Lycée Saint-Louis PCSI 2 2012/2013

Feuille d’exercices 19 : Matrices

Pour bien commencer :

 
0 1 0
Exercice 19.1 : Soit A =  0 0 1 .
0 0 0
1. Calculer A2 et A3 . Déterminer alors An pour tout n ∈ N∗ .
 
2 1 0
2. Calculer pour tout n ∈ N, M n , avec M =  0 2 1 . (On exprimera M en fonction de A.)
0 0 2

 
4 −1
Exercice 19.2 : Soit A = .
2 1
1. Montrer que A2 − 5A + 6I2 = 0.
2. Montrer que A est inversible et déterminer son inverse.
3. Pour n ∈ N, déterminer le reste de X n dans la division euclidienne par (X − 2)(X − 3).
4. En déduire An pour tout n ∈ N∗ .

Exercice 19.3 : Soit A ∈ Mn (K) et f : Mn (K) → Mn (K), X 7→ t AX + XA.

1. Montrer que f est un endomorphisme de Mn (K).
2. Montrer que si X est symétrique, f (X) est symétrique.
3. Montrer que si X est antisymétrique, f (X) est antisymétrique.

Exercice 19.4 : On dit qu’une matrice S ∈ Sn (R) est positive si ∀X ∈ Mn,1 (R), t XSX ≥ 0. On se donne
dans la suite une matrice D diagonale.
1. Calculer t XDX pour X ∈ Mn,1 (R).
2. En déduire une CNS pour que D soit positive.

3 3
Exercice 19.5 : On munit  B = (e1 , e2 , e3 ) et on considère l’endomorphisme f de R dont la
 R d’une base
1 −2 −1
matrice en base B est A =  2 0 2 .
0 1 1
1. Déterminer une base de Ker (f ) et une base de Im (f ). Sont-ce deux sous-e.v. de E supplémentaires ?
2. Soit u = e1 + e2 − e3 . Montrer que (u, f (e1 ), f (e2 )) est une base de R3 et donner la matrice de f dans cette
base.
3. Montrer que (u, e1 , e2 ) est une base de R3 et donner la matrice de f dans cette base.

3
Exercice 19.6 : On munit R d’une baseB = (e1 , e2 , e3 ) et on considère l’endomorphisme f de R3 dont la
3 −3 6
matrice en base B est A =  1 −1 2 .
−1 1 −2
1. Déterminer f 2 . En déduire que Im (f ) ⊂ Ker (f ).
2. Donner rg f et dim (Ker f ) puis déterminer une base du noyau et de l’image de f .
 
0 0 0
3. Déterminer une base de R3 dans laquelle la matrice de f est  1 0 0 .
0 0 0

Exercice 19.7 : Soit D ∈ Mn (R) une matrice diagonale dont les coefficients diagonaux sont deux à deux
distincts. On note E = {M ∈ Mn (R) ; DM = M D}.
 1. Quelles opérations élémentaires permettent de passer d’une matrice M ∈ Mn (R) à M D (respectivement
DM ) ?
2. Montrer que si M ∈ E, M est diagonale.
3. Si M ∈ E, justifier l’existence d’un polynôme P ∈ Rn−1 [X] tel que ∀i ∈ J1, nK, P (di,i ) = mi,i .
4. En déduire que E est l’ensemble des polynômes en D, i.e. l’ensemble des matrices de la forme λ0 + λ1 A +
λ2 A2 + . . . + λp Ap , avec p ∈ N, (λ1 , . . . , λp ) ∈ Rp+1 .

Exercice 19.8 : Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et (ϕ1 , . . . , ϕp ) ∈ (E ∗ )p une famille libre.
On se donne B une base de E et on note A ∈ Mp,n (K) la matrice dont la i-ème ligne est Mat B (ϕi ).
1. Déterminer le rang de A.
2. Montrer que Ker A a même dimension que H = Ker ϕ1 ∩ . . . ∩ Ker ϕp .
3. En déduire que dim H = n − p.

Pour aller plus loin :

Exercice 19.9 : Soit A ∈ Mn (K) une matrice triangulaire supérieure. Montrer que t AA = At A si et
seulement si A est diagonale.
 
1 2 3
Exercice 19.10 : Soit A =  1 2 3 . Calculer A2 en fonction de A et en déduire An , pour n ∈ N∗ .
1 2 3
 
a1
Exercice 19.11 : Soit a1 , . . . , an des réels non tous nuls (n ∈ N∗ ). On considère la matrice colonne  ... 
 

an
1. Calculer C t C et montrer que C t C 6= 0.
2. Soit f l’endomorphisme de Rn dont la matrice en base canonique est C t C. Déterminer Ker (f ) et Im (f ).
Sont-ce deux sous-e.v. de E supplémentaires ?

0 1 n




0 0
... 0

 0 1 n
1 ... 1

Exercice 19.12 : Soit n ∈ N, on considère la matrice M =  . .. . On note u ∈ L(Rn [X])
 
 .. ..
. .

n
0 0 ... n
l’endomorphisme associée dans la base canonique de Rn [X].
1. Déterminer u.
2. En déduire que M est inversible et calculer M −1 . Donner M p pour tout p ∈ Z.

Exercice 19.13 : Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n la matrice carré d’ordre n ∈ N∗ définie par ai,i = 0 et ai,j = 1 si
i 6= j. Montrer que A est inversible et calculer son inverse. On pourra calculer (A + In )2 .
X
Exercice 19.14 : Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n ∈ Mn (K). On suppose que pour tout i ∈ J1, nK, |ai,i | > |aj,i |.
j6=i
Montrer que A est inversible. (On pourra raisonner par l’absurde et considérer X ∈ Mn,1 (K) − {0} tel que
M X = 0).

Exercice 19.15 : Soit u : Rn [X] → Rn [X], P 7→ P + (X − 1)P 0 .

1. Montrer que u est un endomorphisme de Rn [X] et donner sa matrice A en base canonique de Rn [X].
2. Montrer que u est un automorphisme de Rn [X], déterminer u−1 et A−1 .
3. Montrer que B = (u−1 (X k ))0≤k≤n est une base de Rn [X]. Si g a une matrice diagonale en base B, quelle
est sa matrice dans la base canonique de Rn [X] ?
 
1 1 ··· 1
 0 2 ··· 1 
4. En déduire les puissances p-ièmes de  . .
 
.. ..
 .. . . 
0 0 ··· n + 1
 Exercice 19.16 : Soit M ∈ Mn (K) triangulaire supérieure n’ayant que des zéros sur sa diagonale. Montrer
que M n = 0. Il pourra être commode d’introduire l’endomorphisme u de K n canoniquement associé.
 
a b
Exercice 19.17 : Montrer que la matrice ∈ M2 (K) est inversible si et seulement si ad − bc 6= 0
c d
et déterminer son inverse.

n
X
Problème : Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n ∈ Mn (K). On appelle trace de A et on note tr (A) = ak,k .
k=1
1. Vérifier que tr : Mn (K) → K est une forme linéaire non nulle. Donner une base de son noyau (on pourra
utiliser les matrices élémentaires).
2. Montrer que ∀(A, B) ∈ Mn (K)2 , tr (AB) = tr (BA). En déduire que si A et A0 représentent le même
endomorphisme de K n dans une base différente, tr (A) = tr (A0 ). On appelle alors trace de f ∈ L(K n ) la
trace d’une matrice représentant f dans une base quelconque de K n .
3. Montrer que le rang d’un projecteur de K n est égal à sa trace (on pourra trouver une base de K n dans
laquelle la matrice de p est sympathique).
4. Soit ϕ ∈ Mn (K)∗ tel que ∀(A, B) ∈ Mn (K)2 , ϕ(AB) = ϕ(BA). Montrer que ∃λ ∈ K tel que ϕ = λtr . On
pourra montrer que ces deux formes linéaires définissent le même hyperplan en utilisant le 1.
5. Existe-t-il deux matrices A et B ∈ Mn (K) telles que AB − BA = In ?
6. Montrer que pour tout A ∈ Mn (K), tr (At A) = 0 si et seulement si A = 0.