P 18-504 - Béton-Mise en Oeuvre Des Bétons de Structure
P 18-504 - Béton-Mise en Oeuvre Des Bétons de Structure
P 18-504 - Béton-Mise en Oeuvre Des Bétons de Structure
Document : P18-504 (juin 1990) : Béton - Mise en oeuvre des bétons de structure
norme française
P 18-504
juin 1990
béton
mise en oeuvre des bétons de structure
Statut
Fascicule de documentation publié par l'AFNOR en juin 1990.
Correspondances
A la date de publication de la présente norme il n'y a pas de travaux internationaux sur ce sujet.
Analyse
Le présent fascicule de documentation traite de la mise en oeuvre des bétons de structure dans lesquels le béton
est acheminé jusqu'à l'oeuvre pour y être mis en place.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : béton, béton armé, béton précontraint, mise en oeuvre.
© AFNOR 1990
Sommaire
Page de garde
Sommaire
avant-propos
1 acheminement du béton livré jusqu'à l'oeuvre
1.1 déversement par goulotte
1.2 déversement par bandes transporteuses
1.3 déversement par bennes
1.4 transfert par pompage
1.4.1
1.4.2
1.4.3
1.4.4 les caractéristiques essentielles des bétons a priori pompables
1.4.5 incidents de pompage
1.5 vérification du béton acheminé
1.6 durée d'acheminement
2 mise en place dans l'oeuvre
2.1 mise en place directe
2.2 mise en place indirecte
2.3 précautions diverses, joints de construction
2.3.1
2.3.2
2.3.3
2.3.4
3 serrage du béton en place
3.1 serrage par vibration interne (ou pervibration)
3.2 serrage par vibration externe
3.3 serrage par règle vibrante
4 finitions (surfaces non coffrées)
4.1 surfaçage manuel
4.2 surfaçage mécanique
5 protection des ouvrages avant décoffrage
5.1
5.2 par temps chaud (voir paragraphe 10.1)
5.3 par temps froid (voir paragraphe 10.2)
5.4
6 décoffrage
6.1
6.2
6.3
6.4
6.5 décoffrage vertical
7 décintrement
8 protection du béton après décoffrage (cure)
8.1 ouvrages non armés
8.2 ouvrages armés
9 protection des surfaces non coffrées
10 bétonnage par temps chaud et froid
10.1 temps chaud
10.2 temps froid
11 bibliographie
annexe A durée minimale de la cure/fascicule 65 du CCTG - annexe technique T 36.2
annexe B bétons pompés, principales recommandations
annexe C incidents survenus lors du pompage du béton
annexe D précautions pour le bétonnage par temps froid
avant-propos
Le présent fascicule de documentation traite de la mise en oeuvre des bétons de structure dans les ouvrages pour lesquels le béton est
acheminé jusqu'à l'oeuvre pour y être mis en place.
Il n'est pas destiné à la réalisation des pièces en béton armé ou précontraint fabriqué en usine fixe. En effet, au vu des résultats des contrôles
pratiqués en cours de production, les pièces estimées non conformes pourront être rebutées.
1.4.2
Dans tous les cas, on tiendra compte des recommandations suivantes :
1.4.3
Il est essentiel que la trémie de la pompe soit toujours en charge, pour maintenir l'homogénéité du béton.
Il est recommandé :
en début d'opération, d'envoyer dans la conduite un mortier dit de graissage (par exemple, 250 l de ce mortier pour 100 m de conduit), ce
mortier ne sera pas, en règle générale, incorporé à l'ouvrage,
de déplacer fréquemment l'extrémité de la conduite afin de rapprocher au maximum le point d'arrivée de l'emplacement final à remplir.
de « cabrer » l'extrémité de la conduite pour conserver un béton homogène (voir figure 1) au moment du déversement ou de noyer
l'extrémité de la conduite dans le béton.
Il est essentiel de procéder au nettoyage à l'eau ou à la boule de toute l'installation à chaque arrêt de l'opération de pompage.
son serrage doivent être suivis soit directement par des fenêtres ménagées dans les coffrages, soit indirectement par sondage voire par
caméra de télévision (bétonnage sous l'eau ou en sous-oeuvre).
Dans ce dernier cas, le serrage par vibration étant malaisé ou impossible, les compositions de béton seront étudiées spécialement et seront
essayées dans les conditions de mise en place voisines de la réalité (béton témoin).
2.3.2
Les joints de construction horizontaux (joints de reprise) doivent être nettoyés et humidifiés avant le bétonnage sans pour autant qu'il subsiste
de l'eau non absorbée sur le joint. D'une façon générale, la reprise est lavée par un jet d'eau et d'air comprimé, afin de faire apparaître les
granulats (sans les déchausser). Quand ce traitement n'est pas possible, la reprise fait l'objet d'un traitement mécanique, voire chimique (en
respectant les prescriptions du fournisseur des produits employés), afin de favoriser l'adhérence de la levée suivante sur le béton durci. Sauf
dans le cas de béton de granularité supérieure à 40 mm, on n'utilisera généralement pas de mortier ou de béton de repri, en particulier pour
préserver l'aspect du joint en parement.
2.3.3
Les joints de construction verticaux ou obliques, qu'ils aient été coffrés ou simplement grillagés doivent être nettoyés et humidifiés avant
bétonnage.
2.3.4
S'assurer que l'eau d'humidification en excès ne stagne pas en fond de moule ; si le niveau du fond est inaccessible, on ménagera des trous
d'évacuation obturables dans le coffrage.
serrage excessif. On ne commence le surfaçage que lorsque l'eau provenant du ressuage a été absorbée ou évacuée, et de toutes façons
avant la fin de prise du béton. Eviter d'enrichir la surface en saupoudrant de ciment avant talochage. Dans le cas d'un enrichissement par une
charge minérale ou métallique ou pour l'application de produits imperméabilisants suivre les prescriptions du fournisseur. Un retalochage peut
être nécessaire pour éviter le faïençage.
5.4
Les joints de construction verticaux (coffrage par grillages ancrés étayés) ou horizontaux, doivent être protégés contre la dessiccation par
humidification permanente jusqu'au moment du décoffrage des autres parties.
figure 2 bétonnage par temps froid - efficacité d'une protection par plaques de polystyrène
6 décoffrage
6.1
Sauf dans le cas de l'utilisation de coffrages glissants, ou de traitement thermique, on ne procède au décoffrage des pièces que lorsque la
résistance à la compression du béton atteint une résistance à la compression d'au moins 3 MPa. Dans des conditions climatiques moyennes
(température ambiante de 10 °C à 25 °C, hygrométrie relative supérieure à 60 %), on peut estimer que cette résistance est atteinte 12 h après
la fin de la mise en place avec un CPA 55 ; cette valeur est fonction de la nature du ciment utilisé et de la géométrie de l'ouvrage (effet de
masse).
6.2
La résistance minimale du béton lors du décoffrage sera déterminée en fonction des sollicitations ou des agressions auxquelles la pièce sera
soumise au décoffrage ; en particulier pour les pièces préfabriquées, une résistance d'au moins 8 MPa est nécessaire afin d'éviter
d'endommager les arêtes lors des manutentions au démoulage.
6.3
La résistance effective du béton dans les parties les plus sollicitées de l'ouvrage peut être estimée au moyen d'éprouvettes d'information ou
par des essais in situ (voir paragraphe 1.5).
Ces éprouvettes confectionnées au pied de l'ouvrage en cours de bétonnage sont, soit conservées dans des conditions normales (4
éprouvettes, munies d'un couvercle étanche, et placées dans une enceinte à 20 °C ± 1 °C) soit dans une enceinte régulée thermiquement de
manière à ce qu'au centre de l'éprouvette, la température suive à 2 °C près la température du point estimé critique de l'ouvrage coffré.
Dans le premier cas, en comparant l'histoire thermique de l'éprouvette à celle du point critique de l'ouvrage, on pourra déterminer la résistance
in situ à partir de celle de l'éprouvette par un calcul basé sur la loi d'ARRHENIUS.
Dans le second cas, l'enregistrement des températures en des points critiques de l'ouvrage doit être ainsi accompagné par des enceintes
régulées à ces températures et contenant chacune les éprouvettes d'informations nécessaires pour vérifier la résistance aux échéances utiles.
6.4
Le décoffrage est effectué sans chocs ni secousses.
7 décintrement
Le décintrement doit être effectué suivant un programme détaillé établi par le Bureau d'Etude en indiquant particulièrement la résistance
minimale au décintrement et la déformation admissible de l'ouvrage.
Pour les travées de faible portée, procéder d'abord au desserrage des étais au voisinage des appuis, les étais à mi-portée étant enlevés en
dernier. Après enlèvement du coffrage, un étaiement provisoire destiné à éviter des déformations excessives de la travée sous l'effet du fluage
et des charges de chantier pourra être mis en place, une étude devra déterminer en fonction de ces charges la résistance de cet étaiement.
obtenus lors de l'épreuve d'étude du béton conduite à 20 °C, les délais de fin de protection correspondant aux diverses températures
environnantes à envisager. L'écrasement d'éprouvettes d'information avant les échéances ainsi déterminées pourra permettre un ajustement
économique (réduction du délai d'attente).
En l'absence d'une telle étude et dans le cas des ouvrages d'art, on observera les durées minimales de maintien de protection indiquées dans
l'annexe technique T 36.2 du Fascicule 65 du CCTG (tableau reproduit en annexe A).
figure 3
Bétonnage par temps chaud : gâchage à l'eau refroidie à 2 °C :
a. gâchage à l'eau ordinaire (Ta - 5 °C),
b. gâchage à l'eau à 2 °C, dans l'hypothèse d'un béton dosé à 300 kg/m3 de ciment E/C = 0,60 ; 50 l d'eau dans les granulats à leur
température (celle de l'ambiance, si aucune précaution n'est prise), ciment livré à 50 °C en vrac et conservé en silo (température
constante), calcul de la température du mélange malaxé par la formule ACI 305 R.
11 bibliographie
[1]
Robert l'HERMITE. Au pied du mur, SDTBTP 1969.
[2]
SETRA/SNABATI. Exécution des ouvrages en béton armé ou précontraint. Février 1986.
[3]
EDF/CCTG. Edition de Septembre 1983. Direction de l'Equipement.
[4]
Tudor Dinesco et Al. Les coffrages glissants, technique et utilisation. Eyrolles 1968.
[5]
G. DREUX. Nouveau Guide du Béton. 6 e édition, 1990.
[6]
M. ADAM. Aspect du béton, techniques, réalisations, pathologie, ITBTP 1971.
[7]
P. GALABRU. Cours de procédés de construction. Eyrolles 1963.
[8]
M. JACOBSON. Technique des travaux. Ch. Béranger 1962. USBR. Concrete Manual. Ed. 1985.
[9]
Code Modèle. CEB FIP pour les structures en béton. 3 e Ed. 1978.
[10]
LCPC-SETRA. Utilisation des pompes pour le transport du béton. 1973.
[11]
Fascicule 65 du CCTG. Exécution des ouvrages de génie civil en béton armé ou précontraint. Décret n° 85-404 du 3 avril 1985.
[12]
L'exécution du béton « avant, pendant, après .... » M. COLLANGE (non publié).
[13]
« Bétonnage par temps froid et résistance au gel du béton durci » M. MAMILLAN. CEBTP. Annales ITBTP n° 477 - Octobre 89.
figure B.1
figure B.1
figure B.1
Préférer les granulats roulés, surtout les sables roulés et éviter les granulats d'un coefficient d'absorption supérieur à 3 %.
Eviter les ciments à prise rapide et par temps chaud utiliser un adjuvant retardateur.
Le passant au tamis de 0,16 mm (ciment + fines) doit être supérieur à 350 kg/m 3.
Les affaissements au cône (béton pompable non fluidifié) doivent rester compris entre 8 cm et 12 cm (risque de ségrégation au delà sauf pour
les bétons fluidifiés).
Dans bien des cas, on a intérêt à utiliser un adjuvant plastifiant réducteur d'eau et par temps chaud un retardateur de prise.
Ne jamais rajouter d'eau dans les bétons fluidifiés.