FT Niebe de Qualite
FT Niebe de Qualite
FT Niebe de Qualite
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A. Contexte
L’aptitude du site pour la culture du niébé exige un sol sablo -argileux bien drainé. C’est pour
cela qu’il est très important de faire un choix judicieux du site de culture. Pour le niébé
pluvial, optez pour un sol sableux-limoneux bien drainé. Pour la culture de contre-saison,
choisissez les dépressions intérieures ou les rivages lacustres afin d’exploiter l’humidité
résiduelle.
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2. Le choix variétal
Le choix variétal est capital pour optimiser la production et repose dans la pratique sur deux
considérations : les caractéristiques de la variété et les conditions agro écologiques du milieu
de culture.
2.1. Caractéristiques variétales
Tableau 1 : Critères de sélection d’une variété de niébé pour une agro-écologie donnée
Chaleur Tolérante
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2.2. Les conditions agro écologiques
3. La préparation du sol
Le nettoyage : coupe, destruction, dégagement ou traitement des obstacles (repousses,
pierres, termitières, terriers, petits ravins…)
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Le travail du sol :
- En sol léger : ameublissement du sol au moyen de la traction animale (cultivateur
canadien) ou au pulvérisateur à disque. Si nécessaire ou si possible: hersage (à l’aide
d’une herse) pour casser les mottes et niveler le terrain. Il peut aussi être manuel (à la
daba ou plus superficiel à la hilaire),
- En sol lourd : un labour (à la charrue) peut être effectué.
L’application de la fumure
- Fumure organique : le niébé répond bien à la fumure organique. De ce fait, procéder à
l’épandage avant le labour de 5 tonnes de fumure organique bien décomposée,
- Fumure minérale : épandage d’engrais phosphaté (P2O5) à raison de 100 kg/ha de
super simple phosphate (SSP) soit 18 kg/ha de P2O5ou 50 kg/ha de super triple
phosphate (STP) soit 46kg/ha de P2O5.
N.B. : En principe, l’apport d’N n’est pas recommandé sur le niébé au Niger car la fixation
biologique est efficace. Mais en pratique, pour les sols très pauvres en matière organique, ou
en culture intensive, un apport minimum d’N en raison de 100 kg/ha (après la levée ou en cas
de jaunissement des plants) sous forme d’urée ou d’engrais composé NPK 15 15 15 peut
donner un coup de fouet à la végétation
4. Le semis
4.1. Avant le semis
Besoins en semences : en culture pure 20 à 25 kg/ha et en culture associée 5 à 10
kg/haselon la variété et la densité de peuplement.
Préparation des semences : choisissez des semences en bon état exemptes de trous
d’infestation ou de rides pour le semis.
Traitement ou enrobage des semences avant le semis : au fongicide (Thiram,
Benomyl, Thioral, Apron +, Super Homaï…) généralement à raison de 25g/10kg de
semences.
Date de semis
Elle est fonction de la zone agro climatique (zone nord ou sud), du système cultural
(culture pure ou association), de la variété et du but de la production. Attendre
généralement l’installation de la saison humide et semer toujours après une pluie utile
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(au moins 15mm). Il est préconisé de semer de mi-juin à la mi-juillet pour la zone à
400 mm, du début à la mi-juillet pour la zone 400 – 600 mm et la deuxième quinzaine
de juillet pour la zone supérieure à 600 mm.En association, semer le niébé une à
deuxsemaines après le mil.
N.B. Dans la pratique, les recommandations des dates de semis ne sont pas respectées
par les paysans pour diverses raisons.
Moyen : manuel avec poquetage à la daba, au semoir mécanique ou au semoir à
traction animale,
Profondeur de semis : 2,5 à 5 cm,
Ecartements et densité de peuplement : Ils sont variables selon la variété, le milieu et
le système de culture (pure ou associée). A titre indicatif :
- En culture pure:
Variété érigée : 0,60m x 0,30m, soit une densité de 100.000 plants/ha à raison d’un
plant par poquet après le démariage,
Variété semi-rampante : 0,80m x 0,40m (soit 62 500 plants/ha avec 2 plants/poquet),
Variété rampante : 0,80m x 0,80m (soit 46 875 plants/ha à raison de 3 plants/poquet).
- En culture associée:
Les écartements, la densité et la géométrie (arrangement spatial des cultures) sont
variables,
En générale, en association mil/niébé, le semis du niébé doit être effectué une à deux
semaines après le semis du mil pour minimiser les effets de compétition entre la
céréale et la légumineuse (lumière,…),
Resemis : en cas de mauvaise levée (faible taux de germination, pourriture, dégâts des
ennemis, sécheresse, mortalité des plantules…), un resemis est conseillé 10-15 jours
après semis (JAS).
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6. La protection des cultures
Le niébé est attaqué à tous les stades de culture et au stockage par une multitude d’ennemis.
Photo montrant les thrips sur une fleur (gauche) et dégâts causés sur le niébé (droite)
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Importance des dégâts : jusqu’à 100% de perte de rendement,
Effet : destruction des boutons floraux et des fleurs,
Moyens de lutte : traitement systématique préventif aux insecticides aux stades
formation des boutons floraux et floraison ; niveau de résistance variétale modérée.
Photo montrant Maruca(adulte) Dégâts causés par une larve de Maruca sur une gousse de niébé
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Acanthomia ou Clavigralla tomentosicolis (punaise brune) : très fréquente et très
redoutable; perte de rendement peut atteindre 90% par suçage de sève sur les jeunes
gousses et leur dessèchement,
Anoplocnemis curvipes (grande punaise noire):perte de rendement de 30-70% par
suçage de sève sur les jeunes gousses et leur dessèchement,
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6.2. Principales maladies
Le chancre bactérien
Autres ennemis de cultures : les jassides (Amposca spp.), la mouche blanche (Bemisia
tabaci), Bruchidus atrolineatus (ravageurs de stocks), différentes viroses transmises par les
pucerons, la pourriture grise due à Macrophomina phaseolina, les nématodes etc…..
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Répartition : très répandu au Niger,
Effet : jaunissement des plants, mort des plants en cas de forte attaque,
Moyen de propagation : graines petites, dispersées par le vent, l’eau, le bétail,
l’homme ; survie des graines 10 à 20 ans dans le sol,
Moyen de lutte :
- Arrachage manuel,
- Rotation des cultures,
- Cultures pièges,
- Cultures susceptibles, détruites après germination du striga,
- Variétés résistantes : IT97K 499-35, IT97K 499-38, TN121-80, TN93-80, IT81D-994
- Fumure azotée et fumier,
- Traitement du sol aux fumigants,
- Herbicides,
- Lutte biologique,
- Lutte intégrée.
7. La récolte, la conservation et le stockage
Nombre de récoltes de gousses: variable selon la variété, les conditions agro
écologiques des cultures,
Récolte manuelle à la maturité des gousses pour éviter ou limiter :
- L’infestation au champ des gousses par les bruches,
- La destruction des gousses tombées à terre par dégradation des plantes,
- La destruction des gousses mures par les termites,
- La destruction des gousses sous l’effet des intempéries (dernières pluies),
Gousses récoltées sont :
- Séchées au soleil pendant environ une semaine,
- Battues manuellement au bâton sur un support (bâche, natte, toile) ; exclure le battage
au mortier destructeur des graines. Le battage peut être mécanique (à la batteuse),
Graines obtenues sont :
- Vannées, débarrassées des débris divers,
- Directement ou non triées manuellement ou mécaniquement (trieuse),
- Conditionnées immédiatement dans des sacs PICs (triple ensachage) sans aucun
traitement ou dans un sac en jute traité au phostoxin et conservées hermétiquement à
l’abri de l’humidité.
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Attention : Le traitement des graines au phostoxin doit se faire dans les conditions requises, à
cause de la toxicité du produit.
Stockage : les sacs traités sont entreposés dans des magasins préalablement nettoyées
et traités à l’insecticide ; les sacs sont empilées sur des claies les isolant du sol.
Des contrôles réguliers doivent être effectués pour s’assurer de la qualité de
conservation et de stockage.
NB : il existe dans le commerce une grande variété d’insecticides se différenciant par leur
nature (poudre, liquide, comprimé), leur composition chimique, leur mode d’action (contact,
inhalation, ingestion) leur formulation (ULV, EC, Fontan), le spectre de ravageurs visés. Les
noms commerciaux les plus rencontrés au Niger sont : le Décis, le Dimethoate, le Karaté, le
Cymbush, le Dazinon, le Phostoxin, le Fenitrothion, le LIndane…
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Références
Aimée Tchokanaka, Salissou El Ousmane, Cheik Amadou Bello, Mama Lawan Ibrah, Bachir
Isssoufou. Fiche technico-économique pour la culture du niébé, Région de Zinder (Chambre
Régionale d’Agriculture de Zinder) / Version 1 - 30 décembre 2016.
Baoua, I., Nouri, M., Saidou, A.K., Amadou, L. 2013. Quelques nouvelles variétés du niébé
précoces productives et résistantes aux ravageurs.
CSAN Niger. 2017. Le Puceron du Niébé (Aphis craccivora Koch) : une Menace Sérieuse
pour la Culture du Niébé au Niger. Vegnote, Vol. . [email protected].
Dugje, I.Y., Omoigui,L.O., Ekeleme , F., Kamara , A.Y., Ajeigbe, H., 2009. Production du
Niébé en Afrique de l’Ouest: Guide du paysan. IITA, Ibadan, Nigeria. 20 pages.
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Contact : [email protected]., [email protected]
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