Cours de Compta Générale

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 45

FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

COURS DE COMPTABILITE GENERALE


(Système comptable OHADA)

Objectifs spécifiques
L’objectif de ce cours est de donner aux étudiants les fondamentaux de la comptabilité
générale afin de les amener, dans un premier temps, à comprendre les techniques de base
de cette discipline et, dans un second temps à comprendre, à travers l’organisation des
travaux comptables, les différents traitements des pièces de base jusqu’à la confection des
états de synthèse, particulièrement le compte de résultat et le bilan.

PLAN DU COURS
Première partie : FONDEMENT DE LA COMPTABILITE
MODELE DE LA COMPTABILITE
Chapitre 1 : Les objectifs de la comptabilité
I. Définition de la comptabilité
1. Les données de base chiffrées
2. Le traitement comptable
3. Les états de synthèse

II. Les objectifs de la comptabilité


1. Mesurer la richesse créée et contrôler son partage
2. Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires
3. Fournir un outil d’aide à la décision
4. Fournir une base pour le diagnostic économique et financier
5. Fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique
6. Fournir un instrument de régulation sociale
Chapitre 2 : La Réglementation comptable
I. Les sources du droit comptable
1. Les traités Internationaux
2. Les textes législatifs
3. La jurisprudence
4. La doctrine nationale et internationale
II. La normalisation comptable
Chapitre 3 : Les principes fondamentaux du modèle comptable
I. L’enregistrement des flux économiques
1. Le principe de la partie double
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

2. Le Compte

II. L’organisation des comptes


1. Les comptes de situation
2. Les comptes de gestion
3. Le plan comptable
4. Les principes directeurs du droit comptable

III. L’organisation des travaux comptables


1. Les sources légales de l’organisation comptable

Deuxième partie : LA COMPTABILISATION DE L’ACTIVITE

Chapitre 1 : Les relations avec les clients et fournisseurs


I. Les règles de base de la facturation
1. Définition et présentation de la facture
2. Les éléments de la facture
3. La conservation de la facture
4. Les réductions accordées
5. Les différentes catégories de factures

II. Calcul et comptabilisation des factures de « doit »


1. Principe
2. Facture de « doit » avec escompte conditionnel
3. Applications

III. Calcul et comptabilisation des factures d’avoir


1. Principe
2. Applications

IV. Les frais accessoires liés aux achats


1. Principe
2. Avances et acomptes sur commandes

Chapitre 2 : Relation avec les prestataires de services


I. La prestation de services
1. Principe
2. Le plan de compte
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Chapitre 3 : Les relations avec le personnel et les organismes sociaux


I. La rémunération du personnel de l’entreprise
1. Les éléments du salaire
2. Les cotisations à la charge de l’employeur
3. Les retenues sur salaires
4. La comptabilisation des salaires
5. Applications

II. Le personnel extérieur à l’entreprise

Chapitre 4 : Les investissements et leur financement

I. Les immobilisations incorporelles et corporelles


1. Typologie des immobilisations incorporelles et corporelles
2. Evaluation des immobilisations incorporelles et corporelles
3. Comptabilisation
II. Les immobilisations financières
1. Typologie des immobilisations financières
2. Evaluation des immobilisations financières
3. Comptabilisation
III. Le financement des investissements
IV. Les opérations de désinvestissement

Chapitre 5 : Les opérations de trésorerie

I. Les règlements en espèces


II. Les règlements par chèques
III. Les règlements par virements
IV. Les règlements par cartes bancaires
V. L’état de rapprochement bancaire
1. Principe
2. Méthode
3. Application

Chapitre 6 : Les travaux de fin d’exercice


I. Les opérations d’inventaire
1. Les objectifs de l’inventaire
2. Les différentes phases de l’inventaire
3. Les écritures d’inventaire

II. Les amortissements


1. Définition
2. Terminologie
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

3. Rôle économique et financier des amortissements


4. Calcul des amortissements
5. Comptabilisation des amortissements

III. Les provisions


1. Principe de la provision
2. Conditions de déductibilité d’une provision
3. Rôle économique et financier des provisions
4. Différents types de provision

IV. Les autres régularisations


1. Les charges et produits connus avec certitude à l’inventaire
2. Les produits et les charges constatés d’avance
3. Applications
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Première partie : FONDEMENT DE LA COMPTABILITE


MODELE DE LA COMPTABILITE
Chapitre 1 : Les objectifs de la comptabilité
La gestion d’une entreprise conduit à faire des choix, à prendre des décisions dans le but de
réaliser des objectifs dont le principal est la réalisation d’un profit financier.
La gestion de l’entreprise suppose donc des décisions courantes qui engagent l’entreprise
sur le court terme et des décisions stratégiques qui l’engagent sur le long terme. La gestion
doit être efficiente, en d’autres termes, elle doit prendre en compte des contraintes
économiques et juridiques et s’appuyer sur des outils d’aide à la décision telle que la
comptabilité.

I. Définition de la Comptabilité financière


La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant de
saisir, de classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant,
à leur date d’arrêté, une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat
d’une entité (entreprise, association, administration etc.)
1. Quelles sont les données de base chiffrées ?
Ces données ont pour origine des flux économiques qui naissent des échangent entre les
unités économiques, l’entreprise et son environnement.

Salariés
Fournisseurs
Banques Entreprise Clients
Etat et Collectivité Publique
Actionnaires ou Associés

Flux physiques ou réels


Flux financiers
2. En quoi consiste le traitement comptable ?
Les pièces justificatives tels que les factures, les chèques, les feuilles de paie, les pièces de
caisse et d’autres encore et par catégorie d’opérations (achats, ventes, règlements…) sont
classées, saisies et enregistrées grâce au moyens informatiques, dans les registres de travail
au jour le jour.
Ces différents traitements permettent de :
- Conserver la mémoire des opérations qui rythment la vie de l’entreprise chaque
année ou exercice ;
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

- Connaître à tout moment la situation de la trésorerie ;


- Produire de façon intermittente des états de synthèse (bilan, compte de résultat,
tableau des flux de trésorerie, notes annexes.)

3. De quels états s’agit-il ?


Il s’agit des comptes annuels encore appelé documents de synthèse

Documents de synthèse
Bilan………….Compte de Résultat………….Tableau des flux de Trésorerie………….Notes Annexes

Ces éléments forment un tout indissociable décrivant de façon régulière et sincère les
évènements, opérations et situation de l’exercice pour une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise.
Les états financiers, selon le système comptable OHADA sont rendus obligatoire en tout ou
en partie selon la taille des entreprises appréciée selon des critères de chiffre d’affaires.
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa taille, soumise au système normal de
présentation des états financiers et de tenue des comptes.
Les très petites entreprises sont assujetties, sauf au système minimal de trésorerie.
a. Le Bilan
C’est une photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné (à la clôture de
l’exercice en général). Il se présente sous la forme d’un tableau à deux parties :
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

BILAN

ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES

Immobilisations Incorporelles Capital


Immobilisations Corporelles Réserves
Immobilisations Financières Résultat de l’exercice

ACTIF CIRCULANT DETTES FINANCIERES & RESSOURCES ASSIMILEES

Actif circulant HAO Emprunts


Stocks Dettes de crédit-bail
Créances et emplois assimilés

TRESORERIE ACTIF PASSIF CIRCULANT

Titres de Placement Dettes circulantes HAO


Banques & CCP Fournisseurs d’exploitation
Caisse Dettes sociales & dettes fiscales
Autres dettes

TRESORERIE PASSIF

Banques et crédit d’escompte


Banques crédits de trésorerie et découverts

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Les capitaux propres constituent les ressources de financement propres à l’entreprise


Les dettes financières et le passif circulant regroupent les emprunts à long terme, les
différentes dettes d’exploitation et les avances de trésorerie obtenues des banques : ce sont
des ressources externes.
L’actif immobilisé représente les investissements de l’entreprise, c’est l’ensemble des
moyens destinés à rester durablement dans l’entreprise, pendant plusieurs cycles de
production.
L’actif circulant regroupe des moyens non durables, renouvelés à chaque cycle de
production.
Dans l’optique économique, le passif représente les ressources de financement de
l’entreprise et l’actif les emplois qui en sont faits.
Dans une optique juridique, le Bilan est désigné comme le patrimoine : le passif représente
ce que doit l’entreprise (dettes) et l’actif, ce que possède l’entreprise (les biens et droits).
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

b. Le compte de Résultat
Le compte de résultat regroupe toutes les opérations à l’origine de l’activité de l’entreprise
pour la durée d’un exercice comptable. Ces opérations sont appelées charges et produits de
l’exercice.
COMPTE DE RESULTAT

CHARGES PRODUITS
CHARGES D‘EXPLOITATION PRODUITS D’EXPLOITATION

Achats de marchandises Ventes de marchandises


Achats de matières 1ère & fournitures Ventes de produits fabriqués
Autres achats Travaux et services vendus
Transport …………………………………..
………………………….

CHARGES FINANCIERES PRODUITS FINANCIERS

Charges d’intérêts Revenus financiers


……………………….. ……………………………..

CHARGES HAO PRODUITS HAO

Charges HAO Cession d’actif immobilisé


………………………. ………………………………………

RESULTAT DE L’EXERCICE = (SOMME DES PRODUITS) – (SOMMES DES CHARGES)


Le résultat serait un bénéfice si la somme des produits est supérieure à la somme des
charges, dans le cas contraire, ce serait une perte.
c. Tableau des flux de Trésorerie
Il fait apparaître la trésorerie nette en début d’exercice, les flux de trésorerie provenant des
activités opérationnelles, les flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement,
les flux de trésorerie provenant des capitaux propres, les flux de trésorerie provenant des
capitaux étrangers et la trésorerie nette en fin d’exercice.
d. Notes annexes
Elle regroupe un ensemble d’informations qui complètent et précisent les renseignements
donnés par le Bilan, le Compte de résultat et le Tableau des flux de trésorerie.

II. Les Objectifs de la Comptabilité


La comptabilité répond aujourd’hui à six finalités principales, à savoir :
 Mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrôler son partage ;
 Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires ;
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

 Fournir un outil d’aide à la décision ;


 Fournir une base pour le diagnostic économique et financier ;
 Fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique ;
 Fournir un instrument de régulation sociale.

1. Mesurer la richesse créée par l’entreprise et contrôler son partage


La comptabilité sert d’instrument de mesure de la richesse créée par l’entreprise et du
contrôle de son partage, mais aussi d’instrument de calcul et de contrôle de différents droits
pécuniaires, des associés, de l’Etat, des salariés, des organismes sociaux.
2. Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires
La comptabilité sert de moyen de preuve dans la vie des affaires. Le droit commercial, tout
comme le droit fiscal et le droit comptable dans son article 19 font obligation aux
commerçants personnes physiques ou morales de tenir des livres comptables selon des
règles formelles dont le respect confère à la comptabilité une valeur probante.
Ces livres sont : le livre journal, le grand livre, la balance générale des comptes et le livre
d’inventaire.
Il convient de préciser que les obligations sont allégées pour les petites entreprises.
3. Fournir un outil d’aide à la décision
Les informations fournies par la comptabilité permettent d’orienter les décisions des
dirigeants dans la gestion quotidienne et dans les perspectives à long terme telles que les
décisions d’investissement et de leur financement.

4. Fournir une base pour le diagnostic économique et financier


Les états financiers permettent de mesurer à posteriori la performance de l’entreprise et les
risques économiques. Ils permettent d’analyser les résultats des différentes décisions prises
tout au long de l’exercice.
Les différents partenaires de la société sont intéressés par les états financiers ; au premier
rang de ces partenaires, nous avons les actionnaires et les banquiers.
5. Fournir une base pour la synthèse et la prévision macro-économique
Les informations contenues dans les déclarations fiscales et sociales des entreprises sont
utilisées par l’Etat (Direction Générale de l’Economie, Direction Générale du Plan) pour
réaliser des synthèses et des prévisions macro-économiques.
6. Fournir un instrument de régulation sociale
La normalisation comptable, les différentes réglementations et contrôles mis en place font
de la comptabilité un outil de régulation sociale et une source de confiance indispensable à
toute relation d’échange économique.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Chapitre 2 : La Réglementation comptable


Le droit comptable est comme toute discipline juridique structuré hiérarchiquement.
L’ensemble de cette hiérarchie constitue les sources de la réglementation comptable.

I. Les sources du droit comptable


1. Les traités internationaux
L’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
sises dans les Etats-Parties au traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique.
Cet acte définit les dispositions générales, l’organisation comptable, les états financiers
annuels, les règles d’évaluation, le contrôle des comptes et leur publicité. Il détermine
également les dispositions pénales.
Le droit comptable, dans ses dispositions générales définit les objectifs et fixe les règles de la
tenue de comptabilité.
Selon l’article 1 de la loi, toute entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à
l’information externe comme à son propre information.
La comptabilité générale est donc obligatoire à toutes les entreprises soumises aux
dispositions du droit commercial, les entreprises publiques, parapubliques, les
coopératives et plus généralement, les entités produisant des biens et services marchands
ou non marchands à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique.
La comptabilité doit satisfaire aux règles de régularité, de sincérité et de transparence ; elle
doit garantir la fiabilité, la compréhension et la comparabilité en :

 Respectant la terminologie et principes communs à toutes les entreprises ;


 Mettant en œuvre des conventions, méthodes et procédures normalisées par
secteur ;
 Mettant en place une organisation répondant aux exigences de collecte, tenue,
contrôle, présentation et communication des informations comptables.

2. Les textes législatifs


Ils portent sur les dispositions comptables résultant de la législation nationale (lois,
règlements etc.)
3. La jurisprudence
Il s’agit des arrêts dans lesquels les tribunaux ont précisé les règles comptables applicables.
4. La doctrine nationale et internationale
La doctrine en droit désigne les travaux contenant les opinions exprimées par des juristes et
résultant d’une réflexion sur une règle ou sur une situation.
Avec le développement du phénomène de mondialisation de l’économie, le besoin de
mettre au point des normes comptables internationales est apparu. Les investisseurs doivent
pouvoir disposer d’informations fondées sur un système unifié.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

L’IASC (International Accounting Standard Committee) est l’organisme chargé d’améliorer et


d’harmoniser au niveau international les règles de présentation des Etats financiers ainsi que
les règles et pratiques comptables.
II. La normalisation comptable
Elle correspond à l’ensemble des règles communes applicables pour l’établissement et la
présentation des comptes et des états de synthèse. Elle est le résultat des usages, des
conventions et des textes législatifs et règlementaires. Elle subit l’influence des banques, des
professionnels de la comptabilité et des finances ainsi que des pouvoirs publics.

Chapitre 3 : Les principes fondamentaux du modèle comptable


L’enregistrement des flux économiques en comptabilité doit se faire en respectant un
principe fondamental : le principe de la partie double.
I. L’enregistrement des flux économiques
1. Le principe de la partie double
Selon le principe de la partie double, tout flux réel ou monétaire doit donner lieu à une
inscription dans au moins deux comptes :
 Un compte dans lequel on inscrit en « ressource » l’origine de l’opération ;
 Un compte dans lequel on inscrit en « emploi » la destination de l’opération.

Exemple : achats à crédit de marchandises 500.000F CFA

Emplois achats de marchandises Ressources fournisseurs

500.000 500.000

Cette opération a pour origine (ressources) le crédit de 500.000F CFA que consent le
fournisseur. Pour quelle destination ? (pour quel emploi ?) La réponse : pour acheter
500.000F CFA de marchandises.

Autres exemples montrant les emplois et ressources

Exemples d’opérations Destination Origine


(flux économiques) (compte servant d’emploi) (compte de ressource)
Achats de marchandises au Achats de marchandises Caisse (espèces en caisse)
comptant en espèces
Ventes de marchandises au Banque (remise du chèque Ventes de marchandises
comptant par chèque en banque)
Salaire payés par chèque Rémunération du personnel Banque (argent en banque)
Règlement d’un fournisseur Fournisseur Banque
par chèque
Ventes de marchandises à Clients Ventes de marchandises
crédit
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Encaissement du règlement Banque Client


par chèque d’un client

2. Le compte
Par convention, dans le cadre de la partie double, le compte doit posséder deux colonnes :
 Une colonne de gauche appelée DEBIT (D)
 Une colonne de droite appelée CREDIT (C)

DEBIT (D) CREDIT (C)

Le débit représente les emplois alors que le crédit représente les ressources.
Pour les besoins de la gestion, le comptable est souvent amené à arrêter les comptes. Ce
travail consiste à faire la somme des débits et des crédits et à tirer le solde.

a. L’arrêté des comptes


Lorsque le total des débits est supérieur au total des crédits, on dit que le solde est débiteur,
Lorsque le total des crédits est supérieur au total des débits, on dit que le solde est
créditeur,
Lorsqu’il y a égalité entre débit et crédit, le solde est nul.
Par convention, pour représenter un document équilibré, le solde se place du côté opposé à
sa nature.

D Banque CCEI BANK C

05/5 400 000 800 000 06/5


07/5 600 000 100 000 09/5
10/5 250 000

1 250 000 900 000
350 000 SD

1 250 000 1 250 000

b. La réouverture des comptes


En reprenant l’exemple ci-dessus, la réouverture du compte banque CCEI BANK se
présentera comme ci-dessous :
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

D Banque CCEI BANK C

SAN 350 000

SAN: Solde A Nouveau

II. L’organisation des comptes


On distingue deux grandes catégories de comptes, les comptes de situation ou de bilan qui
regroupe les comptes d’actif et du passif et les comptes de gestion constitués des comptes
de charges et de produits.
1. Les comptes de situation
Ce sont des comptes qui permettent l’établissement du bilan. Les comptes d’actif
augmentent au débit et diminuent au crédit. Les comptes du passif augmentent au crédit et
diminuent au débit.

Les comptes d’actif présentent généralement un solde débiteur et les comptes du passif un
solde créditeur.

2. Les comptes de gestion


Ils permettent l’établissement du compte de résultat. Les comptes de charges augmentent
au débit et diminuent au crédit ; les comptes de produits augmentent au crédit et diminuent
au débit.
Les comptes de charges présentent généralement un solde débiteur ; les comptes de
produits un solde créditeur.
Dans un souci d’homogénéité, les professionnels de la comptabilité ont suggéré la création
et l’utilisation d’un plan des comptes pour les entreprises.
3. Le plan comptable OHADA
Le plan comptable est une nomenclature de comptes, la ventilation de chaque compte en
ses éléments constitutifs correspond à un développement de cette nomenclature. Le plan
comptable OHADA qui est un volet du système comptable OHADA succède le plan
comptable OCAM (Organisation Commune Africaine & Malgache).
Le système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neufs
classes allant de 1 à 9 ; les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale
tandis que la comptabilité des engagements et analytique de gestion se partagent la
dernière classe 9.
Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux
« identifiant » sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

En comptabilité générale, les classes 1 à 5 se rapportent au Bilan et les classes 6 à 8 au


compte de résultat.
Le système comptable OHADA a prévu trois modèles de présentation des états de synthèse
en fonction de la taille des entreprises appréciée selon le chiffre d’affaires de l’exercice.
Toute entreprise est, sauf exception liée à sa taille, soumise au « système normal » de
présentation des états financiers et de tenue de comptes, avec un état d’informations
additionnelles (état supplémentaire statistique).
Les petites entreprises dont les recettes ne sont pas supérieures aux seuils suivants :
 60 millions de FCFA pour les entreprises de négoce ;
 40 millions de FCFA pour les entreprises artisanales et assimilées ;
 30 millions de FCFA pour les entreprises de services.
Sont assujetties au « système minimal de trésorerie »
a. Comptes de bilan
a.1 Les principaux comptes d’actif
Les comptes d’actif sont débités des augmentations et crédités des diminutions. Ils se
décomposent en :
Comptes de l’actif Immobilisé (classe 2) qui réunissent les emplois durables ou les biens
destinés à rester, sous la même forme, dans l’entreprise pendant plusieurs exercices. Ils
comprennent :
- Les immobilisations incorporelles (21) : ce sont les immobilisations immatérielles qui
se décomposent en frais de recherche et développement, brevet, licence, marque et
autres droits similaires, le logiciel, le droit au bail, le fonds de commerce, les
immobilisations incorporelles en cours ;
- Les immobilisations corporelles qui sont les terrains (22), les bâtiments, installations
techniques et agencements (23), le matériel (24), les acomptes et avances versés sur
immobilisations (25) ;
- Les immobilisations financières : ce sont les comptes titres de participation (26) et les
autres immobilisations financières (27) qui comprennent les prêts et créances non
commerciales, prêt au personnel, dépôts et cautionnements, intérêts courus et.
Les comptes 28 et 29 sont réservés respectivement aux amortissements et provisions.
Comptes de stocks (classe 3) : ce sont les marchandises (31), matières premières et
fournitures liées (32), autres approvisionnements (33), produits en cours (34), services en
cours (35), produits finis (36), produits intermédiaires et résiduels (37), stocks en cours de
route, en consignation ou en dépôt (38).
Ces produits sont évalués au coût d’achat ou au coût de production et sont ressortis au
même coût selon la méthode (CMP) et celle premier entré et premier sorti (PEPS).
Comptes de tiers (classe 4) : ce sont des comptes constatant les relations de l’entreprise
avec les tiers. Ils comprennent : clients et comptes rattachés (41), les avances aux
fournisseurs (40), le personnel (42), les organismes sociaux (43), l’Etat et les collectivités
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

publiques (44), les organismes internationaux (45), les associés et groupes (46), les débiteurs
et créditeurs divers (47), les produits et les charges constatés d’avance, les écarts de
conversion actif et passif, créances et dettes hors activités ordinaires ((48) pour les créances
de cession d’immobilisations, de titres.
Tous ces comptes sont débités des créances acquises et crédités des remboursements
effectués. Outre ces comptes, nous avons le compte 49 qui est réservé aux dépréciations et
risques provisionnés des comptes de tiers.
Comptes de trésorerie (classe 5) : Les principaux comptes sont les titres de placement (50),
les valeurs à encaisser (51), les établissements financiers, la banque et le CCP (52), les
établissements financiers et assimilés (53), les instruments de trésorerie (54), caisse (57),
régies d’avance, accréditifs et virements internes (58). Le compte 59 enregistre les
dépréciations et risques provisionnés.
Les comptes de trésorerie enregistrent les opérations relatives aux valeurs en espèces,
chèques, effets de commerce, titre de placement, coupons et autres opérations faites avec
les établissements financiers.
Si le compte banque peut présenter un solde créditeur (découvert), les autres comptes sont
toujours débiteurs.
a.2 Les principaux comptes du passif
Les comptes du passif sont crédités des augmentations et débités des diminutions. Ils se
composent de :
Ressources durables qui sont des ressources de financement mises à la disposition de
l’entreprise de façon durable par les associés et les tiers. Dans ces comptes, on retrouve :
- Les capitaux propres formés du capital (101), du capital personnel (103), compte de
l’exploitant (104), primes liées aux capitaux propres (105), des réserves (11), report à
nouveau (12), résultat net de l’exercice (13), subventions d’investissement (14), des
provisions réglementées et comptes assimilés (15) ;
- Les emprunts et dettes assimilés constitués du compte (16) et ses subdivisions,
emprunts obligataires, emprunts auprès des établissements de crédit, dépôts et
cautionnement reçus, intérêts courus, autres emprunts et dettes ;
- Les dettes de crédit-bail et contrats assimilés qui sont des emprunts de crédit-bail
immobilier et mobilier, des intérêts courus ;
- Des dettes liées à des participations.
Comptes de tiers (classe 4) : ce sont pour l’essentiel des comptes de tiers étudiés dans
l’actif, mais ici, ces différents comptes constatent des dettes de l’entreprise vis-à-vis de ces
tiers que sont les fournisseurs, avances reçues des clients, le personnel, l’Etat, les créditeurs
divers, les associés et groupes.
Au compte 48, nous enregistrons les fournisseurs d’investissements, les dettes d’acquisition
de titres de placement, les dettes HAO.
Parmi ces dettes à court terme, il faut citer également, les éléments du compte 56 banques,
crédits de trésorerie et d’escomptes.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

b. Comptes de gestion
Outre la détermination de la situation nette, la comptabilité se propose aussi d’expliquer le
fonctionnement de l’entreprise, son exploitation en fournissant les composantes chiffrées du
résultat de l’exercice. La comptabilité de situation est ainsi complétée par une comptabilité
de gestion
b.1 L’analyse des ressources et emplois
Les différents soldes conduisant au résultat sont la résultante des flux positifs ou ressources
internes et des flux négatifs ou emplois définitifs. Ces flux se décomposent en charges et
produits d’activités ordinaires (AO) classes 6 et 7 et en autres charges et autres produits qui
sont hors activités ordinaires (HAO) regroupés en classe 8.
Les flux négatifs ou emplois définitifs (classe 6) :
Ce sont les charges représentant des emplois définitifs et résultants de l’activité ordinaire ;
elles appauvrissent l’entreprise. Ces charges ont plusieurs origines à savoir :
- Les achats (60) qui se subdivisent en achats de marchandises (601), achats de
matières et fournitures liées (602), achats de stocks de matières et fournitures
consommables (604), autres achats (605) qui enregistre également des fournitures
de bureau non stockables, l’eau et l’électricité, petits outillages etc.
Le compte 603 enregistre la variation de stocks de biens achetés ; il peut être débiteur
ou créditeur.
- Les transports (61) qui regroupent les transports sur achats, sur ventes, pour le
compte de tiers, le transport du personnel, des plis et autres frais de transport ;
- Les comptes 62 et 63 respectivement services extérieurs A et B : ils enregistrent les
services extérieurs à l’entreprise, ils se subdivisent, pour A, en sous-traitance
générale, locations et charges locatives, redevances de crédit-bail, entretien et
réparation et maintenance, primes d’assurance, documentation, publicité, frais de
télécommunication. Pour B, en frais bancaires, rémunérations d’intermédiaires et de
conseils, frais de formation du personnel, redevances pour brevet, licence, logiciel,
les cotisations, le personnel intérimaire, les frais de mission et réception ;
- Les impôts et taxes (64) comprennent tous les versements obligatoires constituant
des charges de l’entreprise (impôts et taxes directs et indirects, droits
d’enregistrement, pénalités et amendes fiscales, autres impôts et taxes ;
- Les autres charges (65) : ce compte regroupe des charges à caractère accessoire qui
entrent dans la consommation de l’exercice et provenant des tiers ; on peut citer les
pertes sur créances clients et autres débiteurs, les valeurs comptables de cessions
courantes d’immobilisations, les charges diverses telles que dons, jetons de présence
etc.
Dans ce compte, le 659 charges provisionnées d’exploitation enregistre les dotations
aux dépréciations des éléments d’actif circulant et les dotations aux provisions pour
risques à court terme tels les congés payés ;
- Les charges de personnel (66) : ce compte enregistre l’ensemble des rémunérations
du personnel de l’entreprise qu’il s’agisse des salaires, primes, congés, indemnités ; il
enregistre également les charges sociales ;
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

- Les frais financiers (67) : dans ce compte, on retrouve des charges financières dues
aux différents tiers intervenant dans le financement de l’entreprise. Il s’agit des
intérêts d’emprunts, de crédit-bail, des escomptes accordés, des pertes de change,
pertes sur cession de titres de placement, des pertes sur risques financiers.
Dans ce compte, il est également enregistré les charges provisionnées financières
- Les comptes 68 et 69 enregistrent respectivement, les dotations aux amortissements
et les dotations aux provisions portant sur des éléments d’actif immobilisé et les
risques à long terme.

Les flux positifs ou ressources internes (classe 7) les produits


Ils constatent l’enrichissement de l’entreprise et sont générateurs de profits ; ils proviennent
pour l’essentiel des opérations d’activités ordinaires. Ils sont constitués :
- Du compte vente (70) : ce compte enregistre les ventes de marchandises, de
produits finis, de produits intermédiaires, de produits résiduels, de travaux facturés,
de services vendus et des produits accessoires tels que port, emballages et autres
frais facturés, commissions, locations etc. ;
- Du compte subventions d’exploitation (71) : qui enregistre des aides financières de
l’Etat ou des collectivités publiques ou des tiers. Elles sont destinées à compenser des
prix de ventes administrés ou des charges d’exploitation ;
- Du compte production immobilisée (72) : dans lequel sont enregistrés les travaux
effectués par l’entreprise pour elle-même ;
- Du compte variation de stocks de biens et services produits (73) qui prend à son
débit le stock initial et au crédit le stock final. Il peut présenter un solde débiteur ou
créditeur selon le niveau des stocks ;
- Compte autres produits (75) : dans ce compte sont enregistrés tous les produits
divers qui ne proviennent pas directement de l’activité productrice et commerciale,
ni des activités financières ou de ses relations avec l’Etat. On y trouve les produits de
cession courante, les jetons de présence et indemnité d’assurance reçus etc. Dans le
compte 75, et plus particulièrement le sous compte 759 on enregistre les reprises de
charges provisionnées d’exploitations telles que risque à court terme et dépréciation
de l’actif circulant hors éléments financiers.
- Compte revenus financiers et produits assimilés (77) : il enregistre les ressources
que tire l’entreprise de ses activités financières ; il s’agit des intérêts de prêts, des
escomptes obtenus, des gains de change, des revenus de titres de placement, des
gains sur risques financiers, des gains sur cession de titres de placement. Ce compte
reçoit également des reprises de charges provisionnées financières (779), en
particulier les reprises sur dépréciation de titres de placement.
- Compte transfert de charges (78) : ce compte sert à l’imputation de charges
d’exploitation ou financières qui doivent être, en raison de leur nature, affectées à un
compte de bilan (charges immobilisées, stock, comptes de tiers). Il se décompose en
transferts de charges d’exploitation et transferts de charges financières.
- Compte reprises sur provisions (79) : dans ce compte sont enregistrés les
annulations et les réajustements en baisse des provisions financières pour risques et
charges, ainsi que des provisions pour dépréciation des éléments de l’actif
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

immobilisé. Il se décompose en reprise de provisions d’exploitation, reprise de


provisions à caractère financier et en reprise d’amortissements.

Les autres charges et les autres produits (classe 8)


La classe 8 permet d’enregistrer les charges et les produits correspondant à des opérations
qui ne se rapportent pas à l’activité ordinaire de l’entreprise. Il s’agit :
- Du compte valeurs comptables des cessions d’immobilisations (81) : il enregistre la
valeur comptable nette des éléments d’actif cédés (au débit la valeur d’origine et au
crédit le cumul des amortissements)
- Compte produits de cession d’immobilisation (82) : il prend à son crédit, le produit
net de cession qui correspond au prix de vente diminué des commissions et frais de
ventes et l’indemnité d’assurance en cas de destruction du bien. L’indemnité
d’assurance pour réparation est également inscrite dans ce compte.
- Compte charges hors activités ordinaires (83) : il regroupe les charges non liées à
l’activité ordinaire telles que les pertes sur créances HAO, les dons et libéralités, les
abandons de créances etc. ;
- Compte produits hors activités ordinaires (84) : il regroupe les produits qui relèvent
d’évènements extraordinaires non liés à l’activité ordinaire et non récurrents. Il s’agit
des dons et libéralités obtenus, les abandons de créances obtenues, les transferts et
reprises de charges HAO.
- Compte dotations HAO (85) : il enregistre les dotations aux amortissements et aux
provisions qui ne concernent pas l’activité ordinaire.
- Compte reprises HAO (86) : il est destiné aux annulations et ajustements en baisse
des provisions, subventions et amortissements non liés à l’activité ordinaire.
Dans ce compte sont également enregistrés l’impôt sur le bénéfice (89) et les participations
des salariés (87) et les subventions d’équilibre (88).
b-2 Les comptes de gestion et le résultat
Deux groupes d’éléments concourent au résultat, nous avons d’une part les éléments
d’activité ordinaire et des éléments hors activité ordinaire.
ELEMENTS EMPLOIS DEFINITIFS RESSOURCES INTERNES
Liés à l’activité charges d’exploitation et financières produits d’exploitation et financiers
Ordinaire Résultat d’activité ordinaire (RAO)

Hors activité charges hors activités ordinaires produits hors activités ordinaires
Ordinaire Résultat hors activité ordinaire (RHAO)

RESULTAT NET (RN) = RAO + RHAO


FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

4. Les principes directeurs du droit comptable


Le droit comptable donne des principes directeurs dont les professionnels de la comptabilité
doivent s‘inspirer.
Ces principes concourent à la présentation de comptes annuels réguliers et sincères et
donnant une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise.
Pour atteindre ces objectifs, les comptes doivent respecter les principes comptables
suivants :
Principe du coût historique : il définit la méthode d’évaluation de biens et services acquis ou
produits par l’entreprise. L’enregistrement est fait au coût d’achat, pour les biens acquis à
titre onéreux, au coût de production pour ceux qui sont produits, et à la valeur vénale pour
les biens acquis gratuitement.
Principe de prudence : il donne une vue pessimiste de l’entreprise ; il consiste à passer sous
silence toute plus-value latente ou potentielle et déclarer à travers les imputations
comptables, toute moins-value ou perte probable.
Principe de la permanence des méthodes qui veut que la méthode d’enregistrement et
d’évaluation ne change d’un exercice à l’autre.
Principe de la séparation des exercices selon ce principe chaque exercice ne doit supporter
que des charges qui l’incombent et rien que ces charges.
Principe de la continuité d’exploitation : il met en évidence, une continuité temporelle par
identité de la situation à la clôture d’un exercice comptable avec la situation au début de
l’exercice suivant, et une continuité dans les formes, les présentations des comptes et des
faits, ainsi que les méthodes d’évaluations ;
Principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence : pour certaines transactions, il est
difficile de savoir s’il faut privilégier l’aspect juridique ou la réalité financière. La résolution
de cette difficulté est faite par le respect de ce principe.
Non explicitement prévu dans la loi comptable, la résolution de certaine opération
particulière est fondée sur ce principe (exemple du crédit-bail) ;
Principe d’importance relative : dans l’état annexé aux états financiers, la loi comptable
recommande de faire figurer toutes opérations d’importance significative sur la situation
patrimoniale et non portée en comptabilité ;
Principe de non compensation : selon ce principe, les comptes d’actif et du passif du bilan
doivent être traités séparément sans compensation, il en est de même des charges et
produits du compte de résultat ;
Principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture : qui veut que le bilan de clôture de l’exercice
précédent soit conforme à celui d’ouverture de l’exercice suivant.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

III. L’ORGANISATION DES TRAVAUX COMPTABLES


Le droit comptable OHADA oblige l’entreprise à mettre en place un système d’organisation
qui permette:
 La saisie, l’enregistrement et la conservation des données sur des registres
comptables ;
 Le contrôle de l’exactitude des données et des procédures de traitement ;
 La production des états financiers nécessaires.
1. Les sources légales de l’organisation comptable
Le droit comptable OHADA, dans son chapitre 2, traite de l’organisation comptable qui doit
être mise en place par l’entreprise. Cette organisation doit satisfaire aux exigences de
régularité et de sécurité afin d’assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité serve à la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des partenaires,
d’instrument de preuve, d’information des tiers et de gestion.
L’organisation comptable doit assurer :
 Un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations de
base ;
 Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux
fixés pour leur délivrance.
L’article 19 du droit comptable précise les livres comptables et autres supports dont la tenue
est obligatoire, il s’agit :
 Du livre-journal
 Du grand-livre
 De la balance générale
 Du livre d’inventaire
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Deuxième partie : LA COMPTABILISATION DE L’ACTIVITE

Chapitre 1 : Les relations avec les clients et fournisseurs


La plupart des opérations courantes réalisées par une entreprise concernent les achats et
ventes. Ces transactions se réalisent en quatre étapes : la commande, la livraison, la
facturation et le règlement. Seules les deux dernières étapes font l’objet d’écritures
comptables.
D’un point de vue comptable, les achats sont des biens ou services destinés à être utilisés au
cours d’un processus de production, consommés au premier usage ou revendus en l’état.
Les ventes constituent le produit de l’activité normale et courante de l’entreprise ; elles
correspondent aux ressources acquises pour le prix des marchandises et produits vendus,
des travaux effectués et services vendus.
I. Les règles de base de la facturation
Le législateur impose généralement au vendeur la délivrance d’une facture dès la réalisation
d’une vente ou d’une prestation de service. Le document qui est rédigé doit comporter un
certain nombre de mentions obligatoires.
1. Définition et présentation
Une facture est un écrit par lequel le vendeur fait connaître à l’acheteur le détail et le prix
des marchandises vendues et précise les conditions de livraison et de paiement.
Une facture porte des informations obligatoires tels que :
- L’identification de la facture (numéro et date de la facture etc.)
- L’identification du fournisseur (le nom ou raison sociale, la forme juridique, l’adresse,
le n° du RCCM, le NIF)
- L’identification du client (nom ou raison sociale, adresse)
- Date de la vente ou de la prestation de service
- Le détail des produits vendus (nature, quantité, prix unitaire, montant)
- Réductions consenties
- Les taux de TVA appliqués
- Acomptes perçus
- Mode de paiement (chèque, virement, lettre de change)

2. Eléments de facture :
La facture de vente ou d’achat comporte :
- Un flux économique de base constitué des biens durables (immobilisations), des
biens non durables ou d’exploitation et des services non « stockables » donc de
consommation immédiate ou supposée immédiate et des biens dont il est nécessaire
de suivre la consommation dans un compte de stock ;
- Des éléments soustractifs : pour des raisons techniques ou commerciales, le montant
porté sur la facture subit certaines réductions ; il peut s’agir du retour des
marchandises non conformes, des réductions commerciales tels que le rabais
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

(fonction de la qualité des produits), remises (fonction de la qualité du client ou de la


quantité achetée), la ristourne (réduction périodique liée à la fidélité du client). La
réduction à caractère financier tel que l’escompte de règlement calculé sur le
montant hors taxes ;
- Des éléments additifs : dans la quasi-totalité des factures, le net commercial
déterminé comme ci-dessus, est augmenté des débours et frais récupérés, des
emballages consignés et de la taxe sur la valeur ajoutée pour les entreprises
assujetties à cette taxe.

3. Conservation de la facture
Les factures ainsi établies doivent être conservées pendant un délai de 10 ans, car elles
peuvent servir de preuve en cas de litige.
4. Les réductions accordées sur factures
Une facture peut comporter des réductions de prix accordées par le fournisseur. Il peut
s’agir de réduction commerciale et ou financière. Les différentes réductions sont :
Le rabais : réduction accordée pour compenser un défaut de qualité, un retard ou une
erreur sur la marchandise livrée ou pour écouler les fins de séries ;
La remise : réduction accordée en raison de la quantité achetée ou de la qualité du client ;
La ristourne : réduction accordée en fonction d’un niveau de chiffre d’affaires net réalisé
avec un client. Elle a pour objectif de fidéliser le client.
L’escompte : c’est une réduction pour paiement comptant ou anticipé.
5. Les différentes catégories de facture
Les factures permettent au vendeur et à l’acheteur de garder la trace des transactions qu’ils
réalisent ensemble en se conformant à une obligation légale. On distingue les factures de
« doit » et les facture « d’avoir ».
La facture de doit est établie par le fournisseur pour signifier à son client qu’il a livré les
biens commandés ou exécuté la prestation de service demandée.
La facture d’avoir est établie par le fournisseur pour :
- Constater un retour de marchandises par le client ;
- Constater un retour d’emballages consignés ;
- Accorder un rabais ou une remise supplémentaire après facturation ;
- Accorder une ristourne au client ;
- Accorder un rabais, une remise ou un escompte oublié sur la facture initiale.

Autres types d’éléments liés à la facture


Le relevé de facture est un document donnant le récapitulatif des factures de doit, des
factures d’avoir et les règlements effectués.
Le pro-forma et le devis : ce sont des offres de prix faites par le commerçant ou le
prestataire de services.
Le relevé, la facture pro-forma et le devis ne s’enregistrent pas.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

II. Calcul et Comptabilisation de factures de « doit »


1. Principe
Les réductions commerciales sur facture de doit se calculent « en cascade » et toujours
avant la réduction financière ; il s’agit généralement du rabais et de la remise.
Exemple : Si on accorde une remise de 5% et 10%, il n’est pas question d’appliquer un seul
taux de remise de 15%
Les réductions commerciales sur facture de « doit » ne se comptabilisent pas. Seuls les
éléments suivants sont pris en compte : le net commercial, la TVA, l’escompte, le net à
payer.
Application : La société NCHAMA et l’entreprise OBIANG sont en relation d’affaires. Le 15
octobre 2019, la société NCHAMA envoie à son client OBIANG une facture de « doit » n°205
aux conditions suivantes : marchandises montant brut hors taxes 250.000 ; remise 10% et
5%, escompte 1%, taux de TVA 15%.
Travail à faire :
Présenter la facture et enregistrer la chez le fournisseur et le client.
2. Facture de « doit » avec escompte conditionnel
Lorsque le client signe qu’il règlera au comptant sa facture, le fournisseur peut lui accorder
un escompte qu’il porte directement sur la facture, c’est le cas de l’exemple ci-dessus.
Il peut arriver aussi que le fournisseur pratique une politique d’escompte conditionnel en
mentionnant au pied de la facture le taux d’escompte à appliquer en cas de règlement
anticipé.
Application :
La société KITEA adresse à son client LAMM une facture qui se présente comme suit :

KITEA Le 25 Octobre 2019

Facture N°554

Doit : LAMM

Marchandises 100.000
Remise 10% - 10.000

Net commercial 90.000


TVA 15% + 13.500

Net à payer 103.500


Escompte de 2% si paiement anticipé sous huitaine
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Le 29 Septembre 2020, LAMM décide de bénéficier de l’escompte, il le calcule lui-même et


adresse à son fournisseur KITEA un chèque de 101.430F CFA
Travail à faire : Enregistrer la facture et l’opération d’escompte chez le fournisseur et chez le
client.
III. Calcul et comptabilisation des factures « d’avoir »
1. Principe
Lorsqu’une facture « d’avoir » est établie en relation avec une facture de « doit », elle doit
reprendre les réductions commerciales et financières accordées initialement sur la facture
de « doit ».
L’enregistrement d’un retour de marchandises consiste à annuler la vente chez le
fournisseur et l’achat chez le client.
L’enregistrement d’une réduction commerciale après la facturation initiale (réduction
commerciale hors facture) se fait :
Chez le fournisseur en moins au crédit (ou en plus au débit) du compte de vente concerné ;
Chez le client en moins au débit (ou en plus au crédit) du compte achat concerné si c’est
ventilé, dans le cas contraire au crédit des comptes 6019, 6029, 6049, 6059, 6089 selon la
nature de l’achat.
L’escompte accordé après la facturation initiale se fait chez le fournisseur par le débit du
compte 673 (escomptes accordés) et chez le client par le crédit du compte 773 (escomptes
obtenus).
2. Applications :
Le 17/10 le client OBIANG retourne 100.000 de marchandises non conformes (marchandises
relatives à la facture 205 du 15/10) ;
Le 19/10 le fournisseur NCHAMA adresse la facture d’avoir N°41 à son client OBIANG ; cette
facture est consécutive à son retour de marchandises du 17/10 ;
Le 20/10 NCHAMA adresse à OBIANG une facture de « doit » N°213 de 300.000F CFA de
montant brut hors TVA, une remise de 10% et le taux de TVA de 18%.
Le 22/10, NCHAMA accorde une remise exceptionnelle de 10% supplémentaire sur les
marchandises conservées relatives à la facture 205 ; la facture d’avoir porte le n°44.
Le 23/10, NCHAMA adresse à OBIANG une facture d’avoir n°50 constatant un escompte de
1% oublié sur la facture 213.
IV. Les frais accessoires liés aux achats et aux ventes
1. Principe
Les frais accessoires sont des frais portés sur la facture de « doit », ils s’ajoutent au prix du
bien ou service vendu. Ils portent essentiellement sur les frais d’assurance (pendant le
transport), les frais de transport et les commissions et courtages versés aux intermédiaires.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Selon le système comptable OHADA, ces frais sont portés dans les comptes de charge en
fonction de leur nature. Il convient de préciser que ceux de ces frais engagés jusqu’à l’arrivée
frontière des marchandises sont portés directement dans le coût d’achat c’est-à-dire les sous
comptes des comptes achats concernés.
NB : Lorsque le vendeur engage des frais pour le compte du client, il les enregistre comme
tels et procède à leur transfert par le compte « 781 transfert de charges d’exploitation »
2. Avance et Acompte sur commande
Il arrive souvent que l’on soit amené à verser un acompte (somme versée avant tout
commencement d’exécution d’une commande ou de travaux) ou une avance (somme versée
sur justification d’exécution partielle de commande ou de travaux) sur une commande
d’exploitation.
L’acompte ou l’avance reçu constitue pour le fournisseur une dette conditionnelle à
rembourser si la commande n’est pas exécutée. Pour le client, c’est une créance
conditionnelle.
Application :
La société ISO a reçu le 20/10 une somme de 150.000 au titre d’avance sur commande de
marchandises auprès de son client LA LOWE. Le 24/10, elle lui adresse la facture n°504
portant les informations suivantes : marchandises 550.000, remise 10%, escompte 2%, TVA
15%, acompte reçu 150.000
TAF : Passer les différentes écritures liées aux opérations et présenter la facture. Chez le
fournisseur et le client.

Chapitre 2 : Relation avec les prestataires de services


Dans le cadre de ses activités d’exploitation, l’entreprise est amenée à entretenir des
relations d’affaires avec de différents prestataires de service. Ces entreprises relèvent du
régime de TVA sur encaissement et parallèlement, le client ne peut récupérer la TVA que si
le paiement est fait. Notons tout de même que ces entreprises peuvent opter pour le régime
de TVA sur les débits, c’est-à-dire que la TVA est exigible dès que la facture est établie et
déductible pour le client dès réception de la facture.
I. La prestation de services
1. Principe
Sous le vocable prestation de services, on regroupe des prestations et travaux autres que les
livraisons de biens.
2. Le plan de compte
Dans le plan comptable, les prestations de services sont regroupées dans les services
extérieurs A & B, c’est-à-dire les sous comptes 62 et 63.
3. Application :
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Le cabinet comptable NZOLANG adresse à son client société ARISTA, la facture des
honoraires du mois d’octobre libellée comme suit :

CABINET NZOLANG & PARTNERS


31/10
Facture n°15
DOIT : société ARISTA

Honoraires 500.000
TVA 15% 75.000

TOTAL 575.000

Le 17/11 la société ARISTA adresse un chèque de 575.000 au cabinet NZOLANG en


règlement de la facture n°15.
TAF : enregistrer la facture chez le fournisseur et le client.

Chapitre 3 : Les relations avec le personnel et les organismes sociaux


Les charges liées à l’emploi du personnel constituent le plus souvent pour l’entreprise, le
poste de charges le plus élevé. Elles se décomposent en :

 Rémunération du personnel
 Charges sociales
 Charges de personnel extérieur
 Impôts et taxes sur salaires.

I. La rémunération du personnel de l’entreprise


Font partie du personnel, les personnes placées sous l’autorité du chef de l’entreprise,
apportant leur force de travail en échange d’une rémunération appelée salaire.
Les frais de personnel sont ceux supportés par l’entreprise en vue de la rémunération de son
personnel de toutes catégories.
Le calcul des frais de personnel est assez complexe, il doit prendre en compte des
dispositions du droit du travail, du code de sécurité social et de la législation fiscale.
1. Les éléments du salaire
Le salaire brut se décompose en salaire de base augmenté des heures supplémentaires, des
indemnités et primes imposables (congés payés, préavis, différentes primes) et des
gratifications (extra de navidad), les primes non imposables.
2. Les cotisations à la charge de l’employeur
Elles se décomposent en cotisations sociales et cotisations fiscales.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Comme cotisations sociales en Guinée Equatoriale, nous avons INSESO 21.5%, appliqué au
salaire brut.
Comme cotisation fiscale, nous avons FPT 1% appliqué au salaire brut.
3. Les retenues sur salaires
Elles viennent en diminution des rémunérations dues aux salariés. Elles comprennent :
a. La retenue sociale
Son taux est de 4.5% au profit de l’INSESO pour la retraite ; la base de calcul est le salaire
brut taxable ;
b. Les retenues fiscales
Elles regroupent :

 FPT dont la base est le salaire brut, son taux est de 0.5%
 L’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPF) dont la base de calcul est celle
de FPT. (voir barème IRPF et le calcul direct)
 Les autres retenues, ce sont des acomptes (quinzaines), des avances (prêts) ainsi que
des oppositions et engagements financiers des salariés.

4. La comptabilisation des salaires


La démarche à suivre pour l’enregistrement des salaires est la suivante :

 Dans un premier temps, on constate le salaire brut en débitant le compte 66 par le


crédit du compte 42 ;
 Dans un deuxième temps, les diverses retenues salariales sont enregistrées en
débitant le compte 42 par le crédit des comptes respectifs de retenues (44 pour les
retenues fiscales, 43 pour les cotisations sociales et 47 pour les oppositions…)
 En dernier lieu, les cotisations patronales sont enregistrées dans les comptes de
charge correspondant, à savoir 64 pour les charges fiscales et 66 pour les charges
sociales avec le crédit respectif des comptes 44 et 43 ou la trésorerie si règlement
immédiat.

5. Applications
Présenter et enregistrer le bulletin de paye d’un salarié qui a un salaire de base de
750.000, une prime de rendement de 50.000 (imposable) et une indemnité de
transport 25.000 (non imposable).

6. Le personnel extérieur à l’entreprise


Le personnel extérieur exerce une mission dans l’entreprise tout en étant lié à une
entreprise extérieure partenaire ou à une entreprise de prestation de services (gardiennage
ou location de main d’œuvre temporaire).
Le recours à cette forme de salariés est souvent nécessaire pour des remplacements ou des
travaux de courte durée.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Chapitre 4 : Les investissements et leur financement

Toute décision d’investissement se concrétise par l’acquisition d’immobilisations qui selon le


cas, seront incorporelles, corporelles ou financières.
Les dépenses ayant le caractère d’immobilisations se distinguent des dépenses ayant le
caractère de charges en fonction de la durée d’utilisation du bien objet de la dépense.
Les immobilisations sont des biens ou services destinés à servir durablement à l’activité de
l’entreprise. Par contre, les charges sont des biens ou services, qui dans le cadre de
l’exploitation sont destinés à être consommés rapidement (matières et fournitures
consommables) ou transformés (matières premières) ou revendus en l’état (marchandises).

I. Les immobilisations incorporelles et corporelles


Ce sont des investissements immatériels et matériels
1. Typologie des immobilisations incorporelles et corporelles
a. Les immobilisations incorporelles : elles regroupent :
 Les immobilisations incorporelles proprement dites qui sont des frais de recherche et
de développement (compte 211), les brevets, licences et concessions (compte 212),
les logiciels (compte 213), les marques (compte 214), le fonds de commerce (compte
215), le droit au bail (compte 216), les investissements de création (compte 217).
b. Les immobilisations corporelles : ce sont :
 Les terrains (compte 21)
 Les bâtiments (compte 22)
 Les installations techniques et agencements (compte 23)
 Le matériel (compte 24)

2. Evaluation des immobilisations incorporelles et corporelles


Lors de leur acquisition, les immobilisations sont évaluées comme suit :
Coût d’acquisition lorsque les immobilisations sont acquises à titre onéreux ;
Coût de production lorsqu’elles sont fabriquées par l’entreprise pour elle-même ;
Valeur vénale lorsqu’elles sont acquises à titre gratuit ;
Valeur vénale de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sûre en cas
d’échange.
Le coût d’acquisition s’entend ici du prix d’achat hors taxes augmenté des frais accessoires
hors taxes (droit de douane à l’importation, frais d’installation, montage, mise en service,
frais de transport, honoraires d’architecte pour construction) et augmenté éventuellement
de la TVA non déductible.
NB : Les frais d’essai, droit de mutation, honoraires ou commissaires et frais d’acte sont
exclus du coût d’acquisition des immobilisations. Mais les nouvelles règles calquées sur les
normes internationales recommandent l’intégration des éléments précités dans le coût.
La TVA sur les véhicules de tourisme n’est pas déductible.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

3. Comptabilisation

Applications :
Une société acquiert une machine-outil dont la facture se présente comme suit :

SOCIETE ELSA
11/10/2019
Facture n°04
DOIT :
SOCIETE PAGA

Machine LAZ 2.200.000


Frais d’installation +800.000
Frais de transport +200.000
Net commercial 3.200.000
TVA 15% 480.000
Net à payer 3.680.000

SOCIETE AUTO GUINEE EQUATORIALE


25/08/2019
Facture n°0059

DOIT :
SOCIETE AGECO

Véhicule MX089 22.000.000


Remise 10% -2.200.000
Net commercial 19.800.000
TVA 15% 2.970.000
Net à payer 22.770.000

 12 octobre 2019, la société AGECO a reçu gratuitement un micro-ordinateur


d’une valeur vénale de 1.200.000 hors TVA.
 La société AGECO a édifié un hangar pour servir de parking aux véhicules de la
société ; le coût de production de ce hangar est de 1.250.400

II. Les immobilisations financières


1. Typologie des immobilisations financières
Les immobilisations financières peuvent être classées en deux catégories que sont les titres
de participation regroupant les actions ou parts (droit de propriété) et des obligations (droit
de créance) long terme (compte 26 et sous comptes) et les autres immobilisations
financières (compte 27 et sous comptes) qui se subdivisent en prêts et créances non
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

commerciales (compte 271), prêts au personnel (272), créance sur l’Etat (273), titres
immobilisés (274) dépôts et cautionnements (275), intérêts courus (276).
Remarque : lorsque les titres sont acquis dans un but spéculatif (intention de réaliser une
plus-value en les revendant à brève échéance), ils doivent être comptabilisés comme valeurs
mobilières de placement (compte 50 et sous compte) et non comme immobilisations.
2. Evaluation des immobilisations financières
Les titres sont évalués à leur prix d’achat (tenir compte de NB1 ci-dessus) et les autres
immobilisations financières à leur valeur nominale.
3. Comptabilisation des immobilisations financières
Exemple : Le 15 juillet 2020, la société SAUREL a réalisé l’opération suivante sur le marché
boursier de la DOUALA STOCK EXCHANGE par le biais de sa banque.
BANGE
Agence Malabo

AVIS DE DEBIT
Compte n°0970 00050456700/25 SAUREL

Votre ordre d’achat


200 actions ECOBANK à 25.000 l’unité 5.000.000
100 actions CCEI BANK à 150.000 l’unité 15.000.000
50 Obligations de l’Etat Gabonais à 10.000 500.000

20.500.000
Commissions 2% 410.000
TVA 15% 61.500
Net au débit de votre compte 20.971.500
NB : Les actions et obligations sont à conserver longtemps par SAUREL

III. Le financement des investissements


Les investissements sont destinés à rester de façon durable dans l’entreprise, ils doivent être
financés par des ressources relativement stables, à savoir : les fonds propres
(autofinancement, apports de capitaux nouveaux par des actionnaires), les dettes financières
(emprunt obligataire et emprunt indivis) et les subventions d’investissement (aide obtenue
auprès de l’Etat ou collectivité publique en vue de financement des investissements).
Le crédit-bail est également un moyen de financement des investissements (le crédit-bail est
une technique qui consiste à prendre un bien d’investissement en location au lieu de
l’acheter directement avec une option d’achat à la fin de la durée du bail).

IV. Les opérations de désinvestissement


FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Désinvestir consiste à se séparer d’un bien pour différentes raisons :


 Renouveler l’appareil productif ;
 Moderniser l’outil de production ;
 Restructurer ses placements à long terme ;
 Faire face à une nécessité de trésorerie en l’absence d’une autre alternative ;
 Cesser ses activités.
Normalement, le désinvestissement est une opération HAO, mais pour certaines entreprises
et compte tenu de la fréquence de telles opérations (entre de crédit-bail, entreprises de
transport ou de location de véhicules), le désinvestissement devient une opération courante.
Quel que soit le motif, au niveau comptable de désinvestissement revient à céder une
immobilisation corporelle, incorporelle ou financière.
Voir travaux de fin d’exercice.

Chapitre 5 : Les opérations de trésorerie

La trésorerie de l’entreprise est l’ensemble des liquidités qu’elle possède sur ses comptes en
banque et au CCP ainsi qu’en caisse.

Le niveau de trésorerie résulte des différents flux (encaissements et décaissements)


inhérents au financement du cycle d’exploitation et du cycle d’investissement.

Les encaissements et les décaissements se font par différents moyens de règlement tels que
les espèces, les chèques, les virements, la carte bancaire, les effets de commerce.

Au regard de la multiplicité des opérations d’encaissements et de décaissements, des


contrôles périodiques sont nécessaires ; à cet effet, l’entreprise utilise la technique du
rapprochement bancaire.

I. Les règlements en espèces


Ce sont des règlements par caisse qui en principe concernent les dépenses de faible
montant. Les entrées et sorties de caisse peuvent être contrôlées par l’établissement d’une
pièce de caisse. La caisse doit faire l’objet de contrôle régulier afin de rapprocher les
disponibilités au solde théorique qui ressort de la comptabilité.
En cas de différence entre le solde disponible et le montant théorique une régularisation est
nécessaire par l’intermédiaire du compte 83 charges HAO ou 84 produits HAO.
II. Les règlements par chèques
Le chèque est un document par lequel le tireur (émetteur) donne l’ordre à son banquier le
tiré de payer à vue une somme à un bénéficiaire qui peut être le tireur lui-même ou une
tierce personne.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Les règlements effectués par chèques sont portés au crédit du compte 521 banque ou 531
chèque postaux dès l’émission et ce pour deux raison :
- Le chèque n’est pas un instrument de crédit ;
- La provision attachée au chèque n’est plus disponible.
Les règlements reçus par chèque sont portés soit directement au débit du compte 512…, soit
dans un compte intermédiaire 512 chèques à encaisser au moment de la réception du titre
de paiement puis 521 ou 531 au moment de la remise à l’encaissement.

III. Les règlements par virements


Le virement réunit deux acteurs, le donneur d’ordre et le bénéficiaire.
Le virement reçu s’enregistre au débit du compte banque ou chèque postal ; quant au
virement émis, il est porté au crédit des comptes banque et chèque postal.

IV. Les règlements par la carte bancaire


Il s’agit ici de la monnaie électronique et le commerçant doit disposer d’un terminal de
paiement électronique relié par ligne spécialisée et sécurisée au centre de traitement des
cartes bancaires. L’entreprise supporte une commission sur tous les paiements qu’elle reçoit
par carte ; en échange sa banque ou son centre de chèques postaux lui garantit dans
certaine limite le paiement de la créance.

V. Les règlements par effets de commerce


Les effets de commerce sont à la fois des instruments de paiement et de crédit. Sous le
vocable effets ou traites, on distingue, la lettre de change et le billet à ordre.
Lettre de change est un document par lequel le tireur donne l’ordre à une personne appelée
tiré de payer une certaine somme à une certaine date à un bénéficiaire qui peut être le
tireur lui-même ou une tierce personne.
Le billet à ordre est un document par lequel le débiteur ou souscripteur s’engage à payer
une certaine somme à une certaine au profit d’un bénéficiaire.

VI. L’état de rapprochement bancaire


L’état de rapprochement est un document extra comptable permettant de vérifier la
concordance des comptes banque ou chèque postal.
Les comptes de trésorerie tenus par l’entreprise trouvent leurs réciproques dans la
comptabilité des organismes financiers.
La vérification hebdomadaire ou mensuelle permet de relever les enregistrements non
réciproques et de procéder aux corrections nécessaires, la simultanéité des enregistrements
n’étant jamais parfaite.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

1. Principe
Le compte « 521 banque » tenu par l’entreprise retrace les mêmes opérations que le compte
de l’entreprise tenu par le banquier, mais en sens inverse car il s’agit de comptabilités
réciproques.
Dans la pratique, les soldes de ces comptes réciproques sont rarement égaux car les
opérations ne peuvent pas être enregistrées simultanément dans chaque comptabilité pour
diverses raisons :

 Les chèques émis par l’entreprise ne sont comptabilisés par le banquier qu’après
encaissement par le bénéficiaire ;
 Le banquier enregistre des virements au bénéfice de l’entreprise et informe celle-ci
après ;
 Le banquier procède au paiement de fournisseurs par prélèvement automatique sur
le compte de l’entreprise et informe celle-ci dans un deuxième temps ;
 Des erreurs sur les sommes peuvent être commises par l’entreprise ou par le
banquier.

La technique de rapprochement bancaire permet de justifier les différences de soldes.

2. Méthode
La construction d’un état de rapprochement se fait en plusieurs étapes :
a. Placer côte à côte une édition du compte « 521 banque » tenu par l’entreprise et
l’extrait de compte adressé par le banquier ;
b. Pointer les soldes de départ. En cas de différence, rechercher et ou pointer les
sommes qui équilibre les soldes de départ ;
c. Pointer les sommes identiques en procédant par croisement ;
d. Construire le document « état de rapprochement » qui va récapituler les sommes
non pointées ou pointées avec réserve et rapprocher les soldes de fin de période ;
e. Enregistrer les régularisations nécessaires dans la comptabilité de l’entreprise.

3. Application
La société vous communique les documents suivants :
Le compte 52101 BANGE (annexe1)
Le compte de l’entreprise tenu par BANGE (annexe2)
En outre l’information complémentaire suivante est portée à votre connaissance :
Les sommes figurant sur le relevé bancaire sont considérées exactes
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

ANNEXE1 :

DATE Libellés Débit Crédit Soldes


1/12 Solde débiteur 85 045 85 045
10/12 Remises espèces 100 000 185 045
13/12 Virement TOM 76 500 261 545
15/12 Domiciliation effet échu 185 000 76 545
16/12 Chèque 874 de PESCADOU 143 600 220 145
20/12 Escompte effet T112 384 000 604 145
20/12 Chèque 0328 34 200 569 945
22/12 Chèque 412 de BOMACI 87 600 657 545
23/12 Achats titres ECOBANK 219 875 437 670
26/12 Chèque 0329 à OSON 249 700 187 970
31/12 Chèque 0330 à GARAGE AC 47 160 140 810
TOTAUX 876 745 735 935

ANNEXE2 :

DATE LIBELLE DEBIT CERDIT


1/12 Solde créditeur 85 045
10/12 Remise espèces 100 000
12/12 Virement TOM 76 500
15/12 Domiciliation échue 185 000
17/12 Virement 176 000
22/12 Négociation effet T 112 362 804
22/12 Encaissement coupons 12 400
23/12 Achats actions BANGE 219 875
24/12 Chèque 0328 32 400
27/12 Prélèvement SEEG 47 840
29/12 Remise chèques 231 200
31/12 Frais de tenue de compte 1 250
Solde créditeur 557 584
TOTAUX 1 043 949 1 043 949
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Chapitre 6 : LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE


I. Les opérations d’inventaire
La gestion d’une entreprise conduit à rassembler une masse de moyens et à essayer de les
utiliser au mieux afin de dégager un résultat bénéficiaire.
Tout au long de la période, le résultat n’apparaît dans aucun compte, les produits et les
charges sont enregistrés dans les comptes de gestion.
1. Les objectifs de l’inventaire
Le chef d’entreprise doit, de temps en temps, faire le point, en réalisant les travaux dits
d’inventaire qui consistent :
 A la vérification des soldes des comptes par rapport à la réalité ;
 A l’évaluation des résultats obtenus en faisant la synthèse des charges et des
produits ;
 A l’élaboration des états financiers de la période écoulée, pour porter un jugement
sur la gestion et la situation du patrimoine et tirer des conséquences pour l’avenir ;
 A répondre aux obligations fiscales.
La notion d’inventaire regroupe tous les travaux extracomptables de vérification et de
correction auxquels les Dirigeants de société doivent procéder avant l’élaboration des états
de synthèse.

2. Les différentes phases de l’inventaire


Les phases de l’inventaire sont au nombre de quatre :
 La mise en œuvre d’un inventaire extracomptable ou inventaire physique pour
dénombrer et évaluer les différents éléments du patrimoine : immobilisations, titres,
stocks, créances, dettes.
 Enregistrements comptables d’ajustements rendus nécessaires par l’inventaire
extracomptable : amortissements, provisions, régularisations des charges et
produits, régularisations de cessions d’actifs immobilisés.
 Ecritures de regroupement des charges et produits en vue de l’établissement des
comptes annuels (bilan, compte de résultat, tableau des flux de trésorerie, état
annexé).
 Etablissement des comptes annuels dans le respect des principes comptables et
clôture de l’exercice comptable.

a. L’inventaire physique
Au cours de cette opération, tous les éléments du patrimoine doivent être estimés à leur
valeur d’inventaire, laquelle est comparée à leur valeur d’entrée.
La comparaison entre les deux valeurs peut donner lieu à la constatation d’un
amoindrissement de valeur (moins-value) ou d’une augmentation de valeur (plus-value).
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

NB : pour respecter le principe de prudence, la moins-value seule est comptabilisée.


b. Les écritures d’inventaire
Sur le plan organisationnel, les écritures d’inventaire s’enchaînent comme suit :
 Etablissement de la balance avant inventaire ;
 Enregistrement des écritures d’inventaire et calcul de l’impôt ;
 Etablissement de la balance après inventaire ;
 Etablissement des documents de synthèse.

II. Les amortissements


La plupart des immobilisations se déprécient avec le temps et l’usage ou pour des raisons
naturelles et irréversibles. La constatation de cette dépréciation normale se fait au moyen de
l’amortissement.
1. Définition
Selon le système comptable OHADA, l’amortissement se définit comme étant,
l’amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif immobilisé, qui se déprécie de façon
certaine et irréversible avec l’usage, le temps, ou en raison du changement de techniques,
de l’évolution de marchés ou de toute autre cause.
De cette définition découlent deux conséquences :
 La dépréciation momentanée due à des évènements exceptionnels ne se constate
pas par voie d’amortissement mais la provision ;
 Certains biens ne subissent pas habituellement des dépréciations dues à l’usage et au
temps, ils ne font donc pas l’objet d’amortissement ; il en est ainsi pour les
immobilisations financières, les terrains et le droit de bail.

2. Terminologie
Certains termes sont d’usage courant, en matière d’amortissement. Nous avons :
o La valeur d’origine (Vo) qui est le prix d’acquisition du bien amortissable ; elle
constitue la base amortissement ;
o L’annuité d’amortissement qui correspond au montant de l’amortissement pratiqué
annuellement (il est à différentier de l’amortissement du capital et de
l’amortissement d’un emprunt qui ne sont pas des remboursements) ;
o Le taux d’amortissement, c’est celui qui appliqué à la valeur d’origine donne
l’annuité ;
o La valeur comptable nette (VNC), elle correspond à la différence entre la valeur
d’origine et la somme des annuités d’amortissements pratiqués à une date donnée.

3. Rôle économique et financier des amortissements


L’amortissement constitue une charge normale d’exploitation, il doit être enregistré bien
que ne correspondant pas à une sortie de fonds.
Le montant global des amortissements pratiqués chaque année constitue pour l’entreprise
une source de financement des immobilisations nouvelles. Ces ressources générées par les
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

amortissements augmentées des résultats de l’exercice forment la capacité


d’autofinancement de l’entreprise.
Il apparaît que la pratique de l’amortissement maintient intact le capital économique de
l’entreprise, car il refinance par les fonds retenus sur le résultat sous forme
d’amortissement, de nouvelles immobilisations.

4. Calcul des amortissements


a. Principe
Le calcul des amortissements est fonction de divers éléments dont certains sont propres à
l’entreprise (rythme d’utilisation, nature de l’activité) et d’autres externes à celle-ci
(évolution de la technologie).
L’amortissement conduit à l’évaluation de la dépréciation future de chaque bien immobilisé,
sous forme d’un plan prévisionnel appelé tableau d’amortissement. Le modèle du tableau
d’amortissement est le suivant :

PERIODE VALEUR D’ORIGINE ANNUITE D’AMORT VALEUR NETTE COMPTABLE

Le calcul de l’amortissement est forfaitaire et repose sur les principes suivants :


Pour chaque bien, une durée normale d’utilisation est déterminée ;
Pour chaque bien, la valeur résiduelle, à la fin de la durée de vie, doit être nulle.
b. Système d’amortissement
Nous distinguons le système linéaire ou constant : il consiste à fixer une durée d’utilisation n
et la valeur résiduelle est nulle à l’issue de cette durée.
Si A est l’annuité d’amortissement et t le taux d’amortissement
t = 100/n donc A=Vo/n
L’amortissement linéaire est calculé « prorata temporis » à partir du premier jour du mois de
mise en service.
5. Comptabilisation des amortissements
La comptabilisation est faite en débitant le compte 68 par le crédit de 28 pour
l’amortissement économique.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Applications :
Une société reçoit une facture d’acquisition de machine-outil libellée comme suit :

Société MAO
LE 17/05/N
Doit :
Société BAL
Machine MW 15 750 000
Remise 10% 1 575 000
Net commercial 14 175 000
Frais d’installation 1 125 000
Base TVA 15 300 000
TVA 15% 2 295 000
Montant TTC 17 595 000

TAF :
- Enregistrer l’acquisition de la machine chez BAL
- Présenter les tableaux d’amortissements selon le système linéaire
- Passer l’écriture de dotations aux amortissements

III. LES PROVISIONS


Elles correspondent à des charges probables comportant quelques incertitudes quant à leur
montant et parfois quant à leur existence même.
Les provisions ont pour but la couverture d’un risque ou d’une perte probable et éventuelle
que pourrait subir un élément d’actif circulant en particulier.
1. Principe de la provision
Lors de l’inventaire, si la valeur de négociation d’un élément d’actif est inférieure à la valeur
de cet élément inscrit au bilan, la constitution d’une provision est nécessaire ; dans le cas
contraire, aucune régularisation n’est opérée.
Du point de vue comptable, les principes essentiels de constitution de provision sont les
suivants :
- Une provision pour dépréciation doit être constituée en raison du principe de
prudence, dès qu’une moins-value est constatée ou est probable sur un élément
d’actif ;
- La provision doit être constituée même en l’absence ou en cas d’insuffisance du
résultat ;
- La provision doit être constituée même si elle n’est pas déductible fiscalement.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

2. Conditions de déductibilité d’une provision


Pour qu’elle soit déductible fiscalement, la provision doit remplir les conditions suivantes :
Sur le fond, la provision doit être destinée à faire face à une charge ou une perte déductible,
l’objet de la provision doit être nettement précisé, la perte ou la charge doit être probable et
avoir son origine dans l’exercice ;
Sur la forme, la provision doit être effectivement constatée dans les écritures de l’exercice
et figurer au relevé des provisions prévu dans la liasse fiscale.

3. Rôle économique et financier des provisions


La constitution de provision permet de régulariser le bilan en faisant apparaître le montant
des dépréciations et des dettes probables liées aux risques divers.
Inspirée par le souci de prudence, le mécanisme de provision opère un transfert dans le
temps des charges ou des pertes.
En réduisant le bénéfice par la dotation, on maintient dans l’entreprise des capitaux qui
auraient pu être distribués. Ces capitaux compensent les dépréciations constatées et
permettent de faire face aux charges liées à la provision au cours des exercices ultérieurs.
Aussi, comme les amortissements, les provisions sont des ressources propres de l’entreprise,
elles contribuent à l’autofinancement.

4. Différents types de provision


Il est d’usage de distinguer trois types de provisions :
- Les provisions pour dépréciation ;
- Les provisions pour risque et charge ;
- Les provisions réglementées.

A. les provisions pour dépréciation


La provision pour dépréciation se définit comme étant la constatation d’un amoindrissement
de la valeur d’actif résultant des causes dont les effets sont jugés réversibles.
Comme éléments d’actif susceptibles de faire l’objet d’une provision pour dépréciation, nous
avons :
- Les immobilisations non amortissables (terrains, titres de participation) ;
- Les valeurs mobilières de placement ;
- Les valeurs d’exploitation (différents stocks) ;
- Les créances.
A chaque poste d’actif circulant correspond une provision pour dépréciation. Mais le plan
comptable OHADA a réservé un compte pour les éléments d’actif circulant (659 et 679
charges provisionnées d’exploitation et charges provisionnées financières) et un autre pour
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

les actifs immobilisés (691 et 697 dotations aux provisions d’exploitation et dotation aux
provisions financières).

A.1 La dépréciation des éléments d’actif circulant

A.1.1 La dépréciation des éléments d’actif circulant

 Provision pour dépréciation des stocks


Elle correspond à la perte probable découlant de la comparaison entre le coût d’achat ou de
production et la valeur de négociation (cours du jour ou valeur probable de négociation).
L’enregistrement comptable est le suivant : le compte 6593 charges provisionnées
d’exploitation sur stocks est débité par le crédit du compte 39 dépréciation de stocks.
La provision ainsi constituée doit être révisée à la fin de chaque exercice ; cette révision
consiste à annuler la provision sur le stock initial et créer éventuellement une nouvelle
provision sur le stock final.

Applications :
La société DEGALI est spécialisée dans la fabrication de biscuits. A la clôture de l’exercice N,
l’inventaire du stock de matières premières et des produits finis donne :
10 cartons de sucres au coût d’achat unitaire de 45 000
50 cartons de laits au coût d’achat unitaire de 12 500
30 sacs de blé à 25 000 francs le sac
50 cartons de biscuits, coût de production unitaire 77 600
Sur ce stock, nous avons relevé 4 cartons de sucres détériorés à 50% et 10 cartons de
biscuits défraîchis dont le prix de vente probable est 25% du coût de production.
Les stocks en début d’exercice sont nuls
Passer les écritures nécessaires.

 Provision pour dépréciation sur créances


A la fin de chaque exercice, l’entreprise doit présenter un état à jour de l’ensemble de clients
et isoler les créances très anciennes non réalisées, d’où la notion de créances douteuses et
les créances litigieuses.
L’écriture suivante est passée après ce classement : 416 débité et 411 crédité.
Sur les créances dites douteuses ou litigieuses et en fonction de leur ancienneté ou de leur
situation actuelle, l’entreprise évalue la fraction qui reste incertaine quant au
recouvrement ; cette fraction qui est calculée sur le montant hors TVA, constitue la perte
probable donc la provision et enregistrée comme suit :
6594 débité par le crédit de 491 (dépréciation des comptes clients).
Les provisions ainsi constituées font l’objet, à la clôture des exercices suivants d’une
régularisation. Trois cas de régularisation sont possibles :
- Le client règle l’intégralité de sa dette : il y a annulation de la créance et de
l’intégralité de la provision. Les écritures suivantes sont passées :
52/57 débité par le crédit de 416
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

491 débité par le crédit de 759 reprise de charges provisionnées d’exploitation)


- Le client règle partiellement la créance soit pour solde, soit avec espoir de recevoir
de lui, plus tard, un autre règlement.
Dans le premier cas, les créances et provisions sont annulées comme ci-dessus, avec la
différence que la partie de la créance non réglée constitue une perte 651 pertes sur
créances clients et autres débiteurs (après récupération de la TVA).
Dans le second cas, le règlement est constaté et la provision ajustée (augmentation ou
diminution) en fonction de la nouvelle situation du client.
- Le client ne règle pas du tout : toute la créance est perdue et la TVA initialement
versée est récupérée (compte 651 débité du montant hors TVA).
Application
A la clôture de l’exercice N, la situation des créances douteuses de la société BELGO se
présente comme suit :

Nom du client Créance TTC en Provision au Règlement Observations


Janvier N 31/12/N-1 courant N
SOBIDO 236 000 100 000 0 Provision à porter à 100%
GACILI 885 000 Provisionnée 250 000 Provision portée à 50% du solde
à 25%
NZIKOU 502 090 170 200 200 000 Pour solde (société liquidée)
TCHIAO 1 440 072 732 240 0 Provision ramenée à 30%

Le client GULUNI qui nous doit 767 000 est en situation difficile à la clôture de l’exercice
N, sur cette créance, la société espère recouvrir les 60%
TAF : passer les écritures nécessaires au 31/12/N

 Provision pour dépréciation des titres à court terme


A la clôture de chaque exercice, les titres font l’objet d’une régularisation sur la base de la
comparaison entre la valeur d’achat et la valeur boursière ou la valeur probable de
négociation. Une provision est constituée lorsque la valeur boursière ou la valeur de
négociation devient inférieure au prix d’achat. Cette provision est révisée à la clôture des
exercices suivants (dotation ou reprise).
Pour les titres de placement, donc à court terme, le compte 679 est utilisé par le crédit de
590
La reprise est imputée au compte « 779  reprise des charges provisionnées financières ».
Applications :
Lors de l’inventaire au 31/12/N, la situation des titres détenus par la société ALGO se
présente comme suivants :
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Titres Natur Date d’achat Nombr Prix d’achat Valeur Valeur


e e inventaire N inventaire N-1
BANGE 502 10/N-3 50 22 500 20 100 22 000
CCEI BANK 26 09/N-4 100 15 000 13 000 11 000
ECOBANK 26 02/N-5 30 12 000 9 000 11 000

TAF : Passer les écritures nécessaires au 31/12/N


A.1.2 La dépréciation des éléments d’actif immobilisé
En dehors des immobilisations financières qui peuvent, de façon normale faire l’objet de
dépréciation, les autres immobilisations corporelles et incorporelles, amortissables ou non,
peuvent, de façon exceptionnelle, faire l’objet de dépréciation.
Si tel est le cas, les comptes 6913 et 6914 dotations aux provisions pour dépréciations,
respectivement des immobilisations incorporelles et immobilisations corporelles sont
débités par le crédit du compte 29 provision pour dépréciation. Le compte 791 est utilisé
pour la reprise des provisions.
Pour les immobilisations financières, les comptes 6972 et 296 sont utilisés avec 797 pour la
reprise des provisions.

Applications :
La société ADERO a acheté un terrain au prix de 25 000 000 francs, il y a cinq ans. A la clôture
de l’exercice N, la société est informée qu’une autoroute passera devant le terrain. Elle
décide de constituer une provision de 25% de la valeur d’entrée.
Aussi, la société dispose d’un magasin dans la zone industrielle dont le coût de construction
s’est élevé à 77 885 000 francs. Compte tenu de l’inondation récurrente de la zone et de
difficultés pour trouver un locataire, la société décide à la clôture de l’exercice N de
constituer une provision de 30% du coût de construction en plus de l’amortissement de la
période.

B. Les provisions pour risques et charges

Elle correspond à des charges ou pertes que les évènements en cours rendent probables.
Elle a pour objet de régulariser le passif du bilan en y inscrivant les dettes probables qui
peuvent devenir des dettes réelles si l’évènement qui a fondé sa constitution se réalise.
La provision pour risque regroupe les garanties données aux clients, les amendes et
pénalités, les litiges avec des tiers et les pertes de change.
La provision pour charge concerne les dépenses qui, compte tenu de leur importance ne
peuvent être supportées par le seul exercice de leur engagement.

a. La constitution de la provision
Elle est assurée par une dotation « 69 Dotation aux provisions » débité par le crédit du
compte « 19 provision pour risque et charge »
b. La révision des provisions
La révision des provisions tient à la réalisation ou non de l’évènement qui leur a donné
naissance.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

Si l’évènement se réalise, la charge est enregistrée et la provision annulée par le crédit de


79.
Si l’évènement ne se réalise pas, une simple reprise de la provision sera opérée en créditant
le compte 79 par le débit de 19.
Application :
1) La société RIGOLO a un litige avec l’un de ses salariés. A la clôture de l’exercice N, la
société a prévu lui verser une indemnité de 4 500 000 francs.
Courant N+1, suite à la réconciliation faite par l’inspection du travail, la société lui a versé
une somme de 6 000 000 francs.
2) La société garantit les articles vendus pour une durée d’un an. Elle estime,
conformément à la règle en vigueur dans la profession, la garantie de l’exercice N à
4% de son chiffre d’affaires qui est de 775 500 400 francs.
3) Courant N, la société a fait l’objet d’un contrôle fiscal ; jusqu’à la clôture de l’exercice,
l’inspecteur vérificateur n’a pas envoyé son rapport. La société décide de constituer
une provision pour amendes et pénalités de 7 000 000 de francs.
4) TAF : Passer les écritures nécessaires au 31/12/N.

IV. LA CESSION DES IMMOBILISATIONS


Pour des raisons diverses une entreprise peut céder différents éléments de son patrimoine.
Dans ce cas, elle procède aux régularisations suivantes :
- Constatation de la vente ;
- Sortie du bien cédé du patrimoine avec les amortissements correspondants ;
- Régularisation éventuelle de la TVA.

A. La cession de biens non amortissables


La cession est constatée par les comptes 81 valeurs comptables des cessions
d’immobilisations débitées et 82 produits des cessions d’immobilisations créditées.
Pour les immobilisations ayant fait l’objet de provision, le résultat de cession est
indépendant des provisions constituées.
B. La cession des immobilisations ayant fait l’objet d’amortissement
Le résultat de cession correspondant à la différence entre le prix de cession et la valeur nette
comptable. En effet, lors de la cession, on constate :
- La vente en débitant un compte de trésorerie ou de tiers (48) par le crédit du compte
82 ;
- La sortie du bien en annulant la valeur d’origine et les amortissements par le compte
81.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

C. La remise en cause de la TVA


Pour les biens ayant fait l’objet de déduction de TVA au titre des immobilisations, lors de la
sortie avant la fin de la troisième année suivant celle de l’acquisition, une régularisation de la
TVA est opérée, augmentant la valeur nette comptable du bien. Le compte « 44 TVA à
régulariser » est crédité par le débit du compte de la classe 2 « immobilisation corporelle ».
Application :
Courant avril N, la société BAL cède un micro-ordinateur acquis début mars N-2 au prix TTC
de 1 475 000. Cet ordinateur qui est amorti sur 3 ans est au prix de 300 000 réglé par chèque
bancaire.
TAF : Passer les écritures de régularisation nécessaires.

V. LES AUTRES REGULARISATIONS


Outre les charges calculées et la cession des immobilisations, les opérations d’inventaire
portent également sur les ajustements des comptes de charges et de produits.
En effet, les règles de l’organisation comptable prévoient l’enregistrement des opérations
dans les comptes au vu d’une pièce de base. Aussi, selon le principe de séparation des
exercices, le résultat ne doit prendre en compte que des charges et produits de l’exercice en
cours. Cependant, en cas de décalage dans le temps, des ajustements permettant la prise en
compte exclusive des charges et produits de l’exercice en cours doivent s’opérer.
1. Les charges et produits connus avec certitude à l’inventaire
La pièce de base ne sera enregistrée qu’au cours de l’exercice suivant. Ce décalage concerne
les charges à payer et les produits à recevoir.
a. Pour les charges à payer
Le principe consiste à faire supporter à l’exercice N les charges qui seront enregistrées en
N+1. A la fin de l’exercice N, la charge à imputer à l’exercice est constatée en débitant un
compte de la classe 6 par le crédit du compte « 408 fournisseurs factures non parvenues ».
Au cours de l’exercice suivant, l’écriture précédente est contre-passée, ce qui permet de
réduire d’autant la charge supportée par N+1.
b. Pour les produits à recevoir
Le principe conduit à inclure dans N les produits qui ne seront enregistrés qu’en N+1. A la
clôture de N, le produit concernant est enregistré en débitant « 418 clients produits à
recevoir » par le crédit d’un compte de produit. A l’ouverture de N+1, l’écriture ci-dessus est
contre-passée.
2. Les produits et les charges constatés d’avance
Il arrive parfois qu’une pièce de base soit enregistrée avant que le bien ne soit livré ou que le
service ne soit rendu. Cette éventualité qui est beaucoup plus rare que la précédente
conduit, lorsqu’elle survient, à un ajustement des charges comptabilisées d’avance ou des
produits perçus d’avance.
FORMACIÓN PROFESIONAL EN TÉCNICAS CONTABLES Y FINANCIERAS

a. Les charges comptabilisées d’avance


La pièce de base concernant une livraison ou une prestation devant intervenir au cours de
N+1 est enregistrée à la clôture de l’exercice N. L’ajustement conduit à créditer le compte de
charge correspondant par le débit du compte 476 charges constatées d’avance.
b. Les produits constatés d’avance
La solution est analogue à la précédente mais de sens opposé. Le compte de produit est
débité par le crédit du compte « 477 produits constatés d’avance ou comptabilisés
d’avance ».
3. Applications
 Une facture de pièces détachées destinées à la vente, reçue courant décembre N
d’un fournisseur étranger a été enregistrée, mais les marchandises correspondantes
ne sont pas arrivées. Le montant de la facture est de 2 104 300.
 La société a souscrit à un contrat d’assurance dont la prime annuelle est de
3 111 600. En avril N, la société a payé la prime annuelle couvrant la période du 1 er
avril N au 31 mars N+1.
 La société a loué sa façade à une agence de publicité, celle-ci lui a versé, courant
octobre N, une somme de 3 600 000 au titre de loyer, couvrant la période du
01/10/N au 31/03/N+1 ;
 Les frais d’assurance payés début Août N pour 1 824 300 francs couvrent la période
du 1er Juin N au 31 Mai N+1 ;
 La facture relative aux frais de téléphone des lois de novembre et décembre N ne
sont pas parvenues à la société au moment de l’arrêté des comptes, la
consommation des deux mois est estimée à 1 298 236 TTC

TAF : Passer les écritures nécessaires au 31/12/N

Vous aimerez peut-être aussi