potentiel
génétique et elle produira de plus grosses fleurs, de plus gros fruits et, dans le cas des plantes
médicinales, celles-ci verront une forte augmentation de la production de leur concentration
en principe actif. Ce système permet de servir de support à la plante tout au long du cycle de
sa vie. La simplicité du système permet un entretien assez simple et rapide.

e système présente des avantages comme une augmentation de la production au
2
111 (90à 120T à l'hectare) une économie en eau et en énergie et un raccourcissement de la
période de culture (d'au moins une semaine sur un cycle par rapport à une cultur
traditionnelle sur terre
;.::- Système goutte à goutte
Ce système de culture est un système sur substrat qui nécessite des goutteurs ou capillaires
ainsi qu'un tuyau de distribution et une pompe. En culture hors-sol sur substrat, on utilise au
moins un goutteur par plante. Mais, pour plus de fiabilité, on en utilise deux par plante. La
solution nutritive est distribuée aux plantes par irrigation discontinue sur la surface supérieure
de l'enveloppe ou du pot puis ruisselle par gravité vers le dessous du substrat. Les pots et les
enveloppes sont percés dans le fond pour permettre à l'eau de s'écouler. Grâce à ce système,
on peut arroser les plantes directement aux racines. Ce système est l'un des plus répandus
actuellement. « Les systèmes de plus en plus sont munis de récupérateurs de solution
nutritive, un bac contenant la où les plante(s) et un autre qui contient la solution en dessous
qui lui-même est percé pour y laisser passer le surplus ». De plus, si les solutions sont
récupérées, il ne peut, en principe, y avoir contamination des sols. De par ce fait, ce sont des
ystèrnes peu polluants, simples d'installation autonome qui diminue l'évaporation car
l'arrosage se fait directement aux racines. Il engendre de très grosses récoltes à petites
échelles ; il permet d'obtenir très rapidement de très grosses plantes avec une bonne
conservation sur le long terme. La culture hors-sol a connu une évolution et un
perfectionnement technique grâce à la recherche. Diverses variantes de cette technique ont vu
le jour et des applications leur ont été trouvées. Il lui reste à démontrer leur supériorité sur les
cultures traditionnelles. Ce procédé est supposé présenter de nombreux avantages : moindre
consommation d'eau, croissance contrôlée et rapide, moins d'attaque nuisible du sol,
meilleure maîtrise de la précocité. La culture hydroponique permet également une
automatisation de la culture: température, éclairage, contrôle du pH et de la concentration en
éléments nutritifs du liquide, ventilation. En raison de son potentiel de productivité, elle
permet d'obtenir des résultats tout en faisant des économies d'eau. Cette technique permet de
faire pousser des végétaux tout en leur permettant d'exprimer tout leur potentiel génétique. La
culture hors-sol serait l'une des solutions à mettre en place pour résoudre le problème actuel
et futur lié au manque d'eau, à la faim et à la malnutrition sur notre planète.

3.4-Jntroduction du mode hors -sol en Côte d'Tvcirc
Le mode de production hors-sol est très récent, et est lïnitiative d'acteurs privés qui
vulgarisent cette technique innovante. Elle permet de cultiver des plantes sur un substrat
inerte, alimenté par une solution qui apporte les sels minéraux et les nutriments nécessaires à
la croissance des plantes. En 2008, la FAO a introduit cette technique dans le district
•
d'Abidjan auprès des jeunes chômeurs et des femmes dans le cadre d'une étude de faisabilité
à laquelle le CNRA a participé avec la commune de Treichville .
Il s'agissait de contribuer à l'amélioration de la disponibilité et de la qualité des productions
maraîchères. Les travaux conduits par le CNRA en 2009 avec les épouses des militaires ont
permis de produire réellement de la laitue. Ces projets ont suscité beaucoup d'engouement au
sein de la population et ont incité la FAO à financer, à partir de 201 l, une phase pilote
d'installation de 200 modules hydroponiques. La recherche d'accompagnement de cette étape
est menée par le RA à Bouaké. En palliant l'insuffisance de terre arable en zones urbaines
et à l'utilisation abusive de pesticides. cette technique de culture contribue à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des populations et à la préservation de l'environnement. La
technique d'hydroponie simplifiée développée en Côte d'Ivoire est facile à mettre en œuvre.
Elle utilise des matériaux peu onéreux, accessibles à la population.
Un module hydroponique comprend deux fûts pour stocker la solution nutritive, un support
contenant le substrat de culture et un réseau d'irrigation, le tout protégé par un abri. Le
substrat, qui remplace la terre ou le sol, sert de support aux racines et à la plante.
Deux substrats d'origine végétale, la fibre de coco et le paddy de riz, sont facilement
disponibles en Côte d'Ivoire. Pour la recherche, il s'agit de tester différents mélanges
d'engrais disponibles sur le marché sur différentes variétés de légumes afin de les Protéger
des problèmes parasitaires du sol. Les cultures en hydroponie ne sont pas à l'abri des
ravageurs et des maladies. La recherche s'intéresse donc aux ravageurs et maladies rencontrés
dans les modules hydroponiques de cultures maraîchères et aux méthodes de lutte à
préconiser. Suite aux essais de variétés de tomates et de concombres, des résultats provisoires
sont disponibles. Concernant la tomate, les variétés Mongal et FI Lindo peuvent être cultivées
en hydroponie. Cependant, la première est plus productive et moins sensible à la pourriture
apicale que la seconde. Pour le concombre, la variété FI Tokyo est plus adaptée à la culture
hydroponique et plus productive que la variété Poinsett.

IV-OBJECTIFS DE L'ETUDE
4.1 Objectif général

L'objectif général de l'étude est de:
-montrer en quoi la technique hors sol peut se présenter comme un modèle agricole durable.
4.1.1 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques sont :
a)déterminer la rentabilité économique de l'agriculture hors-sol pour les acteurs.
b)identifier l'apport de l'agriculture hors-sol en matière de protection des ressources
naturelles.

0

li-METHODE ET OUTJLS D'ETUDE
2.1 Méthode :Sources et support de recherche
Pour la présente étude portant sur la contribution de l'agriculture hors-sol, notre référence
documentaire émane d'un rapport d'étude technique sur « agriculture hors- sol »rnenée par
une entreprise « coco -sol »de promotion d'une agriculture saine et respectueuse de
l'environnement et d'un article scientifique publié par le généticien kouassi du CNRA
publié en novembre 2009 , P 34-36.Ces documents présentent les différentes étapes de la
mise en place de la culture hors-sol. A partir d'expérimentations menées, une comparaison
est faite entre l'agriculture hors-sol et l'agriculture traditionnelle en terre. Les paramètres pris
en compte dans cette étude technique sont : la capacité de production, la gestion et de
l'économie des intrants et l'eau. les attaques et infections.
2.2-Technique de traitement des données : analyse de contenu
Dans le cadre de cette étude la technique utilisée est l'analyse de contenu. C'est une
méthodologie qualitative utilisée dans les sciences sociales et humaines. Elle consiste en un
examen systématique et méthodique de documents textuels ou visuels. Dans une analyse de
contenu, le chercheur tente de minimiser les éventuels biais cognitifs et culturels en s'assurant
de l'objectivité de sa recherche. Dans la présente étude, nous allons traiter des données sur
les aspects suivants: modes de culture, consommation d'eau, consommation d'engrais
consommation de pesticide, protection la biodiversité, rendement en culture hors-sol, sécurité
alimentaire. Ce travail se fera en prenant pour référence les paramètres étudiés dans le dossier
technique. Ces paramètres nous permettrons d'élaborer des critères de durabi I ité de
l'agriculture hors-sol.
2 .2.1 Etapes de l'analyse de contenu
2.2.1.1-Constitution et lecture
Une analyse de contenu nécessite une sélection de documents textuels, visuels ou sonores.
Cette sélection est généralement effectuée en accord avec une question de recherche
déterminée au préalable ou, dans une approche inductive, en cherchant à questionner un objet
dont on a une idée générale préalable. Les textes utilisés peuvent provenir de nombreuses
0
sources : 1 ivres d'auteurs, rapports administratifs, transcription d'entretiens ou de discours, de

conversations, dialogues de films. Ensuite. l'analyse de contenu procède à une lecture des
documents. Notre recherche s'est appuyée sur un rapport détude technique sur l'agriculture
hors-sol et un article scientifique sur le même sujet publié en 2009. Ces supports nous ont
permis d'élaborer les critères de durabilité suivants :
• La durabilité économique de l'exploitation
• La durabilité environnementale de l'exploitation
• La durabilité sociale de l'exploitation
2.2.1.2-Classification et interprétation
Durant la lecture et les relectures subséquentes, nous avons d'abord procédé à une
identification de sous-critères de durabilité à savoir: le mode de culture hors sol. la
consommation d'eau, l'utilisation d'engrais et de pesticides, la protection de la biodiversité,
Sécurité alimentaire, participation des groupes. Ensuite, en fonction des critères de durabilité
élaborer en amont, nous évaluerons la contribution de chaque sous- critères et par la suite une
synthèse des résultats. L'organisation de notre travail est présentée par les schémas ci-
dessous:
Mode de culture { substrats)
Consommation d'eau
Critères de
Durabilité Protection de la biodiversité {ecosysteme,
environnementale foret)
Utilisation d'intrants (engrais et pesticides)

Critère
Sous- critères
Schéma 1 : critères et sous-critères de durabilité environnementale

Rendement et rentabilité
Critères de
durabilité
économique
Culture contre saison
Critère Sous-_critères
Schéma 2 : critères et sous-critères de durabilité économique
Sécurité alimentaire
Critères de durabilité
Sociale
Participation des groupes

Critère
Sous- critères
Schéma 3 : critères et sous-critères de durabilité sociale
La synthèse des éléments contenus dans chaque sous critères nous permettra d'évaluer
l'impact de cette technique de culture, et les résultats feront l'objet du chapitre suivant.

!-ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
L'utilisation de l'analyse de contenu à permis d'obtenir des résultats présentés dans le

tableaux élaborés à ce sujet.
I .]Technique de culture hors sol et durabilité environnementale.
Tableau 1 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité environnementale
Critère de I Sous - critères I Contribution résultats

durabilités
Mode de 1 4 substrats >" gestion durable

culture hors-sol ~ Plantes mobile des terres
Eviterla
contamination des
nappes phréatiques
Système 1 >" Gestion durable

Consommation d'irrigation 1 des ressources
d'eau '* Economie de l'eau en l'eau
utilisation ~ Bon
suffisante par la environnement
plante de l'eau Racinaire de laplante
utilisation ,.. Utilisation >" Pas de pollution
d'engrais et rationnelle du sol
pesticide d'engrais >" Réduction gaz à
faible utilisation effet de serre
pesticide (GES)
Non utilisation des >" Préservation
Protection de Ecosystèmes (foret, >" Des écosystèmes
la biodiversité mangrove,) >" reforestation

0
e tableau présente les critères el sous critères de durabilité que nous avons élaborés pour
évaluer l'impact de la technique hors- sol sur les ressources naturelles.
La durabilité environnementale sappuie sur les éléments suivants :le mode de culture, c'est
une agriculture qui se fait essentiellement sur des substrats (fibre de coco) autres que ceux
traditionnellement utilisés et disponible au niveau local. Ce mode favorise la mobilité de
plantes, ainsi les plantations peuvent être réalisées partout sans forcément utiliser le sol ou
détruire des écosystèmes naturels. Les éléments chimiques incorporés dans la solution
nutritive et autres engrais sont entièrement utilisés par la plante et il n'y a aucun risque
d'infiltration de ces substances dans le sol. pouvant polluer le sol, voir la nappe phréatique.
Ce mode peut être appliqué aussi bien en milieu urbain avec la production sur les dalles et
dans les jardins, qu'en milieu rural comme système de régénération des écosystèmes détruits
par les pratiques agricoles. En effet, les paysans pourraient avoir recours à cette technique
pendant les périodes de jachères et laisser reposer pendant de très longues années les terres.
• Cette technique permet une gestion durable des sols.
Au niveau de la consommation d'eau, le système d'irrigation se fait avec précision et la
plante bénéficie d'une quantité suffisante d'eau et l'utilise pour sa croissance.
Les installations d'irrigation réduisent le gaspillage de l'eau et favorisent un bon
environnement racinaire de la plante, ayant pour corollaire une gestion durable des ressources
en eaux. Les engrais et pesticides sont reformulés et introduits dans la solution nutritive qui
alimente les plantes à travers un réseau de tuyau, les émissions de gaz dans l'atmosphère sont
donc très faibles. L'utilisation rationnelle des intrants agricoles limite les émissions de gaz à
effet de serre (GES) et la pollution des sols contribuant ainsi à lutter contre le phénomène du
changement climatique. Les données du tableau indiquent qu'en culture hors-sol, la non-
utilisation des écosystèmes naturels comme support de production permet de protéger cette
ressource et la biodiversité qui s'y trouve. En effet, en agriculture hors-sol on n'a pas besoin
de défricher et brûler la forêt pour cultiver, on n'a pas besoin de terres riches, car nous
utilisons des substrats de culture. Ainsi, l'agriculture hors-sol est un modèle agricole durable.
Mais comment comprendre ces résultats à la lumière des théories utilisées dans le cadre de
cette étude ?
Selon la théorie de la norme altruiste de Schwartz, le comportement est influencé par la norme
personnelle, elle-même déterminée par la conscience du problème et de ses conséquences.
Ainsi, les aspects positifs de la technique hors-sol basés sur la durabilité environnementale à
savoir: la faible consommation d'eau, d'engrais et de pesticides et la protection de la

biodiversité, constituent des éléments à prendre en compte qui pourraient susciter
l'engagement des producteurs ou des acteurs du monde agricole.
1-2 L'agriculture hors sol et la durabilité économique

Tableau2: contribution de la culture hors-sol à la durabilité économique
Critères de Sous critère
durabilités culture hors - contribution Résultats
sol
Rendement en r..,_ Rendement plus ,.

•......
Bonne
culture hors sol élevé (90- rentabilité
durabilité 120T/ha, tomates) Economique
Economique de
·• Production
l'exploitation
saisonnière
Le tableau 2 porte sur la durabilité économique de l'agriculture hors-sol et s'appuie sur les
sous critères rendement et production saisonnière. Cette technique favorise une bonne
gestion des paramètres de production (eau, le substrat, les intrants) et crée un environnement
favorable à la bonne croissance de la plante. Le rendement est très élevé, car avec ( 'apport
des solutions nutritives la plante exprime tout son potentiel génétique et donne des produits de
très bonne qualité. Les travaux tels que le labour, l'arrosage journalier, l'apport d'engrais par
sarclage sont inexistants dans une plantation hors-sol, car l'arrosage traditionnel est
remplacé par des systèmes d'irrigation et l'engrais est introduit dans la substance nutritive
liquide transportée à travers le réseau de tuyau. Le travail quotidien de l'exploitant agricole
est donc moins pénible et il a une bonne maîtrise de son champ, cela réduit les risques de
perte liés aux attaques nuisibles des parasites. Avec cette méthode les exploitants peuvent
mieux établir leur calendrier de production et opter pour des produits de contre saison.
L'exploitant dans une plantation hors-sol à une bonne maîtrise des paramètres de
productions (eau, substrat, intrants). Ces productions se feront donc pendant les périodes de
pénurie sur le marché avec des prix plus avantageux. La culture hors-sol va donc engendrer
des revenus très importants pour les acteurs de ce secteur. Le besoin de financement de 1.000
mètres carrés est de l'ordre de 3.190.500 FCFA. JI faut multiplier ce besoin par un facteur de
l O quand on s'intéresse à 1 hectare de plantation. Tl faut souligner que la culture hydroponique
est une agriculture intensive à haute intensité de main d'œuvre ; de petites surfaces permettent
de grandes récoltes. Par exemple, sur 1.000 1112. on récolte facilement 9 tonnes de tomates.
La théorie de l'engagement permet de mieux comprendre ces résultats, car Selon Beauvois et
Joule (1998), l'engagement a pour visée d'augmenter la probabilité d'un comportement cible,
c· est Je lien qui uni 1' individu à ses actes. Le comportement cible dont nous voulons
augmenter la probabilité dans la présente étude, c'est de parvenir à inciter les agriculteurs à
remplacer leur mode de production par 1 'adoption des pratiques plus durables. Ainsi. avec les
avantages économiques de l'agriculture hors-sol, les producteurs conscients de la viabilité du
modèle hors-sol seront plus motivés à l'adopter. Le comportement des producteurs sera
influencé par leur volonté de rentabiliser leur exploitation et donc le choix d'une technique
plus innovante avec des avantages économiques avérés.
1-3 L'agriculture hors sol et la durabilité sociale

Tableau3: contribution de la culture hors-sol à la durabilité sociale
Critères de Sous critère contribution Résultats

durabilité dedurabilité
~ Sécurité }> Sécurité }> Sante humaine
alimentaire sanitaire : bonne }> Autosuffisance
qualité alimentaire
nutritionnelle }> Réduction du
des produits chômage
Durabilité )i::, Disponibilité }> Absence de conflit
social de des produits: foncier
l'exploitation cultivable en )i::, Bénéfique pour les
agriculture projets
familiale communautaires
,.. Participation )i::, ONG;
des groupes coopératives
Le tableau 3 porte sur la durabilité sociale de la technique hors-sol qui est basée sur les sous.
critères sécurité alimentaire et participation des groupes. La sécurité alimentaire avec la
pratique hors-sol provient d'abord de la bonne qualité nutritionnelle des fruits de la

production. En effet avec l'utilisation des substrats organiques et la quantité rationnelle de
0
intrants chimiques les fruits emmagasinent une petite quantité des matières minérales en leur
sein. Ensuite, la disponibilité du produit de qualité, car l'agriculture hors-sol peut se faire
partout aussi bien sur le toit de la maison, le balcon, que dans le potager de la famille à
proximité de son habitation. Au niveau de la participation des groupes, il faut retenir que
ette forme d'agriculture est à encourager au sein des organisations (coopératives, ONG
communautés) qui sont elles-mêmes une représentation sociale de la cohésion au sein de la
aciéré.
Avec le système hors-sol la pénibilité (problème deau, le labour, les longues distances
parcourues par les paysans) des travaux champêtres en milieu rural est réduite, car le
plantations hors-sol ne nécessitent pas le déplacement vers les terres plus riches et les
paramètres de production sont maîtrisés depuis l 'installation des supports de culture. Ainsi, le
modèle hors-sol permet une intégration sociale de la santé humaine, l'autosuffisance
alimentaire. la réduction de la pauvreté el l'absence de conflit foncier. fi est donc bénéfique
dans le cadre des projets communautaire tant en milieu urbain que rural et gage d'une
équité sociale.
Cependant, le caractère social de ce modèle à travers nos résultats sera réellement perçu avec
la théorie de la norme altruiste de Schwartz qui stipule que le comportement est influencé par
la norme personnelle, elle-même déterminée par la conscience du problème et ses
conséquences. Ainsi, l'aspect positif du modèle hors-sol concernant la durabilité sociale à
savoir la sécurité alimentaire et la participation des groupes serait un élément engageant pour
les agriculteurs en faveur celui-ci. Cet engagement selon ( Beauvois ,2002) et (Joule ,200 2)
peut affecter les attitudes de manière plus spécifique, conduisant souvent à des changements
d'attitude et à leur rationalisation.
li-DISCUSSIONS DES RESULTATS
L'objectif de cette étude est de montrer en quoi l'agriculture hors-sol peut se présenter comme
un modèle agricole durable pour la Côte d'Ivoire. Les résultats renvoient à la notion de
durabilité agricole qui elle-même se réfere à la durabilité environnementale, économique et
sociale. Ainsi, les données de nos tableaux montrent qu'avec Je système de production hors-
sol les ressources naturelles sont utilisées durablement, car il permet une gestion durable des
sols. Ce système contribue à réduire les gaz à effet de serre (GES) à travers l'utilisation

rationnelle des pesticides et engrais et partant la pollution des sols. Nos résultats corroborent
ceux de Levesquc (2008) relativement à la culture hors-sol de légumineuses qui selon elle est
un véritable puits d'azote. Cette étude confirme que cette culture est écologiquement viable.
De même, l'agriculture hors-sol contribue à atténuer les effets du changement climatique et à
nous y adapter. En effet les travaux de Zongo(2009) sur le bois de rameaux fragmentés(BFR)
montrent que la fixation de l'azote atmosphérique {N2) se fait par plusieurs mécanismes dont
le plus important et le plus connu est la fixation biologique par des micro-organismes libres
ou vivants en symbiose avec certaines plantes comme les légumineuses.
Les bactéries de la famille des rhizobiacées en général, et celles du genre Rhizobium peuvent
infecter les racines des légumineuses entraînant la formation de nodules appelés nodosités.
Par ces nodules. la plante hôte (la légumineuse) offre un micro habitat exceptionnellement
favorable à la bactérie tout en lui procurant des substrats carbonés provenant de la
photosynthèse. En retour, la bactérie fixe l'azote atmosphérique (N2) et le fournit à la plante.
A travers l'usage des substrats autres que ceux traditionnellement utilisés, nos résultats
indiquent que l'agriculture hors-sol ne nécessite pas de grandes surfaces de terre, l'abattage
des arbres et la culture sur brulis. Ainsi, elle protège l'environnement, la diversité biologique
et les écosystèmes. Or les données du G IEC (2001) stipulent que le secteur agricole
constituait la principale source d'émission de GES avec 77% des émissions totales, suivie par
le secteur de l'énergie (26,3%) et le secteur des déchets avec une émission de 3,95 %.
Les principales sources d'émission de gaz à effet de serre dans le domaine agricole sont
constituées par l'élevage, la riziculture inondée, les feux de savane et la déforestation. Les
feux (de résidus, de récolte, de prévention, d'accident, etc.) demeurent la principale source
d'émission de GES du domaine de l'agriculture, car toutes les activités de production de la
plupart des paysans reposent sur le brûlis. La riziculture constitue également une source de
méthane assez importante.
Nos résultats montrent que la pratique de l'agriculture hors-sol contribue aussi à une bonne
rentabilité économique. En effet, avec la bonne maîtrise des paramètres de production, le
rendement est plus élevé et les cultures saisonnières plus avantageuses car elles se font
pendant les saisons de pénurie sur les marchés. Abordant dans le même sens Kouassi (2009)
soutien qu'en culture hors-sol le rendement est de (90 - 120 T/ha de tomate contre 30T en
culture directe), CNRA (2009). Selon l'auteur en Côte d'Ivoire, les mois de novembre et de

décembre représentent les meilleurs mois de mise en place de pépinière pour la tomate par
exemple avec un cycle de 90 jours.
Ainsi les récoltes se feront pendant la période de janvier à avril. Au cour de cette période
cette spéculation manque sur le marché et les prix sont plus avantageux compris entre 1000-
1500 FCFA /kg souligne OCPV (2007). Ainsi, avec le modèle hors-sol on est sûr d'avoir des
produits en quantité et de qualité pendant la bonne période.
Les résultats soulignent également la durabilité sociale du système hors-sol. En effet. la
écurité alimentaire avec ce modèle est assurée, car il contribue à l'amélioration de la santé
humaine et l'auto-suffisance alimentaire à travers l'obtention de produit de bonne qualité
nutritionnelle en toutes saisons.
C'est un modèle agricole bénéfique au point de vue social pour les communautés parce qu'il
est adapté aux besoins et aux buts des organisations qui est de rechercher le bien-être pour le
plus grand nombre possible à travers des coopératives et organisations non gouvernementales
(ONG). Il contribue à réduire la pauvreté dans les communautés. Cependant. au niveau du
goût des produits en culture hors-sol, l'étude de Chaillou (2013) a révélé une saveur fade des
cultures hors-sol sous serre en France. li a aussi justifié cela par le faite qu'elles sont
cultivées à une période de l'année où il y a moins de soleil. Au mois de janvier, le chauffage
et la lumière artificiels n'arrivent pas à remplacer les effets des rayons du soleil.
En revanche, quand les fraises hors-sol poussent en plein champ au mois de mai, (elles ne
sont pas sous serre mais en plein air) elles ont meilleur goût et sont de bonne qualité
nutritionnelle.
TU-RECOMMANDATIONS
La Côte d'Ivoire, pays en voie de développement qui tend vers l'émergence à l'horizon 2020
à des défis à relever tels que la sécurité alimentaire, l'emploi des jeunes, la protection de
l'environnement, L'agriculture hors-sol se présente comme un modèle proposant des
réponses à tous ces défis. Pour cela certaines mesures doivent être prises :
• la vulgarisation de la culture hors-sol par des subventions accordées par l'Etat ivoirien
aux producteurs ;
• la Création de coopératives pour organiser les acteurs du secteur hors-sol ;
• la Formation des jeunes à la pratique de la culture hors-sol à travers des projets
communautaires .
• coût de formation pour culture hors-sol pour une personne est de 25000 FCFCA.
• Le besoin de financement de 1.000 mètres carrés est de l'ordre de 3.190.500 FCFA.

Option Rurale 0 Page 35
CONCLUSION GENERALE
Les phénomènes climatiques et anthropiques du fait de leurs effets sur les températures et la
pluviométrie contribuent à accroître la vulnérabilité de l'agriculture et des ressources en eau
en côte d · Ivoire. Les conséquences directes sur l'agriculture sont un raccourcissement de la
durée moyenne des périodes de croissance végétative (décalage des débuts de saison
culturale), une faible croissance de la biomasse et une réduction des potentialités productives
des écosystèmes (diminution des terres arables due à leur dégradation, exposition accrue de
plantes aux stress hydriques et amenuisement du volume des eaux de surface dans la plupart
des régions). Ainsi, l'objectif aujourd'hui est de parvenir à un modèle agricole plus durable
au niveau environnemental, économique et social. En effet comme nous l'avons énoncé dans
la problématique la pratique des techniques culturales anciennes ont affecté les écosystème
naturels. Cette étude a mis en exergue l'importance de recourir à des nouveaux modes de
production pour une agriculture durable. Ainsi, elle incite les acteurs du monde agricole à la
préservation des ressources environnementales.
La pratique de l'agriculture hors-sol est une technique qui joindrait les avantages des substrats
organiques à ceux de la productivité agricole. Plutôt que d'accélérer la pression sur les
ressources naturelles ce système de production est une solution pour pérenniser nos
ressources. Ce mode de culture a démontré sa capacité à assurer une utilisation rationnelle
des ressources à travers la gestion durable des terres, la réduction des gaz à effet de serre et la
protection des écosystèmes naturels. Nos résultats révèlent également un accroissement des
rendements dans les champs hors-sol par rapport aux champs en pleine terre avec certaines
spéculations, entraînant ainsi une très bonne rentabilité économique. Au niveau social, ce
modèle assure la santé humaine et contribue à l'autosuffisance alimentaire tout en renforçant
la cohésion sociale à travers la réduction la pauvreté dans les communautés. Cette technique
pourrait parfaitement créer une «révolution agricole» complète, si des mesures sont prises
pour mettre à la disposition des paysans le nécessaire pour installer des sites de production
avec l'encadrement des structures spécialisées. Ainsi nous proposons la clé d'une agriculture
durable afin de maintenir les équilibres des écosystèmes.
Face à la dégradation de plus en plus sévère de notre environnement, la technique seule ne
peut réussir. Il faut sensibiliser l'ensemble des acteurs du monde agricole directement. à
travers leurs problèmes sociaux, économiques et environnementaux actuels, car La maîtrise de
la production hors-sol et l'engagement des différents acteurs au changement de comportement
constitueraient alors une révolution agricole en ce 21eme siècle pour la Côte d'Ivoire.

En somme, l'agriculture hors-sol est un modèle cultural qui présente de nombreux atouts
tendant ou pouvant orienter le secteur agricole ivoirien vers la durabilité.

REFERENCE BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGE GENERAUX
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• Kouassi, S. ;(2009). La tomate peut remplacer le café cacao,Nord-Sud,
n°6792,Novembre2009, P 34-36.

ANNEXES

ANNEXE 1 : techniques de culture sur substrat
Fibre de coco Culture sur perlite
Tomate en culture hors sol Culture sur bille d'argile

ANNEXE 2
Tableau 1 : Lien entre le Plan Directeur de Développement Agricole

1992-2015 et le développement durable
-améliorer la productivité et la compétitivité

-diversifier les productions agricoles
Economie -développer la pêche maritime et lagunaire
-rechercher l'autosuffisance et la sécurité
alimentaire
Social
Environnement - réhabiliter le patrimoine forestier et
préserver la biodiversité
1
1
ANNEXE 3 : article sur la production hors-sol
Simplice Kouassi, chercheur-généticien : La tomate peut remplacer le café

cacao
Anciennement en service au Centre national de recherche agronomique (Cnra), où il a fait

d'importantes découvertes, Simplice Kouassi a décidé de voler de ses propres ailes. Il vient
d'expérimenter avec succès, une innovation au niveau de la production de la tomate fraîche à
partir de matière locale.
Vous avez expérimenté une nouvelle technologie sur la production de la tomate.

Expliquez-nous succinctement de quoi il s'agit?
C'est une initiative de la Maison du Génie Agricole, Agribusiness & Contract Fanning
(GenieAgro) qui est une organisation indépendante créée en 2006, basée à Abidjan. Cette
institution développe des solutions à l'attention des agriculteurs et des opérateurs
économiques du secteur à l'effet de créer une synergie générale pour booster le
développement agricole en Côte d'Ivoire. Tl s'agit à la fois d'une force de travail et d'une
intelligence agricole. En tant que force de travail, l'organisation crée et manage des
exploitations agricoles. En tant qu'intelligence agricole, elle mène des activités de recherche-
développement. L'enjeu fondamental est de réduire la pauvreté en milieu rural.
Nos activités de recherche ont abouti à des résultats concluants sur la culture hydroponique
(ou culture hors sol) en Côte d'Ivoire. Il faut noter que cela constitue une innovation en
Afrique au Sud du Sahara, qui lève une importante contrainte pour la diffusion de l'agriculture
de précision devant occasionner la révolution verte en Afrique au Sud du Sahara. Cette issue
augure d'une bonne perspective en matière de sécurité alimentaire.
En plein champ, la tomate ne dépasse pas 30 tonnes à l'hectare. Quel est le niveau de
rendement de la culture hors-sol ?
Les meilleurs rendements obtenus en plein champ sont de l'ordre de 25 tonnes à l'hectare. Par
contre, en culture hydroponique, on réalise 90 à 120 tonnes par hectare pour un cycle de
culture de trois mois. Les rendements sont élevés, on le voit, mais pour le petit planteur, où
trouver le substrat?
Quel est le coût des sacs ?
ous disposons d'une unité opérationnelle dénommée Bureau de formulation de substrats
(Bfs) basée à Abidjan Bimbresso dans la sous-préfecture de Songon. Cette unité a pour
mission de mener toutes les recherches fondamentales en matière de formulation de substrat
de culture. d'engrais organiques et de composites. Il faut signaler que la capacité de
production actuelle du BFS est faible, autour de 200 sacs de substrats par jour. En attendant
que les opérateurs économiques privés implantent une véritable industrie de formulation de
substrats dans le pays, les planteurs peuvent s'approvisionner en substrats de culture à partir
du bfs.
Nous avons entendu dire que le substrat est composé de déchets industriels de type
végétal.
Les déchets industriels d'origine végétale posent des problèmes d'environnement dans le
secteur industriel du pays. Il s'agit, notamment, des copeaux de bois (issus de l'industrie de
transformation secondaire du bois), des sciures de bois (issues de l'industrie de transformation
primaire du bois), des parches de café (issues de l'industrie agroalimentaire du café), des
coques de cacao (issues de l'industrie agroalimentaire du cacao). La tourbe de coco est, quant
à elle, une matière première exportée par l'industrie de transformation de la bourre de coco
vers les pays tempérés qui en font des substrats de culture. Nous nous sommes attelés à faire
de ces déchets végétaux industriels, des produits nobles pour l'agriculture. Ceci participe de
notre engagement à promouvoir une agriculture respectueuse de l'environnement et
contributive de la préservation du cadre de vie et de travail. Notre Bureau de formulation de
substrats (Bfs) exploite ces produits végétaux industriels pour booster les rendements
agricoles, notamment la tomate et les autres cultures maraichères.
A combien peut-on évaluer les charges d'exploitation pour un hectare par exemple ?
Le besoin de financement de 1.000 mètres carrés est de l'ordre de 3.190.500 FCFA. Il faut
multiplier ce besoin par un facteur de 10 quand on s'intéresse à 1 hectare de plantation. li faut
souligner que la culture hydroponique est une agriculture intensive à haute intensité de main
d'œuvre ; de petites surfaces permettent de grandes récoltes. Par exemple, sur 1.000 m2, on
récolte facilement 9 tonnes de tomates.
Comment va se faire la vulgarisation de l'innovation technologique?
Nous avons mené des recherches sur fonds privés qui ont abouties à ces résultats. Toutefoi
Genie Agro s'est investie d'une mission de développement communautaire. C'est pourquoi, la
maison est disposée à s'associer à toutes les parties prenantes du système national de
recherche et de développement à l'effet de procéder au transfert de la technologie de culture
hydroponique aux agriculteurs. Déjà, nous procédons à la formation des planteurs et à
l'assistance technique des plantations hors sol en cours de création sur toute l'étendue du
territoire national.
Avez-vous pris attache avec les organismes publics et privés?
Compte tenu des priorités actuelles du gouvernement, des autorités politiques et

administratives, nous nous préoccupons de faire notre part de travail, à savoir, créer les
fondements scientifiques et techniques de base pouvant soutenir le développement des
nouvelles filières agricoles basées sur la culture hydroponique. En temps opportun,
notamment au cours de la reconstruction agricole du pays, nous nous associerons aux
initiatives publiques et privées pour assurer la remise en route du développement agricole.
li est évident comme vous le dites, qu'avec la sortie de crise, les priorités sont ailleurs
Qu'allez-vous faire pour obtenir les financements?
Nous pensons que le développement agricole constitue une priorité implicite de

l'administration publique et privée. Les besoins de financement sont importants pour
poursuivre les investigations et améliorer davantage les performances actuelles. Nous
oil iciterons des financements pour des sujets circonscrits dont l'impact sur les progrès
technologiques peut être anticipé à court terme. Nous envisageons également mener des
recherches en partenariat avec les autres institutions de recherche afin de partager les efforts
et bénéficier des nombreuses intelligences de la nation.
La tomate est une plante qui pousse en milieu tropical chaud. La meilleure zone en Côte
d'Ivoire, c'est le Nord. Votre système va-t-il prendre en compte tout le territoire?
La zone de prédilection de la tomate est effectivement le Nord parce qu'il y fait plus chaud et
que l'humidité relative y est plus faible; toute chose qui limite les attaques parasitaires. La
0
culture hydroponique de la tomate au Nord constitue un véritable challenge économique.

L'administration publique des années 1970 y avait déjà pensé; il s'agit de saisir l'opportunité
de cette innovation technologique pour relever le défi. Il faut dire que les zones très
ensoleillées comme le Nord ont un avantage comparatif par rapport aux zones du Sud.
Toutefois, les rendements de 120 tonnes à l'hectare ont été obtenus dans les mêmes condition
au Sud du pays ; on peut raisonnablement en espérer davantage dans les conditions du Nord,
tout facteur étant égal par ailleurs.
Les infrastructures de base sont-elles opérationnelles en ce moment ?
Nous disposons d'infrastructures opérationnelles, notamment le Centre d'innovation horticole

(Ci h) et le Bureau de formulation du Substrats (B f s).
Pouvez-vous expliquer un peu les options ? Il semble qu'il y en a plusieurs.
La culture hydroponique peut se faire en exploitant plusieurs matériaux comme contenant du

substrat de culture. On peut utiliser les bacs de culture incrustés au sol, les caisses en bois, les
sachets, les sacs, les seaux, etc. En utilisant un contenant facilement déplaçable, la culture
hors sol peut être pratiquée à la maison ou en pleine ville sur les dalles d'immeubles.
L'engrais chimique est efficace mais ne tient pas compte de la bio. L'engrais organique
va-t-il régler ce problème ?
Les substrats de culture sont formulés de façon complète, c'est-à-dire que le planteur n'a pas
besoin d'y épandre des engrais en cours de culture. Il s'agit d'une agriculture à tendance
biologique. Les engrais chimiques sont totalement exclus de l'environnement du planteur qui
adopte la culture hydroponique sur substrat tel que formulé par Génie Agro. Apres 2 à 3
cycles de culture, Je planteur recharge le substrat auprès du fournisseur sans avoir à manipuler
ou à acheter des engrais chimiques. Les engrais organiques, ainsi que les biopesticides sont
compatibles avec la culture hydroponique.
Est-ce que vos tomates ont le même goût que ce que nous avons déjà ?
Les tomates issues de la culture hors sol ont meilleur goût que les tomates ordinaires : elle
sont plus fermes, colorées de façon homogène et elles durent plus longtemps dans le circuit
commercial.
CNRA novembre 2009

0
ANNEXE 4 :_rapports sur l'agriculture hors-sol présente par l'entreprise coco sol
Une agriculture saine. rentable et respectueuse del 'environnement
http://cocosol-ci.com/hydroponie.pdf
<+t•S•>soL
QU'EST CE QUE L'AGRICULTURE HORS SOL?
L'agriculture hors sol ou culture hydroponique, est la

culture de plantes réalisée sur substrat neutre et inerte (ex:
fibre de coco, billes d'argile, laine de roche etc). Le substrat
est régulièrement irrigué d'un courant de solution qui apporte
les sels minéraux et nutriments essentiels à la plante.
La culture hydroponique est très présente en horticulture et
dans la culture forcée de certains fruits et légumes. Elle
permet d'accélérer le processus de maturation des fruits
grâce à un rythme nycthéméral plus rapide et permet
plusieurs récoltes par an.
Une agriculture saine, rentable et respectueuse de l'environnement

LES AVANTAGES DE L'AGRICULTURE HORS SOL
L'agriculture hors sol présente de nombreux

avantages qui sont:
• Technologie innovante.
• Agriculture rurale et urbaine
• Saine, rentable et respectueuse de l'environnement.
• Moindre consommation d'eau.
• Croissance contrôlée et rapide.
• Moins d'attaques nuisibles du sol.
• Meilleure maitrise de la précocité.
V
••
<-t·S·'SOL
LES AVANTAGES DE L'AGRICULTURE HORS SOL (suite)
• Intense agriculture à forte production à la récolte.

Meilleurs rendements surtout pour la culture de la
tomate et autres cultures maraichères.
Dans le cas de la tomate les rendements en plein

champ sont de l'ordre de 30 tonnes à l'hectare. Par
contre, en culture hydroponique, on réalise 90 à 120
0
tonnes par hectare pour un cycle de culture de trois

. ' .
mois a un niveau.

LES AVANTAGES DE L'AGRICULTURE HORS SOL (suite et fin)
• La culture hydroponique permet également une

automatisation de la culture température, éclairage,
contrôle du pH et de la concentration en éléments
nutritifs du liquide, ventilation.
En raison de son potentiel de productivité, elle permet
d'obtenir d'excellents résultats tout en faisant des
économies d'eau.
• Cette technique permet de faire pousser des
végétaux tout en leur permettant d'exprimer tout leur
potentiel génétique.
<+t•R•> SOL
QUEL SUPPORT DE CULTURE POUR LA COTE D'IVOIRE?
En Cote D'Ivoire, la fibre de coco serait le support de culture
idéal à utiliser pour cette technique culturale en raison de sa
fabrication locale et du coût relativement accessible à toutes
les bourses.
Nous savons tous que la réussite d'une plantation passe

nécessairement par la réussite des pépinières. Dans le cas
des cultures pérennes telles l'hévéa, le palmier à huile, le
cacao, le café, la banane, etc; elle permet de réaliser des
pépinières de qualité permettant d'obtenir une augmentation
de la production à la récolte.
L'état sanitaire de ces cultures est contrôlé par des produits
phytosanitaires.
<i:·S·'SOL
LA FIBRE DE COCO
Un produit biologiquement sain
• Issue de la bourre de coco

-Le terreau par excellence
de la culture hors sol
-Produit naturel, organique
et 100% biodégradable
-Ne contient ni insectes, ni
nématodes, ni
champignons parasites
des plantes

Coco SOL pépinière
UN PRODUIT NATUREL, ORGANIQUE ET 100% BIODEGRADABLE
•TOURBE DE COCO+ ENGRAIS ORGANIQUE

•EXCELLENCE CAPACITE DE RETENTION D'EAU
•EXCELLENTE POROSITE ET OXYGENATION
•PERMET UN DEVELOPPEMENT RAPIDE DES
PLANTES
•GESTION RATIONNELLE ET ECONOMIQUE
D'EAU
•ABSORTION MAXIMALE DES ENGRAIS
•RETENTION MAXIMALE DES VALEURS
NUTRITIVES
•ENTRETIEN MINIMUM (PAS DE DESHERBAGE)
-Ne contient ni insectes, ni nématodes, ni
champignons parasites des plantes etc.

<it•ta•) SOL
Coco SOL plantation
UN PRODUIT NATUREL, ORGANIQUE ET 100% BIODEGRADABLE
• SUBSTRAT DE COCO+ ENGRAIS ORGANIQUE

•BONNE CAPACITE DE RETENTION D'EAU
•EXCELLENTE POROSITE ET OXYGENATION
•PERMET UN DEVELOPPEMENT RAPIDE DES
•
1
PLANTES
•GESTION RATIONNELLE ET ECONOMIQUE
D'EAU
•ABSORTION MAXIMALE DES ENGRAIS
•RETENTION MAXIMALE DES VALEURS
NUTRITIVES
•ENTRETIEN MINIMUM (PAS DE DESHERBAGE)
-Ne contient ni insectes, ni nématodes, ni
champignons parasites des plantes etc.

@r.td ·>sot
l' AGRICULTURE HORS SOL DES CULTURES MARAICHERES
DANS LA FIBRE DE COCO
• Culture moderne, propre et saine.
• Réalisable sur tous les terrains
indépendamment de la qualité du sol
• Plus d'utilisation d'outils rudimentaires
tels la machette et la daba.
• Réduction du gaspillage d'engrais et
gestion rationnelle d'eau.
• Réduction considérable de maladies
• Culture très aérée
• Peut être intense à cause de la
production
• Plantes mobiles et facile à déplacer
• Possibilité de cultiver en hauteur
• Bon rendement à la récolte {prévoir un
minimum de 90T à 120T à l'hectare à un
seul niveau}

<+I•M•JsoL
LES ETAPES PRINCIPALES DE l' AGRICULTURE HORS SOL DES
CULTURES MARAICHERES DANS LA FIBRE DE COCO
1. Choix d'un terrain ou d'un espace

2. La préparation du terrain
3. Le semis et la pépinière
4. Le repiquage et la plantation
S. La conduite de la culture (entretien de la
plantation)
6. La récolte

,-i.a-,soL
CULTURES MARAICHERES DANS LA FIBRE DE COCO (suite)
Choix d'un terrain ou d'un espace

• Un terrain avec un point d'eau (puits ou
rivière etc) à proximité pour irriguer vos
plantes
•Assurez-vous de choisir un espace bien
plat et bien à niveau (éviter surtout les
terrains dénivelés)
-La qualité de la terre ou du sol n'a
aucune importance en agriculture hors sol
puisque nous ne cultivons pas en terre.
-Le terrain peut être sableux, argileux,
carrelé, cimenté , inondable etc.

8·M·1 soL
La préparation du terrain
-Le terrain doit être désherbé et mis à niveau
(surface plate sans dénivellement)
•Couverture du terrain avec une bâche pour
isoler les sacs de culture du sol et empêcher la
pousse des herbes.
•Mise en place des tuteurs pour chaque pied
de culture
•Mise en place du système d' irrigation ou
arrosage.
-Si possible clôturer le terrain pour réduire les
sabotages causés par les animaux ou autres
•Réserver un petit espace sur le terrain pour
construire une ombrière ou un abris pour vos
pépinières.
•Elle peut être réalisée soit en plein air ou
sous abris ou sous serre
<-i•ffl•> SOL
Le semis et la pépinière
• Etape la plus importante de
l'agriculture hors sol
• La réussite de votre plantation passe

par la qualité de vos pépinières.
• Semer les graines de tomate ou piment =
dans le terreau Coco SOL pépinière dans

des petits pots troués ou dans des
plaques alvéolées.
• Elle dure environ 3 à 4 semaines avant

le repiquage
• Nécessite un bon suivi

'
<+t•i!•> SOL
CULTURES MARAICHERES DANS LA FIBRE DE COCO {suite)
Le repiquage et la plantation
-Le repiquage est le passage de la
pépinière à la plantation proprement
dite
-ll peut se faire soit dans des sachets de
culture ou des pots ou des bacs
contenant du Coco SOL plantation
•Remplir les sachets de culture ou pots
avec du Coco SOL plantation
•Transplanter délicatement les
plantules issues de la pépinières dans
les sachets de culture ou autres
-Etape nécessitant de la délicatesse
pour éviter le stress des racines ou la
cassure des tiges.
•Mise en place des tuteurs pour chaque
plante si nécessaire

<+i•S•)sOL
La conduite de la culture (entretien de la plantation)
• Irrigation quotidienne des plantes soit

à l'arrosoir ou à l'aide d'un système
goute à goutte
• Application régulière d'engrais depuis

la pépinières pour assurer la bonne
croissance des plantes.
"
• Application régulière et par alternance

des produits phytosanitaires depuis la
pépinière pour lutter contre les
maladies
• La taille, l'ébourgeonnage et l'étêtage

des plantes.

<!Mi·'soL
CULTURES MARAICHERES DANS LA FIBRE DE COCO (suite et fin)
La récolte
-La formation des fruits passe par
l'étape de la floraison et la
pollinisation.
-Le cycle des cultures maraichères est

en général de 3 mois maxi avant le
début de la récolte.
•Certains insectes tels les abeilles sont

de bons pollinisateurs favorisant la
fécondation et l'apparition rapide des
fruits de tomate.
-La maturité des premiers légumes ou

fruits annonce le début de la récolte

CONCLUSION
Le gouvernement, les autorités politiques et
administratives ivoiriennes, les organismes nationaux et
internationaux doivent s'approprier cette solution et en
faire une priorité, à savoir la création des fondements
scientifiques et techniques de base pouvant soutenir le
développement des filières agricoles basées sur la culture
hydroponique. Notre structure est disposée à s'associer à
toutes les parties prenantes du système national de
recherche et de développement à l'effet de procéder au
transfert de la technologie de culture hydroponique aux
agriculteurs.

TABLE DES MATJERES
REMERCIEMENTS .I
so·MMAIRE .li
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ·w 111
LISTE DES ILLUSTRATIONS IV
LISTE DES TABLEAUX IV
RESUME V
JNTRODUCTION 1
CHAPITRE !:APPROCHE THEORJQUE 4
1- PROBLEMATlQUE DE L'ETUDE 5
JI-CACRE THEORIQUE DE REFERENCE 7
2.1 Théories de l'engagement et de la norme altruiste 7
2.1.1 Théories de l'engagement 7
2.1.2 Théories de la norme altruiste 10
Ill- REVUE DE QUESTION 11

3.1 Concepts et définitions 12
3 .1 .1 Agriculture 12
3.1.2 Durabilité 13
3.1.3 Développement durable 13
3 .1.4 Agriculture durable 13
3.1.5 Agriculture hors sol. 13
3.2 Présentation de l'agriculture hors-sol 14
1 .1 histoire de l'agriculture hors sol. 14
1 .2 premières recherches sur la cuJture hors sol. 15
1.3 Support de culture hors sol. 17
1.3.1 Différents substrats 17
1.3.2 Les nouvelles techniques 19
2- culture hors sol en cote d'ivoire 22
IV-OBJECTIF DE L'ETUDE 23
4 .1 objectif général. 23
4. l. l Objectifs spécifiques 23
CHAPITREII : APPROCHE METHODOLOGIQUE 24
II-METHODE ET OUTJLS 25
2.1 Technique de traitements des données: Analyse de contenu 25
2. 1. letape d'analyse de contenu 25
CHAPITREIII: ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES
RESULTAS 28
!-ANALYSE DES RESULTATS 29
li-DISCUSSION 33
Ill- RECOMMANDATION 35
CONCLUSION 36
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .38
ANN-EXES 41

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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la

Mémoire présenté pour l'obtention de la

Option : Ecologie et Environnement

Date de soutenance : 14 Décembre 2015

Je remercie particulièrement la directrice de recherche madame N'TAIN Jeanne, docteur,

Licence PRO écologie et environnement

Chapitre I : APPROCHE THEORIQUE .4

!-ANALYSE DES RESULTATS 29

Il-DISCUSSION DES RESULTATS 33

Licence PRO écologie et environnement

BFR : Bois Rameaux Fragmenté

CNRA : Centre National de Recherche Agronomique

DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté

ECOWAP: Politique Agricole de la CEDEAO

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alirnentation et I' Agriculture

GES : Gaz à Effet de Serre

GIEC : Groupe Inter gouvernemental des Experts sur le Climat

IFPRI: International Food Policy Research lnstitute

LOA : Loi d'Orientation Agricole

OCPV : Office pour la Commercialisation et des Produits Vivriers

OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement

PAS: Plans d' Ajustement Structurels

PDDA : Plan Directeur du Développement Agricole

PDDAA: Programme Détaillé Développement de l'Agriculture Africaine

PIB : Produit Intérieur Brut

PNIA: Programme National d'lnvestissement Agricole

PNLCP : Plan National de Lutte Contre la Pauvreté

PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement

PREMT: Plan de Relance de l'Economie à Moyen Terme

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SNDD : Stratégie Nationale de Développement Durable

SSC : Stratégie Sectorielle Coton

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Figure 2 : Critère et sous-critères de durabilité économique 26

Figure 3 : Critère et sous-critères de durabilité sociale 27

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Lien entre le Plan Directeur de Développement Agricole 1992-2015 et le

développement durable .41

Tableau 2 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité environnementale 29

Tableau 3 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité économique 31

Tableau4 : Contribution de la culture hors-sol à la durabilité sociale 33

Licence PRO écologie et environnement

contribuer à la mise en place d'une agriculture saine, rentable et respectueuse de

Licence PRO écologie et environnement

KEY WORDS: Sustainable production, sustainable agriculture, soilless agriculture,

Licence PRO écologie et environnement

Elle est le lieu de construction de savoir et de savoir-faire générateurs de plusieurs

Licence PRO écologie et environnement

Licence PRO écologie et environnement

• Le premier chapitre, s'intéresse à l'approche théorique de la recherche.

• Le deuxième chapitre aborde l'approche méthodologique de la recherche.

• Le troisième chapitre concerne les résultats et discussions.

Licence PRO écologie et environnement

Licence PRO écologie et environnement

Ce plan correspond au volet agricole de la stratégie de relance économique de la Côte

Licence PRO écologie et environnement

Les organisations professionnelles en particulier, l'Association Nationale de l'Organisation

La Côte d'Ivoire entend ainsi réaliser le premier Objectif du Millénaire pour le

L'instrument de mise en œuvre du PDDAA au niveau de l'Afrique de l'Ouest est la politique